mercredi 13 janvier 2016

(4) LA BATAILLE POUR LA VIE T. Austin-Sparks


Chapitre 4

LA COMMUNION DE CHRIST AVEC SON ÉGLISE DANS LE TÉMOIGNAGE

Lecture : Jean 17

                     Gardons bien ce chapitre devant nous et regardons deux autres passages :

                    1 Timothée 3:16 :"Et, sans contredit, le mystère de la piété est grand: celui qui a été manifesté en chair, justifié par l’Esprit, vu des anges, prêché aux Gentils, cru dans le monde, élevé dans la gloire."
    
                   Avant de passer à l'autre passage, nous notons que le mot traduit par "piété" dans ce passage est unique dans le Nouveau Testament. Il ne s'agit du mot couramment utilisé et traduit par piété, mais ce mot signifie "nature divine" de sorte qu'une meilleure traduction serait : "Grand est le mystère de la nature divine, qui a été rendu visible dans la chair." Nous mentionnons cela, car ceci ôte la difficulté qui touche depuis longtemps ce passage.

                    Ephésiens 5:30-32 : "...parce que nous sommes membres de son corps. C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère, et s’attachera à sa femme, et les deux deviendront une seule chair. Ce mystère est grand; je dis cela par rapport à Christ et à l’Église." 

                    Dans ces deux passages, je crois que nous avons une interprétation du chapitre 17 de l’Évangile de Jean. Vous pouvez prendre le passage de Timothée et noter ses propositions, et en les transposant dans ce chapitre de l’Évangile de Jean, vous verrez qu'il y a deux similitudes : l'une avec le Christ personnellement, et la deuxième avec ceux qui constituent Son Église.  

Manifesté en chair

                         La nature divine a été manifesté en chair. Nous n'avons pas besoin de passer beaucoup de temps pour appliquer cette phrase à Christ. Il n'y a aucun doute que ceci Le concerne, qu'Il est Celui à qui cela convient, qu'en vérité, Il était Dieu manifesté chair, et que la nature divine fut incarné en Lui. Jean 17 fait allusion à ce fait de manière absolue : "...ils ont cru que tu m'as envoyé." (verset 8)

                    Puis Jean 17 transpose ces choses dans l’Église et quoique cela ne soit pas pleinement dévoilé (donné ultérieurement dans les écrits du Nouveau Testament), lorsque le Saint-Esprit viendrait pour révéler toute la vérité, cela suggère clairement la vérité qui est sur le point de s'accomplir. Nous pouvons même dire que cela introduit cette vérité :"...moi en eux..." (verset 23). Cela indique clairement une compagnie constituée comme un organisme, comme un corps, duquel ils sont les premiers membres, ce noyau auquel d'autres doivent être constamment ajoutés par la proclamation de l’Évangile. Prenant leur place dans le corps ainsi formé, ceux qui croient deviendraient à leur tour le vase du témoignage, l'incarnation de Sa Personne. Plus tard, l'apôtre l'exprimera ainsi : "...celles-ci nous assurent de sa part les plus grandes et les plus précieuses promesses, afin que par elles vous deveniez participants de la nature divine..." (2 Pierre 1:4). Tandis qu'il y a et qu'il y aura toujours une séparation, une division, une distinction entre cela et quelque suppositionquant à nous, d'être "déifiés" et d'avoir part à la Déité, il n'en reste pas moins vrai que la grande et merveilleuse réalité à laquelle nous sommes appelés est de former un Corps dans lequel Christ habite. Oui, ce Christ dont il est dit que la nature divine fut manifestée en chair. Un objectif en vue, en ceci, était que cette manifestation ne cesse pas dans le monde avec le retour de Christ dans la gloire, mais que soit perpétué la manifestation terrestre de la nature divine par Son Corps, comme cela l'avait été par Lui-même. C'est une vérité magnifique et glorieuse, un appel merveilleux.

                    Mais de telles choses sont toujours des tests en plus d'être des témoignages, toujours des défis en plus d'être des vérités glorieuses. Ce que le Seigneur cherche constamment à faire avec Son peuple, et apparemment de plus en plus alors que la fin approche, c'est de confronter Son peuple à la nature même de leur appel et Sa demande est d'y faire face : comme nous le disons, d'être bien dans l'axe. La première chose précise pour laquelle l’Église est appelée dans sa relation avec Christ, est qu'elle soit la manifestation de Lui-même, Lui, la nature divine manifestée en chair : "...moi en eux..." La vocation de l’Église est de maintenir, ici, sur terre, un témoignage de la présence du Seigneur, de Sa présence vivante. Cela peut paraître élémentaire, mais ce ne l'est pas vraiment si vous considérez comment sont les choses aujourd'hui. Certains seraient conduits à penser, sur la base de ce qui existe aujourd'hui, que le but de l’Église sur la terre est de tenir des réunions religieuses, de faire toutes sortes d’œuvres bonnes et charitables et de maintenir vivante la religion sur la terre. De bonnes intentions ! Mais beaucoup de choses peuvent être introduites avec une telle compréhension, et beaucoup le sont effectivement. Presque tout peut être accepté avec une telle conception !

                    J'ai lu au sujet d'une église en Amérique qu'un illustre danseur fut invité à exprimer des sermons par la danse, à exprimer ainsi la vérité du Nouveau Testament dans l’assemblée. C'est pathétique, tragique et affreux, mais, dans un apparat de danseur, les pieds nus, dansant devant une congrégation, il était sensé exprimer par la danse la vérité du Nouveau Testament en s'appuyant sur l’Écriture qui dit : "...danser devant l’Éternel..." en 2 Samuel 6:16. Directement issu du monde du théâtre et introduit de ce que l'on appelle l'église, pour réaliser une telle chose ! C'est peut-être un cas extrême, mais cela peut trouver une place dans le concept de garder la religion vivante et être considéré comme bon. Il s'agit d'une terrible et solennelle déviation de la vérité. A la lumière d'une telle pratique, nous avons besoin de revenir et de considérer avec sérieux quel est réellement le  but de l’Église. L’Église est révélée dans le Nouveau Testament comme étant constituée pour maintenir dans ce monde un témoignage de la présence vivante du Seigneur, le Christ de Dieu, pour être Son incarnation. Rien de moins que cela et rien d'autre que cela ne justifie la continuation d'une chose qui porte le nom d’Église. Que des hommes, des femmes rencontrent l’Église, que ce soit en assemblée, ou des membres individuellement, dans la vie courante, ces personnes doivent enregistrer la présence du Seigneur. Ils doivent être obligés de reconnaître quelque chose qui n'est pas simplement ordinaire, naturel, qui n'est pas le simple fait d’hommes ou de femmes. La présence du Seigneur dans une réunion du peuple de Dieu doit avoir pour effet, que si des étrangers, des impies venaient, ils doivent reconnaître : "Dieu est parmi vous !" C'est pour un tel témoignage que l’Église a été suscitée.

                   Nous ne pouvons continuer que sur une base comme celle-là. Nous ne sommes pas maintenant en train de nous entretenir de certaines conditions qui doivent prévaloir de façon générale, non, nous abordons frontalement cette question. La seule raison qui justifiera notre existence ensemble, en tant que peuple de Dieu, est que l'unique trait suprême et prédominant parmi nous sera celui d'un témoignage de la présence du Seigneur, par Sa vie au milieu de nous, de telle sorte qu'il sera confessé : "Dieu est au milieu de ces gens-là !" Si nous avons perdu cela, nous avons tout perdu, nous avons perdu notre vocation, nos avons perdu notre appel. Oh, que nous puissions voir ce que signifie : "moi en eux."

                    Ainsi nous avons e mystère de la nature divine, qui fut manifesté en Christ, perpétué maintenant dans les Siens : "Ce mystère est grand, je dis cela par rapport à Christ et à l’Église.

Justifié par l'Esprit

                    Que signifie cela ? Quand le Seigneur Jésus-Christ fut-Il justifié par l'Esprit ?  Car, incontestablement cette parole se rapporte à Lui, en premier lieu. En quoi consiste Sa justification par  l'Esprit ? Je pense que la réponse est celle-ci : Sa résurrection. Je crois que la justification du Seigneur Jésus apparaît dans le fait que Dieu le ressuscita d'entre les morts. Il peut y avoir un sens plus large, une explication plus générale, mais je crois qu'ici, nous avons le cœur même de cette justification : elle eut lieu quand Dieu Le releva d'entre les morts. Pierre en parle comme étant Celui qui a été mis à mort quant à la chair, rendu vivant quant à l'Esprit (1 Pierre 3:18). Dieu Le justifia quand, concernant cette mort, Il intervint et Le ressuscita d'entre les morts. Ce fut Sa justification. Il se tint alors à une place avec Dieu où tout péché, duquel Il avait Il avait volontairement enduré le jugement, fut entièrement mis de côté, et où toute espèce de condamnation, quelle quelle soit, qui avait été mise à Sa charge quand Il a été fait péché pour nous, fut détruite. Tout péché qui avait été amené à reposer sur Lui, ayant été mis de côté par Sa croix, Dieu Le ressuscita. Il est dans Sa position de Justifié. Il est  le Justifié, Lui, Jésus-Christ, le Juste. Cela s'applique à autre chose d'autre que la justice ou la sainteté qui était inhérente à Sa Personne. Cela s'applique à la justice, la sainteté qui Lui sont propres comme Celui qui a été fait Homme, et fait péché dans le jugement, de sorte que Dieu peut être juste en Celui qui justifie tous ceux qui croient en Lui. Lorsque Dieu Le ressuscita des mortsce fut le grand acte de Dieu justifiant le Seigneur Jésus.

                    Maintenant, où trouvons-nous la résurrection en Jean 17 ? "....tu lui a donné le pouvoir sur toute chair, afin qu'il accorde la vie éternelle à tous ceux que tu lui a donnés" (verset 2) Il n'y a pas de vie éternelle sauf sur le fondement du Christ ressuscité, et ici, Il parle comme étant déjà dans la résurrection. Combien, dans ce chapitre Il utilise souvent cette phrase : "ceux que Tu M'as donnés". Il donne trois choses à ceux que le Père lui a donnés :

- Il leur donne la vie éternelle (verset 2)
- Il leur donne la révélation du nom du Père (verset 6)

- Il leur donne les paroles de Dieu (verset 8),                    


                    Il donne la vie éternelle. La vie éternelle est le fruit de Sa mort et de Sa résurrection. Il ne pourrait être question de vie éternelle, si la mort n'avait été détruite et si toutes ses possibilités de corruption n'avaient pas été entièrement abolies. Cette vie est nôtre sur la base de Christ détruisant la mort et entrant pour nous dans cette vie qui est sans possibilité de mort.

                   Quelle est la vocation de l’Église ? Elle a été suscitée pour maintenir dans ce monde le témoignage d'une vie qui triomphe de la mort. Ceci a été dit très souvent. C’est le cœur même de la Parole de Dieu pour nous dans le temps actuel : le pouvoir d'une vie impérissable, d'une vie que ne peut être vaincue et supprimée par la mort. Dans Jean 17 cela est mis en opposition à l’arrière-plan d'un monde hostile, inamical et haineux. "...le monde les a haïs..." (verset 14) " et au verset 15 : "...Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver du mal."  (il est justifié de traduire le mot "malin" et non pas seulement le mot "mal") Il y a le malin et un monde hostile, et toute personne spirituelle vous dira que cela est en effet la mort : l'esprit et le pouvoir de la mort entourant le peuple de Dieu. Mais, le Seigneur ne demande pas que Son Église soit ôtée du monde, et étant dans ce monde, qu'elle maintienne un témoignage contre et contraire à l'esprit de ce monde. Le témoignage est celui de la vie malgré la mort qui l'environne. Le défi suprême à la fidélité de l’Église, à son ministère, à sa vie, à sa vocation authentique consiste en ceci : sa condition témoigne-telle vraiment qu'elle n'est pas gagnée par la mort spirituelle, qu'elle manifeste réellement une vie plus puissante que le pouvoir de la mort qui l'entoure ?                                                                                      

                  Ne permettez  pas au mot "Église" de vous exclure, en pensant à quelque entité à part vous-même. Nous devons faire une application personnelle, parce que si nous sommes en union vivante avec Christ, nous sommes Ses membres, nous sommes une partie de l’Église qui est Son Corps. Ce que nous disons s'applique à nous individuellement aussi bien que corporativement. Il n'est pas possible que nous ayons tous le privilège d'une communion fraternelle avec le peuple de Dieu. Certains d'entre nous doivent vivre dans des endroits où ils sont désespérément seuls. Il se peut que là où nous sommes, il n'y a pas beaucoup de vie spirituelle, pas beaucoup d'aide sous l'aspect de la communion fraternelle, néanmoins, cette parole s'applique aussi pour ce cas. Nous ne devons pas être seulement concernés par la responsabilité et le défi, mais aussi par le fait glorieux que ce en quoi nous sommes appelés, et pour lequel le Seigneur pourvoit, et ce qu'Il ordonne, c'est que Son peuple, là où il vit, qu'il ait la possibilité de rassembler tous les avantages que cela comporte, ou qu'il soit éparpillé et isolé, doit néanmoins avoir la puissance de Sa vie pour transcender la puissance de la mort autour de lui.                                                                

                    Si cela est révélé comme étant la volonté de Dieu, admettons volontiers une fois pour toutes, la possibilité de sa réalisation, et puis, acceptant le fait que cela doit être possible puisque c'est la volonté de Dieu, tenons ferme pour cette chose-là. Ainsi, vous et moi, déterminons-nous en esprit pour cette expression de vie du Seigneur ressuscité, qui doit transcender la mort qui est tout autour de nous, qui fait pression sur nous, procédant du malin et de la haine des hommes. Le Seigneur dit : "Je ne te prie pas de les ôter du monde, mais de les préserver.." La puissance qui est en eux est la puissance de Sa vie de résurrection.

                    Ce que nous venons de dire est en accord parfait avec la pleine révélation de la lettre aux Ephésiens : "...et quelle est envers nous qui croyons l’infinie grandeur de sa puissance, se manifestant avec efficacité par la vertu de sa force. Il l’a déployée en Christ, en le ressuscitant des morts, et en le faisant asseoir à sa droite dans les lieux célestes,  au-dessus de tout...." (Ephésiens 1:19-21)  "...envers nos qui croyons..."  Nous devons tenir pour ces choses-là fermement et avec détermination, parce que c'est là le témoignage du Seigneur

                    "Justifié par l'Esprit !" Quelle est la justification de l’Église ? Elle est en ce que l’Église se tient sur la base de la résurrection, manifestant ainsi la vie de résurrection. Béni soit Dieu, car dans toute la mesure où notre salut est concerné, nous sommes justifiés sur la base de notre résurrection ensemble avec Christ. Nous saisissons ainsi le fait que si nous sommes ressuscités ensemble avec Lui, alors nous avons été justifiés. Mais dans toute la mesure où notre appel, notre vocation, sont concernés, nous sommes justifiés par le maintien du témoignage de Sa résurrection. Cela est la justification qu s'applique au service et à tout instrument

  Vu des anges    

                    Après Sa résurrection, Il fut vu par des anges. A peine est-il besoin de retourner aux Évangiles pour indiquer le récit des anges gardiens après Sa résurrection. C'est un ange qui roula la grosse pierre. Deux d'entre étaient assis dans le tombeau. Ce sont des anges qui s'entretinrent avec des femmes au sujet du Seigneur ressuscité et leur dire où elles pourraient Le trouver. Oui, des anges le virent après Sa résurrection. En quoi l’Église est-elle concernée sous cet aspect ? Oh ! L’Église est ici concernée sous un aspect merveilleux. Revenons à la lettre aux Ephésiens et lisons : "c'est pourquoi les dominations et les autorités dans les lieux célestes connaissent aujourd'hui par l'église, la sagesse infiniment variée de Dieu." (Ephésiens 3:10) Je pense qu'il y a un petit doute que cette référence aux dominations et aux autorités comprend les anges qui ne sont pas tombés, et pas seulement les démons. Je ne sais pas si les anges de Satan ont besoin d'instruction au sujet de la sagesse infiniment variée de Dieu, mais Dieu se révèle Lui-même de façon merveilleuse à Ses propres ministres angéliques par ce qu'Il accomplit par le moyen de l’Église. Je ne peux le comprendre, je ne peux le saisir, cela est bien trop élevé pour moi. Mais telle est la déclaration. C'est une déclaration formelle que Dieu enseigne les principautés et les dénominations en ce qui Le concerne par Ses activités dans l’Église. Cela signifie qu'il y a un domaine spirituel, intelligent, de très haute intelligence spirituelle, d’intelligence angélique et qui reçoit instruction par l’Église. Dans quel but ? Je ne sais, mais cela représente quelques valeurs extraordinaires. Cela représente évidemment quelque chose ayant une très grande signification.                                                                                                                                                                                                                                        Cela peut nous paraître très souvent une piètre consolation dans des temps de  souffrances, d'épreuves, d'adversité, de rudes pressions de la part de Satan, d'entendre, alors que nous ne comprenons rien de ce qui nous arrive, que Dieu est en train d'instruire les anges, et que les dominations et les autorités tirent bénéfice de tout cela. Nous n'en retirons pas un grand réconfort, mais si nous avons compris, je pense que nous réaliserions que, tandis que nous ne pouvons pas accomplir en un tel temps un très grand ministère sur la terre, il y a un très grand ministère qui se réalise envers les principautés et les dominations par notre moyen. Ne pensez pas que courir pour tenir des réunions et travailler pour le Seigneur soit la seule façon pour les membres de l’Église d'accomplir un ministère. Le ministère peut également s'accomplir quand ces choses sont arrivées à un point mort, que toutes les activités terrestres pour le Seigneur sont arrêtées et que nous sommes dans une période pénible d'inaction. Ne concluez pas, à cause de cette inaction, qu'aucun ministère ne soit effectué, ou que quelque chose de cette sorte soit retranchée dans une telle période. Ainsi sont les termes :"...c'est pourquoi les dominations et les autorités dans les lieux célestes connaissent AUJOURD'HUI par l'église, la sagesse infiniment variée de Dieu." Pas dans les âges à venir, mais maintenant. Par le moyen de ces expériences très difficiles et éprouvantes à travers lesquelles le Seigneur nous fait passer, ils sont enseignés du Seigneur de ce qu'Il est en train de faire dans l’Église.  

                  Supposons que les principautés et les puissances, ces ministres angéliques qui s'attendent à Lui, viennent un jour vers nous pour nous remercier vivement d'avoir traversé ce temps très sombre et disent : "J'ai appris beaucoup à travers cela, j'ai pu comprendre la sagesse de Dieu admirablement à travers ce temps mauvais que vous traversiez." Vous seriez très surpris, n'est-ce pas ? Vous diriez : "Eh bien, je n'aurai jamais imaginé que quelque chose puisse sortir de ce temps ! Je pensais que tout était stérile, et que rien de bon ne pouvait en sortir." Ce ministre angélique dirait : "Oh, vous vous trompiez fortement, j'ai reçu beaucoup de bénédictions à travers ce temps fâcheux !" Ce n'est pas un essor de  l'imagination. C'est sûr, c'est ce qui ressort effectivement d'une telle déclaration. Il y a un ministère que remplit l’Église qui est toujours en dehors des estrades et des réunions et de toutes sortes d'activités que nous avons ici parmi les hommes. Il y a un ministère puissant qui se répercute et  atteint les bords de l'univers. Dieu agit en dehors de cette terre à travers Ses voies envers l’Église. C'est un ministère auquel il serait bon de bien prendre part.

Prêché aux nations

                     Je pense que nous n'avons pas besoin de nous attarder avec cela. Le ministère de l’Église doit être en faveur de toutes les nations et il consiste en Christ dans toutes les nations. Son témoignage à l'égard du Seigneur doit être dans toutes les nations.

Cru dans le monde

                    Cela fut certainement vrai du Seigneur Jésus. Jean 17 dit : "Car je leur ai donné les paroles que tu m’as données; et ils les ont reçues, et ils ont vraiment connu que je suis sorti de toi, et ils ont cru que tu m’as envoyé." (verset 8) Il fut cru dans le monde.

                    Au verset 21 nous avons les paroles suivantes : "...afin qu'eux aussi soient un en nous, pour que le monde croie..." Il y a une foi de la part de ce monde qui résulte du fait de Sa présence dans l’Église et de Son action faisant ainsi d'elle une unité spirituellePeut- être, qu'il ne serait pas juste de parler de l’Église qui est crue, mais dans un certain sens, nous pourrions même dire cela. Je suis tout à fait persuadé que l’Église ne sera pas crue ou ne sera pas crédible avant et à moins qu'il y ait une manifestation de l'Esprit  de Christ dans un amour mutuel. Le monde est souvent repoussé loin de Christ à cause d'un manque dans ce domaine. Tandis que nous pouvons voir la situation comme sans espoir en général, cela ne nous dispense pas de nous lever pour un vrai témoignage et de réaliser que la foi au Seigneur Jésus sera engendrée par l'expression de Son amour parmi nous.

Élevé dans la gloire

                    Cela fut vrai pour Lui, et Dieu soit loué, c'est aussi sur le point d'arriver pour Son Église, qui est Son corps. 1 Corinthiens 15 nous donne une grande révélation "...nous ne mourrons pas tous, mais tous nous serons changés, en un instant, en un clin d’œil, à la dernière trompette..."  Nous serons amenés à la rencontre du Seigneur dans les airs. Ce n'est pas aussi loin que certaines personnes le pensent. Cela peut être très proche : le plus tôt sera le mieux, pour autant que Son peuple est concerné. Nos cœurs disent réellement du plus profond de nos êtres : "Amen, viens Seigneur Jésus !" Il n'y a pas d'hypocrisie en cela. Il fut un temps où nous étions effrayés à cette pensée, mais nous sommes arrivés à réaliser que Sa venue est la voie de toute espérance. Ce monde ne connaîtra jamais un meilleur état, au contraire, il connaîtra une condition pire qui s'amplifiera, jusqu'à ce que les événements  subséquents et constitutifs à Sa venue prennent place. Il viendra un moment où chaque choses mauvaises sera extirpée de cet univers. Il n'y aura plus de guerre, plus de lutte, plus de haine, plus de péché, plus de douleur, plus de soucis, ni de larmes, plus de mort. Oh ! Quel jour ! Quelle période ce sera ! Nous ne pouvons imaginer cela que difficilement, mais nos cœurs, en vérité, bondissent à cette pensée !

                  Dites-moi, cela vous effraye-t-il ? Redoutez-vous d'y penser ? Le Seigneur doit revenir en premier pour Son Église et alors les choses s’accéléreront rapidement jusqu'à ce jour-là. Il se peut qu'il y ait un passage terrible. Les choses peuvent devenir affreuses sur la terre, pour un temps, après que l’Église aura été enlevée, mais tout arrivera très rapidement, avec accélération et cela pour parvenir à ce grand jour où Il fera des nouveaux cieux et une nouvelle terre . Cependant, le jour de la réception de l’Église dans la gloire est imminent. Personne ne connaissant sa Bible et ayant une perception spirituelle, ou même, ayant quelque bon sens en la lisant, ne peut manquer de voir que ce jour vient rapidement. Les délibérations des hommes sont en train d'être mises en pièces par Dieu. Ils ne peuvent tenir leurs décisions prises ensemble plus d'une semaine ou deux. Leurs plus solides décisions, intentions et accords imploseront dans peu de jours. Dieu est en train de réduire à néant les conseils des hommes, mais le dessein de Dieu, dit Sa parole, dure à toujours. Dans les conseils éternels de Dieu, il y a une chose qui est déterminée : "...nous serons...enlevés...sur des nuées, à la rencontre du Seigneur dans les airs..." (1 Thessaloniciens 4:17) Élevés dans la gloire ! Sa fin est sur le point de devenir la nôtre. L’Église va connaître la contrepartie de l'expérience de Son Seigneur comme Sa Tête, quand Il fut élevé dans la gloire.

                    Maintenant, il se peut que quelques-uns qui ne sont pas encore sauvés, regardant à la fenêtre deviennent jaloux ? Allez-vous rester à l'écart ? Voulez-vous être séparés de tout cela ? Pourquoi ? Il s'agit ici en fait de la révélation de l'appel divin. Voici une présentation de la parole de Dieu quant à ce qui a été rendu possible pour vous par la Croix du Seigneur Jésus, si du moins vous voulez le croire. Laisseriez-vous tout s'en aller ? Certainement vous voulez vous en approcher. Sûrement vous voulez entrer. Assurément ceux qui sont au bord de ces choses veulent s'avancer davantage. Sans doute, nous tous, nous voulons être plus fidèles, plus consacrés, à la lumière de ce jour qui, au demeurant, ne peut être éloigné. La Parole de Dieu s'est toujours accomplie, elle s'est avérée véritable. Il ne peut en être autrement au sujet de ce qui vient d'être dit, ceci n'échouera pas.

                   Que le Seigneur nous fasse entrer dans l'intention même de notre vocation. Bien des choses pourraient être encore dites à ce sujet. Il en a été assez dit pour voir que le mystère de Christ est transposé dans tous ces aspects, dans l’Église qui est Son corps. Une partie de ce mystère (un tel mystère pour les hommes de ce monde, et pour l'incroyant, et pour celui qui ne connaît pas les secrets  spirituels) est l'enlèvement de Son Église, qui L'attend pour le rencontrer avant qu'Il ne revienne sur terre. Pour le monde, l'enlèvement vers la gloire, est ridicule et digne d'être raillé, méprisable, rejeté comme une idée grotesque. Mais pour ceux qui, ainsi pouvons-nous dire, connaissent le mystère de la nouvelle naissance, le mystère d'être préservé et gardé par Christ à travers l'intensité de l'opposition et de l'antagonisme presque universels, d'être préservé et soutenu dans tout cela, qui savent aussi que ce n'est nullement en eux-mêmes qu'ils trouvent la force de continuer, mais que c'est le Seigneur seul qui les rend capables, étant Lui-même leur vie, tous ceux d'entre nous qui connaissent ces mystères, ne trouvent pas difficile d'accepter cette part supplémentaire du mystère lié à la consommation de leur vie, à savoir, d'être enlevés et reçus dans la gloire.C'est bien là une chose étrange que les hommes de ce monde peuvent accepter aujourd'hui comme lieux communs des choses au sujet desquelles ils se seraient moqués, il y a quelque temps : radio, aviation, télévision, oui, toutes ces choses. Vous leur auriez parlé de cela il y a un ou deux siècles en arrière, ils se seraient moqués de vous.Jules Verne fut regardé comme un homme étrange à une époque, mais tout ce qu'il avait prévu est devenu réalité aujourd'hui. Ce sont des choses qui sont devenues banales aujourd'hui. Bien que l'homme désormais croie à ces choses, il ne peut croire à l'enlèvement de depuis la terre jusqu'en la présence de Dieu d'une compagnie qu'Il a rachetée. Mais nous le voyons : dans nos cœurs nous le voyons. Nous nous attendons à cela, et nous nous hâtons pour cela, et nous l'acclamons avec joie. Le cri est dans nos cœurs : "Amen, viens Seigneur Jésus !"

à suivre


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