samedi 9 janvier 2016

(3) LA BATAILLE POUR LA VIE T. Austin-Sparks


Chapitre 3

LA CROIX EN RELATION AVEC LE PROBLÈME DE LA VIE

Lecture : Deutéronome 30:11-20 ; Hébreux 2:14-15 ; Apocalypse 1:18 ; Philippiens 3:10

                   Le sujet qui nous intéresse est la relation entre la Croix et la manifestation de la vie. Il est très important pour nous de voir clairement la relation qu'il y a entre elles. C'est vraiment évident que, la vie dans le sens divin , dans le sens spirituel, appelée vie spirituelle, ne peut être reçue que comme le fruit de la Croix du Seigneur Jésus. Sur la base de Sa mort et par Sa résurrection, cette vie éternelle est donnée à ceux qui croient. Parfois nous parlons de cela comme le résultat de la simple foi et l’œuvre expiatoire du Seigneur Jésus-Christ. Pour recevoir cette vie, le sens du combat ou le conflit ne sont pas forcément présents. De même il se peut que ne soit pas connu ce domaine plus profond où la bataille pour la vie est une réalité continuelle. Tout cela parce que, concernant le don de la vie éternelle, le Seigneur Jésus Lui-même mena ce combat sur la Croix, et gratuitement nous recevons ce don par la foi, en acceptant ce qu'il fit pour que nous ayons la vie.

                    Cela est un aspect de la Croix et de la question de la vie. C'est en appréhendant, pour ainsi dire, objectivement la Croix, que nous recevons la vie éternelle. Tout ce que le Seigneur a fait pour nous dans Sa Croix, afin que nous puissions passer de la mort à la vie, si nous l'approprions et le saisissons par la foi, a pour effet de nous donner la vie.

                    Mais il y a un autre côté. La Croix du Seigneur Jésus, saisie subjectivement, agit pour nous donner la vie avec plus d'abondance. Ses propre paroles sont : "...moi, je suis venu pour que mes brebis aient la vie, et qu'elles l'aient en abondance." (Jean 10:10) Je crois que la première partie de cette déclaration porte sur l'appropriation simple par la foi de l’œuvre objective de la Croix, ce qu'il fit pour nous. Mais la deuxième partie de la déclaration nous conduit plus loin. Une vie plus abondante requiert que ce qu'Il fit pour nous soit rendu effectif en nous. Nous pouvons le dire ainsi : en Sa Croix, Il traite nos péchés, et sur cette base, par notre foi en Son œuvre expiatoire pour nos péchés, nous recevons le don de la vie éternelle. C'est aussi nous-mêmes qu'Il a traités, mais cette œuvre doit se faire de manière progressive. C'est dans la mesure où nous-mêmes, sommes traités sous la puissance de la Croix, qu'un chemin s'ouvre pour que cette vie s'exprime en plénitude, dans des profondeurs nouvelles. Le fait est que le moi gêne la vie et sa pleine expression. C'est la vie naturelle qui obstrue le cours de la vie divine. Ainsi, ce qui a été fait pour nous doit l'être en nous. Dans la mesure où cela est réalisé en nous, cette vie devient plus qu'un simple dépôt, plus qu'une simple possession, quoique glorieuse, mais une satisfaction qui s'approfondit et qui s'accroît dans une pleine mesure.

Un état de désordre dans la création
                 
                    Cherchons à présenter le point de vue. En premier lieu, il y a dans la création un état de désordre à l'égard duquel Dieu n'est pas engagé. Nous pouvons tous comprendre cela. Il n'y a rien de très profond en cela, sauf dans la mesure où ce fait nous touche. Alors nous constatons cet état de désordre dans la création de laquelle nous sommes une partie, et que Dieu n'est nullement d'accord avec cet état, avec la création dans cette condition. Cet état de désordre est contraire à Son désir. Cette chose a cessé d'exprimer Sa pensée. Cela est contraire à Son intention et par conséquent, Il ne peut être lié à cela.

La mort et Satan sont réellement impliqués dans cet état de choses

                    Secondement, il y a un lien étroit entre la mort et Satan dans ce état de choses. Ce n'est pas simplement un tout passif, dans la confusion, le chaos et le désordre. Il y a des éléments actifs en cela. Nous pouvons dire que ce tout se présente avec des potentialités. Il y a des forces en travail dans cet état de choses, et ces forces ne sont pas celles de la vie, mais de la mort. La mort travaille et Satan est associé avec cet état.

Un besoin se présente

                    Troisièmement, nous voyons qu'un besoin se présente, un besoin défini par plusieurs aspects.

                    Premièrement, une mise de côté d'ordre juridique, de cette création, s'impose. En parlant d'une mise de côté d'ordre juridique, nous voulons dire qu'un jugement doit passer sur elle, et sous ce jugement elle doit être ôtée du regard de Dieu. Elle doit être amenée à l'endroit où elle est entièrement sous la proscription divine, où aucune de ses parties ne peut prétendre bénéficier de Son acceptation. C'est à dire qu'elle doit être traitée selon la justice et juridiquement mise de côté. Cela constitue une condition préliminaire à tout ce que Dieu fera selon un ordre nouveau. Dans la Croix de Christ, Dieu a ainsi traité la création.

                    Secondement, une destruction réelle et potentielle de ce pouvoir de la mort et de Satan doit être mis en place. Examinons ces mots : une destruction réelle et potentielle de ce pouvoir de la mort et de Satan. Oui, Dieu a fait cela en réalité dans la Personne du Seigneur Jésus. Il a détruit la mort et celui qui a le pouvoir de la mort, c'est à dire le diable. En Christ, c'est un fait accompli. Christ,  à la droite de Dieu, représente et proclame que cela est accompli. La mort est engloutie dans la victoire. Satan aussi a été détruit. Ce mot "détruit" traduit dans la version anglaise dite révisée, par "réduit à l'impuissance", ne signifie pas ce que les gens comprennent habituellement. Parfois, en parlant de destruction, nous pensons au sens absolu d'effacer, de réduire à l’inexistence. Ce mot ne signifie pas cela. Réduire à l'impuissance veut dire, dans l'intention de Dieu, rendre totalement inopérant. N'oubliez pas que Satan est impuissant en tout ce qui concerne notre Seigneur Jésus-Jésus, à la droite de Dieu. Il ne peut pas le toucher personnellement et il le sait. Le seul moyen qu'il a est de Le toucher à travers Ses membres. Satan ne peut plus toucher directement Christ par la mort ou n'importe quoi d'autre. Par la mort, Christ a détruit celui qui avait le pouvoir de la mort. Cela est réellement accompli en Christ.

                    Nous avons utilisé un autre terme : potentiellement. Cette destruction potentielle de la mort de Satan est en faveur des saints. C'est quelque chose qui est garanti, bien que cela ne soit pas encore totalement exprimé par l'expérience, et qui est possible par la foi et connu de manière progressive. Il ne peut être dit que vous et moi, présentement, dans la totalité de notre être, nous expérimentons que la mort et Satan n'ont aucun pouvoir. En ce qui nous concerne ce n'est pas la réalité que Satan soit inopérant. Mais cela nous est potentiellement garanti en Christ, de sorte que nous pouvons expérimenter de plus en plus ce que Christ a fait pour nous et entrer progressivement en jouissance de cette oeuvre qui a été faite potentiellement en notre faveur. En Christ donc, nous voyons que cette destruction a été pleinement accomplie tandis que dans les saints, elle est potentielle.

                     Troisièmement, il est indispensable qu'il y ait une représentation vivant de l'ordre divin, qui soit immortelle, victorieuse de Satan, comme le modèle auquel les croyants doivent être conformés. C'est une nécessité et cela est réalisé en ChristIl est le représentant de la nouvelle création, l'ordre divin auquel nous devons être conformés. Il est immortel et victorieux de Satan. Dieu doit travailler pour atteindre un but, un standard, un modèle, et Christ est tout cela pour Lui. Il travaille dans les saints pour obtenir une conformité à Christ, ce qui signifie aussi, conformité à un ordre divin, représenté par Christ, car nous devons nous rappeler que Christ est la somme totale de l'ordre divin. Si souvent, le peuple de Dieu omet de reconnaître cela. Nous devons, en premier lieu, bien sûr, reconnaître qu'Il est une personne. Il est avant tout, la Personne divine, mais en Lui-même Il est la somme totale de l'ordre divin et céleste. Si le tabernacle ou l'ancien temple exprimaient un ensemble complet des choses, régi, ordonné, attitré, fonctionnant et bien lié, un merveilleux système (ne soyez pas effrayé de ce mot placé dans son vrai domaine, il est un mot très beau) si le temple ou le tabernacle représentait cela, ils ne sont que des types de Christ. Christ est le Sacrificateur, Christ est l'Autel, Christ est le sacrifice, Christ est le fin lin, Christ est l'or, Christ est la parfaite humanité : Christ est le tout et Christ est cet ordre. "Mais que tout se fasse avec bienséance et avec ordre"  disait l'apôtre. C'est un ordonnancement systématisé, une planification et une désignation célestes.

                    Quand nous venons à Christ, il est vrai que nous venons à la Personne divine, mais nous devons aussi venir à notre place dans l'ordre divin, car être en Christ requiert qu'il y ait des relations harmonieuses de l'un à l'autre, une désignation, un fonctionnement, une relativité par rapport à un tout. C'est un merveilleux système divin. La mort et Satan trouvent ne occasion quand quelque chose qui est défini  par l'ordre divin n'est pas accepté, reconnu, observé. Il est tout a fait aisé pour la mort d'avoir une opportunité au sein du peuple de Dieu, lorsqu'un désordre se produit en son sein, lorsqu'ils ne se conforment pas à Christ dans le sens d'une expression de ce système ordonné et céleste. C'est sûr, le Nouveau Testament adresse à cet sujet une semonce, plutôt qu'il n'en parle simplement. Si l'église à Corinthe est un exemple de témoignage faible, est vraiment c'est le cas, la raison n'est pas à chercher très loin. Il s'agit d'une question de désordre parmi les croyants.

                   Ainsi Dieu doit avoir une représentation de Son ordre divin, qui n'est pas touché par la mort, qui est victorieux sur Satan, et ce à quoi les croyants doivent être conformés. Il s'agit d'une conformité à l'image de Son Fils, notre Seigneur Jésus-Christ.

                    Quatrièmement, une union vitale avec Lui est requise comme une base ainsi qu’une vie entièrement et continuellement dans le Saint-Esprit. Nous acceptons tous la première condition comme étant essentielle, une union vitale avec Lui, comme étant fondamentale, mais ce qui est aussi important, s'il doit y avoir une pleine expression de la vie, c'est qu'il y ait une vie entièrement dans le Saint-Esprit, continuellement. La vie dans le Saint-Esprit est la contrepartie divine opposée à cette autre vie dans la mort et sous la puissance de Satan. Cette autre vie est désordonnée, Dieu est absolument étranger à cela.

                    Cela est l'état premier : une vie dans la mort et sous la puissance de Satan, dans le désordre, terriblement active et cependant, Dieu n'est pas en elle. Je me demande parfois si la religion  n'est pas le plus grand ennemi de Dieu dans ce monde. C'est une chose terrible à dire, mais je suis très sincère en posant cette question. La religion, plus que toute autre chose, semble placer beaucoup de personnes dans une position où Dieu, si nous pouvons ainsi le formuler, est mis dans la plus grande difficulté possible pour les atteindre par le Saint-Esprit, parce qu'elle les place dans une fausse position. A l'opposé, Dieu établit ce nouvel ordre qui est entièrement sous le gouvernement du Saint-Esprit. Que signifie être entièrement sous le gouvernement du Saint-Esprit ? Cela signifie que tout doit être assujetti au Saint-Esprit. Vous et moi, d'une façon complète, absolue et non limitative, que si nous bougeons, si nous agissons, si nous raisonnons, si nous fonctionnons d'une manière certaine, sans que notre vie soit complètement livrée au Saint-Esprit et pleinement en Lui, nous agissons, cela est plus que probable, en dehors du royaume de Dieu, et le résultat : c'est la mort.  Il se peut que nos intentions soient les meilleures possibles. Nos motifs et nos mobiles peuvent être justes. Nous pouvons même agir pour le Seigneur, mais il y a une multitude de choses accomplies pour le Seigneur, qui ne sont pas faites dans le Saint-Esprit. Il y a une quantité énorme d'activités procédant de motifs les plus purs pour les intérêts du Seigneur, mais ce ne sont pas les activités du Saint-Esprit. Je crois que le Seigneur est généreux et plein de grâce, et parce que c'est une question d'ignorance, Il est patient envers nous, et cherche nous amener dans une meilleure voie. La fausse direction peut être due à un manque de lumière, et tandis qu'une pleine lumière n'est pas encore accessible, ou jusqu'à ce qu'elle survienne, le Seigneur nous accompagne et donne beaucoup de bénédictions, autant qu'il est pour Lui possible de le faire. Mais cela ne signifie pas, au bout du compte, que toute activité réalisée dans le passé recevra Son agrément et s’avérera avoir contribué à l'accomplissement des desseins divins. A un certain moment cela cessera, et ceux qui sont concernés arrêteront, et ils seront conduits au constat suivant, qu'après tout, un grand pourcentage de ce travail fait pour le Seigneur, ne sera pas pris en compte. Et plus tôt cette prise de conscience arrivera, mieux ce sera.       

La Croix est la réponse à tout

                    Tout cela est rassemblé dans la Croix. La Croix déclare, de façon absolue, qu'un ordre de choses, bien qu'il soit religieux, bien motivé, bien intentionné, mais qui procède néanmoins de l'homme naturel, qui ne méprise pas nécessairement Dieu, qui n'est pas nécessairement en rébellion consciente contre Dieu, mais qui est simplement l'expression de l'homme naturel tel qu'il se présente, est entièrement rejeté. Dieu a juridiquement jugé ce qui est d'ordre naturel et l'a proscrit. Par la Croix du Seigneur JésusDieu a dit de manière définitive "Tu ne peux pas me servir dans ta constitution naturelle, et tu ne peux produire aucun fruit pour Ma gloire ! Tu peux aller travailler, peiner, et même mourir par de grands efforts pour essayer de Me servir, et cependant il n'en restera pas moins vrai que tu ne peux de toi même, par quelque ressource naturelle que ce soit, porter du fruit pour Moi." La seule chose qui puisse contribuer au dessein de Dieu, et cela de façon vivante, par la vie éternelle, divine et céleste, est celle qui procède du Saint-Esprit.

                   Combien cela est vaste ! Combien cela analyse et sonde toute chose ! Par exemple, quand aux choses que nous disons, cette question nous est continuellement présentée : Est-ce que cela est dit par le Saint-Esprit ? Il n'est pas suffisant de poser la question : Mon intention n'est-elle pas bonne ? Avais-je destiné cette chose au Seigneur ? Mais l'ais-je dite ou faite dans le Saint-Esprit ou par moi-même ? Ce n'est pas une question de motif ou d'intention, mais d’énergie et de vie par laquelle j'ai fait cette chose. Ma décision vient-elle du Saint-Esprit ou vient-elle de mon propre jugement, et cela après avoir pesé le pour et le contre et avoir été amené à la conclusion que ce serait la meilleure chose à faire ? Pour chaque chose, il s'agit d'une question de vie dans l'Esprit. Vous pouvez rétorquer que cela est vraiment ardu, et que cette vie est très difficile, si nous devons nous arrêter avant d'agir ou de parler et chaque fois nous poser la questionEst-ce que le Saint-Esprit est à l'origine de ce que je désire dire ou faire ? Je ne pense pas qu'il soit nécessaire d'opérer ainsi au début. Mais nous devons reconnaître, journellement, que notre vie doit être soumise au Saint-Esprit, et lorsque nous sommes conscients que quelque chose vient de notre propre fonds, nous devons être fidèles à Dieu à l'égard de notre engagement. Je crois que tout doucement et sûrement, nous arriverons à cette position où nous vivrons avec un certain repos dans nos cœurs qui est un contrôle de notre impulsivité, de notre témérité, de notre activité sous excitation et de notre façon de raisonner sur tout sujet. C'est une habitude que le Saint-Esprit doit établir en nous. Notre responsabilité est de reconnaître que depuis le centre jusqu'à la circonférence, notre vie doit passer sous Son contrôle. Le résultat sera que le Saint-Esprit agira toujours en accord avec la Croix pour nous. La Croix a établi une fois pour toutes, cette position de façon vaste et détaillée. Elle se tient là, pour toujours, comme la proscription judiciaire de Dieu sur l'homme naturel. Le Saint-Esprit travaillera avec nous sur cette base.

                    Reconnaissons que la Croix est l’aboutissement de la vie de résurrection et pas seulement le début. Si vous oubliez beaucoup de choses qui ont été dites, n'oubliez pas celle-là. La Croix est la fin de la vie de résurrection, aussi bien que le commencement - "Ainsi je connaîtrais Christ, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, en devenant conforme à lui dans sa mort..." Certains sont venus vers moi avec Philippiens 3 et ont dit : Pourquoi Paul met-il la mort à la fin ? Il aurai dû sûrement placé cela dans un autre ordre : Que je sois conforme à Lui dans Sa mort; et puisse le connaître dans la puissance de Sa résurrection et la communion de Ses souffrances ! Non, il n'y a pas de faute, l'ordre est celui du Saint-Esprit. La puissance de Sa résurrection présuppose qu'il y a eu une mort, mais la vie de résurrection elle-même conduit à la Croix. Le Saint-Esprit, dans la puissance de la vie de résurrection, nous ramène toujours à la Croix, à la conformité à Sa mort. C'est la caractéristique même de la vie, d'exclure tout ce qui appartient à la mort. C'est à la puissance même de la résurrection de nous ramener sur la base où la mort est constamment vaincue. Cette base n'est autre que le Croix de notre Seigneur Jésus-Christ où la vie propre est exclue. Ainsi Paul dit : "...en devenant conforme à lui dans sa mort..." , ce qui signifie d'avoir constamment cette base de mort, ôtant progressivement, ce qui est le terrain de la mort. C'est le fruit d'une union vivante avec Lui. Ce serait une triste perspective pour vous et pour moi, n'est-ce pas, que d'être conformes à Lui dans Sa mort, si cela se faisait entièrement en dehors de Sa puissance de résurrection en nous, et de la connaissance que nous avons déjà, de la vie du Seigneur ! Où serait notre espérance ? Qu'est-ce qui représente la puissance de notre survie, alors que la Croix est rendue plus effective dans notre expérience ? Il n'y a aucune survie n'est-ce pas, sauf ce que Sa vie de résurrection est en nous. Ainsi Paul prie : "Que je Le connaisse Lui, et la puissance de sa résurrection !" Cela signifie conformé à Sa mort sans une entière destruction. La fin de la vie de résurrection est la Croix. Le Saint-Esprit travaille toujours en étroite relation avec la Croix, dans le but que la puissance de Sa résurrection puisse se manifester en nous, d'une manière croissante.

                     Ceci est l'arrière-plan de toute la question de la vie, Je suis certain, aujourd'hui plus que jamais, que la base en nous pour la vie triomphante est l’œuvre de la Croix mettant de côté tout ce qui est naturel. Il n'y a rien que l'ennemi ne haïsse plus que la Croix. Cherchons à libérer nos pensées des fausses conceptions au sujet de la Croix. Trop souvent, il y a ce type de réflexion : Oh, c'est la Croix, mais c'est la mort, la mort, la mort ! L’œuvre de la Croix de manière subjective, conduit toujours à la mort ! C'est pour cette raison que nous avons déjà mentionné qu'il est tellement important pour nous de reconnaître que ce n'est pas cette mort qui nous détruit, mais que par elle le chemin pour une plénitude plus grande de vie nous est ouvert. C'est le côté positif que nous devons garder présent à l'esprit, non pas le fait que nous devons constamment être exclu, éliminé, mais bien celui de la nécessité que cela soit fait en nous, pour qu'Il puisse agir, agir et agir. C'est le côté de la vie qui doit être par dessus tout gardé à l'esprit, alors même que la Croix agit précisément en relation avec ce qui a été rejeté par Dieu au Calvaire.

                    Alors est-ce bien votre besoin ? Voulez-vous avoir une telle vie en vous ? Le Seigneur dit en conséquence : "Eh bien, ôtons cette chose-ci du chemin !"  Et quand Il obtient cela, la vie est là. "Désires-tu plus de vie ? Et bien ôtons cette chose-là du chemin, et tu auras plus de vie." Vous trouverez très rarement des personnes qui, s'étant réellement retirées elles-mêmes du chemin de Dieu dans le but d'un accroissement de vie spirituelle, n'ont pas été rapidement introduites dans une expérience désagréable et n'ont pas connu un temps difficile. Ne vous êtes-vous jamais retiré vous-même du chemin de Dieu en vue de cette chose supplémentaire, de cette chose nouvelle, que Dieu a révélée et n'avez-vous pas traversé alors une période obscure, éprouvante et pénible ? C'est toujours ainsi. C'est normal, le Seigneur dit simplement "Veux-tu cette chose ?" Il y a toujours quelque chose à  ôter du chemin. Il est possible que vous désiriez un accroissement spirituel parce que cela fera de vous un homme plus heureux. Ce mobile devra être ôté du chemin, de sorte que vous voudrez cette chose non pour vous mais pour Lui. Si vous êtes introduit dans un moment difficile et que le motif prédominant est vous-même, alors vous direz : "Eh bien ça n'a pas d'importance, je préfère ne pas l'avoir, puisqu'il s'agit de l'avoir dans de telles conditions." C'est la façon égoïste d'aborder la chose. Par contre, si vous êtes dans une période sombre en relation avec cette chose, et que vous arriviez à dire : "Quoiqu'il m'en coûte, le Seigneur doit avoir cette chose dans ma vie !" Vous êtes arrivés à cela par l'exclusion de vous-même. C'est l’œuvre obligée du Saint-Esprit. C'est la vie qu'Il recherche, la vie en abondance, et cela est réalisé uniquement en nous ramenant encore et encore à la Croix. La Croix est fondamentale pour la vie, parce que c'est là que le Seigneur Jésus vainquit la mort, et c'est à la Croix qu'Il dispense la vie pour les saints. Le Seigneur nous introduit continuellement dans la vie.

à suivre



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