samedi 27 juin 2015

La puissance salvatrice de la vision de divine Y. Austin-Sparks

"Quand  il n'y a point de vision, le peuple est sans frein." Proverbes : 29/18

                    Ce verset pourrait être traduit comme suis : Quand il n'y a pas de vision, le peuple "périt", "dépérit", "se perd" ou encore "est anéanti". 

                    Peu importe la traduction, la vérité demeure. Là où il n'y a pas de vision le peuple court à sa perte, cela est largement et clairement illustré à travers toute la Parole de Dieu. Nous trouvons un exemple flagrant au début de la période de Samuel. Nous lisons dans 1 Samuel 3 : 1 "La Parole de l’Éternel était rare en ces jours-là, la vision n'était pas répandue." A cette époque, il n'y avait pas de vision, c'était chose rare et nous savons la situation déplorable qui prévalait en ces temps.

                    Je suis personnellement persuadé que beaucoup parmi le peuple de Dieu, pourraient aujourd'hui s'identifier à cet état de choses. Bien que nous n'utilisions pas les mêmes termes et ne les appliquions pas de la même façon dans notre situation présente, nous sommes néanmoins impliqués dans l'expérience qui est rappelée dans ce texte. Nous éprouvons la nécessité de nous adapter, de conformer nos idées, d'accommoder notre façon de penser, d'accorder notre attitude à la situation présente. Beaucoup de possibilités auparavant envisageables, semblent maintenant inaccessibles. Il y a une bonne part des choses qui doit être mise de côté, nous rencontrons des retenues et des limitations dans nos mouvements et activités spirituelles. Certaines choses que nous faisions auparavant sont maintenant devenues irréalisables. Beaucoup d'enfants de Dieu se posent la question : "Qu'est-ce qui sera encore possibles ? Et dans quelle situation allons-nous nous retrouver?" Ces choses peuvent avoir un effet paralysant et provoquer un arrêt qui nos empêchera d'avancer, ne sachant plus que faire. Le pire de tout cela serait que nous ne voyions pas d'issue et ne percevions aucune solution.

                    Il s'agit d'un temps très éprouvant, où tout passe par la fournaise. C'est notre vision qui est mise à l'épreuve plus que tout autre chose. Notre vision souffre-t-elle déjà de la situation ? Avons-nous perdu notre vision ou sommes-nous sur le point de la perdre ? Sommes-nous anéantis perdus, nous retrouvons-nous sans force de cohésion, sans conviction ni assurable quant au but qui est en vue, périssons-nous déjà ?  Sommes-nous égarés quant à notre oeuvre, notre appel, ne sachant plus où nous devrions être ? C'est par rapport aux choses spirituelles et au Royaume de Dieu que nous devrions nous poser ces questions. Ce qui va décider de l'issue finale et du résultat, c'est la vision. Elle va déterminer notre force, notre assurance et notre persévérance pour aller au bout du service. Ce qui va, au contraire nous faire périr et nous conduire à la perte proviendra de l'absence de vision.; soit qu'elle soit perdue, soit qu'elle soit fausse ou qu'il n'y en ait jamais eue. L'absence de vision divine entraînera un désastre spirituel. Par contre, cette vision sera la base de la victoire dans toutes les situations avec l'assurance d'un triomphe final. Définissons maintenant ce qui est entendu par la vison divine.



Signification de la Vision Divine

a) Considérons le propos éternel de Dieu

                    Premièrement, la vision signifie de voir le propos de Dieu, et il semble que ce soit ici, le critère essentiel. Nous sommes confrontés à l'entendement du but de Dieu, le propos éternel divin. Nous serons toujours éprouvés quant à la véracité de ce que nous prétendons voir, soit qu'l s'agisse de quelque chose que nous avons vraiment reçu de l'Esprit de Dieu, ou bien d'un vocabulaire que nous avons emprunté. Nous serons testés afin de déterminer si ce que nous appelons la vision, est quelque chose que l'Esprit Saint a forgé en nous, ou bien d'un enseignement que nous avons entendu ou lu et que nous avons adopté. Le développement de nos vies mettra en évidence cet aspect de la vision.

                    Ce que nous entendons par la vision c'est ce que la Bible nous enseigne, le propos éternel de Dieu vu et accepté tel que Dieu nous l'a révélé. Là où il n'y a pas de vision, le peuple ira à sa perte et se désagrégera spirituellement. Si nous ne sommes pas animés par cette vision du dessein de Dieu et ne percevons pas le but pour lequel nous avons été appelés nous n'avons pas plus d'assurance de triompher de ce monde aussi bien aujourd'hui et demain que les non-croyants. A moins de voir pourquoi Dieu s'est donné et le but auquel Il s'est attaché, nous deviendrons paralysés, nous nous effondrerons, notre témoignage sera réduit à néant, notre service deviendra inefficace et notre assurance disparaîtra. Dans la vie chrétienne, au travers des jours mauvais que nous vivons, rien ne pourra nous éloigner de ce qui a été déposé dans nos cœurs par le Saint-Esprit quant au propos éternel de Dieu -- c'est cela, la vision.

b) Considérons les Principes qui Gouvernent le Propos Éternel de Dieu

                     Ensuite, nous devons voir les principes qui régissent le dessein de Dieu, c'est-à-dire discerner comment Dieu parviendra à atteindre Son but, ainsi que les lois qui ont été déterminées et arrêtées par lesquelles le Seigneur Dieu arrivera à Ses fins. Il n'est pas suffisant de savoir intérieurement ce que Dieu recherche, il est autrement important de connaître comment Dieu atteindra Son but. Beaucoup de gens ont justement aperçu l'intention de Dieu, mais ils se sont égarés et ont manqué le but de Dieu parce qu'ils ont recherché à l'accomplir et à l'atteindre par des moyens erronés et selon des principes qu'ils ont eux-mêmes conçus. Les principes qui gouvernent les agissements de Dieu à l'égard de Son but n'ont pas été reconnus et sans eux la vision perd toute sa signification. Ainsi, les prophètes ou les voyants, comme ils sont nommés dans la Parole, déclaraient non seulement ce que Dieu désirait, demandait et recherchait mais ils été également capables de corriger les hommes et leurs voies quant au moyen d'atteindre le but de Dieu. Ils établissaient les lois qui permettaient l'accomplissement du dessein de Dieu.

c) Considérons pourquoi et comment les choses sont contraires à la volonté de Dieu


                    Avoir la vision signifie aussi que nous voyons pourquoi et comment les choses sont discordantes quant à la pensée divine. Ceci est extrêmement important. Beaucoup, aujourd'hui, admettent que les choses ne sont pas comme elles devraient être, que ce que nous avons n'est pas conforme à la pensée de Dieu, que le but de Dieu n'est pas recherché. Mais ils sont incapables de discerner ce qui ne va pas, ils ne peuvent pas expliquer pourquoi les choses sont ainsi. Ils parlent en termes généraux et sont vraiment incapables d'aider qui que ce soit.


Ainsi, la vision implique ces trois choses :


--Premièrement, voir le propos éternel de Dieu.

--Deuxièmement, voir ces principes divinement agencés par lesquels Dieu oeuvre envers l'accomplissement de Son dessein.
--Enfin, voir pourquoi et comment certaines choses sont contraires à la pensé de Dieu.

                      J'estime que la volonté Du Seigneur, présentement, n'est pas de présenter ces choses à nouveau, mais plutôt de voir et de percevoir la situation qui se présente devant nous.
              

La vision éprouvée

                    En considérant ce qui précède, nous sommes amenés à faire face à une situation délicate, une situation qui va nous éprouver jusqu'à nos racines. L'issue d'une telle épreuve aura pour effet de nous défaire, de nous bouleverser, et aussi de nous affecter profondément. C'est ainsi que se présentent les choses, et la plupart d'entre nous savons déjà que les implications d'un tel examen, d'une telle considération, feront que beaucoup de ces choses qui nous sont chères devront être mises de côté. Supposons, par exemple, que toutes nos activités chrétiennes externes cessent ; que les réunions, le service et tout ce qui relève de ces activités chrétiennes diverses prennent fin, et que nous soyons limités à ce qui est personnel et intérieur. Il est possible que nous soyons amenés là où plus rien ne subsiste, rien excepté Dieu, Lui-même. Nous serons alors engagés dans une relation avec le Seigneur seul, mais à part cela, nous ne pourrons rien faire d'autre car tout semble avoir pris fin ! Il se peut même que nous soyons coupés de toute communion avec le peuple de Dieu, et que tout ce qui était du Seigneur soit rendu à néant. Une telle situation est vraiment possible, car, c'est en fait ce qui se passe dans beaucoup d'endroits. Nous serons alors dans une situation qui nous éprouvera jusqu'à nos limites.


                    Maintenant, frères et sœurs, la seule chose qui nous préservera d'une telle situation, d'une telle fournaise, ce qui nous sauvera, c'est la réalité de la vision du dessein éternel de Dieu ! Que fait Dieu ? Quel est le but vers lequel, notre Dieu oeuvre ? A moi que vous et moi ne soyons capables de répondre à ces questions par la révélation du Saint-Esprit, nous serons perdus et paralysés voir même anéantis. De surcroît et pour des raisons pratiques, nous devons connaître et voir très clairement ces lois et ces principes que Dieu a pré ordonnés et ordonnancés et par lesquels Il accompli Son oeuvre en vue d'atteindre Son but. Et enfin, si nous aspirons à être vraiment conséquents envers le Seigneur, si nous désirons avoir un témoignage et être utiles envers les autres, nous devons savoir avec une pleine certitude pourquoi et comment certaines choses s'opposent à la pensée divine. Ces trois choses constituent ce qui est appelé dans les Écritures la vision, et là où elles font défaut, là où il n'y a pas de vision le peuple de Dieu court à sa perte.



La vision -- La Dynamique de la Vie

                    Premièrement, la vision se résout à la dynamique de la vie et cela nous encourage à continuer car elle est la force de nos cœurs. Cela nous est donné en exemple dans la vie des prophètes. Prenons Jérémie pour illustrer ce propos. De son propre point de vue, Jérémie devait faire face à une situation désespérée : son ministère était un véritable échec à ses yeux. Nous savons ce qui s'est passé de nombreuses années plus tard, et nous savons aussi que des générations sont entrées dans ce qu'il avait annoncé. Mais de son vivant, pour lui personnellement, son ministère lui parut vain,et il le savait. Nous le voyons, parfois, se tourner vers le Seigneur et s'en prendre à Lui. A un moment, même il déclare à l’Éternel l'avoir trompé et placé dans un piège en l'appelant au ministère prophétique en réalisant que son service était voué à l'échec et c'est bien ce qui se passa de son vivant. A un autre moment, il s'écria qu'il voulait s'éloigner de tout, aller dans un lieu désert, loin des hommes, solitaire. Si seulement il avait pu fuir loin de sa situation et des hommes, loin de tout, de cette chose qui semblait auparavant être pour lui, une situation privilégiée. A présent, il pense s'enfuir ! Pourquoi ? Parce qu'il semble que la situation présente est désespérée, parce que la réception des choses spirituelles est si lente, parce que, pour lui, il n'y aucune progression spirituelle, et beaucoup d'autres choses encore. Néanmoins, à travers toutes ces vicissitudes tous ces changements, toutes ces différentes humeurs, Jérémie était un homme ayant un feu dévorant dans ses os, et bien qu'il avait décidé de ne plus continuer, il ne pouvait s'empêcher de continuer sa mission. Ce feu dévorant dans ses os est une autre expression de la vision de Dieu, celle qu'Il lui avait  été donnée. A travers toutes ces tribulations, cette vision maintint Jérémie dans son service. Elle le préservait dans la prison, dans la fosse, dans les persécutions et à travers tous ces moments de désespoir. Et bien que certains jours, il se trouvait dans de profondes ténèbres et désemparé dans son esprit, il ne pourra pas y rester. C'était une expérience qu'il devait affronter, il devait la vivre, mais en sortant de celle-ci le feu brûlait toujours --la vision demeurera jusqu'à la fin !

                    Chers amis, c'est ainsi que nous sommes affectés par le dessein de Dieu. C'est quelque chose qui se situe bien au-dessus des circonstances environnantes, bien plus profondes que nos affections, nos émotions et nos expériences émotives. C'est quelque chose qui doit surpasser nos dispositions naturelles, une chose bien plus considérable que celles auxquelles notre âme est sujette. Elle doit avoir la puissance de nous sortir de nos fosses et de nos prisons spirituelles, et nous stimuler à aller sans cesse de l'avant

                    La vision spirituelle est la seule dynamique adéquate pour les temps dans lesquels nous nous trouvons, et ce sera de plus en plus le cas au fur et à mesure que nous approchons de la fin. Tout se désagrège autour de nous et de ce monde de plus en plus corrompu, devrions être capable de dire : "J'ai vu le propos éternel de Dieu. Je sais ce que Dieu a en vue, je sais à quoi Il oeuvre." Avez-vous cette divine révélation en vous ? Il ne peut y avoir de test  et de défi plus exigeant que ceci. Il ne nous servirait strictement à rien d'avoir été enseigné à propos du dessein éternel de Dieu, si cette chose ne faisait pas partie de nous-mêmes, si nous n'avons pas vu nous-même ce qu'est le propos éternel de Dieu. Et nous devons l'avoir d'une telle façon que tout ce qui peut se passer autour de nous n'affectera en rien cette vision. Nous devons avoir vu avec une assurance qui ne sera jamais ébranlée par les plus grands désespoirs, car il est évident que même les plus grands prophètes ont traversé des moments de désespoir profond. Mais; parce que ils avaient "vu" la vision parce qu'ils avaient saisi et appréhendé le dessein de Dieu, ils ne restèrent pas dans la vallée de l'ombre de la mort. Ils en sortirent et c'est ce feu dans leurs os qui les ramena au sommet.

                     Avez-vous ce feu dans vos os ? Avez-vous cette vision du propos éternel de Dieu, née de l'oeuvre révélatrice de L'Esprit Saint ?


                    Ainsi, la vision est la dynamique de nos vies. Grâces soient rendues à Dieu pour une telle puissance ! Si ce n'est pour cette vision, où en serait le peuple de Dieu aujourd'hui ? Personnellement, je ne sais pas ou je serais si ce n'était pour cette vision et j'ose espérer qu'il en est de même de mes lecteurs. Nous avons traversé des profondeurs de désespoir et parfois il semblait que tout allait échouer et que nous étions arrivés au bout. Mais nous sommes passés à travers ces choses et sommes sortis de ces ténèbres maintes fois. Qu'avons-nous expérimenté au sortir de ces expériences ? Le feu de la vision, la vision d'antan est toujours présente ! Nous n'avons pas pu l'abandonner, elle n'a pas disparu. Peu-être avons-nous cru qu'elle n'était plus et que nous serons amenés à changer notre façon de voir les choses et à abandonner ce pourquoi nous avions combattu jusqu'alors. Mais non, cette chose est aussi présente et aussi forte que jamais. Elle nous porte toujours plus en avant



La Vision -- La Cohésion de la Vie

                    La vision n'est pas uniquement la dynamique de nos vies, car elle également la cohésion de la vie. Là où il n'y a pas de vision, le peuple se désagrège, se corrompt, sa cohésion se décompose. Et si nous désirons porter un témoignage d'une réelle valeur, nous devons avoir une unité de vision. C'est ici le fondement de l'Eglise La fondation divine générale de l'Eglise, c'est une révélation, une vision, c'est avoir vu le Seigneur. C'est là que l'Eglise a commencé. L'Eglise fut suscitée par la vision du Seigneur, haut élevé et exalté à la droite de la majesté Divine dans les hauts lieux. L'Eglise procéda et se manifesta sur la base de cette vision, elle le fit par un témoignage corporatif, comme un instrument uni. Ce qui est vrai de l'Eglise doit être vrai de la communion de tous les croyants. Vous et moi ne tiendront jamais sur la base d'accords, d'arrangements ou de compromis. Jamais nous n'obtiendrons l'unité par des accords doctrinaux, par des règles communes. Rien de cette ordre de chose objectif ne nous unira. Mais, si nous désirons être un témoignage collectif et un instrument corporatif efficace entre les mains du Seigneur, cela ne pourra aboutir que sur le fondement d'une vision commune, une révélation propre à chaque membre formant cet instrument. Si une telle vision est nécessaire pour nous préserver individuellement, combien plus est-elle nécessaire pour que nous préservons notre entité collective ; et c'est cette même chose qui s'avère être un réel test pour le peuple de Dieu aujourd'hui. Une telle vision du propos éternel de Dieu est vitale. Le Seigneur sait, oui, Il sait où en est Son peuple présentement quant à cette chose. Et Il sait tout autant que tout ceux qui se réclament de Lui devront un jour ou l'autre faire face à cette question, rendre compte de son expression pratique.

                    Il y a, aujourd’hui, un éparpillement du peuple de Dieu physique et géographique. Certains pays sont sous l'emprise de dictatures et nous ne connaissons pas l'état de ces pays, mais je pense que nous pouvons dire que les choses ne sont pas comme elles devraient être parmi le peuple de Dieu ; les choses sont extrêmement difficiles. Ce qui représentait la communion et l'expression collective a peut-être cessé, c'est certainement le cas dans certains de ces pays. Maintenant dans une telle situation, dans un tel état de délabrement extérieur des choses spirituelles, est-ce la fin de tout ou bien y aurait-il une cohésion spirituelle qui triomphera après coup ? Sera-t-il révélé que l'oeuvre destructrice de Satan n'aura pu toucher à cette homogénéité spirituelle ? Demeure-t'il, dans les lieux invisibles à l'homme mais devant Dieu, un témoignage sur la terre, une cohésion du peuple de Dieu, une unité indéfectible que Satan n'a pu détruire ni même toucher, mais qui, au contraire, contribue à sa déroute ?


                    Frères et sœurs, la réponse à ces questions essentielles et cruciales, dépend de la vision, de ce que nous avons réellement vu. Je sais qu'il s'agit d'abord de voir le Seigneur, et il en a toujours été ainsi et il en sera toujours ainsi : "fixant les yeux sur Jésus, le chef et le consommateur de la foi."  Ce regard sera toujours essentiel afin de nous sauver de nos souffrances, car cette exaltation est liée aux souffrances. Ceci est indiqué par ce qui suit immédiatement : "A cause de la joie qui était devant lui, a enduré la croix, ayant  méprisé la honte, et s'est assis à la droite du trône de Dieu."  C'est une parole pour nous aider dans nos souffrances, mais dans notre témoignage, nous devons voir le propos de Dieu et comment Dieu réalise ce propos. C'est le côté extérieur, le côté pratique. Le regard en haut est directement lié à ce que nous vivons intérieurement dans la souffrance, et notre vision du dessein de Dieu est liée à notre témoignage envers les autres dans nos jours de souffrances, de difficultés, d'adversités. La vision est la cohésion de la vie, et quoiqu'il arrive,  que l'issue démontre et prouve que nous avons effectivement vu. Non pas que nous ayons entendu ou lu un enseignement, mais que nous avons vu.



   La Vision exige l’Élimination du Moi

                    La vision exige une chose, sinon elle n'a pas de raison d'être. Elle ne pourra pas nous sauver, ni porter du fruit et ne pourra accomplir son oeuvre, tant que nous serons au premier plan. La vision requiert l'absolue élimination du Moi. Si vous ou moi, voulons nous imposer dans la vision, nous la rendrons inopérante et inefficace. Nous devons prendre  notre place aux côtés de Jérémie.

                    Imaginons-nous disant au prophète : "Tu peux prophétiser, tu peux implorer, tu peux t'attrister, tu peux souffrir intensément jusqu'à la fin de tes jours, mais tu ne verras jamais aucun fruit ! A présent, Jérémie, que vas-tu faire ?" C'est ici le test, Jérémie était promis à un échec, son ministère était voué à être le plus impopulaire de son temps : personne ne l'écouta, et après de nombreuses années de pires souffrances, tout ce qu'il pouvait espérer c'est voir l'accomplissement de ses prophéties les plus sombres. Quant aux fruits de son ministère envers l’Éternel, il n'en vit jamais aucun ! Et si Jérémie avait pris position pour sa propre justification et celle de son ministère, s'il s'était imposé dans le propos de Dieu, s'il avait pris une place centrale ans l'accomplissement de la volonté divine, il n'aurait pas pu supporter le fardeau qui était le sien. Il est excessivement difficile de prendre et de  garder ce genre d'attitude, car il est possible que nous ne voyions pas le fruit de ce à quoi nous avons été appelés.

                    Nous devons faire face à cette épreuve maintenant. Sommes-nous prêts à aller jusqu'au bout des choses, sans raisonner sur quoi que ce soit, étant simplement fidèles, et acceptant même de mourir sans avoir aucun e connaissance d'un résultat ? Sommes-nous prêts, sachant que si nous avions pris une autre voie, nous aurions mis en péril , le but de notre appel, et aurions enfreint à ce qui était cher au Seigneur en nous ? Sommes-nous prêts à ne rien voir du fruit de notre labeur, à n'avoir aucune place de choix, à n'avoir aucune reconnaissance, et à demeurer fidèle ? Voyez-vous, la vraie vision a de telles exigences sur nous ! La véritable vision est une des choses les plus exigeantes. Pour la plupart des chrétiens et surtout les plus jeunes, le mot "vision" veut dire qu'ils sont au centre des intérêts de Dieu, que nous accomplissons de nous-mêmes, à  l'accomplissement des agissements divin, de la volonté divines. Ce n'est pas du tout le cas, car la vision de Dieu exige l'élimination du Moi


                    Remarquons l'exemple du Seigneur Jésus. Qu'avait-Il à démontrer de sa vie ici-bas ? Voyez l'apôtre Paul, après une longue vie de service et de souffrance en prison. Ses convertis, ceux qui lui devaient tout ce qu'ils étaient devenus spirituellement, se détournèrent de lui, le rejetèrent. Il demeurait un homme esseulé et en prison. Etat-il un homme de vision ? Le Seigneur Jésus était-Il un Homme de vision ? S'il y avait, en ce qui les concernait la moindre place en eux pour le Moi, ils auraient échoué. Ils n'auraient pas pu mener à bien leur mission et leur ministère. A chaque instant, ils auraient été dans la controverse au sujet de leur relation avec le Père Jamais à aucun moment ils n'ont pu : "Où donc est ma place das cette chose ? "


                    N'était-ce pas là l'objet même de la tentation du Seigneur par Satan au début de son ministère ? N'est-ce pas ici, l'essence même de Sa victoire sur l'ennemi lorsqu'il prit cette position : Les royaumes de ce monde avec leurs gloires, oui, mais par la Croix, par la voie de la souffrance, par le moyen du chemin impopulaire, par la biais de la répudiation des hommes ! S'il avait tenu une place prépondérante personnelle dans le plan de Dieu, il n'aurait pas pu aller au bout. Ainsi, que le Seigneur nous préserve et nous épargne de tout intérêt personnel dans les choses divines, cet égocentrisme qui détruit la vision et qui mènera indubitablement à la déperdition spirituelle.


                     

vendredi 26 juin 2015

Le But et la Voie de Dieu T. Austin-Sparks

             Nous ayant fait connaître le mystère de sa volonté selon son bon plaisir, qu'il s'est proposé en lui-même pour l'administration de la plénitude des temps, savoir de réunir en un toutes choses dans le Christ, les choses qui sont dans les cieux et les choses qui sont sur la terre en lui, en qui nous avons aussi été fait héritiers, ayant été prédestinés selon le propos de celui opère toutes choses selon le conseil de sa volonté.
(Ephésiens 1: 9-11) 
         Et il a assujetti toutes choses sous ses pieds, et l'a donné pour être chef sur toutes choses à l'assemblée
(Ephésiens 1: 22)  version Darby

Il y a dans la déclaration de ce passage trois parties principales :

1) La volonté et le dessein éternel de Dieu
2) Christ, le centre de ce dessein
3) L'Église qui est Son Corps, l'instrument de la pleine expression de ce dessein -c'est-à-dire Christ

                  Il nous est dit que Dieu prit une décision dans les conseils éternels. En esquissant et en arrêtant Ses intentions de créer et de constituer "toutes choses" dans les cieux et sur la terre" (Ephésiens 1:10). Il était poussé et gouverné par un dessein spécifique et défini. "Ce dessein" est mentionné plusieurs fois dans le Nouveau Testament, et il nous est montré que différentes choses y sont reliées. Il est des plus important que nous reconnaissions le fait que le dessein de Dieu est un, bien qu'il y est plusieurs phases dans l'activité divine. Rien n'est une fin en soi. La première loi de la plénitude spirituelle (et remarquons que la plénitude est précisément ce qui est en vue), c'est de saisir le fait et la nature de ce dessein de Dieu qui gouverne tout. Il est impressionnant et douloureux de reconnaître que, dans les choses qui sont associées ici-bas au Seigneur, il y en a si peu, si peu qui soient réellement marquées par la plénitude spirituelle. Médiocrité, faiblesse, limitation, pauvreté, défaite, ignorance, immaturité et désappointement caractérisent un si grand nombre d'enfants de Dieu et une si grande part de l'oeuvre de Dieu. C'est une des choses qui cause tant de détresse, tant de recherche et d'efforts dans certains milieux.

                    N'en trouvera-t-on pas l'explication dans le fait que rien de ce qui n'est qu'une part d'un tout ne peut atteindre, ni réaliser le dessein tout entier ? Pour être dans la voie de la plénitude, il est essentiel, en premier lieu, de reconnaître et de réaliser le fait que Dieu n'est pas simplement engagé dans un grand nombre d'activités bonnes et bienfaisantes, mais qu'Il est toujours et uniquement occupé par un dessein qui embrasse tout, et auquel tout est lié ! "Dieu opère TOUTES CHOSES selon le conseil de sa volonté" Ephésiens 1 : 11. La mesure de la valeur suprême de notre travail correspondra à la compréhension initiale que nous aurons eue d'un dessein seul et unique. Lorsque cela sera rétabli, nous arriverons bientôt à voir ce qu'est le dessein, et comment et par quels moyens il sera réalisé. Lorsqu'un maître a un seul et unique plan, auquel il se consacre, il demandera à tous ceux qui travaillent pour lui, qu'ils ne se contentent pas de faire différentes choses, si bonnes soient-elles et constituant même une part de son oeuvre entière, mais qu'ils voient au-delà de leur petite part et de leur propre tâche, le but et l'objet tout entier, afin d'agir positivement en le gardant en vue. Il sera favorable à ceux qui viendront travailler pour lui et aux moyens qu'ils emploieront, dans la mesure où ils auront à coeur le but tout entier. La mesure de ses ressources et de sa plénitude leur sera accordée sur cette seule base. Il en est de même pour Dieu Mais comprenons bien que c'est la plénitude spirituelle qui est en vue, et non la gratification personnelle.


                    Ensuite le dessein est de rassembler toutes choses en Christ. C'est une personne pleine et entière, agrandie et embrassant tout. La grandeur, la magnificence, la plénitude universelle de Christ, voilà le but de Dieu. Il n'est pas suffisant pour nous de voir le dessein, si fondamental cela soit-il, il faut que nous voyons, de manière toujours grandissante, la plénitude de Christ. Il doit y avoir une vision initiale de cette grandeur, de cette majesté, de cette gloire, de cette universalité. C'est à une elle vision que sont dues la puissance, l'efficacité et la gloire de l'Église des premiers jours. Telle fut la signification de la "Pentecôte". C'est une vision comme celle-là qui fit des apôtres les hommes qu'ils furent. Paul devait tout à la révélation que Dieu lui donna de Son Fils en lui. Mais cette vision doit se continuer. Elle doit devenir de plus en plus importante. Nous devons pas simplement nous fixer à quelque expérience passée la vision que nous avons aujourd'hui de Christ. La volonté du Seigneur, c'est que nous vivions et marchions par l'Esprit à un point tel, que nous puissions dire que la vision que nous avons ce Christ aujourd'hui est infiniment plus grande et plus merveilleuse qu'elle n'a jamais été. Cela est en accord avec le dessein de Dieu, et il en est ainsi pour tous ceux qui sont réellement entré dans une compréhension spirituelle de ce dessein.


                    Nous arrivons, en troisième Lieu, à considérer les moyens et la méthode  dont Dieu se sert pour l'accomplissement de Son dessein éternel. C'est "l'église qui est son corps " (le corps de Christ". La Parole de Dieu nous déclare définitivement que  l'Église est "la plénitude de Celui qui remplit tout en tous" . Cette plénitude universelle de Christ doit être révélée et exprimée dans et par un instrument appelé l'Église. Qu'est-ce que cette Église ?


                    Il nous est dit premièrement qu'elle est une compagnie d'élus. Laissant de côté toutes les théories sur l'élection, contentons-nous pour le moment de voir que Dieu a voulu, de toute éternité, avoir une telle compagnie, et que l'élection a rapport au dessein, et non pas principalement au salut. Dieu connaît, il ne peut pas en être autrement, les réactions suprêmes des hommes à l'égard de l'offre qu'Il leur fait, et c'est selon Sa pré-connaissance qu'Il a prédestiné à Son dessein. à Son dessein. Mais Dieu n'a jamais dit à une personne non sauvée qu'elle est prédestinée à l'être. Dieu appelle simplement. L'Église est la compagnie des appelés qui ont obéi !


                   Deuxièmement, l'Église est quelque chose de plus grand que les églises. Selon ce que nous entendons par celles-ci, l'Église peut se trouver en elles toutes, ou bien elle ne peut pas être du tout dans beaucoup d'entre elles. L'Église est essentiellement une chose spirituelle; elle n'est ni sectaire, ni dénominationnelle, ni "ecclésiastique", ni traditionnelle. Elle est l'union spirituelle des membres d'un organisme vivant, un corps possédant une vie, elle est une entité, elle est "tous un en Christ". La mesure de la lumière que nous avons ne nous rend pas plus ou moins membre de ce Corps, bien qu'elle puisse en affecter le fonctionnement. Ce n'est pas notre compréhension de la "vérité quant à l'Église" qui nous constitue membres de l'Église, bien qu'elle affecte grandement la plénitude. Ce qui est la base de l'actualité du Corps, c'est une relation vitale avec Christ.


                    Mais cela dit, il nous faut montrer combien il est essentiel de reconnaître ce qu'est l'Église. Accompagnant une révélation personnelle de Christ dans Sa grandeur, la révélation de l'Église est liée à notre avance pratique vers la plénitude. Paul a, dans ses écrits, une plénitude bien plus grande que n'importe quel autre apôtre, et cela est dû principalement à la révélation spéciale de l'Église qui lui avait été donnée. Ce qui ressort de cette révélation c'est que Christ et l'Église sont UN, comme la tête et les membres d'un même corps.


                    Il y a deux ou trois choses dans cette question qu'il nous est nécessaire de saisir. Il y a premièrement le fait, établi si pleinement et si clairement dans les Écritures, que Dieu a tout aussi définitivement choisi et désigné l'Église pour la réalisation de Son dessein éternel, qu'Il avait choisi et désigné Son Fils. Dieu s'est lié Lui-même et Sa plénitude autant à Son Fils qu'à l'Église. Tandis que l'Église est soumise au Fils, qu'elle est l'organe et l'instrument, comme la femme l'est à l'égard de son mari (Ephésiens 5 : 22-24), ils sont un, en ce qui concerne le dessein. Ce fait entraîne en soi la jalousie de Dieu pour Son Église, et signifie que, pour parvenir à la plénitude, l'on ne peut ni l'ignorer, ni l'amoindrir, ni l'outrager.


                    De plus, en ce qui concerne  la plénitude spirituelle, Dieu continuera à agir strictement par le moyen du Corps, c'est-à-dire qu'il n'est pas possible pour des individus séparés, de connaître la plénitude. La plénitude est une question relationnelle. "L'Église est la plénitude de Christ". Aucun individu ne peut l'être. C'est pourquoi, l'union spirituelle, la relation des membres, la communion, la mutualité et la dépendance des uns à l'égard des autres, sont fondamentales et indispensables pour parvenir à la maturité spirituelle. "Jusqu'à ce que nous parvenions tous à l'unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, l'état d'homme fait, à la mesure de la stature de la plénitude de Christ"; Ephésiens (4 :13)


                   Dans l'Ancien Testament, lorsque les choses eurent été constituées selon le modèle divin, c'est de la Tente d'Assignation que Dieu parlait au peuple. Il en est ainsi dans le Nouveau Testament. Avant d'obtenir la réponse à la demande qu'il fit sur la route de Damas, Paul dut entrer dans la ville, et ce fut par le moyen de l'Église qu'il la reçut. Avant d'entreprendre la grande oeuvre de sa vie, l'apôtre dut demeurer dans l'Église d'Antioche pour y recevoir la confirmation de sa mission (Actes 13).

                     Tout cela ne signifie pas que Dieu n'ait jamais agi souverainement et dans Sa grâce à l'égard de ceux qui avaient à coeur Ses intérêts sans reconnaître cependant cette loi. Mais nous parlons de plénitude spirituelle et c'est à cela que nous appelle notre ministère. Ce n'est pas "un comité général", "exécutif" ou "conseiller", mais le Corps dans sa représentation et son fonctionnement spirituels, qui est la voie voulue de Dieu.


                 Il nous faudrait plus de place que nous n'en avons  notre disposition pour montrer toutes les valeurs et les implications renfermées dans une compréhension adéquate de la place et du dessein que Dieu a pour Son Église en toutes choses. C'est précisément l'une des questions qui a une place considérable dans notre ministère parlé ou écrit durant ces dernières années.


                      Ceci nous amène aux Église, c'est-à-dire aux assemblées locales du peuple de Dieu. Les temps et les conditions ont grandement changé depuis les jour du Nouveau Testament, tout au moins en ce qui concerne le monde occidental. Il était simple et naturel, en ces temps-là, de rassembler ceux qui croyaient en Christ. Il n'y avait alors que des croyants et des non croyants. Aujourd'hui s'élèvent une quantité d'autres questions, celles des "affiliations", "organisations", "pratiques", croyances" etc...... Mais il y a une ou deux choses qui doivent toujours gouverner cette question, ce sont :


                     1- L'église ou l'assemblée locale doit localement tout ce que l'Église est universellement dans son ensemble. Elle ne doit pas être plus petite, ni dans sa vision, ni dans sa vocation, ni dans sa relation. Bien que située localement, elle est universelle quant à sa nature, à son influence, à sa vocation et à sa fonction. Si elle vit pour elle-même, elle mourra. La plénitude dépend de sa longueur et de sa largeur, de sa hauteur et de sa profondeur spirituelles.


                       2- L'église locale est l'environnement d'éducation spirituelle, en vue de l'utilité pour le Seigneur. C'est que sont apprises toutes les leçons essentielles, non seulement par l'enseignement, mais aussi par la discipline spirituelle. La leçon fondamentale de la soumission  au Seigneur -- qui a une si grande importance dans a question de la croissance spirituelle-- est apprise de manière très pratique dans une assemblée fidèle et dans la vie de communion. Toute vie personnelle, indépendante et non relationnelle, est impossible lorsque le Corps est véritablement reconnu. La protection, le support, l'appui et le soutien spirituels du peuple de Dieu, au-delà d'une manière simplement générale ont une valeur et une importance très importantes. L'élise locale, loin de n'être qu'une "congrégation", doit être une expression locale de la famille de Dieu, remplir toutes les fonctions, et pourvoir à toutes les valeurs de la vraie vie et des vraies relations de famille.                                         


                       3- La question qui a une importance prééminente, dans l'église locale comme dans l'Église universelle, c'est celle de la souveraineté absolue de Christ, la Tête. Tout ce qui usurpe Sa place, ou qui est en conflit de quelque façon que se soit, aboutira très certainement à une limitation spirituelle et à un retard proportionné de la croissance. N'est-ce pas pour cette raison que, dans les églises du Nouveau Testament , aucun homme n'exerçait l'autorité. Mais que des anciens, et non pas un ancien, étaient désignés. Le principe du Corps est sauvegardé dans ce qui est corporatif, et l'autorité individuelle évitée. A Antioche, le Saint-Esprit parla à une compagnie de représentants, qui avaient ensemble une responsabilité spirituelle. Les anciens sont représentatifs, il s'agit d'une mesure spirituelle et non ecclésiastique. La pluralité des anciens, dans le Nouveau Testament, signifie que l'église est amenée, en et par ses représentants, sous la complète souveraineté de Christ, par le moyen du Saint-Esprit.


                    4- Il nous faut remarquer ensuite que les apôtres ne partirent jamais en ayant le projet de fonder des églises. C'était le résultat spontané et inévitable de l'oeuvre du Saint-Esprit dans chaque lieu. Christ était prêché et accepté, et la relation des croyants suivait spontanément (voyez Actes 2 : 42). Ce qui détermine les églises, c'est Christ. Ceci est la solution à beaucoup de problèmes et la réponse à bien des questions qui se posent, tout spécialement dans notre monde occidental, en ces temps particulièrement compliqués. Quel doit être le principe directeur et décisif qui nous pousse à nous rassembler ? Ce doit être Christ ! C'est sur cette base seule que nous nous réunissons là où le but de Dieu est le plus pleinement en vue, et là ou se trouve ce qui contribue le plus à atteindre ce but -- la plénitude de Christ -- c'est cela qui décidera de la place où nous devons être, et personne de devrait discuter cela. C'est à cause de notre dévotion et de notre jalousie pour une "chose", une  "Dénomination", une "Mission", une ""Tradition" , une "Communauté", un "Mouvement" etc, que jaillissent les rivalités et les mauvais sentiments. Tout ce que l'on entend dire au sujet de "brebis volées" et d'enfants de Dieu divisés, vient en grande partie d'un soucis pour -- non pas la croissance spirituelle -- mais pour quelque chose ici-bas, sur cette terre. Combien ces choses deviendraient impossibles si chacun prenait cette attitude à l'égard des choses : peu importe ce qui survit ou ce qui cesse d'exister, pourvu qu'il y est un accroissement spirituel de Christ. Cela entraîne la nécessité, pour tout le peuple du Seigneur, et particulièrement pour ceux qui ont des positions "officielles" et des places d'influence, d'être uniquement et absolument consacré à l'accroissement de Christ, Christ n'est pas divisé ; c'est donc Christ qui est la base de l'unité, et non les choses mentionnées plus haut. 


                    A qui sont les brebis ? Sont-elles à vous ? Une brebis de Christ ne peut-elle lui être volée par ceux qui lui sont consacrés ? Si ce sont les brebis de quelqu'un ou de quelque chose, nous sommes dans un autre domaine. Non § Toutes choses de ce genre sont des causes de faiblesse et de petitesses spirituelles, et il est nécessaire d'avoir une altitude nouvelle à l'égard de Christ Lui-même pour arriver à la plénitude.


                    Nous dirons encore, à cet et pour le moment, que tout ce qui est donné par le Seigneur doit contribuer à "l'édification du Corps" de façon directe et positive. C'est ce qui en marque l'objet et la direction, et c'est là, sa loi caractéristique. L'évangélisation, l'enseignement, les dons personnels et spirituels, tout doit avoir un seul but, l'édification.  L'évangéliste et l'évangélisation ne sont pas une fin en soi, ni quelque chose à part. Le Nouveau Testament renverse complètement une idée ou une procédure de ce genre. Toutes ces fonctions sont des fonctions du Corps, et elles doivent être maintenues ensemble pour que le Corps soit bien équilibré ; aucune ne doit être accentuée au détriment des autres, ni laissée de côté. Un ministère d'enseignement doit marcher de pair avec un ministère d'évangélisation et vice versa. Chacun de ceux qui fonctionnent comme membre du Corps de Christ -- et tout les membres devraient fonctionner --  devrait avoir, non pas le salut des âmes, ou l'instruction des saints, mais par leur moyen et celui de tous les autres, l'accroissement de Christ. Rappelons-nous que l'Église n'est ni grande, ni petite, que le succès de notre travail n'est pas mesuré au nombres de personnes présentes, mais selon la mesure positive de Christ.


                    Je ne saurai terminer ce traité sans rappeler brièvement une ou deux questions qui sont fondamentales pour ce ministère.  


                   Il y a la question de la Croix. Ce ne serait pas dire quelque chose de nouveau ou d'extraordinaire que de rappeler que la Croix de Christ est profondément liée à la question de la plénitude divine.  Mais il est nécessaire d'affirmer continuellement ce fait, et d'en avoir une révélation toujours plus grandissante. Les Écritures nous montrent très clairement que, jusqu'à la fin, l'adversaire cherchera par tous les moyens et de toute sa force à soulever la question de notre acceptation et de notre position en Christ. Il est désigné à la fin des temps (Apocalypse 12) comme étant "l'accusateur de nos frères", et l'un de ses efforts les plus déterminés a pour but la destruction de notre assurance.


                    Tout ce qui porte en soi l'idée que nous faisons ou que nous devenons quelque chose qui mérite la grâce de Dieu et obtient Son acceptation, porte le sceau du Diable lui-même. La mort de Christ pour nous, et notre mort avec Lui, est la seule base solide de notre acceptation. Luther le dit simplement lorsqu'il s'écrit : "Ô Christ, je suis Ton péché, Ta malédiction, Ta colère de Dieu, Ton enfer et Toi, au contraire, Tu es ma justice, ma bénédiction, ma vie, ma grâce de Dieu, mon ciel !" Il ne faut pas s'étonner que le Diable ait haï Martin Luther, et qu'il l'ait assailli si cruellement.


                    Mais il n'y a pas seulement la valeur fondamentale, initiale et parfaite de la Croix pour notre acceptation entière et incontestable ; il y a une signification de la Croix qui est en relation avec la plénitude spirituelle et le fruit spirituel. C'est ce que Paul appelle "être rendu conforme à sa mort." (Philippiens 3 : 10)   


                     Ceci, répétons-le, doit être gardé à part de notre justification et de notre accès auprès de Dieu. Combien de tragédies, de scandales, de défaites, de faiblesses, de morts, de limitation et d'égoïsme que nous rencontrons chez beaucoup de chrétiens et dans beaucoup d'institutions, de communautés et d'églises chrétiennes, sont dues à la "chair" non crucifiée ou la vie naturelle ! A quel point, Christ est mis hors de vue par les hommes, les choses et les méthodes qui se mettent en proéminence ! Il faut, pour qu'Il arrive à la place qui Lui est donnée dans l'intention divine, et à nous avec Lui, que l'oeuvre de la Croix se fasse continuellement et de plus en plus profondément en nous.  


                        Il nous faut réellement être en état de dire : "je suis crucifié avec Christ.", en achevant la déclaration : "je ne vis plus moi, mais Christ qui vit en moi." Est-ce vrai ? "Je ne vis plus moi ?" Plus moi ? C'est bien ce que Paul entendait, mais qui peut connaître la profondeur de ce "moi" ! Christ sait combien entière et profonde est l'oeuvre de Sa Croix, et que nous pouvons pleinement s'abandonner à Lui, pour que le Saint-Esprit accomplisse en nous toute Sa pensée en ce qui concerne la Croix, afin que la voie soit libre pour réaliser Sa plénitude.   


                    Ainsi le double aspect et le double message de la Croix ont une très grande par dans ce ministère. Il y a beaucoup d'enfants de Dieu qui n'aiment pas ce dernier aspect que nous venons de mentionner, et qui le refusent. Nous dirons simplement que, s'ils représentent plus qu'une moyenne en richesse spirituelle et dans leur connaissance de Christ, et que si ce à quoi ils sont liés est affranchi des résultats ordinaires de la force de la vie naturelle, il y a quelque chose dans leur antagonisme contre l'aspect subjectif de la Croix à quoi nous devons nous soumettre. Mais nous avons été là nous-mêmes, et nous connaissons maintenant la différence.


                    Il nous faut terminer; nous le faisons en touchant à une autre question. Il y a bien des enfants de Dieu qui pourront accepter une grande partie de ce que nous venons d'écrire, mais qui réagiront en déclarant que c'est "idéaliste", que c'est trop élevé, que ce n'est pas possible, que les choses étant ce qu'elles sont maintenant, nous ne pouvons pas espérer un tel retour à la Parole de Dieu. Il n'y a qu'une seule réponse à cette attitude. La Bible a toujours reconnu une position comme celle-là, et elle y a pourvu. Il n'y a qu'un petit nombre d'hommes, qui du sein de la nation d'Israël captive, retournèrent volontairement  pour construire la ville, la muraille, la maison à Jérusalem ; et la parole qui les gouvernait, et les caractérisait était : "que celui qui a le coeur bien disposé, que son Dieu soit avec lui."


                    Il est clair que, dans le livre de l' Apocalypse, la majorité avait abandonné la pensée entière du Seigneur. L'appel que nous y trouvons s'adresse à ceux qui ont une oreille à entendre. Nous voyons qu'ils sont appelés les "vainqueurs"; et cela est nettement en relation avec les conditions décadentes. C'est une réaction vers la pensée entière et originelle du Seigneur. L'on peut difficilement s'attendre à ce que tous les chrétiens répondent à l'appel et à la mesure de Dieu, mais il est clair qu'ils le peuvent , que le Seigneur le veut et que ce qu'Il veut n'est pas hors d'atteinte. Ce peut être un chemin coûteux . Le prix en sera surtout amer à cause de l'attitude des autres chrétiens.


                    C'est pourquoi nous réalisons que ce ministère passera au crible le peuple de Dieu, et que ceux-là seuls qui veulent réellement marcher avec le Seigneur, et qui "tendent à ce qui est parfait", lui feront place. Notre message doit donc toucher les vainqueurs bien que nous ne les regardions pas comme des élus d'entre les élus, comme une aristocratie spirituelle choisie. Ils auront une place d'honneur spéciale, parce que le Seigneur aura en eux ce à quoi Il a mis Son coeur dès e commencement. La différence à la fin sera celle que nous voyons entre Joseph et ses frères.


                    Un ministère comme celui dont nous venons de parler sera le résultat de Son action profonde et sévère à notre égard. Ce n'est pas quelque chose que l'on puisse étudier et obtenir mentalement. Nous ne sortirons jamais du tour  du potier comme un vase terminé ; mais d'une manière ou d'une autre, le Seigneur associera le façonnage et l'usage. Sans aucun doute, c'est ce qui devrait être fait.


                       "Le messager du Seigneur dans le message du Seigneur.; nous avons ici ce principe fondamental que l'instrument n'est jamais en avance sur son histoire spirituelle. Les prophètes eux-mêmes, qui parlaient des choses à venir et de beaucoup de choses don le sens ne leur était pas entièrement clair, étaient amenés à avoir leur ministère incrusté en eux par l'expérience pratique. Mais l'action sévère de Dieu a toujours en vue l'accroissement et le progrès. Untel ministère ne peut être ni "entrepris", ni adopté. Nous ne pouvons pas y entre comme nous entrons dans un travail quelconque, par un entraînement technique ou une de par une préparation intellectuelle.


                   C'est en vérité quelque chose en présence de quoi  nous reculons naturellement, comme Moïse Jérémie ou bien d'autres. Il est utile et intéressant, ou bien cela peut nous éclairer, de remarquer que, lorsque par le moyen de Jérémie, le Seigneur parle à Israël du potier et de la maison du potier, Il prend Lui-même la place du potier. Le moulage, la forme, le redressement, l'ajustement, la purification du vase en vue de Son utilité, se font au moyen  des assauts et des châtiments dus à l'activité de l'ennemi. Il y avait un rapport entre les mains du Potier et l'opposition d'un souverain étranger faisant le siège de la ville. Ainsi, pour que nous soyons d'une plus grande utilité, le Seigneur se sert de l'ennemi et de son oeuvre. Nous ne serons que très rarement libérés de sa pression.Telles sont les choses essentielles auxquelles nous avons été amenés à nous consacrer.


                     "Nous ne pouvons faire autrement. Que Dieu nous aide !"


                    Que le Seigneur nous donne à tous un coeur prêt à "suivre l'Agneau partout où qu'il aille", afin de parvenir à Sa plénitude.      


Tiré du magazine "A Witness & Testimony"  Janvier 1944


T. AUSTIN-SPARKS




jeudi 25 juin 2015

Le Dieu Vivant T. Austin-Sparkst

"Josué dit: A ceci vous reconnaîtrez que le Dieu vivant est au milieu de vous, et qu’il chassera devant vous les Cananéens, les Héthiens, les Héviens, les Phéréziens, les Guirgasiens, les Amoréens et les Jébusiens: voici, l’arche de l’alliance du Seigneur de toute la terre va passer devant vous dans le Jourdain." Josué 3 : 10-11

"Car on raconte, à notre sujet, quel accès nous avons eu auprès de vous, et comment vous vous êtes convertis à Dieu, en abandonnant les idoles pour servir le Dieu vivant et vrai."  
1 Thessaloniciens 1 : 9

"combien plus le sang de Christ, qui, par un esprit éternel, s’est offert lui-même sans tache à Dieu, purifiera-t-il votre conscience des oeuvres mortes, afin que vous serviez le Dieu vivant!"  Hébreux 9 : 14

"et là où on leur disait: Vous n’êtes pas mon peuple! ils seront appelés fils du Dieu vivant."
Romains 9 : 26

"Vous êtes manifestement une lettre de Christ, écrite, par notre ministère, non avec de l’encre, mais avec l’Esprit du Dieu vivant, non sur des tables de pierre, mais sur des tables de chair, sur les cœurs."  2 Corinthiens 3 : 3

"Quel rapport y a-t-il entre le temple de Dieu et les idoles? Car nous sommes le temple du Dieu vivant, comme Dieu l’a dit: J’habiterai et je marcherai au milieu d’eux; je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple."   2 Corinthiens 6 : 16

Nous travaillons, en effet, et nous combattons, parce que nous mettons notre espérance dans le Dieu vivant, qui est le Sauveur de tous les hommes, principalement des croyants.
1 Timothée 4 : 10

"Et Simon Pierre, répondant, dit, Tu es le Christ, le Fils du Dieu vivant."   Matthieu 16 : 16

"mais afin que tu saches, si je tarde, comment il faut se conduire dans la maison de Dieu, qui est l’Eglise du Dieu vivant, la colonne et l’appui de la vérité."  1 Timothée 3 : 15

Mais vous vous êtes approchés de la montagne de Sion, de la cité du Dieu vivant, la Jérusalem céleste, des myriades qui forment le chœur des anges, l'assemblée universelle"  Hébreux 12 : 22

"Prenez garde, frères, que quelqu’un de vous n’ait un coeur mauvais et incrédule, au point de se détourner du Dieu vivant."  Hébreux 3 : 12

                    Sans vouloir chercher à étudier en détail tous ces passages qui traitent, chacun sous un aspect différent, de notre relation pratique avec le Dieu vivant, nous essayerons d'embrasser toute la question, dans son ensemble, dans ces quelques pages, et de la ramener à quelques applications simples, directes et précises.

Le Vivant

                    Nous reconnaissons en premier lieu le fait que le Dieu avec qui nous avons affaire est un Dieu vivant.  Peut-être cette déclaration ne nous paraîtra-t-elle ni très merveilleuse, ni très fraîche, mais je crois qu'il est possible, à son égard, comme à tout autre égard, de nous éveiller e de découvrir une signification qui avait pu, jusqu'ici nous rester totalement étrangère. 

                    Le Dieu avec lequel nous avons affaire est un Dieu vivant ! Ainsi que l'indiquent les passages cités plus haut -et ce que peut-être nous avons appris la plupart d'entre nous,- ce fait a deux côtés et comporte deux sens. D'un côté, c'est un fait qui apporte un réconfort à l'infini à celui dont le coeur est honnête. Premièrement, lorsque nous nous tournons vers Lui en toute simplicité de coeur, c'est une grande chose de savoir que nous nous approchons d'un Dieu vivant et véritable. Il nous ait des Thessaloniciens qu'ils abandonnèrent leurs idoles "pour servir le Dieu vivant et vrai." Et l'apôtre se réjouit de tout ce que cela signifiait pour ces croyants, car ses lettres aux Thessaloniciens ne sont pas autre chose que des lettres de vie. Relisez-les à cette lumière et avec cette pensée, et vous les verrez palpiter de vie ! Il y a en elles toutes les marques d'une expérience vivante, d'une joyeuse expérience, d'une expérience débordante, - oui, débordante !- tellement, que son reflux se répand au loin, et que l'on parle de leur foi dans toutes les assemblées. Il n'est pas nécessaire à l'apôtre de faire mention d'eux, puisque c'est par leur moyen que la Parole  se répand de tous les côtés. Cela signifie quelque chose d'avoir découvert que ce n'était pas à une autre religion, ni à un autre système d'enseignement, ni à une autre association de personnes, qu'ils étaient venus, mais à un Dieu vivant, non pas à des choses, mais à une Personne vivante.

                    C'est de la conception que nous avons du Seigneur que dépend entièrement notre témoignage. Si nous nous tournons vers un enseignement, vers une tradition, vers une interprétation, vers des associations humaines, vers le christianisme, il nous manquera quelque chose. Mais si nous venons au Dieu vivant, avec la compréhension qu'Il est le Dieu vivant, nous entrerons dans la vie. Tous sera vivant dans notre expérience, dès le début.

                    Il n'est pas inutile de dire une chose comme celle-là. Nous avons dit plus que nous nous éveillions, mais quelques-uns d'entre nous s'éveillent trop tard. Ce qui nous retenait endormis, -bien que nous ne sachions pas que nous étions endormis, sauf s'il y a eu en nous une certaine inquiétude, un sens d'insatisfaction, un besoin de nous retourner d'un côté et d'autre, et une plainte et des soupirs,- c'est le fait que nous avons été associés au christianisme  et aux choses du peuple de Dieu de si bonne heure dans nos vies. Notre christianisme et notre relation avec le Seigneur est quelque chose en quoi nous avions été amenés dès notre enfance (pour certains) et c'était devenu pour nous un système des choses du Seigneur qui nous entourait et avec lequel nous étions assez familiers. L'on nos avait appris à "dire notre prière", à aller aux réunions, et ainsi de suite. Mais un jour, nous nous sommes éveillés au fait que ce Dieu est un Dieu vivant. Nous avions été associés à Lui depuis très longtemps, d'une certaine manière, mais Il n'était pas un Dieu personnel pur nous, Il n'était pas un Dieu vivant.

                                        Pardonnez-moi de revenir à une étape aussi élémentaire : il est peut-être nécessaire de demander pardon à certains de nos lecteurs qui se trouvent encore dans la situation sus-nommée et dont les relations avec Dieu aient précisément ce caractère-là. Peut-être êtes-vous associés à des choses qui ont rapport avec le Seigneur, mais qu'en est-il de cette jouissance personnelle et intérieure du Dieu vivant ? Est-Il réellement une Personne vivante pour vous ? C'est là qu'il nous faut revenir. Et il faut que le Saint-Esprit ait rendu ce fait réel et qu'Il le rende réel dans notre expérience. Je sais que cela répond à un fait dans la vie de beaucoup enfants de Dieu, et que le jour vient où, bien qu'ils aient pu être associés aux choses du Seigneur depuis longtemps, ils s'éveillent soudain au fait que le Seigneur est une Personne vivante. Il y a tant de choses en cela, lorsque nous arrivons à le découvrir. Cela signifie tout pour nous, à tous les ponts de vue. Nous sommes désormais au Seigneur ! Nous connaissons le Seigneur ! Mais aussitôt, nous passons par des moments et des expériences difficiles, si mystérieux, si pleins d'ombres et de nuages. Nous traversons des périodes de profondes épreuves, où il semble que tout disparaît, que tout est vain. Il nous faut une grande patience. Il nous semble qu'il y a tant de temps perdu, et si souvent, que nous en arrivons presque à croire que, en ce qui nous concerne, le Seigneur n'est pas ou plus le Dieu vivant.

Le But de l'Épreuve

                    Aussi, aimerais-je dire à ceux qui sont éprouvés, à ceux qui se trouvent sous un nuage, à ceux qui, en ce moment même, peuvent passer par une épreuve de ce genre, que le Dieu à qui vous avez affaire est un Dieu vivant. Il sait exactement ce qu'Il fait. Vous avez affaire à un Dieu vivant, e t ce Dieu vivant est tout près de vous, bien que vous ne le sachiez pas, que vous ne compreniez pas pour l'instant. Vous n'êtes point oublié. Si c'est avec un Dieu vivant que nous sommes entrés en relation en Jésus-Christ, Il connaît tout ce qui nous concerne. Ses yeux sont sur nous. Et plus encore, Il a un intérêt particulier en nous, et Il prend soin de nous. Il n'est pas insensible à nos intérêts. Il est au contraire très intéressé en nous. L'épreuve que nous avons à traverser n'est pas une preuve qu'Il nous a oubliés, qu'Il nous a abandonnés ou qu'Il a cessé d'exister pour nous. Il agit à notre égard de la manière la plus sage pour que nous parvenions à Son but. IL EST LE DIEU VIVANT!

                    Nous pouvons affirmer cela en nous appuyant sur plus d'une base d'autorité. Nous pouvons prendre la Parole de Dieu e y suivre la vie de Ses nombreux serviteurs, et nous verrons qu'ils auraient de bonnes raisons , l'eussent-ils voulu, d'en conclure qu'il n'y avait pas de Dieu, ou du moins, que si Dieu existait, qu'Il les avait abandonnés. Toute leur expérience, toute leur vie, toutes leurs affaires, semblaient confirmer le fait qu'ils avaient été abandonnés, ou que Dieu était mort! Mais si nous suivons leur histoire jusqu'au bout, la suite nous prouvera toujours que, au moment où il leur semblait que Dieu était le plus éloigné deux, absolument en dehors de leur tribulation, Dieu était des plus actif dans ce qu'Il accomplissait, qu'Il était des plus directement engagé dans leurs affaires, qu'Il assurait en eux-même un état, une condition, une disposition qui devait les préparer pour une position de confiance et d'honneur et de vie fructueuse. Ben que tout au long de leur histoire, les apparences aient été contraires, Il avait été en vérité le Dieu vivant. Cela nous ait montré très clairement dans la Parole de Dieu.


                    Il y en a parmi nous qui connaissent, dans leur expérience, ces temps où il semble que Dieu --pour employer la parole de l'un de Ses serviteurs, qui cite la Parole de Dieu, -- "Dieu a-t-il oublié d'user de sa grâce ?"  Mais lorsque, plus tard, nous regardons rétrospectivement ces moments-là, nous comprenons, bien que nous ne l'ayons pas su alors, que Dieu était en réalité très actif, qu'il œuvrait très profondément en nous, et c'est dans la valeur de cette expérience passée que nous vivons aujourd'hui. Dieu ne nous avait pas abandonné. Nous avions affaire avec le Dieu vivant, et le Dieu vivant avait affaire avec nous. Ceci peut nous paraître simple, mais retenons-le pour le moment opportun. Ce fait devrait être, à tant d'égards, un réconfort infini pour celui qui es honnête de coeur. Le Dieu vivant est Celui avec qui nous avons affaire.



La Note d'Avertissement

                    Il y a cependant l'autre aspect, que nous ne devons pas ignorer dans le désir de ne point toucher aux choses désagréables. Il nous faut être fidèle. Cette déclaration que nous trouvons dans la Parole de Dieu est, comme vous l'aurez remarqué, accompagnée d'une ombre à plus d'une reprise. "Prenez garde, frères, que quelqu’un de vous n’ait un coeur mauvais et incrédule, au point de se détourner (d'abandonner le) du Dieu vivant." Hébreux 3 :12. Prenez garde ! C'est une note d'avertissement. Cherchons maintenant la raison de ce avertissement. Si nous prenons ce troisième chapitre de la lettre aux Hébreux, nous trouverons que la chose en vue, c'est le dessein tout entier de Dieu, le but qu'Il a fixé pour Son peuple. L'illustration est tiré de la vie du peuple d'Israël qui, dans le désert, se trouve en face du pays de la promesse. Le but de Dieu, pour les enfants d'Israël, c'est qu'ils entrent dans le pays et qu'ils le possèdent dans toute sa plénitude, avec tous ses trésors et toutes ses richesses et toute sa bénédiction. Mais, à cause de leur incrédulité, ils manquèrent le but, ils n'héritèrent pas du pays, ils moururent dans le désert. Nous le voyons, c'est sous ce rapport qu'est employée cette désignation : "le Dieu vivant.", ce qui veut dire sûrement, s'il y a une signification quelconque, que, par le fait même qu'Il est le Dieu vivant, Son but et Son dessein pour Ses enfants, c'est qu'ils aient tout ce qu'Il peut leur donner -- la plénitude !" Voilà tut ce qui est lié à un Dieu vivant ! Les autres dieux enlèvent toujours, dérobent toujours, appauvrissent toujours. Les dieux des païens, les dieux du monde sont des dieux qui dérobent. Ils vous dépouilleraient de tout. Ce Dieu vivant est suprêmement caractérisé par le fait qu'Il donne et qu'Il donne toujours. "Dieu a tant aimé le monde qu’il a donné son Fils unique......"  " Lui, qui n’a point épargné son propre Fils, mais qui l’a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il pas aussi toutes choses avec lui?" Romains 8 :32. La marque du Dieu vivant, c'est qu'Il répande avec largesse Son Amour et Ses richesses. C'est de Sa pleine pensée, de Son désir, et de Son dessein, de Sa volonté pour les Siens, qu'Il désire nous gratifier en plénitude. Se séparer du Dieu vivant, c'est se séparer de tout ce qu'Il a voulu, déterminé et désiré pour nous. C'est pour cela que nous avons cette parole d'avertissement.

                    Mais remarquons une chose. La Parole ne dit pas : Prenez garde frères, que quelqu'un de vous ne se sépare pas de la bénédiction et n'en perde le gain. Les termes employés sont : "en ce qu'ils abandonnent le Dieu vivant."  Toute notre bénédiction est liée à Dieu Lui-même, Il est notre bénédiction. En d'autre termes, le connaître comme le Dieu vivant, c'est la vie éternelle. "Et c'est ici la vie éternelle, qu'ils te connaissent toi le seul vrai Dieu' et celui que tu as envoyé, Jésus-Christ."  Jean 17 : 3. Le connaître comme le Dieu vivant, c'est la plénitude de la bénédiction. Aussi, l'avertissement nous est-il donné de peur que, par incrédulité, nous nous séparions de ce Dieu vivant. Lorsqu'il s'élève un doute dans nos cœurs à l'égard de Dieu, c'est ce doute, cette incertitude à l'égard  de Dieu, qui nous dérobent de Lui-même. Alors, la bénédiction s'en va, parce que en doutant de Dieu, nous élevons une barrière entre Lui et nous.

                    Oui, mais il y a encore une parole plus solennelle en rapport avec le Dieu vivant : "C'est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant !" Hébreux 10 : 31. Nous avons ici, le second passage sur lequel il y ait une ombre. Soyons donc très sérieux et vraiment franc. Ce n'est pas à des hommes que, vous et moi, nous aurons à rendre compte au dernier jour. Ce n'est pas à des hommes que nous aurons à faire face. Ce n'est pas d'un enseignement, comme tel, qu'il s'agira, ni de lieux, ni de choses. Si vous et moi nous refusons la vérité, si nous refusons la lumière,si nous refusons l'obéissance, si nous cachons quoi que se soit au Seigneur, si vous et moi, nous sommes de quelque manière infidèles, c'est avec le Dieu vivant que nous aurons affaire. Ce fut une chose singulière pour Acan de voir que son péché caché et secret fut pleinement dévoilé et ceci de façon aussi saisissante. Pensons aux centaines de milliers en Israël, et parmi tout ce peuple, un homme accomplit un acte que Dieu va découvrir. Cet homme est témoin de l'investigation mis en place, et il la suit, à  mesure quelle est ramenée de la multitude à la tribu, de la tribu à l'une des familles de cette tribu, jusqu'à ce que soit atteinte sa propre tente, sa tente personnelle. Ainsi, cet homme, d'entre des centaines de milliers , tombe sous le doigt de Dieu. Acan avait probablement pensé que, au milieu, d'une si grande foule, il pouvait pécher sans danger d'être remarqué, qu'il pouvait tromper les anciens d'Israël sans aucun risque d'être découvert. Acan avait oublié que c'est au Dieu vivant qu'il allait devoir rendre compte. Et c'est cet acte si grave qui devient l'occasion de cet avertissement si solennel. Il faut que nous nous souvenions que "c'est une chose terrible de tomber entre les mains du Dieu vivant !"

                    Si nous sommes honnêtes, vous et moi, il ne nous arrivera jamais de tomber entre les mains du Dieu vivant de cette manière-là. Mais le fait est que tout ce qui est gardé secret dans nos vies, tout ce qui est péché, toute désobéissance, tout refus de recevoir la lumière, tout ce qui n'est as de Dieu, nous livrent entre les mains du Dieu vivant. C'est à Lui que nous aurons à rendre compte tôt ou tard. C'est n'est pas même à ceux qui ont autorité sur nous dans le Seigneur que nous aurons à répondre en premier ou en dernier lieu. C'est un soulagement très béni que de reconnaître cela, un soulagement pour nous tous de savoir que tout est entre les mains de Dieu, et que c'est à Dieu que chacun de nous, nous aurons à rendre compte. C'est une chose terrible et en même temps réconfortante, une chose fortifiante, même lorsque nous apportons le message du Seigneur, que ce n'est pas à nous que les âmes devront répondre un jour. Elle peuvent, afin de refuser le message, prendre une certaine attitude à l'égard de celui qui l'apporte et de dire : Oh ! C'est simplement sa propre interprétation, c'est lui qui affirme cela ! Non, vous n'écartez pas la question ainsi. Si ce message est la vérité de Dieu, ce n'est pas au messager que vous aurez à rendre compte de votre attitude, C'est au Dieu vivant


                    Mais cela met sur nous tous une terrible responsabilité. Nous devons nous souvenir que, pour tout ce que le Seigneur nous donne, c'est à un Dieu vivant que nous aurons à répondre. Oh ! Le Seigneur sonde le fond de notre coeur, et Il sait. Il nous est impossible de le tromper. Cela ne se peut pas. Il connaît notre coeur intérieur. Il connaît notre foyer et Il sait ce qui s'y passe. Il nous connaît dans notre vie de chaque jour. Il connaît nos relations les uns envers les autres. Il sait exactement ce que nous sommes et ce que nous prétendons être. Il faudra que tôt ou tard nous rencontrions le Seigneur au sujet de chaque point d'hypocrisie, de tromperie, de péché."


                     Maintenant, le fait que le Dieu avec qui nous avons affaire est un Dieu vivant peut, ou bien nous apporter un sentiment de réconfort, ou alors frapper notre coeur de terreur. Cela dépendra entièrement de notre attitude envers le Seigneur. Ceci est quelque chose qui dot être dit. Le Seigneur sait pour qui cette parole est nécessaire. Vous et moi, nous avons affaire avec le Dieu vivant. C'est un fait béni, mais aussi un fait terrible. Souvenons-nous donc toujours qu'il a devant Lui rien de secret, rien de caché, rien que nous puissions déguiser. Nous ne pouvons pas prendre de fausse position devant Lui. Il est un Dieu vivant toujours et partout présent, qui voit jusqu'au fond de nous et des choses. Un jour il peut nous dire : Maintenant enlève ce masque et que cette tentative de séduction soit mise de côté! Regarde-toi bien en face ! Je sais tout ! Je te connais du commencement à la fin. Tu n'as jamais rien pu Me cacher même pas pour un seul instant ! Il est le Dieu vivant. Cette parole : "C'est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant" est réellement une parole terrible pour ceux qui luttent contre Dieu. Et je pense qu'elle s'adresse spécialement à ceux qui s'opposent à Dieu.  


                    Réfléchissons à ce qui se passe dans ce monde aujourd'hui. J'ai lu un livre intitulé "La guerre contre Dieu." Toute l'histoire de cette longue guerre séculaire faite à Dieu y est décrite, et l'auteur montre cette lutte se développant aujourd'hui à un tel degré, que des nations entières ont pour objet de rejeter Dieu loin du monde, de s'en débarrasser, de ne permettre rien qui soit de Dieu dans leur vie nationale. Mais ceci n'est qu'un aspect de cet état de fait, et qui ne s'applique pas à nous. Nous pouvons dire, cependant, que c'est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant --non pas d'un Dieu imaginaire, ni d'un Dieu traditionnel, non pas du Dieu des systèmes religieux, si vieille que soit leur histoire, mais du Dieu vivant. Ce fait se retournera contre ceux qui refusent de le reconnaître comme le Dieu vivant. Il tient les nations dans Sa main.


                    Il se peut que ce message tombe entre les mains de quelqu'un qui résiste à Dieu, qui lutte et se rebelle contre Dieu,qui s'imagine --sans l'avoir jamais exprimé en paroles ni même y avoir pensé clairement -- pouvoir remporter sur Dieu. Oh ! Non "C'est une chose terrible que de tomber entre les mains du Dieu vivant", et c'est là qu'ils arriveront tous, tôt ou tard.


                    Pouvons-nous nous réjouir à cette pensée d'être dans les mains du Dieu vivant? Point n'est besoin d'en être effrayé. Ce peut la chose la plus précieuse dont nous puissions jouir, d'être dans Ses mains. Mais ce peut être, d'un autre côté, la chose la plus terrible, une position redoutable que de tomber entre les mains du Dieu vivant. Pour ceux qui enfreignent la foi et ceux qui manque de fidélité, ce n'est ni une chose agréable, ni une chose bénie que de savoir que le Dieu avec qui nous avons affaire, et qui a affaire avec nous, est un Dieu vivant.



La Relation Vivante

                     Il y a maintenant une autre chose liée à cette désignation si souvent répétée, "le Dieu vivant." Le fait qu'Il est le Dieu vivant demande un état de choses car vivant parmi Son propre peuple C'est de Lui que ses enfants prennent leur caractère, dans ce  sens même et cette vérité même qu'il est le Dieu vivant. Cela veut dire que leur relation avec Lui est supposée être vivante. Or la relation du peuple de Dieu avec son Dieu, telle que nous l'avons aujourd'hui dans tant de directions et dans une si grande mesure n'est pas une relation vivante. Il existe une certaine conscience de Dieu, une certaine forme de culte qui Lui est rendu. Il y a des rites liés à l'idée de Dieu. Il y a aussi, dans une mesure plus ou moins grande, la confession d'une sorte de dévotion à Dieu, d'adoration de Dieu, de conscience de Dieu, peut-être le désir pour Dieu. Mais tout cela manque de cette relation vivante avec Dieu. Et cependant, le fait qu'Il est le Dieu vivant signifie que ceux qui sont unis à Lui, qu'ils devraient vivre. Il leur (nous) dit : "parce que moi je vis, vous aussi, vous vivrez." Jean 14 : 16. Une relation vivante avec Dieu est donc possible.
   
                    Je ne doute pas que neuf personnes sur dix qui liront ces pages, connaissent cette relation vivante avec le Dieu vivant. Il est pour eux, dans leur propre expérience, leur jouissance et leur connaissance, aussi vivant que n'importe qui ici-bas. Plusieurs d'entre nous peuvent même dire qu'Il est plus vivant pour nous qu'avec tous ceux que nous connaissons, parce qu'Il est en contact plus intime avec notre être intérieur -- Il est le Dieu vivant. Ce n'est pas une relation avec un état de choses mortes, mais une relation avec une Personne vivante.

                    Mais, je me dois de demander : "Avons-nous cette relation vivante ?" Suivons- nous un système, un ordre, ou bien sommes-nous en communion vivante avec un Dieu vivant ? Le Seigneur désire que nous ayons cette relation vivante avec Lui, toujours et en tout. C'est une grande chose de savoir que nous avons accès au Dieu vivant. Savons-nous si une chose est bonne ou mauvaise ? Nous avons le Dieu vivant, demandons-le Lui. Ce qu'Il veut pour nous, c'est que nous jouissions simplement d'une relation vivante avec Lui, le Dieu vivant. Le désir de Son coeur, c'est que nous Le considérions comme le Dieu vivant. "Il faut que celui qui s'approche de Dieu croie que Dieu est et qu'il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent" Hébreux 11 :6. Il nous faut croire, lorsque nous venons à Lui, qu'Il existe, et non pas nous sentir perdu dans l'univers, dans un univers vague et vide. Non ! Nous approchons d'une Personne vivante. Nous croyons qu'Il est ! Il n'y a absolument rien de vague en cela


                    Mais il y a plus encore. Il est le rémunérateur de ceux qui Le cherchent de tout leur coeur. Le croyez-vous ? Chaque fois que nous nous approchons de Lui, qu'Il est le rémunérateur de ceux qui Le cherchent de tout leur coeur ? Jusqu'où notre foi nous porte-t-elle? Nous rend-t-elle capable, lorsque nous le cherchons, de Le remercier aussitôt là où nous en sommes, parce que nous croyons qu'Il a répondu ? "Ô Seigneur, je Te remercie de ce que Tu ne me refuses pas ce qui est en rapport avec Ta volonté car je le recevrai." Que nous Lui rendons grâce tout en formulant nos requêtes est Sa volonté. C'est certain ! "En toutes choses, exposez vos requêtes à Dieu par des prières et des supplications avec des actions de grâces." Philippiens 4 :6


                     C'est cela la foi ! Ce n'est pas de l'imagination, ce n'est pas que nous nous forcions à croire que nous avons obtenu ce que nous demandons. C'est la foi qui prend cette position : Il est le Dieu vivant et Il est rémunérateur de ceux qui le cherchent de tout leur coeur. Si ma requête a été inspirée par Son Esprit, si elle est en ligne avec Sa volonté, je sais qu'il entend et répond et que je recevrai la chose demandée, que j'entre en sa possession en ce moment même ou non (plus tard). La foi peut être éprouvée. Beaucoup parmi nous avons demandé au Seigneur ce que Sa Parole nous avait révélé être Sa volonté pour nous. Nous avons peut-être eu à attendre longtemps, mais le jour est venu où nous nous sommes trouvés en possession de Sa réponse. Cela s'est fait sans bruit, et elle est là tout simplement. Il a prouvé Sa fidélité. Il est fidèle.


                    C'est par de telles expériences que nous avons appris à remercier le Seigneur en Lui apportant nos requêtes.Que notre prière soit immédiatement exaucée ou que nous ayons à en attendre l'exaucement un an ou deux, nous avons l'assurance que entrons en possession de Sa réponse, et nous Le remercions. C'est la foi. C'est croire qu'Il existe, qu'Il est le rémunérateur de ceux qui le cherchent de tout leur coeur. C'est ce fondement que Dieu aime, cette attitude, cette sorte de relation, communion vivante. C'est une relation qui est issue du Dieu vivant.

                    S'Il est le Dieu vivant, notre connaissance de lui devrait être vivante; et là où il y a ascendance , il y a toujours accroissement." Ce n'est que lorsque la vie s'affaiblit qu'il y a affaiblissement. Lorsque la vie est en ascendance  -- et cette vie peut être toujours ainsi, il n'y a besoin d'aucune éclipse dans la vie de l'Esprit -- il y a accroissement dans la connaissance du Seigneur, dans une connaissance vivante du Seigneur. C'est une connaissance entièrement différente de celle que donnent les livres, entièrement différente de celle que nous apportent les informations que l'on nous enseigne du Seigneur. C'est une connaissance vivante et personnelle du Seigneur, et une connaissance qui va toujours s'enrichissant. Nous avons affaire avec le Dieu vivant. Il veut que nous ayons de Lui une connaissance vivante, une connaissance en laquelle il y a la vie.


                   Nous pourrions continuer ainsi, en touchant point par point à tout ce que signifie le fait d'être uni à un Dieu vivant. Mais, pour résumer, nous pouvons dire que tout est vivant là où est le Dieu vivant 



Le Suprême Témoignage

                  Nous arrivons maintenant au mot final qui touchera aux évidences prééminentes de la présence du Dieu vivant. Si vous ressentez que tout ce qui a été exposé jusqu'ici vous touchait à peine ou avait peu d'application pour vous, je n'ai aucun doute à votre égard de ce qui me reste à partager. Je suis tout à fait certain que chacun de nous recevra à présent quelque chose. Quelle est donc cette évidence prééminente que le Dieu vivant est avec nous ? 

Josué dit: A ceci vous reconnaîtrez que le Dieu vivant est au milieu de vous, et qu’il chassera devant vous les Cananéens, les Héthiens, les Héviens, les Phéréziens, les Guirgasiens, les Amoréens et les Jébusiens: voici, l’arche de l’alliance du Seigneur de toute la terre va passer devant vous dans le Jourdain. Josué 3 :10-11. 

                      Il faut expliquer cette parole pour quelques-uns d'entre nous, bien que cela ne soit pas nécessaire pour tous. "Voici, l'arche de l'alliance du Seigneur de toute la terre va passer devant vous dans le Jourdain." Le Jourdain est, avant tout et toujours, un type de la mort. Et au moment où ces paroles furent prononcées, le Jourdain était en crue et débordait sur toutes ses rives. Il était, en figure, la mort dans son débordement, le courant puissant de la mort  qui déborde de toutes ses rives. Et puis, deuxièmement, l'arche de l'alliance est, en figure, le Seigneur Jésus-Christ. C'est Lui qui est représenté par cette arche de l'alliance.

                    Maintenant, c'est donc Jésus-Christ qui entre directement dans les flots du Jourdain. Dès que cette arche entre en contact avec ce flux, le courant cède, il est repoussé. Les eaux sont forcées à se dresser et à faire un passage pour le peuple de la foi. Quelle est la suprême évidence de la présence du Dieu vivant parmi nous ? C'est que, nous connaissons, dans notre expérience, Jésus-Christ triomphant sur la puissance de la mort, car Il a rencontré la mort dans toute sa puissance, dans toute sa rage, dans son flux, et Il a triomphé. Ce fut la marée de la mort qu'Il rencontra au Calvaire, la mort dans tout ce que signifie cette mort. Quelque chose qui dépasse de beaucoup la simple mort physique, c'est-à-dire toute la terrible et diabolique puissance de la mort spirituelle. Le Seigneur Jésus entra dans ce flot de la mort inique. Il enleva à la mort, sa puissance et elle n'a pu pas déborder. Il brisa le pouvoir de la mort et sa malédiction, et Il obligea la mort à se retirer. "Il goûtât la mort pour tous." Hébreux 2 :9. C'est nous qu'il a délivrés dans Sa propre victoire sur la mort. Il est, Lui-même le témoignage d'une vie qui ne peut être engloutie par la mort. Le cri qui jaillit de nos coeur est donc : "Où est, Ô mort ton aiguillon ? "Où est,Ô mort ta victoire ? Mais grâces à Dieu qui nous donne  la victoire par notre Seigneur Jésus-Christ!"  1 Corinthiens 15 : 55 et 57.

                    Quelle est la suprême évidence que le Dieu vivant est au milieu de nous ? C'est que nous jouissons de la puissance d'une vie immortelle, ou en d'autres termes, que nous vivons dans la bénédiction de la victoire de Christ sur le pouvoir de la mort. Nous avons dans notre coeur, dans notre esprit, une vie qui ne peut être ni brisée, ni vaincue par la mort. Alors que la mort nus environne, nous avons la vie. "A ceci, vous connaîtrez que le Dieu vivant est au milieu de vous."

                    Notre témoignage devant le monde entier, devant l'univers tout entier c'est donc que le Seigneur de vie est au milieu de nous, et qu'Il se manifester Lui-même ans cette nature, dans ce caractère même, dans cette désignation même : "le Seigneur de la vie." C'est à ceci que vous reconnaîtrez, non pas que votre doctrine est correcte, non pas que vous êtes dans le vrai, non pas que vous êtes orthodoxes, non pas que vous répondez aux conditions , mais que le Dieu vivant est au milieu de vous, dans la puissance de Sa vie triomphante sur la mort dans le Christ Jésus.C'est ainsi que nous pouvons savoir, vous et moi, que le Dieu vivant est toujours parmi nous. 

                         L'ennemi cherche à détruire ce témoignage, parce qu'il est l'évidence prééminente de la présence du Dieu vivant. L'assaut sera donc toujours fait contre ce témoignage de vie. Dieu s'est manifesté à nous comme le Dieu vivant en Jésus-Christ qui dit : "J'ai été mort et voici que je suis vivant aux siècles des siècles; et je tiens les clefs de la mort et du séjour des morts." Apocalypse 1 :18. A Lui est toute autorité sur toutes choses.

                  Souvenons-nous de ce fait qui gouverne toutes choses : Notre Dieu est un Dieu vivant-- Il vit.