mardi 18 mars 2014

(22) ROMAINS (Romains 12:3-8) Par Ed Miller

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)

Bonjour et bienvenue dans notre vingt deuxième leçon sur cette merveilleuse épître aux Romains.

    Prions: Père, nous nous rassemblons au nom du Seigneur pour voir le Seigneur élevé, et nous écrier avec les anges « Saint, Saint, Saint. » Nous Te remercions Seigneur pour chaque partie de Ton précieux Livre, pour chaque partie de Ta parole, et nous savons que chaque partie de ce Livre a pour objectif de révéler Christ à nos coeurs. Ainsi, nous prions, alors que nous étudions Romains, que nous puissions voir le Seigneur d'une manière toute nouvelle. Et qu'en Le voyant Lui, nous puissions être changés. Merci de nous guider dans cette leçon; que nous ayons un bon moment dans la méditation de Ta parole. Nous Te prions au nom de Jésus. Amen.

RÉSUMÉ

    Nous sommes arrivés à la deuxième partie de notre étude, qui concerne les chapitres 12 à 16. Cette section est souvent appelée la section pratique du livre de Romains. Je n'aime pas cette expression parce qu'elle peut faire croire à tort que les onze premiers chapitres ne sont pas pratiques. Ils le sont parce que c'est la révélation de Christ. Voici comment nous avons divisé le livre, l'idée est la même mais c'est un peu plus centré sur Christ. Les chapitres 1 à 11 présentent l’œuvre de Christ pour nous et en nous. Ensuite les chapitres 12 à 16 présentent l’œuvre de Christ à travers nous. Ces chapitres sont le résultat, le sous-produit des onze premiers chapitres. Ils ont la même relation avec les premiers chapitres qu'une fleur en a avec la semence, c'est le fruit. Si j'embrasse le Seigneur Jésus tel qu'Il est présenté par le Saint-Esprit dans les onze premiers chapitres, alors ce que nous lisons dans les chapitres 12 à 16, toutes ces caractéristiques seront progressivement vraies dans ma vie et dans mon cœur.
    Tout ce qui suit dans ces chapitres peut être résumé avec le mot « relation. » La dernière fois, je vous ai suggéré cette petite division. Les versets 12:1-2 parlent d'une relation avec Dieu. Le verset 12:3 parle d'une sorte de relation à soi-même. Les versets 12:4-8 parlent des relations dans l'église. Les versets 12:9-21 nous parlent de nos relations avec la société. Les versets 13:1-7 parlent des relations avec le gouvernement, avec César. Les versets 13:8-14 parlent de nos relations avec notre prochain. Les versets 13:14-15:13 forment la partie la plus importante, elles parlent de nos relations avec nos frères plus faibles. Les versets 15:14-29 parlent de nos relations avec le monde entier. Enfin, Paul résume ensuite le tout avec les versets 15:30-16:27.
    Avec toutes ces relations, ce n'est pas un accident si le chapitre 12 commence avec les versets 1 à 2 qui est la relation du chrétien avec le Seigneur. Laissez-moi à nouveau lire ces versets: « Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte spirituel. Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l'intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait. » 

NOS RELATIONS HORIZONTALES DÉCOULENT DE NOTRE RELATION VERTICALE

    J'ai suggéré la dernière fois que tout découle de là, de notre relation avec Dieu. Notre relation avec Dieu influe sur toutes les autres relations que nous avons dans la vie. Nous l'avons exprimé de cette façon, si nous sommes en règle verticalement, nous serons également en règle horizontalement. Cela signifie que si nous sommes en règle avec le Seigneur, alors nous sommes en règle dans toutes les relations de la vie. C'est une des plus incroyables vérités de la vie chrétienne que lorsque je suis en règle avec Dieu, je suis en règle dans tous les domaines. Quand Jacob a-t-il été en règle avec Esaü? La réponse est: après qu'il ait été en règle avec Dieu. Cela se passe toujours ainsi. En lien avec cela, j'aime Proverbe 16:7: « Quand l'Éternel approuve les voies d'un homme, Il dispose favorablement à son égard même ses ennemis. » C'est simplement une illustration de la même chose. L'autre sens est également vrai. Lorsque je ne suis pas en règle avec le Seigneur, je ne suis pas en règle ailleurs. C'est ce que je veux dire lorsque je dis que la relation avec le Seigneur influe sur toutes les autres relations. Si je vis réellement pour plaire au Seigneur, il y a de grandes chances que je sois capable de plaire à mon professeur, à mon patron, à mon épouse, à mon mari, à mes enfants, à mes parents et à ma famille.
    Voilà l'autre vérité, les relations avec Dieu n'influent pas seulement sur toutes les autres relations, mais toutes les autres relations sont le test de notre relation avec le Seigneur. Si ma relation avec ma famille est correcte, cela montre que ma relation avec le Seigneur est correcte. Si j'ai des luttes dans ma maison, c'est un problème spirituel. Il s'agit toujours d'un problème spirituel. Si j'ai des problèmes avec mon épouse, mon époux, mes enfants, mes parents ou ma belle-famille, cela prouve que ma relation avec le Seigneur n'est pas correcte. Lorsqu'une personne se rebelle par rapport aux règles d'une institution avec laquelle elle est en relation, c'est un problème spirituel. C'est que sa relation avec le Seigneur n'est pas correcte. Si je suis en règle avec le Seigneur, je serai en règle avec toutes les lois de la société. Si j'ai un problème avec les lois de la société, j'ai un problème avec le Seigneur. Cela est vrai pour toutes les relations de la vie. Nous pouvons tester notre union avec le Seigneur à travers toutes nos relations de la vie.
    La dernière fois, nous avons considéré ces deux premiers versets fondamentaux, et nous avons répondu à la question: « que signifie se soumettre au Seigneur? » Laissez-moi juste vous rappeler les trois principes que nous avons vus. Premièrement une vraie soumission est un cœur qui répond à la miséricorde et à la compassion de Dieu. Le chrétien ne se soumet pas au Seigneur pour recevoir la miséricorde. Il se soumet parce qu'il a déjà reçu la miséricorde. Paul dit: « Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu. » C'est à cause de tout ce qu'est Christ et de tout ce qu'Il nous a déjà donné que nous nous soumettons. Notre soumission est un signe de gratitude. C'est une réponse, c'est une manifestation d'amour et d'adoration. C'est Lui qui en est le motif. C'est à cause de tout ce qu'Il est et de ce qu'Il a fait pour nous que nous nous soumettons volontairement à Lui.
    Le deuxième principe est que la vraie soumission est volontaire, c'est pour cela que, elle Paul dit: « Je vous exhorte » et non pas « Je vous commande. » C'est abandonner librement ma vie et ma volonté afin d'être le véhicule de Sa vie et de Sa volonté. Je ne donne pas ma vie afin de vivre pour Dieu, mais pour qu'Il puisse vivre à travers moi. Ce n'est pas la même chose. C'est une direction toute différente. Finalement et nous avons terminé avec cela, la vraie soumission est la conformité progressive à notre Seigneur Jésus-Christ. Dans le verset 12:2, nous voyons le lien entre le renouvellement intérieur et la transformation extérieure. Ce mot transformer est le mot grec « metamorphoo. » Il n'est utilisé que dans deux autres endroits dans la Bible. Une fois dans Matthieu 17 et Marc 9, lors de la transfiguration, et une fois en 2 Corinthiens 3:18, lorsque nous venons avec le visage découvert et que nous sommes changés par la révélation de Christ.
    En Lui soumettant ma vie et ma volonté, je suis renouvelé intérieurement, et transformé extérieurement. Il faut que ce soit de cette façon. La seule transformation légitime est celle qui découle d'un renouvellement intérieur. Si un changement se manifeste dans votre vie autrement que par une révélation de Christ, alors ce n'est pas réel. Nous avons besoin d'être transformés, nous avons besoin que se produise cette métamorphose. Et c'est un miracle. Tout changement dans votre conduite ou votre caractère est un puissant miracle de Dieu. C'est un miracle qui ne peut venir que par le renouvellement intérieur, par la révélation de notre Seigneur Jésus-Christ. Tout découle de la connaissance de Dieu. Nous sommes renouvelés intérieurement et ensuite transformés extérieurement. Je ne peux pas changer ma vie pour avoir une relation correcte avec qui que ce soit. Alors que puis-je faire? Je peux me donner à Christ qui peut changer ma vie. Je ne peux pas changer ma vie, mais je peux me donner à Lui. Si cela ne se passe pas ainsi, c'est une réformation, pas une transformation. Dieu insiste sur la transformation. C'est ce renouvellement intérieur qui modèle mon comportement et caractère extérieurement.
    Tout cela nous amène aux versets 12:3-8. Lorsque je serai correctement relié au Seigneur, cela va se manifester et se voir dans toutes les autres relations de la vie. La première relation où cela se manifeste est dans la relation à l’Église, dans la relation avec les autres croyants, dans les relations avec le peuple de Dieu, le Corps de Christ. Puis de façon indirecte avec toute la société comme nous le verrons plus loin. Dans cette leçon nous ne considérons que les versets 12:3-8, mais nous lirons les versets 12:3-21 parce que j'aimerais vous présenter cette section comme un tout.
    Lisons les versets 12:3-21: « Par la grâce qui m'a été donnée, je dis à chacun de vous de n'avoir pas de lui-même une trop haute opinion, mais de revêtir des sentiments modestes, selon la mesure de foi que Dieu a départie à chacun. Car, comme nous avons plusieurs membres dans un seul corps, et que tous les membres n'ont pas la même fonction, ainsi, nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps en Christ, et nous sommes tous membres les uns des autres. Puisque nous avons des dons différents, selon la grâce qui nous a été accordée, que celui qui a le don de prophétie l'exerce selon l'analogie de la foi; que celui qui est appelé au service s'attache à son service; que celui qui enseigne s'attache à son enseignement, et celui qui exhorte à l'exhortation. Que celui qui donne le fasse avec libéralité; que celui qui préside le fasse avec zèle; que celui qui pratique la miséricorde le fasse avec joie. Que l'amour soit sans hypocrisie. Ayez le mal en horreur; attachez-vous fortement au bien. Par amour fraternel, soyez pleins d'affection les uns pour les autres; par honneur, usez de prévenances réciproques. Ayez du zèle, et non de la paresse. Soyez fervents d'esprit. Servez le Seigneur. Réjouissez-vous en espérance. Soyez patients dans l'affliction. Persévérez dans la prière. Pourvoyez aux besoins des saints. Exercez l'hospitalité. Bénissez ceux qui vous persécutent, bénissez et ne maudissez pas. Réjouissez-vous avec ceux qui se réjouissent; pleurez avec ceux qui pleurent. Ayez les mêmes sentiments les uns envers les autres. N'aspirez pas à ce qui est élevé, mais laissez-vous attirer par ce qui est humble. Ne soyez point sages à vos propres yeux. Ne rendez à personne le mal pour le mal. Recherchez ce qui est bien devant tous les hommes. S'il est possible, autant que cela dépend de vous, soyez en paix avec tous les hommes. Ne vous vengez point vous-mêmes, bien-aimés, mais laissez agir la colère; car il est écrit: A moi la vengeance, à moi la rétribution, dit le Seigneur. Mais si ton ennemi a faim, donne-lui à manger; s'il a soif, donne-lui à boire; car en agissant ainsi, ce sont des charbons ardents que tu amasseras sur sa tête. Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais surmonte le mal par le bien. » 

UNIQUES EN CE QUI CONCERNE LES DONS MAIS ÉGAUX EN CE QUI CONCERNE LES FRUITS

    Ce passage peut être divisé en deux parties. Les versets 12:3-8 parlent de ce qui est unique chez les chrétiens. Les versets 12:9-21 parlent de ce qui est commun aux chrétiens. Une autre façon de le dire est que nous sommes uniques en ce qui concerne nos dons, mais égaux en ce qui concerne nos fruits. Dans les versets 12:3-8, Dieu explique ce qu'Il attend de nous en tant qu'individu, et ensuite dans les versets 12:8-21 ce qu'Il attend de chacun d'entre nous en tant que Corps de Christ. Pour illustrer le principe de ce premier résultat de notre union avec Dieu, le Saint-Esprit nous donne une merveilleuse image. Il s'agit du corps humain. Regardez à nouveau les versets 12:4-5: « Car, comme nous avons plusieurs membres dans un seul corps, et que tous les membres n'ont pas la même fonction, ainsi, nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps en Christ, et nous sommes tous membres les uns des autres. » Ce n'est pas le seul endroit où Paul utilise l'illustration du corps. En fait, il l'utilise quatre fois. Il l'utilise ici en Romains 12, en Éphésiens, en Colossiens, mais l'utilisation la plus complète se trouve en 1 Corinthiens 12:12-31, qui a été écrit même avant Romains. En effet 1 Corinthiens a été écrit avant Romains.
    Paul utilise cette merveilleuse illustration pour présenter les chrétiens comme un organisme qui est animé par une vie commune. Nous appuierons fortement sur cette illustration dans notre développement du principe. Je pense que c'est sans doute l'illustration la plus complète de l'objectif de Dieu sur la terre, parce que l’Église, le Corps de Christ, tous les croyants, doivent être pour le Christ vivant ce que le corps physique a été pour Jésus il y a 2000 ans lorsqu'Il a vécu sur la terre. L’Église doit vivre Christ, respirer Christ et exprimer Christ. Nous sommes maintenant son Corps, le véhicule de la présence du Seigneur. Nous devons le rendre visible. Lorsque les autres voient l’Église, c'est comme s'ils voyaient le Jésus physique marchant en Galilée. L’Église est celle qui montre Christ et lorsque le monde nous regarde, il doit réaliser la présence de Christ. Nous sommes Sa réputation.
    Considérons maintenant d'un peu plus près les versets 12:3-8 qui parlent de notre singularité au niveau de nos dons. Voici comment j'aimerais développer cette section. Veuillez noter l'expression au verset 12:3: « De n'avoir pas de lui-même une trop haute opinion, mais de revêtir des sentiments modestes. » D'autres traductions parlent de « jugement sobre. » Nous devons considérer cela à la lumière du fait que la Bible interdit l'introspection, et tout particulièrement l'introspection morbide. Premièrement Psaumes 139:23-24 dit: « Sonde-moi, ô Dieu, et connais mon coeur! Éprouve-moi, et connais mes pensées! Regarde si je suis sur une mauvaise voie, et conduis-moi sur la voie de l'éternité! » C'est Dieu qui est Celui qui nous sonde, sinon nous pourrions devenir très morbides. Dieu nous interdit de regarder à l'intérieur. Deuxièmement selon Jérémie 17:9: « Le cœur est tortueux par-dessus tout, et il est méchant: Qui peut le connaître? » Si le cœur est faux, s'il nous ment, si le cœur est trompeur, comment pouvons-nous avoir un jugement sobre? Comment pouvons-nous regarder à nous-mêmes de façon objective, penser objectivement et avoir un jugement sain? Comment vais-je pouvoir regarder dans mon cœur alors que Dieu dit: « Ne regarde pas à l'intérieur, le cœur est trompeur. » Pourtant Il demande d'avoir une juste estime de nous-mêmes, et Paul nous dit d'avoir un jugement sain. J'aimerais vous suggérer quatre principes que l'apôtre met ici en avant, sur la façon d'avoir une juste évaluation, un juste jugement de notre propre cœur, qui découle de notre relation avec Dieu. Et cela nous mènera à une juste relation les uns avec les autres. 

TOUT CE QUE NOUS SOMMES ET TOUT CE QUE NOUS AVONS VIENT DE DIEU

    Le premier principe est tiré des versets 12:3 et 6 qui dit: « Dieu a accordé à chacun une mesure de foi » et « nous avons des dons différents, selon la grâce qui nous a été accordée. » Voici le principe dans de simples mots: Tout ce que nous sommes et tout ce que nous avons vient de Dieu et nous est librement donné. C'est une vérité très simple, mais si nous réalisons cela, nous pourrons être libérés du complexe de supériorité et du complexe d'infériorité. En lien avec cela, j'aime 1 Corinthiens 4:7: « Car qui est-ce qui te distingue? Qu'as-tu que tu n'aies reçu? Et si tu l'as reçu, pourquoi te glorifies-tu, comme si tu ne l'avais pas reçu? » Notre première responsabilité qui découle de notre relation envers Dieu, est l'honnêteté envers nous-mêmes. C'est une juste vision de nous-mêmes. Un jugement sain, un jugement sobre, reconnaît que tout ce que nous sommes et tout ce que nous avons est un don gratuit de Dieu. Cela nous empêche de nous sentir supérieurs à ce que nous sommes. Il est clair que le complexe de supériorité est une forme de fierté, c'est l'attitude qui dit que je peux être plus que ce que je suis et que je peux donner plus que ce que j'ai. Je peux vous dire que vous ne pouvez jamais être plus que ce que vous êtes et donner davantage que ce que vous avez. Dieu vous a donné tout ce que vous êtes et tout ce que vous avez et vous ne pouvez jamais aller au-delà. Ce désir, cette fierté, qui aimerait être quelque chose et qui essaie de faire ce qui ne peut pas être fait va plus loin que ce que Dieu nous a donné. C'est une façon de voir très stupide. Proverbe 26:12 dit: « Si tu vois un homme qui se croit sage, Il y a plus à espérer d'un insensé que de lui. » C'est tout à fait vrai.
    Si nous pensons que nous sommes davantage que ce que Dieu a fait de nous, et que nous avons davantage que ce que Dieu nous a donné, nous ne serons pas capables d'avoir des relations normales avec les chrétiens qui nous entourent, nous serons comme Diotrèphe. Connaissez-vous Diotrèphe? 3 Jean 9-10 dit: « J'ai écrit quelques mots à l'Église; mais Diotrèphe, qui aime à être le premier parmi eux, ne nous reçoit point. C'est pourquoi, si je vais vous voir, je rappellerai les actes qu'il commet, en tenant contre nous de méchants propos; non content de cela, il ne reçoit pas les frères, et ceux qui voudraient le faire, il les en empêche et les chasse de l'Église. » Cela est une cause constante de division. Un jugement saint reconnaît que tout ce que je suis et tout ce que j'ai est un don libre de Dieu, et cela vous délivrera du sentiment de supériorité. Cela vous délivrera également d'un complexe d'infériorité. Dieu n'est pas honoré par l'admiration de soi. Et il n'est pas non plus honoré par la dépréciation de soi, par le fait de se rabaisser soi-même. Essayer d'être quelqu'un c'est de la fierté, mais essayer de n'être personne c'est également de la fierté. Parce qu'être personne, c'est aussi être quelqu'un, vous êtes encore dans ce processus d'être quelqu'un.
    Nous lisons des versets comme Romains 12:3: « Je dis à chacun de vous de n'avoir pas de lui-même une trop haute opinion », et nous tombons ensuite dans une fausse humilité et modestie. Nous disons: « Oh! là, là, je suis une simple personne. Je ne peux être personne, je ne peux rien faire, je n'ai aucun don, je n'ai aucun talent, je pense que je dois rester hors du coup. » Est-ce que vous réalisez que c'est de la fierté? C'est de la fierté de dire cela, ce n'est pas honnête. Si Dieu a fait quelqu'un de vous et si Dieu vous a donné quelque chose, un regard sobre envers vous-même, c'est reconnaître que tout ce que vous êtes et tout ce que vous avez, vient de Dieu. Ne Le reniez pas s'Il vous a donné quelque chose, s'Il a fait quelqu'un de vous. Renier cela, ce n'est pas faire preuve d'un jugement saint. C'est en réalité une excuse pour être paresseux, cela sert à éviter de prendre ses responsabilités. C'est une façon de couvrir l'indolence et l'indifférence. Penser sobrement, c'est penser honnêtement, cela ne vous gonfle pas d'orgueil, mais ne vous dégonfle pas non plus. C'est simplement avoir un regard honnête sur soi-même, et ceux qui ont ce regard honnête diront: « Qui que je sois, quoi que j'ai, c'est un don gratuit de Dieu. » Ce n'est pas faire preuve d'humilité que de dire: « Je ne suis pas qualifié, je ne vais pas m'engager, je vais simplement me reposer en Jésus. » Non cela n'est pas le repos, c'est prendre ses aises. Il y a une différence entre prendre ses aises et le repos. Prendre ses aises, c'est de la paresse. C'est une condition de dégénérescence. C'est penser à soi. Le prophète Amos nous met en garde contre cela. Amos 6:1 dit: « Malheur à ceux qui sont à l'aise en Sion, et à ceux qui vivent en sécurité sur la montagne de Samarie, les grands de la première des nations, auprès desquels vient la maison d'Israël! » Non, Dieu ne nous a pas appelés à nous mettre à l'aise. Un jugement saint reconnaît que tout ce que nous sommes et tout ce que nous avons vient de Dieu. Il y a de terribles dommages qui ont été causés au Corps de Christ à cause de l'erreur qui consiste à ne pas reconnaître que nous sommes ce qu'Il a fait de nous, et que nous avons ce qu'Il nous a donné. A cause de notre tentative ambitieuse d'être plus, ou de notre tentative égoïste d'être moins, nous ne sommes pas capables d'avoir une relation saine avec le peuple de Dieu, et nous paralysons le Corps. 

TOUT CE QUE NOUS SOMMES ET TOUT CE QUE NOUS AVONS EST IMMÉRITÉ

    Le second principe d'un jugement sain c'est de reconnaître que tout ce que je suis et tout ce que j'ai de Dieu, est immérité. 
• Verset 12:3: « Par la grâce qui m'a été donnée. » 
• Verset 12:6: « Puisque nous avons des dons différents, selon la grâce qui nous a été accordée. »     En jetant un rapide coup d’œil sur les versets 13:6-9, Dieu fait la liste de sept dons différents. Il ne s'agit pas ici de l'exhaustivité de ce qui est dit au sujet des dons. Certains ont suggéré que cette liste correspond davantage à des catégories qu'à des dons. Le point que j'aimerais que vous voyez est le suivant. Connaissez-vous le mot grec pour don? Le mot grec pour don est « charisma. » C'est pour cette raison que le mouvement dans l’Église qui met l'accent sur les dons est appelé charismatique. Est-ce que vous connaissez le mot grec pour la grâce, c'est « charis. » Il s'agit de la même racine. Vous pouvez remplacer le mot grâce par don. Au lieu de dire: « J'ai ce don », vous pouvez dire: « J'ai cette grâce. » C'est exactement la même chose non méritée que Dieu nous a donnée. La grâce nous rend attentifs à ce qui n'est pas mérité. C'est cela le point que souligne la grâce. C'est une faveur imméritée de Dieu envers ceux qui ne méritent infiniment rien. Nous méritons l'exact opposé. Les dons de Dieu ne sont pas seulement gratuits, ils sont également immérités. Si seulement nous pouvions saisir cela.
    Laissez-moi essayer d'illustrer cela. Regardez le verset 12:7 où l'on parle du don du ministère ou du service. Imaginez que vous ayez le don de servir. Est-ce que vous réalisez que vous ne méritez ni la force ni la grâce pour servir quelqu'un? C'est immérité. Au verset 12:8, c'est le don de la libéralité qui est mentionné. Si vous avez ce don, vous ne méritez pas d'avoir quelque chose pour le donner à quelqu'un d'autre. C'est la grâce, c'est immérité. Au verset 12:8, on parle également d'exhortation. Ceux qui ont ce don ne méritent pas d'avoir la sagesse pour exhorter ou réconforter qui que ce soit. Au verset 12:7, on nous parle aussi d'enseignement. L'enseignement ne mérite pas une seule goutte de vie, ni aucune inspiration à communiquer à qui que ce soit d'autre. C'est absolument immérité. Et cela est vrai de tous les dons, pas seulement de ceux de cette liste, mais également de ce qui est dans Corinthiens. Tout est immérité. Une vision sobre de soi est de reconnaître que tout ce que vous avez et que tout ce que vous êtes vous est librement donné par Dieu. Et que tout ce que vous avez et tout que vous êtes est immérité. Tout cela est donné par le libre don de Dieu. Voilà ce qui fait partie d'un saint jugement. 

DIEU NOUS DONNE ÉGALEMENT LA FOI

    Voici le troisième principe et il peut être résumé par ces mots, je dois faire confiance à Dieu, pour tout ce que je suis et tout ce que j'ai. Veuillez à nouveau noter les passages suivants:
• Verset 12:3: « Selon la mesure de foi que Dieu a départie à chacun. »
• Verset 12:6: « Selon la grâce qui nous a été accordée. »
    Vous voyez, Sa grâce ne vous donne pas seulement tout ce que vous êtes et ce que vous avez. Sa grâce n'accorde pas seulement cela à ceux qui ne le méritent pas, mais maintenant Il est sur le point de vous donner la foi nécessaire pour être qui vous êtes et utiliser ce que vous avez. Même la foi est un don de Dieu. Selon ce passage, tout ce que nous avons et sommes est régulé par la mesure de foi que Dieu donne à chacun. Que Dieu nous fasse grâce de saisir exactement ce qu'Il nous dit ici. Quelle est cette mesure de foi? Est-ce qu'il est en train de dire, contrairement à ce que nous avons vu dans d'autres endroits, que la foi est une chose? Est-ce que la foi est un liquide qui peut être mesuré dans une bouteille de sorte qu'une personne puisse en avoir plus ou moins, et que nous puissions prier: « Augmente notre foi? » Comment mesurez-vous la foi? Est-ce que c'est par la force et la faiblesse? Est-ce que c'est par le volume, en en ayant plus ou moins? Est-ce que c'est par la qualité, par la pureté ou l'impureté? Qu'est-ce que Dieu veut dire par la mesure de la foi? Laissez-moi vous le résumer de cette façon. Chaque chrétien est ce que Dieu a fait de lui. Chaque chrétien est ce que Dieu lui a donné. Chaque chrétien a ce que Dieu lui a donné, ni plus ni moins. Les chrétiens ne sélectionnent pas, ils ne choisissent pas ce qu'ils reçoivent. Dieu est souverain. C'est Dieu qui a la prérogative. C'est Lui qui décide. Il distribue les dons comme Il le veut.
    Et voici ce qu'Il dit dans ce passage: « Je vous ai donné toute la foi dont vous avez besoin pour être vous-mêmes. » Voyez-vous cela? C'est ce que Paul dit ici: « Je vous ai donné toute la foi dont vous avez besoin pour être vous-mêmes, et pour utiliser ce que Je vous ai donné. » Pas davantage que cela, c'est cela votre mesure de foi. Ma mesure de foi est d'être moi, et d'utiliser ce que j'ai. Votre mesure de foi est d'être vous, et d'utiliser ce que vous avez. Toute la foi dont vous avez besoin est de faire confiance à Dieu pour que vous puissiez être ce qu'Il a fait de vous, et utiliser ce qu'Il vous a donné. Dieu ne vous a jamais demandé d'être davantage que ce que vous êtes. Et Il n'a jamais demandé d'utiliser plus que ce qu'Il vous a donné. Un jugement sain inclut cela. Non seulement je reconnais que tout ce que je suis et j'ai vient de Dieu. Non seulement je reconnais que tout ce que je suis et j'ai est immérité, mais je reconnais également que je dois faire confiance à Dieu, je dois L'embrasser Lui pour être ce qu'Il a fait de moi et pour utiliser ce qu'Il m'a donné. C'est toujours par la foi.
    Nous avons souvent une vision fausse de l'humilité. Nous considérons le verset 12:3: « Je dis à chacun de vous de n'avoir pas de lui-même une trop haute opinion » et nous pensons qu'un sain jugement est d'être humble. C'est vrai si vous comprenez ce qu'est l'humilité. Mais pour des milliers de personnes, l'humilité c'est juste avoir une piètre image de soi-même. Mais ce n'est pas l'humilité biblique. L'humilité biblique ce n'est pas avoir une basse vue de soi-même mais aucune vue de soi-même. Certains pensent que l'humilité est le sacrifice et que nous devons vivre à la botte de tous les autres. Non, l'humilité ce n'est pas porter de vieux habits et rouler dans une vieille voiture. Cela peut parfois impliquer cela mais ce n'est pas la vraie humilité. D'autres disent que l'humilité est l'obscurité. Ils disent que si vous êtes vraiment humbles, vous resterez dans l'ombre, loin des feux des projecteurs. Savez-vous qui dans l'Ancien Testament a été appelé l'homme le plus humble? C'est Moïse, mais il a passé beaucoup de temps sous les feux des projecteurs. Dieu a placé de nombreux hommes et femmes humbles sous les feux des projecteurs. Il est possible que l'humilité inclue parfois l'idée qu'il faut se cacher ou se mettre de côté, mais ce n'est pas l'humilité.
    Alors qu'est-ce que l'humilité? Je crois que le verset le plus clair à ce sujet est Philippiens 2:8: « Il s'est humilié lui-même, en devenant obéissant jusqu'à la mort, même jusqu'à la mort de la croix. » Pour notre Seigneur Jésus, l'obéissance a pris la forme du sacrifice, cela ne fait aucun doute. Imaginons que selon Romains 12:1-2 vous ayez déjà soumis votre vie, vous avez déjà mis de côté votre volonté pour avoir Sa volonté et Sa vie. Et imaginons que Dieu vous appelle à la pauvreté et à l'obscurité et que vous obéissiez. C'est cela l'humilité. Philippiens 2:8 dit: « Il s'est humilié Lui-même en devenant obéissant. » Si vous acceptez ce que Dieu vous a donné, et ce que vous êtes, si vous dîtes: « Oui à cela », alors c'est cela l'humilité. D'un autre côté, imaginons que Dieu vous appelle à être riches et populaires, et que vous ayez déjà mis de côté votre propre volonté de telle sorte que vous ayez Sa vie et Sa volonté. Imaginons que vous obéissiez à cela, si vous dîtes: « Oui à cela », alors c'est cela l'humilité. L'humilité est l'obéissance. Cela n'a rien à voir avec le fait que vous sacrifiez quelque chose ou que vous ne sacrifiez pas quelque chose. C'est lié au fait que vous obéissez à Dieu, que vous vous alignez avec la volonté de Dieu. L'humilité ce n'est pas éviter les richesses, les positions, la reconnaissance ou la célébrité. Dieu a fait de vous ce que vous êtes, Dieu vous a donné ce que vous avez, et par la foi dîtes simplement: « Oui, à cela », quoi que cela soit. Dieu vous demande de Lui faire confiance pour être vous-mêmes. Voilà ce qu'est un regard sobre et honnête sur soi-même. Je suis ce qu'Il a fait de moi et ce qu'Il m'a donné. Tout ce que j'ai et que je suis est immérité, et maintenant je dois faire confiance à Dieu, pour être tout ce que je suis et utiliser tout ce qu'Il m'a donné.
    Frères et sœurs en Christ, ne pensez pas que Dieu vous donnera davantage de foi que ce dont vous avez besoin pour être vous-mêmes. Il ne le fera pas. C'est cela la mesure de votre foi. C'est juste être ce que vous êtes et utiliser ce que vous avez. Il ne me donnera pas davantage de foi que ce dont j'ai besoin pour être qui je suis. Voila ma mesure de foi, la proportion de ma foi. Avant que nous ayons cette vue sobre de nous-mêmes, nous ne serons pas capables d'avoir de bonnes relations les uns avec les autres! Vous savez, il est merveilleux de voir des chrétiens qui ont cette vue sobre et qui ont une juste estime d'eux-mêmes et qui acceptent tout ce qu'ils ont et sont de Dieu, qui savent que tout est immérité, et qui font confiance à Dieu pour être eux-mêmes. Je peux vous dire que voir une telle personne qui est satisfaite avec ce qu'elle a, avec la place où elle est et avec son appel, est une réelle bénédiction. C'est juste une bénédiction de marcher avec elle. Il y a encore un autre principe concernant un jugement sain qu'il donne. Je vous rappelle les trois premiers, reconnaître que Tout ce que vous avez et êtes vient de Dieu, reconnaître que tout ce que vous avez et êtes n'est pas mérité, faîtes confiance à Dieu pour faire de vous tout ce que vous êtes et utiliser tout ce que vous avez. 

NOUS N'EXISTONS PAS POUR NOUS-MÊMES, NOUS FAISONS PARTIE D'UN CORPS

    Voici le principe suivant qui peut être exprimé de différentes façons. Une juste et sobre estime de moi-même m'empêche de me voir comme une fin, en tant qu'être indépendant, en tant qu'entité isolée. Une vue sobre reconnaît que je suis un membre d'un organisme vivant. Je fais partie d'un Corps, je fais partie d'un groupe de croyants. Je ne suis pas livré à moi-même, je fais partie d'un Corps et je suis lié à ce Corps. Personne n'existe pour lui-même. Le verset 12:4-5 dit: « Car, comme nous avons plusieurs membres dans un seul corps, et que tous les membres n'ont pas la même fonction, ainsi, nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps en Christ, et nous sommes tous membres les uns des autres. » Jusqu'à ce que nous soyons clairs à ce sujet, et que nous ayons un regard sobre à ce sujet et que nos yeux aient cette estimation correcte, que nous appartenons à un Corps, nous ne serons pas capables d'avoir des relations normales avec nos frères et sœurs en Christ.
    C'est à ce point que l'apôtre Paul introduit cette merveilleuse illustration qui est le corps humain. Il y a de nombreuses illustrations d'union dans la Bible, et chacune est parfaite pour le point qu'elle illustre. Chaque illustration de l'union souligne un point particulier, elles sont toutes différentes. Mais aucune n'est pas parfaite pour tous les points. Prenez par exemple le sarment et le cep. C'est une merveilleuse illustration de l'union, et elle est parfaite pour souligner le fait que le fruit vient par la vie. Mais par elle-même, elle n'est pas suffisante pour illustrer ce dont il est parlé ici. Dans l'illustration du sarment et du cep, chaque grappe ressemble aux autres grappes et chaque feuille ressemble aux autres feuilles, elles ont la même forme. Ici Dieu veut nous parler d'union mais également de variété. Il veut nous parler d'unité dans la diversité. Dans l’Église, toutes les grappes ne se ressemblent pas. Il est clair qu'il y a des grappes dans l’Église, mais nous ne sommes pas tous des grappes, c'est pour cela que le corps est une illustration parfaite. Nous sommes tous différents comme les membres du corps sont différents. Nous ne sommes pas tous des yeux. Nous ne sommes pas tous des oreilles. Nous ne sommes pas tous des mains, des pieds ou des jambes. Nous avons tous des formes différentes, des apparences différentes et des fonctions différentes. Pourtant il s'agit du même Corps, nous sommes unis au même Corps. 

LES CHRÉTIENS SONT UNIS PAR UNE VIE COMMUNE ET UNE VOLONTÉ COMMUNE

    Cette illustration du corps jette beaucoup de lumière sur les relations entre chrétiens. Laissez-moi vous montrer le point principal de cette illustration, et lorsque nous l'aurons vu, nous pourrons trouver les principes qui en découlent. Le point principal de l'illustration du corps dans Romain peut être résumé par ces quatre mots, « vie commune, volonté commune. » Le corps humain n'a qu'une seule vie qui le traverse. La main partage la même vie que le pied et la jambe partage la même vie que le cou. L'oreille a la même vie que la jambe et les doigts, et ainsi de suite. Il y a une vie commune qui coule à travers notre corps physique. Il n'y a pas de vie intrinsèque dans mon bras ou ma main. Si vous coupez ma main, elle va sécher et mourir, parce qu'elle n'a pas de vie en elle-même. La seule vie qu'a cette main, c'est la vie du corps, elle partage cette vie commune. En dehors de cela, c'est la mort. Il n'y a pas de vie dans ma jambe. Si vous coupez ma jambe, elle va sécher et mourir. J'ai une grand-mère du côté de mon père qui a eu un cas très sévère de diabète. Ce fut vraiment tragique de voir comment elle a dû être amputée de sa jambe. On lui a retranché une jambe, puis une autre. Ensuite ce fut un bras puis un autre. Tout ce qu'elle était ensuite, c'était un tronc. Le tronc était en vie, mais tous les membres coupés sont morts. Pourquoi? Parce qu'il n'y avait pas de vie dans les bras et dans les jambes. La seule vie qu'il y avait était la vie commune qui venait du tronc.
    Romains ne développe pas le point particulier que Christ est la tête, Éphésiens, Colossiens, et Corinthiens le font. Ces livres nous enseignent que le Seigneur Jésus est la Tête de l’Église, la Tête du Corps, la source de la vie, le cerveau. Colossiens l'appelle le cerveau du corps. Je ne suis pas scientifique, mais je pense que vous en connaissez assez sur les relations entre le cerveau et les membres, qui est une merveilleuse image de Christ et du Corps. Colossiens 2: 18 décrivant Christ comme la tête dit: « La tête, dont tout le corps, assisté et solidement assemblé par des jointures et des liens, tire l'accroissement que Dieu donne. »
    Demandez à Dieu de vous donner une attention divine alors que nous considérons ces deux versets, parce ce que c'est si fondamental. Regardez à nouveau les versets 12:1-2. Que se passe t-il dans ces versets? Vous me direz: « Nous nous soumettons au Seigneur. Chaque membre de l’Église en tant qu'individu est appelé à se soumettre à Dieu. » Romains 12:1-2 dit: « Soumettez vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte spirituel. » Regardez bien. Qu'avez-vous soumis, lorsque vous vous êtes soumis à Dieu? La réponse est vous avez soumis votre vie et votre volonté afin que vous ayez Sa vie, et que vous viviez par Sa volonté. Vous voyez, le corps ne peut pas fonctionner avec plus qu'une vie et plus qu'une volonté. Sinon ce serait le chaos. Il vous faut une même vie et une même volonté. Les chrétiens ne sont pas unis à cause d'une doctrine commune. Ce n'est pas le fait de croire la même chose que votre frère ou sœur qui fera que vous serez unis. Non, cela ne vous rend pas uns. Ce ne sont pas des rites communs, comme la façon d'adorer qui font que vous êtes uns avec les autres chrétiens. Vous n'êtes pas uns parce que vous avez un objectif commun ou parce que vous vous battez pour la même cause. Non, ce n'est pas cela qui fait que les chrétiens sont uns.
    Les chrétiens sont uns à travers une vie et une volonté communes. C'est la vie de Dieu et la volonté de Dieu qui fait que nous sommes uns. Et c'est pour cela que vous êtes appelés à déposer la vôtre. C'est parce que le Corps a besoin d'une seule vie et d'une seule volonté et pas plus d'une. Sans une vie commune, sans une volonté commune, l’Église est une carcasse. C'est tout ce qu'elle est. Essayez d'imaginer ce que serait votre corps, si chaque membre avait sa propre vie et sa propre volonté. Pensez à cela. Imaginez que votre bras et votre main aient leur propre volonté et leur propre vie. Imaginez que votre tête décide de manger un fruit et que votre main décide de jeter quelque chose. Et bien votre repas terminerait contre le mur. Vous ne pouvez pas avancer si vous avez deux vies différentes. Un pied irait à droite et un pied à gauche. Vous avez besoin d'une volonté unique et d'une vie unique commune à vos membres. C'est pour cela que nous sommes appelés à laisser notre vie et notre volonté de côté afin que Sa vie et Sa volonté puissent venir et que nous puissions nous soumettre à Sa volonté. Vous pouvez vous imaginer le chaos qu'il y aurait dans notre corps s'il n'y avait pas de vie et de volonté commune.
    Selon ce passage, je crois que c'est à cause de cela, qu'il y a tant de désunion dans l’Église. C'est parce que nous sommes tous un Corps, mais honnêtement frères et sœurs, il n'y a pas de vie et de volonté commune. Vous voyez, un grand nombre de membres qui sont dans ce Corps, n'ont pas réellement laissé de côté leur vie propre et leur volonté propre. Ils vivent encore par leur propre vie et leur propre volonté. Comme ils ne sont pas correctement reliés au Seigneur, ils ne peuvent pas être correctement reliés les uns aux autres. Ce n'est pas possible. Tout découle de ces deux premiers versets. Que se passe-t-il s'il y a une vie commune et une volonté commune? Que se passe-t-il si tous les membres laissent de côté leur vie et leur volonté pour avoir Sa vie et Sa volonté? Selon ce contexte, il y aurait une merveilleuse diversité et une merveilleuse unité. Non seulement les chrétiens ne limiteraient pas Dieu en termes de qui ils sont et de ce qu'ils ont. Mais les chrétiens ne limiteraient pas non plus Dieu chez leurs frères en termes de qui ils sont et de ce qu'ils ont. Ne limitez pas les dons de Dieu dans votre propre vie, ne limitez pas les dons de Dieu dans la vie des autres. Il y aurait une diversité parmi les chrétiens et il y aurait une liberté parmi les chrétiens d'être qui ils sont et d'agir selon les dons que Dieu leur a donnés, sans envie ni fierté. Ce serait une chose merveilleuse. La diversité du Corps est la beauté du Corps, parce que le Corps est Son corps. L’Église est Christ, c'est la représentation de Christ, et c'est pour cela qu'Il a besoin de la diversité. Christ est si varié, Il ne peut pas juste s'exprimer par une seule personne. Il faut tous les membres du Corps pour manifester un Christ complet. Il faut une grande diversité pour montrer à quel point Christ est merveilleux. Et même avec toute cette diversité, on ne le voit pas de façon complète, on ne peut en avoir qu'un aperçu.
    Il est impossible pour un chrétien individuel, peu importe à quel point il est soumis à Dieu, et peu importe à quel point il connaît le Seigneur, de manifester un Christ complet au monde. Il faut tout le Corps des croyants pour manifester Christ. Supprimer la diversité c'est avoir la monotonie. C'est de cela que Dieu nous a délivré. Une couleur ne fait pas un arc en ciel, une branche ne fait pas un arbre, une fleur ne fait pas un jardin, un brin ne fait pas une corde, une note ne fait pas une musique, un instrument ne fait pas un orchestre et un membre ne fait pas un corps. Nous faisons tous partie du Corps de Christ, et la chose qui nous unit est la vie commune et la volonté commune. Il s'agit de Sa vie et de Sa volonté. Lorsque nous serons soumis au Seigneur alors nous laisserons cette vie et cette volonté couler. Et il y aura diversité. Même si certaines choses semblent excentriques, bizarres ou particulières, louez Dieu pour les membres du Corps de Christ qui sont assez libres pour être créatifs, pour être des pionniers et des défricheurs, et pour apporter Christ là où Il n'a pas encore été proclamé, qui sont originaux dans leur ministère et adoration.
    J'aime la diversité du corps. J'aimerais pouvoir vous dire que cela a toujours été le cas. Mais cela n'a pas toujours été le cas. Personnellement alors que j'étais encore pasteur, je suis passé par un moment d'exténuation, j'étais vidé, à plat. J'étais « burn out. » Je connais de nombreux frères qui sont passés par-là. Je peux vous dire qu'à cette époque, je ne comprenais pas la diversité du Corps, à travers ce que l'on m'avait enseigné et ce que je croyais, et je dis cela sans blâmer qui que ce soit, je ne savais pas que chacun d'entre nous avait une merveilleuse fonction. Je pensais qu'en tant que pasteur, je devais faire tout le « show », le travail, et j'essayais d'être davantage que ce que j'étais, et de donner plus que ce que j'avais. Et lorsque vous agissez ainsi, vous faites tellement que vous êtes réduits à la médiocrité. C'est une chose terrible que de prendre le ministère d'une personne, de mettre toutes les responsabilités du Corps sur lui et en même temps d'empêcher toutes les autres personnes d'exercer leurs dons, et leurs fonctions. Cette personne essaye alors de tout faire par elle-même, mais à la fin, rien n'est fait, rien n'est accompli, beaucoup de choses sont négligées et tout est sens dessus dessous. Tout est mal fait. Vous savez, mon cœur est sensible à ces pauvres pasteurs, anciens et leaders, qui sont payés pour être davantage que ce que Dieu a fait d'eux pour donner davantage que ce que Dieu leur a donné. On leur donne une liste de corvées et l'on attend d'eux qu'ils fassent plein de choses. Je peux vous dire que c'est merveilleux de voir la vie de Dieu couler à travers tous les membres de l’Église, dans toute leur diversité. Il est merveilleux de voir chacun être utilisé dans sa propre sphère, selon ce qu'il a et ce qu'il est.

TALENT NATUREL ET DON SPIRITUEL

    Je ne veux pas aller trop loin dans l'étude des dons parce que nous avons fait cela dans notre étude de 1 Corinthiens mais j'aimerais souligner une différence. Il y a une différence entre un talent naturel et un don spirituel. Ce n'est pas la même chose. Il peut par exemple y avoir une personne qui sait bien jouer d'un instrument ou qui a une voix merveilleuse pour chanter. Ou peut-être qu'elle s'occupe bien des enfants, elle est une bonne cuisinière ou quelque chose comme cela. Ensuite cette personne met sa confiance dans le Seigneur Jésus. Souvent cette personne est ensuite encouragée à servir Dieu avec son talent naturel. Mais un don spirituel n'est pas natif, il n'est pas naturel. Personne n'a de don spirituel avant d'être sauvé. Ensuite ce don ne se manifeste pas avant que vous ne soyez complètement soumis au Seigneur. C'est lorsque vous mettez volontairement de côté votre vie et votre volonté que le don peut se manifester. Pas avant ce moment-là. Je ne dis pas que Dieu n'utilisera jamais les talents naturels. Je sais que Dieu utilisera tout ce que vous déposez à Ses pieds. Mais ce que je dis, c'est ne remplacez pas vos dons spirituels par vos talents naturels. Vous devriez plutôt être prêts à laissez de côté à jamais vos talents naturels afin que Dieu puisse utiliser vos dons spirituels pour l'édification du Corps. Lorsque je vis par Sa vie, lorsque mon cœur est prêt à embrasser Sa volonté, je reconnaîtrai qu'il y a une merveilleuse diversité dans le Corps de Christ. Et je ne limiterai pas l'Esprit de Dieu ni dans ma vie ni dans la vie de qui que ce soit, pour faire les choses qu'Il désire faire de façon unique pour faire rayonner le Seigneur Jésus. 

LE CORPS VIT POUR LE PLAISIR DE LA TÊTE

    De la même façon, lorsque je vivrai par Sa vie, il y aura également la reconnaissance d'une unité surnaturelle dans le Corps. Lorsque vous vous réveillez le matin, avez-vous besoin d'avoir une réunion de travail avec tous vos membres afin que les choses aillent bien durant la journée? Donnez-vous des ordres à votre pied droit, à votre pied gauche, à votre main droite et à votre main gauche? Non, ce n'est pas la peine. Lorsque les membres du corps vivent par la vie commune et la volonté commune du corps et pour le plaisir de la tête, tout cela devient automatique. Ma tête sait ensuite ce qu'elle a à faire, mon pied sait quoi faire et mon oeil également. Si ma main droite vit pour le plaisir de ma tête et que ma main gauche vit pour le plaisir de ma tête alors il y a une merveilleuse unité entre ma main droite et ma main gauche. Je n'aurai pas à y travailler, je n'aurai pas à les envoyer à l'école, je n'aurai pas besoin de les envoyer à une conférence, ils n'auront pas besoin d'aller à une retraite. Je n'aurai pas besoin de leur donner des leçons sur la façon de bouger une main ou un doigt et comment vivre les uns avec les autres. Il n'y aura pas de désharmonie, il n'y aura pas de désunion. Tous les membres qui vivent selon une volonté commune, et une vie commune, vivent automatiquement en union les uns avec les autres. Toutes les désunions dans le Corps proviennent de ceux qui vivent par leur propre vie et leur propre volonté. C'est la seule désunion qui existe. Lorsque tout le monde est soumis au Seigneur, il n'y a qu'une seule volonté et qu'une seule vie. Et cette vie et cette volonté ne peuvent pas être en contradiction avec elle-mêmes. C'est ce qui fait l'harmonie et l'unité.
    Il est triste de voir les chrétiens travailler à l'unité. Il n'y a rien qui me frustre davantage que lorsque les chrétiens se réunissent et disent: « Que pouvons-nous faire pour promouvoir l'unité? Organisons des repas en commun et des occasions de nous retrouver. » Non, nous n'avons pas à faire l'unité, l'unité a déjà été faite par la mort et la résurrection de notre Seigneur Jésus. Dieu dit: « Gardez l'unité de l'esprit » mais Il ne dit pas: « Faites-là. » L'unité est déjà faite. Nous sommes uns par notre vie commune. Et l'unité est un sous-produit de cette relation. Si je suis correctement relié au Seigneur, et si vous êtes correctement reliés au Seigneur, personne ne peut nous séparer car nous sommes uns. Vous n'avez même pas besoin de connaître l'autre personne. Cela peut être une personne parlant une autre langue dans un autre pays, et si vous la rencontrez et qu'elle est correctement reliée au Seigneur et que vous êtes correctement reliés au Seigneur, vous êtes davantage unis que si vous étiez « sortis du même ventre » au même moment. Vous êtes uns en Christ à cause de cette vie commune et de cette volonté commune.
    J'aimerais encore souligner un point, mais je ne vais que l'introduire et nous le verrons de façon plus complète dans la prochaine leçon. J'aimerais un peu parler de tous ces dons, comme la prophétie et le service qui sont mentionnés ici. Pour introduire cela, j'aimerais dire qu'après nous avoir montré la vie commune et la volonté commune, qui coulent à travers le Corps et qui produit une merveilleuse unité et diversité, il fait la liste de sept dons. Peut-être avez-vous déjà entendu quelqu'un dire: « Trouvez votre don et ensuite développez-le. Priez le Seigneur pour qu'Il vous montre ce qu'est votre don, afin que vous puissiez le développer et ainsi fonctionner dans le Corps de Christ. » Puis-je suggérer la chose suivante: depuis 1942, lorsque je suis venu dans ce monde avec tous mes membres, ma main n'a jamais su qu'elle était une main. Elle ne le sait toujours pas. Et mon pied ne sait pas qu'il est un pied. Et ma main ne sait pas qu'elle n'est pas un pied. Et mon pied ne sait pas qu'il n'est pas une oreille. Mon œil fonctionne comme un œil mais il ne sait pas que c'est un œil. Mon œil n'a aucun moyen de savoir qui il est. Tous mes membres sont ignorants de ce qu'ils sont. C'est uniquement lorsqu'ils sont correctement reliés à ma tête qu'ils fonctionnent. J'essaie d'illustrer le point que tout comme nos membres fonctionnent selon leur adaptation lorsqu'ils sont correctement reliés à la tête, nous ne devrions pas aller « à la chasse aux dons. » N'essayez pas de trouver vos dons spirituels.
    Vous ne trouverez pas d'endroit dans la Bible qui dise que vous deviez rechercher et trouver vos dons. En fait il y a des passages qui enseignent même l'opposé. N'essayez pas de trouver vos dons, n'essayez pas de connaître vos dons. Soumettez-vous simplement au Seigneur et tous les dons que vous avez se manifesteront d'eux-mêmes. Ce sera naturel. Vous n'aurez même pas besoin d'y penser. Cela sera aussi automatique que l'est la respiration. Si vous essayez de trouver votre don, vous serez surement dans l'erreur. Si quelqu'un dit quel est votre don, il sera surement dans l'erreur. Je ne crois pas que Dieu veuille que nous connaissions notre don. Ils se manifesteront alors que vous vous soumettrez à Christ. Le problème est que si vous connaissez vos dons, vous allez essayer de les utiliser. Et une fois que vous essayerez de les utiliser, vous les forcerez dans un sens ou l'Esprit ne désire pas aller. Tout cela est intuitif. Nous parlons de Vie. Tout ce que Dieu attend de vous c'est que vous viviez en union avec Lui. Et tous les dons qu'Il vous a donnés se manifesteront alors que vous grandirez dans Sa connaissance.
    Je ne vais pas prolonger là-dessus, mais le fait est que vous perdrez de toute façon vos dons en grandissant. Plus vous êtes conformés à Christ, moins vous avez besoin des dons. Vous ne garderez pas vos dons, vous grandirez en perdant vos dons. Les dons sont donnés pour répondre à une déficience et une fois que cette déficience n'est plus, il reprend les dons. S'Il vous a donné le don de donner c'est parce que de façon naturelle, vous êtes égoïstes et vous avez besoin de ce don. Mais alors que vous serez conformés à Christ, vous ne serez plus égoïstes, et Il reprendra ce don. Si vous avez le don pour discerner les esprits c'est parce que vous êtes prompts à tomber dans l'erreur sans ce don. Dieu vous a donné ce don afin que vous puissiez connaître la différence entre la vérité et l'erreur, mais alors que vous êtes conformés à Christ, vous n'aurez plus besoin de ce don. Si votre don est la foi c'est parce que sans cela vous ne feriez pas confiance à Dieu. Et lorsque vous Le connaîtrez mieux, vous pourrez Lui faire confiance et Il pourra reprendre ce don. Cela est vrai de tous les dons et inclut l'enseignement, la prophétie, les miracles et chaque don. Vous les perdez en étant conformés au Seigneur Jésus-Christ.
    Dieu nous a appelés à être conformés à Christ et ces dons ne sont que des bénédictions temporaires. Vous ne devez pas être fiers lorsque vous avez un don, parce que cela montre où est votre problème et votre besoin. N'est-ce pas incroyable, que Dieu puisse vous donner un don pour satisfaire votre plus grand besoin et ensuite l'utiliser, pour édifier le Corps! Il vous donne quelque chose pour contrebalancer votre plus grande déficience et ensuite Il l'utilise pour édifier le Corps. Tout cela fait partie d'un regard sobre envers nous-mêmes. Si je veux être correctement relié à l'Église, il faut que je voie que tout ce que je suis et tout ce que j'ai vient de Dieu. Et que tout ce que je suis et ai venant de Dieu est immérité, et je dois faire confiance à Dieu pour être tout ce que je suis et utiliser tout ce que j'ai. Ensuite je dois voir que je ne suis pas un individu, seul avec Dieu, mais je fais partie d'un corps organique, une unité, je fais partie du Corps de Christ. Et dans la mesure où je suis correctement relié à Lui, alors je serai correctement relié à tous mes frères et sœurs en Christ. Vous voyez c'est une toute autre vision que de dire: « Voici la section pratique et voici comment vivre les uns avec les autres. » Oh non, il ne dit pas cela! Paul dit que si nous désirons bien vivre les uns avec les autres, alors nous devrions plutôt être bien reliés à Dieu. Il n'y a aucun moyen de bien vivre les uns avec les autres si nous ne sommes pas au clair avec Dieu. Et ce qui est vrai du Corps de Christ est également vrai du gouvernement, du prochain, du frère plus faible et ainsi de suite. Nous devons toujours retourner à cette relation avec Dieu. Voici ce que je désirais partager avec vous et nous continuerons sur le sujet des dons dans notre prochaine leçon.

    Prions: Notre Père, nous aimerions tant Te remercier pour Ta merveilleuse parole, et pas seulement pour ce que nous croyons qu'elle signifie. Combien nous sommes reconnaissants Seigneur, pour Ton Esprit qui agit dans nos coeurs, et qui a inspiré tout cela. Merci Seigneur pour le Corps de Christ, et parce que Tu nous as appelés à faire partie de ce Corps. Nous Te prions Seigneur que Tu puisses nous faire la grâce d'être ceux que Tu as désiré que nous soyons et fonctionner avec les dons que Tu nous as donnés. Donne-nous cette vision sobre de nous-mêmes. Nous Te remercions, au nom de Jésus. Amen.

lundi 17 mars 2014

(21) ROMAINS (Romains 12:1-2) Par Ed Miller

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)
Bonjour et bienvenue dans notre vingt et unième leçon sur cette merveilleuse épître aux Romains.

    Prions: Père, alors que nous en arrivons à l'étude de Ta parole, nous souhaitons à nouveau nous rappeler du principe indispensable qui est une dépendance totale envers le Saint-Esprit. Nous savons qu'il n'y a aucune possibilité de saisir ne serait-ce qu'un seul mot de ce livre, sans Ta bonté et Ta grâce. Nous Te demandons donc des yeux pour que nous puissions voir le Seigneur au-delà des pages sacrées. Nous nous attendons à Toi Seigneur et nous Te remercions au nom de Jésus. Amen.

RÉSUMÉ

    Nous aimerions commencer une nouvelle section qui couvre les chapitres 12 à 16. Mais avant cela, j'aimerais donner un petit rappel sur les chapitres 9 à 11. Jusque là, l'accent a été mis sur le Seigneur Jésus en tant que Sauveur complet. Dans les chapitres 1 à 5, Il a été présenté en tant que notre justification. Dans les chapitres 6 à 8, Il a été présenté en tant que notre sanctification. Dans les chapitres 9 à 11, Il a été présenté en tant que notre glorification. Nombreux sont les chrétiens qui ratent les bénédictions des 11 premiers chapitres parce qu'ils recherchent ce que Dieu donne plutôt que Jésus Lui-même. Tant que nous ne voyions pas le Salut comme Dieu le voit, à savoir non pas une chose mais une Personne, car le Salut est le Seigneur Jésus, nous ne serons pas capables de saisir le Salut en trois volets. C'est le point que Romains souligne. Romains nous enseigne comment être complets en embrassant un Sauveur complet. Jésus est un Sauveur complet. Tout ce que Dieu a déjà fait pour nous, tout ce que Dieu est en train de faire pour nous dans ce moment présent, et tout ce que Dieu fera pour nous aux siècles des siècles et dans l'éternité, nous est rendu accessible à travers la connaissance du Seigneur Jésus, par une simple foi en Lui.
    Dans la mesure où vous embrassez un Christ complet, vous rentrerez dans un Salut complet et vous serez complets. Voilà le sujet des onze premiers chapitres. Lorsque nous avons considéré les chapitres 9 à 11 dans notre dernière leçon, chapitres dans lesquels le Saint-Esprit nous emmène dans le futur, où Il nous montre comment Il va apporter une pleine bénédiction dans le monde entier, nous avons vu que le fondement de cette bénédiction universelle est la souveraineté de Dieu. Comme nous l'avons vu, le canal pour apporter cette bénédiction universelle est le peuple de Dieu, l'Eglise d'un coté et Israël, lorsqu'ils seront finalement greffés avec nous dans la personne du Seigneur Jésus-Christ, duquel nous tirerons ensemble de Sa vie et que nous produirons du fruit pour Dieu en faveur de l'humanité entière. Ensuite l'apôtre laisse cette vérité, la gloire de Dieu, qui sera développée dans le reste du Nouveau Testament et tout spécialement dans le livre de l'Apocalypse. Dans le chapitre 11, Paul ne nous donne qu'une image de ce qui arrivera et il ne peut le décrire qu'avec ces mots: « une vie d'entre les morts », voilà ce que sera l'apogée, la gloire de Dieu.
    Avant que nous quittions cette section, j'aimerais que nous regardions de nouveau les versets 11:33-36, et comment Paul termine cette section. De nombreuses personnes étudient ces versets comme s'ils étaient la conclusion des chapitres 9 à 11. C'est surement cela, mais c'est plus que cela. Paul n'est pas seulement en train de résumer les chapitres 9 à 11, il résume également les chapitres 1 à 11, toute la première section de son livre. Par conséquent les versets 11:33-36 ne sont pas seulement la conclusion de tout le livre jusqu'à ce point. Christ nous a été présenté en tant que notre justification, notre sanctification et notre glorification. Ces vérités sont si merveilleuses et majestueuses que l'apôtre Paul tombe sur sa face devant Dieu. Il a exposé la beauté de notre rédemption en Christ et maintenant il est réduit au silence, il ne peut pas trouver d'autres mots pour nous emmener plus loin. Considérons donc ces versets en tant que conclusion des onze premiers chapitres. Lisons les versets 11:33-36: « O profondeur de la richesse, de la sagesse et de la science de Dieu! Que ses jugements sont insondables, et ses voies incompréhensibles! Car Qui a connu la pensée du Seigneur, Ou qui a été son conseiller? Qui lui a donné le premier, pour qu'il ait à recevoir en retour? C'est de lui, par lui, et pour lui que sont toutes choses. A lui la gloire dans tous les siècles! Amen! »
    Je n'ai pas l'habitude de citer des philosophes païens mais je pense que cette citation de Socrate en vaut la peine: « Je ne sais qu'une seule chose c'est que je ne sais rien. » Voilà ce que Socrate a dit, il disait qu'il n'y avait rien de tel que la sagesse humaine et rien de tel que la vérité. Ce raisonnement est bien entendu fait en dehors de toute considération de Dieu. Cela montre la futilité des hommes recherchant la vérité en dehors de Jésus-Christ. Mais il a marqué un point. Les hommes ne savent rien. Nos yeux ont été bénis, Dieu dans Sa grâce nous a donné la vue pour voir la vérité incarnée dans le Seigneur Jésus-Christ. Même avec nos yeux ouverts, même avec la lumière qu'Il nous a donnée, même avec le peu que nous avons, c'est trop profond pour que nous puissions même commencer à comprendre. Dieu est si incroyable, nos yeux sont éblouis par la clarté de la vérité, il faut que Dieu nous accorde encore de la lumière. Même avec le Saint-Esprit et avec les instructions célestes, nous devons incliner notre tête avec Paul et juste dire « O profondeur de la richesse, de la sagesse et de la science de Dieu! »
    Un érudit grec nous dit que le grec que Paul utilise ici est très visuel, parce que ce mot comprend une image. Lorsque Paul dit: « O la profondeur » il décrit une personne debout sur le sommet d'une haute montagne, elle regarde au-dessus du bord vers le précipice. C'est là qu'il s'écrit: « O la profondeur! » Vous pouvez presque voir Paul faisant cela. Parce qu'il regarde à Jésus, il est sur cette immense sommet, et en regardant à Jésus, il est abasourdi par la profondeur du Seigneur et il dit: « O profondeur de la richesse, de la sagesse et de la science de Dieu! Que ses jugements sont insondables, et ses voies incompréhensibles! O comme Christ est merveilleux. » Tout ce que Paul pouvait dire était: « O comme c'est profond, comme c'est insondable, comme c'est incompréhensible. » C'est comme si Paul n'avait plus de mots, alors qu'il commence à dévoiler Christ et maintenant il en reste tout silencieux. Réalisez-vous que le silence est la plus grande forme d'adoration? Pourquoi? Simplement parce que Dieu est plus grand que tous nos superlatifs. Quelle que soit la louange que vous puissiez Lui apporter, Il est infiniment au-dessus de tout cela. En fait, quel que soit le superlatif que vous employez, vous pouvez toujours le faire précéder d'infiniment. Il transcende tous ces superlatifs de façon infinie. Par conséquent la plus grande forme d'adoration est simplement le silence. Vous pouvez juste fermer votre bouche et ne rien dire. Paul tombe sur sa face en voyant toutes ces merveilles et son coeur est rempli d'adoration. Il a vu le Seigneur et il a exposé ce qu'il en a vu dans ces onze chapitres, et maintenant il en arrive à cette incroyable bénédiction, nous rappelant que Dieu n'est pas dépendant de nous, que Dieu ne nous doit rien. La dette est entièrement de notre côté. C'est nous qui sommes dépendants de Lui et qui avons des obligations envers Lui.


DIEU EST LE COMMENCEMENT, LE MILIEU ET LA FIN

    Je ne sais pas comment il est possible d'avoir un verset qui soit davantage centré sur Dieu que le verset 11:36: « C'est de lui, par lui, et pour lui que sont toutes choses. A lui la gloire dans tous les siècles! Amen! » Vous ne pouvez pas ajouter quelque chose et être davantage centré sur Dieu. Vous voyez, en matière de Salut, Paul dit que Christ est le commencement, tout vient de Lui, Il est au milieu, tout est par Lui, et Il est la fin, tout est pour Lui. Ces vérités sont vraies de toutes les parties des onze premiers chapitres. Dieu pourvoit au Salut pour les pécheurs perdus en Jésus. Oh, comme c'est profond! Il est le commencement, le milieu et la fin de la justification. Dieu pourvoit au Salut pour les pécheurs sauvés en Jésus. Oh, comme c'est profond! Il est le commencement, le milieu et la fin de la sanctification. Dieu pourvoit au Salut pour le monde entier en Jésus. Oh, comme c'est profond! Il est le commencement, le milieu et la fin de la glorification. C'est ainsi que Paul  termine cette section, et c'est également ainsi que nous devrions terminer et comprendre ces onze chapitres. Si Dieu a réellement travaillé dans notre coeur, nous devrions avoir un sens de tout cela, nous devrions avoir de l'adoration dans notre coeur, ce qui nous préparera pour ce qui est à venir. Je pense qu'avant qu'un homme ne soit suffisamment touché, il ne peut pas être prêt pour le chapitre 12.
    Tout cela nous amène à une nouvelle section qui est formée par les chapitres 12 à 16. J'aimerais d'abord que l'on voie de quelle manière cette section est reliée aux chapitres 1 à 11. Ensuite j'aimerais faire un commentaire au sujet des sections pratiques en général. Ensuite j'aimerais faire le lien entre les chapitres 12 à 16 avec les deux premiers versets du chapitre 12. Puis nous verrons plus précisément ces deux premiers versets.
    Laissez-moi faire le lien entre les chapitres 12 à 16 et les chapitres 1 à 11. De nombreux commentateurs les divisent de la façon suivante. Les chapitres 1 à 11 forment la partie doctrinale. Les chapitres 12 à 16 forment la section pratique. Un de mes commentateurs les divise de cette façon: « Chapitres 1 à 11, crois l’Évangile, chapitres 12 à 16 vis évangile. »       L'idée est que la première partie est la doctrine et la deuxième la pratique. Cela peut être juste d'une manière générale, mais cela peut amener à une mauvaise compréhension. Premièrement en appelant les chapitres 1 à 11 la partie doctrinale et les chapitres 12 à 16 la partie pratique, certaines personnes peuvent être amenées à penser qu'il n'y avait rien de pratique dans les chapitres 1 à 11 ou qu'il n'y a rien de doctrinal dans les chapitres 12 à 16. Ce n'est tout simplement pas vrai. Il y a de nombreuses choses qui sont pratiques dans les 11 premiers chapitres, et il y a de nombreuses choses doctrinales dans les chapitres 12 à 16. Il n'y a rien de plus pratique que la doctrine. En fait la doctrine est la chose la plus pratique du monde. Si vous comprenez cela, cela peut-être une bonne façon de considérer ces chapitres. Soyez certains de ne peut pas tracer une ligne de démarcation marquée entre les deux en disant: « Cela c'est de la doctrine et cela c'est de la pratique, et il n'y a pas de superposition. » Je pense qu'il est mieux de dire que l'accent principal de 1 à 11 est la doctrine et l'accent principal du reste est l'application de la doctrine.
    Un deuxième danger qui existe en divisant les chapitres de cette façon, est que personnellement je trouve que c'est trop froid, trop abstrait, cela sonne plutôt comme de la philosophie. Cela ressemble trop aux cours de mathématiques qu'ont mes enfants, où les premiers chapitres sont les formules et les suivants les problèmes sur lesquels appliquer les formules. Quoi que soit Romains, ce n'est pas cela. Romains 1 à 11 n'est pas une suite de formules, et Romains 12 à 16 n'est pas une suite de problèmes sur lesquels vous pouvez tester ces formules. Vous voyez, nous parlons de relation avec le Seigneur. Nous parlons de vie et d'intimité, pas uniquement de l'application d'une philosophie sur le christianisme ou quelque chose comme cela. C'est pourquoi, voilà ma suggestion sur la façon dont j'aimerais que nous considérions cela. J'aimerais appeler les chapitres 1 à 11, ce que Christ a fait pour nous, et les chapitres 12 à 16, ce que Christ fait à travers nous. Vous voyez c'est la même idée, mais c'est plus correct parce que c'est le message de Christ. Nous voyons dans les chapitres 1 à 11 tout ce qu'Il a fait pour nous, et maintenant tout ce qu'Il veut faire à travers nous.

DE BONNES RACINES POUR DE BONS FRUITS

    Nous pouvons utiliser différentes expressions pour exprimer cette relation. J'aime l'expression « racine et fruit. » L'idée est que les chapitres 1 à 11 forment les racines, c'est la fondation de toutes les choses, et cela vous emmène dans une relation intime avec Christ. Ensuite les chapitres 12 à 16 décrivent les résultats de cette relation, les sous produits, les fruits. Vous voyez de cette manière qu'il ne s'agit pas d’œuvres, il s'agit de vie. Si je suis enraciné dans les chapitres 1 à 11, je pourrai expérimenter les chapitres 12 à 16. C'est intuitif, c'est automatique. C'est ce qui rend le tout si merveilleux. C'est le résultat d'une relation. Les chapitres 1 à 11 sont la relation, et maintenant dans les chapitres 12 à 16, vous avez le résultat de cette relation. Lorsque nous verrons les chapitres 12 à 16 en détails, vous verrez à quel point c'est intensément pratique, cela touche toutes les parties de notre vie. Toutes les relations terrestres auxquelles vous pouvez penser sont mentionnées de façon directe ou indirecte dans ces chapitres. L'idée est la suivante. Si vous embrassez le Christ, les chapitres 1 à 11, alors vous pourrez expérimenter les fruits, le caractère des chapitres 12 à 16. Parfois nous appelons cela la fondation et la superstructure. C'est la même idée que tout ce qui suit maintenant est édifié sur tout ce qui a été vu avant. Je pense que rien ne peut davantage frustrer le chrétien que de simplement commencer dans Romains 12. Je suis si reconnaissant que Dieu nous ait donné les chapitres 1 à 11 avant. Si tout le livre était simplement les chapitres 12 à 16, vous finiriez par vous frapper la tête contre le mur, parce que vous arrivez à certaines de ces choses pratiques mais sans fondation. Ensuite vous essayez de les mettre dans votre vie, et vous essayez d'y travailler mais cela vous épuise. Romains 1 à 11 vous donne le comment, et maintenant vous verrez ce qui sera produit. Voilà la relation entre ces chapitres.


DONNER CHRIST ET PAS UNIQUEMENT LES CHOSES PRATIQUES

    Comme c'est la section pratique, laissez-moi vous suggérer des principes qui peuvent ne pas s'appliquer seulement à ces chapitres, mais à toutes les sections pratiques de la Bible que vous pouvez être amenés à étudier. Ma première suggestion est la suivante. Lorsque vous vous occupez d'une section pratique de la Bible, et je prie que cela soit vrai pour cette section, soyez centrés sur Christ. Je ne peux pas vous dire à quel point c'est important. C'est parce que les sections pratiques de la Bible s'occupent des relations horizontales de la vie, c'est à dire comment vivre avec son prochain, comment vivre avec les autres chrétiens, comment gérer ses relations avec les chrétiens plus faibles, comment gérer les relations avec son patron, comment vivre dans la société. Comme cela concerne les relations terrestres, si vous n'êtes pas attentifs, il se peut que vous transformiez cela en un système d'oeuvres lorsque vous le présentez.
    Vous savez, l'idée: « soyez sages, soyez gentils, soyez hospitaliers, soyez fervents, soyez aimant, pardonnez », c'est toute une liste de règles que vous pouvez être tentés de mettre en pratique. Mais ce n'est pas le message de la Bible. Tant de chrétiens n'ont même pas encore commencé à comprendre que ce caractère découle d'une communion avec Dieu, d'une intimité avec le Seigneur. Tant de chrétiens n'en sont pas encore arrivés là. Leurs vies ne sont que des formes vides, une succession de cérémonies, de routines et de mécaniques. Ils passent par toutes les étapes de la religion, et toute leur vie n'est qu'une succession d'obligations chrétiennes. Ils disent: « Je le fais parce que je suis supposé le faire, et les chrétiens sont supposés le faire. C'est pour cela que je me lève tôt. C'est pour cela que je lis la Bible. C'est pour cela que je mémorise des versets. C'est pour cela que je distribue des tracs. C'est pour cela que je témoigne. C'est pour cela que je vais à l'église. Et ainsi de suite. »
C'est si triste parce qu'il n'y a pas de vie, c'est mort. Il n'y a aucune dynamique. Il n'y a aucune relation avec Dieu, il n'y a pas de puissance, il n'y a pas de fruit. C'est juste comme suspendre des décorations sur un sapin de Noël. C'est mort, cela semble joli, mais ce n'est pas le cas parce que cela ne vient pas de la Vie. Il n'est pas suffisant de décrire le fruit d'un chrétien. Lorsque vous partagez au sujet des choses pratiques, il faut expliquer comment vient le fruit, il faut donner Christ, il faut ramener les gens à Christ. Il faut dire que c'est par Son Esprit, que c'est par Sa vie, que c'est par le Seigneur que nous sommes capables de vivre correctement toutes ces relations sur la terre.
    N'ayez pas peur d'être pratiques, mais soyez pratiques d'une façon centrée sur Christ. Donnez le Sauveur aux gens. Peu importe l'état d'avancement des chrétiens que vous rencontrez, ne considérez pas pour acquis que tous regardent à Christ. Ne prenez jamais cela comme allant de soi. Le chrétien le plus instruit a besoin qu'on lui rappelle de regarder à Christ. Le chrétien le plus instruit à besoin qu'on lui rappelle de faire confiance à Christ, de dépendre du Seigneur, de se reposer dans le Seigneur, de s'approprier le Seigneur. Ne pensez pas que tous les chrétiens vivent déjà cela. Les gens ne repartiront jamais avec ce que vous pensez qu'ils savent, ils repartiront uniquement avec ce que vous leur donnerez. Soyez donc certain que vous leur donnez Jésus. Soyez certain que vous leur donnez Christ. Voilà ma première suggestion.

S'APPLIQUER LA VÉRITÉ A SOI-MÊME

    Ma seconde suggestion est la suivante: lorsque vous vous occupez d'une section pratique de la Bible, soyez spécifiques dans vos applications. Soyez aussi spécifiques que la Bible est spécifique. Je ne dis pas de mettre en avant les points qui vous semblent importants à vous. Soyez aussi spécifiques que la Bible est spécifique. Vous voyez, la Bible n'est pas seulement pratique, elle est très, très pratique. De la même manière que notre Seigneur Jésus est illimité, l'application de la vie de notre Seigneur Jésus-Christ est absolument illimitée. Cela touche toutes les parties de la vie. J'avais l'habitude de dire quelque chose comme cela: « Je vais simplement présenter Christ et faire confiance au Saint-Esprit pour l'appliquer dans leur vie. » Je fais attention de ne plus dire cela. Car si Dieu va enseigner à travers moi, son instrument, alors il est également possible qu'Il veuille appliquer les choses à travers moi son instrument. Si Dieu va enseigner à travers vous en tant qu'instrument, il est possible que Dieu veuille l'appliquer à travers vous en tant qu'instrument. Un des plus grands dangers dans l'étude de la Bible, est une vérité non appliquée. C'est très subtil. Certaines personnes pensent que les choses les plus difficiles qui puissent arriver à un chrétien c'est qu'il tombe dans l'erreur. Je pense qu'il y a quelque chose de plus dangereux que l'erreur, et c'est une vérité non appliquée. Une vérité non appliquée est bien plus dangereuse qu'une erreur parce que c'est encore plus subtil.
    Rappelez-vous du grand péché de David contre Dieu, Urie et Batchéba, tout le pays et lui-même. Je pense que vous savez à quel péché je fais référence. En 2 Samuel 12, Dieu a attendu un an avant d'envoyer le prophète Samuel avec une petite parabole, la parabole de la brebis. Il a raconté cette histoire à David. Il y avait un homme riche et un homme pauvre. L'homme pauvre n'avait qu'une seule brebis, et l'homme riche avait tout un troupeau. Un invité arriva dans la maison de l'homme riche, mais il ne voulait pas tuer ses propres brebis. Il alla vers l'homme pauvre, vola sa brebis et l'utilisa pour le repas. Voici ce que David dit en 2 Samuel 12:5 lorsqu'il entendit cela: « La colère de David s'enflamma violemment contre cet homme, et il dit à Nathan: L'Éternel est vivant! L'homme qui a fait cela mérite la mort. » David avait saisi la vérité, mais est-ce que David se l'est appliquée à lui-même? Non, il ne l'a pas fait. Il l'a appliquée à l'autre personne. Il a entendu l'histoire de la brebis et il a appliqué la vérité à cette autre personne. Il ne se l'est pas appliquée à lui-même. Ensuite la Bible dit que Nathan regarda David, et lui dit: « Tu es cet homme-là! » Nathan a dû appliquer la vérité. La Bible dit ensuite que David a reconnu: « J'ai péché contre l'Éternel! »
    Ce que je veux illustrer avec cela c'est qu'il faut donner la vérité, mais qu'il faut également l'appliquer. Ne prenez pas comme allant de soi que votre coeur naturel va appliquer la vérité, ce n'est pas le cas. Votre coeur naturel va l'appliquer aux autres personnes mais pas à vous-mêmes. Dans les jours où nous vivons, il y a plein d'orthodoxies non appliquées. Il y a des personnes qui ont les bons mots, ils parlent du Seigneur et disent de regarder au Seigneur, mais ensuite lorsque vous regardez leur vie, vous devez vous gratter la tête et dire: « Mais est-ce qu'ils n'appliquent jamais rien? Est-ce que ces vérités sont démontrées parfois dans leur vie? Ils appliquent les vérités, mais à tous les autres et pas à eux-mêmes. » Par conséquent une des grandes contributions de ces sections pratiques de la Bible, est comme Nathan disant: « Tu es cet homme là! » Ce que je suggère donc lorsque vous êtes dans une section pratique, soyez centrés sur Christ, mais soyez également spécifiques et laissez le Seigneur vous l'appliquer également.

DONNER LE COTE POSITIF ET NÉGATIF

    Une troisième et dernière suggestion avant d'attaquer le texte. Vous avez peut-être remarqué que les applications dans la Bible sont positives et négatives. Je réalise que nous vivons dans un monde où tout le monde désire être positif, on nous dit de ne pas dire « non », de ne pas dire « je ne peux pas. » On nous dit que le négatif est mauvais, qu'il faut toujours être positif et qu'il faut édifier et ainsi de suite. Ils disent que la vie chrétienne est facile et légère. Cela sonne bien mais ce n'est pas le cas. Vous verrez dans cette section pratique, qu'il y a des choses négatives et positives. Est-ce que vous réalisez que vous n'avez pas donné à une personne quelque chose à accepter à moins que vous lui donniez quelque chose à rejeter? Vous ne pouvez accepter quelque chose à moins que vous ne rejetiez quelque chose. Si vous ne donnez que le positif, tout le monde sera d'accord avec vous, tout le monde sera satisfait.
    Par exemple si je dis comme je l'ai fait dans différents endroits: « Regardez à Jésus, mettez votre confiance dans le Seigneur, Il est suffisant. » Je peux aller dans les milieux les plus légalistes et ils seront tous d'accord. Ils serreront ma main à la sortie et diront combien cela a été encouragement et rafraîchissant. Ils me taperont dans le dos et diront: « Amen, frère, regardons à Jésus. » C'est parce que je ne prêche que le positif. Mais allez dans le même cercle et dîtes: « Regardez à Jésus et pas à l'église locale. Regardez à Jésus et pas à la mission. Regardez à Jésus et pas aux doctrines. Regardez à Jésus et pas à la communion avec les autres chrétiens. Regardez à Jésus et pas aux dons spirituels. Regardez à Jésus et pas au Saint -Esprit. » Et ensuite regardez ce qui se passera. Vous voyez, vous leur avez donné quelque chose à rejeter, et c'est ce que Dieu fait dans cette section pratique. Il donne le Christ complet mais il montre également l'autre côté. Une fois que vous avez vu l'autre côté, vous avez quelque chose à accepter et quelque chose à rejeter. Je prie que Dieu m'aide à prendre cette approche alors que nous considérerons cette section. J'aimerais être centré sur Christ dans mon approche, j'aimerais être intensément pratique, et je pense que nous devons souligner autant les choses positives que négatives. Que Dieu nous fasse grâce.
    Laissez-moi maintenant faire le lien entre Romains 12:1-2 avec toute cette section que forment les chapitres 12 à 16. « Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte spirituel. Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l'intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait. » Les versets 12:1-2 parlent clairement d'une relation avec Dieu. Le verset 12:3 parle d'une sorte de relation à soi-même. Les versets 12:4-8 parlent de la relation avec l'église. Les versets 12:9-21 nous parlent de notre relation avec la société. Les versets 13:1-7 parlent des relations avec le gouvernement, avec César. Les versets 13:8-14 parlent de notre relation avec notre prochain. Les versets 13:14-15:13 forment la partie la plus importante, ils parlent de notre relation avec notre frère plus faible. C'est une section très importante. Les versets 15:14-29 parlent de notre relation avec le monde entier. Paul conclut avec les versets 15:30-16:27. Vous voyez, cette section pratique parle de nos relations dans tous les domaines de notre vie.
    Je dois admettre que je suis un peu surpris et je ne sais pas pourquoi, que dans ces différentes relations, les relations dans la famille ne soient pas mentionnées. A moins que cela ne soit inclus dans la famille plus large que constitue le Corps de Christ. En tout cas on trouve les relations à soi-même, à l'église, à la société, aux ennemis, aux amis, au gouvernement, aux prochains, aux frères les plus faibles et au monde entier. Et où est-ce que tout cela commence? Cela commence avec Romains 12:1-2! Cela commence avec des relations avec Dieu, avec une relation personnelle avec Dieu. J'aime appeler cela une relation verticale, parce que c'est lié à mes relations avec Dieu. Nous verrons de nombreuses choses au sujet des autres chrétiens, de notre prochain, des concitoyens, qui forment les relations horizontales. Mais tout commence avec une relation verticale. Tout commence avec notre relation avec Dieu. Le point de départ de tout résultat, de tout ce qui est pratique, de tout fruit est notre relation verticale avec le Seigneur.

LA SOURCE DE NOS PROBLÈMES HORIZONTAUX EST SPIRITUELLE

    Réalisez-vous que ce n'est pas seulement l'enseignement de Romains mais également de toute la Bible? Si je suis en règle avec Dieu, je suis partout en règle. Si je ne suis pas en règle avec Dieu, je ne suis nulle part en règle. Voilà le message que ces chapitres enseignent. Toutes les relations de la vie sont testées par nos relations avec le Seigneur. Pourquoi est-ce si sérieux d'avoir des problèmes à la maison, d'avoir des problèmes dans le voisinage, dans l'église, dans notre emploi ou à l'école? C'est parce que cela indique un problème spirituel. La semaine dernière j'ai été arrêté parce que j'ai dépassé la limitation de vitesse. Le policier a été très gentil avec moi, j'ai eu une amende de 41 dollars, mais j'aurai dû avoir une amende de 400 dollars. J'ai roulé trop vite dans une zone proche d'une école. Pourquoi est-ce si grave? Parce que ma relation envers les lois de la société est le test de ma relation avec Dieu. Si j'ai une relation claire avec le Seigneur, j'aurai une relation correcte avec les lois de la société. Vous êtes-vous déjà repentis d'avoir dépassé la vitesse autorisée? C'est de cela dont il s'agit ici! Dieu utilise toutes les relations de la vie pour nous aider à tester notre relation avec Dieu. Si à ce moment donné, j'avais été correctement relié au Seigneur, j'aurai été correctement relié à toutes les lois de la société et j'aurais respecté les limitations de vitesse. Lorsqu'un homme a des problèmes avec son épouse ou une épouse avec son mari, les enfants avec leurs parents ou l'inverse, et qu'il y ait désaccord, fierté, et désharmonie, amertume et colère, quel est le vrai problème? Quelqu'un dira peut-être: « Ils ont un problème de communication, ils ont besoin de parler davantage. » Non, ce n'est pas cela le problème. Le problème est spirituel, c'est toujours un problème spirituel. Il n'y a aucune exception. C'est toujours lié au Seigneur. Toutes nos relations de la vie découlent de notre relation avec Dieu. Si nous avons des problèmes au niveau terrestre, c'est parce que nous avons des problèmes avec le Seigneur.
    Puis-je être un citoyen patriote, et ne pas être soumis à Jésus-Christ? D'une façon superficielle, oui, mais pas en réalité. Personne n'est vraiment patriote à moins d'être soumis à Jésus-Christ. C'est l'enseignement de Romains. Vous ne pouvez pas rendre à César ce qui est à César, si vous ne rendez pas à Dieu ce qui est à Dieu. C'est le point qu'il souligne ici. C'est avec cela que Paul commence dans les versets 12:1-2. Frères et sœurs en Christ, il est vital que nous comprenions cela, et cela simplifiera grandement votre vie. Je vous promets que cela le fera. Cela vous ramènera constamment au Seigneur. Lorsque vous regardez certaines des descriptions dans Romains 123 ou 14, votre tête et votre coeur chavirent et vous pouvez vous dire: « Si cela est appelé à être dans ma vie, alors je ne serai jamais un bon chrétien. »
    Laissez-moi juste vous lire quelques exemples, commençons en Romains 12:9-16: « Que l'amour soit sans hypocrisie. Ayez le mal en horreur; attachez-vous fortement au bien. Par amour fraternel, soyez pleins d'affection les uns pour les autres; par honneur, usez de prévenances réciproques. Ayez du zèle, et non de la paresse. Soyez fervents d'esprit. Servez le Seigneur. Réjouissez-vous en espérance. Soyez patients dans l'affliction. Persévérez dans la prière. Pourvoyez aux besoins des saints. Exercez l'hospitalité. Bénissez ceux qui vous persécutent, bénissez et ne maudissez pas. Réjouissez-vous avec ceux qui se réjouissent; pleurez avec ceux qui pleurent. Ayez les mêmes sentiments les uns envers les autres. N'aspirez pas à ce qui est élevé, mais laissez-vous attirer par ce qui est humble. Ne soyez point sages à vos propres yeux. Ne rendez à personne le mal pour le mal. Recherchez ce qui est bien devant tous les hommes. S'il est possible, autant que cela dépend de vous, soyez en paix avec tous les hommes. Ne vous vengez point vous-mêmes, bien-aimés, mais laissez agir la colère; car il est écrit: A moi la vengeance, à moi la rétribution, dit le Seigneur. Mais si ton ennemi a faim, donne-lui à manger; s'il a soif, donne-lui à boire; car en agissant ainsi, ce sont des charbons ardents que tu amasseras sur sa tête. Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais surmonte le mal par le bien. » Paul n'arrête pas, il empile et empile les impératifs. Lorsque vous lisez de telles choses, et que vous ne voyez pas cela dans votre coeur, et que vous vous dîtes: « Oh là, là si Dieu s'attend à ce que je sois comme cela, cela devrait être dans ma vie », alors n'essayez surtout pas de le mettre dans votre vie. L'objectif de tout cela est de tester votre relation avec Dieu, ces choses ont pour objectif de vous ramener aux onze premiers chapitres. Si vous embrassez un Christ complet, cela sera dans votre vie. Si ce n'est pas vrai, alors c'est que vous ne regardez pas au Seigneur, vous devez donc courir à nouveau vers le Seigneur et ces choses apparaîtront en tant que fruits. Ainsi toutes ces sections pratiques sont des sections de test. Elles permettent de tester la réalité de votre relation avec Dieu et vous ramènent continuellement vers le Seigneur.
    Dans le verset 15:16, Paul se nomme lui-même un prêtre, il écrit qu'il est « ministre de Jésus-Christ parmi les païens. » Ce n'est pas dans le chapitre 15 qu'il a commencé à mettre en avant cette idée de prêtre. C'est également l'idée que l'on trouve dans les versets 12:1-2, lorsqu'il parle de sacrifice vivant pour le Seigneur. Qui apportait le sacrifice au Seigneur? C'est le prêtre qui le faisait, c'était le ministère du prêtre. C'est lui qui apportait le sacrifice au Seigneur. Hébreux 5 citant Lévitique 9 décrit le ministère du prêtre. Avant qu'il ne puisse servir les autres, il devait se consacrer lui-même. C'est cela la prêtrise de l'Ancien Testament, et c'est pour cela que c'est une si merveilleuse illustration pour Paul. L'apôtre dit: « Chaque chrétien est un prêtre qui est envoyé avec un ministère pour servir le monde, dans la maison, dans l'école, dans la rue, dans le travail, dans le voisinage et dans l'église. » Le chrétien est un prêtre. Mais avant qu'il ne puisse servir qui que ce soit, il doit se consacrer au Seigneur. Voilà ce que sont les versets 12:1-2. Le chrétien est avant tout appelé à servir le Seigneur, et bien entendu il consacre son corps comme un sacrifice vivant.


MA THÉOLOGIE EST CHRIST ET MA RESPONSABILITÉ EST L'ADORATION

    Dans le verset 12:1 il est question d'un « culte spirituel. » Certaines versions parlent de culte raisonnable, mais il est plus juste de parler de « culte spirituel. » Nous verrons cela un peu plus en détail alors que nous avancerons mais voici le coeur de tout cela. Il dit que la somme de toute théologie est Christ, et la somme de tout service est l'adoration. N'est-ce pas une façon simple de considérer la vie chrétienne? Ma théologie est Christ et ma responsabilité est l'adoration. C'est ce que l'apôtre dit ici, cela correspond à toute la vie chrétienne. Nous serons prêtres mais nous devons d'abord servir le Seigneur.
    Regardons maintenant ces deux versets plus en détail. Lisons à nouveau les versets 12:1-2: « Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui sera de votre part un culte spirituel. Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l'intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu, ce qui est bon, agréable et parfait. » Une des contributions principales de ces deux versets est qu'ils vont au coeur de ce que cela signifie de se soumettre au Seigneur. Ce mot soumission a été traduit par toutes sortes d'expressions que vous avez peut être adoptées selon le milieu d'où vous êtes issus ou les livres que vous avez lus. Voici quelques unes de ces expressions:
Capituler devant le Seigneur
Se consacrer soi-même au Seigneur
Se consacrer à nouveau au Seigneur
S'abandonner au Seigneur
Se dédicacer au Seigneur
Se re-dédicacer au Seigneur
Se dévouer au Seigneur
Se sanctifier pour le Seigneur
S'engager pour le Seigneur
Se donner au Seigneur
Se soumettre soi-même au Seigneur
    Le chrétien est encouragé à se soumettre entièrement, à s'offrir en sacrifice total à Dieu. Cela porte de nombreux noms. Notre coeur crie: « Si seulement je pouvais le faire. Je le désire tellement. J'en ai si souvent entendu parler. J'ai essayé cela, mais comment se fait-il que cela n'a jamais marché pour moi? Comment se fait-il que cela marche tout le temps pour les autres personnes? Je me suis soumis moi-même jusqu'à la mort, mais rien ne semble arriver dans ma vie. »
    Une des choses qui est si incroyable au sujet de Romains 12:1-2, est que cela permet de faire du ménage dans beaucoup d'idées reçues. Avant que nous regardions plusieurs principes que l'on peut tirer de ces versets, laissez-moi vous parler de deux grands problèmes que ces versets permettent d'éclaircir concernant la soumission. Il y a quelque chose qui s'appelle la soumission selon l'Ancien Testament. La soumission selon L'Ancien Testament est simplement le légalisme. La soumission selon l'Ancien Testament est une soumission que vous faites pour être spirituel. Certaines personnes se soumettent pour devenir spirituelles. Elles abandonnent certaines choses parce qu'elles pensent ainsi pouvoir être plus proches de Dieu. Cela fait de la soumission l'objectif, plutôt que de faire de Dieu l'objectif. Laissez-moi vous lire deux passages à ce sujet. L'un de l'Ancien Testament et l'un du Nouveau Testament pour vous montrer jusqu'où la soumission selon l'Ancien Testament peut mener quelqu'un. Le passage de l'Ancien Testament est Michée 6:6-7: « Avec quoi me présenterai-je devant l'Éternel, Pour m'humilier devant le Dieu Très Haut? Me présenterai-je avec des holocaustes, Avec des veaux d'un an? L'Éternel agréera-t-il des milliers de béliers, Des myriades de torrents d'huile? Donnerai-je pour les transgressions mon premier-né, Pour le péché de mon âme le fruit de mes entrailles? » Pensez à cela quelques instants. Voyez-vous de quelle soumission il s'agit? L'adorateur a proposé d'apporter des holocaustes, de jeunes veaux, des milliers de béliers, des myriades de torrents d'huile et ensuite il est prêt à donner son propre fils, son premier né pour être sacrifié. Est-ce que vous pensez que si quelqu'un fait tout cela, il sera soumis au Seigneur? Pensez un instant à cela. Le prophète Michée, dit que Dieu rejettera cette soumission. Ce n'est pas du tout une soumission. Ce ne sont que des « oeuvres qui ont été baptisées. » Dieu ne peut pas accepter cela.
    Voilà la même idée dans le Nouveau Testament. 1 Corinthiens 13:3: « Et quand je distribuerais tous mes biens pour la nourriture des pauvres, quand je livrerais même mon corps pour être brûlé, si je n'ai pas l'amour, cela ne me sert de rien. » C'est vraiment quelque chose d'incroyable. Une personne peut tout donner, sa maison, sa voiture, ses meubles, les habits qu'elle porte, tout son argent et toutes ses possessions, et Dieu dit que ce n'est pas de la soumission. Pouvez-vous imaginer cela? Vous donnez tout ce que vous avez aux pauvres, et Dieu dira ce n'est pas la soumission. Ensuite vous pouvez vous donner vous-mêmes en sacrifice, vous pouvez mourir en martyr sur un champ missionnaire, ou dans un autre service, ou même être brûlés à cause du nom de Christ, et Dieu dira encore cela ne sert à rien. Ce n'est pas la soumission.
    Mais qu'est-ce que la soumission? Vous voyez, tout cela n'est que la soumission selon l'Ancien Testament. Cela peut vous emmener très loin, mais ne rend personne spirituel. Cela sonne spirituel, cela sonne juste que de dire: « Je donne tout mon argent, je donne toute mon énergie, je donne tout mon temps, je donne toute ma vie et je mourrai. » Comment peut-on faire plus que cela? Selon la Bible, ce n'est pas une soumission biblique, c'est la soumission selon l'Islam. Dans l'Islam ils ont une doctrine appelée « soumission. » Personne n'est plus soumis que quelqu'un qui suit l'Islam. Mais c'est une soumission fataliste, où la soumission est le but et pas Dieu. C'est la soumission qui est l'objectif. Si c'est la soumission qui était l'objectif alors les personnes les plus spirituelles sur terre seraient les musulmans. Nous allons considérer la soumission, mais le genre de soumission qui nous relie à Dieu et qui permet à la vie de Dieu de passer à travers nous. Il ne s'agit pas de la soumission de l'Ancien Testament.
Le second problème concernant la soumission dont il est question ici, est le problème de l'incrédulité. Parfois lorsque nous avons une humeur subjective, nous disons: « Je ne me sens pas comme si j'étais soumis. » Nous faisons de la soumission quelque chose de dépendant de nos émotions plutôt que de la volonté. D'autres fois nous refusons simplement de croire que Dieu a accepté notre soumission. Dans l'église chrétienne, il y a des milliers de « croyants incroyants », ils ont de mal à croire à l'acceptation de Dieu. Nous regarderons la soumission et je prie que Dieu puisse nous délivrer de la soumission selon l'Ancien Testament, et de l'incrédulité dans toutes ses formes subtiles.
    Je n'ai aucun doute que ces deux versets enseignent bien plus de choses que ce que nous verrons. Mais pour garder les choses simples, laissez-moi vous donner trois principes simples que nous trouvons dans ces versets et j'espère que cela mettra un peu en lumière ce qu'est la soumission. J'espère que vous n'êtes pas comme moi. Pendant des années et des années dans ma vie chrétienne, j'ai lutté avec cela parce que je désirais être au Seigneur et je désirais être soumis. Que Dieu nous délivre de cela. Si vous passez par ces luttes, je prie que Dieu vous en délivre, parce que ce n'est pas un objectif, c'est un point de départ. Combien le diable aime transformer les points de départ en objectif. La soumission n'est pas l'objectif vers lequel nous allons, c'est là où nous commençons. Nous avons donc besoin de commencer avec la soumission selon la Bible. Laissez-moi donc vous donner quelques principes.

LA SOUMISSION EST UNE RÉPONSE DU CŒUR A LA COMPASSION DE DIEU

    Voici le premier principe. Selon ce passage, la soumission est une réponse du coeur à la miséricorde et à la compassion de Dieu. Paul dit: « Je vous exhorte donc par les compassions de Dieu. » La raison qui doit nous pousser à la soumission est clairement les compassions de Dieu. Ce n'est pas le motif que de nombreux chrétiens utilisent pour la soumission. Ils se mettent sous un « terrible appel » et ils disent être appelés à se soumettre eux-mêmes mais pas au Seigneur, à un « service à plein-temps », à « un ministère », ou « à un besoin. » Et ensuite ils vous montrent des images d'enfants qui souffrent de la faim, ou des statistiques sur les âmes qui se perdent, ou sur les besoins du monde et ils disent: « Oh, les besoins sont grands! Il faut se soumettre. » Mais les besoins ne sont jamais le motif pour la soumission. Cela ne l'a jamais été. C'est pour cela que les chrétiens luttent, c'est parce qu'ils se soumettent en se basant sur les besoins. Parfois ils font des responsabilités et des obligations chrétiennes le motif. Ils disent: « C'est votre responsabilité, c'est votre obligation en tant que chrétien. Vous êtes le seul espoir. Si vous ne donnez pas, si vous n'allez pas, si vous ne sous soumettez pas... Vous aurez une dette à payer, vous avez une responsabilité. Soumettez-vous en vous basant sur vos obligations. » Mais vous avez une soumission qui n'est pas réelle si vous faites cela. Certaines personnes utilisent leur propre bénédiction en tant qu'appel à la soumission. C'est très égoïste. Ils disent: « Soumettez-vous au Seigneur et vous trouverez la joie, la paix et le repos. » Mais cela n'est pas la raison pour laquelle nous devons nous soumettre. Cela peut arriver, mais ce n'est pas la raison pour laquelle nous devons nous soumettre. Il n'y a qu'un seul motif pour se soumettre et c'est la réponse de notre coeur à la compassion de Dieu.
    Qu'est-ce que la compassion de Dieu? Peut-être que vous direz: « Les compassions de Dieu sont simplement les miséricordes journalières que Dieu répand sur nous. Elles se renouvellent chaque jour. Ce sont notre nourriture, notre santé, nos habits, nos amis, notre famille et ainsi de suite. » Cela fait partie des compassions de Dieu. Cela est inclus dans Romains 8:32. Mais veuillez noter que ce chapitre commence avec « donc », c'est lié avec ce qui vient avant, les onze premiers chapitres. Tout ce que Dieu a fait pour vous dans la justification, tout ce que Christ est pour vous dans la sanctification, tout ce que Dieu fera dans la glorification, est un appel à la soumission. Les onze premiers chapitres sont les compassions de Dieu. Nous avons étudié les compassions de Dieu, tout ce qu'est Christ. Paul dit: « Soumettez-vous en vous basant sur tout ce qu'est Christ et tout ce qu'Il a fait. » C'est cela l'appel à se soumettre. Est-ce que vous réalisez que Dieu n'a jamais attendu de vous que vous fassiez une seule chose pour Lui, avant qu'Il ait tout fait pour vous? Il ne vous demande pas de laver Ses pieds avant qu'Il n'ait lavé les vôtres. Il vous rafraîchit toujours en premier. Ce que Dieu attend de nous est en proportion de ce que Dieu a fait pour nous. Il a tout fait, c'est cela les compassions de Dieu.
    Vous savez, tout le sacrifice qui est mentionné ici est l'exact opposé des sacrifices des païens. Vous voyez eux, ils sacrifient pour obtenir les compassions, c'est pour cela qu'Ils offrent des sacrifices. Nous, nous offrons des sacrifices parce que nous avons reçu les compassions. Nous n'essayons pas de recevoir quelque chose, nous l'avons déjà reçu. Eux, ils offrent des sacrifices pour apaiser leurs dieux et les rendre propices. Mais notre Dieu est déjà apaisé en Christ, Il est déjà satisfait à cause de l'oeuvre de notre Sauveur. Nous, nous regardons à notre Seigneur Jésus et a tout ce qu'Il a fait, qu'Il fait et qu'Il fera, et nous courbons nos cœurs et nous disons: « Quel grâce! C'est immérité et gratuit. » A cause de toute cette grâce qui est répandue sur nous, nous désirons, pas nous devons, nous désirons donner nos vies, en signe de gratitude à cause de toute cette grâce. Sa grâce a touché nos cœurs, et nous sommes remplis de remerciements et de louanges et c'est pour cette raison que nous nous soumettons. Ce n'est pas pour recevoir quoi que ce soit mais parce nous avons déjà tout ce dont nous avons besoin dans notre Seigneur Jésus-Christ. Si une personne n'a pas une révélation de Christ, et de toutes Ses grâces, elle continuera toujours à lutter avec la soumission. Vous ne commencez pas avec la soumission, vous commencez en voyant Jésus. Et ensuite vous vous soumettez en vous basant sur cette grâce.


NOUS NOUS SOUMETTONS POUR QUE CHRIST PUISSE VIVRE LA VIE CHRÉTIENNE

    Le second principe est assez proche de cela, mais il est un peu différent. Selon ce verset, l'objectif est un sacrifice fait librement, une offrande de remerciement, ce n'est pas un sacrifice d'expiation. C'est un sacrifice de remerciement fait librement de ma vie pour qu'elle soit un véhicule de Sa vie! L'adorateur ne se soumet pas pour l'expiation de ses péchés, Christ a déjà fait l'expiation. Il n'essaie pas de recevoir quoi que ce soit de Dieu, comme des bénédictions, de la lumière, de l'aide, de la communion ou du repos. Il a déjà tout reçu. Il est simplement reconnaissant. Son coeur a été touché par tout ce que Dieu a fait. Voici un petit poème que j'ai lu dans un livre.
Je ne travaillerai pas dur pour ce que mon Seigneur a fait.
Mais je travaillerai comme un esclave à cause de l'amour de son cher Fils.

    C'est le point souligné dans ce passage. C'est le résultat d'un coeur qui a été libéré. En tant qu'apôtre, Paul aurait pu donner un commandement. Mais c'est une offrande libre, par conséquent il nous pousse à la faire. Il dit: « Je vous exhorte à présenter vos corps. » Veuillez noter le verset 12:1, c'est appelé un sacrifice vivant, et c'est saint. Cela peut vous mettre quelque peu sur une mauvaise piste. Lorsque vous pensez à un sacrifice vivant, ne pensez pas qu'à partir de maintenant je dois vivre pour le Seigneur. Il est intéressant de voir que cette expression « vivre pour le Seigneur », n'est pas dans la Bible, c'est une idée des hommes, ce sont les hommes qui ont fait cela. Non seulement ce n'est pas dans la Bible, mais la Bible n'enseigne pas cela. Paul ne dit pas: « Avant vous avez vécu pour vous-mêmes et maintenant vous devez vivre pour Jésus. » C'est rater le sujet que de dire cela. Ce n'est pas du tout ce qu'il dit.
    S'il parle d'un sacrifice vivant, c'est pour l'opposer à un sacrifice mort, c'est un sacrifice qui n'a pas de volonté. Vous savez, les animaux dans l'Ancien Testament n'avaient pas le choix, pas de volonté. Ils étaient menés aux sacrificateurs, mais nous, nous pouvons dire oui ou non. Lorsque Paul parle de sacrifice vivant, c'est la volonté qui dit: « oui. » Mais oui à quoi? Il ne dit pas « Oui, à partir de maintenant je vais vivre pour toi. » Non, il dit: « A partir de maintenant, je vais Te laisser vivre à travers moi. C'est cela le point. Nous ne nous soumettons pour pouvoir vivre la vie chrétienne, nous nous soumettons pour que Christ puisse vivre la vie chrétienne en nous et à travers nous. C'est pour cela que c'est si important. C'est exactement la même chose que ce que l'on trouve dans Romains 6:13: « Donnez-vous vous-mêmes à Dieu, comme étant vivants de morts que vous étiez, et offrez à Dieu vos membres, comme des instruments de justice. » Vous êtes un instrument, par lequel Il vit. C'est pour cela que cette soumission est si pratique, c'est pour cela que cela affecte tout le monde. Si Christ vit par moi, est-ce que cela ne va pas affecter mon mariage? Est-ce que cela ne va pas affecter mon emploi? Est-ce que cela ne va pas affecter mes relations au travail, au bureau ou dans la rue? Oui, cela va sûrement affecter tout cela. Parce que Christ vit maintenant par moi.
    J'aimerai vraiment que vous puissiez saisir ce que Dieu dit ici. Peut-être que si j'utilise les mots de Robert Candlish, ce sera plus clair. Je le cite: « Lorsque vous vous présentez vous-mêmes en tant que sacrifice vivant, n'est-ce pas Lui que vous présentez? De la même façon que lorsqu'Il s'est présenté Lui-même en tant que sacrifice, ne vous a-t-Il pas présentés vous? C'est Christ en vous que vous présentez, c'est pour cela que c'est appelé vivant et saint, parce que par Sa sanctification, Il vous a rendus saints et vivants, et maintenant vous Lui rendez ce sacrifice. Nous disons: Oui, au message du Salut. »


LA SOUMISSION PERMET LA TRANSFORMATION EXTÉRIEURE PAR UN RENOUVELLEMENT INTÉRIEUR

    Un dernier principe avant de terminer. La soumission est la conformité progressive au Seigneur Jésus. Regardez ces trois merveilleux verbes du verset 12:2: « Conformer, transformer, renouveler. » « Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l'intelligence. » Commençons par le mot du milieu, transformer. Qu'est-ce que Dieu a en pensée lorsqu'Il utilise ce mot? Vous voyez, ce mot n'est utilisé que trois fois dans le Nouveau Testament. Une fois ici, une fois dans Matthieu 17 et Marc 9 lors de la transfiguration de notre Seigneur Jésus. C'est lorsque la beauté intérieure du Seigneur est apparue et est devenue visible pour que les autres la voient. Le mot grec est « metamorphoo. » C'est de ce mot que nous obtenons notre mot métamorphose. C'est le processus par lequel une chenille devint un papillon. C'est cette incroyable transformation qui peut le faire voler. Quel merveilleux moment cela a été pour Pierre, Jacques et Jean de voir tout d'un coup sortir du Seigneur cette incroyable radiance, qui était plus brillante que le soleil à son midi. Il a toujours été merveilleux à l'intérieur mais c'est apparu lors de la transfiguration. Il a été métamorphosé. Ils ont regardé mais ne pouvaient pas croire ce qu'ils voyaient parce que ce qui était à l'intérieur est apparu, et c'est devenu public. C'est cela la transformation. La seule autre fois où ce mot est utilisé est dans 2 Corinthiens 3:18: « Nous tous qui, le visage découvert, contemplons comme dans un miroir la gloire du Seigneur, nous sommes transformés, métamorphosés, en la même image, de gloire en gloire, comme par le Seigneur, l'Esprit. »
    Dieu dit que c'est ce qui nous arrivera si nous nous soumettons à Lui. Nous serons métamorphosés, nous serons transfigurés. Voici la question, est-ce une soumission qui se fait une seule fois, et qui ne se reproduit jamais plus ensuite? Romains 12:1 utilise le mot grec « une fois pour toutes. » Je n'ai pas à la faire deux fois. « Offrez vos corps comme un sacrifice vivant une seule fois. » Mais le verset 12:2 parle de renouvellement de l'intelligence. Cela ne se fait pas qu'une seule fois. Cela se répète toujours à nouveau. Voici l'enseignement, il ne peut pas y avoir de transformation extérieure, sans un renouvellement intérieur. C'est cela qu'il dit et c'est ce que fait la soumission. Alors que vous vous donnez au Seigneur, la vie intérieure modèle le caractère et la conduite de la vie extérieure. Alors que je suis renouvelé à l'intérieur, cela sort comme un miracle. Cela ressort en transfiguration et en métamorphose. Quand mon intelligence est-elle renouvelée? C'est lorsque je vois Jésus dans la Bible que je suis changé. C'est cela le renouvellement de l'intelligence, c'est prendre tout ce que Dieu nous a montré en Christ, et le rendre à nouveau réel. Lorsque vous voyez Christ, lorsqu'Il se révèle à vous, vous êtes renouvelés à l'intérieur et transformés à l'extérieur. Maintenant vous pouvez toucher la société. C'est un miracle.
    Vous n'allez pas simplement en vous disant: « Je vais être sympa avec mon prochain, je vais être hospitalier, et je vais faire ceci et cela. » Ce n'est pas cela la vie chrétienne. La vie chrétienne se n'est pas votre habileté à imiter Christ, c'est Son habileté à se reproduire Lui-même en vous. Ce n'est pas votre vie vécue pour Lui, c'est Sa vie vécue en vous, à travers vous et par vous. C'est un renouvellement intérieur et une transformation extérieure. Et cela vient en voyant Jésus dans la Bible. Si vous désirez réellement toucher toutes les relations de la vie, vous devez constamment revenir à la Bible, voir Christ et être transformés, connaître Christ et être transformés.
    Paul dit également: « Ne vous conformez pas au siècle présent », d'autres traductions parlent du monde. Qu'est-ce que le monde? Quelqu'un dira peut-être c'est le péché. Mais c'est plus large que cela. Quelqu'un d'autre dira, c'est la pensée du système mondial, ses actions, ses valeurs et ainsi de suite. Mais c'est plus large que cela. Dieu inclut toujours davantage dans la mondanité que ce que l'homme y met. Dieu donne une description du monde en 1 Jean 2:16-17: « Tout ce qui est dans le monde, la convoitise de la chair, la convoitise des yeux, et l'orgueil de la vie, ne vient point du Père, mais vient du monde. Et le monde passe, et sa convoitise aussi; mais celui qui fait la volonté de Dieu demeure éternellement. » Le « monde » va clairement à l'encontre de la volonté de Dieu. Qu'est-ce que la mondanité? Certains diront c'est aller au cinéma, c'est avoir de longs cheveux, c'est allé boire un coup. Non cela n'est pas le monde. Qu'est-ce que le monde? Le monde est tout ce qui n'est pas la volonté de Dieu. C'est pour cela que le « monde » va clairement à l'encontre de la volonté de Dieu. Ce que Paul dit ici est qu'en voyant Christ à l'intérieur, je serai transformé à l'extérieur. Alors que je suis progressivement conformé à Jésus, je ne serais pas conformé au monde. Alors que je suis modelé à l'image de Jésus, je serais délivré de tout ce que Jésus n'est pas.
    Qu'est-ce que la soumission? C'est la réponse de votre coeur aux compassions de Dieu. C'est une offrande libre pour Le laisser vivre à travers vous. Qu'est-ce que la soumission? C'est voir Jésus dans la Bible, par vos yeux intérieurs, c'est un renouvellement intérieur et une transformation extérieure. C'est le point de départ. Maintenant Paul va nous dire que nous devons payer nos impôts et il va nous parler de toutes les autres relations de la vie. Mais vous devez commencer ici. Je prie que Dieu puisse réellement imprimer cela en nous, car toutes nos relations horizontales sont un sous-produit de notre relation verticale avec Dieu. Si nous sommes en règle avec Lui, nous serons en règle partout ailleurs. Si nous ratons cela nous raterons également toutes les autres relations de la vie chrétienne. Que Dieu puisse vous libérer, que Dieu puisse vous montrer ce que cela implique. C'est la vie. C'est la réalité. Il faut que vous voyez tout ce qu'Il est et ensuite répondre à cela. C'est cela la vie.

    Prions: Père nous Te remercions infiniment pour ces merveilleux chapitres, et les choses que nous verrons dans les prochaines leçons et qui sont si pratiques et terre à terre. Seigneur enseigne-nous ce que cela signifie que d'embrasser Christ, et d'avoir une vie qui découle de Lui. Nous désirons avoir un impact dans la société, mais nous désirons être vrais, réels. Nous Te prions donc de nous montrer comment nous soumettre, comment soumettre notre vie, notre corps comme un sacrifice vivant, qui Te soit saint et acceptable. Nous savons que c'est là notre culte spirituel et raisonnable. Nous Te prions de manifester cela dans notre coeur. Au nom de Jésus. Amen.

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