samedi 8 janvier 2011

petite méditation sur Hébreux 13.10-15

HÉBREUX 13.10-15

10  Nous avons un autel dont ceux qui font le service au tabernacle n’ont pas le pouvoir de manger.
11  Les corps des animaux, dont le sang est porté dans le sanctuaire par le souverain sacrificateur pour le péché, sont brûlés hors du camp.
12  C’est pour cela que Jésus aussi, afin de sanctifier le peuple par son propre sang, a souffert hors de la porte.
13  Sortons donc pour aller à lui, hors du camp, en portant son opprobre.
14  Car nous n'avons point ici–bas de cité permanente, mais nous cherchons celle qui est à venir.
15  Par lui, offrons sans cesse à Dieu un sacrifice de louange, c'est–à–dire le fruit de lèvres qui confessent son nom.
 
    Le verset 10 nous parle de l’autel dont il est interdit de si nourrir. Nous allons essayer de comprendre ce que peut être cet autel, ce qu’il représente pour nous, aujourd’hui.
    Le verset 15 nous incite à offrir sans cesse un sacrifice de louange, savoir :’’le fruit de lèvres qui confessent Son Nom’’ Il s’agit, aussi, d’un autel, car pour offrir un sacrifice, cet autel est nécessaire !
    Ces deux versets nous parlent l’un, de l’autel d’airain, celui des sacrifices, l’autre de l’autel des parfums, celui des prières et de l’adoration. Le premier sert pour l’expiation des péchés par un sacrifice sanglant. (v.10) L’autre pour le sacrifice de reconnaissance et d’adoration (v. 15) Ces deux fonctions sont tributaires du même autel. Nous essaierons de voir cela pendant notre méditation.
    Les versets 11 et 12 nous expliquent, que les sacrifices de cet autel (v. 10), sont brûlés hors du camp. Il s’agit de sacrifices très spécifiques que nous allons essayer de découvrir. Le verset 12 identifie le sacrifice de Christ à ceux-ci, ceux dont le corps est brûlé hors du camp. Notre Seigneur a été crucifié hors la porte. Nous verrons ça
    Les versets 13 et 14 nous concernent en tant qu’individus et aussi comme étant le Corps de Christ. Nous devons, nous aussi, sortir du camp et porter son opprobre. Nous verrons aussi, cela au cours de notre méditation, si le Seigneur nous donne la grâce de comprendre les richesses de ces quelques versets.

1°) LE PREMIER AUTEL

    C’est l’autel de l’expiation des péchés, non pas de toutes les sortes de péchés, mais de cas très précis. C’est le sacrifice dont le corps est brûlé hors du camp. Ce sacrifice était la provision nécessaire pour que l’Eternel puisse demeurer au milieu de son peuple. L’Eternel habitait au milieu d’un peuple pardonné, le Sien propre. Le bouc qui était immolé devait être brûlé hors du camp, car le sang avait été répandu dans le Saint des Saints.

« sans effusion de sang, il n’y a pas de pardon » (Hébreux 9.22)

    Presque tout était purifié par le sang des animaux. Certaines  personne ayant commis des fautes spécifiées dans la Loi, étaient purifiées par l’aspersion de l’eau de purification. Mais, le pardon de ces fautes étaient le résultat du sacrifice perpétuel du matin et du soir dans le Temple. ( le Tabernacle au temps de l’Exode) Cette eau de purification était préparée en mélangeant de la cendre d’une génisse immolée à cet effet avec de ‘’l’eau vive’’ (Nbre 19, Héb 9.13) Mais tout pardon était obtenu uniquement par un sacrifice sanglant.
    Lévitique 16 nous présente le grand jour des expiations. C’est le premier sacrifice pour le péché dont nous allons essayer de découvrir, de comprendre sa signification profonde. C’est le péché du peuple expié pour un an, par ce sacrifice permanent : 

29   C’est ici pour vous une loi perpétuelle : au septième mois, le dixième jour du mois, vous humilierez vos âmes, vous ne ferez aucun ouvrage, ni l’indigène, ni l’étranger qui séjourne au milieu de vous.
30  Car en ce jour on fera l’expiation pour vous, afin de vous purifier : vous serez purifiés de tous vos péchés devant l’Eternel.
31  Ce sera pour vous un sabbat, un jour de repos, et vous humilierez vos âmes. C’est une loi perpétuelle.
32  L’expiation sera faite par le sacrificateur qui a reçu l’onction et qui a été consacré pour succéder à son père dans le sacerdoce ; il se revêtira des vêtements de lin, des vêtements sacrés.
33  Il fera l’expiation pour le sanctuaire de sainteté, il fera l’expiation pour la tente d’assignation et pour l’autel, et il fera l’expiation pour les sacrificateurs et pour tout le peuple de l’assemblée.
34  Ce sera pour vous une loi perpétuelle : il se fera une fois chaque année l’expiation pour les enfants d’Israël, à cause de leurs péchés. On fit ce que l’Eternel avait ordonné à Moïse.

    Nous avons, en ombre, une description parfaite de l’œuvre de Christ à la croix, notre divin Agneau. Celui qui a porté nos péchés et le péché de la race adamique et qui les a expiés par sa mort à la croix, pour nous. Il était à la fois le Sacrificateur et le Sacrifice, complètement identifié à son peuple, d’abord, et à tout homme qui l’accepte. Il est à noter que ce jour devenait un Sabbat, même si ce n’était pas un samedi, un jour de repos. Notre Seigneur est notre Sabbat perpétuel ! C’est le Yom Kippour, le jour du pardon devant être renouvelé chaque année à la même date, mais Christ a accordé un pardon le fois pour toute.
    Le Souverain Sacrificateur devait prendre un brasier, alimenté du feu de l’autel, deux pleines poignées de parfum aromatique et le sang du sacrifice, entrer dans le Saint-des- Saints, le Lieu Très-Saint, lieu de la présence réelle de Dieu. (Lv 16.11-15) Le prêtre devaient faire brûler le parfum en le jetant sur le brasier, asperger le propitiatoire (le couvercle de l’arche de l’Alliance) avec le sang des sacrifices. Le péché du peuple était expié pour un an. Chaque dixième jour du septième mois ( Lv 23.27), la cérémonie était reconduite pour un an de plus. L’expiation des péchés du peuple était accomplie lorsque le couvercle de l’arche, le propitiatoire était aspergé du sang des victimes expiatoire, ainsi que le devant de l’Arche. Le peuple se savait pardonné pour un an quand il voyait le prêtre sortir du Lieu Très Saint.(Lv 16.15) Ombre dont le sacrifice de Christ est la réalité !

    Lisons Hébreux 9.11-14 :

11  Mais Christ est venu comme souverain sacrificateur des biens à venir ; il a traversé le tabernacle plus grand et plus parfait, qui n'est pas construit de main d'homme, c'est–à–dire, qui n'est pas de cette création ;
12  et il est entré une fois pour toutes dans le lieu très saint, non avec le sang des boucs et des veaux, mais avec son propre sang, ayant obtenu une rédemption éternelle.
13  Car si le sang des taureaux et des boucs, et la cendre d’une vache, répandue sur ceux qui sont souillés, sanctifient et procurent la pureté de la chair,
14  combien plus le sang de Christ, qui, par un esprit éternel, s'est offert lui–même sans tache à Dieu, purifiera–t–il votre conscience des œuvres mortes, afin que vous serviez le Dieu vivant !
    
    Jésus est entré avec son propre Sang dans le Sanctuaire céleste, dont le Temple n’en était que l’ombre. Il a parfaitement accompli ce Yom Kippour, Jour du pardon, une fois pour toutes par ce sacrifice éternel. Christ s’est offert pour nous en offrande et en sacrifice comme un parfum de bonne odeur (Eph. 5.2) Sa vie a été un parfum perpétuel pour Dieu son Père. Son cœur brûlant d’amour pour son Père et pour nous était le feu de l’autel qui embrasait les parfums de sa vie. Il est entré dans le vrai Sanctuaire avec le parfum de sa vie, parfum consumé par le feu de son cœur brûlant. Il a présenté son propre Sang pour notre salut et a obtenu cette rédemption éternelle pour quiconque croit en ce sacrifice.
    Sur cet autel était brûlée uniquement la graisse de la victime expiatoire. La graisse de la victime pour le péché était brûlée sur l’autel, elle seule montait comme un parfum de bonne odeur. Le reste était brûlé hors du camp et complètement ignoré de Dieu (Lv  16.25) La graisse formant la partie la plus riche du corps de la victime était offerte avant tout autre chose à Dieu. Elle était la part pour Dieu. La richesse intérieure, la graisse, de ce sacrifice montait à partir de l’autel comme le parfum de bonne odeur, (l’encens) agréable et agréé de Dieu. Ce sont les entrailles de miséricorde de notre Seigneur, tellement belles et agréables pour Dieu. Elle était consumée en permanence tout le temps de Son ministère par le feu de son Amour. Elle était présente à Gethsémané et agréée de Dieu. Cette graisse symbolise les entrailles de notre Seigneur, l’homme Jésus, notre Agneau expiatoire !
    Cet autel parle de ce sacrifice dont nous ne pouvons pas tirer notre nourriture. Ce sacrifice était brûlé hors du camp, à l’extérieur. Tous les sacrifices pour le péché dont le sang était apporté dans la Tente de la rencontre et plus tard dans le Temple pour faire l’expiation, ne pouvait être mangé. (Lv 6.23) D’autres sacrifices pour le péché pouvaient être mangés par les sacrificateurs mais pas ceux dont le sang entrait et était aspergé dans le Tabernacle ou le Temple. A la croix, Dieu a détourné le regard de son Fils, car à ce moment il a été fait  (sacrifice pour le) péché pour nous. (2Co 5.21), Mais ‘’Sa graisse’’ devait être constamment dans la présence de Dieu son Père, devait constamment monter de l’autel qu’Il était !  
    Le Sang de Christ, dont l’offrande ne sera jamais renouvelée, a une efficacité éternelle. Ce premier sacrifice, celui de Yom Kippour que nous venons de voir est parfaitement accompli par notre Agneau. C’est le grand jour des expiations qui a été parfaitement accompli par notre Seigneur. Malgré les sacrifices de Yom Kippour, le voile du Temple n’était pas déchiré et le chemin n’était pas encore ouvert. Par le Yom Kippour dont Jésus est devenu notre divin Agneau immolé, le voile à été déchiré et la voie est ouverte.
    Il est à noter que, lorsque le problème du péché a été traité par l’immolation des victimes expiatoires, expiation pour les sacrificateurs, le sanctuaire et le peuple, le Souverain Sacrificateur offrait un bélier en holocauste. L’holocauste est le seul sacrifice qui était entièrement consumé sur l’autel et qui montait comme un parfum ou encens de bonne odeur pour l’Eternel. Le sang était répandu sur le pourtour de l’autel. (Lv 1.1-9) C’est toute la personnalité de notre Seigneur, en symbole, qui est agréée par Dieu. Pour cela, il fallait d’abord régler le problème du péché par le sacrifice expiatoire. 
   
    Lévitique 4 nous présente un autel différent de celui que nous venons d’examiner : Celui de l’expiation des péchés commis par erreur. Ce chapitre traite de la communion rompue par une faute involontaire et sur quel fondement celle-ci pouvait être expiée et la personne ou le peuple rétabli dans cette relation à Dieu. Il s’agit du péché d’un sacrificateur (v. 3) ou alors de toute la communauté d’Israël. (v. 13) Dans ces deux cas seulement, le sang est porté dans le Tabernacle ou le Temple pour l’aspersion. La graisse, les deux rognons et la membrane du foie sont consumés sur l’autel. C’est un encens qui monte en agréable odeur à l’Eternel. Ici, les deux rognons et la membrane du foie sont ajoutés à la graisse. Il s’agit de ce qui est intérieur, comme nous avons vu plus haut. Tout le reste était brûlé hors du camp.
    Un fait très important est de voir que ce sacrifice servait à réparer la faute de péchés involontaires. Il ne s’agit pas de personnes dont le principe de vie est le péché, mais de fautes involontaires. La punition d’une faute commise délibérément était le karet, c’est-à-dire la mise au ban de la communauté,(dictionnaire encyclopédique du judaïsme) Nous pouvons dire que c’était l’excommunication.
    Si le peuple a été déporté, durant son histoire c’est sûrement que celui-ci a été mis au ban du pays, par l’Eternel. Il avait, malgré tout, la provision pour revenir à son Dieu et être délivré de ce bannissement. C’est la provision de grâce du cœur de Dieu. Lisons 2 chronique :

 Si mon peuple sur qui est invoqué mon nom s'humilie, prie, et cherche ma face, et s'il se détourne de ses mauvaises voies, –je l'exaucerai des cieux, je lui pardonnerai son péché, et je guérirai son pays.(2Chr 7.14)

    Nombres 19 nous présente un autre sacrifice, très spécial. Il est la provision pour la  marche dans le désert. C’est le seul sacrifice qui est immolé ‘’en dehors du camp’’. Ce sacrifice n’était même pas immolé dans l’enceinte du Tabernacle ou du Temple. La cendre était recueillie et servait pour la purification de la souillure de la chair. Ce sacrifice servait uniquement de provision de grâce, durant la marche dans le désert. La cendre de la vache était recueillie et celle-ci, mélangée à de l’eau vive (eau de source) servait à la purification pour quiconque avait touché ou était entré en contact d’un mort. C’était l’eau contre la souillure, l’eau lustrale (traduction du rabbinat français)
    Hébreux explique clairement ce qu’est  cette provision pour nous aujourd’hui :

13  Car si le sang des taureaux et des boucs, et la cendre d’une vache, répandue sur ceux qui sont souillés, sanctifient et procurent la pureté de la chair,
14  combien plus le sang de Christ, qui, par un esprit éternel, s'est offert lui–même sans tache à Dieu, purifiera–t–il votre conscience des œuvres mortes, afin que vous serviez le Dieu vivant !

    Le Sang de Christ a remplacé l’eau pour la souillure du peuple de Dieu (le Juif en premier et nous païens) que nous sommes. Le Sang de Christ est notre provision céleste pour la souillure de la chair. Cette eau lustrale servait à purifier toute personne qui était entrée en contact avec un mort. Cette purification nous parle vraiment.
    Notre corps a été déclaré mort aux yeux de Dieu. Chaque fois que nous accomplissons une œuvre avec notre force humaine, nous touchons, nous aussi, ce mort et nous sommes souillés. Le Sang de Christ est notre provision pour la purification de nos actes et de notre conscience. Nous sommes morts et notre vie est cachée avec le Christ en Dieu (Col 3.3) Nous pouvons vivre de la vie cachée en Christ et nous restons purs. Nous pouvons, aussi, vivre de la vie de notre corps mort pour accomplir l’œuvre de Dieu et nous sommes impurs ! Nous avons notre provision pour la purification de nos fautes dans 1Jean 1.9, il est écrit :

Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour nous les pardonner, et pour nous purifier de toute iniquité.

    Une dernière remarque pour clore cette méditation : deux verbes différents sont employés pour le verbe brûler. Le verbe employé pour ce qui est brûlé sur l’autel de l’holocauste signifie faire fumer, offrir des parfums. Ce sont les souffrances de notre Seigneur qui sont montées comme un parfum d’encens pour Dieu. Le second, celui employé pour ce qui est brûlé hors du camp signifie brûler, incendier. Rien ne peut être agréable, ni monter vers Dieu. C’est le jugement sur le péché par la chair entièrement détruite, sans un regard de   compassion  de notre Dieu. Nous pouvons concevoir pourquoi le Seigneur a crié à la croix :  « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » 
    Jésus a été ‘’brûlé’’ hors de la ville de Jérusalem nous dit Jean 19.17-20, afin que soit parfaitement accompli ce sacrifice décrit dans la Loi :

17  Et portant lui–même sa croix, il sortit (de la ville) et vint au lieu appelé le lieu du crâne, qui se nomme en hébreu Golgotha,
18  où ils le crucifièrent, et deux autres avec lui, l’un d’un côté, l’autre de l’autre, et Jésus au milieu.
19   Pilate fit aussi un écriteau et le fit placer sur la croix ; or il y était écrit : JÉSUS LE NAZARÉEN, LE ROI DES JUIFS.
20  Beaucoup de Juifs lurent donc cet écriteau, parce que le lieu où Jésus fut crucifié était près de la ville ; et il était écrit en hébreu, en latin, en grec.
     
    Jésus a été crucifié hors du camp, de la ville. Cette précision est extrêmement importante. Elle certifie que ce sacrifice est la réalité dont l’ombre se trouve dans l’ancienne alliance et que nous venons brièvement de parcourir. 

2°) ETRE HORS DU CAMP

    Jésus a été emmené hors de la ville pour subir le juste jugement Dieu sur tous les péchés qu’Il avait sur Lui, nos péchés. Le système religieux ne pouvait en aucune façon permettre ce pardon. Le Seigneur a quitté le lieu de la Loi, le lieu de la religion, le lieu de la présence de Dieu, le Temple. Il a en cela, accomplit parfaitement le rite de la Loi en étant exécuté hors Jérusalem. Toute sa vie, Il a dénoncé le système religieux établi par la tradition des hommes, Il a fustigé les religieux, les a confondus dans leurs traditions. Ils leur a dévoilé leur cœur si dur, au point qu’ils préféraient refuser un miracle le jour du Sabbat et laisser des juifs dans leur maladie. C’est cette tradition que le Seigneur a condamnée sans appel qui a servi  au Fils d’accomplir l’œuvre de rédemption en se laissant condamné par ces religieux.
    Nous devons, nous aussi, sortir de notre religion, de nos dogmes, statuts, confessions de foi et autre pour aller avec Lui et porter son opprobre. Tous ceux qui sont sortis du camp de la religion instituée pour provoquer la Réforme, ont porté l’opprobre de Christ. Ils ont été persécutés, battus, emprisonnés, mis à mort, brûlés sur des bûchers traités d’apostats par ceux qui bafouaient l’évangile. Certains ont été martyrisés pour refuser de renier leur Maître, d’autres sont allés en prison, des familles ont été décimées pour porter l’opprobre de Christ. Si nous vivons selon ce qui est marqué dans la parole, sûrement nous allons vivre à contre-courant et avoir des conflits avec beaucoup ! Sortons du camp ! Portons son opprobre !
   

3°) L’AUTEL DE LA LOUANGE,  L’AUTEL D’OR

    Dans l’ancienne Alliance, lorsque le souverain sacrificateur devait entrer dans le Lieu très Saint, la partie où le Seigneur avait son trône, c’est-à-dire le Coffre ou l’Arche de l’Alliance, il devait impérativement faire brûler du parfum sous peine de mourir devant le Seigneur. Lisons deux versets de Lévitique 16 :

12  Il (le souverain sacrificateur, ici, Aaron)  prendra un brasier plein de charbons ardents ôtés de dessus l’autel devant l’Eternel, et de deux poignées de parfum odoriférant en poudre ; il portera ces choses au delà du voile ;
13  il mettra le parfum sur le feu devant l’Eternel, afin que la nuée du parfum couvre le propitiatoire qui est sur le témoignage, et il ne mourra point.
   
    Il était impossible d’entrer dans le Saint des Saints, sans le parfum, sous peine de mort ! Ce parfum est, bien sûr, une ombre du parfum d’encens de notre Seigneur, c’est-à-dire son holocauste, ce sacrifice entièrement consumé sur l’autel d’airain d’agréable odeur à Dieu. (Eph 5.2) Il est impossible d’aller vers le Père sans les mérites de Christ. Il est impossible de communier, de parler, de voir, d’être dans la présence de Dieu, de prier sans le parfum de Christ ! Le voile a été déchiré, symbole de l’humanité du Seigneur (Héb 10.20) Il est notre Souverain Sacrificateur qui a inauguré le chemin pour nous. Nous avons l’assurance de l’accès au Sanctuaire, par l’œuvre de notre Seigneur. Notre louange, nos prières sont portées vers le Père par les mérites de notre Seigneur. L’encens est perpétuellement brûlé dans le Saint des Saints. (Apo 8.3-6) Nos prières sont mélangées sur le l’autel d’or au parfum de Christ, puis jetées sur la terre par l’Ange et Dieu se manifeste.
    Le parfum était brûlé sur les charbons ardents issus de l’autel d’airain. Les charbons ardents sont le symbole de la colère de Dieu qui juge le péché. L’autel d’or est alimenté par le feu de la colère de Dieu.  Le juste jugement de Dieu accompli, il ne reste que ce feu, ces charbons ardents qui servent à l’embrasement des parfums. Tout est tributaire de cet autel d’airain, même la louange, les prières, l’adoration. Tout part de l’holocauste qui est le résultat du jugement du péché par le sacrifice, la mort expiatoire et substitutive des bêtes immolées à cet effet, ombre de notre Agneau !
    Nul ne peut apporter au Père que par notre Seigneur Jésus-Christ. Il est notre autel d’or dans le ciel pour nous, mais, nous sommes, nous, corps de Christ, cet autel d’or sur la terre. Autel alimenté par le feu du sacrifice, pour que soit agréé tout ce qui monte vers Dieu et qui vient de notre cœur, alimenté par le feu de la croix. Il a fait passer son amour pour le Père avant tout. Il refusait l’appel de sa mère et de ses frères pour n’obéir qu’au Père. Il refusait leur sollicitation et on avait même l’impression qu’Il méprisait sa famille (Mt 12.46-50 ; Mc 3.31-35 ; Lc 8.19-21) Nous pouvons comprendre ces paroles du Seigneur qui nous semblent si dures, qui nous parlent de la séparation de tout pour Le suivre :

37  Celui qui aime son père ou sa mère plus que moi n’est pas digne de moi, et celui qui aime son fils ou sa fille plus que moi n’est pas digne de moi ;
38  celui qui ne prend pas sa croix, et ne me suit pas, n’est pas digne de moi.
39  Celui qui conservera sa vie la perdra, et celui qui perdra sa vie à cause de moi la retrouvera. (Mt 10)

 26  Si quelqu’un vient à moi, et s’il ne hait pas son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères, et ses sœurs, et même sa propre vie, il ne peut être mon disciple.
27  Et quiconque ne porte pas sa croix, et ne me suit pas, ne peut être mon disciple.(Lc 14)
  
25  Celui qui aime sa vie la perdra, et celui qui hait sa vie dans ce monde la conservera pour la vie éternelle. (Jn 12)

    Si nous vivons ces ordres de notre Seigneur, nous allons alimenter le feu de notre autel par le feu de la croix. Il est question de haïr. Il s’agit de haïr la création que nous sommes ou que sont nos proches parce qu’elle a conduit le Seigneur à la croix. Il est impossible que nous aimions cette vie qui a crucifié le Seigneur. Nous devons aimer et vivre la nouvelle création qu’Il nous a donnée et aimer nos parents qui ne sont pas sauvés dans la création qu’Il veut leur donner. Il est impossible d’aimer ce qui a crucifié notre Seigneur !
    Que nos prières, notre louange soient alimentées par le feu de la croix afin qu ‘elles soient un parfum mélangé à celui du Seigneur et agréables à Dieu, notre Père !

    Ce ne sont que quelques pistes de méditation puisées dans ces versets si riches de trésors de notre Dieu pour nous. Il y a beaucoup, beaucoup d’autres choses, d’autres perles et trésors à découvrir dans ces versets.
    Que le Seigneur nous fasse grandir dans sa grâce, et sa connaissance et vous amène beaucoup plus profondément dans ce partage ! Nous sommes au bord de l'océan de la grâce et de l'amour de Dieu ! Amen !

jcb






mardi 4 janvier 2011

NE GARDER QUE CHRIST SEUL par Théodore Austin-Sparks

    Nous réalisons, le coeur profondément peiné, que ce qui représente le Seigneur de façon visible ici-bas ne se porte hélas pas au mieux. Un certain état de choses prévaut largement, qui n'est vraiment pas en accord avec le désir révélé de Dieu. Nous vivons une époque de disette spirituelle toujours plus prononcée, à tel point que la situation actuelle nous rappelle l'épisode de « la vallée des ossements desséchés » d'Ezéchiel. Nous n'avons pas seulement à faire face aux maux ayant caractérisé les temps anciens. Nous avons aussi affaire à la corruption propre à notre temps, temps au cours duquel divers fléaux issus du milieu païen ont été mêlés au monde de la foi; en outre, un système faisant profession de foi chrétienne couvre ce mélange. Considérant l'état de ceux dont la connaissance de la vérité et la profession de foi devraient naturellement encourager les chrétiens à agir de façon plus saine et plus vigoureuse, nous nous trouvons malheureusement, dans la majorité des cas, face à une connaissance futile, des théories stériles ou encore une foi superficiellement vécue.
    Dans une large mesure, le Christianisme se réduit à une question de credo et de doctrines; le test de la vie chrétienne consiste à accorder son consentement aux uns ou aux autres. L'expérience chrétienne est limitée principalement à la question du salut, sans aucune considération des facteurs et enjeux éternels et universels s'y rattachant. Le service chrétien se trouve surtout ramené à une démonstration d'enthousiasme, devenue un enjeu majeur, sans réelle prise en considération de ce que le Seigneur désire vraiment; cela se passe sans l'énergie et sans la préparation indispensables venant de l'Esprit Saint. «L'Eglise » chrétienne se réduit surtout à des institutions, des sociétés, des dénominations, des édifices, des activités et des liturgies. La révélation et la connaissance « d'un seul Corps » et « d'un seul Esprit » en sont quasiment absentes. Dans le meilleur des cas, l'enseignement chrétien se résume au discours ou au prêche d'un sermon avec une présentation de la « lettre de la loi », un exposé sur la vérité en tant que vérité mais sans aucune « révélation dans Sa connaissance ». Or, seule cette connaissance intérieure atteint le coeur. Elle seule répond aux besoins spirituels les plus profonds des affamés. En conséquence, l'impact de ce qui représente Dieu est très faible, voire même quantité négligeable, sur le monde et particulièrement sur « les princes de ce monde de ténèbres ».
Les principaux missionnaires capables de parler avec autorité pensent presque tous la même chose et ils l'expriment d'une même voix en proclamant que le seul espoir d'un véritable mouvement parmi les païens repose sur un mouvement spirituel nouveau parmi le peuple de Dieu, et ce au sein même des pays qui les ont envoyés en mission au loin!
     Tandis que nous nous approchons de la fin de ce temps, la confrontation avec les forces de Satan, et leur impact, va être telle que seuls ceux qui connaissant le plein témoignage de Jésus - et qui l'expérimentent - seront capables de traverser ces moments difficiles sans être eux-mêmes neutralisés. Les choses changent rapidement, les vingt dernières années ont vu un mouvement dans ce domaine où les méthodes et moyens anciens n'ont plus aucune efficacité. Nous assisterons bientôt à une pression inouïe de la part des puissances des ténèbres sur terre. Ces puissances utiliseront les forces du monde d'une façon telle et a un tel degré, que tout ce qui s'est produit jusqu'ici sera éclipsé. Cette perspective est entièrement en accord avec la Parole de Dieu.
     Un seul espoir, un espoir unique demeurera pour le peuple de Dieu: la Connaissance de Christ et la Connaissance de la puissance de Sa résurrection en tant que réalités spirituelles manifestes. Cet espoir ne reposera pas sur des activités, un enthousiasme, des organisations, des entreprises, des credo, des « églises », une orthodoxie, etc., non, cet espoir sera Christ Lui-Même. Notre temps actuel - bien qu'imperceptible pour beaucoup, tellement préoccupés par leurs projets et leurs programmes - rendra manifeste le principe « d'un seul corps ». Les enfants de Dieu, quelle que soit leur affiliation, ressentiront un vif besoin de communion partagée dès lors que l'un comme l'autre connaîtront Christ. Le déclin spirituel au sujet du Seigneur était jadis une occasion de susciter le ministère des prophètes. Leur responsabilité était de maintenir le propos de Dieu devant Son peuple et d'appeler ce peuple à y revenir. Nous sommes à une époque semblable. Le Seigneur a besoin d'un instrument pour conserver Sa pensée, pour préserver ce qu'Il a en vue et pour le rappeler à Son peuple. Cet instrument devra se tenir prêt à payer le prix du refus d'être écouté, le prix de l'ostracisme, des fausses accusations, des diffamations et des calomnies cruelles. Cela nécessite foi et hardiesse. Cela requiert de laisser toute justification au Seigneur.
    Chers membres de Christ, allez-vous rechercher avec empressement le Seigneur afin d'obtenir « un esprit de sagesse et de révélation dans Sa connaissance », afin de développer une vision pure et spirituelle du Seigneur Jésus comme « Représentation de la pensée de Dieu concernant toutes choses? » Tandis qu'Il vous accorde Sa lumière, rechercherez-vous la Grâce afin de tenir ferme pour Lui, avec vaillance et à n'importe quel prix, le jour où Il vous le demandera? Dès lors que nous nous attacherons à cela, toutes les autres questions trouveront d'elles-mêmes leurs réponses.

T.A.S.

mercredi 22 décembre 2010

petite méditations sur le psaume 46


QUELQUES PENSÉES SUR LE PSAUME 46

1  Au chef des chantres. Des fils de Koré. Sur alamoth. Cantique.

                        Ce psaume a été écrit par les fils de Koré. Nous connaissons l’histoire des familles de Koré, Datan et Abiram. C’est un triste épisode de la vie du peuple dans le désert. Nous trouvons ce récit dans le livre des Nombres au chapitre 16.

                      Les trois chefs de ces familles, avec 250 hommes parmi les princes et les gens de renom, se sont soulevés contre Moïse. Ils contestaient l’autorité que l’Eternel lui avait donnée. Ils l’accusaient de prendre de lui-même cette autorité afin de régner sur le peuple en disant que lui et son frère Aaron confisquaient le sacerdoce à leur profit. D’après eux, ils s’auto- investissaient pour ce sacerdoce ! Les Lévites pouvaient s’approcher de l’Eternel pour le service du Sanctuaire. Ils servaient l’Eternel et assistaient le peuple. Ils réclamaient en plus le sacerdoce, alors que l’Eternel avait choisi Aaron et sa descendance pour cela. Ils contestaient, non contre Moïse et Aaron mais contre l’Eternel ! Il est écrit au verset trois

3 Ils s'assemblèrent contre Moïse et Aaron, et leur dirent : C'en est assez ! car toute l'assemblée, tous sont saints, et l’Éternel est au milieu d'eux. Pourquoi vous élevez–vous au–dessus de l'assemblée de l’Éternel ?

                      Le jugement de Dieu va tomber sur ces personnes ainsi que sur leur famille. Le Seigneur est très sévère lorsque ceux qui sont nommés pour le servir le bafouent ! C’est terrible ! Dieu est amour, mais Il est aussi Juste et Sa Justice est implacable pour ceux qui ne la respectent pas. La foudre de la justice de Dieu est tombée sur Christ car Il a pris sur Lui toutes nos injustices et le juste jugement de Dieu a fait mourir notre Substitut. Son sacrifice étant agréé, le ciel s’est ouvert pour l’homme par l’expiation de nos fautes, ces fautes qui le recouvraient lorsqu’Il était en croix..  

                    Seul Koré s’est présenté devant l’Eternel avec les 250 hommes et chacun un brasier pour brûler le parfum. Aaron était là, lui aussi. Ils se tenaient devant le Sanctuaire. Datan et Abiram ont refusé de venir devant le Sanctuaire et ils sont restés devant leur tente, avec leur famille respective. La gloire de l’Eternel est apparue à toute la communauté. L’Éternel a demandé à chacun de s’éloigner de ces familles pour ne pas subir, avec elles, ce jugement. Un feu est sorti d’auprès de l’Eternel et a consumé les deux cent cinquante hommes qui présentaient leur parfum. Lisons ce texte du récit du jugement de Dieu. Il nous montre qu’on ne se moque pas de Dieu  impunément :

 28  Moïse dit : A ceci vous connaîtrez que l’Éternel m'a envoyé pour faire toutes ces choses, et que je n'agis pas de moi–même.
29  Si ces gens meurent comme tous les hommes meurent, s’ils subissent le sort commun à tous les hommes, ce n’est pas l’Eternel qui m’a envoyé ;
30  mais si l’Eternel fait une chose inouïe, si la terre ouvre sa bouche pour les engloutir avec tout ce qui leur appartient, et qu’ils descendent vivants dans le séjour des morts, vous saurez alors que ces gens ont méprisé l’Eternel.
31  Comme il achevait de prononcer toutes ces paroles, la terre qui était sous eux se fendit.
32  La terre ouvrit sa bouche, et les engloutit, eux et leurs maisons, avec tous les gens de Koré et tous leurs biens.
33  Ils descendirent vivants dans le séjour des morts, eux et tout ce qui leur appartenait ; la terre les recouvrit, et ils disparurent au milieu de l’assemblée.
34  Tout Israël, qui était autour d’eux, s’enfuit à leur cri ; car ils disaient : Fuyons, de peur que la terre ne nous engloutisse !
35  Un feu sortit d’auprès de l’Eternel, et consuma les deux cent cinquante hommes qui offraient le parfum.

                   C’est un événement terrible ! Nous comprenons pourquoi le Seigneur Jésus a dit sur la croix : « Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m’as-tu abandonné ? » Il subissait le jugement de Dieu pour tous les hommes de tous les temps. Il était séparé de la communion avec le Père, bien que sachant qu’Il était quand même là. Dieu ne peut voir le péché, nous dit la Bible. Il ne pouvait plus voir Son Fils car nos iniquités sur le Seigneur les séparaient l’un de l’autre.  C’est le terrible et juste jugement sur nos vies, tombé sur notre merveilleux Agneau! 

                         Ce jugement sur les trois familles a épargné les fils de Koré. Nous lisons dans Nombres 26.11 : « Les fils de Koré ne moururent pas » Je ne sais pas pourquoi ceux-ci ont pu échappé au jugement de Dieu, mais la Bible l’affirme. Peut-être parce que seul leur père s’est présenté devant l’Eternel. C’est possible mais je ne sais pas. Dans le verset onze, Moïse dit à Koré : «..C’est à cause de cela que toi et toute ta troupe vous vous liguez contre l’Eternel… »

                        Les fils de Koré ne sont pas mentionnés avec leur père. Ils n’ont sûrement pas pris part à la sédition de celui-ci.

                        Ce qui est important c’est qu’ils nous ont laissé des psaumes d’une grande beauté. La grâce, la sainteté, la justice et colère de Dieu sont très bien décrites. Il suffit de lire déjà leur premier psaume, le quarante-deux (comme une biche soupire……) et le quarante-cinq (mon cœur bouillonne de belles paroles….) ainsi que d’autres encore à découvrir dans le Livre Saint. Le psaume quatre-vingt-huit est le plus dur de tous, car dans ce psaume, il n’y a aucun espoir pour le condamné, pas l’ombre de la grâce de Dieu. Ce sont les souffrances morales de notre Seigneur décrites dans ce psaume, sa séparation du Père et sa mort  pour expier nos fautes et nous délivrer de la colère de Dieu. Nous avons vu cela dans une autre méditation.

    Commençons notre lecture, après cette petite introduction :

2 Dieu est pour nous un refuge et un appui, Un secours qui ne manque jamais dans la détresse.

                      Ils pouvaient écrire cette affirmation merveilleuse, ils en étaient une preuve irréfutable. Ils ont connu le jugement et la grâce de Dieu. Il est impossible de séparer ces deux choses, le jugement et la grâce. Leurs cœurs ont du être bouleversés de voir leur père subir la colère de Dieu. Ils ont pu goûter à la consolation de leur Dieu. Le Seigneur a du faire un puissant travail dans leurs cœurs ! Pierre nous certifie, dans sa première lettre que c’est l’Esprit de Christ en eux, qui attestait les souffrances de Christ et la gloire qui s’ensuivrait. Merveilleuse Parole de Dieu !

3 C'est pourquoi nous sommes sans crainte quand la terre est bouleversée, Et que les montagnes chancellent au cœur des mers,
4 Quand les flots de la mer mugissent, écument, Se soulèvent jusqu'à faire trembler les montagnes. –Pause.

                    Ici, nous avons en symbole la description du monde actuel, description dotée d’une limpidité et d’une clarté extraordinaire ! La terre est bouleversée, les nations sont dans une déprime pas possible. La formation de l’Europe qui devait donner stabilité, richesse, essor, bonheur est un fiasco complet. Toutes les nations sont sous le joug de Mamon. Elles sont toutes sur endettées et personne ne peut voir le bout du tunnel. Le monde entier vacille, les gouvernements sont désemparés. Les montagnes qui chancellent sont le symbole des gouvernements de ce monde. La mer représente les nations (Les eaux que tu as vues, sur lesquelles la prostituée est assise, ce sont des peuples, des foules, des nations et des langues. Apocalypse 17.15) La montagne est le symbole du gouvernement. La Montagne de Sion est le Lieu du Trône de Dieu. Il règne à partir de Sa Montagne Sainte.

                     La Montagne de Sion est le symbole absolu de la stabilité (Ésaïe 2.2) La pierre  qui se détache sans le secours d’aucune main va devenir une montagne qui va remplir toute la terre. Daniel explique au roi que cette pierre devenue une montagne est un royaume qui subsistera éternellement. Ce royaume anéantira tous les autres royaumes, lui seul restera. Nous savons ce que cela signifie ! Le monde entier est à l’agonie. Il y a de plus en plus d’injustice. Les riches sont de plus en plus riches. Les pauvres se multiplient. Les inégalités se creusent. Il y a assez de ressources sur terre pour que chacun puisse vivre décemment, en paix, en mangeant à sa faim, vivant dans un logement décent. Il y a des famines qui se développent, des épidémies, des nouvelles maladies etc, etc La liste est très longue…
   
5 Il est un fleuve dont les courants réjouissent la cité de Dieu, Le sanctuaire des demeures du Très–Haut.
6 Dieu est au milieu d'elle : elle n'est point ébranlée ; Dieu la secourt dès l'aube du matin.

                     Quel contraste entre l’agonie des nations et la description, très sobre de la cité de Dieu ! L’église est la cité de Dieu. L’église est la maison de Dieu, son sanctuaire ! Quelle belle et magistrale description de l’église en si peu de mots ! Le fleuve qui réjouit la cité de Dieu est, sans erreur, le Saint-Esprit. Jésus s’est écrié dans Jean  7.38 : 

« Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de son sein, comme dit l’Écriture. » 
Jean ajoute : 
« Il dit cela de l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui ; car l’Esprit n’était pas encore, parce que Jésus n’avait pas encore été glorifié. » 

                   Le fleuve qui réjouit la cité de Dieu peut et doit couler de notre sein, puisque nous sommes, chacun pour notre part, cette cité, là où Dieu habite ! C’est aussi l’image de la Parole de Dieu

                       Ce psaume nous décrit merveilleusement la vie de l’église. Il y a un seul fleuve mais plusieurs courants dans ce fleuve. Ces courants sont les dons, les charismes qui nous sont donnés pour notre vie, notre édification, notre enseignement, notre discipline, etc... Les courants sont définis dans la première lettre de Paul aux Corinthiens. (12.7) Ils servent à l’édification du corps. Nous les retrouvons dans Romains 12 et ailleurs encore dans les écrits du Nouveau Testament. Il y a un seul Esprit et plusieurs dons.

                    Nous sommes le sanctuaire des demeures du Très-Haut. Il n’y a qu’un seul sanctuaire et plusieurs demeures sont dans ce sanctuaire. Chaque église locale est une demeure de ce sanctuaire ! Chaque couple chrétien qui ne sont qu’une ‘’seule chair’’ est aussi la demeure de ce sanctuaire. Chaque enfant de Dieu est aussi une demeure du sanctuaire  du Très-Haut ! Jésus a dit à ses disciples, dans Jean 14 

«  Il y a plusieurs demeures dans la maison de mon Père. Si cela n’était pas, je vous l’aurais dit, car je vais vous préparer une place» 

                   Question : Est-ce que cette place est déjà préparée, et si oui, à quel moment ? La réponse est simple, oui elle est préparée. Elle l’a été à la croix, oui à la croix. Il nous a préparé cette place dans la Maison de Son Père pour que nous soyons cette demeure par Son sacrifice, livré pour nos offenses, et ressuscité pour notre justification (Romains 4:25) et pour nous laver de nos iniquités (1Jean 1:7) Notre Dieu ne peut pas habiter dans un lieu souillé ! C’est impensable ! La demeure de Dieu le Père, du Fils par le Saint-Esprit, c’est le cœur du croyant. Lisons Jean 14:22-24 :

22 Jude, non pas l’Iscariot, lui dit: Seigneur, d’où vient que tu te feras connaître à nous, et non au monde?
23 Jésus lui répondit: Si quelqu’un m’aime, il gardera ma parole, et mon Père l’aimera; nous viendrons à lui, et nous ferons notre demeure chez lui.

                    Notre Seigneur confirme ce psaume ! Il est la Parole incarnée ! Nous trouvons ce mot demeure uniquement deux fois dans cet évangile. La première fois au verset 2 de ce chapitre et la deuxième fois au verset 23, et nulle part ailleurs. Le verbe demeurer est cité plusieurs fois mais le mot demeure deux fois seulement.

             Nous voyons un contraste saisissant entre le monde et ses gouvernements qui chancellent au milieu des hommes et d’une multitude de tribulations et la paix et la solidité de la cité que Dieu secourt dès le matin. Dieu est au milieu d’elle. Quelle grâce et quelle assurance pour chacun de nous, surtout quand nous passons par des épreuves ! Nous avons eu et nous aurons des épreuves, mais le fondement est solide !

                     Le Dieu de ce sanctuaire est le Dieu Très-Haut. C’est El-Elyon, celui qui est servi par le sacerdoce de Melchisédek. Nous trouvons ce récit dans Genèse 14.17-20. Dans ce passage, Abram (il n’était pas encore Abraham) vainqueur de Kédorlaomer et des rois qui ont combattu avec lui, reçoit la bénédiction de Melchisédek, roi de Salem. Il y est fait mention du pain et du vin qui sont devenus le mémorial du sacrifice de Christ. Hébreux 7 nous démontre que Melchisédek est l’ombre de la sacrificature dont Christ est la réalité. Il est notre véritable Roi de Salem, Roi de paix ! Notre Melchisédek !

                    La Parole est vraiment belle, extraordinaire, vivante. Elle nous permet de glorifier Dieu, notre Père par Jésus-Christ depuis la Genèse jusqu’à l’Apocalypse !

7 Des nations s'agitent, des royaumes s'ébranlent ; Il fait entendre sa voix : la terre se fond d'épouvante.
  
                      Une fois de plus, le contraste entre les royaumes, (les nations)  leur agitation et l’église dans la paix, est saisissant. Il est important de noter que tout ce qui se passe sur la terre vient de la main de notre Dieu. Sa voix (la Parole) se fait entendre et la terre se fond d’épouvante ! Il tient tout, absolument tout entre ses mains, rien ne Lui échappe. Si tant de malheurs viennent sur la terre, c’est Sa volonté qui s’accomplit. Si l’homme veut en connaître la raison, il suffit pour celui-ci d’ouvrir le Saint Livre car tout est prévu et décrit. Pourquoi cette souffrance, comment être sauvé, tout est expliqué.

                C’est le Dieu de Jacob qui est notre retraite. Le Seigneur fait référence à notre vie dans la chair dont Jacob est le symbole. Il sait que nous bronchons de plusieurs manières. C’est le Dieu qui a appelé Jacob qui s’occupe de nous ! Celui qui a été patient envers le patriarche jusqu’à ce qu’il abdique lors de la lutte avec l’Homme de Péniel. Nous aussi, nous devons  passer par cette longue lutte, de nuit à Péniel, pour devenir Israël !!

    Regardons comment est appelé Dieu dans ce psaume :

--Dieu traduction du mot ELOHIM qui est le premier mentionné dans la bible. C’est le Dieu créateur (Genèse 1) Jésus est Celui par qui et pour qui tout existe.

--Dieu Très-Haut El-ELYON comme nous avons vu un peu plus haut. C’est le Dieu Maître du ciel et la terre, Celui à qui nous devons tout  et que nous devons honorer par nos dons. Celui qui donne le pain et le vin pour Le servir. Il est le divin Propriétaire !

--Dieu l’Eternel des Armées, YHWH-CEBOT, dans ce verset huit, certifie que c’est Lui qui a combattu pour nous, qui a gagné le combat et qui nous fait entrer dans Sa victoire. Nous pouvons passer à travers des moments terribles, avec la paix de Dieu, avec la puissance de l’Esprit. En Lui, nous sommes plus que vainqueurs !

                   Lisons quelques versets de l’évangile de Jean dans le chapitre 12 :

37  Malgré tant de miracles qu’il avait faits en leur présence, ils ne croyaient pas en lui,
38  afin que s'accomplît la parole qu’Ésaïe, le prophète, a prononcée : Seigneur, Qui a cru à notre prédication ? Et à qui le bras du Seigneur a–t–il été révélé ?
39  Aussi ne pouvaient–ils croire, parce qu'Esaïe a dit encore:
40  Il a aveuglé leurs yeux ; et il a endurci leur cœur, De peur qu’ils ne voient des yeux, Qu’ils ne comprennent du cœur, Qu’ils ne se convertissent, et que je ne les guérisse.
41  Ésaïe dit ces choses, lorsqu’il vit sa gloire, et qu’il parla de lui.
     
                        Ésaïe a vu Sa gloire et a parlé de Lui. Ésaïe a vu la gloire de Jésus. D’après le contexte de la prophétie qui est mentionnée ici, nous affirmons que Jean décrit la vision du chapitre six de ce prophète. Il a vu la gloire de l’Eternel des Armées, notre Seigneur Jésus-Christ !

                        YHWH traduit l’Eternel dans nos bibles est le Nom de l’Alliance de Dieu avec l’homme. Dans le premier chapitre de la Genèse c’est ELOHIM qui créé le monde l’univers, les animaux, puis l’homme.

             Dans le chapitre deux C’est YHWH-ELOHIM qui s’occupe personnellement de la création du premier couple, en le façonnant. Il prend un soin particulier pour celui-ci. Il le forme et lui insuffle un souffle de vie, de Sa Vie ! YHWH, le saint Nom de Dieu que personne ne sait prononcer est le Nom de Celui qui fait alliance. Ce Nom divin se trouve pour la première fois dès que la description de la création de l’homme est mentionnée. C’est le Nom du Dieu qui s’occupe personnellement de l’homme en faisant alliance avec lui. Celui qui veille sur l’homme. C’est un Dieu personnel qui a une communication, un dialogue avec l’homme.

8 L'Éternel des armées est avec nous, Le Dieu de Jacob est pour nous une haute retraite. –Pause

                           Le verset huit décrit parfaitement les réunions dans l’église. Il est avec nous. Quand nous nous réunissons en son Nom, Il est au milieu de nous car là ou deux ou trois sont assemblés en mon Nom, je suis au milieu d’eux. (Mt 18.20) Nous pouvons discerner Emmanuel, Dieu avec nous : Je suis tous les jours avec vous jusqu’à la fin du monde a affirmé Jésus !   

 9 Venez, contemplez les œuvres de l’Éternel, Les ravages qu'il a opérés sur la terre !
10 C'est lui qui a fait cesser les combats jusqu'au bout de la terre ; Il a brisé l'arc, et il a rompu la lance, Il a consumé par le feu les chars de guerre. –

                       Comme nous l’avons dit plus haut, l’Eternel a opéré des ravages sur la terre. Il avertit l’homme par ces bouleversements. Ceci est très bien décrit dans l’Apocalypse. Toutes les circonstances sont des appels de Dieu pour l’homme. Il sait comment nous trouver. C’est Lui qui vient vers l’homme, c’est Lui qui fait le premier pas. Il l’a fait de façon magistrale en nous envoyant Son Fils pour notre salut. Il a pourvu et tout ce qui se vit sur la terre et dont Il est à l’origine est un puissant appel à venir à Lui. C’est Lui qui fait la plaie et qui la bande, Il écrase et Ses mains guérissent (Job 5.18) C’est ce que dit le verset 10 de façon différente.

11 Arrêtez, et sachez que je suis Dieu : Je domine sur les nations, je domine sur la terre.
12 L'Éternel des armées est avec nous, Le Dieu de Jacob est pour nous une haute retraite. .
   
                     Arrêtez ! Celui qui cesse de se débattre, de se révolter, de se démener, qui se sert de son intelligence pour comprendre l’origine de tous ces bouleversements ne peut qu’abdiquer devant ce Dieu redoutable et accepter le Salut. Celui qui reconnaît que Dieu est Dieu, que c’est Lui qui est à l’origine de tout ce qui se passe sur la terre peut vivre le verset 12 qui est la conclusion logique à ce psaume des fils de Koré !

                        Ce ne  sont que quelques pensées. A chacun de découvrir tout ce qui est caché dans ce psaume. Il y a sûrement beaucoup d’autres trésors à découvrir !

« La gloire de Dieu, c’est de cacher les choses ; la gloire des rois c’est de scruter les choses » (Pr 25.2) 

                  A nous de scruter et de découvrir ces choses car nous sommes ses fils, les fils du Roi des rois, notre Seigneur Jésus-Christ !

                        Pour finir, nous pouvons citer Colossiens 3.16:

Que la parole de Christ habite parmi vous abondamment ; instruisez–vous et exhortez–vous les uns les autres en toute sagesse, par des psaumes, par des hymnes, par des cantiques spirituels, chantant à Dieu dans vos cœurs sous l'inspiration de la grâce.

jcb



jeudi 16 décembre 2010

CONNAITRE CHRIST DE THEODORE AUSTIN-SPARKS

LA SUPRÊME IMPORTANCE DE CONNAÎTRE CHRIST  Par Théodore Austin-Sparks

La connaissance de Christ constitue LA base de la vie entière d'un enfant de Dieu: elle englobe chaque phase et chaque aspect de sa vie. Cela signifie que notre relation avec Dieu se fonde précisément sur cette connaissance. Notre croissance dans la grâce aussi bien que chaque aspect de notre service reposent sur la base de cette connaissance là. Il n'y a rien dans la vie du Chrétien qui ne dépende pas de la connaissance de Christ. Quelle que soit la durée de notre vie ici-bas, et quelle que puisse être la rapidité de notre croissance spirituelle, nous n'atteindrons jamais le sommet de cette connaissance. Ceci explique qu'à la fin de sa vie plus encore qu'à tout autre moment, l'apôtre Paul a exprimé le désir profond et l'aspiration de son coeur, à savoir « connaître Christ » (Phil. 3:10). Ainsi, nous pouvons dire que chaque progression dans la vie, la force, l'efficacité spirituelle, chaque croissance de notre utilité spirituelle pour le Seigneur requièrent une plus grande mesure de connaissance de Christ, cela est essentiel. Nous grandissons et nous progressons par cette connaissance. A mesure que nous recevons la connaissance vivante du Seigneur Jésus, nous Lui appartenons davantage.
Cette connaissance relève principalement du domaine spirituel: elle est totalement inaccessible à toute capacité, habileté et faculté autres que celles de l'esprit. Nous serons représentatifs de la pensée Divine et nous remplirons l'objectif Divin selon la mesure correspondant à la dimension de notre apprentissage de la personne de Christ, selon l'Esprit.
Cela peut signifier deux choses bien différentes selon les personnes: d'une part, cela peut constituer une limitation pour ceux qui ont appris Christ autrement que selon l'Esprit. En conséquence, ceux-ci devrons d'abord désapprendre davantage que les autres avant de pouvoir enfin apprendre. D'autre part, cela peut constituer un avantage pour ceux qui se trouvent au tout début de leur connaissance du Seigneur. Cette sorte de connaissance marque une différence entre l'apôtre Paul et les autres apôtres. Ces derniers possédaient certes une connaissance considérable de Christ, mais elle était surtout historique et terrestre. Paul est entré tout de suite dans une connaissance pratique de Christ, à un niveau céleste: sa connaissance de Christ fut spirituelle dès le commencement de sa vie chrétienne. A partir de ce point de départ, toute avancée nouvelle était liée à une meilleure connaissance spirituelle de Christ. Paul fit tout ce qui était en son pouvoir pour que cela continue ainsi. Par exemple, il refusa catégoriquement d'aller à Jérusalem pour recevoir sa connaissance de Christ de la part de ceux qui avaient été apôtres avant lui. Il a solidement maintenu sa position, croyant que Christ s'étant révélé à lui, Il POUVAIT et IL ALLAIT se révéler Lui-même de façon semblable. Bien entendu, plus tard, les autres apôtres sont aussi parvenus à cette connaissance spirituelle mais Paul n'avait pas son pareil. C'est toute la différence entre une connaissance, très grande, AU SUJET DE Christ et une connaissance, plus petite, DE Christ. La première peut être très développée dans son domaine et la seconde peut ne représenter qu'une très petite mesure; pourtant la chose petite peut compter infiniment plus que l'autre malgré son immensité.
La connaissance de Christ - acquise d'une façon spirituelle - constitue la base de tout dans nos vies d'enfants de Dieu. Le Saint-Esprit commence à dévoiler Christ dans nos cœurs tandis que nous avançons, de sorte que nous en connaissons la véracité. Cette connaissance donne sa réalité à la vie spirituelle et en fait une chose tangible, nous le savons bien. Cela nous permet de tenir ferme au point que rien ne peut nous détourner de la connaissance spirituelle, même si l'adversaire nous détourne d'un credo, d'une doctrine, d'une position ou encore d'une profession de foi. La connaissance spirituelle devient constitutive de notre être et nous ne pouvons jamais nous en séparer. C'est cela la réalité! Cette réalité se montre capable de nous porter en toute situation et en n'importe quel endroit. Rien d'autre ne peut expliquer que Paul ait persévéré jusqu'à la fin, tout en voyant le travail de sa vie tomber en morceau. Lorsque tous ceux d'Asie se sont détournés de lui, les assemblées, pour lesquelles il avait pour ainsi dire versé son sang, l'ont finalement abandonné. Mis à part le fait que Paul connaissait le Seigneur d'une manière spirituelle, rien ne saurait expliquer - non seulement son indéfectible loyauté au Seigneur - mais qu'il fut finalement triomphant. La réalité se tient là. L'ensemble des autres valeurs et vertus se trouvent dans la direction suivante: Christ est progressivement dévoilé à nos cœurs.
Viendra le jour où la plupart d'entre nous seront testés sur ce point précis. A travers ces tests, une chose s'éclairera révélant qu'une très grande part de notre connaissance du Seigneur n'était pas selon l'Esprit. Nous avions obtenu cette connaissance de façon rationnelle, peut-être en ayant été élevés dans une famille chrétienne et instruits depuis l'enfance ou bien cette connaissance avait été acquise en lisant de bons livres et de la littérature inspirée. Nous qualifions cette connaissance de providentielle. Depuis l'enfance, ces choses ont pu nous être profitables par notre éducation et nos rencontres. Si notre connaissance ne dépasse pas ce stade, le temps viendra où il sera prouvé qu'il manque un élément essentiel dans notre relation avec le Seigneur. De temps en temps le Seigneur autorise Son vent d'adversité à souffler. Il prend Sa pelle à vanner et lance tout en l'air, permettant au vent de souffler à travers la balle, simplement pour compter combien de grains solides retomberont sans être emportés par le souffle et combien d'ivraie sera transportée au loin.
Il en est constamment ainsi dans l'expérience spirituelle des Enfants de Dieu. De tels événements s'intensifieront à mesure que nous avancerons. Quoi que nous puissions en penser, le Seigneur fera en sorte de nous faire perdre l'illusion que nous avons une « vie spirituelle » s'il ne s'agit pas d'une vie spirituelle véritable. Voilà pourquoi le Seigneur nous teste et nous met à l'épreuve: dans ce que nous possédons, Il veut révéler la part qui est une vraie, une réelle connaissance de Lui Même dans nos cœurs, et la part qui est une connaissance d'une autre nature. Rien ne saurait se substituer à la véritable Connaissance spirituelle.

LUI-MEME par Albert Benjamin Simpson

Albert Benjamin Simpson (1843-1919) devint l'une des figures chrétiennes les plus respectées dans le monde évangélique américain. Orateur et prédicateur très demandé, Simpson publia plus de 70 livres, édita un magazine hebdomadaire pendant près de 40 ans, fonda l'Alliance chrétienne et missionnaire et écrivit de nombreux chants et poèmes.
Quel était le secret de son succès? Il disait « Je ne suis bon à rien à moins de pouvoir me retrouver seul avec Dieu. » Comme ses écrits le montrent, il croyait que nous ne pouvons rien faire si nous ne permettons pas à Christ de vivre Sa Vie en nous.
Voici comment il décrit une remise en question profonde dans sa vie « Quand j'ai enfin réussi à détourner mes yeux de ma propre sanctification et de mes expériences, et que j'ai pu les tourner sur Christ en moi, j'ai trouvé, à la place d'une expérience, le Christ plus grand que mes besoins du moment, le Christ qui avait tout ce dont j'aurai jamais besoin et qui m'était donné en une seule fois et à jamais! »

           J'aimerais vous parler de Jésus, et de Jésus seulement. J'entends souvent les gens dire, « Je souhaiterais pouvoir saisir la Guérison Divine, mais je ne le peux pas. » Parfois ils disent, « Je l'ai saisie. ». Je leur demande alors, « Qu'avez-vous saisi? » parfois la réponse est, « J'ai saisi la bénédiction »; parfois c'est, « J'ai saisi la théorie »; parfois c'est, « j'ai saisi la guérison »; parfois c'est « j'ai saisi la sanctification. » Je remercie Dieu de ce que nous avons appris que ce n'est pas la bénédiction, ce n'est pas la guérison, ce n'est pas la sanctification, ce n'est pas la chose, ce n'est pas l'objet que vous désirez, mais quelque chose de meilleur. C'est « Le Christ »; c'est Lui-même. Combien de fois cela apparaît dans Sa Parole - « Il a Lui-même pris nos infirmités, et s'est chargé de nos maladies », « Il a Lui-même porté nos péchés en Son corps sur le bois »! C'est la personne de Jésus que nous désirons. De nombreuses personnes voient l'idée mais ne peuvent rien en retirer. Ils la reçoivent dans leur tête, dans leur conscience, et dans leur volonté; mais ils n'arrivent pas à Le mettre dans leur vie et dans leur esprit, parce qu'ils n'ont que l'expression extérieurE et le symbole de la réalité spirituelle.

         Un jour j'ai vu une photo de la Constitution des Etats-Unis qui était gravée avec beaucoup d'habileté dans un plat en cuivre de telle sorte que lorsqu'on la regardait de près, on ne voyait qu'un simple texte, mais en reculant, on voyait apparaître le visage de George Washington. A cette distance, le visage ressortait de l'ombre des lettres, et j'ai vu la personne, pas les mots, pas les idées; et j'ai pensé, « C'est de cette façon qu'il faut considérer les Écritures et comprendre les pensées de Dieu pour voir le visage d'amour, illuminé de part et d'autre; pas des idées, ni des doctrines, mais Jésus Lui-même en tant que la Vie, la Source et la Présence qui soutient toute notre vie. »

             J'ai longtemps prié pour être sanctifié, et parfois j'ai pensé l'être. A une occasion, j'ai senti quelque chose et je m'y suis cramponné en l'agrippant désespérément de peur de le perdre. Je suis resté éveillé toute la nuit craignant qu'il ne s'en aille, et, bien sûr, cela a disparu avec l'arrivée d'une nouvelle sensation et d'une nouvelle humeur. Bien sûr, je l'ai perdu parce que je ne L'ai pas tenu, Lui. Je n'avais pris qu'un peu d'eau du réservoir, alors que j'aurais pu recevoir de Lui à tout moment la plénitude via des canaux grands ouverts. Je suis allé à des réunions et j'ai entendu des personnes parler de la joie. Je pensais même avoir la joie, mais cela ne durait pas car je ne l'avais pas Lui-Même en tant que ma joie. En fin de compte, Il m'a dit - oh, si tendrement - « Mon enfant, prends-Moi simplement, et laisse-Moi Moi-même être en toi une ressource constante pour tout cela. » Et quand j'ai enfin réussi à détourner mes yeux de ma propre sanctification et de mes expériences, et que j'ai pu les tourner sur le Christ en moi, j'ai trouvé, au lieu d'une expérience, le Christ plus grand que mes besoins du moment, le Christ qui avait tout ce dont j'aurai jamais besoin et qui m'était donné en une seule fois et à jamais! Car je n'avais pas seulement ce que je pouvais contenir durant cette petite heure, mais aussi, en Lui, tout ce dont j'aurai besoin la prochaine fois et la prochaine fois, et ainsi de suite, jusqu'à obtenir un aperçu sur ce qui sera dans un million d'années, une fois que nous « resplendirons comme le soleil dans le royaume de notre Père » (Matt. 13:43), et que nous aurons « la plénitude de Dieu. 

             Et de la même manière je pensais que la guérison était aussi une chose, que le Seigneur allait me prendre comme une vieille montre, me remonter, et me refaire fonctionner comme une machine. Cela ne se passe pas du tout comme cela. J'ai découvert qu'à la place c'était Lui-Même qui venait et qui me donnait ce dont j'avais besoin sur le moment. Je désirais avoir un grand stock, pour pouvoir me sentir riche; un grand entrepôt rempli pour des années, pour que je ne sois pas dépendant de Lui le jour suivant; mais Il ne m'a jamais donné un tel entrepôt. Je n'ai jamais obtenu davantage de sainteté ou de guérison en une seule fois que ce dont j'avais besoin sur le moment. Il a dit: « Mon enfant, tu dois venir à Moi pour ton prochain souffle parce que Je t'aime si tendrement, Je veux que tu viennes à chaque fois. Si Je te donnais une grande réserve, tu pourrais agir sans Moi et tu ne viendrais pas à Moi si souvent; tu as besoin de venir à Moi à chaque seconde, et te reposer sur Mon sein à chaque moment. » Il m'a donné une grande fortune, Il a placé des milliers et des millions à mon crédit, mais Il m'a donné un chéquier avec une seule condition, « Tu ne pourras jamais retirer davantage que ce dont tu as besoin à un moment donné. » Chaque fois qu'un chèque était nécessaire, il y avait le nom de Jésus dessus, et cela Lui procurait davantage de gloire, élevait Son Nom devant le monde céleste et Dieu était glorifié dans Son Fils.

               J'ai dû apprendre à obtenir de Lui ma vie spirituelle à chaque seconde, à L'inspirer pendant que j'inspirais et à expirer le moi. Ainsi, nous devons recevoir instant après instant pour l'esprit, et instant après instant pour le corps. Vous vous demandez peut-être, « N'est-ce pas là un asservissement terrible, d'être toujours sous tension?» Comment cela, où est la tension avec quelqu'un qui vous aime, votre meilleur ami? Oh, non! Cela vient si naturellement, si spontanément, tout comme une fontaine, sans en avoir conscience, sans effort, car la vraie vie est toujours facile, et débordante.



             Et maintenant, merci mon Dieu, je l'ai Lui, non seulement pour la place que j'ai, mais aussi pour celle que je n'ai pas, et pour celle que j'aurai, instant après instant, alors que je suis en route vers l'éternité qui est devant moi. Je suis comme une petite bouteille à la mer, aussi pleine que ce qu'elle peut contenir. La bouteille est dans la mer, et la mer est dans la bouteille; ainsi je suis en Christ, et Christ est en moi. Mais, autour de cette bouteille dans la mer, il y a encore un vaste océan; la différence est que la bouteille a besoin d'être remplie toujours à nouveau, chaque jour, et à jamais.

               La question qui est devant chacun d'entre nous n'est pas « que pensez-vous de la guérison divine? » mais « Que pensez-vous de Christ? » Il y a eu un temps où il y avait une petite chose entre Christ et moi. Je vais l'exprimer par une petite conversation avec un ami qui m'a dit, « Tu as été guéri par la foi. » « Oh, non, » ai-je répondu, « J'ai été guéri par Christ. » Quelle est la différence? Il y a une grande différence. Il y a un moment où même la foi semblait se mettre entre Jésus et moi. Je pensais que je devais travailler ma foi, donc je faisais des efforts pour obtenir la foi. En fin de compte je pensais l'avoir obtenue; et que si je mettais tout mon poids dessus, elle resterait. Je disais, alors je pensais avoir la foi, « Guéris-moi. » Je mettais ma confiance en moi-même, dans mon propre coeur, dans ma propre foi. Je demandais au Seigneur de faire quelque chose pour moi à cause de quelque chose en moi, pas à cause de quelque chose en Lui. Le Seigneur a donc permis au diable de tester ma foi, et le diable l'a dévorée comme un lion rugissant, et je suis tombé si bas que je pensais n'avoir plus aucune foi. Dieu avait permis qu'elle me soit enlevée jusqu'à ce que je ressente que je n'en avais pas. Et ensuite Dieu a semblé me parler si gentiment, disant, « Cela ne fait rien mon enfant, tu n'as rien. Mais je suis la Puissance parfaite, je suis l'Amour parfait, je suis la Foi, je suis Ta Vie, Je suis la préparation pour la bénédiction, et ensuite je suis la Bénédiction, aussi. Je suis tout à l'intérieur et tout à l'extérieur et pour toujours. » C'est juste avoir « Foi en Dieu » (Marc 11:22). « Et la vie que je vis maintenant dans la chair, je la vis » pas par la foi dans le Fils de Dieu mais « par la foi du Fils de Dieu » (Gal. 2:20). C'est-à-dire que ce n'est pas votre foi. Vous n'avez pas de foi en vous, pas davantage que vous n'avez de vie ou autre chose en vous. Vous n'avez rien si ce n'est du vide, et vous devez être disposés à Le prendre pour qu'Il fasse tout. Vous devez prendre Sa foi tout comme Sa vie et Sa guérison, et simplement dire, « Je vis par la foi du Fils de Dieu. » Ma foi n'est utile à rien. Si j'avais à prier pour quelqu'un, je ne voudrais surtout pas dépendre de ma foi. Je dirais, « Me voici Seigneur. Si tu veux que je sois le canal de ta bénédiction pour cette personne, souffle simplement en moi tout ce dont j'ai besoin. » C'est simplement Christ, Christ seul.

                Votre corps est-il soumis à Christ pour qu'Il puisse habiter et travailler en vous? Le Seigneur Jésus a un corps tout autant que vous, simplement il est parfait; ce n'est pas le corps d'un homme, mais du Fils de l'homme. Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi Il est appelé le Fils de l'homme? Le Fils de l'homme signifie que Jésus est l'Homme modèle, universel et complet qui inclut tout. Jésus est l'homme qui contient en Lui-même tout ce que l'homme devrait être et tout ce dont l'homme a besoin. Tout cela est en Christ. Toute la plénitude de la Trinité et toute la plénitude de l'humanité parfaite se sont manifestées corporellement en Christ, et Il se présente maintenant comme la somme de tout ce dont l'homme a besoin. Son esprit est tout ce dont notre esprit a besoin, et Il se donne simplement Lui-même. Son corps possède tout ce dont votre corps a besoin. Il a un coeur qui bat avec la force dont votre coeur a besoin. Il a des organes et des fonctions pleins de vie, pas pour Lui-même mais pour l'humanité. Il n'a pas besoin de force pour Lui-même. L'énergie qui lui a permis de ressusciter, de sortir de la tombe, et de s'élever au-dessus de toutes les forces de la nature, n'était pas pour Lui-même. Ce corps merveilleux appartient à votre corps. Vous êtes un membre de Son Corps. Votre coeur a le droit de prendre de Son Cœur tout ce dont il a besoin. Votre vie physique a le droit de prendre de Sa vie physique sa force et son support, et donc ce n'est pas vous, mais c'est juste la vie précieuse du Fils de Dieu. Voulez-vous le prendre aujourd'hui, dans ce cas vous ne serez pas simplement guéri, mais vous aurez une nouvelle vie pour tous vos besoins, un flot de vie qui va balayer les maladies, et il restera ensuite une fontaine pour tous vos besoins futurs. Oh, prenez-Le dans Sa plénitude.

                 Il me semble que si je pouvais vous apporter un petit talisman, comme si Dieu m'avait donné un petit secret pour chacun d'entre nous ici et me disait, « Va et dis leur, s'ils le prennent , il sera un talisman de puissance où qu'ils aillent, et il va les porter à travers les difficultés, les dangers, la peur, la vie, la mort, et l'éternité. » Si je pouvais me tenir sur cette plate forme et dire, « J'ai reçu du ciel un secret de puissance et de succès que Dieu donnera gratuitement, par ma main, à tous ceux qui le prendront, » je suis sûr qu'il faudrait un plus grand hall pour contenir tous les gens qui viendraient. Mais, chers amis, je vais vous montrer dans Cette Parole une vérité qui est bien plus précieuse. L'apôtre Paul nous dit qu'il y a un secret, un grand secret qui a été caché de tout temps et dans tous les âges (Col 1:26-27), que le monde a recherché en vain, que les hommes sages de l'Orient pensaient pouvoir trouver, et Dieu dit « qu'il est révélé maintenant à Ses saints » et Paul a parcouru le monde pour le dire à ceux qui étaient capables de le recevoir; et ce simple secret c'est simplement «Christ en vous l'espérance de la gloire.»

              Le mot « mystère » signifie secret; c'est ici le grand secret. Et je vous dis aujourd'hui, ou plutôt, je peux vous donner, si vous le prenez de Lui, pas de moi - Je peux vous donner un secret qui a été pour moi, oh, si merveilleux! Il y a bien des années je suis venu à Lui accablé par la culpabilité et par la peur; j'ai essayé ce petit secret, et il a enlevé toute ma peur et mon péché. Les années ont passé, et j'ai vu le péché me submerger et mes tentations être trop fortes pour moi. Je suis venu à Lui une deuxième fois, et Il m'a murmuré, « Christ en vous » et j'ai eu la victoire, le repos et la bénédiction.

                  Et j'aimerais donc vous dire, si ce précieux petit secret de « Christ en vous », peut vous aider, alors vous pouvez l'avoir. Puissiez-vous en faire meilleur usage que moi. Je crois que je n'ai que commencé à apprendre à quel point cela fonctionne bien. Prenez-le et voyez comment il se manifeste, à travers le temps et dans l'éternité - Christ est tout, grâce sur grâce, force sur force, gloire sur gloire, à partir de maintenant et pour l'éternité.

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