dimanche 14 novembre 2010

petite méditation sur Galates 3

1  O Galates, dépourvus de sens ! qui vous a fascinés, vous, aux yeux de qui Jésus–Christ a été peint comme crucifié ?
2  Voici seulement ce que je veux apprendre de vous : Est-ce par les œuvres de la loi que vous avez reçu l'Esprit, ou par la prédication de la foi ?
3  Etes–vous tellement dépourvus de sens ? Après avoir commencé par l'Esprit, voulez-vous maintenant finir par la chair ?
4  Avez-vous tant souffert en vain ? si toutefois c'est en vain.
5  Celui qui vous accorde l'Esprit, et qui opère des miracles parmi vous, le fait-il donc par les œuvres de la loi, ou par la prédication de la foi ?
6  Comme Abraham crut à Dieu, et que cela lui fut imputé à justice,
7  reconnaissez donc que ce sont ceux qui ont la foi qui sont fils d’Abraham.
8  Aussi l’Ecriture, prévoyant que Dieu justifierait les païens par la foi, a d’avance annoncé cette bonne nouvelle à Abraham : Toutes les nations seront bénies en toi !
9  de sorte que ceux qui croient sont bénis avec Abraham le croyant.
10  Car tous ceux qui s’attachent aux œuvres de la loi sont sous la malédiction ; car il est écrit : Maudit est quiconque n’observe pas tout ce qui est écrit dans le livre de la loi, et ne le met pas en pratique.
11  Et que nul ne soit justifié devant Dieu par la loi, cela est évident, puisqu’il est dit : Le juste vivra par la foi.
12  Or, la loi ne procède pas de la foi ; mais elle dit : Celui qui mettra ces choses en pratique vivra par elles.
13  Christ nous a rachetés de la malédiction de la loi, étant devenu malédiction pour nous-car il est écrit : Maudit est quiconque est pendu au bois, -
14  afin que la bénédiction d'Abraham eût pour les païens son accomplissement en Jésus-Christ, et que nous reçussions par la foi l'Esprit qui avait été promis.

    Le premier verset dans cette traduction a un adjectif un peu édulcoré. ‘‘Fascinés’’ est traduit dans d’autres bibles par envoûtés (Semeur, Tob) ou ensorcelés (Martin, Chouraqui, Darby, Osty) Paul emploie un langage très violent, car cette hérésie entrait dans l’église et pervertissait l’œuvre du Seigneur. Nous sommes dans le mélange, la religion !
    Dans ce premier verset, il évoque la croix, qui est le fondement de son enseignement. En leur écrivant « vous, aux yeux de qui Jésus-Christ a été peint comme crucifié » il rappelle aux Galates tout ce que représente la croix pour ceux qui ont cru. L’apôtre a dû leur dépeindre cette croix comme le fondement de l’expiation de leurs péchés, donc de leur salut, et le début de l’ère de la grâce pour ceux qui croient. C’est la doctrine de la rédemption car notre péché a été  expié par Jésus notre Substitut. La Loi est donc accomplie par Jésus, l’Agneau de Dieu a été immolé et nous en avons le bénéfice si nous croyons. La justice de Dieu est accomplie de deux manières
   --la première est très simple. Le jugement est tombé sur le Seigneur, car celui qui pèche mourra. Il a pris notre condamnation à mort et l’a subie pour nous. La mort que nous méritions est tombée sur notre Substitut, Dieu est apaisé !
   --la deuxième est merveilleuse. Christ ayant subi ma condamnation, je suis quitte de mon péché. J’ai communion avec Dieu qui devient mon Père. Dieu est mon sauveur. Il peut me justifier tout en restant juste, car le péché est expié.
    Ceux-ci ont commencé par l’Esprit et finissent par la chair. La religion dans sa plus belle expression : faire quelque chose pour plaire à Dieu ! Dans ce contexte c’est la Loi de Moïse. Nous pouvons, nous aussi, tomber sous une loi, la notre, celle d’une dénomination, d’un ministère etc. Notre Loi est « la Loi de l’esprit de vie en Jésus-Christ »
    Les judaïsants voulaient que les païens deviennent des fils de la Loi, afin d’avoir part à la promesse d’Abraham. Mais Paul dit que ce n’est que par la foi que les Juifs pouvaient entrer dans la promesse, comme les païens. La foi seule au Seigneur et à son œuvre rédemptrice  suffit. La Loi condamne car elle est la puissance du péché (1Co 15.56) Christ a pris notre condamnation, il en a payé le prix à notre place : la mort. En Lui, nous aussi, nous sommes morts et vivons de sa Vie en nous. Nous sommes baptisés en sa mort (Rm 6.3)
     Paul prend comme exemple la vie du père de la foi : Abraham. Abraham est l’ancêtre religieux d’Israël. Partout où il campait, il bâtissait des autels. C’est le premier circoncis Hébreux. Paul va démontrer qu’il est, avant tout, le père de la foi, pour confondre ces docteurs juifs qui obligeaient la pratique de la Loi et se disaient la postérité du patriarche. Il pose cette question : 
5  Celui qui vous accorde l'Esprit, et qui opère des miracles parmi vous, le fait-il donc par les œuvres de la loi, ou par la prédication de la foi ?
Je vous donne la traduction de la bible Semeur qui est plus claire: « Voyons ! Lorsque Dieu vous donne son Esprit et qu’Il accomplit parmi vous des miracles, le fait-Il parce que vous obéissez à la Loi ou parce que vous accueillez avec foi la Bonne Nouvelle que vous avez entendue ? »
    Paul renvoie les Galates à l’œuvre que Dieu a accompli au milieu d’eux pour confirmer Sa Parole. S’ils persévèrent dans cette nouvelle voie, celle de la circoncision, ils renient leur foi et rentrent dans un état pire qu’avant leur conversion ! Ils ont cru en vain et se déchoient eux-même de la grâce de Dieu. C’est très grave, une véritable hérésie de l’antichrist !
   
    Il part de Genèse 15.6 pour sa démonstration : « Ainsi Abraham crut Dieu et cela lui fut compté comme justice. » Abraham a été justifié par la foi en Dieu et non par les œuvres qui ont suivi sa rencontre avec Dieu. Sa foi a reçu comme promesse que toute les nations seront bénies en Abraham. Tous ceux qui ont la foi sont bénis avec Abraham, le croyant,
    La Loi exige de vivre entièrement tout ce qui est exigé par celle-ci, ce qui est impossible. Celui qui est sous la Loi, la transgresse obligatoirement et il tombe sous la malédiction de cette Loi. Nous savons cela. Le Seigneur l’a vécue entièrement sans la transgresser. Il a pu aller à la croix comme un Agneau sans taches, se donner en sacrifice et expier nos péchés. De ce fait, il est devenu malédiction pour ceux qui étaient sous la Loi, car il a été pendu au bois. Il a accompli, ainsi, Deutéronome 21.23 et ceux qui sont sous la Loi sont rachetés de cette malédiction, car l’Agneau l’a subie à la place de celui qui croit. Ainsi, parce que les Juifs ont cru et ont été rachetés, les païens aussi sont au bénéfice de la bénédiction d’Abraham accomplie en Jésus-Christ. Les Juifs ont été délivrés de la malédiction de la Loi et les païens aussi.
    Par la foi, les Juifs et les païens reçoivent la promesse de l’Esprit. Le Juif et le païen forment l’église qui est la véritable Sion, l’habitation de Dieu en Esprit. Nous ne sommes plus des étrangers, mais la nouvelle humanité en notre Seigneur Jésus-Christ.

    Continuons notre lecture, avec cette perle que nous trouvons au verset 16

15  Frères je parle à la manière des hommes, une disposition en bonne forme, bien que faite par un homme, n’est annulée par personne, et personne n’y ajoute.
16  Or les promesses ont été faites à Abraham et à sa postérité. Il n'est pas dit : et aux postérités, comme s'il s'agissait de plusieurs, mais en tant qu'il s'agit d'une seule : et à ta postérité, c'est-à-dire, à Christ.
17  Voici ce que j’entends : une disposition, que Dieu a confirmée antérieurement, ne peut pas être annulée, et ainsi la promesse rendue vaine, par la loi survenue quatre cent trente ans plus tard.
18  Car si l’héritage venait de la loi, il ne viendrait plus de la promesse ; or, c’est par la promesse que Dieu a fait à Abraham ce don de sa grâce.

    C’est un passage extrêmement important que ces quatre versets ! Paul nous dit clairement que la postérité d’Abraham c’est Christ ! Israël, le peuple de Dieu a porté pendant des siècles la promesse faite à Abraham et a subi de nombreuses persécutions. Il portait la postérité d’Abraham dans son sein. Cette postérité, celle en qui toutes les familles de la terre sont bénies est la personne de notre adorable Seigneur. Il est la postérité d’Abraham. Israël (le reste fidèle) a porté la semence tous ces siècles jusqu’à la naissance de Jésus.

Lisons ce commentaire de W. Hendriksen :

    En promettant ces riches bénédictions spirituelles, Dieu avait, depuis le commencement, détourné l’attention d’Abraham, du pluriel vers le singulier, des semences vers la semence : « En ce qui concerne Ismaël… je lui donnerai aussi de nombreux descendants… Mais j’établirai mon alliance avec Isaac » (Genèse 17.20).. « C’est par Isaac que te sera suscité une descendance » (Gn 21.12, cf Rm 9.7). De même, plus tard, Dieu a très clairement expliqué à Isaac et Rebecca que ce ne serait pas  dans la lignée d’Esaü que la promesse se continuerait  (Gn. 25.23 ; Cf 27.27-29)   La distinction entre les semences et la semence dans Galates 3.16 se fonde donc sur les paroles que Dieu lui-même a adressées aux patriarches. (W. Hendriksen)

   L’évangile de Mathieu commence ainsi : Généalogie de Jésus-Christ, fils de David, fils d’Abraham. Jésus-Christ est le fils de la promesse faite à Abraham. En Jésus est la promesse de la bénédiction, bénédiction qui, partie du peuple Juif, car Jésus, l’Homme, est Juif, a envahi la terre entière. Mathieu l’a écrit inspiré par le Saint-Esprit.
    Paul développe sa pensée. L’héritage ne peut pas venir de la Loi, car la Loi est venue 430 ans après la promesse. Cette Loi ne pouvait pas annuler la promesse de Dieu, sinon elle serait devenue vaine. Par la promesse, Abraham a reçu ce don de la grâce  et elle s’est concrétisée par la venue de Christ.
    Paul compare la promesse faite à Abraham à un testament humain. D’après la loi grecque les testaments étaient scellés pour ne pas être altérés et ils étaient irrévocables. Il était impossible d’y inscrire de nouvelles dispositions. Il en de même de la promesse.
    Si tous sont d’un seul, c’est à dire Christ, il ne peut pas y avoir deux peuples qui cohabitent : l’église d’un côté, le peuple de Dieu de l’autre. Paul insiste sur le singulier : la postérité et c’est à partir de cette seule et unique postérité que naît le peuple qui porte son NOM (Actes 15.14) : l’EGLISE. (Le Juif premièrement et le non-Juif) Je crois qu’il est fondamental de bien comprendre cette vérité.
    Reprenons le verset de cette promesse dans Genèse 17.7 :  Je ferai de mon alliance avec
toi et avec tes descendants d’âge en âge une alliance perpétuelle, pour être ton Dieu et le Dieu de tes descendants;

    Jésus-Christ est celui par lequel Juifs et non-Juifs deviennent enfants de Dieu. C’est ainsi qu’est accomplie la promesse faite à Abraham : pour être ton Dieu et le Dieu de tes descendants. C’est par Lui seul que nous naissons à cette nouvelle humanité. Cette naissance d’en haut nous introduit dans ce peuple de Dieu. Toujours les Juifs en premier, puis les païens, ainsi en a décidé le Seigneur. Si nous, païens, nous sommes sauvés, c’est parce que les Juifs ont été sauvés avant nous. Avec eux, nous sommes le peuple de Dieu.

19  Pourquoi donc la loi? Elle a été ajoutée à cause des transgressions, jusqu’à ce que vînt la postérité, à qui la promesse avait été faite; elle fut promulguée par des anges, par l’entremise d’un médiateur.
20  Or, le médiateur ne l’est pas d’un seul, mais Dieu est un seul.
21  La loi donc est–elle contraire aux promesses de Dieu? Loin de là! car s'il eût été donné une loi qui pût vivifier, la justice viendrait réellement de la loi;
22  mais l'Ecriture a tout renfermé sous le péché, afin que ce qui avait été promis fût donné, par la foi en Jésus–Christ, à ceux qui croient.
23  Or avant que la foi vînt, nous étions enfermés sous la garde de la loi, en vue de la foi qui devait être révélée.
24  Ainsi la loi a été notre conducteur (précepteur, pédagogue)  pour nous amener à Christ, afin que nous fussions justifiés par la foi.
25  Mais la foi étant venue, nous ne sommes plus sous ce conducteur;

    Alors, pourquoi la Loi ? Paul répond : « Elle a été ajoutée à cause des transgressions jusqu’à ce que vienne la postérité à qui la promesse a été faite » Ce qui est terrible, c’est que cette Loi est ajoutée pour amplifier les transgressions. Elle met en évidence la désobéissance des hommes à l’ordre divin. Elle prouvait qu’il est impossible d’aller à Dieu par Elle ! On voit que la Loi est venue que pour un temps. Jésus a dit : « Je ne suis pas venu abolir la Loi ou les prophètes, mais pour l’accomplir » et comme Il l’a accomplie, par la foi en son œuvre, nous rentrons dans le salut « parce que la justice prescrite par la Loi est accomplie en nous, qui marchons, non selon la chair, mais selon l’Esprit » (Rm 8.4)
    Ezéchiel a écrit sous l’inspiration de l’Esprit : « C’est aussi moi qui leur ai donné des prescriptions qui n’étaient pas bonnes et des ordonnances par lesquelles ils ne pouvaient pas vivre. » (20.25) Paul déclare aussi que la Loi est la puissance du péché (1Co 15.56) La Loi est donnée pour nous conduire à Christ, car il est impossible de plaire ou d’aller à Dieu par Elle. Elle nous dévoile notre vraie nature. Elle amplifie le péché et nous fait désespérer de nous-même ! Elle nous oblige à lever les yeux vers Christ et dispose nos cœurs à accepter ce don merveilleux qu’est la grâce du pardon et du salut. Le seul chemin c’est Jésus-Christ ! La loi nous conduit vers ce chemin. Le Seigneur nous a délivrés de la malédiction de la Loi. En Lui, nous sommes en communion avec le Père. Dans l’ancienne Alliance, Dieu est déclaré Père cinq ou six fois. Dans la nouvelle Alliance, Il est déclaré Père plus de cent fois.

    La Loi a été promulguée par des anges, croyance rabbinique, (cf Actes 7.53, Hébreux 2.2) Paul veut démontrer ainsi l’infériorité de la Loi car Elle a besoin d’un médiateur : Moïse, mais Dieu est Unique ! La promesse faite par Dieu seul est inconditionnelle et elle demeure inébranlable. La Loi est un contrat entre deux parties. Elle exige la présence d’un intermédiaire, un médiateur, en l’occurrence Moïse. Elle exige l’obéissance, être respectée pour ne pas en subir les sanctions. En Christ, nous rentrons dans cet accomplissement de la Loi. Nous sommes délivrés de la malédiction qui pèse sur ceux qui la transgressent.
    Nous abordons le verset vingt. Il y a eu plus de quatre cents interprétations de ce verset! Je donne juste une opinion qui me paraît être une bonne exégèse, celle d’Amiot. Il a écrit :

    Le médiateur n’est pas un. Paul part du principe qu’il n’y a de médiateur que dans des contrats bilatéraux (s’il s’agit d’un médiateur véritable et non pas d’un simple agent de transmission). Dans le cas de la Loi, il y a eu effectivement arrangement réciproque et contrat : non qu’Israël ait traité avec Dieu sur un pied d’égalité, mais en ce sens qu’il s’engage à observer la Loi et que Dieu, Auteur de l’Alliance due à son initiative spontanée et gratuite, promettait en retour des bénédictions, surtout d’ordre temporel (Ex 19.3-9 ; Lv 26 ;Dt 5.25-30)  
    L’intervention de deux parties rend le contrat imparfait et son exécution aléatoire ; dans le cas présent il peut y avoir défection du côté humain ; si l’homme manque à ses obligations, il rendra caduc l’engagement divin qui suppose l’accomplissement des clauses convenues. Au contraire, Dieu est seul dans le cas de la promesse qui était inconditionnelle et ne dépendait que de Lui ; tout avait été réglé irrévocablement.
    D’un côté une alliance, de l’autre un testament. La promesse avait donc une stabilité absolue et Dieu, qui l’avait d’ailleurs confirmé par serment (Hé 6.13), la tiendrait certainement à l’heure qu’Il avait choisie. La Loi ne pouvait ni s’y substituer ni la modifier

    La Loi nous enferme dans le péché et il est impossible d’en sortir par nos œuvres, celles de la Loi. La seule façon d’en sortir : la foi en l’œuvre rédemptrice de notre Seigneur. La Loi est ainsi le conducteur, précepteur ou le pédagogue qui nous conduit à Christ. Le pédagogue est établi pour une durée déterminé et une fois qu’il a accompli son service, il cesse toute activité. Le Seigneur est le but de la Loi. Celui-ci nous convainc par l’Esprit à une abdication totale à sa Personne, à son Amour, à sa Grâce, à sa Vie, à son Oeuvre. Il nous convainc de péché, de justice et de jugement par le saint Esprit et nous recevons pour fruit de cette abdication totale la foi qui nous sauve. Bien sûr, le premier pas, pour ce salut, est la repentance. C’est la condition nécessaire pour recevoir gratuitement ce merveilleux salut !
    L’affirmation de Paul est terrible : « L’Ecriture a tout enfermé sous le péché » Le but de cet enfermement, par contre, est glorieux ! C’est la promesse faite à Abraham. Cette promesse nous a été donnée par la foi en Jésus-Christ. C’est Lui qui a reçu cette promesse et, en Lui, nous la recevons ! La grâce de Dieu ! Merveilleux !

26  car vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Jésus–Christ.
27  Car vous tous, qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ.
28  II n'y a plus ni Juif ni Grec; il n'y a plus ni esclave ni libre; il n'y a plus ni homme ni femme; car tous vous êtes un en Jésus–Christ.
29  Or, si vous êtes à Christ, vous êtes donc la postérité d’Abraham, héritiers selon la promesse.

    Nous étions enfermés sous la surveillance de cette Loi. Puisque nous avons reçu cette foi, nous ne sommes plus sous la Loi : nous sommes fils de Dieu par la foi en Christ Jésus. C’est merveilleux ! Il n’y a plus de différence entre le Juif et le Grec (le païen) Il n’est plus question de différence entre le peuple Juif de l’ancienne Alliance et le païen, plus de barrières !  Il n’y a plus de différence entre esclave et libre. Tous sont égaux puisque fils de Dieu ! Il n’y a plus ni homme ni femme, (dans le sens spirituel s’entend.) Dans le couple, nous savons que la femme doit être soumise à son mari qui doit l’aimer comme Christ a aimé l’église. Nous sommes UN en Christ-Jésus, le peuple de Dieu de la nouvelle Alliance, l’Israël de Dieu car nous sommes la descendance d’Abraham, héritiers selon la promesse. Nous avons revêtu Christ, ayant été baptisés en Christ. Il est bien écrit baptisés en Christ. En Lui, nous sommes dans le Pays de la promesse, le vrai Pays dont Israël n’était que l’ombre. Nous sommes à et en Christ ! La circoncision était le signe de l’ancienne Alliance. Le baptême est celui de la nouvelle Alliance.
jcb

Marie, mère de Jésus

6 Pendant qu’ils étaient là, le temps où Marie devait accoucher arriva,
7 et elle enfanta son fils premier–né. Elle l'emmaillota, et le coucha dans une crèche, parce qu'il n'y avait pas de place pour eux dans l'hôtellerie.

    Premier-né en grec : prototokos. Le jésuite L. Sabourin dit à propos de ce verset : « Ni Mathieu, ni Luc ne s’intéressent de façon particulière à la maternité de Marie, après la naissance de Jésus. Si Luc avait voulu de façon positive affirmer la virginité perpétuelle de Marie, il aurait pu appeler son Fils monogénès, ‘fils unique’, expression qu’il emploie ailleurs. ( la veuve de Naïm et son fils unique, -monogénès- 7.12 ; Jaïrus et sa fille unique, monogénès également 8.42)

     Jésus est le seul engendré de Dieu (en grec monogénès), le Fils unique (Jean 1.18) mais Il est le premier-né de frères et  sœurs qui ont suivi sa naissance et qui sont le fruit de Marie et de Joseph. Il est aussi l’image du Dieu invisible, le premier-né (prototokos) de toute la création. C’est évident, puisque Il est notre frère aîné.

Lisons quelques versets de Hébreux 2

9 Mais celui qui a été abaissé pour un peu de temps au–dessous des anges, Jésus, nous le voyons couronné de gloire et d'honneur à cause de la mort qu'il a soufferte, afin que, par la grâce de Dieu, il souffrît la mort pour tous.
10 Il convenait, en effet, que celui pour qui et par qui sont toutes choses, et qui voulait conduire à la gloire beaucoup de fils, élevât à la perfection par les souffrances le Prince de leur salut.
11 Car celui qui sanctifie et ceux qui sont sanctifiés sont tous issus d’un seul. C’est pourquoi il n’a pas honte de les appeler frères,
12 lorsqu’il dit : J’annoncerai ton nom à mes frères, Je te célébrerai au milieu de l’assemblée.

    Jésus est notre prototokos, notre Premier-né, mais Il est le Fils unique de Dieu, le monogénès, seul engendré de Dieu. Il existe deux mots très distinct pour définir si un fils est fils unique ou premier-né. Il est impossible de les confondre et pourquoi les échanger ?

    Mathieu et Luc emploient le mot prototokos (premier-né) en parlant de la naissance physique de Jésus. S’Il avait été le seul enfant de Marie, ils auraient du employer monogénès (seul engendré comme écrit dans le prologue de Jean). Le récit de Mathieu précise que Joseph n’a eu aucune relation conjugale avec Marie jusqu’à ce qu’elle ai mis au monde Jésus ( Mais il ne la connut point jusqu’à ce qu’elle eût enfanté un fils, auquel il donna le nom de Jésus.) Mt 1.25. Après la naissance de Jésus, elle a eu une vie conjugale normale de femme mariée.
    Mathieu a jugé nécessaire d’écrire cela parce qu’il savait qu’autrement chacun penserait que durant ce temps (étant mariés) Marie et Joseph avaient des relations sexuelles normales. La formulation jusqu'à ce que, implique qu’après la naissance de Jésus, ils ont eu une vie conjugale normale. Si Mathieu avait su que Marie était restée vierge, il aurait écrit que Jésus était son Fils unique (monogénès) (encyclopédie des difficultés bibliques)

Les frères et les sœurs de Jésus. Frères en grec adolphoi

     L’examen des différentes mentions de ces frères dans les évangiles rend difficile leur assimilation à des membres plus éloignés de la parenté de Jésus. Dans Mt 13.55 et Mc 6.3 leurs noms sont donnés (Jésus devait avoir d’avantage de cousins, vu les familles nombreuses en Palestine). De plus ils sont cités directement après Marie. On ne voit pas bien pourquoi ses neveux et ses nièces seraient cités dans ce contexte où ses compatriotes mettent la messianité de Jésus en doute parce qu’ils connaissent sa parenté la plus proche.
Dans Mt 12.47, on vient dire à Jésus « ta mère et tes frères sont là. Ils cherchent à te parler. » En effet Mc 3.21 nous apprend qu’ils se sont laissés persuader que Jésus était devenu fou et ils voulaient le ramener à la maison. Il faut croire que ces ‘’cousins’’ faisaient ménage commun avec leur ‘’tante’’. Jésus dit que se sont ses disciples qui sont sa mère et ses frères (ses cousins !) Mc 3.31-35 ; Lc 8.19-21
    Encore lors du troisième voyage de Jésus à Jérusalem, le passage de Jean 7 dit que ‘’ses frères ne croyaient pas en lui (v.5). Le tournant de leur vie est survenu après la résurrection de leur Frère. Dans Actes 1.14, nous les trouvons avec leur mère dans le cercle des disciples qui prient en attendant l’effusion de l ‘Espri,t promise par Jésus. Dans 1Co 9.5, Paul les cite comme voyageant avec leurs épouses pour répandre l’Evangile. L’un d’eux, Jacques, a occupé une place dirigeante dans l’Eglise de Jérusalem. Paul le nomme comme étant l’une des ‘’colonnes’’ de l’Eglise (Ga.1.19-20). C’est aussi lui qui a joué le rôle déterminant lors de la controverse au sujet de la circoncision à la conférence de Jérusalem (Ac 15). Il est l’auteur de l’épître qui porte son nom.(encyclopédie des difficultés bibliques)

Actes 1.14 : S’agit-il de vrais frères de Jésus, de cousins ou de demi-frères ?

    L’idée qu’il s’agirait de demi-frères, fils d’un précédent mariage de Joseph, a été émise par Epiphane au quatrième siècle (Hérésies 29.4) pour accorder le texte biblique qui parle des ‘’frères’’ de Jésus (dans les évangiles et les actes) avec l’idée qui commençait à se répandre de la supériorité de la virginité sur le mariage. Helvidius (fin du quatrième siècle) a répondu à Epiphane qu’il s’agissait de véritables fils de Marie et de Joseph. Il fut contredit par Jérôme qui défendait le dogme de la virginité perpétuelle de Marie en prétendant que les ‘’frères’’ étaient en fait des cousins, fils d’Alphée par la Marie de Clopas dont il pensait qu’elle était une sœur de Marie, la mère de Jésus (on aurait donc donné le même nom à 2 sœurs). Le plus connu des frères de Jésus est Jacques à qui Jésus est apparu après sa résurrection (1Co 15.7), il est nommé plusieurs fois dans les Actes (12.17 ;15.13 ;21.18) Trois autres frères sont mentionnés par leurs noms dans Mc 6.3. Jude, l’un d’eux est sans doute l’auteur de l’épître de Jude (encyclopédie des difficultés bibliques)

    Dans le grec, contrairement à l’araméen ou l'hébreu, il y a un mot pour désigner cousin. Lisons un verset de Colossiens au chapitre 4 :

10 Aristarque, mon compagnon de captivité, vous salue, ainsi que Marc, le cousin de Barnabas, au sujet duquel vous avez reçu des ordres s'il va chez vous, accueillez–le ;

    Le cousin de Barnabas : anepsios. Pourquoi ce mot n’est-il pas employé en parlant des frères de Jésus ? S’ils avaient été cousins de Jésus ce mot aurait été employé et non pas le mot. J. Duquesne dans son livre ‘’Jésus’’ a écrit : « Jamais dans le nouveau testament le mot adelphoi est utilisé, en d’autres circonstances pour cousin. Pourquoi le serait-il uniquement pour la famille de Jésus ? »

    Regardons, maintenant, l’annonce faite à Marie par l’ange Gabriel :

28 L’ange entra chez elle, et dit : Je te salue, toi à qui une grâce a été faite ; le Seigneur est avec toi.
29 Troublée par cette parole, Marie se demandait ce que pouvait signifier une telle salutation.
30 L’ange lui dit : Ne crains point, Marie ; car tu as trouvé grâce devant Dieu.

    Il n’est pas écrit que Marie est pleine de grâce (sauf dans la Vulgate !), mais qu’elle a reçu la faveur de Dieu pour être celle qui va porter dans son sein le Messie. Plus tard, au verset 47, elle s’écriera : « Mon esprit a de l’allégresse en Dieu mon Sauveur » Si Dieu est son sauveur, elle a eu besoin d’être sauvée comme chacun de nous ! Est-ce que Marie aurait pu dire à Dieu mon Sauveur, si elle était immaculée conception et donc n’avait pas besoin d’un Sauveur car elle serait née sans péché ?


Marie est très favorisée, car elle a été l’objet de la grâce de Dieu. Le seul autre emploi du même verbe dans le nouveau testament se trouve dans Éphésiens 1.6 où nous avons la même combinaison des termes : « la gloire de sa grâce….par laquelle Il nous a favorisés en son Fils bien-aimé » Ce parallèle dans Éphésiens montre que la grâce dont il est question ici est celle qui est accordée à tous les croyants indépendamment de tout mérite de leur part. Marie a trouvé grâce devant Dieu (v. 30) elle a été bénéficiaire de sa grâce (v.28) ; c’est pourquoi, elle peut dire « Mon esprit se réjouit en Dieu mon Sauveur » (W. Liefeld Luke)

    Examinons, aussi, ce que dit le prophète Esaïe 48

11 C'est pour l'amour de moi, pour l'amour de moi, que je veux agir ; Car comment mon nom serait–il profané ? Je ne donnerai pas ma gloire à un autre.

    L’Éternel ne donne sa gloire à personne ! Le seul qui a reçu gloire et honneur c’est Jésus, le Fils de Dieu et Dieu le Fils. Le seul qui a été couronné dans le ciel, c’est notre Seigneur, car Romains 3.23 « Il n’y a pas de distinction, tous ont péché et sont privés de la gloire de Dieu » Quand Dieu dit tous c’est tous ! Personne ne peut naître sans la nature adamique qui a besoin d’être sauvée.

     Lorsque nous voyons des bâtiments dédiés à la vierge Marie reine du ciel ou à des saints, nous pouvons dire sans nous tromper que ces bâtiments glorifient ces hommes et non le Seigneur. C’est très grave ! C’est un véritable blasphème et n’a rien à voir avec l’évangile, la bonne nouvelle de la réconciliation de Dieu avec l’homme, par le sacrifice de Christ. La croix du Seigneur, son œuvre, sa personne, sont bafouées et remplacées par la gloire que l’on donne à ces hommes ou femmes créatures de Dieu. On honore la créature au lieu du Créateur !

    Qui est médiateur entre Dieu et les hommes ? Y en a-t-il d’autres ?

1 J’exhorte donc, avant toutes choses, à faire des prières, des supplications, des requêtes, des actions de grâces, pour tous les hommes,
2 pour les rois et pour tous ceux qui sont élevés en dignité, afin que nous menions une vie paisible et tranquille, en toute piété et honnêteté.
3 Cela est bon et agréable devant Dieu notre Sauveur,
4 qui veut que tous les hommes soient sauvés et parviennent à la connaissance de la vérité.
5 Car il y a un seul Dieu, et aussi un seul médiateur entre Dieu et les hommes, Jésus–Christ homme,
6 qui s'est donné lui–même en rançon pour tous. C'est là le témoignage rendu en son propre temps,
7 et pour lequel j'ai été établi prédicateur et apôtre, –je dis la vérité, je ne mens pas,

    Il y a un seul Dieu et un seul médiateur entre Dieu et les hommes. Si la bible dit un seul, c’est un seul. Paul, par l’Esprit, nous explique pourquoi Jésus-Christ homme est le seul médiateur entre Dieu et les hommes : Il s’est donné Lui-même en rançon pour tous. Il est notre rançon. C’est en cela que l’Homme Jésus est notre médiateur. Il a payé pour tous. Dire que Marie est une médiatrice est un blasphème énorme ! Elle n’a pas payé le prix de notre salut ! C’est l’œuvre de l’amour conjoint du Père et du Fils qui nous a rachetés. Dire cela de Marie c’est prendre la gloire du Père et du Fils et la lui donner !
     
    Quelques versets de Deutéronome 18 qui sont très connus et incontournables:

10 Qu’on ne trouve chez toi personne qui fasse passer son fils ou sa fille par le feu, personne qui exerce le métier de devin, d’astrologue, d’augure, de magicien,
11 d’enchanteur, personne qui consulte ceux qui évoquent les esprits ou disent la bonne aventure, personne qui interroge les morts.
12 Car quiconque fait ces choses est en abomination à l’Eternel ; et c’est à cause de ces abominations que l’Éternel, ton Dieu, va chasser ces nations devant toi.
13 Tu seras entièrement à l’Éternel, ton Dieu.

    Tout ce qui touche à l’occultisme est formellement interdit par notre Dieu. Chaque fois que quelqu’un parle à un ‘saint’, ou l’invoque, celui-ci tombe sous l’interdit du Seigneur qui a formellement interdit cette pratique. Il est interdit de prier ceux qui sont morts! Le plus grave est le fait que parfois à travers ces prières il y a des exaucements. De qui sont-ils ? Est-ce que d’avoir prier un saint et obtenu un exaucement glorifie Dieu ? Je ne crois pas ! Dans le monde spirituel il y a le bon et le mauvais côté. La bible nous certifie que satan se déguise en ange de lumière. Il est capable de faire des prodiges et des miracles. La bible nous enseigne que les prodiges et les miracles sont aussi l’œuvre de l’ennemi de nos âmes. 

    Quelques versets dans 2Thessaloniciens 2

1 _ Pour ce qui concerne l'avènement de notre Seigneur Jésus–Christ et notre réunion avec lui, nous vous prions, frères,
2 de ne pas vous laisser facilement ébranler dans votre bon sens, et de ne pas vous laisser troubler, soit par quelque inspiration, soit par quelque parole, ou par quelque lettre qu’on dirait venir de nous, comme si le jour du Seigneur était déjà là.
3 Que personne ne vous séduise d’aucune manière ; car il faut que l’apostasie soit arrivée auparavant, et qu’on ait vu paraître l’homme du péché, le fils de la perdition,
4 l'adversaire qui s'élève au–dessus de tout ce qu'on appelle Dieu ou de ce qu'on adore, jusqu'à s'asseoir dans le temple de Dieu, se proclamant lui–même Dieu.
5 Ne vous souvenez–vous pas que je vous disais ces choses, lorsque j'étais encore chez vous ?
6 Et maintenant vous savez ce qui le retient, afin qu’il ne paraisse qu’en son temps.
7 Car le mystère de l’iniquité agit déjà ; il faut seulement que celui qui le retient encore ait disparu.
8 Et alors paraîtra l’impie, que le Seigneur Jésus détruira par le souffle de sa bouche, et qu’il anéantira par l’éclat de son avènement.
9 L’apparition de cet impie se fera, par la puissance de Satan, avec toutes sortes de miracles, de signes et de prodiges mensongers,
10 et avec toutes les séductions de l’iniquité pour ceux qui périssent parce qu’ils n’ont pas reçu l’amour de la vérité pour être sauvés.
11 Aussi Dieu leur envoie une puissance d’égarement, pour qu’ils croient au mensonge,
12 afin que tous ceux qui n’ont pas cru à la vérité, mais qui ont pris plaisir à l’injustice, soient condamnés.

    Si le diable peut faire des miracles et des prodiges avant l’avènement de notre Seigneur, il peut le faire en tout temps. Ces miracles mensongers séduisent ceux qui n’ont pas l’amour de la vérité. La Vérité a un nom : notre Seigneur Jésus-Christ (Jean 14.6) Si nous avons l’amour de la Vérité, nous allons la chercher dans Sa Parole qui va nous éclairer pour avoir le discernement de ce qui est de Dieu et de ce qui ne l’est pas ! Les prodiges et les miracles ne proviennent pas tous de la même source! Si le miracle ne glorifie pas Dieu, méfiance!!

    Dans les pays africains les sorciers font aussi des miracles parfois incroyables. Ces miracles, d’où viennent-ils ? Qui les a générés ? Dans les pays d’orient, j’ai des amis qui ont vu des gurus faire apparaître des éléphants, des arbres géants et toutes sortes de choses miraculeuses. Est-ce de Dieu ? Non ! 

    Nous avons cette grâce d’avoir Sa Parole pour nous permettre de juger ce qui est de Lui ou pas. Les Juifs de Bérée écoutaient l’enseignement de Paul, puis ils examinaient chaque jour les Écritures pour savoir si ce qu’on leur disait était vrai. (Actes 17.11) Notre seule référence est la Parole de Dieu. La tradition des hommes ne peut être acceptée que si elle est en accord avec cette Parole.

     Tout ce qui ne glorifie pas Dieu, même si c’est extraordinaire doit être repoussé. Dieu ne donne pas sa gloire à un autre. Notre Dieu est bon, Il est amour, miséricordieux, mais Il est aussi El Gana (Exode 20.5), le Dieu jaloux et YHWH Tsidqénu (Jérémie. 23.), l’Éternel notre justice. Sa justice condamne l’idolâtrie, Sa jalousie est manifestée contre tout ce qui est faux culte. Nous pouvons discerner ce qui est de Dieu si nous avons l’amour de la vérité! Jésus-Christ est la Vérité!


     Un autre passage du prophète Ésaïe au chapitre 42


1   Voici mon serviteur, que je soutiendrai, Mon élu, en qui mon âme prend plaisir. J’ai mis mon esprit sur lui ; Il annoncera la justice aux nations.
2  Il ne criera point, il n’élèvera point la voix, Et ne la fera point entendre dans les rues.
3  Il ne brisera point le roseau cassé, Et il n’éteindra point la mèche qui brûle encore ; Il annoncera la justice selon la vérité.
4  Il ne se découragera point et ne se relâchera point, jusqu’à ce qu’il ait établi la justice sur la terre, Et que les îles espèrent en sa loi.
5   Ainsi parle Dieu, l’Éternel, Qui a créé les cieux et qui les a déployés, Qui a étendu la terre et ses productions, Qui a donné la respiration à ceux qui la peuplent, Et le souffle à ceux qui y marchent.
6  Moi, l’Éternel, je t’ai appelé pour le salut, Et je te prendrai par la main, Je te garderai, et je t’établirai pour traiter alliance avec le peuple, Pour être la lumière des nations,
7  Pour ouvrir les yeux des aveugles, Pour faire sortir de prison le captif, Et de leur cachot ceux qui habitent dans les ténèbres.
8  Je suis l’Éternel, c’est là mon nom ; Et je ne donnerai pas ma gloire à un autre, Ni mon honneur aux idoles sculptées.
  
    Ces versets  sont une description de l’œuvre et de la personne de notre Seigneur Jésus-Christ. C’est Lui qui a été appelé et établi par le Père pour être le salut du monde. Il est Celui par qui Dieu a traité alliance avec les nations. C’est Lui qui ouvre les yeux des aveugles, Lui qui libère les captifs, et délivre des ténèbres.

    Les quatre premiers versets sont appliqués au Seigneur dans Mathieu 12 (18-21) C’est vraiment l’annonce du ministère du Seigneur lorsqu’Il a commencé Son œuvre sur la terre. Le verset qui finit cette prophétie, est très solennel. Dieu ne donne pas Sa gloire à un autre, ni son honneur (sa louange selon les traductions) aux idoles taillées. D’autres traductions ont : aux statues (Osty, Colombe), aux images taillées. (Darby)

    Il y a beaucoup d’endroits dans le monde où l’on attribue à ces images taillées, ces idoles, des pouvoirs de guérisons. Je me souviens, étant enfant, qu’un prêtre catholique nous avait distribué des médailles miraculeuses de la vierge. Il nous demandait de ne pas nous en séparer, car cette médaille, en invoquant l’image qui était dessus, était une protection efficace contre tout les maux. Cette médaille dite miraculeuse était à l'origine de guérisons et de miracles divers. Qui est à l'origine de ces miracles? Qui les a générés ? Est-ce que le Seigneur est glorifié par ceux-ci? Je ne donnerai pas ma gloire à un autre, ni mon honneur (ma louange) aux idoles sculptées! Je crois que c'est clair!

    Je pense aussi, à ces ‘’sanctuaires’’ où la vierge est invoquée, où les personnes viennent caresser ou embrasser ces statues. Que fait-on de la Parole de Dieu qui est pourtant si limpide et si claire à ce sujet ? Nous sommes dans la confusion la plus totale et dans l’idolâtrie la plus manifeste. La vierge est invoquée, elle est glorifiée. Ne dit-on pas qu’elle est mère de miséricorde ? N’est-ce pas prendre la gloire de Dieu et la donner à une idole ?  

    La bible est remplie de passages qui condamne fermement l’idolâtrie. Alors, pourquoi toute cette confusion au sujet de la vierge et des saints ?


    En conclusion lisons un commandement de l’Éternel dans les dix commandements :


3  Tu n’auras pas d’autres dieux devant ma face.
4  Tu ne te feras point d’image taillée, ni de représentation quelconque des choses qui sont en haut dans les cieux, qui sont en bas sur la terre, et qui sont dans les eaux plus bas que la terre.
5  Tu ne te prosterneras point devant elles, et tu ne les serviras point ; car moi, l’Eternel, ton Dieu, je suis un Dieu jaloux, qui punis l’iniquité des pères sur les enfants jusqu’à la troisième et la quatrième génération de ceux qui me haïssent,


    L’Éternel est jaloux de ce qu’Il est et tout ce qui fait ombre à Sa Personne et Sa Sainteté ne peut qu’être consumé par le feu de Sa colère. La colère de Dieu ne cesse qu’en Christ ! 

   La colère de Dieu fait partie de la Personnalité de notre Dieu, comme Sa Sainteté, Son Amour, Sa Justice, Sa grâce, Sa miséricorde. Il est le Même de toute éternité. Il a payé le prix de notre rachat par le don de son Fils. Surtout, ne méprisons pas ce Fils et Son Œuvre, en Lui volant Sa gloire (Car Il est Dieu) pour la donner à ses créatures quelles qu'elles soient. Nous avons tout pleinement en Christ! Notre Dieu est un Dieu jaloux!

jcb





samedi 13 novembre 2010

petite méditation sur Galates 2

1 Quatorze ans après, je montai de nouveau à Jérusalem avec Barnabas, ayant aussi pris Tite avec moi ;
2  et ce fut  d’après  une  révélation que  j’y montai. Je leur exposai  l’Evangile que je prêche
parmi les païens, je l’exposai en particulier à ceux qui sont les plus considérés, afin de ne pas courir ou avoir couru en vain.
3  Mais Tite, qui était avec moi, et qui était Grec, ne fut pas même contraint de se faire circoncire.
4  Et cela, à cause des faux frères qui s'étaient furtivement introduits et glissés parmi nous, pour épier la liberté que nous avons en Jésus–Christ, avec l'intention de nous asservir.
5  Nous ne leur cédâmes pas un instant et nous résistâmes à leurs exigences, afin que la vérité de l’Evangile fût maintenue parmi vous.
6  Ceux qui sont les plus considérés quels qu'ils aient été jadis, cela ne m'importe pas : Dieu ne fait point acception de personnes, ceux qui sont les plus considérés ne m'imposèrent rien.
7  Au contraire, voyant que l'Evangile m'avait été confié pour les incirconcis, comme à Pierre pour les circoncis, –
8  car celui qui a fait de Pierre l'apôtre des circoncis a aussi fait de moi l'apôtre des païens,
9  et ayant reconnu la grâce qui m’avait été accordée, Jacques, Céphas et Jean, qui sont regardés comme des colonnes, me donnèrent, à moi et à Barnabas, la main d’association, afin que nous allassions, nous vers les païens, et eux vers les circoncis.
10  Ils nous recommandèrent seulement de nous souvenir des pauvres, ce que j’ai bien eu soin de faire.

    Nous sommes dans Actes quinze. C’est un moment crucial dans la vie du ministère de Paul. Il monte à Jérusalem, vers l’église mère suite à une révélation. Il est obligé de se justifier aux membres et responsables de l’église ! Quatorze ans après et malgré le fruit abondant et visible de son ministère ! Il est accompagné de Barnabas et quelques autres. Le long du parcours qui les mène à Jérusalem, ils racontent en détail la conversion des païens. Ces témoignages provoquent une grande joie parmi les frères (Actes 15.3) Puis arrivés à Jérusalem, Paul expose l’évangile tel qu’il l’a reçu du Seigneur pour les païens. Nous lisons :

4  Et arrivés à Jérusalem, ils furent reçus par l’Eglise et par les apôtres et par les anciens, et ils racontèrent toutes les choses que Dieu avait faites avec eux.
5  Mais quelques-uns de la secte des pharisiens, qui avaient cru, s'élevèrent, disant: Il faut les circoncire et leur ordonner de garder la loi de Moïse.
6  Et les apôtres et les anciens s’assemblèrent pour examiner cette affaire. (Actes 15)

    Les pharisiens qui avaient cru (on se demande de quelle façon ils avaient cru) veulent faire circoncire ces païens et leur ordonner de garder toute la Loi. Rien que ça ! C’est la perversion de l’évangile et l’anéantissement de la grâce de notre Seigneur expiant nos péchés sur le bois. C’est aberrant, inconcevable ! Et pourtant, ils avaient cru !! Les apôtres vont examiner cette affaire ! C’est vraiment étonnant de la part de ces apôtres de se réunir pour examiner ! Je pense que la réunion était nécessaire, non pour examiner, mais pour remettre la Croix de Christ au centre de la vie chrétienne et non la Loi de Moïse !
    Quand nous lisons ce chapitre, nous constatons que Pierre a été obligé de plaider en faveur du véritable évangile. Il finit son argumentation en disant : « Mais c’est par la grâce du Seigneur Jésus que nous croyons être sauvés, de la même manière qu’eux ! (Actes 15.11) » Qu’eux étant les païens ! C’est le monde à l’envers ! Pierre estime que les Juifs doivent être sauvés par la grâce de Jésus, comme les païens, donc sans la Loi, puisque les païens ne la pratiquent pas !

   Nous lisons à partir du verset 12 de ce même chapitre :

12  Toute l’assemblée garda le silence, et l’on écouta Barnabas et Paul, qui racontèrent tous les miracles et les prodiges que Dieu avait faits par eux au milieu des païens.
13  Lorsqu'ils eurent cessé de parler, Jacques prit la parole, et dit : Hommes frères, écoutez–moi !
14  Simon a raconté comment Dieu a d’abord jeté les regards sur les nations pour choisir du milieu d’elles un peuple qui portât son nom.
15  Et avec cela s’accordent les paroles des prophètes, selon qu’il est écrit:
16  Après cela, je reviendrai, et je relèverai de sa chute la tente de David, J’en réparerai les ruines, et je la redresserai,
17  Afin que le reste des hommes cherche le Seigneur, Ainsi que toutes les nations sur lesquelles mon nom est invoqué, Dit le Seigneur, qui fait ces choses,
18  Et à qui elles sont connues de toute éternité.

    Et après le récit des prodiges et des miracles que Dieu a fait par les mains de Paul et Barnabas, il n’y a pas eu de signes de joie et de réjouissances. En tout cas, Luc ne mentionne aucun mouvement de joie en pensant à ces païens convertis !
    Jacques a pris la parole et il cite une prophétie d’Amos 9.11-12. C’est une promesse de l’Eternel concernant la Tente de David. Cette Tente avait été dressée par David pour accueillir l’Arche de l’Alliance sur la colline de Sion. Celui-ci a inauguré un nouveau sacerdoce. C’est lui qui a établi les sacrificateurs dans la Tente pour louer et adorer le Seigneur. Ces prêtres se tenaient devant l’Arche de l’Alliance, sans le voile pour la cacher. Comme nous avons déjà vu dans d’autres études, il n’était plus question de sacrifices sanglants à Sion. Il n’y avait que louanges et adoration dans la présence de l’Eternel. Les sacrifices étaient immolés à Gabaon, dans le Tabernacle, mais sans la présence de Dieu, puisque l’Arche était à Sion. C’est une image, une ombre dont la réalité est l’église, la nouvelle Tente de Sion (1Pierre 2.4-10) Nous trouvons ce récit de la Tente à Sion, dans le livre des Chroniques (1Chr 16)
    En prenant ce passage du prophète Amos, Jacques applique à l’église cette promesse de restauration de la Tente. L’église est le Lieu où Dieu habite (Mt 18.20) De plus chaque membre de l’église est un Temple du Dieu Vivant par son Esprit.  (1Co 6.19) C’est une prophétie pour Israël appliquée à l’église. A chacun de méditer sur cette grâce qui nous avons reçue, nous païens, nous sommes la nouvelle Sion, le Juif et le païen, ensemble! D’ailleurs, toutes les promesses de Dieu sont oui en Jésus-Christ (2Co 1.20) Quand le Seigneur dit toutes ce sont bien toutes les promesses de Dieu qui sont ce oui en Lui.
    Paul a pu tenir ferme. Il s’est battu, et par la grâce du Seigneur, les apôtres ont accepté cet évangile, le vrai. C’est pour cette raison que Tite n’a pas subi la circoncision et que les apôtres ont reconnu la main de Dieu sur l’apostolat de Paul. Jacques, Céphas et Jean, les colonnes, ont donné la main droite à Barnabas et à Paul. Ici, nous voyons que les partage des tâches n’est pas vraiment équitable ! Les deux (Paul et Barnabas) sont allé vers les païens et les douze, vers les circoncis !
    Une fois de plus, l’église mère a demandé de l’argent ! Elle demande aux deux de se souvenir des pauvres, ce que Paul s’est empressé de faire. Cette église de Jérusalem était assez spéciale, si on regarde bien.

Continuons notre lecture de ce deuxième chapitre :

11 Mais lorsque Céphas vint à Antioche, je lui résistai en face, parce qu’il était répréhensible.
12  En effet, avant l’arrivée de quelques personnes envoyées par Jacques, il mangeait avec les païens ; et, quand elles furent venues, il s’esquiva et se tint à l’écart, par crainte des circoncis.
13  Avec lui les autres Juifs usèrent aussi de dissimulation, en sorte que Barnabas même fut entraîné par leur hypocrisie.
14  Voyant qu'ils ne marchaient pas droit selon la vérité de l'Evangile, je dis à Céphas, en présence de tous : Si toi qui es Juif, tu vis à la manière des païens et non à la manière des Juifs, pourquoi forces-tu les païens à judaïser ?
15  Nous, nous sommes Juifs de naissance, et non-pécheurs d’entre les païens.
16  Néanmoins, sachant que ce n'est pas par les œuvres de la loi que l'homme est justifié, mais par la foi en Jésus-Christ, nous aussi nous avons cru en Jésus-Christ, afin d'être justifiés par la foi en Christ et non par les œuvres de la loi, parce que nulle chair ne sera justifiée par les œuvres de la loi.
17  Mais, tandis que nous cherchons à être justifiés par Christ, si nous étions aussi nous–mêmes trouvés pécheurs, Christ serait–il un ministre du péché ? Loin de là !


    C’est un passage très important dans cette lettre. Paul ne s’embarrasse pas de politesse ou de ménagement, lorsque la réputation du Seigneur est en jeu. Tout d’abord, il résiste face à Pierre. C’est une réaction violente de la part de Paul pour son frère, celui qui l’a logé pendant quinze jours dans sa maison lors de sa première visite à Jérusalem. Paul dit aussi qu’il est répréhensible (blâmable selon d’autres traductions), terme très fort qui montre l’étendu de son indignation !
    Il mentionne ces quelques personnes envoyées par Jacques. Si elles viennent de chez Jacques, se sont des chrétiens, des frères. Paul les nomme ‘’quelques personnes’’. Il ne les appelle pas frères, mais : personnes ! C’est, quelque part, un terme vraiment dépréciatif. On sent un homme très en colère et qui prend le parti du Seigneur. Il a écrit un discours très polémique. Je m’explique :
--Pierre et Paul savent et croient fermement que les ordonnances légales de la Loi ne peuvent pas les justifier devant Dieu. Ils ont cru au Christ qui les justifie par son œuvre rédemptrice. C’est très important pour comprendre la réaction de Paul. Ils ont abandonné les œuvres de la Loi.
--Pierre qui se sépare des païens, entraînant à sa suite les Juifs convertis qui étaient avec lui, dont Barnabas, se remettent sous la Loi. Elle interdit à un Juif de manger avec un païen. Il revient aux œuvres de la Loi ! Il ‘’judaïse’’ écrit Paul. Il se détourne de la grâce !
--Revenir à ces œuvres, c’est admettre que croire à l’œuvre rédemptrice du Seigneur oblige à violer la Loi et donc à pécher. Ce qui est très grave, surtout pour un apôtre comme Pierre, car par son exemple, les autres ont fait de même. C’est admettre qu’en ne pratiquant plus ces œuvres, on pèche et donc, obéir au Seigneur, rend pécheur, transgresseur de la Loi. C’est une attitude absurde et injurieuse pour le Seigneur !
--Pierre commet un acte inconséquent et coupable. Il oublie la grâce de Dieu ! Il est revenu à la Loi et toutes les contraintes de celle-ci ! Cet acte enlève toute valeur à la mort expiatoire de Christ et le Seigneur n’est plus capable de nous arracher à la tyrannie de la Loi.
--En mangeant avec les païens, il vivait en païen sans pécher, puisqu’il ne suivait plus le code alimentaire de la Loi. En écrivant cela, Paul est direct : on peut vivre comme les païens qui n’observent pas la Loi sans pécher ! Pierre, par son attitude, oblige les païens convertis,  à ‘’judaïser’’ c’est-à-dire à suivre les règles alimentaires de la Loi. Ces païens pouvaient penser, par exemple, que pour inviter Pierre ou un Juif converti chez eux à manger, ils devaient observer la règle alimentaire de ce qui est pur et impur, afin de suivre la Loi.
    Or, comme l’écrit Paul au verset 16 : seule la foi en Jésus-Christ nous justifie car nulle chair ne sera justifiée par la Loi et ses prescriptions.
    Nous pouvons donc comprendre l’attitude très déterminée de Paul. C’est un véritable acte d’amour pour son Seigneur, et aussi pour nous, car nous serions, nous aussi, obligés de ‘’judaïser’’, si Paul, sous l’autorité  de l’Esprit, n’était pas intervenu pour rectifier cette erreur !
    Paul termine par cette interrogation au verset 17 : « Christ serait-il un ministre du péché ? » Cette question est très directe et elle surprend, mais nécessaire pour exprimer toute la pensée de Paul : si nous obéissons à Christ, nous transgressons la Loi, et comme écrit plus haut nous péchons, à cause de notre foi à l’œuvre de Christ !
 
    Les quatre derniers versets sont extraordinairement limpides :

18  Car, si je rebâtis les choses que j'ai détruites, je me constitue moi–même un transgresseur,
19  car c’est par la loi que je suis mort à la loi, afin de vivre pour Dieu.
20  J'ai été crucifié avec Christ ; et si je vis, ce n'est plus moi qui vis, c'est Christ qui vit en moi ; si je vis maintenant dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m'a aimé et qui s'est livré lui–même pour moi.
21  Je ne rejette pas la grâce de Dieu ; car si la justice s’obtient par la loi, Christ est donc mort en vain.

--Par la Loi, je suis mort à la Loi, afin de vivre pour Dieu. Si je rebâtis les choses que j’ai détruites, savoir l’observation de la Loi,  je me constitue moi-même transgresseur de la Loi. La Loi que j’observe, à nouveau, me condamne ! Christ par sa mort a été condamné à ma place. Il est ressuscité et par son Esprit, il vit en moi, maintenant. Sa Vie en moi est exempte de toute condamnation. Je dois vivre de sa Vie. Sa Vie est ma vie, la nouvelle, celle d’en haut ! C’est l’essence du vrai christianisme ! Ma véritable identité, c’est Christ ! Sa Vie !
--Je suis crucifié avec Christ. Ce n’est plus moi (mon ego) qui vit, c’est Christ qui vit en moi. C’est un des sommets de la révélation pour notre vie. C’est une vie échangée et non changée. SI c’est Christ qui vit en moi, mes actes seront différents, car découlant de Sa Vie. Si je désobéis à sa Vie en moi, c’est la mort qui passe à travers mes actes. Mes actes changent si je reste dans la foi au Fils de Dieu. La foi me permet de vivre de et par sa Vie.
--La justice m’est donnée par la foi à l’œuvre de Christ. La grâce de Dieu est réelle pour moi et elle suffit pour ma vie.
jcb

vendredi 12 novembre 2010

petite méditation sur Galates 1

MEDITATION SUR GALATES

   Cette lettre de Paul a été écrite pour dénoncer une hérésie qui commençait à envahir les églises de Galatie. Paul va démonter cette manipulation due à des Judaïsants, chrétiens d’origine juive qui voulaient à tout prix introduire les rites de la Loi au sein de ces églises. Paul est très sévère et il va même jusqu’à jeter l’anathème sur ces hommes qui prêchaient un ‘’autre évangile’’ Il n’y a pas d’autre évangile que celui enseigné par les Apôtres dont Paul est le moindre (1Co 15.9)
    On peut affirmer, sans se tromper que cette lettre établit le fondement du christianisme. Dieu ne peut pas tolérer le mélange dans son église. La Loi et la grâce ne sont, en aucun, cas compatibles. Surtout pas de mélange ! Le Seigneur a horreur du mélange ! Déjà dans l’ancienne Alliance, Il interdisait de mélanger de la laine et du lin, de mettre deux animaux différents à une charrue. Le Seigneur interdit cela, car c’est du mélange !
    Par ce ‘’nouvel évangile‘’ prêché, la gloire du Seigneur est en jeu. L’homme doit faire quelque chose pour recevoir le salut. Il doit faire les œuvres de la Loi, autrement pas de salut. Dans ce cas précis, il s’agit de la circoncision. Cette circoncision obligeait  à accomplir tout ce qui est marqué dans la Loi.
    « Affirmer que les œuvres des hommes sont nécessaires au salut, même si on les présente comme un simple supplément à l’œuvre de Christ, porte sérieusement atteinte au caractère achevé de son œuvre. Car une telle affirmation implique que, d’une certaine manière, l’œuvre de Christ est insuffisante, et que les hommes ont besoin d’y ajouter et de l’améliorer. » (J. Stott)

    Dans sa première lettre, Jean écrit au sujet des antichrists : 

    Petits enfants, c'est la dernière heure; et comme vous avez entendu dire qu'un antichrist vient, aussi y a-t-il maintenant beaucoup d'antichrists; par là nous connaissons que c'est la dernière heure.
19  Ils sont sortis du milieu de nous, mais ils n’étaient pas des nôtres; car s’ils avaient été des nôtres, ils seraient demeurés avec nous; mais c’est pour qu’il fût manifesté que tous ne sont pas des nôtres.

    Jean affirme qu’il y a plusieurs antichrist qui sont venus. Il dit aussi, et c’est très important, qu’ils sont sortis du milieu de l’église, mais qu’ils n’étaient pas de l’église. Le fait de vouloir pratiquer les rites de la Loi est un acte qui nie l’œuvre parfaite de Christ. Ils disaient : « Si vous ne vous faites pas circoncire selon la coutume de Moïse, vous ne pouvez être sauvés. » (Actes 15.1) De plus Jean affirme que c’est l’heure dernière. Cette heure dernière est celle de la Loi. Il devient impossible de vivre selon la Loi et plaire à Dieu. La Loi ordonne que pour s’approcher de Dieu, il faille pratiquer tout un tas de rituels qui ne pouvaient être accomplis que par ceux qui étaient circoncis. Il y avait, aussi des prescriptions au sujet des jours, des fêtes, des aliments, etc…et beaucoup de choses auxquelles  les Juifs n’ont pas pu rester soumis. Et surtout, il fallait encore ses sacrifices, ombre de la crucifixion du Seigneur.

    « La Loi de Moïse conçoit la justice comme une chose à accomplir, quelque chose qui est exigée de nous. Il était très difficile pour un Hébreu de se détacher de cette conception de la justice de Dieu. Il avait été enseigné pendant des siècles de cette façon de comprendre la justice. C’est une des raisons de la rédaction de la lettre aux Hébreux.
    Dans la nouvelle alliance en Jésus-Christ, Dieu nous  donne sa justice par la foi dans le sacrifice de Christ. 1Corinthiens 1.30 affirme Christ-Jésus a été fait justice pour nous.
    De plus, nous lisons dans Romains 8

1 Il n'y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus–Christ. 2  En effet, la loi de l'Esprit de vie en Jésus–Christ m'a affranchi de la loi du péché et de la mort. 3  Car, chose impossible à la loi, parce qu’elle était faible par le fait de la chair, Dieu, en envoyant son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché et à cause du péché, a condamné le péché dans la chair; 4 afin que la justice ordonnée par la loi fût accomplie en nous qui marchons, non selon la chair, mais selon l’Esprit.

    Réaliser que cette justice nous a été donnée, (la grâce) accomplie en nous, nous permet d’expérimenter  cette  parole  de  justice.  Romains  8.14  nous  dit  que  tous  ceux  qui  sont conduits par l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu (et non un enfant qui doit  être éduqué)
    Nous pouvons vivre selon les exigences de la loi car celles-ci deviennent les fruits de cette justice accomplie en nous et si nous tombons nous avons le secours de Dieu par le Seigneur Jésus-Christ (1Jean 1.7 à 10)
    En conclusion, les œuvres de justice accompagnent et sont issues de notre salut, mais en aucun cas, elles ne constituent ce salut. La seule justice de Christ le constitue ! » Il a été fait justice pour nous et Il habite en nous ! Quelle grâce !!

    Paul s’exprime sur un sujet fondamental : « le salut de l’homme » Comment parvenir à ce salut ? Si cette hérésie n’avait pas été dénoncée, peu de personnes auraient pu jouir de la grâce de Dieu en Jésus-Christ. Nous serions tomber dans un mélange qui aurait eu pour conséquence de pratiquer des lois et prescriptions et non de croire pour être sauvé.
    Bien sûr, maintenant en Jésus-Christ, ma vie est différente et je pratique des choses, non pour être sauvé, mais parce que je suis sauvé ! C’est fondamental pour notre marche. L’évangile de Dieu est la puissance pour le salut de quiconque croit. L’évangile, seul, s’entend ! L’attitude de Paul est justifiée, car l’évangile était perverti par ce mélange de Loi et de grâce. Pour ces judaïsants, non seulement il faut croire, mais aussi, il faut se faire circoncire ! Il écrit que des gens troublent les Galates et veulent renverser (pervertir dans Colombe, Darby, Crampon) l’évangile (1.7)
    Un deuxième sujet est aussi abordé : vivre selon la chair ou vivre selon l’Esprit. Paul va opposer les deux sortes de vie en les comparant.  Nous verrons cela durant le cours de notre méditation. Voilà pour l’introduction.

    Je vais essayer de présenter, très modestement, Paul, en avant-propos de cette méditation. Paul le rabbin, le pharisien, le pourfendeur du christianisme, et enfin, l’apôtre des Gentils. Nous avons par son ministère, un enseignement précieux sur la Vie que Dieu nous a donnée. Il nous enseigne comment la pratiquer dans et hors de l’église.      
    Il a reçu la révélation du mystère caché de toute éternité et révélé maintenant aux saints apôtres et prophètes : « les païens ont un même héritage, forment un même corps et participent à la même promesse en Christ-Jésus par l’évangile, que les Juifs. Il y a un seul homme nouveau : le Juif et le païen forment la nouvelle humanité et le nouveau peuple de Dieu. Révélation si révolutionnaire que même parfois, actuellement, certains n’arrivent pas encore à assimiler cette vérité : les Juifs premièrement et les Gentils forment ce nouveau peuple. Jésus est venu pour sauver premièrement son peuple dont Il est issu selon la chair, et les Gentils. Notre mère est la Jérusalem céleste, comme nous le verrons dans cette lettre. Connaître Paul nous permet de mieux apprécier tout ce qu’il a écrit sous l’inspiration de l’Esprit de Dieu.

    La première mention de Paul se trouve dans Actes 7.58 où nous le voyons garder les vêtements de ceux qui lapidaient Etienne. On ne l’appelait pas encore Paul, mais Saul qui est un nom juif. Il était connu sous le nom de Saul de Tarse ( Actes 9.11)
    Il est né à Tarse en Cilicie dans une famille juive. Il dit « Moi je suis Juif de Tarse en Cilicie, citoyen d’une ville qui n’est pas sans importance » (Actes 21.39)
    Son père était un Pharisien (Actes 23.6 : « Paul cria dans le sanhédrin : frères, moi je suis Pharisien fils de pharisiens »
    Il se disait Hébreu de la race d’Israël, de la tribu de Benjamin, circoncis le 8me jour (Philippiens 3.5)
    Il était citoyen romain et le déclare au centenier qui le faisait attacher : « Vous est-il permis de flageller un citoyen romain, qui n’est même pas condamné ? » (Actes 22.25)
    Il était fabricant de tentes : « comme il avait le même métier, il demeura chez eux, et ils travaillaient ensemble : ils étaient de leur métier : fabricants de tentes » (Actes 18.3) Il s’agissait de Priscille et Aquilas.
    Il étudie à Jérusalem avec  le docteur de la Loi, Gamaliel (Actes 22.3) « pour suivre exactement la Loi de nos pères »
    Il a probablement été membre du sanhédrin car il déclare dans Actes 26.10 : « j’ai moi-même enfermé dans les prisons beaucoup de saints, après avoir reçu le pouvoir des principaux sacrificateurs, et, quand on voulait les faire mourir, j’apportais mon suffrage » Il était impossible de voter si on ne siégeait pas au sanhédrin. Ne siégeaient au sanhédrin  que les hommes mariés. Ce qui signifie que Paul devait être veuf, puisque sa femme n’est jamais mentionnée.
    Quand je pense à ces fameux ‘’chasseurs de têtes’’ qui recherchent des cerveaux pour les grandes entreprises, je suis sûr que Paul aurait été éliminé sans égard vu son parcours ! Ils n’auraient jamais choisi un tel homme pour le service auquel le Seigneur l’a appelé et établi ! Regardons ses actes avant la conversion :
    --Il pénétrait dans les maisons, en arrachait hommes et femmes et les faisait jeter en prison. (Actes 8.3)
    --Il a enfermé dans les prisons beaucoup de saints après avoir reçu le pouvoir des principaux sacrificateurs (Actes 26.10)
    --Il votait pour faire mourir les saints ; (Actes 26.10)
    --Il persécutait à outrance l’église de Dieu et il la ravageait. (Galates 1.13)
    --Il respirait la menace et le meurtre contre les disciples du Seigneur. (Actes 9.1)
    --Il a approuvé la lapidation d’Etienne (Actes 22.20)
    --Il persécute le Seigneur à travers son église (Actes 9.4)
    --Il a persécuté à mort cette Voie, liant et mettant en prison hommes et femmes (Actes 22.4)
    Et bien oui ! C’est cet homme, pourfendeur et meurtrier de son église que le Seigneur a choisi comme héraut pour  porter le seul message de paix et de salut au monde ! C’est quelque chose qu’il nous faille prendre en compte. Le Seigneur nous enseigne, par ce choix, à ne pas avoir de préjugés sur quiconque et de ne rejeter personne ! Il nous faut, évidemment, être très prudent, mais laisser taire notre jugement et attendre de recevoir celui du Seigneur par son Esprit sur les faits et gestes des hommes !
    Cet homme qui a eu une vie extraordinaire par la grâce de Dieu est une mine d’enseignements pour Son peuple.

     Lisons, en premier lieu, ce passage d’Actes 22.17-21

17  Or il m’arriva, étant retourné à Jérusalem, comme je priais dans le temple, de me trouver en extase;
18  et je le (le Seigneur) vis qui me disait : « Hâte-toi, et sors promptement de Jérusalem; car ils ne recevront point ton témoignage sur moi ».
19 Et je dis: Seigneur, ils savent eux-mêmes que je faisais emprisonner et battre de verges dans les synagogues ceux qui croient en toi;
20 et que lorsque le sang d’Etienne, ton martyr, était répandu, j’étais aussi présent et approuvant, et gardant les vêtements de ceux qui le tuaient
21  Et il me dit: Va, car je t’enverrai au loin vers les païens.

     Je pense que cet épisode de sa vie se situe après son départ de Damas. Il est sorti de la ville en étant descendu le long de la muraille dans un panier aidé par les disciples, car les Juifs gardaient les portes et voulaient le tuer.
    D’après Galates 1.16-17. Dès sa conversion, il est parti en Arabie (province romaine au sud et à l’est de la Syrie où se trouve  Damas), puis il revient à Damas et trois ans plus tard, il est monté à Jérusalem.  Est-ce à ce moment, au tout début de son ministère que le Seigneur lui a parlé dans le Temple ? C’est probablement le cas. Ce passage est très instructif pour nous. Paul voulait fonder son évangélisation sur l’expérience de sa vie pour convaincre les Juifs :
    Voilà ce que j’étais et vous le savais bien puisque je vous ai persécutés. Voilà ce que je suis aujourd’hui : un disciple de Christ. Pour lui c’était une preuve irréfutable ! Le Seigneur lui a dit : « ils ne recevront point ton témoignage ! » C’est à méditer ! Dois-je parler de ce que le Seigneur a fait pour moi ou l’annoncer Lui, sans vouloir prouver quoi que ce soit en me donnant en exemple ? Nous n’avons rien à prouver puisque nous sommes témoins.

    Chambers a écrit à ce sujet :
    Et ma parole et ma prédication ne reposaient pas sur les discours persuasifs de la sagesse, mais sur une démonstration d'Esprit et de puissance. I Corinthiens 2, v. 4
Si, en prêchant l'Évangile, vous substituez vos propres convictions quant à l'explication de la voie du salut, au lieu de compter sur la puissance même de l'Évangile, vous empêchez ceux qui vous écoutent d'en saisir la réalité. En exposant aux autres le chemin du salut, soyez bien conscients que vous devez être vous-mêmes enracinés et fondés dans la foi en Dieu. Ne vous fiez jamais à la clarté de votre exposé, mais veillez à ne compter que sur le Saint-Esprit. Fiez-vous entièrement à la puissance rédemptrice de Dieu, et il communiquera aux âmes sa propre vie.(O. Chambers)

    Paul voulait enraciner son témoignage sur sa propre expérience et l’évidence que le Seigneur l’avait touché, puisque de persécuteur il devenait persécuté ! Il se fondait sur la conviction que sa vie était la preuve (et c’est vrai !) que Jésus est le Christ, et non pas sur le saint Esprit, mais sur sa rencontre avec le Seigneur. Or, nous savons que c’est le saint Esprit qui convainc et non la conversion d’un homme fut-il Paul !
    Plus tard Paul écrira « Nous, nous prêchons Christ crucifié, scandale pour les Juifs, folie pour les païens » (1Co 1.23) Il ne racontait plus sa vie ! Souvent, nous voulons parler de notre témoignage pour convaincre, et nous laissons la prédication de la Croix de côté ! Paul avait compris ! Ceci est écrit pour nous. Il racontait à l’église, tout ce que le Seigneur avait fait par ses mains. Le témoignage de l’œuvre était pour exhorter les convertis ! A méditer !

    Au verset 21, le Seigneur lui dit : « Va car je t’enverrai au loin vers les païens » Très souvent quand Paul arrive dans un lieu pour annoncer l’évangile, il rentre en priorité dans les synagogues ! Etrange non ! Il ne va pas vers les païens comme le lui avait ordonné le Seigneur. Nous lisons cela dans les passages suivants d’Actes : 13.5,14 ;14.1;17.1-2, 10,17;18.4,19 ;19.8. Lorsque Paul arrive à Rome( Actes 28), il convoque les notables juifs pour les évangéliser. Certains crurent, d’autres non et Paul n’ajouta que ces mots : 

C'est avec raison que l'Esprit-Saint a parlé à nos pères, par Esaïe le prophète, disant:
26  Va vers ce peuple et dis: Vous entendrez de vos oreilles, et vous ne comprendrez point; et en regardant, vous regarderez, et vous ne verrez point.
27  Car le cœur de ce peuple s’est engraissé; et ils ont ouï difficilement des oreilles, et ils ont fermé leurs yeux; de peur qu’ils ne voient des yeux, et qu’ils n’entendent des oreilles, et qu’ils ne comprennent du cœur, et qu’ils ne se convertissent, et que je ne les guérisse.
28  Sachez donc que ce salut de Dieu a été envoyé aux païens; et eux l’écouteront.
29  Et quand il eut dit cela, les Juifs s’en allèrent, ayant de grandes contestations entre eux.
28  Sachez donc que ce salut de Dieu a été envoyé aux païens; et eux l’écouteront.

   Nous voyons Paul à la fin de sa vie, s’adresser une fois de plus, d’abord aux Juifs, comme à son habitude, ce qui provoque les divisions, puis il se tourne vers les païens. Nous lisons aussi dans Actes 17.1-2 :

1  Or après avoir fait route par Amphipolis et Apollonie, ils vinrent à Thessalonique, où était une synagogue des Juifs.
2  Or, selon sa coutume, Paul entra vers eux, et durant trois sabbats il discuta avec eux d’après les Ecritures,

    Si nous croyons le verset deux, Paul avait coutume d’annoncer l’évangile aux Juifs, lui l’apôtre des gentils ! J’ai été très interpellé par ce fait. Paul commençait son ministère d’abord chez les Juifs et quand on l’expulsait, il allait vers les païens. Est-ce la raison essentielle qui a permis qu’il soit persécuté toute sa vie par ces mêmes  Juifs ? On pourrait le penser.  Aurait-il commis une erreur ? Je ne sais pas, mais je ne crois pas. Est-ce à cause de sa grande tristesse et de son chagrin perpétuel pour son peuple (Rm 9.2) qu’il allait voir les Juifs en premier ? Je ne sais pas non plus, mais je pense que cette haine féroce des Juifs envers lui était peut-être entretenue par cette façon d’agir. Nous pourrons, ensemble, essayer de comprendre son attitude et en tirer des leçons pour notre marche personnelle.
   
    Examinons un autre passage des Actes. Lisons Actes 13

1 Or il y avait à Antioche, dans l’Eglise qui s’y trouvait, des prophètes et des docteurs, Barnabas, et Siméon, appelé Niger, et Lucius le Cyrénéen, et  Manahen, qui  avait été  élevé
avec Hérode le tétrarque, et Saul.
2  Comme ils célébraient le culte du Seigneur, et qu'ils jeûnaient, l'Esprit saint dit: Mettez–moi à part Barnabas et Saul, pour l’œuvre à laquelle je les ai appelés.
3  Alors, ayant jeûné et prié, et leur ayant imposé les mains, ils les laissèrent partir.
4   Eux donc, envoyés par l’Esprit saint,……
5 Et lorsqu’ils furent arrivés à Salamine, ils annonçaient la parole de Dieu dans les synagogues des Juifs. Or ils avaient aussi Jean pour aide.

    C’est un moment de partages, de prières, de culte, de la vie des responsables de l’église à Antioche. Il est remarquable que ce ne soit pas les responsables ou l’église qui envoient Paul et Barnabas évangéliser, mais le saint Esprit. C’est une leçon à retenir pour nous ! Les frères ont prié pour eux et les ont laissés entre les mains du saint Esprit.
    Or, nous lisons au verset cinq de ce chapitre : « Ils avaient Jean comme auxiliaire. » Est-ce une erreur de Saul et Barnabas d’avoir pris Jean (Marc) comme aide ? C’est fort possible, car le Saint-Esprit n’avait désigné qu’eux deux pour partir. Nous lisons un peu plus loin, au verset treize, que Jean s’est séparé d’eux et retourne à Jérusalem. Il n’a pas résisté longtemps. Il est parti à même pas mi-parcours. Je pense que le Seigneur ne l’avait pas prévu et il s’est séparé d’eux, sûrement à cause de cela. Cela a provoqué la rupture entre Paul et Barnabas lors du voyage missionnaire suivant. Paul est parti avec Silas et Barnabas a pris Marc (Jean) avec lui et ils sont partis à Chypre. C’est aussi un enseignement pour notre vie. C’est le Seigneur qui décide pour toutes choses !

     Un autre  passage riche d’enseignements pour nous : Paul à Athènes, que nous trouvons dans Actes 17.16-34. La première chose que nous lisons : « Comme Paul était à Athènes, il avait en lui-même un esprit exaspéré en contemplant cette ville vouée aux idoles »
    Paul avait un esprit exaspéré. Luc nous dit, en premier, quelle est l’attitude de cœur de Paul. Il était exaspéré. Il va annoncer l’évangile avec cette exaspération, légitime, mais cette disposition de cœur va, je pense, contrecarrer la vie de l’Esprit en lui. Il n’aura pas cet amour nécessaire pour partager l’évangile de la grâce de Dieu pour tout être humain. Il est à remarquer qu’il va se servir de ce qu’il a vu dans cette ville pour annoncer l’évangile. Il va se servir des choses idolâtres pour témoigner.  Il est possible, que, là aussi, il n’a pas vraiment écouté l’Esprit en lui. Ces choses ont été écrites pour nous enseigner. Il ne fera pas beaucoup de disciples ce jour-là, mais, quelques-uns néanmoins, s’attachent à lui et croient ; parmi eux Denys l’Aéropagite, une femme du nom de Damaris et d’autres encore. Une tradition du deuxième siècle dit que Denys devient plus tard le premier évêque d’Athènes. Son nom vient du dieu dyonisos. Dans la théologie de ce dieu nous trouvons le concept de la résurrection. Il y a sûrement là, l’explication de l’attachement de Denys, aux propos de Paul.
    Plus tard, Paul écrira aux Corinthiens cet hymne à l’amour de 1Corinthiens 13. Je pense que le Seigneur a du travaillé son cœur et nous avons cet écrit merveilleux. Si je n’ai pas l’amour je ne suis rien. Ce jour-là, il n’avait peut-être pas entièrement l’amour !
  
    Un autre point de sa vie, qui nous enseigne se trouve dans Actes 23 :

6  Or Paul sachant qu’une partie du conseil étaient des sadducéens, et l’autre des pharisiens, s’écria au milieu du sanhédrin: Hommes frères, je suis pharisien, fils de pharisiens; c’est au sujet de l’espérance et de la résurrection des morts que je suis mis en jugement.
7  Et comme il disait cela, il s’éleva une altercation entre les pharisiens et les sadducéens; et l’assemblée se divisa.
8  Car les sadducéens disent qu’il n’y a point de résurrection, ni d’ange ni d’esprit; tandis que les pharisiens admettent l’un et l’autre.
9  Et il se fit une grande clameur. Et quelques scribes du parti des pharisiens s’étant levés, disputaient violemment, en disant: Nous ne trouvons aucun mal en cet homme; mais si un esprit ou un ange lui a parlé?…
10  Et comme une grande agitation se produisait, le tribun, craignant que Paul ne fût mis en pièces par eux, ordonna que la troupe descendit pour l’enlever du milieu d’eux et le conduire dans la forteresse

    Paul sème la zizanie entre Saducéens et Pharisiens. Il savait que parler de la résurrection des morts allait provoquer un vif débat entre eux, ce qui pouvait lui permettre un répit. C’est exactement ce qui s’est passé ! Le Seigneur a permis cela et a sauvé Paul par la main des Romains, qui l’ont pris pour le soustraire à la colère des Juifs.
    Ceci est aussi très interpellant pour nos vies. Agabus avait prophétisé que les Juifs lieront Paul et le livreront entre les mains des païens (en l’occurrence, ici, les Romains) C’est exactement le contraire qui s’est passé. Ce sont les Romains qui l’ont délivré….et il n’a pas été mis en pièce ! Agabus avait vu quelque chose, mais son interprétation était erronée. Paul écrira aux Thessaloniciens « ne méprisez pas les prophéties, mais examinez toute chose, retenez ce qui est bon. » Et le reste, eh bien, on le balance !

    Regardons un autre point, très significatif de cette église à Jérusalem qui restait ancrée dans les traditions de la Loi. Lisons quelques versets d’Actes 21 :

15 _  Après ces jours–là, nous fîmes nos préparatifs, et nous montâmes à Jérusalem.
16  Quelques disciples de Césarée vinrent aussi avec nous, et nous conduisirent chez un nommé Mnason, de l’île de Chypre, ancien disciple, chez qui nous devions loger.
17  Lorsque nous arrivâmes à Jérusalem, les frères nous reçurent avec joie.
18  Le lendemain, Paul se rendit avec nous chez Jacques, et tous les anciens s’y réunirent.
19  Après les avoir salués, il raconta en détail ce que Dieu avait fait au milieu des païens par son ministère.
20  Quand ils l’eurent entendu, ils glorifièrent Dieu. Puis ils lui dirent : Tu vois, frère, combien de milliers de Juifs ont cru, et tous sont zélés pour la loi.
21  Or, ils ont appris que tu enseignes à tous les Juifs qui sont parmi les païens à renoncer à Moïse, leur disant de ne pas circoncire les enfants et de ne pas se conformer aux coutumes.
22  Que faire donc ? Sans aucun doute la multitude se rassemblera, car on saura que tu es venu.
23  C’est pourquoi fais ce que nous allons te dire. Il y a parmi nous quatre hommes qui ont fait un vœu ;
24  prends–les avec toi, purifie–toi avec eux, et pourvois à leur dépense, afin qu'ils se rasent la tête. Et ainsi tous sauront que ce qu'ils ont entendu dire sur ton compte est faux, mais que toi aussi tu te conduis en observateur de la loi.
25  A l’égard des païens qui ont cru, nous avons décidé et nous leur avons écrit qu’ils eussent à s’abstenir des viandes sacrifiées aux idoles, du sang, des animaux étouffés, et de l’impudicité.
26  Alors Paul prit ces hommes, se purifia, et entra le lendemain dans le temple avec eux, pour annoncer à quel jour la purification serait accomplie et l’offrande présentée pour chacun d’eux.
27  Sur la fin des sept jours, les Juifs d’Asie, ayant vu Paul dans le temple, soulevèrent toute la foule, et mirent la main sur lui,
28  en criant : Hommes Israélites, au secours ! Voici l’homme qui prêche partout et à tout le monde contre le peuple, contre la loi et contre ce lieu ; il a même introduit des Grecs dans le temple, et a profané ce saint lieu.
29  Car ils avaient vu auparavant Trophime d’Ephèse avec lui dans la ville, et ils croyaient que Paul l’avait fait entrer dans le temple.
30  Toute la ville fut émue, et le peuple accourut de toutes parts. Ils se saisirent de Paul, et le traînèrent hors du temple, dont les portes furent aussitôt fermées.
31  Comme ils cherchaient à le tuer, le bruit vint au tribun de la cohorte que tout Jérusalem était en confusion.
32  A l’instant il prit des soldats et des centeniers, et courut à eux. Voyant le tribun et les soldats, ils cessèrent de frapper Paul.
33  Alors le tribun s’approcha, se saisit de lui, et le fit lier de deux chaînes. Puis il demanda qui il était, et ce qu’il avait fait.
34  Mais dans la foule les uns criaient d’une manière, les autres d’une autre ; ne pouvant donc rien apprendre de certain, à cause du tumulte, il ordonna de le mener dans la forteresse.
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    Il faut aussi ajouter que Paul n’était pas tellement apprécié par l’église de Jérusalem et des apôtres. Ils l’ont obligé à ‘’se purifier selon la Loi avec quatre hommes qui avaient fait un vœu’’ Il devait pourvoir à leur dépense, pour l’offrande présentée pour chacun d’eux ! Nous sommes en plein délire ! Paul qui se fait tout à tous accepte de présenter cette offrande, mais le Seigneur l’a retiré à temps de cette voie. Il a été vu dans le Temple par des Juifs non convertis qui ont crié au scandale, car ils pensaient que Paul avait introduit un païen dans l’enceinte sacrée. C’est la révolution ! Les soldats romains l’ont soustrait à ces Juifs et l’ont mis en sûreté dans la forteresse ! Mais lisons le verset vingt-cinq :

    25  Quant aux païens qui sont devenus croyants, nous leur avons écrit ayant décidé qu’ils n’avaient rien de semblable à observer, si ce n’est qu’ils se gardent de ce qui est sacrifié aux idoles, et du sang, et des choses étouffées et de la fornication.

    Les Juifs convertis disaient à Paul qu’ils devaient observer la Loi, mais, pour les païens, ils n’ont rien de semblable à observer ! Les païens étaient traités d’une drôle de façon par l’église mère. Elle les ‘’autorisait’’ à ne pas suivre la Loi ! Mais Paul, lui, devait l’observer ! Il y avait deux catégories de chrétiens : les Juifs convertis……et les autres ! Les uns profitaient à fond de la grâce suffisante pour leur salut, et les autres devaient absolument obéir à la Loi ! Ils se mettaient sous le joug de cette Loi qui est la puissance du péché. Le fait de vouloir condescendre à laisser les païens sans la Loi était plus une forme de mépris qu’autre chose. La Loi ! Celle qui les condamnait, ils voulaient l’accomplir à tout prix ! Dur à comprendre ! C’est pourtant ainsi ! Le salut à deux vitesses, à compartiments !
     Donc, on peut dire que les apôtres de l’église mère ont toléré des choses impensables qui dépréciaient fortement le sacrifice de Christ. Jacques et les anciens lui ont demandé (à Paul) de se purifier selon la Loi ! Et de pourvoir à la dépense de leur purification ! Paul devait payer l’offrande de purification, offrande qui est image et type du sacrifice de Christ ! Vraiment déconcertant ! Autant Paul était virulent pour défendre la vérité de l’évangile, autant, dans ce contexte, il se laisse mener. Je pense que son cœur devait souffrir de voir l’état de l’église mère, mais il ne désirait pas les scandaliser. C’est un beau témoignage pour nous ! Mais, le Seigneur a veillé sur lui !
    Une fois de plus, ce ne sont pas les Juifs qui ont donné Paul lié aux Romains, mais se sont eux qui l’ont soustrait à la vindicte religieuse. J’écris cela en pensant à la prophétie d’Agabus. C’était un vrai prophète, mais il a mal interprété ce que le Seigneur lui a révélé pour Paul. Ces choses ont été écrites pour nous enseigner !
     Ainsi, Paul n’a pas pu achever cette purification selon la Loi. C’est tellement mieux, car le sacrifice de Christ est suffisant. Les Juifs convertis observaient tous ces rites. Incroyable ! Ils avaient simplement ajouté le sacrifice de Christ à leur religion. De plus, cette église était toujours dépendante de la charité des autres églises !
    Par l’épître aux Galates nous apprenons que seul Jacques, le frère du Seigneur et Céphas (Pierre)  l’ont reçu, lors de sa visite à Jérusalem, après sa conversion. Il n’est pas fait mention des autres apôtres, qui pourtant vivaient à Jérusalem. Ils se sont juste promené avec lui dans Jérusalem (Actes 9.28) Jacques est très brièvement mentionné. Seul Pierre, le fougueux, l’a pris chez lui pendant quinze jours. Pierre l’apôtre au cœur généreux, ce cœur qui parfois, l’a fait déraper !

    Ce n’est qu’un tout petit aperçu de la vie de Paul, mais je crois que c’est important de connaître un peu mieux ce formidable apôtre pour comprendre l’arrière-plan de cette lettre.
    Après cette introduction-bis un peu longue, nous allons essayer de méditer cette lettre et de comprendre ce riche enseignement pour notre vie de disciple.

1 Paul, apôtre, non de la part des hommes, ni par aucun homme, mais par Jésus–Christ, et par Dieu le Père, qui l'a ressuscité d'entre les morts,
2 et tous les frères qui sont avec moi, aux Eglises de la Galatie:
3 Grâce et paix à vous, de la part de Dieu le Père, et de notre Seigneur Jésus–Christ,
4 qui s'est donné lui-même pour nos péchés, afin de nous retirer du présent siècle mauvais, selon la volonté de notre Dieu et Père;
5 auquel soit la gloire aux siècles des siècles, amen!
6 Je m’étonne que vous vous détourniez si vite de Celui qui vous a appelés en la grâce de Christ, vers un autre évangile;
7 qui n'est point un autre, si ce n'est qu'il y en a quelques-uns qui vous troublent et qui veulent renverser l'Evangile de Christ.
8 Mais si nous-mêmes, ou si un ange du ciel vous annonçait un évangile contraire à celui que nous vous avons annoncé, qu'il soit anathème!
9 Comme nous l’avons déjà dit, je le dis encore maintenant: Si quelqu’un vous évangélise contrairement à ce que vous avez reçu, qu’il soit anathème!
10 Car maintenant est-ce que je désire la faveur des hommes ou celle de Dieu? ou cherché–je à plaire aux hommes? Si je plaisais encore aux hommes, je ne serais pas serviteur de Christ.
11  Or je vous fais connaître, frères, que l’Evangile qui a été annoncé par moi n’est point selon l’homme;
12  car je ne l'ai reçu ni appris d'un homme, mais par une révélation de Jésus–Christ.

    Paul s’adresse aux Galates d’une manière très abrupte et sans éloges pour ceux-ci comme il a l’habitude d’écrire aux autres églises. Il est sans concession et il cite tous les frères qui sont avec moi, comme pour appuyer que tout ce qu’il va développer dans cette épître est vécu par les membres de l’église. Il prend les frères qui sont avec lui comme témoins, pour ainsi dire, de ce qu’il va partager aux Galates. Il est très remonté ! Il ne prie même pas pour ces Galates ! Il rentre immédiatement dans le vif du sujet !
     Il établit, en premier lieu, l’origine de son ministère. Il l’a reçu directement du Seigneur et de Dieu le Père qui l’a ressuscité des morts. C’est un point fondamental de cette lettre, la mort du Seigneur. Nous restons sur le thème de l’expiation des péchés, et de la libération et la liberté que celle-ci nous a donnée, donc, plus question de rites de la Loi !
    Il insiste sur le fait qu’il a reçu son ministère du Seigneur Lui-même, car apparemment certains de ces ‘’apôtres’’ devaient le contester. Il se justifie, car le Seigneur lui a confié ce ministère. Il ne l’a pas reçu ni par un homme, ni d’un homme. Certains commentateurs pensent que son ministère était attaqué car il n’a jamais fait partie des douze.
    Il est dans un tel état de reproches envers ces judaïsants, mais aussi de tristesse pour les Galates, qu’il ne prend même pas la peine de prier. Il parle des douleurs de l’enfantement qu’il éprouve pour eux ! Je ne pense pas qu’il soit en colère, car une colère qui dure est une désobéissance à Dieu. Mais, il est très, très sévère pour ces judaïsants et leurs ‘’apôtres’’
    Le verset dix est très important et montre l’attitude de son cœur : il ne cherche pas à plaire aux hommes. S’il avait voulu plaire aux chrétiens judaïsants, il aurait imposé aux Galates la circoncision et la loi. Rappelons-nous le premier verset d’Actes 15 :

1  Or, quelques-uns, étant descendus de la Judée, enseignaient les frères, disant: Si vous n'avez été circoncis selon la coutume de Moïse, vous ne pouvez être sauvés.

    En acceptant la conception de ces Juifs convertis, le sacrifice de Christ n’est pas suffisant pour le salut d’un homme. Son Sang ne suffit pas. C’est un blasphème épouvantable. Pourtant, c’est ce qu’enseignaient les chrétiens judaïsants venus de Jérusalem. On peut dire qu’ils n’avaient rien compris. Les douze apôtres les ont enseignés, et cela n’a pas servi à grand chose. C’est quasiment incroyable de penser que des chrétiens pouvaient vivre selon la Loi ! Je pense au purgatoire des catholiques. Le Sang de Christ n’est pas suffisant pour le pardon des péchés. Il faut aussi, aller se faire nettoyer dans ce lieu inventé par la tradition humaine ! Il en est de même pour ces chrétiens judaïsants ! Ce qui est étonnant, c’est que nous ne voyons pas vraiment de lever de boucliers de la part des apôtres. Ils semblent tolérer et peut-être approuver cette conception de la vie chrétienne.
    Le Seigneur enseigne dans les paraboles du drap neuf et du vin nouveau que le mélange des deux alliances est impossible. Lisons-les :

36  Or il leur disait aussi une parabole: Il n’y a personne qui déchirant une pièce d’un habit neuf la mette à un vieil habit; autrement, d’un côté il déchire le neuf, et d’autre part, la pièce prise du neuf ne s’accorde pas avec le vieux.
37  Et il n’y a personne qui mette du vin nouveau dans de vieilles outres; autrement le vin nouveau rompra les outres, et il se répandra, et les outres seront perdues.
38  Mais du vin nouveau doit être mis dans des outres neuves.
39  Et il n’y a personne, qui, buvant du vieux, désire aussitôt du nouveau; car il dit: Le vieux est bon.

    L’habit neuf de la première parabole est, en symbole, la nouvelle Alliance dans le Sang de Christ. Il est impossible d’en prendre une partie pour la mettre avec la Loi de Moïse, ancienne Alliance. Le Seigneur prend cet exemple car on portait des habits en laine tissée à la main. La laine rétrécissait au lavage et si on voulait mettre de la neuve non lavée pour réparer un habit, celle-ci, au premier lavage tirait sur le tissu et le déchirait à l’entour. Les Juifs convertis voulaient introduire ce tissu neuf à l’ancien. De plus, ces Juifs ne prenant qu’une partie de l’enseignement du Seigneur, c’était le déchirer et cela ne pouvait en aucun cas réparer les lacunes de la religion formaliste juive. Les deux sont incompatibles
    Le vin nouveau ne pouvait se mettre que dans des outres neuves. Il fermentait et risquait de faire éclater les vieilles outres qui étaient raides. Il est impossible de faire habiter l’Esprit de Dieu dans des personnes non régénérées. Ce serait enfermer dans les institutions mosaïques l’enseignement du Seigneur. La parabole des outres insiste sur le contenant et le contenu. La Loi et la grâce sont vraiment incompatibles !
    Le vin vieux de l’ancienne Alliance était bien meilleur pour les Juifs que ce vin nouveau apporté par notre Seigneur. Beaucoup, de ce temps-là, ont préféré ce vieux vin. L’évangile et l’enseignement des pharisiens sont incompatibles et aucun dosage, même le plus astucieux ne peut exister.
    Nous revoyons le mélange pointer le bout de son nez et essayant de s’insinuer dans le pur évangile ! Nous avons, nous aussi, nos mélanges dont il faut se méfier ! l’histoire se répète ! Des modes envahissent nos églises ! Il n’y a rien de nouveau sous le soleil !

    C’est pour cette raison que Paul écrit ‘’Si je plaisais aux hommes, je ne serai pas serviteur de Christ‘’ Ses adversaires devaient prétendre qu’il prêchait un salut facile. L’homme religieux  refuse ce salut gratuit. Il veut absolument faire quelque chose pour le mériter !
    Paul maudit ceux qui propagent cet évangile, car ils pervertissent la vérité de l’évangile. Je présume que cet anathème a été proféré poussé par le Saint-Esprit.
    Le Seigneur n’a-t-il pas dit d’aimer nos ennemis et de ne pas juger les autres ? (Mt 5.44 ;7.1-2) Paul, lui-même, l’écrit, dans sa lettre aux Romains (12. 17-21) Le Seigneur a traité les religieux hypocrites, fils du diable (Jn 8.44) Il a parlé de génération méchante (Lc 11.29) qui sera jugée et condamné (v 31.32). Il les a aussi traités de fils de l’enfer (Mt 23.15) de fous aveugles (v 17) de sépulcres blanchis (v 27) engeance de vipères qui n’échappera pas à la condamnation (v 33.) Le Seigneur était intraitable avec ces religieux qui avaient perverti la loi par leur tradition.
    Paul a fait de même avec ces judaïsants qui dénaturaient et pervertissaient l’œuvre et la personne du Seigneur et donc du Père. Si cet évangile nous était parvenu, je crois que personne n’aurait pu être sauvé ! C’est l’Esprit de Christ en lui qui a jeté cet anathème. 

13 Car vous avez ouï dire quelle était autrefois ma conduite dans le judaïsme; que je persécutais à outrance l’Eglise de Dieu et la ravageais;
14  et que j’étais avancé dans le judaïsme, plus que beaucoup de ceux de mon âge dans ma nation, étant le plus ardent zélateur des traditions de mes pères.
15 Mais quand il plut à Celui qui m’avait mis à part dès le sein de ma mère, et qui m’a appelé par sa grâce,
16 de révéler en moi son Fils, afin que je l’annonçasse parmi les païens, aussitôt, je ne consultai point la chair et le sang,
17  et je ne montai point à Jérusalem vers ceux qui avaient été apôtres avant moi; mais je m’en allai en Arabie, et je revins de nouveau à Damas.
18  Ensuite, trois ans après, je montai à Jérusalem, pour faire la connaissance de Céphas; et je demeurai chez lui quinze jours.
19  Mais je ne vis aucun autre des apôtres, sinon Jacques, frère du Seigneur.

20  Or dans les choses que je vous écris, je proteste devant Dieu que je ne mens point.
21  Ensuite, j’allai dans les pays de Syrie et de Cilicie.
22  Or j’étais inconnu de visage aux Eglises de Judée qui sont en Christ;
23 seulement elles avaient ouï dire: Celui qui nous persécutait autrefois annonce maintenant la foi qu’il s’efforçait alors de détruire.
24  Et elles glorifiaient Dieu à cause de moi.

    Nous avons vu les versets 11 à 19 un peu plus haut dans notre méditation. Le verset 21 nous montre que l’apôtre Paul a commencé à voyager pour l’annonce de l’évangile, en solitaire. C’est peut-être son premier voyage missionnaire. Dès qu’il a cru, il n’a eu de cesse d’annoncer la bonne nouvelle de la réconciliation de Dieu avec l’homme, par le sacrifice de notre Seigneur Jésus-Christ. Il a aussitôt commencé son ministère à Damas en prêchant Jésus dans les synagogues (Actes 9.20.) Il confondait les Juifs qui habitaient Damas en démontrant que Jésus est le Christ (Actes 9.22) Il est resté quelques jours à Damas (Actes 9.19.)  Puis il part en Arabie (Galates 1.17) et, après son séjour solitaire en Arabie, il revient à Damas et après un temps assez long, les Juifs ont voulu le tuer. Il s’échappe le long de la muraille dans une corbeille et le voilà à Jérusalem ! Puis en Syrie et Cilicie annonçant ‘’la foi qu’il voulait détruire (v. 21). Comme l’a écrit le pasteur Exbrayat dans son livre sur Paul :

    On parle toujours des trois grands voyages missionnaires de Paul ; en réalité il y en a eu six. Le premier en Syrie et en Cilicie, comme pasteur-prédicateur-itinérant-solitaire de 39 à 44 pendant la période obscure de « réprouvé », tandis que Pierre évangélise les régions proches de Jérusalem, peut-être après une entente entre ces deux bons serviteurs de Christ.
    Saul connaît bien la Syrie, vaste pays désertique, où il a vécu plusieurs années, et la Cilicie, sa province natale, où il a été rabbin. Il visite les synagogues, mais cette fois en missionnaire, avec le secret désir de s’en servir comme tremplin pour sauter plus loin : vers les prosélytes nombreux qui ont trouvé dans la religion d’Israël, une réponse à leur soif du Dieu unique ; vers les païens adorateurs de multiples divinités gréco-romaines, qui ont de vastes sanctuaires dans toutes les villes de l’empire.
   De ce temps, il n’y avait pratiquement aucun incroyant. Le mot païen ne signifie pas athée, trouvaille très moderne, qui remplace le Dieu vivant par l’adoration de soi-même ou le culte de la personnalité. Saul prêche avec un certain succès. Des églises naissent en Syrie et en Cilicie. (Actes 15.23,41)
    Saul a su semer l’évangile sur le sol natal. Avant d’être missionnaire dans les terres lointaines, on peut être témoin auprès des siens. La chère ville de Tarse a dû, bien souvent, avoir sa visite. Saul a du succès ! Sa famille se convertit à la foi nouvelle. Sa sœur et son neveu sont mentionnés comme membres courageux de l’église de Jérusalem (Actes 23.16) On peut être prophète dans son propre pays (Exbrayat)

    Comme nous lisons dans ce verset 24, les églises de Judée glorifiaient Dieu à son sujet. Formidable, mais quand on lit les actes (9.27-28) et les derniers versets du premier chapitre de Galates, il n’y a pas eu la foule pour l’accueillir. Comme nous avons vu plus haut, les apôtres se promenaient avec lui dans Jérusalem. Jacques est  brièvement mentionné et seul Pierre l’a reçu 15 jours chez lui ! 
jcb