mercredi 3 novembre 2010

La nouvelle création

   Pour introduire cette méditation, nous allons d’abord examiner quelques textes qui nous permettrons de pénétrer dans ce sujet extrêmement important qu’est notre nouvelle création en Christ. Il est nécessaire de connaître ce que nous sommes en Lui. De croire pour vivre de cette vie que nous avons héritée de Lui. La seule condition, pour nous de vivre, c’est de croire, et le Saint-Esprit nous en donnera la force et la capacité. Bien sûr, pour savoir, il faut lire et méditer sa parole, puis la mettre en pratique, en la vivant par l’Esprit qui habite en nous, car tout est de Lui, par Lui et pour Lui (Romains 11.35)
   En préliminaire, je veux vous dire que je ne cherche jamais par mes partages à exhorter par ces ’’conseils’’ que souvent nous entendons: « ne prends, ne goûte pas, ne touche pas, ne fais pas, etc…» Je cherche simplement à partager le Pain Béni qui se Nomme Notre Seigneur Jésus-Christ. La connaissance de notre Seigneur Jésus-Christ est la seule façon de pouvoir vivre de sa vie qu’Il a déposée en chacun de nous par son Esprit.
  Comme nous exhorte Pierre dans sa deuxième lettre : « croissez dans la grâce et la connaissance de Notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ » Bien sûr, pour ces partages, il faut avoir la grâce de recevoir pour donner, afin que ce ne soit pas des choses glanées un peu de partout dans les écrits des hommes de Dieu. Ces écrits font grandir et pouvoir méditer sur des révélations de ceux-ci nous donne envie de recevoir et partager ! C’est ce que je veux essayer de faire à mon tour. Quand nous lisons leurs enseignements, c’est comme si nous entrions en communion fraternelle avec eux. Certains de ces écrits ont fortement influencé ma vie spirituelle. Le Seigneur m’a fait la grâce de pouvoir partager ces choses, et je le bénis pour cette grâce. Bien sûr l’enseignement de Kenneth O’hare a fortement influencé ma vie dans le Seigneur. C’est cet amour qu’il avait pour Lui qui m’a interpellé ! Il m’a donné un puissant désir pour rechercher de tout mon cœur comment connaître Dieu, mon Père et Celui qu’Il a envoyé Jésus-Christ ! (Jean 17)
   Il me semble que plus je vais connaître mon Seigneur, plus ma vie sera conforme à Sa volonté. Le Saint-Esprit qui habite en moi saura me dire, Lui et Lui seul, « ne prends pas, ne goûte pas, ne touche pas » Il est évident que je peux entendre cette voix de l’Esprit à travers un enseignement, une prophétie, une exhortation, directement dans mon cœur, la lecture de la parole, etc. La communion fraternelle est vitale!!

Bon, lisons ces textes :
 
Vous savez en effet que ce n’est point par des choses périssables -argent ou or- que vous avez été rachetés de la vaine manière de vivre héritée de vos pères, mais par le sang précieux de Christ comme d’un agneau sans défaut et sans tache (1Pierre 1.18-19)
Vous avez été régénérés, non par une semence corruptible, mais par une semence incorruptible, par la parole vivante et permanente de Dieu; car toute chair est comme l’herbe et toute sa gloire est comme la fleur de l’herbe. L’herbe sèche et la fleur tombe mais la parole du Seigneur demeure éternellement. (1 Pierre 1.23-25)
Si quelqu’un est en Christ, il est une nouvelle création (ou créature) Les choses anciennes sont passées. Voici toutes sont devenues nouvelles. (2 Corinthiens 5.17)
Nous qui étions morts par nos fautes, il nous a rendus à la vie avec le Christ - c’est par grâce que vous êtes sauvés - il nous a ressuscités ensemble et fait asseoir ensemble dans les lieux célestes en Christ-Jésus (Ephésiens 2.5-6)
Car nous sommes son ouvrage, nous avons été créés en Christ-Jésus pour des œuvres bonnes que le Seigneur a préparées d’avance afin que nous les pratiquions (Ephésiens 2.10)
Il a dans sa chair annulé la loi avec ses commandements et leurs dispositions pour créer en sa personne avec les deux ( c’est-à-dire le Juif et le païen) un seul homme nouveau. (Ephésiens 2/15)
Si vous êtes ressuscités avec le Christ, cherchez les choses d’en haut où le Christ est assis à la droite de Dieu. Pensez à ce qui est en haut et non à ce qui est sur la terre. Car vous êtes morts et votre vie est cachée avec le Christ, en Dieu. Quand le Christ, votre vie, paraîtra, alors vous paraîtrez aussi avec lui dans la gloire. (Colossiens 3. 1-4)
 
    Si nous croyons ce que nous dit la parole par ces textes, (et pourquoi ne le croirions-nous pas?), nous ne pouvons que rendre grâce et adorer notre merveilleux Seigneur!!! Que nous enseignent ces versets?
 
-1 nous sommes rachetés. Le prix de ce rachat c’est le Sang de l’Agneau. Pourquoi ce rachat ? Pour nous délivrer de notre vaine manière de vivre, nous dit Pierre. L’Eglise est composée de personnes rachetées. Ce qui nous pousse à rechercher ce que veut dire ce mot rachat, et qui, dans la parole devait être racheté.
      Pour cela nous devons examiner l’Ancienne Alliance. Nous allons regarder dans le livre de l’Exode au chapitre 13. Ce chapitre nous décrit le rachat des premiers-nés -de tout premier-né, de l’homme ou du bétail- car tout premier-né (mâle d’après le verset 15 de ce chapitre) appartient à l’Eternel. Nous sommes tous des rachetés (1Pierre1.18-19), donc nous sommes tous des premiers-nés, hommes ou femmes, et comme l’enseigne Paul dans sa lettre aux Galates :

Car vous êtes tous fils de Dieu par la foi en Christ-Jésus: vous tous, qui avez été baptisés en Christ, vous avez revêtu Christ. Il n’y a plus ni Juif ni Grec, il n’y a plus ni esclave ni libre, il n’y a plus ni homme ni femme, car vous tous, vous êtes un en Christ-Jésus
 
    Tout cela dans les choses spirituelles, bien sûr car les femmes sont toujours des femmes et les hommes toujours des hommes, les patrons toujours des patrons, etc.. Il n’y a plus ces différences dans la vie spirituelle. De même, l’Eglise est uniquement composée de premiers -nés, puisque rachetés. Il n’y a plus que des rachetés, premiers-nés qui appartiennent à l’Eternel. C’est un premier point très important et il est bon de méditer sur les richesses de cette vie éternelle qui fait partie de notre héritage. Nous sommes tous des premiers-nés. Exode 4.22-23 nous éclaire sur ce mot de premier-né. Lisons-le :

Tu diras à pharaon : Ainsi parle l’Eternel : Israël est mon fils, mon premier-né. Je te dis : laisse partir mon fils, pour qu’il me serve; si tu refuses de le laisser partir, alors moi je ferai périr ton fils, ton premier-né

    Dans ce passage , Israël est déclaré le fils premier-né de l’Eternel, tout le peuple est mis à part, sanctifié pour servir l’Eternel. Le peuple de l’ancienne alliance a été racheté pour servir l’Eternel. Il a été racheté par le sang de l’agneau pascal pour être un royaume de sacrificateurs. Ceci est confirmé par le verset d’Exode 19.6:

Quand à vous, vous serez pour moi un royaume de sacrificateur et une nation sainte.

    Promesse formidable de l’Eternel pour son peuple. Il a racheté Son peuple pour être un royaume de sacrificateurs. Nous sommes sous la loi et les conditions nécessaires pour être ces sacrificateurs n’ont pas été respectées par le peuple.

Maintenant si vous écoutez ma voix et si vous gardez mon alliance, vous m’appartiendrez en propre entre tous les peuples car toute la terre est à moi. (Exode 19.5)

    Ces conditions se retrouvent dans ce verset qui précède, et nous savons par la bible qu’elles n’ont pas été respectées, et qu’il est même impossible de les respecter sous la loi.
    Paul, dans sa deuxième lettre aux Corinthiens nous déclare même que la loi est le ministère de la mort (2 Corinthiens 3.7). Cette loi nous éclaire sur la personnalité de l’Eternel, sur sa sainteté, son caractère. La puissance du péché c’est la loi (1Corinthiens 15.56) Nous avons la connaissance du péché par la loi et comme cette loi nous dit ‘’celui qui pèche mourra’’, cette loi donne la puissance à ce péché pour nous mener à la mort. Pourquoi ? Parce que l’Eternel l’a décrété ainsi, et cela nous permet de connaître Sa nature et par contre-coup, la nôtre. On ne peut rien faire pour aller à Dieu. Lui seul a décidé de venir vers nous, d’abord avec la loi pour nous prouver qu’il est impossible d’aller à Lui. Puis par le sacrifice de Christ, notre Substitut, qui a pris notre péché, l’a expié en se laissant cloué et en mourrant à la croix. Nous sommes nets par sa grâce ! Il nous a justifiés par sa résurrection.
    Grâce infini, c’est Lui qui est venu vers nous sous la forme d’un homme. -Notre Seigneur Jésus Christ- Il a accompli cette loi et a subi la malédiction et le juste jugement de Dieu sur Lui, pour nous racheter. Nous racheter de notre manière de vivre héritée de nos pères. C’est sans appel ! Quelle grâce ! Quel amour !
   Pour conclure: nous sommes les premiers-nés rachetés par le sang de l’Agneau et nous sommes le bien propre de l’Eternel, afin de le servir. Nous sommes un royaume de sacrificateurs. Nous sommes premiers-nés dans le Premier-né de toute la création (Jésus est l’image du Dieu invisible, le premier-né de toute la création -Colossiens 1.15).
    Romains 8.29 affirme que Dieu nous a prédestinés à être semblable à l’image de son Fils, afin qu’il soit le Premier-né d’un grand nombre de frères. C’est bien en Lui que nous sommes ces premiers-nés. Jésus est notre dignité de premier-né et il habite en nous par son Esprit. De même, nous sommes sacrificateurs dans le Sacrificateur. Il faudrait encore et encore méditer sur cette grâce qu’est la dignité dont le Seigneur nous a revêtus, afin de servir Dieu. Il est devenu notre Père en Jésus Christ et nous sommes ses premiers-nés. ( lire Ephésiens 4.1)
     Il faut savoir, aussi, que le premier-né avait la prééminence sur les autres membres de la famille. Il recevait une double part d’héritage pour pouvoir assumer sa responsabilité (acquise par son élection) de prendre soin des siens. Et parfois, ce n’était pas le premier né qui avait cet honneur, mais celui qui était désigné par le père. Nous avons tous notre double part pour prendre soin des membres de l’Eglise, selon le don que nous avons reçu du Seigneur. Pierre, dans sa première lettre, nous exhorte à mettre au service des autres le don que nous avons reçu, et cela, en bons intendants de la grâce si diverse de Dieu. Nous avons ce qui nous est nécessaire pour notre besoin propre et pour celui des membres de l’église. Le Seigneur a pourvu!! Nous avons reçu notre double part ! une pour l’église, une pour nous.
 
-2 nous sommes régénérés. Le moyen par lequel a lieu cette régénération est un moyen divin : la semence incorruptible de la parole de Dieu. Cette parole nous a été annoncée par l’Evangile. Si nous réfléchissons sur cette vérité et la grâce qui nous a été donnée, ce qui est incorruptible -la parole de Dieu- et qui habite en nous, ne peut être détruite, car elle est divine.
    Pour bien comprendre ce que je veux établir à partir de ce verset, prenons un exemple concret. Dieu dans sa grâce infinie nous a donné la régénération par cette parole qui habite en nous par le Saint-Esprit. Il nous a donnés de l’or, pour ainsi dire. Cet or, hélas, je peux le rouler dans la boue, et dans toutes sortes de mauvaises choses par ma façon de vivre, par une vie qui n’est pas sanctifiée. Je vais salir cet or (extérieurement), mais il reste pur et si je le lave, il va retrouver son éclat. Il reste malgré tout de l’or, certes, pollué en surface par ce que je lui fais subir, mais toujours il reste or. C’est la partie divine de ma nouvelle création. Nous avons été régénérés. Hélas ! Pendant notre marche, il nous arrive de salir cet or. C’est pour cela que le Seigneur nous exhorte à nous purifier nous même, pour faire paraître cette vie nouvelle qu’il a placée en nous, vivre de cette vie.
Lisons quelques textes pour confirmer cela:

Puisque nous avons de telles promesses bien-aimés, purifions-nous de toute souillure de la chair et de l’esprit, en développant jusqu’à son terme la sainteté dans la crainte de Dieu. (2 Corinthiens 2. 7-1)
Faites donc mourir votre nature terrestre : l’inconduite, l’impureté, les passions, les mauvais désirs et la cupidité qui est une idolâtrie (Colossiens 3.6)
Purifiez vos mains, pécheurs et nettoyez vos cœurs ( Jacques 4.8)
Heureux ceux qui lavent leurs robes, afin d’avoir part à l’arbre de vie et d’entrer par les portes de la ville! (Apocalypse 22.14)

  Par ces quelques passages, c’est clair: je dois me laver, me purifier. C’est ma responsabilité, et je dois faire cela sur la base de ma nouvelle création que je suis. Elle est sans tâche, à moi de veiller à la maintenir propre par une vie compatible à celle-ci. Si je pèche, Dieu a pourvu à ma purification:

Mais si nous marchons dans la lumière, comme Lui-même (Dieu) est dans la lumière, nous sommes en communion les uns avec les autres et le sang de son Fils nous purifie de tout péché. Si nous disons que nous n’avons pas de péché, nous nous séduisons nous même, et la vérité n’est pas en nous. Si nous confessons nos péchés, il est fidèle et juste pour pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité. (1Jean 1. 7-9)

et plus loin au chapitre 2 verset 2 : Il est lui-même victime expiatoire pour nos péchés
    Que pouvons-nous dire à la lumière de ces versets ? Si nous péchons, le Seigneur l’Esprit qui est notre lumière nous le montre. Nous confessons notre péché, nous nous en détournons et nous sommes pardonnés. Nous reconnaissons que ce que nous venons de faire est incompatible avec la nouvelle création que nous sommes. Ainsi, nous nous purifions, nous lavons notre robe et nous continuons notre route en sachant et en croyant que nous sommes rétablis dans notre communion avec notre Seigneur. Il nous a purifiés. C’est l’œuvre initiale lors de notre conversion. Nous devons nous laver, nous tenir dans la sanctification. C’est notre part ! Nous le pouvons car Il nous l’a ordonné !

-3 Conséquence de cette régénération: nous sommes une nouvelle création. Alors, je pose une question: est-ce que cette nouvelle création que Dieu m’a donnée est compatible avec ce que j’étais avant ? Bien sûr que non, puisque je suis régénéré par une semence incorruptible.

Les choses anciennes sont passées, voici toutes sont devenues nouvelles (2 Corinthiens  5.17).

    Et quand Dieu dit toutes choses, c’est toutes choses ! Impossible de dire le contraire ! Par contre, il me faut vivre de cette nouvelle création, et cela ne peut se faire que par une communion assidue avec le Seigneur et les membres de l’Eglise. Et bien sûr, le facteur temps est très important pour devenir adulte dans le Seigneur.
   Je vous donne une image pour bien comprendre ce que je veux exprimer par cela. Lorsque j’étais plus jeune, je me suis inscrit à un club de judo. J’ai rempli toutes les conditions requises pour faire partie de ce club. J’ai apporté le prix d’une cotisation, un certificat médical, j’ai reçu ma licence, j’ai acheté un judogi (kimono) et je me suis présenté au club et je suis devenu un judoka. Quand je suis monté sur les tatamis pour ma première leçon et mes premiers combats, je peux vous assurer que j’étais plutôt mal en point après le premier contact avec ce sport. Mais, j’étais quand même ce judoka. Après bien des entraînements, enseignements, combats, et beaucoup de pratique, je pouvais me défendre et même gagner. C’est par la persévérance que je suis arrivé à manifester ce que j’étais sur le papier quand j’ai adhéré à ce club. Par le temps et l‘assiduité aux cours, j’ai pu vivre ma vie de judoka. Serge Tarassenko, dans ses enseignements sur ce verset nous dit que nous sommes devenant créés ! Nous le sommes et nous le devenons !
    Pour le chrétien qui vient de naître d’en haut (de nouveau,) toutes proportions gardées, c’est un peu la même chose. Par sa nouvelle naissance, il reçoit sa nouvelle création. Il est déclaré nouvelle création, car il a cru au Fils de Dieu. Juridiquement, et par le décret de Dieu, il reçoit sa nouvelle création. Il est comme un nouveau-né. Il a le même potentiel de vie qu’un adulte, mais pas la même manifestation de la vie qu’il vient de recevoir.
    Un bébé a des mains qui ne lui servent pas à grand-chose. Il a une bouche, sans aucune dent, et il ne peut pas encore parler, un estomac et il ne peut digérer que du lait, des jambes et il ne peut pas marcher. Par contre, sa vie interne est la même qu’un adulte (cœur, foie reins, poumons etc). Puis avec le temps, et avec des petits bobos, il va commencer à vivre différemment. Il va commencer à marcher, à faire des choses avec ses mains….. Plus tard, il deviendra un adulte qui pourra vivre de normalement.
    Je crois que la vie chrétienne c’est la même chose. Entre un chrétien qui démarre et un adulte dans la foi, le facteur temps est très important pour exprimer et vivre la vie que Dieu nous a donnée en notre Seigneur. Toutes choses sont devenues nouvelles, mais je ne peux que grandir pour que ces choses nouvelles deviennent la réalité de ma vie. Pour grandir, je dois me nourrir. Je crois que c’est très facile à comprendre !

-4 Nous sommes ressuscités. Cette vérité si merveilleuse m’a permis de tenir dans des moments difficiles de ma vie. J’étais mort, je suis vivant ! Quoi de plus grand que cette affirmation ! Non seulement ressuscité, mais assis ensemble (avec Christ!) dans les lieux célestes. C’est en esprit, bien sûr, mais si j’y suis. j’y suis car la parole l’affirme, cela veut dire qu’une partie de mon être peut se tenir dans la présence de Dieu -de ce Dieu qui ne peut voir le péché- et de plus assis, position qui symbolise mon repos. Je suis accepté dans la présence de Dieu, car je suis en Jésus-Christ et c’est par son Sang (sa vie donnée pour moi) que je me tiens dans sa présence par mon esprit ressuscité. Mon esprit était mort à Dieu, mais par le salut que Dieu m’a donné en Jésus-Christ, mon esprit a été régénéré.
    Comme nous l’avons déjà vu à travers l’évangile de Jean, Dieu est Esprit et nous devons l’adorer en esprit et en vérité (Jean 4.23) De plus Dieu est le Père des esprits (Hé 12.9) et c’est le Père qui cherche des adorateurs. Il est impossible d’adorer le Père avec un esprit mort ! La paternité de Dieu s’exerce sur mon esprit régénéré et par cet esprit, je peux soumettre mon âme, mon corps et ma vie à Sa volonté.
    Nous voyons cette vérité reprise dans l’épître aux Colossiens, au chapitre 3 qui nous certifie que notre vie est cachée avec le Christ en Dieu. Si nous sommes ressuscités, et nous le sommes, est-ce que cette vie cachée avec le Christ en Dieu est souillée ? Sûrement pas ! Elle est pure ! Nous avons notre réserve céleste pour notre vie dans ce monde. Pour la recevoir, nous avons le mode d’emploi, si je puis m’exprimer ainsi. Nous devons penser à ce qui est en haut, car c’est l’endroit où se trouve ma vie, la vraie ! Je dois faire mourir ma vie terrestre nous dit Colossiens 3.5. Lisons quelques versets de Colossiens 3 et que chacun puisse méditer sur ces recommandations de l’Apôtre.

5 Faites donc mourir vos membres qui sont sur la terre: l’impudicité, la souillure, la passion, la mauvaise convoitise, et l’avarice, qui est une idolâtrie.
6 C’est pour ces choses que la colère de Dieu vient sur les fils de la rébellion,
7 dans lesquelles vous aussi avez marché autrefois, lorsque vous y viviez.
8 Mais maintenant rejetez, vous aussi, toutes ces choses, la colère, l’animosité, la méchanceté, la médisance; et qu’aucune parole déshonnête ne sorte de votre bouche.
9 Ne mentez point les uns aux autres, ayant dépouillé le vieil homme avec ses actions,
10 et ayant revêtu l’homme nouveau, qui se renouvelle en vue d’une exacte connaissance, selon l’image de Celui qui l’a créé. (l’homme nouveau expression à retenir au fond du cœur )
    Romains 8.13 enseigne que par l’Esprit nous pouvons faire mourir les actions du corps. Nous avons tout ce qui contribue à la vie et à la piété nous affirme 2 Pierre 1.3. Nous savons comment grandir et vivre de cette vie ! C’est vraiment par l’Esprit et uniquement en obéissant à Celui-ci en nous, que nous faisons mourir notre vieille vie.

-5 Nous sommes créés en Christ-Jésus. Rien de moins que cela ! Créés, ce qui veut dire que, avant notre nouvelle naissance, il nous était impossible de faire quoi que ce soit dans les choses spirituelles. Ce verset de Ephésiens nous dit la raison pour laquelle nous avons été créés en Christ Jésus : Pour des œuvres bonnes que Dieu a préparées d’avance afin que nous les pratiquions. Nous avons absolument tout reçu, afin de pouvoir servir Dieu en Jésus Christ. Notre seule œuvre à faire : garder sa parole, comme Lui-même nous l’a enseigné. Garder veut dire obéir, naturellement !
     Nous sommes son ouvrage. Nous appartenons au Créateur et nous avons la puissance de le servir car tout est prêt pour chacun de nous. C’est le Saint-Esprit qui nous fait rentrer dans ces œuvres. Il faut se souvenir de cette promesse donnée à Pierre en Mathieu 16.19 et renouvelée en Mathieu 18.18 pour tous les disciples :

Tout ce que vous lierez sur la terre sera lié dans le ciel, et tout ce que vous délierez sur la terre sera délié dans le ciel

    Promesse formidable pour chacun d’entre nous. Mais, à la lumière de Ephésiens 2.10, c’est déjà accompli et nous rentrons simplement dans une œuvre que le Seigneur avait préparée d’avance. Si nous délions, c’était déjà délié dans le ciel et par la grâce de Dieu, nous sommes ouvriers dans sa moisson. Quand nous avons un échec, peut-être qu’il faut se poser la question: est-ce que c’était déjà préparé ou alors est-ce que cette action ne vient-elle pas de ma propre volonté ? Nous avons tout reçu, absolument tout.

-6 Nous sommes un seul homme nouveau créé en Lui. Ici nous connaissons le mystère caché et révélé à ses saints apôtres et prophètes. Ce mystère a été de créer en la personne de Christ un seul homme nouveau. Cet homme nouveau ou nouvelle création se compose de l’Israël converti et des païens convertis pour former ce seul homme nouveau. C’est le mystère dont parle Paul dans Ephésiens. Cet homme nouveau est réconcilié avec Dieu par l’œuvre de la croix. Moi, païen, je n’avais pas droit de cité en Israël et j’étais étranger aux alliances de la promesse. Mais maintenant en Christ, le mur de séparation a été détruit car la loi interdisait à un Juif de s’allier à un païen, et de n’avoir aucune relation avec lui, (sous peine d’impureté) Jésus a, dans sa chair, annulé la loi avec ses commandements et leurs dispositions pour créer en sa personne avec les deux (le Juif et le païen) un seul homme nouveau en faisant la paix. Nous ne pouvons que nous prosterner et adorer, surtout le païen qui, maintenant, a droit de cité en ce nouvel Israël composé de Juifs et de païens convertis. Merveille de l’amour de Dieu pour l’homme! Moi païen, je fais partie de ce nouveau peuple de Dieu! (le Juif et le païen)

Pour récapituler un peu tout ce que nous avons vu ensemble

--Nous sommes rachetés (1Pierre 1.18,19)
--Nous sommes régénérés (1Pierre 1.23-25)
--Nous sommes une nouvelle création (2Cointhiens 5.17)
--Nous sommes assis dans les lieux célestes (Ephésiens 2.6)
--Nous sommes ressuscités (Ephésiens 2.6 et Colossiens 3. 1-4)
--Nous sommes son œuvre, ayant été créé en Christ Jésus (Ephésiens 2.10)
--Nous sommes un seul homme nouveau -le Juif et le païen- (Ephésiens 2.15)
--Notre vie est cachée avec le Christ en Dieu (Colossiens 3.3)
--Nous sommes morts (Colossiens 3.3)

    Nous sommes morts ! Si je crois cette parole, ma vie ici-bas est morte, bien que vivante. Ma seule vie agréable à Dieu est celle qui est cachée en Christ, celle qui me fait vivre les œuvres qui ont été préparées d’avance par Dieu. Pour vivre de cette vie, il est impératif que j’obéisse à l’Esprit de Dieu qui habite en moi car :

La chair a des désirs contraires à l’Esprit, et l’Esprit en a de contraires à la chair ; ils sont opposés l’un à l’autre, afin que vous ne fassiez pas ce que vous voudriez (Galates 5.17-18)

   Je crois que c’est clair. Le verset 16 de ce chapitre de Galates nous exhorte à marcher par l’Esprit pour ne pas accomplir les désirs de la chair. Mais comment peut-on marcher par l’Esprit ? Je crois que ces choses sont attestées dans nos cœurs de façon très lumineuse. Si je cultive ma vie spirituelle avec mon Seigneur, ma communion, ma vie de prières, de méditation de sa parole, la communion fraternelle, et toutes choses semblables, je n’ai aucun doute que le Saint-Esprit me conduira dans sa volonté. Je connais la volonté de Dieu par la lecture de sa Parole.
   Plus haut, j’ai pris l’exemple de ma vie de judoka. Dès que je restai quelque temps sans m’entraîner, je régressai et était moins performant lors de mes combats. Toutes proportions gardées, je crois que c’est la même chose pour la vie spirituelle, sauf qu’en vieillissant, dans le sport, nous devenons moins performants, mais pas dans la vie spirituelle. Nous ne cessons de croître comme nous l’affirme la lettre aux Ephésiens 4.11-13 :

c’est Lui qui a donné les uns comme apôtres, les autres comme prophètes, les autres comme évangélistes, les autres comme pasteurs et docteurs, pour le perfectionnement des saints. Cela en vue de l’œuvre du service et de l’édification du corps de Christ, jusqu’à ce que nous soyons parvenus à l’unité de la foi et de la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ.
 
Nous voyons par ce texte et sans rentrer dans le détail que :
 
--il est impossible de grandir sans l’aide des ministères
--il faut la vie de la communion fraternelle pour grandir
--nous nous perfectionnons au sein de l’église. Je ne parle pas ici du bâtiment, et de la vie dans celui-ci, mais de la vie des membres 24 heures sur 24. Il n’est pas seulement question des réunions, cultes enseignements qui font partie intégrante de la vie de l’église, mais de tout ce que nous vivons ensemble en dehors de ces temps.
--cette vie nous permet de prendre part à l’édification de l’église, le corps de Christ sur la terre;
--nous parvenons à l’unité de la foi
--nous connaissons le Fils de Dieu
--nous devenons des hommes faits
-- nous parvenons à la stature parfaite de Christ
    Cette vie décrite dans ce passage s’appelle, plus simplement, la sanctification. Je crois que ce que nous avons reçu ne peut pas être vraiment décrit et que vivre ce que nous avons reçu est la seule façon de l’apprécier. Notre nouvelle vie vécue est une louange perpétuelle pour notre Dieu. Notre vie devient une vie d’adoration, dans la présence réelle de notre Dieu. Pour conclure, Dieu nous a donné une nouvelle vie engendrée par la parole de Dieu.

Et voici ce témoignage :Dieu nous a donné la vie éternelle et cette vie est en son Fils. Celui qui a le Fils a la vie, celui qui n’a pas le Fils n’a pas la vie (1Jean 5.11-12).

   Ce qui veut dire que le salut de Dieu n’est pas une chose, mais une Personne et Celle-ci habite en nous par son Esprit ! C’est merveilleux !
   Notre assurance que le Seigneur saura nous tenir jusqu’à la fin dans sa rédemption et son amour pour nous mener avec Lui jusque dans la vie éternelle :

Car je suis descendu du ciel pour faire non ma volonté, mais la volonté de celui qui m ’a envoyé. Or, voici sa volonté: que je ne perde rien de tout ce qu’il m’a donné, mais que je le ressuscite au dernier jour. Voici, en effet, la volonté de mon Père : que quiconque voit le Fils et croit en Lui ait la vie éternelle ; et je le ressusciterai au dernier jour. (Jean 6.38-40)
Je leur donne la vie éternelle ; elles (ses brebis) ne périront jamais et personne ne les arrachera de ma main. Mon Père, qui me les a données est plus grand que tout ; et personne ne les arrachera de la main du Père. Moi et le Père nous sommes un. (Jean 10.27-30)

   Le Père et le Fils sont un pour nous assurer de notre salut. Que dire de plus ? Dieu nous a donné une vie impérissable garantie par Lui-même et son Fils.
    Le Père a dit au Fils « Je te donne Jean-Claude, garde-le et ressuscite-le au dernier jour » Je me cite en exemple pour bien exprimer ma pensée et ma foi en ce salut. Mon salut dépend, non de moi, mais de l’obéissance du Fils Béni à son Père. Est-ce que le Seigneur va désobéir à son Père ? Je vous laisse répondre à cette question ! Mon salut est assuré. Si je désobéis, j’ai droit à son châtiment, pour me mener dans sa volonté. Rien ne peut résister à son pouvoir, à sa volonté ! C’est un pouvoir et une volonté mûs par son amour
    Il faut, aussi, partager ces versets par lesquels certains frères enseignants prouvent que nous pouvons perdre le salut. Je me dois, par respect pour ces frères d’aborder ce sujet qui, souvent, divise les chrétiens. Personnellement, comme vous avez pu le comprendre, je ne crois pas à la perte du salut. Je parle du salut éternel. Il y a un péché qui mène à la mort, nous dit Jean, dans sa première lettre. Je crois qu’il s’agit de mort physique, comme dans 1Corinthiens 5.5 qui donne le témoignage d’un homme qui couche avec la femme de son père. Paul dit :

5 j’ai décidé de livrer un tel homme à Satan, pour la destruction de la chair, afin que l’esprit soit sauvé au jour du Seigneur Jésus.
    L’homme est excommunié dans le but d’avoir sa vie spirituelle sauvée (son esprit) au Jour du Seigneur.
Regardons ces versets :

4 Car il est impossible que ceux qui ont été une fois éclairés, et qui ont goûté le don céleste, et qui ont été faits participants de l'Esprit–Saint,
5 et qui ont goûté la bonne parole de Dieu et les puissances du siècle à venir,
6 et qui ont fait défection, soient renouvelés encore à la repentance, puisqu'ils crucifient de nouveau pour eux-mêmes le Fils de Dieu, et l'exposent à l'ignominie.
7 Car lorsqu’une terre a bu la pluie qui vient souvent sur elle, et qu’elle produit une herbe utile à ceux pour lesquels aussi elle est cultivée, elle a part à la bénédiction de Dieu;
8 mais si elle produit des épines et des chardons, elle est réprouvée et près de recevoir la malédiction, dont le terme est la destruction par le feu.

   En premier lieu, nous pouvons dire sans nous tromper que la promesse formelle du Seigneur pour nous ne peut être annulée par ce passage des écritures. Impossible ! Si le Père nous a mis entre les mains du Fils, celui-ci est garant de mon salut.

37 Tout ce que le Père me donne, viendra à moi, et celui qui vient à moi, je ne le mettrai point dehors.
38 Car je suis descendu du ciel pour faire, non ma volonté, mais la volonté de Celui qui m’a envoyé.
39 Or c’est ici la volonté de Celui qui m’a envoyé, que je ne perde rien de tout ce qu’il m’a donné; mais que je le ressuscite au dernier jour.
40 Car c’est ici la volonté de mon Père, que quiconque voit le Fils et croit en lui, ait la vie éternelle; et moi je le ressusciterai au dernier jour. (Jean 6)

    Nous l’avons déjà vu plus haut, mais il est très important de le souligner une fois de plus. Jésus a toujours fait la volonté de son Père. Si son Père lui a donné les sauvés, c’est Lui qui les mènera au bout de la course. C’est son œuvre ! Pas la notre !
    Ce passage de Hébreux décrit la vie des Israélites pendant les quarante années dans le désert et la sanction que l’Eternel a prononcé sur eux suite à leur désobéissance. Ce récit de la vie du peuple de Dieu est pris dans Hébreux, car il est très riche pour nous enseigner notre marche dans le désert de ce monde.
     Examinons, d’abord, tous les avertissements que nous voyons dans cette lettre. Ils sont nombreux et font référence pratiquement toujours référence à l’Ancien Testament.

1 C’est pourquoi il faut nous attacher d’autant plus aux choses que nous avons entendues, de peur que nous ne soyons emportés loin d’elles (2.1)
12 Prenez garde, frères, qu’il n’y ait en quelqu’un de vous un coeur méchant et incrédule, qui se montre par l’abandon du Dieu vivant. (3.12)
1 Craignons donc que quelqu’un d’entre vous, bien que la promesse d’entrer dans son repos subsiste, ne pense être venu trop tard;(4.1)
11 Empressons–nous donc d'entrer dans ce repos, afin que personne ne tombe, en suivant le même exemple de désobéissance. (4.11)
28 Si quelqu’un a violé la loi de Moïse, il est mis à mort sans miséricorde, sur la déposition de deux ou de trois témoins: (10.28)
25 Prenez garde de refuser d'entendre Celui qui parle; car si ceux- là n'ont point échappé, ayant refusé d'entendre Celui qui se révélait sur la terre, combien moins échapperons–nous, si nous nous détournons de Celui qui se révèle du haut des cieux, (12.25)

   Nous avons des avertissements solennels de la part de celui qui écrit, mais en référence avec le peuple sauvé du joug de l’Egypte, et sa vie dans le désert. Le peuple a murmuré, désobéi à l’Eternel. Celui qui a écrit cette lettre a puisé ses arguments dans le psaume 95.7-11 qui raconte l’épisode de Nombre 14.29-32.
    Nous avons déjà partagé à ce sujet dans d’autres méditations. Le peuple a été condamné à mourir dans le désert. Il n’a pas pu rentrer dans la terre promise. C’est la génération suivante qui a pu franchir le Jourdain pour prendre possession de Canaan. A remarquer que ce ne sont que ceux qui ont péché, qui ont perdu leur héritage. Je mentionne cela pour montrer que la punition sur la troisième et quatrième génération (Ex. 20.5) n’a pas été exécutée sur les descendants de ceux qui avaient péché en adorant le veau d’or. C'est un fait!
    Pour revenir à ce sujet qui nous occupe, tous sont morts dans le désert, sauf Josué et Caleb, mais, gloire à Dieu ! Ils sont morts pardonnés :

17 Et maintenant, que la puissance du Seigneur montre sa grandeur, comme tu l’as déclaré en disant:
18 L’Eternel est lent à la colère et abondant en grâce, il pardonne l’iniquité et le péché; mais il ne les laisse pas impunis, et il poursuit l’iniquité des pères sur les fils, sur la troisième et la quatrième génération.
19 Pardonne, je te prie, l’iniquité de ce peuple, selon la grandeur de ta miséricorde, et comme tu as pardonné à ce peuple depuis l’Egypte jusqu’ici.
20 Et l’Eternel dit: Je pardonne comme tu l’as demandé.
21 Et néanmoins, aussi vrai que je vis, et que la gloire de l’Eternel remplira toute la terre,
22 si tous les hommes qui ont vu ma gloire, et les signes que j’ai faits en Egypte et dans le désert, qui m’ont tenté voici déjà dix fois, et qui n’ont point obéi à ma voix,
23 si tous ces hommes dis–je voient jamais le pays que j'ai promis avec serment à leurs pères! Aucun de ceux qui me méprisent ne le verra!

    Le peuple a péri dans le désert, mais par l’intercession de Moïse, il est mort pardonné. L’auteur de la lettre aux Hébreux se sert de ce contexte pour argumenter sur ce qui nous occupe. Le chapitre 6 est lié à ce qui a été démontré dans les chapitres précédents, avec une parenthèse qui présente notre Souverain Sacrificateur (4.14 à 5.10)
   Il s’agit de l’interdiction par l’Eternel de rentrer dans son repos, pour cette génération (3.17-19). Le chapitre quatre parle aussi du repos, et nous sommes exhortés à rentrer dans ce repos pour ne pas tomber (4.4-8 et 11) Puis c’est la description de notre merveilleux Souverain Sacrificateur. Le chapitre six commence par « C’est pourquoi » ce qui est la suite du raisonnement des chapitres précédents. Nous voyons le jugement tomber sur ceux qui crucifient de nouveau le Fils de Dieu.
    Ce qui est remarquable c’est que ces chrétiens sont comparés à une terre maudite que l’on brûle. Une terre que l’on brûle va sûrement souffrir, et tout son fruit part en fumée. La terre peut être travaillée de nouveau et produire une bonne récolte suite aux soins attentifs de celui qui la travaille. Je crois qu’il s’agit du fruit de ces personnes et non de leur salut éternel. Il est très improbable que ces personnes confiées au Seigneur puissent être lâchées par Celui-ci, puisque c’est le Père qui les Lui a données.
    C’est ma position et je ne veux pas en faire un dogme, ni convaincre qui que ce soit de ce que je crois.
     Dans le désert les 70 anciens avaient goûté au Saint-Esprit, ils avaient prophétisé et ils sont morts, eux aussi, sans voir la terre promise.

Lisons les versets 11 à 15 de ce chapitre 6

1 Mais nous désirons que chacun de vous montre le même zèle pour la pleine certitude de l’espérance jusqu’à la fin,
12 afin que vous–ne vous relâchiez point, mais que vous imitiez ceux qui, par la foi et par la patience, héritent des promesses.
13 Car Dieu, ayant fait la promesse à Abraham, parce qu'il ne pouvait jurer par un plus grand, jura par lui–même,
14 en disant: Certainement, je te bénirai abondamment, et je te multiplierai extrêmement.
15 Et, ayant attendu ainsi avec patience, il obtint l’accomplissement de la promesse.

    L’auteur continue son argumentation en prenant l’exemple d’Abraham qui a reçu le fils de la promesse par Dieu. Nous aussi nous devons patienter pour hériter des promesses. Il ne peut pas s’agir de la vie éternelle puisque la vie est en son Fils (1Jean 5.11-12) et que nous avons ce Fils. Je ne crois pas qu’il s’agit du salut éternel, mais d’une perte temporelle suite à une désobéissance. Cela peut mener jusqu’à la mort de la personne.
     Tous ces versets cités plus hauts prennent leur argumentation dans l’histoire du peuple de Dieu, dans le désert. Un peuple sauvé, mais qui n’a pas pu entrer dans le repos et hériter des promesses de Dieu. Un peuple châtié, mais ce peuple est mort pardonné.
     Celui qui a violé la loi de Moïse (10.28) fait penser à cet homme qui est sorti pour chercher du bois un jour de sabbat. Il a été lapidé par le peuple pour avoir désobéi. C’est dur, mais est-ce que cet homme est mort damné ? Je ne crois pas.
     Je crois que ces arguments me sont propres à ma marche avec le Seigneur. C’est parce que j’ai l’assurance de mon salut que je veux marcher de la façon la plus sanctifiée possible afin de servir ce Maître qui m’a tellement donné.
    Il y a bien d’autres versets qui parle de ces choses là, comme, par exemple l’exhortation de Paul dans Philippiens 2 : « travaillez à votre salut » Si je prends ce verset au premier degré je dois travailler pour être sauvé. Ce n’est plus le salut par grâce, mais un salut que je dois gagner. Je crois, ici, qu’il s’agit du salut de mon âme. Par mon âme je pèche très souvent. C’est pour cette raison que chaque fois que cela arrive, je dois confesser, me détourner de mon péché pour être lavé et continuer ma marche avec le Seigneur.
    C’est moi qui me lave de mes péchés en les condamnant par ma confession et leur abandon. En cela, je travaille au salut de mon âme, sur le fondement de mon salut éternel.
    C’est ma conviction et je la partage simplement, en toute honnêteté. Je respecte la conviction de ceux qui ne croient pas comme moi. Comme Paul nous exhorte :

15 _ Nous tous donc qui sommes parfaits, ayons cette même pensée ; et si vous êtes en quelque point d'un autre avis, Dieu vous éclairera aussi là–dessus.
16 Seulement, au point où nous sommes parvenus, marchons d’un même pas.
(Philippiens 3)
    C’est ma conviction. Je ne veux pas en faire un dogme. J’ai simplement partagé ce que je crois et je ne veux convaincre quiconque à penser comme moi !

37 Tout ce que le Père me donne, viendra à moi, et celui qui vient à moi, je ne le mettrai point dehors.
38 Car je suis descendu du ciel pour faire, non ma volonté, mais la volonté de Celui qui m’a envoyé.
39 Or c’est ici la volonté de Celui qui m’a envoyé, que je ne perde rien de tout ce qu’il m’a donné; mais que je le ressuscite au dernier jour.

Pour clore cette méditation:

Je suis sauvé : 

5  nous qui étions morts par nos offenses, nous a rendus à la vie avec Christ c’est par grâce que vous êtes sauvés;
6  il nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes, en Jésus-Christ,
7  afin de montrer dans les siècles à venir l’infinie richesse de sa grâce par sa bonté envers nous en Jésus-Christ.
8  Car c’est par la grâce que vous êtes sauvés, par le moyen de la foi. Et cela ne vient pas de vous, c’est le don de Dieu.

9  Ce n’est point par les oeuvres, afin que personne ne se glorifie.
(Ephésiens 2)

Je suis en train d'être sauvé : 


12   Ainsi, mes bien-aimés, comme vous avez toujours obéi, travaillez à votre salut avec crainte et tremblement, non seulement comme en ma présence, mais bien plus encore maintenant que je suis absent;
(Philippiens 2)

Un jour, je serai sauvé


30  N’attristez pas le Saint-Esprit de Dieu, par lequel vous avez été scellés pour le jour de la rédemption.
(Éphésien 4)

24  Car c’est en espérance que nous sommes sauvés. Or, l’espérance qu’on voit n’est plus espérance: ce qu’on voit, peut-on l’espérer encore?

25 Mais si nous espérons ce que nous ne voyons pas, nous l’attendons avec persévérance.
(Romains 8)

Donc, je suis sauvé, je suis en train d'être sauvé et un jour je serai sauvé!

 jcb

mardi 2 novembre 2010

petite méditation sur Ephésiens 5.3-6.24

LA LUMIÈRE , L’ÉPOUSE, LE COMBAT  ÉPHÉSIENS 5.3 à 6.23

3 Que ni l’impudicité, ni aucune impureté, ou l’avarice, ne soient même nommées parmi vous, comme il convient à des saints,
4 ni malhonnêtetés, ni bouffonneries, ni plaisanteries, qui ne sont pas choses bienséantes; mais plutôt des actions de grâces.
5 Car vous savez ceci: qu’aucun fornicateur, ou impur, ou avare, qui est un idolâtre, n’a d’héritage dans le royaume de Christ et de Dieu.
6 Que personne ne vous séduise par de vains discours; car c’est pour ces choses que la colère de Dieu vient sur les fils de la rébellion.
7 N’ayez donc aucune part avec eux.
8 Car autrefois vous étiez ténèbres, mais à présent vous êtes lumière dans le Seigneur; marchez comme des enfants de lumière,
9 (car le fruit de la lumière consiste en toute bonté et justice et vérité),
10 examinant ce qui est agréable au Seigneur;
11 et n'ayez aucune part aux oeuvres infructueuses des ténèbres, mais plutôt reprenez–les;
12 car les choses qu’ils font en secret, il est honteux même de les dire.
13 Mais toutes ces choses, quand elles sont reprises, sont manifestées par la lumière; car tout ce qui est manifesté est lumière.

    Paul décrit notre vie pratique, au sein de l’église, de la famille et du monde. Paul est très sobre dans ce passage et en même temps très concret dans ce qu’il écrit. Il n’y a pas grand chose à commenter ou méditer sur ces recommandations de l’apôtre, tellement elles sont claires. C’est le mode d’emploi de notre vie avec l’aide et la puissance de l’Esprit.
     Surtout, nous devons savoir qu’il est impossible en étant ce nouvel homme de vivre ce qui est marqué dans les versets 3, 4, et 5. Nous avons des promesses formelles attachées à notre nouvel homme. Nous avons, aussi, la condamnation sans appel de ceux qui veulent continuer à ‘’vivre comme avant’’ Je ne crois pas que c’est possible. Paul nous met en garde au sujet de ces vains discours qui sont parfois proclamés dans l’église. Soyons comme les juifs de Bérée ! Et que ces discours soient bannis et rejetés de l’église !
    J’ai déjà entendu au sein de nos réunions des personnes qui minimisaient des comportements décrits dans ces trois versets, en excusant plus ou moins ceux qui étaient tombés. Il faut les aider à les faire sortir de leur situation, mais ne pas excuser ces actes, ni aller vers eux sans condamner ces actes ! Je dis bien les actes et non les personnes !
    L’apôtre insiste sur ce qui doit sortir de nos bouches, de mettre un frein à nos paroles, car par notre bouche nous sommes les proclamateurs de la Parole du salut. Le Seigneur ne nous a-t-Il pas dit que c’est de l’abondance du cœur que la bouche parle ? (Mt 12.34) Il est vrai que lorsque nous entendons parler une personne son cœur se dévoile.
     Nous pouvons noter que, avant notre conversion, nous étions ténèbres et que maintenant, nous sommes lumière dans le Seigneur. Paul ne dit pas que nous étions dans les ténèbres, mais que nous étions ténèbres. Quand on y réfléchit, ça fait froid dans le dos ! Nous pouvons comprendre pourquoi le monde actuel est comme il est. Il est ténèbres ! Et son fruit est celui de ces ténèbres, même dans les choses les plus acceptables. On reconnaît l’arbre à son fruit, nous a enseigné notre Seigneur.
     Notre fruit « consiste en toute sorte de bonté, de justice et de vérité. » Ce fruit est le fruit de la lumière nous précise ce verset (v. 9)
     Nous ne devons pas avoir de part, même infime, avec les œuvres des ténèbres. Elles sont infructueuses et elles nous souillent et nous conduisent à la mort spirituelle, loin du Seigneur.
    Je pense que c’est à chacun de méditer ce passage avec l’éclairage de l’Esprit et notre expérience vécue avec le Seigneur pour vivre une vie agréable au Seigneur. Nous pouvons avoir une vie agréable à Dieu, en servant Christ (Romains 14.17-18) Il ne faut pas tomber dans la lecture légaliste de ces commandements. La conviction par l’Esprit de Dieu, nous permet de savoir ce que nous avons à abandonner et comment le faire. Il est vrai que les médias modernes (TV, ordinateurs, livres, revues etc) sont sources de péchés, si nous ne savons pas les maîtriser, nous en deviendrons sûrement des esclaves.
 
14 C'est pourquoi il est dit: Réveille–toi, toi qui dors, et te relève d'entre les morts, et Christ t'éclairera.
15 Prenez donc garde de vous conduire scrupuleusement, non comme des gens dépourvus de sagesse, mais comme des sages;
16 rachetant le temps, car les jours sont mauvais.
17 C’est pourquoi ne soyez pas insensés, mais comprenez quelle est la volonté du Seigneur.
18 Et ne vous enivrez point de vin, en quoi il y a de la dissolution; mais soyez remplis de l’Esprit,
19 vous entretenant par des psaumes, et des hymnes, et des cantiques spirituels, chantant et psalmodiant dans votre cœur au Seigneur;
20 rendant toujours grâces pour toutes choses à Dieu notre Père, au nom de notre Seigneur Jésus–Christ.
21 Soumettez–vous les uns aux autres dans la crainte de Christ.

    Ce verset 14 est peut-être un hymne que chantaient les premiers chrétiens, fondé sur les promesses de l’Ancienne Alliance. La Lumière fait penser à la Shékina, la Lumière incréée qui se trouvait dans le Lieu très saint, entre les deux chérubins, sur le propitiatoire. La Lumière brillait à partir du trône de Dieu, fondé sur le sang des sacrifices. Ce trône de Dieu était l’Arche de l’Alliance. Dieu régnait à partir du sacrifice, et comme déjà dit, Il régnait en grâce sur le peuple, à partir de ce trône de la grâce de l’Ancienne Alliance.(Psaume 80.2)
     Dans ces versets, se fait un travail commun entre l’église, ou le chrétien, et le Seigneur. Il a fait sa part pour nous, c’est sûr ! Pour la saisir, je dois me réveiller d’entre les morts. Je pense que cela signifie que je dois me séparer de ma vieille vie ; celle du mort à Dieu que j’étais, avant ma conversion et vivre par l’Esprit en moi, le nouvel homme que je suis, celui créé en Christ-Jésus, notre Seigneur.
     Lorsque je me réveille (aux choses de l’Esprit) Christ m’éclaire de sa Lumière, celle qui a été engendrée par son sacrifice pour moi !! Lisons quelques versets dans Esaïe :

19 Que tes morts revivent; que mes cadavres se relèvent! Réveillez-vous, éclatez de joie, vous qui êtes couchés dans la poussière; car ta rosée est une rosée de lumière, et la terre mettra au jour les trépassés! (chapitre 26)
1 Lève-toi, et resplendis! Car ta lumière paraît, et la gloire de l'Eternel s'est levée sur toi!
( chapitre 60)
 
    Deux fois, aussi, dans le livre de ce prophète, l’Eternel invite son peuple à se réveiller :
 
17 Réveille-toi, réveille-toi, lève-toi, Jérusalem, qui as bu de la main de l'Eternel la coupe de sa fureur, qui as bu, qui as vidé le calice, la coupe d'étourdissement! (chapitre 51)
1 Réveille-toi, réveille-toi, revêts ta force, Sion! Revêts tes habits de fête, Jérusalem, ville sainte! Car désormais l'incirconcis et l'impur n'entreront plus chez toi (chapitre 52)

  Nous avons aussi le psaume 80, dans lequel, par trois fois (versets : 4,8, et 20) le psalmiste crie à Dieu en lui disant :

3 Dieu des armées, fais-nous revenir; Fais luire ta face, et que nous soyons sauvés!

     A chacun de nous de définir comment être réveillé ou se réveiller pour que le Christ nous éclaire de sa Lumière incréée. Le Saint-Esprit, la communion fraternelle, la vie au sein de l’église, notre communion avec notre Seigneur, sont autant de facteurs pour nous faire vivre cette exhortation ! Il y en a sûrement d’autres !
    Rachetez le temps. Expression assez lapidaire et un peu mystérieuse pour chacun de nous. Comment racheter le temps ? J’ai pris l’explication de Rienecker, qui se trouve dans l’encyclopédie des difficultés bibliques :

« En fait, le texte n’emploie pas le verbe apoluô généralement traduit par racheter mais exagorazô, un verbe qui vient primitivement du langage commercial, de la vie sur l’agora. C’est le radical qui se trouve dans ce mot. A Ephèse existait une telle agora. Le commerçant qui achetait toutes les marchandises disponibles devenait le maître du marché ; il pouvait dicter ses prix et régit tout selon sa volonté. Ainsi le croyant doit devenir maître de son temps en l’utilisant au mieux. Alors ce n’est plus le temps qui le détermine, c’est lui qui le régit »
 
    La Bible Semeur traduit : Mettez à profit les occasions qui se présentent à vous, car nous vivons des jours mauvais. » C’est une bonne traduction/explication de ce verset !

    Les versets 17 à 21 sont des exhortations pour la vie de chaque jour, qui sont très faciles à comprendre, mais, peut-être, parfois, un peu plus difficile à vivre, à mettre en pratique !Si le Seigneur nous le demande, nous avons la faculté, par l'obéissance à l'Esprit d'y arriver!

22 Femmes, soyez soumises à vos propres maris, comme au Seigneur;
23 parce que le mari est le chef de la femme, comme aussi Christ est le Chef de l’Eglise, lui, Sauveur du corps;
24 mais comme l’Eglise est soumise à Christ, que les femmes le soient aussi à leurs maris en toutes choses.
25 Maris, aimez vos femmes, comme aussi Christ a aimé l'Eglise, et s'est livré lui–même pour elle,
26 afin qu’il la sanctifiât, l’ayant purifiée par l’ablution d’eau, par la Parole;
27 afin qu’il la fît paraître devant lui, Eglise glorieuse, n’ayant ni tache, ni ride, ni rien de semblable; mais afin qu’elle soit sainte et irrépréhensible.
28 C'est ainsi que les maris aussi doivent aimer leurs femmes, comme leurs propres corps. Celui qui aime sa femme s'aime soi–même.
29 Car jamais personne n’a haï sa propre chair; mais il la nourrit et soigne tendrement, comme Christ le fait pour l’Eglise,
30 parce que nous sommes membres de son corps étant de sa chair et de ses os.
31 C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère et s’attachera à sa femme; et les deux seront une seule chair.
32 Ce mystère-là est grand; or, je dis cela par rapport à Christ et à l'Église.
33 Au reste, quant à vous aussi, qu'un chacun en particulier aime sa femme comme lui–même, et que la femme respecte son mari.
 
    Nous avons une espèce de contradiction entre le verset 21 et le 22. En effet, le 21 nous exhorte à se soumettre les uns aux autres dans la crainte de Christ et le 22 demande aux femmes d’être soumise à leurs maris ! Pris au premier degré, c’est assez contradictoire.
     Le verset 25 nous éclaire sur cette soumission. En effet, il ordonne aux maris d’aimer leurs femme comme Christ a aimé l’église ! Je crois que si nous, maris, nous aimions réellement nos femmes comme Christ nous a aimés, celles-ci ne seraient plus soumises à leurs maris, mais à l’amour dont ils doivent les aimer. Christ est mort par amour pour son église, afin de lui donner sa vie de résurrection. Si les maris mouraient à eux-mêmes pour aimer leurs femmes, Ils aimeraient leurs femmes comme notre Maître nous a aimés. Il est bon de remarquer que c’est l’homme qui doit aimer. C’est un ordre du Seigneur pour les hommes uniquement. Il est fort possible que nous, hommes soyons le déclencheur de l’amour de nos femmes par notre amour. Il y a là, quelque chose à creuser pour les maris.
     Nous allons aborder, encore une fois, dans cette épître le sujet du mystère et cela, pour la troisième fois. Nous allons récapituler succinctement ce que nous avons vu jusqu’à présent dans cette lettre, au sujet de ce mystère.

--1) Le mystère de Sa Volonté. La volonté de Dieu : tout réunir sous un seul chef, le Christ (1.9-11) Dieu réunit ce qui est dans les cieux et ce qui est sur la terre. Il n’y a plus de barrière entre le ciel et la terre. Christ est notre Tête céleste, nous sommes attachés à ce Chef par l’Esprit. Le texte mentionne les cieux et la terre. Il ne parle pas de ce qui est sous la terre, comme en 4.9. Il s’agit bien de son église et de Lui. Nous sommes en communion avec les régions célestes en Lui.

--2) Le mystère de Christ. C’est la nouvelle création, le nouvel homme en Christ. Il n’y a plus ni Juifs, ni païens mais une nouvelle humanité composée du Juif premièrement et du païen. Nous trouvons cela en 2.14.
Les païens ont un même héritage, forment un même corps et participent à la même promesse en Christ-Jésus par l’évangile. Moi, païen, ma vocation est en Christ avec le Juif converti ! (3.1-6) Nous sommes greffés sur le vrai Cep, notre Seigneur !

--3) Le mystère de Christ et l’église. Nous voilà arrivés à une révélation merveilleuse de la volonté de Dieu pour son Fils. Nous allons essayer de plonger les yeux dans ce glorieux mystère. Nous devons aborder ce sujet avec beaucoup de respect, car nous sommes en présence de la connaissance de la volonté éternelle du Père, le dessein éternel de Dieu pour son Fils : une épouse ! Et quelle Épouse ! La nouvelle Jérusalem, celle d’en haut que nous voyons descendre d'auprès de Dieu ! C’est nous, le Juif premièrement puis le païen qui sommes les membres de cette Épouse !

     Comme Moïse, nous devons nous déchausser devant une telle révélation ! Il est très difficile de penser à la Sainteté de Dieu et à sa Parole, Parole qui a vécu sur la terre, de plonger nos yeux, et se nourrir de Celle-ci, sans cette crainte salutaire qui est un acte d’adoration envers notre Dieu. Nous sommes les membres de son Épouse!
J’aimerai m’arrêter un instant sur cette crainte de l’Éternel que nous trouvons souvent dans la parole.
     La crainte de Dieu est le commencement de la connaissance (science) (Pr 1.7 ; 9.10 ; 15.33 ; Jb 28.28 etc) d’après ma bible colombe. La crainte de Yahvé est le principe de la science (Osty, bible annotée) le principe du savoir (T.O.B.) la principale science (Martin). Quant à la bible Semeur, elle traduit : la clé de la sagesse c’est de révérer l’Eternel. On peut considérer que la crainte de l’Éternel me donne la capacité spirituelle, la science, de savoir comment vivre dans Sa présence. Je dois absolument savoir comment vivre dans Sa présence étant un membre de Son épouse !
    Je crois vraiment que la crainte de Dieu est un des moyens par lequel, nous grandissons dans Sa connaissance. Elle nous permet de saisir, de façon spirituelle, Sa grandeur. Cela par notre esprit, car Dieu se fait connaître par révélation. Cette science ou connaissance est celle de l’arbre de vie. Nous avons, de nouveau, la grâce de pouvoir nous nourrir de cet arbre ! L’église est le nouvel Éden dans lequel Dieu, notre Père, nous parle par le Fils. L’arbre de vie est l’image, l’ombre du Seigneur Jésus. C’est Lui notre arbre de vie !
    La crainte est un acte d’adoration pour notre Père et notre Seigneur. Elle nous permet d’apprécier, de se délecter de sa Parole et des révélations qu’Il nous donne par celle-ci. Nous pourrions dire que la Parole est ce buisson ardent dans lequel est apparu notre Dieu. Il s’est révélé à Moïse et celui-ci a pu servir son Dieu à travers la responsabilité qu’il a exercée sur le peuple, sous Son autorité suprême. Il a pu mener à bien la volonté de l’Éternel : faire sortir le peuple de l’esclavage égyptien. La volonté de Dieu a pu s’accomplir par un homme qu’Il a choisi et établi pour cette tâche.
    Ainsi nous pouvons grandir et « parvenir à la connaissance du Fils de Dieu, à l’état d’homme fait, à la mesure de la stature parfaite de Christ » (4.13). Cette stature ne peut s’acquérir que dans l’église par la communion fraternelle et sous l’inspiration de l’Esprit de Dieu. C’est l’église qui est en vue, ici. Il est impossible qu’une seule personne puisse avoir la grâce de la stature parfaite de Christ. C’est le corps qui peut l’avoir. Cette saine crainte de Dieu nous permet d’avoir une juste mesure par notre intimité avec Lui et connaître sa volonté pour nos vie, celle de l’église, et Le servir par Sa puissance.
    Bon! Commençons notre méditation, au sujet de cette communion entre Christ et l’église!
Dans les trois évangiles synoptiques (Mathieu, Marc et Luc), lorsque le Seigneur parle de l’époux, Il dit, dans trois passages (Mt 9.15 ; Mc 2.19 ; Lc 5.34) en parlant de ses disciples, qu’ils sont l’ami de l’époux. C’est assez étonnant, car nous savons que nous somme l’épouse de l’Agneau. Dans l'évangile de Jean, par contre, c’est Jean Baptiste qui est l’ami de l’époux et non les disciples. Maintenant, bien sûr, Jean fait partie de l’ Épouse. Il est dans son ministère de prophète de l'Ancienne Alliance et annonce la parole de Dieu. Je crois que l’explication est simple. Dans les trois premiers évangiles Jésus est présenté comme le Roi en Mathieu, le Serviteur en Marc et l’Homme parfait en Luc. Dans l’évangile de Jean, il est présenté comme le Fils de Dieu et Dieu le Fils. Jean au premier chapitre va dire à la foule : « Voici l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde » Jean le présente comme l’Agneau et donc ses disciples sont l’épouse de l’Agneau. C’est l’Agneau qui est l’Époux! Les disciples sont les disciples sont, en devenir, les membres de l'Épouse car l'Agneau est présenté.
   Dans le quatrième évangile, au premier chapitre Jésus est décrit comme : La Parole, la Lumière, le Fils de Dieu et Dieu le Fils, l'Agneau de Dieu, le Messie, le Fils de l'Homme! Vérités éternelles qui semblent se contredire! Il est tout cela et même plus puisqu'Il est aussi notre Souverain Sacrificateur et donc notre Médiateur!
    Jean, en se définissant comme l’ami de l’époux, représentait probablement tout Israël, qui est le peuple d’où est sorti notre Seigneur. En cela, il était l’ami de l’époux. L’ami de l’époux est celui qui s’occupait des formalités nécessaire pour que ce mariage puisse avoir lieu et être célébré selon les coutumes de l’époque. Il fallait une parole prophétique pour annoncer ce mystère. Les Juifs puis les païens rachetés sont les membres de cette Épouse.
    En fait, Adam et Ève ainsi que tous les couples, sont une image, un symbole de Christ, Agneau de Dieu et de son Épouse, l'église.
    On peut dire que cette vérité n’a été pleinement comprise que par la révélation qu’a reçue Paul pour nous la faire connaître.
    L’Éternel a dit au premier couple, qui n’avait jamais eu de père et de mère : « C’est pourquoi l’homme quittera son père et sa mère pour s’attacher à sa femme, et les deux deviendront une seule chair. » Nous comprenons par-là que, c’est avant tout, un principe spirituel établi par l’Éternel pour le couple. Il avait en vue, je crois, de toute éternité, son Fils uni à son église, son épouse. Nous sommes une même plante avec Lui (Rm 6.5)
    Le Fils a tout quitté (Ph 2. 5-7) Il est venu chercher son Épouse sur la terre. Il savait le prix qu’Il devait payer pour la conquérir. Il s’est dépouillé de sa gloire, de son égalité avec Dieu, Il a pris la condition d’esclave et Il est allé expier sur la croix nos péchés, nous réconcilier avec le Père pour nous donner cette dignité de fils de roi et d'Épouse .
    Adam a été plongé dans un sommeil profond. L’Éternel a pris une de ses côtes, a refermé la plaie et a formé une femme, à partir de la côte d’Adam ; et, en la voyant, il a pu dire : « C’est l’os de mes os, la chair de ma chair, car elle a été prise de l’homme. La femme est de même nature que l’homme.
    Il en est de même pour Christ et l’Église, son Épouse, sauf que le sommeil pour Lui se fut la mort. L'Église est née dans les mêmes conditions que la première femme, sauf qu’Adam n’a pas souffert. Nous sommes de la parenté du Seigneur car Il n’a pas honte de nous appeler frères (Hébreux 2.11) Nous sommes nés de Lui, comme Ève, né d'Adam.Ce n'est qu'un très bref aperçu de ce mystère qu'est Christ et son Église. A chacun d'aller plus loin par l'Esprit dans cette merveilleuse révélation.
    Pour conclure juste quelques versets de Romains 16 :

24 Que la grâce de notre Seigneur Jésus–Christ soit avec vous tous ! Amen !
25 A celui qui peut vous affermir selon mon Évangile et la prédication de Jésus–Christ, conformément à la révélation du mystère caché pendant des siècles,
26 mais manifesté maintenant par les écrits des prophètes, d’après l’ordre du Dieu éternel, et porté à la connaissance de toutes les nations, afin qu’elles obéissent à la foi,
27 à Dieu, seul sage, soit la gloire aux siècles des siècles, par Jésus–Christ ! Amen !

Le mystère caché pendant des siècles, celui révélé dans les Romains c’est :
--le salut opéré par la croix de Christ.
--l’appel des païens à ce salut.
--les Juifs et les païens sont uns en Christ.

    Nous avons vu le mystère révélé à Paul dans Ephésiens. Continuons notre lecture :

1 Enfants, obéissez à vos parents dans le Seigneur, car cela est juste.
2 Honore ton père et ta mère (c’est le premier commandement qui ait une promesse),
3 afin que tu sois heureux, et que tu vives longtemps sur la terre.
4 Et vous, pères, n'irritez point vos enfants; mais élevez–les dans la discipline et l'enseignement du Seigneur.
5 Esclaves, obéissez à vos maîtres selon la chair avec crainte et tremblement, dans la simplicité de votre coeur, comme à Christ;
6 non parce qu’ils ont l’oeil sur vous, comme pour plaire aux hommes; mais, comme esclaves de Christ, faisant de bon coeur la volonté de Dieu,
7 servant avec bienveillance, comme servant le Seigneur et non les hommes;
8 sachant que ce que chacun, soit esclave, soit libre, aura fait de bien, il le recevra du Seigneur.
9 Et vous, maîtres, faites de même envers eux, laissant la menace; sachant que votre Maître à vous aussi est dans les cieux, et que devant lui il n’y a point d’acception de personnes.

    Nous abordons le chapitre 6 dans lequel Paul nous décrit la vie du nouvel homme que nous sommes. Il le fait de façon très sobre et très concise, comme écrit plus haut. Il nous apprend comment vivre au sein de la famille, après avoir partagé comment vivre dans le couple.
    Les enfants doivent être soumis aux parents, mais, pères, n’irritez pas vos enfants ! C’est très révolutionnaire, à cette époque, de parler ainsi pour l’éducation des enfants !
    Un père romain détenait un pouvoir absolu sur ses enfants ainsi que sur toute la famille. Il pouvait punir ses enfants, les enchaîner, les envoyer travailler, et même les mettre à mort s’il le désirait. C’est incroyable comme ce commandement de Paul est un pavé dans la marre !
    Les serviteurs doivent obéir à leurs maîtres avec crainte et tremblement comme au Christ. C’est très important, car, ainsi, aucun serviteur ne peut travailler d’une mauvaise façon. Il travaille pour Christ ! Son travail, s’il est accompli de cette façon, devient un acte d’amour pour le Seigneur, une louange à Dieu, un sacrifice vivant, un témoignage pour son maître. Il est à ‘’plein temps’’ pour le Seigneur. Le travail devient son ministère auprès du Seigneur ! C’est très important de travailler ainsi.
   Une récompense est promise à ceux qui travaillent de cette façon, une promesse, comme celle promise aux enfants qui honorent leurs parents. Chacun recueillera du Seigneur selon le bien qu’il aura fait
    Idem pour les maîtres ! Les maîtres qui sont chrétiens, bien sûr. Paul leur dit abstenez-vous de menaces ! C’est aussi très révolutionnaire pour cette époque. Les maîtres, en général, traitaient les serviteurs comme ils en avaient envie ! Pour ceux d'aujourd'hui, ils doivent être justes dans leur rapport avec les serviteurs et les rétribuer sans les voler!
Avant de voir le combat spirituel, nous allons résumer ce que nous a révélé cette lettre :

--L’Eglise est le corps de Christ C’est une métaphore qui nous parle de notre fonctionnement, de notre vie. Le corps ne peut vivre que si la tête vit. S’il n’y a pas de tête ce n’est plus un corps vivant, mais un cadavre ! Notre tête est dans le ciel, notre corps est sur la terre. Merveilleux, mais cela implique une grande responsabilité manifestée par l’obéissance du corps à sa Tête !

--Nous sommes son ouvrage. C’est le Seigneur qui bâtit son Temple. C’est Lui qui a les plans et qui les exécute selon son bon vouloir, avec les pierres vivantes que nous sommes. C’est Son œuvre, pas la nôtre. C’est bien d’assimiler cette vérité essentielle. On ne peut rien ajouter, rien retrancher, c’est Lui qui agit. C’est une vérité qui peut nous donner le repos ! Nous avons notre part à faire, bien sûr ! Pierre nous exhorte à nous édifier comme des pierres vivantes. Dans Actes 2.47, il est écrit : « Et le Seigneur ajoutait chaque jour à l’église ceux qui étaient sauvés. » Je le redit : c’est son œuvre ! C’est Lui qui bâtit !

--Nous sommes un seul homme nouveau. Nous sommes la nouvelle création en la Personne du Seigneur. Le mystère caché de toute éternité est que cet homme nouveau est composé du Juif premièrement et du païen. Le mur de la séparation a été détruit. Comme dit plus haut cet homme a sa tête dans le ciel et son corps sur la terre. Cet homme nouveau (collectif) peut et doit manifester le cœur du Seigneur, la liaison est directe avec les lieux célestes. Nous pouvons montrer le caractère du Père. C’est une grande responsabilité !

--Nous sommes membres de la famille de Dieu. Cette image nous parle de la relation que nous devons avoir au sein de l’église. C’est une relation d’amour, d’affection mutuelle, de responsabilité réciproque. Cela nous parle aussi de vie. La famille engendre des enfants. Elle nourrit ses enfants, les éduque, les reprends, les corrige etc…La famille a la capacité de pourvoir aux besoins élémentaires des ‘’nouveaux-nés’’ , ça fait partie de notre vie. Une famille est féconde et elle engendre la vie !

--Nous sommes un édifice, un temple saint dans le Seigneur. Un édifice, un bâtiment, normalement, se voit de loin. Nous pouvons appliquer cette image à notre témoignage. Si nous sommes cet édifice, il doit se voir…. et on peut avoir envie de le visiter. C’est, un peu, notre témoignage envers le monde ! Le temple, parle de notre vie en Christ, de notre vie spirituelle. C’est cette vie qui fait la différence et qui mène au témoignage. Le temple saint que nous sommes est le fondement de ce bâtiment qui se voit de loin !

--Nous sommes une habitation de Dieu en esprit C’est notre vie cachée avec le Seigneur. Notre vie individuelle et notre vie collective. Ce sont nos moments de prières, de réunions, de cultes etc… Toutes ces choses qui sont notre vie privée avec le Seigneur. Dans un couple, il y a une vie publique que chacun peut voir, et il y a une vie privée qui n’appartient qu’à celui-ci et qui reste secret. Lorsqu’un couple a une vie intime profonde, d’amour, de complicité de moments de bonheur et même de chagrins, cela se voit lorsqu’il est au milieu des autres. La vie privée influence la vie publique. On sait vite si un couple est heureux ! C’est la même chose pour l’église locale !

--Nous sommes l’épouse de l’Agneau. C’est la plus belle métaphore qui nous est attribuée. Elle nous parle de l’amour que le Seigneur a eu pour nous afin de nous sauver. Elle nous parle aussi de son amour au présent, pour chaque jour de notre vie en Lui. C’est l’amour de l’Époux pour son Épouse tel qu’il est décrit dans cette lettre, et dans toute la bible ! Cet amour est donné en exemple aux maris pour leurs épouses !
CE QU’IL FAUT RETENIR DE CETTE LETTRE : ’’EN LUI’’ C’EST LA CLE DE LA VIE
En LUI nous avons la victoire et la vie compatible avec l’Esprit de Dieu en nous, qu’en LUI !

10 Au reste, frères, fortifiez–vous dans le Seigneur, et dans le pouvoir de sa force.
11 Revêtez–vous de toutes les armes de Dieu, afin que vous puissiez résister aux artifices du diable;
12 parce que ce n’est pas contre le sang et la chair que nous avons à combattre; mais c’est contre les principautés, contre les puissances, contre les dominateurs de ces ténèbres, contre les esprits méchants, dans les lieux célestes.
13 C’est pourquoi, prenez toutes les armes de Dieu, afin que vous puissiez résister dans le mauvais jour, et après avoir tout accompli tenir ferme.
14 Tenez donc ferme; ayant la vérité pour ceinture de vos reins, et ayant revêtu la cuirasse de la justice,
15 et ayant pour chaussure les dispositions que donne l’Evangile de la paix;
16 prenant par–dessus tout cela le bouclier de la foi, par le moyen duquel vous pourrez éteindre tous les traits enflammés du malin.
17 Prenez aussi le casque du salut, et l’épée de l’Esprit, qui est la Parole de Dieu;
18 priant en tout temps dans l’Esprit, par toutes sortes de prières et de supplications; veillant à cela avec toute persévérance et supplication pour tous les saints;
19 et pour moi aussi, afin qu’il me soit donné de parler librement et avec hardiesse, pour faire connaître le mystère de l’Evangile,
20 pour lequel je suis ambassadeur dans les chaînes, afin qu’en lui je parle avec hardiesse, comme je dois parler.

   Nous voici au terme de cette lettre, et la description des armes du chrétien pour le combat spirituel, combat que nous devons mener durant toute notre vie ici-bas !
C’est un sujet très important pour notre vie spirituelle, qui a eu bien des interprétations et des commentaires. Nous allons essayer de voir, en détaillant les armes pour notre combat, comment nous luttons et gagnons ce combat.

--Nous devons nous revêtir de toutes les armes de Dieu Darby traduit les armes par l’armure de Dieu, ainsi que la T.O. B, Le Semeur, Crampon. Osty traduit toute la panoplie de Dieu. C’est une allusion à l’Ancienne Alliance dans laquelle l’Éternel se revêt pour combattre ses ennemis (Esaïe 59.17) et exercer son jugement sur les nations.
   Nous devons nous revêtir de notre nouvel homme (4.24), ce nouvel homme c’est Christ (Galates 3.27) Ce sont aussi les armes de la lumière.(Romains 13.12) Cette armure nous permet de résister aux puissances des ténèbres. Notre armure, c’est le Seigneur Lui-même!

--La vérité pour ceinture de nos reins C’est notre première ‘’arme’’. ‘’La ceinture du soldat était généralement en cuir et appartenait plutôt à ses sous-vêtements qu’à l’armure proprement dite. Mais c’était une pièce essentielle qui ajustait la tunique autour de la taille et maintenait l’épée ; elle permettait au soldat de marcher sans être gêné’’. (d’après J. Stott)
     Notre ceinture qui nous permet de travailler sans gêne c’est la vérité. Jésus a dit : je suis le chemin, la vérité et la vie. Cette ceinture qui nous permet combattre s’appelle Vérité. C’est elle qui nous enlève tout ce qui nous embarrasse pour rentrer dans l’œuvre du Seigneur. Elle nous sert pour être à l’aise dans le service, et non pour attaquer un ennemi déjà vaincu !

--La cuirasse de la justice Cette cuirasse nous protège des accusations de toutes sortes et de toutes provenances, car c’est la cuirasse de la justice de Dieu. Nous avons dans Zacharie 3 un récit très instructif dans lequel Satan est debout devant le souverain sacrificateur pour l’accuser face à l’Éternel. L’Éternel a simplement dit à l’accusateur : « Que l’Éternel te réprime Satan » Puis Il a fait revêtir Josué de vêtements qui venaient de l’Éternel. Satan ne pouvait plus l’accuser parce que l’Éternel a revêtu Josué. L’Éternel a désarmé l’accusateur en agissant sur Josué. Satan ne pouvait plus l’accuser. Il voulait l’accuser en se référant à la loi. Il n’a pas pu car Josué était revêtu de son habit de justice.
   L’ennemi de nos âmes est désarmé devant nous, car le Père nous a revêtus de sa justice. Nous sommes intouchables ! C’est cela notre combat ! N’oublions pas que nous tous qui avons été baptisés en Christ, nous avons revêtu Christ ! Notre foi nous permet de rester revêtu de cette justice. La foi nous garde dans le salut.......si nous obéissons!

--Les chaussures à nos pieds sont les bonnes dispositions que donne l'évangile de paix
Encore une arme qui n’en est pas une ! Si nous proclamons l'évangile de paix à travers le monde, nous proclamons la victoire absolue et sans appel du Seigneur par son sacrifice. Nous proclamons sa mort expiatoire, sa résurrection et la vie nouvelle qu’Il nous offre gratuitement. Nous servons notre Roi dans le témoignage et donc, nous proclamons la défaite de l’ennemi de nos âmes. Paul écrivait dans Romains : « 15 Cependant, je vous ai écrit avec plus de hardiesse à certains égards, comme pour raviver vos souvenirs, en vertu de la grâce qui m’a été donnée de Dieu, 16 pour être ministre de Jésus–Christ parmi les gentils, m'acquittant du divin service de l'Evangile de Dieu, afin que les gentils deviennent une offrande agréable, étant sanctifiée par l'Esprit saint. »
   Par sa prédication, Paul présentait à Dieu les païens, comme le faisait les sacrificateurs à l’autel. Les païens (ou gentils) étaient présentés à Dieu, sanctifiés par l’Esprit saint. Il les mettait au bénéfice de la victoire de Christ, contre les forces du mal. Ces principautés et pouvoirs dans les lieux célestes ont été publiquement livré en spectacle. Le Seigneur a triomphé d’eux par la croix pour nous. Nous proclamons la victoire de notre Seigneur, par notre témoignage….et Il agit ! Chaque âme sauvée est une défaite de l'ennemi de nos âmes!
    Nous ne devons pas oublier comment sont nommées ces chaussures : « Les bonnes dispositions que donne l’évangile de paix » C’est tout un programme !
Ce que nous pouvons dire d’une façon certaine, c’est que l’ennemi craint et hait l’évangile, parce qu’il est la puissance de Dieu, et la vérité sur sa défaite ! Proclamons !

--Le bouclier de la foi pour éteindre tous les traits enflammés du malin. Nous voyons que c’est le malin qui attaque et non nous ! Nous devons prendre ce bouclier de la foi. La foi vient de ce qu’on entend, ce qu’on entend vient de la parole du Christ. (Romains 10.17) Que dit cette parole ? Elle dit entre autres choses que : « Le Père nous a délivrés du royaume des ténèbres et nous a transportés dans le royaume de son Fils bien-aimé » (Colossiens 1.13) La foi me certifie que je suis dans ce royaume. Si je suis dans ce royaume, et j’y suis, comment puis-je être touché par mon ennemi ? C’est simple : en refusant de croire que j’y suis. C’est mon bouclier qui me rend vainqueur de tous les mensonges du malin. Il y a tellement de promesses dans la parole qui fortifient notre foi ! C’est notre bouclier divin.

--Le casque du salut Le casque du salut pour protéger ma tête qui est souvent loin de la pensée du Seigneur. Mon intelligence, si elle n’est pas renouvelée, va m’entraîner par le mensonge et la séduction, vers tout ce qui n’est pas de Dieu. Je pense à ces deux versets de Romains 12 qu’il m’est déjà arrivé de partager, car ils sont riches pour fortifier notre foi et nous garder dans la victoire :

1 Je vous exhorte donc, frères, par les compassions de Dieu, à offrir vos corps en sacrifice vivant, saint, agréable à Dieu, ce qui est votre culte raisonnable.
2 Ne vous conformez pas au siècle présent, mais soyez transformés par le renouvellement de l’intelligence, afin que vous discerniez quelle est la volonté de Dieu: ce qui est bon et agréable et parfait.

    Il est d’abord parlé de ce culte dans le premier verset. Notre corps est le sacrifice vivant que nous offrons à Dieu. De quelle façon pouvons-nous offrir nos corps comme un sacrifice vivant, saint, agréables à Dieu ? Nous trouvons la réponse dans cette lettre aux Ephésiens. Nous avons médité sur cette exhortation de Paul.
    Paul nous dit par l’Esprit comment nous comporter dans notre vie de chaque jour. Il nous dit comment vivre l’église, le couple, élever les enfants, travailler ou faire travailler. Il y a tellement de choses pratiques dans cette lettre !
     Prenons un exemple concret : le travail. Paul nous exhorte à servir comme si nous servions le Seigneur. Si je travaille de cette façon, mon travail est une offrande au Seigneur. Je travaille en agissant avec mon intelligence renouvelée et ce travail glorifie le Seigneur. Mon corps, en travaillant, rend un culte à Dieu. Je vis avec mon intelligence renouvelée. Si mon patron est injuste envers moi, il ne pourra pas me déstabiliser dans ma foi, car ce n’est pas pour lui que je travaille, mais pour mon Dieu. Ma rétribution me vient de mon Dieu. Je ne dis pas que c’est facile de vivre sous l’autorité de quelqu’un d’injuste, mais j’ai la puissance de la faire par la grâce de Dieu. C’est un combat gagné.
   Le renouvellement de l’intelligence me rend plus que vainqueur dans la victoire du Seigneur. C’est le casque du salut et ce n’est pas une arme qui attaque !

--L’épée de l’Esprit qui est la parole de Dieu. L’épée de l’Esprit est la seule arme défensive que nous avons pour combattre. A quoi sert-elle dans ce combat ? A attaquer l’ennemi de nos âmes ? Je ne le crois pas ! Il est vaincu!
Lisons quelques versets d’Hébreux 4 qui définit le travail de cette épée :

12 Car la parole de Dieu est vivante, et efficace, et plus acérée qu’aucune épée à deux tranchants, et pénétrante jusqu’à partager âme et esprit, jointures et moelles, et juge des pensées et des réflexions du coeur.
13 Et il n’y a pas de créature qui soit cachée devant lui, mais toutes choses sont nues et entièrement découvertes à ses yeux; c’est à lui que nous devons rendre compte.
 
    La parole est comparée à une épée, mais qui est beaucoup plus tranchante et qui sert à séparer l’âme de l’esprit. L’épée de l’Esprit c’est la parole de Dieu qui nous permet de juger les situations que nous vivons et savoir comment agir pour ne pas s’égarer. Cette parole est pénétrante afin de séparer, ce que je perçois par mes sentiments (mon âme), dans une situation donnée et la réalité céleste (mon esprit) de celle-ci. Elle est le scalpel de Dieu pour séparer et acquérir le discernement spirituel des situations.
    Je prends un exemple très concret dans le livre des Actes au chapitre 16 :

6  Or ils traversèrent la Phrygie et le pays de Galatie, ayant été empêchés par le Saint–Esprit d'annoncer la parole en Asie.
7 Et étant venus près de la Mysie, ils essayaient d’entrer en Bithynie; mais l’Esprit de Jésus ne le leur permit pas.
8 Et ayant franchi la Mysie, ils descendirent à Troas.
9 Et une vision apparut à Paul pendant la nuit: un homme macédonien se tenait là, et il le priait et disait: Passe en Macédoine et secours–nous.
10 Dès qu’il eut vu cette vision, nous cherchâmes aussitôt à passer en Macédoine, concluant que le Seigneur nous appelait à leur annoncer l’Evangile.
 
    Dans ce cas précis Paul et ses amis dont Luc faisait partie (au verset 10 Luc écrit : nous cherchâmes ; il s’inclut ainsi dans ce récit) ont eu une opposition manifeste d’annoncer l’évangile dans l’Asie. Je suis persuadé que beaucoup d’entre nous, quand nous avons une opposition forte dans l’œuvre du Seigneur, pensons que cette opposition est l’œuvre du diable. Paul a sûrement expliqué à ses amis que cette opposition devait venir du Seigneur. Ils n’ont pas résisté ou essayer coûte que coûte d’évangéliser ces contrées par lesquels ils passaient. Ils s’attendaient au Seigneur. La situation a été vécue sous la puissance de l’épée de l’Esprit qui a pu séparer l’âme de l’esprit et juger d’où venait cette opposition. C’était celle de Jésus ! A méditer !!
     L’épée de l’Esprit est pointée sur notre âme et esprit pour nous permettre de ne pas nous tromper dans notre marche.
     L’épée de l’Esprit est vraiment indispensable pour notre combat, car elle nous permet de juger notre situation et d’agir en conséquence. C’est l’instrument du discernement des esprits ! C’est notre communion et notre amour pour le Seigneur qui nous arme de l’épée !!
Pour conclure, nous pouvons affirmer que le combat spirituel n’est pas l’attaque de notre ennemi. Cela a été fait à la croix par notre Seigneur. On ne combat pas un ennemi vaincu ! Il faut simplement marcher à la lumière que nous donne la parole qui nous permet de garder notre position en Christ. C’est notre combat ! Si nous sommes en Christ, nous sommes dans la victoire et la vérité de la croix fait reculer l’ennemi. Il n’a plus de pouvoir sur nous ! Sa seule arme, qui est très puissante, c’est la séduction et le mensonge. Il n’a aucune autre arme. J’affirme que cela est vrai pour les chrétiens nés d’en haut (de nouveau) bien sûr, car le monde entier est au pouvoir du malin (1Jean 5.19) Son arme, le mensonge, est une arme très efficace, car il a été meurtrier dès le commencement, il ne s’est pas tenu dans la vérité, parce que la vérité n’est pas en lui. Lorsqu’il profère le mensonge ses paroles viennent de lui-même car il est menteur et le père du mensonge. (Jean 8.44,46)
     La puissance du mensonge a été à l’origine de la haine des religieux, vis-à-vis de notre Seigneur à un tel point que le Seigneur a dit à ces religieux : « vous avez pour père le diable et vous voulez accomplir ses desseins » Ils l’ont fait, ou plutôt ils ont voulu le faire, car c’était prévu de toute éternité. Le Père a employé cette haine pour donner le salut à ces mêmes Juifs (car les premiers convertis étaient des Juifs, ou prosélytes) …..et aux gentils !
Nous sommes assis avec Christ, dans les lieux célestes, au-dessus de ces êtres méchants qui veulent notre perte.
    Tenez ferme après avoir tout surmonté. Lorsque nous avons tout surmonté, le combat commence !! Il nous permet de rester dans la victoire du Seigneur et de vivre ce celle-ci.
    Cette méditation nous laisse sur le rivage de cet océan dans lequel nous devons plonger pour tirer ce qui est nécessaire pour notre vie de chaque jour EN CHRIST ! A chacun d’aller plus loin dans cette méditation !

jcb