dimanche 11 mars 2012

COURTE MEDITATION SUR LA SANCTIFICATION (deuxième partie)

(quelques pensées à ce sujet)

    Après avoir médité sur la part de Dieu, nous allons regarder quelle est notre responsabilité à ce sujet. Par la grâce souveraine de Dieu, nous sommes, par le Sang de Christ devenus aptes à être reçus dans la présence du Père, couverts par le Sang de l'Agneau. Nous sommes purifiés, lavés, pardonnés, sanctifiés, justifiés uniquement par la grâce de Dieu. Nous avons notre part à accomplir pour pouvoir nous tenir dans cette pureté reçue par pure grâce.
    Nous avons la responsabilité de garder pure cette création que Dieu nous a donnée. Nous allons examiner, à présent, notre part. Nous avons brièvement vu la part de Dieu, ce qu’Il a fait de nous par notre Seigneur Jésus-Christ. Examinons comment nous pouvons garder pur ce que le Seigneur nous a si gracieusement donné. Quelle est notre part ? Comment nous garder aptes pour le service et le témoignage ? Notre vie doit être la preuve en témoignage concret de ce que nous sommes en Christ. Lisons quelques versets qui nous donnent les moyens par lequel nous devons conserver cette pureté originelle donnée par l’œuvre du Seigneur :

7  Faites disparaître le vieux levain, afin que vous soyez une pâte nouvelle, puisque vous êtes sans levain, car Christ, notre Pâque, a été immolé.
8  Célébrons donc la fête, non avec du vieux levain, non avec un levain de malice et de méchanceté, mais avec les pains sans levain de la pureté et de la vérité.    (1Corinthiens 5)

    Le Seigneur, par cette lettre de Paul, nous demande de nous purifier du vieux levain. (Symbole de notre vie sans Christ, celle avant notre conversion) Notre part est de garder pure la nouvelle création que nous sommes en détruisant tous les fruits de notre vie passée. Nous savons que souvent des relents du passé viennent parfois ou même souvent nous submerger. A nous de les chasser par la puissance de l’Esprit qui agit en nous.
    Dans le verset huit, Paul compare notre nouvelle vie en Christ, à cette semaine de pains sans levain, qui suivait l’immolation de la Pâques. Nous sommes sans levain, si nous faisons disparaître le vieux, comme le font encore aujourd’hui les Juifs qui pratiquent la Pâque. Ils éliminent tout le levain qui risque de se trouver dans leur maison. Ils se purifient pour entrer dans la semaine des pains sans levain. C’est notre part : se purifier ! Nous ne devons pas demander au Seigneur de nous purifier car c’est fait. Nous devons nous purifier de tout ce qui pollue cette nouvelle création que nous sommes en Christ. Notre part est de garder cette nouvelle création, reçue à notre nouvelle naissance, pure et sans taches en lavant notre robe!

21  si du moins vous l’avez entendu, et si, conformément à la vérité qui est en Jésus, c’est en lui que vous avez été instruits
22  (4–21) à vous dépouiller, (4–22) eu égard à votre vie passée, du vieil homme qui se corrompt par les convoitises trompeuses,
23  à être renouvelés dans l’esprit de votre intelligence,
24 et à revêtir l’homme nouveau, créé selon Dieu dans une justice et une sainteté que produit la vérité.     (Éphésiens 4)

    Dans Éphésiens, Paul décrit ce qu’est ce levain que nous avons lu dans 1Corinthiens. Il décrit ce vieil homme qui se corrompt avec ses convoitises. Se revêtir de l’homme nouveau est simplement le fait de vivre, par l’Esprit, notre vie nouvelle en Christ. Le fruit produit par la nouvelle vie donne un témoignage à l’opposé de ce vieil homme. Vivre de cette nouvelle vie se voit par ceux qui sont autour de nous. Par ces actes nouveaux, dans l’obéissance à l’Esprit, nous sommes revêtus, par ces œuvres, de cette nouvelle humanité.Notre vie témoigne de ce que nous sommes en Christ. C'est le premier des témoignages, celui de nos actes.
    Nous avons un exemple frappant dans Actes 11. Paul et Barnabas enseignèrent les chrétiens d'Antioche pendant un an. L'enseignement a porté du fruit car c'est à Antioche que pour la première fois les disciples de Jésus furent appelés ou surnommés "chrétiens". Leur vie était devenue tellement différente que ceux qui les connaissaient les ont identifiés au Seigneur. Ils n'avaient pas une vie "normale" selon les critères du monde d'alors.

14 Ne vous mettez pas avec les infidèles sous un joug étranger. Car quel rapport y a–t–il entre la justice et l'iniquité ? ou qu'y a–t–il de commun entre la lumière et les ténèbres ?
15  Quel accord y a–t–il entre Christ et Bélial ? ou quelle part a le fidèle avec l'infidèle ?
16  Quel rapport y a–t–il entre le temple de Dieu et les idoles ? Car nous sommes le temple du Dieu vivant, comme Dieu l'a dit : J'habiterai et je marcherai au milieu d'eux ; je serai leur Dieu, et ils seront mon peuple.
17  C'est pourquoi, Sortez du milieu d'eux, Et séparez–vous, dit le Seigneur ; Ne touchez pas à ce qui est impur, Et je vous accueillerai.
18  Je serai pour vous un père, Et vous serez pour moi des fils et des filles, Dit le Seigneur tout–puissant.       (2Corinthiens 6)
1 Ayant donc de telles promesses, bien–aimés, purifions–nous de toute souillure de la chair et de l'esprit, en achevant notre sanctification dans la crainte de Dieu. 
(2 Corinthiens 7)

    Cette exhortation de Paul est très claire ! Nous devons nous séparer de tout ce qui est contraire à notre nouvelle nature en Christ, nous séparer de ce que nous étions et vivions avant notre naissance d’en haut. Ce monde d'où le Seigneur nous a tirés ne peut rien nous apporter de bon, rien si ce n'est la corruption et le mélange qui sont en horreur à notre Seigneur. La vie risque de devenir rude car ceux qui nous connaissent d'avant notre conversion ne peuvent accepter cette nouvelle éthique de vie. Ils peuvent être touchés et le Seigneur peut les mener au salut ou, au contraire, nous allons avoir une opposition très dure à cause du témoignage de notre nouvelle vie qui condamne la leur.
    Si nous obéissons, et nous le pouvons, car si Dieu le demande, Il nous en donne la force, nous nous purifions. C’est notre part : se purifier de tout ce qui est décrit par l’apôtre dans ce passage de la deuxième lettre aux Corinthiens. Nous devons nous séparer des actes de ce monde, mais rester dans ce monde pour pour témoigner à ces personnes afin que le Seigneur les touche à salut.

1  Si donc vous êtes ressuscités avec Christ, cherchez les choses d’en haut, où Christ est assis à la droite de Dieu.
2  Affectionnez–vous aux choses d'en haut, et non à celles qui sont sur la terre.
3  Car vous êtes morts, et votre vie est cachée avec Christ en Dieu.
4  Quand Christ, votre vie, paraîtra, alors vous paraîtrez aussi avec lui dans la gloire.
5 Faites donc mourir les membres qui sont sur la terre, l’impudicité, l’impureté, les passions, les mauvais désirs, et la cupidité, qui est une idolâtrie.    (Colossiens 3)

    SI donc vous êtes ressuscités.………SI nous le sommes, (par notre nouvelle naissance) nous devons nous affectionner aux choses d’en haut ! C’est la méthode infaillible pour ne pas tomber. En Christ, nous avons une vie cachée. Cette vie est une vie pure, sans péché, ‘’car les yeux de Dieu sont trop purs pour voir le péché.’’ Cette vie, la notre en Christ, est notre provision pour notre temps sur la terre. De plus, cette expression : ‘’si nous sommes ressuscités,’’ implique une mort. Il n’y a que les morts qui ressuscitent ! Notre nouvelle création est une création qui vient de l’Esprit de sainteté qui a ressuscité Christ. Paul dit : "car vous êtes morts!" Notre vieille nature est morte, mais elle nous enveloppe et nous devons faire mourir les membres qui sont sur la terre. Nous avons une vie terrestre, que nous devons tuer et une céleste dont nous devons nous emparer!
    Notre vieille vie fait la guerre à la nouvelle création que nous sommes. La description de cette guerre se trouve parfaitement décrite dans Romains  sept. Paul s’écrie :

18  Ce qui est bon, je le sais, n'habite pas en moi, c'est–à–dire dans ma chair : j'ai la volonté, mais non le pouvoir de faire le bien.
19  Car je ne fais pas le bien que je veux, et je fais le mal que je ne veux pas.
20  Et si je fais ce que je ne veux pas, ce n’est plus moi qui le fais, c’est le péché qui habite en moi.
21  Je trouve donc en moi cette loi : quand je veux faire le bien, le mal est attaché à moi.
22  Car je prends plaisir à la loi de Dieu, selon l’homme intérieur ;
23  mais je vois dans mes membres une autre loi, qui lutte contre la loi de mon entendement, et qui me rend captif de la loi du péché, qui est dans mes membres.
24  Misérable que je suis ! Qui me délivrera du corps de cette mort ?…

    Ce passage est très parlant ! La chair, c’est-à-dire notre vie naturelle est incapable de vivre la vie que le Seigneur nous demande. C’est impossible, sans une intervention divine ! Ce grand apôtre reconnaît sa faiblesse. Le Seigneur lui a montré sa totale impuissance à vivre ce qu’il désire le plus : plaire au Seigneur. Sa vieille nature ne peut se plier aux exigences de cette vie nécessaire pour plaire à Dieu.
    C’est le cri de son cœur : il veut mais ne peut pas ! C’est le cri déchirant de ce chapitre sept ! Les derniers versets de ce chapitre est sans appel !

24  Misérable que je suis ! Qui me délivrera du corps de cette mort ?…
25  Grâces soient rendues à Dieu par Jésus–Christ notre Seigneur !… Ainsi donc, moi–même, je suis par l'entendement esclave de la loi de Dieu, et je suis par la chair esclave de la loi du péché.

    Paul reconnaît sa complète impuissance et il glorifie le Seigneur à cause de cela. Ayant fait ce constat, il nous donne la solution par la grâce de Dieu dans le chapitre 8 :

1 Il n’y a plus de condamnation pour ceux qui sont en Christ-Jésus.
2  En effet, la loi de l'esprit de vie en Jésus–Christ m'a affranchi de la loi du péché et de la mort.
12  Ainsi donc, frères, nous ne sommes point redevables à la chair, pour vivre selon la chair.
13  Si vous vivez selon la chair, vous mourrez ; mais si par l’Esprit vous faites mourir les actions du corps, vous vivrez,
14  car tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu.

    Ces deux passages sont très clairs. Il n’y a plus de condamnation pour ceux qui sont en Christ-Jésus. Nous ne sommes plus écrasés sous l’accusation de l’ennemi de nos âmes. Si nous avons péché, nous confessons nos péchés et ‘’Il est fidèle et juste pour nous pardonner nos péchés et nous purifier de toute iniquité’’ (1Jean 1.9)
    Par l’Esprit de Dieu qui habite en nous, nous pouvons faire mourir les actions du corps. C’est la solution de Dieu ! L’Esprit en nous accomplit ce dont nous ne sommes pas capables ni en mesure de faire. La seule condition est d’être souple et d’obéir aux demandes de l’Esprit en nous. Nous avons l’ordre de garder pure la vie de Christ en nous en nous purifiant par la destruction des actions du corps, contraires à cette vie en nous. C’est Lui qui agit. Nous obéissons et nous sommes libérés ! Je ne veux pas affirmer que c'est automatique ou facile, mais nous avons cette grâce, par l'obéissance, d'être vainqueurs. Il faut obéir !

14  Heureux ceux qui lavent leurs robes, afin d’avoir droit à l’arbre de vie, et d’entrer par les portes dans la ville !
15  Dehors les chiens, les enchanteurs, les impudiques, les meurtriers, les idolâtres, et quiconque aime et pratique le mensonge !    (Apocalypse 22)

    C’est  le même principe de vie, dit de façon différente. Nous devons laver notre robe, notre vêtement. Le vêtement est la partie visible de notre vie. Galates 3.27 affirme que nous avons revêtu Christ, nous tous qui avons été baptisés en Christ. Christ est notre vêtement, notre robe. Nous devons maintenir propre ce vêtement qui a pour nom Christ. Paul nous indique comment dans Romains huit. Nous trouvons bien des passages qui nous demandent de nous maintenir dans cette pureté initiale que nous avons reçue par notre nouvelle naissance. C’est notre part. Dieu a fait Sa part, et quelle part ! A nous de faire la nôtre : laver ce vêtement par une vie et des actions qui reflètent la vie de Christ en nous.

12 Ainsi, mes bien–aimés, comme vous avez toujours obéi, travaillez à votre salut avec crainte et tremblement, non seulement comme en ma présence, mais bien plus encore maintenant que je suis absent ;  (Philippiens 2)

    Pour clore cette courte méditation, ce verset de Philippiens est une exhortation à vivre notre salut, à travailler à notre salut, pas pour l’obtenir car nous l’avons reçu par la grâce. C’est une exhortation pour maintenir une vie extérieure qui soit le reflet de celle de Christ en nous. Ainsi, nous sommes revêtus de Christ et notre témoignage devient celui de Christ en nous !
    Que le Seigneur nous aide à vivre cette sanctification sans laquelle nous ne pouvons voir  le Seigneur et sans laquelle personne ne peut voir le Seigneur à travers nous.

    Un dernier mot sur cette méditation. Lisons deux passages de la Bible qui sont très encourageants pour nous. Le fruit de cette sanctification, ou plus exactement un des fruits de la sanctification qui est non négligeable et qui peut nous inciter à la vivre de toute nos forces.
    Lisons ces deux passages, sans les commenter :

1  Dieu dit à Jacob : Lève–toi, monte à Béthel, et demeures–y ; là, tu dresseras un autel au Dieu qui t'apparut, lorsque tu fuyais Esaü, ton frère.
2  Jacob dit à sa maison et à tous ceux qui étaient avec lui : Otez les dieux étrangers qui sont au milieu de vous, purifiez–vous, et changez de vêtements.
3  Nous nous lèverons, et nous monterons à Béthel ; là, je dresserai un autel au Dieu qui m’a exaucé dans le jour de ma détresse, et qui a été avec moi pendant le voyage que j’ai fait.
4  Ils donnèrent à Jacob tous les dieux étrangers qui étaient entre leurs mains, et les anneaux qui étaient à leurs oreilles. Jacob les enfouit sous le térébinthe qui est près de Sichem.
5  Ensuite ils partirent. La terreur de Dieu se répandit sur les villes qui les entouraient, et l’on ne poursuivit point les fils de Jacob. (Exode 35)


 Deuxième passage tout aussi clair:

1  Josaphat, son fils, régna à sa place. (17–2) Il se fortifia contre Israël:
2  il mit des troupes dans toutes les villes fortes de Juda, et des garnisons dans le pays de Juda et dans les villes d’Ephraïm dont Asa, son père, s’était emparé.
3  L'Éternel fut avec Josaphat, parce qu’il marcha dans les premières voies de David, son père, et qu’il ne rechercha point les Baals ;
4  car il eut recours au Dieu de son père, et il suivit ses commandements, sans imiter ce que faisait Israël.
5  L’Eternel affermit la royauté entre les mains de Josaphat, à qui tout Juda apportait des présents, et qui eut en abondance des richesses et de la gloire.
6  Son cœur grandit dans les voies de l’Eternel, et il fit encore disparaître de Juda les hauts lieux et les idoles.
7  La troisième année de son règne, il chargea ses chefs Ben–Haïl, Abdias, Zacharie, Nethaneel et Michée, d'aller enseigner dans les villes de Juda.
8  Il envoya avec eux les Lévites Schemaeja, Nethania, Zebadia, Asaël, Schemiramoth, Jonathan, Adonija, Tobija et Tob–Adonija, Lévites, et les sacrificateurs Elischama et Joram.
9  Ils enseignèrent dans Juda, ayant avec eux le livre de la loi de l’Eternel. Ils parcoururent toutes les villes de Juda, et ils enseignèrent parmi le peuple.
10  La terreur de l’Eternel s’empara de tous les royaumes des pays qui environnaient Juda, et ils ne firent point la guerre à Josaphat.


   Juste un mot pour dire que l'enseignement de la parole a sanctifié le peuple. Il y avait la purification de l'idolâtrie et en même temps l'enseignement. Nous avons vu cela avec Paul et Barnabas à Antioche.
    Notre ennemi tremble devant une Église qui marche dans la sanctification car il est sans aucune force contre elle. Il est vaincu et l’Église qui se sanctifie est un bastion, une forteresse que rien ne peut ébranler, car cette Église vit dans la victoire de Christ !
    Il y a bien d'autres trésors à découvrir sur la sanctification! Que chacun puisse aller plus loin poussé par la révélation de l'Esprit de Dieu! Amen!
    
jcb

dimanche 4 mars 2012

COURTE MÉDITATION SUR LA SANCTIFICATION (première partie)

(quelques pensées sur ce vaste sujet)

    Nous allons essayer de partager simplement sur ce sujet très important : la sanctification ou la sainteté. La sanctification sépare une personne, un objet, un jour, un lieu etc, pour le service auquel Dieu le ou la destine. C’est la première signification de cette action de Dieu. Cette personne, cet objet, ce jour, ce lieu devient saint, séparé pour le Seigneur.

3  Dieu bénit le septième jour, et il le sanctifia, parce qu’en ce jour il se reposa de toute son œuvre qu’il avait créée en la faisant. (Genèse 2)

    La première mention de la sanctification se trouve dans le livre de la Genèse (2.3) Il s’agit du septième jour que Dieu a sanctifié. C’est un jour spécial, mis à part, destiné à servir de repos pour l’homme afin de permette à celui-ci de s’approcher de Dieu sans rien qui le retienne ou le perturbe. Ce jour-là, l’homme libéré de tout le tracas de la semaine peut se consacrer entièrement à la recherche et à la communion avec le Seigneur.

14  Moïse descendit de la montagne vers le peuple ; il sanctifia le peuple, et ils lavèrent leurs vêtements.
15  Et il dit au peuple : Soyez prêts dans trois jours ; ne vous approchez d’aucune femme. (Exode 19)

    La deuxième mention de la sanctification, nous la trouvons dans Exode 19.14-15. Moïse, sur l’ordre de l’Éternel, descend de la montagne et il ‘’sanctifie’’ le peuple par un rituel qui n’est pas mentionné. Nous ne savons pas comment le peuple a été sanctifié par Moïse. Le texte dit simplement : ‘’ils lavèrent leurs vêtements’’ et les hommes n’ont pas pu s’approcher de leurs femmes pendant trois jours.
    Au verset 23 de ce même chapitre, Dieu ordonne à Moïse de sanctifier la montagne afin que personne ne puisse monter sur celle-ci. Moïse a sanctifié la montagne par des limites que le peuple ne devait pas franchir sous peine de mort.

8  Souviens–toi du jour du repos, pour le sanctifier.
9  Tu travailleras six jours, et tu feras tout ton ouvrage.
10  Mais le septième jour est le jour du repos de l’Éternel, ton Dieu : tu ne feras aucun ouvrage, ni toi, ni ton fils, ni ta fille, ni ton serviteur, ni ta servante, ni ton bétail, ni l’étranger qui est dans tes portes.
11  Car en six jours l’Éternel a fait les cieux, la terre et la mer, et tout ce qui y est contenu, et il s’est reposé le septième jour : c’est pourquoi l’Éternel a béni le jour du repos et l’a sanctifié.
(Exode 20)

    La troisième mention de la sanctification nous la trouvons dans les dix commandements. Dieu a sanctifié le septième jour et Il demande à l’homme de le sanctifier, de le mettre à part pour Dieu. Ici, c’est bien de remarquer que l’homme doit sanctifier le septième,jour c’est lui qui le met à part pour se reposer comme Dieu l’a fait dans Genèse et communier avec Lui.
    Puis dans la suite du récit d’Exode, le Seigneur va donner des ordres très précis pour la construction du tabernacle qui sera l’habitation de Dieu au milieu de son peuple. Tout ce qui va servir au culte sera sanctifié, mis à part pour le service de Dieu. L’huile sainte, le parfum, les ustensiles etc sont sanctifiés. Une tribu est mise à part, sanctifiée pour le service auprès de l’Éternel, la tribu de Lévy. Parmi cette tribu, une famille est mise à part, sanctifiée pour la prêtrise, c’est la famille d’Aaron.
    Tout ce qui touche au service (ustensiles, autels, lieu etc) et à la sacrificature devient saint et à l’usage exclusif pour le culte rendu à Dieu. L’endroit où Dieu se révèle est un lieu saint à cause de Sa présence en celui-ci.
    La première mention d’un lieu saint se trouve dans Exode 3.5, quand Dieu se révèle à Moïse dans le buisson ardent. ‘’N’approche pas d’ici, ôte tes sandales car l’endroit sur lequel tu tiens est une terre sainte ’" La terre est sainte à cause de la présence de Dieu sur celle-ci.
    Donc, le premier sens de ce mot c’est la séparation dans le but d’un service exclusif pour Dieu. Cette séparation implique pour l’homme, une vie conforme à l’appel qu’il a reçu de Dieu. Il doit avoir une vie morale conforme à la personne de Dieu. Il doit imiter le Seigneur. 
    Paul écrira aux Éphésiens (5.1) :

‘’Soyez les imitateurs de Dieu comme des enfants bien-aimés et marchez dans l’amour’’

    Jésus, Lui-même dira :

‘’Soyez donc parfaits comme votre Père céleste est parfait.’’ (Mathieu 5.48)
   
    Il explique que le Père fait pleuvoir sur les bons comme sur les mauvais. C’est dans ce sens que nous pouvons être parfaits. C’est-à-dire être aussi bons envers nos amis, les chrétiens, nos relations, etc qu’envers les incrédules ou ceux qui veulent nous faire du mal, qui nous méprisent etc. Nous devons avoir la même attitude envers eux, comme celle que nous avons envers la famille de Dieu, nos frères et sœurs en Christ, nos amis, nos relations. En cela, nous sommes parfaits
    C’est une vie morale selon la norme de Dieu. Cette norme est très simple ‘’Soyez saints car Je suis saint.’’ (Lévitique 11.44, 19.2 etc) Dans l’ancienne alliance, le sabbat est le signe entre Dieu et le peuple, signe qui prouve que ce peuple est le peuple de Dieu, signe qui doit durer éternellement. (Exode 31.17) L’Éternel parle à Moïse et lui dit :

Vous ne manquerez pas d'observer mes sabbats, car ce sera entre moi et vous, et parmi vos descendants, un signe auquel on connaîtra que je suis l'Éternel qui vous sanctifie. Vous observerez le sabbat, car il sera pour vous une chose sainte. (Exode 31.13-14a)
   
     Observer le sabbat signifie simplement que le peuple sanctifie ce jour en le mettant à part pour se tenir devant la face de Dieu. Ce septième jour est le rappel du septième jour de la création, jour qui n’a ni soir, ni matin. Les six premiers jours commencent toujours par un soir, un matin, ils sont limités dans le temps. Le septième jour est un jour sans commencement ni fin, pas de soir, pas de matin. L’homme et la femme ont été créés le sixième jour. Le Seigneur les a introduit dans le septième jour qui est sans limite de temps. Le premier couple pouvait vivre dans un repos perpétuel en prenant possession de la création de Dieu :

Soyez féconds, multipliez-vous, remplissez la terre et soumettez-la. Dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel et sur tout animal qui rampe sur la terre (Genèse 1.28)

    Le premier couple avait cet ordre à accomplir en étant dans ce septième jour qui n’a ni commencement, ni fin. Ils pouvaient vivre dans ce repos permanent et travailler en obéissant à ce commandement de Dieu. Je crois que ce repos est le fait que le Seigneur pouvait rencontrer  Adam et Ève pour avoir cette merveilleuse communion. Ils ont commencé leur vie dans le repos du septième jour, le sabbat sans limites de Dieu. Ce repos se concrétisait par une intimité et une communion profondes avec le Créateur.
    Que pouvons-nous tirer comme leçon pour nous chrétiens ? Doit-on observer ce septième jour, comme le peuple juif actuel ? Bien sûr que non puisque nous sommes dans la nouvelle alliance.  Lisons Colossiens 2.16-17 :

16   Que personne donc ne vous juge au sujet du manger ou du boire, ou au sujet d’une fête, d’une nouvelle lune, ou des sabbats:
17  c’était l’ombre des choses à venir, mais le corps (la réalité) est en Christ.

    Toutes ces règles, ces lois ont été anéanties par la venue de Christ. Il est le nouvel Adam, celui qui est le plaisir du Père. Il a pris toutes ces choses et les a englouties avec Lui dans Sa mort. C’étaient les prescriptions pour le vieil Adam qui est resté au fond du tombeau. Christ est la réalité dont les ombres sont ces prescriptions de la loi. Les Colossiens étaient critiqués car ils n’observaient plus ces rites et prescriptions nécessaires au vieil Adam. Paul écrivait aux Galates ces mêmes choses de façon différentes :

9  mais à présent que vous avez connu Dieu, ou plutôt que vous avez été connus de Dieu, comment retournez–vous à ces faibles et pauvres rudiments, auxquels de nouveau vous voulez vous asservir encore ?
10  Vous observez les jours, les mois, les temps et les années !
11  Je crains d’avoir inutilement travaillé pour vous.

    Il n’est plus nécessaire de respecter les fêtes, les sabbats et tous ces rites qui étaient le fondement de l’alliance du Sinaï. La réalité est en Christ. Nous devons, malgré tout respecter un jour de repos par semaine, mais sans connotation religieuse. Cela fait partie du respect de la vie biologique que Dieu nous a donnée. De plus, ce jour de repos nous permet d’avoir une plus grande intimité avec notre Dieu, en mettant ce temps de repos à Son écoute.
    Pour nous, chrétiens, nous avons aussi le devoir de rentrer dans le repos, le sabbat de Dieu. Notre sabbat n’est plus un jour mais une personne : notre Seigneur Jésus-Christ. Notre sabbat, c’est notre salut en Jésus-Christ. Nous nous reposons dans la paix de Dieu car nous avons été réconciliés avec Dieu par le sacrifice de Christ. Il a payé pour nous et nous sommes à nouveau, en communion intime avec le Père, exactement la même position que le premier couple en Éden.
    Les chapitres deux, trois et quatre de la lettre aux Hébreux expliquent bien cela. Nos péchés sont expiés. (Hébreux 2.17) Nous entrons dans le service pour Dieu par notre vocation céleste. (Hébreux 3.1) Nous sommes Sa maison (Hébreux 3.6) Nous entrons dans le repos de Dieu par un jour fixé : aujourd’hui ! (Hébreux 4.7) C’est toujours l’aujourd’hui de Dieu pour entrer dans le repos de Dieu. Le repos n’est plus un jour de 24 heures, mais la Personne bénie de notre Seigneur Jésus-Christ par Son œuvre accomplie à la croix, notre repos est sans limite de temps.
    Jésus a dit aux pharisiens qui l’interrogeaient au sujet du divorce : ‘’Au commencement il n’en était pas ainsi.’’ (Mathieu 19.8) Nous pouvons dire la même chose pour le sabbat. Au commencement, Dieu a introduit Adam et Ève dans le septième jour, jour du repos de Dieu qui n’a ni soir ni matin comme limites.
    Jésus-Christ a été fait sanctification pour nous ! (1Corinthiens 1.30) Notre sanctification est en nous ! Elle est intérieure par la puissance de la vie de notre Seigneur en nous et elle est agissante pour nos vies…si nous obéissons !
    Un autre point très important de la sanctification est que la séparation mène à la vie. Dès les premiers versets de la Bible cette séparation est présente. Elle est le départ de la création du monde. La Parole de Dieu nous parle toujours de séparation pour que la vie se manifeste pleinement. La Genèse, dans le récit de la création, nous montre ce principe qui mène à la vie. Lisons dans Genèse 1 :

3   Dieu dit : Que la lumière soit ! Et la lumière fut.
4  Dieu vit que la lumière était bonne ; et Dieu sépara la lumière d’avec les ténèbres.
5  Dieu appela la lumière jour, et il appela les ténèbres nuit. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut un jour (et non pas le premier jour)
   
    Dieu dit que la lumière soit. Il n’a pas créé la lumière, Il la fait apparaître car elle existait déjà de toute éternité, car Dieu est lumière et nous savons qui est cette lumière. Il sépare la lumière des ténèbres et c’est un jour. C’est à partir de ce jour unique que tout va être créé. Ce jour est spécial comme les deux autres qui suivent car le soleil, la lune et les étoiles ne sont créés que le quatrième jour ! Ces trois premiers jours existent sans que le soleil et la lune séparent le jour de la nuit.

6  Dieu dit : Qu’il y ait une étendue entre les eaux, et qu’elle sépare les eaux d’avec les eaux.
7  Et Dieu fit l'étendue, et il sépara les eaux qui sont au–dessous de l'étendue d'avec les eaux qui sont au–dessus de l'étendue. Et cela fut ainsi.
8  Dieu appela l’étendue ciel. Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le second jour.
 
    Nouvelle séparation que Dieu pratique pour faire apparaître deux étendues, la céleste et la terrestre. Il prépare, par cette séparation ce qui sera le domaine de l’homme : la terre qui n’est pas encore visible. Il appelle l’étendue : ciel. Le ciel est issu de cette nouvelle séparation.

9  Dieu dit : Que les eaux qui sont au–dessous du ciel se rassemblent en un seul lieu, et que le sec paraisse. Et cela fut ainsi.
10  Dieu appela le sec terre, et il appela l’amas des eaux mers. Dieu vit que cela était bon.
11  Puis Dieu dit : Que la terre produise de la verdure, de l’herbe portant de la semence, des arbres fruitiers donnant du fruit selon leur espèce et ayant en eux leur semence sur la terre. Et cela fut ainsi.
12  La terre produisit de la verdure, de l’herbe portant de la semence selon son espèce, et des arbres donnant du fruit et ayant en eux leur semence selon leur espèce. Dieu vit que cela était bon.
13  Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le troisième jour.
 
    Au verset 9, la Parole de Dieu fait séparer l’eau qui se trouve au-dessous du ciel de ce qui est solide. Le sec apparaît. Il nomme le sec terre et mers la masse des eaux. Cette séparation étant achevée, Il ordonne à la terre de se couvrir de verdure. Le garde-manger de Dieu se remplit pour subvenir à la nourriture des êtres vivants qui vont venir peupler la terre.

14   Dieu dit : Qu’il y ait des luminaires dans l’étendue du ciel, pour séparer le jour d’avec la nuit ; que ce soient des signes pour marquer les époques, les jours et les années ;
15  et qu’ils servent de luminaires dans l’étendue du ciel, pour éclairer la terre. Et cela fut ainsi.
16  Dieu fit les deux grands luminaires, le plus grand luminaire pour présider au jour, et le plus petit luminaire pour présider à la nuit ; il fit aussi les étoiles.
17  Dieu les plaça dans l’étendue du ciel, pour éclairer la terre,
18  pour présider au jour et à la nuit, et pour séparer la lumière d’avec les ténèbres. Dieu vit que cela était bon.
19  Ainsi, il y eut un soir, et il y eut un matin : ce fut le quatrième jour.

    Nouvelle séparation de la part de Dieu avec le soleil qui éclaire le jour et la lune et les étoiles pour éclaire la nuit. Il y a en permanence ce concept de séparation. La séparation a permis à la vie de se développer sur la terre. C’est un principe fondamental pour la vie biologique, mais aussi et surtout pour la vie spirituelle. Elle ne peut se manifester et être vécue que par la séparation.

    Nous allons, à présent voir le fruit de la sanctification, par des exemples concrets dans la vie de ceux qui suivent et obéissent au Seigneur. Regardons d’abord dans le deuxième livre des Chroniques chapitre 14 :

1 Asa fit ce qui est bien et droit aux yeux de l’Éternel, son Dieu.
2 Il fit disparaître les autels de l'étranger et les hauts lieux, il brisa les statues et abattit les idoles.
3 Il ordonna à Juda de rechercher l’Éternel, le Dieu de ses pères, et de pratiquer la loi et les commandements.
4 Il fit disparaître de toutes les villes de Juda les hauts lieux et les statues consacrées au soleil. Et le royaume fut en repos devant lui.
5 Il bâtit des villes fortes en Juda ; car le pays fut tranquille et il n'y eut pas de guerre contre lui pendant ces années–là, parce que l' Éternel lui donna du repos.
6 Il dit à Juda : Bâtissons ces villes, et entourons–les de murs, de tours, de portes et de barres ; le pays est encore devant nous, car nous avons recherché l'Éternel, notre Dieu, nous l'avons recherché, et il nous a donné du repos de tous côtés. Ils bâtirent donc, et réussirent.

    Asa fit ce qui est droit aux yeux de l’Éternel. Comment ? En sanctifiant le pays. Il détruit les autels étrangers, tout ce qui incite le peuple à pratiquer l’idolâtrie. Il libère le peuple en détruisant tout ce qui déplaît à Dieu et pousse ainsi son peuple à être fidèle à l’Éternel. Il sépare le peuple de toutes les idolâtries étrangères en les faisant disparaître. Par son action, il sanctifie le peuple qui ne peut que rechercher son Dieu, car tout ce qui le poussait à aller vers d’autres divinités a été anéanti par le zèle de leur roi. Le fruit de cette sanctification est la paix pour le peuple ‘’pendant ces années-là’’ Notre Dieu est merveilleux !
    Mais, dans ces moments de paix, l’ennemi rôde et Zérah l’Éthiopien sort avec son armée pour combattre Asa. Lisons la suite de ce chapitre :

8 Zérach, l'Éthiopien, sortit contre eux avec une armée d'un million d'hommes et trois cents chars, et il s'avança jusqu'à Maréscha.
9 Asa marcha au–devant de lui, et ils se rangèrent en bataille dans la vallée de Tsephata, près de Maréscha.
10 Asa invoqua l'Eternel, son Dieu, et dit : Éternel, toi seul peut venir en aide au faible comme au fort: viens à notre aide, Éternel, notre Dieu ! car c'est sur toi que nous nous appuyons, et nous sommes venus en ton nom contre cette multitude. Éternel, tu es notre Dieu : que ce ne soit pas l'homme qui l'emporte sur toi !
11 L’Éternel frappa les Éthiopiens devant Asa et devant Juda, et les Éthiopiens prirent la fuite.
12 Asa et le peuple qui était avec lui les poursuivirent jusqu'à Guérar, et les Éthiopiens tombèrent sans pouvoir sauver leur vie, car ils furent détruits par l'Éternel et par son armée. Asa et son peuple firent un très grand butin ;
13 ils frappèrent toutes les villes des environs de Guérar, car la terreur de l'Éternel s'était emparée d'elles, et ils pillèrent toutes les villes, dont les dépouilles furent considérables.
14 Ils frappèrent aussi les tentes des troupeaux, et ils emmenèrent une grande quantité de brebis et de chameaux. Puis ils retournèrent à Jérusalem.

    Zérah est venu pour combattre le peuple de Dieu, un peuple sanctifié par la volonté de son roi à rechercher la volonté de l’Éternel et à l’accomplir. Asa prie l'Éternel car il connaît son Dieu. Il sait qu’il peut s’appuyer sur Lui. Il est exaucé. C’est l’Éternel qui frappe les Éthiopiens ! Les Éthiopiens tombèrent sans pouvoir sauver leur vie, car ils furent détruits par l'Éternel et par son armée. C’est l’armée de l’Éternel qui combat et qui remporte la victoire ! Asa et son peuple firent un très grand butin ! L’Éternel combat et le peuple ramasse le butin !
    Nous lisons que la terreur de l’Éternel s’empare des villes et le peuple s’empare d’un très grand butin, d’une grande quantité de brebis et de chameaux. C’est le fruit de la sanctification du peuple opérée sous la responsabilité de ce roi.
    Lorsque l’Éternel a réveillé l’esprit de Cyrus, roi de Perse, afin de reconstruire le temple à Jérusalem, la première action du peuple a été de rebâtir l’autel. La ville était en ruine, le temple était détruit, mais la première action a été cette reconstruction de l’autel. A partir de l’autel rebâti le peuple a invoqué Son Dieu et la ville a été sanctifiée. La reconstruction a pu se dérouler, avec des oppositions, des luttes, mais le fondement des bâtisseurs était l’autel rebâti. Par cet autel, le peuple était sanctifié et pouvait reconstruire le temple et plus tard, avec Néhémie, c’est la ville qui a été rebâtie. L’autel en premier ! Avec l’autel, tout est possible !

    Pour clore cette partie de la méditation, lisons Lévitique 20.26 :

26  Vous serez saints pour moi, car je suis saint, moi, l’Éternel ; je vous ai séparés des peuples, afin que vous soyez à moi.

Être saint, c’est être séparé pour appartenir à Dieu. C’est le premier sens
Être saint, c’est vivre avec un sens moral qui vient de Dieu. C’est le deuxième sens.
La norme pour un saint se trouve dans cette parole de Dieu :‘’ Soyez saints car Je suis saint’’ C’est un ordre ! Ce n’est pas une option !

    Examinons à présent le côté pratique, comment vivre cette vie de saint. Vivre dans la sanctification est la norme pour un chrétien. Sans la sanctification, personne ne verra le Seigneur.
    Tout d’abord examinons l’œuvre de la croix sur nos vies, ce que nous sommes devenus par la vie de Christ livré pour nous. Que nous dit la lettre aux Éphésiens ?

    Dans le premier chapitre nous voyons que :
--Nous sommes bénis de toutes sortes de bénédictions spirituelles (en Jésus-Christ)
--Nous sommes saints et irrépréhensibles devant Dieu (en Jésus-Christ)
--Nous sommes ses enfants d’adoption (par Jésus-Christ)
--Nous sommes rachetés par le Sang de l’Agneau (la croix, la grâce par Jésus-Christ)
--Nous sommes pardonnés par le Sang de l’Agneau (œuvre de la croix de notre Seigneur)
--Nous sommes héritiers de ce royaume merveilleux (par Jésus-Christ)
--Nous sommes scellés du Saint-Esprit, gage de notre héritage

    Dans le deuxième chapitre, Paul affirme, par le Saint-Esprit que :
--Nous sommes rendus à la vie avec Christ
--Nous sommes ressuscités avec Christ
--Nous sommes assis dans les lieux célestes avec Christ (position de repos)
--Nous sommes son ouvrage, nous avons été créés en Christ
--Nous pratiquons les œuvres déjà préparées
--Nous sommes un seul homme nouveau (le Juif et le païen)
--Nous avons accès auprès du Père dans un même Esprit
--Nous sommes concitoyens des saints, membres de la famille de Dieu
--Nous sommes une habitation de Dieu en esprit

    C’est la description de cette mise à part, de cette sanctification que le Seigneur a obtenue pour nous par Son sacrifice. Tous ceux qui acceptent l’œuvre d’amour de la croix sont saints et aptes à servir Dieu le Père par les œuvres qui sont préparées. Ils ont la dignité d’une vocation céleste afin de célébrer la gloire de Dieu (Éphésiens 1.6, 12, 14) De plus tout ce qui est écrit est vrai et c’est ce que nous sommes en Christ ! C’est beau ! C’est merveilleux !

    Regardons aussi ce que Paul écrit aux Corinthiens dans sa première lettre chapitre 6 :

6 ….mais vous avez été lavés, mais vous avez été sanctifiés, mais vous avez été justifiés au nom du Seigneur Jésus–Christ, et par l'Esprit de notre Dieu.
15  Ne savez–vous pas que vos corps sont des membres de Christ ?
19  Ne savez–vous pas que votre corps est le temple du Saint–Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez point à vous–mêmes ?
20  Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu.

    Nous pourrions encore trouver d’autres passages dans la Parole qui qualifient ce que représente cette sanctification, cette mise à part pour le service auquel Dieu nous a destiné. 
    Nous avons reçu tout ce qui est nécessaire pour le service, que ce soit la vie nouvelle issue du sacrifice de Christ ou les dons pour ce service, l’équipement par le Saint-Esprit. Par le décret de Dieu et l’œuvre de Christ, nous avons été créés en Christ pour ce service. Il n’est pas question, d’après Éphésiens 2.10, d’une recréation, mais bien d’une création. Tout ce que nous étions avant notre salut n’était que le ‘’matériau’’ dont le Seigneur s’est servi pour nous créer.
    Nous sommes réellement issus d’une nouvelle création et introduits dans un nouveau royaume. Colossiens 1.13 affirme

‘’qu’Il (le Père) nous a délivrés du pouvoir des ténèbres pour nous transporter dans le royaume du Fils de Son amour.’’

     Dans ce royaume ne peuvent entrer que ceux qui ont été créés selon Éphésiens 2.10. Voilà ce que nous sommes par l’œuvre de la croix ! C’est la part de Dieu pour celui qui croit.

(fin de la première partie)

jcb

dimanche 26 février 2012

COURTE MÉDITATION SUR ROMAINS 5. 21

(Sujet déjà abordé le 24.7.2011 et le 2.8.2011)

21 afin que, comme le péché a régné par la mort, ainsi la grâce régnât par la justice pour la vie éternelle, par Jésus–Christ notre Seigneur.

    Nous allons essayer de rechercher les richesses qui gisent dans ce verset et de les méditer pour les comprendre et grandir dans la connaissance de notre Seigneur. Nous avons déjà eu l’occasion de partager à propos de ce passage de l’Écriture, passage tellement riche et qui met la louange dans mon cœur chaque fois que je m'arrête dessus. Il faut, en débutant notre méditation mettre ce verset dans son contexte.

18  Ainsi donc, comme par une seule offense la condamnation a atteint tous les hommes, de même par un seul acte de justice la justification qui donne la vie s’étend à tous les hommes.
19  Car, comme par la désobéissance d’un seul homme beaucoup ont été rendus pécheurs, de même par l’obéissance d’un seul beaucoup seront rendus justes.
20  Or, la loi est intervenue pour que l’offense abondât, mais là où le péché a abondé, la grâce a surabondé,

    Nous avons déjà vu cela. Une seule offense condamne tous les hommes. Un seul acte de justice, la justification qui donne la vie, s’étend à tous les hommes. (ceux qui croient) La loi a été donné pour bien établir que l’homme, par sa propre justice ne peut pas atteindre Dieu. Au contraire elle amplifie la faute et la rend irrévocable. Celui qui pèche mourra ! Mais là où le péché a abondé, la grâce a surabondé ! C’est vraiment merveilleux ! La loi a été donnée pour révéler notre cœur et la beauté de ce Dieu Saint. La loi nous mène à Christ, la grâce incarnée, et c'est Christ qui nous mène à Dieu par Son œuvre à la croix.
    Par la grâce du Seigneur, nous allons méditer sur ce merveilleux verset. Ce verset contient des perles de grand prix ! 
    Tout d'abord, nous lisons que le péché a régné par la mort. C'est la mort qui fait régner le péché sur nous. Il s'agit en premier de la mort spirituelle, qui, bien naturellement mène à la mort physique. Notre nature adamique est morte à Dieu et elle ne peut rien entreprendre pour aller vers le Créateur. ''Celui qui pèche, mourra !'' Nous sommes tous pécheurs et nous sommes tous morts à Dieu....et condamnés à mort ! C'est le jugement de Dieu sur l'humanité déchue. Le péché doit être jugé et condamné pour rétablir l'union entre Dieu et l'homme. C'est le départ de notre méditation. La condamnation sur le péché : la mort !
    Paul met en parallèle le péché qui règne par la mort et la grâce qui règne par la justice. La grâce règne par la justice ! Le péché, lui, règne par la mort. Si la mort est vaincue, le péché ne peut plus régner et l'homme est délivré.
   Hébreux 2.14-15 explique comment la mort a été vaincue (la mort spirituelle et physique) :

14 Ainsi donc, puisque les enfants participent au sang et à la chair, il (Jésus) y a également participé lui–même, afin que, par la (sa) mort, il anéantît celui qui a la puissance de la mort, c'est–à–dire le diable,
15  et qu’il délivrât tous ceux qui, par crainte de la mort, étaient toute leur vie retenus dans la servitude.


     Par la mort de Christ, mort expiatoire, Dieu a réduit à l'impuissance celui qui détenait le pouvoir de la mort, le diable. Par Sa mort, les péchés de l’homme ont été expiés et le pouvoir du diable a été anéanti. Le pouvoir du diable se manifeste par l'accusation. Pour nous accuser, il se servait de la loi, cette loi qui condamne. Avant notre conversion nous étions comme Josué que Satan accusait devant l'Ange de l’Éternel. Josué était couvert de vêtements sales. L'ange de l’Éternel l'a fait revêtir de vêtements précieux. Satan ne pouvait plus accuser Josué, car il était devenu pur (Zacharie 3). C'est par la loi que Josué pouvait être accusé. La loi était toujours opérationnelle mais Josué est devenu intouchable car Dieu lui a ôté ses péchés pour le revêtir de sa justice (les habits précieux) La loi est toujours présente de nos jours, mais elle ne peut plus accuser les élus de Dieu qui marchent par l'Esprit. Dieu a agi sur nous et a anéanti le pouvoir du diable par notre nouvelle nature en Christ. Nous sommes exhortés à "laver notre robe" pour garder notre pureté. Le diable ne peut pas nous accuser. Il est défait!
    La puissance de la mort, celle que détenait le diable, n'a eu aucun effet sur celle de Christ. La Bible affirme que Christ n'a pas été abandonné dans le séjour des morts et sa chair n'a pas vu la corruption. (Actes 2.31) C'est David qui a prophétisé sur le Seigneur étant prophète et il a décrit la résurrection de Christ dans le Psaume 49 : "Car tu n'abandonneras pas mon âme dans le séjour des morts, et tu ne laisseras pas ton Saint voir la corruption." C'est attesté par la prédication de Pierre dans Actes 2.
    Chaque fois que nous participons au repas du Seigneur, nous annonçons Sa mort jusqu'à ce qu'Il vienne (1Corinthiens11.26) Cette mort que nous annonçons proclame l'anéantissement du pouvoir du diable, l'anéantissement du diable lui-même. Il serait bon de méditer ces choses lorsque nous nous approchons de la Table du Seigneur. Par Sa mort, nous annonçons, aussi, la réconciliation de Dieu avec l'homme.

    1° La grâce règne par la justice. La justice de Dieu est implacable : ''celui qui pèche mourra", comme nous venons de voir. Nous avons tous péché et nous sommes, (ou nous étions,) tous condamnés à mort par le jugement de Dieu sur le péché. C'est la justice de Dieu. Le péché jugé et condamné doit être expié par la mort de celui qui a offensé. Nous savons et croyons que le Seigneur est venu pour "sauver Son peuple de ses péchés" (Mathieu 1.21) La seule condition pour sauver le peuple de ses péchés est, pour Christ, de se charger des péchés du peuple, (et aussi ceux de l'humanité toute entière) pour les expier par Sa mort. Ainsi, la justice de Dieu est accomplie et la grâce règne. 
    C'est ce que le Seigneur a fait. Il a pris nos péchés et les a expiés sur le bois de la croix. L'agonie de notre Seigneur a commencé dans le jardin de Gethsémané. Il s'est chargé de nos péchés et la communion avec le Père bien-aimé a été coupé dès cet instant. Luc raconte qu'un ange est venu pour le fortifier et sa sueur devint comme des grumeaux de sang. Il était coupé du Père par notre péché. Il savait le Père toujours avec Lui car Il l'a dit à Ses disciples (Jean 16.32) Mais Il n'avait plus ce contact que par la foi, car le Père ne peut pas voir le péché. Jésus a été fait péché pour nous (2Corinthiens 5.21) c'est-à-dire sacrifice pour le péché. Il est resté pur malgré ce qu'Il portait sur Lui, Son Être intérieur n'a pu être souillé par le péché. Le Père séparé du Fils et le Fils séparé du Père à cause de nos fautes. Qui peut comprendre la douleur du Père séparé de Son Fils et celle du Fils séparé de Son Père, à cause de notre péché ? Douleur incommensurable, incompréhensible à nos yeux de Celui qui nous a créés, mais nécessaire pour que l'homme retrouve le chemin qui conduit au Père. Ils sont un dans la souffrance pour notre salut. Qui est suffisant pour ces choses ? a écrit Paul aux Corinthiens !
    Depuis la sixième heure jusqu'à la neuvième heure, lors de la crucifixion, il y eut des ténèbres sur tout le pays. Vers la neuvième heure, Jésus a crié : "Eli, Eli, lama sabachtami? "Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'es-tu abandonné ?" Ce cri déchirant de notre adorable Seigneur a traversé la nuit de l'humanité pour venir résonner dans nos cœurs. Puis, Jésus pousse à nouveau un cri et Il rend l'esprit. (Mathieu 27.45-50) C'est à ce moment de faiblesse extrême, Sa mort , que la puissance de Dieu s'est manifestée. A cet instant, Il a anéanti celui qui avait la puissance de la mort. C'est à ce moment d'anéantissement complet de la vie de notre merveilleux Agneau que le diable a été réduit à l'impuissance. 
    C'est le Seigneur qui a les clés de la mort et du séjour des morts. C'est ce que nous affirme le livre de l'Apocalypse (1.18) C'est le Seigneur glorifié qui nous tient dans Sa main. Lorsque nous partirons c'est Lui qui l'aura décidé. C'est merveilleux ! La grâce règne par la justice, justice qui est le fruit de la mort de Christ !

    2° La grâce règne......pour la vie éternelle. Le but de cette mort expiatoire c'est la vie éternelle. Qu'est-ce que la vie éternelle ? C'est la qualité de vie de Dieu pourrait-on dire. C'est une bonne définition. Je ne pense pas qu'elle soit suffisante. Elle est incomplète si on s'en tient à cela. Jésus a dit dans Jean 17:

......Père, l’heure est venue ! Glorifie ton Fils, afin que ton Fils te glorifie,
2  selon que tu lui as donné pouvoir sur toute chair, afin qu’il accorde la vie éternelle à tous ceux que tu lui as donnés.
3  Or, la vie éternelle, c'est qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus–Christ.
4  Je t’ai glorifié sur la terre, j’ai achevé l’œuvre que tu m’as donnée à faire.
5  Et maintenant toi, Père, glorifie–moi auprès de toi–même de la gloire que j'avais auprès de toi avant que le monde fût.
6  J’ai fait connaître ton nom aux hommes que tu m’as donnés du milieu du monde. Ils étaient à toi, et tu me les as donnés ; et ils ont gardé ta parole.

   
    La vie éternelle n'est pas un dogme, une doctrine, une confession de foi ou autre, c'est la connaissance de Celui qui m'a créé, qui nous a créés. C'est cela, la vie éternelle. Dieu a envoyé Son Fils afin que nous puissions voir qui est vraiment ce Dieu et Père. Dieu est esprit, il est très difficile de connaître un esprit infini avec notre nature finie, notre humanité. Christ est venu sur la terre. Par Sa vie, Ses actes, Son enseignement, nous pouvons connaître le Père. Jésus a dit : "Celui qui m'a vu, a vu le Père." Nous devons voir avec les yeux de la foi ce Jésus raconté dans les Évangiles. C'est le moyen par lequel nous pouvons connaître Dieu le Père. Jésus, par Sa vie, Son œuvre, Son exemple, nous conduit au Père, nous révèle le Père.
    Jésus a dit : ''Celui qui m'a vu a vu le Père." Nous pouvons voir le Seigneur à travers les Évangile, mais la révélation de Son Être profond ne vient que par la révélation de l'Esprit de Dieu en nous. Le Saint-Esprit nous a été donné pour nous conduire dans toute la vérité, pour nous enseigner, pour glorifier le Seigneur en prenant ce qui est de Lui pour nous le donner. Chaque nouvelle "connaissance" que le Saint-Esprit apporte en nos cœurs glorifie le Seigneur Jésus et le Père, puisqu'ils sont un. La connaissance que nous avons du Seigneur révélée par le Saint-Esprit glorifie le Seigneur ! Nous trouvons cela dans Jean 16.13-15.

13  Quand le consolateur sera venu, l'Esprit de vérité, il vous conduira dans toute la vérité ; car il ne parlera pas de lui–même, mais il dira tout ce qu'il aura entendu, et il vous annoncera les choses à venir.
14  Il me glorifiera, parce qu’il prendra de ce qui est à moi, et vous l’annoncera.
15  Tout ce que le Père a est à moi ; c’est pourquoi j’ai dit qu’il prend de ce qui est à moi, et qu’il vous l’annoncera.


     La révélation du Fils dans nos cœurs par le Saint-Esprit Le glorifie ainsi que le Père car ils sont UN. Lorsque nous lisons que le Saint-Esprit prend de ce qui est au Seigneur pour nous l'annoncer, nous ne pouvons que nous incliner et adorer. En effet, le Saint-Esprit nous a été donné pour nous révéler le Père et le Fils, en d'autres termes : la vie éternelle. La Divinité se révèle à nos cœurs par la Divinité, l'Esprit qui nous a été donné gracieusement. L’Esprit et l’Épouse disent : "Viens !" C'est l'Esprit qui nous pousse à demander la venue du Seigneur, Il est avec nous, à nos côté et il nous fait soupirer après la venue de l’Époux.
    C'est le Saint-Esprit qui nous fait crier "Abba, Père!", car le Saint-Esprit est l'Esprit d'adoption. Toutes ces perles, tous ces trésors, sont le fruit de la grâce qui règne pour la vie éternelle. Celui qui a le Fils a la vie, celui qui n'a pas le Fils de Dieu n'a pas la vie. La vie, l'éternelle, est dans le Fils. Nous trouvons cela dans 1Jean 5.12. Christ habite en nous par Son Esprit. Si quelqu'un n'a pas l'Esprit de Christ, il ne Lui appartient pas ! (Romains 8.9b)
    Nous pourrions multiplier les exemples et les passages de la Parole qui nous montrent combien le Saint-Esprit prend soin de nous pour nous faire marcher sur ce chemin étroit qui est la voie royale, combien Il peut et doit nous discipliner, nous enseigner, nous faire discerner etc. Tout cela est à nous pour la vie éternelle manifestée et vécue par chaque enfant de Dieu. Nous ne sommes pas orphelins ! Le Seigneur ne marche pas à nos côtés car Il vit en nous ! Nous dépendons de Sa volonté en nous. C'est une communion profonde et ineffable que nous avons (et nous devons la travailler) avec notre merveilleux Seigneur ! La grâce règne pour la vie éternelle. C'est glorieux !
    La grâce règne par la puissance de l’œuvre de l'Agneau. Nous voyons cela dans l'Apocalypse. L’Agneau, nommé le Lion de la tribu de Juda, dans Apocalypse 5, a les sept cornes (symbole de puissance absolue) et les sept yeux qui sont les sept esprits de Dieu envoyés par toute la terre. Il a tous les attributs de Dieu pour régner, à partir de l’œuvre de la croix car l'Esprit nous le présente sous la forme d'un agneau comme immolé. Toute la puissance de Dieu Lui est donné pour régner à partir de la croix, en grâce.
    Hébreux 4 nous conduit au trône de la grâce pour le besoin opportun. A ce trône, nous rencontrons le Souverain Sacrificateur, qui, sur terre, a été tenté en toutes choses sans commettre de péché. Il peut compatir à nos faiblesses. Le trône de la grâce est le lieu de la sacrificature éternelle, garante de l'expiation de nos fautes. C'est le trône d'amour ! Le lieu de réconciliation permanente du pécheur vis-à-vis de Son Dieu et Père. Par la confession, l’abandon de nos fautes, nous retrouvons la paix et le Sang de son Fils nous purifie de nos iniquités. La grâce règne !

    3° La grâce règne.... par Jésus-Christ notre Seigneur. Nous voici à la conclusion de ce verset. La grâce règne par Jésus-Christ. Il s'agit du Ressuscité. Le verset commence par la mort expiatoire de notre Seigneur et il finit par la résurrection de notre Seigneur. Il ne peut agir que si Il est vivant ! C'est tellement évident ! C'est le Christ ressuscité, glorifié, assis à la droite de Dieu qui fait régner la grâce. Il est toujours vivant pour cette œuvre de grâce :

25  C’est aussi pour cela qu’il peut sauver parfaitement ceux qui s’approchent de Dieu par lui, étant toujours vivant pour intercéder en leur faveur. (Hébreux 7)

    La grâce règne par notre Seigneur ! Le fondement du trône de la grâce c'est la croix, le péché expié et le ciel ouvert pour ceux qui croient que sans la loi, la justice de Dieu a été manifestée, attestée dans la loi et les prophètes, pour ceux qui ont foi en Christ.
    Le trône de la grâce, c'est l'autel de la nouvelle alliance. Le sacrifice est perpétuel, accompli une fois pour toutes et agissant éternellement. Jésus est notre Souverain Sacrificateur éternellement. Il ne peut exercer Sa sacrificature que dans les cieux, la dimension de l'Esprit car Il est issu de la tribu de Juda et n'a aucun droit pour exercer une sacrificature terrestre, réservée à Aaron et à ses fils après lui. Son sacerdoce n'est pas transmissible car il ne meurt pas. Il est entré dans le véritable Tabernacle dressé par le Seigneur et non par un homme. Nous trouvons tout cela dans l'épitre aux Hébreux.
    Nous sommes comme au commencement dans la Genèse : "Il y eut un soir un soir, il y eut un matin : ce fut un jour." C'est ainsi qu'a commencé le jour de la rédemption pour nous. Il y eut un soir : le soir c'est la fin, la nuit qui arrive, la mort de notre Seigneur. Pendant ce temps de ténèbres, cette mort du Seigneur, la puissance du diable a été anéantie pour toujours.Puis le matin arrive, c'est la résurrection de notre Seigneur pour notre justification. Le jour nouveau qui ne peut pas finir car il est éternellement illuminé par la gloire de notre Seigneur. Nous sommes dans ce jour éternel, avec un tabernacle vivant, une sacrificature non transmissible, un trône, celui de la grâce, qui est le lieu du pardon de nos offenses.
    Que chacun puisse aller plus dans la découverte de toutes ces merveilles qui nous été gracieusement acquises par notre Seigneur sous l'autorité du Père aimant !

jcb


dimanche 19 février 2012

L'ESPRIT DE SAGESSE ET DE REVELATION W.NEE (troisième partie)

chapitre 5

QUATRE MINISTÈRES DU NOUVEAU TESTAMENT

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"Et aussitôt il prêcha dans les synagogues que Jésus est le Fils de Dieu. Tous ceux qui l'entendaient étaient dans l'étonnement, et disaient : N'est–ce pas celui qui persécutait à Jérusalem ceux qui invoquent ce nom, et n'est–il pas venu ici pour les emmener liés devant les principaux sacrificateurs ?  Cependant Saul se fortifiait de plus en plus, et il confondait les Juifs qui habitaient Damas, démontrant que Jésus est le Christ.  Au bout d’un certain temps, les Juifs se concertèrent pour le tuer, et leur complot parvint à la connaissance de Saul. On gardait les portes jour et nuit, afin de lui ôter la vie.  Mais, pendant une nuit, les disciples le prirent, et le descendirent par la muraille, dans une corbeille."
"Lorsqu’il se rendit à Jérusalem, Saul tâcha de se joindre à eux ; mais tous le craignaient, ne croyant pas qu’il fût un disciple. Alors Barnabas, l’ayant pris avec lui, le conduisit vers les apôtres, et leur raconta comment sur le chemin Saul avait vu le Seigneur, qui lui avait parlé, et comment à Damas il avait prêché franchement au nom de Jésus. Il allait et venait avec eux dans Jérusalem, et s'exprimait en toute assurance au nom du Seigneur."
(Actes 9.20-28)

"Comme il marchait le long de la mer de Galilée, il vit deux frères, Simon, appelé Pierre, et André, son frère, qui jetaient un filet dans la mer ; car ils étaient pêcheurs. Il leur dit : Suivez–moi, et je vous ferai pêcheurs d'hommes. Aussitôt, ils laissèrent les filets, et le suivirent. De là étant allé plus loin, il vit deux autres frères, Jacques, fils de Zébédée, et Jean, son frère, qui étaient dans une barque avec Zébédée, leur père, et qui réparaient leurs filets. Il les appela, et aussitôt ils laissèrent la barque et leur père, et le suivirent."
(Mathieu 4.18-22)

"Il a tout mis sous ses pieds, et il l’a donné pour chef suprême à l’Église, qui est son corps, la plénitude de celui qui remplit tout en tous."
(Ephésiens 1.22-23)

En Lui,vous êtes aussi édifiés pour être une habitation de Dieu dans l'Esprit.
(Ephésiens 2.22)

"...si vous avez goûté que le Seigneur est bon.  Approchez–vous de lui, pierre vivante, rejetée par les hommes, mais choisie et précieuse devant Dieu ; et vous–mêmes, comme des pierres vivantes, édifiez–vous pour former une maison spirituelle, un saint sacerdoce, afin d'offrir des victimes spirituelles, agréables à Dieu par Jésus–Christ."
(1Pierre 2.3-5)

"Je vous écris, petits enfants, parce que vos péchés vous sont pardonnés à cause de son nom. Je vous écris, pères, parce que vous avez connu celui qui est dès le commencement. Je vous écris, jeunes gens, parce que vous avez vaincu le malin."
(1Jean 2.12-13)

" En vérité, en vérité, je te le dis, quand tu étais plus jeune, tu te ceignais toi–même, et tu allais où tu voulais ; mais quand tu seras vieux, tu étendras tes mains, et un autre te ceindra, et te mènera où tu ne voudras pas. Il dit cela pour indiquer par quelle mort Pierre glorifierait Dieu. Et ayant ainsi parlé, il lui dit : Suis–moi. Pierre, s’étant retourné, vit venir après eux le disciple que Jésus aimait, celui qui, pendant le souper, s’était penché sur la poitrine de Jésus, et avait dit : Seigneur, qui est celui qui te livre ? En le voyant, Pierre dit à Jésus : Et celui–ci, Seigneur, que lui arrivera–t–il ?"
(Jean 21.18-21)

"Ils lui fixèrent un jour, et plusieurs vinrent le trouver dans son logis. Paul leur annonça le royaume de Dieu, en rendant témoignage, et en cherchant, par la loi de Moïse et par les prophètes, à les persuader de ce qui concerne Jésus. L’entretien dura depuis le matin jusqu’au soir.  Les uns furent persuadés par ce qu’il disait, et les autres ne crurent point."
(Actes 28.23-24)

"Tu sais que tous ceux qui sont en Asie m'ont abandonné, entre autres Phygelle et Hermogène."
(2Timothée 1.15)

"Il y a eu parmi le peuple de faux prophètes, et il y aura de même parmi vous de faux docteurs, qui introduiront des sectes pernicieuses, et qui, reniant le maître qui les a rachetés, attireront sur eux une ruine soudaine."
(2Pierre 2.1)

"Bien–aimés, n'ajoutez pas foi à tout esprit ; mais éprouvez les esprits, pour savoir s'ils sont de Dieu, car plusieurs faux prophètes sont venus dans le monde."
(1Jean 4.1)

"Car plusieurs séducteurs sont entrés dans le monde, qui ne confessent point que Jésus–Christ est venu en chair."
(2Jean 7a)

    La signification du terme "ministre" (diakonos) dans l'original grec du Nouveau Testament, se rapporte non seulement aux diacres dans l’Église, mais aussi à tous ceux qui servent. Tous ceux qui servent Dieu et l’Évangile sont des ministres. C'est pourquoi, lorsque nous citerons quatre ministres, comme nous le verrons succinctement, nous nous référerons à quatre serviteurs (ou ouvriers) du Seigneur. Dans les passages précités de l’Écriture, nous pouvons remarquer quatre lignes distinctes du ministère. Ces quatre ligne du ministère constituent un aperçu du Nouveau Testament. Et nous appellerons ceux qui ont ouvert la voie de ces quatre lignes, les quatre ministères (ou serviteurs;)
   Nous pouvons remarquer que dans les Évangiles et parmi les douze disciples du Seigneur, trois d'entre eux étaient souvent avec Lui.
    Nous savons qu'il s'agit de Jacques, de Pierre et de Jean. Tous trois ont vu le Seigneur transfiguré sur la montagne, ils étaient avec Lui dans la maison de Jaïrus, et finalement étaient près du Seigneur dans le jardin de Gethsémané. Pourquoi parmi les douze, le Seigneur a-t-Il choisi spécialement ces trois disciples ? L'une de ces raisons, c'est que Dieu les a appelés afin d'établir par eux, trois lignes distinctes du ministère dans le Nouveau Testament. Cependant, ces trois lignes, en l’occurrence, étaient incomplètes car en considérant le livre des Actes, nous voyons que le Seigneur a introduit encore quelqu'un après ces trois hommes. Cette autre personne fut-elle Mathias ? Il nous faut reconnaître alors même que Mathias fut choisi pour être apôtre par le tirage au sort, il ne fut pas cependant, cet homme. Non, cette distinction a échu à un autre, au bien-aimé frère Paul qui fut spécialement choisi par le Seigneur.
    Nous trouvons beaucoup de gens qui ont travaillé pour le Seigneur, dans le Nouveau Testament, mais quatre parmi eux se remarquent de manière plus particulière. Il s'agit de Jacques, de Paul, de Pierre et de Jean. Je crois que c'est aussi l'ordre scripturaire communément accepté par la plupart de ceux qui étudient la Bible. Quoique nous n'ayons pas la possibilité d'épuiser la profonde signification de ces quatre lignes du ministère, nous pouvons néanmoins en avoir une certaine compréhension. Un aperçu de ces ministères et cela quelle qu'en soit la profondeur, pourrait nous aider dans notre marche avec le Seigneur.


Premièrement : Jacques

    Jacques est celui qui se remarque le moins parmi les quatre. Il n'a écrit aucun livre. L'épître qui porte son nom a été écrit par un autre Jacques, le frère du Seigneur selon la chair. Pierre et Jean était tous deux très zélés, très actifs et ils nous ont laissé de nombreux récits de leur conduite. Mais Jacques ne semble pas avoir fait quelque chose de particulier. Bien au contraire, il semble avoir été un homme très secret. Pourquoi le Seigneur l'a-t-Il choisi pour représenter une ligne distincte du ministère dans le Nouveau Testament ? Comment a-t-il pu être compté parmi ces quatre ministères ?
    Il est important de remarquer que ce que Jacques représente, ce n'est pas le don de la prédication, de guérison ou d'accomplir des miracles. Ces dons sont bons, mais ils n'ont pas été le lot de Jacques. Que représente-il donc ? Nous pouvons reconnaître qu'il a accompli la plus grande et la plus exceptionnelle ''œuvre'' de tous en ce sens qu'il fut le premier des apôtres martyres (Actes 12.1) La ligne ou l'aspect le plus significatif de son ministère c'est celui de la souffrance. Malgré les particularités distinctes que nous voyons dans l’œuvre de Pierre, de Paul ou de Jean, il y a une chose qui leur est commune, c'est cet aspect de la souffrance, car la souffrance constitue une des bases fondamentales pour le chrétien.
    De nos jours, nombreux sont ceux qui aiment lire les excellentes lettres de Paul, entendre parler des grandes œuvres de Pierre et connaître les merveilleuses visions de Jean, mais ils oublient parfois Jacques, ce serviteur.
    Mais comment pouvons-nous perdre de vue le fait que toutes les œuvres de Dieu, ont pour fondement ce que Jacques représente ? Quoique un Pierre ait pu conduire trois mille personnes à Christ en un seul jour, qu'un Paul ait établi des Églises un peu partout, cependant, s'il n'y a pas de Jacques, le Seigneur ne sera pas satisfait. Car lors de sa première venue dans ce monde, notre Seigneur Jésus a connu le rejet. SI donc, nous ne souffrons pas avec Lui, et cela même si nos œuvres sont excellentes, nous ne pouvons pas satisfaire Son cœur. 
    Pourquoi le Seigneur a-t-il tenu Jacques à l’écart et presque dans l'ombre ? C'est parce qu'Il désire mettre Lui-même en lumière dans nos cœurs le caractère particulier du ministère de Jacques. Pour illustrer ce que nous voulons exprimer, disons simplement ceci : nous savons, par exemple, que dans une salle de séjour il y a plusieurs chaises, des lampes, des tables etc... Nous avons tellement l'habitude de les voir que nous n'y pensons même plus.Supposons, cependant, qu'un jour, tous ces objets soient ôtés à l'exception d'une minuscule petite table. Je suppose, qu'après cela, tous ceux qui entreront dans cette pièce remarqueront, sans nul doute, la petite table. Lorsque beaucoup d'objets sont rassemblés, aucun parmi eux ne se remarquent particulièrement, mais s'ils sont tous enlevés sauf un seul d’entre eux, celui qui restera se remarquera de façon évidente. De la même manière, le Seigneur a caché tous les dons que possédait Jacques, sauf celui de la souffrance afin de lui accorder la place prééminente. Pierre lui-même a déclaré :
   "Ainsi donc, Christ ayant souffert dans la chair, vous aussi armez–vous de la même pensée. Car celui qui a souffert dans la chair en a fini avec le péché." (1Pierre 4.1)
    C'est seulement par la souffrance que nous pouvons tout vaincre et que le dessein de Dieu s'accomplit.
    Permettez-moi de déclarer en toute franchise que ceux qui ne veulent pas souffrir avec Christ ne seront pas exaltés avec Lui. Car seuls ceux qui ont souffert seront dignes d'être élevés (Romains 8.17) Nous devons marcher sur les traces de Jacques.
     Il y a beaucoup d'autres vérités qui se dégagent de la vie de Jacques. Elles pourraient, certes, être d'une grande utilité, mais devons aussi considérer l'essentiel du contenu des trois autres ministères.

Deuxièmement Pierre 

    Avant de considérer ce que le ministère de Pierre signifie, nous devons tout d'abord voir le caractère particulier des ministères de Pierre, de Paul et de celui de Jean respectivement. Bien que ces traits ne soient pas considérés de manière systématique, ces quelques remarques pourront nous aider à en avoir une meilleur compréhension.
    L’œuvre de Pierre et celle de Paul sont très différentes. En lisant l’Évangile de Marc, celui de Luc et le livre des Actes, nous pouvons aisément le constater. Au reste, nous devons le noter, Marc a beaucoup reçu de Pierre et Luc de la part de Paul.  L’expression du témoignage de Pierre au jour de la Pentecôte diffère de celui qu'a rendu Paul, plus tard. Ils ne peuvent être mélangés. Et l’œuvre de Jean est toute aussi distincte.
    Le témoignage qu'il a reçu du Seigneur est aussi différent de ceux reçus par Pierre et par Paul.
    Quel est le témoignage de Pierre ? En lisant Mathieu 16 et Actes 2, nous pouvons le caractériser par ''le royaume de Dieu" La ligne de force de son ministère est rendue par cette réalité. Qu'en est-il de Paul ? Je pense que tous ceux qui ont lu l'ensemble de ses écrits, ont été conscients de l'importance qui se dégage de cette expression "la Maison de Dieu". En d'autres termes, il s'agit de l’Église de Dieu. Tout le témoignage de l’œuvre de la vie de Paul sont concentrés sur ce point particulier. Et finalement, le témoignage de Jean est différent des deux autres. Par exemple, il ne parle jamais des affaires qui concernent la vie de l’Église. Alors que Pierre, lui-même n'en parle pas de manière très précise, n'abordant pas même l'aspect de son organisation, il mentionne cependant la question des anciens. Jean, quant à lui, ne dit  mot sur les aspects de responsabilité au sein de l’Église ou dans son organisation. Il parle presque exclusivement des pères, des jeunes gens et des enfants. Cela signifie que le témoignage de Jean est caractérisé par "la famille de Dieu".
    Par conséquent, trois lignes de force distinctes du ministère se font jour à nos yeux :
1) Pierre et le royaume de Dieu
2) Paul et la Maison de Dieu
3) Jean et la famille de Dieu
    Si nous percevons clairement ces trois aspects du ministère, nous recevrons plus de lumière de la part du Seigneur. Cela ne veut pas dire, bien sûr, que Pierre ne mentionne jamais ce qui l'a été par Jean, car sans aucun doute, Pierre aborde aussi la pensée de la famille du Seigneur. Mais son principal sujet est toujours le royaume de Dieu, De la même manière, Paul parle aussi de la famille de Dieu, de même que Jean parle aussi du royaume de Dieu, mais le thème central de Paul est toujours l’Église de Dieu, et celui de Jean est toujours présente la famille de Dieu. Pour résumer tout cela, nous devons dire que, bien que ces trois lignes n'aient pas un caractère absolu, chacune d'elle représente le courant dominant qui caractérise chacun de ces trois ministères. 
   Parmi ces trois "lignes" du ministère, celle qui est représentée par Pierre marque un commencement. La première personne qui ait parlé du christianisme c'est cet apôtre de Christ, tandis que la dernière a en parler fut Jean. (le dernier des 66 livres de la Bible qui a été écrit fut l'Apocalypse)  Que dire de Paul ? Il se situe entre Pierre et Jean. Il succède à Pierre et il est suivi de Jean. Ce que Dieu met en relief à travers la Bible et en suivant cet ordre-là, c'est donc le royaume de Dieu, la maison de Dieu, la famille de Dieu
    Combien il est tragique de voir qu'aujourd'hui, nombreux sont ceux qui ignorent tout du royaume de Dieu et de la famille de Dieu, qui ne savent rien également de la Maison de Dieu. Tout ce qu'ils connaissent ce ne sont que des organisations humaines ou des dénominations. S'ils leur était demandé ce qui différencie le royaume de la famille et de la Maison de Dieu, leur réponse serait probablement que tout cela c'est la même chose.
    Ils penseraient que l'admission dans l’Église, dans la famille de Dieu ou dans son royaume c'est la même chose. Ils n'ont pas la moindre idée qu'il puisse y avoir une distinction entre ces trois réalité. C'est à cause de cette ignorance que Dieu a suscité un Pierre, un Paul et un Jean afin d'établir le bien-fondé de Son royaume, de Sa Maison et de Sa famille.
    Le Seigneur a donné à Pierre les clefs du royaume de Dieu pour confirmer le fait que cet apôtre ouvrirait des portes, premièrement pour les Juif et ensuite pour les Gentils. Puisque les clefs du royaume de Dieu sont dans les mains de Pierre, il est nécessaire qu'il soit lui-même entré tout d'abord. Car les clefs sont confiées à Pierre afin qu'il en prenne soin. (et qu'il s'en serve, également) Si, par exemple, la clef qui permet d’ouvrir la porte sur "Wen Teh Li" (c'est le nom de la ruelle où se trouvait le lieu de rassemblement des croyants de Shanghaï en Chine ) m'est confiée, les personnes qui arriveront avant moi pour la réunion devront attendre devant la porte jusqu'à ce que j'arrive pour l'ouvrir, car j'ai la clef. J'entrerai en premier et les autres suivront.
    Il est tout simplement impossible à quelqu'un d'entrer premièrement sans la clef. Il est donc parfaitement clair que Pierre est le premier qui soit entré dans la réalité du royaume de Dieu.
    La parole que le Seigneur a adressé à Pierre dans Mathieu 16 est très étonnante. Il a dit: "Sur ce roc, je bâtirai mon Église,... je te donnerai les clefs du royaume de cieux  (versets 18,19)   Ne voyons-nous pas l'importance vitale de cette déclaration ? Le Seigneur donne à Pierre les clefs du royaume, le tenant responsable d'ouvrir l'ère du royaume des cieux. A l'égard de l’Église, le Seigneur dit ceci : "sur ce roc, je bâtirai mon Église" . C'est le Seigneur et Lui seul qui la bâtira. Il ne permet à personne d'autre de le faire.
    C'est là, ce qui fait la distinction entre le royaume des cieux et l’Église. Qu'est-ce que le royaume des cieux ? C'est le domaine spirituel de Dieu sur la terre. Le royaume des cieux est la démonstration de la souveraineté et du gouvernement de Dieu. La Maison de Dieu, quant à elle, est l'expression du caractère de Dieu, Sa gloire, Sa justice. La famille de Dieu manifeste l'amour de Dieu et la relation (communion) qui existe entre Lui et nous.
    Ces trois aspects : le royaume, la Maison, la famille de Dieu, forment des entités séparées, et elles ne doivent pas être confondues. Beaucoup d'enfants de Dieu réunissent tout en bloc et considèrent que tout est du domaine de l’Église. Ils font de l’Église un entrepôt dans lequel tout serait entassé. Une telle conception de cela dénote combien est grande l'incompréhension des vérités contenues dans la Bible.
    Pierre rend témoignage au royaume, il en ouvre les portes afin que tous puissent y entrer. A ce sujet que dit le Seigneur dans Jean 3.5 ? "En vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît d'eau et d'Esprit il ne peut entrer dans le royaume de Dieu." Si nous avions du le dire à la place du Seigneur, nous aurions certainement déclaré : "à moins que quelqu'un ne naisse d'eau et d'Esprit, il ne peut pas entrer dans la Maison de Dieu!" Mais non, Il est dit le "royaume de Dieu." Tous ceux qui veulent entrer dans le royaume doivent naître de nouveau, car ce sont ceux-là seulement qui peuvent y entrer. Les clefs que Pierre a utilisé le jour de la Pentecôte ce sont : la repentance et le baptême. Ainsi, ce jour-là, trois mille personnes sont entrées dans le royaume de Dieu. Nombreux sont ceux qui disent que l’Église a commencé avec la Pentecôte. Cela est vrai, bien entendu, mais n’oublions pas que le royaume de Dieu a aussi commencé à la Pentecôte. Tout ce que Pierre a dit plus tard, dans ses épîtres, à l'égard du salut, des récompenses et ainsi de suite, concerne le royaume à venir. C'est la conséquence logique de l'entrée dans le royaume de Dieu à la Pentecôte.
    L’œuvre accomplie à la Pentecôte a-t-elle été suffisante ? Certainement pas, car Dieu a envoyé ensuite Pierre chez Corneille. Le jour de la Pentecôte, Pierre a ouvert la porte et beaucoup de Juifs sont entrés dans le royaume de Dieu. Mais, en cette seconde occasion, le Seigneur a dirigé Pierre afin qu'il ouvre aussi la porte aux Gentils. La parole du Seigneur s'est accomplie : Or je vous le déclare, plusieurs viendront de l'Orient et de l'Occident et se mettront à table avec Abraham, Isaac et Jacob, dans le royaume des cieux." (Mathieu 8.11) Cependant, avant que Pierre n'ait ouvert la porte pour que les Gentils puissent recevoir la grâce, Dieu avait déjà commencé de préparer un autre homme : Paul. L’œuvre de Pierre, si nous la considérons du point de vue de la dispensation, s'est terminé avec la maison de Corneille. Bien que Pierre ait continué de rendre témoignage, son œuvre dans cette période de temps particulière était déjà achevée. Dieu avait merveilleusement tout préparé. Dans Actes 10, Pierre est allé dans la maison de Corneille. Cependant Paul s'était déjà repenti comme nous pouvons le voir dans Actes 9.
   Nous savons que Paul est celui qui avait premièrement persécuté le Seigneur avec beaucoup de zèle. Sur le chemin de Damas, il fut éclairé par le Seigneur et sauvé par Sa grâce. Ses yeux, toutefois, ne s'ouvrirent que lorsque le Seigneur envoya Ananias vers lui. Celui-ci lui dit alors qu'il était un vase choisi par Dieu. Par la parole d'Ananias, Dieu a révélé Sa pensée, car bien que le royaume de Dieu soit grand et que beaucoup y fussent déjà entrés par le moyen de Pierre, le Seigneur avait besoin de quelqu'un d'autre pour commencer de mettre les choses en ordre. Ainsi donc, le Seigneur leva Paul et l'utilisa comme un vase d’élection. La première parole d'Ananias fut : "Frère Paul", montrant ainsi que toute inimitié avait été réglée. C'est ensuite seulement que Paul put témoigner pour le Seigneur et entrer dans un service effectif.
    Par la suite, nous voyons l’œuvre de Paul dépasser le cadre de la ville de Damas. La sphère de son œuvre commence à s'étendre. Comment Paul a-t-il pu s'échapper de Damas ? C'est avec l'aide des disciples du Seigneur qu'il a pu franchir la muraille de la ville. Il aurait pu descendre tout seul le long de la muraille de la cité, mais il n'a pas voulu le faire. Cela a pu être mené à bien grâce à l'aide des disciples. Cela nous parle de la communion fraternelle, de l'assistance des membres du corps et de l'approbation des frères. Ainsi donc, Paul ne s'est pas lancé dans cette affaire tout seul. Il a bénéficié de la sympathie et de l'aide des autres. C'est dans la mesure où d'autres prieront pour nous et nous assisteront que notre œuvre sera effective. Lorsque Paul est arrivé à Jérusalem, les disciples l'ont d'abord évité. Ils doutaient de sa conversion, mais plus tard, avec la recommandation de Barnabas, Paul a pu aller et venir parmi eux, de sorte que leur communion réciproque s'est accrue et affermis dès lors qu'il ne restait plus aucun grief contre lui. C'est de cette façon qu'il était préparé pour continuer l’œuvre de Pierre.
    A présent, retournons à Pierre. Le Seigneur n'a pas demandé à Pierre d'aller aussitôt dans la maison de Corneille car Il connaissait la réticence des Juifs à l'égard des Gentils. C'est pourquoi le Seigneur lui a donné une vision. Dans cette vision, Pierre a vu descendre du ciel un objet ressemblant à une grande nappe dans laquelle se trouvaient des quadrupèdes, des reptiles de la terre et des oiseaux du ciel, mais pas de poissons. Pourquoi cela ? C'est parce que, d'après tout ce que signifie l'arche de Noé, les poissons de sont pas mentionnés dans le récit du déluge. Les poissons ne figurent pas parmi les animaux qui ont été sauvés en entrant dans l'arche. Ils n'ont donc pas été pris en compte dans la vision qui fut donnée à Pierre. Que signifie cette grande nappe avec tous ces animaux, ces reptiles et tous ces oiseaux ? Comprenons bien que cet objet, semblant à une grande nappe, représente l’œuvre et le ministère de Pierre.  Ce n'est pas un objet facilement définissable, ce n'est pas une chose avec des dimensions précises. C'est une grande nappe, et une grande pièce de drap n'a pas de formes définie car c'est quelque chose qui n'a pas encore été taillé et façonné, qui de ce fait, peut être considéré comme un simple matériau à l'état brut. Or, l’œuvre de Pierre, c'est exactement cela. Elle consistait à amasser de "la matière première" en introduisant beaucoup de personnes dans le royaume. Mais qui va donner une forme définie à ces "matériaux brut" ? Le Seigneur a levé Paul afin que ces matériaux deviennent quelque chose de bien défini. C'est comme si Pierre avait été chargé d'acheter de l'étoffe afin que Paul, semblable à un habile tailleur, l'utilise pour en confectionner des vêtements. L’œuvre de la vie de Pierre est donc semblable à cette grande pièce de drap, dont les formes ne sont pas encore bien déterminées. Considérons maintenant ce que signifient ces trois espèces d’animaux qui se trouvaient dans cette grande nappe.
    Les oiseaux sont des animaux très actifs. Parfois, ils s'envolent ici et là sans but bien précis. Ils se posent sur les arbres ou bien sur les toits, sautillant en tous sens. Ils sont libres de tous leurs mouvements et n'ont aucune contrainte. Il y a ensuite les quadrupèdes. Ces animaux sauvages sont souvent féroces et ils sont craints. Les reptiles, comme nous le savons tous, nous parlent d'impureté ou de ce qui est immonde. Au yeux de Dieu, les Gentils sont comme des bêtes, des reptiles ou bien des oiseaux. Cependant, dans cette vision, le Seigneur englobe tous ces animaux dans cette grande pièce de drap. En d'autres termes, Il nous met, nous les incroyants dans une nouvelle position par l’Évangile de la grâce de Dieu, afin que nous ne soyons plus livrés à nous-mêmes, méchants et impurs.
    La Bible nous parle seulement de l’Évangile du royaume. Il n'y a pas d’Évangile de l’Église. En recevant l’Évangile nous entrons dans le royaume de Dieu et aussi dans l’Église. Nous entrons dans un nouveau royaume, dans un nouvel environnement et nous sommes placés sous une nouvelle autorité. Au commencement, nous étions dans la main de Satan, mais maintenant, nous sommes dans la main de Dieu. C'est ce qui s'appelle être sauvé. Être sauvé veut dire que Dieu nous a placés dans une nouvelle position. Aujourd'hui, nombreux sont ceux qui parlent de l’Église sans discernement, comme si l'entrée dans l’Église nous accordait tout immédiatement. Ils oublient de parler de l'entrée dans le royaume. Devenir enfant de Dieu c'est avoir des droits nouveaux, mais c'est surtout être placé sous une nouvelle autorité, celle du Seigneur. Tous peuvent et doivent entrer dans ce royaume.
    L’œuvre de Pierre consistait donc à introduire ceux du dehors dans le royaume de Dieu. Qu'est-ce que le royaume de Dieu ? De manière très simple, c'est être placé sous l’autorité de Dieu, être gouverné par Lui. Entre dans le royaume signifie donc s'assujettir à la souveraineté de Dieu. 
    Selon Actes 10.16, cette vision se manifesta trois fois. Pierre devait donc conduire des hommes plusieurs fois dans le royaume. Chaque apparition de la nappe indiquait que de nouveaux citoyens seraient introduits dans le royaume de Dieu.
    Mais, ce qu'il adviendrait de tous ceux qui auraient été introduits, n'était pas l'affaire de Pierre.
    Cette responsabilité a été confiée à Paul, car l’œuvre de Paul consistait à modeler et à donner de la consistance à tous ceux que Pierre avait introduit dans le royaume. Nous ne trouvons pas l'expression "naître de nouveau" dans les écrits de Paul. Non, il parle de la justification, mais il n'emploie jamais ce terme de régénération dans le sens d'une expérience personnelle de la nouvelle naissance. Pierre, lui, parle souvent de cette nouvelle naissance (l'emploi des termes n'a pas un caractère absolu, mais dans le sujet qui nous occupe, ils sont représentatifs quant au ministère particulier de Pierre, de Paul et de Jean)
    Il est beaucoup fait allusion au royaume de Dieu dans le livre des Actes, (même Paul en parle) car en ce temps-là beaucoup avaient été sauvés et introduits dans le royaume. Si nous avions pu connaître, le jour où nous avons été sauvés, ne serait-ce qu'un peu de ce que ces croyants d'alors ont connu du royaume de Dieu, nous serions très différents de ce que nous sommes aujourd'hui.
    La triste condition dans laquelle nous sommes est, en réalité, entièrement notre faute, car notre moi occupe le centre de toutes choses et nous n'avons uniquement recours au Seigneur que pour être aidés. Il est vrai que notre Dieu veut nous bénir, mais Il désire encore plus que nous rentrions dans Son royaume pour être sous Son autorité.
    Comprenons bien que le salut ne consiste pas seulement à jouir d'une chose, mais à être placé sous la souveraineté de Dieu. Autrefois, nous accomplissions notre bon vouloir et nous dilapidions nos jours avec insouciance. Mais, à présent, il nous est demandé de nous soumettre à Dieu. Une fois sauvés, nous ne pouvons plus nous permettre d'être négligents. Nous devons accepter la discipline. Le salut consiste à se placer sous le "joug" du Saint-Esprit. Si quelqu'un désire être sauvé,  le Saint-Esprit placera son joug sur cette personne. Et tous ceux qui portent le joug sont sauvés. D'un point de vue "charnel", le salut n'est pas une chose désirable car la personne doit être placée sous la souveraineté et l'autorité de Dieu. C'est en cela, comme nous avons pu le voir, que consistaient l’œuvre et le ministère de Pierre. Qu'il y ait des bêtes féroces, des reptiles répugnants ou des oiseaux dissipés, il devait les rassembler et les introduire dans le royaume de Dieu.


Troisièmement Paul 

    Paul est celui qui succéda à l’œuvre de Pierre. C'est pour cette raison qu'il s'identifie lui-même à un sage architecte, celui qui construit la maison. Nombreux sont ceux qui reconnaissent que l'enseignement de Paul atteint son apogée dans la lettre aux Ephésiens. Le thème de cette lettre aux Ephésiens, c'est la maison de Dieu. Tout ce qui a été introduit dans cette construction doit être agencé et embelli. L’œuvre de Paul consiste donc en une œuvre d'embellissement avec des aspects très variés.
    L’épître aux Romains, par exemple, nous parle de la justification, de la vie de victoire et  d'une vie d'obéissance. Ce ne sont pas des aspects qui nous permettent de rentrer dans le royaume de Dieu, mais des aspects qui concernent l'embellissement, à savoir d'amener les choses à la ressemblance d'un modèle existant.
    Dans sa première lettre aux Corinthiens, Paul montre comment, après être soumis à Dieu dans Son royaume, nous devons nous conduire dans les divers domaines de la vie chrétienne comme, par exemple, les réunions, la table du Seigneur, le mariage, l'hospitalité et la communion entre les croyants.
    Ce que fait cet apôtre ressemble à une personne qui prendrait une feuille et la découperait avec une paire de ciseaux, retranchant certaines parties pour obtenir un ensemble d'une taille bien définie. Tout ce qui a été introduit dans la maison de Dieu doit être placé au bon endroit. Pourquoi ? Parce que la nature de Dieu doit se manifester par la maison. L'état d'une maison montre si le propriétaire est soigneux ou négligent, car la maison reflète la personnalité de celui qui la possède. Le caractère d'une personne se révèle dans sa maison. Supposons, par exemple, que les livres sur vos étagères soient empilés d'une manière désordonnée, que le sol soit parsemé de déchets, que le lit ne soit pas fait et qu'une couche de poussière couvre vos meubles. Si un ami entre dans votre maison et qu'il voit un tel tableau, il saura immédiatement quelle personne vous êtes. Si vous allez chez les autres on ne connaîtra pas votre véritable caractère. Tout ce qui se trouve dans votre maison mettra en évidence ce que vous êtes vraiment, car c'est votre lieu de vie. A cet endroit tout se révèle clairement.
    Le témoignage que Pierre donne a donc pour but de faire de nous des citoyens du royaume de Dieu afin d'être placés sous la puissante et souveraine main de Dieu. C'est pourquoi cet apôtre ne s'occupe pas beaucoup des détails, car ils ne sont pas l'objectif de son ministère. Avec Paul, la chose est différente, car il a été mandaté par Dieu afin de continuer l’œuvre commencée par Pierre. Considérons quelque peu Paul, et remarquons combien il est précis. Il dit comment le mari et son épouse doivent s'aimer réciproquement, comment les frères doivent prendre soin les uns des autres, et ainsi de suite. Tous ces aspects concernent les affaires de la maison de Dieu, ils nous montrent quelle est la conduite qui plaît à Dieu. Paul traite aussi les questions d'ordre spirituel comme le baptême, les dons, la diversité des ministères aussi bien que l'ordre et la structuration dans l’Église. Il peut donc être comparé à un ensemblier, à un décorateur.

"En lui, vous êtes aussi édifiés pour être une habitation de Dieu en esprit;" (Ephésiens 2.22)

     Ces versets nous montrent très clairement que nous sommes l’Église la Maison de Dieu. Tous les croyants font part de la Maison, ils doivent être unis ensemble pour former la Maison. Chaque personne est semblable à une brique, à une pièce de bois ou à une tuile. Ce n'est que lorsque tout manifeste la nature de Dieu que se constitue la Maison de Dieu. C'est ce qui caractérise la ligne du ministère que Dieu a confiée à Paul.
    Cependant est-ce que l’œuvre pionnière de Pierre et le ministère d'édification de Paul sont-ils suffisants pour satisfaire le cœur et la pleine pensée de Dieu ? La volonté de Dieu trouve-t-elle sa pleine expression et son accomplissement uniquement par le moyen de ces deux lignes du ministères ? Non ! Il y a encore un autre homme avec une autre ligne importante du ministère. C'est ce que nous allons voir à présent.


Quatrièmement Jean

    Dans la majeure partie de son ministère Jean traite de notre relation avec Dieu. Il est particulièrement préoccupé par tout ce qui concerne la famille de Dieu. Son témoignage est plein de vie, c'est pourquoi il ne s’attarde pas sur l'extérieur des choses. Nous ne voyons pas dans ses lettres, qu'il soit occupé du rôle particulier des anciens, des dîmes ou du port du voile. Sous l’angle de la conduite individuelle, Jean déclare simplement que nous devons nous aimer les uns les autres et c'est tout ce qu'il déclare en la matière. Pour le dire de manière plus succincte,  le témoignage de Jean se situe dans le lieu Très Saint, il est rempli de réalité spirituelle. Il n'aborde jamais l'extérieur des choses mais il parle toujours de ce qui est du domaine intérieur et profond. C'est pourquoi le mot "vie" se trouve souvent mentionné à la fois dans son Évangile, dans ses lettres et dans le livre de l'Apocalypse.
    Ce qui caractérise son ministère, c'est la possibilité d'une restauration, même dans un temps de déclin spirituel. Car lorsqu'il a écrit son Évangile, ses épîtres et le livre de l'Apocalypse, l'apostasie s'étendait et prévalait presque partout. Il y avait beaucoup de faux prophètes et de faux christs. Les gens avaient rejeté les exigences du royaume de Dieu et avaient considéré que la maison de Dieu était devenue leur domaine personnel. Ils avaient institué une forme de piété mais sans aucune réalité intérieure.
    A cause de cette situation, Jean est allé plus loin en présentant l'essence même du véritable christianisme qui n'est autre que la vie même de Dieu. Les hommes peuvent s'opposer au royaume de Dieu, à la Maison de Dieu, mais ils ne peuvent rien contre la vie. Car la vie de Dieu est préexistante. En possédant cette réalité tout peut être recouvré. Le témoignage de Jean est donc en rapport avec les derniers jours. Il conduit les personnes dans les lieux les plus secrets de l'Esprit afin de découvrir la réalité du Dieu vivant.

Analysons, à présent, ces trois lignes du ministère :

    Nous pouvons dire en résumé, que Pierre parle d'un domaine nouveau : le royaume de Dieu Paul nous conduit vers une nouvelle position dans la Maison de Dieu et Jean nous introduit dans une relation nouvelle : celle d'un Père à l'égard de son fils. Jean aborde souvent la question des pères, des jeunes gens et des enfants. Tous font partie de la famille de Dieu, en étant tous interdépendants les uns des autres. Quelle est la pensée de Jean à cet égard ? Son intention consiste à faire parvenir les croyants au meilleur degré de développement et de progrès possibles dans la Maison de Dieu. Paul parle de la nouvelle position, comment obéir à Dieu et comment manifester Sa nature dans la Maison de Dieu.
    Nous pouvons donc voir dans le Nouveau Testament ces trois lignes (ou aspects) du ministère.
    Si nous voulons découvrir la ligne du royaume, lisons plus particulièrement les Évangiles selon Mathieu, selon Marc, 1 et 2Pierre et une partie des Hébreux. Si nous voulons voir l’Église et la Maison de Dieu dans toute sa plénitude, lisons les épîtres de Paul. Les lettres de Jean traitent presque exclusivement de la famille de Dieu. 
    Permettez-moi de redire que les distinctions que nous avons faites dans cet exposé n'ont pas un caractère absolu. Elles ont uniquement le but de nous aider à mieux voir le caractère particulier que nous découvrons dans le ministère de ces trois serviteurs de Dieu.


Le commencement et la fin 

    Voyons maintenant de quelle manière ont commencé ces trois ministères. Que faisait Pierre lorsque le Seigneur l'a appelé ? Il est écrit à son sujet qu'il jetait le filet dans la mer avec son frère André. Et Jean, que faisait-il ? Il était dans une barque réparant les filets. Nous avons, par ce qui les occupait lorsqu'ils ont été appelés par le Seigneur, la préfiguration de l’œuvre respective que leur avait dévolue le Seigneur. Par exemple, quand Pierre fut appelé, il jetait le filet. Plus tard, son ministère a aussi consisté à jeter le filet pour pêcher des hommes. C'était une œuvre de pionnier, car il fut le premier à atteindre les Juifs et aussi le premier à ouvrir aux Gentils la porte du royaume de Dieu. Il jeta le filet et attrapa beaucoup de Juifs. Il le jeta à nouveau et attrapa  aussi de nombreux païens.
    Mai après cela, le filet se rompit, (si nous considérons les choses d'un point de vue humain) le royaume fut rejeté et les poissons s'éparpillèrent. C'est pourquoi Dieu appela Jean pour réparer le filet, c'est-à-dire afin de restaurer les choses selon leur état originel. 
    Voyons ce que Dieu a voulu faire par l'appel de Paul. Paul était encore occupé à persécuté les croyants. Sur le chemin de Damas, Dieu fit resplendir Sa lumière sur lui. Et Paul demanda au Seigneur : "Que ferai-je Seigneur ?" (Actes 22.10) Ainsi donc, son œuvre était caractérisé par : "la manière de faire". En un seul jour, Pierre conduisit trois mille âmes à Christ, mais Paul, dans son ministère, fut utilisé à gagner une personne ici, deux personne là-bas, une dizaine ailleurs, mais non pas des milliers. Car la tâche initiale de Paul ne fut pas d'amener des âmes dans l’Église, mais de les édifier.
    Ce qui caractérisait son œuvre, c'était de savoir que faire de tous "ces matériaux" qui avaient été rassemblés, comment devait être construite la maison et comment agencer et orner cette maison. Nous découvrons, dans le livre des Actes, que son travail terrestre était de fabriquer des tentes, afin que des personnes puissent y habiter. C'est pourquoi nous pouvons dire que dans le domaine spirituel, il fabriqua aussi des tentes.
    Paul fut utilisé par le Seigneur pour donner à la grande nappe de la vision de Pierre (Actes 10.11) la forme habitable d'une tente. Quelles fut l'attitude générale des personnes à l'égard du ministère de ces trois hommes ? Hélas ! Elle fut très mauvaise, et nous ne pouvons que nous attrister de voir une telle attitude. 
    Lorsque nous examinons les choses, nous constatons que ces trois témoignages ont été rejetés !
    Cela est particulièrement clair, par exemple, dans la deuxième épître de Pierre. Dans le second chapitre, nous voyons que les faux prophètes ont fait leur apparition. Ils sont spécialisés dans la contrefaçon d'une œuvre. Pierre les traite de chiens et de pourceaux, parce qu'ils corrompent les choses et apportent la confusion dans le domaine du royaume de Dieu. Dans le troisième chapitre, il mentionne les moqueurs. Ce sont ceux qui méprisent ce que Pierre déclare et qui le considèrent honteux et détestable. En définitive, c'est le témoignage du royaume qui est rejeté. Pierre a été contraint d'écrire cette deuxième lettre, parce que sa première lettre a été rejetée et mise de côté. Ce qui a été consigné dans cette deuxième lettre décrit l'atmosphère spirituelle qui s'opposait à son témoignage. Il dévoile ouvertement que son témoignage a été rejeté par les hommes. 
    Or, si l'époque de Pierre a été caractérisé par un tel déclin spirituel, combien plus cela est également vrai en ces jour de la fin. Nous trouvons peu de personnes aujourd'hui qui ont un fardeau pour le témoignage du royaume et nombreux sont les opposants qui le décrient lorsqu'il est proclamé. Il n'est pas étonnant que beaucoup le considèrent comme un idéal utopique. Car tel fut le cas aussi du temps de Pierre. Qui donc pourrait encore être surpris des falsifications insidieuses à l'encontre de la vérité, car toutes ces choses avaient déjà libre cours à l'époque de Pierre. Devons-nous donc être troublés et confus par ces choses survenant  aussi aujourd'hui ?
    Cependant, cela n'était pas la situation seulement à la fin du ministère de Pierre, car Paul a aussi connu le même sort. La mention de ces évènements se trouvent dans la deuxième lettre de Paul à Timothée. Peu de temps après avoir écrit cette lettre Paul connut le martyr. Ainsi donc, en parcourant ce dernier écrit, nous pouvons percevoir la situation de Paul à la fin de son ministère. Dans 2TImothée 1.15, il déclare :"Tous ceux qui sont en Asie m'ont abandonné." Les exigences que nécessitait le témoignage du Seigneur semblaient trop dures et trop restrictives et bien des croyants  n'ont pas voulu les supporter. Parce qu'ils les croyaient impossible à vivre, ils ont fait demi-tour. Ni l’apôtre, ni le Seigneur Lui-même n'ont pu les persuader de la nécessité de tenir ferme. C'est pourquoi le Seigneur et Paul les ont tristement laissés partir.
    La lettre aux Philippiens fut aussi écrite à cette époque. Que nous rappelle-t-elle ? "Tous cherchent leur propre intérêt" (Philippiens 2.21) Une fois de plus, les gens ont rejeté le témoignage de Paul. Ce qu'ils faisaient leur paraissait si important, qu'ils délaissaient les intérêts du Seigneur. Cependant, si nous prenons tellement soin de nos propres intérêts, comment pourrons-nous nous occuper de ceux du Seigneur ? Ils seront très certainement délaissés. Nous voyons donc que le témoignage de Paul a été rejeté et haï par les hommes. Ses dernières paroles exhortent les croyants à la vigilance et à se garder de l'intrusion des hérésies. C'est ainsi que s'achèvera le ministère de Paul.
    Le résultat de tout cela fut, que lorsque Paul et Pierre moururent , l’Église d'un point de vue humain, était en déclin spirituel. Sa situation était comparable à celle décrite dans les chapitres 2 et 3 de l'Apocalypse.
   Dans son apparence extérieure, le témoignage semblait indiquer une faillite presque complète. C'est alors que le Seigneur commença d'utiliser Jean. Que lui fut-il demander de faire ? Rien d'autre que d'attirer l'attention sur la nécessité d'une œuvre intérieure. A cet égard, avez-vous remarqué ce qui caractérise l’Évangile de Jean ?  L’Évangile de Mathieu relate bien des faits historiques, mais l'apôtre Jean nous rappelle que notre relation avec Dieu se caractérise principalement par les rapports qui existent entre un père et un fils. . Le prologue de son Évangile ne commence pas, à l'instar de celui de Luc, par Adam, ni par Abraham comme dans celui de Mathieu. L’Évangile de Jean commence par la présentation de Jésus-Christ, par Celui qui est le véritable Commencement (Ce terme peut aussi se traduire par "principe" dans le texte du Nouveau Testament, première place, autorité. Par extension aussi : fondement, cause et finalité ou extrémité (but extrême)) C'est à cause de l'apparente faillite des choses, car ni Adam, ni Abraham ne peuvent restituer la pleine pensée de Dieu. Cela nécessite donc un grand retour en arrière, jusqu'au vrai Commencement. Et qui peut ébranler le Commencement ? Personne, car le Commencement est inébranlable.
    Tout ce qui procède de Dieu est éternellement inébranlable. L’Évangile selon Jean est le rappel de la Parole qui est le commencement et qui a été exprimée pour nous ramener à l'intention première de Dieu.
    Qu'est-ce qui est identifié avec le commencement ? Il y a la vie, la lumière et l'amour. Et ces choses sont inébranlables car elles sont des réalités intérieures. Dans son Évangile, Jean ne fait pas allusion aux rapports externes entre mari et femme, serviteur et maître ou même aux réunions des croyants. Il mentionne exclusivement les questions qui sont du domaine de Dieu et qui, par nature, sont absolument des réalités intérieures.
    Puisque aujourd'hui tout démontre l'état de faillite du peuple de Dieu, et que même l’Église, en apparence, est en ruine et divisée, nous devons réclamer que Dieu nous fasse grâce afin de revenir à la pleine signification du ministère de Jean. Autrement, tout sera en vain. Cela ne veut pas dire que les ministères de Pierre et de Paul ne soient plus nécessaires. Mais cela signifie que l'urgent besoin aujourd'hui, ne réside pas dans ce qui est extérieur. Mais au contraire, il doit d'abord y avoir des réalités intérieures et alors seulement les choses  externes pourront être recouvrées. Reconnaissons que le filet est percé, que les poissons font défaut, et que le Seigneur fait appel au ministère de Jean pour réparer le filet. Reconnaissons que cette restauration ce n'est pas une chose nouvelle de plus, ni une nouvelle découverte, mais qu'elle est simplement ce qui était à l'origine depuis le véritable Commencement. C'est à cause de cela que Jean écrit : "Je vous ai écrit, non que vous ne connaissiez pas la vérité, mais parce que vous la connaissez, et qu'aucun mensonge ne vient de la vérité." (1Jean 2.21) C'est-à-dire que le problème ne réside pas dans le manque de connaissance, mais dans le fait que cette connaissance a été oubliée !
    Que signifie réparer le filet ? Cela ne veut pas dire changer le filet, mais restaurer ce qui a été abîmé jusqu'à parvenir à un état originel. En d'autres termes, c'est combler la brèche qui a été faite par ce qui était au commencement. L'urgent besoin, à cette heure, c'est que le peuple de Dieu revienne au Seigneur pour avoir la vie et la puissance spirituelle afin de vaincre le monde et l'ennemi. C'est une grande réalité spirituelle et elle doit être d'abord saisie avant de pouvoir revenir au témoignage de Paul et de Pierre. Si nous ne retournons pas premièrement à Jean, nous ne pourrons pas aller à Paul et à Pierre. Permettez-moi de redire que le filet est déjà percé, et s'il en est ainsi, comment pourrions-nous attraper des poissons ? Réparons d'abord le filet , saisissons premièrement Celui qui est la réalité, avant d'aller plus loin.
    Finalement, et avant de conclure notre méditation, trois versets de l’Écriture méritent encore notre attention.

1) En vérité, en vérité, je te le dis, quand tu étais plus jeune, tu te ceignais toi–même, et tu allais où tu voulais ; mais quand tu seras vieux, tu étendras tes mains, et un autre te ceindra, et te mènera où tu ne voudras pas. (Jean 21.18)

    C'est ainsi que le Seigneur a prédit la fin de Pierre. Pierre était très énergique. Il avait une forte personnalité. Selon la tradition chrétienne, il fut crucifié la tête en bas. Il était vraiment très courageux. Mais, qu'a dit très exactement le Seigneur à son égard ? Il a dit qu'il serait conduit par des hommes là il il n'aurait pas aimé allé. Avec l'avantage du recul de l'histoire dont nous disposons, nous savons qu'il a été promu, et cela depuis dix-neuf siècles, "Père de l’Église", par le système catholique Romain. Il a été placé sur le trône de Rome. Le nom de Pierre est inscrit tout en haut de la basilique qui a été construite en ce lieu-là. Une multitude d'hommes, petits et grands, le louent et font des processions. Pierre aurait-il accepté qu'on l'honore ainsi?
Sans nul doute, il ne l'aurait pas voulu et aurait été même très peiné de cette manière de faire.

    Il n'aurait jamais imaginé qu'il recevrait une telle gloire aujourd'hui. Il aurait trouvé difficile de s'asseoir sur un trône si élevé. Mais qu'aurait-il pu faire ? Son témoignage est complètement enterré ! Bien peu se rendent compte que le témoignage de Pierre est battu en brèche de nos jours.
    Les gens pensent d'ordinaire que d'être sauvé c'est la plus heureuse de toutes expériences, et je veux aussi m'empresser de dire que le salut produit des effets très heureux et  libérateurs sur les rachetés. Mais l'expérience du salut n'est pas uniquement pour notre propre satisfaction, ni pour nous permettre d’agir comme nous l'entendons. Au contraire, il amène le peuple de Dieu à se placer sous la seule autorité du Seigneur. C'est ce salut que Pierre a été chargé de proclamer.
2) Ensuite considérons quelle fut la fin de Paul : "Paul demeura.... au domicile qu'il avait loué." (Actes 28.30)
    Sa fin fut vraiment tragique. Il devait vivre dans une maison qu'il avait lui-même louée. Au préalable Paul avait pu vivre à Éphèse ou même à Corinthe, mais maintenant, il n'avait pas de domicile fixe. Il n'avait même pas d'habitation personnelle, mais il avait du louer une maison pour pouvoir y loger. De plus, le témoignage de Paul fut rejeté avec pour conséquence qu'il dut demeurer dans une maison qu'il avait louée sans plus pouvoir entreprendre de voyages. Au début, Paul en toute liberté, pouvait aller vers les croyants, les rencontrer et les enseigner. Mais à présent, les croyants devaient aller chez lui. 
    Que vous croyez ou non en la vérité, Paul ne peut plus "déranger vos projets" en allant vers vous. Vous devez vous décider vous-mêmes. Paul a été rejeté par les puissants. Ils l'ont emprisonné dans Rome. Et, à moins d'y aller, pour le chercher, vous ne verrez plus son visage.
    Aujourd'hui, beaucoup de personnes savent seulement réciter des prières et lire les credo de leurs dénominations. Ils sont dans leurs maisons. Ils ne visitent pas Paul à son domicile. Il ne sert de rien de s'occuper de la dîme, de la menthe et de l'aneth (cf Mathieu 22.33) Nous devons chercher à découvrir la réelle signification des lettres de Paul. Car les lettres aux Corinthiens nous sont aussi adressées ainsi qu'à toute l’Église de Dieu. Mais, à présent, Paul est tenu au secret par les hommes. Il ne peut plus venir vers nous pour nous rencontrer. Mais, recherchons-le avec empressement, découvrons la réelle signification de son témoignage et ne laissons rien nous en éloigner.
3) Et pour terminer considérons la fin de Jean :"Moi, Jean... j'étais dans l'île appelée Patmos." (Apocalypse 1.9)
    Jean était exilé sur une île. Qu'est-ce qu'une île ? Une île est différente du continent et de la mer. Elle est dans la mer, sans être la mer. Pour cette raison, elle se tient solitaire entourée par la mer.
    Elle est une étendue de la terre, mais séparée du continent sans en faire partie. Nous pouvons donc dire qu'elle est séparée et de la mer et du continent. C'est un lieu très solitaire. Que représente la mer ? Elle typifie le monde. Et la terre ? Elle représente le monde religieux. En transposant ces choses dans le domaine spirituel, une île n'est rattachée à aucune de ces deux entités : elle ne fait partie ni du monde, ni d'aucun système religieux. Dieu ne se tient dans aucun de ces deux systèmes, ni dans le monde, ni dans les gigantesques organisations religieuses humaines. Et Dieu, dans sa sagesse, a déplacé l'apôtre sur une île. Jean n'est ni dans le système du monde, ni dans celui du religieux, il est sur une île ! Combien grande doit être sa solitude ! Il ne jouit ni de l'ondoiement de plaisirs du monde, ni la sécurité qu'offre une vie religieuse bien établie. Il est véritablement bien seul. 
    Cependant, une chose merveilleuse survient sur cette île solitaire. Jean est transporté en esprit au jour du Seigneur. Il voit une grande vision, il entend la voix du Seigneur Jésus et il est également transporté sur une haute et grande montagne (Apocalypse 21.10) Combien tout cela est merveilleux. La consolation du Seigneur est toute suffisante. Il n'est nul besoin d'avoir les plaisirs de la mer, ni la paix terrestre. Seuls ceux qui sont séparés de la terre et de la mer peuvent jouir d'une réelle union avec le Seigneur. Le chrétien qui ne veut pas délaisser la position et la réputation religieuses ne parviendra jamais sur cette île.
    Sachons bien que le Seigneur nous appelle sur cette île. Il désire que nous délaissions volontairement tout ce qui est seulement externe afin de nous attirer près de Lui. Bien qu'il n'y ait ni bateau dans la mer, ni pont pour aller sur cette île, le Saint-Esprit peut nous y transporter. Mais tant que nous sommes occupés à autre chose, nous ne pouvons aller sur cette île.
    C'est à Jean que nous devons retourner premièrement. Saisissons tout d'abord cette réalité, puis redécouvrons ce que signifie les témoignages de Paul et de Pierre. Apprenons comment vivre sur cette île, comment demeurer dans une maison louée, et comment être fidèles bien que liés. Que le Seigneur nous bénisse tous !


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chapitre 6

LA FIN DE CET ÂGE ET LE ROYAUME

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(W. Nee a une interprétation du royaume que l'on peut approuver ou non. Que chacun puisse juger selon sa propre conviction et retenir tout ce qui peut glorifier notre Seigneur.   (jcb)
   

    Nous croyons fermement qu'en ces jours nous parvenons à la fin de cet âge. Nous savons, d'autre part, que cette dispensation de l’Église sera suivie par l'ère du royaume. Les yeux de Dieu sont déjà tournés vers le royaume. C'est ce qui fait l'objet de toute Son attention. Car si notre compréhension des choses est bonne, nous croyons fortement que ce que Dieu désire, en accord avec Sa volonté éternelle, c'est le royaume. Dieu a appelé l’Église pour avoir Son royaume.
    Lorsqu'un serviteur de Dieu saisit la vision de la place qu'occupe le royaume, dans la volonté prédestinée de Dieu, combien il aspire alors à l'établissement de ce royaume. Combien il désire aussi, que tous les enfants de Dieu coopèrent avec le Seigneur pour hâter les manifestations de ce royaume. Le verset de la Bible qui sera sur le cœur de ce serviteur sera certainement celui de Mathieu 24.24 qui déclare :

"Cette nouvelle du royaume sera prêchée dans le monde entier, pour servir de témoignage à toutes les nations. Alors, viendra la fin."

    Nous pouvons voir dans ce passage l'étroite relation entre la prédication de l’Évangile du royaume et la fin de cet âge. Il est incontestable que ce verset est difficile à comprendre de manière absolue. En fait, dans le passé, ce verset a été au centre de bien des désaccords parmi les enfants de Dieu. Nous n'avons pas, en ce qui nous concerne, l'intention de prendre parti, car quelle que soit l'interprétation que nous pouvons donner à ce passage, cela ne conduirait cependant pas le peuple de Dieu à avoir une même et seule opinion. Notre désir se limite tout simplement à vouloir partager la lumière que nous avons reçue concernant ce passage de l’Écriture.
    La fin de cet âge (Mathieu 24.3) est une expression qui se réfère tout naturellement à la fin de cette dispensation. D'un point de vue prophétique, cette phrase se rapporte à "l'heure de l'épreuve" (Apocalypse 3.10) Cette courte période de la "grande tribulation" mettra un terme à la dispensation dans laquelle nous vivons. Notre âge s'appelle tout aussi bien l'ère du Saint-Esprit, l'ère de l’Église, la dispensation de la grâce ou bien celle de l’Évangile. Cet âge, qui englobe et sous-entend ces différents termes, prendra fin lors de la période de la grande tribulation.
    Maintenant, nous devons reconnaître clairement que l’Église a pour responsabilité de travailler avec Dieu pour introduire l'ère du royaume, comme ce passage de Mathieu 24.14 le confirme. Sachant donc que le royaume de Dieu ne sera ouvertement manifesté qu'à la fin de cet âge, l’Église ne peut pas s'en désintéresser pour autant. Car même s'il est vrai que l’Église sera gardée de l'heure de l'épreuve, l’œuvre qui lui a été confiée a une grande importance pour ce temps-là.
    Pour cette raison, le Seigneur Jésus nous dit dans Mathieu 24.14 que l’Évangile du royaume doit être premièrement annoncé et alors viendra le royaume des cieux. Les prophéties du Seigneur s'accompliront entre la fin de cet âge et la manifestation du royaume des cieux. Il montre ce qui mettra un terme à la fin de cet âge et à l'introduction du royaume. En lisant ce passage de Mathieu, nous voyons que, pour que cet âge prenne fin, les enfants de Dieu doivent être les témoins de l’Évangile du royaume et annoncer précisément cet Évangile.
    Dans la période qui précède la fin de cet âge, nous devons être les témoins vivants de l’Évangile du royaume. Depuis quelques dizaines d'années, l'enseignement concernant le royaume paraît gagner du terrain. Le Seigneur a éveillé l'intérêt de Ses enfants à l'égard du royaume de Dieu (particulièrement parmi Ses enfants en Chine, cela depuis déjà quelques années) C'est véritablement un signe encourageant.
   Mais qu'est-ce que le royaume des cieux ? Il est communément admis que le royaume sera caractérisé par le règne de Christ et de l’Église. En fait, c'est bien plus que cela.
    Certains essaient de faire une distinction entre l’Évangile du royaume et l’Évangile de la grâce. Cela n'est vraiment pas nécessaire. Si, parmi nos lecteurs, certains insistent sur cette distinction, nous pouvons dire que l’Évangile de la grâce traite particulièrement de la bénédiction alors que l’Évangile du royaume est dirigé spécialement contre l'oppression démoniaque de l’œuvre satanique.
    De nos jours, il existe de nombreux concepts à l'égard du royaume, mais écoutons ce que le Seigneur Jésus déclare :

"Mais, si c'est par l'Esprit de Dieu que je chasse les démons, le royaume de Dieu est donc venu vers vous." (Mathieu 12.28)

    Sans nul doute le royaume signifie beaucoup de choses, mais ce que le Seigneur dit dans ce passage de l’Écriture revêt la plus grande, la plus haute de toutes les autres significations.
    Le royaume s'oppose directement au Hadès. Le Seigneur Jésus déclare que le royaume c'est chasser les démons, c'est-à-dire que, par la puissance de l'Esprit de Dieu, les démons sont dépossédés et rejetés. C'est une explication très précise du royaume. Il y a une lacune fondamentale aujourd'hui dans les commentaires bibliques, c'est que la plupart des auteurs oublient de parler du Hadès. L’Église dans sa position, son œuvre et sa prédication, a généralement oublié son ennemi, Satan.
    Ne savons-nous pas que Dieu a choisi l'Église pour résister à Satan, afin d'introduire son royaume ? La première fois que le Nouveau Testament mentionne l’Église, il mentionne aussi le Hadès. (Mathieu 16.18)
    Nous savons tous que la dispensation du royaume s'étendra sur une période de mille ans. Mais quelle est la relation qui existe entre ces mille ans et Satan ? Dans les premiers versets du chapitre vingt de l'Apocalypse, il nous est dit que ce sera le temps pendant lequel Satan sera enchaîné dans l'abime. Ce sera un temps d'humiliation pour lui.

"Ne savez-vous pas que vous jugerez les anges ?  (1Corinthiens 6.3a)

    Nous voyons par ce passage que l’Église jugera aussi les anges qui ont péché. Ces anges se sont rebellés avec Satan contre Dieu. Ce sont les principautés et les pouvoirs qui exercent leur pouvoir aujourd'hui (Ephésiens 6.12 ; Colossiens 2.15) et les princes mentionnés par Daniel (10.13,20) Dieu dit que nous les jugerons. Mais quand ? Lorsque Christ reviendra pour établir Son royaume.
    C'est cela le royaume, le moment où Satan sera lié dans l'abîme. C'est le moment où les principautés et les dominations seront jugées. Oh ! La puissance du Hadès sera détruite au temps du royaume, et la bête (le fils de Satan) et l'esprit qui est le faux prophète seront jetés dans l'étang de feu. Plus encore, des esprits méchants sans nombre seront chassés du monde et emprisonné. Satan lui-même, sera ouvertement humilié, et pendant mille ans demeurera dans les ténèbres de l'abîme. Ce sera le temps où la maison du méchant sera entièrement défaite et détruite. Pendant cette période, les enfants de Dieu seront vengés et la croix de Christ établira sa complète victoire. Ce sera le temps où le dessein de Dieu à l'encontre de Satan trouvera son parfait accomplissement. 
    Ce qui aura été prophétisé dans Esaïe 14.12-20 et qui se réfère, de manière voilée à Satan, sera entièrement réalisé. Satan n'aura plus aucune influence pendant la dispensation du royaume.
    Par conséquent, la prédication de l’Évangile du royaume des cieux n'est rien de moins que de déclarer que Dieu, qui règne aujourd'hui dans les cieux, règnera aussi demain sur la terre en chassant complètement celui qui est aujourd'hui le prince de ce monde avec tous ceux qui l'auront suivi, et les esprits méchants, afin que l'Homme nouveau (Christ et son Église) puisse régner.
    Ainsi donc, l’Évangile du royaume des cieux vise directement la puissance des ténèbres. Lorsque le Seigneur Jésus a tout d'abord proclamé cet Évangile, toutes Ses œuvres étaient dirigées contre la puissance des ténèbres : "Celui qui pèche est du diable, car le diable pèche dès le commencement. Le Fils de Dieu a paru afin de détruire les œuvres du diable."
    Le Seigneur Jésus guérissait les malades et chassait les démons. Il est donc évident pour nous, que chasser les démons, est une œuvre qui vise la destruction du royaume des ténèbres. Mais que dire de la guérison des malades ? L'apôtre Pierre nous donne la réponse, lorsqu'en décrivant le ministère terrestre de Jésus, il déclare que le Seigneur "guérissait tous ceux qui étaient sous l'oppression du diable" (Actes 10.38) Si nous lisons attentivement les Évangiles, nous remarquons que pendant toute Sa vie sur cette terre, le Seigneur Jésus a eu pour objectif la destruction des œuvres du diable. Par conséquent, Son œuvre sur cette terre a eu des effets bien plus grands sur les démons que sur les hommes.
    Le Seigneur Jésus nous dit, qu'à la fin de cet âge, Ses enfants se lèveront afin de porter un témoignage identique.
    Nous devons remercier le Seigneur pour le fait que, durant ces quelques années, un nombre important parmi Ses enfants se sont levés afin de combattre Satan.
    La guerre spirituelle dans la vie de nombreux croyants est devenue une réalité. Ce n'est plus dorénavant pour eux, une simple question de terminologie. Nous devons nous lever et témoigner  de l’Évangile du royaume des cieux, pour que vienne le royaume de Dieu, pour que la souveraineté de Dieu se manifeste dans ce monde en chassant Satan et sa puissance. En d'autres termes, nous devons rendre témoignage à la victoire de la croix de Christ. Nous devons déclarer que Christ a déjà jugé le prince de ce monde, qu'Il a obtenu une complète victoire et que le royaume, la gloire et la puissance lui appartiennent. Car Satan n'a aucune place dans cet âge. Il est un simple usurpateur. Tous ceux qui ont reçu le Seigneur Jésus ont été délivrés de la puissance des ténèbres, transférés dans le royaume du Fils de l'amour de Dieu (Colossiens 1.13). Nous devons proclamer l’Évangile du royaume des cieux. C'est l’Évangile qui déclare la défaite de Satan, le rejet des démons et la destruction du Hadès. C'est ce témoignage qui parachèvera la fin de l'âge présent.
    Il est communément admis que cet âge est l'âge de l’Église, car l’Église a commencé avec cette période. Cependant, sachons aussi que la Bible décrit cet âge comme "celui d'une génération mauvaise et adultère" (Mathieu 12.39) comme "une génération incrédule et perverse" (Mathieu 17.17) et une génération corrompue et perverse. (Philippiens 2.15) L'intention de Dieu est de mettre un terme à cette génération, à cet âge. Il est satisfait de voir que la fin de cet âge approche rapidement afin que le temps de Son royaume puisse être inauguré. Mais les enfants de Dieu doivent accomplir leur devoir. Ils doivent travailler ensemble avec Dieu pour porter un terme à cet âge. La prière en est un des moyens, mais le témoignage est aussi une urgente nécessité. Levons-nous tous pour proclamer la majesté du Seigneur Jésus comme jamais nous ne l'avions fait auparavant. Bien que le royaume de l'antéchrist doive précéder l'établissement du royaume de Christ, cependant, nous devons témoigner pour le royaume de Christ avant la manifestation du royaume de l'antichrist. Cet âge doit nécessairement se terminer et l’Église doit accomplir sa mission pour cela.
    Naturellement, il ne s'agit pas d'un nouvel Évangile, mais seulement un aspect du seul Évangile qui pendant trop longtemps a été négligé par le peuple de Dieu. Car tous les apôtres ont proclamé cet important aspect de l’Évangile. 

    "Fortifiant l'esprit des disciples, les exhortant à persévérer dans la foi, et disant que c'est par beaucoup de tribulations qu'il faut entrer dans le royaume de Dieu."  (Actes 14.22)
et,
    "Ils lui fixèrent un jour et plusieurs vinrent le trouver dans son logis. Paul leur annonça le royaume de Dieu, en rendant témoignage et en cherchant par la loi de Moïse et par les prophètes à les persuader de ce qui concerne le Seigneur Jésus. L'entretien dura du matin jusqu'au soir.  (Actes 28.23)

    Bien plus encore, après sa résurrection, le Seigneur Jésus Lui-même a parlé à Ses disciples de ce qui concerne le royaume de Dieu (Actes 1.3) Si nous voulons continuer l’œuvre des apôtres, nous devons témoigner des mêmes choses qu'eux. L’Église a grandement oublié la victoire, l'autorité et le trône de Christ. Celui qui ose témoigner que : "Christ seul est roi et non pas Satan", prêche réellement l’Évangile du royaume des cieux.   
    Ne soyons pas de ceux qui se méprennent à l'égard du temps dans lequel nous sommes. Il y a un seul Évangile qui correspond à l'époque du royaume de Christ. En déclarant ces choses, nous ne disons pas qu'il ne doive être annoncé rien d'autre aujourd'hui, nous voulons seulement souligner le fait que Dieu désire que nous prenions en considération cet aspect de l’Évangile. Nous devons affirmer et prendre position à l'égard de ce que Dieu a déterminé pour cet âge. Ce qui Le préoccupe, au terme de cette période, c'est la victoire de Son Fils et l'exil de Satan. SI nous ne sommes pas un avec Dieu, dans cette même pensée, c'est-à-dire si nous ne prenons pas garde à ce qui fait l'objet de l'attente de Dieu, nous n'accomplirons pas la volonté éternelle de Dieu et cela malgré la grandeur de l’œuvre qui nous occuperait actuellement. Si tel était notre cas, nous serions bien loin du désir du Seigneur..
    Le besoin actuel, c'est que les enfants de Dieu sachent en quels temps nous sommes. Dieu cherche un peuple qui travaille avec Lui pour conduire cette période à son terme afin d'introduire l'économie de Son royaume.
    Si les croyants n'ont pour unique objectif et comme seule responsabilité sur cette terre, que d’œuvrer pour le salut des âmes, ils sont alors passés à côté de l'accomplissement de la volonté hautement élevée de Dieu. Ils doivent réaliser qu'ils ont une responsabilité bien plus grande que le salut des âmes, c'est de contribuer à conduire cet âge à son terme pour pouvoir introduire la période du royaume de Dieu. Leur grande responsabilité c'est d'attester la destruction de Satan, l'adversaire de Dieu, et de toute la puissance des ténèbres. Ils doivent considérer cela comme le principal objectif de toutes leurs œuvres. La prière ce n'est pas seulement demander, mais c'est porter atteinte à Satan. Sauver des âmes, ce n'est pas uniquement sauver des personnes, mais c'est reconquérir le terrain usurpé par le diable
    S'il vous plaît, ne vous méprenez pas. Nous ne rabaissons pas l’œuvre de l'évangélisation, car le salut des hommes et des femmes est une chose glorieuse qui ne doit pas être dépréciée. Ne perdons pas de vue le royaume dans cette œuvre du salut des âmes. Nous deviendrons des collaborateurs de Dieu très précieux si nous avons en vue le royaume de Dieu et les choses qui concernent le conseil prédestiné de Dieu à l'égard de Son ennemi.
    Pourquoi, lorsque les enfants de Dieu témoigneront du royaume des cieux, la fin arrivera-t-elle ? Nous devons, une fois de plus, bien saisir l'importance de la valeur d'une étroite collaboration entre Dieu et les hommes. Dieu veut que la fin de cet âge arrive. Cependant, si Ses enfants faillissent dans leur collaboration avec Lui, en témoignant de leur opposition à cet âge, et en désirant la venue de Son royaume, Il remettra à plus tard la venue du royaume.
   Mais lorsque les enfants de Dieu prennent position contre la manifestation du royaume satanique dans ce siècle présent et prient pour la venue du royaume des cieux, Dieu se lève et agit !
    Ne présumons jamais que le fin de cet âge présent sera quelque chose qui arrivera de manière automatique. Non, si nous ne désirons pas faire la volonté de Dieu, cette volonté divine demeurera cachée. Ainsi donc, Dieu attend patiemment aujourd'hui. Il cherche ceux qui sont d'une même pensée avec Lui et qui veulent collaborer avec Lui pour mettre un terme à cet âge présent. Qui parmi nous désire accomplir cette grande œuvre ? Quels sont ceux qui parmi nous désirent en payer le prix ?

W. Nee