mercredi 17 juin 2020

(20) - disciple SE NOYER DANS LA MER DU MOI par Chip Brogden


« Mais revêtez-vous du Seigneur Jésus-Christ, et n'ayez pas soin de la chair pour en satisfaire les convoitises. » (Romains 13:14)

                    Watchman Nee raconte une expérience qu'il a vécue en tant que leader chrétien dans la Chine communiste. De jeunes frères chrétiens étaient rassemblés pour nager dans une des nombreuses criques qui existent dans cette région. Comme beaucoup n'étaient pas de bons nageurs, ils faisaient attention à rester prêt du bord pour ne pas avoir de l'eau au-dessus de leur tête.

                  Un des frères alla un peu trop loin et commença à se débattre dans l'eau profonde. En réalisant son état, il commença à crier et à appeler ses amis qui étaient sortis de l'eau et s'étaient séchés. « A l'aide! Sauvez-moi! » criait-il sans cesse, agitant ses bras et ses jambes dans une tentative désespérée pour garder la tête hors de l'eau.

                   Frère Nee savait qu'un seul homme était assez expérimenté en natation pour lui porter assistance, et il se tourna vers lui pour demander de l'aide. Mais étrangement, cet homme resta calme, tout en regardant cette personne se débattre, et ne fit rien pour le sauver, à la grande stupeur de frère Nee et du reste du groupe. « Pourquoi ne fais-tu rien? » criaient-ils à l'unisson. Mais l'homme restait là, sans se sentir apparemment concerné.

                   Après un petit moment, le nageur en péril ne put plus rester hors de l'eau. Ses bras et ses jambes se fatiguèrent et il commença à couler. A ce moment, le bon nageur plongea dans la crique et en quelques rapides mouvements rejoignit la victime et la ramena saine et sauve.

                    Quand tout fut terminé, frère Nee était hors de lui. « Je n'ai jamais vu un chrétien qui aime autant sa propre vie que toi », lui cria t-il « Comment as-tu pu attendre et regarder ton frère se noyer, en ignorant ses appels à l'aide et en prolongeant sa souffrance? »

            Mais l'homme resta calme et expliqua: « Si j'avais sauté immédiatement et essayé de le sauver, il m'aurait agrippé, pris de panique, et m'aurait entraîné sous l'eau avec lui. Pour être sauvé, il devait d'abord arriver au bout de lui-même et cesser de se battre, d'essayer de se sauver lui-même. C'est seulement ensuite que je pouvais l'aider ».

                    Il est difficile de ne pas y voir une leçon spirituelle. Nee en a conclu, et nous en concluons aussi, que tout comme un homme qui se noie ne peut se sauver lui-même jusqu'à ce qu'il arrête de se débattre, ainsi doivent faire ceux qui veulent être sauvés par Christ. Jusqu'à ce que nous arrivions au bout de nous-même, Jésus n'interviendra pas.

                    Vous pouvez penser, « Oh, mais je suis déjà au bout de moi-même!» Mais vous continuez de faire vos plans, de prendre vos décisions, et de décider de vos choix. Vous pensez, raisonnez, débattez, argumentez, et cherchez le conseil selon vos propres opinions, pensées, et façon de voir. Comme c'est dur pour vous d'arrêter de vous battre et de vous abandonner entièrement dans les mains de Dieu.

                   Pourquoi est-ce si difficile? Parce que vous ne connaissez pas vraiment Dieu. Et vous n'abandonnez pas si facilement votre vie entre les mains d'un Autre sans avoir d'abord une certitude claire. Vous voulez SAVOIR, ensuite vous pourrez AVOIR CONFIANCE. Mais Jésus nous demande d'AVOIR CONFIANCE, pour que nous puissions SAVOIR.

                 Puis-je partager une expérience personnelle avec vous? J'ai remarqué que même si je souhaite connaître d'avance la volonté de Dieu pour ma vie , Il ne me révèle jamais rien de plus que ce dont j'ai besoin pour aujourd'hui. Peut-être parce que ma pensée limitée ne peut pas comprendre tout ce qui se passera entre aujourd'hui et demain, entre cette semaine et la prochaine. Peut-être parce que si je pouvais avoir un aperçu de ce qui se passera ou ce qui peut arriver, mes pensés reviendraient à la surface et modifieraient mon chemin.

                   C'est comme si la vie était un voyage dans un épais brouillard. Même si votre regard est très perçant, vous ne pouvez pas voir au-delà de la prochaine étape.

                    Je crois que Dieu ne veut pas que nous fassions de grandes choses, Il veut seulement que nous fassions la prochaine chose. Si nous Lui abandonnons nos vies, si nous Lui donnons la prééminence en toutes choses et arrêtons d'essayer de nous sauver nous-même, je crois que nous serons plus en paix.

                   Se débattre et se comporter comme un homme qui se noie n'est pas la foi, mais le désespoir. Et cela ne vous apportera pas l'aide dont vous avez besoin.

                     Le Psaume 62 exprime exactement cette pensée: « C'est à Dieu seul que, dans le calme, je me remets: mon salut vient de lui. Lui seul est mon rocher, et mon Sauveur; il est ma forteresse: Pourquoi serais-je ébranlé. » (v 1-2) Bonne question. Pourquoi être effrayé? David, ayant réalisé que le salut vient de Dieu seul, pouvait arrêter d'essayer de se sortir d'affaire par lui-même dans les situations qu'il vivait.

                  Que signifie croire comme un petit enfant? Pensez au Seigneur Jésus couché dans une mangeoire. Totalement dépendant de ses parents terrestres pour la nourriture, les vêtements, pour un toit, pour la protection. Il ne peut rien faire de Lui-même.

                  Quelques années passent. Jésus est maintenant un Homme. Il peut se nourrir Lui-même, s'habiller, se trouver un toit, se défendre Lui-même. Mais intérieurement, Il est toujours autant dépendant de Son Père; pas du Père terrestre, mais du céleste. Ces propres paroles sont: « Je ne peux rien faire de Moi-même. C'est le Père Qui travaille en Moi. Je suis venu faire Sa volonté, pas la mienne ».

                    Plus vite nous donnerons les rênes de notre vie au Dieu qui sait tout pour qu'Il la dirige, plus vite nous expérimenterons l'assurance bénie et la sérénité qui ne peuvent être trouvées que dans le cœur qui est arrivé à bout de lui-même et qui s'est engagé sans retour possible à suivre Jésus.

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samedi 13 juin 2020

(19) disciple - S'AJUSTER AU GOUVERNEMENT DU SAINT-ESPRIT par Chip Brogden

Ce texte a été transcrit à partir d'un message audio. La forme parlée en a été conservée.

                   « Nous te remercions Seigneur et nous te louons pour Ta Parole et pour Ton Saint-Esprit qui nous donne perspicacité, illumination, révélation, dans la Personne de Jésus-Christ. Que Jésus grandisse alors que nous examinons les choses que le Saint-Esprit désire nous enseigner aujourd'hui, dans le puissant Nom de Jésus, Amen ».

                     Laissez-moi vous expliquer, du mieux que je le peux, ce que je suis en train d'entendre et de voir par l'Esprit de Dieu. Il est en train de me faire passer par une période d'ajustement très profond et pénétrant. J'aime tellement ce mot ajustement. Ajustement. Je sais qu'il est inconfortable et déconcertant d'avoir la sensation que tout ce que vous pensiez connaître est erroné (ou au mieux, incomplet), et de voir Dieu vous montrer un chemin différent, une voie plus excellente, et un chemin qui, en général, n'est pas celui que vous auriez choisi et sur lequel vous vous seriez engagé de votre plein gré. Personne n'apprécie particulièrement de s'engager dans un tel processus.

                    Cependant, nous avons tous besoin d'un ajustement majeur. J'ai une parole qui m'a beaucoup servi pendant des années, et j'aimerai la partager avec vous maintenant: le but de la révélation n'est pas de JUSTIFIER nos illusions, mais de les ÉLIMINER. Ne cherchez pas une confirmation du Seigneur à vos à pensées et votre perception des choses, mais désirez plutôt perdre vos illusions; désirez être délivrés de toutes vos illusions sur Dieu, toutes vos perceptions et conceptions erronées sur Qui Il est et sur ce Qu'Il fait. Cherchez à Le connaître, Lui et Sa Volonté, et peu importe si cela est contraire à tout ce que vous avez entendu, appris et expérimenté jusqu'à ce jour.

                  La Bible nous appelle à grandir dans la grâce et dans la connaissance du Seigneur Jésus; et cette croissance n'est possible que par révélation. L'ajustement accompagne cette révélation, et cet ajustement est continuel, il se poursuit jusqu'à ce que nous soyons parfaits et complètement ajustés, en ligne, avec le cœur et l'Esprit de Dieu, Son Dessein, Sa Volonté et Son Royaume.

                  La repentance, dans son sens le plus exact, est un ajustement du coeur, de l'esprit, des pensées, et des attitudes de l'âme; et cela conduit (ou devrait conduire) à un ajustement concernant des choses que nous avions l'habitude de faire et que nous ne faisons plus ou des choses que nous ne faisions pas et que nous commençons à faire. C'est la révélation de quelque chose qui amène un changement de cœur, qui pousse à un changement de pensée, d'où découle un changement de comportement et qui doit avoir pour résultat un changement de direction. C'est cela, la repentance. Non pas verser de chaudes larmes, ou prendre de bonnes résolutions, puis à peine sorti, continuer d'agir comme auparavant. Mais la repentance est un  ajustement  complet à Dieu - un ajustement à Son Dessein, Sa façon de voir les choses, Son cœur, Sa Volonté.

                  Et tout cela parce que, comprenez-le, Dieu ne s'ajustera jamais à nous - et Il ne l'a jamais fait. Ce qui signifie que Dieu ne se résoudra jamais à quelque chose d'inférieur à Sa pleine pensée, Sa pleine intention. Il cherche quelque chose, et Il ne se compromettra jamais, et ne baissera pas le niveau de Ses attentes pour mieux répondre à nos désirs. Il est évident que le Royaume de Dieu et la Volonté de Dieu n'ont pas pour objectif d'être centrés sur ce que nous voulons ou ce que nous désirons. Et c'est pour cela que nous prions « Que Ton Règne vienne, que Ta Volonté soit faite, sur la terre comme au Ciel». J'ai découvert qu'il est impossible de prier ainsi chaque jour, d'en faire l'objectif et le centre de notre vie de prière, et, en même temps, de continuer de s'attendre à ce que les choses aillent dans le sens de notre volonté propre. C'est tout simplement impossible. La prière est un ajustement, et si nous ne nous ajustons pas dans la prière, c'est que nous n'avons pas réellement prié.

                     « Non pas ma volonté, mais la Tienne » - voilà l'ajustement ultime. Le Seigneur Jésus Lui-même s'est retrouvé dans une situation d'agonie où Il a dû adresser ces paroles à Dieu en prière: « Non pas Ma volonté, mais la Tienne ». Je n'ai jamais entendu le Seigneur me dire: « Bon, Chip, je n'ai pas d'idée sur ce sujet. Tu as marqué un point. Maintenant que tu en parles, en fin de compte, il semble que tes voies soient les meilleures! Je vais finalement m'aligner sur ta volonté. » Pas une seule fois Il n'a agit ainsi, et je Le connais suffisamment pour dire sans équivoque qu'Il ne s'ajustera jamais pour s'adapter à mes attentes. De la même manière, Il ne s'ajustera jamais, Lui ou Son Dessein éternel, pour s'adapter à vous ou à vos attentes. Au contraire, Il nous met au défi jour après jour de renier notre volonté propre, nos pensées personnelles, et nos propres désirs et besoins, pour s'ajuster à Lui, pour quitter notre propre terrain et pour venir sur Son Terrain.

                Si vous avez déjà fait l'expérience de cet ajustement venant du Seigneur, vous devez savoir qu'il s'agit d'un processus continuel. Nous avons besoin, vous et moi, de nous ajuster constamment à Dieu. Nous avons tendance à changer facilement d'avis et à être instables. Nos pensées se dispersent et sont souvent troublées et contradictoires. Nos coeurs insensés sont remplis d'égocentrisme et d'une recherche de satisfaction personnelle.

                    Même dans nos moments les plus saints, quand nous pensons être réellement en train de suivre Dieu et d'accomplir Sa Volonté, bien des fois nous sommes en fait en train de suivre notre propre agenda, et il arrive si souvent que nous confondions ce que nous voulons avec ce que Dieu veut! Mais vous savez à quel point cela peut être décevant. Y a-t-il un seul chrétien sur la surface de la terre qui ne croit pas, qui ne croit pas vraiment, que la chose qu'il est en train de faire est la volonté de Dieu? Feriez-vous de façon délibérée une chose dont vous savez qu'elle est contraire à la volonté de Dieu? Si vous faisiez cela, vous sauriez que c'est un péché, mais je parle ici de toutes ces choses que nous faisons et je m'adresse notamment à ceux qui se sentent appelés par Dieu dans un ministère ou un autre.

                     Y a-t-il une seule personne engagée dans son ministère qui ne croit pas à 100% que c'est la volonté de Dieu pour elle? Hé bien, cette pensée ne traverse jamais leur esprit. « Dieu m'a appelé et je fais cette chose pour Lui ». Certes, j'ai agi ainsi, beaucoup ont agi de cette façon, et permettez-moi d'affirmer que cela nous entraîne dans une situation bien précaire. Cela nous amène dans un endroit où nous sommes si sûrs, si positifs, si certains que ce que nous faisons est une bonne chose que nous ne sommes plus du tout ajustables.

                L’œuvre du Seigneur devient plus importante pour nous que le Seigneur de l’œuvre. Et bien des gens sont incapables de faire la différence entre les deux; pour eux, l’œuvre du Seigneur et le Seigneur de l’œuvre sont une seule et même chose. Pourtant, j'affirme qu'il y a une différence entre les deux; entre l’œuvre du Seigneur et le Seigneur de l’œuvre. Et je dois confesser que j'ai passé la plus grande partie de ma vie, depuis l'âge de 12 ans, à poursuivre cette chose appelée « le ministère ».

                    Dieu a commencé à m'ajuster de façon radicale il y a 10 ans, et cet ajustement a été si sévère, si profond, que j'ai été exclu de la dénomination à laquelle j'ai appartenu pendant 16 ans. Vous avez sans doute déjà lu ou entendu mon témoignage; je ne vais donc pas vous ennuyer à nouveau avec cela. Le point important est que Dieu a commencé un travail d'ajustement en nous et ce processus est en cours. Il est continuel. Mais il vous faut être ouverts à ce travail d'ajustement - et si peu de gens le sont. Ils ne peuvent ni ne veulent être ajustés par moi, par Dieu, par personne. Ils sont peut être appelés, ils sont peut être doués, mais la chose même à laquelle Dieu les appelle, le don même qu'Il leur fait, devient un piège pour eux. Cela les éloigne de Jésus.

                    Combien d'exemples vécus par des personnages de la Bible dois-je utiliser pour vous démontrer cela? Vous pouvez regarder Abraham. Il y a le fils de la promesse, Isaac, et en Isaac réside tout l'appel de Dieu concernant ce qu'Abraham doit faire ou être. Et puis, Dieu demande à Abraham de sacrifier Isaac, « Oui, tu M'as bien entendu: donne le Moi. Rends le Moi ». La réponse qui pourrait être faite serait la suivante «Eh bien, Dieu, tu m'as donné ce fils, ce fils est un miracle! Ce fils représente Ton alliance et Ta promesse et tout repose sur Isaac. Et maintenant tu dis: Sacrifies Moi Isaac comme un holocauste. Cela n'a pas de sens! Tu ne peux pas agir ainsi! Comment peux-tu me faire cela? » Pourtant Abraham n'a pas prononcé une seule parole, il s'est contenté de suivre les instructions, mais en tant qu'être humain, on peut imaginer que les pensées se bousculaient dans sa tête. Y-a-t-il quelqu'un, parmi vous qui m'écoutez maintenant, qui ne remettrait pas en question la Volonté de Dieu s'Il vous appelait à abandonner votre fils unique ou l'un de vos enfants? Êtes-vous si pieux et spirituels que vous accepteriez cette demande sans poser la moindre question et que vous commenceriez à y obéir? Non, vous comme moi, remettraient cette décision en question! Et il y a bien peu de chances que nous le ferions.

                     Mais quel est donc le principe? C'est que la chose même à laquelle Dieu vous appelle, la chose la plus importante qu'Il vous donne, peut devenir un piège. Je ne connais pas un homme sur dix mille, moi y compris, qui ferait ce qu'Abraham a été appelé à faire. Quelle est l'application pour vous et pour moi? C'est que Dieu demande que nous abandonnions ce que nous aimons le plus. La chose que nous préférons, même si c'est une bonne chose, même si c'est quelque chose qu'Il nous a donné, peut devenir une idole si nous n'y prenons pas garde. Et c'est le triste héritage et la tragédie de bien des églises, ministères, et oeuvres effectuées pour Dieu. Toutes ces choses seront consumées et réduites à rien comme de la paille.

                   Pourtant il n'y avait aucun problème avec Isaac. Isaac était bon, fidèle, obéissant - il faisait la joie du coeur de son père. Et, de la même manière, il n'y a rien de mauvais dans l'appel de Dieu et le don de Dieu; rien de mauvais à avoir un ministère s'il représente une expression réelle de Christ. Cela n'a rien à voir avec le ministère, mais cela a tout à voir avec le ministre. Le message peut même être bon, mais bien souvent les messagers laissent beaucoup à désirer. La prophétie peut être techniquement correcte, mais le prophète, la personne, est complètement à coté de la plaque.

                     J'ai expérimenté cela il y a quelques semaines « Frère Chip, lisez ma prophétie, et dites-moi ce que vous en pensez ». Bon, c'est une chose dangereuse que de me demander cela, surtout si vous ne recherchez pas vraiment la vérité. Je préférerai ne pas vous dire ce que je pense, parce que le plus souvent, ce sera la fin d'une amitié. Mais elle me dit: « Frère Chip, lisez ma prophétie, et dites-moi ce que vous en pensez ». Je ne la connaissais pas très bien, donc j'ai dit « OK, je vais la lire et vous dirai ce que j'en pense » Et l'Esprit de Dieu m'a donné du discernement. Je n'ai pas seulement vu les choses telles qu'Il les voyait, mais j'ai aussi vu que cette personne n'accepterait pas mon conseil. Et cela a rendu les choses vraiment plus faciles pour moi, j'ai su que je n'aurai qu'à lui dire la vérité, qu'elle la rejettera et que nos chemins se sépareraient. Ainsi, voilà ce que je lui ai dit: « La prophétie est techniquement correcte, les passages cités sont corrects. Il n'y a rien de mal dans cette prophétie, pas de problèmes avec les paroles, mais il manque bien des choses au prophète. Ensuite, je lui ai détaillé, point par point, trois ou quatre domaines qui n'étaient pas en ordre dans sa vie; la façon dont elle agissait conformément à son idée du ministère; son esprit religieux; son hypocrisie; tout cela. Vous voyez je ne m'occupe pas des paroles, je m'occupe de la personne qui donne les paroles. Et comme prévu, elle a rejeté en bloc mes conseils, m'a traité de tous les noms, et en agissant ainsi, elle a simplement démontré, sans même s'en rendre compte, que ce que je disais la concernant était vrai. Je pense qu'elle a reçu davantage que ce qu'elle attendait, n'est-ce pas? Je pense qu'elle aurait pu supporter mes critiques concernant ses paroles mais elle n'était pas prête à supporter le moindre ajustement concernant son coeur, son esprit ou ses actions.

                    Vous comprenez peut-être maintenant pourquoi je ne parle plus dans les églises, et que je parle même rarement au sein de petits groupes. C'est un type d'ajustement profond auquel bien peu de gens acceptent de se soumettre. Ils offrent tout à Dieu sauf ce qu'Il leur demande. Ils protégeront Isaac jusqu'à leur dernier souffle si nécessaire, plutôt que de l'offrir en sacrifice. N'est-ce pas ainsi qu'agit l'instinct naturel? « Bon, c'est la promesse de Dieu! C'est un ministère au moyen duquel les nations seront bénies. Nous nous sommes réunis dans des maisons pendant 25 années ou cette église existe depuis 100 ans et Dieu nous a interdit de la sacrifier, de l'abandonner ou même de remettre en question son existence. Notre vie entière a été consacrée à obtenir cette place et maintenant que nous avons obtenu ce que Dieu nous avait promis, vous êtes en train de nous dire que nous devons l'abandonner. Hé bien, non, nous ne l'abandonnerons pas. Nous ne sacrifierons pas Isaac. » Et à ce moment là, cela meurt. Pourquoi? Parce que cela ne porte plus la marque de la Croix.

                 La marque de la Croix signifie que nous offrons volontairement en sacrifice tout ce que Dieu nous demande et nous Lui faisons confiance pour qu'Il le ressuscite des morts au moment et à l'heure de Son choix, ou qu'Il ressuscite quelque chose d'autre, quelque chose de meilleur à la place. Il rendit Isaac à Dieu et Dieu renouvela Son alliance avec Abraham et lui rendit Isaac. Ainsi, si vous connaissez quelque chose du principe de la Croix, vous pouvez donc aisément voir la leçon que nous apprend l'histoire d'Abraham, sinon, je prie que Dieu ouvre vos yeux à la Vérité. « A moins que le grain de blé ne tombe en terre et ne meurt, il reste seul. Mais s'il meurt, s'il meurt, s'il meurt, il porte beaucoup de fruits. » D'où vient l'abondance de fruits? Elle vient de la mort, de l'abandon du Moi.

                     Dieu tire la vie de la mort et pour nous amener sur le terrain de la résurrection, Il doit nous faire passer par l'oeuvre de la Croix. Peu importe votre ministère, vos dons ou votre appel, si votre vie, votre être profond, ne porte pas la marque de la Croix, alors tout ce que vous faites est souillé par le Moi. Ce n'est pas pur. Il y a du mélange. Et ceux d'entre nous qui sommes travaillés à ce sujet peuvent facilement voir l'impureté chez les autres. Pourquoi? Parce que Dieu est constamment aux prises avec l'impureté qui réside en nous.

                    Tenez, regardez Moïse. S'il y a bien quelqu'un qui avait été appelé et à qui Dieu avait accordé des dons, c'est bien Moïse. Mais voilà ce que vous devez comprendre, écoutez ce que je dis; les dons et les appels de Dieu ne sont pas le but. L'important c'est la personne qui est appelée et qui reçoit les dons. Est-ce que cette personne va pouvoir être ajustée par Dieu ou va-t-elle s'attendre à ce que toute chose et toute personne, y compris Dieu, s'ajuste à elle? Va t'elle se soumettre à la Croix ou va-t-elle se cramponner obstinément à sa propre vie? Trouver des frères et soeurs doués, des frères et soeurs appelés, n'est pas difficile. Ce qui est difficile c'est de trouver des frères et soeurs crucifiés; des gens qui ont accepté ce principe de la Croix et qui sont mort à leurs propres voies.

                     Moïse avait reçu des dons de Dieu. Il avait reçu l'appel de Dieu. Mais il voulait faire les choses selon ses propres conceptions. Vous voyez donc qu'il y avait de l'impureté là dedans. Tant de gens sont doués et appelés, mais ce n'est pas cela qui qualifie une personne. Je préfère voir quelqu'un de simple, d'ordinaire, sans don apparent, ni conscience d'un appel extraordinaire, mais qui est brisé! Il peut être ajusté. Dieu peut utiliser quelqu'un comme cela; Il peut en faire quelque chose. Mais les gens doués et appelés doivent d'abord être brisés avant de pouvoir être utilisés. Vous n'aimez pas cela, moi non plus, mais il en est ainsi dans la Parole de Dieu.

                     Moïse agissait dans la force de sa personnalité. Il avait raison quant à son don et quant à son appel mais Dieu a dit, « Cela ne suffit pas. Ton don et ton appel ne sont pas suffisants. Tu vas devoir passer quelques temps dans le désert. Tu as vécu trop longtemps comme un prince en Égypte, et tu dois arrêter de penser et d'agir comme un Égyptien si tu veux que ton don et ton appel trouvent leur expression la plus pure. Le désert va t'apporter cet ajustement dont tu as désespérément besoin. Je veux que tu saches que je ne suis pas pressé. Je ne vais pas me précipiter. Je ne vais pas agir en me conformant à ton planning et ton échelle de temps, Moïse. Dix ans, vingt ans, quarante ans - cela ne fait aucune différence pour Moi. Je veux obtenir quelque chose de toi, et je ne me reposerai pas tant que Mon objectif n'aura pas été atteint en toi. Alors, et seulement à ce moment là, je pourrai t'envoyer et t'utiliser pour délivrer Mon peuple, comme quelqu'un qui est non seulement appelé, mais aussi choisi! »

                    Ainsi, Moïse s'est enfui hors d'Egypte, et il n'avait nulle part où aller sinon dans le désert. Ce n'est pas quelque chose qu'il aurait choisi de lui-même. Il a été poussé dans cette direction. Et tout cela faisait partie du plan souverain de Dieu pour lui. C'était très sévère. Ce fut très profond. Et ce fut très révélateur. Moïse a eu à se débarrasser de beaucoup de déchets. Il devait désapprendre bien des choses. Il a passé quarante années, caché dans le désert, à garder des moutons. De nos jours, on dirait qu'il a été un éboueur pendant quarante années; il n'y a aucun mal à cela, mais cela n'est pas très attrayant. C'est un travail honnête, mais qui n'est pas prestigieux. C'est un travail dur, salissant, malodorant, et c'est le type de travail que la plupart des gens ne veulent pas faire - et spécialement les gens qui se sentent appelés au ministère, c'est quelque chose qu'ils dénigrent. Ils veulent une position quelque part dans l'église! Voilà leur entraînement: porter la bible du pasteur ou faire quelque chose d'important! Prêcher quelques sermons. Vous voyez? Ils ne sont pas allés dans le désert. Il n'ont pas passé du temps dans des régions désolées. Il n'y a pas de processus de mort, d'ensevelissement, et de résurrection à l’œuvre dans leur vie; ils cherchent encore des choses pour eux-mêmes, tout en pensant qu'ils cherchent réellement ce que Dieu veut. Et il est très difficile pour quelqu'un comme cela d'être ajusté à Quelqu'un d'autre ou à autre chose qu'aux idées préconçues qu'il se fait sur le ministère.

                     L'ironie dans tout cela est que Moise a fini par être le plus grand prophète de l'Ancien Testament mais Moïse a d'abord dû être ajusté. A la fin de ces quarante années dans le désert, il a pu dire « Seigneur, je ne sais pas parler. S'il te plait, envoie quelqu'un d'autre. » Voilà le type de personne que Dieu peut utiliser. Quarante années de construction, quarante années de dépouillement, et maintenant, après quatre vingt années, il est brisé, humble, doux, malléable, flexible et ajustable. C'est ce genre de personne que Dieu peut utiliser, quelqu'un qui ne recherche pas les choses, mais qui se contente de rester caché. Dieu peut faire confiance à quelqu'un comme cela. Mais cela ne rate jamais, ceux qui s'empressent de chercher les places en vue, désirant parler, sont ceux qui n'ont pas grand chose à dire, et dont il n'y a pas grand chose à recevoir. Ils sont prêts à parcourir le monde pour aller prêcher un sermon, mais ils ne traverseront pas la rue pour aller écouter quelqu'un d'autre. Ils n'ont pas d'histoire profonde et secrète avec Dieu dans le désert. Ils sont juste animés d'une soif de prêcher, d'une envie d'être pasteur ou d'être responsable de quelque chose. Croyez-vous que Dieu va approuver et valider cette soif charnelle pour des choses spirituelles? Est-ce représentatif de l'esprit, du caractère et de la nature du Seigneur Jésus?

                  Jésus a dit: « Ce qui vient de la chair est chair ». Et en vérité, beaucoup viendront vers Jésus en ce jour et diront: « Seigneur, Seigneur, nous avons fait toutes ces choses pour toi » et Il jugera toutes ces œuvres comme étant charnelles, issues de volonté et de pensées personnelles. Il les appelle «des ouvriers d'iniquité » alors même qu'ils l'appellent Seigneur! Et ils sont tous très occupés à faire ces choses que font la plupart des ministères - prophétisant au nom du Seigneur, chassant des démons au nom du Seigneur, accomplissant des miracles au nom du Seigneur - si cela ne décrit pas le ministère, alors qu'est ce que c'est? N'est-ce pas exactement ce que les chrétiens recherchent si avidement? Des paroles prophétiques, de la puissance, des signes et des prodiges... n'est ce pas ce pas cela qui excite tant de gens? Alors pourquoi Jésus n'est-il pas impressionné par cela? Le point fondamental est que l’œuvre du Seigneur est devenue plus importante que le Seigneur de l’œuvre. « Je ne vous connais pas » leur dit-Il, ce qui veut dire qu'il n'y aucune relation proche avec Jésus, pas d'intimité, pas de communion, pas de vie de prière, pas d'étude des Ecritures, pas de recherche de Sa volonté et de Son Royaume - seulement une recherche charnelle pour eux-mêmes, et pour ce qu'ils appellent si bien « ministères ». Cela ne les empêche pas de faire leur travail en Son nom, mais si ce travail n'amène pas les gens dans une connaissance plus profonde de Christ, alors, selon l'appréciation de Dieu, ils sont des ouvriers d'iniquité, parce que vous ne pouvez pas conduire quelqu'un dans un endroit où vous n'êtes jamais allés vous-mêmes.

                    Voila donc une chose à laquelle il faut réfléchir et je ne suis pas en train de suggérer que je suis parfaitement ajusté avec le dessein et l'intention de Dieu ainsi qu'il convient à un véritable ministère spirituel. Mais je m'excuse auprès de Lui et auprès de vous pour ces moments où j'ai failli à le représenter correctement. Je me suis repenti de cela et je continuerai à chercher Sa face et Sa volonté jusqu'à être parfaitement ajusté à Lui en toutes choses. La vérité est que je ne suis pas un pasteur. Je ne suis pas quelqu'un qui peut vous apporter un message chaque semaine. Je ne suis pas un théologien qui peut dénouer toutes les nuances doctrinales, et démêler toutes les opinions et questions diverses concernant la théologie ou la doctrine. Je suis premièrement une sentinelle, et en second lieu, un enseignant. Et je ne peux transmettre que ce que Dieu m'a donné à dire, quand Il me le donne.

                    L'idée d'avoir une parole quotidienne ou une émission hebdomadaire ou un enseignement mensuel, est bonne et noble, mais en vérité, c'est une façon pastorale de voir les choses et Dieu ne m'a pas demandé cela. C'est comme si j'avais peur qu'en cessant d'apporter la Parole, quelqu'un puisse se détourner, de Dieu ou de moi je ne sais pas, mais quoiqu'il en soit, je ne suis pas responsable de votre croissance et de votre développement spirituel. Ma responsabilité est de diriger votre attention vers Christ et d'annoncer les conseils éternels de Dieu, et Ses desseins concernant Son fils, et d'être un instrument d'ajustement pour votre vie. Voilà la face publique de ce ministère. La face privée, cachée, est de servir le Seigneur dans la prière. Je suis appelé à être avec Jésus. C'est mon appel. Mon don, c'est Christ Lui-même. Il est mon Don. Je veux être réduit à Lui.

                     Toutes ces autres activités ont certes leur place, mais ces activités ne sont pas Christ, et ces activités peuvent très facilement prendre la place de Christ si on n'y prend pas garde. En résumé, je pense que l'absolue nécessité pour moi et pour vous - car nous sommes les mêmes - est que nous avons besoin d'être gouvernés par le Saint-Esprit. Voilà la clé: être gouverné par le Saint-Esprit. C'est ce qui répond à toutes les questions concernant que faire, où le faire, que dire, quand faire telle ou telle chose ou s'il faut faire cette chose ou celle-la. Ce n'est pas une question d'agenda ou de temps ou de demandes et d'attentes des gens. Si ce sont ces choses qui me gouvernent, alors je peux tout autant prendre une place dans une église, annoncer mon sermon une semaine à l'avance, et suivre un chemin prévisible. Mais cela, à mon avis, ce n'est pas ce que signifie être gouverné par le Saint-Esprit.

Être rempli du Saint-Esprit est une chose. 
Mais être gouverné par le Saint-Esprit, c'en est une autre.

                     J'ai été rempli du Saint-Esprit pendant la plus grande partie de ma vie. Je peux déterminer précisément le jour et l'heure à laquelle j'ai reçu le baptême du Saint-Esprit et les dons qui l'accompagnent. Cela ne veut pas dire que j'ai toujours été gouverné par cet Esprit qui habite en nous. Qu'en est-il pour vous? Vous pouvez être rempli de l'Esprit, mais ne pas être gouverné par Lui, et c'est pourquoi les gens charismatiques et prophétiques font partie des gens les plus charnels que j'ai pu rencontrer dans ma vie.

                    La Bible dit que nous devons continuellement être remplis par l'Esprit. Paul dit « Ne vous enivrez pas de vin, mais soyez remplis de l'esprit. » et ce mot « être rempli » est un verbe qui indique en grec une action continue. Cela signifie être constamment rempli, continuellement rempli. Il en est de même avec le fait de manger et boire Christ. « Celui qui mange continuellement Mon Corps et boit continuellement Mon Sang a la Vie » dit-Il. Il ne s'agit pas d'avoir un certain type d'expérience à l'autel, ou d'expérimenter telle manifestation supposée de la présence de Dieu dans votre chair. Il s'agit de continuellement vivre, demeurer, habiter et persévérer en Christ moment après moment. Et si vous vous placez sous le gouvernement du Saint-Esprit, Il vous ramènera au principe de demeurer en Christ et d'accepter l'oeuvre de la Croix en vous, encore et toujours. C'est le chemin dans lequel le Saint-Esprit vous conduira.

                 Voilà ce qu'est la direction de l'Esprit et Il travaillera en vous longuement pour arriver à cette fin, mais si vous refusez constamment ce gouvernement, alors l'Esprit est attristé et il peut même finir par s'en aller. Et je pense que c'est ce qui se passe pour ces multitudes de gens qui appellent Jésus « Seigneur », qui font des choses en Son nom mais qui ne savent pas réellement Qui Il est. Si votre seule évidence d'une vie remplie de l'Esprit se résume à une expérience en 1968 dans une réunion quelque part dans un camp, alors il y a quelque chose qui ne va pas du tout. Une personne remplie de l'Esprit est soit sous le gouvernement du Saint-Esprit soit en route vers ce gouvernement. Y rester ou y retourner n'est pas une option. Soyez continuellement remplis de l'Esprit. Et vous pouvez croire ce que vous voulez concernant l’œuvre, mais la question centrale est le fruit de l'Esprit ou son absence, démontrant si l'on est vraiment ce qu'on dit être.

                      Jésus a dit qu'un bon arbre ne produit pas de mauvais fruits, et un mauvais arbre ne produit pas de bons fruits, et c'est au fruit que l'on reconnaît l'arbre, pas à ses feuilles. Bon ou mauvais, pour le meilleur ou pour le pire, vous allez produire quelque chose. Donc la question n'est pas de savoir si vous allez produire du fruit, mais quel type de fruit vous allez produire.

                    Ainsi, si nous nous plaçons sous le gouvernement du Saint-Esprit, cela veut dire que nous essayerons d'aller dans tel ou tel endroit mais l'Esprit ne nous le permettra pas. Ou, nous essayerons de rester silencieux, cachés, dans tel endroit, mais l'Esprit nous contraindra à dire quelque chose ou à agir. Ou, nous chercherons à éviter certaines personnes, endroits ou choses, mais le Saint-Esprit dira « va là bas, et ne doute pas, car c'est moi qui t'envoie. » Et Il ne vous envoie pas toujours vers quelque chose qui a les apparences du succès! Cela peut ressembler à un échec. La crucifixion n'a jamais l'air d'un succès vu de l'extérieur. Mais voyez-vous, c'est une chose bien différente que de se fixer soi-même des buts, dire qu'on veut faire telle ou telle chose à tel ou tel moment, et qu'on ira ici ou là; vous ne voyez pas cela dans la Bible. Vous les voyez de plus en plus se soumettre au gouvernement du Saint-Esprit. Et ils ont vite appris qu'obéir à l'Esprit signifie Vie et Paix, sinon extérieurement, du moins intérieurement. Tant que c'est Lui qui fait les choses et Lui qui en est à l'origine, tout va bien. Mais dès que nous lâchons Sa main, nous abîmons tout. Encore et encore.

                      Ainsi, pour moi, cela signifie que nous pouvons avoir ou ne pas avoir un message quotidien ou une émission hebdomadaire ou des réunions deux fois par mois dans une maison ou des ateliers, des réunions ou des conférences. Je ne suis plus préoccupé par ces choses. Je ne suis préoccupé que par cette seule chose; que j'aille ou que je reste, que je parle ou que je me taise, que j'écrive quelque chose chaque jour ou que je n'écrive plus jamais rien, que je semble être actif ou inactif, suis-je gouverné par le Saint-Esprit? Parce que c'est la seule base réelle d'un ministère spirituel.

                     Maintenant, si tout cela vous concerne et trouve un écho dans votre coeur, vous devriez vous poser la question: comment reconnaître la différence? Comment savoir si je suis guidé par l'Esprit ou par ma propre nature égocentrique? Hé bien, ne me le demandez pas, car je ne peux pas vous le dire. Je ne peux répondre à cela. Vous avez à faire la même chose que moi: placez-vous devant Dieu et demandez-Lui de vous chercher et de vous le révéler.

                 Quand vous êtes dans un de ces moments difficiles où vous devez exercer le discernement, vous êtes contraints d'aller devant Dieu pour chercher et trouver, et c'est ainsi que vous grandissez. Cela fait partie de votre croissance. J'ai identifié une condition chez les chrétiens que j'appelle « le googleisme spirituel » ( du nom d'un moteur de recherche sur Internet « Google » NDT) Et cela signifie qu'au lieu de nous tenir devant Dieu, nous humiliant nous-mêmes, et recevant des réponses depuis le Trône, nous allons sur Internet, soumettons notre problème à Google, et essayons d'obtenir une réponse de cette façon. Certes c'est rapide, pratique, et vous obtiendrez certainement quelque chose, mais je pense que cela offense l'Esprit du Dieu Vivant. Pourquoi? Parce qu'Il désire que vous alliez à Lui, pour apprendre de Lui, et cela prend du temps et de la patience, et c'est pour cette raison que tant de gens ne le font pas. C'est pour cela que la plupart des gens, même après toutes leurs recherches de réponses, en sont toujours au même point de départ. Je ne suis pas en train d'être dirigé par Google, ni par ce qu'a fait Watchman Nee ou T.Austin-Sparks. Ils ont bien servi leur génération, mais ils ont disparu. Le problème n'est pas « Qu'a dit le Seigneur à un tel ou un tel? » Cela ne peut que m'emmener jusqu'à un certain point. Que me dit le Seigneur, maintenant? C'est une vérité actuelle qui va rencontrer le besoin de Dieu au moment important.

                    Je veux être continuellement ajusté à Dieu et être continuellement gouverné par l'Esprit de Dieu. Et c'est de cette façon que je peux satisfaire le coeur de Dieu. Peu importe que cela satisfasse ou non les autres, ni que cela ait un sens pour eux. Et c'est pourquoi je vous invite à vous joindre à moi dans ce voyage, il commence en ayant la volonté d'être ajusté à Dieu, embrassant le principe de la Croix et en étant gouverné par le Saint-Esprit. Le résultat final est une pureté qui ne peut être atteinte par des moyens charnels.

J'espère que vous ferez de ce message et de ces paroles un sujet de prière.


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lundi 8 juin 2020

(18) disciple - RIEN DE BON par Chip Brogden

« Je sais qu'en moi (c'est-à-dire dans ma chair) n'habite rien de bon » (Romains 7:18a).

                     C'est un grand jour pour le Seigneur quand un disciple de Jésus finit par apprendre cette leçon de base: en « moi », en moi-même, n'habite rien de bon. Les gens ont beaucoup de difficultés à apprendre cela. Jésus dit que sans Lui nous ne pouvons rien faire. Ce verset est bien connu. Mais pourtant les chrétiens persistent à vouloir faire tant de choses indépendamment de Lui. Nous pensons qu'il nous faut tout simplement faire quelque chose. Et alors même que la Bible dit qu'il n'y a rien de bon en nous et que la chair ne sert à rien, nous passons beaucoup de temps à faire des choses charnelles indépendamment de L'Esprit de Jésus en pensant qu'elles sont bonnes et profitables.

                  Ce problème fait partie de notre nature adamique et il est à l'oeuvre en nous, bien avant que nous soyons nés de nouveau. Avant de devenir chrétienne, une personne pense être intrinsèquement bonne ou morale. Elle se dit qu'elle n'est pas aussi mauvaise que les autres. Mais ceux qui connaissent Dieu savent que pour pouvoir entrer dans le Royaume de Dieu, on doit d'abord reconnaître que notre justice est comme des haillons souillés, que tous sont déchus de la grâce, que personne n'est juste à Ses yeux. Nous protestons en disant que nous ne sommes pas si mauvais, mais Dieu dit que les pensées du cœur de l'homme sont mauvaises dès sa jeunesse (cf. Genèse 8:21). Pour être sauvée, une personne doit cesser de penser qu'elle est juste par elle-même et accepter le verdict de Dieu. Peu importe si elle pense être bien par rapport au reste du monde, elle est une pécheresse qui a besoin d'un Sauveur. Elle ne peut naître de nouveau à moins de reconnaître et d'accepter ce que le Seigneur dit à son sujet et sur sa condition.

              Nous qui avons reçu le Seigneur comme notre Sauveur, nous sommes parvenus au moins une fois dans notre vie à la connaissance de nous-mêmes. Il est arrivé un jour où nous avons désespéré de nous sauver nous-mêmes, et au lieu de nous accrocher à notre propre justice, nous avons confessé nos péchés et reconnu notre besoin d'un Sauveur. A ce moment là, Christ nous a acceptés comme Ses disciples. La confession de notre péché ne nous a pas empêchés d'entrer dans le Royaume; au contraire, cela nous a ouvert la porte pour y entrer. Par contre, les « justes à leurs propres yeux » sont disqualifiés à cause de leurs propres bonnes œuvres. Le Seigneur juge les choses d'une façon bien différente de nous.

CONNAÎTRE CHRIST, CONNAÎTRE LE MOI

                En devenant de nouveaux disciples, nous sommes réellement passés par la Porte Etroite mais il y a encore beaucoup de choses que nous ne savons pas et bien d'autres encore à apprendre. Nous en connaissons très peu sur Jésus, et nous en connaissons peu sur nous-mêmes. Et ainsi, le Seigneur commence à nous conduire le long du Chemin Etroit. Il veut premièrement nous montrer deux choses; qui nous sommes, et Qui Il est. Cela va ensemble. La connaissance de soi est tout aussi importante que la connaissance de Christ. La révélation de Christ commence lorsque Dieu ouvre nos yeux pour connaître Jésus. La révélation de Soi commence lorsque Dieu ouvre nos yeux pour nous connaître nous-mêmes. Lorsque nous voyons l'insuffisance du Moi et la toute suffisance de Christ, nous désespérons tout naturellement de nous-mêmes et regardons à Christ. D'un autre côté, si nous ne nous voyons pas correctement, nous finirons invariablement par imaginer que nous sommes un peu meilleurs que nous le sommes vraiment. Nous prendrons la force de la chair pour de la force spirituelle. Nous confesserons de notre bouche que nous ne pouvons rien faire sans Jésus, mais dans la pratique nous essayerons de faire par nous-mêmes beaucoup d’œuvres. Avec le temps toutes ces choses n'aboutiront à rien. Nous échouerons des centaines et des milliers de fois jusqu'à ce que nous ayons appris la leçon - si cela vient de moi, si cela vient de ma chair, ce n'est pas bon.

                    Avant qu'il n'ait vu le Seigneur, Paul avait confiance en lui-même et était dangereux. Ceux qui ont confiance en eux montrent par là qu'ils ne se sont jamais vus eux-mêmes ni n'ont vu le Seigneur. J'ai peur que bien des gens pensent que Jésus est seulement venu pour leur donner un coup de main et les aider à se sentir mieux. Aujourd'hui les livres chrétiens les plus populaires nous expliquent comment avoir une meilleure vie, comment prospérer, comment être un « gagnant », comment faire pour que cela aille mieux, comment penser positivement, être positif, avoir des pensées qui nous encouragent. On se focalise sur la façon de rendre la vie ici sur terre plus agréable, rendre les croyants plus indépendants et leur donner plus confiance en eux. Cela n'est peut être pas le but avoué mais c'est le résultat inévitable et si quelques versets peuvent être utilisés dans ce processus, c'est d'autant mieux. Ce serait une erreur de faire passer la sainteté pour quelque chose de misérable et qui serait une suite de corvées: mais ce serait une plus grande erreur encore de dire à quelqu'un qu'il est merveilleux avant qu'il n'ait d'abord désespéré de lui-même et qu'il ait appris la leçon que Paul a apprise: «Je sais qu'en moi (c'est-à-dire dans ma chair) n'habite rien de bon »

                    La pensée positive est appropriée aussi longtemps que je vis en accord avec la Vérité, mais si je ne suis pas soumis à Jésus et que je vis une vie selon mes pensées alors je ne suis pas en mesure de me juger moi-même d'une façon positive: je suis positivement trompé. Nous n'avons pas besoin d'estime de soi, nous avons besoin d'estime de Christ. Plus nous voyons Jésus, moins nous nous confions en nous-même. C'est pour cela qu'une fois cette leçon apprise, Paul a écrit: « Nous ne mettons point notre confiance dans la chair » (Philippiens 3:3b). Il fait ensuite la liste de ce qui semble important pour la religion, en terme de statut, de rang social, d'éducation, de bonnes œuvres - tout ce qui tend à faire que quelqu'un se sente sûr de lui et juste. Dans une grande exclamation, Paul dit, « Pourtant, je considère tout cela comme de la boue, afin de gagner Christ. » Il met simplement de côté ce que d'autres passent toute leur vie à essayer d'obtenir. Voici un homme qui connaît la toute suffisance de Dieu ainsi que sa propre insuffisance.

                    Peut-être que quelqu'un dira, « tout cela est bien pour les nouveaux croyants. Mais je suis chrétien depuis des années. J'ai une bonne relation avec Dieu, j'ai eu mes propres expériences spirituelles et j'ai fait de grands progrès. Ce message est bien pour les plus jeunes, les chrétiens les moins matures, mais cela ne s'applique pas à moi. » Au contraire, la marque de la maturité spirituelle consiste à perdre toute confiance en soi-même. La réelle croissance spirituelle c'est accroître sa confiance dans le Christ, et perdre confiance en soi. « Il doit grandir, mais je dois diminuer » (Jean 3:3). Vous avez toujours à nouveau besoin de comprendre ces Lois spirituelles. Tous ceux qui pensent ne pas avoir encore besoin de l'entendre ne l'ont, en réalité, pas entendu la première fois.

L'EXEMPLE DE JOSEPH

                    Nous avons un bon exemple de cela dans la vie de Joseph. Etant jeune, Joseph a réalisé que Dieu l'avait choisi dans un but précis. Dieu a confirmé cet appel particulier en donnant à Joseph un rêve prophétique concernant son avenir. Joseph aurait dû garder ces choses précieusement dans son cœur et attendre patiemment que Dieu accomplisse Sa Volonté. Mais étant jeune et plein de confiance en lui-même, Joseph n'a pas pu résister à l'envie de partager ses rêves avec son père et ses frères. Le résultat en a été que ses frères sont devenus jaloux de lui et ont failli le tuer. Joseph a été vendu comme esclave et a passé de nombreuses années en prison. Il semblait que ses rêves n'allaient jamais se réaliser. Pourtant Dieu utilisa toutes ces circonstances pour enseigner à Joseph à ne pas avoir confiance dans la chair.

                     Après plusieurs années de préparation divine, Joseph a été conduit au palais pour interpréter le rêve du Pharaon. C'était pour Joseph l'opportunité de se sortir tout seul de cette terrible situation. Quelqu'un avait enfin reconnu qu'il avait un don et pouvait le récompenser généreusement pour cela. Mais le jeune Joseph, rempli de confiance en lui-même, avait disparu. Il avait fini par apprendre cette leçon de base, « pas moi mais Christ.» « Peux-tu interpréter mon rêve? » demande le Pharaon. « Ce n'est pas moi mais Dieu qui te donnera une réponse. » a répondu Joseph. (cf. Genèse 41:16). Et Il l'a fait car on pouvait maintenant faire confiance à un Joseph vidé de lui-même. Joseph a même manifesté une sagesse et une maturité plus grandes encore dans sa façon d'agir avec ses frères, en démontrant une grâce et un amour surnaturels envers ceux qui lui avaient voulu du mal.

                    Toutes nos circonstances, tests et difficultés, sont là pour nous amener à l'endroit où nous pouvons dire avec Joseph: « Ce n'est pas moi ». Dieu permet que bien des choses se mettent en travers de notre chemin, alors même que nous aurions pu les éviter si nous n'étions pas si sûrs de nous et si confiants en nous-mêmes. Dieu a besoin de travailler longtemps et profondément en nous pour parvenir à Ses fins, mais qu'il est merveilleux le jour où, ayant finalement appris la leçon, nous courbons la tête, et nous Lui soumettons toutes choses. Ensuite Il peut vraiment nous utiliser; mais même s'Il ne nous utilise pas, nous sommes néanmoins à Lui. Lui étant soumis, nous sommes satisfaits quel que soit l'endroit où Il nous a placé, que nous soyons dans une prison ou sur un trône.

L'EXEMPLE DE PIERRE

                    Pierre est un autre bon exemple du processus par lequel chaque vrai disciple finit par apprendre qu'il n'y a rien de bon dans sa chair. Pierre a commencé sa marche avec Jésus de la même façon que nous, en reconnaissant son péché et en disant, « Eloigne toi de moi Seigneur, car je suis un homme pécheur. » Certains mettent en avant leur propre justice et pensent qu'ils font une immense faveur à Dieu en devenant chrétien. Mais Pierre a fait un début remarquable en se reconnaissant clairement lui-même comme un pécheur, et ainsi le Seigneur a pu le prendre tel qu'il était et commencer à le discipliner.

                   Cependant, après avoir fait des progrès, Pierre est retombé dans ses travers. Il avait suivi Jésus pendant trois ans et se réjouissait de sa communion avec Lui. Il avait vu et fait des miracles au Nom de Jésus. Selon les apparences extérieures, il n'était plus un « homme pécheur », mais il était devenu un « homme spirituel ». Dans le passé, Pierre se considérait lui-même indigne d'être dans la présence de Jésus. Mais rapidement on a retrouvé cet « homme pécheur » débattant avec les autres disciples pour savoir lequel d'entre eux serait le plus grand! Cela nous montre qu'il nous faut atteindre une mort plus profonde, et que plus nous devenons « spirituels », plus nous sommes facilement trompés par notre propre spiritualité.

                  Si le dentiste vous propose d'enlever une dent saine, vous allez sûrement refuser. Mais si cette dent est pourrie, il ne faudra pas longtemps avant que vous alliez voir le praticien pour qu'il vous l'enlève. Plus vous souffrez, plus vite vous cherchez un soulagement. De même, quand le Seigneur parle pour la première fois de porter la Croix, nous sommes tentés de répondre comme Pierre: « Pas cela Seigneur! Cela ne t'arrivera jamais! » Nous ne voyons pas la nécessité de la mort parce que le Moi ne nous a pas encore fait assez souffrir. Quand nous en avons assez de souffrir à cause de notre chair alors nous sommes heureux de demander à Dieu de nous diminuer pour qu'Il puisse grandir. Avant cela, aucun enseignement, argument, ou doctrine ne sera suffisant pour convaincre une personne.

                      Pierre a persisté ainsi jusqu'à l'ultime fin. Il était un cas difficile, mais le Seigneur était patient. Quand Jésus a dit que tout le monde allait L'abandonner, Pierre a protesté et a affirmé que même si les autres disciples Le quittaient, il n'abandonnerait jamais Jésus. Vu de l'extérieur il a agi et parlé comme un croyant et disciple engagé. Mais quand la tentation est survenue, il n'a même pas pu rester assez longtemps éveillé pour prier. Peut-être ne pensait-il pas que la prière était nécessaire; il se sentait assez fort pour résister sans prier! Ensuite, quand Jésus a accepté de se faire arrêter, Pierre a essayé de Le défendre avec une épée. Tous ces exemples démontrent combien était petite la connaissance que Pierre avait de lui-même.

                    Ce n'est qu'après avoir renié par trois fois le Seigneur que Pierre a fini par apprendre la même leçon que Paul: « Je sais qu'en moi (c'est-à-dire dans ma chair) n'habite rien de bon. » Après avoir renié le Seigneur, il est parti et a pleuré amèrement. Il avait fini par être brisé, il se haïssait lui-même pour ce qu'il avait fait. Il avait enfin vu quelque chose de lui-même et il était honteux. S'il avait été capable de renier le Seigneur Jésus alors il était capable de n'importe quoi. Assez étrangement, plus Pierre pensait être indigne, plus le Seigneur a essayé de le restaurer et de l'encourager! Le Seigneur ne brise pas le lumignon qui fume encore. Quand Pierre était fort et arrogant, le Seigneur l'a affaibli par une réprimande. Quand Pierre a été suffisamment faible et humble, le Seigneur l'a fortifié par des encouragements. Quel Seigneur glorieux nous avons, Qui nous rencontre exactement là où nous sommes et s'occupe de nous au mieux!

NOS ÉCHECS SERVENT AUX DESSEINS DE DIEU

                    Jésus n'a pas été surpris ou déçu lorsque Pierre a chuté. De la même manière, Il n'est pas surpris ou déçu quand vous échouez. Il est plutôt en train d'attendre que vous échouiez pour pouvoir être réduit à Lui. Il ne se fait pas d'illusion sur vous et Il vous connaît de fond en comble. Il sait que même si votre esprit a la volonté, votre chair est faible. Le problème n'est pas notre faiblesse - le problème est notre manque de volonté à reconnaître notre faiblesse. Paul n'avait pas confiance dans la chair, il pouvait donc dire « je me réjouis dans mes faiblesses, pour que la puissance de Christ puisse demeurer sur moi » (2 Corinthiens 12:9b). Mais nous ne nous réjouissons pas de notre faiblesse comme Paul l'a fait. Soit nous refusons de l'admettre, soit nous la cachons, soit nous essayons de l'améliorer, soit nous essayons de vivre avec, en essayant de compenser dans d'autres domaines. Les gens se battront et argumenteront avec moi sur ce point car ils veulent désespérément sauver quelque chose pour eux-mêmes. Ils ont une estime d'eux mêmes fragile et cette sorte de nouvelle est trop pénible à supporter pour eux.

                   Mais je tiens à vous faire part d'une grande nouvelle, chers amis chrétiens! Cette faiblesse du Moi est la vraie clé pour vivre la Vie Chrétienne. Aussi pénible que cela puisse être, les larmes amères de l'échec produisent l'eau qui arrosera la Graine Précieuse qui est plantée dans votre coeur et qui la fera grandir. Désespérer de nous-même est la clé qui ouvre la porte à toute la puissance, la victoire, et la fertilité en Christ que nous recherchons « Je SAIS qu'en moi (c'est-à-dire dans ma chair) n'habite rien de bon. » Je LE SAIS, dit PAUL. Rien de bon. Je sais qu'en moi, dans ma chair, dans mon Moi, il n'y a rien de bon. En dehors de Lui je ne suis rien. Il est TOUT. CHRIST EN MOI est ma seule Espérance. Dans une partie de moi, ma chair, n'habite rien de bon. Dans l'autre partie habite Christ.

                    Pourquoi manquez-vous de puissance? Pourquoi êtes-vous incapables de marcher dans la victoire continuelle? Pourquoi ne voyez-vous pas plus de fruits? Parce que la puissance, la victoire et la fertilité ne sont disponibles que pour une personne qui se tient sur le terrain de la résurrection. L'huile d'onction sainte ne devait pas être versée sur la chair. Dieu ne donne pas ces choses à ceux qui vivent encore pour eux-mêmes. La vie de résurrection est pour ceux qui sont déjà morts - comment en serait-il autrement? A moins qu'un homme ne passe par la mort il ne peut rien savoir de la résurrection. Si une personne n'est pas prête à prendre la Croix alors elle ne mourra pas, et si elle ne meurt pas, alors elle ne peut ressusciter. Si elle n'est pas ressuscitée alors elle ne peut pas s'élever avec Christ et être assise avec Lui dans les Cieux, car « la chair et le sang ne peuvent entrer dans le Royaume de Dieu » (1 Corinthiens 15:50).

                    Une de vos promesses favorites est sûrement Philippiens 4:13 « Je peux tout faire par Christ Qui me fortifie ». Gardez pourtant à l'esprit que le même homme a aussi dit cela, « Je suis crucifié avec Christ » (Galates 2:20). « Je peux faire toutes choses à travers Christ Qui me fortifie, mais cette Force est rendue parfaite dans ma faiblesse. » (cf. 2 Corinthiens 12:9). Rappelez-vous aussi que « En dehors de Moi, Vous ne pouvez rien faire » est aussi une promesse en or. Parce que je vous promets que tout ce que vous ferez sans Jésus ne vous servira à rien!

COMMENT ENTRER

                Pourquoi est-il si difficile pour un homme riche d'entrer dans le Royaume de Dieu? Parce que les richesses créent l'illusion du contrôle et cela produit la confiance en soi. L'argent est comme une drogue qui nous fait nous sentir invincibles. Une fois l'argent disparu, l'illusion est détruite et il en découle une humilité naturelle. Ceux qui sont riches en expériences spirituelles trouvent également difficile d'y rentrer. Bien souvent, les personnes qui se considèrent elles-mêmes comme « apostoliques » ou « prophétiques » ou « spirituelles » ou « appelées à un ministère » représentent un défi incroyable. Il est très difficile de leur enseigner quoi que ce soit ou même de discuter avec elles parce qu'elles ne sont pas pauvres en esprit, elles sont riches en esprit. Elles aiment argumenter, faire des histoires, débattre et trouver des fautes chez les autres. Comme le jeune Joseph, elles ont toujours un rêve, une vision ou une parole, mais elles manquent de sagesse et de maturité. C'est le genre de personnes qui parcourront la moitié de la terre pour prêcher un message mais qui ne traverseront pas la rue pour écouter quelqu'un. Elles veulent être vues et entendues, mais elles ne peuvent pas supporter, voir ou entendre les autres.

                 Les amis, cela peut être difficile d'y rentrer, mais ce n'est pas impossible. C'EST impossible pour les hommes, c'est vrai; mais avec Dieu, toutes choses sont possibles. Plus vite nous acceptons l'impossibilité pour l'homme, plus vite nous acceptons la possibilité pour Dieu. Voici la façon dont nous y entrons: « J'ai été crucifié avec le Christ, pourtant je vis; non pas moi, mais Christ vit en moi » (Galates 2:20). La solution de Dieu à nos problèmes est de nous clouer à la croix avec Jésus. Si nous acceptons cette sentence de mort, tous nos problèmes mourront avec nous. Les problèmes ne mourront pas avant que nous ne soyons morts nous-mêmes. Mais le jour où nous cessons de nous efforcer et que nous acceptons humblement la Croix, nous verrons que tout est prêt. Nous pouvons protester de notre innocence et mourir lentement comme les deux voleurs, ou nous pouvons calmement nous remettre entre les mains de Dieu et rendre l'esprit.

                    En quoi devons-nous entrer? La première chose à faire est d'arrêter de faire. Ensuite, apprenons à dire des paroles comme: « Aujourd'hui Seigneur, j'abandonne. Je suis fini. Je me soumets. Je sais maintenant que dans ma chair, il n'y a rien de bon. En dehors de Toi je ne suis rien, et indépendamment de toi je ne peux rien faire. Je ne sais même pas comment prier. J'accepte la sentence de mort, et je me confie en toi pour me ressusciter d'entre les morts. Que tu puisses grandir en même temps que je diminue. J'ai appris que je ne peux pas, donc je ne ferai pas. Je remets mon esprit entre Tes mains. Tu es la Résurrection et la Vie, et je m'attends à Toi pour me ressusciter des morts. Je ne me ressusciterai pas moi-même. Que Ta force soit rendue parfaite dans ma faiblesse. »

                    Quand c'est une réalité pratique pour une personne, et pas seulement une théorie, cela ressemble à la chose suivante: j'avais l'habitude d'être confiant en moi-même et très sûr de moi, mais aujourd'hui je n'ai plus confiance en moi. J'avais l'habitude d'être très actif, mais aujourd'hui je suis content d'être calme. Si Dieu se manifeste en moi, je Lui obéirai sûrement; mais s'Il ne bouge pas, je n'ose pas aller plus loin que Lui. Je vais travailler, mais je ne vais pas travailler selon la chair. A la place, je vais travailler selon Sa Puissance qui agit puissamment en moi, cette puissance qui me fortifie pour faire toute chose, cette puissance qui est rendue parfaite par ma faiblesse. Je ne cache plus ma faiblesse, je me réjouis en elle, et je regarde à Christ en moi pour être vainqueur. Je me suis soumis à Lui comme un esclave, comme un prisonnier du Seigneur. Si je vis, je suis au Seigneur. Si je meure, je suis au Seigneur. Dans la vie ou dans la mort, je Lui appartiens.

                    Les amis, Jésus n'a PAS dit, je suis « La Crucifixion et la Mort. » Il a dit, « Je suis le Résurrection et le Vie. » Méditez sur la différence! La Résurrection et la Vie sont de l'autre côté de la Croix que Jésus nous demande de prendre. La Croix est la Porte de la Vie qui nous mène dans le Pays Promis de la Résurrection. Embrassons la Croix et la gloire dans la Croix, car c'est la puissance de Dieu pour notre salut. Amen.

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