samedi 20 mai 2017

(2) L’Ecole de Christ Théodore AUSTIN-SPARKS (1964)

L’Ecole de Christ Théodore AUSTIN-SPARKS (1964) Traduit et adapté de l’anglais par Jean-Marc TOURN (2007) Edition originale : Emmanuel Church 12000 East 14th Street TULSA OK 74128 - 5016 USA - -
Table des matières

I. Le fondement de l’éducation spirituelle page 5
II. Apprendre la Vérité page 13
III. Apprendre par Révélation page 20
IV. La Maison de Dieu page 25
V. La lumière de la Vie page 33
VI. Un ciel ouvert page 43
VII. Apprendre sous l’onction page 53
VIII. La souveraineté de l’Amour divin. Page 62

« Ceci est un livre que vous voudrez certainement lire plusieurs fois. C’est à ma troisième lecture que la Vérité m’a vraiment impacté. Ce livre a influencé ma prédication, ma conception de la vie et a intensifié ma faim de connaître la glorieuse liberté de la Croix. Je crois que ce livre est destiné par Dieu à bénir et édifier de nombreux serviteurs et servantes de Dieu, de nombreux chrétiens qui ont une faim et une soif spirituelles ». (David WILKERSON – 2000)

II - APPRENDRE LA VÉRITÉ

« Si vous demeurez dans ma parole, vous êtes vraiment mes disciples ; vous connaîtrez la vérité, et la vérité vous rendra libres… Celui qui se livre au péché est esclave du péché. Or, l’esclave ne demeure pas toujours dans la maison ; le fils y demeure toujours. Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres… Vous avez pour père le diable, et vous voulez accomplir les désirs de votre père. Il était un meurtrier dès le commencement et il ne se tient pas dans la vérité, parce qu’il n’y a pas de vérité en lui. Lorsqu’il prononce le mensonge, il parle de son propre fonds ; car il est menteur et père du mensonge » (Jean 8:31-36, 44, 55).

« Je suis le chemin, la vérité et la vie » (Jean 14:6).« L’Esprit de vérité que le monde ne peut recevoir, parce qu’il ne le voit point et ne le connaît point, vous, vous le connaissez, car il demeure avec vous et il sera en vous »  (Jean 14:17).

« Quand le consolateur, que je vous enverrai de la part du Père, sera venu, l’Esprit de vérité rendra témoignage de moi » (Jean 15:26).
  
                    Dans le chapitre précédent, nous avons parlé de l’Ecole de Christ en expliquant que chaque véritable enfant de Dieu est attiré dans cette école, guidé par le Saint-Esprit. La première grande action de l’Esprit est de présenter Christ à nos cœurs, comme « objet de toute l’affection et la joie de Dieu ». Puis, en relation directe avec cette révélation intérieure du Seigneur Jésus, le Saint-Esprit nous fait connaître le plan de Dieu pour nous : Être conforme à l’image du Fils de Dieu. Ensuite, nous avons parlé des deux fils conducteurs de notre éducation :
    
1. le Saint-Esprit nous conduit dans des douleurs, afin d’amener les disciples à connaître par expérience, au plus profond de leurs cœurs, qu’il y a une nette différence de nature entre Lui et nous.
   
2. le Saint-Esprit nous conduit jusqu’au point où nous réalisons que notre situation est impossible sans un miracle de Dieu. Nous réalisons donc que nous ne pourrons jamais de nous-même, par nos efforts, être semblables à Christ, sinon par la main de Dieu. Rien que cette première étape prendra une part importante de notre vie chrétienne et demeurera toute la vie. Nous atteindrons ainsi un point crucial, une crise dans notre foi, à partir de laquelle une solide et inébranlable fondation sera posée. Mais sans cette fondation, nous ne pourrons aller plus loin, car c’est un chemin étroit ! Celui qui acceptera de prendre ce chemin, en viendra vite à désespérer totalement de lui-même et il verra très clairement par l'illumination de l'Esprit que «ce n’est plus moi qui vit, c’est Christ ». Non pas ce que je suis, Seigneur, mais ce que Tu es, et cela seul peut être un repos pour mon âme : Ton amour, pas le mien ; Ta paix, pas la mienne ; Ton repos, pas le mien ; Tout de Toi, rien de Moi. Toi Seigneur ! Le fondement essentiel de ma croissance, de ma connaissance et de mon éducation spirituelles.

A – « Je SUIS la Vérité »
  
                    Ces passages de l’Evangile de Jean ont sûrement dû jouer une part importante dans l’éducation des disciples. Tout d’abord, il y avait cette déclaration faite aux Juifs, dont on peut douter qu’ils croyaient en Lui, à propos de la vérité qui rend libre et la question sur leur descendance : « Si le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres ».
   
                    Connaître la vérité = Connaître le Fils. La liberté par la vérité, c’est la liberté par le fait de Le connaître Lui. Dans Jean 8:44, il emploie un langage très fort sur la question de la vérité, étroitement liée à Lui-même. Dans Jean 14, alors que Philippe lui demande de leur montrer le Père, Il répond : « Celui qui m’a vu a vu le Père ». Un peu avant, Thomas lui demande : « nous ne savons où tu vas ; comment connaîtrions-nous le chemin ? », il répond : « Je suis le chemin, la vérité… » ». La vérité n’est pas quelque chose, c’est Quelqu’un, une Personne.
   
                    Nous pensons avoir bien saisi l’importance de la vérité comme fondation, mais avons-nous vraiment réalisé ce que cela nous incombe d’être sûr de là où nous en sommes dans notre position ? Les conséquences sont si grandes que nous ne pouvons pas nous offrir le luxe d’avoir un doute quelconque sur notre position.
   
                    Nous allons être face à face avec Dieu dans l’éternité, et la question va surgir : Dieu ne m’a-t-il pas fait défaut quelque part ? N’a-t-Il pas manqué à Sa Parole ? Une telle position est impensable, qu’un être humain fasse des reproches à Dieu à la porte du Ciel, en mettant en doute Sa Vérité, Sa Réalité et Sa Fidélité !
   
                    Le Saint-Esprit a été envoyé pour nous guider dans toute la vérité, de telle sorte qu’il n’y ait plus aucune ombre entre Dieu et nous ; c’est la mission du Saint-Esprit. Si cela est vrai, alors le Saint-Esprit va oeuvrer avec ses disciples dans l’Ecole de Christ pour casser tout ce qui n’est pas vrai et pas authentique, pour faire en sorte qu’un tel disciple puisse se tenir sur une solide fondation qui puisse demeurer devant Dieu au jour de Sa Justice.

B – La nécessité d’une vraie et authentique fondation
   
                    Pour reposer sur une vraie et solide fondation, nous devrons rester très fidèles à l’enseignement de l’Esprit et arriver au point où il nous faudra être parfaitement ajustables et malléables devant Dieu, et très sensibles et dociles au Saint-Esprit ; à un point où plus rien en nous ne résistera ou refusera le Saint-Esprit, mais où nous serons parfaitement ouverts et prêts à tout lorsque l’Esprit mettra le doigt sur ce qui, dans notre vie, aura besoin d’être rectifié et ajusté. Le Saint-Esprit est là pour ça !
   
                    L’alternative à une telle oeuvre du Saint-Esprit en nous est que nous nous trouverons en mauvaise position. Et ça coûte beaucoup trop cher de se retrouver dans une position fausse, même si ce ne sont que sur certains points. Nous vivons dans un monde faux, un monde porteur et générateur de mensonges.
   
                    Toute la constitution de ce monde est un mensonge, et c’est dans la nature même de l’homme de penser qu’il est dans le vrai. Il tente en permanence de construire le monde sur une fausse fondation. Le Royaume de Dieu, lui, est totalement différent. Il est autre car il est construit sur Jésus-Christ, La Vérité.
   
                    Pour les hommes et les femmes en qui la vérité de Christ a été façonnée et qui marchent avec Dieu, quelqu’en soit le prix, cette position vraie et authentique est déterminante. « Qui montera sur la montagne de l’Eternel ? Celui qui parle avec vérité dans son cœur… celui qui ne s’arrête pas à sa propre douleur », c’est-à-dire, celui qui prend une position de vérité, même si ça lui coûte beaucoup.
   
                    Nous sommes influencés par toutes sortes de fausses considérations, par ce que les autres vont penser et dire, particulièrement ceux qui se trouvent dans notre cercle religieux ou dans notre entourage. Mais ce sont de fausses considérations et de mauvaises influences qui lient beaucoup d’hommes et de femmes, et les empêchent de marcher droit avec Dieu sur le chemin de lumière.
   
                    Le problème est en fin de compte une fausse position. L’acceptez-vous quand je vous dis qu’il n’y a aucune espèce de vérité en nous ? Car l’une des choses dont nous allons nous rendre compte, sous l’influence du Saint-Esprit en nous, c’est qu’il n’y a pas de vérité dans nos pensées naturelles.
   
                     Nous pouvons être convaincus, prêts à donner notre vie pour nos convictions et mettre à l’épreuve tout ce que nous croyons juste et vrai, et précisément avoir complètement tort. Tel était le cas de Saul de Tarse : « Je pensais vraiment devoir agir vigoureusement contre le nom de Jésus de Nazareth » (Actes 26:9). « Et même l’heure vient où celui qui vous fera mourir croira le faire au service de Dieu » (Jean 16:2).
   
                    Si zélés pour leur conviction et convaincus qu’ils font la volonté de Dieu, certains sont prêts à prendre leur vie ou la vie des autres au nom de leur conviction. Jusqu’où sommes-nous prêts à aller par la force d’une conviction et nous tromper, avoir complètement tort, en étant à côté le plus sérieusement du monde ? Il n’existe aucun être humain sur terre capable d’éviter cet état de fait. Les origines de cela sont dans la nature humaine, en chacun de nous, dans la pensée comme une conviction, dans le cœur comme un désir. Il se peut que nous pensions que notre désir est parfaitement pur et juste, alors qu’il est complètement faux. Il en est de même pour notre volonté. En nous, par nature, il n’y a aucune vérité.

C – Vivre dans la Vérité
   
                    Nous arrivons au cœur du sujet. Qu’est-ce qu’un chrétien ? La réponse est qu’un chrétien, c’est quelqu’un qui n’avait pas bon caractère, mais qui a bon caractère à présent ; un type pas très génial, devenu beaucoup plus génial ; une personne pas sérieuse ni zélée, devenue très zélée ; une personne dont les dispositions d’esprit et de cœur se sont sensiblement améliorées. Est-ce la vraie définition du chrétien ?
   
                    Prenons l’exemple d’un cabinet médical. Amenons une personne irritable et colérique, et donnons-lui un médicament adapté, qui lui permettra en deux ou trois heures, d’avoir bon caractère. Est-il un chrétien pour autant ? Ou donnons- lui des médicaments qui peuvent changer le tempérament humain en quelques heures, et qui permettent à une personne léthargique, nonchalante et amorphe de devenir vive, énergique et active. D’un état misérable, insatisfait, morose, mélancolique, désagréable et irritable, cette personne deviendra aimable, plaisante, libérée de toute tension nerveuse. Un peu plus, et vous avez fabriqué un chrétien avec des médicaments !
   
                    Où est la vérité ? Si la réalité de notre salut se trouve dans le domaine de nos sentiments, de notre système digestif, de notre système nerveux, nous allons devenir un pauvre chrétien, parce que nous changerons tous les jours en fonction du temps et de bien d’autres choses. Mais où est la vérité ? « Non ce que je suis, mais ce que Tu es ». C’est là où est la vérité : « Vous connaîtrez la vérité et la vérité vous rendra libre ».
   
                     Libre de quoi ? De l’esclavage ! Quel esclavage ? Satan secouant ses chaînes de condamnation sur nous parce que, aujourd’hui nous ne nous sentons pas à la hauteur. Nous ne nous sentons pas bien, nous sommes déprimés, nous sentons la mort rôder autour de nous, nous sommes contrariés, et Satan revient en disant : « Tu es un drôle de chrétien et tu glisses de plus en plus bas ! ». Est-ce la vérité ?
   
                    C’est un mensonge. Le seul moyen de nous en sortir est, non pas ce que nous sommes, mais ce qu’Il est ; Christ demeure le même. Il n’est pas comme nous, soumis aux multiples variations de cette vie humaine, jour après jour, heure après heure : Il est autre.
   
                    Ce point est capital, car c’est notre seul moyen de salut. Jésus dit : « Je suis La Vérité ». Qu’est-ce que la vérité ? C’est tout ce qui tient fermement face à tous les arguments de Satan qui est « un menteur et le père du mensonge ». C’est précisément cela qui nous délivre de ce faux Moi que nous sommes. Nous sommes un tissu de contradictions car nous ne sommes jamais sûr que nous allons être d’une même pensée pendant une longue durée, ou si nos convictions ne vont pas négocier un virage à 180° ! Non, rien de nous-même, mais Christ. Imaginons la position fausse dans laquelle nous pouvons nous trouver à ce niveau, et comment le diable peut jouer un drôle de jeu avec nous. Nous ne sommes vrais à aucun niveau de notre nature. Christ seul est vérité, et nous avons à apprendre comment vivre en Christ car tant que nous ne l’aurons pas appris, le Saint-Esprit ne pourra pas faire le reste.
   
                    Bien sûr qu’en tant que chrétien, nous pouvons améliorer notre caractère et faire des progrès, mais tant que nous n’avons pas appris à nous attacher fortement à Christ par la foi, le Saint-Esprit n’aura pas de terrain sur lequel s’appuyer pour nous amener à la ressemblance de Christ. Si nous voulons vivre sur la base faussée de notre Ego, le Saint-Esprit nous laissera seul. Mais quand nous arrivons à vivre par la foi en Christ, alors le Saint-Esprit peut greffer la nature de Christ en nous, nous enseigner la victoire et la voie par excellence, et nous apprendre à ne plus être une proie pour les bons et les mauvais sentiments, mais à vivre à un niveau supérieur ensemble.

                   Prenons par exemple la colère, lorsque nous avons ce problème, que pouvons-nous faire ? Satan est toujours prompt à nous pousser à bout pour nous entraîner dans l’esclavage et littéralement tuer notre vie spirituelle. Mais si nous prenons la position suivante : « Oui, je me sens très irrité et irritable aujourd’hui, c’est mon infirmité, ma faiblesse, mais Seigneur Jésus, Tu es différent de moi, je veux simplement me reposer sur Toi, m’attacher à Toi, faire de Toi, ma vie. » Nous coupons l’herbe sous les pieds de l’Ennemi, et nous découvrons qu’il y a la paix et le repos, et même si nous nous sentons pas bien extérieurement et intérieurement, nous serons en repos. Ainsi l’Ennemi sera exclu de notre être intérieur car il n’aura plus de prise. La paix de Dieu est une sentinelle sur notre cœur et nos pensées, au travers de Christ Jésus qui est une citadelle sûre. Ce que Satan essaiera toujours de faire, c’est d’aller dans l’esprit par le moyen du corps ou de l’âme, et prendre d’assaut la forteresse de l’esprit, afin de la lier. Mais nous pouvons demeurer libre intérieurement et nous sentir très mal extérieurement : c’est la liberté par la vérité. C’est la vérité ! Ni un truc ni une affirmation, mais ce que Christ est, et Il est complètement différent de ce que nous sommes. En fait, le Saint-Esprit nous enseigne en tant qu’Esprit de Vérité, que c’est demeurer en Christ qui compte le plus, qui est tout.
   
                    Demeurons en Christ là où il y a le repos, la paix et la délivrance. Mais n’oublions pas que si nous voulons traiter affaire avec le Saint-Esprit, Il ne nous permettra pas de nous tromper, et Il exposera notre VRAI MOI. Il nous dévoilera et nous montrera parfaitement que rien n’est sain et qu’il n’y a rien de fiable en nous, ce dans le but de rendre très clair le fait que ce n’est qu’en Christ, Fils de Dieu, que réside la sûreté, la sécurité et la vie. Beaucoup de chrétiens pensent que la vie spirituelle est une question de choses à faire, à penser et à vivre. Ils essayent d’atteindre l’inaccessible, mais ils ne s’en sortent jamais car ces choses ne fonctionnent pas !
   
Ce qui fonctionne, c’est une chose appelée :

Message de la Croix,
Sanctification,
Délivrance,
Mort avec Christ.
   
                    Il est question de la Personne du Seigneur Jésus et du Saint-Esprit, qui ne nous sauveront jamais avec des choses. Le Saint-Esprit nous conduira toujours à la Personne, et fera de Christ la base de notre vie, de notre libération, de notre tout, car « Jésus-Christ a été fait pour nous sagesse de par Dieu, à la fois justice, sanctification et rédemption » (1 Corinthiens 1:30).

D – Le besoin permanent de Foi
   
                    L’œuvre du Saint-Esprit est de nous rendre semblables à Christ, de manière à prendre la forme de Christ et à former Christ en nous. Cependant Christ demeurera toujours différent de nous, afin qu’il y ait toujours un appel à notre foi.
   
                    Peut-on penser sérieusement atteindre un but dans ce pèlerinage terrestre et se passer de la foi ? C’est un faux espoir. La foi sera de plus en plus nécessaire au fur et à mesure de notre vie terrestre. La Foi est une chose qui demeure tout au long de notre vie. Et si cela devient une réalité, cela suffira à nous enlever tout espoir d’atteindre ce but par nous-mêmes !
   
                    Le premier péché d’Adam fut le choix délibéré d’obtenir son indépendance et se débarrasser de l’idée de foi. Il a péché par incrédulité, et tout péché qui est apparu depuis est repérable à une chose : l’incrédulité.
   
                     La foi est le grand facteur de rédemption, de salut, de sanctification et de glorification. Tout est au moyen de la foi, par la foi, cette foi qui défait l’œuvre du diable. La foi signifie simplement que nous sommes placés dans une position où nous ne pouvons rien obtenir par nous-même, mais où nous obtenons tout par Un Autre. Nous ne pouvons le savoir et jouir de la plénitude que par la foi en cet Autre. C’est pourquoi Galates 2:20 revient avec toujours plus de force :

« J’ai été crucifié avec Christ, et ce n’est plus moi qui vit, mais c’est Christ qui vit en moi. Et dans le cadre de cette vie que je mène à présent dans la chair, je vis dans la foi au Fils de Dieu, qui m’a aimé et qui s’est donné Lui-même pour moi ».

à suivre...



jeudi 18 mai 2017

(1) L’Ecole de Christ Théodore AUSTIN-SPARKS (1964)

L’Ecole de Christ Théodore AUSTIN-SPARKS (1964) Traduit et adapté de l’anglais par Jean-Marc TOURN (2007) Edition originale : Emmanuel Church 12000 East 14th Street TULSA OK 74128 - 5016 USA - -
Table des matières

« Ceci est un livre que vous voudrez certainement lire plusieurs fois. C’est à ma troisième lecture que la Vérité m’a vraiment impacté. Ce livre a influencé ma prédication, ma conception de la vie et a intensifié ma faim de connaître la glorieuse liberté de la Croix. Je crois que ce livre est destiné par Dieu à bénir et édifier de nombreux serviteurs et servantes de Dieu, de nombreux chrétiens qui ont une faim et une soif spirituelles ». (David WILKERSON – 2000)


I - LE FONDEMENT DE L’ÉDUCATION SPIRITUELLE


Prenez mon joug sur vous et apprenez de moi (recevez mes instructions) » (Mathieu 11:29)


Mais vous, ce n’est pas ainsi que vous avez appris Christ… » (Éphésiens 4:20)

                    Le fait d’enlever un seul mot à une phrase peut faire toute la différence et donner un autre sens à ce qui a été dit. C’est pourquoi Jésus, lorsqu’Il était encore sur terre, n’a pas pu se présenter de manière objective, car le temps de l’intimité avec Lui n’était pas encore arrivé mais Il a dû plutôt dire à ses disciples : « Apprenez DE moi ». Quand le temps de l’intimité subjective est venu, le Saint-Esprit a conduit l’apôtre Paul à ôter le DE, et à dire ainsi «Apprends Christ.» On peut être certain que beaucoup d’entre nous vont rapidement discerner ce qui est le point faible de la grande majorité des chrétiens aujourd’hui : une vague imitation de Jésus qui ne mène nulle part, au lieu d’un apprentissage personnel et subjectif de Jésus qui mène très loin. En conséquence, il nous faut absolument entrer à l’École de Christ, celle suivie par les   Douze, qu’Il avait choisis « pour les avoir avec Lui et pour les envoyer » (Marc 3:14).

                    Premièrement, ceux-ci étaient appelés disciples, ce qui veut dire qu’ils se sont mis sous une discipline. Avant de pouvoir être apôtres, c’est-à-dire envoyés, nous devons nous mettre sous une discipline pour être des disciples et être enseignés intérieurement. Chaque personne qui est née d’En Haut est introduite dans cette école, et il est très important que nous connaissions la nature de celle-ci, ce que nous allons apprendre et les principes régissant notre éducation spirituelle.


A – L’objet de notre cursus scolaire nous est présenté très clairement
   
                    En fréquentant cette école, la première chose que le Saint-Esprit fait pour nous, en tant qu’Enseignant et Conseiller, si nous sommes réellement entre Ses mains, c’est de nous montrer clairement ce que nous aurons à apprendre et de nous présenter le grand objectif de notre formation.

                    Les passages de Ézéchiel 40:2-4 et 43:10-11 ont un rapport direct avec ce sujet. Au temps où la véritable expression de la pensée de Dieu était perdue au milieu de son peuple, quelque part dans un pays lointain, l’Esprit de Dieu étendit Sa Main sur le prophète. Il le ramena en vision à Jérusalem, le plaça sur une haute montagne et lui présenta un nouveau temple, d’où coulerait un fleuve de vie jusqu’aux extrémités de la terre. Puis Il continua à le décrire en détail et instruisit le prophète dans le but de décrire cette demeure à la maison d’Israël en vue d’amener une guérison de vie spirituelle en conformité avec la grande révélation de la pensée de Dieu, afin qu’ils se sentent avant tout honteux face à leur état. Il est bien clair que tout ce que Ézéchiel voyait, trouve son parallèle et son accomplissement dans l’Église qui est Son Corps.  Spirituellement tout réside en Christ. Et la méthode de Dieu, avec Son Peuple est de lui présenter cet Objectif, qui est la parfaite expression de Sa Pensée. C’est donc ce qu’Il fit quand au bord du Jourdain, Il déchira les cieux en disant : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé en qui je prends plaisir ». Il présenta et attesta ce qui était l’expression détaillée de Sa pensée à l’égard de Son peuple.

                    L’Apôtre Paul exprima le fait que « ceux qu’Il a connus d’avance, Il les a aussi préparés et prédestinés à être semblables à l’image de son Fils » (Romains 8:29). C’est la présentation, l’attestation et la déclaration du Plan divin en relation avec Lui. C’est pourquoi, le premier objectif du Saint-Esprit est de nous informer de ce qui est le but même de notre éducation spirituelle. En clair, Il veut révéler Christ en nous, après quoi Il se mettra à l’œuvre pour nous rendre semblable à Christ. Apprendre Christ, c’est d’abord voir Christ.

B – La marque essentielle d’une vie dirigée par l’Esprit

                    La marque d’une vie dirigée par le Saint-Esprit est celle d’une vie continuellement occupée par Christ, de telle sorte que Christ devienne de plus en plus important au fur et à mesure du temps qui passe. L’effet du travail du Saint-Esprit en nous est de nous conduire au bord d’un puissant océan qui s’étend bien, bien, bien au delà de notre champ visuel et de ce que nous pouvons ressentir : les profondeurs et la plénitude de Christ ! Si nous vivons juste notre vie humaine sans son œuvre, nous ne resterons que tout au bord de cette vaste plénitude qu’est Christ.

                    Avant même d’aller plus loin, nous sommes déjà face à un défi ! Ce ne sont pas que des mots ou des paroles mais c’est la vérité. Examinons nos cœurs à présent : Est-ce réel pour nous ? Connaissons-nous cette vie-là ? Sommes-nous désespérés au point de vouloir mieux le connaître ? Nous avons une vision tellement fuyante et vague de ce que signifie Jésus-Christ, que nous réalisons notre totale impuissance en ce qui le concerne.

La marque d’une vie dirigée par le Saint-Esprit !

                    Jésus grandit en nous au fur et à mesure de notre marche : il s’agit d’un style de vie. Chaque fois que nous arrivons à un niveau où nous pensons « je sais, je l’ai, j’y suis arrivé ! », les choses deviennent statiques. Et nous pouvons constater que le Saint-Esprit a arrêté d’agir, et que notre vie est devenue assommante et morose.

                     Prenons l’exemple de l’apôtre Paul, les paroles qu’il utilise pour définir et exprimer ce qui lui est arrivé dès le départ : « Il plut à Dieu… de révéler en moi Son Fils ». Paul a eu une vie très remplie, il a travaillé dur, non seulement en temps et en énergie, mais aussi dans tout son être intérieur pour essayer de sonder les profondeurs divines. A la fin de sa vie si pleine, cet homme qui disait au commencement : « Il plut à Dieu de révéler en moi Son Fils », laisse échapper ce cri du cœur : « je regarde toutes choses comme une perte… afin de connaître Christ » (Philippiens 3:10).

                    Suite à la grande révélation initiale du chemin de Damas, suite à toutes les révélations qui ont suivi, au point qu’il ait été transporté en esprit jusqu’au troisième ciel où lui ont été montrées des choses inexprimables ; en fin de compte, Paul ne connaît absolument rien en comparaison de ce qui doit être connu.

                    Connaître Christ, c’est l’essence même d’une vie dirigée par le Saint-Esprit. C’est cela qui va nous délivrer de la mort, de la stagnation, du surplace. C’est l’œuvre de l’Esprit au sein de l’Ecole de Christ qui nous présente et nous fait garder le cap sur Christ dans Sa grandeur. Ainsi Dieu, notre Père, qui dès le commencement a mis Jésus au monde, Le présente, Le reconnaît et nous dit : « C’est à Lui que je veux te faire ressembler, à son image ! ».

                    Les présentations étant faites, les leçons fondamentales commencent. Le Saint-Esprit ne se satisfait pas de nous faire une présentation mais Il va commencer un vrai travail en relation avec cette présentation et nous conduire dans des situations très importantes pour notre formation spirituelle.

C – L’importance et la signification d’un « Ciel Ouvert »

Question Le Saint-Esprit nous fait-il connaître la plénitude de Dieu de manière croissante?

                    Si la réponse est NON, c’est que quelque chose ne fonctionne pas. Si ce n’est pas la nature de notre vie spirituelle, c’est qu’il y a quelque chose qui « cloche » par rapport à l’onction divine. Jésus a dit à Nathanaël : « Désormais, vous verrez le ciel ouvert et les anges de Dieu monter et descendre sur le Fils de l’homme » (Jean 1:51).

                    Il annonçait bien sûr le Saint-Esprit qui devait se répandre bientôt. Avec un ciel ouvert, on voit la révélation de Dieu concernant Son Fils. Ce ciel ouvert pour Jésus, c’était l’onction. Il en est de même pour nous : l’onction de l’Esprit le jour de la Pentecôte qui coulait de Christ en nous et au milieu de nous. Ce ciel ouvert est une révélation toujours grandissante de Christ.

                    Le ciel ouvert nous apporte donc la révélation de Dieu en Christ et nous la rend disponible, afin que nous ne soyons pas dépendants des bibliothèques, des livres et autres guides chrétiens. Cette révélation est là pour nous, directement. Même si toutes ces choses peuvent nous aider et nous enrichir, nous avons notre propre chemin éclairé et aucun dôme fermé au dessus de nos têtes ! Jésus devient ainsi de plus en plus merveilleux dans notre propre cœur, parce que « Dieu qui a dit : la lumière brillera au milieu des ténèbres ! a fait briller la lumière dans nos cœurs pour apporter la lumière de la connaissance de la gloire de Dieu sur la face de Christ » (2 Corinthiens 4:6).

D – Jésus-Christ : une toute autre nature que nou

                    La première chose absolument vitale et nécessaire pour nous, est de réaliser à quel point Christ est différent de nous. Si nous prenons l’exemple des disciples  qui ont suivi Son École – ce n’était pas l’école du Saint-Esprit au même sens que la nôtre, mais elle y ressemblait –, la première chose qu’ils ont appris fut à quel point Il était d’une toute autre nature qu’eux.

                    Ils ne l’ont pas appris du premier coup, mais en étant peu à peu confrontés à Son esprit, à Ses pensées, à Ses attitudes et à Ses motivations. Ils essayaient d’influencer Jésus pour prendre certaines directions, faire certaines choses ou se rendre dans certains lieux ; ils cherchaient à ce que Jésus suive leurs jugements, leurs sentiments, leurs idées. Mais, ce n’était pas les siens.

                    Aux noces de Cana, la mère de Jésus lui dit : « il n’y a plus de vin ». Sa réponse a été : «Femme, peu m’importe ! Mon heure n’est pas encore venue ». En grec, ce serait plutôt : «Femme, toi et moi pensons différemment, à cet instant il n’y a rien de commun entre toi et moi ».

                    Les disciples ont sans cesse essayé d’influencer Jésus avec leur propre mentalité, mais à chaque fois, Il les repoussait en leur montrant à quel point leurs idées, leurs pensées et leurs jugements étaient très différents, voire opposés aux siens. Les disciples devaient se décourager à la fin, et Lui devait être désespéré de voir que ceux-ci ne comprenaient pas ce qu’Il faisait avec eux ! Nous ne pourrons rien produire de cette nature qui soit acceptable par notre Dieu!

                    Tout ce qui vient vraiment de Dieu est en Christ seul, pas en nous ! Il y a toujours une différence entre Christ et nous, même s’Il demeure en nous par le Saint-Esprit. C’est pour cela que souvent nous nous demandons pourquoi nous faisons encore des erreurs et des maladresses. Pourquoi avons-nous ce sentiment d’échec qui persiste et ferons-nous un jour les choses convenablement ?

                    Le Seigneur nous répond : «Je t’apprends, c’est tout ! Ce que je veux t’amener à comprendre, c’est que tant que tu ne retiendras pas cette leçon, nous n’irons nulle part ensemble ! Tu dois absolument reconnaître que Je suis TOTALEMENT différent de toi et que cette différence est telle que nous évoluons dans deux mondes opposés… Tu ne pourras jamais connaître la face cachée de tes motivations, tant que le Saint-Esprit ne mettra pas le doigt sur les profondeurs de ton être ! ».

                    Nous pouvons toujours exprimer nos émotions, nos sentiments ou nos désirs de la manière la plus spirituelle qui soit et réagir comme Pierre devant Jésus, mais Lui veut nous apprendre à nous vider de nous-même. C’est pourquoi nous passons complètement à côté du Maître lorsque nous cherchons seulement notre bénédiction et l’occasion d’être rempli afin d’obtenir ce qui peut satisfaire notre ego. Cet ego se manifeste souvent de la façon la plus spirituelle qui soit, mais on ne sait jamais ce qui se cache réellement derrière. Nous devons donc en arriver à un constat sévère qui nous amène à découvrir que nos meilleures intentions sont déviées et corrompues, et que nos motivations les plus pures sont impures à Ses yeux !

                    Des choses que nous prétendons faire par l’Esprit, Lui et Lui seul est l’objet de la satisfaction et du plaisir divins. La leçon fondamentale que nous aurons à apprendre (parfois durement) dans notre vie, par l’enseignement, la discipline et la révélation de l’Esprit, c’est que Christ est d’une autre nature que la nôtre, et que cette différence est absolue. Cette dure leçon est certainement celle que le monde refuse, que la chair repousse, car elle est en opposition avec tout le système de l’enseignement humaniste qui croit encore que l’homme est quelque chose de merveilleux ! NON ! Même quand nous atteignons le meilleur niveau possible, il reste encore un gouffre infranchissable entre nous et une petite partie de la nature de Christ. C’est l’enseignement le plus capital à enregistrer sinon rien de constructif et de durable ne pourra se faire dans notre vie chrétienne !

E – Il est impossible d’atteindre le niveau de Dieu

                    Dieu a présenté Son modèle, l’objet de Son plaisir. La prochaine étape qu’il veut donc nous voir emprunter est celle où nous réalisons l’impossibilité absolue de nous conformer à ce modèle. Par nous-même, c’est impossible, c’est le constat du désespoir ! Pourquoi sommes-nous désespérés de nous-même, toujours et toujours, devant cette évidence ? Pourquoi ne le serions-nous pas une fois pour toutes ? Simplement, parce que nous cherchons partout quelque chose de bon en nous que nous pourrions présenter à Dieu pour Le satisfaire et répondre à Ses exigences. Mais nous n’en trouverons jamais !

                    Toute notre justice et tout ce qui en nous essaie d’être juste, sont des chiffons sales ! Mais c’est cette constatation qui va nous conduire vers la position la plus glorieuse donnée par l’instruction de Jésus : « Apprend de Moi… et tu trouveras du repos pour ton âme ».

                    Nous ne trouverons jamais de repos pour notre âme, tant que nous n’aurons pas compris et enregistré ces deux leçons fondamentales pour aller plus loin et vivre une vie abondante :

1. la différence absolue de nature entre Christ et nous,
2. l’impossibilité absolue d’être semblable à Christ, en cherchant, produisant ou faisant quoi que ce soit en nous-même ou par nous-même. Désespérons de nous-même, de notre dernier désespoir, en nous examinant nous-même, car ces deux leçons sont fondamentales pour aller loin.

F – L’accomplissement de l’œuvre de Dieu en nous

                    A partir du moment où les points précédents sont bien établis, le Saint-Esprit commencera à nous montrer comment cela s’est accompli. Jésus, le Fils bien-aimé de Dieu, a traversé ces épreuves à ce sujet, ayant accepté sa forme humaine et une vie de dépendance en se vidant volontairement de Lui-même. A tout moment, Il pouvait exercer son pouvoir divin pour sa propre délivrance, son salut, ses besoins et sa protection, mais au lieu de cela, Il s’est dépouillé de ce droit et Il a dit : « Je renonce à tous mes droits, prérogatives et pouvoirs divins pour le temps présent, et j’accepte ma position d’homme et ma dépendance absolue envers Dieu, Mon Père ; j’affronte tout ce que l’homme a à affronter au niveau humain ! » (Cela ne signifie pas qu’Il s’est vidé de Sa divinité, mais de ses droits pour le temps présent). Il s’est fait homme dans tous les domaines et est passé par tous les aspects de la condition humaine. Puis Il est retourné sur le trône, ayant remporté une complète victoire dans chaque effort produit par l’homme pour satisfaire Dieu le Père. Après cela, pensez-vous que Dieu va renoncer à jamais à Son Fils et à tout ce qu’il a accompli en faveur de l’homme en disant : « Fais de ton mieux et Je serai satisfait ? 

                    Quel aveuglement au sujet de Christ et de Dieu dans ce christianisme si populaire aujourd’hui! Non, il y en a qu’une seule personne dans l’univers dont Dieu peut dire de tout Son cœur « en qui Je prend plaisir », c’est le Seigneur Jésus-Christ. Et si nous allons avoir sa faveur, ce sera « en Christ Jésus », pas en nous-même. Lorsque cette partie de l’éducation est acquise et « digérée », alors seulement le Saint-Esprit peut commencer l’œuvre de conformité, à l’image du Fils de Dieu.

                    Tout au long des mois et des années, les disciples en sont arrivés à voir à quel point Jésus-Christ était complètement différent d’eux, au point d’atteindre le stade du désespoir en s’examinant eux-mêmes. Il avait tout prévu et Il ne pouvait leur empêcher de prendre cette voie. Jusqu’à la fin, alors qu’ils se défendaient ardemment de Lui être loyaux, fidèles, et persévérants, Jésus leur dit : « Croyez-vous maintenant ? Voici, l’heure vient, et elle est déjà venue, où vous serez dispersés chacun de son côté, et vous me laisserez seul » (Jean 16:31-32) et à Pierre : « Je te le dis, avant que le coq chante, tu m’auras renié trois fois ». Que pensez-vous des sentiments des disciples à la crucifixion, lorsqu’ils l’eurent tous abandonné ? Un profond désespoir est entré dans leur âme, non seulement au sujet de leurs attentes et perspectives d’avenir, mais un désespoir d’eux-mêmes. Oui, Dieu l’avait permis car c’était nécessaire.

                    Nous passerons par le même chemin si nous acceptons de suivre la même école. C’est essentiel car aucune œuvre constructive ne pourra se faire dans nos vies tant que cela n’aura pas progressé en nous ! En fait, Dieu est en train de préparer un chemin pour Son Fils et Il nettoie le terrain pour apporter la plénitude de Christ.

                     Après la Croix et la Pentecôte, les choses ont commencé à changer de l’intérieur, et à partir de ce moment-là, on a commencé à voir Christ se manifester de façon grandissante dans ces hommes. Ils ont sans doute eu un long chemin à parcourir par la suite, mais on ne peut pas s’empêcher de remarquer qu’une fondation a été posée à partir de ce moment-là. C’est pourquoi il y a une différence, non pas tellement celle d’hommes changés, mais celle de Christ en eux, transcendant ce qu’ils étaient par nature. Ce n’est pas qu’ils soient devenus franchement meilleurs, mais c’est Christ en eux qui est devenu tellement plus réel et puissant !

                    Ainsi en est-il de l’École de Christ qui est un véritable challenge et un défi pour ce « vieil homme » qui a tant de mal à mourir et qui se soumet si difficilement, ce à cause de toute la formation et l’éducation humaniste que nous avons reçues. Cette pensée humaniste complètement opposée à la pensée de Christ, veut nous faire croire qu’en tout temps nous devons faire et être le mieux possible.

                    Bien sûr, nous ne pouvons pas vivre en étant négligeant et paresseux, mais à notre meilleur niveau, nous ne pourrons jamais franchir le fossé entre l’homme et Jésus-Christ. Car ce fossé demeure, et la meilleure manière de le franchir, c’est de mourir et de ressusciter des morts (mais ça, c’est un autre sujet !).

à suivre...




mardi 16 mai 2017

(3) QUE LA MAISON SOIT BÂTIE T.A. Sparks


Chapitre troisième - L’Ultime Critère

                    Quand, comme nous le lisons au début de la Bible, les conditions étaient telles que Dieu put prononcer le verdict « cela est très bon », alors Dieu était présent en communion avec l’homme. Il nous n’ait pas dit beaucoup plus sur la façon dont Il était présent : il nous ait dit qu’Il marchait dans le jardin au frais du jour, qu’Il conversait avec l’homme, et qu’Il lui révélait Ses pensées. D’après le récit, nous n’en savons guerre plus. Peut-être était-ce fort semblable aux quarante jours qui suivirent la résurrection, alors que le Seigneur Jésus venait, Se montrait, parlait et s’en allait ; puis revenait, et s’en allait à nouveau. Peut-être y avait-il des allées et venues, des démonstrations et des explications, Il s’assurait que le désire et les pensées de Son cœur avaient été saisis ; et de par Sa présence personnelle, un dialogue et une communion étaient possible.
   
                    Mais, bientôt Il dut se retirer. Les conditions avaient changées, elles ne correspondaient plus à Ses pensées ; il n’était plus possible pour Lui de dire « cela est très bon ». Le changement Le força à se retirer. En un sens, moralement, Il était rejeté – expulsé. Mais, sans cesse, à travers l’histoire, il nous ait parlé de l’effort de Dieu à recouvrer, une condition appropriée et plaisante qui Lui convienne ; afin qu’Il puisse revenir.
   
                    Il donna à Moïse le modèle d’une habitation céleste (Exode 25 : 9), et, quant toutes les choses furent faites selon le modèle, c’était comme si Dieu disait à nouveau « cela est très bon » – Il revint et remplit le Tabernacle. Mais cela ne pouvait pas durer. Ce n’est qu’une habitation en figure et en type, elle est limitée ; et les choses, dans le peuple lui-même, ne sont pas totalement et finalement selon Sa pensée. Plus tard, Il donna à David un autre modèle – celui du Temple, encore une représentation de l’habitation céleste (1 Chroniques 28 : 11-19) ; et quant toutes les choses furent faites selon la révélation du modèle, Dieu vint et remplit le temple ; démontrant une fois de plus que c’est ce qu’Il recherche. Mais les choses changèrent à nouveau, et nous avons la triste histoire de la gloire cessant, s’en allant, départant (Ezéchiel 9 :3, 10 : 18-19, 11 : 23) ; et cette habitation ne demeure qu’une « chose » – une coquille vide, une formalité fausse et sans vie.
   
                    L’Ancien Testament se ferme sur une impression d’échec quant à ce grand dessein de Dieu ; l’échec, mais aussi sur d’autres perspectives. « Qui est de reste parmi vous qui ait vu cette maison dans sa première gloire, et comment la voyez-vous maintenant ? N’est-elle pas comme rien à vos yeux ? Mais … la dernière gloire de cette maison sera plus grande que la première … » (Aggée 2 : 3, 4, 9). Et ensuite cette grande déclaration : « Encore une fois … j’ébranlerai … la terre … Et l’objet du désir de toutes les nations viendra … » (Aggée 2 : 6-7). Il est le désire de toutes les nations. Vous vous souvenez sans doute que ces paroles sont reprises par l’auteur de l’épître aux Hébreux (12 : 26), et se réfèrent à un ébranlement de toutes choses sur cette terre, mais c’est une représentation – un type, une figure, un symbole – afin que la réalité spirituelle puisse prendre place.

TROIS EXPRESSIONS DE LA PENSÉE DE DIEU

                    Il y a dans la Bible, trois expressions principales de cette pensée divine quant à une habitation parmi les hommes. Il en a d’autres moins importantes, mais ces trois expressions majeures sont au-dessus des autres.
   
                    Premièrement, Israël. Nous n’avons pas compris Israël avant que nous n’ayons reconnu que ce peuple fut choisi parmi les nations de cette terre pour ce seul et unique but – que Dieu trouve parmi un peuple, une habitation qui Lui convienne. Il prouvait Son effort, Son labeur, Son désire, Sa souffrance ; Il démontrait Sa patience, Sa miséricorde et Sa longanimité infinies envers ce peuple, parce que Son cœur était lié à la réalisation de cette pensée et intention éternelles – ce but qui était d’avoir une habitation ici-bas parmi un peuple. Je le répète, nous ne comprenons pas la mise à l’écart d’Israël du conseil divin, avant que nous ne reconnaissions leur échec total et final quant à l’accomplissement de leur vocation.
   
                   Mais Dieu n’a pas abandonné Son propos pour autant. Nous passons de l’Ancien au Nouveau Testament, et nous y trouvons le mouvement suivant de Dieu en relation avec ce dessein. La deuxième grande expression – peut-être devrions-nous l’appeler l’expression toute-inclusive – de Sa pensée, est l’incarnation même : « Emmanuel, Dieu avec nous ». Aussi, nous n’avons pas compris l’incarnation, avant que nous ne l’interprétions comme étant en relation avec cette pensée éternelle – Dieu trouvant en l’homme une habitation, faisant de l’homme Sa résidence. Dans la personne de Son Fils, Il a trouvé Son Sanctuaire, Son Temple, Son Tabernacle. « Et la Parole devint chair, et tabernacla au milieu de nous (et nous vîmes sa gloire … » (Jean 1 : 14).
   
                    La troisième expression majeure est l’avènement du Saint Esprit et la naissance de l’Eglise. Nous n’avons pas saisi la profonde signification de ces grands évènements – le Saint Esprit venant élire résidence dans l’Eglise nouvellement née – jusqu’à ce que nous ayons associé cela avec cette chose unique, Dieu est là. L’Eglise est le lieu de Son habitation, et Il est arrivé à Son Temple. Nous voyons comment cela a été glorieusement accompli le jour de la Pentecôte. Véritablement « Voici, j’envoie mon messager, et il passera le chemin devant moi ; et le Seigneur que vous cherchez viendra soudain à son temple » (Malachie 3 : 1) ; vraiment Dieu était présent ce jour-là, et Il n’est pas parti. Il est venu pour rester. C’est le Dieu incarné qui dit : « Je suis avec vous tous les jours, jusqu’à la consommation du siècle. » (Matthieu 28 : 20). Il est venu pour demeurer ici-bas dans la Personne de l’Esprit Saint.

                    Maintenant, il est assez clair que cela était la pensée divine pour l’Eglise en général. Mais nous voyons ensuite que ce qui était vrai de l’Eglise universelle, était également l’intention de Dieu pour les églises locales. La chose qui devait caractériser des compagnies du peuple de Dieu – je répète, des compagnies du peuple de Dieu – était que Dieu devait y être trouvé. Ceci était l’ultime critère, et cela est, comme vous le voyez, notre troisième message. Rappelons-nous que « le critère » veut simplement dire le principe qui détermine la ligne de jugement ; c’est à dire, le terrain sur lequel tout est décidé, le critère de mesure par lequel les choses sont arrêtées.

LE CRITÈRE

                    Le seul critère de la Maison de Dieu, qu’elle soit universelle ou locale, est finalement juste ceci : Dieu est là ; et Il peut être trouvé là. Cela est la chose prédominante en ce qui concerne ce sujet. Ce n’est point les méthodes ni les manières, les performances ni les rites, les formalités ni les cérémonies, ni aucune des choses externes. L’important est, que ce soit dans ces choses ou à travers elles, ou sans elles, ou en dehors d’elles ; que Dieu est là – vous rencontrez Dieu, vous ne pouvez pas aller là sans Le rencontrer. C’est là l’ultime critère afin de savoir si la Maison de Dieu est présente en réalité ou non. Ce n’est pas un endroit mais un peuple, au milieu duquel, Dieu, en la Personne de Son Fils Jésus Christ, par Son Esprit, est présent et est reconnu comme étant présent. Car est-il possible, pour quelqu’Un tel que Lui soit présent sans que Sa présence ne soit connue ? (Oui, cela peut être possible, si quelque chose ne va pas avec nous, mais cela ne devrait pas être le cas. La norme devrait être que, là où est Dieu, nous le savons, car nous Le rencontrons). Le critère n’est pas quelqu’un ou un certain nombre de toutes ces choses que les hommes considèrent comme étant nécessaires afin d’être une « maison de Dieu » ; par rapport à un endroit ou à un édifice. Le critère est simplement celui-ci : rencontrez-vous Dieu ? Si la réponse est négative, vous ne pouvez porter ce nom, parce que cette « maison » ne remplie pas vocation ; nous n’avons plus qu’à rejeter cette chose, cessons d’essayer de la maintenir, si elle ne remplie pas sa vocation.

LE FONDEMENT POUR LA PRÉSENCE DE DIEU

                     Cela nous amène à la question du fondement sur lequel Dieu est présent. Laissez-moi dire ici, entre parenthèses, que Dieu peut être présent à un plus ou moins grand degré. Ce que nous lisons des assemblées dans le Nouveau Testament, confirme cela. Il n’est pas du tout difficile de discerner que, Dieu était plus pleinement présent dans un endroit que dans un autre – qu’il y avait une plus grande mesure du Seigneur et de Sa gloire ici qu’ailleurs ; par exemple à Philippes par rapport à Corinthe. Mais vraiment la chose qui devrait nous occuper – ce n’est pas si le Seigneur est là, pour ainsi dire « n’importe comment », mais qu’en fait Il puisse être là sans réserve, ni limites ; Se donnant Lui-même pleinement. C’est quelque chose qui devrait nous concerner en tant qu’individus : que le Seigneur puisse être avec nous individuellement, sans réserve – libre de Se consacrer. Et sans aucun doute la préoccupation de chaque compagnies du peuple du Seigneur, dans chaque lieu, devrait être – non pas ceci ni cela, ou une chose quelconque en relation avec l’existence matérielle, mais – d’avoir la mesure la plus grande de la présence du Seigneur.
   
                    Je m’avance à dire que si ce critère était le soucis principal et dominant, ce serait la clef et la solution pour régler beaucoup de problèmes. Toutes les difficultés seraient résolues si nous nous disions – « Maintenant, ce qui importe plus que tout, c’est que le Seigneur ait toute la place qui Lui est requise afin qu’Il remplisse ce lieu avec Sa gloire. Quel que soit la chose qui se trouve en travers de ceci, elle doit être écartée. » Cela doit être une motivation suprême dans nos vies. Nos yeux doivent tout d’abord être ouverts au propos éternel de Dieu ; ensuite nous devons y être soudés, cela doit devenir une telle passion pour nous, que quelles que soient les menaces, les obstructions, les limitations, celles-ci ne peuvent être tolérées. Voilà le défi de ce message.
   
                    Mais afin qu’il en soit ainsi, Dieu doit avoir des conditions qui ne L’impliqueront pas dans les désordres des hommes – car Dieu ne peut se permettre de S’engager dans ceux-ci, Il ne Se consacrera pas à cela – et qui, d’un autre coté, seront complètement satisfaisantes pour Lui. Cela n’expliquerait-il pas la grande réserve du Seigneur que nous, les chrétiens, trouvons si difficile à comprendre et à endurer ? Tous les cris et les appels, les supplications et les prières, jour et nuit, pour une visitation de Dieu : et Dieu semble si réservé et si lent. Ne serait-ce pas parce que Dieu ne peut S’engager dans les choses telles qu’elles sont arrangées par l’homme, et qui L’impliquerait dans quelque chose qui Le déshonorerait ? Je mets ceci en forme de question ; mais il est clairement démontré dans la Bible que ce principe est vrai. Le cri du prophète envers le peuple était remettre les choses dans un tel ordre et dans de telles conditions, pour que Dieu puisse venir. Nous devons prendre en considération que, dans toutes nos prières, il y a peut être, après tout, quelque chose que nous puissions faire ; afin de préparer le chemin pour le Seigneur. Bâtissant une autoroute pour notre Dieu, en ramassant les pierres qui pourraient Lui heurter les pieds s’Il venait. Il y a peut être quelque chose à faire!

 L'INTERFERANCE DE SATAN

                     Maintenant, Satan, comme nous l’avons vu précédemment, dans la controverse continuelle à propos de cette habitation, et dans ses efforts afin d’empêcher Dieu d’obtenir cette demeure, a recherché dès le début, à mettre l’homme sur le chemin de Dieu. L’homme a été créé pour le seul but de pourvoir à Dieu une demeure, car cela a toujours été Son intention de demeurer en l’homme. Ainsi, le grand coup et le grand effort de Satan a été de tourner l’homme créé de Dieu contre les desseins de Dieu, de faire de l’homme une pierre d’achoppement ; un moyen de frustration pour Dieu. Voilà la longue et terrible histoire de Dieu étant entravé par l’homme, et par les conditions créées par l’homme. Jésus voyait cela : Il vit très clairement que la nature et l’effet de l’interférence de Satan avec l’homme, était de changer l’homme afin que Dieu ne puisse pas venir et demeurer en lui. A la fin du deuxième chapitre de l’Évangile selon Jean, qui ne devrait pas être divisé du troisième chapitre, nous trouvons cette remarque à propos du Seigneur Jésus : « Mais Jésus lui-même ne se fiait pas à eux, parce qu’il connaissait tous les hommes … » (Jean 2 : 24-25). Quelle désolation, que l’homme, qui était supposé être le vrai temple de Dieu, soit maintenant dans une telle condition, que Dieu ne puisse ni ne veuille S’engager envers lui !
   
                    J’ai dit que le second chapitre de Jean ne devait pas être divisé du troisième, car quelques versets plus loin nous lisons : « Il vous faut être nés de nouveau ». A quoi cela nous amène t-il ? Cela nous éclaire quant à la nouvelle naissance : cela veut dire que Dieu doit avoir une nouvelle espèce d’homme pour l’habiter. Et vous noterez que cela fut dit à un représentant exceptionnel de la nation d’Israël : car Nicodème était un portrait parfait d’Israël – le peuple qui s’était réclamé être, (ce qu’il était supposé être), la véritable habitation de Dieu. Ce peuple qui s’était approprié Dieu, qui avait séquestré Dieu pour eux-mêmes ; afin d’en faire leur Dieu exclusif. Et c’est là, à Jérusalem, que Jésus, connaissant ce qui était dans l’homme, ne pouvait Se confier à eux ; et qu’ensuite, parlant à un représentant de ce peuple même, il dit : « Il vous faut être nés de nouveau».
   
                    Pourquoi cela ? Afin que Dieu, le Saint Esprit, puisse venir et prendre résidence ; et ceci est le quatrième chapitre. Vous voyez, il s’agit d’une merveilleuse suite. Tout se concentre sur cette unique pensée éternelle – cette pensée qui ouvre toute la Bible – cette pensée de Dieu de demeurer dans l’homme, au sein de l’homme. C’est pour cela que nous trouvons cette question de la nouvelle naissance là où Jésus ne pouvait se confier en l’homme, car Il connaissait tous les hommes ; Il savait ce qui était dans l’homme.

LES VISIONS D’EZECHIEL

                   Méditons quelques instants sur les prophéties d’Ezéchiel. Vous rappelez-vous des dernières paroles de ces prophéties ? « Le nom de la ville dès ce jour et à toujours est : l’Eternel est là. » C’est avec cette déclaration que le livre se termine. La fin est atteinte, la pensée et le dessein de Dieu sont accomplis : « l’Eternel est là » !
   
                    Laissant de coté la controverse concernant le Temple et la Maison d’Ezéchiel, de savoir s’il va y avoir une reconstruction littérale du temple ici-bas à Jérusalem, lorsque tout ce monde islamique aura été mis de coté, et que la mosquée d’Omar aura été effacée de la Ville Sainte – beaucoup reste à faire, mais cela ne serait pas impossible à Dieu ! – qu’il en soit ainsi ou bien que toutes choses soient réalisées spirituellement dans l’Eglise, nous laissons ces choses discutables de coté ; car elles sont sans rapport avec ce à quoi nous nous occupons maintenant. Le livre d’Ezéchiel nous est très utile pour aujourd’hui avec ses enseignements et ses applications. Les principes divins et éternels, que nous y trouvons sont très clairs et n’appartiennent à aucune époque spécifique ni à aucun endroit particulier. En ce qui concerne la fin de toutes ces choses –ce qui doit se passer et où cela doit se passer – et bien cette fin se résume en cette phrase : L’Éternel est là !
   
                    Toutes les prophéties de ce livre forment un mouvement progressif culminant en cette fin. Elles commencent avec le prophète disant qu’il vois « des visions de Dieu », ensuite ces visions se succèdent graduellement vers cette fin grandiose : ces visions sont les phases et les étapes de cette progression, révélant les principes ou le fondement sur lesquels cette fin sera atteinte – L’Éternel est là !

L’Homme sur le Trône
   
                    La première vision, qui en un sens est inclusive de toutes les autres, est la vision du Trône : le Trône au-dessus du firmament, et au dessus l’aspect d’un homme. Que cela signifie t-il ? La réalité toute-inclusive, le tout premier critère fondamental, par lequel Dieu parviendra à cette fin, est l’absolue intronisation, l’absolue exaltation et autorité de cet Homme (avec un M majuscule), le Fils de l’Homme, sur le trône, au dessus de tout. C’est là qu’Etienne Le vit ; c’est de là qu’Il se baissa pour rencontrer Saul de Tarse. L’Homme sur le Trône : Christ glorifié, Christ exalté, Christ en possession de toute autorité dans les cieux et sur la terre. Si Dieu doit atteindre la fin – « L’Éternel est là » – ce fait doit devenir une réalité pratique dans tous les domaines et dans tous les détails. C’est un principe fondamental et prédominant : le Seigneur sera « là » dans la mesure de l’exaltation de Jésus Christ, dans la proportion qu’aura été donnée à Jésus Christ en tant que Celui qui est hautement élevé. Dans la mesure où Il est sur le trône et que l’autorité est reconnue comme étant dans Ses mains.
   
                    Il y a plusieurs façons d’illustrer cela. Dans l’Eglise au début, dans les églises primitives, ceci se traduisait ainsi : il n’y avait jamais de réunions, de comités, de conciles afin de délibérer de ce qu’ils allaient faire – ils se réunissaient pour prier et remettaient toutes choses au Saint Esprit ; et ils obtenaient toutes leurs instructions des cieux. Ceci eu beaucoup d’efficacité n’est-ce pas ? Dieu était là ! Ceci était le résultat, ceci était la réalité : le Seigneur était avec eux – le Seigneur était là ! L’endroit où ils étaient réunis fut secoué par sa présence. Et ceci fut possible de part la nature de leur témoignage : ce Jésus était assis à la droite du trône de la majesté dans les cieux. Mais cela n’était pas qu’un fait objectif, même pas un enseignement ni même une vérité orthodoxe : c’était avant tout une réalité dans tous les détails de la vie quotidienne. Jésus était consulté, et Jésus était considéré en toutes choses – Son autorité n’était pas théorique mais elle était une autorité appliquée et pratique.

L’Autel
   
                    Nous continuons et nous voyons maintenant « un homme dont l’aspect était comme l’aspect de l’airain ; et il avait dans sa main un cordeau de lin et une canne à mesurer » Ezéchiel 40 : 3. Ensuite nous arrivons dans la grande aire du Temple, le grand parvis du Temple ; et nous voyons que si nous dessinions des lignes diagonales des coins les plus éloignés de ce grand parvis, au point où ces lignes se rencontrent et se croisent, en plein milieu de cette aire, se trouve le grand autel d’airain : central et universel, gouvernant toutes choses à l’intérieur et à l’extérieur. Un Homme d’airain – un autel d’airain. L’airain symbolise le jugement de justice : la justice pour le jugement, le jugement pour la justice. Au centre et au cœur et au milieu de toutes choses est la croix : la croix où tout est amené pour le jugement et pour y être jugé selon la justice et la sainteté de Dieu.
   
                    Ceci est le fondement sur lequel Il sera présent. Nous sommes familier avec la vérité de la croix ; mais nous ne pouvons apprécié justement et comprendre la signification de la croix du Seigneur Jésus, que lorsque nous voyons qu’elle est relative à cette grande chose : la présence de Dieu. Tout doit être soumis au jugement selon le critère de Dieu : ce qui ne peut pas passer doit être consumé sur l’autel ; afin que ce qui est de Dieu puisse être établi dans les cieux. C’est là la grande œuvre discriminatoire de la croix : sur cela Dieu sera présent. Oui, « Jéhovah-Shammah » est directement lié à ceci : jusqu’à quel point toutes choses ont-elles été amenées au grand jugement de la croix. Que dit la croix de ceci et de cela ? Comment ceci est-il vu à la lumière de la croix ? La réponse va déterminer la mesure de l’implication de Dieu là où nous sommes. Ceci est fondamental, ne nous pouvons y échapper. Cet Homme d’airain s’occupe de cela : Il mesurera l’autel, et Il mesurera toutes choses selon l’autel – la pensée de Dieu quand à la justice.

La Maison
   
                   Puis nous allons avec cet Homme à la Maison. Si vous connaissez la vision de la Maison, et tout ce qui est dit ici à son propos, vous serez familier avec son aspect dominant. L’élément qui prédomine dans cette vision de la Maison est « la mesure » : cet Homme d’airain avec sa canne, sa canne à mesurer, va partout à l’intérieur et à l ‘extérieur, autour et dedans très méticuleusement. Que fait-Il avec cette Maison ? Il la définit selon Christ, Il mesure selon Christ ; car Christ est l’unité de mesure de toutes choses. « Dieu a établi un jour auquel il doit juger en justice la terre habitée, par l’homme qu’il a destiné à cela ». Actes 17 :31. C’est l’Homme d’airain, tout Lui sera amené dans le monde pour le jugement, un jugement selon Sa personne même. Si cela est vrai du monde, et le jugement arrive pour le monde, cela doit commencer à la Maison de Dieu.
   
                    Aussi, pour résumer tout ceci en une phrase, voici ce qu’il en est : si cela doit être « Jéhovah-Shammah » – si cela doit être « Le Seigneur est là » ce sera selon la mesure de Christ ; quelle place a Christ dans cette chose. Dieu ne s’impliquera que si ce critère existe. Ce n’est pas ceci ou cela, ou beaucoup de choses, comme les hommes le pense qui constitue la garantie de la présence de Dieu. C’est seulement une chose : combien de Christ il y a t-il ici ? Que cette question aille directement dans nos cœurs : quelle est la mesure de Christ en vous et en moi ? Ne serait-ce pas là l’explication des appels incessants de Dieu et de Sa volonté à sacrifier autant afin d’accroître notre mesure de Christ ? Ceci répond à la plupart des questions. Pourquoi sortirait-Il de Son œuvre un de Ses serviteur utile et fort occupé afin de l’isoler ? Pourquoi ? Nous disons « quelle perte », « quelle tragédie », nous disons que l’église souffre de cette perte ; mais Dieu sait pourquoi Il agit ainsi. Cela est beaucoup plus important pour Lui qu’il y ai un accroissement de Christ pour servir à Son dessein éternel, plutôt qu’il y ai beaucoup de choses accomplies pour Lui.
   
                    Il doit y avoir une explication aux providences de Dieu. Ne serait-ce pas là la raison ? L’Éternel est prêt à tout faire afin d’augmenter la mesure de Son Fils, Il est prêt à tous les sacrifices – et pas uniquement de façon objective – mais toujours en relation avec ce à quoi Il s’est donné entièrement : trouver une résidence adéquate pour Sa propre présence. Et vous et moi sommes prêt à dire immédiatement que là où Christ est prédominant, c’est là que nous rencontrons vraiment le Seigneur – « le Seigneur est là ». Ces deux choses vont ensemble, même si cela implique souvent l’éradication de nous-même ; afin que Lui ai la première place.

                   Ainsi la Maison est mesurée, pas grossièrement, mais dans tous ses détails. Et comme nous le voyons dans l’épître aux Ephésiens, c’est véritablement la mesure de Christ.

La Rivière
   
                    Finalement, dans les visions, nous arrivons à la rivière. Lorsque Il est sur le Trône et a Sa place d’autorité, quand l’Autel est à sa place – le jugement et l’administration de toutes choses selon la justice de Dieu, et lorsque la Maison est mesurée selon la mesure de Christ – qu’obtenons-nous ? De cette Maison émergera et coulera une rivière, une plénitude, «tout vivra, là où parviendra la rivière » Ézéchiel 47 : 9. C’est ce qui est arriver le jour de la Pentecôte. Le Seigneur a Sa Maison, Il est sur le Trône, la croix à fait son œuvre et la rivière coule spontanément.
   
                    Je pose une question en conclusion. Ce n’est pas une critique, ce n’est pas un jugement personnel ; c’est plutôt un exercice. Les chrétiens prient et implorent depuis des années pour un réveil, un réveil, un réveil – c’est le mot. Cela arrive quand Dieu a Ses conditions. Le fait que rien ne se passe, ne serait-il pas expliqué par le fait que Dieu n’a pas Ses conditions ? Ce n’est pas une question objective, un sujet d’intérêt ; mais cela a une application immédiate. Ce que vous et moi désirons, c’est que des fleuves d’eau vive coulent de nous. O qu’il sorte et qu’il coule de nous cette rivière, ce fleuve qui donne vie à toutes choses, afin que lorsque nous prions avec d’autres, lorsque nous parlons à d’autres, la vie entre en eux ; ils se sentent rafraîchis et renouvelés. Lorsque nous sommes dans le monde, le résultat est que les gens sont aidés à vivre une vie renouvelée. La vie est impartie.
   
                    Ceci est également vrai de nos églises, de nos assemblées, de nos compagnies. Il peut y avoir la vie qui découle, s’étendant très loin. Si Dieu a Ses conditions, il n’y a aucune limite quand aux possibilités auxquelles peut prétendre une petite assemblée édifiée selon la pensée de Dieu ; aucune limite quand à son influence. L’influence de cette petite assemblée, cachée dans un coin, peut aller jusqu’aux bouts de la terre, peut impartir Christ bien plus loin que son propre cercle. Si Dieu a Ses conditions, cela arrive naturellement, il n’est pas nécessaire d’organiser quoi que ce soit – cela arrive ! Remarquez que la rivière provient d’un sanctuaire mesuré ; elle vient de par l’Autel ; elle découle de la Maison qui est selon Christ ; cette Maison même qui a été jugée par la croix quand à sa place devant Dieu, c’est alors que l’Esprit vient ; l’Esprit de vie.
 
                    Résumons. Les éléments fondamentaux qui garantissent la présence de Dieu – une présence plus ou moins manifeste mais que Dieu permette que ce soit une grande manifestation – les éléments primordiaux sont : l’absolue autorité de Christ en toutes choses, la place centrale et l’universalité de la croix, la mesure de Christ dans les croyants individuellement et collectivement. Voici les conditions de Dieu qui peuvent répondre à ce qu’Il désire et qui peuvent Le satisfaire, afin qu’Il manifeste Sa présence sans retenue ni crainte – « Jéhovah-Shammah » l'Eternel est là !

Fin

T.A.S.