Comment le Christ est-il né ? Vous réaliserez que nous laissons la question de la divinité de côté. Nous ne touchons pas du tout à cela.Dans le sens selon lequel Christ était Dieu incarné, Emmanuel, Dieu avec nous, Dieu manifesté chair, ceci n'est pas vrai de nous comme membres de l’Église. Cela est compris. Nous parlons de l'homme céleste, pas du Fils divin, ni de la divinité, de sorte que ce qui est vrai de Lui en tant qu'Homme céleste, quant à Sa naissance, doit être vrai de toute l’Église dans chaque partie. Considérons la naissance du Seigneur Jésus. Elle est caractérisée par trois choses.
(A) LA PAROLE PRÉSENTÉE
Nous
allons de nouveau à Luc, car Luc s'étend sur ce que dit Jean. Jean
embrasse le tout en une déclaration : "Et la parole a été
faite chair, et elle a habité parmi nous..." C'est Luc
qui donne la description la plus complète de la Parole
faite chair, de la naissance du Christ. Nous ne lirons pas l'histoire
entière, mais nous remarquons tout d'abord comment l'ange est allé
vers Marie, et a commencé par se présenter à Marie avec une déclaration. Il lui a fait sa déclaration et a attendu. Dans sa perplexité, elle a posé une question. Il a répondu et a attendu à nouveau. Alors est venue la réponse : " Je suis la servante du Seigneur, qu'il me soit fait selon sa parole !" (Luc 1:38) Avant tout, la parole est présentée : c'est la première étape dans Sa naissance, la parole présentée, la déclaration faite. Puis l'ange a attendu. Qu'allez-vous faire avec cela ? Comment allez-vous réagir par rapport à cela ? La parole présente un défi, toujours un défi coûteux. Cette parole va conduire hors du monde et doit apporter la liberté au monde. Marie pèse le coût tandis que l'ange attend. La bataille est livrée, la tempête fait rage pour un moment, puis c'est terminé, et dans une calme déclaration elle répond : "qu'il me soit fait selon ta parole..."
Voyez-vous ce que cela signifie d'être engendré par la Parole de Dieu ? La première étape dans cette nouvelle naissance , la première étape dans cette vie céleste, est notre attitude à l'égard de la Parole de Dieu, présentée, et cela s'avérera gouverner chaque étape dans la vie céleste. Telle est la nature de la première étape. Il en est également ainsi de chacune des étapes suivantes. Tout au long du chemin le Seigneur nous présentera Sa Parole, et avec elle un défi, un coût, un prix à payer. Et il y aura conflit à ce sujet : Sommes-nous disposés à prendre ce chemin ? Sommes-nous disposés à accepter cette parole ? Sommes-nous prêts à affronter ce que signifie cette parole, ce qu'elle implique ? De la réponse à ce qui est présenté dépend notre connaissance de la vie céleste. Il en est ainsi du commencement jusqu'à la fin.
C'est pourquoi le Seigneur n'explique jamais d'abord tout aux personnes non sauvés. La doctrine a suivi en faveur des croyants (après la conversion) mais n'a jamais été donnée pour des incroyants. Des déclarations claires et concises ont été données aux incroyants. Pour eux, il y a eu une présentation des faits, hardiment et délibérément : "Ceci est la volonté de Dieu, voici la parole de Dieu. Croyez à ces paroles. L’explication viendra plus tard. Maintenant le ciel va demeurer fermé ou va être ouvert. La question de votre entrée dans la vie céleste reste en balance le temps de votre décision et votre réponse à l'appel de Dieu. Vous naîtrez de cette parole si vous lui répondez positivement, vous serez engendré par elle, la parole de vérité." Ainsi, le premier acte est la parole offerte, ensuite cette parole étant admise, reçue, soumis à elle, viennent la difficulté et le conflit : "...qu'il me soit fait selon ta parole."
(B) LA PAROLE GERMINATRICE
Quelle est la prochaine étape ? L'Esprit fait germer intérieurement la parole. L'Esprit engendre intérieurement au moyen de la parole. C'est la deuxième chose à noter dans le cas de Marie, l'Esprit qui engendre ou qui implante. Cette parole ne peut devenir une chose vivante intérieurement avant qu'elle n'ait trouvé une réponse positive. C'est pourquoi une personne non sauvée ne peut jamais connaître la signification de n'importe quelle parole de Dieu. La signification de cette parole exige l'oeuvre intérieure du Saint-Esprit pour la rendre vivante, pour la faire germer. La réponse positive à cette parole ouvre la voie à l'Esprit.
(C) LA PAROLE (CHRIST) FORMÉE INTÉRIEUREMENT AU DÉPART
ET PROGRESSIVEMENT
C'est la troisième étape. Une fois présenté ainsi, c'est très simple, mais c'est le chemin qui mène au ciel, à la vie éternelle. Vous remarquerez que c'est autre chose que ce qui vient de Marie, de sa race, de sa nature. Par le Saint-Esprit, il y a une complète séparation entre tout ce qu'était Marie par nature et cette Chose Sainte. C'est une question très importante, d'ailleurs, pour nous, de reconnaître que c'est exactement de la même manière que nous sommes nés de nouveau. Quand Christ est né de Marie, ou quand Christ était ( pouvons-nous employer ce mot ?) engendré en Marie, quelque chose eut lieu en Marie, qui était tout a fait au-dessus de la nature. Marie avait une longue lignée naturelle. Dans cette lignée il y avait toutes sortes de gens y compris plusieurs prostituées. Mais quand le Saint-Esprit vint et forma Christ en elle, il mit tout cela de côté et l'a séparé. Ce sang-là n'est pas entré dans le Christ. Rappelez-vous cela ! Il n'a pas hérité un iota de cela, quelle que soit la chose venant de Marie, élevée ou basse, bonne ou mauvaise. Le Saint-Esprit a séparé cela, et Christ était quelque chose d'autre que cela, Il était distinct : "...la sainte chose..." (version Darby) Vous ne pouvez jamais affirmer de quoi que se soit de l'héritage du sang de Rahab ou de Ruth la Moabite. Il est quelque chose d'autre.
Christ en nous est quelque chose d'autre que nous mêmes. C'est ce qui nous rend céleste. La chair et le sang ne peuvent pas hériter le royaume des cieux. C'est notre cours naturel, notre histoire naturelle, le cours entier de notre relation adamique, qui ne peuvent hériter le royaume des cieux. C'est seulement ce qui est de Christ qui héritera le royaume des cieux. C'est Christ en nous qui est pour nous l"espérance de la gloire", et la seule espérance de la gloire. C'est quelque chose d'autre que ce qui est de Marie, de sa race, de sa nature, quelque chose d'autre que ce qui est de nous-mêmes. Ce qui est engendré de Dieu vient du Saint-Esprit. Vous et moi avons toujours besoin de distinguer ce qui est de Christ en nous et ce qui est de nous-mêmes, de ne pas mélanger ces choses. Rien de ce qui n'est pas de Christ n'aura une approbation. Tout doit être à la mesure de Christ, pour passer au travers du tamis de Christ, et le tamis est très fin.Tout doit passer par l'épreuve de la mort, et la mort est un test terrible. Y a-t-il quelque chose dont la mort ne peut se saisir ? S'il en est ainsi, la mort s'en emparera. Tout ce qui est susceptible de mourir succombera et mourra. Cette ancienne création n'est rien d'autre que cela. Christ n'est pas assujetti à la mort. Il ne peut pas être saisi par elle, car il n'a rien en Lui sur lequel la mort puisse se cramponner. C'est notre espérance de la gloire, Christ en nous. Le Saint-Esprit opérant une séparation entre Marie et Christ, entre nous-mêmes et Christ, cette division fondamentale opérée par le Saint-Esprit doit être constamment maintenue en pensée. C'est seulement dans la mesure où nous maintenons cette division, que Dieu peut atteindre Son but. Remarquez que Dieu peut atteindre Son but bien plus rapidement là où cette distinction est maintenue, que là où elle est négligée. C'est là l'importance de croyants instruits du Seigneur au sujet de ce qui est essentiel à Son Dessein.
Christ était autre que tous les hommes à cet égard. Même dans l'enfance, II avait une autre conscience, comme nous avons l'occasion de le remarquer quand Il avait douze ans. Ne Le trouvant pas en leur compagnie, ses parents terrestres L'ont cherché, L'ont trouvé dans le temple et L'ont interpellé comme étant leur fils: "Mon enfant, pourquoi as-tu ai de la sorte envers nous ? Voici, ton père et moi te cherchons avec angoisse." A ceci, Il a répondu : "Ne saviez-vous pas qu'il faut que je m'occupe des affaires de mon Père? " ( Luc 2:48-49) C'est un reproche, mais en même temps la révélation d'une autre conscience. "...ton père et moi..." - "...des affaires de mon Père..." Ce ne sont pas les affaires de Joseph. Voici la désignation d'un père en face d'un autre, et de l'un au-dessus de l'autre. C'est une conscience céleste, une conscience éternelle, une marque qu'Il est "autre", comme engendré du Saint-Esprit.
Quand, engendrés du Saint-Esprit, nous sommes en même temps réintroduits dans notre relation éternelle avec Dieu dans le Fils, une nouvelle conscience naît en nous, une conscience qui n'existait pas en nous auparavant. Ce "nouvel homme" qui a été revêtu a une nouvelle conscience quant aux relations célestes.
Tout cela est compris dans cette expression "la vie éternelle". Nous savons que la vie éternelle n'implique simplement le fait de la durée. Elle signifie un genre de vie. Cette vie éternelle, cette vie d'en haut, cette vie divine en Christ, porte avec elle tout ce qui a trait à l'Homme céleste.
Considérons encore la Personne de l'Homme céleste. "En elle était la vie..." (Jean 1:4), "car comme le Père a la vie en lui-même, ainsi il a donné au Fils d'avoir la vie en lui-même (Jean 5:26). Dans l’Évangile de Jean, le Seigneur Jésus dit beaucoup de choses Le concernant en tant qu'homme céleste, possédant la vie céleste. Cette vie céleste est le siège de la nature céleste et de la conscience céleste. C'était par le moyen de cette vie céleste qu'Il se conduisait comme Il le fit. Il était ouvert à Dieu par cette vie qu'Il possédait et ceci se voit par Son pouvoir de connaître Dieu, de connaître les mouvements de Dieu, les instructions de Dieu, les témoignages de Dieu, les contraintes de Dieu. Tout cela était rassemblé dans cette vie. C'est là le principe de Sa vie comme de Sa naissance, et de même, le principe de notre vie en tant qu'Homme céleste corporatif.
LE DON DU SAINT-ESPRIT
Cette vie vient du Saint-Esprit. Elle est toujours liée à une Personne. Ce n'est pas un élément abstrait pur et simple. Elle est inséparable de la Personne et cette Personne est le Saint-Esprit. Le Saint-Esprit est l'Esprit de Jésus. Quand vous venez au livre des Actes, vous avez une grande part qui est révélée au sujet du don du Saint-Esprit. Si vous regardez cela attentivement vous verrez que la venue du Saint-Esprit a été invariablement liée à l'union spirituelle avec Christ. La Pentecôte a marqué la fin d'un lien physique avec le Seigneur Jésus dans la chair, la fin de cette période extraordinaire de Ses apparitions qui se sont produite après Sa résurrection. C'est la naissance d'une relation intérieure et spirituelle avec Christ. Nous pouvons remarquer le même trait caractéristique à Césarée. Ils ont cru et l'Esprit Saint a été donné. Même expérience à Samarie, l'imposition des mains a été pratiquée sur ceux qui avaient cru et l'Esprit Saint a été donné. Un fait remarquable dans les Actes est cet incident à Éphèse. Quand Paul est venu à Éphèse, il a trouvé certains disciples et il a discerné quelque chose d'inhabituel dans leur condition, ou étai-ce quelque chose qui manquait ? Il demande : "Avez-vous reçu le Saint-Esprit quand vous avez cru ?..." (Actes 19:2) C'est la traduction correcte et non pas "depuis que vous croyez" comme dans la version anglaise du roi Jacques. Cela suppose en soi que le fait de croire implique la réception du Sain-Esprit. Les deux choses vont ensemble. Paul ne pouvait pas tout à fait comprendre cette situation. C'était anormal. Voilà ce qui professaient croire en Christ, qui d'une certaine manière avait cru, mais ce qui devait accompagner la vraie foi était absent. Paul s'est trouvé confronté à une situation jamais rencontrée auparavant, et à la question qu'il leur posa : "Avez-vous reçu le Saint-Esprit quand vous avez cru ?" ils répondirent : "Nous n'avons même pas entendu dire qu'il existait un Saint-Esprit." Paul continua et dit : " De quel baptême avez-vous été baptisés ?" Ce à quoi ils ont dit : "Du baptême de Jean." Ah ! Maintenant nos avons la clef. "Jean a baptisé du baptême de repentance, disant au peuple de croire en celui qui venait après lui, c'est-à-dire en Jésus." Ainsi ils étaient baptisés du baptême de Jean, en vue d'un Christ objectif et futur. Ils n'étaient pas baptisés en Christ, mais en vue du Christ. Ce sont deux baptêmes entièrement différents. Paul leur a commandé d'être baptisés au nom du Seigneur Jésus. Il leur a imposé les mains et le Saint-Esprit a été donné. Ces deux choses vont ensemble. L'union avec Christ est montrée comme impliquant la réception de l'Esprit. Il n'est pas dans l'intention du Seigneur que ce soit quelque chose pour plus tard dans la vie spirituelle. Elle doit marquer le commencement.