Chapitre
2
LA
BASE DE L’UNITÉ
Maintenant,
sachant qu'il a été décidé par Dieu que nous sommes ensemble,
nous, voulons voir quelque chose de plus à propos de cette unité.
Je pense que le rappel du chapitre 23 du Lévitique qui relate
l'établissement des fêtes de l’Éternel, pourrait nous y aider.
La principale caractéristique et la dominante de ces fêtes c'est
qu'elles représentent la vie corporative du peuple de Dieu, la vie
corporative de l’Église.
Nous y voyons les divers rassemblements
de tout le peuple du Seigneur. Ces fêtes s'appellent les saintes
convocations. Le peuple est convoqué et l'unité est révélée en
ces occasions et démontrée par ces rassemblements. L'élément
premier qui s'exprime dans ces périodes, c'est la vie corporative du
peuple de Dieu. Nous voyons que lors de ces rassemblements, les gens
cessent de vivre de manière privée, ils cessent de vivre en tant
qu'individus séparés même par rapport à leurs habitudes
domestiques ou à leur place sociale dans leur cercle particulier.
Tout ce qui est personnel est mis de côté dans ces périodes et le
peuple se retrouve dans l'unité. Ce qui constitue leur unité ce
sont ces fêtes.
Oui, mais ce sont les différents genres de fêtes,
toutes rassemblées et formant un tout, qui sont la base de la vie
corporative et de la communion fraternelle du peuple du Seigneur. Je
ne vais pas traiter ces fêtes en détail, mais simplement les
mentionner ainsi que leur principale caractéristique.
La
fête de la Pâque
Beaucoup
de principes divins sont inclus dans la Pâque, mais il y en a un qui
englobe tous les autres et devient celui pour lequel la Pâque a
lieu, celui qui représente la Pâque, c'est : UNE ALLIANCE DE
VIE PAR LE SANG. Tout se récapitule en cela. Dieu fait une alliance.
Il fait cet engagement par le sang. Ce sang de l'alliance est la
délivrance du jugement et de la mort, une position dans la vie, car
la mort est rejetée par le jugement, le destructeur est rendu
inopérant. Oui, c'est la vie triomphante en présence de la mort,
contre le diable, dans la puissance du sang répandu et aspergé, et
il y a une alliance entre Dieu et les Siens.
C'est la première
étape, la première chose qui amène à l'existence la vie
corporative du peuple de Dieu. Maintenant je voudrais établir une
distinction. Un grand nombre de personnes aujourd'hui a essayé, et
essaie encore, de réaliser l'unité de l’Église sur la base de la
doctrine concernant la vertu et l'efficacité du Sang du Seigneur
Jésus : la doctrine du Sang, si vous préférez la doctrine de
l'expiation, de la valeur du Sang : tout l'enseignement
concernant le Sang du Seigneur Jésus, quel que soit l'angle sous
lequel cet enseignement est prêché et quelle que soit la direction
dans laquelle cet enseignement est appliqué. Beaucoup essayent de
réaliser l'unité de l’Église en établissant cela comme
une doctrine essentielle et en affirmant que si vous l'acceptez en
tant que des doctrines de la foi, alors vous êtes dans l'unité de
l’Église.
Mais, pourtant, jamais une doctrine n'a pu réaliser
l'unité. Il n'est pas suffisant d'avoir un fondamentalisme, qui soit
seulement l'assemblage de certaines doctrines de base reconnues. Ce
n'est pas suffisant d'avoir cela comme base de l'unité. Cela ne
marche pas car vous ne pouvez obtenir cette unité sur la base de la
doctrine, sur la base d'un credo.
Vous devez l'avoir sur la base
expérimentale, sur la base de la puissance, de quelque chose qui
agit, de quelque chose qui est forgé. Nous savons qu'il y a beaucoup
de personnes qui croient dans toutes les vertus éternelles et infini
du Sang du Seigneur Jésus, mais qui connaissent très peu la
puissance de Son Sang expérimentalement dans leurs vies comme force
puissante agissant contre le pouvoir de la mort et au dehors. C'est
une chose céleste, mais le credo peut être tout à fait terrestre,
parfaitement juste et vrai, cependant entièrement terrestre pour un
système terrestre, non efficace dans le domaine spirituel.
C'est
la puissance spirituelle du Sang enregistré dans le domaine
spirituel qui représente la véritable valeur du Sang et c'est quand
vous entrez en cela que vous entrez dans la véritable unité de
l’Église, l'unité spirituelle et non confessionnelle. C'est
expérimental et non doctrinal. Il s'agit de la vie, d'une vie
active, énergique, puissante et non pas de notre fidélité à la
doctrine. Il est très important de noter cette distinction. Le
maintien de l'unité du Corps de Christ, bien-aimés, exige quelque
chose d'infiniment plus qu'un bon credo et une doctrine juste. Il a
besoin d'une puissance infinie, d'une force supérieure à n'importe
quelle autre force dans cet univers.
Le Sang est cela. C'est sur la
base de ce Sang que l’Église a été amenée à l'existence.
Christ vit maintenant en vertu de Son propre Sang, et Lui, vivant en
vertu de cela a introduit tous Ses membres dans la communion céleste
avec Lui par la vertu même de Son Sang. Ce Sang est une chose
vivante, agissante, opérante, et la Pâque signifie que nous sommes
entrés dans une union expérimentale, vivante, active, qui nous
maintient les uns et les autres en Christ, dans la puissance de Son
Sang, dans cette alliance.
C'est l'unité de l’Église, le Corps de
Christ. A moins que quelque chose de cela n'agisse, nous ne sommes
pas encore entrés dans l'opération active de la vie de l’Église
en tant que Corps céleste. Si l’Église doit avoir sa fonction,
accomplir sa vocation, avoir un impact sur les dominations, les
puissances, les princes de ce monde de ténèbres, les esprits
méchants, et accomplir sa mission universelle, son dessein
prédestiné cela ne peut être que sur la base de cette puissance
extraordinaire qui est dans le Sang précieux du Seigneur Jésus.
Ceci étant, l’Église n'a aucune existence indépendamment de ce
Sang, et donc aucune vocation indépendamment du Sang.
Nous
avons dit que nous devons entrer dans l'appréciation de ces choses
pour se rapprocher de ce qui est vrai dès à présent. Mais dans la
pensée de Dieu personne n'est un membre du Corps de Christ à moins
de se tenir exactement sur la base de toutes les vertus de Son
précieux Sang. Je ne veux pas dire que tous les membres du Corps de
Christ ont saisi avec intelligence toute la signification de ce Sang,
qu'ils sont entrés dans la pleine révélation de ce qu'est ce Sang,
mais leur relation avec le Seigneur Jésus est réalisée en vertu de
ce Sang, et dans le ciel, c'est le Sang qui les a unis à Lui et
entre eux.
C'est par sa puissance que l’Église va finalement
triompher : ''ils l'ont vaincu à cause du sang de l'Agneau''
(Apocalypse 12:11). C'est seulement le commencement, voyez-vous.
Ainsi, si nous voulons connaître, apprécier, jouir et profiter de
la vérité corporative du Corps de Christ, nous devons apprendre ce
qu'est la puissance du Sang et ce Sang doit devenir une force
reconnue dans nos vie contre tout ce que le diable cherche à
employer pour briser la communion fraternelle. Oh, combien le succès
de Satan, à propos des schismes et des divisions aurait été
éphémère si le peuple du Seigneur avait saisi que seules la
puissance et la vertu du Sang triomphent de toutes les activités
sataniques !
Vous et moi devons avoir conscience que la
détérioration de nos rapports est la conséquence du travail de
l'ennemi et que la seule chose qui nous introduira de nouveau dans la
communion, bien-aimés, c'est d'implorer le secours de la puissance
du Sang contre tous les agissements de l'ennemi. Cela prouve
pleinement que le Corps est un en vertu du Sang, depuis le
commencement, continuellement, et pour finir.
La
fête de la Pâque introduit cette première vérité. Le
rassemblement du peuple de l’Éternel, dans l'Ancien Testament,
leur vie corporative, leur communion, étaient en premier lieu
fondées sur la base d'une alliance dans le sang qui triomphe de la
mort et du destructeur. C'était le premier aspect de leur communion.
La seconde fête était…………
La
fête des pains sans levain
La
fête des pains sans levain devait durer sept jours entiers,
représentant une période parfaite, une période spirituelle
parfaite (sept étant le nombre de la perfection spirituelle). C'est
une période spirituelle signifiant que tout ce qui est de la chair
est rejeté et éliminé, car le levain est le ferment de la chair,
l’œuvre de la chair, l'élément agissant de la chair qui est
corrompue. Nous savons que c'est le levain qui est la base de la
corruption. On doit éliminer la chair car elle est corrompue, la
chair doit être éliminée tout au long de la constitution de la vie
spirituelle.
Nous devons aller à Romains 6 et voir dans la Croix du
Seigneur Jésus que le corps de la chair a été rendu inopérant.
Là, nous reconnaissons que cette chair a été éliminée par Dieu.
Le Seigneur exige qu'elle soit mise de côté, nous devons la renier,
nous devons accepter la position de Dieu à ce sujet, car la chair ne
doit avoir aucun droit. Cela ne veut pas dire que nous ne serons
jamais tentés dans le domaine de la chair, ni que nous ne serons
jamais conscients que la chair est là, mais cela signifie que nous
devons renier la chair bien que nous ne puissions être touchés par
elle. Nous devons reprendre le terrain, répudier la chair et dire :
''Je me repends, je mets cela derrière, je reconnais qu'elle est
corrompue et qu'elle corrompra tout et je la rejette. Je me reconnais
mort à tout cela.''
La veille de la Pâque, le père de famille juif
allumait sa lampe et passait dans chaque pièce de la maison,
cherchant dans chaque recoin, chaque meuble, chaque lieu à l'écart
pour voir s'il trouverait du levain, et après l'avoir balayé hors
de la maison, suite à sa recherche des plus minutieuses -car sans
cela, Dieu n'aurait pas été satisfait- il disait : ''J'ai
scruté ma maison, je l'ai débarrassée du levain que je connais,
mais si il y a encore du levain qui a échappé à mes soigneuses
recherches et à mes minutieux examens, je le répudie aussi.''
La
fête des pains sans levain se caractérise par l’entière
répudiation de la chair comme élément de corruption. L'unité de
l’Église, le Corps de Christ, exige que non seulement nos péchés
soient ôtés, mais que nous avons aussi été mis de côté en ce
qui concerne la chair. L'homme naturel corrompt les choses, les gâte
et les divise.
Nous savons que c'est le ferment de la chair qui agit
contre l'unité du Corps de Christ, provoque des schismes, perturbe
le fonctionnement spirituel positif du peuple du Seigneur dans
l'unité spirituelle. C'est la chair qui fait tout cela. Ainsi, quand
les croyants expriment leur unité de vie en Dieu, il est vital
qu'ils répudient la chair et se débarrassent du levain. Je dois
immédiatement considérer toute légère montée de jalousie, ou
d'envie, ou de ressentiment personnel, ou d'échauffement du moi, ou
de provocation de ma part qui n'a pas pour base un principe, la
droiture, mais qui est personnelle, tout ce qui jette une ombre entre
moi et autrui et de tout mon cœur je dois dire : ''J'ai commis
une faute et je me repends de cela et désire extraire ce levain pour
le rejeter.'' Nous devons tous agir ainsi.
Durant cette vie naturelle
nous sommes toujours sujets à être offensés et fâchés car nous
sommes très susceptibles ; Ah oui, nous le savons très bien !
Que nous nous sentions offensés à juste titre ou pas, ce n'est pas
cela la question, ce qui compte c'est de savoir si notre chair a fait
intrusion dans la situation, ou pas. Si elle s'est ingérée, elle a
dressé une barrière entre nous et les autres, et nous devons
confesser cette faute dont nous avons été coupables. Ne nous
excusons pas cesse quand les autres ont été plus injustes envers
nous que nous envers eux, ni ne cachons nos propres torts parce que
les autres ont des torts. Nous devons simplement examiner et dire :
''Je ne devais pas réagir ainsi, je dois rechercher la grâce et
rendre le bien pour le mal.'' Nous n'agissons pas toujours ainsi,
même aucun de nous ! Mais à moins que nous agissions ainsi, à
moins que nous ne soldions continuellement nos comptes, une barrière
va se dresser entre nous.
Le
Corps de Christ, dans son unité corporative est fondé sur le
principe agissant de Romains 6 et de Colossiens 2:11-12 : le
corps de la chair est circoncis, rejeté au loin. Vous voyez à quel
point il est nécessaire d'avoir quelque chose de plus que le
principe de notre identification avec Christ dans la mort. Il doit y
avoir non seulement le principe, mais le fonctionnement actif du
principe. Le principe ne fait probablement rien d'autre que de nous
mettre dans uns fausse position, et il en sera ainsi s'il n'est pas
appliqué. Nous pouvons être trompés par l’erreur mais nous
pouvons aussi l'être par la vérité en tant que telle. Beaucoup de
personnes sont trompés par la vérité. Elles ont le principe, elles
ont la doctrine, et pour elles c'est l'aboutissement de tout. Elles
ne voient pas que ce qui est nécessaire c'est que le principe soit
agissant et que ce doit être par la vie. Vous voyez que la vie
corporative d'Israël était basée sur cette deuxième chose :
le rejet de la chair. La troisième fête était……….
La
fête des prémices
Or
cela comprend beaucoup d'aspects de la vérité et nous conduirait
bien plus loin que ce que nous avons à l’esprit de mentionner
actuellement. Nous prenons juste le premier aspect, la chose
initiale, le trait marquant qui régit tout le reste de ces fêtes.
Quand vous examinez la fête des prémices, vous parvenez simplement
à la grande vérité de la résurrection du Seigneur Jésus dans son
aspect représentatif. Les premiers fruits mûrs représentent tous
les autres qui suivront, les premiers fruits sont représentatifs du
tout.
Les Juifs présentent ces premiers épis de blé mûrs au
Seigneur et ils Le remercient pour la moisson toute entière. Ce sont
les prémices de la moisson et nous savons d'après l’épître
aux Corinthiens ce que l'apôtre indique à ce sujet, que le Seigneur
Jésus est les prémices, de sorte qu'Il est, dans Sa propre
personne, de façon représentative, l’Église dans la
résurrection. Nous sommes ressuscités ensemble avec Lui, dit
l’épître aux Éphésiens. Nous avons été ensevelis avec Lui, le
vieil homme est rejeté, maintenant nous sommes ressuscités avec
Lui.
La véritable unité des membres de Christ, l'unité du Corps de
Christ se trouve dans le témoignage vivant de l'union à la
résurrection du Seigneur Jésus. Nous savons qu'Il a établi ce
principe dans la petite parabole simple et bien connue du grain de
blé : ''En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain
de blé qui est tombé en terre ne meurt, il reste seul ; mais
s'il meurt, il porte beaucoup de fruit.'' Jean 12:24) Vous voyez
qu'il y a une multiplication au centuple. La mort d'un grain donne la
vie à cent grains. C'est la résurrection corporative en Christ, par
Sa mort. Oh, que nous puissions entrer dans le puissant courant de
cette vie en tant que Corps de Christ. Vous savez quel sentiment de
communion cela nous apporte, quelle différence il y a dans nos
rapports quand vraiment nous commençons à entrer expérimentalement
et de manière vivante dans le fait que nous avons été plantés
ensemble avec Lui dans la conformité à Sa résurrection et que la
puissance de Sa résurrection est opérante en nous. Si nos
connaissons la puissance de la vie de résurrection œuvrant en nous,
quelle communion nous avons ! Si nous connaissons mutuellement
quelque chose de la vie qui triomphe de la mort, de cette chose
agissant en nous, de cette expérience partagée, cette mutualité va
compter, et cela constitue un témoignage dans les lieux célestes
qui agit contre les forces de la mort et des ténèbres.
Le
témoignage au fait que la puissance du diable est brisée et que
Christ a vaincu la mort et l'a engloutie dans la victoire est quelque
chose qui est forgé dans le Corps de Christ. A moins que nous ne
connaissions cela expérimentalement dans le domaine spirituel, nous
ne connaîtrons pas dans le domaine physique. Le physique suit
toujours le spirituel dans l'ordre divin. Nous ne connaîtrons jamais
la résurrection du corps pour la vie éternelle à moins que nous
ne connaissions déjà la résurrection dans l'esprit. C'est une
force agissante qui constitue la base même de l'existence de
l'activité et de la fonction de l’Église. Pour rentrer dans le
fait de l'unité de l’Église. Pour entrer dans le fait de l'unité
du Corps nous devons entrer dans l'expérience de la puissance de
résurrection. La quatrième fête était……….
Le
jour des expiations
Comme
dans toutes les autres fêtes, il y a également beaucoup de
principes inclus dans celle-ci, mais une chose prédomine. Le
Seigneur dit : ''c'est un repos de sabbat pour vous, vous ne
ferez aucune œuvre.'' (Lévitique 23:32 et 31, version Darby). C'est
une fête pour rassembler le peuple du Seigneur dans le repos, c'est
le jour des expiations.
Maintenant en laissant tous les autres
éléments, notons la signification du repos du sabbat à ce
moment-là. Les fêtes ont déjà été présentées avec
l'établissement du sabbat. Ici, le repos du sabbat intervient dans
un temps spécial et particulier en lien avec le jour des expiations.
Il nous montre que sur la base de notre union d'alliance avec Dieu
dans la vie triomphant de la mort, par le Sang répandu et aspergé,
sur la base de notre vieil homme qui a été crucifié avec Christ,
le corps de la chair étant rejeté au loin, sur la base de notre
entrée dans la connaissance de l'union avec le Christ ressuscité,
dans la puissance de Sa résurrection, nous entrons dans le repos.
Nous entrons dans le repos car nous cessons nos œuvres et nous
entrons dans le sabbat de Dieu, le repos de Dieu. Nous prenons place
dans une position où nous ne travaillons plus pour parvenir à un
but (mais nous avons atteint le but) où le combat pour satisfaire
Dieu cesse, et Dieu est satisfait. Il considère Ses œuvres et Il
est parfaitement satisfait. Nous entrons dans la satisfaction de
Dieu.
Le jour des expiations, dans l'œuvre expiatoire du Seigneur
Jésus et dans la valeur expiatoire de Son Sang aspergé sur le
propitiatoire, en présence même de Dieu, Dieu a trouvé une réponse
à tous Ses désirs et à toutes Ses demandes. Il est entré dans Son
repos, dans la pleine satisfaction en Son Fils. Ce Sang se trouve
dans la présence de Dieu comme témoignage que tout est accompli et
achevé, que Dieu se repose dans ce que le Seigneur Jésus a
pleinement réalisé par Son Sang et qu'il n'y a plus d’efforts à
fournir.
Quand nous saisissons l’œuvre parfaite du Seigneur Jésus
dans Son expiation, nous devons parvenir dans le repos. Tous les
efforts fébriles pour satisfaire Dieu doivent être mis de côté et
nous devons voir que Christ satisfait tous nos besoins pour nous
devant le Père. Qu'en est-il de notre sanctification progressive ?
N'y a-t-il plus rien à faire en nous ? Oui, mais vous
n'entrerez jamais progressivement dans la perfection, dans la
sainteté à moins que cette base soit entièrement posée : le
Seigneur Jésus a tout présenté pour vous, pour la satisfaction du
Père. Nous croissons dans la grâce sur la base du fait que Christ a
déjà accompli toute l'œuvre pour nous et nous n'avons rien à
faire pour ajouter à Son œuvre en faveur de notre sanctification.
Luther
avait été envoyé à Rome pour une mission et il était très
impatient de visiter la ville et ce lieu particulier de pénitence où
il pourrait obtenir des indulgences et des privilèges spéciaux en
montant les marches sur ses mains et sur ses genoux. Il pensait qu'en
s'imposant cette terrible souffrance, il trouverait le repos que
procure la justification. Il a essayé et cela est devenu très
laborieux et quelque chose lui dit : ''le juste vivra par la
foi''. Et comme il gravissait plusieurs marches, l'accent fut mis sur
un mot : ''le juste VIVRA par la foi''. (Romains 1:17). C'est ce
qui l'a conduit à la conversion et à l'abandon de tout le système
romain de la justification par les œuvres. Le juste VIVRA par la
foi.
Ce n'est pas notre fois en tant que telle, en elle même, c'est
l'Objet de notre foi, l'œuvre du Seigneur Jésus. Nous pensons trop
à la mesure de notre foi, c'est l'Objet de notre foi qui est
important. C'est quand notre foi s'attache à l'Objet, à savoir
Christ et Son œuvre parfaite pour nous, c'est ainsi que nous entrons
dans le repos. Nous ne gravissons plus les marches de pierre sur nos
mains et genoux. C'est une chose fondamentale pour la vie corporative
du peuple du Seigneur. L'élément du manque de repos, de
l'agitation, l’insatisfaction s'en vont, et nous avons la paix avec
Dieu, nous avons trouvé l'harmonie, ce qui est seulement un autre
mot pour la paix. C'est le repos. La paix, dans la Bible n'est pas
une certaine atmosphère, mais l'exact ajustement de tous les
éléments, les uns aux autres, en une parfaite harmonie. La dernière
de ces fêtes est…………
La
fête des tabernacles
Combien
cette chronologie est appropriée. Quand on arrive à la fête des
tabernacles on constate combien l'ordre des fêtes est précisément
juste. On remarque que pendant le temps de cette sainte convocation,
les personnes sont invitées à laisser leurs maisons, à sortir pour
couper des branchages et à se construire des cabanes pour y habiter
durant toute la période de la fête.
C'est un acte corporatif et si
vous voulez examiner cette fête des tabernacles dans l'Ancien
Testament, vous constaterez dans le livre de Néhémie qu'il y est
fait référence au passé, et dans le cas du reste d'Israël, quand
cette fête des tabernacles a été rétablie, il y a lien évident
qui est fait entre cette fête et la sortie d’Égypte. (Lévitique
23:42-43)
Il
est dit que cette fête des tabernacles est censée perpétuer la
mémoire de la sortie d'Israël de l’Égypte, mais quand ils sont
sortis d’Égypte, il n'y a pas eu de fête des tabernacles établie.
La fête des tabernacles est le moyen de perpétuer la mémoire de
l'Exode. Ils sont sortis des maisons en pierre, directement liées à
la terre, et ils sont allés dans un désert où rien n'était
terrestre mais tout était céleste.
La longue robe bleue du grand
prêtre et la frange sur le bord du vêtement de chaque homme, femme
et enfant, dans toutes leurs générations, étaient des symboles
célestes. Ainsi le céleste était le caractère de ces personnes.
Elles n'étaient pas de cette terre, mais entièrement pour Dieu dans
les cieux. La fête des tabernacles parle du caractère céleste du
peuple de Dieu. Bien-aimés, c'est un facteur fondamental important
de l’Église qui est Son Corps. Nous disions que Dieu dans cette
dispensation ne fait absolument rien officiellement pour constituer
quelque chose sur cette terre, mais les hommes travaillent aussi dur
qu'ils le peuvent, pour établir quelque chose sur cette terre pour
Dieu.
A
la fin du deuxième siècle de cette ère chrétienne, peut-être
même avant cela, cette chose que nous venons de citer s'est
introduite, et il y eut des moyens et des méthodes qui furent
adoptés pour que l’Église soit quelque chose sur cette terre,
pour l'organiser comme une force dans ce monde, pour la façonner de
telle manière qu'elle attire et impressionne les hommes de ce monde,
en sorte que le monde tienne compte d'elle et dise qu'elle est une
grande puissance, quelque chose qui ne peut être ignoré.
Cela s'est
développé et a toujours été une violation absolue du principe de
Dieu pour cette dispensation. Ce que Dieu fait, c'est construire une
Église céleste, un Corps dans les cieux. L’Église de Dieu n'est
pas une chose visible, c'est une chose invisible, un peuple caché,
spirituel, inconnu du monde car le monde ne L'a point connu. C'est
fondamental pour notre unité. Dès que vous aurez tendance à
installer quelque chose ici-bas sur cette terre, vous aurez des
divisions. Peu importe sa spiritualité, dès que cela touche la
terre vous aurez des divisions. Quand les plus beaux mouvements de
Dieu, de vrais mouvements venant du ciel, retombent entre les mains
des hommes et deviennent quelque chose sur la terre, la division se
fait jour et vous avez encore plus de sectes. La seule sécurité
c'est de délaisser la terre, c'est de reconnaître ce que Dieu est
occupé de faire. Il y aura un témoignage ici-bas dans ce monde,
mais il y a une différence entre être un témoignage dans le monde
et être une organisation dans le monde.
Le
Seigneur ne sympathise pas avec les mouvements qui cherchent à
installer quelque chose ici-bas sur cette terre. Il fera cela dans la
prochaine dispensation, mais pas dans celle-ci. Si nous faisons des
choses pour les établir ici sur la terre, même pour Dieu, le
Seigneur nous en laissera bien vite la responsabilité, il n'en
prendra pas la responsabilité. Dans cet âge, Il prendra la
responsabilité de tout ce qui est selon Sa propre pensée et qui est
absolument céleste.
T. A. S.