Le
texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais.
La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont
été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)
Bonjour
et bienvenue dans notre douzième leçon sur cette merveilleuse
épître de 1 corinthiens.
RÉSUMÉ
Laissez-moi
vous redonner un bref résumé de ce que nous avons vu pour nous
remettre dans le contexte. Le message de 1 Corinthiens est le message
de la Seigneurie de Christ. La simple vérité sous-jacente et qui
est vraie dans tous les domaines de la vie, est que lorsque vous
traitez un problème, vous devez le traiter à la racine, parce que
sinon vous ne l'avez pas réellement traité. Nous voyons cela dans
tous les domaines de la vie et pas uniquement dans les choses
spirituelles, nous devons aller au cœur des choses.
En
médecine, avant qu'un docteur puisse réellement s'occuper des
symptômes, il doit aller à la racine de la maladie. Je suppose que
c'est pour cette raison que les psychiatres ont un canapé. Ils
mettent le patient sur le canapé et commencent ensuite la
conversation. Ils essaient d'aller au cœur et à la source du
problème. Ils creusent et creusent dans votre vie. Ils essaient de
savoir si votre mère vous a maltraité, si vous haïssez votre
famille et retournent ainsi en arrière dans votre vie. J'ai lu un
article où des personnes ont essayé de retourner à ce qui s'est
passé cinq minutes après la naissance du bébé. Ils pensent que si
ce bébé a été séparé de sa mère dès le plus jeune âge, alors
c'est une cause de problème pour toute la vie durant. Si le monde
peut utiliser cette vérité, nous le pouvons également. La bible
l'utilise. Pour régler radicalement un problème, nous devons le
régler à sa racine, à son coeur et toute solution qui ne va pas au
cœur du problème n'est pas réellement une solution. Le
Saint-Esprit présente la Seigneurie de Jésus-Christ en tant que
solution fondamentale à tous les problèmes, qu'ils soient
corporatifs ou individuels. Lorsque le Seigneur Jésus règne en tant
que Seigneur, toutes les autres choses semblent prendre tout
naturellement leur place.
L'Église
de Corinthe est une incroyable illustration de ce principe à cause
des huit problèmes représentatifs auxquels ils font face dans ce
livre. Nous avons considéré ces problèmes à la lumière de la
Seigneurie de Christ. Laissez-moi vous redonner ces différents
problèmes:
- • Chapitres 1-4: Le problème des divisions.
- • Chapitre 5: Le problème de la pureté personnelle.
- • Chapitre 6: Le problème des différends personnels.
- • Chapitre 7: Les problèmes liés au mariage.
- • Chapitres 8-10: Le problème des pratiques discutables.
- • Chapitre 11: Le problème des images et des symboles. Ils regardaient aux images plutôt qu'à la réalité derrière les images.
- • Chapitres 12-14: Le problème de l'abus des dons spirituels.
- • Chapitre 15: Le problème des fausses doctrines. Certaines personnes reniaient la résurrection de Christ.
Puis
nous avons ce merveilleux chapitre 16 qui est comme l'apogée. Nous
sommes arrivés aux chapitres 8 à 10, qui est le problème des
pratiques discutables. Nous en sommes à notre troisième leçon sur
ces trois chapitres. Les corinthiens ont écrit une lettre à
l'apôtre Paul au sujet de choses pratiques, et une des questions
qu'ils avaient était en lien avec ces choses qui ne sont pas fausses
en elles-mêmes.
Il
s'agit de choses sur lesquelles Dieu n'a pas donné directement
d'indication. Il y avait des chrétiens qui aimaient le Seigneur,
mais qui n'étaient pas d'accord entre eux sur ces sujets. Les
corinthiens étaient donc assez confus. Les questions qu'ils ont
posées nous ouvrent tout un champ de principes qui concerne les
sujets sur lesquels on a peur de discuter. Nous pouvons réellement
remercier le Seigneur pour les problèmes particuliers qu'avait
l'église de Corinthe. C'est non seulement vrai pour ce problème,
mais également pour tous les autres parce qu'à travers eux, nous
avons la pleine réponse de Dieu sur tous ces sujets.
Voilà
quelle était la situation locale. Est-il possible pour les chrétiens
de manger de la viande qui a été auparavant sacrifiée aux idoles?
Voilà leur question. Un des groupes de chrétiens disait que c'était
permis parce que les idoles n'étaient rien, elles n'existaient pas.
Il disait que ce n'était que superstition. Les païens déposaient
la viande devant l'idole et disaient que l'esprit de l'idole venait
le manger. Puis ils apportaient ensuite la viande au marché et la
vendait pas très cher. Mais l'autre groupe de chrétiens disait: «
Non tout cela est en lien avec l'idolâtrie. Restez loin de cela. Ne
touchez pas à cette viande. » Vous voyez, le vrai problème était
l'argent et pas la viande. Il était possible d'avoir de la bonne
viande pour pas cher et c'est cela qui les intéressait.
Laissez-moi
vous donner une illustration moderne. Imaginez que vous entriez dans
un magasin où se trouve un bouddha en or, serait-il juste d'acheter
ce bouddha en or pour investir votre argent? Peut-être que vous
direz: « C'est de l'or, ce n'est pas cher et peut être que je peux
en tirer un bon prix. » Compliquons un peu notre histoire. Imaginons
que vous soyez chrétien et que vous habitiez en Chine, si vous
entriez dans un magasin et qu'il s'y trouve un bouddha en or,
serait-il possible pour vous de l'acheter pour y investir votre
argent?
Vous
voyez, c'est le genre de choses auxquelles les corinthiens devaient
faire face, parce que la viande qu'ils désiraient acheter était
associée à l'idolâtrie. De nombreux chrétiens avaient été
sauvés de ce genre de vie. Cette question à laquelle Dieu répond
dans ce chapitre, devient également l'occasion d'en tirer deux
grands principes sur la façon de gérer toutes ces pratiques
discutables.
Nous
avons déjà survolé une liste de ces pratiques discutables, mais
juste pour vous rafraîchir la mémoire, voici le genre de choses
dont nous parlons dans cette leçon. Qu'en est-il de ces sujets sur
lesquels les chrétiens ne sont pas d'accord? Qu'en est-il du luxe,
des bijoux, du maquillage, des styles musicaux, du sport, de la
cigarette, du cinéma, des jeux de cartes, des hommes et des femmes
se baignant dans la même piscine? Rappelez-vous que les pratiques
discutables n'ont rien à voir avec les choses qui sont mauvaises en
elles-mêmes. Il y a des choses qui sont intrinsèquement mauvaises.
Elles sont mauvaises parce que Dieu a donné un principe objectif
disant: « cela est mauvais » ou « ne faites pas cela ». Mais
qu'en est-il de ces choses qui ne sont pas moralement mauvaises? Eh
bien, c'est de cela dont on parle ici.
Voici
ce que nous avons vu jusqu'à présent et voilà de quelle manière
nous allons continuer notre discussion. Prenons le verset 10:23,
c'est un verset qui est à la base de toute discussion au sujet des
pratiques discutables. Le verset 10:23 dit: « Tout
est permis, mais tout n'est pas utile; tout est permis, mais tout
n'édifie pas. »
Un
chrétien est libre, absolument libre de faire n'importe laquelle de
ces pratiques discutables. Je dis cela le plus clairement que je le
peux. Toutes choses sont permises. Le chrétien est libre. Il a été
émancipé par le Seigneur. Il a la liberté de faire tout ce qui
n'entre pas dans la catégorie du péché. Mais veuillez noter que
Dieu a inséré un grand « MAIS » dans cette phrase. Toutes choses
sont permises, MAIS. Il vient un temps où les chrétiens doivent
mettre leurs droits légitimes de côté. Lorsque le chrétien met
librement sa liberté de côté, c'est qu'il est libre de faire
quelque chose, mais il décide de ne pas le faire. C'est un acte de
sa volonté qui fait qu'il met cela de côté. Nous avons appelé ces
cas des limitations de la liberté.
Très
bien, nous avons commencé à voir six principes ensemble. Nous
trouvons dans les chapitres 8 à 10, six limitations de notre
liberté. Si nous appliquons ces principes, nous connaîtrons tout le
temps la pensée de Dieu sur ces sujets. Nous en avons déjà
mentionné deux sur les six. Laissez-moi à nouveau les mentionner,
puis nous continuerons notre étude.
Le
premier principe est que je dois être prêt à mettre de côté la
liberté de conscience, si cela blesse la conscience de mon frère et
le pousse à pécher. C'est ce que nous avons vu dans notre
précédente leçon.
Les
versets 8:7-9 disent: « Mais cette connaissance
n'est pas chez tous. Quelques-uns, d'après la manière dont ils
envisagent encore l'idole, mangent de ces viandes comme étant
sacrifiées aux idoles, et leur conscience, qui est faible, en est
souillée. Ce n'est pas un aliment qui nous rapproche de Dieu: si
nous en mangeons, nous n'avons rien de plus; si nous n'en mangeons
pas, nous n'avons rien de moins. Prenez garde, toutefois, que votre
liberté ne devienne une pierre d'achoppement pour les faibles. »
Le
second principe est de mettre volontairement de côté ma liberté,
si cela m'empêche d'avoir des opportunités pour prêcher
l'évangile, si cela m'empêche de témoigner.
Les
versets 9:19-23 disent: « Car, bien que je sois
libre à l'égard de tous, je me suis rendu le serviteur de tous,
afin de gagner le plus grand nombre. Avec les juifs, j'ai été comme
juif, afin de gagner les juifs; avec ceux qui sont sous la loi, comme
sous la loi (quoique je ne sois pas moi-même sous la loi), afin de
gagner ceux qui sont sous la loi; avec ceux qui sont sans loi, comme
sans loi (quoique je ne sois point sans la loi de Dieu, étant sous
la loi de Christ), afin de gagner ceux qui sont sans loi. J'ai été
faible avec les faibles, afin de gagner les faibles. Je me suis fait
tout à tous, afin d'en sauver de toute manière quelques-uns. Je
fais tout à cause de l'Évangile, afin d'y avoir part. »
C'est
là où nous nous sommes arrêtés la dernière fois. Il y a quatre
autres principes qui sont en lien avec cette question. Ils sont tous
très pratiques et nous enseignent dans quelles circonstances nous
devons mettre notre liberté de côté. Avant que je vous les donne
un à un, j'aimerais vous les présenter de la même façon que le
Saint-Esprit les développe. Laissez-moi vous montrer de quelle façon
Dieu exprime les choses dans cette section. Il y a une sorte de
parenthèse qui est en fait une grande illustration. Comme nous
l'avons vu, nous trouvons le grand principe dans le chapitre 8.
Ensuite dans le chapitre 9, nous trouvons une illustration positive.
Puis dans le chapitre 10, nous avons une illustration négative. Puis
Paul résume et conclut le tout à la fin du chapitre 10.
Voici
ce que j'aimerais faire dans cette leçon. J'aimerais premièrement
considérer deux illustrations, l'illustration du chapitre 9, puis
celle du chapitre 10, puis je vous donnerai les quatre autres
principes et cela nous permettra de conclure cette section sur les
pratiques discutables.
METTRE
SA LIBERTÉ DE COTE POUR LE BIEN DES HOMMES ET DE DIEU
Dans le chapitre 9, c'est Paul lui-même qui est l'illustration; dans le chapitre 10, c'est Israël qui est l'illustration. Au chapitre 9, Paul ne vous dit pas uniquement ce qu'il aimerait que vous fassiez, il vous dit également ce que lui fait. Il dit qu'il a mis de côté sa liberté pour le bien des autres hommes et du Seigneur.
Les
versets 9:1-23 disent: « Ne suis-je pas libre? Ne
suis-je pas apôtre? N'ai-je pas vu Jésus notre Seigneur?
N'êtes-vous pas mon œuvre dans le Seigneur? Si pour d'autres je ne
suis pas apôtre, je le suis au moins pour vous; car vous êtes le
sceau de mon apostolat dans le Seigneur. C'est là ma défense contre
ceux qui m'accusent. N'avons-nous pas le droit de manger et de boire?
N'avons-nous pas le droit de mener avec nous une sœur qui soit notre
femme, comme font les autres apôtres, et les frères du Seigneur, et
Céphas? Ou bien, est-ce que moi seul et Barnabas nous n'avons pas le
droit de ne point travailler? Qui jamais fait le service militaire à
ses propres frais? Qui est-ce qui plante une vigne, et n'en mange pas
le fruit? Qui est-ce qui fait paître un troupeau, et ne se nourrit
pas du lait du troupeau? Ces choses que je dis, n'existent-elles que
dans les usages des hommes? La loi ne les dit-elle pas aussi? Car il
est écrit dans la loi de Moïse: Tu n'emmuselleras point le bœuf
quand il foule le grain. Dieu se met-il en peine des bœufs, ou
parle-t-il uniquement à cause de nous? Oui, c'est à cause de nous
qu'il a été écrit que celui qui laboure doit labourer avec
espérance, et celui qui foule le grain fouler avec l'espérance d'y
avoir part. Si nous avons semé parmi vous les biens spirituels,
est-ce une grosse affaire si nous moissonnons vos biens temporels. Si
d'autres jouissent de ce droit sur vous, n'est-ce pas plutôt à nous
d'en jouir? Mais nous n'avons point usé de ce droit; au contraire,
nous souffrons tout, afin de ne pas créer d'obstacle à l'Évangile
de Christ. Ne savez-vous pas que ceux qui remplissent les fonctions
sacrées sont nourris par le temple, que ceux qui servent à l'autel
ont part à l'autel? »
Dans
cette section, l'apôtre Paul nous donne quatre illustrations pour
nous montrer de quelle façon il a mis sa liberté de côté.
Laissez-moi vous les mentionner. Dans le verset 9:4, il
dit qu'il a mis de côté son droit de manger et de boire. Plus tard
dans le verset 10:26 Paul citera le Psaume
24:1 qui dit: « A l'Éternel la terre et ce qu'elle
renferme, le monde et ceux qui l'habitent! » Il cite ce verset en
disant qu'il pouvait avoir tout ce qu'il désirait sur son menu ,
parce que toutes les choses appartiennent au Seigneur. Dieu nous a
tout donné et Paul a donc le droit de tout manger et de tout boire.
Il peut manger de tous les plats. Il peut manger n'importe quelle
sorte de viande, il est libre. De la même manière, il dit qu'il
peut boire de n'importe quelle boisson. Mais il a refusé de faire
cela et a mis ce droit de côté.
Pourquoi
Paul a-t-il limité son alimentation? Pourquoi a-t-il conformé sa
façon de manger à celle des autres? Pourquoi ne mangeait-il pas du
porc et du bacon? Il a décidé de mettre ce droit de côté à cause
de ses amis juifs. Pourquoi ne mangeait-il pas de viande sacrifiée
aux idoles? A cause de ses amis païens. Il a dit: « Je peux faire
tout ce que je veux, mais je ne veux pas le faire pour le bien des
autres»
Paul
donne ensuite une seconde illustration dans le verset 9:5 où
il dit: « N'avons-nous pas le droit de mener avec nous une sœur qui
soit notre femme? » Paul nous dit qu'il a le droit d'être marié et
d'avoir une famille. Nous ne nous attarderons pas sur le fait de
savoir s'il était marié. Les commentateurs sont divisés sur ce
sujet, parce qu'il est clair qu'il a fait partie du Sanhédrin. Ils
disent donc qu'à cette époque il a été marié et que sa femme est
peut-être morte. Je sais qu'il n'a pas divorcé. Ce que je sais,
c'est que lorsqu'il écrit cela il n'était pas marié, mais que
Pierre l'était, tout comme la plupart des disciples et les membres
de la famille de Jésus. Paul nous dit qu'il a le droit de se marier
avec une femme si elle est chrétienne. Il a le droit d'être marié
et d'avoir une famille. Mais il nous dit qu'il n'a pas profité de ce
droit, qu'il a mis ce droit de côté, parce que cela pouvait limiter
son ministère et le distraire de sa tâche.
Les
célibataires chrétiens savent de quelle façon les chrétiens
mariés peuvent être occupés avec leur famille. Les chrétiens
célibataires ont un peu plus de temps pour la communion et pour
profiter des choses de Dieu. Ils sont un peu plus « libres ». Mais
ils sont parfois mis de côté par certains chrétiens mariés parce
qu'ils viennent à de mauvais moments. Les chrétiens mariés
trouvent parfois des excuses comme: « Pas aujourd'hui. Pas cette
semaine, peut-être une autre fois. » Pourquoi en est-il ainsi?
C'est parce qu'ils ont des familles, qu'ils ont des responsabilités
familiales et qu'il est parfois difficile de trouver du temps de
qualité avec sa famille. Cela n'est pas mauvais, ce n'est pas un
péché. Tout cela est bon. Mais Paul s'est dit qu'il désirait
rester libre par amour pour les frères. Vous voyez, si vous alliez
chez Paul, il ne dirait pas: « Oh, je ne suis pas libre, j'ai une
famille. » Il dirait: « Entrez et installez-vous. Parlons ensemble.
Prenons le temps pour la communion. Chantons ensemble. Prions
ensemble. Lisons ensemble. » Paul pouvait faire tout cela parce
qu'il était célibataire. Il a décidé de mettre de côté son
droit d'avoir une épouse et une vie de famille.
Paul
donne ensuite un troisième exemple. Le verset 9:6 dit:
« Ou bien, est-ce que moi seul et Barnabas nous n'avons pas le droit
de ne point travailler? » Voilà qu'arrive le pesant problème des
prédicateurs ou des enseignants de la bible qui reçoivent de
l'argent pour résultat de leur labeur spirituel. C'était un sujet
brûlant à l'époque et il n'est pas étonnant que cela soit encore
un sujet brûlant de nos jours. C'est pour cette raison que pour
illustrer cela, Paul nous donne treize versets sur le sujet.
Lorsqu'il
a dit qu'il mettait de côté son menu, cela ne lui a pris qu'un
verset. Lorsqu'il a dit qu'il mettait de côté son droit d'avoir une
épouse, cela ne lui a pris qu'un verset. Mais lorsqu'il a dit qu'il
mettait de côté le droit de recevoir un salaire, cela lui a pris
treize versets. Vous voyez, il ne pouvait pas prouver qu'il mettait
de côté ce droit avant de prouver que c'était son droit. Il devait
convaincre les Corinthiens que c'était son droit de recevoir un
salaire. Pour en arriver là, il nous donne sept illustrations du
prédicateur de l'Évangile pour montrer qu'il n'a pas à travailler
pour avoir un soutien financier.
Au
verset 9:7, Paul parle du soldat. Il dit que l'on ne
verra jamais un soldat dire à son commandant: « Je vais à Pizza
Hut ce soir parce que je dois gagner assez d'argent pour payer ma
nourriture. » On paie la nourriture au soldat. Paul dit qu'en tant
que soldat, nous n'avons pas à avoir un travail pour payer notre
nourriture. Au verset 9:7, Paul parle aussi de quelqu'un
qui a planté une vigne. Au verset 9:9, Paul utilise
l'illustration d'un bœuf. Au verset 9:10, il utilise
l'illustration d'un laboureur et de quelqu'un qui foule le grain. Au
verset 9:13, il utilise l'exemple d'un prêtre dans un
temple. Il désire montrer que c'est son droit, c'est pour cela qu'il
donne autant d'exemples. Au verset 9:14, il dit: « De
même aussi, le Seigneur a ordonné à ceux qui annoncent l'Évangile
de vivre de l'Évangile. » C'est le droit de tout prédicateur de
l'Evangile que d'être aidé à travers son ministère. Paul avait ce
droit, mais il a mis ce droit de côté pour le bien des autres.
Ce
n'était pas facile pour l'apôtre Paul d'écrire cela aux gens de
Corinthe. Est-ce que vous savez pourquoi? Parce qu'ils ne lui avaient
jamais donné un seul centime! Je pense qu'ils ignoraient tout
simplement cela. Je pense qu'ils n'avaient pas été enseignés sur
ce sujet. Mais Paul avait maintenant un problème. Est-ce que vous
savez ce qui va se passer lorsqu'ils vont lire cette lettre? La
première chose qu'ils vont faire lorsqu'ils vont entendre que c'est
juste est qu'ils vont dire que c'est leur obligation: « Par
conséquent nous devons le soutenir financièrement. » Donc dès
qu'ils ont reçu cette lettre, ils ont fait une quête. Ils se sont
dit: « Donnons quelque chose à Paul, nous sommes supposés le
soutenir. »
C'est
pour cette raison qu'il dit au verset 9:15: « Ce n'est
pas afin de les réclamer en ma faveur que j'écris ainsi. » Est-ce
que vous voyez ce qu'il est en train de dire ici? Il leur dit: « Ne
vous méprenez pas. Je ne suis pas en train de vous donner des
suggestions pour donner. Lorsque je vous parle de mettre mes droits
de côté, je n'essaie pas de vous faire ressentir de la honte. Je
n'essaie pas de vous soutirer de l'argent. En fait, je n'en veux même
pas. Ne me donnez pas d'argent. Ne faites pas de collecte. Mais
j'aimerais que vous sachiez que j'ai le droit d'en recevoir. Je n'en
désire pas mais j'ai le droit d'en recevoir. Tout comme j'ai choisi
de mettre de côté mon droit à tout manger et mon droit à avoir
une épouse et une famille, j'ai également mis de côté le droit
d'avoir un soutien financier. Je préfère travailler la nuit à
faire des tentes. Je préfère travailler le week-end à faire des
tentes plutôt que de recevoir un soutien financier. » Parce qu'il
dit que certaines personnes se prêtent à mettre un prix sur la
proclamation de l'Évangile. Certaines personnes auraient pu penser
qu'il était un mercenaire et qu'il faisait cela pour l'argent. Mais
ce n'était pas son cas.
Le
verset 9:16 dit: « Car la nécessité m'en est
imposée, et malheur à moi si je n'annonce pas l'Évangile! » Paul
avait été appelé par le Seigneur à prêcher l’Évangile. Il ne
s'inquiétait pas de savoir s'il avait un soutien financier ou pas.
Il le faisait pour le Seigneur. Paul nous dit qu'un serviteur de
l'Évangile ne doit pas se sentir embarrassé s'il reçoit une aide
financière en retour de son travail dans le Seigneur. Le
verset 9:11 dit: « Si nous avons semé parmi vous
les biens spirituels, est-ce une grosse affaire si nous moissonnons
vos biens temporels. »
Paul
avait mis de côté le droit de recevoir de l'argent en retour de son
ministère. Il a mis de côté son droit de manger et de boire tout
ce qu'il voulait. Il a mis de côté le droit d'avoir une épouse et
une famille. Il a mis de côté son droit d'être payé en retour
pour son travail pour l'Évangile. Pourquoi a-t-il mis de côté
toutes ces libertés? C'est parce qu'il aimait les êtres humains. Il
l'a fait pour pouvoir avoir un ministère envers eux.
Il
mentionne ensuite une quatrième chose qu'il a mise de côté.
Celle-ci est plus générale et inclut tout ce qu'il aurait pu
oublier. Le verset 9:19 dit: « Car, bien que je
sois libre à l'égard de tous, je me suis rendu le serviteur de
tous, afin de gagner le plus grand nombre. »
Paul
avait le droit d'être indépendant et libre de tous les hommes. Il
aurait pu avoir l'attitude de dire: « Je vais simplement aller dans
la montagne dans ma petite cabane pour vivre une vie cloîtrée et
laisser les gens faire tout ce qu'ils veulent faire. Je suis libre et
j'ai le droit de vivre librement. Si la façon dont je vis vous
préoccupe, alors ne me regardez pas. Je vais vous laisser vivre à
votre façon et moi je vais vivre à ma façon. Laissez-moi ma vie
privée. Je vais vivre à ma façon et nous ne nous rencontrerons
jamais. » Il aurait pu avoir cette attitude.
Mais
à la place il a dit: « J'ai le droit de monter sur la colline, de
vivre dans ma petite cabane et de rester isolé, mais j'ai mis ce
droit de côté. Je désire être impliqué dans votre vie. J'ai
choisi de mettre de côté mon droit d'être indépendant de vous. Je
vais devenir un juif pour les juifs et un païen pour les païens. Je
vais m'engager. Je vais me salir les mains. Je vais écouter vos
problèmes et vos difficultés. Je vais écouter vos histoires
d'enfants battus et de pauvreté dans votre famille. Je désire
prier. Je désire pleurer. Je veux être blessé avec vous. Je veux
faire partie de votre vie. Je n'ai pas besoin de faire cela, mais en
tant que croyant je désire faire cela. » C'est de cette façon
qu'il a mis volontairement sa vie de côté. Il n'en a pas reçu le
commandement de la part du Seigneur. Il a décidé de devenir un
esclave pour tous les hommes. Il a fait tout cela pour l'amour de
Christ et pour le bien des âmes. Il a mis ses droits de côtés.
Personne
n'était aussi libre que Paul. Comme il était libre, comme il avait
vu la lumière, comme son âme avait été rendue vivante à la
vérité que nous sommes dans les cieux avec le Christ crucifié, il
était libre dans le Seigneur. Il avait compris ce qu'était le
repos. Mais il a mis tout cela de côté pour le bien des autres.
Vous
voyez, une fois que Paul s'est utilisé lui-même comme exemple de
quelqu'un qui est libre, il finit ensuite cette section avec l'image
de la course. Les versets 9:24-27 disent: « Ne
savez-vous pas que ceux qui courent dans le stade courent tous, mais
qu'un seul remporte le prix? Courez de manière à le remporter. Tous
ceux qui combattent s'imposent toute espèce d'abstinences, et ils le
font pour obtenir une couronne corruptible; mais nous, faisons-le
pour une couronne incorruptible. Moi donc, je cours, non pas comme à
l'aventure; je frappe, non pas comme battant l'air. Mais je traite
durement mon corps et je le tiens assujetti, de peur d'être moi-même
rejeté, après avoir prêché aux autres. »
Ce
passage, comme tous les autres passages, doit être interprété dans
son contexte. Chaque fois qu'un passage est pris hors de son
contexte, on peut en abuser. Ce passage a vraiment souffert de cela.
Dans certaines versions, le dernier mot du chapitre 9 est « rejeté.
» Mais d'autres versions plus proches du grec disent: «
disqualifié. » Certaines personnes prennent cette section sur la
course hors de son contexte des pratiques discutables.
Elles
disent: « Regardez ce passage. Paul est préoccupé parce qu'après
avoir vécu sa vie chrétienne, il se peut qu'il soit rejeté et
aille en enfer. Après toutes ses prédications, il sera rejeté et
perdra le salut. Il sera rejeté par Dieu et rejeté du ciel. » Mais
ce n'est pas du tout ce dont Paul parle ici et loué soit Dieu, cela
n'est écrit nulle part dans la bible. Il ne parle pas de cela.
Lorsque Dieu utilise une image spirituelle, c'est pour illustrer une
réalité spirituelle. Avant que vous essayiez d'interpréter une
chose spirituelle, soyez certains que vous avez bien saisi
l'illustration physique. Il faut que vous compreniez bien l'image
avant que vous compreniez ce que l'image illustre, avant que vous
puissiez en venir à la réalité spirituelle.
Dans
cette illustration, le chrétien n'est pas comparé à un compétiteur
dans une course. Si vous pensez que c'est cela que ça signifie, vous
allez rater le point qui est souligné ici. Les chrétiens ne sont
pas ici comparés à des compétiteurs dans une course. Dieu n'est
pas en train de dire: « Nous sommes tous partis ensemble des
starting-blocks, mais il n'y en a que trois qui vont pouvoir monter
sur le podium et il n'y en a qu'un qui va finalement gagner la
course. Il faut donc que vous courriez vite parce qu'il n'y aura
qu'un gagnant et il se peut que vous perdiez la course. » Non il ne
dit pas cela. Les chrétiens ne sont pas comparés à des
compétiteurs dans une course d'athlétisme.
Alors
à quoi sont-ils comparés? Imaginez l'apôtre Paul dans les gradins.
Il est aux jeux isthmiques qui se tiennent à Corinthe et il regarde
une grande course. Alors qu'il regarde la course, et vous avez
sûrement fait la même chose lorsque vous regardez un événement
sportif, ses yeux suivent le leader de la course. Ses yeux sont fixés
sur celui qui est en train de mener la course. Il regarde cet athlète
et il le voit devant tous les autres. Quel athlète! Quel coureur!
Quel champion! Il est le vainqueur.
Lorsque
Paul observe la scène, il en conclut que cet athlète, celui qui est
le vainqueur, le champion, celui qui va passer le ruban, est une
bonne image du chrétien. Le verset 9:24 dit: «
Courez de manière à la remporter. » Nous devons courir comme celui
qui gagne. Il ne nous dit pas de courir comme n'importe lequel des
autres coureurs, mais de courir comme un champion. Puis il commence à
méditer sur ce champion et il pose la question de la façon dont il
est devenu ce champion. Le verset 9:25 dit: « Tous
ceux qui combattent s'imposent toute espèce d'abstinences, et ils le
font pour obtenir une couronne corruptible; mais nous, faisons-le
pour une couronne incorruptible. »
Paul
nous dit: « Regardez le gagnant. Regardez le champion. » Comment en
est-il arrivé là? La réponse est qu'il a dû mettre de côté
certaines de ses libertés pour y arriver. Il a dû renoncer à
certaines choses pour devenir le champion qu'il est. Pendant que
d'autres personnes mangeaient des biscuits et des gâteaux, et qu'ils
buvaient des sodas, le champion ne pouvait pas faire cela. Alors que
les autres personnes se rencontraient pour boire un coup, lui
s'entraînait. Il faisait des sprints. Il préparait ses muscles. Il
faisait du jogging. Alors que les autres personnes pouvaient passer
de longues nuits à parler ensemble, il devait aller tôt au lit pour
être en forme, car il devait se lever tôt. Il a vécu une vie de
discipline très stricte. Et pourquoi cela? C'était pour obtenir une
couronne corruptible. Lors des jeux isthmiques, le gagnant recevait
une couronne d'épines de pin et lors des jeux olympiques d'Athènes,
la couronne était en feuilles d'olivier. Ils faisaient une couronne
qu'ils mettaient sur la tête. Le champion faisait tout cela pour des
feuilles, pour une telle gloire passagère.
Le
point que Paul souligne ici est donc que si une personne charnelle
peut mettre de côté ses libertés pour une couronne qui va bientôt
flétrir, est-ce trop d'attendre d'un chrétien de mettre de côté
ses libertés pour une couronne incorruptible, pour le bien-être
d'âmes qui sont éternelles? C'est de cette manière que Paul
utilise ici cet argument. Il décrit la gloire temporaire d'un
athlète de ce monde, puis il nous demande: « Mais qu'est-ce qu'ils
reçoivent de tous ces efforts? Ils auront leur nom écrit sur une
plaque ou quelque chose comme cela. Et vous, regardez tout ce que
vous avez! Est-ce que vous ne pouvez pas mettre de côté
quelques-unes de vos libertés? Courez, mais ne courez pas simplement
pour courir comme court le champion, comme celui qui fait des
sacrifices et qui fait des exercices, etc.»
Puis
Paul nous dit: « Personnellement, je vais courir comme celui qui
sera le vainqueur de la course. » Comme il est dans les
illustrations sportives, il passe à une autre. Il semble de ce que
nous lisons que la boxe était un des sports favoris de Paul. Il
passe de la course à pieds à la boxe dans les versets 9:26-27.
Le point qu'il souligne est que personne ne devient un vrai
combattant en faisant semblant. Vous devez avoir devant vous une
vraie personne avec qui vous entraîner. Il faut qu'il vous mette des
coups. Il faut que vous ayez les yeux au beurre noir. Cela va vous
coûter de mettre votre liberté de côté pour devenir un athlète.
Si vous désirez honorer le Seigneur alors cela va vous coûter,
parce que vous devrez mettre de côté votre liberté. Paul dit même
que cela va devenir pire.
Vous
voyez c'est là où était le cœur de Paul. Il ne désirait pas être
disqualifié et rater les récompenses célestes, parce qu'il avait
ici bas tant de libertés qui pouvaient faner comme les couronnes de
pin ou de feuilles d'olivier. Paul avait compris ce qui était
important et ce qui avait de la valeur. Il souligne le fait que l'âme
des hommes et des femmes a plus de valeur que toutes les libertés
qu'il a gagnées depuis qu'il est en Christ. Voilà quel était son
sujet , ses libertés ne signifiaient pas réellement quelque chose
pour lui.
Paul
nous donne ensuite une seconde illustration. Non seulement Paul est
une bonne illustration de ce que cela signifie que de mettre ses
droits de côté pour les autres, mais Israël en tant que nation est
devenue une illustration négative. Vous voyez, Paul était positif,
mais maintenant il en arrive à une illustration négative.
Pour
bien saisir l'impact de la raison pour laquelle il utilise Israël,
vous devez voir la connexion qui existe entre le chapitre 9 et le
chapitre 10. Il faut voir de quelle façon le chapitre 9 se termine
et comment le 10 débute. N'oubliez pas que les divisions concernant
les chapitres viennent des hommes et non pas de Dieu. Ce sont les
hommes qui ont inséré des chapitres. Ils ont parfois fait du bon
travail, mais parfois cela n'est pas aussi bien. Il y a même un cas
en Actes où le chapitre se termine avec deux points (cf. Actes
21:40).
NOTRE LIBERTÉ N'EST PAS LE PLUS IMPORTANT, C'EST CEUX QUI NOUS ENTOURENT
Ceci dit, lorsque Paul termine avec les illustrations, il souligne un grand principe qui est que notre liberté n'est pas réellement ce qui est le plus important. Être libre de faire toutes ces choses, qui peuvent être mises dans la catégorie des pratiques discutables, n'est pas très important. Certaines personnes disent: « Dieu m'a rendu libre et je veux en profiter. Je peux jouer aux cartes, je peux aller au cinéma, je peux aller à la plage même s'il y a des femmes peu vêtues, je peux acheter un ticket de loterie. » C'est à cause de ce genre de choses que les chrétiens se disputent, sur lesquelles ils ne sont pas d'accord, et il arrive même que certaines églises se séparent à cause de cela. Ils font de cela un test pour leur communion.
Certaines
personnes disent: « Comme vous allez au cinéma, je ne peux pas
avoir de communion avec vous, parce que je suis saint. » Ces
personnes utilisent en réalité les pratiques discutables comme
critères pour savoir si elles vont pouvoir avoir la communion avec
vous ou non! Paul nous dit à la fin du chapitre 9 que notre liberté
n'est pas réellement si importante que cela, lorsqu'on considère
les gens, lorsqu'on considère leur besoin et tout spécialement à
la lumière de leur destinée éternelle. La liberté comporte son
lot de responsabilités. Les privilèges sont des choses
merveilleuses, mais il y a des choses qui sont plus merveilleuses que
nos privilèges.
Dans
les versets 10:1-11, Paul nous montre qu'Israël a eu
d'énormes privilèges. Dans le verset 10:1 nous
lisons: « Ils sont tous passés au travers de la mer. » En plus de
tout ce que cela signifie, cela a été un grand privilège. Ils ont
été guidés. La nuée était également une protection. Ils sont
également passés par la mer. Vous savez ce que cela représente
pour Israël. Ils ont été délivrés hors d'Égypte. Cela a été
pour eux un énorme privilège. Le verset 10:2 dit qu'ils
ont tous été baptisés en Moïse dans la nuée et dans la mer. Ne
pensez pas à l'eau chaque fois que vous voyez le mot « baptême ».
Il y a sept sortes de baptêmes mentionnés dans le Nouveau Testament
et il n'y en a qu'un seul d'entre eux qui implique de l'eau. Il ne
s'agit pas ici d'eau. Dans le cas qui est explicité ici, les seules
personnes qui ont été mouillées, ce sont les égyptiens. Israël
n'a même pas été mouillé dans toute cette histoire. Le mot
baptême signifie simplement identification, et ici ils ont été
identifiés avec Moïse. Ils ont été unis en tant que peuple de
Dieu.
Quels
privilèges n'ont-ils pas reçus là? Ils ont été guidés. Ils ont
été délivrés. Ils ont été identifiés en tant que peuple de
Dieu. Les versets 10:3-4 disent: « Ils ont tous mangé le
même aliment spirituel, et qu'ils ont tous bu le même breuvage
spirituel, car ils buvaient à un rocher spirituel qui les suivait,
et ce rocher était Christ. » Ils avaient des provisions. Ils
profitaient de la communion avec Dieu. Vous voyez, c'est sous forme
d'image, mais c'est la même chose que ce dont profitent les
chrétiens. Ils étaient guidés et nous sommes guidés. Ils étaient
protégés et nous sommes protégés. Ils ont été délivrés et
nous sommes délivrés. Ils étaient le peuple de Dieu et nous sommes
le peuple de Dieu. Ils recevaient des provisions de la part du
Seigneur et nous recevons des provisions spirituelles de la part du
Seigneur. Ils profitaient de la communion et nous profitons également
de la communion. Ce sont les mêmes privilèges.
Regardez
comment le verset 10:5 commence. Cela commence par
le mot « mais. » Ils ont eu tous ces privilèges mais malgré cela,
nous lisons au verset 10:6 qu'ils ont eu de mauvais
désirs. Au verset 10:7 ils sont devenus idolâtres.
Au verset 10:8, ils se sont livrés à l'impudicité. Au
verset 10:9, ils ont tenté le Seigneur. Au verset 10:10,
ils ont murmuré. Est-ce que vous voyez ce que Paul essaie de nous
dire ici? Il est vrai qu'en tant que chrétiens, vous avez des
privilèges, des libertés, des droits, mais ce n'est pas une
garantie de votre bonne santé en Christ. Il est possible de
s'agripper à nos libertés d'une façon qui n'est pas saine tout
comme Israël l'a fait. Ils avaient d'incroyables privilèges et
pourtant ils ont mis leur confiance dans leurs privilèges au lieu de
mettre leur confiance dans le Seigneur. On peut abuser de la liberté.
Paul nous demande si nous avons du mal à mettre nos libertés de
côté? Peut-être que nous considérons nos libertés et nos
privilèges de façon erronée. Israël s'est reposé dans les
bénédictions au lieu de se reposer dans le Seigneur. Il est si
facile de se reposer dans la conduite du Seigneur, dans les
provisions du Seigneur ou dans une autre bénédiction au lieu de se
reposer dans le Seigneur. Paul avait à cœur de bien souligner la
base de ce principe.
Est-ce
que vous réalisez cela? Est-ce que vous réalisez que le chrétien
qui est si libre, si libéré, si victorieux, qui considère ses
bénédictions et ses privilèges et qui a embrassé ses droits en
tant que chrétien est plus à même de chuter que le légaliste qui
lutte avec des règles et des observances pour essayer de se tenir
devant Dieu?
Le
chrétien victorieux qui se repose dans ses privilèges peut plus
facilement tomber que le légaliste qui essaie si fort, à travers
les règles et les observations de la loi, d'honorer le Seigneur et
de se tenir devant Dieu. Vous voyez les privilèges ne nous
immunisent pas contre les chutes, c'est Jésus qui le fait. Israël
est donc devenu ce grand exemple.
Considérez
le verset 10:6 qui dit: « Or, ces choses sont
arrivées pour nous servir d'exemples, afin que nous n'ayons pas de
mauvais désirs, comme ils en ont eu. » Le verset 10:11 dit:
« Ces choses leur sont arrivées pour nous servir d'exemples. »
Paul nous dit que les privilèges peuvent nous donner une fausse
sécurité. La liberté ne garantit pas la stabilité. Les
bénédictions de Dieu ne font pas que nous aurons moins de
difficultés à rester debout. Je ne peux pas me confier dans ce
qu'Il a fait pour moi hier, il faut que je Lui fasse confiance pour
ce qu'Il fait aujourd'hui. Il a fait beaucoup de choses dans ma vie.
Nous pouvons regarder en arrière et dire: « Regardez ce que Dieu a
fait. » Cela ne vous aidera pas à vous garder aujourd'hui. Nous
avons besoin du Seigneur à tout moment. C'est pour cette raison
qu'au verset 10:12 il est dit: « Ainsi donc, que
celui qui croit être debout prenne garde de tomber. » Le contexte
est les privilèges, donc le texte dit: « Ainsi donc, que celui qui
croit être debout à cause de ses privilèges prenne garde de
tomber. » Puis Paul tourne nos yeux vers là où ils devraient être.
D'après le verset 10:13 qu'est-ce qui m'empêchera
de chuter? La réponse est la fidélité de Dieu. Dieu est fidèle et
Il préparera le moyen de sortir de la tentation.
En
passant, même si je ne veux pas prendre trop de temps là-dessus,
parce que c'est en dehors de la pensée principale de ce passage,
certaines personnes pensent que l'idée là-derrière est qu'avec
chaque tentation, Dieu nous donne une manière spéciale d'y
échapper. La réalité est que la manière d'y échapper est tout le
temps la même. Peu importe dans quoi vous vous trouvez. Il n'y a
qu'une seule façon d'y échapper. C'est Christ. Peu importe à quel
point le péché est compliqué, il faut regarder au Seigneur, c'est
la seule façon de vous échapper. Il y a également une autre façon
que l'on trouve dans le verset suivant, c'est fuir. C'est des façons
de s'échapper. Il faut tourner les talons à la tentation et
déguerpir. Ce n'est que le Seigneur qui peut nous délivrer et c'est
comme cela que Paul montre la fidélité du Seigneur.
NOTRE LIBERTÉ NE
DOIT PAS NOUS POUSSER À NOUS ASSOCIER AVEC QUELQUE CHOSE
QUI DÉSHONORE DIEU
Très
bien, Paul nous montre donc dans un premier temps qu'il a mis ses
libertés de côté, puis nous montre ce qui est arrivé
lorsqu'Israël a regardé à ses libertés au lieu de regarder au
Seigneur et qu'ils se sont corrompus. Après nous avoir donné ces
deux illustrations, à partir du verset 10:14,
Paul revient sur son point. Il nous a donné deux illustrations et
revient donc sur son sujet.
Laissez-moi
mettre toutes ces choses en perspective maintenant. 1
Corinthiens 8-10 nous donne six principes qui devraient nous
aider à prendre une décision concernant les pratiques discutables.
Lorsque dans notre vie nous arrivons à des choses au sujet
desquelles nous ne sommes pas certains, comment devrions-nous réagir?
Nous en avons déjà vu deux. Est-ce que cela heurte la conscience de
mon frère? Est-ce que cela m'empêche de témoigner de Christ?
Laissez-moi
terminer en vous donnant quatre principes supplémentaires. Le
premier se trouve dans les versets 10:14-22 qui
disent: « C'est pourquoi, mes bien-aimés, fuyez l'idolâtrie. Je
parle comme à des hommes intelligents; jugez vous-mêmes de ce que
je dis. La coupe de bénédiction que nous bénissons, n'est-elle pas
la communion au sang de Christ? Le pain que nous rompons, n'est-il
pas la communion au corps de Christ? Puisqu'il y a un seul pain, nous
qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps; car nous
participons tous à un même pain. Voyez les Israélites selon la
chair: ceux qui mangent les victimes ne sont-ils pas en communion
avec l'autel? Que dis-je donc? Que la viande sacrifiée aux idoles
est quelque chose, ou qu'une idole est quelque chose? Nullement. Je
dis que ce qu'on sacrifie, on le sacrifie à des démons, et non à
Dieu; or, je ne veux pas que vous soyez en communion avec les démons.
Vous ne pouvez boire la coupe du Seigneur, et la coupe des démons;
vous ne pouvez participer à la table du Seigneur, et à la table des
démons. Voulons-nous provoquer la jalousie du Seigneur? Sommes-nous
plus forts que lui? »
D'après
les versets 10:15-17, il y a toujours deux choses qui
sont vraies dans une réunion chrétienne. Premièrement, nous sommes
en communion avec Christ. Deuxièmement, nous sommes un. Ce sont à
ces deux choses que Paul nous rend attentifs. Lorsque nous adorons,
nous sommes en communion avec Christ et nous sommes un seul Corps,
une seule miche de pain. Nous sommes tous un. Imaginons par exemple
que nous rompions le pain ensemble. C'est un acte d'adoration envers
le Seigneur. Nous nous rappelons du Seigneur à travers le partage du
pain, et c'est là où quelqu'un nous rejoint dans la réunion. Cette
personne chante avec nous et prie peut-être et lorsque vient le
moment de prendre le pain, elle prend également les éléments.
Très
bien, que pouvons-nous en conclure? Nous en conclurons probablement
que c'est un frère ou une sœur qui vient d'un autre endroit et
qu'il ou elle est probablement chrétienne et que c'est pour cela que
cette personne est ici. Notre attitude envers elle est de
l'accueillir et de dire que nous sommes reconnaissants qu'elle soit
là. Nous lui disons que nous espérons qu'elle profite bien de la
communion, parce que nous partageons le même Seigneur. Selon le
verset 10:18, cela était également vrai en Israël. Les
prêtres n'étaient pas plus proches de Dieu que le peuple, qui
apportait les sacrifices. Les prêtres et les adorateurs sont un, ils
sont un seul pain. Ils adorent ensemble. Lorsque vous adorez
ensemble, vous êtes un.
Très
bien, ce principe ne s'applique pas uniquement dans ce cas, mais on
le retrouve dans les versets 10:19-22 lorsque les
païens se rassemblent pour leur réunion d'adoration. Il s'agit de
la même chose, ils adorent également quelque chose. Ce n'est pas
Dieu, c'est probablement des démons, mais ce n'est pas Dieu. Toutes
les personnes qui sont dans cette réunion sont également un. Dans
l'Ancien Testament les juifs étaient tous un lorsqu'ils adoraient.
Et dans les temples païens les gens sont également un.
A
première vue, on pourrait croire que Paul contredit ce qu'il a dit
dans les versets 8:4-6, où il prétend que les idoles
n'existent pas. Vous voyez, cette question de pouvons-nous manger ce
qui est offert aux idoles n'est pas si facile à répondre pour
l'apôtre Paul. Cela dépend et c'est pour cela qu'il pose une
question. Les Corinthiens posent la question de savoir s'ils peuvent
manger de la viande et Paul pose la question: « Où, à la maison?
Dans l'intimité de votre foyer? Chez quelqu'un qui vous invite à
manger chez lui? Chez un païen? De quoi parlez-vous? Est-ce que vous
parlez de manger la viande lors d'une réunion d'adoration lorsqu'ils
offrent la viande à une divinité?» Vous voyez , cela fait toute la
différence.
Dans
les versets 10:13-22, Paul nous emmène dans un temple
d'idoles. Vous voyez, si je mange la viande à la maison cela ne pose
pas de problème. Je ne peux offenser personne. Je n'ai heurté la
conscience de personne. Si je vais au marché acheter la viande et
que je retourne à la maison pour la manger, si personne n'est là,
cela ne pose pas de problème. Que se passe-t-il alors si je la mange
dans la maison d'un incroyant? Paul répond qu'il peut y avoir plus
de problèmes ou peut-être aucun problème.
Les
versets 10:27-29 disent: « Si un non croyant vous
invite et que vous vouliez aller, mangez de tout ce qu'on vous
présentera, sans vous enquérir de rien par motif de conscience.
Mais si quelqu'un vous dit: Ceci a été offert en sacrifice, n'en
mangez pas, à cause de celui qui a donné l'avertissement, et à
cause de la conscience. Je parle ici, non de votre conscience, mais
de celle de l'autre. Pourquoi, en effet, ma liberté serait-elle
jugée par une conscience étrangère? »
Très
bien, qu'est-ce qu'il est en train de dire? « Si vous la mangez à
la maison, pas de problème. Mais si vous mangez cela dans la maison
d'un incroyant, il se peut que vous ayez un problème. C'est
possible, mais ne posez pas de question, mais si on vous en parle
alors laissez cela de côté. Mais si vous mangez au temple, alors
par association vous êtes liés avec eux, vous adorez avec eux. Si
vous mangez au temple, si vous mangez pendant qu'ils adorent leur
dieu, même si c'est un démon, vous êtes un avec eux, comme lorsque
vous adorez avec les chrétiens. Et vous ne pouvez pas faire cela.
Vous avez alors à mettre cela de côté parce que vous devenez un
avec eux. C'est la même viande qu'à la maison, mais si vous la
mangez au temple, vous vous associez à eux et vous êtes dans les
problèmes.
Dans
le verset 10:22, Paul retourne loin en arrière dans
l'histoire d'Israël pour montrer que Dieu est un Dieu jaloux. Paul
dit que lorsque vous mangez dans un temple, vous devenez si unis avec
les païens que vous provoquez la jalousie de Dieu et il peut alors
vous faire la même chose que ce qu'Il a fait au peuple.
Très
bien laissez-moi le dire sous forme de principe. Si ma liberté me
pousse à m'associer avec ce qui va contre le Seigneur, je dois le
laisser tomber.
Ce
que Paul a fait à cause de la circoncision est une belle
illustration. En Actes 16:3, Paul a fait circoncire
Timothée pour qu'il puisse être toutes choses pour les juifs. Cela
ne cause pas de problème. Paul a fait circoncire Timothée pour
qu'il puisse avoir une porte ouverte pour aller vers les juifs. Mais
en Galates 2:5, Paul a refusé que Tite soit circoncis. Il
n'en était absolument pas question. Paul dit que même si jamais un
ange descendait du ciel pour lui demander de faire cela, il le
maudirait. Il n'a pas voulu que Tite soit circoncis. Pourquoi cela?
Pourquoi est-il si libre pour Timothée, mais n'a-t-il rien voulu
savoir pour Tite? La réponse est parce qu'en Galatie les gens
mettaient leur confiance dans la circoncision pour leur salut. Ils
mettaient leur confiance là-dedans et Paul dit qu'il ne peut pas
s'identifier avec cela. Il ne peut pas s'associer avec cela. S'il
avait permis à Tite d'être circoncis, dans ce groupe qui mettait sa
foi dans la circoncision, il se serait associé avec eux. Ils
auraient regardé à Paul et aurait dit qu'il met également sa foi
dans la circoncision. Paul dit que si vous ne voulez pas être
identifiés à cela, alors ne le faites pas.
Prenez
aussi le mode de baptême comme exemple. Vous savez ce qu'est le mode
de baptême? C'est simplement une façon différente de faire les
choses. J'ai grandi dans une église luthérienne, donc je pense qu'à
travers les années j'ai vu tous les modes de baptême possibles.
Certaines personnes étaient trempées dans l'eau, d'autres
recevaient quelques gouttes, d'autres recevaient tout un seau d'eau
sur la tête et d'autres étaient immergées complètement dans
l'eau. Ce sont là toutes sortes de modes de baptême. Mais certaines
personnes ont des réticences à recevoir telle ou telle sorte de
baptême. Si quelqu'un désirait être baptisé et qu'il était
convaincu d'utiliser l'un ou l'autre mode de baptême, je pense que
je pourrais le faire selon le mode qu'il a choisi bien que je crois
que le mode biblique est l'immersion.
Mais
imaginons que j'aille dans un groupe qui croit que le baptême efface
les péchés. Je peux vous dire que je n'accepterai pas de les
baptiser selon aucun mode de leur choix. Je ne les toucherai pas. Je
m'écarterai de cela parce que je ne désirerai pas m'identifier avec
eux. Je ne m'associerai pas avec ceux qui pensent une telle chose et
qui ne mettent pas uniquement leur foi dans le sang de Christ qui
seul purifie des péchés. Lorsque notre liberté fait nous associer
avec quelque chose qui déshonore Dieu nous devons la mettre de
côté. 1 Thessaloniciens 5:22 dit: « Abstenez-vous
de toute espèce de mal. »
Avant
de continuer je dois vous confesser que pour moi, de tous les six
principes, le plus dur à mettre en pratique est celui que nous
venons de voir. Il est facile de donner un principe jusqu'à ce que
quelqu'un demande: « Comment l'appliquez-vous? » Je dois répondre
que je ne le sais pas, je suis un peu coincé avec celui-là. La
raison pour laquelle je suis coincé est qu'il y a tellement
d'exceptions à cela, même dans la bible. Par exemple, imaginons que
je suis dans mon bureau et que quelqu'un frappe à ma porte. Imaginez
que ce soit Elie et qu'il dise: « Ed, j'ai besoin d'un conseil
spirituel. » Je lui réponds: « Ok. » Elie s'assoit et me dit: «
J'ai pensé déménager et m'installer chez une veuve et son fils. »
Je lui aurais répondu: « Non, surtout pas, il faut éviter toute
apparence de mal. Cela n'est pas bien. Tu ne peux pas aller emménager
avec cette femme. Est-ce que tu sais à quoi cela ressemblerait? »
C'était
pourtant la volonté de Dieu pour Elie et mon conseil aurait été
mauvais. Le Seigneur Jésus Lui-même, à cause des personnes qu'Il
fréquentait, a reçu la réputation de quelqu'un qui buvait et
mangeait parce qu'Il prenait des repas avec les pécheurs. Il
s'associait avec eux. Par conséquent, lorsque je vous donne ce
principe, je sais que vous ne devez pas aller dans un temple païen
pour vous associer avec eux mais d'un autre côté je ne sais pas si
vous pouvez en faire une règle intangible à partir de quelque chose
comme cela.
Par
exemple, si j'allais chaque jour dans un magasin qui vend de l'alcool
pour acheter mon journal, il se pourrait qu'après quelque temps les
gens se grattent la tête en disant: « Est-ce que vous avez vu Ed
Miller? Il va chaque jour dans ce magasin d'alcool. » Ils ne savent
pas que j'y achète mon journal. Cela me ferait une mauvaise
réputation. Mais il peut y avoir des circonstances dans lesquelles
j'ai besoin d'aller dans ce magasin, si par exemple j'ai à coeur de
parler de Christ à ce marchand d'alcool et que le seul moyen pour
moi d'avoir des contacts avec lui est d'aller dans son magasin pour
acheter un journal. Alors je ne m'intéresserai pas à ce que les
gens peuvent bien dire si je vais dans ce magasin. Vous voyez, tout
dépend de votre marche dans l'Esprit et du fait que vous êtes
conduits par l'Esprit.
En
tant que règle générale, j'ai pour principe de ne pas conseiller
seul à seul une femme dans un endroit privé. Je pense que vous
pouvez voir pourquoi, vous pouvez avoir beaucoup de problèmes à
cause de cela. Mais je peux vous dire qu'il y a eu une occasion où
j'ai dû le faire et je n'en suis pas désolé. Le Seigneur était
présent. Par conséquent, vous ne pouvez pas avoir une règle et
dire que vous ne pouvez pas faire cela. Mais en règle générale
lorsque vous êtes dans une telle situation vous devez vous poser la
question: « Quel témoignage est-ce que cela va donner? » Par
exemple: « Est-ce que l'on m'associe avec les jeux d'argent si je
fais ceci ou cela? » Nous devons donc avoir une règle générale,
mais je vous laisse voir de quelle façon vous devez l'appliquer.
Laissez-moi
vous donner le quatrième principe. Je vous ai dit que deux des six
principes ne viennent pas de 1 Corinthiens 8-10. L'un
vient de 1 Corinthiens 6 et l'autre de Romains
14. Mais j'aimerais vous donner les six afin que vous ayez une
vue complète. Les deux principes suivants viennent donc d'autres
parties de la bible.
NOTRE LIBERTÉ NE DOIT PAS NOUS CONDUIRE A SOUILLER NOTRE CORPS
Le quatrième principe se trouve donc dans les versets 6:19-20: « Ne savez-vous pas que votre corps est le temple du Saint-Esprit qui est en vous, que vous avez reçu de Dieu, et que vous ne vous appartenez point à vous-mêmes? Car vous avez été rachetés à un grand prix. Glorifiez donc Dieu dans votre corps et dans votre esprit, qui appartiennent à Dieu. »
Vous
avez sûrement entendu en tant que principe général que si quelque
chose fait du tort à votre corps qui est le temple du Saint-Esprit,
vous devriez laisser cette chose de côté. Vous avez sûrement
entendu des gens dirent des choses comme: « Je ne fume pas parce que
c'est le temple du Saint-Esprit. Je ne fais pas de sport de contact
parce que c'est le temple du Saint-Esprit et je ne désire pas faire
du tort à mon corps. Je ne prends pas de la drogue parce que mon
corps est le temple du Saint-Esprit. »
Il
nous est arrivé d'avoir la visite de personnes faisant la promotion
des certaines vitamines qui disaient que comme notre corps était le
temple du Saint-Esprit, nous devions en prendre sinon nous pécherions
contre le Seigneur. Elles disaient que la nourriture que l'on
confectionne de nos jours est si mauvaise que cela fait du tort à
notre corps et que nous avions donc la responsabilité devant Dieu de
prendre des vitamines.
Une
personne m'a dit un jour que ce n'était jamais la volonté de Dieu
qu'un chrétien vive dans une ville. Ce n'est pas une blague, c'est
véridique! Elle dit qu'il y a trop de pollution dans l'air et que
tout chrétien qui vit à New York, Los Angeles ou Chicago est en
dehors de la volonté de Dieu. Pour elle, les chrétiens ne devraient
pas vivre dans les villes.
Le
contexte de ce verset est que mon corps est le temple du
Saint-Esprit, selon 1 Corinthiens 6:19-21. Il n'est pas
ici question des dommages physiques, mais des dommages moraux. Le
contexte est l'immoralité et lorsque Paul dit que notre corps est le
temple du Saint-Esprit, il veut dire que nous devons le garder pur de
l'immoralité. Ce passage n'enseigne donc pas que nous ne devons pas
blesser notre corps. Mais je ne veux pas dire par là que nous devons
faire du mal à notre corps. Je ne dis pas du tout cela. Tout ce que
je dis est que ce passage ne dit pas de ne pas blesser notre corps et
autant que je le sache il n'y a aucun passage dans la bible qui dit
cela. Je pense que nous lisons dans le texte ce qui ne s'y trouve
pas.
Ceci
dit, je ne veux pas dire que Dieu désire que vous alliez faire du
mal à votre corps. Ce n'est pas le point ici, mais je dois être
fidèle à ce que dit la bible lorsque j'enseigne. Ne sautez donc pas
dans votre voiture pour rouler comme un sauvage ou quelque chose
comme cela. Je crois dans le principe que nous ne devons pas faire de
mal à notre corps, mais voilà d'où je le tire. Je pense que nous
ne devons pas faire de mal à notre corps parce que ce n'est pas
notre propriété. Vous n'avez pas le droit de faire du tort à votre
corps parce que vous ne vous appartenez pas. Vous avez été rachetés
à un grand prix, vous appartenez à Dieu, vous appartenez à
quelqu'un d'autre. Vous devez faire attention aux choses qui vous
sont prêtées. Elles ne sont pas à vous. Vous ne vous appartenez
pas. C'est cette attitude que nous devrions avoir lorsque nous
pensons à notre corps. Nous devrions être très attristés si nous
faisons du tort à quelque chose qui appartient à quelqu'un d'autre,
cela appartient au Seigneur.
NOTRE LIBERTÉ NE DOIT PAS NOUS POUSSER À SOUILLER NOTRE CONSCIENCE
Très bien, nous avons encore deux principes à voir et nous en aurons terminé. Notre cinquième principe nous vient de Romains 14:22-23 qui dit: « Cette foi que tu as, garde-la pour toi devant Dieu. Heureux celui qui ne se condamne pas lui-même dans ce qu'il approuve! Mais celui qui a des doutes au sujet de ce qu'il mange est condamné, parce qu'il n'agit pas par conviction. Tout ce qui n'est pas le produit d'une conviction est péché. »
Notre
premier principe était en lien avec la conscience de l'autre
personne. Ce cinquième principe est également en lien avec la
conscience, mais avec notre propre conscience. Tout ce qui n'est pas
le produit d'une conviction est un péché. Comme cela nous parle de
conscience et parce que la bible parle beaucoup de conscience,
laissez-moi vous donner une vue d'ensemble sur ce sujet. La
conscience en elle-même est la chose la moins sûre que vous
puissiez rencontrer. L'idée qui dit que nous devons laisser notre
conscience nous guider est un grand mensonge du diable. 1
Timothée 4:2 dit que notre conscience peut porter la marque
de la flétrissure. Tite 1:14 parle d'une conscience
souillée. Hébreux 9:14 parle au sujet des oeuvres
mortes de la conscience Hébreux 10:22 parle d'une
mauvaise conscience.
Satan
aime jouer avec la conscience des chrétiens. Il aime nous
tourmenter. Il aime que nous nous sentions sales, vils et coupables
même lorsque nous sommes propres. Une conscience lourde peut être
un grand problème pour un chrétien. C'est pour cette raison que je
vais utiliser l'expression une conscience contrôlée par la foi. Ce
que je veux dire par une conscience contrôlée par la foi, est que
lorsque vous vivez dans la communion avec Dieu, lorsque vous regardez
à Christ, lorsque vous vivez à la lumière et qu'ensuite vous avez
des doutes, il y a beaucoup de chance que vous ayez à rester loin de
cela. Si vous doutez,n'y allez pas. 1 Pierre 3:21 parle
de « l'engagement d'une bonne conscience envers Dieu. » Une grande
partie de la victoire est Dieu qui nettoie une conscience qui accuse
faussement les chrétiens. C'est donc parfois bon. Mais lorsque vous
marchez par l'Esprit, lorsque vous regardez à Christ seul, et
qu'ensuite vous avez des doutes au sujet de quelque chose, cela doit
surement être sale. Si vous doutez, ne le faites pas. Si vous vous
posez des questions au sujet de quelque chose, il y a de bonnes
chances pour que vous ne deviez pas vous engager là-dedans.
NOTRE LIBERTÉ DOIT ETRE VÉCUE POUR LA GLOIRE DE DIEU
Cela nous amène à notre dernier et sixième principe. Le verset 10:31 dit: « Soit donc que vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez quelque autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu. » La question ici est: « Est-ce que ce que je fais est pour sa gloire? » Nous avons encore ici un merveilleux verset pris hors de son contexte, mais c'est également un merveilleux verset lorsqu'il est pris dans son contexte. Dans le contexte, qu'est-ce que la gloire de Dieu? C'est le salut complet de toutes les personnes. C'est cela que Paul avait à l'esprit lorsqu'il parlait de la gloire de Dieu. Paul priait de toute sa force qu'il puisse vivre avec passion pour la gloire de Dieu. Il désirait manger, boire, dormir et vivre d'une telle façon qu'il n'interfère jamais avec le salut de quiconque. Il désirait ne jamais être un obstacle pour le salut de quiconque.
Quand
est-ce que Dieu reçoit la gloire? Il est glorifié lorsque ses
enfants avancent dans leur relation avec Lui. C'est de cette manière
qu'Il est glorifié. Rien n'est plus important que cela et Paul ne
désirait tout simplement pas être sur le chemin de qui que ce soit.
Qu'est-ce qui est important? Ce sont les gens. Paul nous dit que
c'est cela qui compte et également voir qu'ils sont unis à Christ,
c'est-à-dire leur salut complet. Paul nous dit qu'il ne désire
jamais être un rocher de scandale pour ce que Dieu est en train de
faire dans la vie de qui que ce soit.
J'aime
la façon dont il termine le verset 10:33 qui dit: «
Je m'efforce en toutes choses de plaire à tous. » Est-ce que vous
savez ce que j'aime au sujet de ce verset? Il se nomme lui-même
quelqu'un qui veut plaire aux hommes. J'aime cela et tout
spécialement venant de Paul. Tout spécialement à la lumière
de Galates 1:10 où il dit: « Et maintenant, est-ce
la faveur des hommes que je désire, ou celle de Dieu? Est-ce que je
cherche à plaire aux hommes? Si je plaisais encore aux hommes, je ne
serais pas serviteur de Christ. » Pourtant il dit ici qu'il désire
plaire aux hommes en toutes choses.
Vous
voyez, ce n'est pas une contradiction chez ce grand apôtre. Lorsque
les choses étaient claires, lorsqu'il y avait une parole de Dieu
claire sur un sujet, que ce soit quelque chose que Dieu commande ou
interdise, il désirait plaire à Dieu. Mais ensuite il disait: «
S'il n'y a pas de parole claire de la part de Dieu, j'ai deux choix.
Je peux chercher à me plaire à moi-même et à m'attacher à ma
liberté ou je peux essayer de plaire à mon frère et mettre ma vie
de côté, et dans ce cas je décide de plaire à mon frère. » Il a
dit qu'il désire chaque fois que nécessaire mettre sa liberté de
côté pour le bien de son frère par amour pour Dieu. Dans les
choses qui n'ont pas d'importance, dans les pratiques discutables, il
désirait être quelqu'un qui plaît aux hommes.
Très
bien, voici pour les six principes. Est-ce que cela fait du tort à
la conscience de mon frère? Est-ce que cela va m'empêcher d'avoir
des opportunités de partager Christ? Est-ce que cela me fait
m'associer avec le diable? Est-ce que cela fait du tort à mon corps
qui appartient à quelqu'un d'autre, c'est-à-dire au Saint-Esprit?
Est-ce que cela fait du tort à ma conscience? Est-ce que cela est
fait pour Sa gloire et pour le plein salut de toutes les personnes?
Cette section sur les pratiques discutables ne se termine pas avec le
verset 10:33. Elle se termine avec le verset 11:1 qui
dit: « Soyez mes imitateurs, comme je le suis moi-même de Christ. »
Prions: Père, nous Te remercions tellement pour Ta Parole, et nous Te prions simplement que le Saint-Esprit puisse écrire tout cela dans nos cœurs. Nous savons que le fait de mettre de côté notre liberté n'est pas quelque chose que nous faisons de façon naturelle, par conséquent nous Te demandons une action spéciale de Ton Saint-Esprit dans nos cœurs. Nous Te prions au nom de Jésus. Amen.
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commerciale possible à condition que cette mention apparaisse
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