Le
texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais.
La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont
été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)
Bonjour
et bienvenue dans notre onzième leçon sur cette merveilleuse épître
de 1 Corinthiens.
RÉSUMÉ
J'aimerais
vous rappeler le message et l'esprit de ce livre pour vous remettre à
cœur ce que nous avons vu. Le grand message de 1 Corinthiens est le
message de la Seigneurie de Christ. Alors que vous avancez dans la
connaissance de Dieu, alors que vous avancez dans votre relation avec
le Seigneur, vous verrez que la racine de tous vos problèmes n'est
pas le problème proprement dit. La racine de tous vos problèmes est
votre relation avec le Seigneur, et il est incroyable de voir à quel
point bien souvent, lorsque vous êtes en ordre avec Lui, les autres
choses trouvent tout naturellement leur place, ou n'ont pas beaucoup
d'importance. Le Seigneur nous montre toujours à nouveau cela dans
le livre de 1 Corinthiens
L'église
de Corinthe était une église qui était remplie de problèmes et le
Saint-Esprit, à travers l'apôtre Paul, leur enseigne à se
soumettre au Seigneur Jésus. C'était la réelle réponse à leurs
problèmes. Toujours à nouveau alors qu'ils se soumettent à Christ,
ils se rendent compte de cette réponse qui inclut toutes les autres.
C'est la clé de tous leurs problèmes.
Nous
étudions le livre de 1 Corinthiens en termes de huit grands
problèmes représentatifs. C'est cela qui forme la trame de l'étude
que nous suivons. J'aimerais vous redonner les huit grands problèmes
qui sont évoqués ici.
- • Chapitres 1-4: Le problème des divisions.
- • Chapitre 5: Le problème de la pureté personnelle.
- • Chapitre 6: Le problème des différends personnels.
- • Chapitre 7: Les problèmes liés au mariage.
- • Chapitres 8-10: Le problème des pratiques discutables.
- • Chapitre 11: Le problème des images et des symboles. Ils regardaient aux images plutôt qu'à la réalité derrière les images.
- • Chapitres 12-14: Le problème de l'abus des dons spirituels.
- • Chapitre 15: Le problème des fausses doctrines. Certaines personnes niaient la résurrection de Christ.
Dans
notre dernière étude nous avons commencé les chapitres 9 à 10,
qui concernent les pratiques discutables. Je vous rappelle que dans
les versets 7:1 à 11:34, l'apôtre Paul
répond à une lettre qu'il a reçue d'eux. Les gens de Corinthe
n'étaient pas fermés. Ils n'étaient pas rebelles. La majeure
partie de ces croyants désiraient le Seigneur. Ils désiraient
connaître la volonté de Dieu.
Au
niveau terrestre, ce n'est pas Paul qui a été l'initiateur de cette
lettre aux Corinthiens. Ce sont les corinthiens. Ce sont eux qui lui
ont écrit. Paul n'a pas pris ses « jumelles spirituelles » pour
regarder à travers les vitres des corinthiens et dire: « Oh, mais
dans quelle situation confuse ils se sont mis. Il faudrait que je
leur écrive une lettre. Il faudrait que je remette de l'ordre dans
tout cela. » Non ce n'est pas ainsi que cela s'est passé. Ce sont
eux qui lui ont écrit. Ce sont eux qui ont vu le désordre parmi
eux. Ce sont eux qui ont vu leurs problèmes et ils n'aimaient pas
cela. Ils lui ont écrit et dit: « Cher frère Paul, si jamais tu as
de la lumière de la part de Dieu sur ces sujets, merci de la
partager avec nous. »
Vous
voyez, c'est parce que Corinthe avait tant de problèmes qu'ils ont
une si mauvaise réputation. Certains pensent qu'ils étaient tout
simplement très charnels et qu'ils n'avaient pas de coeur pour le
Seigneur. Mais lorsque vous lisez le livre, vous voyez qu'ils
aimaient le Seigneur. Ils étaient très tendres envers le Seigneur,
ils désiraient que Dieu réponde à toutes leurs questions. Je ne
pense pas que vous auriez pu trouver une église plus dynamique
durant le premier siècle. Ils désiraient vivre dans une église
vivante; vous auriez aimé aller à Corinthe parce qu'ils étaient
très vivants. Ils étaient très actifs, Dieu se manifestait, la
puissance de Dieu était présente dans cette église. Vous ne vous
seriez pas endormis, si vous étiez allés dans cette église parce
que le Seigneur agissait.
Comme
nous l'avons vu la dernière fois, Paul répond à une de leurs
questions dans les chapitres 8 à 10. Il est incroyable que dans le
petit chapitre 7, il arrive à répondre à cinq questions, mais
qu'il lui faut les soixante-treize versets des chapitres 8 à 10 pour
répondre à une seule question.
Laissez-moi
revoir avec vous les questions que les corinthiens ont posées à
Paul. Ils ont écrit à Paul en demandant: « Est-il bien pour un
chrétien d'acheter de la viande au marché à des prix bradés? La
viande a été utilisée dans les temples idolâtres. Elle a été
consacrée à des idoles, mais la viande n'a pas été touchée.
Est-ce que nous pouvons en acheter? »
Il
y avait deux groupes dans l'église et un des groupes disait: « Oui,
cela ne fait rien d'en acheter, c'est bien gérer son argent.
Utilisons la viande qui n'est pas abîmée. C'est une bonne idée parce que cela va montrer que vous savez bien gérer votre argent. De
toute façon les idoles n'existent pas, par conséquent on ne peut
pas dire que l'esprit des idoles mange l'esprit de la viande, la
viande est encore bonne, on ne peut rien dire. » Puis les autres
disaient: « Vous ne pouvez pas faire cela parce que c'est s'associer
à l'idolâtrie. Vous ne savez pas s'il y a des démons dans ces
idoles. Vous ne pouvez donc tout simplement pas manger ce genre de
viande. Vous êtes maintenant des chrétiens. Payer la viande plus
chère fait partie du prix à payer à cause de la croix. Il faut
payer un prix pour suivre le Seigneur, mais il faut être vrai envers
le Seigneur. Vous ne pouvez pas vous associer avec des idoles. »
Voilà
la raison qui a poussé les Corinthiens à poser cette question.
Cette question était bien entendue très locale, mais elle a une
application très large. Les temps changent, les traditions changent,
les réalités changent, mais les principes de Dieu ne changent
jamais. C'est ce qui fait que votre Bible ne change pas avec le
temps. C'est pour cette raison que vous pouvez la lire dans tous les
âges, dans chaque génération, en tout endroit sur la terre; vous
pouvez profiter des mêmes principes dont les gens ont profité
pendant des siècles et des siècles, tout cela parce que les
principes de Dieu sont éternels.
Ceci
dit, il se peut qu'il puisse, sur certains champs missionnaires, y
avoir des exceptions, mais je ne pense pas que vous ayez un jour à
lutter avec cette question qui est: « Est-ce que je dois ou pas
acheter de la viande qui a été consacrée aux idoles? » Ceci dit,
même si le contexte est celui du premier siècle, les principes par
lesquels ce problème a été résolu sont exactement les principes
que nous utilisons pour vivre avec nos scrupules religieux, c'est à
dire les choses que nous appelons pratiques discutables. Certaines
personnes appellent cela les choses douteuses. L'apôtre prend donc
ces trois chapitres pour répondre à la question des pratiques
discutables.
Le
principe, qui traverse toute la section, se trouve au verset 10:27:
« Si un non-croyant vous invite et que vous vouliez aller, mangez de
tout ce qu'on vous présentera, sans vous enquérir de rien par motif
de conscience. »
TOUTES
LES PRATIQUES DISCUTABLES SONT PERMISES
Il
y a deux faits qui imprègnent ces trois chapitres. L'un est très
bien exprimé dans le verset 10:23, mais on le trouve
dans le verset 10:27 c'est: « tout est permis. »
Les chrétiens ont le droit à toutes les pratiques discutables. Tous
les chrétiens sont libres. Je ne veux pas parler du péché. Je ne
veux pas parler des choses qui sont clairement mauvaises. Il n'est
jamais bien de mentir, ce n'est pas une pratique discutable. Il n'est
jamais juste de manifester de l'irrévérence envers ses parents, ce
n'est pas une pratique discutable. Il n'est jamais juste de voler, de
tuer ou quelque chose comme cela. Il n'est jamais bon de commettre
l'immoralité. Mais concernant les choses qui sont des pratiques
discutables, c'est-à-dire les milliers de choses que la Bible ne
condamne pas et qui ne violent pas les principes de ce livre, tous
les chrétiens sont libres (tout est permis) de faire ces choses.
Pour
bien fixer nos idées sur ce dont je veux parler avec les pratiques
discutables, j'ai préparé un échantillon de ces pratiques à
partir de toutes les listes auxquelles j'ai pu penser. Cela dépend
où vous vivez et d'où vous venez. Tout le monde semble avoir sa
propre petite liste, mais en faisant cela, les gens ne font que
remplacer la loi de Moïse par leur petite loi. Ils disent alors: «
Voilà ce que vous devez faire pour être spirituels; voilà la
source de votre spiritualité. »
Certains
chrétiens croient qu'il n'est pas juste pour les vrais chrétiens de
posséder des choses luxueuses. Il disent par exemple que nous ne
devrions pas avoir, de voiture de sport, de maison de vacances, de
yacht, ou d'animaux chers, comme des chevaux ou des chiens. Certains
chrétiens pensent que nous ne devrions pas faire de sport, en tout
cas pas de sport de contact. Ma belle-mère a encore du mal lorsque
je regarde de la boxe à la télévision, parce qu'elle dit que c'est
une terrible chose pour un chrétien que de regarder cela. Certains
chrétiens ne croient pas du tout dans la pratique du sport.
Je
connais un chrétien en particulier qui ne croit pas dans
l'imaginaire et qui est absolument choqué lorsque je laisse mes
enfants lire des bandes dessinées. Il ne peut pas imaginer qu'on les
laisse lire des histoires où les animaux parlent.
Certains
chrétiens pensent que nous ne devrions pas porter des bijoux, des
beaux habits ou écouter une certaine musique comme la pop music.
Certaines personnes pensent que l'on ne peut écouter que de la
musique classique. Ils disent: « N'écoutez pas de country, de rock
et ce genre de choses. »
Certaines
personnes pensent que l'on ne peut pas aller au théâtre ou regarder
des films. Les chrétiens ont des standards différents à ce niveau.
Certains pensent que l'on ne peut que regarder des films tout public.
Certaines
personnes empêchent leurs enfants de jouer à certains jeux, tout
spécialement à des jeux de violence. Ils disent: « Ne laissez pas
vos enfants jouer à des jeux avec des pistolets, des tanks ou des
armées. »
Certaines
personnes disent qu'il ne faut pas acheter des tickets de tombola ou
des choses comme celles-là.
Certaines
personnes disent que les hommes et les femmes ne devraient pas aller
dans la même piscine et qu'il faut en avoir une pour les femmes et
une pour les hommes.
On
peut aussi ajouter à la liste la cigarette, la danse, les armes à
feu, etc. Voilà ce dont je parle lorsque j'utilise l'expression «
pratiques discutables. »
La
première partie du principe que nous avons vu la dernière fois est
que « toutes choses sont permises. » Toutes les choses qui ne sont
pas directement interdites sont permises. Tout cela est permis pour
le chrétien. Ils sont libres de faire tout cela en Christ.
Mais
voilà l'autre côté de la réalité. Le verset 10:27 dit:
« Si un non-croyant vous invite et que vous vouliez aller... »
J'aimerais souligner cette petite expression: « et que vous vouliez
aller... », alors vous êtes libres de le faire. Mais Paul demande:
« Est-ce que vous voulez vraiment aller? Est-ce que vous désirez y
aller? » Vous le voulez vraiment? » Vous voyez c'est une liberté
encore plus grande. Il ne s'agit plus de nos droits, mais de nos
désirs. Dans cette section l'apôtre Paul désire nous montrer que
nous sommes libres. Nous sommes libres de faire les choses, mais nous
sommes également libres de ne pas les faire et c'est une liberté
encore plus élevée, parce que le chrétien a maintenant de nouveaux
désirs, de nouveaux goûts, de nouvelles influences, de nouvelles
envies et une nouvelle direction.
Quelqu'un
a une fois demandé à D.L. Moody ce qui était permis en tant que
chrétien? Il a répondu: « Je peux tout faire en tant que chrétien,
mais je désire faire ce qui Lui plaît. » Vous voyez, les choses
que je désire changent. Les « je dois faire » se transforment en «
je désire faire. » Voilà pour le grand principe. Je suis libre de
tout faire, mais je ne désire plus faire tout cela à cause de la
nouvelle dimension du Saint-Esprit dans mon cœur.
Voilà
où nous nous sommes arrêtés. Dans cette leçon, nous allons
commencer à discuter le pourquoi. Pourquoi y a-t-il des choses que
je ne désire plus faire? Quelles sont les limitations au niveau de
notre liberté? Nous sommes libres en Christ. Toutes choses sont
permises. Nous pouvons faire tout ce qui n'est pas péché et
pourtant nous ne le désirons pas. Pourquoi ne désirons-nous pas
faire certaines choses? Pourquoi désirons-nous mettre de côté
notre liberté? Voilà ce que nous allons voir ensemble.
Nous
n'allons pas essayer d'avoir une vue d'ensemble de ce sujet parce que
nous ne faisons pas une étude d'un thème mais d'un livre. Nous
n'allons pas voir tout ce qu'il est dit dans la Bible au sujet des
pratiques discutables, sinon nous aurions à voir ensemble cinq
chapitres. Ces cinq chapitres sont 1 Corinthiens 8, 9 et 10,
mais nous aurions également à étudier Romains 14 et
16. C'est dans ces cinq chapitres que le Saint-Esprit nous donne la
pleine explication concernant les pratiques discutables.
A
la fin de cette étude, je vous partagerai trois principes issus
de Romains 14, mais cela n'apportera pas plus de lumière
que nous avons ici en 1 Corinthiens sur les
pratiques discutables. Nous allons donc uniquement voir l'approche de
Paul ici dans 1 Corinthiens.
Nous
sommes tous différents lorsque l'on en vient à enseigner et à
apprendre, et il n'y a pas de bonnes façons de faire, mais je pense
qu'il est utile de donner un petit plan d'ensemble pour savoir où
nous allons. Voilà ce que nous allons voir dans cette leçon.
Premièrement,
comme toute la section tourne autour des chrétiens faibles, des
chrétiens forts et des pierres d'achoppement, j'aimerais que nous
ayons une juste compréhension de ce que Dieu décrit comme étant un
rocher de scandale, si nous désirons comprendre ces principes. Puis
j'aimerais que nous considérions l'approche de Paul qui est: «
Tout est permis, mais tout n'est pas utile; tout est permis, mais
tout n'édifie pas. »
Dans
ce passage, Paul nous donne deux grands principes qui limitent sa
liberté. Il nous dit: « Je suis libre de tout faire, mais il y a
deux cas dans lesquels je vais mettre ma liberté de côté. » Nous
trouvons deux autres principes en plus dans Romains, nous les
mentionnerons juste pour que vous ayez une vue d'ensemble du sujet.
Nous allons donc voir dans quel cas il n'est pas bon de s'accrocher à
sa liberté. Paul utilise les chapitres 9 et 10 pour illustrer ces
principes. Nous ne ferons que survoler ces deux chapitres dans cette
leçon et nous les verrons plus en détail dans notre prochaine
leçon.
Ce
que j'aimerais faire ensuite, c'est résumer la merveilleuse vérité
que nous allons voir à partir de Romains 14. C'est le
même sujet, mais la façon dont c'est écrit en Romains permet
de faire le lien avec l'ensemble. Nous verrons donc quelques
définitions, deux principes, deux illustrations et une conclusion.
1
Corinthiens 8:9-13 dit: « Prenez garde, toutefois, que
votre liberté ne devienne une pierre d'achoppement pour les faibles.
Car, si quelqu'un te voit, toi qui as de la connaissance, assis à
table dans un temple d'idoles, sa conscience, à lui qui est faible,
ne le portera-t-elle pas à manger des viandes sacrifiées aux
idoles? Et ainsi le faible périra par ta connaissance, le frère
pour lequel Christ est mort! En péchant de la sorte contre les
frères, et en blessant leur conscience faible, vous péchez contre
Christ. C'est pourquoi, si un aliment scandalise mon frère, je ne
mangerai jamais de viande, afin de ne pas scandaliser mon frère. »
Pour
bien illustrer ou pour fixer les limites de qui est fort et qui est
faible, l'apôtre Paul commence par ce qui semble être au départ
comme une approche très étrange. Veuillez noter ce que dit 1
Corinthiens 8:1-3: « Pour ce qui concerne les viandes sacrifiées
aux idoles, nous savons que nous avons tous la connaissance. La
connaissance enfle, mais l'amour édifie. Si quelqu'un croit savoir
quelque chose, il n'a pas encore connu comme il faut connaître. Mais
si quelqu'un aime Dieu, celui-là est connu de lui. »
Dans
ces trois versets, Paul prend un principe et il nous montre la
relation entre la connaissance et l'amour. Les commentateurs aiment à
souligner que la connaissance enfle et l'amour édifie et c'est très
juste, mais qu'est-ce que cela signifie? Qu'est-ce que cela signifie
que la connaissance enfle et l'amour édifie?
Dans
le verset 8:2, on trouve l'expression: « comme il faut
connaître. » Veuillez remarquer qu'il n'est pas dit: « ce qu'il
devrait connaitre. » Il est écrit: «Comme il devrait
connaitre. » Il ne sait pas encore comment il devrait connaitre. »
En d'autres termes, Dieu nous dit qu'il y a une méthode pour
connaître. Il y a une façon de savoir qui est plus importante que
ce que nous savons. Ce passage parle de deux sortes de connaissances.
Il parle de ce qui est mentionné au verset 8:2 comme
étant pris pour de la connaissance, puis il nous parle bien entendu
de la vraie connaissance.
Très
bien, quelle est cette connaissance supposée? Selon le verset 8:2,
c'est une personne qui pense, qui suppose qu'elle sait quelque chose.
Dieu a créé le monde de telle façon que nous ne pouvons que
commencer à comprendre. Il n'y a pas une seule personne sur la
terre, qui sait tout sur tout. Les scientifiques ne savent pas tout
ce qu'il y a à savoir au sujet d'un grain de sable. Ce n'est pas
possible de le savoir. Nous avons des docteurs que nous appelons
spécialistes. Celui-ci est un docteur des yeux, l'autre des mains,
l'autre du foie et l'autre du cœur. Et pourtant bien qu'ils en
sachent plus que beaucoup d'autres, ils ne savent pas tout. Si jamais
quelqu'un croit savoir quelque chose, alors Paul dit qu'il ne connait
pas encore comme il devrait connaître.
Ce
qui est vrai dans le monde de la nature est doublement vrai dans le
monde de la grâce. Il se peut qu'un chrétien étudie la Bible et
qu'ensuite il se dise: « Maintenant je sais. J'ai la vie. Je
comprends. J'ai appris au sujet du Seigneur. Je sais ce que c'est que
le pardon et Son amour. J'ai expérimenté Sa puissance et je connais
Sa grâce. » Vraiment? Non, cela n'est absolument pas vrai. Nous ne
pouvons pas commencer à connaître Dieu. Dieu est comme un océan,
dans lequel nous sommes juste un dé à coudre.
Que
se passe-t-il lorsque quelqu'un croit qu'il sait quelque chose?
D'après le verset 8:1, cela vous rend arrogant et fier.
Cela vous donne une fausse estime de soi. Cela vous laisse penser que
vous êtes au-dessus de vos concitoyens qui luttent encore, qui ne
savent pas encore. Cela pousse à égocentrisme et à la fierté.
Cela vous donne de dénigrer vos vis-à-vis. Pourquoi est-ce que Paul
commence en disant que, peu importe combien de connaissance vous
avez, vous ne connaîtrez jamais rien? Cela semble une façon bien
étrange pour commencer cette section sur les pratiques discutables.
Si vous pensez savoir quelque chose, hé bien vous ne savez rien,
vous ne savez pas encore comment vous devriez savoir.
Il
arrive de temps en temps que vous rencontriez quelqu'un qui vient en
disant: « Plus j'étudie, moins je connais. » Je me rappelle
lorsque j'étais à l'école biblique, je profitais des cours d'un
homme que je considérais comme étant un géant, et un jour il a
fait ce commentaire: « J'ai étudié la Bible pendant quarante ans
et j'ai juste commencé à en effleurer la surface. » Pourtant
lorsqu'on l'entendait, on voyait qu'il pouvait faire ressortir tant
de choses profondes de la Bible mais il disait: « J'ai juste
commencé à en effleurer la surface. » Je pensais qu'il ne faisait
que parler humblement pour nous impressionner. Je pensais qu'il
exagérait simplement.
Pourquoi
est-ce que Paul commence en disant: « Alors que je m'apprête à
définir le fort et le faible, si vous pensez que vous connaissez
quelque chose, hé bien vous ne connaissez rien? » C'est cela
l'ignorance. Je crois que ce que Paul dit ici est: « Si vous désirez
faire la différence entre le fort et le plus faible, ne vous basez
pas sur ce qu'ils savent parce que c'est la tendance. » Qui est le
fort? Beaucoup de personnes pensent que le fort est celui qui sait
quelque chose et le faible celui qui n'a que peu de lumière, celui
qui ne sait pas.
Vous
voyez, c'est incroyable. Si vous demandez aux croyants moyens: «
Décris-moi un frère faible », ils sont plus prompts à aller à la
fenêtre que devant le miroir. Ils sont plus aptes à regarder autour
d'eux, vers quelqu'un d'autre et à dire: « Celui-ci est un frère
qui est faible. » Et lorsque vous lui demandez ce qui le rend
faible, alors la réponse ressemble à quelque chose comme cela: «
Il ne voit pas cela. Il ne comprend pas cela. Il est faible sur ce
point et ce point de doctrine. » Ainsi la lumière, la connaissance
devient la règle pour évaluer qui est faible et qui est fort.
Le
Saint-Esprit, à travers l'apôtre Paul, nous dit qu'un homme n'est
pas fort parce qu'il connait beaucoup de choses, ni que quelqu'un est
faible parce qu'il ne sait rien. La connaissance par elle-même n'est
pas un signe que l'on est un frère faible ou fort. Selon le contexte
que Dieu développe ici, nous pouvons être un frère qui a plein de
lumière et être faible ou un frère qui n'a qu'un rayon de lumière
et être fort.
L'AMOUR
EST LA PLUS HAUTE FORTE DE CONNAISSANCE
Paul
nous dit ce qu'est la réelle connaissance et c'est comme une
surprise pour nous. Vous ne vous attendriez pas à cela si cela ne
venait pas comme une révélation. Le verset 8:1 dit:
« L'amour édifie. » Paul compare l'amour à la connaissance. Le
verset 8:3 dit: « Si quelqu'un aime Dieu, celui-là
est connu de Dieu. » La forme de connaissance la plus haute et
réelle est l'amour. C'est l'amour qui est mis dans nos cœurs par le
Saint-Esprit. Si vous trouvez quelqu'un qui ne sait rien mais qui
aime beaucoup, il en sait davantage qu'un théologien, qui pense
qu'il sait tout mais qui n'a pas de relation avec le Seigneur.
L'amour est la plus haute forme de connaissance. La connaissance sans
amour n'est rien, si ce n'est un puissant moyen de s'enorgueillir.
Cela ne sert à rien, si ce n'est à augmenter votre fierté.
Chaque
chrétien est appelé par Dieu à vivre à la hauteur de la lumière
qu'il a reçue. Nous avons tous reçu une quantité différente de
lumière. Aucun chrétien n'a toute la lumière. Aucun chrétien n'a
toute la lumière sur un sujet. Nous sommes tous des petits enfants
lorsqu'on en vient aux voies de Dieu, aux voies de sa grâce. Nous
profitons tous d'un degré différent de sa grâce.
En
partant de cette constatation, voilà ce que nous pouvons finir par
penser et croire: comme toute la lumière que j'ai est la lumière
que j'ai, je vais penser que ma lumière est vraie et automatiquement
je vais regarder autour de moi et si quelqu'un n'a pas la lumière
que j'ai, je me vais me dire: « Pauvre personne. Elle est si faible
et je suis si fort. Elle est faible parce qu'elle n'a pas ma lumière.
C'est une personne plus faible que moi. » Vous voyez, dans ma
pensée, ma lumière devient le standard pour tous les chrétiens et
par conséquent, tous ceux qui seront d'accord avec moi sont les
forts et tous ceux qui ne sont pas d'accord avec moi sont les
faibles.
Pendant
que moi je mets ma lumière en avant en me disant que je sais, mon
frère que je pense plus faible en fait tout autant. Il élève sa
lumière comme étant la lumière à avoir, il en fait aussi un
standard et il me juge par rapport à sa lumière. Il se dit
également: « Oh, pauvre Ed, il est si aveugle. Il est si fier. »
Laissez-moi
illustrer cela. Imaginons un chrétien A, qui est objectif et qui
connaît sa Bible de A à Z. Il regarde le chrétien B qui est
subjectif et il se dit: « Oh, regardez ce chrétien subjectif. Il ne
vit que par les émotions; il n'a pas de fondation, il reste à la
surface. Il vacille à droite et à gauche. Lorsqu'il deviendra fort
comme moi, alors il sera objectif et il croira les choses de Dieu
parce que c'est écrit et non pas parce qu'il les ressent. »
Pendant
que le chrétien A fait cela, le chrétien B se dit: « Oh, quel
pauvre chrétien objectif. Tout est intérieur et intellectuel. Il
s'appuie uniquement sur des faits froids et secs. Il n'a aucune
liberté. Il n'est même pas capable de lever ses mains et de louer
Dieu. Il n'est même pas capable de se lever lorsque l'Esprit se
manifeste en lui, de danser et de sauter. Tout n'est qu'intérieur.
Comme il ne se fonde que sur des choses objectives, il bloque
l'action du Saint-Esprit. Il ne laisse pas à Dieu la place pour
vivre, bouger et respirer. Lorsqu'il deviendra fort, il sera comme
moi. »
Vous
voyez, le chrétien A pense que le chrétien B est faible à cause de
la lumière qu'il a. Le chrétien B pense que le chrétien A est
faible à cause de la lumière qu'il a. Cela est vrai de tous les
chrétiens, j'espère qu'un jour je pourrai vous montrer que j'ai
raison et vous pensez la même chose envers moi, parce que nous
vivons tous dans notre propre lumière.
Par
conséquent Paul dit: « Comme vous avez tous une lumière
différente, n'utilisez pas votre lumière comme moyen pour mesurer
la faiblesse et la force, il y a quelque chose de plus profond que
cela. Vous ne pouvez pas mesurer la faiblesse et la force sur la base
de ce que vous savez pour deux raisons. Premièrement, vous ne
connaissez rien du tout. Deuxièmement, il y a une forme de
connaissance plus élevée. »
Dans
les versets 8:4-6, Paul montre de quelle façon ils vont
régler le problème s'ils utilisent la connaissance comme leur base.
Puis dans les versets 8:7-13, il montre de quelle façon
ils vont régler le problème s'ils utilisent l'amour comme leur
base. Il s'agit de solutions différentes. Si vous n'utilisez que la
connaissance, vous allez régler le problème d'une façon, mais si
vous utilisez l'amour vous allez régler le problème d'une autre
façon.
LE
FORT MET SA LIBERTÉ DE COTE À CAUSE DE L'AMOUR
Lorsqu'on
en vient aux pratiques discutables, il n'est pas possible pour vous
de regarder dans votre vie et de dire: « je suis faible », parce
que si vous dites cela, cela signifie que vous ne vivez pas à la
hauteur de la lumière que vous avez. Vous direz toujours je suis
fort. Ce n'est pas à cause de la fierté, c'est à cause de votre
lumière. C'est pour cette raison que vous dites que vous êtes
forts. Laissez-moi vous donner une illustration tirée de ma propre
vie, puis je définirai la faiblesse et la force comme Dieu le fait.
Selon
la lumière que j'ai de la Bible, et je ne désire pas mettre une
quelconque pression sur qui que ce soit, je m'abstiens totalement de
l'alcool. Et bien entendu comme j'ai ma propre lumière, j'ai
également mes propres passages des Écritures sur lesquels je
m'appuie pour penser cela. Toutes les personnes qui ont des
convictions ont leurs propres passages des Écritures. Bien entendu
si quelqu'un n'est pas d'accord avec moi, je lui expose les passages
qui me sont à cœur sur ce sujet. De mon point de vue, je suis bien
entendu le frère plus fort. Et de mon point de vue, les plus faibles
sont bien entendus ceux qui ne sont pas d'accord avec moi.
Ceci
dit, il y a des personnes très pieuses, qui à partir de leur étude
des Écritures et de leur connaissance de la langue originale, ne
sont pas d'accord avec moi. D'après leur lumière, ils en tirent un
principe qui s'appelle la modération. Ils disent donc que de leur
point de vue, c'est moi qui suis le frère faible et qu'eux, ils sont
entrés dans une liberté en Christ. Ils ne vont tout simplement pas
abuser de l'alcool, ils ne vont pas pécher, mais ils ont la liberté
de prendre un verre de vin ou quelque chose comme cela.
Il
y a une précieuse communauté du peuple de Dieu où je suis
régulièrement invité pour parler, j'aime aller là-bas, mais nous
ne partageons pas la même lumière. Ils ont leur lumière et j'ai la
mienne. A cause de leur lumière, ils disent qu'ils peuvent honorer
le Seigneur en ayant du vrai vin lorsqu'ils prennent le repas du
Seigneur. Il m'est arrivé une fois d'être assez mal à l'aise parce
que j'étais invité à parler dans cette petite église, mais ils ne
savaient pas ce que je ressentais au sujet du vin et je ne désirais
pas faire de cela un problème.
J'étais
donc dans cette réunion et ces gens allaient rompre le pain ensemble
pour adorer le Seigneur, pour se réjouir ensemble et je me suis donc
dit dans mon cœur: « Comme il est écrit en 1 Corinthiens
9:22, je veux être faible avec les faibles et ainsi me faire
tout à tous... » Je me suis dit que je n'allais que toucher le vin
avec mes lèvres et que ce serait tout. Je ferai semblant de boire
plus, mais en réalité je ne ferai que le toucher. J'ai décidé de
jouer cette scène pour le bien des faibles, pour le bien de la
communion et pour le bien de l'union. Voilà ce que j'allais faire.
Et c'est ce que j'ai fait. C'est tout ce que je pouvais faire avec la
lumière que j'avais. Mais je peux vous dire que j'en ai beaucoup
souffert ensuite. J'étais terrassé parce que j'étais allé contre
la lumière que j'avais. C'est toute la lumière que j'avais et
j'étais allé contre cette lumière. Je ne sais pas si vous avez
déjà eu à confesser la façon dont vous avez pris le repas du
Seigneur, mais j'avais une terrible lutte dans mon cœur. J'étais
sous une forte culpabilité parce que dans mon cœur, j'avais péché
contre le Seigneur.
J'ai
donc partagé cela avec un cher frère, mais je ne savais ce qu'il
allait faire ensuite. Il est allé voir un des anciens de l'assemblée
pour lui dire que j'étais passé par ces terribles moments. J'ai à
nouveau été invité pour parler et quelque chose de très précieux
s'est alors passé. Cet ancien m'a pris à part et m'a dit qu'il
apprécierait vraiment si je pouvais participer au partage du pain.
Il m'a dit qu'il ne savait pas quelles étaient mes convictions au
sujet du vin. Il m'a assuré que chaque fois que je serai avec eux,
il n'y aurait rien d'autre que du jus de raisin. Voilà ce qu'il m'a
dit.
Je
suggère que tout cela a été une manifestation d'amour de leur
part. Cela a été une merveilleuse chose dans ma vie, parce que dans
cette illustration et cela ne fait aucun doute, c'est moi qui suis le
frère le plus faible. Ces frères et sœurs ont mis de côté leur
liberté avec la lumière qu'ils avaient. Ils ont délibérément mis
de côté leur liberté et se sont mis à mon niveau, parce que
j'étais le frère le plus faible. Ceci dit, ne me comprenez pas mal,
je pense encore que concernant ce qui est juste et pas juste de
faire, c'est moi qui avais raison, mais en ce qui concerne le fort et
le faible, c'est moi le faible. C'est eux qui sont les forts dans
cette illustration.
Vous
voyez, ma conscience ne me permettait pas, avec la lumière que
j'avais, de prendre le vin sans pécher. J'avais essayé de les
aimer, mais je ne pouvais pas le faire. Pour que je puisse m'adapter
à eux, j'aurais dû pécher. Mais pour qu'eux s'adaptent à moi, ils
n'ont pas eu à pécher. Vous voyez il n'y a pas de péché à boire
du jus de raisin. Ils n'avaient pas le problème que j'avais à cause
de ma conscience, ainsi dans cette illustration j'étais le frère
plus faible.
Le
point important ici n'est pas de savoir qui a raison et qui a tort.
Il ne s'agit pas de savoir qui a le plus de lumière et qui a le
moins de lumière. C'est une question d'amour. C'est une question de
mettre volontairement de côté notre liberté pour le bien d'un
frère qui lutte avec sa conscience en se basant sur la lumière
qu'il a à un moment donné. Voilà pour ce qui est de la définition
du fort et du faible dans ce passage.
Qui
est alors le fort? C'est celui qui est décidé à aimer. Qui est le
faible? C'est celui qui, à cause de sa conscience, ne peut pas faire
une certaine chose sans pécher contre son Dieu. Le fort est celui
qui met de côté ses libertés pour la seule raison de l'amour de
Dieu. La force est mesurée par l'amour.
JE
SUIS UNE PIERRE D'ACHOPPEMENT LORSQUE MON COMPORTEMENT POUSSE
QUELQU'UN D'AUTRE À PÉCHER
Avant
que nous voyions les principes qui y sont rattachés, laissez-moi
encore définir ce qu'est une pierre d'achoppement. Le
verset 8:9 dit: « Prenez garde, toutefois, que
votre liberté ne devienne une pierre d'achoppement pour les faibles.
» Laissez-moi déjà vous dire ce que cela ne signifie pas. Vous ne
devez pas penser que chaque fois que vous rencontrez quelqu'un qui
n'est pas d'accord avec vous, vous devez mettre de côté votre
liberté pour lui. Si cela était vrai, c'est le chrétien le plus
faible qui dirigerait la maison de Dieu, parce que tous les forts
passeraient leur temps à mettre leur liberté de côté afin que les
faibles puissent faire comme ils l'entendent. Si c'était le cas,
comme nous ne désirons pas les offenser, nous ferions comme eux le
désirent et c'est eux qui décideraient de ce qu'il y a à faire.
Non,
ce n'est pas ce que Paul nous dit ici. Si cela était vrai, je pense
que vivre dans le légalisme serait un moins grand esclavage que de
vivre dans la victoire, parce que le légalisme aurait son propre lot
de règles. Mais dans la victoire, si c'était cela la victoire,
alors vous auriez à vous adapter constamment à tout le monde et
vous seriez davantage un esclave que si vous étiez simplement un
légaliste.
La
réalité est que vous pouvez grandement être en désaccord avec
quelqu'un sans pour autant être une pierre d'achoppement pour lui.
Il m'est un jour arrivé de rencontrer quelqu'un qui s'est senti
offensé parce que je portais une pince à cravate. Ce jour-là, je
lui ai donné ma pince parce que je ne désirais pas l'offenser. Mais
maintenant je ne la lui donnerai plus. Maintenant je sourirais
gentiment et je dirais: « Ce n'est pas très important si cette
pince vous embête. » Mais pourquoi alors ne l'ai-je pas offensé,
bien qu'il dise que je l'ai offensé? Pourquoi est-ce que je ne l'ai
pas offensé avec ma pince? Pourquoi est-ce que je n'ai pas été une
pierre d'achoppement? C'est parce que pour être une pierre
d'achoppement, je dois pousser une personne dans une situation où
elle pèche contre Dieu, et non pas où elle n'est pas contente avec
vous. Si vous ne poussez pas une personne à s'éloigner de Dieu, à
pécher contre le Seigneur, alors vous n'avez pas été une pierre
d'achoppement pour lui. Ce n'est que lorsque mes actions poussent
quelqu'un à pécher contre Dieu, que je suis une pierre
d'achoppement.
Je
sais que ce frère, qui n'aimait pas que je porte une pince à
cravate, ne porterait jamais de bijoux. Même si l'ange Gabriel
descendait avec une pince à cravate, il n'en porterait pas. Il n'y a
donc aucune chance que cet homme soit offensé parce que cela n'avait
aucun sens pour lui. Il n'allait pas regarder à moi et dire: « Oh,
Ed porte une pince à cravate donc cela doit être bien, cela
signifie que je peux également en porter. » Non, pas lui. Il n'y a
aucune chance que cela arrive, parce qu'il était dogmatiquement
contre.
Si
je tente un frère ou une sœur à travers la façon dont je vis ou
la façon dont je parle, si je tente un frère ou une sœur à aller
sur une voie sur laquelle il ne peut pas aller, alors je suis une
pierre d'achoppement. Si je les pousse à marcher sur une voie qu'ils
ne peuvent pas suivre sans pécher contre la lumière qu'ils ont
reçue, alors je suis une pierre d'achoppement.
J'ai
un frère chrétien qui ne croit pas dans le fait que les hommes et
les femmes puissent aller se baigner en même temps. C'est ce frère
qui m'a dit que c'est la raison pour laquelle Dieu nous a donné deux
océans. Son idée est la suivante: au vue de la façon dont les
femmes s'habillent de nos jours, je ne peux pas aller là-bas sans
pécher dans mes pensées. Voilà quelle est l'idée. S'il venait
nous visiter, je ne sais pas ce que nous pourrions faire, mais je
sais que je ne prévoirais pas une sortie à la plage avec ce frère,
parce qu'il ne pourrait pas faire cela sans pécher. Je connais
certaines personnes à qui, si elles venaient me voir, je ne
proposerais pas de jeux de cartes, parce que cela est pour eux
associé aux jeux d'argent.
Si
quelque chose est bon pour nous, alors nous pouvons avoir la paix.
Mais si notre liberté pousse quelqu'un d'autre à violer la lumière
qu'il a, s'il pouvait être blessé dans sa relation avec Dieu, alors
à cause de notre grand amour pour lui, à cause de l'amour que Dieu
crée en nous, nous devons mettre de côté notre liberté pour ne
pas être une occasion de chute. Mais à moins que vous ne poussiez
quelqu'un à pécher, à devenir rétrograde, à abandonner le
Seigneur ou à altérer sa relation avec Dieu, vous n'avez causé la
chute de personne. Ne pensez pas que nous allons devoir obéir à
tous ceux qui se présenteront devant nous en mettant de côté notre
liberté à cause d'eux. Ce n'est pas ce dont Paul parle.
Très
bien, voilà pour ce qui est des descriptions. Le fort est mesuré
selon son amour et non pas selon sa connaissance. Voilà qui sont les
forts. Une pierre d'achoppement est lorsque vous poussez quelqu'un à
pécher, voilà ce qu'est une pierre d'achoppement.
Revenons
maintenant au verset 10:23 sur lequel est basée
toute cette section et qui dit: « Tout est permis, mais tout n'est
pas utile; tout est permis, mais tout n'édifie pas. » J'aime la
façon dont Dieu a écrit cela: « Tout est permis, mais... » Et
avec le « mais » vous savez déjà qu'il va y avoir des
limitations. C'était trop beau pour être vrai! Je peux tout faire
mais...
1
Corinthiens 8:10 nous donne deux merveilleux principes qui
nous montrent les limitations liées à notre liberté, c'est lorsque
les choses ne sont pas profitables. Il semblerait qu'il y ait quatre
principes, mais en réalité il n'y en a que deux. La raison pour
laquelle il semble qu'il y en ait quatre est parce que Paul l'écrit
de façon positive et négative, c'est pour cette raison que l'on
peut penser qu'il y en a quatre. Je vais l'expliciter de deux
manières afin que vous compreniez ce que je veux dire.
Le
principe que l'on tire de cela est que nous devons volontairement
mettre de côté notre liberté, si par elle je pousse un frère ou
une sœur à faire quelque chose de contraire à ce que sa conscience
lui dit de faire pour le Seigneur. C'est une façon de le dire. La
façon positive de dire cela est de dire que cela n'édifie pas le
frère ou la sœur. Il s'agit de la même vérité.
Les
versets 10:28-33 disent: « Mais si quelqu'un vous
dit: Ceci a été offert en sacrifice! N'en mangez pas, à cause de
celui qui a donné l'avertissement, et à cause de la conscience. Je
parle ici, non de votre conscience, mais de celle de l'autre.
Pourquoi, en effet, ma liberté serait-elle jugée par une conscience
étrangère? Si je mange avec actions de grâces, pourquoi serais-je
blâmé au sujet d'une chose dont je rends grâces? Soit donc que
vous mangiez, soit que vous buviez, soit que vous fassiez quelque
autre chose, faites tout pour la gloire de Dieu. Ne soyez en scandale
ni aux Grecs, ni aux Juifs, ni à l'Église de Dieu, de la même
manière que moi aussi je m'efforce en toutes choses de complaire à
tous, cherchant, non mon avantage, mais celui du plus grand nombre,
afin qu'ils soient sauvés. »
L'AMOUR
RENONCE A SOI POUR LE BIEN DES AUTRES
Il
n'est pas question ici de ce qui est juste ou faux. Il ne s'agit pas
ici de ce qui est la vérité ou l'erreur. Il s'agit d'être sensible
pour voir là où est ton frère. Je dois agir selon le principe que
Dieu m'a donné et vous devez agir selon le principe que Dieu vous a
donné. C'est le grand principe du renoncement à soi pour le bien
des autres. C'est la volonté de mettre de côté ce que l'on a afin
de pouvoir aider les autres.
Vous
voyez, ces chrétiens étaient tous excités, comme cela se passe
encore de nos jours, lorsqu'ils ont reçu un peu de connaissance. Ils
ont observé la loi de Moïse pendant deux mille ans et maintenant
ils sont libres. Certains ont été si loin dans leur liberté en
Christ, qu'ils ont fait des choses qui ont pu profondément choquer
les juifs. Par exemple, pendant toutes ces années ils ont été liés
au jour du sabbat. Puis lorsque le Nouveau Testament est arrivé, la
liberté en Christ a été proclamée et il leur tardait que le jour
du sabbat arrive pour aller labourer! C'est comme si certains
voulaient dire par là: « Je vais montrer à tout le monde, que je
ne suis pas sauvé parce que j'ai observé les lois sur le jour du
sabbat. Je suis entièrement libre de tout cela. Je suis sauvé par
Christ! » Certains chrétiens ont donc commencé à se glorifier à
cause de cela.
D'autres
chrétiens ont regardé tout cela de loin et ont dit: « Comment
est-ce possible? Pendant plus de deux mille ans, cela a été un
péché de travailler le jour du sabbat et maintenant tout d'un coup
vous pouvez travailler. » Certains chrétiens se glorifiaient
également de ce qu'ils pouvaient manger du porc avec leurs haricots
et du jambon avec leurs œufs, et ils aimaient vraiment cela.
D'autres juifs qui n'étaient pas si libres et qui ne pouvaient pas
simplement mettre de côté deux mille ans de traditions, se
demandaient comment ces gens pouvaient porter des hot-dog à leur
bouche? Ils n'arrivaient pas à croire que l'on pouvait faire cela.
Puis Paul intervient et nous dit: « Vous ne devez pas utiliser votre
liberté de cette manière. Vous devez penser à ce frère. Vous
devez aimer ce frère qui lutte avec sa lumière. Vous avez une
liberté, vous avez une compréhension, vous avez une connaissance,
vous avez la lumière mais vous manquez d'amour. Vous manquez
d'amour, mais c'est pourtant cela la vraie connaissance. Toutes les
autres connaissances que vous avez deviennent de l'ignorance si
l'amour vous manque. La connaissance ne fait rien d'autre que vous
faire enfler d'orgueil si vous manquez d'amour. Si cela choque la
conscience de votre frère alors mettez-là de côté. N'essayez pas
de le faire entrer dans votre liberté. N'essayez pas de
l'influencer. S'il n'a pas votre lumière, il ne peut pas jouir de
votre liberté et vous ne pouvez pas lui imposer cela. »
MA LIBERTÉ NE DOIT PAS M’EMPÊCHER DE PROCLAMER CHRIST
Il
y a un deuxième principe qui permet de gouverner notre comportement
au sujet de ces pratiques discutables. Non seulement cela risque de
choquer la conscience de mon frère, mais il faut se poser la
question de: est-ce que cela touche également à mon témoignage
pour Christ? Est-ce que cela fait du tort à mes opportunités de
témoigner pour Christ? Est-ce que cela empêche d'avoir des
opportunités pour partager l'Évangile, pour partager la Parole de
Dieu? Une autre façon de formuler ce même principe est: est-ce que
cela glorifie Dieu?
Lisons
les versets 9:19-25: « Car, bien que je sois libre à
l'égard de tous, je me suis rendu le serviteur de tous, afin de
gagner le plus grand nombre. Avec les Juifs, j'ai été comme Juif,
afin de gagner les Juifs; avec ceux qui sont sous la loi, comme sous
la loi (quoique je ne sois pas moi-même sous la loi), afin de gagner
ceux qui sont sous la loi; avec ceux qui sont sans loi, comme sans
loi (quoique je ne sois point sans la loi de Dieu, étant sous la loi
de Christ), afin de gagner ceux qui sont sans loi. J'ai été faible
avec les faibles, afin de gagner les faibles. Je me suis fait tout à
tous, afin d'en sauver de toute manière quelques-uns. Je fais tout à
cause de l'Évangile, afin d'y avoir part. Ne savez-vous pas que ceux
qui courent dans le stade courent tous, mais qu'un seul remporte le
prix? Courez de manière à le remporter. Tous ceux qui combattent
s'imposent toute espèce d'abstinences, et ils le font pour obtenir
une couronne corruptible; mais nous, faisons-le pour une couronne
incorruptible. »
Le
point que le Saint-Esprit souligne ici est: qu'est-ce qui est
réellement important dans votre vie chrétienne? Qu'est-ce qui a
réellement de la valeur? Vous pouvez vous dire: « Je désire la
liberté. Je suis libre de jouer au Bingo; je peux acheter un ticket
de loto pour gagner une nouvelle automobile. » Mais est-ce que c'est
cela qui est réellement important? Nous sommes en train de parler là
de choses de la vie qui disparaîtront d'ici quelques heures.
L'important ce sont les âmes immortelles. Les gens, eux, vivent pour
l'éternité. Paul est en train ici de nous dire: « Si vous mettez
de côté un peu de la liberté que vous avez, qu'est-ce que vous
avez réellement perdu? » Vous ne pouvez pas comparer cela au salut
de l'âme d'un homme.
Pourtant
Paul n'était pas en train de dire: « Soyez sympas avec toutes les
personnes qui ne sont pas d'accord avec vous. » Non, il ne se
compromettait pas de cette façon. Il prenait une position forte au
sujet des vérités essentielles. Est-ce que vous vous rappelez de
l'épisode relaté en Galates 2:5, où les judaïsants
sont venus et ont dit: « Vous êtes obligés de circoncire Tite? »
Mais Paul a dit: « Je ne le ferai pas. » Il a pris une position
ferme parce c'était un point essentiel. Les judaïsants disaient: «
C'est nécessaire pour le salut. » Mais Paul a refusé de le faire.
D'un autre côté, il a circoncis Timothée en Actes
16:3 pour qu'il puisse être tout pour tous. Il l'a fait
volontairement, mais lorsqu'on lui a dit: « Tu es obligé de le
faire », il a refusé. A chaque endroit où nous pouvons nous
adapter pour l'Évangile, nous devrions le faire. Paul avait tout le
temps en vue le salut des gens.
J'ai
lu une merveilleuse histoire d'Harry Ironside qui semble illustrer ce
point. C'était le fameux pasteur de l'église Moody de Chicago. Il
était en train de parler de certaines réunions qu'il avait à
Detroit. Il a rencontré là-bas un homme qui venait d'Inde et qui
s'était converti au christianisme. Son nom était Mohammed Ali. Rien
à voir avec le boxeur. Il est un midi sorti manger avec Mohammed
après l'une de ses réunions. Ils ont rejoint une femme chrétienne.
Elle leur a demandé ce qu'elle pouvait leur servir. Ils ont répondu:
« Qu'est-ce que vous avez? » La réponse a été: « Tout ce que
j'ai aujourd'hui est du porc et du jambon. » Mohammed Ali a alors
répondu: « Je ne prendrai rien, j'aimerais juste un verre d'eau.
Cette femme lui a demandé: « Je suis surprise Monsieur Ali.
Êtes-vous sous la loi que vous ne puissiez pas manger de porc? Les
chrétiens sont libres de manger n'importe quoi! »
Puis
Harry Ironside donne la réponse de Mohammed Ali. Il a dit: « Mon
Père a 83 ans. Tous les trois ans, je retourne en Inde pour faire un
compte-rendu à mon père qui est le chef de la famille. Il me salue
tout le temps de la même façon. Il me salue avec ces mots: Mohammed
est-ce que ces infidèles t'ont appris à manger des hot-dog? Et je
réponds tout le temps la même chose: « Père, le porc n'est jamais
passé dans ma bouche. » Puis nous nous asseyons et je peux partager
l'évangile avec lui. Si jamais je mange votre sandwich aujourd'hui,
je perds toute opportunité de partager à nouveau l'évangile avec
mon père. »
Voici
une bonne illustration de ce que c'est que de mettre sa liberté de
côté. Qu'est-ce qu'un sandwich? Ce n'est rien. C'est une de vos
libertés. Imaginons que quelqu'un dans votre famille soit tellement
offensé de ce que vous alliez au cinéma. Qu'est-ce que vous avez
perdu si n'allez plus jamais voir un autre film de votre vie à cause
de Christ? Qu'est-ce que vous avez perdu si vous mettez de côté
votre liberté? Paul avait tout le temps le salut des hommes à
l'esprit à cause de son grand amour qui découle du calvaire. Il se
sentait tout le temps concerné par les autres.
Ceci
dit, je suis sûr qu'il ne s'agit pas là de toute la réponse.
Chaque cas est différent et les applications peuvent être assez
délicates. Mais en ayant ces deux principes, vous pouvez sûrement
aller de l'avant et vous sortir de situations difficiles. Je suis
libre, mais je ne vais pas user de ma liberté si cela affecte la
conscience de mon frère. Je suis libre, mais je ne vais pas user de
ma liberté si cela m'empêche d'une manière ou d'une autre de
partager le Seigneur Jésus avec quelqu'un. Ce sont deux principes
simples et merveilleux.
Laissez-moi
encore vous donner une vue d'ensemble des chapitres 9 à 10 que nous
verrons plus en détail dans notre prochaine leçon.
Dans
les chapitres 9 et 10, Paul illustre les principes qu'il vient juste
de mettre en avant. L'illustration dans le chapitre 9 est Paul
lui-même. Il nous dit: « Je ne vais pas uniquement vous dire de
mettre de côté votre liberté. Je suis un enseignant. Je ne dis pas
aux gens « allez », mais « venez. » Je ne vais pas mettre sur
vous un fardeau que je ne porte pas moi-même. » Dans le chapitre 9,
il nous montre donc de quelle manière il a mis de côté sa liberté.
Dans les versets 9:3-5, il nous dit qu'il a mis de côté
son droit d'avoir une épouse. Dans les versets 9:6-14,
il nous dit qu'il a mis de côté son droit d'avoir un salaire. Dans
les versets 9:19-22, il dit qu'il a mis de côté tous
ses droits pour le bien des autres. Paul n'était pas plus spirituel
parce qu'il a mis de côté ses droits. Il a mis de côté ses
privilèges parce qu'il était spirituel. C'était un sous-produit de
ce qu'il y avait sur son cœur en lien avec Dieu. Dans le verset 8:8,
il dit: « Ce n'est pas un aliment qui nous rapproche de Dieu: si
nous en mangeons, nous n'avons rien de plus; si nous n'en mangeons
pas, nous n'avons rien de moins. » Ce n'est pas important si vous
gardez votre liberté ou pas, cela ne va pas augmenter votre relation
avec Dieu. Le chapitre 9 est donc l'illustration positive de Paul.
Le
chapitre 10 est l'illustration négative, il s'agit d'Israël. Israël
a été béni. Ils avaient de nombreux privilèges. Ils ont été
conduits par la nuée, ils ont été délivrés de la mer rouge, ils
ont été baptisés en Moïse. Ils étaient identifiés au peuple de
Dieu.
Ils
ont également mangé de la nourriture spirituelle, de la manne, de
l'eau qui sortait du rocher. Ils avaient des provisions de la part de
Dieu. Il y avait un rocher qui les suivait et ce rocher était
Christ. Ils avaient une communion avec Dieu. Ils avaient des
privilèges. Mais ils ont fini dans la convoitise, dans l'idolâtrie,
dans l'immoralité et ils ont commencé à tenter le Seigneur. C'est
de cette façon que Dieu illustre à travers Paul et Israël ce grand
principe.
Avant
de terminer, j'aimerais encore que nous prenions le chapitre 14 de
Romains. J'aimerais encore conclure ce que j'ai dit avec trois
principes que l'on trouve dans ce chapitre. Romains
14:1-3 dit: « Faites accueil à celui qui est faible dans
la foi, et ne discutez pas sur les opinions. Tel croit pouvoir manger
de tout: tel autre, qui est faible, ne mange que des légumes. Que
celui qui mange ne méprise point celui qui ne mange pas, et que
celui qui ne mange pas ne juge point celui qui mange, car Dieu l'a
accueilli. » Nous devons accepter notre frère et ne pas essayer de
lui faire voir les choses à notre manière.
DIEU
A ACCEPTE MON FRÈRE, JE NE PEUX DONC PAS LE JUGER
Voici
le principe, un frère doit s'abstenir de juger un autre frère. Le
fort ne doit pas juger le faible. Le faible ne doit pas juger le
fort. Le faible ne doit pas juger le fort parce qu'il a plus de
lumière et beaucoup de liberté, mais d'un autre côté le fort ne
doit pas juger le faible parce qu'il n'a pas la foi pour être libre
dans toutes ces choses. Le mot utilisé dans Romains
14:3 signifie « regarder de haut. » Ils se regardaient de
haut l'un l'autre, que ce soit le faible ou le fort. Pourquoi le
faible ne devrait-il pas juger le fort et le fort ne devrait-il pas
juger le faible? Paul donne la réponse en Romains 14:3:
c'est parce que Dieu a accepté l'un et l'autre. Peu importe la
lumière que vous avez, Dieu vous a accepté.
JE
NE SUIS PAS LE MAÎTRE DE MON FRÈRE
Romains
14:4-9 nous donne le second principe. Laissez-moi le dire de
cette façon. Le fort et le faible doivent reconnaître que l'autre a
une relation avec le Seigneur. Romains 14:4 dit: «Qui es-tu, toi qui juges un serviteur d'autrui? S'il se tient debout,
ou s'il tombe, cela regarde son maître. Mais il se tiendra debout,
car le Seigneur a le pouvoir de l'affermir. » Comme j'aime ce
verset: « Jésus-Christ est Seigneur. » C'est tout le message du
livre. Le mot Seigneur inclut le droit de commander. Voici l'idée
qu'il y a derrière le mot « Seigneur. » Si quelqu'un est Seigneur,
il a le droit de commander et la seule réponse devrait être
l'obéissance.
Dieu
n'a pas désigné le frère qui est fort comme Seigneur de celui qui
est faible, et n'a pas désigné le frère qui est faible comme
Seigneur de celui qui est fort. Romains 14:4 dit: «
Qui es-tu, toi qui juges un serviteur d'autrui? » Qu'est-ce que cela
signifie? Laissez-moi le dire avec mes propres mots. Ce que le
Seigneur de votre frère lui permet de faire n'est pas votre
problème. Si le maître de votre frère lui permet de faire quelque
chose que votre maître ne vous permet pas de faire, obéissez à
votre maître et laissez-le obéir à son maître. Je n'ai pas le
droit de prendre ma lumière et de l'imposer à quelqu'un d'autre.
Vous n'avez pas le droit de prendre votre lumière et de me
l'imposer. Si votre Dieu vous laisse faire quelque chose, alors vous
en répondrez devant votre Seigneur. Selon ce passage, que se
passe-t-il si je vous impose ma lumière? Je prends la prérogative
de Dieu. Je prends une place dans la trinité. Je deviens le Seigneur
qui vous dit ce que vous devez faire et ne pas faire, ce qui est bien
et pas bien.
Paul
nous dit de faire très attention à cela. Ce que le maître laisse
faire à Son serviteur ne nous regarde pas. Romains 14:5 dit:
« Tel fait une distinction entre les jours; tel autre les estime
tous égaux. Que chacun ait en son esprit une pleine conviction. »
Chacun d'entre nous doit répondre à Dieu pour la lumière qu'il a.
Soyez simplement sûrs que vous savez ce que vous faites, et moi
aussi je dois être sûr de ce que je fais.
Paul
nous dit qu'en tant que chrétien je dois mettre de côté ma
liberté, mais je ne dois pas non plus juger. Je pense que mon rôle
est de mettre de côté ma liberté à cause de mon amour pour mon
frère, ce que le frère fait est son affaire et il doit le voir avec
le Seigneur. En continuant d'avancer dans la connaissance du
Seigneur, Dieu travaillera en lui. Si quelqu'un met sa liberté de
côté pour moi, je n'ai pas à le juger. C'est quelque chose qui se
joue entre le serviteur et son Seigneur. Chacun doit marcher devant
le Seigneur dans la lumière qu'il a reçue.
Laissez-moi
encore mentionner un troisième principe que l'on trouve en Romains
14:10-13. Laissez-moi le dire de cette façon. Il est juste pour
le Seigneur de juger.
Romains
14:10-13 dit: « Mais toi, pourquoi juges-tu ton frère? ou
toi, pourquoi méprises-tu ton frère? puisque nous comparaîtrons
tous devant le tribunal de Dieu. Car il est écrit: Je suis vivant,
dit le Seigneur, tout genou fléchira devant moi, et toute langue
donnera gloire à Dieu. Ainsi chacun de nous rendra compte à Dieu
pour lui-même. Ne nous jugeons donc plus les uns les autres; mais
pensez plutôt à ne rien faire qui soit pour votre frère une pierre
d'achoppement ou une occasion de chute. »
Nous
ne pouvons pas nous juger les uns les autres. Nous ne pouvons pas
nous mettre à la place de Dieu, et nous ne pouvons pas prendre notre
petite liste de règles en disant: « Je crois en cela et en cela et
je ne vais pas faire ceci et cela », et ensuite substituer cela à
la loi de Moïse et dire à tout le monde qu'il est plus spirituel de
respecter cela en se levant tôt, en allant aux réunions, en lisant
la Bible et en priant. Ce n'est pas en faisant ces choses que vous
deviendrez spirituels.
Tout
l'objectif de la loi de Moïse, selon le Lévitique, était pour Dieu
de se faire un peuple qui Lui appartienne. La raison pour laquelle il
y avait des lois sur la diététique était pour les différencier.
La raison pour laquelle ils mettaient certains vêtements était pour
les rendre différents, ils ne pouvaient pas porter de lin avec de la
laine en même temps. La raison pour laquelle ils ne pouvaient pas
semer de l'orge et du blé dans le même champ, était pour les
rendre différents. Toute la loi était là pour que Dieu ait un
peuple différent.
Lorsque
Dieu a mis ces lois de côté, Il a dit: « Je vais maintenant vous
présenter une nouvelle façon de vous rendre différents. Je vais
mettre mon esprit dans votre cœur, et je vais vous conformer à
l'image de Jésus-Christ. Je désire encore que vous soyez
différents, mais je ne vais plus le faire en vous demandant
d'observer certaines lois. N'essayez donc pas de devenir différents
en mettant en avant certaines règles, parce que j'ai mis les lois de
Moïse de côté. Je ne désire plus que vous soyez différents à
travers les lois que vous observez. N'ayez pas vos propres lois, ne
laissez pas des groupes prendre leurs lois et vous les imposer. Je
désire encore que vous soyez différents. Je désire encore que vous
soyez saints, mais ma nouvelle méthode est le Saint-Esprit dans
votre cœur qui vous conforme à Jésus-Christ, vous transformant et
vous rendant semblables à Jésus. Ensuite seulement vous serez un
peuple particulier et séparé pour moi. Nous ne sommes donc pas sans
loi. Un légaliste n'est pas quelqu'un qui se conforme à la loi, ça
c'est un chrétien. Un légaliste est quelqu'un qui respecte la loi
pour être spirituel. Il n'existe pas de loi qui pourra vous rendre
spirituels. Vous êtes spirituels à cause de votre relation avec
Jésus-Christ et de votre union avec Lui.
Prions: Notre
Père, nous Te remercions pour la mesure de lumière que Tu as donnée
aux uns et aux autres. Lorsque nous pensons à la lumière que nous
avons, nous nous disons: « Comme nous voyons peu et comme nous
savons peu. » Nous luttons avec cela et nous te demandons simplement
de nous délivrer de la fierté qui nous fait croire que nous savons
quelque chose. Comme nous Te louons de ce que nous pouvons connaître
par l'amour. Rends-nous capables de T'aimer et de T'embrasser afin
que nous puissions être connus par Toi, que Ta vie puisse être
capable de couler en nous et à travers nous vers les autres.
Délivre-nous de l'égoïsme et que nous ne transformions pas notre
liberté en licence et qu'ainsi nous évitions de blesser Tes chers
enfants d'une façon ou d'une autre. Manifeste ces choses dans notre
coeur. Nous Te le demandons au nom de Jésus. Amen.
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- Bible Study Ministries Inc. Distribution (libre) non
commerciale possible à condition que cette mention apparaisse.
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