vendredi 28 juillet 2017

(3) PARTENAIRES AVEC CHRIST T.A. SPARKS III- L’Appel au Trône.

Traduit et adapté de l’anglais par: Jean-Marc TOURN (2011)  


I - L’objectif du partenariat.  Lire: Josué 1: 1-11
II- Des Hommes de Foi.  Lire: Josué 1: 1-11
III- L’Appel au Trône. Lire: Psaume 78
IV - La Réalisation. Lire: Hébreux 2: 5-11.
V - Le Secret de l’accomplissement du Plan Divin. Lire: Josué 1: 1-11

III- L’Appel au Trône.  Lire: Psaume 78

Dieu, ayant parlé autrefois à nos pères, à plusieurs reprises et de diverses manières, par les prophètes, nous a parlé en ces derniers temps par Son Fils qu’Il a établi héritier de toutes choses, par lequel aussi Il a fait le monde… » (Hébreux 1: 1-2)

C’est pourquoi il nous faut nous attacher plus fortement aux choses que nous avons entendues, de peur que nous périssions. » (Hébreux 2: 1)

C’est pourquoi, frères saints qui avez pris part à la vocation céleste, considérez l’apôtre et le souverain sacrificateur de la foi que nous professons, Jésus-Christ….c’est pourquoi, comme dit le Saint-Esprit: Aujourd’hui, si vous entendez Sa Voix n’endurcissez pas vos cœurs….car nous sommes devenus partenaires de Christ, pourvu que nous conservions fermement jusqu’à la fin notre assurance du début. » (Hébreux 3: 1; 7-8; 14)

« Craignons donc que la promesse d’entrer dans son repos nous étant laissée, quelque un de vous ne semble y avoir renoncé. » (Hébreux 4: 1)

                     L’ennemi s’oppose par tous les moyens à l’appel céleste pour le partenariat avec Christ dans Son exaltation sur le Trône. Ceci nous demande un total abandon au Père si nous voulons avancer. Le fait que le Plan de Dieu soit affirmé avec autant de force, de puissance et de fermeté, est déjà un puissant appel pour le peuple de Dieu à prendre position sans aucune réserve dans sa consécration, son application et son sérieux à aller résolument de l’avant et répondre à l’appel qui retentit dans cette épître: « Allons- y ! »

1) La Voix qui appelle tout au long de notre vie.
   
                    La voix continuelle de l’appel céleste n’est pas seulement limitée au désert du peuple d’Israël. Il est vrai qu’elle se fait beaucoup entendre dans ce contexte :

Aujourd‘hui, si vous entendez Sa Voix, n‘endurcissez pas vos cœurs, comme lors de la révolte … dans le désert.

                    Ce même verset était bien adapté à la situation des Corinthiens et la dispensation de l’Église dans le Nouveau Testament et était comme un avertissement:

Frères, je ne veux pas vous laisser ignorants que nos pères ont vécu sous la nuée, ont traversé la mer, qu’ils ont tous mangé de la même nourriture spirituelle et bu du même breuvage spirituel; car ils ont bu d’un rocher spirituel qui les suivait et ce rocher était Christ. Malgré cela, Dieu n’était pas satisfait de la plupart d’entre eux et Il les envoya errer dans le désert. »

                    C’était les mêmes personnes dont Dieu dit ailleurs: « Ils n’entreront pas dans mon repos.» Dieu avertissait les Corinthiens que vu l’état où ils étaient, le désert du peuple d’Israël pouvait bien se répéter et qu’ils risquaient de manquer le but prévu pour eux. Cette voix d’en haut se faisait entendre non seulement dans le désert mais aussi dans le pays. Le Psaume 78 l’illustre parfaitement: il se divise en deux parties, l’une de 1 à 53 parle de l‘Egypte et de la tragédie du désert, l’autre du verset 54 à la fin où il est question du pays; les mêmes choses sont dites dans le désert et dans le pays. Même lorsque le peuple est entré dans le pays et que Dieu ait soumis leurs ennemis en leur accordant de grandes victoires, ils ont fait la même chose que leurs pères dans le désert: ils se sont détournés et sont passés à côté du but, comme un arc trompeur ou faussé.
   
                    Un arc faussé ! Quelle expression imagée ! De quoi s’agit-il ? Vous prenez un arc, vous le tendez, puis vous lâchez la flèche, mais alors que vous avez visé directement la cible et que vous êtes certain d’avoir pris la bonne direction, votre flèche dévie et manque sa cible. Vous examinez l’arc pour chercher où est le problème. Tout paraît normal: vous l’ajustez le mieux possible et puis vous faites une nouvelle tentative, mais c’est la même chose. Où donc se situe le problème ? Au moment précis où la corde est relâchée pour envoyer sa flèche, quelque chose la fait dévier; quelque chose dans l’arc est faussé et fait dévier la flèche de sa trajectoire, quand la pression est actionnée. Au moment final où le coup part, il y a un élément qui fait dévier la flèche de sa direction et la cible n’est jamais atteinte.

                    Cela s’applique bien au cas qui est devant nous. Bien que ces gens pensaient et proclamaient que tout allait bien, il y avait en eux quelque chose qui, lorsqu’on en arrivait aux choses sérieuses, n’atteignait jamais le but ; Ils sont comme un arc faussé, un arc trompeur. Ils professent, ils donnent l’apparence, tout est en ordre, mais quelque chose sonne faux et ça cloche à chaque fois…quand arrive le moment de vérité, on découvre qu’il y a quelque chose qui empêche la réalisation du plan pour lequel Dieu les avait appelés. Un arc faussé symbolise bien d’autres choses, mais c’est la première comparaison qui s’impose.
   
                    Cela dit, tout ce qui s’est passé dans le pays correspond dans le Nouveau Testament plutôt aux Éphésiens qu’aux Corinthiens. Une voix suppliante se fait entendre autant dans le pays que dans le désert et il y a urgence de reconnaître que cet « aujourd’hui » n’est pas seulement l’« aujourd’hui » des étapes élémentaires de la vie chrétienne, de ce stade où les conditions désertiques n’ont entraîné aucune maturité spirituelle, aucun point où nous sommes entrés dans la lumière et la bénédiction. Tout au long du chemin, même après avoir pris une position céleste, la vie d’en haut nous est ouverte et nous avons pris l’initiative pour élargir notre vision. Oui mais quelque chose continue à nous chuchoter à l’oreille cet «aujourd’hui» extraordinaire mais critique. La voix continuera à se faire entendre à nous jusqu’au moment où, soit nous ne serons plus capables de l’entendre parce que nous l’aurons négligée, soit nous y serons sensibles jusqu’à atteindre la gloire. Dans notre marche, cette voix ne cessera de se faire entendre par ceux qui sont prêts à entendre et à écouter; la question, c’est d’aller jusqu’au bout avec Dieu.

2) Un chemin périlleux.
   
                    Nous parlions précédemment de l’urgence qu’il y a de se mettre en marche pour avancer et aussi des empêchements et obstacles rencontrés. Ceux qui ont obtenu leur portion de l’héritage ont commencé à s’installer dans leur confort. Il y avait encore tant de montagnes à escalader, à capturer, tant de forces encore à déloger, mais ils avaient déjà conquis tant de territoires qu’ils ont jugé le bilan positif et suffisant et ont commencé à s’installer.
   
                    Les 400 années du temps des Juges symbolisent le fait de s’être arrêté trop tôt en refusant l’évidence que la voix n’a jamais cessé de retentir tant que la dernière partie du territoire n’a pas été gagnée. La voix est liée à la permanence du Plan de Dieu, le Trône, et au partenariat avec Christ, ce qui apparaît clairement dans le livre de l’Apocalypse: « L‘Esprit dit…celui qui a des oreilles pour entendre ce que l‘Esprit dit entende. » Si vous mettez en relation cette phrase avec les lettres aux églises, vous découvrirez que c’est toujours par rapport aux forces de dissuasion, aux obstacles, aux oppositions de l’ennemi, aux pièges subtils et tromperies, la manifestation de l’activité de l’ennemi pour arrêter ce peuple de Dieu dans sa marche.
   
                    Le Seigneur nous avertit de ces choses de manière urgente. Même à ceux à qui le Seigneur pourrait dire les meilleures choses, Il doit conclure avec des mots qui indiquent au minimum la tendance à s’arrêter et à ne plus avancer vers le but: « Que celui qui a des oreilles pour entendre entende ce que l’Esprit dit… » C’est une autre façon de dire: « Aujourd’hui si vous entendez sa voix… »Tout est lié au Plan de Dieu, au danger de s’arrêter ou de se laisser arrêter avant que le but ne soit atteint.
   
                    Aucun doute sur le fait que nos cœurs sont familiers d’une telle situation. Ce n’est pas de la simple théorie, ni des mots en l’air. C’est une terrible résistance à l’avancée spirituelle, à la progression spirituelle, à la croissance spirituelle. Chaque désir et chaque intention d’aller plus loin avec le Seigneur rencontre de puissantes forces d’opposition du mal. Nous achetons, pour ainsi dire, notre connaissance du Seigneur à un grand prix; Nous entrons dans la plus grande mesure de Christ au travers d’une intense souffrance. Notre progression dans la vie spirituelle est l’objet d’un très grand combat.
   
                    La voix du Seigneur retentit. Le Seigneur nous dit aujourd’hui que même s’il y a toujours eu cette féroce opposition à la progression, celle-ci sera toujours là et de plus en plus intensément. Nous devons reconnaître que chaque centimètre dans notre compréhension de Christ sera contesté par l’ennemi avec le plus haut degré de résistance. Nous ne ferons jamais aucun progrès tant que nous ne ceindrons pas nos reins, en nous abandonnant de tout notre cœur et sans réserve, et en étant déterminés à aller de l’avant. C’est un appel qui s’adresse à nos cœurs toujours à nouveau.
   
Voyons tout cela en pratique:

3) Deux phases pour le Plan de Dieu.
   
Il y a le but lui-même, et puis, il y a la progression vers le but

                    A) Le but lui-même. L’objectif, la finalité de Dieu, comme nous l’avons vu, est ce qui s’exprime par ces mots « Partenaires avec Christ ». Le livre de l’Apocalypse nous montre ce que cela signifie en tant qu’objectif

A celui qui vaincra, je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme j’ai vaincu et je me suis assis avec mon Père sur son trône.

                    Il s’agit bien d’un partenariat avec Christ, mais celui-ci n’est pas apprécié ni partagé par tous les chrétiens. Un grand nombre passera à côté de ce partenariat et le manquera. C’est pourtant le modèle divin pour Ses enfants, le plan de Dieu. Soyons cependant très prudents, de ne pas être trop littéral, dans notre représentation du fait d’être assis sur un trône avec Christ; Cela signifie qu’une communauté de personnes est conduite à entrer en union avec Christ dans une position d’autorité sur toutes choses dans l’avenir. L’objectif est d’occuper une position de gouvernement avec Lui. C’est très précisément ce contre quoi l’ennemi va fixer son objectif pour nous empêcher par tous les moyens d’y entrer.
   
                    Vous pouvez connaître le même genre de vie que celle des deux tribus et demie, si c’est votre désir, mais dans ce cas, vous ne serez jamais en position d’autorité, sur le trône. Il s’avérera que votre situation sera toujours moindre que ce que Dieu voulait et vous en aurez la révélation tôt ou tard. N’est-ce pas en relation avec ce que le serviteur de Dieu disait: «Soyez surs que votre péché vous retrouvera ! » (Nombre 32 :23) Ce qui ne signifie pas :«Soyez surs qu’on trouvera votre péché ! », Mais « C’est votre péché qui vous trouvera ! » Ce qui veut dire qu’à un moment ou un autre, vous vous direz: « j’étais insensé ! J’aurais pu recevoir bien plus de la part de Dieu; je prouve que Dieu n’a pas pu faire de moi autant qu’Il aurait voulu ! » Votre péché vous rattrapera et comme Paul, vous direz: « misérable que je suis ! Je reconnais alors que Dieu avait prévu beaucoup plus de choses pour moi, mais, à cause des combats et de la souffrance que cela impliquait, je n’étais pas prêt à l’accepter. »
   
                    Néanmoins, le Seigneur aura une compagnie qui partagera le gouvernement avec Lui. Il passera au crible encore et encore, mais Il obtiendra cette compagnie, et nous serons bien obligés de reconnaître qu’Il nous avait fait connaître Son Plan. Dieu est souverain et Il fait ce qu’il veut. C’est la connaissance de Sa Volonté qui forme l’Appel, la Voix. En nous faisant connaître Sa pensée, Il nous a confié d’un seul coup une grande responsabilité et nous nous trouvons dans une position particulièrement bénie, même si ce n’est pas toujours apparent.
   
                    C’est assez difficile à expliquer, mais si vous considérez attentivement ces choses, vous en viendrez probablement à penser la chose suivante: « Je ne sais pas si j’ai demandé au Seigneur de me montrer ce chemin absolu, et en me le montrant, de me mettre devant la terrible responsabilité de refuser ou d’accepter, mais de toute évidence, le plus important est que j’ai le grand honneur de répondre à l’appel du Trône. J’ai mis du temps à reconnaître cet honneur à cause de la souffrance qui l’accompagne. Il y a ensuite comme une compensation: je suis conscient de cette souffrance, je perds mes forces dans le combat, je passe souvent à côté du Seigneur sur le chemin, je ressens mon impossibilité d’avancer, mais, malgré tout, j’ai répondu à Son Appel et j’avance par Sa Grâce, quoiqu’il en coûte. J’ai appris à la longue qu’au fond, cette responsabilité n’était pas la mienne. »
   
                    Beaucoup ont porté cette responsabilité et le Seigneur est constamment venu vers nous quand nous ne pouvions plus la supporter, en nous montrant que c’est Lui qui la portait. Nous ne pouvions plus aller plus loin, nos mains ont glissé en nous agrippant, incapable de faire un pas de plus, pourtant nous avons continué. Dieu prenait l’initiative pour que nos visages soient tournés dans la bonne direction et nos cœurs vers le Seigneur; Il nous a gardés dans notre marche. Souvent, Il a touché les profondeurs de notre âme et Il nous a relevés. Tant que nous ne fermerons pas délibérément nos cœurs à Son Appel, à Sa voix, tant que nous ne décidons pas de nous arrêter et de tout abandonner, le Seigneur nous gardera dans Sa main jusqu’au bout.
   
                     C’est là où Israël en était arrivé; ils ont endurci leurs cœurs. Le problème n’est pas la capacité de nos cœurs à avancer mais de maintenir nos cœurs ouverts à l’égard de Dieu et de Sa Grâce. Le problème n’est pas la force qui est en nous pour maintenir le cap, mais les dispositions de notre cœur. L’objectif est ce partenariat au trône, la communion avec Christ dans Sa position de Seigneur de l’univers et de Roi des rois.

                   B) La progression vers le but. La deuxième phase est une connaissance progressive du gouvernement du Trône pour le temps présent. Il nous faut bien garder à l’esprit que le trône n’est pas seulement quelque chose qui se trouve dans un endroit isolé et que nous devons atteindre un jour. Le trône est spirituellement pratique et nous devons entrer progressivement dans une communion avec l’autorité actuelle de Christ où le Seigneur est Seigneur. Le pays est rempli d’ennemis, de places fortes, de villes fortifiées, mais derrière ce constat, le Seigneur est Seigneur.
   
                    Notre contribution est d’entrer en communion spirituelle avec le Seigneur dans Sa seigneurie, Sa domination et Son autorité. Je pense que cela touche au cœur du sujet. C’est une question de position spirituelle avec le Seigneur en dominant présentement sur l’ennemi et sur tout son pouvoir de façon grandissante. Dieu a essayé d’enseigner cette leçon à Israël tout au long de leur sortie d’Egypte, mais cette génération n’a pas voulu l’apprendre, et la génération suivante avait pris le même pli. Mais Dieu donna comme fondation de l’histoire de cette dernière génération, Jéricho, une leçon de foi nue et pendant longtemps, ils ont appris la foi silencieuse qui les ont amenés à la communion avec Lui sous Sa domination et Son autorité, qui a fini par une mise hors d’état de nuire symbolique et aussi réelle de toute la puissance de l’ennemi; car il y avait sept nations à soumettre dans le pays, c’est pourquoi, ils ont dû faire sept fois le tour de Jéricho, qui était le symbole de tout le pays promis et l’affirmation de sa conquête dans une foi en la suprématie absolue de Dieu. C’était le même principe pour chaque étape de la conquête.
   
                    Voilà ce vers quoi le Seigneur cherche à nous amener maintenant. Il voudrait peu à peu nous faire connaître l’autorité et la domination spirituelles sur le pouvoir de l’ennemi, qui émane du Trône. Ainsi le Trône n’est ni séparé ni isolé du reste, mais il est le but de notre course, dont l‘étape ultime sera la fin de notre cheminement spirituel. Nous devons croire que chaque nouveau défi, chaque nouvelle difficulté, chaque nouvel obstacle que le Seigneur permet sur notre chemin, correspondent au son de Sa voix, une nouvelle phase de Son Appel d’En Haut, une opportunité nouvelle pour faire un pas de foi dans ce qui est bien plus qu’un challenge. En fait, il s’agit sans doute plutôt d’une nouvelle difficulté, d’un nouveau problème, d’un nouveau défi, et d’un appel à progresser spirituellement: tout ne sera pas résolu, tout n’aura pas d’explication, tout ne sera pas sous nos pieds, tant que nous n’aurons pas cessé de supplier Dieu qu’Il nous donne une explication et qu’Il intervienne dans notre situation et tant que nous n’aurons pas pris une nouvelle position dans le Seigneur.

L’Eternel dit à Moïse: Pourquoi tous ces cris ? Toi, lève ta verge, étend ta main sur la mer et sépare la… » (Exode 14: 15-16)

                    Agir ainsi, c’est confier le combat et tous ses détails à la volonté permanente de Dieu. Le Plan divin comprend ces deux phases. Chaque type d’oppression satanique et toutes ses ruses seront dirigées dans le but de paralyser et de stopper notre progression. Nous en arriverons à reconnaître plus que jamais que ce qui affaiblit notre marche, notre position spirituelle, le témoignage du Seigneur, ne sont pas simplement des éléments naturels et humains.
  
                     Prenez l’exemple de la communion : la question qui est au cœur de la responsabilité du témoignage est plus importante que celle de la communion entre Dieu et son peuple. L’attaque de l’ennemi, sa ruse subtile et diabolique, son oppression et ses mensonges illusoires seront toujours dirigés vers la destruction de cette communion. Il cherchera à diviser les croyants en se plaçant entre eux. Si nous ne faisons pas attention, nous résoudrons tous les problèmes en disant: « Oh, c’est une incompatibilité d’humeur ! Tel et tel est fait comme ça, un autre est autrement; impossible de mélanger des personnes ayant des tempéraments, des points de vue et des opinions si différents ! »
   
                    En autorisant une telle conclusion, c’est la fin de votre témoignage, vous risquez de perdre votre position dans le Seigneur. Cela voudrait-il dire que l’œuvre de Dieu, qui repose sur 2, 3 personnes ou plus au même endroit, ne pourrait continuer que si les enfants de Dieu fonctionnent ensemble sur une base purement naturelle ? Le Seigneur soutient Son oeuvre si on le Lui demande. Le contrôle humain sur les relations est satanique. Le fondement humain existe bien sûr, mais notre attitude l’un vis-à-vis de l’autre est lié au témoignage de notre unité, que Satan cherchera à détruire en portant un coup à ce témoignage; a nous de tenir ferme notre terrain contre l’ennemi…c’est une dynamique de communion qui va en découler, quelque chose de radicalement différent de l’effort naturel que l’on déploie pour être unis.
   
                    Derrière les difficultés rencontrées dans le domaine naturel, quelque chose est toujours à l’œuvre; c’est pourquoi, il nous faut placer ces choses naturelles au pied de la Croix face à l’ennemi et nous passerons à travers; mais nous n’y arriverons jamais si on essaye de s’ajuster l’un à l’autre pour voir si on peut travailler ensemble. En se tenant côte à côte contre l’ennemi qui sape la communion, nous trouverons la voie d’une communion triomphante. Retournons au niveau naturel et l’ennemi fera bientôt de terribles ravages dans les relations.

4) L’Appel est positif.
   
                    En toute situation et en tout temps, cet appel n’est jamais neutre, jamais passif, jamais négatif, mais toujours positif. Il est possible que notre vie de chaque jour ne fasse pas grand-chose pour le rendre positif: peut-être allez-vous au travail le matin et accomplissez-vous fidèlement votre travail quotidien, jour après jour, semaine après semaine, mois après mois, avec les mêmes personnes, dans le même environnement, les mêmes activités en général. 
   
                    Les choses intéressantes sont assez exceptionnelles. Il serait si facile de dire dans une telle situation: « Dans ma vie quotidienne, il n’y a rien qui ressemble à un appel céleste ! Mon travail est morne et sans surprise; c’est mon lot quotidien et je ne vois pas grand-chose derrière tout cela. » Rappelez-vous : en tout temps, en toutes circonstances, l’appel est positif et réel !
   
                    En fait, chaque jour vous donnera l’occasion d’apprendre l’élévation spirituelle, d’apprécier votre relation avec le Seigneur, de tester les ressources que vous avez en Christ, de grandir dans la grâce et de connaître des victoires. Comment mieux connaître cet appel céleste que dans cette vie pas toujours intéressante où vous mettez à l’épreuve ces grandes questions de la foi, de la patience et de la persévérance.. N’est-ce pas là que se trouve cette question du Trône ? Est-il en or ou en bien d’autres choses ? Il est constitué de patience, de foi, de persévérance et de toutes ces valeurs morales et spirituelles qui Lui donnent le pouvoir de gouverner. Partager le trône, c’est partager la Patience de Jésus Christ, Sa Foi et Sa Persévérance: quelle puissance ! C’est ce qui constitue Son Trône. Il intègre en nous tous ces éléments dans notre vie quotidienne et pas toujours très intéressante. Nous sommes mis à l’épreuve pour le Trône. L’appel au trône est toujours positif, partout et en toutes circonstances, maintenant et plus tard.

5) Aujourd’hui !

 Aujourd’hui si vous entendez Sa voix…

                    Aujourd’hui, il y a des progrès à accomplir; aujourd’hui une opportunité nous est offerte. Quand il n’y aura plus d’opportunité, il n’y aura plus d « aujourd’hui » Le Seigneur nous donne la réponse à l’appel dans nos cœurs, à la Voix qui dit: Aujourd’hui.

à suivre....


mercredi 26 juillet 2017

(2) PARTENAIRES AVEC CHRIST T.A. SPARKS II- Des Hommes de Foi.

Traduit et adapté de l’anglais par: Jean-Marc TOURN (2011)  

I - L’objectif du partenariat.  Lire: Josué 1: 1-11
II- Des Hommes de Foi.  Lire: Josué 1: 1-11
III- L’Appel au Trône. Lire: Psaume 78
IV - La Réalisation. Lire: Hébreux 2: 5-11.
V - Le Secret de l’accomplissement du Plan Divin. Lire: Josué 1: 1-11


II- Des Hommes de Foi.  Lire: Josué 1: 1-11

Nous sommes devenus participants de Christ (partenaires avec Christ), pourvu que nous conservions ferme jusqu’à la fin notre assurance du commencement; pendant qu‘il est dit: Aujourd’hui, si vous entendez sa voix, n‘endurcissez pas vos cœurs, comme il arriva au temps de la contestation. » (Hébreux 3: 14-15)
   
                    Il est important pour nous de voir que les promesses, les alliances, la nature du pays et le repos de sabbat, qui sont mentionnés dans l’Ancien Testament et le livre de Josué, trouvent leur vrai accomplissement en Christ.
   
                    Historiquement, bien sûr, toutes ces promesses et alliances étaient liées à Israël et au pays, et elles peuvent être encore relatives à Israël. Il est possible qu’Israël entre dans la plénitude du pays, et que les promesses et les alliances s’accomplissent de manière terrestre. Mais la plénitude de réalisation de toutes ces choses est en Christ, dans l’Eglise, et tant que le sens spirituel de toutes ces choses ne sera pas réuni et accompli par l’enlèvement de l’Eglise, Israël ne pourra atteindre toute sa plénitude terrestre.

                     Lorsque nous, en tant qu’Église, aurons été enlevés dans la plénitude qui est en Christ, et cette plénitude est réalisée dans l’Église, alors Israël commencera réellement à posséder et entrer dans son héritage. Il est important de le voir car cela rendra l’appel plus fort et urgent, et nous mettra en face ce que le Seigneur recherche et doit obtenir, à savoir un peuple qui entre spirituellement dans toute la plénitude de ce que Dieu a prévu.

(cette interprétation peut être contestée. Personnellement je n'y adhère pas.  jcb) voir ce lien sur le blog TPSG qui exprime ce que je crois à ce sujet :
https://matthieugiralt.toutpoursagloire.com/est-ce-que-leglise-remplace-israel/?utm_source=Nouveaut%C3%A9s+sur+ToutPourSaGloire.com&utm_campaign=792d63b685-RSS_EMAIL_WEEKLYRSS&utm_medium=email&utm_term=0_8dc5389b8b-792d63b685-212136625

 1) Dieu et les Hommes de Foi.
   
                    Les hommes de foi dans l’Ancien Testament étaient eux-mêmes conduits au-delà d’une réalisation terrestre vers la réalisation céleste; car même si Dieu leur avait fait des promesses, elles n’ont pas pu s’accomplir pleinement de façon terrestre à cause de leurs échecs continuels. Ceux qui étaient avec eux, qui étaient cohéritiers des promesses et des alliances, les brisaient régulièrement, et c’est pour cette raison que même les hommes de foi n’ont pu hériter. Mais au milieu de ces déclins et de ces échecs répétitifs, il est toujours resté quelques hommes de foi qui tenaient fermement jusqu’au bout leur assurance du commencement.
   
                     Vous remarquerez que Dieu est venu vers ces hommes de foi et les a conduits du domaine terrestre vers le domaine céleste; Il a mis dans leurs cœurs l’assurance que, même s’ils ne réalisaient pas eux-mêmes la pleine signification des promesses et des alliances sur la terre, ils hériteraient de la valeur de ces promesses et de ces alliances sous une forme céleste. C'est ce qui semble précisément être le sens de la déclaration suivante que nous trouvons dans Jean 8: 56:

 Abraham a tressailli de joie de ce qu’il verrait mon jour; et il l’a vu, et il s’est réjoui. »

Ou bien:

ils désirent une meilleure patrie, qui est céleste… » (Hébreux 11: 16).

                    Cela se situe au-delà du terrestre. Ils étaient élevés au-dessus de ce qui était devenu impossible de leur temps, une réalisation terrestre des promesses et des alliances, en recevant l’assurance d’un pays céleste:

 Il attendait la cité qui a des fondements dont Dieu est l’architecte et le fondateur. » (Hébreux 11: 10)

                     Ce n’est pas la Jérusalem terrestre, c’est quelque chose de plus. Ainsi des hommes de foi qui ont tenu ferme jusqu’au bout leur assurance du début, ont découvert spirituellement que les promesses étaient transférées de la sphère terrestre vers la sphère céleste. Ce thème couvre toute l’épître aux Hébreux. C’est la foi qui nous autorise à nous élever du terrestre vers le céleste, et ce qui devient impossible ici bas à cause de l’échec, du déclin et des erreurs, est une assurance pour des hommes de foi en Christ exalté, Celui qui est l’auteur et le finisseur de notre foi, vers qui nous sommes appelés à fixer nos regards, Jésus même.
   
                    Tout est résumé et incarné en Christ couronné de gloire et d’honneur et tout doit être réalisé en ceux qui sont participants ou partenaires dans l’appel céleste; pas celui qui est terrestre, mais le céleste. Voila l’appel céleste, la vision céleste qui sont au cœur de cette lettre. Ce qui signifie que Christ dirige chaque promesse, chaque vision, chaque espérance, chaque alliance. Il domine tout : Abraham, que nous avons vu auparavant comme représentant de l’élection et de la promesse; Isaac, représentant la filiation dans la résurrection; Jacob, la correction et le service; et Joseph, en qui toutes les caractéristiques s’incarnent et s’orientent vers le trône pour donner toute plénitude à l’élu; et avec Joseph, le pays commence à émerger quand il donne des instructions concernant ses ossements.
   
                    Ainsi tout ce que symbolisent Abraham (élection et promesse), Isaac (filiation et résurrection), Jacob (correction et service) et Joseph (l’incarnation du trône) est transposé vers le pays. Le pays représente tout cela et en devient l’incarnation. Vous avez encore et toujours Christ à la place de la terre promise. Tout est concentré en Lui qui incarne tout ce que le pays signifie, et en Christ nous entrons dans tout ce qu’Abraham, Isaac, Jacob et Joseph symbolisent pour le pays. Joseph donna des instructions concernant ses ossements, et c’était la compréhension de la foi concernant le pays promis. Le pays était en vue.

2) Le but de la discipline et de la correction.
   
                    Il est important, et peut-être d’une valeur particulière, de réaliser que le service arrive à la fin. Jacob est le troisième des Patriarches avec qui l’alliance a été faite. L’alliance n’a jamais été établie avec Joseph.
   
                    L’expression régulière que Dieu utilise toujours, « Je suis le Dieu d’Abraham, d’Isaac et de Jacob » et bien que Joseph fut un symbole beaucoup plus représentatif que les autres, il n’est jamais dit, « Je suis le Dieu de Joseph », tout simplement parce que Joseph était l’incarnation de tous les autres; il intégrait tout le reste.
   
                    Ainsi Jacob a été l’aboutissement de l’association divine, et il représente le service discipliné ou corrigé. C’est là que réside la clé des actions présentes du Seigneur avec nous, et nous arrivons à la fin de la lettre aux Hébreux à une limite; car n’est-ce pas la formation et l’entraînement qui nous occupent à la fin de l’épître ?

Mon fils, ne méprise pas le châtiment du Seigneur et ne perd pas courage lorsqu’il te reprend; car le Seigneur châtie celui qu’il aime et il frappe de ses verges celui qu’il reconnaît.» (Hébreux 12: 5-6)

                    C’est bien de reconnaissance et d’acceptation dont il s’agit lorsque Dieu corrige ou châtie celui qu’Il aime; Une autre traduction serait « Il frappe de verges celui qu’Il place »; en effet, il y a une différence entre recevoir, reconnaître et placer: il existe une progression, un mouvement vers l’avant lié au Seigneur. Nous sommes donc en cours de correction et de châtiment, pour nous préparer au service.
   
                    Quelle conception et quelle idée avons-nous du service au point de ne pouvoir le comparer à rien d’autre tellement il est important pour nous ! Les gens semblent croire que le service est au-dessus de tout ce qui peut dominer et caractériser notre relation avec le Seigneur. Que Dieu nous garde de négliger son service parce que nous ne serions pas fervents d’esprit.
   
                    Cependant souvenons-nous que bien souvent, le Seigneur attache beaucoup plus d’importance à ce que nous soyons prêts au service plutôt qu’être utilisés. C’est pourquoi le Seigneur pense souvent utile de sortir les gens du service pour les mettre à part et les purifier lors d’une longue période de discipline. Ceux-ci vont devenir plus tard des vases de grand honneur, de grande utilité pour le service.
   
                    La communauté qui servira autour du trône sera une communauté fortement disciplinée. Ce n’est que dans la perspective divine que je puis expliquer l’intensité de la souffrance de ceux qui iront jusqu’au bout avec le Seigneur, qui représentent une valeur d’utilité pour Lui dans le futur. La Parole est claire sur ce point. C’est encore plutôt éloigné pour nous, mais il nous serait utile de comprendre pourquoi le Seigneur nous traite ainsi. Le point que nous cherchons à atteindre est que le pays est Christ, et Il concentre en Lui tout ce qui est en relation avec la plénitude divine, tout le sens symbolique d‘Abraham, Isaac, Jacob et Joseph.

3) La signification symbolique de Moïse.

                    Entre Joseph et le pays promis, vient Moïse. Moïse occupe une très large place dans cette section, située entre l’instruction sur les ossements de Joseph, et le pays dont il donna la direction. Moïse se tient là pour faire connaître la condition et l’ordonnancement de la vie céleste qui est une exigence inaltérable et irréductible de Dieu. Il est important de le savoir, parce que cette vie se résume en Moïse.
   
                    Pourquoi Moïse ? Comment comprendre la signification de Moïse ? Comme nous l’avons dit: pour faire connaître la condition et l’ordonnancement de la vie d’En-Haut, comme exigence inaltérable et irréductible de Dieu. Tout ce qui s’est produit au travers de Moïse était un modèle des choses célestes. Tout son gouvernement dans le désert fut pour Israël un gouvernement par les lois célestes: Israël a dû apprendre par Moïse comment vivre à partir des ressources célestes, alors que toutes les ressources terrestres avaient disparu; l’intention était d’avoir une révélation sur la méthode et les moyens de vivre en ne comptant que sur le ciel, quand il n’existait plus aucun moyen de vivre sur terre. Tout en Moïse était de faire connaître cette condition céleste et cet ordonnancement demandé par Dieu à son peuple. Combien Dieu tient à ce que les choses se fassent sur Son fondement ! S’il y avait la moindre déviation, quelle colère et défaveur divines risquaient de tomber !
   
                    Ils ont murmuré pour l’eau. C’était tout à fait naturel, nous aurions fait de même si nous mourions de soif dans le désert… Ils ont murmuré pour le pain, pour changer le régime de la manne. C’est tout naturel. Oui, c’est le problème: c’était naturel et pas spirituel. Dieu tentait de leur enseigner qu’ils avaient tout pleinement en Lui dans les cieux, quand il n’y avait plus aucune ressource. C’était une tentative de faire connaître par tous moyens à travers Moise, une communauté céleste avec un ordre céleste et des ressources célestes, et Dieu a montré Sa désapprobation, Sa défaveur, Sa colère, chaque fois qu’ils omettaient de reconnaître ce caractère céleste qu’Il voulait leur révéler.
   
                    Cette révélation de l’ordre divin et de la condition divine leur étaient imposés, mais ils n’avaient ni position ni puissance pour y répondre. La position et la puissance manquaient, d’où l’apparition d’une loi. Lorsqu’on vous parle de loi, vous entrez dans un domaine où quelque chose pèse sur vous, que vous le vouliez ou non, et il vous faut l’accepter. Que vous la respectiez ou pas, elle est là. La loi ne tient jamais compte de votre condition ni de votre position. La loi dit une chose qui demeure inaltérable quelle que soient votre condition et votre position.

4) De l’extérieur vers l’intérieur.

                     Comment commence le livre de Josué? L’Eternel dit à Josué : « Mon serviteur Moïse est mort. » et symboliquement ceci introduit un ordre nouveau. Le Jourdain, comme le montre Paul dans son épître aux Romains, représente la mort à la loi, comme forme extérieure de gouvernement; Comment ? Rappelons-nous qu’il n’y a aucune mort à la loi excepté si on est vivant en Christ. Si vous n’êtes pas vivants en Christ, vous vivez sous la loi, gouvernés par la loi. La seule délivrance de la loi a lieu par la mort et la résurrection de Christ. La résurrection représente la délivrance, et il ne peut y avoir aucune mort à la loi puissante et efficace tant que vous ne savez pas ce que signifie d’être vivant en Dieu par la résurrection.
   
                    Remarquez-vous combien le Saint-Esprit veut que cela soit bien clair pour nous, spécialement par Paul ? Chaque fois qu’il y a une dynamique pour mettre en évidence la réalité de la mort de Christ, c’est la résurrection de Christ qui est mentionnée. Nous sommes sauvés par Sa vie.
   
                    Le livre de Josué commence par cette déclaration: « Mon serviteur Moïse est mort » Quelle en est la conséquence ? Une position nouvelle: ils ont traversé le Jourdain et ne vivent plus sous la direction de Moïse  dans le désert. Un pouvoir nouveau: le Capitaine de l’Armée du Seigneur, invisible mais pleinement opérationnel et puissant en force. Josué reprend ce qui est symbolisé par l’Ange de l’Eternel et devient le représentant de l’énergie du Saint-Esprit qui opère dans une position nouvelle. L’épître aux Ephésiens en est la contrepartie; elle déclare: « …Il nous a bénis de toute bénédiction spirituelle dans les lieux célestes en Christ… » C’est le pays spirituellement parlant, une position nouvelle dans les lieux célestes.

Ensuite, Ephésiens continue en disant:

 …l’infinie grandeur de sa puissance envers nous qui croyons, conformément à l’efficacité du pouvoir de sa force, qu’il a déployée en Christ quand il l’a ressuscité des morts et qu’il l’a fait asseoir à sa droite dans les lieux célestes, au dessus de toute principauté, de toute puissance, de tout pouvoir, de toute domination et de tout nom qui puisse se nommer… (Ephésiens 1: 19-21)

                     La position se situe dans les lieux célestes où nous sommes bénis de toutes sortes de bénédictions spirituelles en Christ qui est le pays et cette position est associée à « l’infinie grandeur de Sa puissance envers nous qui croyons » C’est aussi le sens de l’affirmation de l’Eternel à Josué « Mon serviteur Moïse est mort… » Cet événement rend possible une position nouvelle, une force nouvelle, un développement futur. Il n’est plus question d’imposer quelque chose de l’extérieur comme un minimum irréductible, que nous ne pouvons tenir en raison de notre faiblesse, mais d’une position en Christ avec la force et l’énergie du Saint-Esprit, l’infinie grandeur de Sa puissance permettant d’atteindre toute la plénitude révélée de la volonté divine.

5) La volonté de Dieu se fait clairement connaître.
   
                    Il désire que Son peuple entre dans Sa plénitude, et Ses desseins les plus élevés sont inséparablement connectés avec cette volonté révélée, cet objectif. Tous Ses plans les plus élevés sont liés à notre marche vers le but divin, la plénitude de Christ, et leur pleine signification ne peut se réaliser par nous que si nous tenons fermement dans notre confiance du commencement à la fin. L’important est de comprendre clairement que la volonté de Dieu est que nous puissions entrer dans la plénitude.

6) Trois options sont possibles:

                    a) Mourir dans le désert. Bien que sorti du pays d’Egypte, il est possible de mourir dans le désert. Qu’est-ce que cela veut dire ? D’une part, c’est de passer à côté de cette plénitude divine en Christ qui nous était offerte. D'autre part, comment pouvons-nous passer à côté ? L’histoire d’Israël nous dit clairement que c’est en raison de notre mentalité charnelle, simplement un christianisme charnel. Celui-ci va contre tout ce dont Paul nous avertit si fortement. Si souvent, il dit « n’êtes-vous pas charnels ! » Sauvés, hors d’Egypte, mais charnels, la chair dominant sur l’esprit. Dans ce cas, vous mourez dans le désert; c’est-à-dire: vous manquez d’atteindre le but que Dieu vous a révélé par Sa volonté.

                    b) Faire des compromis pour une satisfaction immédiate. La seconde possibilité est celle qui est symbolisée par les deux tribus et demie, qui disaient: « Ne nous conduis pas au-delà de ce Jourdain. » Ils recherchaient leur héritage de ce côté ci du Jourdain. Vous connaissez la nature de ce choix. Ils ont vu une bonne terre, une parcelle fertile, quelque chose que l’on peut obtenir sans la difficulté et le prix d’un effort soutenu. Ils y ont attaché leurs cœurs. Ils ont fait un compromis; en un mot, ils ont refusé le prix de la consécration.
   
                    Ils nous montrent cette sorte de vie et de service qui a toute sa plénitude dans le présent, qui voit des résultats rapides et des retours immédiats; ils sont occupés par beaucoup d’activités qui représentent elles-mêmes une satisfaction ou devient leur satisfaction. Trop de gens pensent que s’ils peuvent être occupés au Nom du Seigneur, ils vont s’en sortir magnifiquement. Ils trouvent leur satisfaction dans le fait qu’ils font beaucoup de choses mais pas dans les vraies valeurs spirituelles. Certains d’entre eux se réveilleront finalement pour découvrir qu’ils étaient très occupés mais sans être efficaces. Dans toute leur agitation et leur activité, où ils ont trouvé un certain plaisir, une gratification personnelle, il n’y a plus grand-chose en fin de compte qui demeurera éternellement pour la satisfaction divine. Les deux tribus et demie d’Israël ont fait un compromis, elles ont cherché un retour rapide, une satisfaction immédiate.

                    c) Marcher dans la plénitude. La troisième possibilité est d’entrer dans toute la plénitude spirituelle et céleste de Christ, qui est cependant une vie de foi totale et de conflit intense.
   
                     Nous sommes face à ces trois possibilités. Nous pouvons mourir dans le désert; nous pouvons faire des compromis pour une satisfaction présente; ou nous pouvons marcher par la foi et dans le combat. La dernière possibilité a toujours en elle ce facteur qui nous dit que quels que soient les progrès que nous avons faits, il reste encore bien plus de chemin à accomplir. Chaque petite parcelle gagnée n’est rien en comparaison de tout le chemin qui reste à parcourir. En raison de l’intensité de l’opposition de l’ennemi et de la sévérité du combat, nous sommes toujours bien plus conscients de la difficulté du chemin que d’atteindre la plénitude. Mais il en est toujours ainsi. Ce sont les alternatives que nous aurons à affronter.

7) Une possibilité d’échec à cause d’un cœur endurci.
  
                    Cette réalité est martelée aussi bien dans l’Ancien que dans le Nouveau Testament. L’histoire d’Israël est parsemée d’urgence, d’appel et d’avertissement. Dans les Psaumes et dans les épîtres, vous entendez régulièrement ce refrain: « n’endurcissez pas vos cœurs comme lors de la révolte… » Cette phrase tragique revient souvent comme un appel urgent et un avertissement.
  
                    Cette possibilité d’échec s’enracine dans un état de cœur. Cet extraordinaire élément d’éventualité et de doute, qui semble parcourir la Parole de Dieu, en référence à des croyants, n’est pas lié à notre salut. Lorsque vous parlez du salut, vous l’affirmez positivement parce qu’il y a une forte connotation d’assurance confiante; mais lorsque vous parlez de la pleine volonté de Dieu, le but, le prix, tout ce qui concerne l’appel céleste, vous vous trouvez toujours face à l’imprévu et au doute. Ce qui est représenté par les « Si » -

Si vous tenez fermement depuis le commencement votre confiance jusqu’ à la fin ». « …qui est votre demeure si… »

                    Vous ne pouvez passer par-dessus ces « si », vous ne pouvez pas les éviter; Au fur et à mesure de la lecture, vous les rencontrez. Paul concentrait toute son énergie finale dans l’urgence d’un puissant « si » - « si de toute manière et par tous les moyens, je pouvais atteindre… »
   
                    Cette précarité est basée ou découle d’une disposition de cœur. Dans le livre de Josué, nous trouvons une série d’éléments qui ont été calculés pour provoquer à nouveau cet échec, même au-delà du Jourdain, calculés pour empêcher la plénitude que Dieu voulait apporter à Son Peuple. Et chacun de ces éléments était calculé pour susciter un appel à une nouvelle disposition de cœur. Ces éléments que nous voyons dans le livre de Josué étaient calculés pour frustrer la volonté de Dieu pour Son peuple , en découvrant et en assurant une certaine disposition de cœur, comme une condition de leur succès.
   
                    Reprenez l’exemple des deux tribus et demie d’Israël. Remarquez vous ce qui leur a été dit lorsqu' ils ont formulé leur demande pour s’établir de ce côté ci du Jourdain ?

Et pourquoi décourageriez-vous (détourneriez-vous) le cœur des enfants d’Israël de passer au pays que l’Eternel leur a donné ? » (Nombres 32: 7)

                     Donc, en premier lieu, ils représentaient quelque chose qui ôtait l’énergie ou la disposition consacrée du cœur des enfants d’Israël. Ainsi, il est possible que le cœur du peuple de Dieu soit séduit. Il existait un danger: celui d’une disposition de cœur qui ne Lui corresponde plus. « Dieu a clairement dit que Son plan était ceci et cela : quoi que les autres peuples fassent, j’irai dans cette direction ; d’autres peuples prennent des raccourcis et semblent s’épanouir dans la bénédiction, mais j’ai vu que Dieu a prévu quelque chose de plus qui va bien au-delà, qui est Son objectif, donc mon objectif.
   
                    Mon but, c’est Dieu Lui-même, ni la joie, ni la paix, ni même une bénédiction, mais Lui-même, mon Dieu; c’est à Lui de me guider là, pas moi, mais Lui - peu importe le prix, cher Seigneur, peu importe le chemin. » Cet état d’esprit ne correspondait pas à celui des deux tribus et demie, parce que leur cœur n’était pas dans cette attitude, et c’est pourquoi, ils devenaient une menace. Le diable connaît la disposition de nos cœurs et très subtilement, il oeuvre pour l’utiliser.
   
                    Comme ces deux tribus et demie elles-mêmes, il nous est suggéré un bénéfice immédiat par rapport au Seigneur en dehors de toute souffrance. Ce sont ceux qui disent: « Est-il nécessaire d‘être aussi consacré ? Pourquoi tant d’intensité, n’est-ce pas un comportement fanatique ? Pourquoi ne pas se contenter de jouir de la présence du Seigneur et d’avoir une simple vie chrétienne normale ? Pourquoi faut-il s’impliquer autant ? Ces questions peuvent sembler correctes et s’accompagnent même parfois de références bibliques (« la simplicité qui est en Christ ») Un passage de ce genre est utilisé contre ce que certains pourraient appeler un type de vie chrétienne compliqué, représenté par ces chrétiens qui aspirent à toujours plus. Pourquoi ne pas jouir d’une vie chrétienne heureuse et confortable ?
   
                     Même s'il est possible d’être intense de la mauvaise façon ou de faire de notre vie chrétienne une vie terriblement stressante et dangereuse (le Seigneur ne veut pas cela), toute la question est déterminée par le fait que ce n’est pas ce que je veux, la vie chrétienne que j’ai choisie, qu’elle soit plaisante ou éprouvante, mais ce que le Seigneur veut ; voilà ce qui importe.
   
                    Que veut le Seigneur ? Le Seigneur a-t-Il montré qu’Il veut un peuple qui recherche tout pour qu’Il règne ? Paul, pourquoi tant d’agitation et de pression ? Pourquoi parles-tu ainsi : «si, par tous les moyens je puisse atteindre…» Tu es vieux maintenant; repose-toi un peu à présent, tu sais que le Seigneur a des voies merveilleuses et tu as une superbe histoire derrière toi… Paul répondrait: « Pensez-vous qu’en la matière ce n’est que la question de mon tempérament, de mes sympathies et de mes antipathies ? Si je devais ne me considérer que moi-même, j’aurais pris du repos, mais je vois que le Seigneur a établi un modèle, une position qui est reliée à un plan éternel d’utilité et de gloire pour Lui, que je n’ai pas encore atteints, et je concentre ma volonté et mon énergie jusqu’au bout dans ce but. 
   
Appelez cela de l’intensité si vous le souhaitez, mais laissant les choses qui sont en arrière…je cours vers le but, jusqu’au prix de la vocation céleste de Dieu, en Christ Jésus.

                     Les deux tribus et demie étaient animées d’un tout autre esprit. Elles étaient des personnes qui, dans la vie chrétienne, avaient les yeux fixés sur elles-mêmes et pas le Seigneur. Avaient-elles passé un seul moment à s’asseoir en disant: que veut le Seigneur ? Au lieu de : que pouvons-nous en tirer ? Elles seraient allé de l’avant. La réponse était claire et nette. Nul doute que la volonté révélée de Dieu était qu’ils devaient traverser le Jourdain, et continuer jusqu’au bout. Ils ont fait des compromis et on peut entendre aujourd’hui leurs descendants dire: Oh, inutile de vivre ce type de vie chrétienne où vous êtes toujours en recherche et jamais satisfaits ! soyez contents ! Pourquoi ? Parce que c’est bien plus facile et plus confortable. Ce qui nous importe, c’est que les choses soient aisées, faciles et confortables. Est-ce cela ou est-ce la volonté de Dieu qui nous guide ? L’ennemi trouve une opportunité dans la disposition de notre cœur, pour nous détourner, nous décourager, nous limiter et nous arrêter.

8) La leçon d’Acan.
   
                    Nous en arrivons à la phase suivante, et ici nous rencontrons Acan. Que représente-t-il ? Une autre manigance de Satan pour arrêter tout progrès, pour voler, pour stopper, pour restreindre. C’est encore clairement l’intérêt personnel qui intervient. Comment ? Le Seigneur a accordé une puissante bénédiction, une victoire extraordinaire. A Jéricho, ils ont bénéficié d’une grande possession, d’un gain considérable, d’une manifestation de la présence et de la puissance du Seigneur, et au milieu de cette bénédiction du Seigneur, Acan a pris quelque chose pour lui-même.  Si souvent, c’est ce qui arrête et annule la bénédiction. Les bénédictions du Seigneur sont détournées à des fins personnelles.
   
                    Quand le Seigneur a béni et fait prospérer quelque chose, combien de gens en ont profité pour se mettre en avant. Voilà un mouvement couronné de succès ! Il faut que je saisisse ma chance ! Il se produit une appropriation de cette oeuvre à des fins personnelles. C’est visible dans l’histoire: le moment le plus dangereux pour l’œuvre de Dieu est celui de la bénédiction. Vous aurez toujours des personnes qui arrivent quand la bénédiction est là, non parce qu’elles ont en vue le plan de Dieu, mais parce qu’elles considèrent la bénédiction comme un mérite personnel. Dieu avait livré Jéricho entre les mains d’Israël, et dans ce contexte, Acan a volé quelque chose de ses propres mains pour lui-même, pour sa satisfaction personnelle, sa propre gloire, et a utilisé les fruits de cette bénédiction à des fins personnelles. Oh, le diable est très rusé !
   
                     Tout le cours des événements s’est brutalement arrêté pour amener le désastre. Le Seigneur nous appelle à entrer dans la plénitude de Christ, et quelquefois sur le chemin, Il nous permet de voir l’œuvre de Sa puissance et de montrer qu’Il est avec nous. Le monde peut s’opposer à nous, le diable peut être en travers, mais le Seigneur peut nous faire voir d’une certaine manière qu’Il est avec nous. Et puis, au détour du chemin, survient le plus terrible danger: nous mettons nos doigts sur chaque chose et sur chaque personne, et même sur le diable lui-même. Nous sommes soutenus par le Seigneur dans la position que nous avons prise ! Nous sommes justifiés ! Voilà une position périlleuse.
   
                    Le Seigneur a pu dire : J’ai vu Satan tomber du ciel comme un éclair ! Ne trouvez aucun mérite personnel dans le fait que les démons vous soient soumis ! C’est tout à fait pareil que de se glorifier de la mauvaise manière dans les bénédictions du Seigneur. Nous devons avancer d’un pas ferme, et recevoir nos encouragements quand ils viennent, en remercier sereinement le Seigneur, et continuer les mêmes occupations, sans rester à se vanter personnellement des bénédictions du Seigneur.
   
                    Il y a beaucoup à dire sur ce sujet. C’est une telle source de gratification si vous parlez aux gens du succès que vous connaissez dans l’œuvre du Seigneur, combien de personnes sont venues, combien d’âmes ont été sauvées, comment vous avez été utilisé et comment le sceau de Dieu est sur vous. Inconsciemment, nous détournons l‘honneur au profit de notre propre chair. Le seigneur est obligé de nous cacher beaucoup de choses, parce que c’est dangereux pour nous; notre chair rend la situation périlleuse.
   
                    Nous serons mis à l’épreuve autant par la bénédiction que par l’adversité. Les feux les plus intenses de l’épreuve sont souvent ceux du succès et de la prospérité. De tels tests révèlent si nos cœurs sont fixés sur le Seigneur ou sur les choses.

9) Un mensonge déguisé.

                    Nous en venons aux Gabaonites. Ce qui est dit à leur sujet et qui les résume bien, est ceci : «De leur côté, ils agirent avec ruse… » (Josué 9: 4) Mensonges, flatteries, ruse, sentimentalité, tout va ensemble. Flatterie : Oh nous savons bien que vous êtes le peuple de Dieu ! Nous voyons que le Seigneur est avec vous ! Nous en avons entendu parler ! Aucun doute pour nous que vous êtes spécialement conduits par Dieu ! Vous ne pouvez que réussir.
   
                      Mensonges : Les mensonges des Gabaonites sont relatés dans le chapitre 9 de Josué. Ruse et sentimentalité : Bien que nous ayons démarré ce long voyage avec des outres à vin neuves, et du pain tout chaud sortant du four dans nos sacs, voyez comme nous sommes fatigués et combien nos outres sont usées: et tout cela parce qu’on croit en vous !… Nous savons que le Seigneur est avec vous, et nous comptons sur votre sympathie !
   
                    Lorsque Paul, dans le chapitre 6 de l’épître aux Ephésiens, exhorte les croyants à revêtir toute l’armure de Dieu, il ne dit pas que nous serons capables d’éteindre tous les assauts féroces du Malin. Nous aurions pu pourtant nous y attendre après qu’il nous ait décrit un tel équipement; Un casque du salut, une cuirasse de justice, un bouclier de foi, une ceinture de vérité et une épée de l’Esprit; cela implique avec certitude que le diable nous attaque par des assauts féroces. Non ! La Parole nous dit :

pour que vous soyez capables de tenir ferme contre les ruses du diable.

                   Tout ce que Dieu met à notre disposition est attribué dans ce but. Quel est l’objectif du diable ? Donner un coup d’arrêt ! Et que dire de l’alliance avec les Gabaonites ? Quelque chose qui aurait dû être exterminé est devenu une institution. Ce péril n’est pas aussi éloigné de nous qu’on pourrait le croire. Les Gabaonites ont dit à Josué: « Tes serviteurs sont venus d’un pays très éloigné… » alors qu’en réalité ils étaient des voisins d’à côté. Le danger est bien plus proche de nous que nous le réalisons.

10) Les Armes de notre Combat ne sont pas charnelles.
   
                    Que pouvons-nous tirer de tout cela ? Quelle a été la cause de cette erreur? Pour résumer en une phrase, c’était la sagesse de l’homme cherchant à traiter avec l’esprit rusé de l’ennemi. Les Gabaonites vinrent vers les anciens et les princes d’Israël, qui ont écouté leurs histoires, entendu leurs arguments et leurs appels, sont devenus réceptifs à leurs attitudes, et ont fait alliance avec eux. Les princes d’Israël ! Un prince est celui qui est supposé avoir jugement et discernement, mais ici ces princes et anciens d’Israël ont traité la chose en entendant de leurs oreilles, en voyant de leurs yeux et par le jugement de leurs propres cœurs.
   
                    L’arrêt de notre marche vers l’objectif de Dieu qui est la plénitude de Christ, s’est souvent produit par notre tentative de répondre aux oeuvres de l’ennemi par notre sagesse humaine. Que ce soit très clair une fois pour toutes: dans le domaine du combat spirituel, il nous faut un esprit de sagesse, de compréhension et de discernement; car l’ennemi a toutes sortes de moyens pour nous amener dans une situation de compromis avec des présentations très plausibles pour s’établir au milieu de nous, qui seront une épine dans nos côtes. Et l'ennemi, il est plus facile de le faire entrer que de le mettre dehors.
   
                 La Sagesse ne fixe pas son regard sur le terrain des sentiments ou de la raison, mais désire sans cesse le terrain de la nouvelle création. Le seul mot dans la bouche des Gabaonites était « vieux. » Mais Israël étant dans la nouvelle création, il n’y avait plus de place pour le vieux ou l’ancien. On ne peut confronter l’ennemi sur le terrain de l’ancienne création de la sagesse humaine ; il est nécessaire d’occuper le terrain de la nouvelle création pour participer à la pensée de Christ.
   
                    Il n’aurait pas fallu longtemps pour que les anciens d’Israël ne détectent la ruse et ne viennent vers le Seigneur en disant: « Seigneur, tout ceci semble très bien; nous ne voyons rien de mal là dedans ; l’argument est bon et la situation de ces hommes paraît désespérée; ils semblent très honnêtes et sincères, et de toute évidence, il y a ici une réalité; mais néanmoins, Seigneur, nous ne voulons prendre aucune décision avant d’être mieux éclairés; et nous pouvons bien nous tromper. » Dans sa fidélité, le Seigneur serait venu en disant: «Prenez garde  à ce que vous faîtes avec ces hommes. Le diable vous a tendu un piège. »  
   
                    De temps en temps, face à une situation qui semble parfaitement bonne et juste, le Seigneur vous dit intérieurement: Sois prudent ! Ne t’engage pas là dedans ! Tu découvriras plus tard ce qui cloche ! Et on y va malgré tout. Nous sommes dans un domaine où il est tellement indispensable de marcher dans l’Esprit et par l’Esprit, parce que l’Esprit seul pourra nous faire avancer sur un chemin clair et net vers la plénitude; car dans le cas des deux tribus et demie, dans le cas d’Acan ou dans le cas des Gabaonites, nous descendons au niveau naturel, dans notre tentative de nous occuper des choses célestes, des forces spirituelles; ainsi nous sommes entraînés à voir notre marche freinée et nos progrès vers la plénitude divine stoppés net.
   
                    Prenez garde à toute alliance avec l’ennemi au moyen d’un mensonge. Prenez le casque du salut contre les ruses du diable. Pourquoi la tête doit-elle être couverte contre les ruses, et pourquoi être couverte par le salut ? Si l’ennemi peut blesser votre tête, vous ne tiendrez plus longtemps. Que vise-t-il constamment sur ce que représente le casque sur la tête ? C’est le fait qu’en Christ Jésus, notre salut est assuré. L’ennemi va toujours tenter de nous faire douter et de nous couper de la certitude de notre salut, de la réalité glorieuse que par la foi au Seigneur Jésus, nous sommes sauvés. Toute manigance de l’ennemi va dans ce but et il n’y renoncera jamais, et c’est dans les lieux célestes que cette bataille a lieu de façon plus intense que partout ailleurs.
   
                    Ce qui veut dire: lorsque vous entrez pleinement dans toute la dimension de votre vie spirituelle, l’intensité du combat concernant l’assurance de votre salut est à son paroxysme. Il est étrange de constater que le plus consacré et peut-être le plus avancé des enfants de Dieu, est l’objet d’un tel assaut. Le jeune chrétien ne doute jamais de son salut, mais le vit avec une grande assurance. D’une manière ou d’une autre, ce sont en fin de compte, ceux qui ont fait un long chemin avec le Seigneur qui subissent ce terrible assaut relatif à la sécurité et à l’assurance de leur salut. Ce qui prouve que plus vous entrez dans le domaine céleste et les forces vives du diable, plus l’attaque dans vos pensées au sujet du salut est intense. C’est pourquoi, la tête doit être protégée.
   
                    Puis il faut porter la cuirasse de justice contre les manigances du diable. Combien souvent l’ennemi réussit à toucher même des chrétiens expérimentés en les faisant rechercher en eux-mêmes leur justification, leur acceptation par Dieu ; quelque chose en eux-mêmes qu’ils puissent offrir à Dieu comme base de leur assurance. Non ! Jamais ! Si l’ennemi peut nous éloigner de la justice de Christ comme base de notre acceptation, il a suspendu notre marche et il a arrêté notre progression. Cette ruse du diable a pour objectif de nous faire quitter le terrain de Christ notre justice, pour nous placer sur le terrain de notre propre justice.   
    
                    Ensuite la ceinture de vérité doit être portée contre les manigances du diable, de même pour le bouclier de la foi. Le diable ne respecte rien; il essaiera tout pour nous arrêter dans notre marche avec le Seigneur. Le Nouveau Testament, et les épîtres en particulier, sont remplis de versets sur le péril permanent et persistant qui guette les enfants de Dieu dans leur vie spirituelle. Tous ces passages équilibrent largement ceux qui s’adressent aux païens. On pourrait penser que l’évangélisation du monde au commencement et les messages adressés aux païens occuperaient une large place. Il y a peu de tout cela. Au contraire ce sont les dangers qui guettent les enfants de Dieu qui prennent le plus de place, en particulier le danger d’obstruction et d’arrêt dans leur progression spirituelle. Tout ceci avait pour but de les avertir, parce que toute la force des puissances des ténèbres était rassemblée et concentrée sur l’arrêt de la croissance spirituelle, contre l’entrée dans la plénitude de Christ qui était l’intention de Dieu.

11) La Victoire par l’Union Céleste.
   
                    Maintenant, quelle en est la finalité ? Non pas que nous soyons capables de l’affronter, mais que nous l’ayons bien à l’esprit. Le livre de Josué représente un autre côté des choses. Il y a eu des échecs, il y a eu des interventions mais il y avait un autre coté. Il y eut la conquête de Jéricho et la victoire à Aï la deuxième fois, il y a eu de puissantes conquêtes; tout cela parlait d’une ascendance, d’une domination, d’une union avec le Seigneur sur le trône.
   
                    Et s’il n’y a qu’une présentation partielle de cette vérité dans le livre de Josué, celle-ci est pleinement révélée dans le Nouveau testament, spécialement dans les épîtres de Paul. Il y a à présent pour nous une union spirituelle avec Celui qui est couronné de gloire et d’honneur, une union spirituelle avec Lui dans Son autorité, par laquelle les forces de l’ennemi peuvent être désarmées, détrônées et vaincues.
   
                    N’est-ce pas la déclaration de Paul dans l‘épître aux Ephésiens: « dans les lieux célestes en Christ Jésus » C’est là qu’il faut être pour aller de l’avant. Nous n’avancerons jamais tant que nous ne connaîtrons pas notre union céleste avec Christ, notre union avec Lui sur le trône. Cela fonctionne parce que nous sommes devenus conscients des mensonges du diable, et affermis par toute la puissance de l’Esprit de Dieu dans l’être intérieur face à sa furie. C’est une position et une puissance à acquérir sur toute la puissance de l’ennemi.
   
Que le Seigneur nous y conduise !

à suivre....