samedi 8 juillet 2017

(9) La Mission, la Signification et le Message de Jésus Christ Chapitre Neuf - DANS L’Épître AUX GALATES - par T. Austin-Sparks

Chapitre Un - DANS L'ÉVANGILE SELON MATTHIEU  
Chapitre Deux - DANS L'ÉVANGILE SELON MARC 
Chapitre Trois DANS L’ÉVANGILE SELON LUC 
Chapitre Quatre - DANS L'ÉVANGILE SELON JEAN 
Chapitre Cinq DANS LE LIVRE DES ACTES 
Chapitre Six DANS L’ÉPÎTRE AUX ROMAINS 
Chapitre Sept - DANS LES Épîtres AUX CORINTHIENS 
Chapitre Huit - DANS LES Épîtres AUX CORINTHIENS
Chapitre Neuf - DANS L’Épître AUX  GALATES
Chapitre Dix - DANS L’Épître AUX  EPHESIENS
Chapitre Onze - Dans l’Épître aux  PHILIPPIENS
Chapitre Douze - DANS L’Épître AUX  COLOSSIENS

Chapitre Neuf - DANS L’Épître AUX GALATES

                  La familiarité que nous avons avec cette partie du Nouveau Testament a résulté, comme cela est le cas avec beaucoup de choses, en la perte de l’impact énorme qu’elle eu lorsqu’elle fut écrite, lue et circulée. En sa nature, en son objet et en sa nécessité il n’y a rien dans la Bible de plus contemporain et qui ne soit plus approprié au besoin de la chrétienté. Cette épître à été résumée à une doctrine, bien qu’elle soit une doctrine fondamentale, et elle est maintenant décrite en une phrase ; alors qu’en fait elle est un tremblement de terre, une révolution, un cataclysme. En méditant sur cette lettre, beaucoup d’illustrations vivantes me vinrent à l’esprit.
   
                    J’ai vu un homme appelé Shamma se tenant dans un champ de lentilles, et, seul, combattre les Philistins avec son épée jusqu’à ce qu’il n’en reste plus un seul pour le défier. J’ai vu les hordes de Philistins menaçant Israël et se couvrir derrière le géant Goliath qui, jour après jour, instaurait la peur dans les cœurs des hommes d’Israël. Puis David, le jeune homme, décidant que cela avait duré suffisamment longtemps, et qu’il était temps de solutionner la situation, et en le faisant mis en déroute toute l’armée des Philistins.
 
                     Puis, pour en arriver à une période beaucoup plus récente, j’ai vu cette réunion à Runnymede avec les barons et le roi Jean sans Terre assis, une plume à la main et le visage rebelle, alors que les barons avaient décidé que le long régime d’injustice devait maintenant cessé et qu’une nouvelle charte doit être signée une fois pour toute. Il n’y avait alors plus d’échappatoire pour le monarque.
   
                       Ces épisodes et évènements s’accordent si bien avec la lettre qui est maintenant devant nous. Une campagne de fausse interprétation de la foi chrétienne a suivi Paul dans tous les lieux où il est allé. Lui, le plus patient et le plus accommodant des serviteurs de Jésus Christ, a supporté longtemps et humblement les attaques portées à son encontre ; contre son caractère, ses qualifications, son intégrité ; mais cela avait atteint le point où la nature même et la véracité de la foi chrétienne était en train d’être changées. A ce point là, l’indulgence atteignit ses limites et ce Shamma du Nouveau Testament sortit son épée et dit : « Cela a assez duré, le jour de rendre des comptes est arrivé. » Le feu dans ses os était devenu des plus ardent. Des paroles enflammées sortaient de sa bouche : « Mais quand nous-mêmes, ou quand un ange venu du ciel vous évangéliserait outre ce que nous vous avons évangélisé, qu'il soit anathème. » Ce jour là, son épée se souda à sa main et il combattit à la mort les Judaïseurs incirconcis de cœur de toutes les époques.
   
                    Mais lorsque nous avons dit cela, et nous pourrions en dire beaucoup plus, il nous reste encore à couvrir le véritable sujet en question, et le conflit qui sévissait alors. Nous nous devons de nous interroger sur ce qui était, et ce qui est, vraiment menacé. Beaucoup d’autres questions en relation à cela doivent avoir leurs réponses, mais ce qui couvre tout, ce qui gouverne toutes ces questions n’est rien d’autre que:

La Véritable Nature de la Foi Chrétienne
   
                    Là était, et a toujours été, la réelle et véritable nature de la mission, de la signification et du message de Jésus Christ. Pourquoi est-Il vraiment venu ? Quelle est la signification de Sa Personne ? Et Quel est Son Message ?
   
                    Permettez-moi ici d’ouvrir un parenthèse. Alors que ce ministère est pour tout le peuple de Dieu, je sais que beaucoup de lecteurs sont des serviteurs de Dieu tenant des positions de responsabilité et d’influence. A ceux-ci, j’adresse ce message d’une façon particulièrement solennelle. Mes frères, vous êtes sans doute conscients qu’il y a dans ce monde une invasion sérieuse et vicieuse d’esprits de confusion ; et rien n’y échappe. Alors que cela est vrai des nations et des fédérations de nations, cela l'est encore plus de la chrétienté. De la plus large chrétienté, au cercles évangéliques, et encore au plus sincères croyants, et à n’importe quel serviteur de Dieu qui Lui est précieux, il y a une implication dans ce qui est compliqué et dans la perplexité jusqu’à un degré paralysant. Des mouvements, enseignements et pratiques nouveaux, exotiques, bizarres, extrêmes, particuliers, hors du commun, anormaux et singuliers se succèdent rapidement et beaucoup parmi le peuple de Dieu sont influencés par ces choses ; et finissent dans la désillusion et le cynisme. Une grande perplexité remplit l’atmosphère, et à cause de cela, la chrétienté est discréditée. Ainsi, il devient impératif que les responsables et influents sachent où ils en sont et qu’ils soient consacrés à démontrer au peuple de Dieu ce qu’est vraiment la foi chrétienne. Nous recherchons ici à faire une petite contribution à un tel service.
   
                    Pour en revenir à notre épître aux Galates, nous cherchons à voir ce qu’elle a à nous dire en guise de réponse à notre réponse principale : Qu’est-ce que la foi chrétienne ? Il y a des questions subsidiaires qui conduisent à la réponse. La foi chrétienne supplante-t-elle, continue-t-elle, ou est-elle une adaptation du système et de l’économie des rituels, de l’ordre sacramental et cérémonial, des ordonnances, des protocoles vestimentaires de l'Ancien Testament ? Est-elle une reproduction mystique de l’économie de l'Ancien Testament ? C’est à dire, la préservation des rituels et cérémonials tout en leur attribuant une signification spirituelle ou mystique, de manière à ce qu’on puisse dire : « Bien sur ce n’est pas la chose même, mais c’est ce qu’elle implique » ? Ce ainsi que parlent et enseignent les promoteurs des sacramentaux, ainsi que beaucoup de chrétiens évangéliques. Mais une vertu est en fait rattachée aux moyens employés. En outre, la foi chrétienne est-elle une idéologie, c’est à dire un système d’idées ; le résultat de l’activité mentale et intellectuelle de pensées religieuses ? En d’autres termes, est-elle une philosophie concernant Dieu, l’homme et sa destinée, le bien et le mal, et le comportement humain ? Est-ce un système de règlements, de lois, de préceptes, de décrets, de statuts techniques, de points utiles ? Est-ce un autre système de « tu feras » et « tu ne feras point » ? Est-elle une tradition, une succession  historique, un héritage ou une hérédité ?
 
                    A toutes ces questions, et à toutes les autres, la lettre aux Galates et tout le Nouveau Testament disent – ou plutôt crient – un « NON ! » catégorique et final. N’importe lequel de ces points, ou tous ensembles, formeraient ce que l’apôtre appelle ici « un autre évangile », et il dit à ce propos, même si (supposant que cela soit possible) « un ange des cieux » annonçait cette chose, que cet ange soit anathème ! Il ne peut y avoir aucun compromis ici. L’épée est sortie et ces « Philistins », mentionnés et décrits ci-dessus, doivent être retranchés sans pitié. Après tout, Paul n’est pas plus véhément que ne l’était son divin Maître lorsqu’Il faisait face à ceux qui dévoyaient ceux qui cherchaient après la vérité de Dieu et qui les embrouillaient quand à cette même vérité en la déformant.
   
                    Quelle est donc la réponse ? Cette lettre devant nous a bien justement été appelée « La Magna Carta de la foi chrétienne », en une brève déclaration de doctrine : « la justification par la foi. » Bien sur cela est fondamental à la chrétienté, mais nous devons aller plus loin. Nous croyons cela avec toutes les capacités qui sont les nôtres, mais lorsque nous l’avons dit, avons-nous vraiment défini ce qui compose et constitue la foi ? La justification par la foi peut être une doctrine théologienne, un credo, un concept merveilleux. Regardez dans cette lettre et voyez la chose même qui conduisit l’apôtre à prendre sa position. Il fonde tout de sa foi chrétienne, son salut, sa vie, son ministère, son endurance, et son espérance éternelle, sur une seule chose. Et ceci est déclaré comme étant la base de toute la lettre : « Mais quand il plut à Dieu, qui m'a mis à part dès le ventre de ma mère et qui m'a appelé par sa grâce, de révéler son Fils en moi… » (1 :15-16) , ou encore pour citer une autre traduction : « Mais quand c’a été le bon plaisir de Dieu qui m’avait choisi dès le ventre de ma mère, et qui m’a appelé par sa grâce, de révéler son Fils en moi… » Quelle est donc la réponse ?

La Révélation Intérieure du Fils de Dieu
   
                    Ceci est un sujet constant à travers toute l’épître en relation avec des sujets variés, comme il en est de même à travers toutes les lettres de Paul. Il dit : « Christ vit en moi. » Il met l’accent sur le changement intérieur par rapport à ce qui est extérieur, sur l’aspect subjectif par rapport à l’aspect objectif, en ce qui concerne la Loi, l’alliance, l’esprit d’adoption, etc. Tout, maintenant, émane de Christ résidant en lui par l’Esprit Saint, et en cela est la signification de ce qu’il veut dire sur la liberté spirituelle. Il est parvenu à la signification des paroles du Seigneur : « Si donc le Fils vous affranchit, vous serez réellement libres. » (Jean 8 : 36), libéré par la vie et la puissance du Christ  intérieur ! L’esprit d’adoption en nous, le fait que nous sommes fils de Dieu, est la foi chrétienne, rien d’autre ne l’est ! Dieu a révélé Son Fils en nous. Aussi, nous devons demander : Qu’a vu Paul initialement, lorsqu’il eu cette révélation, et quels en ont été les effets ?
   
                    Bien entendu, tout ce que nous avons de la plume de cet apôtre était par révélation, mais dans cette lettre nous avons ce qui était fondamental à tout le reste. Je dois, néanmoins, m’arrêter pour mettre l’accent sur une chose. Paul fait des efforts pour insister sur le fait que cette connaissance du Fils de Dieu, qui valide la foi chrétienne pour lui, était personnelle, directe et indépendante. Il dit : « l'évangile qui a été annoncé par moi n'est pas selon l'homme. Car moi, je ne l'ai pas reçu de l'homme non plus, ni appris, mais par la révélation de Jésus Christ. » (1 :11-12) C’est cela la vraie foi chrétienne. Quelque soit l’instrument ou le moyen utilisé par Dieu, ces intermédiaires ne pourront jamais impartir Christ, mettre Christ en nous, accomplir le miracle de redonner la faculté de voir à l’aveugle. Ce ne peut être que, accompli par l’Esprit de Dieu de sorte que nous nous exclamons émerveillés : « Je vois ! » A part cela, notre foi chrétienne est, au mieux, quelque chose de seconde main et d’objectif. L’accent du vrai enseignant doit être mis sur cette connaissance personnelle du Saint Esprit comme Seigneur intérieurement. Tôt ou tard la chrétienté sera mise à l’épreuve sur ce fondement et sur ce sujet qui inclus tout.
   
                    Nous pouvons maintenant nous demander ce que Paul a vu à l’occasion à laquelle il fait référence. Qu’a t-il vu du Fils de Dieu ? La pleine réponse demande à ce que nous retournions à cet incident sur la route de Damas, mais que nous montre cette lettre particulière ? La réponse est résumée en une seule phrase : la croix. Ses trois référence à la croix dans son épître aux Galates se rapportent à trois choses distinctes : 

« Je suis crucifié avec Christ » (2 :20)

« Or ceux qui sont du Christ ont crucifié la chair avec les passions et les convoitises » (5 :24)

« Mais qu'il ne m'arrive pas à moi de me glorifier, sinon en la croix de notre Seigneur Jésus Christ, par laquelle le monde m'est crucifié, et moi au monde. » (6 :14)

Les trois aspects sont :

1 Personnel – « Je suis crucifié avec Christ »
2 La vie de l’empire de la chair - « Or ceux qui sont du Christ ont crucifié la chair avec les passions et les convoitises »
3. Le monde - « Mais qu'il ne m'arrive pas à moi de me glorifier, sinon en la croix de notre Seigneur Jésus Christ, par laquelle le monde m'est crucifié, et moi au monde. »

                    La croix sous ces trois aspects est la foi chrétienne. Nous ne pouvons cesser d’être surpris de voir que l’homme qui aurait traîné volontiers et véhémentement Jésus de Nazareth à la crucifixion est arrivé à voir qu’il allait lui-même être crucifié ; et maintenant il se glorifie dans cette croix pour d’autres raisons. Il n’est donc pas étonnant qu’il dise : «qui m’a appelé par sa grâce ».
   
                     Comment cela nous parle t-il ? Cela nous dit clairement et puissamment que la véritable  foi chrétienne découle d’une expérience dévastatrice de la croix. De voir Christ, le Fils de Dieu crucifié, est nous voir nous-mêmes transpercés et réduits à néant. Tôt ou tard cette expérience doit être vécue, si notre vie chrétienne doit devenir une expression du Christ crucifié, ressuscité et exalté demeurant en nous. Le vrai chrétien et la véritable Église sont une personne et une communauté crucifiées !
   
                    Quel était le résultat de cette révélation de « son Fils en moi » ? Cela pourvu à Paul une nouvelle dimension et un nouvel horizon. Cela marquait la fin d’une histoire et le début d’une autre. Auparavant la croix était une offense intolérable, elle devint plus tard la puissance et la sagesse de Dieu. La croix était le point de rencontre de deux histoires : l’une était amenée à la fin, pour l’autre c’était le commencement. L’histoire précédente s’est prouvée être fausse, la nouvelle est la vraie. Cette lettre dit qu’un Israël est arrivé à la fin, et qu’un nouvel « Israël de Dieu » est né. Qu’une Jérusalem « ici-bas » n’est plus la vraie (si elle ne l’a jamais été) et que « la Jérusalem d’en haut » l’a remplacée. L’ancienne histoire était fondée sur un nouveau siècle visualisé et centré sur les institutions d’Israël, sur Jérusalem, le temple, la loi, le sabbat. La nouvelle histoire est fondée sur l’inimitié de tout ceci, démontré dans la croix et maintenant centrée en une nation spirituelle, une Jérusalem céleste, un temple saint et céleste « pas fait de main », une loi « de l'Esprit de vie dans le Christ Jésus », et un « repos sabbatique » réservé pour le nouveau peuple. Voilà la foi chrétienne selon le Nouveau Testament, et la révélation intérieure du fils de Dieu.
   
                     Résumons. Nous reconnaissons pleinement que la véritable occasion de cette lettre était – et est – le vrai fondement de la juste position de l’homme face à Dieu, et que cette vérité est débattue ici de façon concluante. Rien ne peut être permis d’interféré avec cela !
   
                    Mais lorsque nous avons reconnu ceci, nous n’avons pas résolu chaque élément pertinent de la situation conflictuelle. Pourquoi, alors que les chrétiens évangéliques ont enraciné et établi cette doctrine dans leur confession de foi et credo fondamentaux, demeure-t-il tant de conflits parmi eux ? Ceci est plus ou moins présent dans l’Église primitive même lorsque ce fondement élémentaire est accepté. En regardant de plus près à la controverse que nous trouvons dans cette lettre, nous voyons qu’il ne s’agissait pas uniquement du fondement, mais aussi de ce qui était édifié sur ce fondement.

                   Tous les apôtres, y compris Pierre et Jacques, n’étaient pas totalement clairs à ce sujet, (voyez 2 :11-14). Il existait une controverse entre les premiers apôtres, non pas sur la doctrine, mais quant à leur position intérieure. Extérieurement et de manière doctorale ils étaient d’accord mais dans le for intérieur de leur constitution religieuse, une circoncision radicale – une incision entre et autour – n’était pas encore consumée. Il y avait toujours une trace de la naissance, de l’éducation, des traditions, d’hérédité, d’héritage. En Paul, qui avait été plus profondément enraciné et plus véhémentement absorbé dans le judaïsme qu’aucun d’entre eux (voyez 1 :11-14), cette incision radicale, cette opération chirurgicale spirituelle, avait été effectuée. Les résidus et les reliques du judaïsme historique et de la religion naturelle d’un côté, et l’émancipation complète – par la croix – de l’autre, étaient en conflit, et la véritable cause était la menace de changer la vraie nature de la foi chrétienne – l’Évangile. C’était une subtile et dangereuse infiltration de mélange, illustrée dans l'Ancien Testament par la prohibition divine de labourer avec un bœuf et un âne sous le même joug, ou de porter un vêtement mélangé de laine et de lin. Paul, de par son expérience profonde de la croix, voyait à travers cette menace sur la pureté de la foi chrétienne, et s’éleva pour « la défense de l’Évangile ».
   
                    Ainsi, nous en arrivons au conflit des âges, non pas seulement entre la Loi et la Grâce, mais entre la véritable nature de la foi chrétienne et les chose qui lui ont été ajoutées. Des gens peuvent être appelés chrétiens alors qu’ils n’ont aucune expérience de la nouvelle naissance, de régénération, de connaissance personnelle, ou d’une marche avec le Seigneur ; et il y en a beaucoup dont le comportement, l’apparence, et les associations ne sont pas uniquement un reniement de Christ, mais une contradiction à la décence ordinaire. L’étendue de ceci va d’une « religion » traditionnelle, vers une mondanité patente, avec divers degrés et nuances.
   
                 Aussi nous concluons en disant que la vraie bataille est pour la véritable nature de la foi chrétienne. L’appel est pour « des hommes qui ont vus le Roi » ; des hommes qui peuvent vraiment dire : « quand il plut à Dieu … de révéler son Fils en moi. » Des hommes qui auront un fardeau du cœur pour la pureté de l’Évangile, et qui paieront le grand prix du témoignage de Jésus. Ce sera au sein même de la « chrétienté » qu’ils rencontreront les forces qui pèsent sur ce prix a payer. Il en a toujours été ainsi.

à suivre.....

vendredi 7 juillet 2017

(8) La Mission, la Signification et le Message de Jésus Christ Chapitre Huit - DANS LES Épîtres AUX CORINTHIENS - par T. Austin-Sparks

Chapitre Un - DANS L'ÉVANGILE SELON MATTHIEU  
Chapitre Deux - DANS L'ÉVANGILE SELON MARC 
Chapitre Trois DANS L’ÉVANGILE SELON LUC 
Chapitre Quatre - DANS L'ÉVANGILE SELON JEAN 
Chapitre Cinq DANS LE LIVRE DES ACTES 

Chapitre Six DANS L’ÉPÎTRE AUX ROMAINS 
Chapitre Sept - DANS LES Épîtres AUX CORINTHIENS 
Chapitre Huit - DANS LES Épîtres AUX CORINTHIENS
Chapitre Neuf - DANS L’Épître AUX  GALATES
Chapitre Dix - DANS L’Épître AUX  EPHESIENS
Chapitre Onze - Dans l’Épître aux  PHILIPPIENS
Chapitre Douze - DANS L’Épître AUX  COLOSSIENS


Chapitre Huit - DANS LES Épîtres AUX CORINTHIENS

                   Nous avons vu que, dans les épîtres aux Corinthiens, les chrétiens sont spirituellement dans une position qui correspond à celle d’Israël dans le désert. Cela veut dire que nous devons voir comment Christ est appliqué à cette situation. Toutes les parties du Nouveau Testament, c’est à dire chaque livre, expose Christ d’une façon, ou d’une manière, particulière en relation avec une situation spécifique parce que tout le Nouveau Testament est occupé par la mission, la signification et le message de Jésus Christ. Nous avons vu comment la situation des croyants à Corinthe correspondant à Israël dans le désert veut dire qu’ils étaient positionellement sortis du royaume des ténèbres, baptisés en Christ, dans la bénédiction de l’agneau pascal – chair et sang, sur la base de la justification par la foi. Positionellement ils étaient dans le royaume des cieux et sur une base surnaturelle. Tout ceci était vrai de par la grâce souveraine. Mais maintenant, tout cela était objectif, et ce qui était positionnel devait devenir intérieur et leur condition ; c’est à dire que ces vérités devaient devenir leur condition spirituelle. Bien nombreuses étaient les inconsistances et les contradictions entre la position et la condition, et Dieu ne pouvait l’accepter. Par conséquent, cela explique les avertissements solennels tirés de l’histoire d’Israël – le désastre dans le désert dans l’échec de « avançons vers » le but du salut. Dans notre dernier message nous avons montré une des réelles causes du désastre, et ceci doit être gardé en mémoire alors que nous procédons dans ces lettres. Dans les épîtres aux Corinthiens, nous trouvons des chrétiens au point où en était Israël au mont Sinaï, et deux choses ressortent parmi d’autres, ou une chose sous deux aspects. Ces deux choses sont :


La Vue Spirituelle et l’Ouïe Spirituelle
                    Un moment de réflexion mettra en évidence combien ces deux choses étaient la véritable substance de la mission, de la signification et du message de Jésus Christ, et combien elles étaient encore les principes cardinaux de tout le Nouveau Testament.
   
                    Pour Israël dans le désert, ces deux choses correspondaient respectivement au tabernacle du témoignage et l’agencement du progrès. Ces deux aspects se trouvent vers la fin du livre de l’Exode et à travers tout le livre des Nombres. La tente du témoignage, ou le tabernacle, était central et à la vue de tous. Les tribus étaient disposées de chaque coté et de toute direction de façon à faire face au tabernacle. De la porte du parvis, les trompettes d’argent sonnaient afin d’être entendues par tout le peuple et tout cela était en liaison avec l’ordre du camp et ses mouvements.
 
                    Les principes étaient de voir et d’entendre ; l’œil qui voit et l’oreille qui entend. Mis ensemble, ils représentent la place centrale et souveraine du Seigneur Jésus, et l’Esprit Saint comme étant la voix de Dieu Le concernant. Prenez ces faits, et pensez aux épîtres aux Corinthiens à leurs lumière ; nous en arrivons à:

La Place de Christ : la Place de l’Esprit Saint
 
                    La place de Christ étant la place de l’Esprit Saint en relation avec l’ordre et le progrès spirituels dans une situation comme celle de Corinthe.
   
                    Nous devons faire un pas en arrière et nous joindre à l’apôtre alors qu’il envisageait d’écrire sa lettre à Corinthe, après qu’il en ait reçu des informations touchant la situation. L’apôtre connaissait Corinthe de par sa première visite cinq ans auparavant. Moralement, c’était le pire endroit au monde, et la situation était telle que ce courageux serviteur de Dieu dit qu’il était alors avec eux « dans la crainte, et dans un grand tremblement. » Néanmoins, de ces quatre cent mille habitants, quelques uns s’étaient tournés vers le Seigneur et ceux-ci représentaient « l'assemblée de Dieu qui est à Corinthe. » Mais pendant les cinq années d’absence de l’apôtre il y a eu ce navrant déclin spirituel que nous trouvons décrit dans cette épître. En effet, il s’agissait bien d’un déclin car, vers la fin de sa lettre (chapitre 15), l’apôtre leur rappelle « l'évangile que je vous ai annoncé, que vous avez aussi reçu.» Et quel Évangile ! Sachant ce qu’il allait rencontrer à Corinthe, Paul pris une résolution ferme et définitive : « je n'ai pas jugé bon de savoir quoi que ce soit parmi vous, sinon Jésus Christ, et Jésus Christ crucifié. » Il dit ici « j'ai posé le fondement … lequel est Jésus Christ. » Pendant cinq ans, ils édifièrent sur ce fondement presque tout sauf sur Christ. En conséquence, il retourne au Fondement et avec une grande tristesse, « avec beaucoup de larmes », recommençant tout à partir du début. Ils lui avaient envoyé une lettre dans laquelle ils lui demandaient conseil sur onze sujets, et le fait qu’ils ne savaient pas comment résoudre de tels choses élémentaires, démontre combien ils avaient perdu de vue le Christ et la pensée de l’Esprit. La lettre est très largement une réponse à ces questions, mais ce que nous voulons remarquer c’est son approche face à toute cette situation tragique.
 
                    Nous avons dit qu’il retourne à sa prémisse originale : « Jésus Christ, et Jésus Christ crucifié ». Dans aucune autre épître est le nom de Christ mis autant en avant. Il apparaît pas moins de neuf fois dans les neuf premiers versets. A travers toute la lettre, c’est comme si l’apôtre défiait les Corinthiens de lui expliquer comment chaque cas et problème correspondait au fondement, à Christ. Quoi qu’il dise, ceci demeurait sa position. Était-ce les divisions et les partialités ? Le défi est : « Le Christ est-il divisé ? » Ces conditions malheureuses et déplorables sont dues, dit-il, à l’immaturité, à une attitude de petits enfants, et cette immaturité n’est pas un accroissement en Christ. Les yeux spirituels étaient aveuglés envers Christ car occupés avec d’autres choses. Même Paul, Apollos et Simon Pierre, dit-il, étaient entre eux et Christ. Paul refuse catégoriquement de permettre que son nom, ou celui d’un autre homme, serve à justifier un parti ou une division! Les noms qui sont mentionnés représentent sans doute un problème de personnalité, ou l’insistance sur un aspect de vérité, ou encore un complexe particulier de tempérament, de tradition, de position, mais quoi que ce fut, son effet ou sa conséquence était d’obscurcir Christ, et Paul refusait tout compromis à ce sujet. L’ironie de la situation était qu’il y avait un parti qui ne voulait pas se joindre aux autres parce qu’ils étaient supérieurs et déclaraient : « moi je suis … de Christ ». Ceci a l’air spirituel n’est-ce pas ? Mais Paul n’est pas impressionné par cela non plus, parce que cette attitude traduisait cet esprit de parti autant que les autres. Et Paul se positionne contre tout esprit de quoi que ce soit !
 
                    Nous pouvons observer comment beaucoup de choses qui commencèrent bien et convenablement, devinrent, avec le temps, plus marquées par leurs opinions que par Christ. Nous y voyons cette mentalité de supériorité : « nous sommes le peuple » et « ils ne sont pas avec nous ». Cette attitude est autant une abomination qu’un sectarisme déclaré. Ce n’est pas ce que l’on dit être de Christ qui compte, mais plutôt : Combien de Christ et de l’Esprit de Christ est manifesté en nous ! Le fil à plomb ou la canne à mesurer, par lesquels la droiture ou les écarts sont déterminés, c’est Christ.
   
                    Ainsi, Paul implique Christ dans toutes les réponses qu’il donne aux questions qui lui ont été soumises dans la lettre de Corinthe. En fait, il adresse une question, qui inclus toutes les autres et en fait le critère final : « Comment ceci ou cela s’accorde t-il avec Christ ? » Ne serait-il pas souhaitable de toujours traiter les défis qui nous font face dans cette vie ici-bas de cette façon? Non pas ce que le monde fait ou pense, non pas ce qui est courant de faire dans ce monde, ni parmi certains chrétiens, mais plutôt – est-ce que ceci est agréable à et honorable envers Christ ? Pas même : « Il y a t-il quelque chose de mal là-dedans ? » Mais, positivement – est-ce gouverné par l’amour envers Christ ?
 
                    Aussi, comme il en était avec Israël dans le désert, Christ a la place centrale et est toujours en vue. Mais ceci n’est qu’une partie de la question. L’autre partie c’est:

Les Trompettes d’Argent – La Voix de l’Esprit
   
                    Les trompettes ont une place intéressante dans la Bible, de la première mention dans Nombres dix à la « dernière trompette de 1 Corinthiens 15 :52.
 
                    Dans le désert, leurs fonctions étaient de sonner l’alarme, d’appeler à la guerre, de convoquer à une fête (la fête des trompettes), pour annoncer le départ des camps, etc. Quand tout est dit, les trompettes présupposent une ouie pour entendre. Elles n’ont aucune signification ni utilité s’il n’y a pas d’écoute. Ainsi, il n’est pas profitable au Seigneur de parler s’il n’y a pas une écoute attentive. La Parole de Dieu unit ces deux choses constamment. « Que celui qui a des oreilles écoute », mais quoi ? « ce que l'Esprit dit aux assemblées ». Le son de la trompette est donc la voix de l’Esprit Saint. Ceci était fait à la porte de la tente du témoignage, ce qui signifie Christ étant le facteur dominant. C’est l’ordre parmi le peuple du Seigneur, individuellement et collectivement. C’est le progrès vers le but et l’héritage. C’est l’avertissement face aux dangers, et le rassemblement pour la bataille. Tout ceci est une question d’entendre la voix de l’Esprit. Si nous appliquons ce principe aux Corinthiens, nous serons – ou nous devrions être – impressionnés de voir la large place qu’occupe le Saint Esprit dans ces épîtres. Très tôt dans la première lettre nous y voyons ce principe qui est une vérité fondamentale absolue, et qui couvre la totalité du Nouveau Testament. Et ce principe va au cœur de la situation à Corinthe, comme il en est ainsi de toute situation de déclin et d’affaiblissement spirituel. Nous pourrions remplir tout un livre de cette vérité, parce que le Nouveau Testament la démontre partout. Mais nous ne faisons ici que l’indiquer. Alors, ici-même, au début de la première lettre aux Corinthiens (2 :6-16), nous avons

La Pensée Spirituelle Illuminée
   
                    Une vérité plus grande encore est que Christ avait été – ou aurait pu être – présenté dans une très grande plénitude sans néanmoins être compris. Le tabernacle était là complet pour être vu par tout Israël, mais c’était une chose, une chose sacrée, il était connu que Dieu y demeurait ; mais cela n’était pas compris. C’était une représentation exhaustive, mais toute sa signification n’était pas saisie. L’Esprit Saint était présent, mais les pensées du peuple n’étaient pas éclairées. Il ne pouvait pas être dit que « Ce que l'œil n'a pas vu, et que l'oreille n'a pas entendu, et qui n'est pas monté au cœur de l'homme», (remarquez, l’œil et l’oreille), était vraiment devenu une révélation active à ces chrétiens. « L'Esprit sonde toutes choses, même les choses profondes de Dieu », mais les choses étaient pitoyablement superficielles à Corinthe. Quiconque entendait la voix de l’Esprit intérieurement ne pouvait se comporter comme ils le faisaient. Je dois confesser que c’est là une de mes plus grandes perplexités, que de voir comment des chrétiens peuvent se comporter, avoir une apparence, et continuer si longtemps sans que l’Esprit Saint ne parle en eux, de façon à ce qu’Il provoque spontanément un changement de comportement, d’apparence et d’habitudes, sans que personne ne dise quoi que ce soit. Je dois demander : « Où est le Saint Esprit en eux ?» Ici je dois préciser plusieurs choses pertinentes qui, bien qu’elles élargissent ce message quelque peu, sont très appropriées pour notre temps. Nous sommes aujourd’hui dans une dispensation où ce monde est envahi d’esprits trompeurs avec un telle ampleur que, pour reprendre les paroles du Seigneur : « de manière à séduire, si possible, même les élus » (Matthieu 24 :24).
   
                     Il devrait être clairement compris que la forme éminente et spécifique de déception est la simulation de l’Esprit Saint. Le chrétien est tellement dépendant de l’Esprit Saint pour toute chose, surtout en ce qui concerne la connaissance de Christ, que d’imiter le Saint Esprit est le coup de maître des mauvais esprits. L’Esprit de vérité est assailli par de faux esprits, et surtout de par l’imitation. Leurs imitations seront souvent, ou habituellement, crues comme étant très spirituelles. Il existe une fausse spiritualité. Sa forme la plus trompeuse est de mettre en avant les choses spirituelles qui sont secondaires, de les exagérer afin qu’elles soient considérées comme étant primordiales ! C’est ce que nous avons ici dans la première épître aux Corinthiens, et l’apôtre œuvre pour corriger ceci à cause des dangers encourus. 
   
                    Voyez ce qu’il dit à propos des dons auxquels sont donnés des importances différentes. Pour ces pauvres Corinthiens qui se sont laissés duper, certains dons d’exhibition, et de nature spectaculaire étaient le summum de la spiritualité. Ceci ouvrait la porte en grand à la tromperie de façon multiple. La somme de toute déception est la mise en avant, l’assertion et l’intensité de la force naturelle; de la puissance de l’âme. La déception est entrée dans ce monde à travers l’âme d’Ève, et le lien entre Satan et l’humanité se trouve justement là. Ceci est fondamental dans l’enseignement correctif de Paul, et dans la première partie de cette première lettre il pose ceci comme fondement pour tout ce qui suit.
   
                    Une autre forme adoptée par la déception est – et c’est peut être difficile à croire – une certaine supériorité à la Parole de Dieu. Oui ! Il est possible d’être si « spirituel » et de violer de manière flagrante la simple Parole de Dieu en disant : « je me suis senti conduit », « le Seigneur m’a montré », etc. Un homme peut négliger son devoir ordinaire envers sa femme et ses enfants, et finalement perdre toute influence envers eux parce qu’il est si « spirituel ». Nous disons cela particulièrement en référence à la famille chrétienne. Une épouse peut être si « spirituelle » qu’elle en oublie la simple exhortation : « Femmes, soyez soumises à vos propres maris ». Il n’est peut être pas aussi « spirituel » que vous espériez qu’Il soit, mais le Seigneur honorera l’épouse qui, avec la croix dans sa propre âme, honore Sa Parole. La Parole de Dieu dit que : « si quelqu'un ne veut pas travailler, qu'il ne mange pas non plus. » Il est possible d’être si « spirituel » de façon a passer des heures et des mois entiers de la vie à ne rien faire qui soit de valeur. Ceux-ci ne sont que des exemples de supériorité à la Parole de Dieu, il y en a bien d’autres et des bien pires.
   
                    La mise en avant de la vie de l’âme, résultera sans aucun doute en déception, et le fruit de la déception est simplement ceci : Beaucoup d’expériences psychiques telles que des « voix », apparitions, coïncidences, qui déploient ce qui semble être de Dieu, mais qui ensuite échouent et n’aboutissent à rien. Ces sensations laissent une traînée d’expériences inachevées, incomplètes et décevantes. Satan peut, comme on dit, mener en bateau une personne qui vit intensément dans l’âme.
   
                    Maintenant tout ceci est dans les épîtres aux Corinthiens, et explique la tragédie d’Israël dans le désert. Pourquoi un voyage de neuf jours a t-il duré quarante ans et s’est ensuite terminé en catastrophe ? Cette première lettre nous le dit, et Hébreux 4:12, lu dans le contexte, l’explique succinctement et précisément ! La vie de l’âme s’affirma au dessus et contre le véritablement spirituel.
   
                    Je m’attends à être critiqué pour avoir dit certaines de ces choses, mais l’état actuel des choses est mauvais et nous nous devons d’être fidèle. Je confesse que, plus je passe de temps dans ces épîtres aux Corinthiens, et plus je ressens combien la situation était grave, et plus je suis poussé à rechercher l’explication.
   
                    Nous n’avons pas encore fini, mais chers lecteurs, ne voyez-vous pas maintenant pourquoi l’apôtre dit : « car je n'ai pas jugé bon de savoir quoi que ce soit parmi vous, sinon Jésus Christ, et Jésus Christ crucifié. » « Jésus Christ crucifié ». La croix est la solution!

                    Retournons un moment là où nous avons commencer. Nous avons dit que les trompettes d’argent représentaient la voix du Saint Esprit, et qu’une écoute attentive est essentielle pour entendre « ce que l’Esprit dit ». Et ensuite nous avons soulevé quelques questions quand à l’ouïe. Mais remarquez comment nous avons fait correspondre l’écoute. Nous avons dit tout d’abord que, Christ doit être vu avec l’œil spirituel. L’Esprit ne parle que de Christ ! Ensuite nous avons dit que l’ordre, les mouvements, l’attente, les départs, quand et où, étaient consistants avec le caractère, la nature et la sainteté de Christ. Et le grand autel était devant la porte à travers laquelle la voix des trompettes étaient entendue.

« … la lumière de l'évangile de la gloire du Christ »
« … Dieu qui a dit que du sein des ténèbres la lumière resplendît, qui a relui dans nos cœurs pour faire luire la connaissance de la gloire de Dieu dans la face de Christ »

                  Maintenant, il y encore un message, en relation avec notre thème particulier, avant de quitter les épîtres aux Corinthiens. Nous avons vu comment, à travers maintes allusions, ces deux lettres trouvent les chrétiens à qui elles étaient adressées, dans la même situation spirituelle qu’Israël dans le désert, c’est à dire entre l’Égypte et la terre promise. Ils sont entre l’Exode – la sortie – et l’Eisodos – l’entrée. Nous avons vu encore combien est précaire une telle situation, et ainsi combien sont forts les avertissements tirés de l’échec tragique d’Israël.
   
                    Nous voyons maintenant comment le titre ci-dessus s’applique à cette situation. La seconde lettre aux Corinthiens contient des choses très riches. Bien entendu, les commentateurs, dans la grande majorité, l’interprètent ou la définissent comme étant la lettre du ministère chrétien, et cette idée est évoquée dans 4 :1 : « C’est pourquoi, ayant ce ministère. » Nous avons souvent utilisé cette phrase en parlant du ministère de l’Église. Mais pour ce qui nous concerne maintenant, nous prêtons attention à un autre verset du même chapitre : « … la lumière de l'évangile de la gloire du Christ » ; et ensuite dans le verset six: « Car c'est le Dieu qui a dit que du sein des ténèbres la lumière resplendît, qui a relui dans nos cœurs pour faire luire la connaissance de la gloire de Dieu, dans la face de Christ. » Quelle richesse ! Considérez chaque phrase : « la gloire du Christ », « l'évangile de la gloire du Christ », « la lumière de l'évangile de la gloire du Christ », « la face de Christ », « la gloire de Dieu dans la face de Christ », « pour faire luire la connaissance de la gloire de Dieu », « la connaissance de la gloire de Dieu » ; chacune de ces phrases est un thème !
 
                    Dans le contexte l’apôtre fait une transition en se servant d’une comparaison et d’un contraste : de Moïse à Christ. Il accentue l’effet incroyable et sensationnel sur le peuple de la gloire de Dieu sur la face de Moïse. Il insiste sur ce point et ainsi prépare la voie pour son message spécifique. La comparaison est dans la même gloire, mais le contraste  a, lui, trois aspects :

premièrement, la gloire dans la face de Christ ;
deuxièmement, l’infinie gloire de Christ, qui conduit
troisièmement à la conséquence de chaque cas.

                  La première conséquence était un ministère de mort, la sentence de mort de la Loi ; la seconde est la vie, la vie qui vient de la grâce. C’est la transformation implicite dans le désert, c’est le ministère de la vie là où la mort sévit. C’est la gloire de la grâce dans le domaine de la condamnation. 
   
                     Tout ceci, dit l’apôtre, est mis en évidence « dans la face de Christ. » La face est la manifestation, le témoignage, le médium du caractère, de la personnalité. La gloire était sur la face de Moïse. Ce n’était pas sa propre perfection de caractère personnel, sa propre nature divine. C’était dans la face de Jésus Christ, qui est « l’image de Dieu » (4 :4). C’était donc une gloire sans pareil. Plus haut, l’apôtre dit que de : « … la gloire de Seigneur… nous sommes transformés en la même image ». Ceci n’est pas inhérent en nous, nous sommes comme des « miroirs ».
   
                     Là est la mission, la signification et le message de Jésus Christ à Son Église dans le monde, là où rien d’autre ne peut aider. C’est un message aux « étrangers et forains » ici.
   
                    L’apôtre Paul passe beaucoup de temps dans cette lettre à faire face à la cruauté, à l’opposition, aux critiques, aux injures et au travail de discrétisation de ses ennemis ; quelques uns étant même chrétiens. Sa réponse définitive et toute puissante à leurs attaques est : « Dieu… a relui dans nos cœurs ». C’est la gloire que nous avons contemplée dans la face de Jésus Christ. Nous sommes peut être « des vases de terre » pauvres et méprisés mais il s’y trouve un « trésor », la puissance duquel nous amènera à la gloire. De par cette expérience et possession spirituelles nous pouvons parvenir et nous parviendrons au but de Dieu « nos regards n'étant pas fixés sur les choses qui se voient, mais sur celles qui ne se voient pas », celles qui sont éternelles.
   
                     Cela est vrai pour le voyage à travers le désert, mais, dit l’apôtre, cela est vrai aussi pour notre « ministère », une parole de cœur – et un défi – pour les serviteurs de Christ.

                    Mais il y encore une autre allusion très forte dans ces deux lettres. Nous avons entendu l’apôtre dire que ce qu’il lui était arrivé, ainsi qu’aux autres apôtres, était comme ce qui c’était passé à la création : « Car c'est le Dieu qui a dit que du sein des ténèbres la lumière resplendît, qui a relui dans nos cœurs » .
   
                    Dans la seconde lettre il dit : « si quelqu'un est en Christ, c'est une nouvelle création » (5:17). Dieu a dit : « Que la lumière soit ! ». « C’est une nouvelle création ». Dans la première lettre, au chapitre quinze, il parle des deux Adam, du premier et du dernier, contrastant ce qui est terrestre et ce qui est céleste. Il n’est point difficile de discerner que « dans la face de Jésus Christ » nous avons le nouvel et céleste ordre de l’homme et de la création. Et ceci étant dans les épîtres aux Corinthiens, est présenté spirituellement en contradiction au désordre et au chaos, l’obscurité et la confusion de l’ancienne création, « l’homme naturel » de la première partie de la première lettre. Si cela est vrai, et pas seulement notre imagination, nous pouvons voir clairement que la position d’Israël dans le désert, et des Corinthiens également, est une transition de l’ancienne création envers la nouvelle, de l’Adam déchu au Nouvel Homme, le Dernier Adam.

« Or nous tous, contemplant à face découverte la gloire de Seigneur, nous sommes transformés en la même image. »

à suivre......

mercredi 5 juillet 2017

(7) La Mission, la Signification et le Message de Jésus Christ Chapitre Sept - DANS LES Épîtres AUX CORINTHIENS par T. Austin-Sparks

Chapitre Un - DANS L'ÉVANGILE SELON MATTHIEU  
Chapitre Deux - DANS L'ÉVANGILE SELON MARC 
Chapitre Trois DANS L’ÉVANGILE SELON LUC 
Chapitre Quatre - DANS L'ÉVANGILE SELON JEAN 
Chapitre Cinq DANS LE LIVRE DES ACTES 
Chapitre Six DANS L’ÉPÎTRE AUX ROMAINS 
Chapitre Sept - DANS LES Épîtres AUX CORINTHIENS 
Chapitre Huit - DANS LES Épîtres AUX CORINTHIENS
Chapitre Neuf - DANS L’Épître AUX  GALATES
Chapitre Dix - DANS L’Épître AUX  EPHESIENS
Chapitre Onze - Dans l’Épître aux  PHILIPPIENS
Chapitre Douze - DANS L’Épître AUX  COLOSSIENS


Chapitre Sept - DANS LES Épîtres AUX CORINTHIENS

                   Nous avons vu dans ces messages, que chaque livre du Nouveau Testament contient un aspect particulier de Christ qui est présenté à l'Église pour cette dispensation. Chaque auteur, dans sa compréhension de Christ, a ce fardeau et une urgence, et lorsque nous avons lu tous ces écrits, nous avons une présentation très complète de notre Seigneur. Il y a néanmoins, un autre aspect très riche et très utile. C'est aspect est que chaque document est ce qu'il est en valeur parce qu'il s'applique au contexte pratique actuel. Ce sont les situations auxquelles ces messages s'adressent qui font ressortir la multiple plénitude de la mission, signification et message de Christ. L'histoire, aussi bien temporelle que spirituelle, rend le Christ si nécessaire mais aussi si approprié. Ceci ressort d'autant plus quand nous voyons et considérons le contexte et l'occasion de ces écrits. Les lettres aux Corinthiens - ou à l'église qui est à Corinthe - sont particulièrement riches, comme nous le verrons, lorsqu'il s'agit de mettre en évidence Christ. Oh pour un instrument puisant à la fontaine de l'inspiration divine afin de démontrer quelque chose de Christ dans ces lettres! Nos cours faillissent face à une telle perspective.

                     Quand « Corinthe » ou « Corinthiens » sont mentionnés, la réaction immédiate est celle d'un froncement de sourcils. Les désordres, les défauts, les péchés et tout ce qui est répréhensible, occupe tout de suite les premières pensées. Vraiment il s'agit d'un état de choses terrible et décourageant, et il pourrait être légitime de se demander si ceci est la foi chrétienne. Nous ne pouvons ignorer de telles choses, et cet élément de contraste et de contradiction ne peut être excusé. Des mots très forts sont utilisés par l'auteur de ces lettres. 
   
                    Faites face à ces choses! Acceptez-les! Ne cachez rien! Lorsque vous l'avez fait, posez donc votre question principale: Pourquoi Dieu a t-Il autorisé tout ceci, et pourquoi a t-Il permis que ce soit inclus dans un document qui est lu par un cercle toujours grandissant et qui perdure à travers les âges? Pourquoi Dieu n'a t-Il pas caché cette honte, ce reproche, cette contradiction à Sa propre nature et volonté? Lorsque nous avons fait tout cela et demandé l'ultime question, nous avons simplement donné la réponse. Dieu n'a jamais agit ainsi, que ce soit dans l'histoire de Ses plus grands serviteurs, ni dans celle de Son peuple. De par cette voie inhabituelle de Dieu, une voie, pensons-nous que nous n'empruntions jamais, nous devons poser une question très significative : Y aurait-il gain ou perte du point de vue de l'avenir, si tout ce manquement, si tout ce tort avait été couvert et s'il n'avait pas été permis à la postérité de le connaître? Il existe différentes façons de se poser la question, mais avons-nous, et l'Église à travers les siècles, profité des lettres aux Corinthiens en considérant ce qui a initié ces lettres? En répondant à cette question de base, il y a deux choses qui sont mises en évidence. Premièrement, les valeurs qui ont été puisées de cette situation se sont accrues. Deuxièmement, comment un telle situation pouvait-elle exister parmi les chrétiens?
   
                    Ces deux choses vont nous emmenés loin, et dans des eaux ou des mines très profondes et profitables. Aussi, commençons par rassembler ce que nous pourrions appeler:

Le Butin de la Bataille
   
                    Qu'il y ait eu une très âpre bataille à Corinthe pour le témoignage de Dieu, ne fait aucun doute. Mettant de coté, pour le moment, la tragédie et la honte de la situation qui y prévalait, quelles sont les valeurs que nous pouvons en tirer?
   
                    Nous avons été habitués à parler des lettres aux Éphésiens et aux Colossiens, avec celle aux Philippiens glissée entre les deux, comme étant le plus haut niveau de la révélation du Nouveau Testament. Prises par elles-mêmes, cela est certainement juste. C'est à dire en tant que révélation du propos éternel de Dieu et comme étant en relation avec l'Église, dans ce contexte, cela est vrai. Mais dans le contexte plus large de la foi chrétienne, et de la signification de la véritable vie chrétienne ainsi que de sa vocation, il y a t-il quelque chose de comparable dans tout le Nouveau Testament, à ces quelques passages de la première épître aux Corinthiens? Prenons, par exemple, ce cours passage du chapitre deux, verset 9-10: « Ce que l'œil n'a pas vu, et ce que l'oreille n'a pas entendu, et qui n'est pas monté au cœur de l'homme, ce que Dieu a préparé pour ceux qui l'aiment, - mais Dieu nous l'a révélée par son Esprit; car l'Esprit sonde toutes choses, même les choses profondes de Dieu. »
   
                     Et qu'en est-il des déclarations du chapitre six, versets 2-3, déclarations que la plupart des commentateurs et exégètes négligent car ils ne peuvent les expliquer: « Ne savez-vous pas que les saints jugeront le monde? » « Ne savez-vous pas que nous jugerons les anges? »

                   Quelle façon incroyable de nous réveiller à notre vocation en Christ! Que dirons-nous du chapitre treize? Il y a t-il quelque de comparable à cela dans toutes les littératures? Lisez ce chapitre dans plusieurs versions, c'est vraiment un niveau superlatif d'accomplissement. Il n'est donc pas étonnant que Paul écrive ailleurs - et plus tard - : «Frères, pour moi, je ne pense pas moi-même l'avoir saisi -. »
   
                    Mais allons au chapitre quinze, cette présentation à couper le souffle de ce que Paul appelle: « L'évangile que je vous ai annoncé. » Lorsque nous lisons la description des différentes catégories des corps ressuscités des saints - soleil, lune, étoiles, gloires; le changement et la transformation de la corruption à l'incorruption, et tous les autres détails - nous sommes laissés bouche-bées avec une immense question: "Comment Paul a t-il acquis toute cette connaissance?" La seule réponse possible ne fait qu'augmenter l'incroyable grandeur de la révélation elle-même. Tout ceci doit coller avec ce qu'il déclare à propos de la table du Seigneur, dans le chapitre onze et au verset 23: « Car moi, j'ai reçu du Seigneur ce qu'aussi je vous ai enseigné. » Le verbe étant au passé: « je vous ai enseigné », doit être lié à la seconde lettre, au chapitre douze: « Je connais un homme en Christ, qui, il y a quatorze ans, a été ravi dans le paradis, et a entendu des paroles ineffables. » Le chapitre quinze de la première épître doit tout juste être la frange « des paroles ineffables. »
   
                    Ai-je prouvé par ma déclaration et mon argument que la triste et déplorable situation à Corinthe avait, souverainement dans la grâce, été l'occasion de faire ressortir quelques-uns des plus sublimes aspects de la révélation  divine?
   
                    Maintenant nous devons rechercher le but particulier de ces messages, autrement dit, la signification de Christ dans cette situation.
   
                     Afin d'atteindre ce but, nous devons noter quelques aspects dominants. Les épîtres aux Corinthiens sont pleins de contrastes frappants; parmi ceux-ci, il y a un contraste entre:

L'ancienne création et la nouvelle;
Le naturel et le spirituel;
L'obscurité et la lumière;
Le terrestre et le céleste;
Le temporel et l'éternel;
L'Ancien Testament et le Nouveau; etc.

                    Entre ces contrastes se tient Jésus Christ avec Sa signification pour chacun d'entre eux. Il tourne le dos à la première catégorie avec le grand « Non! » de Sa Croix. Sa face est tournée vers la seconde catégorie avec le grand « Oui! » de Sa résurrection.
                    De cette façon il est démontré que la chrétienté est divisée et coupée en deux.

La Chrétienté Divisée en Deux
   
                    Il y a une certaine chrétienté ici à laquelle Christ (dans Sa mission, Sa signification et Son message) dit positivement « NON!». Sur cette chrétienté il est écrit un large « IMPOSSIBLE»
   
                    Ceci est déclaré avec force et clarté dès le début de la première épître, et continue à travers les sujets soumis au jugement et à la correction. Seul le manque de place nous empêche d'énumérer tous ces points qui génère la désapprobation divine. Que le lecteur lise ces lettres et note les points auxquels Christ dit en fait: « Certainement pas! » De cette façon - à la fin - le verdict final et sans ambiguïté est: « Vous ne parviendrez jamais au but de Dieu de cette manière! » Pour nous aider à voir ceci, remarquons où en sont les Corinthiens, spirituellement, par rapport à l'histoire et à la géographie. Remarquez les allusions à l'Ancien Testament dans ces lettres. Deux choses émergent clairement. La première, l'ancienne création, avec son obscurité, son chaos, son désordre, son vide et sa perspective de jugement. Deuxièmement, Israël dans le désert. Nous allons nous attacher à ce deuxième aspect pour notre présente méditation. Il est très clair que le chapitre dix de la première épître place les Corinthiens (et toute une partie de la chrétienté) dans la position d’Israël entre l’Égypte et la Terre Promise, et cela est fait avec un avertissement très prononcé. La même position est mise en avant dans la seconde épître et au chapitre 3, versets 7 à 16.
   
                     Quels étaient donc les éléments de cette position dans l’histoire d’Israël ?

1. Ils étaient sortis d’Égypte, le domaine du jugement par la grâce souveraine, et baptisés « dans la nuée et dans la mer », leur position spirituelle.
2. Ils étaient dans la voie de « l’appel céleste », et du propos de Dieu.
3. Ils avaient les symboles de la vie et de la position surnaturelles, e. g. la manne, l’eau, etc. : « le mystère de Christ », « le rocher était le Christ ».
   
                    Ils connaissaient la vertu souveraine du sang de l’Agneau. Les évidences que Dieu était avec eux et pour eux étaient nombreuses. Mais malgré tout, il y avait sans cesse cette menace et ce danger sur eux de manquer l’héritage, ce que – hélas – cette génération a fait. Là est l’avertissement envers cette certaine chrétienté dans l’épître aux Corinthiens. Pourquoi en était-il ainsi ? Qu’est-ce que les lettres aux Corinthiens nous disent à ce sujet ?  
   
                    La réponse se trouve probablement dans deux situations. La première, il est possible   d’adopter une position d’être sorti du monde et que ce même monde soit en nous. L’Égypte, même après tous les jugements, continuait à retenir et à maintenir son emprise. Il n’était jamais très difficile de céder à l’Égypte. Il est si facile de voir, dans les deux lettres aux Corinthiens, l’attirance du monde, son influence, son attraction, sur les âmes de ces chrétiens. L’auteur était persuadé que cela pouvait être désastreux, quand à l’héritage, pour ceux dont la position ne les conduisait pas à leur destinée céleste. Dans ce contexte, c’est pour cela qu’il distingue avec force entre

L’Homme Naturel et l’Homme Spirituel
   
                    Littéralement, c’est l’homme de l’âme et l’homme de l’esprit. Son résumé de cette différence est que l’homme de l’âme ne peut pas et ne va pas jusqu’au bout de la course. Il n’arrive pas à la maturité, même après des années il est toujours un petit enfant (3 :1-2). C’est celui qui est spirituel qui peut, et qui, en fait, termine la course ! Paul accentue le veto qui demeure sur le premier lorsqu’il dit : « l’homme naturel [l’homme animé seulement par son âme] ne peut... »

                   La chrétienté a été bien lente à reconnaître, et encore plus à accepter, cette grande différence. De par ce manque de discrimination – qui résulte d’une œuvre profonde de brisement de la croix – une certaine chrétienté existe qui ne parviendra pas ce à quoi Dieu prédispose, et une multitude de chrétiens le savent !
 
                      Les universités et autres collèges produisent peut être des docteurs en médecine, en philosophie, en arts etc., mais soyons assurés qu’aucun homme ni aucune université ne peut produire un homme de l’Esprit ayant la connaissance des choses qui ne sont « pas monté au cœur de l'homme » ! C’est l’argument et le verdict du Nouveau Testament.
   
                    Aussi, le point crucial est que Christ est autre. Il est l’autre Homme, l’Homme de l’Esprit. Sa connaissance, Sa sagesse, Ses capacités sont d’un autre ordre.  La conséquence   réelle de la présence de l’Esprit Saint en nous et de Son autorité, est de montrer et de faire de la foi chrétienne une reproduction, une représentation de Christ. La mission, la signification et le message de Christ est de reproduire cette autre nature qui est la Sienne, (voir 2 Corinthiens 3 :16-18).  Mais relisez les deux épîtres !

à suivre.....


lundi 3 juillet 2017

(6) La Mission, la Signification et le Message de Jésus Christ Chapitre Six - DANS L’ÉPÎTRE AUX ROMAINS par T. Austin-Sparks

Chapitre Un - DANS L'ÉVANGILE SELON MATTHIEU  
Chapitre Deux - DANS L'ÉVANGILE SELON MARC 
Chapitre Trois DANS L’ÉVANGILE SELON LUC 
Chapitre Quatre - DANS L'ÉVANGILE SELON JEAN 
Chapitre Cinq DANS LE LIVRE DES ACTES 
Chapitre Six DANS L’ÉPÎTRE AUX ROMAINS 
Chapitre Sept - DANS LES Épîtres AUX CORINTHIENS 
Chapitre Huit - DANS LES Épîtres AUX CORINTHIENS
Chapitre Neuf - DANS L’Épître AUX  GALATES
Chapitre Dix - DANS L’Épître AUX  EPHESIENS
Chapitre Onze - Dans l’Épître aux  PHILIPPIENS
Chapitre Douze - DANS L’Épître AUX  COLOSSIENS


Chapitre Six - DANS L’ÉPÎTRE AUX ROMAINS

                    Dans cette série de messages, notre but a été de ré-insister sur la véritable nature de la foi chrétienne, et nous avons rassemblé ceci en trois aspects : la mission, la signification et le message de Jésus Christ. Dans les quatre Évangiles, nous avons trouvé la position fondamentale de la foi chrétienne, et dans le livres des Actes nous avons vu cette disposition annoncée par les Apôtres et les croyants dispersés. Là cette attitude était démontrée par l’Esprit Saint avec des signes et des miracles – ce que le Nouveau Testament appelle des «puissances », elles sont la puissance diverse du Saint Esprit. Et nous devrions bien noter que là était l’objet de l’œuvre de l’Esprit Saint en ce temps là : démontrer que le message était vrai, d’apporter la preuve de la véracité du fondement de la foi chrétienne. Ma propre conviction est que les signes et les miracles se rapportent au commencement, à l’établissement du fondement.
   
                    Ensuite la position annoncée dans le livre des Actes était acceptée à divers degrés. Ce qui était proclamé, était compris avec des nuances diverses. Quelques uns reçurent le message sérieusement, avec un engagement total du cœur quand à l’attitude à prendre, parmi ceux-là il y avait les Thessaloniciens, les Éphésiens et les Philippiens. Ceux-ci, et certains autres, se consacrèrent totalement au Seigneur ; mais la réponse d’autres encore était un compromis entre le judaïsme et la foi chrétienne. Leur attitude était que la foi chrétienne était un rajout au judaïsme, et ils demeurèrent très largement des « juifs chrétiens ». Aussi ils ne parvinrent pas à reconnaître la véritable nature de la foi chrétienne. Il y en avait d’autres qui acceptèrent le message mais tout en préservant une certaine forme de paganisme, c’est à dire qu’ils mélangeaient leur paganisme à la foi chrétienne. Parmi ceux-là nous trouvons les Corinthiens.
 
                      Aussi, les lettres du Nouveau Testament avaient pour but d’expliquer et de ré-affirmer la véritable nature de la foi chrétienne, d’un coté de corriger les malentendus, d’un autre de récupérer du déclin. Comme nous le voyons dans les lettres de Jean.
   
                    C’est la façon dont nous devrions lire le Nouveau Testament : une position fondamentale très claire – c’est à dire les Évangiles. Ensuite une position fondamentale démontrée – c’est à dire le livre des Actes. Puis vient la partie qui s’occupe de l’expérience fondamentale. La position n’est pas suffisante, il nous faut l’expérience aussi. Ainsi, la suite du Nouveau Testament se préoccupe de l’expérience fondamentale de la position, c’est à dire de la vraie nature de la foi chrétienne comme elle doit être vécue spirituellement. Je ne retournerai pas aux Évangiles, mais laissez-moi illustrer avec l’Évangile selon Matthieu.
   
                    Nous avons vu que le message de l’Évangile selon Matthieu est l’Absolue Seigneurie et l’Autorité de Jésus Christ. Maintenant, il y a beaucoup de gens qui croient cela en tant que doctrine, et qui ont acceptés cette position au début de leur vie chrétienne – selon ce qu’ils avaient compris – mais il peut y avoir une très grande différence entre croire que Jésus Christ est Seigneur et faire l’expérience de cette vérité. Plusieurs de ces lettres dans le Nouveau Testament démontrent que les destinataires acceptaient la doctrine mais qu’ils ne vivaient pas selon celle-ci.
   
                    Nous allons examiner l’épître aux Romains, car elle est un très bon exemple de ce que je viens de dire. Elle est, à la fois, la fondation de l’expérience chrétienne, une correction de malentendus et une explication du véritable fondement de l’expérience.

Une Juste Position par Rapport à Dieu
   
                    Beaucoup de définitions ont été données à cette épître. Les disciples de Luther et son école lui ont donné leur propre appellation. Les réformés ont toujours appelé cette lettre aux Romains par un seul nom, et la plupart d’entre vous savez ce qu’il est, mais je vais utiliser un titre pour cette épître. C’est une phrase trouvée dans une traduction récente : « une juste position par rapport à Dieu » - une position parfaitement acceptable par Lui. Tous sont d’accord pour reconnaître que cela est essentiel pour pouvoir jouir d’une véritable expérience spirituelle ! Et cela n’est pas uniquement la position du Nouveau Testament – c’est le sujet de toute la Bible. Avant que Dieu ne puisse agir de quelque manière que ce soit dans une vie, il doit y avoir une juste position avec Lui. Vous vous souvenez combien de fois, dans l’Ancien Testament, Dieu dut s’écarter des hommes jusqu’à ce qu’ils adoptent la juste position avec Lui, et cela est clairement mis en évidence dans le Nouveau Testament. Cette position décide de tout concernant Dieu marchant avec nous et nous continuant de marcher avec Dieu. Il attend quelque chose et cette chose est notre ajustement par rapport à Lui.
 
                    Prenons un exemple très simple de l'Ancien Testament. Rappelez-vous le prophète Élie. Après le grand moment du mont Carmel, Jézabel la reine menaçait sa vie. Maintenant nous ne devons pas nous en prendre à Élie, sinon nous devrions nous en prendre à nous-mêmes ! Jézabel était une menace pour sa vie, aussi, Élie s’enfuit pour la sauver. Il s’enfuit afin d’essayer de sauver sa vie. Dans la scène suivante nous voyons Élie sous un genêt disant : «Éternel, prends mon âme ». Et que fait l’Éternel ? Vient-Il sous le genêt avec Élie en lui disant : « Pauvre Élie, je suis tellement désolé pour toi ! » ? Non, Il se tient à l’écart et lui dit : « Que fais-tu ici, Élie? » En fait ce que dit l’Éternel c’est : « Élie, Je ne vais pas me mettre sous des genêts. Ceci n’est pas la juste position avec Moi. Si toi, Élie, désire continuer avec Moi, tu dois sortir de ton abri. Je ne vais pas M’abaisser à ton niveau – tu dois t’élever au Mien ! » Le genêt est une voie sans issue, et le Seigneur ne crois pas à ces limitations. Nous devons être dans une juste position avec Lui si nous désirons qu’Il marche avec nous. Là est le message de l’épître aux Romains.

La Personne Représentative de la Race Humaine
   
                    Comme vous le savez, les cinq premiers chapitres de cette lettre sont divisés en deux parties. La première traite du monde païen, et la deuxième traite du monde juif ; et à cette époque, ces deux parties composaient le monde entier. Le Saint Esprit, à travers Paul, montre que ces deux sections – c’est à dire l’humanité entière – ne sont pas dans une juste position par rapport à Dieu. La race humaine toute entière est déchue devant Dieu, et c’est dans ce contexte que la mission, la signification et le message de Jésus Christ sont présentés dans le Nouveau Testament. C’est dans ce contexte que le Seigneur Jésus est présenté, et Il est présenté comme étant l’Homme représentatif. Nous voyons comment, dans le chapitre cinq, Il se rapporte à Adam, et, dans le chapitre quatre, à Abraham. Il est de la semence d’Abraham. Adam représente la race humaine globalement, et Abraham représente la race d’Israël ; mais tous sont réunis sur un même terrain : personne n’est dans une juste position par rapport à Dieu. La déclaration est : «Il n'y a point de juste, non pas même un seul ».
   
                    Du chapitre cinq nous allons au chapitre six, et je vous recommande de ne pas prendre en compte les divisions par chapitres. Le chapitre six n’en est pas un nouveau, il est la continuation du chapitre cinq. Dans le chapitre cinq tous les hommes sont morts, c’est ainsi que Dieu voit la race humaine. « En Adam tous sont morts », et l’argument ici est qu’il en est de même avec Israël. Israël fait partie de la race humaine et est inclus dans cet état : « tous sont donc morts » (2 Corinthiens 5 :14). Et à quoi arrivons-nous immédiatement en commençant à lire le chapitre six ? Au baptême. Et quel est ce baptême ? Eh bien il s’agit bien sûr du baptême du Seigneur Jésus, mais quelle en est la signification ? Jésus est Celui qui représente l’humanité, Il est le Fils de l’Homme. Pourquoi doit-Il être baptisé ? Autrement dit, pourquoi doit-Il mourir et être enseveli ? Parce qu’Il prend la place de l’humanité toute entière. La croix du Seigneur Jésus est une démonstration du fait que tous les hommes sont morts, et l’apôtre Paul dit ici que, lorsque Christ est mort, tous les hommes étaient représentés. La croix était un baptême universel. Peut-être pensez-vous que j’enseigne une hérésie quand je vous dis que chaque personne impie a été baptisée, mais comprenez moi. Tous les hommes sont morts dans la mort du Seigneur Jésus, ainsi, c’est le monde entier qui a été baptisé dans la croix de Jésus Christ. Dans la mort de Christ le monde entier est mort aux yeux de Dieu, mais, bien que tous les hommes aient été baptisés dans la mort de Christ, tous les hommes ne sont pas ressuscités dans la résurrection de Jésus Christ. La mort est universelle, le baptême est universel et pour l’humanité toute entière, mais la résurrection est sélective. Sur la base seule de la résurrection, un seul Homme, dans tout l’univers de Dieu, est dans la juste position par rapport à Dieu. Vous souvenez-vous comment, après Son baptême, les cieux furent ouverts et une voix se fit entendre de ces cieux : « Celui-ci est mon fils bien-aimé, en qui j'ai trouvé mon plaisir » (Matthieu 3 :17). Dieu n’a pas dit : « Ceci est mon monde bien-aimé, en qui j’ai trouvé mon plaisir ». Sur la base de la résurrection, il n’y en a qu’Un seul qui soit dans une juste position par rapport à Dieu.
 
                    Là est donc le message du chapitre six. Afin d’être dans une juste position avec Dieu, les hommes doivent dire : « Sa mort était ma mort. Lorsqu’Il est mort, je suis mort. Là est ma position normale par rapport à Dieu. » Mais, deuxièmement, les hommes doivent dire : « Sa résurrection était ma résurrection. » Vous connaissez les simples paroles de Romains 6 :5-6a « Car si nous avons été identifiés avec lui dans la ressemblance de sa mort, nous le serons donc aussi dans la ressemblance de sa résurrection; sachant ceci, que notre vieil homme a été crucifié avec lui. » D’être dans une juste position avec Dieu demande que nous soyons, par la foi en Jésus Christ, morts et ressuscités. Nous devons accepter Sa mort comme étant notre mort. Le monde ne le fera pas, et Israël ne l’a pas fait. Aussi, et le monde et Israël demeurent comme morts devant Dieu, et uniquement ceux qui ont acceptés cette vérité par la foi et qui ont ensuite pris position dans le Christ ressuscité sont dans une juste position par rapport à Dieu. Ce n’est qu’avec de telles personnes que Dieu peut œuvrer.
   
                    Et rappelons-nous qu’il ne s’agit pas uniquement d’une position initiale, mais d’un principe qui doit perdurer. Paul dit : « Portant toujours partout dans le corps la mort de Jésus, afin que la vie aussi de Jésus soit manifestée dans nos corps. » (2 Corinthiens 4 :10). En fait il dit : «Je meurs quotidiennement. Chaque jour la croix du Seigneur Jésus à une signification dans ma vie. »

La Position Établie
   
                    Continuons avec cette lettre. Le chapitre six démontre la position de l’expérience spirituelle. Nous continuons, sans diviser l’épître en chapitres, et nous arrivons au chapitre huit, et là nous trouvons ce qui est arrivé au chapitre six. Une grande séparation a pris place.
   
                    Premièrement, la position est établie : « Il n'y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont dans le Christ Jésus » (Romains 8 :1). Toute la condamnation a été engloutie dans la mort et l’ensevelissement de Christ. Envers ceux qui, par la foi, sont ressuscités en Jésus Christ, il n’y a plus de condamnation. Je désire que l’on connaisse la vérité de la foi chrétienne ! S’il n’y a plus de condamnation, alors nous devons être dans une juste position envers Dieu ! Il n’y a aucune controverse entre Dieu et nous. Voyez-vous comme il est important que nous recouvrions la vraie nature de la foi chrétienne ? Il y a beaucoup de chrétiens qui vivent sous la condamnation. Même lorsqu’ils prient, ils apportent leurs misérables personnes au Seigneur et disent : « Seigneur, je ne suis pas bon. Je suis une misérable créature ! » Et que dit le Seigneur ? Parfois Il ne répond pas du tout. S’Il disait quelque chose, ce serait quelque chose comme : « Je t’ai dit cela il y deux mille ans dans la croix de Jésus Christ. J’en savait plus sur toi alors, que tu ne sais toi-même, mais si un homme est en Christ Jésus, il n’y a alors pas de condamnation. »
   
                    Mais l’apôtre continue en suppléant une condition. Il utilise un petit mot : « qui ne marchons pas selon la chair, mais selon l' Esprit. » (verset 4), c’est à dire ceux qui marchent sur la base de leur mort avec Christ et de leur résurrection avec Lui. La grande séparation a été effectuée par la croix entre la chair et l’esprit. Que voulons-nous dire par le mot « chair » ? La chair est la vie du moi : « ma volonté, mes désirs, mes idées, tout ce qui est moi. » Si vous vous connaissez suffisamment, vous savez que vous n’êtes pas bon, et vous serez d’accord avec l’apôtre Paul qui dit : « Car je sais qu'en moi, c'est-à-dire en ma chair, il n'habite point de bien. », (Romains 7 :18). La chair est la vie du moi sous n’importe quelle forme et sous toutes les formes. Ainsi ce verset quatre du chapitre huit pourrait dire : « Qui ne marchons pas selon la vie du moi. » « Je vais obtenir ce que je veux. Je vais prendre le chemin que je veux prendre. » La vie du moi à beaucoup de penchants.
   
                     Maintenant, ceux-là ne marchent pas selon la chair. Il est dit : « Ils marchent selon l’esprit. » Qu’est-ce donc que cela ? C’est la vie divine – non pas la vie du moi, mais la vie divine. Maintenant c’est : « Ce que Dieu veut, ce que Dieu désire, ce sont les pensées de Dieu que je veux. » Il n’y a pas de condamnation si nous marchons selon la vie divine.
   
                    Quel est donc la signification de ce mot « marcher » ? Eh bien nous sommes dans un pèlerinage spirituel, cela est apparent un peu plus loin. Nous effectuons un pèlerinage d’une nouvelle nature, et pendant ce pèlerinage il y a une nouvelle discipline. Ce voyage n’est pas géographique, mais il est de ce que nous sommes en nous-mêmes vers ce que nous sommes en Christ. Vous savez, vous pouvez abréger ce pèlerinage, car vous parvenez au but tôt ou tard selon cette discipline. Quelle est la fin de ce voyage, de cette marche spirituelle ? Cela est déclaré à la fin du chapitre huit : « Car ceux qu'il a pré connus, il les a aussi prédestinés à être conformes à l'image de son Fils » (verset 29). Là, est la fin du voyage.
 
                    Il y a, dans cette lettre, deux aspects de conformité. Dans le chapitre 8 c’est : « …conformes à l’image de son Fils », et dans le chapitre douze verset deux c’est : « … ne vous conformez pas à ce siècle ». Ceci déterminera le temps passé à accomplir ce voyage, et la rapidité avec laquelle nous parviendrons au but ! Ceux qui se conforment à ce monde, progressent très lentement, mais ceux qui ont leurs cœurs entièrement consacrés à devenir conformes à Christ, accomplissent un progrès spirituel très rapide.
   
                    Nous pouvons voir ces deux sortes de chrétiens. Nous pouvons voir aujourd’hui beaucoup de jeunes chrétiens qui ont commencé leur pèlerinage, mais soit ils sont arrivés à une stagnation, soit ils progressent très lentement ; et lorsque nous observons pour voir pourquoi il en est ainsi, c’est parce qu’ils adoptent les voies de ce monde.
   
                      Ainsi la véritable nature de la foi chrétienne, est de se conformer à l’image du Fils de Dieu. Et cela demande l’acceptation de Sa mort comme étant notre mort, et demande aussi que nous vivions sur la base de Sa résurrection. Cela demande également que nous ne vivions pas selon la vie du Moi, mais que nous vivions selon la vie de Christ. la vie du Seigneur Jésus doit être reproduite en nous par l’Esprit, c’est cela la signification de « marcher selon l’Esprit. » Il n’est pas dit « attendez », et cela ne veut pas dire « faites le premier pas ». Mais cela veut dire: « Continuez à marcher et ne permettez pas à ce monde de vous arrêter dans votre marche avec le Seigneur. »
 
                    Eh bien, là est brièvement le message de l’épître aux Romains. C’est là la fondation de l’expérience chrétienne. Vous avez accepté la position fondamentale, maintenant acceptez l’expérience fondamentale, et ce fondement est la juste position par rapport à Dieu. Recherchons Sa grâce afin que, chaque jour, et qu’en toutes choses, nous demeurions dans une juste position avec Dieu. Sur cette base nous atteindrons le but : conformité à l’image de Son Fils.
   
                    Je ne pense pas que nous puissions désirer quelque chose de supérieur à cela. Quel est le plus grand désire de votre vie ? N’est-ce pas d’être comme le Seigneur, et que tout ce qui est vrai de Lui soit vrai de vous ? Que le Seigneur nous aide à comprendre !
   
                    Retournez à l’épître aux Romains et lisez-la à nouveau à cette lumière : « Être dans une juste position avec Dieu. » C’est une lettre d’entière consécration à Dieu en Christ par la croix.

à suivre.....