LA
VIE DE L’ÉGLISE DANS L'ESPRIT SAINT:
Fructueuse,
heureuse, bénie !
Je
soutiens que les croyants individuels, qui composent l'ensemble des
membres de nos églises évangéliques, devraient mener une vie
fructueuse, heureuse et remplie de l'Esprit.
Si
vous voulez prendre le temps nécessaire pour examiner les Écritures
, avec un esprit honnête et ouvert, vous serez convaincu que fruits,
joie, paix, bénédictions et contentement font tous partie de ce que
le Saint-Esprit s'attend à produire chez le chrétien, et à
travers le chrétien qui lui a livré sa vie.
Je
ne suis pas sans savoir que certains m'accusent d'avoir semé le
doute chez des personnes, concernant la bénédiction du
Saint-Esprit; en réponse à cela, je tiens à signaler que si le
peuple de Dieu était à moitié aussi pressé d'être rempli de
!'Esprit qu'il l'est d'essayer de prouver qu'il ne peut l'être,
l’Église serait surpeuplée.
Je
n'ai jamais essayé, par pure éloquence, de contraindre les gens à
se plier à !'œuvre de Dieu, car si je n'enseigne pas en conformité
avec la vérité biblique, je suis dans l'erreur, quelque éloquent
que je sois.
Cependant,
pour ce qui est des sujets traités ici, j'ai passé personnellement
beaucoup de temps dans la Parole de Dieu pour les approfondir; je
peux donc me permettre de parler avec une certaine autorité. En
effet, étant donné que j'ai étudié le sujet à fond, je sais de
quoi je parle. Toutefois, jamais je ne voudrais essayer de pousser un
enfant de Dieu dans quelque connaissance ou expérience que ce soit,
car j'ai découvert que nous nous efforçons de pousser trop et trop
tôt. Le seul résultat que nous obtenons, c'est de faire sortir les
enfants de Dieu de leur cocon prématurément , ce qui a pour effet
de produire une foule de monstruosités bizarres au lieu d'un peuple
saint. Loin de moi la pensée de faire cela!
Je
ne peux que m'étonner du fait que les chrétiens puissent marcher,
jour après jour, sans se préoccuper de ne pas avoir les
bénédictions et les dons promis par un Père aimant dans les cieux.
En tant que chrétien, ma vie, mon attitude, et la vie même de mon
église ne devraient-elles pas être influencées par la promesse de
Dieu le Père, à savoir: qu'il donnerait !'Esprit comme un don à
ses enfants?
Dans
Luc 11:13, je suis sûr que Dieu faisait allusion à l'amour
que nous portons à nos enfants lorsqu'il a dit: «Si donc, méchants
comme vous l'êtes, vous savez donner de bonnes choses à vos
enfants, à combien plus forte raison le Père céleste donnera-t-il
le Saint-Esprit à ceux qui le lui demandent. » En faisant de
l'Esprit la promesse du Père, je crois que Dieu voulait nous montrer
que nous ne devons pas avoir peur du Saint-Esprit. Si je dis cela,
c'est parce que j'ai découvert qu'il est très difficile d'amener
les chrétiens à surmonter leur peur du Saint-Esprit. Rappelez-vous
simplement qu'il nous est donné comme le cadeau que le Père nous a
promis. Si un homme promet à son fils une belle bicyclette pour la
Noël, ce fils n'aura sûrement jamais peur de la promesse que lui a
faite un père qui l'aime et qui veut ce qu'il y a de mieux pour lui
.
Les
membres de l’Église rachetée devraient être liés dans un lien
d'amour avec le Saint-Esprit. En vérité, Dieu n'a jamais pris soin
de son Église sans le concours du Saint-Esprit. Nous devrions être
oints du Saint-Esprit. Nous sommes conduits par l'Esprit. Nous sommes
enseignés par Lui. Par conséquent, l'Esprit est l'agent, la
solution divine dans laquelle Dieu préserve son Église.
La
Bible précise clairement que Dieu n'a jamais songé à son peuple
autrement qu'associé au Saint-Esprit. En réalité, il a fait à ses
enfants maintes promesses basées sur la venue du Saint-Esprit.
Mentionnons-en quelques-unes:
Dans
Ésaïe 32:15-17, il dit: « . . . jusqu'à ce que l'Esprit
soit répandu d'en haut sur nous, et que le désert se change en
verger, et que le verger soit considéré comme une forêt. Alors la
droiture habitera dans le désert, et la justice aura sa demeure dans
le verger. L’œuvre de la justice sera la paix, et le fruit de la
justice le repos et la sécurité pour toujours. »
Plus
loin, dans Ésaïe 44:3 , il a dit: «Car je répandrai des eaux
sur le sol altéré, et des ruisseaux sur la terre desséchée; je
répandrai mon esprit sur ta race, et ma bénédiction sur tes
rejetons. »
Il
y a aussi ce passage dans Joël 2 : 28-29 : «Après cela, je
répandrai mon esprit sur toute chair; vos fils et vos filles
prophétiseront, vos vieillards auront des songes, et vos jeunes gens
des visions . Même sur les serviteurs et sur les servantes, dans
ces jours-là, je répandrai mon esprit. »
Ces
paroles venaient du Père, et Jésus les a expliquées et appelées
«plénitude du Père» . Laissez- moi vous suggérer ceci: chaque
fois que vous lisez quelque chose concernant Jésus interprétant
l'Ancien Testament, ne vous éloignez pas de son interprétation. Ne
vous appuyez pas trop sur les interprétations des hommes, car elles
peuvent être erronées. Notre Seigneur, l'homme Jésus-Christ, n'a
jamais commis d'erreur - et il a appelé le Saint-Esprit la promesse
de Dieu.
Rappelez-vous
que dans Luc 24 :49, Jésus a dit: «Et voici, j'enverrai sur
vous ce que mon Père a promis; mais vous , restez dans la ville
jusqu'à ce que vous soyez revêtus de la puissance d'en haut. »
]'affirme que Jésus a encore expliqué cela dans les chapitres
14 : 15 et 16 de l'évangile de Jean, quand il a parlé du
Saint-Esprit et de sa venue dans l’Église.
Ici
je devrais signaler qu'en lisant les évangiles, le livre des Actes
et les épîtres, nous pouvons aisément retrouver trois périodes
qu'on peut identifier comme ayant un rapport avec le Saint-Esprit et
son travail dans l’Église.
En
premier lieu, nous avons ce que nous pouvons appeler
LA PÉRIODE DE
LA PROMESSE,
depuis Jean-Baptiste jusqu'à la résurrection de Christ. Sur cette période de trois ans, les disciples ont reçu leur vocation, un mandat et un enseignement dans la meilleure école biblique au monde. Il n'existe, en effet, aucun séminaire au monde qui puisse se mesurer au séminaire dans lequel Jésus constituait à lui seul tout le corps enseignant! Ils n'ont pas obtenu un diplôme qu'ils pouvaient encadrer et accrocher au mur, mais ils avaient leur diplôme dans le cœur, et ils aimaient Christ, notre Seigneur. Ils l'ont aimé vivant, ils l'ont aimé mort, et ils l'ont aimé à nouveau vivant.
A
ce moment-là, on leur avait seulement promis quelque chose. Jésus
leur avait dit et enseigné qu'un nouveau genre de vie allait leur
être donné - une vie qui ne serait ni poétique, ni psychique, ni
physique. Cette vie allait être une puissance
d'en haut. C'était quelque chose qui devait leur venir hors
des limites du monde dans lequel ils vivaient, par-delà le seuil de
leur être, dans le saint des saints, dans les profondeurs de leur
esprit. C'est là que vivrait le Consolateur qui les enseignerait,
les conduirait, les rendrait saints et leur donnerait de la
puissance.
Jésus
n'a pas cessé de leur enseigner cela! En approchant de la fin de sa
vie terrestre, il a intensifié son enseignement , comme on peut le
voir dans les chapitres 14 :15 et 16 de l'évangile de Jean. Il
leur a annoncé la venue d'un genre de vie nouveau et supérieur, et
il leur a dit qu'il s'agirait d'une infusion, d'une effusion
d'énergie spirituelle. Après cela, il les a quittés .
Savez-vous
que si nous pouvions réunir aujourd'hui une congrégation dont les
membres s'affectionneraient aux choses spirituelles autant que le
faisaient les disciples avant la Pentecôte, nous nous considérerions
comme une église super-spirituelle?
Nous
pourrions produire des grands hommes de Dieu parmi les dirigeants
d'un tel groupe. Nous pourrions les élire à des comités, écrire
leur biographie, ou encore, faire porter leur nom à des églises.
Cependant,
au cours de cette période de la promesse, les disciples n'étaient
qu'en voie de préparation. Ils n'avaient pas encore reçu la
promesse. Jésus était en train de créer une attente en eux.
La
deuxième période soulignée est
LA PÉRIODE DE LA PRÉPARATION.
Dans
une certaine mesure, ils étaient en phase préparatoire pendant que
Jésus était avec eux, mais ils n'ont véritablement commencé à se
préparer qu'après son départ. Ils ont alors interrompu leurs
activités; et ce fait constitue pour nous une grande leçon, à
l'époque trépidante dans laquelle nous vivons.
Je
pense que nous sommes les gens les plus affairés que le monde
religieux ait jamais vus. Nous nous sommes mis dans la tête,
semble-t-il, que si nous ne courons pas à perdre haleine, Dieu ne
sera pas content!
Quand
Jésus a dit: «Allez par tout le monde, et prêchez la bonne
nouvelle à toute la création», il y a gros à parier que Pierre a
sauté sur ses pieds, en saisissant probablement son chapeau au
passage. Il se disposait à partir sur-le-champ. Mais
qu'a dit le Seigneur? « Pierre, reviens et reste à Jérusalem
jusqu'à ce que tu sois revêtu de la puissance d'en haut. »
Dernièrement,
j'ai entendu un dirigeant chrétien faire une mise en garde contre
l'épidémie d'amateurisme qui sévit dans les milieux chrétiens. Le
niveau de la chrétienté a baissé, baisse, et baisse encore. Nous
sommes aussi légers que des papillons, malgré le fait que nous
volons dans la lumière radieuse du soleil et que nous nous imaginons
être des aigles aux ailes largement déployées.
Il
m'arrive de penser que l’Église se porterait bien mieux si nous
proclamions une trêve visant à cesser toute activité pendant une
durée d'environ six semaines et que nous nous mettions à l'écoute
de Dieu pour voir ce que lui attend de faire pour nous. C'est ce que
les disciples ont fait avant la Pentecôte. Nous passons du temps à
prier pour que le Saint-Esprit nous unisse, mais à la Pentecôte,
!'Esprit de Dieu est descendu sur les disciples parce qu'ils étaient
déjà unis: « ils étaient tous ensemble dans le même lieu».
Beaucoup
de gens s'efforcent de travailler pour Dieu, alors qu'ils ne sont pas
vraiment préparés à travailler. Cependant, une certaine
préparation est nécessaire. Je crois que nous commettons souvent
des erreurs avec nos plus nouveaux convertis. Nous n'hésitons pas à
prendre un de nos bébés en Christ et à lui pousser un paquet de
tracts dans les mains en lui disent: « Maintenant, mon vieux, vas-y,
fonce ! » Nous ne devrions peut-être pas oublier que dans l'Ancien
Testament les prêtres au service de Dieu étaient prêtres de
naissance; et même malgré cela, ils devaient être oints avant
d'être autorisés à servir. Non seulement leur mettait-on du sang
sur le lobe de l'oreille droite, sur le pouce de la main droite et
sur le gros orteil du pied droit, mais par-dessus le sang on
répandait une huile parfumée, image du Saint-Esprit.
La
troisième période qui est soulignée est la
PÉRIODE
DE LA RÉALISATION
Et
je lis que le Saint-Esprit est descendu sur eux de façon soudaine
(tout à coup). J'ai remarqué que l'expression «tout à coup» ,
telle qu'on la .rencontre
dans le livre des Actes, revient souvent dans les Écritures . «Tout
à coup il vint du ciel un bruit comme celui d'un vent impétueux, et
il remplit toute la maison où ils étaient assis . » Je ne peux
m'empêcher de rire sous cape en pensant à cette expression « tout
à coup ».
La
plupart d'entre nous voulons voir glisser les événements sur nous
graduellement, un petit peu à la fois, lentement, et non de façon
subite. Chacun de nous veut être rempli du Saint-Esprit, mais à
condition que Dieu le fasse en mettant des gants, avec lenteur, sans
nous mettre dans l'embarras et sans nous faire peur!
La
Bible dit que « tout à coup ils furent remplis du Saint-Esprit. »
Elle dit aussi: «Et soudain il se joignit à l'ange une multitude de l 'armée céleste . . . » Il est frappant de
constater que nous rencontrons ce mot «Soudain» chaque fois que
Dieu a fait quelque chose d'extraordinaire. Il l'a fait
«Soudainement»-mais cela nous fait peur. Nous voulons «grandir»
dans la grâce parce que nous savons que cela nous est possible sans
en éprouver de
la gêne.
Il
semble que les chrétiens soient embarrassés de tomber à genoux
pour chercher le Dieu tout-puissant, de sortir un mouchoir pour
sécher leurs larmes, et de se surprendre à dire: « Merci , ô
Dieu, le Consolateur est venu! » Leur réputation risque de s'en
trouver amoindrie, surtout quand on est président du conseil ,
moniteur de l'école du dimanche, ou membre actif au sein du groupe
de femmes.
Ce
genre d'embarras a pour résultat de nous maintenir année après
année, sur le chemin de la médiocrité et de la mort. Nous en
venons à pouvoir vivre dans un cadavre spirituel. Notre souffle est
glacé, nos joues présentent la pâleur de la mort, nos orteils sont
gelés, et nous sommes dépourvus de toute spiritualité. Nous
prenons le tour de vivre de cette manière en nous imaginant que
c'est « normal». Nous écrivons même des livres pour prouver que
c'est normal; mais nous ne sommes pas revêtus du Saint-Esprit, et
c'est là que réside notre problème.
La
période de la réalisation est venue soudainement, et le Père a
accompli sa promesse. Les attentes ont été comblées au-delà de
toute expression! Je m'inquiète de tout ce qui
paralyse le peuple de Dieu et l'empêche de jouir de tous ses
privilèges dans la vie chrétienne. Quelquefois , je me dois
d'attaquer violemment des choses que je crois incorrectes et que j'estime être une entrave pour les enfants de Dieu. Certains ont dit
que je me mêlais de choses qui ne me regardaient pas . Eh bien,
justement, elles me regardent. Dieu m'a oint pour que toute cette
affaire soit mon affaire!
Une
de ces choses est une erreur, qui est souvent présentée à l’Église
sous la forme suivante: que le chrétien n'est pas touché
individuellement par la promesse que Dieu le Père a faite d'envoyer
son Saint-Esprit. L'accomplissement de cette promesse, nous est-il
dit, a déjà eu lieu et n'a donc pas besoin d'être répété. Voilà
pourquoi cette position sourient que l’Église ne doit plus se
préoccuper du Saint-Esprit. Par conséquent, les tenants de cette
position essaient de nous ignorer purement et simplement.
Ici,
j 'aimerais vous poser quelques questions, tout en vous laissant le
soin d'en tirer votre propre instruction grâce aux réponses que
vous y donnerez vous-même.
Est-il
vrai que la promesse du Père n'était valable que pour les chrétiens
du premier siècle? Je pense que nous vivons à
l'époque des «derniers jours », époque qui a débuté à la
Pentecôte et qui va se poursuivre jusqu'au retour de Christ. Cette
vérité actualise le texte de Joël et le rend opérant et
applicable à vous et à moi. Nous vivons maintenant dans les
derniers jours où Dieu répand son Esprit sur toute chair.
Rappelez-vous
ce qu'a dit Pierre dans Actes 2 :38-39 : « Repentez-vous, et
que chacun de vous soit baptisé au nom de Jésus-Christ, pour le
pardon de vos péchés; et vous recevrez le don du Saint-Esprit. Car
la promesse est pour vous, pour vos enfants, et pour tous ceux qui
sont au loin, en aussi grand nombre que le Seigneur notre Dieu les
appellera. »
Cette
promesse ne s'adressait pas exclusivement à la foule des premiers
chrétiens . Elle est «pour vous, pour vos enfants , et pour tous
ceux qui sont au loin . . . en grand nombre.» Beaucoup d'entre nous
croyons et connaissons le témoignage du Saint-Esprit, et rien que
cela remplace un tas de raisonnements. Si on peut persuader quelqu'un
qu'il est rempli , il est alors tout aussi possible de le persuader
du contraire. Pour ma part, j'attire l'attention sur l'Agneau de Dieu
qui enlève les péchés du monde et sur la promesse du Père pour
une vie sainte et fructueuse dans l'Esprit. Si
quelque chose devait m'arriver, la promesse du Père garderait celui
à qui j'ai rendu témoignage. Il ne s'appuierait pas sur la
fragilité humaine.
Voici
la deuxième question: La nouvelle naissance du premier siècle me
dispense-telle, aujourd'hui, de naître de nouveau?
Le
Seigneur a dit que nous allions devoir naître de nouveau et que nous
aurions à être remplis de l'Esprit. Pourtant, Monsieur Un Tel vient
nous dire que ce que cela signifie réellement, c'est qu'ils devaient
être remplis de l'Esprit, à leur époque, et non nous. Ce genre de
propos fait de nous ni plus ni moins que des orphelins laissés à
eux-mêmes, sans le moindre espoir, et nés beaucoup trop tard. Mais,
attendez! Pierre est né de nouveau. Est-ce que l'expérience que
Pierre a faite de la nouvelle naissance
suffit
pour moi ? Pierre a été rempli du Saint-Esprit.
Est-ce
que le fait que Pierre a été rempli du Saint-Esprit me remplit
automatiquement, moi aussi? Est-ce que le déjeuner que Pierre a prit
en l'an 33 suffit à me nourrir au vingtième siècle? Bien
sûr que non ! Je dois me nourrir aujourd'hui, si je veux être
nourri aujourd'hui. Que Pierre soit né de nouveau ne m'aide pas
aujourd'hui. Je dois, moi aussi, naître de nouveau, comme lui est né
de nouveau à son époque. De la même façon, que Pierre ait été
rempli du Saint-Esprit le jour de la Pentecôte ne m'aide pas
aujourd'hui. Je dois être rempli aujourd'hui, tout comme il a été
rempli alors. Soyons logiques, quelle différence y a-t-il entre cela
et l'effusion du Saint-Esprit?
Une
troisième question: Avez-vous jamais vu quelqu'un, dans l’Église
chrétienne d'aujourd'hui, recevoir à sa conversion ce que Pierre a
reçu dans la chambre haute?
Je
pose cette question, parce que certains voudraient enseigner que nous
recevons maintenant à notre conversion ce que les disciples ont reçu
à la Pentecôte. Quand vous vous êtes converti, aviez-vous la même
puissance que Pierre avait quand il a été rempli ? Ramenons toute
cette question à l'homme du commun que côtoyait Pierre. L’Écriture
ne précise-t-elle pas clairement que cet homme du peuple avait reçu
quelque chose et possédait quelque chose qu'apparemment nous n'avons
pas de nos jours? Je crois qu'eux l'avaient!
Une
dernière question maintenant : La croyance fondamentale moderne
est-elle un accomplissement satisfaisant des attentes qu'a suscitées
le Père en Jésus-Christ, et votre cœur rend-il personnellement
témoignage que ce que vous goûtez maintenant, c'est ce que le
Seigneur avait promis à son peuple?
Frères,
notre Père céleste a promis que le Saint -Jésus
lui-même- a promis que nous recevrions l'Esprit et que celui-ci
prendrait les choses qui sont à Christ et nous les ferait connaître,
et que nous aurions la puissance d'en haut. Tout ce que je
vois en regardant autour de moi aujourd'hui, c'est un textualisme
fondamentaliste froid, mort, sec, sans âme. Et alors on voudrait me
faire croire que ce qu'ils ont aujourd'hui, c'est ce qu'avaient les
premiers chrétiens. Je n'arrive tout simplement pas à avaler cela!
Dans
ce premier âge de la foi, ils étaient vraiment des croyants de
race pure. Quelque chose de Dieu était survenu sur eux, et ils
resplendissaient de vie, de lumière et de puissance. La plupart
d'entre nous sommes des «minables», comparés à ces premiers
chrétiens.
Quand
j'étais jeune garçon à la ferme, en Pennsylvanie, nous avions des
poulets bâtards. De temps à autre, ma mère s'efforçait
d'améliorer ces poulets par l'apport d'une espèce appelée Plymouth
Rocks, ou d'une autre bonne espèce. Mais laissez-les ensuite aller
pendant un moment, et vous verrez qu'au bout de cinq à six ans ils
retournent à leur type primitif. En effet, ils redeviennent des
poulets bâtards, et vous ne sauriez vous imaginer à quoi ils
ressemblent: tout juste de vieilles poules gloussantes et desséchées
qui vous pondent des œufs de petit calibre et en quantité très
limitée!
Nous,
chrétiens, nous sommes tout simplement retournés à notre type
adamique primitif. Regardez-nous, et puis essayez de dire que nous
menons automatiquement la même vie spirituelle que menaient ces
chrétiens de race pure. Pensez-y!
Avez-vous
en vous-même ce témoignage que ce que vous possédez en vie
spirituelle et en victoire est selon la pensée de Dieu quand il a
tracé ce merveilleux tableau de la plénitude du Saint-Esprit?
Permettez-moi
de vous rappeler l'histoire de mère Cook, une très gentille vieille
dame qui vivait dans sa modeste demeure, au sud de Chicago, et qui
connaissait la plénitude du Saint-Esprit. Un jeune homme se
convertit dans cette ville; il possédait toutes les qualités pour
devenir un bon vendeur. Très actif, son plaisir consistait à
s'occuper d'une foule de choses, et il ne s'en privait pas! A vrai
dire, il était sans cesse en mouvement, sans toutefois accomplir
grand-chose; le nom de ce garçon était Dwight Lyman Moody. Un jour,
maman Cook aperçu Dwight et lui dit: «Mon garçon, j'aimerais que
tu viennes me voir à la maison une bonne fois, je veux te parler. »
Moody se rendit donc chez maman Cook, elle le pria de s'asseoir et
lui dit ceci en substance:
-
C'est fantastique, Dwight, de te voir si merveilleusement sauvé et
de constater ton zèle pour le Seigneur, mais sais-tu ce·
dont tu as besoin ? Tu as besoin de
l'onction du Saint-Esprit .
-
Eh bien, maman Cook, répondit-il, je veux avoir tout ce que Dieu a
pour moi - D'accord, répondit-elle, viens
t'agenouiller ICl !
Il
se mit donc à genoux sur le linoléum, et ils prièrent tous les
deux. Maman Cook pria ainsi: «Ô Dieu! remplis ce jeune homme de ton
Esprit!» Moody mourut à lui-même, là
sur-le-champ; il ouvrit son cœur et offrit tout son être comme un
vase vide, en comptant, par la foi, sur la promesse; mais rien ne se
produisit. Cependant, à quelques jours de là, il fit une expérience
qu'il nous relate lui-même: « Pendant que je déambulais dans la
rue, Dieu accomplit « Soudainement » la promesse qu'il m'avait
faite dans la cuisine de maman Cook. »
Du
ciel, une huile précieuse fut déversée sur lui en abondance, et le
Saint-Esprit descendit sur lui. Il raconte qu'il se précipita dans
une ruelle, leva la main en s'écriant: «Ô Dieu! arrête ta
puissance, ou je meurs! »Plus tard, il dit: «Je partis de là
prêcher les mêmes sermons, basés sur les mêmes textes; mais
quelle différence maintenant ! Le Saint-Esprit était venu ! »
Oui,
le Saint-Esprit était venu. Bien sûr, le Saint-Esprit était déjà
là quand il est né de nouveau, car «si quelqu'un n'a pas l'Esprit
de Christ, il ne lui appartient pas. » Mais, c'est une chose bien
différence d'avoir l'Esprit comme agent de ma régénération que
d'avoir une huile abondance répandue sur la tête; oui, en vérité,
c'est une chose tout à fait différence. Tel est le témoignage et
l'appel de Moody en ce qui concerne la plénitude du Saint-Esprit.
Où
avons-nous donc pris l'idée que puisque les disciples ont été
remplis du Saine-Esprit au premier siècle, il n'est pas nécessaire
que nous le soyons aujourd'hui? L’Église a connu une époque où
le Saine-Esprit est descendu sur elle, et, dans un souffle de feu,
elle s'est levée pour proclamer, au cours des cent premières
années, la bonne nouvelle au monde d'alors. Puis
est venue la longue mort .
Nous
voici maintenant, dans notre siècle, affligés d'enseignants si
infiniment bêtes qu'ils vont jusqu'à nous dire que tout ce que nous
avons à faire, c'est de poursuivre notre petit bonhomme de chemin,
jusqu'à ce que le Seigneur vienne et nous appelle à régner sur une
quantité de villes.
La
seule chose que je vous demande, c'est de vérifier dans l'Écriture
l'exactitude de ces affirmations. Priez, cédez,
croyez, et obéissez - et puis, attendez voir ce que Dieu va faire
pour vous !