samedi 6 mai 2017

Jean 1:16 T.A. Sparks*

Et nous avons tous reçu de sa plénitude, et grâce pour grâce. (Jean 1:16)

C’est une grande chose et une source énorme de force quand nous adoptons la même position que Christ sur terre, où nous savons que les ressources célestes illimitées sont disponibles. Je pense que nous y venons progressivement, et non en une seule fois. Nous y venons seulement par le chemin de la discipline - la discipline qui nous amène à une dépendance totale, où le brisement et le fait d’être vidés de nous-mêmes n’est pas une fin en soi, mais où nous sommes accompagnés par la grâce de Dieu -  la bienveillance de Dieu - qui, quand nous sommes vidés, nous remplit de Sa plénitude en abondance.

Il y a un côté positif  et un côté négatif. Dieu ne considère pas le coté négatif comme étant le but ultime; mais quand Il nous brise et quand Il nous vide, Il fait quelque chose du côté positif qui nous fait toujours nous émerveiller, et nous devons dire à chaque fois: ". Eh bien, ce fut le Seigneur, et pas nous" Nous arrivons progressivement à travers ce chemin de discipline à savoir qu'il y a des ressources célestes qui dépassent de loin toutes les possibilités humaines, et ces ressources sont opérationnelles.

C’est ce qui constitue la spiritualité - voilà ce qui fait une vie ou un service spirituel: on dépend des ressources célestes, on vit la vie comme venant du ciel. Voilà la spiritualité. Les ressources ne sont pas tirées de soi ou du monde; elles sont toutes tirées d'en haut. Le gouvernement ne dépend pas des hommes ou du monde, mais de ce qui est au-dessus. Tout dépend si  complètement d'en haut - et donc pas du tout de l'homme - que la vie ou le travail deviennent eux-mêmes spirituels.

Par T. Austin-Sparks à partir de: Les  Ressources Célestes illimitées

vendredi 5 mai 2017

Hébreux 12: 18,22 T. Austin-Sparks*

Car vous n’êtes PAS venus à la montagne qui peut être touchée,… MAIS vous êtes venus à la montagne de Sion, et à la cité du Dieu vivant, la Jérusalem céleste, (Hébreux 12: 18,22) 

"MAIS vous êtes venus" . Pensez vous que ce MAIS est moins réel que le PAS  du verset ci-dessus ? Pensez vous que cette montagne de Sion est abstraite alors que le Mont Sinaï est bien concret ? Oh non, je suis sûr qu’elle est bien plus réelle, dans son domaine, que ce qui est terrestre.


Pour l'homme naturel, l'homme de l'âme, ce qui est essentiellement et intrinsèquement spirituel est irréel. Sa réaction est "Oh, soyons pratiques, redescendons sur terre, quittons les  nuages et posons nos pieds sur la terre ferme, revenons aux choses qui sont plus réelles. " C’est la réaction de l'homme naturel à l’égard de ce qui est spirituel. Mais pour l'homme spirituel, les choses spirituelles sont beaucoup plus réelles que ce qui est tangible. Et ce vers quoi nous sommes venus, le mont Sion, est au moins  aussi réel que ce mont Sinaï vers lequel ils sont venus.


Maintenant, je veux que vous notiez le temps du verbe,". Nous sommes venus à la montagne de Sion"  C’est déjà fait, nous sommes censés être à Sion maintenant. Avez-vous vu cela? Il y a là, bien sûr, un contraste entre le Sinaï et Sion, mais c’est plus qu’un contraste, c’est un accomplissement, c’est la consommation des choses. 


Par T. Austin-Sparks de: Mais vous vous êtes approchés de la montagne de Sion - Chapitre 3

mercredi 3 mai 2017

Éphésiens 2:21 T. Austin-Sparks*

C’est en lui que toute la construction s’élève harmonieusement, chaque pierre s’adaptant parfaitement à ses voisines, afin d’être un vrai temple consacré au Seigneur. (Éphésiens 2:21)

Chaque fois que vous trouverez un groupe ou des vies soudées par une unité indissoluble et indestructible, vous y découvrirez l’amour de Dieu profondément  enraciné dans le cœur. «Afin qu’ils soient tous un », un par l’amour que Dieu donne à travers le Fils . C’est vrai, ce sujet de l’amour de Dieu touche à tellement de points, et pourquoi y a t il une telle passion dans nos cœurs quand on parle de ce sujet ?

Pour la raison précise que,  douloureusement et tragiquement, sur cette terre, un grand nombre de ceux qui portent le nom de chrétiens attirent les choses à eux, cherchent à défendre leurs droits, sont jaloux, envieux et divisés. Et c’est en totale contradiction avec la pensée divine d’un peuple céleste vivant sur la terre; la reproduction de cette semence qui est Christ, qui est l’incarnation de cet amour qui cède et se donne, cet amour qui sait se soumettre, cet amour qui donne en tout temps. Voila ce que le Seigneur recherche ! Ce qui implique une œuvre intérieure de la Croix en profondeur, et nous ne pouvons accepter rien moins que cela....

 Nous avons tant besoin de cette grâce de notre Seigneur Jésus, de cet amour de Dieu, pour nous sortir de notre situation. Si souvent, lorsque vous considérez les gens, ils ne sont occupés que par eux-mêmes, tournés vers eux-mêmes. L’amour de Dieu pourrait les libérer de tant de choses, de tous les traits d’amertume, de critique et des paroles blessantes. L’amour de Dieu nous délivre de tout cela  et nous rend participants de cette semence  céleste, pour manifester l’amour de Dieu qui produit jusqu’à mille fois plus. Et ne faites rien pour ceci ou pour cela, mais pour glorifier le Seigneur. Que le Seigneur nous donne Sa grâce !

 Par T. Austin-Sparks de : Entrer dans la vision céleste – Chapitre 7

dimanche 30 avril 2017

La perte du salut selon Spurgeon

Si l’un des saints chers au cœur de Dieu pouvait périr, alors tous le pourraient. Si un seul membre de l’alliance pouvait se perdre, alors aucune promesse de l’Évangile n’est vraie, mais la Bible n’est que mensonge et il n’y a rien en elle qui soit digne de mon  acceptation… Si Dieu m’a aimé une fois, il m’aimera pour toujours.

Je ne peux croire ni prêcher un Évangile qui me sauve aujourd’hui et qui me rejette demain ; un Évangile qui m’ajoute à la famille de Christ pour une heure, et qui fait de moi un enfant du diable l’heure suivante ; un Évangile qui premièrement me justifie et qui ensuite me condamne ; un Évangile qui me pardonne, puis ensuite me jette en enfer. Si un tel évangile est répugnant à la raison, combien plus l’est-il à la pensée du Dieu que nous prenons plaisir à servir.

Chrétien, il ne dépend pas de vous que vous persévériez ou non -il ne s’agit pas d’une bénédiction optionnelle. Vous devez persévérer, autrement tout ce que vous avez connu ou ressenti ne vous aura servi à rien. Vous devez continuer votre chemin si vous êtes de ceux qui sont sauvés.

Spurgeon est cependant conscient de l’apostasie notoire de certains se donnant comme chrétiens, mais il est également au clair quant à leur condition spirituelle :
Les chrétiens temporaires ne sont pas des chrétiens. Seuls ceux qui continuent de croire rentreront dans le paradis.
ou encore :
Les saints prouvent leur conversion par leur persévérance, et cette persévérance provient d’un soutien continuel de la grâce dans leur âme.


C’est donc très clair dans l’esprit de Spurgeon : les vrais chrétiens, ceux qui sont réellement régénérés, démontrent l’authenticité de leur expérience du Saint Esprit par leur persévérance, tandis que les apostats démontrent dramatiquement que leur conversion n’a jamais été réelle

Nous croyons à la persévérance des saints, mais beaucoup ne sont pas des saints et par conséquent ne persévèrent pas. Ceux qui ne sont saints que de nom ne démontrent aucune persévérance finale.

Peut-être êtes vous en désaccord avec Spurgeon ? Si tel est le cas, c’est réellement triste, car vous vous privez d’une grande assurance et d’un puissant réconfort dans la foi.
Mais que vous le vouliez ou non, si vous êtes réellement à Christ, tôt ou tard vous démontrerez la véracité de cette doctrine.

Et c’est avec ces paroles de Spurgeon que nous concluons :
Comme je l’ai parfois dit à un frère rejetant la doctrine de la persévérance finale, après avoir constaté sa manière de vivre dans la sainteté : “Cela ne fait rien, frère, vous persévérerez jusqu’à la fin, et alors vous prouverez cette doctrine à laquelle vous ne croyez pas.”
Spurgeon (tiré du "bon combat")




vendredi 28 avril 2017

(5) Il Est le Seigneur de Tout par T. Austin-Sparks

Chapitre 5 - Le Parcours du Fils de Dieu


Et il arriva que, comme tout le peuple était baptisé, Jésus aussi étant baptisé et priant, le ciel s’ouvrit; et l’Esprit Saint descendit sur lui sous une forme corporelle, comme une colombe; et il y eut une voix qui venait du ciel, Tu es mon Fils bien-aimé; en toi j’ai trouvé mon plaisir.   (Luc 3 :21-22)

Et le diable lui dit, Si tu es Fils de Dieu.   (Luc 4 :3)

Et comme il priait, l’apparence de son visage devint tout autre, et son vêtement devint blanc et resplendissant comme un éclair; et voici, deux hommes, qui étaient Moïse et Élie, parlaient avec lui, lesquels, apparaissant en gloire, parlaient de sa mort qu’il allait accomplir à Jérusalem.  (Luc 9 :29-31)

Et il y eut une voix venant de la nuée, disant, Celui-ci est mon Fils bien-aimé, écoutez-le.  Luc 9 :35)

Et Jésus, criant à haute voix, dit, Père! entre tes mains je remets mon esprit. Et ayant dit cela, il expira.  (Luc 23 :46)

[Jésus Christ] déterminé Fils de Dieu, en puissance, selon l’ Esprit de sainteté, par la résurrection des morts, Jésus Christ, notre Seigneur.   (Romains 1 :4)

Dieu ayant autrefois, à plusieurs reprises et en plusieurs manières, parlé aux pères par les prophètes, à la fin de ces jours-là, nous a parlé dans le Fils.  Hébreux 1 :1-2 

Mais quant au Fils : ‘Ton trône, ô Dieu, demeure aux siècles des siècles; c’est un sceptre de droiture que le sceptre de ton règne’.  (Hébreux 1 :8)

                   Ces passages nous conduisent rapidement dans le développement de la qualité du Fils de Dieu, dans la personne de Jésus Christ.

               Le premier passage renferme l'affirmation des cieux, la déclaration du Père, « Tu es mon Fils bien-aimé ; en toi j'ai trouvé mon plaisir .»

                  Le second passage introduit ce côté de la qualité du Fils, où elle est mise à l'épreuve, « Si tu es le Fils », un défi et une épreuve qui ne se borneront pas seulement aux quarante jours du désert.

              Le troisième passage définit la qualité du Fils, « Il fut transfiguré », et encore une fois, en présence de cette transfiguration, la voix du Père proclame: « Celui-ci est mon Fils bien aimé. »

                 Le quatrième passage est le triomphe de la qualité du Fils, « Père » !

                 Le cinquième passage établit le Fils de Dieu avec puissance, selon l'Esprit de sainteté, par Sa résurrection d'entre les morts. Par l'attestation unique de Dieu, par l'exercice de Ses prérogatives dans la résurrection, la qualité du Fils est rendue unique en Christ, parce qu'Il est le Premier – la résurrection d'entre les morts.
Le sixième passage montre la qualité du Fils élevé : « Ton trône, ô Dieu, demeure aux siècles des siècles 

                 La qualité du Fils a une signification beaucoup plus profonde, beaucoup plus grande, beaucoup plus vaste que celle d'une simple relation. Jésus Christ est le Fils de Dieu de toute éternité. C'est un mystère que nous n'essaierons pas d'expliquer, mais nous croyons au fait.

                Cette qualité de fils nous est montrée comme embras¬sant le plan de Dieu dans toute sa grandeur, dans toute sa plénitude et dans toute sa gloire, en ce qui concerne la race créée. Cette qualité du Fils nous a été apportée, dans ce monde, d'une manière merveilleuse, et elle opère par des voies diverses, afin que soit réalisé le dessein de Dieu concernant l'homme, le dessein de faire de nous des fils.

                  Éphésiens 1 :5 : « Nous ayant prédestinés pour nous adopter pour lui par Jésus Christ, selon le bon plaisir de sa volonté 

                Galates 3 :26 : « Car vous êtes tous fils de Dieu par la foi dans le Christ Jésus . »

                   Romains 8 :19 : « Car la vive attente de la création attend la révélation des fils de Dieu .»

                   1 Jean 3 :2 : « Bien-aimés, nous sommes maintenant enfants de Dieu, et ce que nous serons n’a pas encore été manifesté; nous savons que quand il sera manifesté, nous lui serons semblables, car nous le verrons comme il est 
Hébreux 2 :10: « Car il convenait pour lui, à cause de qui sont toutes choses et par qui sont toutes choses, que, amenant plusieurs fils à la gloire, il consommât le chef de leur salut par des souffrances. . »

              Il y a naturellement, dans la qualité du Fils en Jésus Christ, une des personnes de la Trinité divine, quelque chose à quoi nous n'arriverons pas, mais le Seigneur Jésus, descendu sur cette terre en Sa qualité de Fils, est venu pour amener à l'existence cette qualité de fils entre les hommes et Dieu, et cette qualité de fils se réalise en nous dans les mêmes lignes que Sa qualité de Fils, qui se développa par l'épreuve.

                 Ensuite, cette qualité de fils formée par l'épreuve doit s'exprimer d'une manière correspondante à cette qualité du Fils glorifié, lorsqu’Il parut sur la montagne de la Transfiguration ; alors ce corps d'humiliation sera changé et rendu semblable à Son corps de gloire, ce sera la consommation de la qualité de fils.

                Puis nous voyons que la qualité du Fils, après avoir été affirmée des cieux, est immédiatement soumise, par Dieu Lui-même, à une suite d'épreuves. Cette qualité du Fils est une chose qui doit être établie, et son but parfait est atteint par le moyen de l'épreuve. Le Nouveau Testament insiste là-dessus; bien que nous ayons été prédestinés d'avance à l'adoption de fils, que nous soyons nés de nouveau, que nous ayons été ramenés dans les relations initiales d'enfants avec le Père, bien que l'Esprit de Son Fils soit en nous, nous pouvons cependant ne pas arriver à la bénédiction tout entière contenue dans cette qualité de fils. Pour arriver à toute la bénédiction que contient cette qualité de fils, il faut que nous ayons: (1) les épreuves, (2) la victoire. Lorsque la qualité de fils se manifestera à la fin, elle sera le résultat mûri du triomphe à travers les épreuves. Cela s'adapte à notre vie de tous les jours. Le Seigneur est très patient. Malgré tout ce qu'il y a en nous, l'Esprit de la qualité du Fils est plus profond que nous-mêmes, et Il peut nous faire triompher.

               La Transfiguration est une chose qui Lui a été accordée, parce qu'Il l'a méritée à toutes les étapes de Sa vie; c'est à dire qu'il n'y avait pas besoin, en ce qui Le concerne, qu'Il aille à la Croix. Mais c'est pour nous qu'Il a dû descendre et prendre le chemin de la Croix; et de la montagne de la Trans¬figuration, nous regardons en avant pour voir l'issue de l'épreuve de notre foi, et nous entendons ces paroles: « Il est semé en déshonneur, il ressuscite en gloire; il est semé en faiblesse, il ressuscite en puissance. », 1 Corinthiens 15 :43

                  Il semble que nous vivions en un temps où Dieu concentre Sa pensée sur les saints, sur Son propre peuple. Il ne nous demande pas de lâcher notre intérêt pour les perdus, mais le moment est venu où, d'une nouvelle manière, les saints sont conscients de leur besoin de connaître le Seigneur, où ce qui les avait satisfaits jusqu'ici ne leur suffit plus. Le cri d'un besoin s'élève parmi le peuple de Dieu, une faim nouvelle, mais II ne répond pas à ce besoin dans les grands mouvements publics. Il va plus profondément que cela, Il va vers ce qui est individuel ; vers les deux ou trois. Cette création soupire, elle attend la révélation des fils de Dieu, et ce soupir deviendra de plus en plus intense, à mesure que s'approche leur manifestation. « Car aussi, dans cette tente, nous gémissons. », en nous-mêmes. La montagne de la Transfiguration est la manifestation de la qualité du Fils. C'est pour arriver à cette fin que nous gémissons en nous-mêmes. 


T.A. Sparks

fin

mercredi 26 avril 2017

(4) Il Est le Seigneur de Tout par T. Austin-Sparks

Chapitre 4 - La Communion de Ses Souffrances

Lecture : 1 Pierre 1

Pour le connaître, lui, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, étant rendu conforme à sa mort .  (Philippiens 3 :10)

Car notre légère tribulation d’un moment, opère pour nous, en mesure surabondante, un poids éternel de gloire, nos regards n’étant pas fixés sur les choses qui se voient, mais sur celles qui ne se voient pas, car les choses qui se voient sont pour un temps, mais celles qui ne se voient pas sont éternelles.  (2 Corinthiens 4 :17-18)

               L'épreuve de la foi devient de plus en plus rude. La fin de cette dispensation doit être marquée par une épreuve et une souffrance de plus en plus profondes pour les enfants de Dieu. Ils en sortiront pour entrer dans la gloire. Ce sera une aide pour nous de voir quelque chose de la signification de la communion de Ses souffrances.

                        Dans la grande victoire qu'Il remporta par la Croix, le Seigneur Jésus a vaincu le prince de ce monde et Il a détruit ses œuvres. Quelles étaient ces œuvres du Diable, pour la destruction desquelles le Fils de l'homme a été manifesté ? Quel était le point de mire de son œuvre maléfique ? Premièrement et avant tout, les œuvres du Diable étaient dans l'homme. Lorsque nous considérons l'homme, tel que Dieu l'avait voulu et qui nous est présenté dans la personne de Jésus Christ, et que nous regardons ensuite l'homme tel qu'il est en dehors de Christ, nous pouvons voir ce que sont les œuvres du Diable. L'homme est un être brisé; il est le sujet et le centre d'un conflit qui se livre en lui-même; il a été jeté entièrement hors de sa voie.
Nous voyons ensuite l'incapacité produite en l'homme par l’œuvre de Satan; l'homme ne peut pas accomplir ce à quoi il avait été destiné.

                     Puis, nous voyons la séparation, l'éloignement de l'homme d'avec Dieu.

                    Le Fils de Dieu a été manifesté pour détruire les œuvres du Diable dans l'homme. Christ, le Fils de l'Homme, de jour en jour dans Sa propre vie, a frustré et rendu sans effet ses œuvres. Il y a derrière la vie terrestre du Seigneur Jésus un drame spirituel. Satan n'a jamais trouvé une place où il ait pu s'ancrer dans cet Homme.

                En nous-mêmes, dans notre vie humaine, comme nous le savons bien, l'élément personnel, les désirs de la chair et de l'âme sont dominants. Nous sommes influencés par nos émotions, par nos sentiments, par nos raisonnements, par notre force de volonté et nos déterminations personnelles. C'est là que commence pour nous le conflit. Le Seigneur Jésus agissait comme l'homme que Dieu avait voulu, et non pas simplement sur le niveau de l'âme; Il disait, « Toutefois, que ce ne soit pas ma volonté mais la tienne qui soit faite. » C'est de cette manière qu'Il remédia au déséquilibre humain et qu'Il triompha de ce désordre de l'humanité; Il rétablit l'ordre, et maintint l'ordre divin dans la nature de l'homme. Il le fit en refusant toute sorte de gouvernement autre que le gouvernement de Dieu par Son Esprit.

                  Le temps vient où nous aurons été rendus parfaits, et où nous aurons ces capacités spirituelles qu'Il possédait lorsqu'Il était ici-bas : une perception parfaite de la pensée de Dieu, une compréhension parfaite de la volonté de Dieu.

                 C'était pour Lui, une question morale, c'est à dire que le Seigneur Jésus, dans Son conflit avec l'ennemi, était engagé dans un conflit moral, dans le sens le plus large. C'est en Sa qualité d'être moral, d'être responsable devant Dieu, qu'Il dut, en toutes choses, satisfaire les exigences divines. S'il y avait eu en Lui une chute sur un seul point moral, le résultat en aurait été une paralysie de Son ministère. C'était ce que l'ennemi recherchait. Son ministère n'était pas simplement officiel. C'est là que les disciples se trompèrent, lorsqu'ils voulurent faire du ministère, du service du Seigneur, une chose officielle, publique et populaire. Lorsque le Seigneur se trouvait sur la montagne, un homme amena son fils aux neuf disciples, afin qu'ils en chassent le démon qui le possédait; ils ne le purent pas. Ils avaient fait une tentative et rien ne s'était produit; et lorsqu'ils en demandèrent la raison au Seigneur Jésus, il leur expliqua que c'était une question de position spirituelle, et non pas d’une position officielle, ni d’une fonction.

                 Si nous voulons porter du fruit, avoir de la valeur spirituelle envers les autres, connaître le service fructueux, ce sera précisément dans la mesure où nous entrons dans cette victoire du Seigneur Jésus sur les œuvres du Diable ; et nous y entrerons d'une manière spirituelle.

                 Ce ne fut pas seulement de jour en jour qu'Il détruisit les œuvres du Diable, mais Il leur fit face une dernière fois et suprêmement dans Sa Croix, pour leur destruction totale et finale. Ce fut un conflit moral.

                  Les saints héritent des valeurs de la victoire de Christ, c'est quelque chose qui est offert à la foi, dont la foi doit se saisir, une chose que les croyants doivent s'approprier. Christ et les Siens sont unis d’une telle façon, qu 'II doit les faire passer, en une certaine mesure, dans le chemin qu'Il a Lui-même pris. L'Église est si une avec sa Tête, qu'elle doit partager Ses souffrances, afin d'entrer de manière pratique dans les valeurs spirituelles de Sa victoire parfaite. C'est pour l'Église qu'Il a accompli une telle victoire. Dieu n'a jamais voulu que le Seigneur Jésus soit une entité isolée, mais Il a voulu qu'Il ait un peuple avec Lui. Ce n'était pas pour Lui qu'il était nécessaire de suivre ce chemin pour arriver à cette gloire, mais c'était pour qu'un peuple y soit amené. C'est dans la communion de Ses souffrances que sont produites les qualités nécessaires à Son peuple, pour être en communion avec Lui dans Son règne. Nous ne nous approprierons jamais par la foi aucune des richesses que le Seigneur Jésus a pour nous, sans que nous ne soyons mis à l'épreuve à son sujet; nous aurons à passer par un conflit terrible et à traverser le feu avec cette chose. Nous avons, pour chaque valeur et pour chaque vertu morales, à passer dans une certaine mesure par le chemin que le Maître a pris. Nous devons connaître la communion de Ses souffrances, parce que nous sommes appelés à être avec Lui dans la position qu'Il occupe, car Il ne veut pas être dans la gloire et nous laisser en arrière, Il ne veut pas être dans la gloire sans Son Église. Ces deux choses ne peuvent jamais être séparées dans la Parole de Dieu. La gloire sera la manifestation des richesses morales, l'éclat de la Perfection de Christ ; et lorsque nous serons glorifiés, l'œuvre finale de notre perfectionnement aura été achevée, et les excellences morales de Christ rayonneront de nous.

                    C’est cela qu’Il accomplit en nous. Nous ne le pressentons pas, mais le jour vient où le voile sera ôté et où Il montrera ce qu'Il a accompli dans la communion de Ses souffrances. Il est très facile pour nous de nous sentir pareils à Job, mais il y a ceci en Job – tandis que la main de l'ennemi était sur lui et que Dieu le permettait, tout le mal qui se trouvait en Job était ramené à la surface. Il semble devenir de plus en plus mauvais, mais tout à la fin Dieu peut dire de Job des choses merveilleuses.

                  Vous pouvez prêcher des milliers de sermons tout en faisant très peu de bien, et vous pouvez vivre une heure, dans un lieu de péché et de mal, en contact avec Dieu, et y faire quelque chose qui aura de la valeur pour l'éternité. Aucun ministère n'a de prix s'il n'a comme base cette valeur morale, les œuvres de Satan ayant été détruites.

                   Partout où Christ est présenté dans les Écritures comme quelqu'Un que nous devons imiter, Il l'est toujours en relation avec Ses souffrances. La phrase : « Vous laissant un modèle, afin que vous suiviez ses traces », a comme contexte, « Car aussi Christ a souffert. » Nous sommes donc appelés à entrer dans la communion de Ses souffrances en vue de la communion éternelle de Son service.


à suivre...

lundi 24 avril 2017

(3) Il Est le Seigneur de Tout par T. Austin-Sparks

Chapitre 3 - Le Dieu de gloire

Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême, pour la mort, afin que comme Christ a été ressuscité d’entre les morts par la gloire du Père, ainsi nous aussi nous marchions en nouveauté de vie.  (Romains 6 :4)

Jésus, l’ayant entendu, dit, Cette maladie n’est pas à la mort, mais pour la gloire de Dieu, afin que le Fils de Dieu soit glorifié par elle.  (Jean 11:4)

Jésus lui dit, Ne t’ai-je pas dit que, si tu crois, tu verras la gloire de Dieu?   (Jean 11 :40)

Le Dieu de Gloire

                    Il y a un fait que le cœur de tout enfant de Dieu doit saisir définitivement, et qu'il doit retenir avec persistance: c'est que Dieu est le Dieu de gloire. Nous savons que si souvent une situation parait être sans espoir, qu'elle semble ne pouvoir aboutir qu'à une issue certaine de calamité et de honte, et que l'ennemi alors cherche inévitablement à nous faire accepter la certitude de notre défaite. Il se trouve donc que notre foi doit faire face à une demande, à la nécessité de croire sincèrement, fermement, avec persistance, que Dieu est le Dieu de gloire.

                 Dieu apparut à Abraham comme le Dieu de gloire, lorsqu'il était à Ur en Chaldée, et cela alors même qu'il était encore bien loin de la gloire. Tout ce qui se passa, entre cette première apparition de Dieu et l'issue suprême, fut une longue suite de choses qui n'étaient certainement pas la gloire; mais dès le commencement, Dieu était apparu comme le Dieu de gloire. Dieu n’entreprendrait jamais une chose, s'Il ne devait l'achever dans la gloire.

                 Jésus Christ fut ressuscité d'entre les morts à la gloire du Père. Lorsque Dieu ressuscitera d’entre les morts ceux qui sont en Christ, Il veillera à ce que, ceux qu’Il ressuscite soient prêts pour la gloire, prêts à être glorifiés. Lorsque le Seigneur Jésus était sur cette terre, Dieu accomplissait par Lui une chose qui annulait, qui renversait, qui répudiait, qui brisait tous les éléments qui s'étaient opposés à la gloire de Dieu. Le Fils de Dieu fut manifesté pour détruire les œuvres du Diable. Tous les éléments que l'ennemi chercha encore une fois à introduire dans le dernier Adam, comme il l'avait fait dans le premier, pour frustrer la gloire de Dieu, furent vaincus dans la Personne du Seigneur Jésus. Personne ne saura jamais ce que dut supporter l'âme du Fils de l'homme, lorsque durant ses dernières heures, pareilles à un déluge impitoyable, Il descendit dans la mort pour vaincre la somme totale du mal, c'est à dire la mort.

1. C'est la gloire de la sainteté

                   Dieu ne peut pas glorifier une chose qui ait en soi le péché. Le péché qui rendait impossible la gloire de Dieu, a été anéanti en la personne du Seigneur Jésus pour nous par Sa Croix; et Il a été fait pour nous de la part de Dieu justice, sanctification et rédemption. C'est pourquoi il y a pour nous, dans la résurrection du Seigneur Jésus, une justice grâce à laquelle nous pouvons arriver à la gloire et être glorifiés.

                Comment nous saisirons-nous du Dieu de gloire, comment croirons-nous au Dieu de gloire, et comment saurons-nous que le Dieu de gloire apporte Sa gloire dans nos vies? Ce sera tout premièrement sur la base que nous nous saisissons de Christ ressuscité, qui a été fait pour nous justice de la part de Dieu. Il n’y a pas de gloire lorsque nous nous contentons de ce que nous sommes.

2. C’est la gloire de la perfection

                  Le Seigneur Jésus a été rendu parfait par les souffrances; Il a donc été élevé à la gloire du Père, parce qu'Il est parfait. Dieu s'est donné de nous amener, par la foi, à la gloire ; après avoir rendu parfait l'Auteur de notre salut.

3. C'est la gloire d'une suprématie absolue

                  Dieu a permis que le Seigneur Jésus pénètre dans le royaume où furent déchaînées contre Lui toutes les puissances ennemies de Dieu. Il les a toutes rencontrées d'une manière morale; c’est à dire que la bataille s'est livrée dans Sa propre âme, et qu'Il a triomphé. Lorsque nous faisons une petite expérience de la malveillance du diable, c’est quelque chose de terrible; mais le Seigneur Jésus en a rencontré toute l’ardeur du diable et Il a vaincu. La suprématie de Dieu s’est exprimée dans un Homme – Jésus Christ Homme – dans Sa résurrection. Si nous souffrons avec Lui, nous serons aussi glorifiés avec Lui : « L’Esprit lui-même rend témoignage avec notre esprit, que nous sommes enfants de Dieu; et si nous sommes enfants, nous sommes aussi héritiers; héritiers de Dieu, cohéritiers de Christ; si du moins nous souffrons avec lui, afin que nous soyons aussi glorifiés avec lui. », Romains 8 :16-17

4. C'est la gloire de la Vie

                 Le péché a été anéanti dans la mort de Christ. Il a été entièrement anéanti pour nous, lorsque nous avons pris par la foi notre position dans le baptême, « baptisés dans Sa mort » – « afin que comme Christ a été ressuscité d’entre les morts par la gloire du Père, ainsi nous aussi nous marchions en nouveauté de vie. », (Romains 6 :4). Et ainsi, nous arrivons au point suprême, au résultat glorieux: « Car les gages du péché, c'est la mort; mais le don de grâce de Dieu, c'est la vie éternelle. », (Romains 6 :23)

5. Les prémices

                 Les provisions spirituelles de tout cela ont deux facettes : (1) Christ élevé en la présence du Père est les prémices. (2) « Dieu nous a donné les arrhes de l'Esprit. », l'Esprit de gloire nous a été donné et habite dans nos cœurs.

 6. Le fondement et les moyens

                La base et les capacités de cette œuvre c'est la vie du Seigneur ressuscité en nous maintenant et c’est sur le fondement de cette vie qu’agit le Saint Esprit en nous. 

à suivre....