dimanche 27 mars 2016

1 Thessaloniciens 5:17 T.Austin-Sparks

1 Thessaloniciens 5:17 priez sans cesse.
 
C’est pourquoi la prière doit avoir une si grande place dans la vie d’un enfant de Dieu et c’est pourquoi la prière avait une si grande place dans Sa vie, lorsqu’il était ici bas. Il est Christ : Il est le Fils de Dieu ; Il est sous l’onction du Saint Esprit et Il est sans péché.  Et cependant Il doit passer toute sa nuit en prière, après le dur et long travail de la journée. Nous le retrouvons sans cesse en prière.
 
Pourquoi doit Il prier ? Parce qu’il y a d’autres influences qui sont à l’œuvre, il y a d’autres choses qui cherchent à attirer Son attention, Sa réponse, et Son obéissance, et Il doit rester constamment en ligne avec l’onction, en harmonie avec l’Esprit, parce qu’Il ne peut rien décider de Lui-même. S’il a dû faire cela, qu’en est-il de nous ?
 
Nous ne sommes pas, comme Lui, sur un niveau sans péché. Il y a en nous tous, dans notre nature même, ce qui agit violemment contre Dieu, contre la pensée de Dieu, contre la volonté de Dieu. Combien nous est-il dont plus nécessaire d’avoir une vie de prière, dans laquelle l’Esprit peut nous garder droits, nous maintenir dans la ligne du dessein divin, nous diriger dans les voies du Seigneur, et dans les temps du Seigneur. 
 
T.Austin-Sparks : L’École de Christ

samedi 26 mars 2016

(1) La dispensation du mystère T. Austin-Sparks (volume 2)

Préface de la deuxième édition

                 Durant l'année 1939, nous avons publié deux volumes sur La dispensation du mystère. Le volume 1, le plus important des deux, a couvert un domaine plus large sous le titre Toutes choses en Christ. Ce dernier a été réimprimé et réédité et est toujours disponible. Le volume 2 fut plus spécifique en ce qui concerne le ministère de Paul et l’Église. Ce second volume était épuisé depuis un certain temps, et bien que nous ayons eu beaucoup de demande à son sujet, il y a eu une retenue inhabituelle à le réimprimer sous sa forme originale. Mais il y a eu un fardeau croissant de mettre par écrit l'essence de ce ministère particulier du "Mystère" et, sous cette pression que nous estimons de Dieu nous avons rédigé le présent volume qui, bien que modifié à plusieurs égards par rapport au précédent volume 2, est une focalisation de cette "Révélation" accordée à l'apôtre. Dans la présence irrésistible d'un si grand dévoilement, ce serait une chose impossible de donner une présentation adéquate et, bien que tellement chargés et pressés, nous éprouvons finalement un profond sentiment d'échec. Nous ne pouvons faire que "jeter à la surface des eaux" et croire qu'en tant que message de Dieu en un temps opportun, il peut toucher quelques cœurs préparés. Ce n'est pas une exposition dont on a besoin, mais d'une révolution semblable à celle qui a eu lieu chez l'apôtre quand "il plut à Dieu de révéler en lui son Fils." Que la prière contenue dans Ephésiens 1:17-21 soit exaucée dans la cas de beaucoup de lecteurs.

Forest Hill, Londres
T. Austin-Sparks  1966


Chapitre 1

A L'APPROCHE DE LA FIN DU VOYAGE

                     La dernière phase de son voyage est arrivée. La fin du voyage est en vue. La course est presque terminée, et quelle course, en effet ! Le fidèle serviteur, le soldat portant les stigmates de la guerre, le plus grand des missionnaires du Christ, le plus grand bâtisseur d'églises et des dispensateurs des richesses célestes, va bientôt recevoir "la couronne de vie" mise en réserve pour lui.Ses "voyages fréquents" doivent bientôt céder la place au "repos qui demeure". Son "travail plus abondant" est pratiquement terminé. Il donne expression à un espoir de pouvoir encore visiter quelques-uns de ses convertis bien- aimés (Philippiens 2:24). ( Certains pensent que cet espoir a été réalisé, et que, pendant une courte période de mise en liberté, il voyagé encore plus loin. Mais nous n'avons aucun rapport précis de ce fait dans le Nouveau Testament). Il est maintenant emprisonné à Rome, et Luc achève son récit par la période en ce lieu, dans sa "maison qu'il avait louée". Cet homme, qui a vu la souveraineté de Dieu dans toutes les vicissitudes de sa vie, n'a pas manqué de le faire lors de cette arrivée à Rome et en y séjournant, un séjour tellement différent de ce qu'il avait espéré et attendu. (Romains 1:15)

DÉCEPTION ET AFFECTATION DE DIEU

                    Faisant le bilan de sa situation, il ne tarda pas à parvenir à la conclusion que, dans cette souveraineté divine, cette situation rendait possible la réalisation d'un autre fort désir qui se trouvait dans son cœur, mais qui n'avait pu être accompli tandis qu'il était occupé par ses nombreux voyages. Chacune des lettres plus ou moins longues qu'il avait écrites, l'avait été en relation avec quelque situation et besoin particuliers. Aucune d'entre elles n'allait au-delà de cette demande spéciale, si ce n'est que par l'intermédiaire d'une information passagère. Au cours de ses longs voyages, il exerçait son métier pour subvenir à ses besoins et pour rendre impossible à des critiques, à juste titre, d'affirmer qu'il vivait aux dépens de ses convertis. Il a vécu des expériences spéciales et extraordinaires, comme "être ravi jusqu'au troisième ciel" (dans une vision ou un songe) et entendre "des paroles ineffables" (2 Corinthiens 12:1-4), sans oublier ces deux années dans le désert d'Arabie, ni plusieurs années de solitude à Tarse peu de temps après sa conversion, et un long emprisonnement à Césarée. Tout ceci lui a donné beaucoup de temps pour la méditation et pour permettre au Seigneur de lui parler. De cette manière, une immense accumulation de connaissance spirituelle fut mise en réserve dans son cœur. Étant tout à fait assuré, comme il l'a souvent dit, que cette "révélation était une "dispensation" pour "le Corps de Christ", il voulait sans aucun doute attendre un temps où il aurait suffisamment de loisir et de détachement pour soulager son esprit par écrit. Nous savons maintenant qu'un tel temps et qu'une telle opportunité devaient précisément survenir pour le succès de ce qui a été une bénédiction indicible pour l’Église au cours de ces nombreux siècles.

                     Comme nous venons de le dire, aussi étrange que la Providence ait pu lui sembler lorsque d'un regard, il fit pour la première fois le tour de son appartement, et non des moindres, considéra son garde romain et sa chaîne, il a vite réalisé que ce pourrait être la grande opportunité qu'il avait attendue. Il semblerait très fortement qu'au moment même où cette réalisation se présentait à lui, et peut-être dans les longues nuits, alors qu'il se retrouvait seul, sans visiteurs, il devint presque submergé par l'afflux de cette provision de révélations. Nous concluons de la sorte par la façon de présenter et le style, aussi bien que par la substance de ce qu'il avait alors couché par écrit. Il avait immédiatement à l'esprit ces église en Asie (bien que le Seigneur eût des intentions bien plus grandes) et ce qu'il a écrit était destiné à circuler parmi eux - probablement un espace blanc était laissé pour être complété et y inscrire le nom particulier, sous la forme : "aux saints qui sont à..." (le nom Éphèse ne figure pas sur les plus anciens manuscrits) Il y a, cependant, peu de doute que ce débordement de cœur n'eût une direction spéciale en faveur de cette église à Éphèse, tellement importante et tellement influente spirituellement. Ce détail peut être d'importance secondaire dans la perspective de l'intention divine tellement plus grande par le moyen de cette inspiration.


LE CŒUR DÉBORDANT  

                    En tant que première impression, c'est son style qui a une très grande importance. Notre sous-titre est un exemple de ce style. L’épître, (aux Éphésiens ainsi appelé) est écrite en termes superlatifs. Regardez certains de ceux-ci : "l'infinie grandeur de sa puissance" (1:19); "la plénitude de celui qui remplit tout en tous" (1:23); "l'infinie richesse de sa grâce" (2:7); "les richesses incompréhensibles de Christ (3:8); "la largeur, la longueur, la profondeur et la hauteur", ", "toute la plénitude de Dieu", "l'amour de Christ, qui surpasse toute connaissance" , "toute la plénitude de Dieu" (3:18,19); "infiniment au-delà de tout ce que nous demandons ou pensons" (3:20); "au dessus de tous les cieux, afin de remplir toutes choses" (4:10); "la stature parfaite de Christ" (4:13); "cette Église glorieuse, sans tache, ni ride, ni rien de semblable" (5:27)

                    N'avons-nous pas raison de dire que l'homme était vraiment incapable de contenir la plénitude qui était la sienne ? Cela transparaît non seulement par ses expressions, mais aussi par sa forme grammaticale. Il débutera sur un sujet, puis ensuite, lorsqu'une pensée supplémentaire lui viendra à l'esprit, il divergera et changera de sujet, sans reprendre le fil précédent de sa pensée jusqu'à ce qu'il arrive à un certain pont. Dans le Nouveau Testament la plus longue phrase, sans un point, se trouve dans cet épître. Il est trop rempli, trop empressé pour s'arrêter à des considérations techniques littéraires. Les vannes des masses d'eaux sont ouvertes, et, comme un torrent, il déverse cette plénitude si longtemps contenue. Quand nous en arrivons à considérer la nature de sa révélation, nous comprendrons mieux pourquoi il s'exprimait tant en superlatif. Pour le moment nous ne faisons que signaler la force de son désir de faire connaître, enfin, cette révélation. Attardons-nous un peu plus sur cet épître

                   Certains peuvent ne pas être d'accord avec nous, et d'autres peuvent penser que nous exagérons quand nous disons que cette épître est :

Le plus grand document jamais écrit

                  Nous devons établir le bien-fondé de cette opinion, mais nous n'aurons pas entièrement échoué lorsque nous aurons terminé. Quand nous disons "le plus grand", bien sûr, nous ne voulons pas dire en longueur, mais en valeur intrinsèque et en contenu. 

                      Cette épître est la couronne et l'essence consommée du ministère de Paul. C'est le point culminant de sa mission. Voici quelques commentaires d'érudits chrétiens éminents :

Pour l'un d'eux c'est :  

"L'exposé le plus complet et le plus vaste que le Nouveau Testament contient à propos de la signification de la religion chrétienne, fusionnant comme nulle part ailleurs ses aspects évangéliques, spirituels, moraux et universels."

Ou de la part d'un autre :

"La communication la plus sublime jamais faite aux hommes fut transmise à partir d'une prison romaine par quelqu'un qui, selon sa propre estimation, état le "moindre de tous les saints".

"Cette épître est l'une des plus nobles du Nouveau Testament"

""Une épître divine qui rayonne par la flamme de l'amour chrétien et la splendeur de la lumière sainte, et d'où découlent des fontaines d'eau vive."

"L’œuvre la plus céleste de quelqu'un dont l'imagination même est meublée des choses qui sont dans les cieux."

"Dans cette épître qui est la composition de l'homme la plus divine, se trouve toute doctrine du christianisme; d'abord, ces doctrines particulières au christianisme, etc..."

"C'est clairement l’épître de l'Ascension. Par elle, nous nous élevons, comme sur les ailes de l'inspiration, sur les hauteurs les plus divines. Mot après mot - et pensée après pensée - ici "les lieux célestes"  là" toute bénédiction spirituelle"  puis "les richesses", puis "la gloire", puis "le mystère", puis "la plénitude", puis "la lumière", puis "l'amour", tout semble, pour ainsi dire, laisser derrière soi "une traînée lumineuse" dans ce ciel profond et rayonnant."

"C'est l'expression la plus avancée, la plus sublime, la plus profonde, la plus définitive de l’Évangile de Paul."

                    Hâtons-nous de dire que notre propre appréciation n'est pas le résultat de la lecture d'appréciations comme celles qui se trouvent ci-dessus, car ces dernières ont été découvertes beaucoup plus tard. Nous sommes arrivés à notre propre conclusion après bien des années de lecture et de méditation de cette épître et sur le ministère de Paul en général. Mais nous sommes tellement heureux d'avoir notre jugement confirmé ou entériné par des hommes qui ont une connaissance tellement plus grande que la nôtre.

                    Jusqu'à présent, nous avons simplement introduit l’épître. Son contenu, son enseignement et son message occuperont la majeur partie de notre préoccupation, bien que cela reste encore très largement au-delà de notre compréhension. Avant de nous plonger dans ces profondeurs, sans jamais aller beaucoup plus loin que la surface, nous devrons nécessairement prêter attention à l'homme lui-même et au fait que l'homme et son ministère sont une seule et même chose. Avant de procéder ainsi, rappelons à nos lecteurs un ou deux faits évidents mais impressionnants.

                    Lorsque l'apôtre Paul se mit à écrire cette épître, il n'avait pas la moindre idée qu'il était en train d'écrire les Saintes Écritures - la Bible (en partie). Sa seule pensée et son unique désir étaient de confirmer et de compléter "tout le conseil de Dieu" qu'il avait annoncé "sans rien cacher" à Éphèse et d'un bout à l'autre de l'Asie Mineure pendant les deux années où il s'y trouvait (Actes 19). Dans sa propre pensée, c'était une lettre qu'il écrivait et cela en vue d'un lieu et d'un besoin. Il ne lui est jamais venu à l'esprit que ce qu'il écrivait serait lu par un nombre croissant de personnes à travers près de vingt siècles; que cela irait dans un monde dont il ne connaissait rien de la dimension; que des gens de toute race sous le ciel aurait cette lettre traduite dans leur propre langue ou dialecte; qu'elle diviserait la chrétienté dans le monde entier selon les plus grandes écoles de théologie et d'interprétation, qui s'opposent; que le peuple de Dieu, de tout temps et sous tout régime se nourrirait d'elle avec avidité; que les libraires de tous les pays auraient leurs rayons infléchis de façon croissante par les "exposés", "les commentaires", "les sermons", etc, sur cette lettre; et que, finalement, des appréciations comme celles que nous avons citées ci-dessus seraient assignées à ce document de correspondance personnel ! Non seulement il n'aurait jamais pu imaginer cela possible, mais aurait été frappé d'étonnement s'il avait pu prévoir cela. Quelle apologie de son témoignage ! Quelle justification de ses souffrances ! Quel dévoilement de la souveraineté et de la grâce de Dieu ! Quelle inspiration et quelle force devrait être ceci pour quiconque souffre en communion avec Christ, et quelle preuve de la véracité de ses propres paroles : "votre travail ne sera pas vain dans le Seigneur !"

T.A.S.


Colossiens 1:18 T.Austin-Sparks

Colossiens 1:18  Il est la tête du corps qu’est l’Eglise; il est le commencement, le premier-né d’entre les morts, afin qu’en toutes choses il tienne, lui, la première place 

Si nous voulons progresser dans cette école, et avancer jusqu’à la gloire, la gloire pleine et suprême de Christ, pour être l’instrument propre au gouvernement de Son Royaume, le seul chemin par lequel nous apprendrons ce gouvernement céleste, spirituel et divin, qu’Il a en vue pour les saints, c’est la soumission au Saint Esprit.  La soumission signifie que en toutes choses Il a la prééminence. Nous venons ensuite et tirons de Lui notre valeur.

L’Eglise n’est pas soumise à Lui dans un sens répressif, elle le suit tout simplement. Elle marche avec Lui, à Ses cotés, Lui ayant la prééminence, et l’Eglise, Son épouse, tirant tous les bienfaits de Sa prééminence, du fait qu’Il a Lui la première place.  L’Eglise est à la seconde place, oui. Mais que nous importe une seconde place, si nous recevons toutes les valeurs de la première. C’est cela la soumission.

La souveraineté du Saint Esprit n’est pas quelque chose de dur, qui nous dépouille, qui nous enlève tout, et nous écrase continuellement , de sorte que nous n’osions pas bouger. La souveraineté du Saint Esprit doit nous amener dans toute la plénitude de Christ, qui est la Tête de Son Corps.

T.Austin-Sparks : L’Ecole de Christ

jeudi 24 mars 2016

(2) Jean 5:19 T.Austin-Sparks

Jean 5:19 Jésus reprit donc la parole, et leur dit : En vérité, en vérité, je vous le dis, le Fils ne peut rien faire de lui-même, il ne fait que ce qu’il voit faire au Père ; et tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait pareillement.

« Le Fils ne peut rien faire de Lui même. » Là, nous voyons le coté négatif de l’onction, tandis que le coté positif peut se résumer en un seul mot – le Père seul. Peut être est ce là une idée légèrement différente de celle que nous avions eue de l’onction ! Oh être oint du Saint-Esprit ! Quels miracles devront suivre ! Combien cette vie sera merveilleuse !

Le premier effet, et l’effet durable de l’onction, c’est qu’elle nous emprisonne dans le souveraineté de l’Esprit de Dieu, de sorte que rien ne sera fait , si Lui ne le fait pas ! Rien ! Ce n’est pas une expérience agréable, si la vie naturelle est forte, et si elle a , d’une manière ou d’une autre de l’ascendance. C’est pourquoi le Jourdain doit être expérimenté, avant qu’il y ait l’onction. La mise de coté de cette force naturelle et de cette vie du « moi » est une nécessité, car l’onction implique essentiellement la souveraineté absolue de l’Esprit.

Nous sommes dans l’école , et nous pouvons voir Christ et apprendre Christ, ce qui signifie être transformés à l’image de Christ, sous la souveraineté de l’Esprit.   
T.Austin-Sparks : L’École de Christ

mercredi 23 mars 2016

(1) Jean 5:19 T.Austin-Sparks

Jean 5:19 Jésus reprit donc la parole, et leur dit : En vérité, en vérité, je vous le dis, le Fils ne peut rien faire de lui-même, il ne fait que ce qu’il voit faire au Père ; et tout ce que le Père fait, le Fils aussi le fait pareillement.

Regardons le Seigneur Jésus. Nul ne saurait dire que la vie du « moi » en Christ ait été semblable à notre propre vie du « moi », souillée, corrompue, pécheresse. Pas du tout ! Et cependant, Il avait une vie du « moi » mais sans péché. Pour Lui, la vie du « moi » signifiait simplement qu’Il pouvait agir, parler, penser, juger, et se mouvoir par Lui même. C’est tout.

Non pas avec une intention mauvaise, ni poussé ou influencé par quelque chose de pécheur ou de corrompu, mais simplement de manière indépendante.  Mais bien qu’il n’y eut point de péché en Lui, Il prit l’attitude et la position de quelqu’un qui ne pouvait , ni ne voulait, à aucun moment, agir ou parler en dehors de Son Père. Car cela aurait été la vie du « moi » et aurait pu , naturellement, devenir mauvais.Et c’est ce que Satan cherchait.  Mais nous pouvons laisser cela.

Mon point, c’est que vous et moi, nous ne devons pas penser à la vie du « moi »  uniquement comme à quelque chose de corrompu. Il y a beaucoup de choses faites pour Dieu avec les mobiles les plus purs , mais qui sont faites par nous-mêmes.   
T.Austin-Sparks : L’École de Christ

mardi 22 mars 2016

Éphésiens 4:10 T.Austin-Sparks

Éphésiens 4:10 Celui qui est descendu, [Christ],  c’est le même qui est monté au-dessus de tous les cieux, afin de remplir toutes choses.

Qu’est ce que le Royaume de Dieu ? C’est Christ. Si nous pénétrons tout au cœur des Évangiles, nous y trouverons que le Royaume de Dieu c’est Jésus Christ. Si nous sommes en Christ de façon vivante, nous sommes dans le Royaume, et nous connaissons, à mesure que le Saint Esprit nous enseigne Christ, ce qu’est le Royaume dans chacun de ses détails. Le Royaume, lorsqu’il deviendra une chose universelle, sera simplement l’expression et  la manifestation de Christ. C’est tout . Nous entrons dans le Royaume, en et par Christ ; et cela est vrai de toutes les choses.

Qu’est ce que la sanctification ? Ce n’est pas une doctrine, ce n’est pas du tout une chose, c’est Christ. Il a été fait pour nous sanctification (1 corinthiens 1 :30) Si nous sommes en Christ , et si le Saint Esprit nous enseigne Christ, nous connaissons tout ce qui concerne la sanctification.

C’est dans l’école de Christ qu’il nous faut être, là où le Saint Esprit ne nous enseigne pas des choses : ni la doctrine de l’église, ni la sanctification, ni aucune chose, mais où Il nous enseigne Christ, et la manière dont le Saint Esprit nous enseigne Christ est expérimentale. 
T.Austin-Sparks : L’École de Christ

(15) LA DISPENSATION DU MYSTÈRE T. Austin-Sparks

  Voici un ensemble de messages donnés lors d'une conférence. Ils ont été conservés sous leur forme parlée. Il est important que le lecteur se souvienne de ceci, et l’attitude devrait être celle d'une personne qui écoute et regarde un prédicateur, plutôt que celle de quelqu'un qui tient compte du style littéraire. Le sujet abordé est vaste, aucun point n'est traité complètement....

                    Les messages sont en harmonie avec l'expression du cœur de l'apôtre qui a donné le titre, même s'ils n'en sont qu'un pauvre écho :C’est lui que nous annonçons, exhortant tout homme, et instruisant tout homme en toute sagesse, afin de présenter à Dieu tout homme, devenu parfait en Christ. C’est à quoi je travaille, ..... (Colossiens 1:28-29Que ce ministère soit prospère jusqu'à la fin.   T.A.S. Forest Hill, Londres 1964


Chapitre 15

L'HOMME QU'IL A DÉSIGNÉ

Lecture Romains 8:29 ; Galates 4:19 ; Éphésiens 2:15-16 ; 1 Corinthiens 1:24-30 , 12:13 ; Galates 3:27-28 ; Actes 17:31

parce qu’il a fixé un jour où il jugera le monde selon la justice, par l’homme qu’il a désigné, ce dont il a donné à tous une preuve certaine en le ressuscitant des morts …  (Actes 17:31)

                  Les paroles "l'homme qu'il a désigné" nous ramènent au point où nous avions commencé notre contemplation des choses, dans le conseil de Dieu, avant les temps éternels. Ce fut alors que l'Homme a été désigné. L'histoire de ce monde, donc, doit être rassemblée, résumée dans cet Homme. sa destinée doit être réglée en Lui.

                  Faisons quelques déclarations d'ensemble, et néanmoins tout à fait concrètes, en relation avec ce fait.

                  Premièrement, l'explication de Dieu de l'univers est un Homme. Si nous désirons connaître la signification de l’univers, nous devons regarder un Homme : et si nous regardons cet Homme qu'Il a désigné et Le voyons avec les yeux de nos cœurs illuminés, par un esprit de sagesse et de révélation dans Sa connaissance, nous Le verrons comme l'explication de Dieu de l'univers.

                    Deuxièmement, la réponse de Dieu à tout ce qui a résulté de la chute d'Adam est un Homme. C'est vaste. Cela dépasse notre raisonnement. Mais peu importe à quel point vous abordez le résultat de la chute d'Adam, ou quelle phase du résultat vous abordez vous constatez que Dieu répond dans un homme, en cet Homme. Vous pouvez prendre n'importe quelle conséquence de la chute comme vous les voyez manifestées en différents points , représentant apparemment un état rempli de difficultés, de complexité, de tragédies, et vous pouvez vous demander : "Comment ceci doit être traité, remédié ?" La réponse de Dieu est un Homme, et c'est cet Homme qu'Il a désigné.

                    Je ne désire pas me lancer dans une suite d'illustrations, mais je vous donnerai un exemple de ce que je veux dire par ceci. Prenez Babel. Or, Babel est un problème : la dispersion des gens, la confusion du langage, et toute la conséquence de Babel par les nations et les diversités de langues, avec toute la faiblesse qui résulte en cela - une faiblesse déterminée et voulue - Babel est un problème d'une importance considérable. Ce fut un acte souverain de Dieu à l'encontre d'un certain genre de force qui prendrait la responsabilité du monde indépendamment de Dieu. Mais Babel elle-même représente un très gros problème et un état de choses complexe, étant en elle-même quelque chose que Dieu n'a jamais voulu. C'est la conséquence de la chute et l'expression d'une malédiction. Cela doit être traité. Toute cette chose doit être résolue. Cela ne peut subsister si Dieu doit avoir les choses comme Il les a voulues. Quelle est la réponse à Babel ? C'est un Homme. Toute cette situation, cette confusion, cette tragédie, ce mal, seront enfin de compte résolus par un Homme. Il y aura en cet Homme une unité de tout ce qui est divisé et dispersé. Il y aura en cet Homme le fait de parvenir à une seule compréhension. Nous avons maintenant en Christ les arrhes de tout ceci. Il y a une telle mésintelligence spirituelle et peu importe que l'on puisse, oui ou non, se comprendre l'un l'autre dans notre langage humain, nous pouvons tous comprendre la même chose par le Saint-Esprit et parler un langage intérieur. Il y a une unité de compréhension et la pleine assurance de celle-ci en Christ. Je cite simplement cela en exemple et je ne m'attarde pas à le développer.

                   Troisièmement, la proclamation de Dieu aux hommes concernant leur salut, leur satisfaction, leur plénitude est un Homme. Nous terminerons cela dans une minute ou deux.

                    Quatrièmement, l'objectif de Dieu dans toutes Ses relations avec les Siens, est un Homme. L'objectif de toutes les relations étranges et mystérieuses du Seigneur, et de toutes Ses relations douloureuses avec les Siens, est un Homme. Et Il est entièrement gouverné par Sa vision de cet Homme dans tout ce qu'Il fait avec nous. Rien, dans toutes Ses relations, n'est quelque chose en soi, mais tout est lié. Il a constamment Son regard sur un Homme, en ce qui nous concerne, Il agit avec un Homme en vue.

                  Aucune de nos expériences, sous la main de Dieu, n'est en elle-même un incident. Elle ne survient pas dans notre vie à cause de ceci, ou de cela, ou de quelque chose d'autre qui serait séparé. Si nous nous comportons mal, Dieu ne nous corrige pas pour ceci ou pour cela comme une cause en elle-même. Les corrections de Dieu ne sont pas accidentelles, détachées, à part, mais en relation avec un objectif, et cet objectif qu'Il a en vue est un Homme.

                    Les relations de Dieu, non seulement avec les Siens, mais avec le monde, qui sont des relations de différents genres, sont en rapport avec cet Homme. Si nous pouvions reconnaître ce que cela signifie et le vivre, l'introduire dans le domaine de la vérité expérimentale, cela nous aiderait considérablement dans notre vie quotidienne.

                    Or, dans ces déclarations, nous avons démontré complètement et dans les détails, l'objectif de Dieu, la grande réalité qui gouverne tout. Tout est expliqué par un Homme, et dans un Homme, et cet Homme interprète l'histoire et la destinée de l'univers. Cela peut être présenté différemment, et beaucoup plus de choses tirées de la Parole de Dieu peuvent être citées pour prouver ce que nous avançons, mais nous devons continuer pour terminer cela plus loin.

DIEU N'A PAS DÉVELOPPÉ OU PRODUIT UNE RELIGION

                    Dieu n'a pas développé ou produit une religion, c'est-à-dire, un système d'enseignements et de pratiques religieuses. C'est là que beaucoup se sont égarés, et comme conséquence, on obtient les travaux remarquables et érudits sur la religion des Sémites, et toute cette sorte de choses. A ceux-ci s'ajoutent des travaux sur la comparaison des religions, incluant le Judaïsme et le Christianisme. Toute la question est réduite à des valeurs comparatives dans les religions du monde, quant à savoir quelle est la meilleure et s'il peut être prouvé, comme beaucoup ont essayé de le montrer, que le Judaïsme valait mieux que toutes les anciennes religions, et le Christianisme mieux que les religions anciennes et modernes, et pour devoir conclure que le Christianisme est la religion pour le monde. C'est manquer le but. Ce n'est pas un piège dans lequel il y a des chances que nous tombions, mais nous devons reconnaître cette vérité pour nous-mêmes, et voir où les hommes se son égarés. Dieu n'a pas développé ou produit une religion. Dieu a présenté un Homme

DIEU N'A PAS PRÉSENTÉ UN ENSEMBLE DE THÈMES

                    Dieu ne nous a pas remis (en premier lieu) un ensemble de vérités, de thèmes, de sujets, quoique la Bible soit pleine de ces choses. Ce ne sont pas ces choses, mais un Homme qu'Il nous a donné. Nous ne sommes point appelés à prêcher le salut aux gens : nous sommes appelés à prêcher Christ, et le salut qui est en Christ Jésus : "...lorsqu'il plut à celui qui m'avait mis à part,... de révéler en moi son Fils, afin que je l'annonce parmi les païens..." (Galates 1:15-16) Toute vérité, toute doctrine, tout thème, tout sujet qui n'est pas une révélation de Christ et un ministère de Christ, et qui ne L’introduit pas, ni ne Le rend plus grand et plus plein dans la vie, a manqué son but, s'est éloigné du dessein de Dieu, et ne se tient pas du tout avec Dieu. Dieu ne nous a pas remis en premier lieu, un ensemble de vérités, de thèmes, de sujets, quoique l'on puisse trouver de grands thèmes dans la Parole de Dieu, tels que l'expiation, la rédemption, et bien d'autres. Il nous a donné un Homme. Tout avec Dieu, d'éternité en éternité, est inséparablement lié à un Homme.

                   Peut-être, vous vous demandez quelle est la valeur pratique de dire de telles choses. Voici la valeur pratique : vous ne parviendrez jamais dans la signification et la valeur des choses, même si vous deviez vous en occuper toute votre vie durant, si elles sont considérées en tant que choses en elles-mêmes. Dans toute vérité la seule dynamique est le Christ vivant. La sanctification c'est Christ, tout comme la justification, c'est Christ. Ce ne sont pas des choses qui doivent être prises et affirmées, dont on doit se servir et s'approprier en tant que choses en elles-mêmes : Christ a été fait pour nous sanctification et rédemption.

                Maintenant, une ou deux déclarations restrictives sont nécessaires pour accompagner ce qui précède. Tandis qu'il est vrai que Dieu ne nous a pas remis, en premier lieu, des vérités et ainsi de suite, mais nous a donné un Homme ; tandis qu'il est vrai que Dieu n'a pas développé une religion, mais a présenté un Homme ; tandis que nous sommes appelés à prêcher non pas le salut, mais le Sauveur, nous devons nous souvenir que, même cela, ce n'est pas d'une façon officielle que nous avons affaire avec un Homme, mais avec ce qu'Il est personnellement. Par le mot officiellement nous voulons préciser que ce n'est pas à la fonction qu'Il occupe comme Rédempteur, Sauveur, Médiateur, ou tout autre désignation parmi celles qui peuvent Lui être données, représentant Son œuvre officielle, que nous devons nous intéresser. Ce n'est pas à cela, mais à l'Homme Lui-même. Nous ne sommes pas sauvés en venant à Lui dans Sa capacité officielle de Sauveur, nous sommes sauvés par une union vitale avec Lui, en tant que personne.

                     Ce n'est pas par notre vision objective de l'Homme que nous recevons la signification de Dieu. Il y a une grande signification et une grande valeur en Christ, vu objectivement. C'est-à-dire comme étant en Lui-même la somme de tout ce nous avons besoin, et la nécessité que nous tenions ferme par le fait que tout est complet en Christ. Il y a en cela une réelle valeur pour le cœur, mais il ne s'agit pas seulement d'avoir affaire avec l'Homme objectivement, mais subjectivement, afin que nous parvenions dans l'intention divine. La pleine espérance de Christ n'est pas Christ dans le salut mais Christ en vous. Il y a les valeurs associées à Christ dans le salut, mais une telle conception peut être rien de plus que les valeurs officielles de Christ comme s'Il était en position quelque part au loin. Les valeurs pratiques de Christ sont seulement connues subjectivement. Elles sont ce qu'Il est en Lui-même, et non pas ce qu'Il est est dans une fonction. Vous verrez ce que nous avançons en continuant. C'est très important pour ceux parmi nous qui ont une responsabilité des choses de Dieu de reconnaître ces différences.

 UNE UNION VITALE AVEC CHRIST, LA BASE DU SUCCÈS DE DIEU

                   Le point est le suivant : la base du succès de Dieu est une union vitale avec Christ. Nous le mentionnons, parfois, en parlant d'identification avec Christ. Pour Son succès, Dieu compte entièrement sur Christ en nous. Donc, comme nous l'avons déjà dit, la seule chose que Dieu recherche, celle contre laquelle le diable se dresse, en essayant de la contrecarrer par tout moyen comme la substitution, la contrefaçon, l'imitation, etc, est d'avoir Christ présent dans les hommes. Oh, combien les choses peuvent aller loin, et cependant ne pas atteindre ce but-là ! C'est là où vient l'importance de reconnaître la différence entre la doctrine - même la doctrine du salut - et l'Homme, la Personne. Nous pouvons prêcher la doctrine aux hommes et recueillir un assentiment, le consentement de la pensée à l'égard de la doctrine, comme nous avons nos catéchumènes, nos classes pour instruire dans la doctrine les convertis. Lorsqu'ils sont parvenus là où ils peuvent dire : "Maintenant, je comprends la doctrine, c'est très clair pour moi à présent !" nous pensons qu'ils sont prêts pour être introduits dans l’Église. La question est bien plus simple que cela, elle doit être beaucoup plus que cela. Vous ne pouvez instruire dans le domaine du royaume de Dieu, pas même par le moyen de la doctrine chrétienne. Personne ne passe dans le Royaume de Dieu par la compréhension intellectuelle de la doctrine chrétienne. Vous pouvez avoir tout cela et être en échec total. Vous pouvez avoir une condition dramatique parmi vos soi-disant convertis en face de tout cela. On peut constater, en fin de compte, qu'ils n'étaient point réellement sauvés quoique baptisés sur la base de leur compréhension de la doctrine chrétienne. Ainsi, d'une part, des gens sincèrement honnêtes peuvent commettre une grave erreur, et d'autre part, le diable est actif pour provoquer une quantité considérable de situations de gens qui ne sont pas nés de nouveau. Il permettra volontiers que les choses aillent jusqu'à un certain point pourvu qu’elles n’atteignent pas le but. Mais une fois que la nouvelle naissance est réelle, vous avez la base pour tout. Vous avez la base pour la doctrine sous une forme vivante, la base d'une pleine assurance, la base pour tout, lorsque Christ est présent en vous. Le but de Dieu est atteint en ce qui concerne le point de départ, et tout est possible. C'est ce que je veux dire en soulignant la différence entre la doctrine et la Personne, entre ce qui est officiel et ce qui est personnel. La base du succès de Dieu est Christ en vous, l'union avec Christ, l’identification avec Christ de manière intérieure. Ceci est établi dans la Parole de Dieu comme le principe sur lequel Dieu travaille dans cette dispensation, du commencement à la fin.

LA PERFECTION DE LA PROVISION DIVINE VUE EN RELATION AVEC :

(a) Le problème de la vie humaine

                    Prenons quelques-uns des passages auxquels nous avons fait référence au début de notre méditation, et voyons comment ils ne sont qu’une continuation de ce principe même, établi comme base, sur laquelle Dieu travaille tout au long de cette dispensation. Allons à Galates 3:28          

Il n’y a plus ni Juif ni Grec, il n’y a plus ni esclave ni libre, il n’y a plus ni homme ni femme; car tous vous êtes un en Jésus-Christ.

                    C'est la façon dont Dieu résout le problème de la vie humaine. Telle que nous la trouvons aujourd'hui sur cette terre, la vie humaine est réellement un problème. C'est pour affronter ce problème que toutes les personnes bien intentionnées qui organisent des conférences de caractère international, viennent se réunir. Autour d'une table, vous convoquez ceux qui font partie de la conférence, de l'Est, de l'Ouest, du Nord et du Sud. Vos avez vos différents représentants du domaine social, votre ouvrier, comme il est appelé, et votre aristocrate, votre capitaliste, le patron et l'employé. Dans le but d'offrir différents points de vue, vous voulez avoir les deux sexes représentés. Vous travaillez laborieusement, une proposition est faite, mais quelqu'un de l'autre bout de la terre la refuse. Elle ne convient pas à la culture, à ce qui se pratique et se vit dans la nation. Puis, bien sûr, l'employé ne peut être d'accord avec le point de vue du patron, ni le patron avec celui de l'employé. Puis ce n'est pas la moindre difficulté pour un homme d'être en accord avec le point de vue d'une femme. Combien de tables rondes ont été dressées, et combien parmi elles ont-elles abouti à un succès ? Le plus étonnant est la façon dont les hommes persistent à tenir des conférences ! Tout au long de notre vie, les hommes ont tenu des conférences et quel est le résultat ? Chacun y va, puis c'est l'impasse. Mais ils en auront une autre, et ils continueront jusqu'à la fin pour essayer de résoudre le problème posé de la vie humaine, sur le sujet qui les préoccupent.

                    Or, Dieu a parfaitement connaissance de toute la situation. Il a bien plus connaissance des difficultés et des problèmes que tout autre personne. De Son point de vue, il a beaucoup plus de facteurs et de traits caractéristiques dans toute la situation que ceux qui ont été manifestés aux hommes. Mais Il a une solution, une solution infaillible, et une solution qui a pleinement fait ses preuves partout où elle a été reçue. Quelle est la solution de Dieu au problème de la vie humaine ? C'est un Homme.

(b) Le problème des races

                    Nous le trouvons ici : "...ni Juifs, ni Grecs..." C'est le problème de la nationalité. Si vous connaissez bien l'arrière-plan des Galates, vous savez que ce fut un problème de nationalité qui donna lieu à cette lettre.Les croyants d'origine juive s'attribuaient un statut au-dessus des autres croyants. Ils disaient : "Eh bien, nous sommes Juifs et eux sont des Grecs. Nous nous trouvons dans un domaine et eux dans un autre ! Nous, Juifs, nous possédons certains privilèges et avantages qu'ils n'ont pas. Notre position est pus favorable que la leur, nous sommes radicalement supérieurs !" Les Juifs considèrent les Grecs et les païens comme des "chiens", des profanes. Comment traiter ce problème de nationalité ? Vous ne résoudrez jamais définitivement ce problème par une conférence autour d'une table ronde. C'est ce problème-là qui presse tellement le monde d'aujourd'hui : entre les races supérieures et inférieures, entre ceux qui ont un avantage et ceux qui n'en ont pas.

                    La solution à ce problème est un Homme. En Christ, il ne peut plus y avoir ni Juif, ni Grec. L'Homme n'a-t-Il pas résolu le problème ? Vous et moi qui venons sur la base de l'Homme céleste, qui abandonnons la base terrestre, la base nationale et venons sur la base de Christ, nous trouvons une communion fraternelle bénie. Oh, quelle communion parfaite ! Quelle communion bénéfique ! Quelles perspective en vue ! Combien c'est fructueux ! Bien loin d'être un moyen de perte, c'est, de façon bénie, plein de valeur. Quelle tragédie que même tant de personnes parmi le peuple du Seigneur n'ont pas abandonné la base nationale. Quels préjugés et préjudices et quelles limitations implicites il y a  par l'orgueil. Combien ces personnes limitent, ternissent, empêchent la plénitude de Christ et rendent impossible l'intention de Dieu. Quittez cette base-là pour vous mettre sur celle de l'Homme céleste de Dieu, où il ne peut y avoir ni Juif, ni Grec, et où le problème national, comme faisant partie du problème humain, est résolu.

(c) Le problème social

                    Puis, il dit plus loin  : "...il n'y a plus ni esclave ni libre..." Le problème social est traité, celui du maître et de l'esclave. Comment allez-vous résoudre le problème du patron et de l'employé ? Vous ne résoudrez que dans l'Homme, mais en Lui, vous le résoudrez en vérité. Puis, si le Juif pense qu'il a, par sa nationalité, un avantage sur le Grec, et si le maître a un avantage sur le serviteur, et, comme c'est souvent le cas (particulièrement en Orient) si l'homme pense qu'il a avantage sur la femme, comment viendriez-vous à bout de ces problèmes ? Le salut de Dieu est un Homme. Bien sûr, vous ne pouvez pas vous débarrasser de ces faits. Les distinctions ne sont pas abolies sur la terre - et que Dieu nous préserve d'une telle chose - mais sur la base de "l'homme nouveau" nous sommes considérés comme un. Là, nous nous réunissons sur une base entièrement différente. En Christ, il ne peut plus y avoir ni Juif ni Grec, ni homme ni femme, ni esclave ni libre, ni supérieur ni inférieur. Les avantages et les désavantages disparaissent.

(d) Le problème religieux

                    Dans Colossiens 3:11, l'apôtre fait à nouveau référence à la fois aux problèmes de nationalités et sociaux, comme vous pouvez le remarquer. Mais il ajoute aussi d'autres aspects : "Il y a ici, ni Grec, ni Juif, ni circoncis, ni incirconcis..." Ici, il met peut-être son doigt un peu plus fermement sur le problème du Juif et du Grec. Il insiste maintenant non seulement sur le problème de nationalité, mais aussi de religion. Combien ce problème était aigu ! En Christ, il n'y a aucun avantage religieux d'une religion sur une autre. Personne n'est dans une position moins avantageuse que d'autres, sur des bases religieuses. Puis il parle de barbare et de Scythe. C'est ne référence supplémentaire à la question raciale. Ces termes représentent différents niveaux de civilisation et de culture. L'apôtre résout le problème en disant qu'en Christ, de telles distinctions n'ont aucune de place.

(e) Le problème de la destinée humaine

                    Puis, dans le passage de 1 Corinthiens 1:24, 30, un autre aspect de ce problème est placé devant nous :

.....mais puissance de Dieu et sagesse de Dieu pour ceux qui sont appelés, tant Juifs que Grecs... Or, c’est par lui que vous êtes en Jésus-Christ, lequel, de par Dieu, a été fait pour nous sagesse, justice et sanctification et rédemption,.(1 Corinthiens 1: 24, 30)

                    Voici un autre problème, celui de la destinée humaine, résumée en deux mots, et des mots fréquemment répétés : sagesse et puissance, puissance et sagesse. La question ici, à Corinthe, est un réflexe de la philosophie grecque qui s'était infiltrée avec ses suggestions subtiles et pernicieuses. La question est celle d'atteindre le statut de surhomme. C'est l'objet de la philosophie - la sagesse la plus élevée et la puissance la plus grande. La sagesse et la puissance sont les deux constituants du surhomme. La philosophie a toujours eu en vue la pensée de l'homme atteignant sa destinée, l'idée que l'homme a une grande destinée. L'homme a vraiment une signification, une grande signification. Il y a une grande idée liée à l'homme. Chez beaucoup de peuples païens, l'idée était celle de la déification de l'humanité, de l'homme évoluant lentement pour devenir un dieu. Il en résulte que le grand homme doit être adoré. Leurs héros étaient adorés comme se rapprochant de leur idéal, et ce fut un mouvement vers la déification ultime de l'humanité. Les caractéristiques de ce surhomme suprême, telles qu'elles étaient conçues, étaient la sagesse et la puissance. Ces peuples ont toujours cherché à acquérir une sagesse supérieure pour les introduire dans une position de puissance supérieure, et ainsi réaliser la grande destinée de l'homme. Le problème de la destinée humaine a été traitée à la lumière de la sagesse et de la puissance.

                  Cela est l’arrière-plan du monde d'aujourd'hui. N'est-ce pas ce que nous trouvons maintenant dans des dictateurs, des hommes qui voudraient dominer le monde ? C'est un cas de sagesse et de puissance aboutissant à une telle considération du prestige humain que tout est amené sous la domination du dictateur. Il est considéré comme la personnification de la sagesse la plus élevée et de la puissance la plus grande du monde. C'est l'homme. Ainsi sera l'homme du diable sur le plan humain.

                    La question de la destinée humaine est très vivante pour nous. C'est une question tout aussi réelle, importante et juste pour les croyants comme elle l'est pour le monde. Ce n'est pas le monde qui est réellement en accord avec la destinée de l'homme. Il faut bien admettre que l'homme a une destinée merveilleuse. Dieu a créé l'homme avec un objectif bien plus grand que tout ce que les prince de ce monde ont jamais imaginé, et donc la question de la destinée humaine est une question juste et appropriée. Cette question est l'une des plus grandes et ce qui lui sied est la suivante : "Comment atteindre le but ?" La sagesse est tout à fait juste. Cet "homme nouveau" doit manifester  la sagesse infinie et variée de Dieu à toutes les intelligences surnaturelles, il doit la personnification de la sagesse divine dans tous ses aspects. La puissance est tout à fait juste. Il n'y a aucun doute que cet "homme nouveau" doit être l'instrument de l'exercice de l'infinie puissance de Dieu. Il doit être une manifestation du pouvoir puissant de Dieu. Ces choses sont pour nous une considération juste. Elles représentent une question légitime, le problème de la façon d'atteindre le statut de surhomme. C'était la question constante chez les Grecs. La réponse de Dieu, par le moyen de Sa Parole, est l'Homme qu'Il a désigné. La réponse est Christ en nous, la puissance de la sagesse. Christ en nous, dans la puissance de la mort et de la résurrection, résout le problème de la destinée humaine.

                     Ce monde a essayé de résoudre le problème par de nombreux systèmes de philosophie. Si vous vous asseyez pour examiner l'un quelconque d'entre eux, vous constaterez qu'il s'agit d'une tentative de résoudre le problème de la destinée humaine, la question de la signification de l'homme et de l'univers, et comment l'homme et l'univers doivent atteindre leur but prédestiné. Le monde est rempli de systèmes de philosophie qui cherchent à répondre à cette question. Le Seigneur y répond d'une manière simple et directe, et Il dit que la solution à ce problème est un Homme, et cet Homme habitant en nous dans la puissance de la mort et de la résurrection. Comment vous et moi devons-nous réaliser le dessein prédestiné de Dieu ? Voici la réponse : "...Christ en vous, l'espérance de la gloire." (Colossiens 1:27) Mais c'est Christ en nous comme étant la sagesse et la puissance de Dieu. Cette sagesse est tellement simple. Que représente Christ en nous ? Ce sont les arrhes de ce à quoi l'apôtre fait allusion par l'Esprit : "...prédestinés à être semblables à l'image de son Fils..." (Romains 8:29) et aussi : "...jusqu'à ce que Christ soit formé en vous." (Galates 4:19) Quand cela sera accompli, le monde sera occupé par un grand Homme corporatif, du caractère même de Dieu, et le but sera atteint. Cet est Christ dans Sa plénitude - Son Corps.        

                    Comment donc allez-vous résoudre ces problèmes ? Eh bien, Platon vous dira tout à ce sujet dans sa république ! Oh, les lois et les règlements ! Oh, les observances !  Considérez ce que vous devez faire entrer en ligne de compte, faire et ne pas faire, instituer et mettre en application. C'est tout un énorme système pour élever l'homme à un niveau. La réponse du Seigneur est bien plus simple que celle-là ! Laissez seulement Christ habiter en vous et Il travaillera pour vous élever à Son propre niveau. Accordez-Lui une possibilité d'agir en vous, et vous serez conformés à Son image. Christ sera pleinement formé en vous. Et quand cela sera vrai de tout le Corps, vous aurez le nouvel Homme universel. N'est-ce pas la sagesse ? Oh, les pauvres philosophes ! Combien ils ont surmené leurs cerveaux, et bien d'entre eux sont devenus fou en tentant de résoudre le problème de la destinée humaine. La sagesse du Seigneur est tellement simple. Christ en vous est la sagesse de Dieu. C'est ainsi que tout le problème est résolu. Vous n'avez pas besoin de tout imaginer, de tout prévoir, de travailler à la réalisation d'un système colossal de statuts, de règlements et d'observances. Vous devez simplement laisser le Seigneur avoir en vous Sa voie, et le but est assuré. Le problème de l'univers est résolu sans aucun effort mental. C'est une question de vie. La folie de Dieu est plus sage que les hommes, elle est tellement simple. Durant des siècles, les hommes se sont épuisés, pour quel résultat ? Considérez-le aujourd'hui. Quelle triste image du progrès de l'humanité ! Mais Dieu réalise Son dessein, et dans l'invisible, il y a un Homme qui grandit et qui doit remplir l'univers. La manière d'agir de Dieu est tellement simple et efficace. Si vous désirez résoudre la question de la sagesse et de la puissance, c'est la solution de Dieu qu'il faut prendre. La sagesse se résume en la question du "comment". Puis cela devient une question de capacité quand vous connaissez le comment. Christ en nous est à la fois le "comment" et la "capacité".

                    Tout ceci, et bien davantage (la Parole est pleine de ces choses et nous ne l'épuiserons jamais) revient à une seule chose : toutes choses en Christ. La réponse de Dieu à tout, l'explication de Dieu concernant toutes choses, le moyen de tout réaliser de la part de Dieu, est un Homme, "l'homme Christ Jésus" (1 Timothée 2:5 version Darby) Quand ce monde aura suivi son cours funeste, cette terre sera jugée dans un Homme. Les hommes seront jugés par ce qu'est leur relation vis-à-vis de cet Homme. Au jugement, la question ne consistera jamais à évaluer dans un homme la quantité de ce qui est bon ou mauvais, de ce qui est bien ou mal, ou l'importance de cette quantité. Elle dépendra de ce seul point : "Êtes-vous en Christ ?" Sinon être plus ou moins ceci ou cela ne fait aucune différence. L'intention de Dieu, la proclamation de Dieu est que toutes choses sont dans Son Fils Êtes-vous en Lui ? Pourquoi n'est-ce pas ainsi ? La base du jugement est très simple. Elle est toute entière rassemblée dans un Homme, et ce que représente pour nous ce qui se trouve en cet Homme de Dieu. C'est là, la base du jugement. Tout revient à cette vérité bénie, très simple et cependant très vaste, que Christ satisfait Dieu, atteint le but de Dieu, et satisfait tous nos besoins. Tout est résumé dans un Homme, "l'Homme Christ Jésus"

                    Que le Seigneur continue à ouvrir nos yeux pour que nous voyions Son Homme glorieux et céleste qui est également Serviteur divin.

T. A. S.