Voici un ensemble de
messages donnés lors d'une conférence. Ils ont été conservés sous leur
forme parlée. Il est important que le lecteur se souvienne de ceci, et
l’attitude devrait être celle d'une personne qui écoute et
regarde un prédicateur, plutôt que celle de quelqu'un qui tient compte
du style littéraire. Le sujet abordé est vaste, aucun point n'est traité
complètement....
Les messages sont en harmonie avec l'expression du cœur de l'apôtre qui a donné le titre, même s'ils n'en sont qu'un pauvre écho :C’est
lui que nous annonçons, exhortant tout homme, et instruisant tout homme
en toute sagesse, afin de présenter à Dieu tout homme, devenu parfait
en Christ. C’est à quoi je travaille, ..... (Colossiens 1:28-29) Que ce ministère soit prospère jusqu'à la fin. T.A.S. Forest Hill, Londres 1964
LE DESSEIN DES ÂGES
".....Personne ne connaît le Fils, si ce n'est le Père (Matthieu 11.27)"
"Mais, lorsqu’il plut à celui qui m’avait mis à part dès le sein de ma mère, et qui m’a appelé par sa grâce, de révéler en moi son Fils,...." (Galates 1.15,16)
"Et même je regarde toutes choses comme une perte, à cause de l’excellence de la connaissance de Jésus-Christ mon Seigneur,..." (Philippiens 3.8)
"Ainsi je connaitrais Christ..." (Philippiens 3.10)
"Nous ayant fait connaître le mystère de sa volonté, selon son bon plaisir qu'il s'est proposé en lui-même pour une dispensation de la plénitude des temps, de réunir toutes choses en Christ..... (Ephésiens 1.9,10 d'après la version anglaise )
Ce fragment du verset 10 est la parole qui gouvernera notre méditation : toutes choses en Christ.
Ces versets parlent par eux-mêmes. En écoutant la voix intérieure de l'Esprit dans ces fragments de la Parole divine, nous commencerons sûrement à percevoir quelque chose d'une signification, d'une valeur et d'un contenu extraordinaires. Nous devrions nous sentir comme des personnes venues aux portes d'un royaume plein de merveilles inconnues, inexplorées, inexploitées.
LA NÉCESSITÉ DE LA RELATION
Ce fragment du verset 10 est la parole qui gouvernera notre méditation : toutes choses en Christ.
Ces versets parlent par eux-mêmes. En écoutant la voix intérieure de l'Esprit dans ces fragments de la Parole divine, nous commencerons sûrement à percevoir quelque chose d'une signification, d'une valeur et d'un contenu extraordinaires. Nous devrions nous sentir comme des personnes venues aux portes d'un royaume plein de merveilles inconnues, inexplorées, inexploitées.
LA NÉCESSITÉ DE LA RELATION
A l'entrée même de ce royaume, nous sommes confrontés à une déclaration qui est propre à nous arrêter net pour le moment, et si nous nous approchons avec la pensée de savoir, de posséder déjà quelque chose, avec un sentiment de contentement, de satisfaction personnelle, ou avec un désir que celui de tout connaître, alors ces mots : "personne ne connaît le Fils, si ce n'est le Père..." devraient immédiatement donner un coup d'arrêt. Peut-être pensions-nous connaître quelque chose au sujet du Seigneur Jésus et que nous en avions la capacité, que l'étude, l'écoute et d'autres formes diverses d'applications et d’activités personnelles pourraient nous amener à une connaissance, mais il est dit au départ que : "personne ne connaît le Fils, si ce n'est le Père..." Tout ce que le Fils est, est renfermé dans le Père et Lui seul sait.
Quand donc, nous aurons été face à ce fait, et que nous aurons reconnu ses implications, nous découvrirons qu'il y a là un domaine qui est fermé, dans lequel nous ne pouvons entrer, et pour lequel nous ne possédons aucun équipement. Il n'y a rien, dans nos facultés naturelles, qui nous permette d'entrer dans les secrets de cette sphère de Christ. La découverte de ce fait, quelque peu renversant, de l’incapacité totale de l'homme à connaître par ses facultés naturelles, est suivi d'un autre fait auquel nous sommes confrontés par cette déclaration : "...lorsqu'il plut à (Dieu)...de révéler en moi son Fils..." Tandis que Dieu a renfermé tout cela en Lui-même, comme étant Sa possession, et que Lui seul a la connaissance du Fils, néanmoins, il y a dans Son cœur le désir de donner cette révélation. Étant donné la vérité que nous sommes entièrement dépendants d'une révélation venant de Dieu, et qu'à cet égard, toute faculté, toute facilité humaine se trouve écartée, et qu'une telle révélation ne peut être reçue que par un dévoilement divin s'opérant à l'intérieur de nous-mêmes, il nous est rendu très évident, que tout procède de la grâce. Nous devons renoncer à toute confiance dans les œuvres et nous détourner de toute suffisance personnelle, de toute indépendance, de toute confiance dans la chair et de tout orgueil occasionné par nos progrès ou notre approche.
Lisez ces deux passages à la lumière de ce qu'était Paul lorsqu'il était connu comme Saul de Tarse, avant sa rencontre avec le Seigneur, et après, Paul l'apôtre, et vous y trouverez quelque chose de plus de leur force. Saul de Tarse aurait pu s'appeler un maître en Israël, comme l'un de ceux qui sont instruits dans les Écritures, étant doté d'une certaine force d'assurance, de confiance et de suffisance personnelle quant à sa compréhension et sa connaissance des oracles de Dieu. Même quelqu'un comme lui devra en venir à reconnaître que rien de tout cela n'a d'effet dans le domaine de Christ, et à se rendre compte qu'il est complètement aveugle, ignorant, impuissant, exclu et qu'il a besoin de la grâce de Dieu pour le tout premier rayon de lumière. Il devra descendre très bas et dire : "...lorsqu'il plut à (Dieu)...de révéler en moi son Fils..."C'est la grâce.
Cela a marqué le commencement; et pour cette méditation présente, nous sommes en train de considérer la plénitude inexplorée de ce que Dieu Lui-même a placé en Son Fils, le Seigneur Jésus, de façon réelle et intentionnelle, comme étant l'objet de Sa grâce envers nous. Sa grâce L'a conduit à chercher à nous amener par révélation dans toute cette connaissance qu'Il possède Lui-même, comme une connaissance personnelle et secrète de cette plénitude en Son Fils, le Seigneur Jésus. Toutes choses en Christ".
LA RÉVÉLATION DE CHRIST QUE PAUL A EUE
Ce n'est jamais notre désir de faire des comparaisons entre les apôtres, et Dieu interdit que nous donnions à un apôtre une valeur moindre que celle que le Seigneur lui a accordée. Mais je pense que nous avons raison de dire que, plus que tout autre, Paul était l'interprète de Christ. SI nous prenons Paul comme notre interprète, comme celui qui nous mène dans les secrets de Christ de façon profonde, nous remarquons combien lui- même incarne et représente ce dont il parle. C'est l'homme lui-même, après tout, et non seulement ce qu'il dit, qui nous apporte Christ dans une signification plus pleine et plus profonde.
La chose qui a beaucoup pressé mon cœur à cet égard, est la conception toujours croissante que Paul avait de Christ. Il n'y a aucun doute que cette conception s'accroissait constamment, et le temps passant, Paul a atteint la fin de sa vie terrestre, pleine et riche de cette connaissance. La vision déjà profonde que Paul avait de Christ était telle qu'elle l'a amené, même à ce moment là, à s'écrier : "le connaître, Lui..." Oui, au début il avait plu à Dieu de révéler Son Fils en lui, mais à la fin il était encore comme s'il ne connaissait rien de Christ. Il était venu à découvrir que Christ était incommensurable, au delà de sa pensée et de sa conception, et il fut introduit dans l’éternité avec ce cri sur les lèvres : "le connaître, Lui..."
Je crois (et il ne s'agit pas d'une question de sentiment) que notre félicité éternelle et la nature de notre éternité sera de découvrir Christ. Paul a eu une grande connaissance de Christ. Au mieux, ici nous nous trouvons insignifiants chaque fois que nous l'approchons. Combien de fois avons-nous lu la lettre aux Ephésiens ! Si nous l'avons lue pendant des années, des vingtaines, des centaines, ou même des milliers de fois, je n'exagère pas quand je dis que chaque phrase peut nous retenir à nouveau, toutes les fois où nous venons à elle. Paul savait de quoi il parlait. La conception de Paul était vaste, mais néanmoins, il dit encore à la fin : "le connaître, Lui..." Je ne pense pas que nous connaîtrons Christ en plénitude au moment où nous paraîtrons de Sa présence. Gouverné par ces mots "les âges à venir", je crois que nous continuerons de découvrit encore et à toujours, en explorant Christ. Cette conception toujours croissante de Christ était ce qui a maintenu Paul en vie, ainsi que son ministère. Il n'y avait jamais de stagnation chez lui. Il n'est jamais arrivé à un point ou à un niveau où il y avait la suggestion que maintenant il savait. Ce qu'il semble dire est ceci : "Je ne sais encore rien, mais je vois indistinctement, cependant véritablement, avec les yeux de l'esprit, un Christ si grand, si vaste, que je suis maintenu dans ma marche, les bras tendus essayant de l'atteindre. Je presse le pas. Je laisse ce qui est en arrière. Je regarde tout comme des ordures, à cause de l'excellence de la connaissance du Christ Jésus, en vue de le connaître." Dans cette conception croissante de Christ, Paul s'est placé loin de la position de l'enseignant juif, ou du Juif lui-même, dans ce qu'il a de meilleur.
Paul a commencé par la conception juive du Messie, quelle qu'elle fut. Il est tout à fait impossible de dire ce qu'était la conception juive du Christ. Vous avez des indications de ce qu'ils attendaient du Messie, mais il n'y a rien d'indiqué pour connaître exactement leur conception du Messie dans sa plénitude. Elle était assurément limitée. Au delà d'un certain point, il y a beaucoup d'incertitude dévoilée par la pensée juive au sujet de leur Messie longtemps attendu. Leur Messie représentait quelque chose de terrestre et de temporel. Ils pensaient à un royaume terrestre et une puissance temporelle, avec tous les avantages terrestres et temporels qui leur reviendraient, en tant que peuple sur cette terre, de Son royaume, de Son règne, de Son apparition. C'est ici que nous commençons dans notre considération de la conception qu'avait Paul de Christ. Cette conception juive, il est vrai, ne limitait pas la pensée de la bénédiction seulement à Israël. Elle admettait que la venue du Messie devait, par le moyen des Juifs, aboutir à la bénédiction de toutes les nations. Cependant cela était terrestre, temporel, limité aux choses d'ici-bas. Si vous lisez les Évangiles, et particulièrement celui de Matthieu, vous verrez l'effort de ces Évangiles, dans la mesure où des croyants juifs étaient concernés, étaient de montrer que Christ avait fait trois choses.
--Premièrement, comment Il avait corrigé leurs idées au sujet du Messie
--Deuxièmement, comment Il avait accompli les espoirs les plus élevés qu'ils pouvaient avoir eus au sujet du Messie
--Troisièmement, comment Il avait de loin transcendé tout ce qu'ils avaient pu penser.
Vous devez vous rappeler que ces Évangiles n'ont jamais été écrits simplement pour convaincre des incroyants. Ils ont été aussi écrits pour les croyants, pour aider la foi des croyants par l'interprétation des Écritures. L’Évangile de Matthieu a été écrit en un temps de transition afin d’interpréter et de confirmer la foi en Christ, afin de montrer ce qu'Il était vraiment, ce pourquoi Il est vraiment venu et de corriger et ajuster leurs conceptions du Messie. Leurs conceptions de Christ était inadéquates, déformées, limitées et parfois fausses. Ces témoignages ont été donnés pour les mettre au clair, et pour montrer que le Christ avait accompli les plus hauts, les meilleurs et les plus véritables espoirs et espérances concernant le Messie. Il les avait tous infiniment transcendés. Vous avez besoin de Paul pour interpréter Matthieu, Marc, Luc et Jean. Et il le fait. Il met le Christ en vue comme Celui dans lequel chaque espoir est réalité, chaque possibilité est atteinte. Attendaient-ils un royaume terrestre, l'affranchissement et la bénédiction en relation avec cela ? Christ a fait au delà et infiniment meilleur que cela. Il avait œuvré en leur faveur pour une rédemption cosmique; pas seulement l'affranchissement de la puissance de Rome ou de n'importe quelle autre, mais l'affranchissement de la puissance entière du mal de l'univers : "Il nous a délivrés de la puissance des ténèbres, et nous a transportés dans le royaume de Son Fils bien-aimé" (Colossiens 1:13). Matthieu avait particulièrement souligné la question du royaume, mais l'idée du royaume avec laquelle il a été confronté, était tellement limitée, terrestre et étroite. Avec une nouvelle emphase, Paul, par l'Esprit, met en vue la nature et l'immensité du royaume du Fils de l'amour de Dieu.
Or nous pouvons voir quelque chose de ce que l'affranchissement de nos ennemis signifie. Nous ne suivrons pas ce thème d'un bout à l'autre, mais nous continuerons avec simplement cet aperçu de la question. Un dévoilement comme celui-ci était un correctif. Il a révélé un accomplissement dans un sens plus profond de ce qu'ils avaient espéré, mais c'était une transcendance de leur plus grand espoir et de leur espérance. Paul a interprété le Christ pour eux, dans Sa plus pleine signification et valeur. Il avait lui-même commencé à leur niveau. Leur manière de concevoir le Christ avait été sa part. Mais après qu'il plut à Dieu de révéler Son Fils, un élargissement continuel de la connaissance de Christ a commencé en Paul, par un dévoilement croissant de ce qu'Il était.
Bien sûr, en tant que Saul de Tarse, Paul ne croyait pas que Jésus de Nazareth était le Messie. Ceci nous amène à un point plus en arrière de sa conception. Il croyait que Jésus était un imposteur, et ainsi il a cherché à ôter tout ce qui était associé à Lui dans le monde.
Paul, alors, a dû apprendre au moins deux choses.Il a dû apprendre que Jésus de Nazareth était le Messie, mais également que Jésus de Nazareth a de loin transcendé toutes les conceptions juives du Messie, toutes ses propres idées, toutes ses propres espérances liées au Messie. Il a non seulement appris qu'Il était le Messie, et qu'en tant que Messie, Il était plus grand, bien plus grand et plus merveilleux que toutes ses idées, concepts et espérances. Il fut introduit dans cette révélation par la grâce de Dieu.
C'est un point sur lequel beaucoup ont trébuché, mais c'est une question au sujet de laquelle nous ne devrions avoir aucune crainte. Il y a tant de personnes qui ont peur qu'un tel homme comme l'apôtre Paul - ou n'importe quel homme dans la Bible, qui a été divinement inspiré - entièrement sous la puissance du Saint-Esprit, doive s'ajuster à une nouvelle révélation. Ils semblent penser que cela signifie nécessairement que l'homme change de telle sorte qu'il quitte sa position d'origine et la nie plus ou moins. Il n'est aucunement question de cela.
La chose qui a beaucoup pressé mon cœur à cet égard, est la conception toujours croissante que Paul avait de Christ. Il n'y a aucun doute que cette conception s'accroissait constamment, et le temps passant, Paul a atteint la fin de sa vie terrestre, pleine et riche de cette connaissance. La vision déjà profonde que Paul avait de Christ était telle qu'elle l'a amené, même à ce moment là, à s'écrier : "le connaître, Lui..." Oui, au début il avait plu à Dieu de révéler Son Fils en lui, mais à la fin il était encore comme s'il ne connaissait rien de Christ. Il était venu à découvrir que Christ était incommensurable, au delà de sa pensée et de sa conception, et il fut introduit dans l’éternité avec ce cri sur les lèvres : "le connaître, Lui..."
Je crois (et il ne s'agit pas d'une question de sentiment) que notre félicité éternelle et la nature de notre éternité sera de découvrir Christ. Paul a eu une grande connaissance de Christ. Au mieux, ici nous nous trouvons insignifiants chaque fois que nous l'approchons. Combien de fois avons-nous lu la lettre aux Ephésiens ! Si nous l'avons lue pendant des années, des vingtaines, des centaines, ou même des milliers de fois, je n'exagère pas quand je dis que chaque phrase peut nous retenir à nouveau, toutes les fois où nous venons à elle. Paul savait de quoi il parlait. La conception de Paul était vaste, mais néanmoins, il dit encore à la fin : "le connaître, Lui..." Je ne pense pas que nous connaîtrons Christ en plénitude au moment où nous paraîtrons de Sa présence. Gouverné par ces mots "les âges à venir", je crois que nous continuerons de découvrit encore et à toujours, en explorant Christ. Cette conception toujours croissante de Christ était ce qui a maintenu Paul en vie, ainsi que son ministère. Il n'y avait jamais de stagnation chez lui. Il n'est jamais arrivé à un point ou à un niveau où il y avait la suggestion que maintenant il savait. Ce qu'il semble dire est ceci : "Je ne sais encore rien, mais je vois indistinctement, cependant véritablement, avec les yeux de l'esprit, un Christ si grand, si vaste, que je suis maintenu dans ma marche, les bras tendus essayant de l'atteindre. Je presse le pas. Je laisse ce qui est en arrière. Je regarde tout comme des ordures, à cause de l'excellence de la connaissance du Christ Jésus, en vue de le connaître." Dans cette conception croissante de Christ, Paul s'est placé loin de la position de l'enseignant juif, ou du Juif lui-même, dans ce qu'il a de meilleur.
Paul a commencé par la conception juive du Messie, quelle qu'elle fut. Il est tout à fait impossible de dire ce qu'était la conception juive du Christ. Vous avez des indications de ce qu'ils attendaient du Messie, mais il n'y a rien d'indiqué pour connaître exactement leur conception du Messie dans sa plénitude. Elle était assurément limitée. Au delà d'un certain point, il y a beaucoup d'incertitude dévoilée par la pensée juive au sujet de leur Messie longtemps attendu. Leur Messie représentait quelque chose de terrestre et de temporel. Ils pensaient à un royaume terrestre et une puissance temporelle, avec tous les avantages terrestres et temporels qui leur reviendraient, en tant que peuple sur cette terre, de Son royaume, de Son règne, de Son apparition. C'est ici que nous commençons dans notre considération de la conception qu'avait Paul de Christ. Cette conception juive, il est vrai, ne limitait pas la pensée de la bénédiction seulement à Israël. Elle admettait que la venue du Messie devait, par le moyen des Juifs, aboutir à la bénédiction de toutes les nations. Cependant cela était terrestre, temporel, limité aux choses d'ici-bas. Si vous lisez les Évangiles, et particulièrement celui de Matthieu, vous verrez l'effort de ces Évangiles, dans la mesure où des croyants juifs étaient concernés, étaient de montrer que Christ avait fait trois choses.
--Premièrement, comment Il avait corrigé leurs idées au sujet du Messie
--Deuxièmement, comment Il avait accompli les espoirs les plus élevés qu'ils pouvaient avoir eus au sujet du Messie
--Troisièmement, comment Il avait de loin transcendé tout ce qu'ils avaient pu penser.
Vous devez vous rappeler que ces Évangiles n'ont jamais été écrits simplement pour convaincre des incroyants. Ils ont été aussi écrits pour les croyants, pour aider la foi des croyants par l'interprétation des Écritures. L’Évangile de Matthieu a été écrit en un temps de transition afin d’interpréter et de confirmer la foi en Christ, afin de montrer ce qu'Il était vraiment, ce pourquoi Il est vraiment venu et de corriger et ajuster leurs conceptions du Messie. Leurs conceptions de Christ était inadéquates, déformées, limitées et parfois fausses. Ces témoignages ont été donnés pour les mettre au clair, et pour montrer que le Christ avait accompli les plus hauts, les meilleurs et les plus véritables espoirs et espérances concernant le Messie. Il les avait tous infiniment transcendés. Vous avez besoin de Paul pour interpréter Matthieu, Marc, Luc et Jean. Et il le fait. Il met le Christ en vue comme Celui dans lequel chaque espoir est réalité, chaque possibilité est atteinte. Attendaient-ils un royaume terrestre, l'affranchissement et la bénédiction en relation avec cela ? Christ a fait au delà et infiniment meilleur que cela. Il avait œuvré en leur faveur pour une rédemption cosmique; pas seulement l'affranchissement de la puissance de Rome ou de n'importe quelle autre, mais l'affranchissement de la puissance entière du mal de l'univers : "Il nous a délivrés de la puissance des ténèbres, et nous a transportés dans le royaume de Son Fils bien-aimé" (Colossiens 1:13). Matthieu avait particulièrement souligné la question du royaume, mais l'idée du royaume avec laquelle il a été confronté, était tellement limitée, terrestre et étroite. Avec une nouvelle emphase, Paul, par l'Esprit, met en vue la nature et l'immensité du royaume du Fils de l'amour de Dieu.
Or nous pouvons voir quelque chose de ce que l'affranchissement de nos ennemis signifie. Nous ne suivrons pas ce thème d'un bout à l'autre, mais nous continuerons avec simplement cet aperçu de la question. Un dévoilement comme celui-ci était un correctif. Il a révélé un accomplissement dans un sens plus profond de ce qu'ils avaient espéré, mais c'était une transcendance de leur plus grand espoir et de leur espérance. Paul a interprété le Christ pour eux, dans Sa plus pleine signification et valeur. Il avait lui-même commencé à leur niveau. Leur manière de concevoir le Christ avait été sa part. Mais après qu'il plut à Dieu de révéler Son Fils, un élargissement continuel de la connaissance de Christ a commencé en Paul, par un dévoilement croissant de ce qu'Il était.
Bien sûr, en tant que Saul de Tarse, Paul ne croyait pas que Jésus de Nazareth était le Messie. Ceci nous amène à un point plus en arrière de sa conception. Il croyait que Jésus était un imposteur, et ainsi il a cherché à ôter tout ce qui était associé à Lui dans le monde.
Paul, alors, a dû apprendre au moins deux choses.Il a dû apprendre que Jésus de Nazareth était le Messie, mais également que Jésus de Nazareth a de loin transcendé toutes les conceptions juives du Messie, toutes ses propres idées, toutes ses propres espérances liées au Messie. Il a non seulement appris qu'Il était le Messie, et qu'en tant que Messie, Il était plus grand, bien plus grand et plus merveilleux que toutes ses idées, concepts et espérances. Il fut introduit dans cette révélation par la grâce de Dieu.
LA PROGRESSION DE LA RÉVÉLATION ILLUSTRÉE EN PAUL
Je ne pense pas que ce point a besoin d'arguments, parce qu'il est difficile de contester qu'il y a des évidences de progrès en Paul, dans la compréhension et la connaissance de Christ. Il est clair que ce progrès, cet épanouissement et ce développement dans la connaissance de Christ l'aient amené à des ajustements. Ne me comprenez pas mal. Ils ne l'ont pas conduit à un reniement de ce que Paul avait annoncé, ni à une contradiction d'une vérité qui soit venue par lui, mais ils l'on amené à des ajustements. Alors que sa connaissance du Christ grandissait et s'étendait, Paul a vu qu'il devait s'ajuster à elle.
C'est un point sur lequel beaucoup ont trébuché, mais c'est une question au sujet de laquelle nous ne devrions avoir aucune crainte. Il y a tant de personnes qui ont peur qu'un tel homme comme l'apôtre Paul - ou n'importe quel homme dans la Bible, qui a été divinement inspiré - entièrement sous la puissance du Saint-Esprit, doive s'ajuster à une nouvelle révélation. Ils semblent penser que cela signifie nécessairement que l'homme change de telle sorte qu'il quitte sa position d'origine et la nie plus ou moins. Il n'est aucunement question de cela.
Prenons une illustration. Les lettres de Paul aux Thessaloniciens furent ses premières lettres. Dans ces lettres, il n'y a aucun doute que Paul espérait la venue du Seigneur durant sa vie. Notez ces mots : "...nous les vivants, restés pour l'avènement du Seigneur,..." (1 Thessaloniciens 4:15). Dans sa lettre aux Philippiens Paul a changé de position, tandis que dans sa lettre à Timothée, cette espérance n'est plus présente en lui: "Car pour moi, je sers déjà de libation, et le moment de mon départ approche. J'ai combattu le bon combat, j'ai achevé la course..." (2 Timothée 4:6,7). Il avait déjà prévu le verdict de Néron. Il savait à présent que ce n'était pas par l'enlèvement qu'il devait aller dans la gloire. Devons-nous dire que ces deux positions se contredisent ? Pas du tout ! En continuant avec le Seigneur, Paul est entré dans une plus grande révélation concernant la venue du Seigneur, et de son rapport personnel là-dessus. Ceci n'a pas mis de côté ou n'a changé aucun fait de doctrine qui avait été exprimé plus tôt dans ses lettres aux Thessaloniciens. Tout ce qui avait été partagé dans ces épîtres était entièrement inspiré, donné par le Saint-Esprit. Cela était encore susceptible de développement dans le cœur de l'apôtre, et comme il voyait une explication plus profonde des choses qui étaient venues à lui plus tôt dans sa vie, il a constaté qu'il devait s'ajuster à ces sujets pratiques. Aucune nouvelle révélation, ni avancée dans la compréhension, ne l'a placé dans la position de devoir nier ce qui lui avait déjà été donné par révélation. Il s'agit de reconnaître que ces différences ne sont pas des contradictions, mais le résultat de la révélation progressive et subséquente, d'une compréhension grandissante, d'une conception plus claire, alors qu'il continuait sa marche avec le Seigneur. Sûrement ce sont des évidences que ce progrès dans la compréhension et la connaissance de Paul, l'a amené à des ajustements.
Or le grand effet de la découverte de Paul, au sujet du Seigneur Jésus, sur la route de Damas, était non seulement de lui révéler le fait de Sa qualité de Fils (assurément il découvrait là que Jésus de Nazareth était le Fils de Dieu, comme ses mots de Galates de 1:15-16 le prouvent), mais d'élever Christ hors du temps et de Le placer avec le Père "avant les temps éternels". Peut-être que pour le moment cela ne semble pas être très saisissant, mais c'est une grande étape vers ce que le Seigneur veut nos dire. Le Christ a été élevé hors du temps. Le Christ du "temps", c'est-à-dire Sa venue dans le monde, en un temps donné, devient une sorte de parenthèse. Ce n'est pas la chose principale. C'est la chose principale si nous regardons le tout à la lumière de la chute et du besoin de rétablissement, mais ce n'est pas le principal, du point de vue divin à l'origine. Je désire que vous saisissiez ceci, parce que c'est par ce point que nous rentrons dans la plus grande de toutes les révélations qui nous ont été données au sujet du Seigneur Jésus. L'effet de son expérience sur la route de Damas, cette élévation du Christ hors du temps en Le plaçant dans l'éternité, est venue dans la conception de Paul comme reliée au dessein éternel. Dans ce dessein éternel, il n'y avait aucune chute et aucune rédemption. C'est pour ainsi dire, un fléchissement dans la ligne de Dieu à travers les âges. La ligne de Dieu devait aller tout droit, sans flexion, sans coupure, mais quand elle est arrivée à un certain point, en raison de certaines contingences qui n'étaient pas dans le dessein, cette ligne a dû descendre, et puis remonter et continuer. Les deux extrémités de cette ligne sont au même niveau éternel. Vous pouvez, si vous voulez, imaginer un pont franchissant ce fléchissement, et Christ comblant ainsi ce creux, de sorte que ce qui est de l'éternité ne soit pas du tout interrompu en Lui. Il y a continuité en Lui. Le fait de venir sur terre et toute l’œuvre de la Croix est quelque chose d'autre, le résultat d'une nécessité en raison de ces contingences. Mais en Christ, d'éternité en éternité, le dessein est ininterrompu, sans brisement, sans flexion. Il n'y a aucun hiatus en Christ. Ceci est arrivé pour être relié au dessein. C'est l'un des grands mots de Paul : "Selon le dessein éternel qu'Il s'est proposé en Christ Jésus notre Seigneur" (Ephésiens 3:11 version anglaise) "... appelé selon son dessein" Romains 8:24). Ce sont des conceptions éternelles de Christ, et ce dessein, et ces conseils divins ont été reliés à l'univers, et à l'homme en particulier. Traversons ce pont un instant, en laissant l'autre point à l'écart, car je désire que vous notiez le cours que la lettre aux Ephésiens prend. La lettre commence par l'éternité. Elle indique beaucoup de choses qui étaient avant que le monde fût et revient à ce point. Juste entre deux, elle parle de la rédemption, mais ne parle jamais de la rédemption tant qu'elle a l'éternité passée en vue. La rédemption rentre pour combler le trou, puis nous continuons de nouveau vers l'éternité.
Maintenant, laissez juste le trou pour un moment. Naturellement cela nous concerne énormément et nous devrons revenir à cela, parce que tout est relié à la rédemption pour autant que nous sommes concernés dans le dessein éternel. Mais laissez cela pour le moment et tournez votre attention vers cette autre direction. Il est énoncé catégoriquement et clairement que le plan entier de Dieu, sans rédemption, a été rendu complet dans ces conseils éternels concernant Son Fils Jésus-Christ, et que dans ce plan les âges ont été créés "... la plénitude des temps..." est l'expression ici utilisée dans notre traduction.
J'ai entendu que des expressions du Nouveau Testament telles que celles-ci, ont été interprétées comme étant les dispensations que nous connaissons maintenant dans la Bible : la dispensation d'Abraham, la dispensation de la Loi, la dispensation de la grâce. Je me demande, est-ce exact ? Notez cette expression : "...par lui il a aussi créé l'univers" (Hébreux 1:2, littéralement les âges) Réfléchissons encore. Avons-nous raison de dire que cela s'applique à ce que nous appelons les dispensations telles qu'elles nous sont montrées dans la Bible ? Sans être dogmatique à ce sujet, j'ai une question. Devons-nous dire que dans ces conseils éternels de Dieu, en relation avec le dessein éternel de Dieu concernant Son Fils, une dispensation de la Loi, un temps comme le temps de l'Ancien Testament ces périodes d'Adam à Abraham, d'Abraham à Moïse, de Moïse à David de David au Messie avaient une place ? Ces âges se réfèrent-ils à ces temps-là ? Dieu a-t-Il créé ces périodes-là en relation avec le dessein éternel ? Rappelez-vous que toute cette œuvre créatrice était en Son Fils, et par Lui et pour Lui, selon le dessein éternel.
Il y a des âges et des âges encore à venir. Il y a des marques à travers l'éternité qui ne sont pas des marques du "temps" au sens propre du mot, mais qui représentent des points d'émergence et de développement, de progrès, d'accroissement, d'élargissement. Si vous et moi-même étions nés le jour de la Pentecôte, et aurions vécu jusqu'au retour du Seigneur (c'est-à-dire une dispensation selon le calcul et l'ordre de ce monde) nous n'aurions pas découvert toute la signification de Christ. Nous aurions atteint quelque chose et atteint un certain point dans la connaissance de Christ, mais nous désirerions alors un autre âge dans des conditions différentes, pour découvrir des choses qu'il ne serait pas possible de découvrir dans les conditions de cette vie-ci. Et quand nous aurions mis à profit cette autre possibilité, probablement au delà de celle-là, il y aurait de nouvelles possibilités. Il n'y aura aucune stagnation dans l'éternité : "A l'accroissement de son gouvernement... il n'y aura pas de fin..." (Esaïe 9:5 selon la version anglaise)
Laissez maintenant de côté l'image désolée de l'histoire de ce monde, depuis la chute jusqu'au rétablissement de toutes choses, et vous avez la mise en mouvement des âges dans lesquels toute la plénitude de Dieu en Christ pouvait être révélé et saisie progressivement, au travers d'âges successifs, avec des conditions, des facilités, et des capacités qui changent et s'élargissent. C'est la signification de la croissance spirituelle. Notre courte vie, ici bas, si elle est droite, évoluant sous la puissance du Saint-Esprit, est elle-même comme une série d'âges en bref. Nous commençons comme des enfants et acquerrons ce que nous pouvons en tant qu'enfants. Puis nous parvenons à un point où nous avons augmenté notre capacité, où nos sens spirituels sont exercés. Ceci nous conduit dans une plus grande perception de Christ. Plus tard, comme nous poursuivons, nous trouvons encore que ces pouvoirs s'élargissent sous le Saint-Esprit, et pendant qu'ils s'élargissent, nous réalisons qu'il y a plus de terrain à occuper que jamais nous ne l'avions imaginé. Comme enfant, nous avions pensé que nous avions tout ! C'est, naturellement un des signes de l'enfance et de la jeunesse. La protection, dans notre vieillesse, c'est que nous reconnaissons qu'il y a un vaste royaume devant nous, qui nous appelle et nous empêche de nous installer. C'est une jeunesse éternelle
Ainsi, laissant la totalité de cet état de panne dans la création, vous pouvez voir la création des âges en Christ, par Christ, par Son moyen, selon le dessein éternel de Dieu qui est de réunir toutes choses en Lui. Non seulement "toutes choses" de notre petite vie, mais "toutes choses" d'un vaste univers, comme une révélation de Christ, tout étant amené par révélation, à la compréhension spirituelle de l'homme, l'homme y étant introduit. Quel Christ !
C'est ce que Paul a vu, ceci étant bien résumé par ses propres paroles : "... l'excellence de la connaissance (cette connaissance qui excelle) de Christ Jésus mon Seigneur." C'est Paul, l'homme âgé qui dira : "que je le connaisse..." Le Christ est élevé hors du temps, et le temps dans toute la mesure où Christ était concerné, a seulement été lié à l’éternité par la nécessité de la rédemption, en vue du dessein éternel.
Nous devons nous arrêter ici pour l'instant, mais laissez-moi dire ceci, qu'avec sa conception toujours croissante de Christ, il y avait un élargissement correspondant dans sa conception des croyants. Les croyants furent destinés à assumer une signification énorme. Le fait de sauver les hommes du péché, de la mort et de l'enfer, et de les amener au ciel, n'était rien, comparé à ce que Paul a vu quant à la signification d'un croyant maintenant. Tout ce qu'il a vu concernant Christ dans Son dessein éternel - qui est à la fois éternel, universel, vaste et et infini - concerne maintenant les croyants : "En Lui Dieu nous a élus dès avant la fondation du monde, pour que nous... servions à célébrer sa gloire..." dans les âges à venir. (Ephésiens 1:4, 12) Les croyants sont également élevés hors du temps, et il leur est donné une signification bien au-dessus de ce qui se trouve ici-bas. Nous devrons parler d'avantage de cela.
Il y a une troisième chose. Il pouvait montrer correctement la portée et la place de la rédemption. La rédemption pouvait être vue dans sa pleine étendue et comme quelque chose de plus que ce qui est simplement temporel. Elle est appelée "une rédemption éternelle". La rédemption est plus que de sauver des hommes et des femmes du péché et de leur état de pécheur. Elle prend place derrière tout et va jusqu'aux limites de cet univers, et atteint toutes ses capacités. Elle relie l'éternité passée et l'éternité encore à venir, embrassant toutes les forces de cet univers pour la rédemption de l'homme. Paul peut correctement montrer la signification, la valeur et la portée de la rédemption. Il la met également à sa juste place et cela est important.
Or ce sont de grandes choses. Elles ont toutes besoin d'être morcelées et le Seigneur peut nous permettre de le faire. Mais si vous ne pouvez pas saisir ce qui a été dit, vous pourrez apprécier ceci : Christ est infiniment plus grand que vous et moi l'avions imaginé. Ceci nous vient avec tellement de force par Paul ! Il a commencé par un Messie juif comparativement petit. Il a fini avec un Christ bien au-dessus de tout ce qu'il avait vu ou connu, de sorte que son dernier cri est : "que je le connaisse..." et cela prendra toute l'éternité. Quel Christ !
C'est Christ qui nous élèvera, qui nous libèrera. Mais laissez-moi dire ceci, cela ne ce fera pas par Sa venue, en mettant Ses mains au-dessous pour nous dégager, mais en Se révélant dans nos cœurs. Comment Paul est-il sorti de ses conceptions juives étroites au sujet du Messie ? Simplement par la révélation de Christ en lui, et comme cette révélation augmentait, sa libération augmentait. Il y eut des choses dont il ne s'est pas débarrassé pendant une longue période. Il s'est attaché à Jérusalem presque jusqu'à la fin. Il avait toujours un désir ardent pour ses frères selon la chair. Il fit des tentatives renouvelées en vue de leur affranchissement dans des domaines liés à leur nationalité. Mais à la fin, il a vu la signification du Christ céleste de manière à lui permettre d'écrire la lettre aux Ephésiens, et la lettre aux Colossiens, et alors le judaïsme en tant que tel, Israël selon la chair, a cessé de le tracasser. C'est la révélation de Christ qui l'a émancipé, l'a mené au dehors et l'a libéré. Ainsi, Christ est notre Libérateur, notre Émancipateur. C'est exactement le Seigneur Jésus que nous avons besoin de connaître. Tout ce qui est petit disparaîtra quand nous Le verrons. Toutes les choses de la terre et du temps disparaîtront quand nous Le verrons. A l'arrière plan de nos vies, il y aura quelque chose de suffisant pour nous garder au travers des périodes dures et difficiles. Nous verrons la grandeur de Christ et la grandeur correspondante de notre salut "selon le dessein éternel..."
LE DESSEIN ÉTERNEL DE DIEU EN SON FILS
Maintenant, laissez juste le trou pour un moment. Naturellement cela nous concerne énormément et nous devrons revenir à cela, parce que tout est relié à la rédemption pour autant que nous sommes concernés dans le dessein éternel. Mais laissez cela pour le moment et tournez votre attention vers cette autre direction. Il est énoncé catégoriquement et clairement que le plan entier de Dieu, sans rédemption, a été rendu complet dans ces conseils éternels concernant Son Fils Jésus-Christ, et que dans ce plan les âges ont été créés "... la plénitude des temps..." est l'expression ici utilisée dans notre traduction.
J'ai entendu que des expressions du Nouveau Testament telles que celles-ci, ont été interprétées comme étant les dispensations que nous connaissons maintenant dans la Bible : la dispensation d'Abraham, la dispensation de la Loi, la dispensation de la grâce. Je me demande, est-ce exact ? Notez cette expression : "...par lui il a aussi créé l'univers" (Hébreux 1:2, littéralement les âges) Réfléchissons encore. Avons-nous raison de dire que cela s'applique à ce que nous appelons les dispensations telles qu'elles nous sont montrées dans la Bible ? Sans être dogmatique à ce sujet, j'ai une question. Devons-nous dire que dans ces conseils éternels de Dieu, en relation avec le dessein éternel de Dieu concernant Son Fils, une dispensation de la Loi, un temps comme le temps de l'Ancien Testament ces périodes d'Adam à Abraham, d'Abraham à Moïse, de Moïse à David de David au Messie avaient une place ? Ces âges se réfèrent-ils à ces temps-là ? Dieu a-t-Il créé ces périodes-là en relation avec le dessein éternel ? Rappelez-vous que toute cette œuvre créatrice était en Son Fils, et par Lui et pour Lui, selon le dessein éternel.
Il y a des âges et des âges encore à venir. Il y a des marques à travers l'éternité qui ne sont pas des marques du "temps" au sens propre du mot, mais qui représentent des points d'émergence et de développement, de progrès, d'accroissement, d'élargissement. Si vous et moi-même étions nés le jour de la Pentecôte, et aurions vécu jusqu'au retour du Seigneur (c'est-à-dire une dispensation selon le calcul et l'ordre de ce monde) nous n'aurions pas découvert toute la signification de Christ. Nous aurions atteint quelque chose et atteint un certain point dans la connaissance de Christ, mais nous désirerions alors un autre âge dans des conditions différentes, pour découvrir des choses qu'il ne serait pas possible de découvrir dans les conditions de cette vie-ci. Et quand nous aurions mis à profit cette autre possibilité, probablement au delà de celle-là, il y aurait de nouvelles possibilités. Il n'y aura aucune stagnation dans l'éternité : "A l'accroissement de son gouvernement... il n'y aura pas de fin..." (Esaïe 9:5 selon la version anglaise)
Laissez maintenant de côté l'image désolée de l'histoire de ce monde, depuis la chute jusqu'au rétablissement de toutes choses, et vous avez la mise en mouvement des âges dans lesquels toute la plénitude de Dieu en Christ pouvait être révélé et saisie progressivement, au travers d'âges successifs, avec des conditions, des facilités, et des capacités qui changent et s'élargissent. C'est la signification de la croissance spirituelle. Notre courte vie, ici bas, si elle est droite, évoluant sous la puissance du Saint-Esprit, est elle-même comme une série d'âges en bref. Nous commençons comme des enfants et acquerrons ce que nous pouvons en tant qu'enfants. Puis nous parvenons à un point où nous avons augmenté notre capacité, où nos sens spirituels sont exercés. Ceci nous conduit dans une plus grande perception de Christ. Plus tard, comme nous poursuivons, nous trouvons encore que ces pouvoirs s'élargissent sous le Saint-Esprit, et pendant qu'ils s'élargissent, nous réalisons qu'il y a plus de terrain à occuper que jamais nous ne l'avions imaginé. Comme enfant, nous avions pensé que nous avions tout ! C'est, naturellement un des signes de l'enfance et de la jeunesse. La protection, dans notre vieillesse, c'est que nous reconnaissons qu'il y a un vaste royaume devant nous, qui nous appelle et nous empêche de nous installer. C'est une jeunesse éternelle
Ainsi, laissant la totalité de cet état de panne dans la création, vous pouvez voir la création des âges en Christ, par Christ, par Son moyen, selon le dessein éternel de Dieu qui est de réunir toutes choses en Lui. Non seulement "toutes choses" de notre petite vie, mais "toutes choses" d'un vaste univers, comme une révélation de Christ, tout étant amené par révélation, à la compréhension spirituelle de l'homme, l'homme y étant introduit. Quel Christ !
C'est ce que Paul a vu, ceci étant bien résumé par ses propres paroles : "... l'excellence de la connaissance (cette connaissance qui excelle) de Christ Jésus mon Seigneur." C'est Paul, l'homme âgé qui dira : "que je le connaisse..." Le Christ est élevé hors du temps, et le temps dans toute la mesure où Christ était concerné, a seulement été lié à l’éternité par la nécessité de la rédemption, en vue du dessein éternel.
Nous devons nous arrêter ici pour l'instant, mais laissez-moi dire ceci, qu'avec sa conception toujours croissante de Christ, il y avait un élargissement correspondant dans sa conception des croyants. Les croyants furent destinés à assumer une signification énorme. Le fait de sauver les hommes du péché, de la mort et de l'enfer, et de les amener au ciel, n'était rien, comparé à ce que Paul a vu quant à la signification d'un croyant maintenant. Tout ce qu'il a vu concernant Christ dans Son dessein éternel - qui est à la fois éternel, universel, vaste et et infini - concerne maintenant les croyants : "En Lui Dieu nous a élus dès avant la fondation du monde, pour que nous... servions à célébrer sa gloire..." dans les âges à venir. (Ephésiens 1:4, 12) Les croyants sont également élevés hors du temps, et il leur est donné une signification bien au-dessus de ce qui se trouve ici-bas. Nous devrons parler d'avantage de cela.
Il y a une troisième chose. Il pouvait montrer correctement la portée et la place de la rédemption. La rédemption pouvait être vue dans sa pleine étendue et comme quelque chose de plus que ce qui est simplement temporel. Elle est appelée "une rédemption éternelle". La rédemption est plus que de sauver des hommes et des femmes du péché et de leur état de pécheur. Elle prend place derrière tout et va jusqu'aux limites de cet univers, et atteint toutes ses capacités. Elle relie l'éternité passée et l'éternité encore à venir, embrassant toutes les forces de cet univers pour la rédemption de l'homme. Paul peut correctement montrer la signification, la valeur et la portée de la rédemption. Il la met également à sa juste place et cela est important.
Or ce sont de grandes choses. Elles ont toutes besoin d'être morcelées et le Seigneur peut nous permettre de le faire. Mais si vous ne pouvez pas saisir ce qui a été dit, vous pourrez apprécier ceci : Christ est infiniment plus grand que vous et moi l'avions imaginé. Ceci nous vient avec tellement de force par Paul ! Il a commencé par un Messie juif comparativement petit. Il a fini avec un Christ bien au-dessus de tout ce qu'il avait vu ou connu, de sorte que son dernier cri est : "que je le connaisse..." et cela prendra toute l'éternité. Quel Christ !
C'est Christ qui nous élèvera, qui nous libèrera. Mais laissez-moi dire ceci, cela ne ce fera pas par Sa venue, en mettant Ses mains au-dessous pour nous dégager, mais en Se révélant dans nos cœurs. Comment Paul est-il sorti de ses conceptions juives étroites au sujet du Messie ? Simplement par la révélation de Christ en lui, et comme cette révélation augmentait, sa libération augmentait. Il y eut des choses dont il ne s'est pas débarrassé pendant une longue période. Il s'est attaché à Jérusalem presque jusqu'à la fin. Il avait toujours un désir ardent pour ses frères selon la chair. Il fit des tentatives renouvelées en vue de leur affranchissement dans des domaines liés à leur nationalité. Mais à la fin, il a vu la signification du Christ céleste de manière à lui permettre d'écrire la lettre aux Ephésiens, et la lettre aux Colossiens, et alors le judaïsme en tant que tel, Israël selon la chair, a cessé de le tracasser. C'est la révélation de Christ qui l'a émancipé, l'a mené au dehors et l'a libéré. Ainsi, Christ est notre Libérateur, notre Émancipateur. C'est exactement le Seigneur Jésus que nous avons besoin de connaître. Tout ce qui est petit disparaîtra quand nous Le verrons. Toutes les choses de la terre et du temps disparaîtront quand nous Le verrons. A l'arrière plan de nos vies, il y aura quelque chose de suffisant pour nous garder au travers des périodes dures et difficiles. Nous verrons la grandeur de Christ et la grandeur correspondante de notre salut "selon le dessein éternel..."