lundi 18 août 2014

(4) 2 Corinthiens par Ed Miller (2 Corinthiens 2:14-17)


Bonjour et bienvenue dans notre quatrième leçon sur cette merveilleuse épître de 2Corinthiens.

RÉSUMÉ

     Nous sommes en train d’étudier le merveilleux livre de 2 Corinthiens. Laissez-moi vous rappeler différentes choses qui nous permettront de nous remettre dans l’esprit de ce livre. Je pense qu’il est bien que nous puissions à nouveau entrer dans le cœur du message que Dieu a dans ce livre pour nous. Premièrement, laissez-moi mentionner la chose particulière qui fait que 2 Corinthiens est si unique parmi tous les livres du Nouveau Testament. Je pense que vous avez réalisé que chaque livre de la Bible nous donne une révélation de Christ que les autres livres ne donnent pas de la même façon. Par conséquent chaque livre est unique. Si nous n’avions pas besoin de chacun des livres, Dieu ne nous les aurait pas donnés. Nous avons besoin de chaque livre pour que nous puissions voir un Christ complet.
    2 Corinthiens est le seul livre de la Bible qui nous donne un modèle complet de la vie chrétienne. Aucun autre livre ne propose cela. Nous trouvons des illustrations partielles de la vie chrétienne dans les autres livres. Nous y avons des modèles incomplets. Nous pouvons saisir certains aspects de la vie chrétienne à travers d’autres hommes et femmes, mais ce n’est que dans 2 Corinthiens que nous avons un modèle complet de la vie chrétienne.
    Lorsque je parle de modèle de la vie chrétienne, je veux bien entendu faire référence à l’apôtre Paul. Dieu a choisi Paul. Il n’y a aucun autre être humain, à part l’apôtre Paul, qui soit un modèle complet de la vie chrétienne. Par conséquent, si jamais vous désirez étudier la vie chrétienne, encore appelée la vie selon la nouvelle alliance, la vie victorieuse, la vie de soumission, la vie abondante, la vie crucifiée, la vie remplie de l’Esprit, vous devez étudier Paul, parce qu'avec lui nous avons tous les œufs dans un seul panier. Si vous considérez Pierre, David, Daniel ou quelqu’un comme cela, vous verrez certains aspects de la vie chrétienne. Il se peut que vous soyez capables d’étudier la foi, la loyauté, l’amour, la dévotion ou la soumission, mais ce n’est qu’avec Paul que vous aurez tout d’un seul coup. C’est pour cette raison que Dieu nous a donné 2 Corinthiens.
    Le Seigneur a permis que l’apôtre Paul passe par toutes les gammes des expériences chrétiennes. Il a goûté à tout. Il est le seul qui ait jamais fait tout cela. De l’enfance jusqu’à la pleine maturité, toutes les choses auxquelles un chrétien pourra un jour faire face ont déjà été vécues par l’apôtre Paul! Dans ce livre, le Saint-Esprit dévoile le secret que Paul a appris en tant que modèle de Dieu, en tant qu’illustration de Dieu et en dévoilant le secret de sa vie, Il a également dévoilé le secret de la vie chrétienne. Le secret de Paul est également le secret pour votre vie et pour ma vie.
    La vie chrétienne n’est pas forcément ce que vous croyez. Je pense que vous serez étonnés de voir la vie chrétienne comme Dieu l’a prévue alors que vous parcourrez 2 Corinthiens. Lorsque Dieu a révélé la vie chrétienne à Paul, il en a été choqué. Il ne pouvait pas y croire. Il a été étonné de voir ce qu’était la vie chrétienne. Tous ceux qui reçoivent une révélation de la vie chrétienne en sont tout autant choqués et surpris. Parfois nous pensons que nous savons tout de la vie chrétienne. Ensuite nous regardons à l’apôtre Paul et cela semble totalement l’opposé. Paul est l’illustration de la vie chrétienne.

JÉSUS-CHRIST EST TOUT CE DONT NOUS AVONS BESOIN

     Très bien : quel est alors le message de 2 Corinthiens? Nous avons résumé le message par ces mots: la toute suffisance de Jésus. Jésus est suffisant. Dieu est suffisant. En réalité, Il est plus que suffisant. Vous voyez, le Seigneur a mis tout en œuvre pour que l’apôtre puisse passer par toutes ces choses afin qu’il puisse prouver une fois pour toutes et pour toutes les générations, la toute suffisance du Seigneur Jésus. Alors que nous étudions ce livre, nous verrons certaines choses assez choquantes à travers lesquelles le Seigneur a permis que l’apôtre passe. Il a dû souffrir et endurer des choses pour montrer que Jésus est tout suffisant. Si Jésus est tout suffisant pour l’apôtre Paul dans toutes les situations qu’il a endurées, alors nous pouvons être certains que le Seigneur Jésus est aussi Celui dont nous aurons uniquement besoin. Lorsque nous chantons ce petit refrain qui dit: « Il est tout ce dont j’ai besoin. Il est tout ce dont j’ai besoin, Jésus est tout ce dont j’ai besoin » ce ne sont pas uniquement des mots pieux et vides. C’est la vérité de Dieu. Que Dieu puisse nous donner des yeux, que Dieu puisse nous pousser à voir le cœur de tout cela, c'est-à-dire que Jésus est tout ce dont nous avons besoin. Voilà le message de 2 Corinthiens.
     2 Corinthiens est écrit comme un journal intime. C’est un témoignage personnel. C’est la biographie de Paul. Il faut qu’il en soit ainsi parce que cela nous donne la grande révélation de la toute suffisance de Christ ; dans ce livre, l’apôtre nous dévoile des tranches de sa vie. Il nous dit par quoi il a dû passer, et de quelle manière Jésus était suffisant. A cause du fait qu’il nous montre comment Jésus a été suffisant dans chacune de ses expériences, à cause de la nature de ce livre, il n’est pas facile d’en donner un plan. Il est difficile d’analyser un témoignage et de le découper. Alors que vous parcourrez le livre, vous verrez que l’on peut diviser de façon assez grossière le livre en trois parties. Voilà le petit plan que nous avons retiré de ce livre.

  • Chapitre 1 à 7, Christ est tout suffisant en nous.
  • Chapitre 8 à 9, Christ est tout suffisant à travers nous.
  • Chapitre 10 à 13, Christ est tout suffisant pour nous.

     Nous sommes en train de voir les chapitres 1 à 7 : Christ est tout suffisant en nous. Nous avons essayé d’isoler des principes qui sont en réalité des caractéristiques de la vie de Paul. En d’autres termes, Paul est une personne qui a découvert que Jésus est suffisant. Nous pouvons donc considérer sa vie et dire: « A quoi ressemble quelqu’un lorsqu’il a découvert que Christ est suffisant? » Ensuite nous pouvons retirer de cette vie des principes intemporels pour que nous puissions savoir à quoi ressemblera notre vie si nous nous confions dans la toute suffisance de Christ. C’est dans la mesure où notre vie ressemble à sa vie que nous sommes entrés dans le message de la toute suffisance de Christ. Si notre vie ne ressemble pas à la sienne, alors il faut que cela nous pousse vers Christ. Nous devons courir vers le Seigneur et dire: « Seigneur, manifeste cela dans ma vie. Mets cela dans ma vie et dans mon cœur. »
    Nous avons déjà vu trois principes. Je ne vais pas prendre de temps pour les développer à nouveau. Laissez-moi juste les mentionner avant de reprendre avec notre caractéristique suivante. La première caractéristique ne vient pas réellement d’un passage en particulier, mais nous la retrouvons dans les sept premiers chapitres. Nous l’avons appelée la caractéristique la plus mise en avant dans ces sept chapitres. Vous savez que lorsque le Saint-Esprit dit quelque chose vous devriez écouter. S’Il le répète deux fois, vous devriez vraiment bien écouter. Mais s’Il le dit toujours à nouveau et que cela revient souvent, alors vous devriez demander à Dieu de vous donner des oreilles pour bien entendre. Il y a quelque chose dans ces chapitres que le Saint-Esprit souligne toujours à nouveau. Nous reverrons cela dans presque chaque principe et à travers tous ces chapitres. Je fais référence au fait où, lorsque Christ est tout suffisant dans ma vie, le ministère, le service devient un résultat de ma relation avec Lui. Le ministère vient après l’union avec Christ, pas avant, c’est un sous-produit de cela.


DIEU NOUS APPELLE SIMPLEMENT À LE CONNAITRE

     Un des chocs que Paul a eus c’est que pas une seule fois Dieu l’a appelé à témoigner, à évangéliser ou à essayer de gagner des âmes. Dieu l’a appelé à connaître Jésus et alors qu’il connaissait Jésus, il était transformé en instrument de bénédiction. C’est alors que connaissant Dieu il trouvait sa place en tant que canal de rédemption sur la terre. C’est ainsi qu’il est devenu un instrument de bénédiction.
    Le second principe se trouve dans le verset 1:12. L’apôtre Paul a vu que Jésus était suffisant pour toutes les afflictions de la vie. C’est une des façons par lesquelles Dieu a surpris Paul. Les versets 1:8-9 disent: « Nous ne voulons pas, en effet, vous laisser ignorer, frères, au sujet de la tribulation qui nous est survenue en Asie, que nous avons été excessivement accablés, au-delà de nos forces, de telle sorte que nous désespérions même de conserver la vie. Et nous regardions comme certain notre arrêt de mort, afin de ne pas placer notre confiance en nous-mêmes, mais de la placer en Dieu, qui ressuscite les morts. »
    De façon naturelle, l’apôtre Paul pensait que Dieu n’allait pas lui donner davantage de choses qu’il ne pouvait supporter. Il a été choqué de voir que c’est l’opposé qui était vrai. Non seulement Dieu allait lui faire supporter plus que ce qu’il pouvait supporter, mais Dieu DOIT lui donner plus que ce qu’il peut supporter. Dieu a poussé Paul au-delà de tous ses retranchements, jusqu’à ce qu’il s’écrie finalement: « Je suis un homme mort. Je ne peux plus mettre ma confiance en moi-même, c’est comme mettre sa confiance dans un cadavre. » C’est à ce moment-là qu’il a appris ce qu’est la toute suffisance de Dieu. Il a dit que Dieu l’a pressé au-delà de lui-même. Il l’a rendu sans force, sans espoir sur tous les fronts possibles jusqu’à ce qu’il ne puisse plus mettre sa confiance en lui-même. Paul explique que Dieu a fait cela afin qu’il ne puisse plus mettre sa confiance en lui-même, mais en Dieu qui ressuscite les morts. Il dit que Dieu l’a poussé au-delà de lui-même, il a goûté à quelque chose de nouveau, il a goûté à une nouvelle dynamique qu’il n’avait jamais expérimentée avant la résurrection. Il a goûté à la vie de Dieu et il a commencé à voir que c’est lorsque Paul est mort que la vie chrétienne commence. Voilà pour la deuxième caractéristique. C’est comme cela qu’il est entré dans la toute suffisance de Christ.
    A la fin de notre précédente leçon nous avons parlé du principe que l’on trouve dans les versets 1:12-2:13. Ceux qui connaissent la toute suffisance de Christ, comme l’apôtre Paul, sont remplis d’un joyeux objectif. Je ne vais pas prendre de temps pour parcourir à nouveau les deux illustrations dans lesquelles nous voyons Paul changer son itinéraire et où l’homme rétrograde est à nouveau restauré. Ces deux illustrations nous rendent attentifs au même principe. L’apôtre avait UN SEUL OBJECTIF. Il est exprimé au verset 4:5. Le verset 4:5 dit: « Nous ne nous prêchons pas nous-mêmes; c'est Jésus-Christ le Seigneur que nous prêchons, et nous nous disons vos serviteurs à cause de Jésus. »
    En d’autres termes, Paul dit: « J’ai un seul objectif, un seul but, une seule ambition. Je désire la plus grande gloire de Dieu et le plus grand bien des hommes. » C’est de cette manière qu’il a vécu. C’est le seul désir qu’il a jamais eu, il désirait plaire à Dieu et servir les hommes. Comme il n’avait qu’un seul objectif, toute sa vie tournait autour. Ses plans ont souvent changé, mais son objectif n’a jamais changé. Son agenda a souvent été modifié, mais son objectif n’a jamais changé. Il désirait toujours la plus grande gloire de Dieu et le plus grand bien des hommes.
    Je vous rends attentifs à cela parce qu’il y a tant de chrétiens qui ont une vie chrétienne si encombrée, ils ont tant d’objectifs, ils courent dans tant de directions parce qu’ils pensent que la façon de plaire à Dieu est de tout avoir juste dans toutes les directions. Ils ont donc toute une liste de priorités. Leur question est: « Combien de temps devrais-je passer avec ma famille? Combien de temps devrais-je passer dans l’église locale? Combien d’énergie devrais-je investir dans la mission? Combien de temps devrais-je passer avec mes voisins? Comment puis-je témoigner sur mon lieu de travail? Combien de temps est-ce que je devrais passer dans la méditation? » Etc. L’apôtre ne faisait pas cela. L’apôtre avait un seul objectif et toutes les autres choses prenaient ensuite leur juste place. Les bonnes questions sont plutôt: Comment puis-je connaître Dieu? Comment puis-je connaître Jésus? Comment puis-je Lui faire plaisir? Et tout le reste rentre alors dans l’ordre après cela.
    Très bien : voilà pour le résumé. Prenons maintenant les versets 2 Corinthiens 2:14:17 pour voir une autre caractéristique d’une vie qui est vécue dans la toute suffisance de Jésus. « Grâces soient rendues à Dieu, qui nous fait toujours triompher en Christ, et qui répand par nous en tout lieu l'odeur de sa connaissance! Nous sommes, en effet, la bonne odeur de Christ, pour Dieu, parmi ceux qui sont sauvés et parmi ceux qui périssent: aux uns, une odeur de mort en mort; aux autres, une odeur de vie en vie. -Et qui est suffisant pour ces choses? - Car nous ne falsifions point la parole de Dieu, comme font plusieurs; mais c'est avec sincérité, mais c'est de la part de Dieu, que nous parlons en Christ devant Dieu. »
    Voilà comment j’aimerais que nous considérions ce passage. J’aimerais premièrement identifier cette quatrième caractéristique et j’aimerais vous montrer de quelle façon le ministère est un sous-produit de ce principe, c’est-à-dire de quelle façon il découle de ce principe. Puis avec la grâce de Dieu nous l’appliquerons de différentes manières.
     Le verset 2:14 dit: « Grâces soient rendues à Dieu, qui nous fait toujours triompher en Christ, et qui répand par nous en tout lieu l'odeur de sa connaissance. » Je pense que le mot clé de ce principe est « triomphe en Christ ». Celui qui connaît la toute suffisance de Christ vit dans la victoire. Peut-être que vous direz: « Très bien, je comprends ce que tu dis. Tu veux dire qu’il ne vit pas dans la victoire PARFOIS, pas LA PLUPART du temps, pas PRESQUE TOUT LE TEMPS, mais tout le temps. Voilà le principe. Il vit 100 % du temps dans la victoire. Il n’y a jamais de moment où il ne vit pas dans la victoire. » Le verset 2:14 dit effectivement: « qui nous fait toujours triompher en Christ » et la fin du verset dit: « en tout lieu ». C’est la victoire et le triomphe TOUJOURS et en TOUT LIEU.
     Il se peut que vous fassiez ce que j’ai fait pendant des années avant que je ne commence à comprendre cela. Il se peut que vous disiez: « Est-ce que c’est cela la caractéristique de la vie chrétienne victorieuse? Alors oubliez-moi! Je n’arrive même pas à avoir la victoire complète un jour entier! Comment alors est-ce que je vais pouvoir avoir la victoire pendant 100 % du temps? Ce standard est trop élevé. Si c’est cela qu’il faut pour être le modèle des chrétiens, alors vous pouvez m’oublier. » Ensuite vous lisez le reste des récits de la vie de Paul et vous vous dites qu’ils semblent aller dans l’autre sens.
    J’entends Paul parler ici d’une victoire en tout temps. Je lis qu’il dit que Dieu le conduit toujours et en tout lieu dans le triomphe de Christ. Mais ensuite je suis en droit de me poser la question au sujet de l’expression « nous désespérions même de conserver la vie » au verset 1:8. Je me pose aussi la question de savoir ce qui le rendait anxieux au sujet de Tite dans le verset 2:13. Je m’interroge sur ce le fait qu’il est abattu au verset 7:6. Vous voyez, cela me ressemble plus. Je peux suivre ce Paul. Mais le Paul qu’il décrit au verset 2:14 n’est pas comme moi. Qu’est-ce que Paul veut réellement dire dans ce verset? Est-ce que Paul était vraiment victorieux lors de ses naufrages, lorsqu’il a été battu, lorsqu’il a passé un jour et une nuit dans l’abîme, lorsqu’il a été lapidé, lorsqu’il a été attaqué par ses ennemis? Est-il réellement si victorieux lorsqu’il a souffert de cette écharde dans la chair?
   Regardez à nouveau le verset 2:14. Si cela était littéralement vrai, TOUJOURS TRIOMPHANT, DANS CHAQUE LIEU, vous devriez en conclure que l’apôtre Paul était parfait, n’est-ce pas? Je ne sais si vous êtes prêts pour cette éventualité. Mais moi je ne suis pas prêt pour cela. S’il faut cela pour être un chrétien, alors je ne suis pas prêt à être un chrétien. J’ai plutôt l’impression que l’on se moque de moi. Cela me décourage, cela me frustre. Qu’est-ce que l’apôtre désirait alors dire? Frères et sœurs en Christ, j’insiste sur cette vérité parce que cela m’a pris des années pour la voir. Je ne l’ai pas encore pleinement saisie. J’ai commencé à voir certaines choses et ce que j’ai commencé à voir a changé ma vie et a changé la vie de l’apôtre Paul.
    Est-ce que Paul profitait de la victoire? La réponse est Oui, mais il faut que vous identifiiez à qui était cette victoire? C’est la clé de toutes choses. Nous parlons toujours de la victoire comme si c’était quelque chose que nous possédions. Nous parlons toujours de la victoire comme si c’était quelque chose que Dieu nous donnait. Nous disons par exemple: « Vous savez j’ai eu la victoire dans ce domaine de ma vie. » Nous prions même pour cela, n’est-ce pas? Nous disons: « Seigneur, donne-moi la victoire. Donne-moi la victoire sur ce péché ou sur cette habitude dans ma vie. »
    Est-ce que Dieu a donné la victoire à Paul? Suivez bien maintenant ce que je vais dire. Est-ce que Dieu a donné la victoire à Paul? La réponse est non, Il ne lui a pas donné la victoire. Paul n’avait pas la victoire. Pas une seule heure durant toute sa vie chrétienne. Paul n’avait pas la victoire. Dieu n’a pas donné à Paul la victoire sur la convoitise de la chair. Dieu n’a pas donné à Paul la victoire sur la fierté. Dieu n’a pas donné à Paul la victoire sur l’égoïsme. Dieu n’a pas donné à Paul la victoire sur la colère, l’amertume, sur sa mauvaise langue, sur sa fainéantise, sur ses pensées vagabondes ou sur n’importe quoi d’autres.

LA VICTOIRE EST À CHRIST, PAS À NOUS

    C’est une des choses incroyables que Paul a découvertes. Lorsqu’il a commencé à regarder à Jésus seul, il a vu que Dieu ne s’attendait jamais à ce qu’il ait la victoire. Il a commencé à voir que Jésus était victorieux et pas lui. Jésus a la victoire. C’est Jésus qui a la victoire et pas Paul. Jésus a la victoire sur la chair n’est-ce pas? Jésus a la victoire sur Satan, sur le monde, sur la convoitise des yeux, sur la convoitise de la chair et sur l’orgueil de la vie. Jésus a la victoire. Le Seigneur Jésus n’a aucun problème avec Sa langue. Le Seigneur Jésus n’a pas de soucis avec les mauvaises pensées. Il a la victoire sur Sa volonté. Voici ce que Paul a appris, cela n’est pas simplement une belle phrase spirituelle. C’est une direction de vie toute différente. Jésus a la victoire; Paul a Jésus. Est-ce que c’est cela que vous suivez? Jésus a la victoire et Paul a Jésus. Quelle révélation cela a été pour l’apôtre Paul! Paul ne vivait pas dans la victoire de Paul. C’est cela qui le rendait libre.
    Considérez à nouveau le verset 2:14: « Grâces soient rendues à Dieu, qui nous fait toujours triompher en Christ! » Il s’agit de Sa victoire et de Son triomphe. Quel changement a pris place dans la vie de Paul lorsque Dieu a détourné ses yeux de la victoire et qu’il les a mis sur Jésus ! Est-ce que je peux vous suggérer qu’un grand changement viendra dans votre vie lorsque Dieu déplacera vos yeux de la victoire et les placera sur le Seigneur Jésus ? Dieu a ouvert les yeux de l’apôtre pour qu’il puisse voir qu’il était en Christ Jésus et que tout ce que Jésus était et avait était également à lui par son union avec Lui.
     Ce n’est pas un nouvel évangile! Mais cela peut être nouveau pour beaucoup de chrétiens. C’est pourtant ce que l’on nous rapporte à travers toute la Bible. Le Seigneur Jésus a dit en Jean 16:33: « Prenez courage, j’ai vaincu le monde. » Il n’a pas dit: « Prenez courage, vous avez vaincu le monde. » Paul dit également en Romains 8:37: « Mais dans toutes ces choses nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. »
     Cela est peut-être plus facile de voir cette vérité, si nous prenons des exemples qui nous sont plus familiers. Nous savons tous que nous partageons Sa justice, n’est-ce pas? Nous disons que Sa justice nous est imputée. Aucun chrétien quelque peu éduqué n’oserait mettre en avant sa propre justice. J’ai Sa justice. De la même façon nous gérons Sa sagesse. Aucun chrétien quelque peu éduqué ne dirait qu’il a sa propre sagesse. C’est la sienne. Jésus a été fait pour nous sagesse. Nous partageons également Sa gloire. Aucun chrétien quelque peu éduqué ne dirait qu’il a sa propre gloire. C’est la sienne. Il a la Gloire et nous partageons Sa gloire. Puis-je suggérer que de la même façon que nous partageons Sa gloire, l’apôtre nous révèle également que nous partageons Sa victoire ? Il s’agit de Sa victoire.
     Pourquoi continuons-nous à penser que Dieu va nous donner notre propre victoire? Les chrétiens se frustrent constamment eux-mêmes en demandant à Dieu ce qu’Il ne peut pas donner. Ils demandent à Dieu de faire ce qu’Il a déjà fait. En Jean 19:30 Jésus dit que tout est accompli. L’œuvre est achevée. Est-ce que vous pensez que Dieu va vous donner la victoire pour le prix d’une prière, alors que le Seigneur Jésus a dû la GAGNER au prix de Son sang? Laissez-moi le dire de cette façon, la Bible enseigne que dans tout l’univers il n’y a qu’une seule personne victorieuse et ce n’est pas un chrétien. Je ne suis pas victorieux et vous n’êtes pas victorieux. Il n’y a qu’une seule personne dans l’univers de Dieu, c’est notre Seigneur Jésus et nous sommes en Lui. C’est Le seul qui est victorieux.
    Paul était si reconnaissant de profiter du triomphe de Christ, Christ pouvait l’emmener n’importe où. C’est pour cette raison qu’il dit qu’il profite de la victoire, mais ce n’est pas la sienne. C’est de là que l’on tire l’idée que Paul était parfait. Mais Paul n’a jamais dit qu’il avait la victoire. Il a juste dit que Jésus l’avait et qu’il était en Jésus. Je ne peux pas voler, mais un avion peut voler. Lorsque je suis dans l’avion, je vole. J e n’ai pas la victoire. Mais Jésus a la victoire. Je suis en Jésus et par conséquent je profite de Sa victoire. Et vous avez la victoire de la même façon. Paul nous dit donc ici que c’est une des caractéristiques. Si vous êtes réellement sérieux au sujet de connaître Christ comme étant tout suffisant, vous pourrez vous reposer dans Sa victoire et vous oublierez la vôtre.

NOUS N’AVONS PAS À PRIER POUR LA VICTOIRE, MAIS À PROFITER DE CHRIST

   Nous n’avons pas besoin de prier: « Oh, Seigneur je n’ai pas la victoire sur mon tempérament. Seigneur donne-moi juste la victoire sur mon impatience. Donne-moi la victoire sur cet esprit qui ne veut pas pardonner. » Est-ce que vous savez pourquoi cela vous frustre tellement? C’est parce que Dieu a une telle victoire glorieuse pour vous en Christ et vous tournez sur vous-mêmes avec ce petit: « Je veux la victoire. » Dieu ne va pas vous donner Son fils et quelque chose appelé la victoire. Il ne va pas faire cela. Il ne vous donne que Jésus et Jésus est suffisant. Si vous avez Christ, alors Il vous conduira dans Son triomphe. C’est de cela que l’apôtre voulait parler.
    Je vous ai dit que la caractéristique la plus mise en avant dans ces sept chapitres est le ministère. Il ne s’agit pas du ministère comme on l’entend habituellement, mais du ministère qui est le sous-produit de la toute suffisance de la vie de Christ. Lorsque je vois Christ comme ma toute suffisance, des choses se passent automatiquement sans effort. La vie chrétienne n’a pas besoin d’être une grande lutte. Ce n’est pas le plan de Dieu et cela ne l’a jamais été.
    Relisons les versets 2:14-16, mais cette fois-ci pour souligner l’aspect lié au ministère que le Saint-Esprit aimerait nous communiquer. « Grâces soient rendues à Dieu, qui nous fait toujours triompher en Christ et qui répand par nous en tout lieu l'odeur de sa connaissance! Nous sommes, en effet, la bonne odeur de Christ, pour Dieu, parmi ceux qui sont sauvés et parmi ceux qui périssent: aux uns, une odeur de mort en mort; aux autres, une odeur de vie en vie. Et qui est suffisant pour ces choses? »
    Comme il le fait souvent, l’apôtre nous présente une réalité spirituelle à travers une réalité physique. En d’autres termes, il utilise une illustration humaine et dans ce cas c’est une illustration païenne qui illustre une vérité spirituelle. Pour bien saisir la réalité spirituelle, laissez-moi vous présenter l’image physique qu’il utilise. A cette époque il existait ce que l’on appelle le « Roman Triomphus ». C’était très commun dans les villes romaines. Comme vous le savez, Rome a conquis les villes par la force de ses muscles, par sa force militaire. Il n’y avait rien de plus fier que l’armée romaine. Le « Roman Triomphus » était une célébration qui prenait place après la victoire Romaine. Lorsque les soldats romains avaient remporté une grande victoire, ils organisaient une grande parade, ils rentraient dans la ville en paradant. J’aimerais vous la décrire de la façon dont les historiens nous la décrivent. L’historien juif Josèphe nous donne par exemple une formidable description de cela.
    Je ne vais pas commencer par ce qui venait en premier, je laisse cela pour la fin car c’est l’illustration de mon point. Alors qu’est-ce qui venait en deuxième? C’est le général romain qui venait en second. C’est celui qui avait conduit les troupes à la victoire. Selon les historiens il montait un cheval blanc. Le général romain rentrait en grande pompe dans la ville vaincue, monté sur un beau cheval blanc. Les gens étaient tout excités, ils l’applaudissaient, lui chantaient des louanges et lui jetaient des lauriers. C’est le général romain qui venait juste de conduire l’armée à la victoire qui rentrait.
    Le troisième élément du cortège était l’armée elle-même. C’était les soldats qui avaient participé à la bataille. Ils étaient également tous vêtus de leur plus bel uniforme. C’était un moment très fort. Ils étaient également montés sur des chevaux. Leurs épées et leurs boucliers étaient polis. Près d’eux marchaient leurs porteurs d’armes et eux-mêmes étaient recouverts de toute la panoplie du soldat. Vous avez peut-être déjà vu des images de l’armure romaine, elle était complète avec son casque, sa cuirasse sur la poitrine et le dos, sa ceinture et ses sandales.
    Les personnes qui suivaient ensuite n’étaient pas sur des chevaux. En fait, elles marchaient, couraient ou étaient tirées. Elles étaient dans les chaînes. En seconde position, il y avait le général, en troisième l’armée et ensuite les prisonniers de guerre. C’était les personnes qui venaient d’être vaincues. Il y en avait beaucoup parmi elles qui étaient blessées. Certaines étaient nues car on leur avait arraché leurs habits militaires, etc. Ces personnes étaient tirées et poussées, elles étaient exposées à la foule et ridiculisées. Tout le monde se moquait d’eux. C’était ceux qui avaient osé s’élever contre Rome. Mais où allaient ces gens? On les regroupait sur la place publique où ils allaient être exécutés devant tout le monde. Cela se passait très souvent et c’est connu dans l’histoire comme étant le « Roman Triomphus ».
    En plus du général, de l’armée et des prisonniers de guerre, il y avait la foule elle-même qui se trouvait de chaque côté de la rue en criant et chantant jusque sur la place. Ils se réjouissaient en voyant l’armée et huaient les prisonniers qui passaient et qui allaient être exécutés. C’était une scène très familière pour l’apôtre Paul et c’est pour cela qu’il y fait référence. Il nous dit que le Seigneur a également fait sa parade triomphante. Lui aussi conduit une procession pour montrer sa victoire. Lui aussi a conquis de nombreux ennemis et Il marche dans la victoire.
    Tous les commentateurs sont d’accord pour dire que dans les versets 2:14-16 Paul fait référence au « Roman Triomphus », mais ils ne sont pas tous d’accord sur son interprétation. Certains disent que le chrétien est comme un soldat et nous sommes des soldats chrétiens. Ils disent que nous sommes les soldats qui suivent notre général en chef le Seigneur Jésus-Christ. C’est Lui qui revient en triomphant et nous sommes les soldats sous son autorité.
    D’autres disent: « Non, il n’en est pas ainsi. Il est vrai que le texte fait référence au Roman Triomphus, mais les chrétiens ne sont pas les soldats. » Ils disent qu’il y a ici un paradoxe. Ils disent que les chrétiens sont ici comme les prisonniers de guerre enchaînés. Une traduction de ce passage dit: « qui nous conduit toujours dans sa procession triomphale en tant que captifs en Christ. » L’idée ici est que le Seigneur Jésus m’a conquis. J’étais Son ennemi. J’étais opposé à Dieu. Mais maintenant je suis enchaîné à Lui. Je suis enchaîné comme un trophée de Sa puissance, comme un trophée de Sa puissance conquérante et de Sa victoire. De nombreux commentateurs suivent ce raisonnement. Ils disent que nous sommes uniquement des captifs.
     Après l’étude que j’ai faite, je pense qu’il y a un élément de vérité dans les deux visions de ce passage. Sommes-nous des soldats chrétiens? Oui, cela ne fait aucun doute. Nous sommes des soldats chrétiens. Sommes-nous des captifs de Christ? Oui, cela ne fait aucun doute. Mais la question que nous devons nous poser est: est-ce que c’est cela que le Saint-Esprit veut dire dans ce passage? Il est vrai que nous sommes des soldats chrétiens, c’est une vérité de la Bible, mais est-ce que c’est la vérité de 2 Corinthiens 2:14?
     Laissez-moi vous dire ce que je pense que le Saint-Esprit désire illustrer ici. Est-ce que Dieu est en train de dire que nous sommes comme des soldats ou des prisonniers de guerre? Je pense que Dieu a quelque chose d’autre à l’esprit. Laissez-moi vous dire ce qui venait en premier dans la parade, car je pense que c’est l’illustration de Dieu ici. Je pense que c’est l’image que Dieu a choisie pour nous ici.
     Dans le « Roman Triomphus » ce n’est pas le général qui venait en premier. Bien avant que la parade arrive dans la ville, entrait ce que l’on appelait des épandeurs d’encens. Les peuples de l’époque étaient bien entendu idolâtres. Ces personnes venaient répandre de l’encens pour leurs dieux en signe de reconnaissance pour la victoire de Rome. Ils passaient dans les rues parfois quelques heures avant la procession, ainsi tout le monde pouvait le sentir et disait: « Cela sent bon, nous avons gagné. » C’était le signe pour que la foule descende dans les rues. Le but était de préparer l’arrivée du général romain. L’odeur se répandait dans la ville, c’était un signe de victoire et qu’il y allait bientôt y avoir une parade.
    Pour les habitants de Rome cette odeur voulait dire: « Nous avons gagné! » Mais la réponse à cette odeur était tout autre pour ceux qui se trouvaient enchaînés. Alors que les prisonniers et les captifs rentraient dans la ville, ils sentaient ce parfum qui disait: « Cela n’est pas bon signe! Ce n’est pas un signe de victoire pour nous. Nous allons être tués. » Les épandeurs d’encens se retrouvaient sur la place publique où ils versaient la plupart de leur encens, car c’est là qu’ils remerciaient leurs dieux d’avoir mis leurs ennemis à mort. En arrivant à la place vous aviez donc toujours plus de difficulté à supporter l’encens. Les gens de la ville criaient parce que cette odeur était si agréable pour eux. C’était signe de victoire! Mais pour ces pauvres captifs, plus ils approchaient de la place, plus ils sentaient cette odeur, plus ils avaient conscience qu’ils allaient être mis à mort. Pour eux ce n’était qu’une sale puanteur.
     Je ne crois pas que c’est aux soldats ou aux captifs auxquels le Saint-Esprit nous compare ici, bien qu’il y ait un élément de vérité dans ces deux images. Je pense que si vous lisez cela attentivement, vous verrez que le Saint-Esprit compare les chrétiens aux épandeurs d’encens qui ouvraient la marche et qui annonçaient par avance la victoire de leur capitaine et de son armée. Considérez les expressions des versets 2:14-15: « qui répand par nous en tout lieu l'odeur de sa connaissance! Nous sommes, en effet, la bonne odeur de Christ, pour Dieu. » Est-ce que ce ne sont pas de précieux versets? Nous sommes des épandeurs d’encens. L’apôtre est très excité au sujet de cette image parce que cela était vraiment libérateur pour lui en termes de ministère. Laissez-moi vous montrer de quelle façon cela l’est.
    Vous voyez, l’apôtre se décrit lui-même en tant qu’un des épandeurs d’encens, comme quelqu’un qui disperse du parfum. Partout où Paul allait, il ne faisait que répandre de l’encens, c’est tout. Selon le contexte, l’encens représentait quelle réalité spirituelle? Quel était ce parfum, cet arôme, cette saveur? Le verset 2:14 parle de: « l'odeur de sa connaissance »! C’est la connaissance du Seigneur qui était le parfum. Peut-il y avoir quelque chose de plus clair que le verset 2:15 qui parle de « la bonne odeur de Christ »? D’autres versions parlent « d’arôme de Christ ».
     Vous voyez, l’apôtre Paul était tout excité au sujet de la simplicité de la vie chrétienne. Il disait qu’il avait découvert ce que cela signifiait que de vivre la vie chrétienne. C’est simplement être rempli de Jésus. C’est simplement être rempli de Christ, c’est partager Sa victoire et son triomphe. Paul nous dit: « Vous savez quoi? Alors que nous sommes remplis de Christ, l’arôme de cette vie émane de nous. Elle se manifeste à travers nous. Le parfum commence à s’élever au ciel vers Dieu. » Il dit que Christ sort de nos vies et les gens autour de nous sentent cela.

L’OBJECTIF DU MINISTÈRE CHRÉTIEN EST LA SATISFACTION DE DIEU

     Pour que nous ne considérions pas cela à la légère, laissez-moi découper cette vérité en différents principes afin que nous sachions exactement de quoi nous parlons réellement. J’appellerai le premier principe, la direction du service chrétien. Je crois que 2 Corinthiens 2:14–16 sont les plus grands versets dans le Nouveau Testament sur le service chrétien. Selon le verset 2:15, la direction principale du ministère chrétien et du service chrétien sont premièrement envers Dieu. Nous sommes une bonne odeur de Christ pour Dieu. Nous mettons si souvent les choses à l’envers. Nous pensons que l’idée principale est que le ministère est pour les hommes. Nous pensons que c’est un service des uns envers les autres et que nous devons servir les hommes, que nous devons aider les gens. Nous pensons que nous devons répondre aux besoins de ceux qui sont dans le besoin. Mais ce n’est pas le but premier.
     L’objectif de tout vrai ministère est de satisfaire le cœur de Dieu, pas de répondre aux besoins des hommes. Il s’agit de satisfaire le cœur de Dieu. Cela rend les choses plus faciles, Paul a découvert cela et a dit qu’il n’y a qu’une seule chose qui plaise à Dieu – c’est Christ.
     Est-ce que vous réalisez cela? Rien de ce que vous faites ne Le rend heureux. Rien de ce que vous Lui donnez ne Le rend heureux. Rien de ce que vous abandonnez ne le rend heureux. Est-ce que vous savez ce qui Le fait sauter de joie? C’est lorsqu’Il voit votre vie remplie à ras bord qui déborde de tous côtés et en tout temps avec Son Fils. Oh, c’est cela le vrai parfum. Il s’élève comme un parfum, comme une odeur, comme un arôme, comme une saveur pour Dieu. Lorsque Dieu voit cela sortir de votre vie, Dieu est heureux. Dieu est satisfait! L’apôtre nous dit qu’il a appris ce grand secret. Il nous dit: «  La direction de mon ministère est simplement de Lui plaire. Je désire que ma vie soit remplie de Christ, pour que Dieu soit satisfait. »
   Veuillez noter l’ordre du verset 2:15: « une odeur de Christ pour Dieu parmi les hommes ». Voilà l’ordre. Si jamais vous changez l’ordre des choses vous devenez légalistes. Chaque fois que vous réarrangez cet ordre vous êtes légalistes. Nous sommes une odeur de Christ pour Dieu parmi les hommes. C’est la seule façon par laquelle il peut y avoir un ministère, un service chrétien. Je suis un épandeur d’encens, vous êtes un épandeur d’encens et ce que Dieu dit est que si je ne fais que Le connaître, Dieu en est satisfait. Alors que je vis pour Le rendre heureux, les autres personnes ressentent cela. Ils sont tout autour et ils sentent cette odeur alors que nous vivons pour Dieu. Les gens voient cela; ils sentent cela. C’est un merveilleux passage pour ceux qui sont découragés dans le ministère.
     Les gens pensent parfois: « Oh, je ne suis une bénédiction pour personne. Je n’ai jamais conduit personne à Jésus. Je ne suis tout simplement pas utilisé. Je n’ai aucun ministère. » Bien entendu que vous avez un ministère, vous avez le plus grand ministère de tous, vous êtes un ministère pour le cœur de Dieu. Voilà ce qu’est le vrai ministère. C’est l’objectif de tout vrai ministère. Chaque chrétien a un ministère alors qu’il trouve sa place en Christ, alors qu’il profite de son triomphe en Christ et que sa vie commence à être remplie avec Christ, il a un ministère. C’est un ministère de Christ pour Dieu, parmi les hommes. Il est vrai que les hommes sont impliqués là-dedans, mais pas en tant qu’objectif. Les gens ne sont pas l’objectif du service chrétien, c’est Dieu. Tout notre cœur est là pour bénir Dieu.
    Est-ce que vous pensez que ce que je vous partage est simplement un problème de sémantique ? Peut-être que vous vous dites que je ne fais que dire les mêmes choses d’une autre manière. Non, pas du tout. J’utilise peut-être des mots différents mais c’est parce qu’il s’agit d’une chose différente. Il ne s’agit pas du tout de la même chose. C’est une toute autre direction. Pendant des années j’ai fait les choses à l’envers. Je pensais que j’étais sauvé pour servir Dieu. C’est ce que l’on m’avait dit. Mais ce n’est pas vrai. Vous n’êtes pas sauvés pour servir Dieu, vous êtes sauvés pour connaître Dieu. Vous êtes sauvés pour être servis par Dieu et alors que vous laissez Dieu vous servir, vous devenez une bénédiction pour le Seigneur. C’est ce que l’apôtre a découvert ici. C’est ce que j’aime appeler la victoire du service. C’est le ministère de la nouvelle alliance, le service de la nouvelle alliance.

EN SERVANT CHRIST, LES AUTRES HOMMES PEUVENT EN PROFITER

     Laissez-moi vous mentionner un autre principe en lien avec cela. C’est un principe que j’ai déjà énoncé, mais laissez-moi le reformuler. Lorsque vous servez Dieu à travers Christ, il n’est pas possible de ne pas servir les hommes à travers Christ. Ce n’est pas possible. Si vous avez réellement centré votre cœur sur le ministère envers Christ pour Dieu, alors vous partagerez Christ aux hommes. Vous ne pouvez que le faire, parce que c’est une odeur agréable de Christ pour Dieu parmi les hommes. Cela doit être comme cela.
     Est-ce que vous vous rappelez en Jean 12 lorsque Marie a oint Jésus avec le parfum? C’était un parfum de pur nard offert à notre Seigneur Jésus. Elle ne faisait que servir le Seigneur et pourtant Jean nous dit que le parfum a rempli toute la maison. Tout le monde en a profité. Elle n’a pas essayé d’en faire profiter quelqu’un d’autre. Elle n’a pas essayé de servir les disciples. Elle ne faisait que servir le Seigneur. Et lorsque vous Le servez juste Lui, tout le monde peut en profiter.
    Retournons à cette image pour quelques temps. Comme je l’ai suggéré, cette odeur signifie différentes choses aux différentes personnes. Pour la foule c’était bien évidemment une odeur de vie mais pour ceux qui trébuchaient sur leurs chaînes, les prisonniers de guerre, c’était une odeur de mort, c’était une puanteur de mort. Ce n’était pas du tout plaisant, c’était comme une folie. Vous verrez que cela est vrai et peut-être que vous l’avez déjà expérimenté.
    Si vous commencez à être sérieux avec Dieu pendant cinq minutes, si vous commencez réellement à vous saisir de Christ, les autres personnes vont prendre note de cela. Il n’est pas possible qu’ils ne se rendent pas compte de cela. Certaines personnes vont vous « crucifier ». Dès que vous allez commencer à connaitre Christ dans la réalité, ils vont commencer à vous haïr. Pour eux tout cela n’est qu’une odeur de mort. C’est parce que la façon dont vous vivez les condamne. Cela entraîne une prise de conscience du péché dans leur vie. Tout cela se passe juste en étant près d’eux. Les gens n’aiment pas cela. C’est une « odeur de mort en mort ». Mais pour d’autres personnes, lorsqu’elles voient quelqu’un vivant en union avec Christ elles disent: « Béni soit Dieu pour une telle personne. Loué soit Dieu pour un tel homme, pour une telle femme qui vit dans cette union. » C’est alors une « odeur de vie en vie ».
     Ceci dit, qu’est-ce que Paul veut réellement dire avec « une odeur de mort en mort » et « une odeur de vie en vie » ? C’est en fait un idiome hébreu. Vous retrouvez cela dans toute la Bible. Le Psaume 84:7 dit: « Il avance de force en force. » En Jérémie 9:3 il est écrit: « Car ils vont de méchanceté en méchanceté. » En Romains 1:17 il est dit: « La justice de Dieu est de la foi en la foi. » Au verset 3:18 nous trouvons également: « Nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire. » Toujours à nouveau vous trouverez dans la Bible des expressions comme: « de force en force, de méchanceté en méchanceté, de foi en foi, de gloire en gloire, de mort en mort, de vie en vie ».
     Qu’est-ce que tout cela signifie? Cela signifie qu’il y a une avancée d’un degré vers un autre. Cela va d’un degré de gloire vers un autre, d’un degré de foi vers un autre, d’un degré de force vers un autre. Ce que Paul dit est que lorsque votre vie est remplie avec Christ, ceux qui la rejettent avancent d’un degré de mort vers un autre. Chaque fois que vous vivez près de quelqu’un, vous exercez un ministère. Vous apportez la mort, la conviction et la condamnation. D’un autre côté, lorsque vous vivez en relation avec Christ, les gens avancent dans la vie. Ils avancent d’un degré vers un autre. Ils passent d’un degré de vie vers un autre. C’est de cela que l’apôtre parle. Pour certains c’est une odeur de mort en mort et pour d’autres de vie en vie. 
    Nous rendons la vie chrétienne si compliquée alors qu’elle est si simple. Ce n’est que l’apôtre Paul qui est le modèle inspiré par Dieu pour le chrétien de la nouvelle alliance. Paul nous dit son secret. C’est le secret du ministère chrétien et le ministère n’est rien d’autre que cela. Ce sont des mots très forts mais c’est juste la vérité de Dieu. Paul est en train de nous dire: « J’ai été délivré du service chrétien en tant qu’objectif et j’ai trouvé le secret. » Christ est l’objectif et le service chrétien est un résultat de cet objectif, c’est un sous-produit de cet objectif. L’apôtre nous dit que c’est si facile maintenant. Ma vie a été si simplifiée. Tout ce que j’ai à faire c’est de Le connaître. Plus je suis rempli de Lui, plus Dieu est satisfait parce que cela s’élève comme un parfum pour Dieu. Et plus cela s’élève comme un parfum pour Dieu plus cela influence les autres, et pendant tout ce temps Paul n’a rien fait si ce n’est connaître Dieu. Est-ce que vous arrivez à voir de quelle façon le ministère devient le résultat d’une union et d’une relation? C’est cela qui réjouissait tant l’apôtre Paul.
     Je suis étonné, mais je ne devrais pas l’être parce que j’ai tant lutté avec cela moi-même. Nous parlons du salut des âmes, nous parlons du grand commandement d’aller par tout le monde, nous parlons de nos responsabilités de conduire les gens à Christ. Si nous sommes sérieux à ce sujet, et que nous ne jouons pas juste à un jeu, si nous avons un souci réel pour les âmes, si c’est cela le désir qu’il y a sur notre cœur, il y a alors une chose que nous pouvons faire pour eux. De quelle façon Dieu dit-Il qu’Il nous donnera les désirs de notre cœur? Psaumes 37:4: « Fais de l'Éternel tes délices, et il te donnera ce que ton cœur désire. » La meilleure chose que vous puissiez faire pour votre mari, votre femme, votre mère, votre père, votre enfant, votre voisin, votre employé, votre employeur, votre camarade d’école ou votre ami non sauvés est de vous réjouir dans le Seigneur Jésus. Commencez par connaître le Seigneur. Avancez avec le Seigneur jusqu’à ce que votre cœur soit rempli avec Christ.

 AVOIR UN FARDEAU POUR DIEU, PAS POUR LES ÂME

     C’est pour cette raison que Jésus dit: « Vous êtes le sel de la terre. » C’est parce que vous créez la soif. Les gens verront dans votre vie, la relation, l’union, la communion et l’union que vous avez avec Dieu et la paix qui en résulte. Pour certains cela sera une « odeur de mort en mort ». Pour d’autres ce sera une « odeur de vie en vie. » Par conséquent, la façon dont nous pouvons réellement les aimer est en courant après Dieu, pas après les âmes. Certains pensent qu’ils ont besoin d’avoir un fardeau pour les âmes. Non, ce n’est pas le cas! Vous avez besoin d’un fardeau pour Dieu. Vous avez besoin d’avoir un fardeau pour le Seigneur! Vous avez besoin d’une passion pour Christ! Certaines personnes, qui sont tellement impliquées dans le « fait de gagner des âmes », ne savent rien du tout au sujet du fait de connaître Dieu. Elles n’ont même pas encore commencé à connaître Dieu. Elles sont tout simplement complètement submergées par leur service. Elles n’ont pas compris la simple direction que Dieu les appelle à prendre, c'est-à-dire être une bonne odeur de Christ pour Dieu parmi les hommes. C’est cela le plan de Dieu, c’est cela que Dieu nous dévoile ici.
    J’aimerais encore vous partager deux ou trois choses avant de terminer. Veuillez remarquer de quelle façon Dieu termine cette grande section. Il semble que Paul soit complètement submergé par ce qu’il a vu. Après qu’il ait considéré toutes ces vérités comme « Je suis triomphant. Je marche dans Sa victoire. Je suis devenu un témoin. Je suis rempli de Christ, Dieu est satisfait. Tout le monde est influencé par ma vie. » Après qu’il en soit arrivé à cela, il dit au verset 2:16: « Qui est suffisant pour ces choses? Qui est suffisant pour ces choses? »
     Vous voyez Paul n’est pas en train de dire: « Oh là, là. Je n’ai pas entendu parler de cette nouvelle méthode pour gagner des âmes. Je trouve que je suis moins efficace avec cela. Je préférais lorsque je pouvais compter les mains qui se lèvent, les cartes d’engagements, combien de personnes ont été baptisées par mois ou par année. Cela semble plus facile et plus efficace. Avec cette façon de faire il semble que vous ne faites rien du tout. Vous ne faites que connaître Dieu sans réellement témoigner, en parlant ou en leur proposant des tracs. »
     Peut-être que vous pensez que Paul était en train de dire: « Je n’aime pas cette nouvelle méthode. » Est-ce que vous savez ce que Paul disait à la place? Il disait en fait: « Mes amis, cela est si incroyable! Avant j’avais l’occasion de témoigner une fois par semaine ou par mois, mais Dieu m’a maintenant montré que je peux témoigner en tout lieu et en tout temps. Avant cela il n’arrivait que rarement que quelqu’un pouvait s’asseoir avec moi à table pour m’écouter. Mais maintenant Dieu m’a montré que où que je sois, à tout moment de chaque jour, je suis une odeur constante de Christ. Quelle que soit ma place, je témoigne. A la maison, dans le bus, dans le taxi, dans la rue, au magasin ou à l’école. Comme mon cœur est rempli de Christ, partout où je vais, mon cœur est rempli de Christ, je deviens une saveur. Une influence s’élève de mon cœur. Le facteur la voit. Celui qui apporte le journal la voit. Ma famille la voit. Les voisins la voient. Le chauffeur de bus la voit. L’enseignant la voit. Mon patron la voit. Ma famille la voit. Tout le monde la voit. Avant je n’avais qu’une occasion de temps en temps, je devais utiliser des trucs et astuces pour essayer de faire entrer Jésus dans la conversation. »
     Paul nous dit: « J’ai découvert que lorsque je marche dans Sa victoire, lorsque je vis dans Sa victoire, lorsque mon cœur est rempli de Christ alors Dieu est satisfait. Je suis tout le temps un témoin. » Puis il pose la question: « Qui est suffisant pour ces choses? » Il répond à cela au verset 3:5: « Ce n'est pas à dire que nous soyons par nous-mêmes capables de concevoir quelque chose comme venant de nous-mêmes. Notre capacité, au contraire, vient de Dieu. »
     Encore un mot au sujet du verset 2:17 qui dit: « Car nous ne falsifions point la parole de Dieu, comme font plusieurs; mais c'est avec sincérité, mais c'est de la part de Dieu, que nous parlons en Christ devant Dieu. »
     Ce mot « falsifier » est très intéressant dans l’original grec. Avant je pensais que Paul disait: « Je ne le fais comme d’autres pour de l’argent. » Non, ce n’est pas ce qu’il dit. Cela inclut sûrement cela, mais ici le mot signifie « faire la promotion » ou « colporter ». Ce qu’il dit c’est qu’il n’a pas besoin de diminuer l’Évangile en faisant de la propagande. Il dit qu’il n’a pas besoin de modifier le message de la Bonne Nouvelle pour voir combien de personnes prendront une décision. Il dit qu’il a trouvé une autre façon de faire, c’est être vrai devant Dieu, c’est être sincère devant Dieu. Il nous dit qu’il est simplement réel devant Dieu et alors qu’il est réel, qu’il vit en Christ dans la présence de Dieu, il a perdu tous ses désirs de faire la promotion ou de colporter l’Évangile. Il n’a plus besoin d’en faire de la propagande, de placarder des affiches sur les panneaux d’affichage et de placer des invitations ici et là. Il nous dit qu’il n’a pas à faire cela. Il n’a plus à falsifier la Parole de Dieu.
     Vous voyez, l’apôtre a dû passer par tout cela. Il a dû apprendre cela. Il a agi de l’autre manière pendant très longtemps. Maintenant, il nous dit: « Depuis que je connais la toute suffisance de Jésus, je vis dans Sa victoire. Je suis libéré du fait de courir après la victoire. Je vis dans Sa victoire et parce que je vis dans Sa victoire, je suis un témoignage dans chaque endroit où je me trouve, Dieu m’utilise en tout temps, que j’en sois conscient ou pas. »
     Prions: Notre Père, comme nous nous réjouissons. L’Évangile est une telle bonne nouvelle. Seigneur, nous Te remercions pour l’Évangile qui peut libérer le pécheur qui n’est pas sauvé. Nous désirons également Te remercier pour l’Évangile qui sauve et libère le pécheur qui est sauvé. Nous Te demandons, Seigneur, de rendre cela réel dans nos cœurs et dans nos vies. Nous te prions au nom de Jésus. Amen.

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mercredi 13 août 2014

(3) 2 Corinthiens par Ed Miller Un seul objectif (2 Corinthiens 1:12-2:13)

Bonjour et bienvenue dans notre troisième leçon sur cette merveilleuse épître de 2 Corinthiens.

RÉSUMÉ

    Dieu a fait une chose merveilleuse dans chaque livre de la Bible, et d’une manière toute spéciale Il a fait quelque chose d’unique dans 2 Corinthiens. Dieu a fait quelque chose dans ce livre qu’Il n’a fait dans aucun autre livre. Vous savez à quel point Dieu aime illustrer les vérités spirituelles par des choses physiques. Dieu a pris l’apôtre Paul et Il l’utilise en tant que grande illustration de la vie chrétienne. Peu importe où vous regardez dans votre Bible, vous ne trouverez pas d’autre modèle de la vie chrétienne comme l’apôtre Paul. Il est le seul que le Saint-Esprit a sélectionné pour être l’illustration complète de la vie selon la nouvelle alliance.
    Si vous parcourez votre Bible, vous trouverez d’autres hommes et femmes de Dieu qui illustreront d’autres aspects. Certaines personnes peuvent illustrer la foi. Certaines personnes peuvent illustrer la soumission et d’autres la patience, le travail, la loyauté ou quelque chose comme cela. Mais il n’y a que l’apôtre Paul qui est le modèle de la vie chrétienne. Dieu a permis que ce cher apôtre passe par chacune des expériences humaines que vous puissiez imaginer afin qu’il puisse nous donner une démonstration du message de 2 Corinthiens. Voilà ce qui est unique dans ce livre.
    A travers cette chose unique, Paul le modèle complet de la vie chrétienne, nous pouvons voir le cœur de Dieu. Nous avons résumé le message de 2 Corinthiens par ces mots: la toute suffisance de Christ. Christ est suffisant. Christ est plus que suffisant. En passant par toutes ces situations extrêmes, l’apôtre Paul illustre à quel point le Seigneur Jésus est suffisant. Aucun être humain ne sera jamais appelé à faire face à ce à quoi l’apôtre Paul a fait face, et pourtant Jésus était suffisant pour lui. Par conséquent Jésus est suffisant pour nous. Ce livre développe la grande doctrine de la toute suffisance de Christ.
Nous avons proposé ce petit plan que nous allons suivre.

.Chapitre 1 à 7, Christ est tout suffisant en nous.
.Chapitre 8 à 9, Christ est tout suffisant à travers nous.
.Chapitre 10 à 13, Christ est tout suffisant pour nous.

    Dans notre dernière leçon nous avons commencé notre discussion sur les chapitres 1 à 7, Christ est tout suffisant en nous. Nous considérons ces sept chapitres dans le sens où la vie de Paul illustre les grandes caractéristiques de la toute suffisance de Christ, de telle sorte que si nous examinons sa vie et que nous isolons les grands principes, nous verrons à quoi un chrétien normal devrait ressembler, c’est-à-dire à Paul. Paul est notre modèle. Il est notre exemple. Il est le plan à suivre.
    J’ai commencé à vous donner neuf principes ou caractéristiques de ce à quoi ressemblera notre vie lorsque Christ est tout suffisant. Nous en avons vus deux dans notre précédente leçon. Laissez-moi juste vous les présenter à nouveau, puis nous reprendrons où nous nous sommes arrêtés. La première caractéristique est celle qui est la plus mise en avant dans ces sept chapitres.
    En d’autres termes, alors que vous avancez dans ces sept chapitres, le Saint-Esprit nous rend attentifs à une caractéristique particulière qui est le ministère. La raison pour laquelle j’insiste sur cela est à cause de la merveilleuse façon par laquelle le Saint-Esprit tourne nos yeux vers Christ et loin du ministère. Plus Paul voyait Christ, plus il devenait le canal du programme rédempteur de Dieu. L’apôtre Paul n’a pas essayé d’être un ministre. Il a simplement essayé de connaître Dieu. Il a juste essayé de connaître Jésus. Et plus il connaissait le Seigneur, plus il se retrouvait dans une position de ministre. Ce qui était vrai de l’apôtre est bien entendu vrai de chaque chrétien. Jusqu’à ce que nous embrassions Jésus en tant que tout suffisant, nous ne sommes pas qualifiés pour être un ministre. Mais dans la mesure où nous embrassons Christ en tant que tout suffisant, alors le ministère devient un sous-produit. Cela en découle automatiquement. Vous n’avez pas besoin d’essayer, vous n’avez pas à penser à cela.
    En plus de cette caractéristique la plus soulignée, qui est le ministère, nous en avons vue une autre. Dans les versets 1:1-11, Christ était tout suffisant en Paul dans toutes ses afflictions, dans toutes les difficultés de la vie. Les versets 1:8-9 disent: « Nous ne voulons pas, en effet, vous laisser ignorer, frères, au sujet de la tribulation qui nous est survenue en Asie, que nous avons été excessivement accablés, au delà de nos forces, de telle sorte que nous désespérions même de conserver la vie. Et nous regardions comme certain notre arrêt de mort, afin de ne pas placer notre confiance en nous-mêmes, mais de la placer en Dieu, qui ressuscite les morts. »
    Dieu a permis que l’apôtre Paul passe par les épreuves de la vie, par les afflictions de la vie pour être poussé au-delà de Paul. Il a été accablé au-delà de ses forces. Lorsque nous disons que le Seigneur ne nous fera pas passer par plus que ce que nous pouvons supporter, ce que nous voulons vraiment dire est que le Seigneur ne nous fera pas passer par quelque chose que notre foi ne peut pas supporter. Nous ne voulons pas dire que nous pouvons supporter cela, parce que le Seigneur nous emmènera toujours délibérément au-delà de nous-mêmes. Il vous pousse au-delà de vous-mêmes. Dans ce contexte, l’apôtre a été poussé au-delà de ses propres forces, au-delà de sa sagesse, au-delà de ses ressources, au-delà de son endurance et il dit qu’il y avait comme un arrêt de mort sur lui afin qu’il ne place pas sa confiance en lui-même mais en Dieu qui ressuscite les morts.
    Ensuite tout d’un coup, alors que vous lisez ce chapitre, vous voyez qu’il s’est retrouvé dans un ministère de réconfort. Paul nous dit qu’avant qu’il ait été poussé au-delà de lui-même, il ne savait pas qu’il avait un ministère, mais dès que Dieu l’a poussé au-delà de lui-même, il a dû s’appuyer sur le Seigneur, et sa vie a été tellement remplie de joie que tout le monde est venu vers lui pour recevoir du réconfort. Il a pu ainsi apporter du réconfort avec le même réconfort dont il a été réconforté. Le ministère peut ainsi couler naturellement.
    Tout cela nous amène à une nouvelle caractéristique. Avant que nous considérions 2 Corinthiens, laissez-moi clarifier quelque chose dont j’ai parlé dans la précédente leçon. Nous ne désirons pas qu’il y ait une incompréhension sur ce point particulier. A travers Paul, j’ai souligné le fait que lorsque Dieu nous pousse au-delà de nous-mêmes, lorsque nous sommes poussés au-delà de nos limites dans la toute suffisance de Christ, dans ces moments la joie et la paix coulent de notre cœur. Vous profitez d’une incroyable paix alors que vous vous appuyez sur le Seigneur et que vous commencez à Le voir Lui en tant que tout suffisant. Cette paix est au-delà de toute description pour ceux qui en profitent. Et c’est au-delà de toute explication pour tous ceux qui y sont étrangers. Vous aurez donc des problèmes si vous essayez d’expliquer ce qui remplit votre coeur.

SE RÉJOUIR EN JÉSUS AU MILIEU DES AFFLICTIONS

    2 Corinthiens 7:4 dit: « Je suis rempli de consolation, je suis comblé de joie au milieu de toutes nos tribulations. » Lorsque vous regardez à certaines des choses que Paul traversait, lorsqu’il dit: « je suis comblé de joie au milieu de toutes nos tribulations » sa réputation était attaquée, son corps était recouvert de bleus et de coups, son cœur était brisé par ceux qui avaient chuté et n’étaient pas en règle avec Dieu et en plus de cela Satan le tourmentait.
    Ceci dit lorsque Paul disait: « Je me réjouis dans les tribulations » est-ce qu’il voulait dire: « J’aime les tribulations. J’aime avoir faim. J’aime être dans l’eau pendant deux jours. » Est-ce que l’apôtre se réjouissait de cela? Est-ce qu’il aimait cela? Est-ce que Paul voulait dire: « Il n’y a rien de mieux que lorsque l’on vous arrache la peau de votre dos. Comme mes épreuves sont merveilleuses ! C’est tellement chouette les afflictions! Il n’y a rien de tel que lorsque l'on médit à votre sujet dans toute la ville ! Mon cœur saute de joie lorsque les chrétiens sont rétrogrades ! » Est-ce que c’est cela que Paul voulait dire?
    Vous voyez, l’apôtre ne disait pas cela. Il ne disait pas: « Mes amis, Satan me tourmente cette semaine. J’aime vraiment cela. Je m’en réjouis. Je suis si excité lorsque je tombe dans un fossé, lorsque mes factures ne sont pas payées, etc. » Non, ce n’est pas ce que Paul voulait dire lorsqu’il disait: « Je me glorifie dans les tribulations, je me glorifie dans mes afflictions. » Vous voyez, Paul ne se glorifiait pas dans les épreuves. Paul se glorifiait en Jésus. Ce n’est pas du tout la même chose. Il ne se glorifiait pas dans les tribulations. Il se glorifiait dans le Seigneur et pas dans ses difficultés. L’apôtre dit qu’il est comblé de joie au milieu des afflictions, mais pas à cause des afflictions. Il se glorifie en Jésus au milieu de tous ses problèmes.
    L’apôtre Paul était très humain, très terre à terre. Il ne se réjouissait pas des problèmes. Paul haïssait les difficultés. Tout comme vous et moi les haïssons. L’apôtre savait ce que c’était que de saigner, que de ressentir et que de pleurer. Il n’était pas fou. Il ne disait pas: « Youpi, j’ai quatre pneus crevés aujourd’hui! » Il ne partait pas en sifflant parce qu’il avait des problèmes. Il ne disait pas: « Loué soit Dieu, le puits est asséché. Alléluia, mon chien est mort», etc. Pas du tout. Il n’était pas joyeux. L’apôtre Paul n’était pas comme cela. Il ne se réjouissait pas dans les épreuves. Il se réjouissait en Jésus dans les épreuves. Au milieu de toutes les difficultés, il se réjouissait dans le Seigneur.
    Très bien : cela nous amène à la troisième caractéristique d’une vie selon Christ, de la vie selon la nouvelle alliance, de la vie vécue dans la toute suffisance de Jésus. En plus du fait que Christ est tout suffisant pour Paul dans ses afflictions, quelle est la troisième caractéristique? Je suggère que cette caractéristique est contenue dans les versets 1:12-2:13. Ils recouvrent la même pensée. C’est un passage assez long de 26 versets mais le principe est simple.
    Pour bien expliciter ce grand principe, que je vous donnerai dans un moment, Paul l’illustre de deux façons. Il nous donne une illustration personnelle et ensuite une illustration de groupe du même principe, mais c’est le même principe. Dans les versets 1:12-24, Paul nous donne une illustration personnelle. C’est-à-dire le changement d’itinéraire. Paul a dû changer ses plans, voilà l’illustration. Ensuite dans les versets 2:1-13, il nous donne une illustration de groupe. Il s’agit de la restauration d’une personne qui était rétrograde et le pardon public de l’église envers cette personne.
    Je pense que la meilleure façon de considérer cela est de vous donner le principe et ensuite d’essayer de développer à travers son illustration. La troisième caractéristique est que ceux qui vivent selon la toute suffisance de Christ ont un objectif qui ne change pas, un seul objectif.
    Considérons les versets 1:12-24: « Car ce qui fait notre gloire, c'est ce témoignage de notre conscience, que nous nous sommes conduits dans le monde, et surtout à votre égard, avec sainteté et pureté devant Dieu, non point avec une sagesse charnelle, mais avec la grâce de Dieu. Nous ne vous écrivons pas autre chose que ce que vous lisez, et ce que vous reconnaissez. Et j'espère que vous le reconnaîtrez jusqu'à la fin, comme vous avez déjà reconnu en partie que nous sommes votre gloire, de même que vous serez aussi la nôtre au jour du Seigneur Jésus. Dans cette persuasion, je voulais aller d'abord vers vous, afin que vous eussiez une double grâce; je voulais passer chez vous pour me rendre en Macédoine, puis revenir de la Macédoine chez vous, et vous m'auriez fait accompagner en Judée. Est-ce que, en voulant cela, j'ai donc usé de légèreté? Ou bien, mes résolutions sont-elles des résolutions selon la chair, de sorte qu'il y ait en moi le oui et le non? Aussi vrai que Dieu est fidèle, la parole que nous vous avons adressée n'a pas été oui et non. Car le Fils de Dieu, Jésus-Christ, qui a été prêché par nous au milieu de vous, par moi, et par Silvain, et par Timothée, n'a pas été oui et non, mais c'est oui qui a été en lui; car, pour ce qui concerne toutes les promesses de Dieu, c'est en lui qu'est le oui; c'est pourquoi encore l'Amen par lui est prononcé par nous à la gloire de Dieu. Et celui qui nous affermit avec vous en Christ, et qui nous a oints, c'est Dieu, lequel nous a aussi marqués d'un sceau et a mis dans nos cœurs les arrhes de l'Esprit. Or, je prends Dieu à témoin sur mon âme, que c'est pour vous épargner que je ne suis plus allé à Corinthe; non pas que nous dominions sur votre foi, mais nous contribuons à votre joie, car vous êtes fermes dans la foi. »
    Les versets 1:12-24 sont l’illustration de l’apôtre Paul au sujet de son changement d’itinéraire et de plan. Avant que nous puissions examiner le principe, nous avons besoin de clarifier certains faits. Comme je ne veux pas trop vous submerger avec tout cela, je ne vais que vous donner les faits importants en lien avec le principe. Laissez-moi vous conter une histoire. Vous la trouvez dans les Actes et dans 1 Corinthiens. Voici trois faits qui seront, je pense, suffisants pour bien saisir les principes.
    Premièrement l’apôtre Paul était à Ephèse. Il n’est pas important de savoir comment il est arrivé là ou combien de temps il y est resté. Paul était à Ephèse avec Timothée. Alors qu’il était à Ephèse, il a eu un fardeau, car Dieu lui donné un cœur très sensible. Il s’est demandé comment allaient les chrétiens de Corinthe. Il a donc demandé à Timothée de partir pour Corinthe. Ceci s’est passé avant qu’il n’écrive 1 Corinthiens. Paul a dit à Timothée qu’il devait aller là-bas et qu’il allait le rejoindre plus tard là-bas pour avoir la communion avec les frères et sœurs en Christ. Timothée était d’accord, il a quitté Ephèse pour Corinthe.
    Lorsque Timothée arriva à Corinthe, ce qu’il y trouva l’abasourdit. Il n’arrivait pas à croire ce qu’il voyait. L’église allait de travers, comme nous le savons de 1 Corinthiens. L’église était sens dessus dessous. Il y avait des divisions, il y avait des schismes. Paul n’en avait même pas conscience. Il y avait même un groupe de personnes qui s’appelait les pauliniens. L’église était divisée. Il y avait des problèmes de mariage. Les gens se traînaient les uns les autres devant les tribunaux. Ils se battaient au sujet des dons, ils se battaient au sujet de la doctrine, les gens venaient ivres à la table du Seigneur. Timothée n’arrivait pas à en croire ses yeux! Il n’avait jamais rien vu de tel. Et en plus de cela, il y avait des faux docteurs à Corinthe et ils enseignaient dans l’église qu’il n’y avait pas de résurrection. Lorsque Timothée a entendu cela, son cœur s’est presque brisé. Il s’est dit qu’il ne pouvait pas attendre que Paul arrive. Il s’est dit que si Paul venait ici ce pauvre combattant de la croix en mourrait. Ainsi, quand Timothée a quitté Corinthe et qu’il est retourné pour voir Paul, il lui a tout raconté. Il a dit à Paul: « Tu ne vas pas en croire tes oreilles. » Et il commencé à partager ce qu’il a sur le cœur. Très bien : c’était le premier fait. Paul est à Ephèse avec Timothée. Il a envoyé Timothée à Corinthe qui est revenu vers Paul qui n’est pas allé à Corinthe.
    Voici le deuxième fait maintenant : selon 2 Corinthiens 2, lorsque Paul a entendu tout cela et guidé par le Saint-Esprit, il a versé beaucoup de larmes. Il s’est assis et a écrit ce que nous appelons 1 Corinthiens. En écrivant cette lettre, il a simplement partagé ce qu’il avait sur le cœur et il a demandé à Tite de la porter  jusqu’à Corinthe. Paul était très occupé à Ephèse et il ne pouvait partir pour l’instant, mais il a fait dire à Tite de leur promettre qu’il allait venir les voir. Paul ne voulait pas juste qu’ils reçoivent une lettre. Il désirait aller là-bas et il n’est pas heureux. Tite allait représenter l’autorité apostolique de Paul là-bas. Tite devait dire aux gens de Corinthe qu’il n’était pas content avec ce qu’il venait d’entendre. Ils ont prié ensemble puis l’apôtre l’a laissé partir.
    Paul lui a dit: « Tu sais quoi, avant que je parte pour les voir, je vais venir à ta rencontre à Troas, et tu me communiqueras ce qu’ils auront dit et ce qu’ils pensent de la lettre. Nous allons faire un double voyage. Tu vas leur promettre que je vais venir. En fait, je vais venir deux fois. Je vais d’abord m’arrêter lors de mon voyage vers la Macédoine, puis lors de mon voyage retour je m’arrêterai à nouveau. Tu leur diras donc simplement que je vais venir. » Voilà l’arrangement que Paul et Timothée ont fait.
    La suite de l’histoire se trouve dans 2 Corinthiens. Paul quitte la Macédoine pour Troas où il est prévu qu’il rencontre Tite pour recevoir des nouvelles. Les versets 2:12-13 disent : « Au reste, lorsque je fus arrivé à Troas pour l'Évangile de Christ, quoique le Seigneur m'y eût ouvert une porte, je n'eus point de repos d'esprit, parce que je ne trouvai pas Tite, mon frère, c'est pourquoi, ayant pris congé d'eux, je partis pour la Macédoine. » Tite n’était pas au rendez-vous. Paul en était préoccupé, car il ne savait pas ce qui était arrivé à Tite. Peut-être que les Corinthiens l’avaient tué. Il n’avait aucune idée de ce qui était arrivé à Tite.
    Dans le chapitre 7 du même livre, Paul continue de raconter cette histoire. 2 Corinthiens 7:5-7 dit: « Car, depuis notre arrivée en Macédoine, notre chair n'eut aucun repos; nous étions affligés de toute manière: luttes au dehors, craintes au dedans. Mais Dieu, qui console ceux qui sont abattus, nous a consolés par l'arrivée de Tite et non seulement par son arrivée, mais encore par la consolation que Tite lui-même ressentait à votre sujet: il nous a raconté votre ardent désir, vos larmes, votre zèle pour moi, en sorte que ma joie a été d'autant plus grande. » Tite n’a pas ramené de mauvaises nouvelles, il a ramené de très grandes nouvelles! Tite a expliqué à Paul que les Corinthiens avaient beaucoup aimé sa lettre et ils ont répondu positivement! Tu leur as dit d’excommunier quelqu’un et c’est ce qu’ils ont fait! Ils ont arrêté toutes leurs combines et ils ne vont plus devant les tribunaux! Dieu a agi. Lorsque Paul a entendu cela, il était aux anges.
    Continuons aux versets 7:13-15: « C'est pourquoi nous avons été consolés. Mais, outre notre consolation, nous avons été réjouis beaucoup plus encore par la joie de Tite, dont l'esprit a été tranquillisé par vous tous. Et si devant lui je me suis un peu glorifié à votre sujet, je n'en ai point eu de confusion; mais, comme nous vous avons toujours parlé selon la vérité, ce dont nous nous sommes glorifiés auprès de Tite s'est trouvé être aussi la vérité. » Vous voyez Paul se glorifiait. Il était en train de dire: « Mes amis ces Corinthiens ont vraiment un cœur pour Jésus. » Lorsque Timothée est revenu, Paul en a été tout retourné. Mais lorsque Tite est revenu il a dit à Paul qu’il avait raison et que les Corinthiens ont été vraiment réceptifs. Ils ont répondu au Seigneur. Le verset 7:15 dit: « Il éprouve pour vous un redoublement d'affection, au souvenir de votre obéissance à tous, et de l'accueil que vous lui avez fait avec crainte et tremblement. »
    Très bien : retournons au chapitre 1. C’est à ce moment que Paul a changé ses plans. C’est de cela dont parlent les versets 1:12-24. Certaines des personnes de l’église de Corinthe se sont senties offensées. Vous savez qu’un de leur problème était leur infantilisme, et c’est peut être à cause de cela que Paul a heurté leurs sentiments. Une rumeur a donc commencé à courir qui disait que Paul changeait d’avis, qu’il ne respectait pas sa parole. Les chrétiens disaient: « Il a dit qu’il venait nous voir, mais il n’est pas venu. Il a promis qu’il allait le faire mais il ne l’a finalement pas fait. » Voilà ce qu’ils disaient sur lui. D’autres sont allés un peu plus loin et ont dit qu’il n’avait jamais prévu de venir, mais que ce n’était que des paroles. Ils disaient qu’il mentait et que lorsqu’il disait oui ce n’était que pour leur faire plaisir et qu’il n’y pensait pas réellement. Ils disaient que lorsqu’il disait oui, il pensait en fait non dans son cœur. Cela a pris de grandes proportions et ils en ont été offensés. Ils se sentaient dénigrés. Ils se sentaient mis de côté parce que l’apôtre n’allait pas venir.
    Voilà pour l’arrière-plan qui nous permet de comprendre le principe que nous allons examiner. Dans cette section, l’apôtre Paul n’est pas en train de se défendre lui-même. Il n’essaie pas de se dédouaner d’une erreur de jugement qu’il aurait commise. Le souci de l’apôtre Paul n’est pas ici de savoir si les Corinthiens ont ou pas une bonne ou une mauvaise opinion de lui. Ce n’est pas ce qu’il y a sur son cœur. Il s’agit de quelque chose de bien plus profond que de sentiments froissés. Cela implique un principe que nous allons voir et qui brûle dans son cœur. Ce principe est que ceux qui connaissent Dieu profitent de la toute suffisance de Christ et ont un seul objectif qui ne change pas. Laissez-moi vous montrer de quelle façon l’apôtre devient une illustration de ce principe, et que Dieu nous permette de le voir. Nous avons besoin de voir Paul en tant qu’illustration avant que nous puissions voir le principe.
    Après qu’il fut sauvé, l’apôtre Paul a vécu sa vie en étant pressé au-delà de lui-même et il a vu la toute suffisance de Christ. Il n’avait qu’un seul objectif. A première vue cela contient deux buts, mais ce n’est réellement qu’un seul et même objectif. C’est merveilleusement exprimé au verset 4:5 qui dit: « Nous ne nous prêchons pas nous-mêmes; c'est Jésus-Christ le Seigneur que nous prêchons, et nous nous disons vos serviteurs à cause de Jésus. »
    Voilà quelle était la vie de Paul. C’est de cette manière qu’il vivait, c’est ce qu’il croyait. Paul dit qu’il a une seule chose qui brûle dans son cœur, un seul objectif et pas deux. Envers Dieu, il désirait Sa plus grande gloire. Il vivait pour cela. Voilà quel était son objectif. Envers les hommes, il désirait leur plus grand bien. Paul désirait la plus grande gloire de Dieu et le plus grand bien des hommes. Voilà ce qu’il y avait sur le cœur de Paul. Paul dit que depuis qu’il a connu Christ en tant que sa toute suffisance, il ne vit plus du tout pour lui-même. Il désire uniquement la volonté de Dieu. Il désire la plus grande gloire de Dieu et il désire faire tout ce qui est le mieux pour ses amis chrétiens. L’apôtre disait qu’il n’opérait pas selon d’autres motifs. Il ne faisait cela que pour la gloire de Dieu et le bien des hommes.
    Si vous désirez saisir les explications de Paul, il faut que vous commenciez par comprendre ce qui pousse cet homme. Voici un homme avec un grand cœur et il dit que s’il existe sur la terre, il vit pour la plus haute gloire de Dieu et pour le plus grand bien de l’homme. C’est pour cela qu’il vivait. Tout ce qu’il fait est pour la plus grande gloire de Dieu et le plus grand bien de l’homme. Chaque décision qu’il prend est en lien avec la plus grande gloire de Dieu et du plus grand bien de l’homme. Voilà sa direction. D’après le récit il n’a jamais changé d’idée, il n’a jamais dévié de cela, il n’a jamais fait d’écart. Il a vécu pour cela.
    Très bien : considérez son explication. A première vue, il semble que l’apôtre n’a pas été à la hauteur. Il n’a pas été fidèle à sa parole envers les chrétiens plus faibles. Si j’étais le Saint-Esprit, mais je parle comme un fou, j’aurais donné ce conseil à Paul: « Regarde, Paul, tu as offensé ton frère plus faible. Je pense que tu devrais écrire une lettre. Tu pourras dire tout ce que tu veux mais je vais te donner la première phrase. Chers frères et sœurs en Christ, je suis désolé. Il faut que tu commences par une excuse. Dis-leur que tu as fait une erreur et que tu n’as pas été à la hauteur. Dis-leur que tu confesses ton erreur et que tu leur demandes pardon. » Voilà comment j’aurais fait. Mais si vous lisez 2 Corinthiens vous verrez que l’apôtre ne commence pas comme cela. En fait si vous lisez bien, il ne s’excuse absolument pas. Il dit même clairement qu’il n’a rien à confesser, qu’il n’a rien fait de travers, qu’il n’a rien à admettre. Il dit qu’il a quelque chose à expliquer mais qu’il n’a rien à confesser et qu’il va leur expliquer ce qui est arrivé. Voilà l’explication de Paul.

TOUT POUR LA SEULE GLOIRE DE DIEU ET LE BIEN DES HOMMES

    Laissez-moi vous en donner une simple paraphrase. Voilà l’essence de ce que Paul a dit: « Est-ce que j’ai promis de venir vous voir? Est-ce que j’ai promis que je passerai deux fois? Que vous auriez deux visites de ma part? » Ils ont répondu: « Oui, tu l’as promis. Tu as promis de venir nous voir. Tu as donné ta parole. Tu as dit que tu allais venir. » Mais pourquoi est-ce que Paul a dit une telle chose? Pour répondre à cette question, il faut qu’ils aillent au fond de ce qu’il y a dans son cœur. Il voulait faire cela parce que son objectif est la plus grande gloire de Dieu et le plus grand bien des hommes. Il recherchait le meilleur pour eux et le meilleur était qu’ils puissent venir les voir. Le verset 1:15 dit: « Dans cette persuasion, je voulais aller d'abord vers vous, afin que vous eussiez une double grâce. » Paul nous dit que la seule raison pour laquelle il désirait venir les voir était pour qu’ils reçoivent une bénédiction. Comme il projetait de venir deux fois, ils allaient recevoir deux bénédictions. Il désirait simplement venir pour les servir. C’est tout. Il pensait que sa venue allait être pour leur plus grand bien.
    Voilà ce que Paul leur avait dit, mais qu’est-il arrivé ensuite? Les Corinthiens ont dit qu’il n’a pas respecté sa parole. Paul explique alors ce qui est arrivé: « J’ai entendu de la part de Tite que vous alliez beaucoup mieux, que vous regardiez à Christ et je sais donc que vous n’avez pas besoin de moi, ni d’aucun homme. J’ai donc pensé que tout était rentré dans l’ordre. » Les versets 1:23-24 disent: « Or, je prends Dieu à témoin sur mon âme, que c'est pour vous épargner que je ne suis plus allé à Corinthe; non pas que nous dominions sur votre foi, mais nous contribuons à votre joie, car vous êtes fermes dans la foi. »
    Il dit qu’il a pensé qu’il était préférable pour eux de tenir ferme sur leurs deux jambes. C’est pour cette raison qu’il n’est pas venu. Il dit : « J’y ai beaucoup pensé et je n’ai pas été infidèle à ce que j’ai dit. Je n’ai pas agi par caprice, j’y ai bien réfléchi. Et parce que l’objectif qu’il y a dans mon cœur est la gloire de Dieu et votre bien, j’ai pensé que c’était pour votre bien, que c’était bien pour votre foi. J’ai réalisé que vous n’aviez pas besoin de moi. Vous alliez bien. Vous regardiez à Jésus. J’ai pensé que si je venais, vous alliez regarder à moi d’une façon qui n’est pas saine. Vous n’avez pas besoin de moi. Vous alliez très bien. » C’est pour cette raison que Paul nous dit qu’il n’est pas venu. L’apôtre explique qu’il doit être cohérent avec ce qu’il y a sur son cœur et avec son objectif. Il nous rend attentifs à cela. Paul a changé ses plans mais pas son objectif. Est-ce que vous voyez ce qu’il dit? Il a changé ses plans mais pas son objectif. Son objectif était le même: « votre plus grand bien ». Et pour bien accomplir cet objectif, il a dû changer ses plans. Lorsque Paul a décidé de venir c’était pour leur plus grand intérêt. Lorsque Paul a décidé de ne plus venir c’était pour leur plus grand bien.
    Paul leur dit qu’ils ne regardent pas assez profondément. Il dit: « Vous êtes tellement fâchés parce que j’ai changé mes plans, mais je n’ai pas changé de plans. Je reconnais que j’ai changé d’idée, mais mon cœur n’a pas changé. Mon cœur est le même. Je désire encore que vous ayez la foi. Je désire encore que vous marchiez et mettiez votre confiance en Jésus. J’ai changé d’itinéraire. C’est tout ce que j’ai changé. Je n’ai pas changé mes désirs. Je n’ai pas changé l’attitude de mon cœur envers vous. Je vis selon un objectif qui ne change pas et toutes les décisions que je prends sont basées sur cet objectif qui ne change pas. Mon cœur est fixe. Mes plans ne sont pas fixes. Mon agenda n’est pas fixe. Mes pensées ne sont pas fixes. Mais mon cœur est fixe. Je désire vivre selon ce principe qui ne change pas et qui est la plus grande gloire de Dieu et pour le plus grand bien des hommes. 
    Paul nous rend donc attentifs au verset 1:12 que son cœur est droit devant Dieu. Il n’a pas changé les objectifs dans son cœur. Au verset 1:23 il dit: « Je prends Dieu à témoin ». Paul dit que Dieu voit à l’intérieur et qu’Il connaît donc les profondeurs de son cœur. Paul n’a pas changé d’objectif envers eux.
    Alors que l’apôtre raisonne avec les Corinthiens pour qu’ils considèrent les choses un peu plus profondément, pour qu’ils voient qu’il a une raison et qu’il a un objectif dans son cœur, comme toujours il commence à regarder à Jésus. Il fait toujours cela lorsqu’il écrit. Parfois cela le pousse à nous amener à étudier Jésus au lieu des problèmes. Alors que l’apôtre commence à méditer à ce sujet il dit: « Vous savez ce que je viens de vous dire, le fait que j’ai un seul objectif et que mes pensées changent parfois, hé bien Dieu est exactement comme cela. C’est comme le Seigneur. » Paul commence à utiliser le Seigneur en tant qu’illustration.
    Les versets 1:17-20 disent: « Est-ce que, en voulant cela, j'ai donc usé de légèreté? Ou bien, mes résolutions sont-elles des résolutions selon la chair, de sorte qu'il y ait en moi le oui et le non? Aussi vrai que Dieu est fidèle, la parole que nous vous avons adressée n'a pas été oui et non. Car le Fils de Dieu, Jésus Christ, qui a été prêché par nous au milieu de vous, par moi, et par Silvain, et par Timothée, n'a pas été oui et non, mais c'est oui qui a été en lui; car, pour ce qui concerne toutes les promesses de Dieu, c'est en lui qu'est le oui; c'est pourquoi encore l'Amen par lui est prononcé par nous à la gloire de Dieu. »
    Laissez-moi essayez de découper un peu cela. Paul nous dit que le Seigneur Jésus est le parfait exemple de ce qu’il leur explique au sujet de son propre cœur. Christ est celui qui est fidèle avec ce qu’il y a dans Son cœur. Il est toujours fidèle à ce qu’il y a sur Son cœur. Est-ce que Dieu dit oui et non à la fois? Est-ce qu’Il dit oui lorsqu’Il veut dire non ? Le verset 1:20 dit: « Car, pour ce qui concerne toutes les promesses de Dieu, c'est en lui qu'est le oui. » Le verset 1:18 dit: « Dieu est fidèle. » Lorsqu’Il dit oui, Il veut dire oui. Lorsqu’Il dit non, Il veut dire non.
    Paul suggère et on le voit dans l’ensemble des Écritures, qu’il semble parfois que Dieu ne respecte pas Sa parole. Paul est en train de leur dire: « Si Dieu dit toujours oui, comment se fait-il qu’il semble parfois que Dieu vacille, que Dieu est inconstant ? Dieu dit qu’il pourvoira à tous vos besoins. Mais lorsque vous regardez autour de vous, est-ce que vous voyez parfois des gens qui ont faim? Est-ce que vous voyez des personnes qui n’ont pas de conjoint? Dieu dit qu’Il va pourvoir à tous nos besoins. Mais avez-vous déjà vu un chrétien dans des difficultés matérielles? N’a-t-Il pas dit qu’il allait pourvoir à tous vos besoins? Il y a pourtant des personnes qui sont malades et qui ne guérissent pas. N’a-t-Il pas dit qu’Il allait pourvoir à tous vos besoins ? Je pensais que toutes les promesses de Dieu étaient oui. Mais que s’est-il passé? » Paul répond à sa question en disant: « Toutes les promesses de Dieu sont oui parce que toutes les promesses de Dieu sont indissolublement réunies dans un seul objectif. C’est pour cette raison qu’elles sont oui. » De la même façon que Paul dit qu’il a un objectif dans son cœur, Dieu a également un objectif dans Son cœur. Vous savez bien entendu ce que cela est. Romains 8:28-29 dit: « Nous savons, du reste, que toutes choses concourent au bien de ceux qui aiment Dieu, de ceux qui sont appelés selon son dessein. Car ceux qu'il a connus d'avance, il les a aussi prédestinés à être semblables à l'image de son Fils, afin que son Fils fût le premier-né entre plusieurs frères. » Voilà où est le cœur de Dieu, voilà l’objectif de Dieu. Dieu vit selon cet objectif de la même façon que Paul vit selon son objectif. Il n’en change jamais. Il nous dit que tout ce qui arrive dans notre vie a pour objectif de nous rendre semblables à Jésus.
    Est-ce que Dieu a promis de répondre à vos besoins? Alors Il le fera dans le cadre de Son objectif qui est de vous rendre semblables à Jésus. Cela ne signifie pas que Dieu va vous donner une maison, un compte en banque, une famille, une église ou des opportunités pour avoir un ministère et une Cadillac rose. Ce n’est pas ce que Dieu dit. Dieu dit qu’Il va pourvoir à tous nos besoins, mais que l’objectif qu’il y a sur son cœur est de vous rendre semblables à Jésus.
    De quelle façon est-ce que Dieu pourvoit à mes besoins? Peut-être que j’ai besoin d’affliction parce que 1 Pierre 1: 6 dit: « Quoique maintenant, puisqu'il le faut, vous soyez attristés pour un peu de temps par diverses épreuves. » Puisqu’il le faut. Peut-être que j’ai besoin d’affliction. Vous dites que Dieu nous donne notre pain quotidien, mais Esaïe 30:20 dit: « Dieu nous nourrit du pain de l’affliction. » C’est peut-être cela notre pain quotidien. Peut-être que pour me rendre semblable à Jésus j’ai besoin de la pauvreté, de la solitude, du chômage ou des épreuves. Tout cela est possible à cause du grand objectif qu’il y a sur le cœur de Dieu et qui est de nous rendre semblables à Jésus. J’ai peut-être besoin d’une maladie incurable. J’ai peut-être besoin des difficultés, etc. Paul nous dit donc que Dieu est fidèle et que nous ne devons pas interpréter Ses actions sans connaître Son dessein suprême. Lorsqu’il y a quelque chose de mauvais qui arrive dans votre vie, vous devez toujours vous dire que Dieu a une raison de faire ce qu’Il fait. Dieu a un dessein. Cela n’est pas inconsistant avec Son amour et Sa sagesse. Tout cela peut arriver dans le cercle de mon expérience. C’est la volonté parfaite de Dieu, Dieu a une raison. Puis Paul nous dit: « N’est-ce pas trop incroyable que le chrétien ait également un objectif? » Paul nous dit qu’il agit exactement comme le Seigneur Jésus. Il a également un objectif et il a changé ses plans pour accomplir son dessein.
    Avant que nous considérions la seconde illustration, l’illustration du groupe, laissez-moi essayer de rendre ce principe un peu plus pratique. C’est une chose que de dire avoir un seul objectif qui ne change pas, mais laissez-moi essayer de le rendre un peu plus pratique. Si Christ est devenu tout suffisant dans ma vie, voici un des principes que vous trouvez dans cette section. Je vais faire confiance à Dieu pour qu’Il mette un amen dans mon cœur à toutes les promesses de Dieu. Je fais référence au verset 1:20 qui dit: « pour ce qui concerne toutes les promesses de Dieu, c'est en lui qu'est le oui; c'est pourquoi encore l'Amen par lui est prononcé par nous à la gloire de Dieu. » Laissez-moi vous montrer de quelle façon ce principe s’applique à Dieu et ensuite aux hommes.
    Il y a deux voix dans ce texte. La première est celle de Dieu qui dit « oui », mais ce n’est pas Dieu qui dit « Amen ». Dieu dit « oui » et ensuite l’homme dit « Amen ». Dieu dit « oui » et ensuite mon cœur dit « Amen » à ce que Dieu dit. La voix de Dieu est en lien avec la certitude de la promesse. Dieu donne une promesse puis dit « oui ». Moi je regarde à cela et mon cœur dit « Amen! » Puis Dieu donne une autre promesse et Il dit à nouveau « Oui, oui, oui » et mon cœur dit à nouveau « Amen, Amen, Amen! » Vous voyez une chose vient de l’homme, c’est la certitude de la foi et l’autre vient de Dieu, c’est la certitude de la promesse.
    Pourquoi ai-je besoin de la fidélité de Dieu pour manifester un amen dans mon cœur? Pourquoi lorsque Dieu dit « oui », je ne dis pas automatiquement « amen » ? Il est dit: « C'est en lui qu'est le oui » et également « l'amen par lui est prononcé ». Je suis si faible, vous êtes si faibles, que lorsque Dieu donne une promesse vous ne pouvez même pas dire amen par vous-mêmes. Même si vous le désiriez, vous ne seriez pas capables de dire avec sincérité « je crois réellement cela. Je dis amen. » Non le verset dit: « C'est pourquoi encore l'amen par lui est prononcé par nous à la gloire de Dieu. » C’est Dieu qui est Celui qui doit le faire en nous.
    Pourquoi ai-je besoin que Dieu manifeste un « amen » dans mon cœur lorsqu’Il dit « oui »? La réponse est parce que l’objectif de Dieu est invisible. Il est caché. Je peux voir les promesses de Dieu, mais je ne peux pas voir Son cœur et je ne sais pas ce qui s’y passe! Je connais le principe général, Il va me rendre semblable à Jésus. La Bible promet que Dieu va me guider, qu’Il va pourvoir à mes besoins, qu’Il va me faire prospérer, qu’Il va me délivrer, qu’Il va me donner de la force et qu’Il sera avec moi. Je peux voir toutes ces paroles. Je peux voir ce qu’il y a à l’extérieur. Mais il arrive parfois que le Seigneur dirige nos pas afin que vous vous demandiez ce qui se passe. Comme nous sommes trop spirituels, nous n’oserons pas en parler mais nous nous demandons ce qui se passe. Nous nous demandons si Dieu a oublié où nous habitons? Nous nous demandons si le Seigneur nous a abandonnés? Il semble que Dieu oublie parfois de pourvoir à nos besoins. Je suis en train de m’effondrer, mais Dieu m’a donné un « oui », et mon cœur lutte pour pouvoir dire « amen ». Qu’est-ce qui est arrivé? Est-ce que Dieu m’a oublié?
    Ce que Paul dit et le Saint-Esprit à travers lui, et c’est le grand thème de ce livre, est que Jésus est suffisant. Jésus est suffisant pour écrire un « amen » dans mon cœur lorsque j’en ai besoin. Il est suffisant pour cela. C’est cela que l’apôtre nous montre ici. Il nous dit que dans sa propre vie, il est arrivé au moment où son cœur dit « amen ». Paul nous dit: « Par la grâce de Dieu, j’ai appris maintenant à mettre en Lui ma confiance peu importe ce qui se passe dans ma vie. » Dans le contexte, l’apôtre Paul a vu que tout son monde s’est écroulé. Tout est allé de travers avec lui et tout ce qu’il disait était: « Dieu a un objectif. » Tout cela était suffisant pour lui. Jésus était suffisant pour lui. Il savait que Dieu avait un objectif et il se reposait en cela. Et peu importe ce qui arrivait dans sa vie, son cœur disait amen, par la grâce de Dieu.
    Vous pouvez penser à différentes illustrations qui correspondent à différentes choses qui viennent dans votre vie. Est-ce que vous dites amen lorsque certaines tragédies ou situations arrivent? Est-ce que votre cœur peut dire amen à cela? La réponse est uniquement par un miracle de Dieu. Vous ne pouvez pas faire cela de vous-mêmes. Je ne peux pas faire cela par moi-même. Cela demande un miracle de Dieu pour faire cela. Ceux qui ont goûté à la toute suffisance de Christ vivent de cette façon, ils remercient Dieu en toutes choses. Ils se réjouissent en Jésus au milieu des afflictions à cause de la toute suffisance de Christ.
    Cela a également une application pour les hommes. Lorsque j’ai un objectif clair dans mon cœur, lorsque Dieu me pousse vers une seule chose qui est la plus haute gloire de Dieu, et le plus grand bien de l’homme, lorsque je ne cours pas dans un million de directions, mais que je ne vis que pour cela, il semblera très souvent que je suis inconsistant et que je change d’avis.
    Il arrive parfois que nous devons être fidèles à l’objectif qu’il y a dans nos cœurs et vous verrez, alors que vous avancez dans le Seigneur, vous aurez à changer votre pensée et vos plans même une fois que vous aurez donné votre parole! C’est parce que vous verrez que certaines choses ne sont plus pour le plus grand bien des personnes qui vous entourent, et que vous devez changer d’idées et cela fera que vous serez mal perçus. En fait en tant que disciple de Jésus il arrivera souvent que votre responsabilité sera de revenir sur votre parole. Pourquoi cela? C’est parce que vous ne pouvez pas revenir sur ce qu’il y a sur votre cœur. Tout cela fera que vous passerez pour quelqu’un d’inconsistant. Mais ce n’est qu’une inconsistance apparente. C’est un paradoxe, mais alors que vous avancez vous verrez que très souvent cette inconsistance apparente deviendra en réalité la plus grande forme de consistance. Très souvent cette apparente inconstance pourra être l’essence même de notre loyauté envers le Seigneur.
    L’apôtre Paul a réalisé qu’ils n’avaient pas besoin de lui, mais comme son objectif était fixe, il a décidé de changer sa pensée. Cela est également arrivé en 2 Samuel 7 avec le prophète Nathan. Nathan ne désirait que le meilleur pour David, il lui a dit que Dieu désirait qu’il lui bâtisse un temple. Mais pendant la nuit, Dieu est venu vers lui. Nathan est donc revenu le lendemain vers David, et lui a dit d’abandonner tout cela et que Dieu ne désirait pas qu’il lui bâtisse un temple. Au niveau terrestre, cela était très embarrassant pour le prophète Nathan.
    On peut imaginer de nombreuses illustrations. On peut par exemple promettre à un frère ou à une sœur que vous allez l’aider d’une manière ou d’une autre, puis vous vous asseyez et vous pensez à tout cela en disant: « J’ai promis que j’allais les aider. J’ai promis que j’allais faire ceci ou cela. Mais si je fais cela ce ne sera pas bon pour eux. Ce n’est pas leur apprendre à mettre leur confiance en Dieu. » Il se peut alors que vous ayez à retourner vers eux pour leur dire: « J’ai changé d’idée. Je sais que j’ai promis de vous donner de l’aide financière pour cette chose particulière, mais je retire ma promesse. Je ne vais pas vous donner tout cela. Je pense que vous irez mieux si vous n’avez pas tout cela. » Vous devez être vrais par rapport à votre objectif. Ceux qui recherchent la toute suffisance de Christ ont un objectif qui ne change pas dans leur cœur.
    Je me rappelle d’un cas qui a été assez difficile pour moi. Une personne a appelé, elle désirait avoir des conseils. Je ne suis pas un conseiller et la chose qui me rend cela plus facile est que je dis tout le temps: « Regardez à Jésus. » Peu importe le problème que vous avez, je dis tout simplement regardez à Jésus. J’ai appris à le dire de différentes façons mais cela revient toujours à la même chose, regardez juste à Jésus. J’avais déjà donné des conseils à cette personne, mais cette fois-ci j’ai pensé que le Seigneur ne désirait pas que je le fasse. Comme cet homme a été offensé! Je lui ai simplement dit que je ne désirais pas lui parler, que je ne désirais pas le conseiller. Je lui ai dit de dire au Seigneur tout ce qu’il désirait me dire. Cette personne a pensé que je ne m’intéressais pas à elle, etc.
    Vous savez il est parfois facile de cacher ses errements avec la volonté de Dieu. Vous êtes inconsistants et vous désirez vous en débarrasser, par conséquent vous dites simplement que c’est la volonté de Dieu. Quelqu’un vous dit: « Pourquoi avez-vous changé vos plans? Pourquoi ne vous êtes-vous pas manifestés? » On peut facilement répondre par « C’est la volonté de Dieu. Il m’a dit de ne pas le faire et j’ai donc changé mes plans. » Vous ne pouvez pas juger quelqu’un qui fait cela parce que vous ne pouvez pas voir dans son cœur. Je ne peux pas voir dans votre cœur et vous ne pouvez pas voir dans le mien, par conséquent nous ne pouvons pas nous juger les uns les autres. Dieu désire que nous soyons consistants. Chaque personne doit vivre devant le Seigneur pour lui-même.
    Nous avons besoin de marcher avec les yeux sur le Seigneur et garder, comme Paul l’a fait, notre cœur droit devant Dieu. Peu importe à quel point cela peut être inconstant de changer d’idée sans changer ce qu’il y a dans notre cœur. Le point ici est que Christ est tout suffisant pour faire cela. Ce n’est pas une chose facile que de faire ce qui est mieux pour les frères et sœurs. Il arrive parfois que les chrétiens soient si présomptueux. Vous ne désirez pas toucher leurs sentiments ou qu’ils se sentent mal. Il est difficile de dire non à un chrétien. C’est difficile parce que vous ne désirez pas les heurter. Vous ne désirez pas dire non. Il est bien plus facile de s’occuper d’un inconvénient que de servir les gens pour leur bien. Dieu a besoin d’écrire ce principe dans notre cœur. Nous devons être sensibles à ce qui est le mieux pour eux.
   Vous savez, il est embarrassant d’appeler quelqu’un et de lui dire que vous retirez votre promesse ou que vous annulez un engagement ou de dire simplement: « Je pense que le Seigneur ne désire pas que je parle dans votre église. Je sais que vous vous préparez depuis un an, mais je ne pense pas que vous avez besoin de moi et je ne viendrai pas. » C’est difficile de faire quelque chose comme cela, vous avez besoin de la grâce de Dieu, de la toute suffisance de Christ.
    Je serai honnête avec vous, frères et sœurs. Les chrétiens américains ont un problème particulier que les autres chrétiens n’ont pas. Je pense que les chrétiens américains devront répondre devant Dieu pour le péché de générosité, parce qu’ils ont tant de biens du monde. Il arrive parfois que le Seigneur fasse passer quelqu’un par des difficultés. Puis arrive un chrétien américain qui voit que cet homme est dans le pétrin et l’aide à s’en sortir. Ils sont si généreux. Ils donnent tout le temps. Mais il peut arriver qu’ils travaillent à l’opposé de ce que Dieu désire faire dans le cœur de cet homme. Nous devons être prudents par rapport à notre générosité. Nous devons marcher dans l’esprit afin que nous voyions ce que nous devons être quand nous devons l’être. Nous devons vivre selon un objectif qui ne change pas. Christ est suffisant peu importe ce qui arrive dans ma vie, pour écrire un amen dans notre cœur, et Il est suffisant pour changer nos plans et nos pensées sans changer d’objectif.
    Voyons la seconde illustration que l’on trouve dans Les versets 2:1-13: « Je résolus donc en moi-même de ne pas retourner chez vous dans la tristesse. Car si je vous attriste, qui peut me réjouir, sinon celui qui est attristé par moi? J'ai écrit comme je l'ai fait pour ne pas éprouver, à mon arrivée, de la tristesse de la part de ceux qui devaient me donner de la joie, ayant en vous tous cette confiance que ma joie est la vôtre à tous. C'est dans une grande affliction, le cœur angoissé, et avec beaucoup de larmes, que je vous ai écrit, non pas afin que vous fussiez attristés, mais afin que vous connussiez l'amour extrême que j'ai pour vous. Si quelqu'un a été une cause de tristesse, ce n'est pas moi qu'il a attristé, c'est vous tous, du moins en partie, pour ne rien exagérer. Il suffit pour cet homme du châtiment qui lui a été infligé par le plus grand nombre, en sorte que vous devez bien plutôt lui pardonner et le consoler, de peur qu'il ne soit accablé par une tristesse excessive. Je vous exhorte donc à faire acte de charité envers lui; car je vous ai écrit aussi dans le but de connaître, en vous mettant à l'épreuve, si vous êtes obéissants en toutes choses. Or, à qui vous pardonnez, je pardonne aussi; et ce que j'ai pardonné, si j'ai pardonné quelque chose, c'est à cause de vous, en présence de Christ, afin de ne pas laisser à Satan l'avantage sur nous, car nous n'ignorons pas ses desseins. Au reste, lorsque je fus arrivé à Troas pour l'Évangile de Christ, quoique le Seigneur m'y eût ouvert une porte, je n'eus point de repos d'esprit, parce que je ne trouvai pas Tite, mon frère; c'est pourquoi, ayant pris congé d'eux, je partis pour la Macédoine ».
    La première illustration était un itinéraire. La seconde illustration est celle d’un rétrograde qui a été restauré. Dans la première illustration, comme Paul était fidèle à son objectif, il a été accusé d’être inconstant. Parce qu’il est fidèle à son objectif, il est accusé d’être dur et insensible.
    Laissez-moi vous donner l’arrière-plan du chapitre 2. Dans 1 Corinthiens 5 nous lisons au sujet du terrible péché d’inceste. Un homme avait une relation illicite avec sa belle-mère et cela était toléré dans l’église. Si vous lisez 1 Corinthiens 5 vous n’y trouverez rien de tendre. C’est un passage qui est dur. Considérez les versets suivants:

1 Corinthiens 5:3: « J'ai déjà jugé. »
1 Corinthiens 5:5: « Qu'un tel homme soit livré à Satan pour la destruction de la chair, afin que l'esprit soit sauvé au jour du Seigneur Jésus. »
1 Corinthiens 5:7: « Faites disparaître le vieux levain. »
1 Corinthiens 5:9: « De ne pas avoir des relations avec les impudiques. »
1 Corinthiens 5:11: « De ne pas avoir des relations avec quelqu'un qui, se nommant frère, est impudique, ou cupide, ou idolâtre, ou outrageux, ou ivrogne, ou ravisseur, de ne pas même manger avec un tel homme. »

    Si nous n’avions pas 2 Corinthiens 2, nous ne saurions pas que 1 Corinthiens 5 a été écrit dans les larmes. Cela semble bien dur lorsque vous lisez tout cela. Paul écrit: « Il a péché. Faites partir cet homme. Excommuniez-le. » Mais dans 2 Corinthiens 2:4 nous lisons: « C'est dans une grande affliction, le cœur angoissé, et avec beaucoup de larmes, que je vous ai écrit. » C’est donc là que nous voyons ce qu’il y a sur son cœur. Vous savez, il est difficile d’être dur avec ceux que vous aimez parce que votre cœur est doux, mais parfois il faut que vous soyez durs. C’est une partie nécessaire d’un objectif qui ne change pas.
    Je pense que les parents comprennent un peu mieux cela que les gens qui ne sont pas parents, mais combien souvent à cause de leur amour les parents doivent dire non à leurs enfants. Nous désirons qu’ils soient heureux et les enfants pensent qu’ils seront heureux s’ils reçoivent ce dont ils ont besoin. Mais en tant que parents nous en savons plus que nos enfants, et à cause de notre amour, nous avons l’air d’être durs de l’extérieur mais à l’intérieur de nous, nous saignons.
    C’est ce que l’apôtre Paul nous dit ici. Il est en train de dire: « Lorsque je vous disais d’éloigner ce frère, c’était à cause de l’objectif qu’il y a sur mon cœur. C’était pour la gloire de Dieu, c’était pour le plus grand bien de l’église, et c’était pour le plus grand bien de cet homme. » C’est pour cette raison que je vous ai dit cela. C’est le mieux pour chacun d’entre vous. C’était mon objectif et c’est pour cette raison que j’ai dû être dur parce que cela était le meilleur pour vous. » Voilà ce qui est arrivé, cela a marché. Le frère s’est repenti. L’église a répondu en tant que Corps. Ils l’ont excommunié. Ils l’ont jeté dans la rue, ils l’ont laissé pour un temps avec les enfants du diable. Mais après un certain temps parce que la communion fraternelle avait été rompue avec lui, il s’est repenti. Il est revenu au Seigneur. Mais le corps n’a pas compris le principe.
    Paul nous dit que tout comme lui en tant qu’individu on doit avoir un seul objectif qui ne change pas ; en tant que Corps, nous devons également avoir le même objectif qui ne change pas. Nous ne pouvons pas simplement vivre en temps qu’individu. Nous sommes le Corps de Christ et nous devons tous avoir le même objectif. L’église de Corinthe ne faisait que vivre selon des règles. Paul leur a dit de chasser le frère et c’est ce qu’ils ont fait. Ça c’est une règle. Maintenant il est hors de l’église. Lorsqu’il s’est repenti, Paul a dit que la meilleure chose à faire pour l’église et pour ce frère était de le faire revenir. Mais ils ne vivaient pas selon leur objectif. Ils vivaient selon des règles. C’est comme s’ils disaient: « Mettons-le dehors. Nous ne voulons pas de lui ici. Nous ne croyons pas en cela. Nous sommes saints. Nous sommes purs. Nous désirons vivre une vie sans levain. »
    C’est pour cette raison qu’il dit aux versets 2:6-7: « Il suffit pour cet homme du châtiment qui lui a été infligé par le plus grand nombre, en sorte que vous devez bien plutôt lui pardonner et le consoler, de peur qu'il ne soit accablé par une tristesse excessive. » Puis il ajoute au verset 2:8: « Je vous exhorte donc à faire acte de charité envers lui. »
    Paul dit que non seulement les chrétiens en tant qu’individus doivent vivre selon un objectif qui ne change pas, mais le Corps, le Corps de Christ a également besoin du même objectif. Veuillez noter le verset 2:10 où il dit: « Or, à qui vous pardonnez, je pardonne aussi. » C’est un des rares endroits dans la Bible où l’on nous parle du pardon de groupe. Paul dit: « Oui, vous devriez lui pardonner en tant qu’individu, mais vous devriez également agir en tant que Corps. Il faut qu’il y ait un pardon de groupe afin que le frère ou la sœur puisse mettre tout cela derrière lui. »
    Imaginons qu’un frère tombe dans un péché. Tout le monde en entend parler. Imaginons que cela se propage dans trois états. Ce frère a péché contre le Seigneur. Mais plus tard, il revient vers le Seigneur et profite à nouveau d’une douce relation avec les chrétiens de Rhode Island. Une année plus tard, il va dans le Massachusetts. Les chrétiens là-bas disent: « Nous avons entendu parler de toi. Tu as quitté ta femme et tu as fait ceci et cela, tu es tombé dans le péché. » Mais l’homme répond: « Cela est du passé, c’est terminé depuis plus d’une année. » Mais maintenant cet homme doit à nouveau s’occuper de cela. Puis il va dans le Connecticut et il rencontre là-bas un autre groupe, ils émettent à nouveau des doutes sur sa vie et ce frère n’en finit jamais avec cette vieille histoire. C’est pour cette raison qu’à travers Paul Dieu dit qu’il faut avoir un pardon de groupe. Nous devons dans des cas comme ceux-ci agir en tant que Corps uni, tous ensemble. Paul dit que s’ils pardonnent quelqu’un, lui aussi pardonne. Et s’il pardonne quelqu’un il faut aussi qu’ils le pardonnent.
    Si jamais il vous arrive d’appeler quelqu’un pour lui dire ce qui est arrivé de mal à un frère ou une sœur, et qu’ensuite cette personne se repente et retrouve la communion, soyez certains de rappeler votre correspondant pour qu’il sache que la situation a évolué afin qu’en tant que Corps de Christ, nous puissions pardonner et avancer ensemble selon le même objectif et que cette personne puisse mettre tout cela derrière elle et qu’elle n’ait plus à vivre dans cette misère.
    Paul encourage donc ici l’église de Corinthe à avoir le même objectif. La première illustration était Paul en tant qu’individu. La seconde illustration est le Corps. Chacun d’entre nous devrait avoir le même objectif. Au verset 2:11 Paul nous rend attentifs au pourquoi: « Afin de ne pas laisser à Satan l'avantage sur nous, car nous n'ignorons pas ses desseins. » Vous savez sûrement que Satan est très subtil. Il ne peut pas vous éloigner de la volonté de Dieu, il vous poussera au-delà de la volonté de Dieu. Paul souligne donc ici, la subtilité de Satan dans ce domaine.
    Dans le cas décrit à Corinthe, Satan a d’abord tenté cet homme par la convoitise de la chair qui est cette relation incestueuse avec sa belle-mère. Après qu’il ait été à nouveau rétabli devant Dieu, Satan l’a tenté en lui faisant penser qu’il a tellement péché qu’il ne peut pas être pardonné et restauré. N’est-ce pas un terrible péché? Satan va dans les deux extrêmes. Soit il vous fait tomber dans le péché ou soit il vous fait croire que vous ne pouvez pas être pardonnés. Il fait la même chose avec l’église. Voici la façon de faire de Satan. D’abord il tente les gens à tolérer le péché au milieu d’eux et ensuite il les tente à être trop durs et trop sévères et à abandonner cet homme. Paul nous dit donc ici: « Si vous aviez un objectif et que cet objectif était la plus grande gloire de Dieu et le plus grand bien des croyants, alors vous sauriez comment agir. Peu importe si cela peut vous faire passer pour quelqu’un d’inconsistant. Peu importe si cela vous fait passer pour quelqu’un de dur de l’extérieur. Dieu connaît votre cœur, et Christ est suffisant pour ces choses. » Voici les deux illustrations qu’il donne.
    Avant de terminer, j’aimerais encore souligner les points terminaux de toute cette section que sont les versets 1:12 et 2:12-13. Les deux commencent et se terminent sur la même note, c’est la même réalité spirituelle. Laissez-moi illustrer cela.
    L’apôtre Paul, notre modèle, était un homme spirituel, mais il n’était pas un homme pieux. Nous avons parfois l’impression que si jamais nous devions vivre comme l’apôtre Paul nous devrions devenir un super saint et que nous nous disons que nous serons jamais capables de vivre de cette façon car il était trop grand et trop haut pour nous. Considérez les versets 2:12-13: « Au reste, lorsque je fus arrivé à Troas pour l'Évangile de Christ, quoique le Seigneur m'y eût ouvert une porte, je n'eus point de repos d'esprit, parce que je ne trouvai pas Tite, mon frère; c'est pourquoi, ayant pris congé d'eux, je partis pour la Macédoine. » Laissez-moi vous rendre attentifs à certains faits dans cette section. L’apôtre Paul avait une merveilleuse opportunité pour le ministère. Est-ce que vous voyez cela? Il nous dit: « Le Seigneur m'y eût ouvert une porte. » Dieu a ouvert une porte. Mais Paul avait plus qu’une porte ouverte, il avait également un problème. Tite n’est pas venu au rendez-vous. Le grand apôtre devient anxieux et nerveux et il se dit: « Oh, mes amis, je n’ai pas trouvé de repos en mon esprit. Je ne sais pas ce qui est arrivé à Tite. Je ne sais pas s’il a été arrêté par des brigands le long du chemin, s’il a été malade ou si les Corinthiens l’ont battu. Je ne sais pas ce qui est arrivé. »
    Voici maintenant la question, essayez d’y penser en termes spirituels. Qu’est-ce que Paul devait faire? Il y a deux choses qui se passent ici. Premièrement, une grande porte avait été ouverte par Dieu. Il semble évident que cela signifie une porte ouverte pour prêcher. Voilà à quoi ressemblait la situation. Paul avait une chance pour prêcher. Il y avait une audience, une porte ouverte. Il y avait un problème qui le préoccupait. Que vous pensiez que cela était spirituel ou non, c’est ce qui s’est passé avec Paul. Il est devenu nerveux, il était anxieux, il avait peur. Il était préoccupé et il n’arrivait pas à trouver le repos.
    Est-ce qu’il devait simplement remettre cette anxiété à Jésus et passer par la porte ouverte et tout de même prêcher l’Évangile? Peut-être que vous direz: « Il est vrai que Tite n’était pas là. Mais Dieu contrôle tout, il a une porte ouverte et il va là-bas pour prêcher l’Évangile. » Ou est-ce que, parce qu’il est anxieux et nerveux, il devrait dire: « J’ai peur, je ne vais pas prêcher ce soir. J’ai une porte ouverte devant moi, mais je ne vais pas prêcher, je ne peux pas, je suis trop nerveux. » ?
    Quelle attitude serait la plus spirituelle? Faites attention lorsque vous répondez parce que cela peut sembler spirituel que de dire: « Donnez vos soucis à Jésus et passez par la porte ouverte. » Lisez bien ce qui est écrit frères et sœurs en Christ. Qu’est-ce que Paul a fait? C’est incroyable. Il a annulé sa réunion. Il n’est pas passé par la porte ouverte parce qu’il était nerveux et il n’a pas pu enseigner.

ÊTRE SPIRITUEL, C’EST ÊTRE RÉEL

    Est-ce que je peux vous suggérer que Paul était ici tout autant spirituel qu’il ne pourrait jamais l’être? Vous voyez, la chose qui faisait que Paul était spirituel est qu’il était honnête. Voilà ce qu’est la spiritualité, c’est être réel. Paul était honnête, il était anxieux et il n’essayait pas d’avoir des pensées positives en disant: « Je vais simplement donner tout cela à Jésus et ensuite j’irai prêcher. » Il a simplement vécu sa vie et il a dit qu’il n’était pas préoccupé par prêcher ce soir. Il a plutôt annulé la réunion. Et parce qu’il a fait cela il était réel. Il était honnête. Et c’est comme cela qu’il devient le modèle de la vie chrétienne.
    Mais est-ce que Dieu n’a pas dit de ne pas être inquiet? Oui, Il l’a dit. Vous n’êtes pas supposés être inquiets et trembler. Mais si vous êtes anxieux, si vous tremblez, si vous êtes inquiets, vous n’avez pas à mentir, vous pouvez venir vers le Seigneur et dire: « Je suis préoccupé, je suis anxieux, j’ai peur et je ne désire pas jouer à un jeu. Je ne veux pas jouer à l’église, je ne veux pas jouer au spirituel. Je ne veux pas prétendre que je ne suis pas anxieux lorsque je le suis. » Paul a pu dire: « Je suis anxieux. Cela me préoccupe. Je me sens mal. Je ne vais pas essayer d’être spirituel. » Et en faisant cela il est devenu réel et spirituel. C’est spirituel que d’être réel, spirituel mais pas pieux.
    Encore une fois, l’apôtre nous donne cette seconde caractéristique. Si je me confie dans la toute suffisance de Christ, j’aurai un objectif qui ne change pas dans ma vie, et même si parfois il se peut que je change certaines choses, je vais vivre pour cet objectif et je vais faire confiance à Dieu pour que Son objectif s’accomplisse dans ma vie. Et par dessus tout je ne vais pas jouer à un jeu spirituel. Je serai réel. S’il y a de la haine dans mon cœur, je ne vais pas prétendre qu’il s’y trouve de l’amour. Si je ne suis pas d’humeur pour adorer, je ne vais pas essayer d’y travailler. Je ne vais pas prétendre que je suis dans l’humeur pour adorer. Si la Bible est froide, morte et sèche, je ne vais pas prétendre qu’elle est riche et excitante. Je serai honnête et je dirai: « Je peux simplement être honnête devant Dieu et dire que Sa Parole est froide aujourd’hui. Elle est comme morte. Je ne ressens rien dans mon cœur, et je ne sens que la mort. » Et si vous vous sentez préoccupés avec vos enfants et vos factures, dites-le Lui simplement. C’est cela qui est spirituel, c’est cela être réel. Et alors que vous faites cela vous verrez que Christ est tout suffisant et de façon croissante alors que vous êtes conformés à Christ, de nombreuses choses tomberont d’elles-mêmes.

    Prions: Père, comme nous nous réjouissons dans notre relation avec Toi et parce que tu as un grand objectif pour nous, c’est de nous conformer à l’image de Christ, ainsi tout ce qui touche à notre vie agit vers ce but. Toutes Tes promesses sont oui et même lorsqu’il semble que Tu aies changé, Tu ne changes en fait jamais Tes plans. Apprends-nous à nous reposer dans Ton objectif qui ne change pas. Enseigne-nous que Christ est tout suffisant pour nous donner un objectif qui ne change pas. Nous Te prions de manifester ces choses dans notre cœur. Nous Te le demandons dans le nom de Jésus. Amen.