lundi 18 août 2014

(4) 2 Corinthiens par Ed Miller (2 Corinthiens 2:14-17)


Bonjour et bienvenue dans notre quatrième leçon sur cette merveilleuse épître de 2Corinthiens.

RÉSUMÉ

     Nous sommes en train d’étudier le merveilleux livre de 2 Corinthiens. Laissez-moi vous rappeler différentes choses qui nous permettront de nous remettre dans l’esprit de ce livre. Je pense qu’il est bien que nous puissions à nouveau entrer dans le cœur du message que Dieu a dans ce livre pour nous. Premièrement, laissez-moi mentionner la chose particulière qui fait que 2 Corinthiens est si unique parmi tous les livres du Nouveau Testament. Je pense que vous avez réalisé que chaque livre de la Bible nous donne une révélation de Christ que les autres livres ne donnent pas de la même façon. Par conséquent chaque livre est unique. Si nous n’avions pas besoin de chacun des livres, Dieu ne nous les aurait pas donnés. Nous avons besoin de chaque livre pour que nous puissions voir un Christ complet.
    2 Corinthiens est le seul livre de la Bible qui nous donne un modèle complet de la vie chrétienne. Aucun autre livre ne propose cela. Nous trouvons des illustrations partielles de la vie chrétienne dans les autres livres. Nous y avons des modèles incomplets. Nous pouvons saisir certains aspects de la vie chrétienne à travers d’autres hommes et femmes, mais ce n’est que dans 2 Corinthiens que nous avons un modèle complet de la vie chrétienne.
    Lorsque je parle de modèle de la vie chrétienne, je veux bien entendu faire référence à l’apôtre Paul. Dieu a choisi Paul. Il n’y a aucun autre être humain, à part l’apôtre Paul, qui soit un modèle complet de la vie chrétienne. Par conséquent, si jamais vous désirez étudier la vie chrétienne, encore appelée la vie selon la nouvelle alliance, la vie victorieuse, la vie de soumission, la vie abondante, la vie crucifiée, la vie remplie de l’Esprit, vous devez étudier Paul, parce qu'avec lui nous avons tous les œufs dans un seul panier. Si vous considérez Pierre, David, Daniel ou quelqu’un comme cela, vous verrez certains aspects de la vie chrétienne. Il se peut que vous soyez capables d’étudier la foi, la loyauté, l’amour, la dévotion ou la soumission, mais ce n’est qu’avec Paul que vous aurez tout d’un seul coup. C’est pour cette raison que Dieu nous a donné 2 Corinthiens.
    Le Seigneur a permis que l’apôtre Paul passe par toutes les gammes des expériences chrétiennes. Il a goûté à tout. Il est le seul qui ait jamais fait tout cela. De l’enfance jusqu’à la pleine maturité, toutes les choses auxquelles un chrétien pourra un jour faire face ont déjà été vécues par l’apôtre Paul! Dans ce livre, le Saint-Esprit dévoile le secret que Paul a appris en tant que modèle de Dieu, en tant qu’illustration de Dieu et en dévoilant le secret de sa vie, Il a également dévoilé le secret de la vie chrétienne. Le secret de Paul est également le secret pour votre vie et pour ma vie.
    La vie chrétienne n’est pas forcément ce que vous croyez. Je pense que vous serez étonnés de voir la vie chrétienne comme Dieu l’a prévue alors que vous parcourrez 2 Corinthiens. Lorsque Dieu a révélé la vie chrétienne à Paul, il en a été choqué. Il ne pouvait pas y croire. Il a été étonné de voir ce qu’était la vie chrétienne. Tous ceux qui reçoivent une révélation de la vie chrétienne en sont tout autant choqués et surpris. Parfois nous pensons que nous savons tout de la vie chrétienne. Ensuite nous regardons à l’apôtre Paul et cela semble totalement l’opposé. Paul est l’illustration de la vie chrétienne.

JÉSUS-CHRIST EST TOUT CE DONT NOUS AVONS BESOIN

     Très bien : quel est alors le message de 2 Corinthiens? Nous avons résumé le message par ces mots: la toute suffisance de Jésus. Jésus est suffisant. Dieu est suffisant. En réalité, Il est plus que suffisant. Vous voyez, le Seigneur a mis tout en œuvre pour que l’apôtre puisse passer par toutes ces choses afin qu’il puisse prouver une fois pour toutes et pour toutes les générations, la toute suffisance du Seigneur Jésus. Alors que nous étudions ce livre, nous verrons certaines choses assez choquantes à travers lesquelles le Seigneur a permis que l’apôtre passe. Il a dû souffrir et endurer des choses pour montrer que Jésus est tout suffisant. Si Jésus est tout suffisant pour l’apôtre Paul dans toutes les situations qu’il a endurées, alors nous pouvons être certains que le Seigneur Jésus est aussi Celui dont nous aurons uniquement besoin. Lorsque nous chantons ce petit refrain qui dit: « Il est tout ce dont j’ai besoin. Il est tout ce dont j’ai besoin, Jésus est tout ce dont j’ai besoin » ce ne sont pas uniquement des mots pieux et vides. C’est la vérité de Dieu. Que Dieu puisse nous donner des yeux, que Dieu puisse nous pousser à voir le cœur de tout cela, c'est-à-dire que Jésus est tout ce dont nous avons besoin. Voilà le message de 2 Corinthiens.
     2 Corinthiens est écrit comme un journal intime. C’est un témoignage personnel. C’est la biographie de Paul. Il faut qu’il en soit ainsi parce que cela nous donne la grande révélation de la toute suffisance de Christ ; dans ce livre, l’apôtre nous dévoile des tranches de sa vie. Il nous dit par quoi il a dû passer, et de quelle manière Jésus était suffisant. A cause du fait qu’il nous montre comment Jésus a été suffisant dans chacune de ses expériences, à cause de la nature de ce livre, il n’est pas facile d’en donner un plan. Il est difficile d’analyser un témoignage et de le découper. Alors que vous parcourrez le livre, vous verrez que l’on peut diviser de façon assez grossière le livre en trois parties. Voilà le petit plan que nous avons retiré de ce livre.

  • Chapitre 1 à 7, Christ est tout suffisant en nous.
  • Chapitre 8 à 9, Christ est tout suffisant à travers nous.
  • Chapitre 10 à 13, Christ est tout suffisant pour nous.

     Nous sommes en train de voir les chapitres 1 à 7 : Christ est tout suffisant en nous. Nous avons essayé d’isoler des principes qui sont en réalité des caractéristiques de la vie de Paul. En d’autres termes, Paul est une personne qui a découvert que Jésus est suffisant. Nous pouvons donc considérer sa vie et dire: « A quoi ressemble quelqu’un lorsqu’il a découvert que Christ est suffisant? » Ensuite nous pouvons retirer de cette vie des principes intemporels pour que nous puissions savoir à quoi ressemblera notre vie si nous nous confions dans la toute suffisance de Christ. C’est dans la mesure où notre vie ressemble à sa vie que nous sommes entrés dans le message de la toute suffisance de Christ. Si notre vie ne ressemble pas à la sienne, alors il faut que cela nous pousse vers Christ. Nous devons courir vers le Seigneur et dire: « Seigneur, manifeste cela dans ma vie. Mets cela dans ma vie et dans mon cœur. »
    Nous avons déjà vu trois principes. Je ne vais pas prendre de temps pour les développer à nouveau. Laissez-moi juste les mentionner avant de reprendre avec notre caractéristique suivante. La première caractéristique ne vient pas réellement d’un passage en particulier, mais nous la retrouvons dans les sept premiers chapitres. Nous l’avons appelée la caractéristique la plus mise en avant dans ces sept chapitres. Vous savez que lorsque le Saint-Esprit dit quelque chose vous devriez écouter. S’Il le répète deux fois, vous devriez vraiment bien écouter. Mais s’Il le dit toujours à nouveau et que cela revient souvent, alors vous devriez demander à Dieu de vous donner des oreilles pour bien entendre. Il y a quelque chose dans ces chapitres que le Saint-Esprit souligne toujours à nouveau. Nous reverrons cela dans presque chaque principe et à travers tous ces chapitres. Je fais référence au fait où, lorsque Christ est tout suffisant dans ma vie, le ministère, le service devient un résultat de ma relation avec Lui. Le ministère vient après l’union avec Christ, pas avant, c’est un sous-produit de cela.


DIEU NOUS APPELLE SIMPLEMENT À LE CONNAITRE

     Un des chocs que Paul a eus c’est que pas une seule fois Dieu l’a appelé à témoigner, à évangéliser ou à essayer de gagner des âmes. Dieu l’a appelé à connaître Jésus et alors qu’il connaissait Jésus, il était transformé en instrument de bénédiction. C’est alors que connaissant Dieu il trouvait sa place en tant que canal de rédemption sur la terre. C’est ainsi qu’il est devenu un instrument de bénédiction.
    Le second principe se trouve dans le verset 1:12. L’apôtre Paul a vu que Jésus était suffisant pour toutes les afflictions de la vie. C’est une des façons par lesquelles Dieu a surpris Paul. Les versets 1:8-9 disent: « Nous ne voulons pas, en effet, vous laisser ignorer, frères, au sujet de la tribulation qui nous est survenue en Asie, que nous avons été excessivement accablés, au-delà de nos forces, de telle sorte que nous désespérions même de conserver la vie. Et nous regardions comme certain notre arrêt de mort, afin de ne pas placer notre confiance en nous-mêmes, mais de la placer en Dieu, qui ressuscite les morts. »
    De façon naturelle, l’apôtre Paul pensait que Dieu n’allait pas lui donner davantage de choses qu’il ne pouvait supporter. Il a été choqué de voir que c’est l’opposé qui était vrai. Non seulement Dieu allait lui faire supporter plus que ce qu’il pouvait supporter, mais Dieu DOIT lui donner plus que ce qu’il peut supporter. Dieu a poussé Paul au-delà de tous ses retranchements, jusqu’à ce qu’il s’écrie finalement: « Je suis un homme mort. Je ne peux plus mettre ma confiance en moi-même, c’est comme mettre sa confiance dans un cadavre. » C’est à ce moment-là qu’il a appris ce qu’est la toute suffisance de Dieu. Il a dit que Dieu l’a pressé au-delà de lui-même. Il l’a rendu sans force, sans espoir sur tous les fronts possibles jusqu’à ce qu’il ne puisse plus mettre sa confiance en lui-même. Paul explique que Dieu a fait cela afin qu’il ne puisse plus mettre sa confiance en lui-même, mais en Dieu qui ressuscite les morts. Il dit que Dieu l’a poussé au-delà de lui-même, il a goûté à quelque chose de nouveau, il a goûté à une nouvelle dynamique qu’il n’avait jamais expérimentée avant la résurrection. Il a goûté à la vie de Dieu et il a commencé à voir que c’est lorsque Paul est mort que la vie chrétienne commence. Voilà pour la deuxième caractéristique. C’est comme cela qu’il est entré dans la toute suffisance de Christ.
    A la fin de notre précédente leçon nous avons parlé du principe que l’on trouve dans les versets 1:12-2:13. Ceux qui connaissent la toute suffisance de Christ, comme l’apôtre Paul, sont remplis d’un joyeux objectif. Je ne vais pas prendre de temps pour parcourir à nouveau les deux illustrations dans lesquelles nous voyons Paul changer son itinéraire et où l’homme rétrograde est à nouveau restauré. Ces deux illustrations nous rendent attentifs au même principe. L’apôtre avait UN SEUL OBJECTIF. Il est exprimé au verset 4:5. Le verset 4:5 dit: « Nous ne nous prêchons pas nous-mêmes; c'est Jésus-Christ le Seigneur que nous prêchons, et nous nous disons vos serviteurs à cause de Jésus. »
    En d’autres termes, Paul dit: « J’ai un seul objectif, un seul but, une seule ambition. Je désire la plus grande gloire de Dieu et le plus grand bien des hommes. » C’est de cette manière qu’il a vécu. C’est le seul désir qu’il a jamais eu, il désirait plaire à Dieu et servir les hommes. Comme il n’avait qu’un seul objectif, toute sa vie tournait autour. Ses plans ont souvent changé, mais son objectif n’a jamais changé. Son agenda a souvent été modifié, mais son objectif n’a jamais changé. Il désirait toujours la plus grande gloire de Dieu et le plus grand bien des hommes.
    Je vous rends attentifs à cela parce qu’il y a tant de chrétiens qui ont une vie chrétienne si encombrée, ils ont tant d’objectifs, ils courent dans tant de directions parce qu’ils pensent que la façon de plaire à Dieu est de tout avoir juste dans toutes les directions. Ils ont donc toute une liste de priorités. Leur question est: « Combien de temps devrais-je passer avec ma famille? Combien de temps devrais-je passer dans l’église locale? Combien d’énergie devrais-je investir dans la mission? Combien de temps devrais-je passer avec mes voisins? Comment puis-je témoigner sur mon lieu de travail? Combien de temps est-ce que je devrais passer dans la méditation? » Etc. L’apôtre ne faisait pas cela. L’apôtre avait un seul objectif et toutes les autres choses prenaient ensuite leur juste place. Les bonnes questions sont plutôt: Comment puis-je connaître Dieu? Comment puis-je connaître Jésus? Comment puis-je Lui faire plaisir? Et tout le reste rentre alors dans l’ordre après cela.
    Très bien : voilà pour le résumé. Prenons maintenant les versets 2 Corinthiens 2:14:17 pour voir une autre caractéristique d’une vie qui est vécue dans la toute suffisance de Jésus. « Grâces soient rendues à Dieu, qui nous fait toujours triompher en Christ, et qui répand par nous en tout lieu l'odeur de sa connaissance! Nous sommes, en effet, la bonne odeur de Christ, pour Dieu, parmi ceux qui sont sauvés et parmi ceux qui périssent: aux uns, une odeur de mort en mort; aux autres, une odeur de vie en vie. -Et qui est suffisant pour ces choses? - Car nous ne falsifions point la parole de Dieu, comme font plusieurs; mais c'est avec sincérité, mais c'est de la part de Dieu, que nous parlons en Christ devant Dieu. »
    Voilà comment j’aimerais que nous considérions ce passage. J’aimerais premièrement identifier cette quatrième caractéristique et j’aimerais vous montrer de quelle façon le ministère est un sous-produit de ce principe, c’est-à-dire de quelle façon il découle de ce principe. Puis avec la grâce de Dieu nous l’appliquerons de différentes manières.
     Le verset 2:14 dit: « Grâces soient rendues à Dieu, qui nous fait toujours triompher en Christ, et qui répand par nous en tout lieu l'odeur de sa connaissance. » Je pense que le mot clé de ce principe est « triomphe en Christ ». Celui qui connaît la toute suffisance de Christ vit dans la victoire. Peut-être que vous direz: « Très bien, je comprends ce que tu dis. Tu veux dire qu’il ne vit pas dans la victoire PARFOIS, pas LA PLUPART du temps, pas PRESQUE TOUT LE TEMPS, mais tout le temps. Voilà le principe. Il vit 100 % du temps dans la victoire. Il n’y a jamais de moment où il ne vit pas dans la victoire. » Le verset 2:14 dit effectivement: « qui nous fait toujours triompher en Christ » et la fin du verset dit: « en tout lieu ». C’est la victoire et le triomphe TOUJOURS et en TOUT LIEU.
     Il se peut que vous fassiez ce que j’ai fait pendant des années avant que je ne commence à comprendre cela. Il se peut que vous disiez: « Est-ce que c’est cela la caractéristique de la vie chrétienne victorieuse? Alors oubliez-moi! Je n’arrive même pas à avoir la victoire complète un jour entier! Comment alors est-ce que je vais pouvoir avoir la victoire pendant 100 % du temps? Ce standard est trop élevé. Si c’est cela qu’il faut pour être le modèle des chrétiens, alors vous pouvez m’oublier. » Ensuite vous lisez le reste des récits de la vie de Paul et vous vous dites qu’ils semblent aller dans l’autre sens.
    J’entends Paul parler ici d’une victoire en tout temps. Je lis qu’il dit que Dieu le conduit toujours et en tout lieu dans le triomphe de Christ. Mais ensuite je suis en droit de me poser la question au sujet de l’expression « nous désespérions même de conserver la vie » au verset 1:8. Je me pose aussi la question de savoir ce qui le rendait anxieux au sujet de Tite dans le verset 2:13. Je m’interroge sur ce le fait qu’il est abattu au verset 7:6. Vous voyez, cela me ressemble plus. Je peux suivre ce Paul. Mais le Paul qu’il décrit au verset 2:14 n’est pas comme moi. Qu’est-ce que Paul veut réellement dire dans ce verset? Est-ce que Paul était vraiment victorieux lors de ses naufrages, lorsqu’il a été battu, lorsqu’il a passé un jour et une nuit dans l’abîme, lorsqu’il a été lapidé, lorsqu’il a été attaqué par ses ennemis? Est-il réellement si victorieux lorsqu’il a souffert de cette écharde dans la chair?
   Regardez à nouveau le verset 2:14. Si cela était littéralement vrai, TOUJOURS TRIOMPHANT, DANS CHAQUE LIEU, vous devriez en conclure que l’apôtre Paul était parfait, n’est-ce pas? Je ne sais si vous êtes prêts pour cette éventualité. Mais moi je ne suis pas prêt pour cela. S’il faut cela pour être un chrétien, alors je ne suis pas prêt à être un chrétien. J’ai plutôt l’impression que l’on se moque de moi. Cela me décourage, cela me frustre. Qu’est-ce que l’apôtre désirait alors dire? Frères et sœurs en Christ, j’insiste sur cette vérité parce que cela m’a pris des années pour la voir. Je ne l’ai pas encore pleinement saisie. J’ai commencé à voir certaines choses et ce que j’ai commencé à voir a changé ma vie et a changé la vie de l’apôtre Paul.
    Est-ce que Paul profitait de la victoire? La réponse est Oui, mais il faut que vous identifiiez à qui était cette victoire? C’est la clé de toutes choses. Nous parlons toujours de la victoire comme si c’était quelque chose que nous possédions. Nous parlons toujours de la victoire comme si c’était quelque chose que Dieu nous donnait. Nous disons par exemple: « Vous savez j’ai eu la victoire dans ce domaine de ma vie. » Nous prions même pour cela, n’est-ce pas? Nous disons: « Seigneur, donne-moi la victoire. Donne-moi la victoire sur ce péché ou sur cette habitude dans ma vie. »
    Est-ce que Dieu a donné la victoire à Paul? Suivez bien maintenant ce que je vais dire. Est-ce que Dieu a donné la victoire à Paul? La réponse est non, Il ne lui a pas donné la victoire. Paul n’avait pas la victoire. Pas une seule heure durant toute sa vie chrétienne. Paul n’avait pas la victoire. Dieu n’a pas donné à Paul la victoire sur la convoitise de la chair. Dieu n’a pas donné à Paul la victoire sur la fierté. Dieu n’a pas donné à Paul la victoire sur l’égoïsme. Dieu n’a pas donné à Paul la victoire sur la colère, l’amertume, sur sa mauvaise langue, sur sa fainéantise, sur ses pensées vagabondes ou sur n’importe quoi d’autres.

LA VICTOIRE EST À CHRIST, PAS À NOUS

    C’est une des choses incroyables que Paul a découvertes. Lorsqu’il a commencé à regarder à Jésus seul, il a vu que Dieu ne s’attendait jamais à ce qu’il ait la victoire. Il a commencé à voir que Jésus était victorieux et pas lui. Jésus a la victoire. C’est Jésus qui a la victoire et pas Paul. Jésus a la victoire sur la chair n’est-ce pas? Jésus a la victoire sur Satan, sur le monde, sur la convoitise des yeux, sur la convoitise de la chair et sur l’orgueil de la vie. Jésus a la victoire. Le Seigneur Jésus n’a aucun problème avec Sa langue. Le Seigneur Jésus n’a pas de soucis avec les mauvaises pensées. Il a la victoire sur Sa volonté. Voici ce que Paul a appris, cela n’est pas simplement une belle phrase spirituelle. C’est une direction de vie toute différente. Jésus a la victoire; Paul a Jésus. Est-ce que c’est cela que vous suivez? Jésus a la victoire et Paul a Jésus. Quelle révélation cela a été pour l’apôtre Paul! Paul ne vivait pas dans la victoire de Paul. C’est cela qui le rendait libre.
    Considérez à nouveau le verset 2:14: « Grâces soient rendues à Dieu, qui nous fait toujours triompher en Christ! » Il s’agit de Sa victoire et de Son triomphe. Quel changement a pris place dans la vie de Paul lorsque Dieu a détourné ses yeux de la victoire et qu’il les a mis sur Jésus ! Est-ce que je peux vous suggérer qu’un grand changement viendra dans votre vie lorsque Dieu déplacera vos yeux de la victoire et les placera sur le Seigneur Jésus ? Dieu a ouvert les yeux de l’apôtre pour qu’il puisse voir qu’il était en Christ Jésus et que tout ce que Jésus était et avait était également à lui par son union avec Lui.
     Ce n’est pas un nouvel évangile! Mais cela peut être nouveau pour beaucoup de chrétiens. C’est pourtant ce que l’on nous rapporte à travers toute la Bible. Le Seigneur Jésus a dit en Jean 16:33: « Prenez courage, j’ai vaincu le monde. » Il n’a pas dit: « Prenez courage, vous avez vaincu le monde. » Paul dit également en Romains 8:37: « Mais dans toutes ces choses nous sommes plus que vainqueurs par celui qui nous a aimés. »
     Cela est peut-être plus facile de voir cette vérité, si nous prenons des exemples qui nous sont plus familiers. Nous savons tous que nous partageons Sa justice, n’est-ce pas? Nous disons que Sa justice nous est imputée. Aucun chrétien quelque peu éduqué n’oserait mettre en avant sa propre justice. J’ai Sa justice. De la même façon nous gérons Sa sagesse. Aucun chrétien quelque peu éduqué ne dirait qu’il a sa propre sagesse. C’est la sienne. Jésus a été fait pour nous sagesse. Nous partageons également Sa gloire. Aucun chrétien quelque peu éduqué ne dirait qu’il a sa propre gloire. C’est la sienne. Il a la Gloire et nous partageons Sa gloire. Puis-je suggérer que de la même façon que nous partageons Sa gloire, l’apôtre nous révèle également que nous partageons Sa victoire ? Il s’agit de Sa victoire.
     Pourquoi continuons-nous à penser que Dieu va nous donner notre propre victoire? Les chrétiens se frustrent constamment eux-mêmes en demandant à Dieu ce qu’Il ne peut pas donner. Ils demandent à Dieu de faire ce qu’Il a déjà fait. En Jean 19:30 Jésus dit que tout est accompli. L’œuvre est achevée. Est-ce que vous pensez que Dieu va vous donner la victoire pour le prix d’une prière, alors que le Seigneur Jésus a dû la GAGNER au prix de Son sang? Laissez-moi le dire de cette façon, la Bible enseigne que dans tout l’univers il n’y a qu’une seule personne victorieuse et ce n’est pas un chrétien. Je ne suis pas victorieux et vous n’êtes pas victorieux. Il n’y a qu’une seule personne dans l’univers de Dieu, c’est notre Seigneur Jésus et nous sommes en Lui. C’est Le seul qui est victorieux.
    Paul était si reconnaissant de profiter du triomphe de Christ, Christ pouvait l’emmener n’importe où. C’est pour cette raison qu’il dit qu’il profite de la victoire, mais ce n’est pas la sienne. C’est de là que l’on tire l’idée que Paul était parfait. Mais Paul n’a jamais dit qu’il avait la victoire. Il a juste dit que Jésus l’avait et qu’il était en Jésus. Je ne peux pas voler, mais un avion peut voler. Lorsque je suis dans l’avion, je vole. J e n’ai pas la victoire. Mais Jésus a la victoire. Je suis en Jésus et par conséquent je profite de Sa victoire. Et vous avez la victoire de la même façon. Paul nous dit donc ici que c’est une des caractéristiques. Si vous êtes réellement sérieux au sujet de connaître Christ comme étant tout suffisant, vous pourrez vous reposer dans Sa victoire et vous oublierez la vôtre.

NOUS N’AVONS PAS À PRIER POUR LA VICTOIRE, MAIS À PROFITER DE CHRIST

   Nous n’avons pas besoin de prier: « Oh, Seigneur je n’ai pas la victoire sur mon tempérament. Seigneur donne-moi juste la victoire sur mon impatience. Donne-moi la victoire sur cet esprit qui ne veut pas pardonner. » Est-ce que vous savez pourquoi cela vous frustre tellement? C’est parce que Dieu a une telle victoire glorieuse pour vous en Christ et vous tournez sur vous-mêmes avec ce petit: « Je veux la victoire. » Dieu ne va pas vous donner Son fils et quelque chose appelé la victoire. Il ne va pas faire cela. Il ne vous donne que Jésus et Jésus est suffisant. Si vous avez Christ, alors Il vous conduira dans Son triomphe. C’est de cela que l’apôtre voulait parler.
    Je vous ai dit que la caractéristique la plus mise en avant dans ces sept chapitres est le ministère. Il ne s’agit pas du ministère comme on l’entend habituellement, mais du ministère qui est le sous-produit de la toute suffisance de la vie de Christ. Lorsque je vois Christ comme ma toute suffisance, des choses se passent automatiquement sans effort. La vie chrétienne n’a pas besoin d’être une grande lutte. Ce n’est pas le plan de Dieu et cela ne l’a jamais été.
    Relisons les versets 2:14-16, mais cette fois-ci pour souligner l’aspect lié au ministère que le Saint-Esprit aimerait nous communiquer. « Grâces soient rendues à Dieu, qui nous fait toujours triompher en Christ et qui répand par nous en tout lieu l'odeur de sa connaissance! Nous sommes, en effet, la bonne odeur de Christ, pour Dieu, parmi ceux qui sont sauvés et parmi ceux qui périssent: aux uns, une odeur de mort en mort; aux autres, une odeur de vie en vie. Et qui est suffisant pour ces choses? »
    Comme il le fait souvent, l’apôtre nous présente une réalité spirituelle à travers une réalité physique. En d’autres termes, il utilise une illustration humaine et dans ce cas c’est une illustration païenne qui illustre une vérité spirituelle. Pour bien saisir la réalité spirituelle, laissez-moi vous présenter l’image physique qu’il utilise. A cette époque il existait ce que l’on appelle le « Roman Triomphus ». C’était très commun dans les villes romaines. Comme vous le savez, Rome a conquis les villes par la force de ses muscles, par sa force militaire. Il n’y avait rien de plus fier que l’armée romaine. Le « Roman Triomphus » était une célébration qui prenait place après la victoire Romaine. Lorsque les soldats romains avaient remporté une grande victoire, ils organisaient une grande parade, ils rentraient dans la ville en paradant. J’aimerais vous la décrire de la façon dont les historiens nous la décrivent. L’historien juif Josèphe nous donne par exemple une formidable description de cela.
    Je ne vais pas commencer par ce qui venait en premier, je laisse cela pour la fin car c’est l’illustration de mon point. Alors qu’est-ce qui venait en deuxième? C’est le général romain qui venait en second. C’est celui qui avait conduit les troupes à la victoire. Selon les historiens il montait un cheval blanc. Le général romain rentrait en grande pompe dans la ville vaincue, monté sur un beau cheval blanc. Les gens étaient tout excités, ils l’applaudissaient, lui chantaient des louanges et lui jetaient des lauriers. C’est le général romain qui venait juste de conduire l’armée à la victoire qui rentrait.
    Le troisième élément du cortège était l’armée elle-même. C’était les soldats qui avaient participé à la bataille. Ils étaient également tous vêtus de leur plus bel uniforme. C’était un moment très fort. Ils étaient également montés sur des chevaux. Leurs épées et leurs boucliers étaient polis. Près d’eux marchaient leurs porteurs d’armes et eux-mêmes étaient recouverts de toute la panoplie du soldat. Vous avez peut-être déjà vu des images de l’armure romaine, elle était complète avec son casque, sa cuirasse sur la poitrine et le dos, sa ceinture et ses sandales.
    Les personnes qui suivaient ensuite n’étaient pas sur des chevaux. En fait, elles marchaient, couraient ou étaient tirées. Elles étaient dans les chaînes. En seconde position, il y avait le général, en troisième l’armée et ensuite les prisonniers de guerre. C’était les personnes qui venaient d’être vaincues. Il y en avait beaucoup parmi elles qui étaient blessées. Certaines étaient nues car on leur avait arraché leurs habits militaires, etc. Ces personnes étaient tirées et poussées, elles étaient exposées à la foule et ridiculisées. Tout le monde se moquait d’eux. C’était ceux qui avaient osé s’élever contre Rome. Mais où allaient ces gens? On les regroupait sur la place publique où ils allaient être exécutés devant tout le monde. Cela se passait très souvent et c’est connu dans l’histoire comme étant le « Roman Triomphus ».
    En plus du général, de l’armée et des prisonniers de guerre, il y avait la foule elle-même qui se trouvait de chaque côté de la rue en criant et chantant jusque sur la place. Ils se réjouissaient en voyant l’armée et huaient les prisonniers qui passaient et qui allaient être exécutés. C’était une scène très familière pour l’apôtre Paul et c’est pour cela qu’il y fait référence. Il nous dit que le Seigneur a également fait sa parade triomphante. Lui aussi conduit une procession pour montrer sa victoire. Lui aussi a conquis de nombreux ennemis et Il marche dans la victoire.
    Tous les commentateurs sont d’accord pour dire que dans les versets 2:14-16 Paul fait référence au « Roman Triomphus », mais ils ne sont pas tous d’accord sur son interprétation. Certains disent que le chrétien est comme un soldat et nous sommes des soldats chrétiens. Ils disent que nous sommes les soldats qui suivent notre général en chef le Seigneur Jésus-Christ. C’est Lui qui revient en triomphant et nous sommes les soldats sous son autorité.
    D’autres disent: « Non, il n’en est pas ainsi. Il est vrai que le texte fait référence au Roman Triomphus, mais les chrétiens ne sont pas les soldats. » Ils disent qu’il y a ici un paradoxe. Ils disent que les chrétiens sont ici comme les prisonniers de guerre enchaînés. Une traduction de ce passage dit: « qui nous conduit toujours dans sa procession triomphale en tant que captifs en Christ. » L’idée ici est que le Seigneur Jésus m’a conquis. J’étais Son ennemi. J’étais opposé à Dieu. Mais maintenant je suis enchaîné à Lui. Je suis enchaîné comme un trophée de Sa puissance, comme un trophée de Sa puissance conquérante et de Sa victoire. De nombreux commentateurs suivent ce raisonnement. Ils disent que nous sommes uniquement des captifs.
     Après l’étude que j’ai faite, je pense qu’il y a un élément de vérité dans les deux visions de ce passage. Sommes-nous des soldats chrétiens? Oui, cela ne fait aucun doute. Nous sommes des soldats chrétiens. Sommes-nous des captifs de Christ? Oui, cela ne fait aucun doute. Mais la question que nous devons nous poser est: est-ce que c’est cela que le Saint-Esprit veut dire dans ce passage? Il est vrai que nous sommes des soldats chrétiens, c’est une vérité de la Bible, mais est-ce que c’est la vérité de 2 Corinthiens 2:14?
     Laissez-moi vous dire ce que je pense que le Saint-Esprit désire illustrer ici. Est-ce que Dieu est en train de dire que nous sommes comme des soldats ou des prisonniers de guerre? Je pense que Dieu a quelque chose d’autre à l’esprit. Laissez-moi vous dire ce qui venait en premier dans la parade, car je pense que c’est l’illustration de Dieu ici. Je pense que c’est l’image que Dieu a choisie pour nous ici.
     Dans le « Roman Triomphus » ce n’est pas le général qui venait en premier. Bien avant que la parade arrive dans la ville, entrait ce que l’on appelait des épandeurs d’encens. Les peuples de l’époque étaient bien entendu idolâtres. Ces personnes venaient répandre de l’encens pour leurs dieux en signe de reconnaissance pour la victoire de Rome. Ils passaient dans les rues parfois quelques heures avant la procession, ainsi tout le monde pouvait le sentir et disait: « Cela sent bon, nous avons gagné. » C’était le signe pour que la foule descende dans les rues. Le but était de préparer l’arrivée du général romain. L’odeur se répandait dans la ville, c’était un signe de victoire et qu’il y allait bientôt y avoir une parade.
    Pour les habitants de Rome cette odeur voulait dire: « Nous avons gagné! » Mais la réponse à cette odeur était tout autre pour ceux qui se trouvaient enchaînés. Alors que les prisonniers et les captifs rentraient dans la ville, ils sentaient ce parfum qui disait: « Cela n’est pas bon signe! Ce n’est pas un signe de victoire pour nous. Nous allons être tués. » Les épandeurs d’encens se retrouvaient sur la place publique où ils versaient la plupart de leur encens, car c’est là qu’ils remerciaient leurs dieux d’avoir mis leurs ennemis à mort. En arrivant à la place vous aviez donc toujours plus de difficulté à supporter l’encens. Les gens de la ville criaient parce que cette odeur était si agréable pour eux. C’était signe de victoire! Mais pour ces pauvres captifs, plus ils approchaient de la place, plus ils sentaient cette odeur, plus ils avaient conscience qu’ils allaient être mis à mort. Pour eux ce n’était qu’une sale puanteur.
     Je ne crois pas que c’est aux soldats ou aux captifs auxquels le Saint-Esprit nous compare ici, bien qu’il y ait un élément de vérité dans ces deux images. Je pense que si vous lisez cela attentivement, vous verrez que le Saint-Esprit compare les chrétiens aux épandeurs d’encens qui ouvraient la marche et qui annonçaient par avance la victoire de leur capitaine et de son armée. Considérez les expressions des versets 2:14-15: « qui répand par nous en tout lieu l'odeur de sa connaissance! Nous sommes, en effet, la bonne odeur de Christ, pour Dieu. » Est-ce que ce ne sont pas de précieux versets? Nous sommes des épandeurs d’encens. L’apôtre est très excité au sujet de cette image parce que cela était vraiment libérateur pour lui en termes de ministère. Laissez-moi vous montrer de quelle façon cela l’est.
    Vous voyez, l’apôtre se décrit lui-même en tant qu’un des épandeurs d’encens, comme quelqu’un qui disperse du parfum. Partout où Paul allait, il ne faisait que répandre de l’encens, c’est tout. Selon le contexte, l’encens représentait quelle réalité spirituelle? Quel était ce parfum, cet arôme, cette saveur? Le verset 2:14 parle de: « l'odeur de sa connaissance »! C’est la connaissance du Seigneur qui était le parfum. Peut-il y avoir quelque chose de plus clair que le verset 2:15 qui parle de « la bonne odeur de Christ »? D’autres versions parlent « d’arôme de Christ ».
     Vous voyez, l’apôtre Paul était tout excité au sujet de la simplicité de la vie chrétienne. Il disait qu’il avait découvert ce que cela signifiait que de vivre la vie chrétienne. C’est simplement être rempli de Jésus. C’est simplement être rempli de Christ, c’est partager Sa victoire et son triomphe. Paul nous dit: « Vous savez quoi? Alors que nous sommes remplis de Christ, l’arôme de cette vie émane de nous. Elle se manifeste à travers nous. Le parfum commence à s’élever au ciel vers Dieu. » Il dit que Christ sort de nos vies et les gens autour de nous sentent cela.

L’OBJECTIF DU MINISTÈRE CHRÉTIEN EST LA SATISFACTION DE DIEU

     Pour que nous ne considérions pas cela à la légère, laissez-moi découper cette vérité en différents principes afin que nous sachions exactement de quoi nous parlons réellement. J’appellerai le premier principe, la direction du service chrétien. Je crois que 2 Corinthiens 2:14–16 sont les plus grands versets dans le Nouveau Testament sur le service chrétien. Selon le verset 2:15, la direction principale du ministère chrétien et du service chrétien sont premièrement envers Dieu. Nous sommes une bonne odeur de Christ pour Dieu. Nous mettons si souvent les choses à l’envers. Nous pensons que l’idée principale est que le ministère est pour les hommes. Nous pensons que c’est un service des uns envers les autres et que nous devons servir les hommes, que nous devons aider les gens. Nous pensons que nous devons répondre aux besoins de ceux qui sont dans le besoin. Mais ce n’est pas le but premier.
     L’objectif de tout vrai ministère est de satisfaire le cœur de Dieu, pas de répondre aux besoins des hommes. Il s’agit de satisfaire le cœur de Dieu. Cela rend les choses plus faciles, Paul a découvert cela et a dit qu’il n’y a qu’une seule chose qui plaise à Dieu – c’est Christ.
     Est-ce que vous réalisez cela? Rien de ce que vous faites ne Le rend heureux. Rien de ce que vous Lui donnez ne Le rend heureux. Rien de ce que vous abandonnez ne le rend heureux. Est-ce que vous savez ce qui Le fait sauter de joie? C’est lorsqu’Il voit votre vie remplie à ras bord qui déborde de tous côtés et en tout temps avec Son Fils. Oh, c’est cela le vrai parfum. Il s’élève comme un parfum, comme une odeur, comme un arôme, comme une saveur pour Dieu. Lorsque Dieu voit cela sortir de votre vie, Dieu est heureux. Dieu est satisfait! L’apôtre nous dit qu’il a appris ce grand secret. Il nous dit: «  La direction de mon ministère est simplement de Lui plaire. Je désire que ma vie soit remplie de Christ, pour que Dieu soit satisfait. »
   Veuillez noter l’ordre du verset 2:15: « une odeur de Christ pour Dieu parmi les hommes ». Voilà l’ordre. Si jamais vous changez l’ordre des choses vous devenez légalistes. Chaque fois que vous réarrangez cet ordre vous êtes légalistes. Nous sommes une odeur de Christ pour Dieu parmi les hommes. C’est la seule façon par laquelle il peut y avoir un ministère, un service chrétien. Je suis un épandeur d’encens, vous êtes un épandeur d’encens et ce que Dieu dit est que si je ne fais que Le connaître, Dieu en est satisfait. Alors que je vis pour Le rendre heureux, les autres personnes ressentent cela. Ils sont tout autour et ils sentent cette odeur alors que nous vivons pour Dieu. Les gens voient cela; ils sentent cela. C’est un merveilleux passage pour ceux qui sont découragés dans le ministère.
     Les gens pensent parfois: « Oh, je ne suis une bénédiction pour personne. Je n’ai jamais conduit personne à Jésus. Je ne suis tout simplement pas utilisé. Je n’ai aucun ministère. » Bien entendu que vous avez un ministère, vous avez le plus grand ministère de tous, vous êtes un ministère pour le cœur de Dieu. Voilà ce qu’est le vrai ministère. C’est l’objectif de tout vrai ministère. Chaque chrétien a un ministère alors qu’il trouve sa place en Christ, alors qu’il profite de son triomphe en Christ et que sa vie commence à être remplie avec Christ, il a un ministère. C’est un ministère de Christ pour Dieu, parmi les hommes. Il est vrai que les hommes sont impliqués là-dedans, mais pas en tant qu’objectif. Les gens ne sont pas l’objectif du service chrétien, c’est Dieu. Tout notre cœur est là pour bénir Dieu.
    Est-ce que vous pensez que ce que je vous partage est simplement un problème de sémantique ? Peut-être que vous vous dites que je ne fais que dire les mêmes choses d’une autre manière. Non, pas du tout. J’utilise peut-être des mots différents mais c’est parce qu’il s’agit d’une chose différente. Il ne s’agit pas du tout de la même chose. C’est une toute autre direction. Pendant des années j’ai fait les choses à l’envers. Je pensais que j’étais sauvé pour servir Dieu. C’est ce que l’on m’avait dit. Mais ce n’est pas vrai. Vous n’êtes pas sauvés pour servir Dieu, vous êtes sauvés pour connaître Dieu. Vous êtes sauvés pour être servis par Dieu et alors que vous laissez Dieu vous servir, vous devenez une bénédiction pour le Seigneur. C’est ce que l’apôtre a découvert ici. C’est ce que j’aime appeler la victoire du service. C’est le ministère de la nouvelle alliance, le service de la nouvelle alliance.

EN SERVANT CHRIST, LES AUTRES HOMMES PEUVENT EN PROFITER

     Laissez-moi vous mentionner un autre principe en lien avec cela. C’est un principe que j’ai déjà énoncé, mais laissez-moi le reformuler. Lorsque vous servez Dieu à travers Christ, il n’est pas possible de ne pas servir les hommes à travers Christ. Ce n’est pas possible. Si vous avez réellement centré votre cœur sur le ministère envers Christ pour Dieu, alors vous partagerez Christ aux hommes. Vous ne pouvez que le faire, parce que c’est une odeur agréable de Christ pour Dieu parmi les hommes. Cela doit être comme cela.
     Est-ce que vous vous rappelez en Jean 12 lorsque Marie a oint Jésus avec le parfum? C’était un parfum de pur nard offert à notre Seigneur Jésus. Elle ne faisait que servir le Seigneur et pourtant Jean nous dit que le parfum a rempli toute la maison. Tout le monde en a profité. Elle n’a pas essayé d’en faire profiter quelqu’un d’autre. Elle n’a pas essayé de servir les disciples. Elle ne faisait que servir le Seigneur. Et lorsque vous Le servez juste Lui, tout le monde peut en profiter.
    Retournons à cette image pour quelques temps. Comme je l’ai suggéré, cette odeur signifie différentes choses aux différentes personnes. Pour la foule c’était bien évidemment une odeur de vie mais pour ceux qui trébuchaient sur leurs chaînes, les prisonniers de guerre, c’était une odeur de mort, c’était une puanteur de mort. Ce n’était pas du tout plaisant, c’était comme une folie. Vous verrez que cela est vrai et peut-être que vous l’avez déjà expérimenté.
    Si vous commencez à être sérieux avec Dieu pendant cinq minutes, si vous commencez réellement à vous saisir de Christ, les autres personnes vont prendre note de cela. Il n’est pas possible qu’ils ne se rendent pas compte de cela. Certaines personnes vont vous « crucifier ». Dès que vous allez commencer à connaitre Christ dans la réalité, ils vont commencer à vous haïr. Pour eux tout cela n’est qu’une odeur de mort. C’est parce que la façon dont vous vivez les condamne. Cela entraîne une prise de conscience du péché dans leur vie. Tout cela se passe juste en étant près d’eux. Les gens n’aiment pas cela. C’est une « odeur de mort en mort ». Mais pour d’autres personnes, lorsqu’elles voient quelqu’un vivant en union avec Christ elles disent: « Béni soit Dieu pour une telle personne. Loué soit Dieu pour un tel homme, pour une telle femme qui vit dans cette union. » C’est alors une « odeur de vie en vie ».
     Ceci dit, qu’est-ce que Paul veut réellement dire avec « une odeur de mort en mort » et « une odeur de vie en vie » ? C’est en fait un idiome hébreu. Vous retrouvez cela dans toute la Bible. Le Psaume 84:7 dit: « Il avance de force en force. » En Jérémie 9:3 il est écrit: « Car ils vont de méchanceté en méchanceté. » En Romains 1:17 il est dit: « La justice de Dieu est de la foi en la foi. » Au verset 3:18 nous trouvons également: « Nous sommes transformés en la même image, de gloire en gloire. » Toujours à nouveau vous trouverez dans la Bible des expressions comme: « de force en force, de méchanceté en méchanceté, de foi en foi, de gloire en gloire, de mort en mort, de vie en vie ».
     Qu’est-ce que tout cela signifie? Cela signifie qu’il y a une avancée d’un degré vers un autre. Cela va d’un degré de gloire vers un autre, d’un degré de foi vers un autre, d’un degré de force vers un autre. Ce que Paul dit est que lorsque votre vie est remplie avec Christ, ceux qui la rejettent avancent d’un degré de mort vers un autre. Chaque fois que vous vivez près de quelqu’un, vous exercez un ministère. Vous apportez la mort, la conviction et la condamnation. D’un autre côté, lorsque vous vivez en relation avec Christ, les gens avancent dans la vie. Ils avancent d’un degré vers un autre. Ils passent d’un degré de vie vers un autre. C’est de cela que l’apôtre parle. Pour certains c’est une odeur de mort en mort et pour d’autres de vie en vie. 
    Nous rendons la vie chrétienne si compliquée alors qu’elle est si simple. Ce n’est que l’apôtre Paul qui est le modèle inspiré par Dieu pour le chrétien de la nouvelle alliance. Paul nous dit son secret. C’est le secret du ministère chrétien et le ministère n’est rien d’autre que cela. Ce sont des mots très forts mais c’est juste la vérité de Dieu. Paul est en train de nous dire: « J’ai été délivré du service chrétien en tant qu’objectif et j’ai trouvé le secret. » Christ est l’objectif et le service chrétien est un résultat de cet objectif, c’est un sous-produit de cet objectif. L’apôtre nous dit que c’est si facile maintenant. Ma vie a été si simplifiée. Tout ce que j’ai à faire c’est de Le connaître. Plus je suis rempli de Lui, plus Dieu est satisfait parce que cela s’élève comme un parfum pour Dieu. Et plus cela s’élève comme un parfum pour Dieu plus cela influence les autres, et pendant tout ce temps Paul n’a rien fait si ce n’est connaître Dieu. Est-ce que vous arrivez à voir de quelle façon le ministère devient le résultat d’une union et d’une relation? C’est cela qui réjouissait tant l’apôtre Paul.
     Je suis étonné, mais je ne devrais pas l’être parce que j’ai tant lutté avec cela moi-même. Nous parlons du salut des âmes, nous parlons du grand commandement d’aller par tout le monde, nous parlons de nos responsabilités de conduire les gens à Christ. Si nous sommes sérieux à ce sujet, et que nous ne jouons pas juste à un jeu, si nous avons un souci réel pour les âmes, si c’est cela le désir qu’il y a sur notre cœur, il y a alors une chose que nous pouvons faire pour eux. De quelle façon Dieu dit-Il qu’Il nous donnera les désirs de notre cœur? Psaumes 37:4: « Fais de l'Éternel tes délices, et il te donnera ce que ton cœur désire. » La meilleure chose que vous puissiez faire pour votre mari, votre femme, votre mère, votre père, votre enfant, votre voisin, votre employé, votre employeur, votre camarade d’école ou votre ami non sauvés est de vous réjouir dans le Seigneur Jésus. Commencez par connaître le Seigneur. Avancez avec le Seigneur jusqu’à ce que votre cœur soit rempli avec Christ.

 AVOIR UN FARDEAU POUR DIEU, PAS POUR LES ÂME

     C’est pour cette raison que Jésus dit: « Vous êtes le sel de la terre. » C’est parce que vous créez la soif. Les gens verront dans votre vie, la relation, l’union, la communion et l’union que vous avez avec Dieu et la paix qui en résulte. Pour certains cela sera une « odeur de mort en mort ». Pour d’autres ce sera une « odeur de vie en vie. » Par conséquent, la façon dont nous pouvons réellement les aimer est en courant après Dieu, pas après les âmes. Certains pensent qu’ils ont besoin d’avoir un fardeau pour les âmes. Non, ce n’est pas le cas! Vous avez besoin d’un fardeau pour Dieu. Vous avez besoin d’avoir un fardeau pour le Seigneur! Vous avez besoin d’une passion pour Christ! Certaines personnes, qui sont tellement impliquées dans le « fait de gagner des âmes », ne savent rien du tout au sujet du fait de connaître Dieu. Elles n’ont même pas encore commencé à connaître Dieu. Elles sont tout simplement complètement submergées par leur service. Elles n’ont pas compris la simple direction que Dieu les appelle à prendre, c'est-à-dire être une bonne odeur de Christ pour Dieu parmi les hommes. C’est cela le plan de Dieu, c’est cela que Dieu nous dévoile ici.
    J’aimerais encore vous partager deux ou trois choses avant de terminer. Veuillez remarquer de quelle façon Dieu termine cette grande section. Il semble que Paul soit complètement submergé par ce qu’il a vu. Après qu’il ait considéré toutes ces vérités comme « Je suis triomphant. Je marche dans Sa victoire. Je suis devenu un témoin. Je suis rempli de Christ, Dieu est satisfait. Tout le monde est influencé par ma vie. » Après qu’il en soit arrivé à cela, il dit au verset 2:16: « Qui est suffisant pour ces choses? Qui est suffisant pour ces choses? »
     Vous voyez Paul n’est pas en train de dire: « Oh là, là. Je n’ai pas entendu parler de cette nouvelle méthode pour gagner des âmes. Je trouve que je suis moins efficace avec cela. Je préférais lorsque je pouvais compter les mains qui se lèvent, les cartes d’engagements, combien de personnes ont été baptisées par mois ou par année. Cela semble plus facile et plus efficace. Avec cette façon de faire il semble que vous ne faites rien du tout. Vous ne faites que connaître Dieu sans réellement témoigner, en parlant ou en leur proposant des tracs. »
     Peut-être que vous pensez que Paul était en train de dire: « Je n’aime pas cette nouvelle méthode. » Est-ce que vous savez ce que Paul disait à la place? Il disait en fait: « Mes amis, cela est si incroyable! Avant j’avais l’occasion de témoigner une fois par semaine ou par mois, mais Dieu m’a maintenant montré que je peux témoigner en tout lieu et en tout temps. Avant cela il n’arrivait que rarement que quelqu’un pouvait s’asseoir avec moi à table pour m’écouter. Mais maintenant Dieu m’a montré que où que je sois, à tout moment de chaque jour, je suis une odeur constante de Christ. Quelle que soit ma place, je témoigne. A la maison, dans le bus, dans le taxi, dans la rue, au magasin ou à l’école. Comme mon cœur est rempli de Christ, partout où je vais, mon cœur est rempli de Christ, je deviens une saveur. Une influence s’élève de mon cœur. Le facteur la voit. Celui qui apporte le journal la voit. Ma famille la voit. Les voisins la voient. Le chauffeur de bus la voit. L’enseignant la voit. Mon patron la voit. Ma famille la voit. Tout le monde la voit. Avant je n’avais qu’une occasion de temps en temps, je devais utiliser des trucs et astuces pour essayer de faire entrer Jésus dans la conversation. »
     Paul nous dit: « J’ai découvert que lorsque je marche dans Sa victoire, lorsque je vis dans Sa victoire, lorsque mon cœur est rempli de Christ alors Dieu est satisfait. Je suis tout le temps un témoin. » Puis il pose la question: « Qui est suffisant pour ces choses? » Il répond à cela au verset 3:5: « Ce n'est pas à dire que nous soyons par nous-mêmes capables de concevoir quelque chose comme venant de nous-mêmes. Notre capacité, au contraire, vient de Dieu. »
     Encore un mot au sujet du verset 2:17 qui dit: « Car nous ne falsifions point la parole de Dieu, comme font plusieurs; mais c'est avec sincérité, mais c'est de la part de Dieu, que nous parlons en Christ devant Dieu. »
     Ce mot « falsifier » est très intéressant dans l’original grec. Avant je pensais que Paul disait: « Je ne le fais comme d’autres pour de l’argent. » Non, ce n’est pas ce qu’il dit. Cela inclut sûrement cela, mais ici le mot signifie « faire la promotion » ou « colporter ». Ce qu’il dit c’est qu’il n’a pas besoin de diminuer l’Évangile en faisant de la propagande. Il dit qu’il n’a pas besoin de modifier le message de la Bonne Nouvelle pour voir combien de personnes prendront une décision. Il dit qu’il a trouvé une autre façon de faire, c’est être vrai devant Dieu, c’est être sincère devant Dieu. Il nous dit qu’il est simplement réel devant Dieu et alors qu’il est réel, qu’il vit en Christ dans la présence de Dieu, il a perdu tous ses désirs de faire la promotion ou de colporter l’Évangile. Il n’a plus besoin d’en faire de la propagande, de placarder des affiches sur les panneaux d’affichage et de placer des invitations ici et là. Il nous dit qu’il n’a pas à faire cela. Il n’a plus à falsifier la Parole de Dieu.
     Vous voyez, l’apôtre a dû passer par tout cela. Il a dû apprendre cela. Il a agi de l’autre manière pendant très longtemps. Maintenant, il nous dit: « Depuis que je connais la toute suffisance de Jésus, je vis dans Sa victoire. Je suis libéré du fait de courir après la victoire. Je vis dans Sa victoire et parce que je vis dans Sa victoire, je suis un témoignage dans chaque endroit où je me trouve, Dieu m’utilise en tout temps, que j’en sois conscient ou pas. »
     Prions: Notre Père, comme nous nous réjouissons. L’Évangile est une telle bonne nouvelle. Seigneur, nous Te remercions pour l’Évangile qui peut libérer le pécheur qui n’est pas sauvé. Nous désirons également Te remercier pour l’Évangile qui sauve et libère le pécheur qui est sauvé. Nous Te demandons, Seigneur, de rendre cela réel dans nos cœurs et dans nos vies. Nous te prions au nom de Jésus. Amen.

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