Le
texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais.
La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont
été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)
Bonjour
et bienvenue dans notre quatorzième leçon sur cette merveilleuse
épître de 1
Corinthiens. Prions: Père, Tu ne nous laisses jamais
nous débrouiller seuls lorsqu'il s'agit de comprendre Ta Parole,
mais Tu as mis le Saint-Esprit dans nos cœurs. Combien nous Te
louons pour le ministère du Saint-Esprit qui glorifie Christ, qui
prend les choses de Dieu et qui nous les révèle. Parce que nous
avons le Saint-Esprit, nous avons également Ta pensée, la pensée
de Christ. Nous Te demandons donc de nous délivrer de nos propres
idées. Enracine-nous profondément dans Tes principes et dans Tes
façons de faire. Nous Te prions de nous instruire dans Ta Parole,
garde-nous et protège-nous de la chair et du sang. Nous Te prions
dans le nom merveilleux de notre Seigneur Jésus. Amen.
RÉSUMÉ
Nous
savons maintenant que le message de 1 Corinthiens est le message de
la Seigneurie de Christ. La Seigneurie de Christ est la solution
complète à tous les problèmes. Nous avons vu que chaque fois que
nous avons des problèmes au niveau terrestre, Dieu appelle cela des
symptômes de problèmes spirituels. C'est exactement ce qu'Il fait
dans le livre de 1 Corinthiens. Chaque fois que j'ai un problème
avec mon prochain, en réalité je n'ai pas de problème avec mon
prochain. C'est simplement un symptôme et mon problème est tout le
temps avec le Seigneur. Toujours à nouveau lorsque je me mets en
règle avec le Seigneur, les autres choses se mettent d'elles-mêmes
en place.
A
travers les symptômes auxquels les corinthiens faisaient face, le
Saint-Esprit, par ces illustrations, nous montre que Christ en tant
que Seigneur est la solution à tous les problèmes, qu'ils soient
corporatifs ou individuels. Le Saint-Esprit a sélectionné cette
église parce qu'Il savait que ces problèmes dureraient pour les
âges à venir et que c'était des problèmes représentatifs
auxquels allaient faire face tous les rassemblements de chrétiens.
Laissez-moi juste à nouveau vous mentionner les huit problèmes ou
symptômes, puis nous reprendrons là où nous nous sommes arrêtés.
- • Chapitres 1-4: Le problème des divisions.
- • Chapitre 5: Le problème de la pureté personnelle.
- • Chapitre 6: Le problème des différends personnels.
- • Chapitre 7: Les problèmes liés au mariage.
- • Chapitres 8-10: Le problème des pratiques discutables.
- • Chapitre 11: Le problème des images et des symboles. Ils regardaient aux images plutôt qu'à la réalité derrière les images.
- • Chapitres 12-14: Le problème de l'abus des dons spirituels.
- • Chapitre 15: Le problème des fausses doctrines. Certaines personnes niaient la résurrection de Christ.
Très
bien, laissez-moi vous remémorer le contexte du chapitre 11. J'ai
souligné le fait qu'à partir du verset 7:1 où
Paul dit: « Pour ce qui concerne les choses dont vous m'avez
écrit... », jusqu'au verset 11:34, nous trouvons les
réponses que le Saint-Esprit donne à travers Paul, aux questions
que les corinthiens lui ont posées.
Les
corinthiens ont posé de nombreuses questions dans cette section
particulière. Ils ont posé des questions au sujet du mariage, au
sujet de la séparation et au sujet des pratiques discutables. Dans
le chapitre 11, ils posent leurs questions finales. C'est ce que nous
avons commencé à voir dans notre précédente leçon et c'est ce
que nous allons terminer dans cette leçon.
Ils
lui ont posé des questions au sujet de l'église, de l'adoration et
de l'assemblée. Ils désiraient premièrement avoir des informations
sur les femmes et quelle place elles avaient dans l'église. Vous
voyez, ils étaient vraiment dans les problèmes dans l'église de
Corinthe, c'est ce que nous avons vu dans les quinze premiers
versets.
Ensuite,
ils avaient des questions au sujet de la table du Seigneur. Ils
avaient ce que l'on appelle la « koinonia. » C'est un mot grec qui
signifie communion. Leur « koinonia » s'est transformée en fête
sauvage et ils ne comprenaient plus ce qui se passait. C'est une des
raisons pour lesquelles ils ont écrit à Paul: « Si jamais tu as de
la lumière de la part de Dieu sur ces sujets, merci de nous en faire
part. » Paul répond donc à cela à la fin de ce chapitre. Nous
aimerions donc regarder à la réponse finale. Puis après tout cela,
il écrit: « Je réglerai les autres choses quand je serai arrivé.
» En d'autres termes, c'est la dernière question qu'ils ont posée
et à laquelle il va répondre.
Très
bien, laissez-moi vous donner le plan sur la façon dont j'aimerais
approcher cela avec vous. Premièrement, il y a un grand principe qui
traverse toute cette section. Je pense que c'est important de
considérer le chapitre dans son ensemble et de saisir ce principe en
premier. Ensuite, j'aimerais considérer le problème auquel les
corinthiens faisaient face à la lumière de leur propre contexte. En
d'autres termes, qu'est-ce que cela voulait dire pour eux? Puis nous
essaierons d'appliquer cela dans nos vies. Voilà comment nous allons
considérer ces différentes choses.
Voici
ce que disent les versets 11:17-34: « En donnant cet
avertissement, ce que je ne loue point, c'est que vous vous
assemblez, non pour devenir meilleurs, mais pour devenir pires. Et
d'abord, j'apprends que, lorsque vous vous réunissez en assemblée,
il y a parmi vous des divisions, - et je le crois en partie, car il
faut qu'il y ait aussi des sectes parmi vous, afin que ceux qui sont
approuvés soient reconnus comme tels au milieu de vous. - Lors donc
que vous vous réunissez, ce n'est pas pour manger le repas du
Seigneur; car, quand on se met à table, chacun commence par prendre
son propre repas, et l'un a faim, tandis que l'autre est ivre.
N'avez-vous pas des maisons pour y manger et boire? Ou méprisez-vous
l'Église de Dieu, et faites-vous honte à ceux qui n'ont rien? Que
vous dirai-je? Vous louerai-je? En cela je ne vous loue point. Car
j'ai reçu du Seigneur ce que je vous ai enseigné; c'est que le
Seigneur Jésus, dans la nuit où il fut livré, prit du pain, et,
après avoir rendu grâces, le rompit, et dit: Ceci est mon corps,
qui est rompu pour vous; faites ceci en mémoire de moi. De même,
après avoir soupé, il prit la coupe, et dit: Cette coupe est la
nouvelle alliance en mon sang; faites ceci en mémoire de moi toutes
les fois que vous en boirez. Car toutes les fois que vous mangez ce
pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du
Seigneur, jusqu'à ce qu'il vienne. C'est pourquoi celui qui mangera
le pain ou boira la coupe du Seigneur indignement, sera coupable
envers le corps et le sang du Seigneur. Que chacun donc s'éprouve
soi-même, et qu'ainsi il mange du pain et boive de la coupe; car
celui qui mange et boit sans discerner le corps du Seigneur, mange et
boit un jugement contre lui-même. C'est pour cela qu'il y a parmi
vous beaucoup d'infirmes et de malades, et qu'un grand nombre sont
morts. Si nous nous jugions nous-mêmes, nous ne serions pas jugés.
Mais quand nous sommes jugés, nous sommes châtiés par le Seigneur,
afin que nous ne soyons pas condamnés avec le monde. Ainsi, mes
frères, lorsque vous vous réunissez pour le repas, attendez-vous
les uns les autres. Si quelqu'un a faim, qu'il mange chez lui, afin
que vous ne vous réunissiez pas pour attirer un jugement sur vous.
Je réglerai les autres choses quand je serai arrivé. »
Très
bien, laissez-moi vous donner le principe de base, la grande vérité
qui traverse tout ce passage et sans laquelle nous ne pouvons pas
réellement comprendre ce que l'apôtre a essayé de communiquer à
ces personnes par le Saint-Esprit. Je vais donner le principe de
façon assez large et ensuite je vais essayer de le mettre en avant
dans ce passage particulier pour bien voir le principe dans son
contexte global.
Paul
parle de la table du Seigneur dans le chapitre 11, mais ce n'est pas
là qu'il commence. Il commence en réalité dans le chapitre 10.
Les
versets 10:14-22 disent: « C'est pourquoi, mes
bien-aimés, fuyez l'idolâtrie. Je parle comme à des hommes
intelligents; jugez vous-mêmes de ce que je dis. La coupe de
bénédiction que nous bénissons, n'est-elle pas la communion au
sang de Christ? Le pain que nous rompons, n'est-il pas la communion
au corps de Christ? Puisqu'il y a un seul pain, nous qui sommes
plusieurs, nous formons un seul corps; car nous participons tous à
un même pain. Voyez les Israélites selon la chair: ceux qui mangent
les victimes ne sont-ils pas en communion avec l'autel? Que dis-je
donc? Que la viande sacrifiée aux idoles est quelque chose, ou
qu'une idole est quelque chose? Nullement. Je dis que ce qu'on
sacrifie, on le sacrifie à des démons, et non à Dieu; or, je ne
veux pas que vous soyez en communion avec les démons. Vous ne pouvez
boire la coupe du Seigneur, et la coupe des démons; vous ne pouvez
participer à la table du Seigneur, et à la table des démons.
Voulons-nous provoquer la jalousie du Seigneur? Sommes-nous plus
forts que lui? »
Si
vous regardez les six premiers versets du même chapitre 10, vous
verrez une référence à l'histoire d'Israël, c'est en lien avec
les images dont nous allons parler.
De
quoi est-ce que le Saint-Esprit désire nous avertir ici? Quels
étaient les grands dangers auxquels faisaient face les Corinthiens?
C'était exactement le même danger dans lequel Israël a été pris
au piège et dans lequel il est tombé. C'est le même danger dans
lequel les chrétiens tombent depuis des années. Laissez-moi
l'expliciter en tant que principe, puis nous essayerons de
l'illustrer.
LE
RISQUE D'EMBRASSER L'IMAGE ET DE RATER LA RÉALITÉ SOUS-JACENTE
C'est
le danger d'embrasser l'image et de rater le principe, de rater la
réalité. Israël l'a fait, l'église de Corinthe l'a fait. Et les
chrétiens ont également répété cette erreur depuis lors.
L'erreur consiste à embrasser l'image et à rater le principe, à
rater la réalité.
Laissez-moi
simplement revenir en arrière et oublier 1 Corinthiens 11 pour
quelques instants. Nous y reviendrons, mais laissez-moi juste vous
parler des images. Dieu sait que nous sommes des créatures de vue et
de sens. Nous appréhendons le monde à travers la vue, à travers
l'ouïe, à travers l'odorat et à travers les sens. Nous vivons dans
le temps et l'espace. Et tout naturellement, en dehors de Dieu, nous
sommes aveugles et insensibles aux choses de Dieu. Jusqu'à ce que
Dieu ouvre nos yeux, jusqu'à ce que Dieu nous parle, jusqu'à ce que
Dieu nous illumine, nous révèle les choses, tout ce que nous
verrons ce sont les choses physiques. Tout ce que nous voyons ce sont
des choses extérieures. C'est Dieu qui est Celui qui communique les
choses spirituelles.
LE
SPIRITUEL EST ENROBÉ DANS LE PHYSIQUE
Dieu
savait, lorsqu'Il a créé l'univers, que ce qu'Il avait fait était
merveilleux. Il a créé un univers spirituel et l'a habillé d'un
univers physique. En d'autres termes, partout où vous regardez si
Dieu vous donne des yeux pour la voir vous verrez une réalité
spirituelle. Dieu a mis le spirituel DANS le physique. Dieu a créé
tout un univers comme un grand musée, un musée à travers lequel
nous pouvons marcher. Nous voyons des réalités physiques, mais sous
lesquelles il y a des réalités spirituelles, des choses
spirituelles. Vous voyez, nous avons besoin d'images. Nous avons
besoin d'illustrations. Nous avons besoin d'aide. Nous avons besoin
d'histoires.
Ne
croyez pas que Dieu a créé le soleil, la lune, les étoiles, la
terre, la mer, etc....... et qu'ensuite Il se soit baissé en disant: «
Voyons voir, quelle chose est-ce que je pourrais prendre comme
illustration? Ah, oui, voici une merveilleuse illustration. Le vent
ressemble tellement au Saint-Esprit, je pense que je vais utiliser le
vent pour illustrer l'œuvre du Saint-Esprit. » (cf. Jean
3:8) Puis qu'Il a regardé un peu plus loin en disant: « Oh,
regardez ces trois arbres qui sont plantés près du fleuve. Quelle
merveilleuse image d'un homme intègre! Je pense que cela va être
une belle image pour l'homme intègre. » (cf. Psaume 1:3)
Puis Dieu a pu voir le vent éparpiller un tas de paille et a pu
dire: « Quelle belle image des méchants. » (cf. Psaume
1:4) Puis Il a vu une femme en travail qui vient de mettre au
monde un bébé et Il se dit: « Mais quelle belle image de la
nouvelle naissance! Je pense que je vais écrire une Bible et que je
vais mettre tout cela dedans afin que les personnes puissent
comprendre. » (cf. Jean 3:3) Mais Dieu n'a pas fait
cela. Ce n'est pas la réalité physique qui est venue en premier,
c'est la réalité spirituelle. Dans Sa pensée, Dieu a planifié et
conçu les réalités spirituelles.
Je
suis père, mais Dieu n'a pas regardé vers le bas en disant: «
Regardez tous les pères sur la terre, je pense que je vais m'appeler
Père. Puis lorsque les gens vont prier ils vont m'appeler Père
céleste. Je vais prendre mon titre des hommes. » Non, Dieu n'a pas
tiré son titre des hommes! Il a donné Son titre aux hommes. Il a
été Père en premier. Il n'a pas regardé vers le bas en disant: «
Oh, regardez cet homme qui règne sur un royaume. Regardez ce roi! Je
pense que je vais être un Roi. » Non, Dieu a d'abord été le Roi.
Il a créé les rois pour être une image du Roi. A travers toute la
Bible, quels que soient les titres que vous trouviez, que ce soit
mère, enfant, prince, roi ou juge, pour chacune de ces fonctions,
Dieu avait à l'esprit une chose spirituelle, et ensuite Il l'a créée
chose physique pour illustrer ces réalités spirituelles.
Lorsque
Dieu a créé l'or, Il avait l'intention d'illustrer les richesses
spirituelles. C'est pour cette raison qu'Il a créé l'or. En dehors
de cela, Il n'aurait jamais créé l'or. Lorsqu'Il a créé l'eau, Il
désirait illustrer la soif spirituelle. Lorsqu'Il a créé la
nourriture, Il prévoyait d'illustrer la faim spirituelle. Tout est
une image. La notion de « naître de nouveau » est venue avant que
les femmes mettent des enfants au monde. Dieu a prévu que les femmes
mettent des enfants au monde pour illustrer la naissance spirituelle.
Nous devons comprendre cela, si nous désirons comprendre les images
et les principes.
Au
départ, Dieu avait la réalité spirituelle. C'était l'intention de
Dieu que chaque fois que nous tournons notre tête dans cette grande
création, dans chaque endroit, nous puissions recevoir une leçon
spirituelle. Nous allons dans le jardin et nous voyons de la terre.
Dieu a créé le sol pour illustrer la condition du cœur de l'homme.
Jésus n'a pas simplement dit un jour: « Je me demande ce que je
peux utiliser comme parabole. Je pense que je vais utiliser le sol. »
Il y a le sol dur et le sol tendre. Dieu a créé le sol pour que
cela soit pour tout le temps une image du cœur de l'homme. La vigne
a été créée pour être l'image du fruit qui demeure sur le cep.
Le soleil a été créé pour être l'image de la lumière, de la
chaleur et de la vie.
La
Bible est remplie de cela. Vous trouvez cela partout où vous
regardez dans la Bible. Vous voyez le lait, la nourriture, la paille,
les fourmis, l'araignée, les bœufs, les nids d'oiseaux, les trous
que font les renards et même les serpents qui rampent sur la terre.
Dieu nous dit que ce sont des images spirituelles. La pluie est une
image, la neige est une image, le gel est une image, la rosée est
une image. Mais nous ne voyons pas tout le temps ces choses. Nous
nous disons simplement: « Je hais cette neige, je hais ce vent. »
Mais derrière tout cela, pour ceux qui ont des yeux pour voir, ils
voient plus que la pluie, la neige et le gel.
C'est
pour cette raison que Jésus a dit un jour de printemps: « Regardez
les oiseaux du ciel: ils ne sèment ni ne moissonnent, et ils
n'amassent rien dans des greniers; et votre Père céleste les
nourrit. Considérez comment croissent les lis des champs: ils ne
travaillent ni ne filent; cependant je vous dis que Salomon même,
dans toute sa gloire, n'a pas été vêtu comme l'un d'eux. » Ces
choses ont été créées pour illustrer quelque chose. Par
conséquent, toute la création, même si elle est sous une
malédiction, soupire pour que la rédemption prenne sa pleine mesure
(cf. Romains 8:19-22). Partout où vous regardez, vous
voyez l'histoire du salut et de la rédemption. C'est pour cette
raison que les chrétiens qui connaissent réellement Dieu, aiment la
vie. Ils sont tellement vivants parce que partout où ils regardent,
ils voient le Seigneur.
Malheureusement,
malgré toutes ces images, l'homme est si ignorant et aveugle qu'il
ne verra probablement pas ce qu'il y a derrière. Chaque fois que
l'homme regarde dans une direction, il voit le sol sous ses pieds, il
cueille des fleurs et il voit des oiseaux. Il voit toutes ces images,
mais il rate la réalité. Dieu lui a donc donné toute une série
d'autres images, ce sont les cérémonies. Dieu a donné l'agneau qui
devait être tué sur l'autel juif. Il a donné les robes des prêtres
avec leurs couleurs, leurs symbolismes et toutes les cérémonies à
travers lesquelles les juifs sont passés. Dans chaque direction où
les juifs regardaient, ils trouvaient une image.
C'est
incroyable de voir tout cela lorsque vous lisez l'Ancien Testament.
Lorsque les juifs se levaient le matin pour s'habiller, ils ne
pouvaient pas s'habiller sans penser à une image parce que la loi
dit qu'il ne faut pas porter en même temps de la laine et du coton.
Dieu voulait par là leur enseigner qu'ils devaient être séparés.
En s'habillant, ils se rappelaient qu'il y avait là un principe qui
était associé. Puis les juifs sortaient dans les champs et ils y
trouvaient également des images. Ils allaient vers le bœuf et ils
se rappelaient qu'il ne fallait pas museler le boeuf parce que cela
constituait une image. Lorsqu'ils semaient, ils ne pouvaient pas
mettre deux sortes de semences différentes dans le champ. C'était
également pour leur apprendre à être séparés.
Lorsque
le juif allait dans sa cuisine pour préparer à manger, il y avait
des viandes casher et non casher, toute sa cuisine était réglementée
avec des images. Partout où il regardait, le juif voyait des images,
et chaque fois qu'il mangeait, quoi qu'il mangeait, il voyait cela. A
la fin de la journée, le juif tombait dans son lit et Dieu disait: «
Repose-toi maintenant. » Et cela était également une image. Dieu
désirait que le peuple sache qu'Il a créé le repos afin qu'ils
puissent connaître le repos pour leur âme. Ils ne pouvaient pas
bouger, ils ne pouvaient pas respirer sans voir d'images. Ils avaient
toute la journée des images devant les yeux, chaque fois qu'ils
marchaient et chaque fois qu'ils restaient debout. L'acte de
s'asseoir est également une image. Dieu a mis plein d'images autour
de son peuple.
Les
vallées représentaient une chose et les montagnes représentaient
une autre chose, et l'arc-en-ciel représentait encore autre chose.
Tout l'univers représente quelque chose. Et parce que ces images
étaient si nombreuses, parce que Dieu en avait tant données, les
gens ont oublié ce qui se passait derrière l'image. Ils ont
commencé à regarder à la créature au lieu du créateur. Ils ont
embrassé l'image au lieu de la réalité.
NE
PAS CONFONDRE ENTRE AVOIR L'IMAGE ET AVOIR LA RÉALITÉ REPRÉSENTÉE PAR
L'IMAGE
En
partant de cet arrière-plan, nous pouvons mieux comprendre ce
chapitre, parce qu'il y avait deux images qui ont créé des
problèmes aux corinthiens et à de nombreux chrétiens depuis lors.
Je veux faire référence à l'image du baptême et de la table du
Seigneur. Dieu a donné ces deux images pour illustrer des réalités
spirituelles, mais les gens ont commencé à regarder à l'image
plutôt qu'à la réalité.
Nous
avons déjà vu la question du baptême dans nos précédentes
leçons, par conséquent je ne vais pas m'étendre sur cela.
Laissez-moi pourtant juste vous citer les versets 1:14: «
Je rends grâces à Dieu de ce que je n'ai baptisé aucun de vous,
excepté Crispus et Gaïus. » et 1:17: « Ce n'est pas
pour baptiser que Christ m'a envoyé, c'est pour annoncer l'Évangile.
» Paul leur dit qu'ils sont impliqués dans les images et qu'il loue
Dieu qu'il n'a jamais eu à baptiser l'un d'entre eux. Il dit qu'il
se lave les mains par rapport à l'accent qu'ils mettent sur cette
image.
La
seconde image est celle dont nous allons nous préoccuper maintenant.
C'est en lien avec la Table du Seigneur. Laissez-moi vous montrer de
quelle manière le Saint-Esprit illustre cela à travers Israël.
Voici
ce que disent les versets 10:1-4: « Frères, je ne veux
pas que vous ignoriez que nos pères ont tous été sous la nuée,
qu'ils ont tous passé au travers de la mer, qu'ils ont tous été
baptisés en Moïse dans la nuée et dans la mer, qu'ils ont tous
mangé le même aliment spirituel, et qu'ils ont tous bu le même
breuvage spirituel, car ils buvaient à un rocher spirituel qui les
suivait, et ce rocher était Christ. »
Paul
explique qu'Israël avait également son baptême, ils ont également
eu leur nourriture spirituelle(1).
Ils sont passés à travers la mer rouge; ils ont été délivrés de
l'Égypte. A travers ces images, ils se sentaient en sécurité en
tant que peuple privilégié de Dieu. On voit au verset 10:4 qu'ils
avaient leurs sacrements. Ils ont bu du même rocher. C'était un
courant d'eau qui donne la vie. Israël avait donc leurs images tout
comme les gens de Corinthe. Ils avaient également leur mer rouge.
Ils avaient leurs nuages. Ils avaient leur manne. Ils avaient leur
rocher. Ils avaient leur breuvage. Ils avaient leurs baptêmes.
Toutes ces images illustrent de grandes vérités spirituelles comme
la délivrance de l'Égypte et les provisions de Dieu. Ce sont de
grands principes que l'on trouve derrière ces images.
Veuillez
également remarquer le verset 10:6 qui dit: « Or,
ces choses sont arrivées pour nous servir d'exemples, afin que nous
n'ayons pas de mauvais désirs, comme ils en ont eu. »
Israël
avait des images. Ils avaient leurs baptêmes et leur table du
Seigneur. Mais qu'est-ce qu'il s'est passé? Cela ne les a pas aidés.
Ils ont regardé à l'image et pas à la réalité. Les
versets 10:11-12 disent: « Ces choses leur sont
arrivées pour servir d'exemples, et elles ont été écrites pour
notre instruction, à nous qui sommes parvenus à la fin des siècles.
Ainsi donc, que celui qui croit être debout prenne garde de tomber!
»
J'aimerais
juste ajouter quelque chose au sujet de cette image, parce que c'est
de cela dont Paul est en train de parler ici. Que celui qui pense
qu'il est soutenu par les images spirituelles prenne garde de ne pas
tomber. Israël n'était donc pas en sécurité lorsqu'ils se sont
reposés dans les images, et Paul dit aux corinthiens qu'ils
n'étaient pas non plus en sécurité. Les images sont comme des
fenêtres. Elles sont supposées laisser rentrer la lumière. Nous
sommes supposés regarder à travers elles et pas à elles. Les
corinthiens, eux, regardaient aux images, ils étaient tombés
exactement dans le même piège que le peuple d'Israël.
Encore
une chose au sujet des images avant que nous regardions au texte. Les
versets 10:19-20 disent: « Que dis-je donc? Que la
viande sacrifiée aux idoles est quelque chose, ou qu'une idole est
quelque chose? Nullement. Je dis que ce qu'on sacrifie, on le
sacrifie à des démons, et non à Dieu. »
Très
bien, de la même façon, les païens élèvent également des idoles
qui sont des images. Paul pose donc la question de ce qui est
derrière ces images. Il répond qu'il n'y a rien. Lorsque les païens
élèvent une idole, ils pensent qu'ils offrent un sacrifice à Dieu,
mais il n'y a pas Dieu là derrière, ils élèvent donc une image
sans réalité. Il n'y a pas de réalité derrière ces images. Une
idole n'est rien, les images ne sont rien. Mais parce que dans leurs
cœurs ils pensent qu'il y a quelque chose derrière l'image, Paul
dit qu'elle devient quelque chose. Mais la réalité n'est pas dans
l'image. La réalité est dans notre cœur. C'est notre cœur qui
porte la réalité. Comme ces païens venaient à l'image qui n'était
que vide, mais qu'il y avait quelque chose dans leur cœur, Paul dit
qu'ils font des sacrifices à des démons. Ils ont créé une réalité
et leurs images représentent alors ce qu'il y a dans leurs cœurs.
Paul
nous explique ici qu'en tant que chrétiens, nous avons agi de la
même façon. Nos images illustrent quelque chose. Notre baptême est
l'illustration de quelque chose. Notre communion autour de la table
du Seigneur est l'illustration de quelque chose. Mais Dieu ne regarde
pas à ce que l'image illustre, Il regarde à votre cœur. C'est
selon ce que cette réalité est dans votre cœur que vous êtes
jugés et que Dieu vous donne le crédit ou le blâme pour cela. Dieu
désirait illustrer par cela que les corinthiens avaient pris les
incroyables images que Dieu leur avait données et que dans leurs
cœurs ils avaient changé le sens de ces images et de ces réalités.
Dans leur esprit cela n'illustrait plus ce que Dieu avait prévu. Ils
avaient maintenant créé une nouvelle réalité dans leurs cœurs.
Paul leur dit au verset 11:17: « Je ne veux pas vous
louer pour cela mais je vous blâme plutôt pour cela. » Le
Saint-Esprit doit maintenant faire face avec la fausse réalité qui
a pris place dans leur cœur.
Laissez-moi
vous donner deux exemples afin que vous sachiez exactement de quoi je
parle. Le baptême a été donné par Dieu. Peu importe ce que cela
représente d'autre, c'est l'image de la libération du péché. Il
est pourtant possible d'avoir été baptisé dans l'eau, mais de ne
pas être libéré du péché. Il y a des milliers de personnes qui
ont embrassé l'image, mais qui n'ont pas la réalité. Dieu nous dit
qu'Il regarde au cœur et que l'image ne nous fera aucun bien par
elle-même. Il faut que nous ayons la réalité en nous. Vous voyez,
l'image ne crée pas la réalité. Certaines personnes se sentent
spirituelles lorsqu'elles respectent les images. Elles prennent telle
et telle image et elles disent qu'elles doivent être spirituelles
parce qu'elles ont suivi les images. Avoir l'image ne signifie pas
que vous ayez la réalité.
La
table du Seigneur est l'image de la communion. Mais ces corinthiens
ne vivaient rien de la communion. Vous voyez, ils vivaient exactement
d'une façon opposée dans leurs cœurs. Ils étaient rancuniers. Ils
étaient exclusifs. Ils mettaient les autres personnes de côté. Ils
étaient égoïstes. S'il y a de l'amertume dans votre cœur, si vous
avez un esprit qui ne pardonne pas, si vous êtes remplis d'animosité
et que vous prenez part à la communion, vous brisez l'image. Prendre
part à l'image ne signifie pas que vous avez la réalité. C'est ce
que Paul essaie d'illustrer ici en commençant à les avertir sur la
façon dont Israël est tombé parce qu'il a embrassé les images
sans avoir la réalité correspondante. La réalité est créée dans
notre cœur. Peu importe ce que l'image illustre s'il n'y a pas la
réalité correspondante dans notre cœur. Laissez-moi vous donner
quelques exemples.
De
nombreux chrétiens se sentent en sécurité parce qu'ils
s'agenouillent lorsqu'ils prient. Ils disent que c'est une image de
l'humilité. D'autres personnes disent: « Je vais lever les mains
lorsque je loue parce que cela représente l'ouverture et cela
signifie que je suis ouvert à tout ce que le Seigneur désire. » Eh
bien, j'espère que si vous levez les mains ou que si vous vous
agenouillez cela correspond à l'image que vous donnez. Certaines
personnes diront peut-être qu'elles vont chanter et danser parce
c'est une image de la joie dans le Seigneur. Eh bien, il peut y avoir
certaines personnes qui tapent dans les mains et qui dansent, mais
qui n'ont pas la joie du Seigneur. La réalité devrait être
présente. Comme nous l'avons vu dans notre précédente leçon, les
femmes peuvent porter des voiles. Vous direz peut-être que cela est
une image de la soumission. Peut-être, mais il se peut également
qu'elles portent un voile mais qu'elles ne soient pas soumises.
Il
se peut tout aussi bien que nous rompions le pain avec quelqu'un,
mais que nous ne soyons pas en communion avec cette personne. Il se
peut que nous soyons baptisés, mais que nous n'ayons pas rompu avec
le péché. Nous pouvons nous imposer les mains les uns aux autres et
tout de même ne pas être un dans le cœur et en accord les uns avec
les autres. Nous pouvons passer par toutes ces images. Nous pouvons
nous laver les pieds les uns aux autres sans être humbles et sans
nous rafraîchir spirituellement. Je peux littéralement tourner
l'autre joue et pourtant rester rancunier. Tourner ma tête de droite
à gauche ne signifie pas que je suis non résistant. Il faut que
cela soit accompagné de la réalité correspondante. De la même
manière, il y a des personnes qui donnent la dîme et qui ne se sont
pas soumises au Seigneur. Il existe ainsi des milliers d'images.
Nous
sommes des gens superstitieux. Nous avons partout des images autour
de nous. Les gens portent des pins, ils ont des autocollants et ils
ont toutes ces images autour d'eux. Toutes ces images sont là pour
dire aux gens que je suis un enfant de Dieu. Si cela est vrai, alors
il n'y a rien de mal à cela. Il n'y a pas de fin avec les images. Il
y a des cartes missionnaires, des drapeaux chrétiens, des robes
spéciales, des autels et des chandeliers. Il y a toutes sortes de
lumières et des croix de toutes sortes. Il y a des coupes spéciales
dont nous devons boire et un certain pain dont nous devons manger.
Tout cela n'est que symbolisme et image. Mais dans de nombreux cas,
il n'y a pas de réalité là-dedans. Vous savez, vous pouvez fermer
vos yeux, croiser vos mains, vous agenouiller et avoir un cœur aussi
froid que la région polaire. Nous allons des milliers de fois à
travers les images sans en embrasser la réalité.
Tout
cet arrière-plan est important si vous désirez comprendre cette
incroyable image de 1 Corinthiens 11. Vous n'êtes pas en train de
louer Dieu parce que vous Le louez habillés de robes blanches. Cela
ne signifie pas que votre cœur est en train de louer Dieu. Nous ne
sommes pas dans la présence de Dieu parce qu'il y a un joli fond
musical, de la lumière douce et que nous sommes dans un endroit où
la lumière passe à travers les vitraux. Il n'y a rien de mal à
cela, mais ce n'est qu'une image s'il ny a pas la réalité de
l'image... en fait, Paul dit au verset 11:17: « Ce n'est
pas pour devenir meilleurs, mais pour devenir pires que vous vous
assemblez. »
Très
bien, venons-en maintenant au sujet de la table du Seigneur.
Laissez-moi essayer de placer ce chapitre dans son contexte
historique. Une des difficultés d'une étude sérieuse de la Bible
est d'y venir de façon objective. C'est-à-dire venir à la Bible
pour y prendre ce que Dieu y a mis et pas pour y mettre ce que nous
pensons que nous savons. Il arrive souvent que nous pensions que nous
savons quelque chose.
Nos
yeux sont affectés par ce qui se trouve en face d'eux, mais nos yeux
sont également affectés par ce qui se trouve derrière eux. Je veux
ici parler des idées préconçues. Vous voyez ce qui est derrière
vos yeux avant que vous ne voyiez ce qui est devant. Nous venons donc
à la Bible avec toutes ces choses préconçues. C'est donc une
terrible difficulté. La réalité est que sans un miracle de Dieu,
vous ne pouvez pas passer cette difficulté. Constamment lorsque je
viens à la Bible, j'y plaque ce que j'ai déjà entendu, ce que j'ai
appris à l'école biblique, etc. Vous venez à la Bible et vous y
superposez votre propre expérience et vos propres idées.
J'imagine
parfois, et je parle comme un fou, pouvoir trouver quelqu'un qui est
sauvé et qui ensuite va s'isoler quelque part sur une île. Je lui
donnerai une Bible et j'irai le voir quinze années plus tard juste
pour voir à quoi il serait arrivé comme conclusion. Je pense qu'il
serait bien plus libre de toutes les idées préconçues que nous et
de tout ce que l'homme a associé aux Écritures. Par conséquent,
lorsque nous venons pour rechercher la vérité de Dieu, il est
important que nous y venions de façon objective. Vous verrez cela
lorsque vous essayerez de désapprendre ce que vous avez appris.
Personnellement,
j'aime le golf, mais je ne sais pas bien y jouer. Si je joue si mal,
c'est parce que j'ai essayé de l'apprendre par moi-même. Je fais
tout de travers et maintenant les gens essaient de m'apprendre
comment bien faire. Je dois désapprendre ma façon de tenir un club,
ma façon de tenir ma tête et ma façon de me tenir debout. Mais
lorsque vous avez fait cela pendant des années, c'est un vrai
cauchemar.
Par
conséquent, les gens viennent à ce chapitre et disent: « Ah, oui,
le chapitre 11, je sais de quoi parle ce chapitre. C'est au sujet du
sacrifice de la messe, c'est au sujet de l'eucharistie, du repas du
Seigneur, de la table du Seigneur, de la sainte communion ou du fait
de rompre le pain. » Tous ces noms sont différents, mais ce ne sont
pas que des noms, ils soulignent tous des idées différentes, c'est
pour cela que les noms sont différents. Chaque groupe a une idée
différente sur ce sujet.
Certains
disent que c'est un moyen de grâce par lequel Dieu donne Sa
présence, donne Son Saint-Esprit, et donne le bénéfice du
calvaire. C'est par là que vous recevez le pardon, le salut et que
vous devenez saints. D'autres disent: « Non, non, c'est simplement
une image. Cela ne nous apporte rien, c'est juste un symbole. »
Certains disent que cela correspond à la transsubstantiation et
d'autres à la consubstantiation. L'histoire de l'Église nous montre
que les hommes se sont entre-tués au sujet de ces choses. Des hommes
sont morts et ont été tués, parce qu'ils n'étaient pas d'accord
au sujet de 1 Corinthiens 11. Nous, nous lisons souvent
ce chapitre à la légère, mais cela a été la section de la Bible
la plus controversée durant les deux mille dernières années. Il
n'y a pas de sujet plus controversé que la table du Seigneur qui
n'ait jamais frappé l'église chrétienne.
Par
conséquent, indépendamment de votre approche de ce sujet, que vous
célébriez cela pendant une heure ou pendant dix minutes à la fin
de vos réunions, que vous le fassiez une fois par semaine ou une
fois par mois, dans les bancs, en cercle ou dans les maisons, peu
importe quelle sorte de pain ou de boisson vous preniez, peu importe
la façon dont vous approchez ce chapitre, vous devez commencer avec
ce qui est 100 % clair, puis vous pouvez aller vers ce qui est plus
épineux et déroutant.
Il
arrive souvent que les chrétiens désirent commencer à entrer dans
ces choses simplement en remontant leurs manches et en se jetant dans
le débat. Personnellement, j'ai remarqué que si je commence par ce
qui est 100 % clair, la plupart du temps cela satisfait mon coeur, je
n'ai ensuite pas besoin d'aller plus loin que ce qui est 100 % sûr.
Qu'est-ce
que ce chapitre signifie pour les corinthiens? Oubliez ce que cela
signifie pour les baptistes, les congrégationalistes, les
pentecôtistes et les frères. Oubliez tout cela. Qu'est-ce que tout
cela voulait dire pour les corinthiens?
1
Corinthiens 11 est le premier écrit que nous avons de ce qui est
appelé la sainte communion, ou comment vous désirez l'appeler.
Peut-être que vous me direz: « Mais qu'en est-il de Matthieu? Marc
ou Luc? » Il est vrai que l'on parle de cela en Matthieu, Marc et
Luc, mais ces livres ont été écrits plusieurs années plus tard.
C'est donc les premiers écrits que nous avons de cette incroyable
section des Écritures. Lorsque cet événement a été retranscrit
par écrit, il y a déjà vingt-cinq années qui se sont écoulées
depuis que le Seigneur est retourné au ciel.
Il
y a quelque chose qui se passait à Corinthe. Mais quoi? Ils avaient
des genres de réunions. Quelles étaient-elles? Il y avait des abus
pendant ces réunions. Quels étaient ces abus? Il faut que nous nous
remémorions de quelles façons se passaient les réunions du premier
siècle. Nous devons comprendre ce que Paul avait à l'esprit
lorsqu'il a écrit cela et ce que les corinthiens ont compris
lorsqu'ils l'ont lu. Puis nous pourrons saisir toute l'histoire qui a
suivi, mais nous devons d'abord comprendre l'arrière-plan très
simple et les abus qu'ils ont expérimentés.
Laissez-moi
commencer en disant que ces chrétiens, à l'époque, n'avaient pas
la moindre idée de ce que nous appelons la table du Seigneur. Si
vous les invitiez à nos réunions lorsque nous célébrons le repas
du Seigneur, peu importe le groupe que vous représentiez, ces
corinthiens se poseraient la question de ce qu'ils doivent faire. Ils
n'ont jamais expérimenté ce que nous appelons la table du Seigneur
ou rompre le pain ensemble.
Ils
avaient ce qui est appelé le repas agape. Dans le grec ce mot
signifie amour. C'était un repas d'amour, une fête d'amour. C'était
la tradition chrétienne que de manger ensemble. Ils prenaient le
souper ensemble. Tout le monde se rassemblait et ils mangeaient
ensemble. Ce n'était pas une réunion d'église. Ce n'était pas du
tout une célébration. C'était une occasion de se retrouver. Ils se
rassemblaient et mangeaient un repas ensemble.
Si
vous parcourez les Actes, vous verrez que chaque fois que nous lisons
« les chrétiens ont rompu le pain ensemble », instinctivement nous
pensons qu'il s'agit de la communion, de la table du Seigneur. Mais
lorsque les chrétiens rompaient le pain dans le Nouveau Testament,
cela ne faisait pas référence à une cérémonie religieuse. Il est
question de chrétiens qui se réunissent et qui prennent un repas
ensemble. Ils se rassemblaient. Lorsqu'ils rompaient le pain
ensemble, ils faisaient la même chose que si je vous invitais dans
ma maison pour que nous mangions ensemble. Cela n'avait rien à voir
avec une célébration. Ils partageaient simplement un repas
ensemble. C'était appelé un repas d'amour parce que chacun pouvait
apporter ce qu'il désirait pour le partager. Ils n'avaient pas
grand-chose, ils étaient très pauvres. L'idée est que les
chrétiens sont tous une grande et heureuse famille et ils désiraient
exprimer cela en mangeant ensemble. Ils voulaient donc avoir la
communion ensemble. Ils manifestaient donc de l'amour les uns pour
les autres et lorsqu'ils rompaient le pain, tous les chrétiens
étaient présents. Ils ne faisaient pas cela qu'une fois par semaine
ou qu'une fois par mois. Ils faisaient cela tous les jours. Ils se
rendaient dans les différentes maisons et prenaient le repas
ensemble.
Certaines
personnes disent que ce repas était divisé en deux. Ils disent
qu'il y avait la fête de l'amour et qu'ensuite à la fin, après le
grand repas, il y avait la célébration appelée la communion ou
l'eucharistie ou la table du Seigneur ou quelqu'autre nom que vous
désirez lui donner. Pas du tout, il n'y en avait pas deux. Il n'y en
avait qu'un. Ce n'est que lors du troisième siècle que le repas en
lui-même a disparu et qu'il n'est resté que le temps de
l'eucharistie, ou de la table du Seigneur. Dans le Nouveau Testament,
il y avait le repas agape. Il n'y avait pas de cérémonie comme
celle que nous appelons « repas du Seigneur ou service de communion.
Vous
voyez, cette église du premier siècle était remplie de gens
pauvres. Elle était pleine d'esclaves, de veuves et d'orphelins.
Leurs occupations étaient assez humbles, ils étaient fermiers,
pêcheurs ou potiers. Bien entendu, nombreux étaient ceux qui
étaient sans emploi. Lors du repas agape, les riches apportaient
plein de belles nourritures. Les riches apportaient de la viande et
ce genre de chose, mais les pauvres n'apportaient que du riz et des
olives. Il y avait en effet beaucoup d'oliviers à cette époque.
Beaucoup de personnes ne pouvaient rien apporter. Mais lors de
l'agape cela n'était pas important parce qu'il n'y avait pas
d'esclaves, pas de pauvres, pas de veuves, pas de riches, pas de
propriétaires terriens. Il y avait juste des chrétiens et toutes
les choses étaient mises en commun. Les pauvres pouvaient se lever
et chercher un bon morceau d'un bon filet mignon. Le riche s'asseyait
avec le pauvre et l'esclave avec le maître. Toutes les distinctions
disparaissaient avec ce repas Agape. C'était une « koinonia. »
C'était une communion. C'était un moment où les chrétiens
mettaient tout en commun.
Mais
lors de ces repas agape, certains corinthiens sont tombés dans de
grands excès et abus. Paul en mentionne deux dans les
versets 11:18-19. Il y avait le péché de
l'exclusivisme, les clans. C'était comme les clans qui sont
mentionnés dans les quatre premiers chapitres où certains disaient:
« Moi je suis de Paul moi d'Apollos, moi de Céphas et moi de
Christ. » Dans le chapitre 11, il ne s'agit pas de clans
théologiques, il s'agit de clans sociaux. Les riches s'asseyaient à
la table des riches et les pauvres se tenaient en ligne, ou
s'asseyaient à la table des pauvres. Vous voyez, le message du repas
agape était celui de l'unité du corps. C'est cela le principe. Ils
montraient qu'ils étaient tous un. Christ était la tête de toute
l'église et chaque membre faisait partie de l'église. Il n'y avait
pas de petites sectes. Il n'y avait pas de petits groupes ésotériques
de personnes qui pensent qu'elles ont une relation privilégiée avec
le Seigneur Dieu. Certains chrétiens de Corinthe ne fréquentaient
que certaines personnes, en en excluant d'autres.
Ceci
dit, je ne veux pas dire que Dieu ne vous donnera jamais un ami
chrétien spécial. Il le fera et chaque fois que vous invitez un
chrétien dans votre maison, vous n'avez pas à inviter tous les
chrétiens. Ce n'est pas ce que je veux dire. L'exclusivisme est en
lien avec notre coeur. C'est une attitude du cœur qui repousse les
gens parce qu'ils ne sont pas aussi bons que nous, ou alors parce que
nous pensons que nous avons une relation avec le Seigneur que les
autres chrétiens n'ont pas. C'est cela le péché de l'exclusivisme
et c'est rampant dans l'église. Le plan de Dieu était que tous les
chrétiens puissent se rassembler autour d'une table en tant que
pécheurs indignes, pauvres par nature, riches en grâce, et ainsi
profiter de la communion les uns avec les autres.
C'était
déjà assez mauvais, mais regardez ce que dit le verset 11:21:
« Car, quand on se met à table, chacun commence par prendre son
propre repas, et l'un a faim, tandis que l'autre est ivre. »
Ils
étaient si attachés à l'image qu'ils en ont perdu de vue la
réalité. C'est un repas d'amour et l'amour est en lien avec les
autres personnes. C'était une agape, c'était un repas d'amour. Mais
au verset 11:21, on voit qu'ils ne s'attendaient pas les
uns les autres pour manger, il y avait des gens gloutons et des gens
ivres. Cela signifie que certains avaient perdu la tête, ils
buvaient du vin pendant ces fêtes tout comme le faisaient les
païens. Les païens avaient aussi ce genre de souper, mais on peut
penser que lorsque les gens sont devenus chrétiens tout cela a été
transformé.
Paul
dit donc aux corinthiens: « Regardez cette image, comment
l'appelez-vous déjà? » Ils répondent: « Le repas de l'amour. »
Puis Paul dit: « Qu'est-ce que vous voyez lorsque vous vous
rassemblez? Est-ce que vous renvoyez l'image d'un repas de l'amour?
Vous êtes exclusifs. Vous mettez les gens de côté. Plusieurs
repartent sans avoir rien mangé. Vous ne les accueillez pas à votre
table. Regardez-vous. Vous êtes des gloutons. Il y a des gens qui
sont ivres. Comment est-ce que vous appelez cela de nouveau? » Et
les corinthiens répondent: « C'est le repas de l'amour. » Paul
ajoute: « Eh bien, c'est un merveilleux repas de l'amour. Vous
mettez l'image à mal. A travers votre exclusivisme, vos clans, votre
gloutonnerie, votre égoïsme, votre ivrognerie, vous avez détruit
l'image de la « koinonia », de la communion. »
A
ce moment, Paul fait quelque chose d'étrange. Il rappelle les
événements qui se sont passés la nuit avant que Jésus ne meure,
juste avant le jardin de Gethsémané. Le verset 11:23 dit:
« Car j'ai reçu du Seigneur ce que je vous ai enseigné; c'est que
le Seigneur Jésus, dans la nuit où il fut livré... » La question
qui nous vient à l'esprit est: pourquoi est-ce qu'il en vient à
cela? Qu'est-ce que cela a à voir avec l'agape, avec la « koinonia,
» avec le repas de communion?
Nous
avons commencé cette étude avec une vue large sur Dieu qui a créé
des images. Toute la création est une image, chaque endroit où vous
regardez est une image. Et il y a une image des plus communes, des
plus simples, une qu'on fait tous les jours que Dieu a créée et que
pourtant l'homme n'a jamais vu comme étant une image.
Essayons
de retourner à l'arrière-plan historique. Cela s'est passé un
mardi soir, Jésus était sur le point de mettre de la lumière sur
quelque chose que l'homme ne pensait même pas être de la lumière.
Nous ne pouvons pas regarder cela de façon trop profonde ou alors
nous allons rater l'image. Nous devons prendre les paroles de Jésus
dans leur sens le plus simple, dans leur explication la plus
naturelle et alors vous verrez que ce que Jésus a fait était des
plus simples, et que cela apporte beaucoup de lumière sur ce
problème particulier.
Jésus
ne pouvait pas attendre pour arriver à cette dernière Pâque. Il
passait son temps à en parler et à en parler. En Luc
22:15 nous lisons: « Il leur dit: J'ai désiré vivement
manger cette Pâque avec vous, avant de souffrir. » C'était une
passion. Il dit qu'Il ne pouvait pas attendre jusqu'à ce qu'Il
puisse manger cette Pâque avec eux. C'est parce qu'Il savait ce
qu'Il allait faire.
Peut-être
que vous direz que tout cela était en lien avec le repas de la
Pâque. Non, ce n'est pas le cas. Il est vrai que cela allait
accomplir la signification de la Pâque, et vous pouvez expliquer ce
geste de Jésus en fonction de la Pâque et de l'agneau, mais vous
risquez alors de rater le point important dans ce que Jésus a fait.
Il est vrai qu'Il était sur le point de devenir l'agneau et ainsi
remplacer l'agneau de la Pâque, mais il était sur le point de faire
quelque chose de bien plus fondamental que cela. Il était sur le
point de sanctifier la plus simple image qu'Il n'ait jamais créée.
Je
veux parler de manger et de boire. Lorsque Dieu a créé l'homme sur
la terre, Il l'a créé pour manger et pour boire. La réalité est
qu'il n'y a pas de vie s'il n'y a pas de manger et de boire chaque
jour de votre vie. Certaines personnes mangent une fois par jour,
certaines personnes mangent deux fois par jour et certaines personnes
trois fois par jour. Chaque jour de notre vie, nous ouvrons notre
bouche et nous mangeons et buvons. Vous verrez cela partout où vous
irez sur la terre. Chaque culture et chaque nation a cela. Chaque
personne fait cela. Les femmes le font et les hommes le font. Les
enfants le font. Les animaux le font. Les poissons le font. Les
oiseaux le font. Les insectes le font. Tout le monde fait cela. Mais
les hommes n'ont jamais considéré le manger et le boire comme si
cela avait été prévu par Dieu pour être une image. Ils pensaient
que cela était simplement une nécessité et que s'ils ne le
faisaient pas, ils allaient sûrement mourir. Jésus était sur le
point de sanctifier cette image pour toujours. Il était sur le point
de faire descendre la lumière du ciel sur cela et de montrer
pourquoi Il avait créé tout cela. L'heure était venue pour Christ
de mourir pour les péchés du monde et d'apporter la vie spirituelle
au monde.
La
Bible utilise sans arrêt l'image de la nourriture pour illustrer la
communion, que ce soit dans l'Ancien Testament ou dans le Nouveau
Testament. Lorsque vous vous asseyez avec quelqu'un, cela signifie
que vous avez des relations avec lui. C'était cela la communion à
cette époque. Ceux qui viennent à votre table sont vos amis. Vous
ne vous asseyez pas avec vos ennemis. C'est donc une image. C'est
aussi ce qui est dit de Jésus en Apocalypse 3:20: «Voici,
je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu'un entend ma voix et
ouvre la porte, j'entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui
avec moi. » Pourquoi est-ce qu'Il dit: « Je vais venir et je vais
souper? » C'est simplement une image de la communion. Lorsque Christ
vient, Il entre et s'installe pour manger. C'est tout le temps une
image de la communion. Lors de son dernier repas, le Seigneur Jésus
savait pourquoi Il avait créé la nourriture et la boisson, mais
l'homme ne savait pas pourquoi Il a créé la nourriture et la
boisson, c'est pour cela que Jésus a dit qu'il était temps que le
monde le sache.
CE
QUI EST VIVANT A DÛ MOURIR POUR QUE NOUS PUISSIONS VIVRE
Comme
il y a tellement d'abus qui sont nés de cette image qu'est la table
du Seigneur, je vais essayer de paraphraser ce qui s'est passé, puis
nous verrons les problèmes en lien avec cela. Essayez de vous
représenter le Seigneur Jésus assis à table avec Ses disciples.
Pensez
au Seigneur qui prend du pain. Il dit à Ses disciples: « Est-ce que
vous voyez ce pain que vous êtes sur le point de manger? » Est-ce
que vous savez que ce pain était un jour vivant? Est-ce que vous
savez qu'en tant que grain dans le champ, ce pain était un jour
vivant? Est-ce que vous savez ce qui doit arriver à ce grain vivant
pour que vous puissiez avoir ce que vous avez devant vous? Ce grain
vivant doit être coupé. Il doit passer par le tamis. Il doit être
écrasé et moulu. Il doit ensuite être cuit. Regardez maintenant ce
que je vais faire avec ce pain vivant. » Ensuite le Seigneur l'a
rompu en deux. Et Il a dit que ce pain vivant doit mourir pour que
vous puissiez rester en vie. Vous ne pourriez pas rester en vie
physiquement s'il n'y avait pas ce pain.
Puis
Il a pris la coupe et Il a partagé la même idée. Je ne vais pas
entrer dans la controverse pour dire si c'était du raisin fermenté
ou non, bien que je sois certain que ce n'était pas fermenté parce
qu'il s'agit de la fête des pains sans levain et la fermentation
n'est rien d'autre que du levain. Comme le pain était sans levain,
je pense que c'était également le cas pour le raisin. Quoi qu'il en
soit, Il a tenu la coupe avec le jus de raisin et Il a dit: « Avant,
ce raisin était vivant. Il était attaché au cep, mais maintenant
il est mort. Non seulement il est mort, mais il est mort de mort
violente. Vous ne pouvez même plus trouver la grappe. La grappe a
été écrasée, son sang a suinté. La grappe est partie. » Ainsi
Jésus a utilisé le pain et le jus pour non seulement illustrer la
vérité qu'Il allait mourir (les gens ne vont d'habitude pas plus
loin que cela), mais c'est plus grand que cela. L'image est plus
grande. Jésus a illustré la réalité qu'il y a derrière le manger
et le boire.
Vous
voyez, Dieu a créé l'homme pour manger et pour boire, Il a mis en
lui la faim et la soif et maintenant le Seigneur va donner une raison
à tout cela. Chaque jour sur terre des milliards d'hommes portent à
leur bouche une fourchette, une cuillère ou un verre. L'homme doit
manger ou il va mourir. Je suis sûr que chacun d'entre nous a mangé
quelque chose aujourd'hui. Je ne sais pas ce que c'était, mais
c'était un jour vivant. Cela a dû être vivant ou alors vous ne
pourriez pas vivre. Tout ce que vous mangez, peu importe si c'est des
pommes de terre, de la viande, du jambon ou des pizzas, était un
jour vivant et a dû mourir pour que vous restiez en vie
physiquement. C'est vrai pour tout ce que vous mangez.
Est-ce
que Jésus était en train d'instituer une cérémonie qui devait
ensuite être observée par le chrétien? Pas du tout. Lorsque Jésus
dit au verset 11:25: « Toutes les fois que vous en boirez »,
Il ne parlait pas d'un sacrement qu'Il était en train d'instituer.
Il ne voulait pas dire qu'il fallait faire cela une fois par mois ou
une fois par semaine. En fait Il disait: « De la même manière que
quelque chose doit mourir pour que vous restiez physiquement vivants,
je suis sur le point de mourir pour vous, pour que vous restiez
vivants. Et chaque fois que vous mangez ou que vous buvez, j'aimerais
que vous vous souveniez de moi. Je vais vous montrer ce qu'il y a
derrière le manger et le boire. Il y a là une réalité. Il y a ici
une réalité spirituelle. Je suis le pain de la vie. Je suis la
boisson de la vie. De la même façon que cela a dû mourir pour que
vous restiez en vie physiquement, je dois mourir pour que vous
restiez en vie spirituellement. » Cela fait référence à chaque
occasion où nous mangeons et où nous buvons.
Tout
cela est plus grand qu'une cérémonie. Paul parle ici du petit
déjeuner, du repas, du dîner, d'un souper, d'un goûter ou de quel
que soit le nom que vous donniez à cela. Il parle de chaque fois que
vous mangez. Au départ Jésus n'a pas institué un sacrement. Il a
montré la réalité spirituelle qu'il y a derrière le fait de
manger et de boire. Il a donné la vraie signification de tout cela.
Manger et boire est une célébration de la vie à travers la mort.
C'est de cela dont il s'agit ici, c'est une communion d'amour, parce
que nous pouvons vivre car quelque chose est mort. Par leur
exclusivisme, leur égoïsme et leur ivrognerie, les corinthiens ont
ruiné toute cette image.
Jésus
a expliqué tout cela et c'est si simple, si beau et si merveilleux.
L'image la plus commune qu'Il a prévue devait constamment nous
rappeler ce que cela a coûté que de sauver nos âmes. Cela se passe
chaque fois que nous mangeons et que nous buvons. Son intention était
de prendre l'image la plus commune de la vie qui est de manger et de
boire pour que cela puisse tout le temps nous rappeler notre grande
rédemption. Il semble que depuis le début de l'église, les gens
ont pris cette image et l'ont mise en pièce. C'est une triste
réalité, qui vous fend le cœur, que de lire comment et combien, à
travers l'histoire de l'église, il y a eu de controverses et de sang
versé à cause de cela.
DIEU
JUGE PAR RAPPORT A LA DIRECTION DE NOTRE VIE ET NON PAS EN FONCTION
D'UNE ACTION PARTICULIÈRE
Laissez-moi
faire quelques commentaires au sujet des versets 11:27-30:
« C'est pourquoi celui qui mangera le pain ou boira la coupe du
Seigneur indignement, sera coupable envers le corps et le sang du
Seigneur. Que chacun donc s'éprouve soi-même, et qu'ainsi il mange
du pain et boive de la coupe; car celui qui mange et boit sans
discerner le corps du Seigneur, mange et boit un jugement contre
lui-même. C'est pour cela qu'il y a parmi vous beaucoup d'infirmes
et de malades, et qu'un grand nombre sont morts. » Comme les gens
pensent au repas du Seigneur en terme de cérémonie et en lien avec
une réunion d'église, ils imaginent que le Seigneur a prévu une
punition spéciale pour quiconque célèbre le repas du Seigneur
d'une mauvaise manière. Laissez-moi juste vous demander cela. Je ne
désire pas jouer avec cela parce que c'est très précieux. Est-ce
que vous avez déjà participé au repas du Seigneur alors que votre
cœur n'était pas droit? Est-ce que vous avez été annihilés?
Est-ce que vous avez déjà vu quelqu'un s'effondrer en prenant part
à la communion? Je vous rends attentifs à cela parce que Dieu ne
parle pas d'un acte. Il parle d'une attitude. Il ne parle pas d'un
simple événement. Il parle d'une façon de vivre. Il parle de toute
une vie qu'Il va châtier.
Vous
voyez, Dieu n'est pas en train de dire que vous feriez mieux de vous
asseoir à table avec tous les autres chrétiens sans faire de
distinction ou sinon vous serez atteints de lèpre, ou que vous ne
deveniez pas ivres ou alors vous recevrez un autre jugement. Il ne
désire pas parler de cela. La fête agape était une image de leur
vie. Il dit simplement que cette occasion du repas du Seigneur ne
fait que montrer à tout le monde la façon dont ils se comportent.
Le repas du Seigneur, ce souper, cette fête d'amour, était tout
simplement une manifestation de ce qu'ils étaient réellement. Il
dit que c'est parce que leur vie est égoïste que Dieu va les punir.
Est-ce que vous avez vu cela dans votre vie chrétienne? Est-ce que
Dieu a déjà puni lorsque les vies sont bâties autour du moi? Oui,
tout à fait. Il fait cela pour chacun d'entre nous. Dieu les
discipline parce qu'ils sont rebelles, mais Il ne parle pas ici d'un
événement. Il parle d'une attitude. Il ne parle pas d'une fois et
d'un acte isolé. Il parle d'une direction de cœur et cette fête
agape était l'occasion pour mettre au grand jour ce qu'il y avait
dans les cœurs. C'est de cela dont il désire parler.
Je
me rappelle que lorsque je lisais le verset 11:27: «
celui qui mangera le pain ou boira la coupe du Seigneur indignement,
sera coupable envers le corps et le sang du Seigneur » que j'étais
effrayé à mort parce que je ne savais pas ce que cela signifiait
que de manger ou de boire indignement et je ne voulais certainement
pas être coupable envers le corps et le sang du Seigneur, quoi que
cela veuille signifier. Je ne comprenais pas cela. Je suis
reconnaissant que le mot grec soit un adverbe et pas un adjectif. Je
suis reconnaissant que cela ne signifie pas que nous devons rester au
loin jusqu'à ce que nous soyons dignes. Vous voyez, cela signifie
d'une manière indigne. C'est tout à fait différent que d'être
indigne. Vous voyez il n'y a pas de dignité en dehors de Christ.
Le
contexte est clair. La manière indigne nous parle d'une direction de
vie, de ceux qui vivent pour eux-mêmes, qui vivent égoïstement,
qui n'ont pas de cœur pour les autres chrétiens, qui ne font que
nourrir l'appétit physique. Cette gloutonnerie était une image.
C'est de ne vivre que pour moi-même. L'ivrognerie n'est qu'une
image: tout pour moi. Si je désire vivre de cette manière, alors
Dieu dit que c'est une manière indigne de vivre et qu'Il va
s'occuper de nous, qu'Il va nous corriger. Mais Il ne veut pas parler
que d'un seul événement isolé. Il parle de toute une vie. Je
désire à nouveau souligner qu'il ne s'agit pas ici d'une petite
cérémonie, mais de toute une vie.
Nous
en arrivons maintenant à la partie la plus importante de la leçon.
Je pense que c'est la partie la plus importante parce que cela nous
donne un dénominateur commun pour approcher ce grand problème des
images et des principes, et tout spécialement de la table du
Seigneur. Il est fort possible que le peuple de Dieu va faire comme
il a fait pendant deux mille ans, c'est-à-dire célébrer le repas
du Seigneur comme une cérémonie. Est-ce que cela est faux? Bien
entendu cela n'est pas faux. Ce n'est pas faux d'avoir une cérémonie
particulière pour se rappeler de Christ, et la dernière chose que
j'aimerais voir est que quelqu'un se débarrasse de l'image. Je
m'intéresse en premier lieu à ce que vous embrassiez le principe.
Vous pouvez garder l'image si vous le désirez et si cela vous aide,
mais ne vous contentez pas uniquement de l'image. Prenez l'image et
le principe. Le grand principe est manger et boire, nous devrions
manger et boire Christ la nourriture et la boisson de notre âme.
Laissez-moi
maintenant vous donner cinq suggestions pour retirer le meilleur du
repas du Seigneur tel que nous le connaissons de nos jours. Mais
avant cela, j'aimerais juste insister sur le fait que nous devons
nous joindre à la célébration du repas du Seigneur uniquement dans
la mesure où cela est une image. Je vous rends attentifs à cela
parce qu'il y a certaines personnes qui en font plus qu'une image. Si
vous en faites davantage qu'une image, vous commettez une hérésie.
Vous êtes dans un faux enseignement. Le repas du Seigneur n'est pas
un canal de la grâce. Vous ne recevez pas quelque chose du Seigneur
en prenant part au repas du Seigneur. Vous ne recevez pas le
Saint-Esprit en prenant part au repas du Seigneur. Vous ne recevez
pas de force en prenant part au repas du Seigneur. Vous ne devenez
pas saints en prenant part au repas du Seigneur. Vous ne recevez pas
de pardon des péchés ou un autre bénéfice en dehors de ce qui est
illustré par cela, c'est la communion avec les autres croyants et
dans votre propre cœur la communion avec le Seigneur. Certaines
personnes enseignent que vous recevez Christ et qu'à travers un
miracle, le pain devient réellement le corps de Christ et que la
boisson devient le sang de Christ.
Je
suis allé dans une école luthérienne et je me rappelle que le
professeur enseignait de façon très fière, qu'il ne s'agissait pas
de transsubstantiation mais de consubstantiation. Et lorsque nous
demandions ce qu'était la consubstantiation, ce professeur citait Luther: « La
transsubstantiation signifie que le pain et le sang deviennent le
corps et le sang de Christ. Mais ce n'est pas réellement son sang et
son corps. La consubstantiation signifie que la présence de Christ
est sur le pain, dans le pain, à travers le pain, entre le pain,
derrière le pain, sous le pain et autour du pain. » En fait cela
n'est qu'une autre façon de dire la même chose! Ils utilisent juste
des mots différents. Alors n'hésitez pas à utiliser l'image, mais
si quelqu'un pense qu'il peut en retirer quelque chose, quelque chose
de spirituel, alors vous êtes allés trop loin et si jamais vous en
faites un canal de la grâce alors je pense que vous suscitez la
jalousie de l'Esprit du Seigneur. Seul le Seigneur est le canal de la
grâce, Il parle par Sa parole, mais n'allez pas dans quelque chose
de ce genre. Utilisez l'image comme étant une image.
Laissez-moi
donc maintenant vous donner cinq suggestions. Les
versets 11:24 et 25 disent: «
Faites ceci en mémoire de moi. » Voici une première suggestion.
Gardez vos yeux sur le Seigneur et non pas sur le repas du Seigneur.
Est-ce que vous désirez profiter de la communion avec le peuple de
Dieu? Alors gardez vos yeux sur le Seigneur. Nous faisons cela pour
nous rappeler de Lui. La plupart des repas du Seigneur auxquels j'ai
participé sont davantage centrés sur le calvaire que sur Christ.
Beaucoup sont centrés sur la mort. Est-ce que nous commémorons sa
mort? Non, nous ne commémorons pas Sa mort. Nous proclamons Sa mort,
mais nous le faisons en mémoire de Lui. Nous nous rappelons du
Seigneur, nous ne nous rappelons pas de Sa mort. Vous proclamez Sa
mort. C'est une toute autre chose. Aussi merveilleuse que soit la
Croix, aussi merveilleux que soit Son sang, aussi merveilleux que
soit le salut, Dieu est meilleur. Dieu est meilleur que Sa Parole.
C'est Dieu qui a répandu Son sang, il s'agit du Seigneur Lui-même.
Si vous désirez recevoir le maximum de cette célébration, alors
gardez vos yeux sur le Seigneur et non pas sur le repas du Seigneur.
Ma
seconde suggestion est: respectez la simplicité des symboles car la
vie chrétienne est simple. Qu'est-ce qui peut être plus simple que
du jus de raisin et du pain, que de manger et de boire? Un petit
enfant peut comprendre cela. Lorsque vous mangez quelque chose,
est-ce que vous êtes conscient de ce qui arrive à la nourriture?
Vous la mettez simplement dans votre bouche. Vous la prenez et votre
corps fait le reste. Vous ne vous posez pas la question de savoir
quelle est la part que joue la salive. Vous ne vous demandez pas ce
que le pancréas va faire avec cela. Vous ne vous demandez pas quel
acide va s'occuper de ce morceau de viande. Vous ne pensez pas à ce
genre de chose. Le bout de mes doigts à tout autant besoin des
pommes de terre que mon estomac en a besoin. De quelle façon est-ce
que les pommes de terre arrivent au bout de mes doigts? Eh bien cela
fait simplement partie des processus de la vie. C'est involontaire.
Vous mangez simplement et le corps fait le reste! Paul nous dit donc
que la vie chrétienne est simple. Ce n'est pas difficile. Vous avez
simplement à vous nourrir du Christ et Il va faire tout le reste.
Vous n'avez pas besoin de faire beaucoup d'efforts pour comprendre
tout le reste, ce qui se passe à l'intérieur.
La
troisième suggestion est que tout le monde est différent et que
chaque église a sa propre approche. N'acceptez pas que quelqu'un
insiste sur une façon de faire particulière, ce qui ne fera que
vous détourner du Seigneur. Il arrive parfois que vous alliez dans
une église et que vous ne sachiez pas comment agir. Dans certains
endroits, on s'attend à ce que vous preniez le pain et que vous le
mangiez tout de suite, dans d'autres endroits vous êtes supposés
attendre que tout le monde en reçoive. Parfois on vous le donne et
parfois c'est à vous de le prendre. Parfois il y a une coupe commune
et au lieu de penser au Seigneur, on pense aux différents microbes
qui se promènent. Si jamais il y a des petits gobelets, on a peur
qu'on les renverse. Ne vous inquiétez pas de la forme. Toutes les
formes sont justes si votre cœur est juste, et tout spécialement
parce que ce sont des inventions des hommes. Si c'est l'homme qui l'a
inventé, alors toutes les formes sont bonnes. Si jamais la forme
avait été l'idée de Dieu vous pourriez dire que c'est Dieu qui l'a
pensé, ainsi alors nous devons respecter cette forme. Mais c'est
l'idée des hommes donc toutes les formes feront l'affaire. Par
conséquent, ne laissez pas la forme vous perturber, parce que nous
regardons au-delà de la forme et vous êtes supposés voir le
Seigneur.
La
quatrième suggestion est que comme chacun des passages concernant le
repas du Seigneur, que ce soit dans 1 Corinthiens
11, Matthieu 26, Marc 14 ou dans Luc
22, nous rend attentifs à la nouvelle alliance, qui est un autre
mot pour désigner la grâce, célébrez cette fête dans la grâce.
Ce que je veux dire par cela est: qu'est-ce qui va faire que je sois
sûr que je ne vienne pas d'une manière indigne pour prendre le
repas du Seigneur? Eh bien c'est la grâce de Dieu. C'est la seule
chose qui puisse m'aider. Tout ce qui est nécessaire pour que je
vienne d'une manière digne m'est donné en Jésus-Christ et dans la
nouvelle alliance: nous pouvons donc venir pour célébrer cela dans
la grâce.
La
cinquième et dernière suggestion est: célébrez le repas du
Seigneur en termes de salut en trois volets. Qu'est-ce que je veux
dire par cela? Si vous lisez attentivement 1 Corinthiens vous
verrez qu'il y a trois temps qui sont employés pour faire référence
au salut: le passé, le présent et le futur. A travers l'inspiration
des Écritures, le Saint-Esprit nous a donné l'image la plus
excellente et complète que vous pourrez trouver. Le temps passé est
représenté par le fait que Christ rompt le pain et prend la coupe,
il s'agit de Christ mort pour moi. C'est le temps passé. Puis Il
dit: « buvez-en et mangez-en ». Donc vous buvez et vous mangez. Il
n'est pas possible que vous puissiez voler ce que je mange. Tout ce
que je mange et que je bois est à moi. C'est une image de
l'appropriation de Christ. C'est le présent. Ensuite le Seigneur dit
que nous n'avons pas à faire cela pour toujours, parce qu'il y aura
un jour, lorsque nous nous assiérons avec le Seigneur lors des noces
de l'agneau, où nous aurons une nouvelle sorte de célébration.
C'est le futur. Le repas du Seigneur est donc une belle image du
passé (Christ est mort pour moi), du présent (Christ vit à travers
moi à travers l'appropriation qui correspond au manger et au boire)
et je ferai cela jusqu'à ce qu'Il vienne.
Je
pense qu'avec ces cinq suggestions vous pourrez recevoir le maximum
de bénéfice de la table du Seigneur. Regardez au Seigneur et non
pas au repas du Seigneur. Entrez dans la simplicité des symboles. Ne
permettez pas aux accents que les gens mettent sur les formes
extérieures de vous troubler. Soulignez l'alliance de la grâce.
Entrez dans le salut en trois volets.
Je
propose que nous terminions avec le verset 11:17: « En
donnant cet avertissement, ce que je ne loue point, c'est que vous
vous assemblez, non pour devenir meilleurs, mais pour devenir pires.
» En d'autres termes, si vous ne venez pas avec cet état d'esprit,
il vaut mieux que vous restiez à la maison.
C'est
exactement ce qu'il dit ici. Ils se rassemblent pour le pire. J'ai
entendu des personnes dirent: «La condition de leur cœur n'est pas
importante, l'essentiel est qu'ils viennent à l'église. Non, que
les gens restent à la maison si leur cœur n'est pas dans de bonnes
dispositions. C'est la façon de faire de la Bible. Si vous venez
avec la mauvaise attitude, alors vous vous rassemblez pour le pire et
non pas pour le meilleur.
Prions: Père,
nous Te louons pour Ta Parole. Pas pour ce que nous croyons qu'elle
signifie, mais pour tout ce que Toi Tu sais qu'elle signifie. Merci
de manifester cela dans nos cœurs. Combien nous Te louons pour Ta
boisson et Ta nourriture sanctifiée. Nous sommes si oublieux. Mais
Tu places toujours à nouveau ce rappel devant nous, jour et nuit,
que notre vie vient de Toi. Seigneur, lorsque nous sommes en
communion avec le peuple de Dieu et que nous nous rappelons de Toi
pendant ces occasions spéciales, permets-nous de ne pas nous perdre
dans l'image, mais de T'embrasser dans la réalité. Nous Te prions
de manifester tout cela dans nos cœurs. Au nom de Jésus. Amen.
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