mardi 27 mai 2014

(14) 1 CORINTHIENS - LA TABLE DU SEIGNEUR (1 Corinthiens 11:17-34) Par Ed Miller

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)
Bonjour et bienvenue dans notre quatorzième leçon sur cette merveilleuse épître de 1 

    Corinthiens. Prions: Père, Tu ne nous laisses jamais nous débrouiller seuls lorsqu'il s'agit de comprendre Ta Parole, mais Tu as mis le Saint-Esprit dans nos cœurs. Combien nous Te louons pour le ministère du Saint-Esprit qui glorifie Christ, qui prend les choses de Dieu et qui nous les révèle. Parce que nous avons le Saint-Esprit, nous avons également Ta pensée, la pensée de Christ. Nous Te demandons donc de nous délivrer de nos propres idées. Enracine-nous profondément dans Tes principes et dans Tes façons de faire. Nous Te prions de nous instruire dans Ta Parole, garde-nous et protège-nous de la chair et du sang. Nous Te prions dans le nom merveilleux de notre Seigneur Jésus. Amen.

RÉSUMÉ

    Nous savons maintenant que le message de 1 Corinthiens est le message de la Seigneurie de Christ. La Seigneurie de Christ est la solution complète à tous les problèmes. Nous avons vu que chaque fois que nous avons des problèmes au niveau terrestre, Dieu appelle cela des symptômes de problèmes spirituels. C'est exactement ce qu'Il fait dans le livre de 1 Corinthiens. Chaque fois que j'ai un problème avec mon prochain, en réalité je n'ai pas de problème avec mon prochain. C'est simplement un symptôme et mon problème est tout le temps avec le Seigneur. Toujours à nouveau lorsque je me mets en règle avec le Seigneur, les autres choses se mettent d'elles-mêmes en place.
    A travers les symptômes auxquels les corinthiens faisaient face, le Saint-Esprit, par ces illustrations, nous montre que Christ en tant que Seigneur est la solution à tous les problèmes, qu'ils soient corporatifs ou individuels. Le Saint-Esprit a sélectionné cette église parce qu'Il savait que ces problèmes dureraient pour les âges à venir et que c'était des problèmes représentatifs auxquels allaient faire face tous les rassemblements de chrétiens. Laissez-moi juste à nouveau vous mentionner les huit problèmes ou symptômes, puis nous reprendrons là où nous nous sommes arrêtés.
• Chapitres 1-4: Le problème des divisions.
• Chapitre 5: Le problème de la pureté personnelle.
• Chapitre 6: Le problème des différends personnels.
• Chapitre 7: Les problèmes liés au mariage.
• Chapitres 8-10: Le problème des pratiques discutables.
• Chapitre 11: Le problème des images et des symboles. Ils regardaient aux images plutôt qu'à la réalité derrière les images.
• Chapitres 12-14: Le problème de l'abus des dons spirituels.
• Chapitre 15: Le problème des fausses doctrines. Certaines personnes niaient la résurrection de Christ.
Très bien, laissez-moi vous remémorer le contexte du chapitre 11. J'ai souligné le fait qu'à partir du verset 7:1 où Paul dit: « Pour ce qui concerne les choses dont vous m'avez écrit... », jusqu'au verset 11:34, nous trouvons les réponses que le Saint-Esprit donne à travers Paul, aux questions que les corinthiens lui ont posées.
Les corinthiens ont posé de nombreuses questions dans cette section particulière. Ils ont posé des questions au sujet du mariage, au sujet de la séparation et au sujet des pratiques discutables. Dans le chapitre 11, ils posent leurs questions finales. C'est ce que nous avons commencé à voir dans notre précédente leçon et c'est ce que nous allons terminer dans cette leçon.
Ils lui ont posé des questions au sujet de l'église, de l'adoration et de l'assemblée. Ils désiraient premièrement avoir des informations sur les femmes et quelle place elles avaient dans l'église. Vous voyez, ils étaient vraiment dans les problèmes dans l'église de Corinthe, c'est ce que nous avons vu dans les quinze premiers versets.
    Ensuite, ils avaient des questions au sujet de la table du Seigneur. Ils avaient ce que l'on appelle la « koinonia. » C'est un mot grec qui signifie communion. Leur « koinonia » s'est transformée en fête sauvage et ils ne comprenaient plus ce qui se passait. C'est une des raisons pour lesquelles ils ont écrit à Paul: « Si jamais tu as de la lumière de la part de Dieu sur ces sujets, merci de nous en faire part. » Paul répond donc à cela à la fin de ce chapitre. Nous aimerions donc regarder à la réponse finale. Puis après tout cela, il écrit: « Je réglerai les autres choses quand je serai arrivé. » En d'autres termes, c'est la dernière question qu'ils ont posée et à laquelle il va répondre.
    Très bien, laissez-moi vous donner le plan sur la façon dont j'aimerais approcher cela avec vous. Premièrement, il y a un grand principe qui traverse toute cette section. Je pense que c'est important de considérer le chapitre dans son ensemble et de saisir ce principe en premier. Ensuite, j'aimerais considérer le problème auquel les corinthiens faisaient face à la lumière de leur propre contexte. En d'autres termes, qu'est-ce que cela voulait dire pour eux? Puis nous essaierons d'appliquer cela dans nos vies. Voilà comment nous allons considérer ces différentes choses.
    Voici ce que disent les versets 11:17-34: « En donnant cet avertissement, ce que je ne loue point, c'est que vous vous assemblez, non pour devenir meilleurs, mais pour devenir pires. Et d'abord, j'apprends que, lorsque vous vous réunissez en assemblée, il y a parmi vous des divisions, - et je le crois en partie, car il faut qu'il y ait aussi des sectes parmi vous, afin que ceux qui sont approuvés soient reconnus comme tels au milieu de vous. - Lors donc que vous vous réunissez, ce n'est pas pour manger le repas du Seigneur; car, quand on se met à table, chacun commence par prendre son propre repas, et l'un a faim, tandis que l'autre est ivre. N'avez-vous pas des maisons pour y manger et boire? Ou méprisez-vous l'Église de Dieu, et faites-vous honte à ceux qui n'ont rien? Que vous dirai-je? Vous louerai-je? En cela je ne vous loue point. Car j'ai reçu du Seigneur ce que je vous ai enseigné; c'est que le Seigneur Jésus, dans la nuit où il fut livré, prit du pain, et, après avoir rendu grâces, le rompit, et dit: Ceci est mon corps, qui est rompu pour vous; faites ceci en mémoire de moi. De même, après avoir soupé, il prit la coupe, et dit: Cette coupe est la nouvelle alliance en mon sang; faites ceci en mémoire de moi toutes les fois que vous en boirez. Car toutes les fois que vous mangez ce pain et que vous buvez cette coupe, vous annoncez la mort du Seigneur, jusqu'à ce qu'il vienne. C'est pourquoi celui qui mangera le pain ou boira la coupe du Seigneur indignement, sera coupable envers le corps et le sang du Seigneur. Que chacun donc s'éprouve soi-même, et qu'ainsi il mange du pain et boive de la coupe; car celui qui mange et boit sans discerner le corps du Seigneur, mange et boit un jugement contre lui-même. C'est pour cela qu'il y a parmi vous beaucoup d'infirmes et de malades, et qu'un grand nombre sont morts. Si nous nous jugions nous-mêmes, nous ne serions pas jugés. Mais quand nous sommes jugés, nous sommes châtiés par le Seigneur, afin que nous ne soyons pas condamnés avec le monde. Ainsi, mes frères, lorsque vous vous réunissez pour le repas, attendez-vous les uns les autres. Si quelqu'un a faim, qu'il mange chez lui, afin que vous ne vous réunissiez pas pour attirer un jugement sur vous. Je réglerai les autres choses quand je serai arrivé. »
    Très bien, laissez-moi vous donner le principe de base, la grande vérité qui traverse tout ce passage et sans laquelle nous ne pouvons pas réellement comprendre ce que l'apôtre a essayé de communiquer à ces personnes par le Saint-Esprit. Je vais donner le principe de façon assez large et ensuite je vais essayer de le mettre en avant dans ce passage particulier pour bien voir le principe dans son contexte global.
    Paul parle de la table du Seigneur dans le chapitre 11, mais ce n'est pas là qu'il commence. Il commence en réalité dans le chapitre 10.
    Les versets 10:14-22 disent: « C'est pourquoi, mes bien-aimés, fuyez l'idolâtrie. Je parle comme à des hommes intelligents; jugez vous-mêmes de ce que je dis. La coupe de bénédiction que nous bénissons, n'est-elle pas la communion au sang de Christ? Le pain que nous rompons, n'est-il pas la communion au corps de Christ? Puisqu'il y a un seul pain, nous qui sommes plusieurs, nous formons un seul corps; car nous participons tous à un même pain. Voyez les Israélites selon la chair: ceux qui mangent les victimes ne sont-ils pas en communion avec l'autel? Que dis-je donc? Que la viande sacrifiée aux idoles est quelque chose, ou qu'une idole est quelque chose? Nullement. Je dis que ce qu'on sacrifie, on le sacrifie à des démons, et non à Dieu; or, je ne veux pas que vous soyez en communion avec les démons. Vous ne pouvez boire la coupe du Seigneur, et la coupe des démons; vous ne pouvez participer à la table du Seigneur, et à la table des démons. Voulons-nous provoquer la jalousie du Seigneur? Sommes-nous plus forts que lui? »
    Si vous regardez les six premiers versets du même chapitre 10, vous verrez une référence à l'histoire d'Israël, c'est en lien avec les images dont nous allons parler.
    De quoi est-ce que le Saint-Esprit désire nous avertir ici? Quels étaient les grands dangers auxquels faisaient face les Corinthiens? C'était exactement le même danger dans lequel Israël a été pris au piège et dans lequel il est tombé. C'est le même danger dans lequel les chrétiens tombent depuis des années. Laissez-moi l'expliciter en tant que principe, puis nous essayerons  de l'illustrer.

LE RISQUE D'EMBRASSER L'IMAGE ET DE RATER LA RÉALITÉ SOUS-JACENTE

    C'est le danger d'embrasser l'image et de rater le principe, de rater la réalité. Israël l'a fait, l'église de Corinthe l'a fait. Et les chrétiens ont également répété cette erreur depuis lors. L'erreur consiste à embrasser l'image et à rater le principe, à rater la réalité.
    Laissez-moi simplement revenir en arrière et oublier 1 Corinthiens 11 pour quelques instants. Nous y reviendrons, mais laissez-moi juste vous parler des images. Dieu sait que nous sommes des créatures de vue et de sens. Nous appréhendons le monde à travers la vue, à travers l'ouïe, à travers l'odorat et à travers les sens. Nous vivons dans le temps et l'espace. Et tout naturellement, en dehors de Dieu, nous sommes aveugles et insensibles aux choses de Dieu. Jusqu'à ce que Dieu ouvre nos yeux, jusqu'à ce que Dieu nous parle, jusqu'à ce que Dieu nous illumine, nous révèle les choses, tout ce que nous verrons ce sont les choses physiques. Tout ce que nous voyons ce sont des choses extérieures. C'est Dieu qui est Celui qui communique les choses spirituelles.

LE SPIRITUEL EST ENROBÉ DANS LE PHYSIQUE

    Dieu savait, lorsqu'Il a créé l'univers, que ce qu'Il avait fait était merveilleux. Il a créé un univers spirituel et l'a habillé d'un univers physique. En d'autres termes, partout où vous regardez – si Dieu vous donne des yeux pour la voir – vous verrez une réalité spirituelle. Dieu a mis le spirituel DANS le physique. Dieu a créé tout un univers comme un grand musée, un musée à travers lequel nous pouvons marcher. Nous voyons des réalités physiques, mais sous lesquelles il y a des réalités spirituelles, des choses spirituelles. Vous voyez, nous avons besoin d'images. Nous avons besoin d'illustrations. Nous avons besoin d'aide. Nous avons besoin d'histoires.
    Ne croyez pas que Dieu a créé le soleil, la lune, les étoiles, la terre, la mer, etc.......  et qu'ensuite Il se soit baissé en disant: « Voyons voir, quelle chose est-ce que je pourrais prendre comme illustration? Ah, oui, voici une merveilleuse illustration. Le vent ressemble tellement au Saint-Esprit, je pense que je vais utiliser le vent pour illustrer l'œuvre du Saint-Esprit. » (cf. Jean 3:8) Puis qu'Il a regardé un peu plus loin en disant: « Oh, regardez ces trois arbres qui sont plantés près du fleuve. Quelle merveilleuse image d'un homme intègre! Je pense que cela va être une belle image pour l'homme intègre. » (cf. Psaume 1:3) Puis Dieu a pu voir le vent éparpiller un tas de paille et a pu dire: « Quelle belle image des méchants. » (cf. Psaume 1:4) Puis Il a vu une femme en travail qui vient de mettre au monde un bébé et Il se dit: « Mais quelle belle image de la nouvelle naissance! Je pense que je vais écrire une Bible et que je vais mettre tout cela dedans afin que les personnes puissent comprendre. » (cf. Jean 3:3) Mais Dieu n'a pas fait cela. Ce n'est pas la réalité physique qui est venue en premier, c'est la réalité spirituelle. Dans Sa pensée, Dieu a planifié et conçu les réalités spirituelles.
    Je suis père, mais Dieu n'a pas regardé vers le bas en disant: « Regardez tous les pères sur la terre, je pense que je vais m'appeler Père. Puis lorsque les gens vont prier ils vont m'appeler Père céleste. Je vais prendre mon titre des hommes. » Non, Dieu n'a pas tiré son titre des hommes! Il a donné Son titre aux hommes. Il a été Père en premier. Il n'a pas regardé vers le bas en disant: « Oh, regardez cet homme qui règne sur un royaume. Regardez ce roi! Je pense que je vais être un Roi. » Non, Dieu a d'abord été le Roi. Il a créé les rois pour être une image du Roi. A travers toute la Bible, quels que soient les titres que vous trouviez, que ce soit mère, enfant, prince, roi ou juge, pour chacune de ces fonctions, Dieu avait à l'esprit une chose spirituelle, et ensuite Il l'a créée chose physique pour illustrer ces réalités spirituelles.
    Lorsque Dieu a créé l'or, Il avait l'intention d'illustrer les richesses spirituelles. C'est pour cette raison qu'Il a créé l'or. En dehors de cela, Il n'aurait jamais créé l'or. Lorsqu'Il a créé l'eau, Il désirait illustrer la soif spirituelle. Lorsqu'Il a créé la nourriture, Il prévoyait d'illustrer la faim spirituelle. Tout est une image. La notion de « naître de nouveau » est venue avant que les femmes mettent des enfants au monde. Dieu a prévu que les femmes mettent des enfants au monde pour illustrer la naissance spirituelle. Nous devons comprendre cela, si nous désirons comprendre les images et les principes.
    Au départ, Dieu avait la réalité spirituelle. C'était l'intention de Dieu que chaque fois que nous tournons notre tête dans cette grande création, dans chaque endroit, nous puissions recevoir une leçon spirituelle. Nous allons dans le jardin et nous voyons de la terre. Dieu a créé le sol pour illustrer la condition du cœur de l'homme. Jésus n'a pas simplement dit un jour: « Je me demande ce que je peux utiliser comme parabole. Je pense que je vais utiliser le sol. » Il y a le sol dur et le sol tendre. Dieu a créé le sol pour que cela soit pour tout le temps une image du cœur de l'homme. La vigne a été créée pour être l'image du fruit qui demeure sur le cep. Le soleil a été créé pour être l'image de la lumière, de la chaleur et de la vie.
    La Bible est remplie de cela. Vous trouvez cela partout où vous regardez dans la Bible. Vous voyez le lait, la nourriture, la paille, les fourmis, l'araignée, les bœufs, les nids d'oiseaux, les trous que font les renards et même les serpents qui rampent sur la terre. Dieu nous dit que ce sont des images spirituelles. La pluie est une image, la neige est une image, le gel est une image, la rosée est une image. Mais nous ne voyons pas tout le temps ces choses. Nous nous disons simplement: « Je hais cette neige, je hais ce vent. » Mais derrière tout cela, pour ceux qui ont des yeux pour voir, ils voient plus que la pluie, la neige et le gel.
    C'est pour cette raison que Jésus a dit un jour de printemps: « Regardez les oiseaux du ciel: ils ne sèment ni ne moissonnent, et ils n'amassent rien dans des greniers; et votre Père céleste les nourrit. Considérez comment croissent les lis des champs: ils ne travaillent ni ne filent; cependant je vous dis que Salomon même, dans toute sa gloire, n'a pas été vêtu comme l'un d'eux. » Ces choses ont été créées pour illustrer quelque chose. Par conséquent, toute la création, même si elle est sous une malédiction, soupire pour que la rédemption prenne sa pleine mesure (cf. Romains 8:19-22). Partout où vous regardez, vous voyez l'histoire du salut et de la rédemption. C'est pour cette raison que les chrétiens qui connaissent réellement Dieu, aiment la vie. Ils sont tellement vivants parce que partout où ils regardent, ils voient le Seigneur.
Malheureusement, malgré toutes ces images, l'homme est si ignorant et aveugle qu'il ne verra probablement pas ce qu'il y a derrière. Chaque fois que l'homme regarde dans une direction, il voit le sol sous ses pieds, il cueille des fleurs et il voit des oiseaux. Il voit toutes ces images, mais il rate la réalité. Dieu lui a donc donné toute une série d'autres images, ce sont les cérémonies. Dieu a donné l'agneau qui devait être tué sur l'autel juif. Il a donné les robes des prêtres avec leurs couleurs, leurs symbolismes et toutes les cérémonies à travers lesquelles les juifs sont passés. Dans chaque direction où les juifs regardaient, ils trouvaient une image.
    C'est incroyable de voir tout cela lorsque vous lisez l'Ancien Testament. Lorsque les juifs se levaient le matin pour s'habiller, ils ne pouvaient pas s'habiller sans penser à une image parce que la loi dit qu'il ne faut pas porter en même temps de la laine et du coton. Dieu voulait par là leur enseigner qu'ils devaient être séparés. En s'habillant, ils se rappelaient qu'il y avait là un principe qui était associé. Puis les juifs sortaient dans les champs et ils y trouvaient également des images. Ils allaient vers le bœuf et ils se rappelaient qu'il ne fallait pas museler le boeuf parce que cela constituait une image. Lorsqu'ils semaient, ils ne pouvaient pas mettre deux sortes de semences différentes dans le champ. C'était également pour leur apprendre à être séparés.
    Lorsque le juif allait dans sa cuisine pour préparer à manger, il y avait des viandes casher et non casher, toute sa cuisine était réglementée avec des images. Partout où il regardait, le juif voyait des images, et chaque fois qu'il mangeait, quoi qu'il mangeait, il voyait cela. A la fin de la journée, le juif tombait dans son lit et Dieu disait: « Repose-toi maintenant. » Et cela était également une image. Dieu désirait que le peuple sache qu'Il a créé le repos afin qu'ils puissent connaître le repos pour leur âme. Ils ne pouvaient pas bouger, ils ne pouvaient pas respirer sans voir d'images. Ils avaient toute la journée des images devant les yeux, chaque fois qu'ils marchaient et chaque fois qu'ils restaient debout. L'acte de s'asseoir est également une image. Dieu a mis plein d'images autour de son peuple.
    Les vallées représentaient une chose et les montagnes représentaient une autre chose, et l'arc-en-ciel représentait encore autre chose. Tout l'univers représente quelque chose. Et parce que ces images étaient si nombreuses, parce que Dieu en avait tant données, les gens ont oublié ce qui se passait derrière l'image. Ils ont commencé à regarder à la créature au lieu du créateur. Ils ont embrassé l'image au lieu de la réalité.

NE PAS CONFONDRE ENTRE AVOIR L'IMAGE ET AVOIR LA RÉALITÉ REPRÉSENTÉE PAR L'IMAGE

    En partant de cet arrière-plan, nous pouvons mieux comprendre ce chapitre, parce qu'il y avait deux images qui ont créé des problèmes aux corinthiens et à de nombreux chrétiens depuis lors. Je veux faire référence à l'image du baptême et de la table du Seigneur. Dieu a donné ces deux images pour illustrer des réalités spirituelles, mais les gens ont commencé à regarder à l'image plutôt qu'à la réalité.
    Nous avons déjà vu la question du baptême dans nos précédentes leçons, par conséquent je ne vais pas m'étendre sur cela. Laissez-moi pourtant juste vous citer les versets 1:14: « Je rends grâces à Dieu de ce que je n'ai baptisé aucun de vous, excepté Crispus et Gaïus. » et 1:17: « Ce n'est pas pour baptiser que Christ m'a envoyé, c'est pour annoncer l'Évangile. » Paul leur dit qu'ils sont impliqués dans les images et qu'il loue Dieu qu'il n'a jamais eu à baptiser l'un d'entre eux. Il dit qu'il se lave les mains par rapport à l'accent qu'ils mettent sur cette image.
    La seconde image est celle dont nous allons nous préoccuper maintenant. C'est en lien avec la Table du Seigneur. Laissez-moi vous montrer de quelle manière le Saint-Esprit illustre cela à travers Israël.
    Voici ce que disent les versets 10:1-4: « Frères, je ne veux pas que vous ignoriez que nos pères ont tous été sous la nuée, qu'ils ont tous passé au travers de la mer, qu'ils ont tous été baptisés en Moïse dans la nuée et dans la mer, qu'ils ont tous mangé le même aliment spirituel, et qu'ils ont tous bu le même breuvage spirituel, car ils buvaient à un rocher spirituel qui les suivait, et ce rocher était Christ. »
    Paul explique qu'Israël avait également son baptême, ils ont également eu leur nourriture spirituelle(1). Ils sont passés à travers la mer rouge; ils ont été délivrés de l'Égypte. A travers ces images, ils se sentaient en sécurité en tant que peuple privilégié de Dieu. On voit au verset 10:4 qu'ils avaient leurs sacrements. Ils ont bu du même rocher. C'était un courant d'eau qui donne la vie. Israël avait donc leurs images tout comme les gens de Corinthe. Ils avaient également leur mer rouge. Ils avaient leurs nuages. Ils avaient leur manne. Ils avaient leur rocher. Ils avaient leur breuvage. Ils avaient leurs baptêmes. Toutes ces images illustrent de grandes vérités spirituelles comme la délivrance de l'Égypte et les provisions de Dieu. Ce sont de grands principes que l'on trouve derrière ces images.
    Veuillez également remarquer le verset 10:6 qui dit: « Or, ces choses sont arrivées pour nous servir d'exemples, afin que nous n'ayons pas de mauvais désirs, comme ils en ont eu. »
    Israël avait des images. Ils avaient leurs baptêmes et leur table du Seigneur. Mais qu'est-ce qu'il s'est passé? Cela ne les a pas aidés. Ils ont regardé à l'image et pas à la réalité. Les versets 10:11-12 disent: « Ces choses leur sont arrivées pour servir d'exemples, et elles ont été écrites pour notre instruction, à nous qui sommes parvenus à la fin des siècles. Ainsi donc, que celui qui croit être debout prenne garde de tomber! »
    J'aimerais juste ajouter quelque chose au sujet de cette image, parce que c'est de cela dont Paul est en train de parler ici. Que celui qui pense qu'il est soutenu par les images spirituelles prenne garde de ne pas tomber. Israël n'était donc pas en sécurité lorsqu'ils se sont reposés dans les images, et Paul dit aux corinthiens qu'ils n'étaient pas non plus en sécurité. Les images sont comme des fenêtres. Elles sont supposées laisser rentrer la lumière. Nous sommes supposés regarder à travers elles et pas à elles. Les corinthiens, eux, regardaient aux images, ils étaient tombés exactement dans le même piège que le peuple d'Israël.
    Encore une chose au sujet des images avant que nous regardions au texte. Les versets 10:19-20 disent: « Que dis-je donc? Que la viande sacrifiée aux idoles est quelque chose, ou qu'une idole est quelque chose? Nullement. Je dis que ce qu'on sacrifie, on le sacrifie à des démons, et non à Dieu. »
    Très bien, de la même façon, les païens élèvent également des idoles qui sont des images. Paul pose donc la question de ce qui est derrière ces images. Il répond qu'il n'y a rien. Lorsque les païens élèvent une idole, ils pensent qu'ils offrent un sacrifice à Dieu, mais il n'y a pas Dieu là derrière, ils élèvent donc une image sans réalité. Il n'y a pas de réalité derrière ces images. Une idole n'est rien, les images ne sont rien. Mais parce que dans leurs cœurs ils pensent qu'il y a quelque chose derrière l'image, Paul dit qu'elle devient quelque chose. Mais la réalité n'est pas dans l'image. La réalité est dans notre cœur. C'est notre cœur qui porte la réalité. Comme ces païens venaient à l'image qui n'était que vide, mais qu'il y avait quelque chose dans leur cœur, Paul dit qu'ils font des sacrifices à des démons. Ils ont créé une réalité et leurs images représentent alors ce qu'il y a dans leurs cœurs.
    Paul nous explique ici qu'en tant que chrétiens, nous avons agi de la même façon. Nos images illustrent quelque chose. Notre baptême est l'illustration de quelque chose. Notre communion autour de la table du Seigneur est l'illustration de quelque chose. Mais Dieu ne regarde pas à ce que l'image illustre, Il regarde à votre cœur. C'est selon ce que cette réalité est dans votre cœur que vous êtes jugés et que Dieu vous donne le crédit ou le blâme pour cela. Dieu désirait illustrer par cela que les corinthiens avaient pris les incroyables images que Dieu leur avait données et que dans leurs cœurs ils avaient changé le sens de ces images et de ces réalités. Dans leur esprit cela n'illustrait plus ce que Dieu avait prévu. Ils avaient maintenant créé une nouvelle réalité dans leurs cœurs. Paul leur dit au verset 11:17: « Je ne veux pas vous louer pour cela mais je vous blâme plutôt pour cela. » Le Saint-Esprit doit maintenant faire face avec la fausse réalité qui a pris place dans leur cœur.
    Laissez-moi vous donner deux exemples afin que vous sachiez exactement de quoi je parle. Le baptême a été donné par Dieu. Peu importe ce que cela représente d'autre, c'est l'image de la libération du péché. Il est pourtant possible d'avoir été baptisé dans l'eau, mais de ne pas être libéré du péché. Il y a des milliers de personnes qui ont embrassé l'image, mais qui n'ont pas la réalité. Dieu nous dit qu'Il regarde au cœur et que l'image ne nous fera aucun bien par elle-même. Il faut que nous ayons la réalité en nous. Vous voyez, l'image ne crée pas la réalité. Certaines personnes se sentent spirituelles lorsqu'elles respectent les images. Elles prennent telle et telle image et elles disent qu'elles doivent être spirituelles parce qu'elles ont suivi les images. Avoir l'image ne signifie pas que vous ayez la réalité.
    La table du Seigneur est l'image de la communion. Mais ces corinthiens ne vivaient rien de la communion. Vous voyez, ils vivaient exactement d'une façon opposée dans leurs cœurs. Ils étaient rancuniers. Ils étaient exclusifs. Ils mettaient les autres personnes de côté. Ils étaient égoïstes. S'il y a de l'amertume dans votre cœur, si vous avez un esprit qui ne pardonne pas, si vous êtes remplis d'animosité et que vous prenez part à la communion, vous brisez l'image. Prendre part à l'image ne signifie pas que vous avez la réalité. C'est ce que Paul essaie d'illustrer ici en commençant à les avertir sur la façon dont Israël est tombé parce qu'il a embrassé les images sans avoir la réalité correspondante. La réalité est créée dans notre cœur. Peu importe ce que l'image illustre s'il n'y a pas la réalité correspondante dans notre cœur. Laissez-moi vous donner quelques exemples.
    De nombreux chrétiens se sentent en sécurité parce qu'ils s'agenouillent lorsqu'ils prient. Ils disent que c'est une image de l'humilité. D'autres personnes disent: « Je vais lever les mains lorsque je loue parce que cela représente l'ouverture et cela signifie que je suis ouvert à tout ce que le Seigneur désire. » Eh bien, j'espère que si vous levez les mains ou que si vous vous agenouillez cela correspond à l'image que vous donnez. Certaines personnes diront peut-être qu'elles vont chanter et danser parce c'est une image de la joie dans le Seigneur. Eh bien, il peut y avoir certaines personnes qui tapent dans les mains et qui dansent, mais qui n'ont pas la joie du Seigneur. La réalité devrait être présente. Comme nous l'avons vu dans notre précédente leçon, les femmes peuvent porter des voiles. Vous direz peut-être que cela est une image de la soumission. Peut-être, mais il se peut également qu'elles portent un voile mais qu'elles ne soient pas soumises.
    Il se peut tout aussi bien que nous rompions le pain avec quelqu'un, mais que nous ne soyons pas en communion avec cette personne. Il se peut que nous soyons baptisés, mais que nous n'ayons pas rompu avec le péché. Nous pouvons nous imposer les mains les uns aux autres et tout de même ne pas être un dans le cœur et en accord les uns avec les autres. Nous pouvons passer par toutes ces images. Nous pouvons nous laver les pieds les uns aux autres sans être humbles et sans nous rafraîchir spirituellement. Je peux littéralement tourner l'autre joue et pourtant rester rancunier. Tourner ma tête de droite à gauche ne signifie pas que je suis non résistant. Il faut que cela soit accompagné de la réalité correspondante. De la même manière, il y a des personnes qui donnent la dîme et qui ne se sont pas soumises au Seigneur. Il existe ainsi des milliers d'images.
    Nous sommes des gens superstitieux. Nous avons partout des images autour de nous. Les gens portent des pins, ils ont des autocollants et ils ont toutes ces images autour d'eux. Toutes ces images sont là pour dire aux gens que je suis un enfant de Dieu. Si cela est vrai, alors il n'y a rien de mal à cela. Il n'y a pas de fin avec les images. Il y a des cartes missionnaires, des drapeaux chrétiens, des robes spéciales, des autels et des chandeliers. Il y a toutes sortes de lumières et des croix de toutes sortes. Il y a des coupes spéciales dont nous devons boire et un certain pain dont nous devons manger. Tout cela n'est que symbolisme et image. Mais dans de nombreux cas, il n'y a pas de réalité là-dedans. Vous savez, vous pouvez fermer vos yeux, croiser vos mains, vous agenouiller et avoir un cœur aussi froid que la région polaire. Nous allons des milliers de fois à travers les images sans en embrasser la réalité.
    Tout cet arrière-plan est important si vous désirez comprendre cette incroyable image de 1 Corinthiens 11. Vous n'êtes pas en train de louer Dieu parce que vous Le louez habillés de robes blanches. Cela ne signifie pas que votre cœur est en train de louer Dieu. Nous ne sommes pas dans la présence de Dieu parce qu'il y a un joli fond musical, de la lumière douce et que nous sommes dans un endroit où la lumière passe à travers les vitraux. Il n'y a rien de mal à cela, mais ce n'est qu'une image s'il n’y a pas la réalité de l'image... en fait, Paul dit au verset 11:17: « Ce n'est pas pour devenir meilleurs, mais pour devenir pires que vous vous assemblez. »
    Très bien, venons-en maintenant au sujet de la table du Seigneur. Laissez-moi essayer de placer ce chapitre dans son contexte historique. Une des difficultés d'une étude sérieuse de la Bible est d'y venir de façon objective. C'est-à-dire venir à la Bible pour y prendre ce que Dieu y a mis et pas pour y mettre ce que nous pensons que nous savons. Il arrive souvent que nous pensions que nous savons quelque chose.
    Nos yeux sont affectés par ce qui se trouve en face d'eux, mais nos yeux sont également affectés par ce qui se trouve derrière eux. Je veux ici parler des idées préconçues. Vous voyez ce qui est derrière vos yeux avant que vous ne voyiez ce qui est devant. Nous venons donc à la Bible avec toutes ces choses préconçues. C'est donc une terrible difficulté. La réalité est que sans un miracle de Dieu, vous ne pouvez pas passer cette difficulté. Constamment lorsque je viens à la Bible, j'y plaque ce que j'ai déjà entendu, ce que j'ai appris à l'école biblique, etc. Vous venez à la Bible et vous y superposez votre propre expérience et vos propres idées.
    J'imagine parfois, et je parle comme un fou, pouvoir trouver quelqu'un qui est sauvé et qui ensuite va s'isoler quelque part sur une île. Je lui donnerai une Bible et j'irai le voir quinze années plus tard juste pour voir à quoi il serait arrivé comme conclusion. Je pense qu'il serait bien plus libre de toutes les idées préconçues que nous et de tout ce que l'homme a associé aux Écritures. Par conséquent, lorsque nous venons pour rechercher la vérité de Dieu, il est important que nous y venions de façon objective. Vous verrez cela lorsque vous essayerez de désapprendre ce que vous avez appris.
    Personnellement, j'aime le golf, mais je ne sais pas bien y jouer. Si je joue si mal, c'est parce que j'ai essayé de l'apprendre par moi-même. Je fais tout de travers et maintenant les gens essaient de m'apprendre comment bien faire. Je dois désapprendre ma façon de tenir un club, ma façon de tenir ma tête et ma façon de me tenir debout. Mais lorsque vous avez fait cela pendant des années, c'est un vrai cauchemar.
    Par conséquent, les gens viennent à ce chapitre et disent: « Ah, oui, le chapitre 11, je sais de quoi parle ce chapitre. C'est au sujet du sacrifice de la messe, c'est au sujet de l'eucharistie, du repas du Seigneur, de la table du Seigneur, de la sainte communion ou du fait de rompre le pain. » Tous ces noms sont différents, mais ce ne sont pas que des noms, ils soulignent tous des idées différentes, c'est pour cela que les noms sont différents. Chaque groupe a une idée différente sur ce sujet.
    Certains disent que c'est un moyen de grâce par lequel Dieu donne Sa présence, donne Son Saint-Esprit, et donne le bénéfice du calvaire. C'est par là que vous recevez le pardon, le salut et que vous devenez saints. D'autres disent: « Non, non, c'est simplement une image. Cela ne nous apporte rien, c'est juste un symbole. » Certains disent que cela correspond à la transsubstantiation et d'autres à la consubstantiation. L'histoire de l'Église nous montre que les hommes se sont entre-tués au sujet de ces choses. Des hommes sont morts et ont été tués, parce qu'ils n'étaient pas d'accord au sujet de 1 Corinthiens 11. Nous, nous lisons souvent ce chapitre à la légère, mais cela a été la section de la Bible la plus controversée durant les deux mille dernières années. Il n'y a pas de sujet plus controversé que la table du Seigneur qui n'ait jamais frappé l'église chrétienne.
    Par conséquent, indépendamment de votre approche de ce sujet, que vous célébriez cela pendant une heure ou pendant dix minutes à la fin de vos réunions, que vous le fassiez une fois par semaine ou une fois par mois, dans les bancs, en cercle ou dans les maisons, peu importe quelle sorte de pain ou de boisson vous preniez, peu importe la façon dont vous approchez ce chapitre, vous devez commencer avec ce qui est 100 % clair, puis vous pouvez aller vers ce qui est plus épineux et déroutant.
    Il arrive souvent que les chrétiens désirent commencer à entrer dans ces choses simplement en remontant leurs manches et en se jetant dans le débat. Personnellement, j'ai remarqué que si je commence par ce qui est 100 % clair, la plupart du temps cela satisfait mon coeur, je n'ai ensuite pas besoin d'aller plus loin que ce qui est 100 % sûr.
    Qu'est-ce que ce chapitre signifie pour les corinthiens? Oubliez ce que cela signifie pour les baptistes, les congrégationalistes, les pentecôtistes et les frères. Oubliez tout cela. Qu'est-ce que tout cela voulait dire pour les corinthiens?
   1 Corinthiens 11 est le premier écrit que nous avons de ce qui est appelé la sainte communion, ou comment vous désirez l'appeler. Peut-être que vous me direz: « Mais qu'en est-il de Matthieu? Marc ou Luc? » Il est vrai que l'on parle de cela en Matthieu, Marc et Luc, mais ces livres ont été écrits plusieurs années plus tard. C'est donc les premiers écrits que nous avons de cette incroyable section des Écritures. Lorsque cet événement a été retranscrit par écrit, il y a déjà vingt-cinq années qui se sont écoulées depuis que le Seigneur est retourné au ciel.
    Il y a quelque chose qui se passait à Corinthe. Mais quoi? Ils avaient des genres de réunions. Quelles étaient-elles? Il y avait des abus pendant ces réunions. Quels étaient ces abus? Il faut que nous nous remémorions de quelles façons se passaient les réunions du premier siècle. Nous devons comprendre ce que Paul avait à l'esprit lorsqu'il a écrit cela et ce que les corinthiens ont compris lorsqu'ils l'ont lu. Puis nous pourrons saisir toute l'histoire qui a suivi, mais nous devons d'abord comprendre l'arrière-plan très simple et les abus qu'ils ont expérimentés.
    Laissez-moi commencer en disant que ces chrétiens, à l'époque, n'avaient pas la moindre idée de ce que nous appelons la table du Seigneur. Si vous les invitiez à nos réunions lorsque nous célébrons le repas du Seigneur, peu importe le groupe que vous représentiez, ces corinthiens se poseraient la question de ce qu'ils doivent faire. Ils n'ont jamais expérimenté ce que nous appelons la table du Seigneur ou rompre le pain ensemble.
    Ils avaient ce qui est appelé le repas agape. Dans le grec ce mot signifie amour. C'était un repas d'amour, une fête d'amour. C'était la tradition chrétienne que de manger ensemble. Ils prenaient le souper ensemble. Tout le monde se rassemblait et ils mangeaient ensemble. Ce n'était pas une réunion d'église. Ce n'était pas du tout une célébration. C'était une occasion de se retrouver. Ils se rassemblaient et mangeaient un repas ensemble.
    Si vous parcourez les Actes, vous verrez que chaque fois que nous lisons « les chrétiens ont rompu le pain ensemble », instinctivement nous pensons qu'il s'agit de la communion, de la table du Seigneur. Mais lorsque les chrétiens rompaient le pain dans le Nouveau Testament, cela ne faisait pas référence à une cérémonie religieuse. Il est question de chrétiens qui se réunissent et qui prennent un repas ensemble. Ils se rassemblaient. Lorsqu'ils rompaient le pain ensemble, ils faisaient la même chose que si je vous invitais dans ma maison pour que nous mangions ensemble. Cela n'avait rien à voir avec une célébration. Ils partageaient simplement un repas ensemble. C'était appelé un repas d'amour parce que chacun pouvait apporter ce qu'il désirait pour le partager. Ils n'avaient pas grand-chose, ils étaient très pauvres. L'idée est que les chrétiens sont tous une grande et heureuse famille et ils désiraient exprimer cela en mangeant ensemble. Ils voulaient donc avoir la communion ensemble. Ils manifestaient donc de l'amour les uns pour les autres et lorsqu'ils rompaient le pain, tous les chrétiens étaient présents. Ils ne faisaient pas cela qu'une fois par semaine ou qu'une fois par mois. Ils faisaient cela tous les jours. Ils se rendaient dans les différentes maisons et prenaient le repas ensemble.
    Certaines personnes disent que ce repas était divisé en deux. Ils disent qu'il y avait la fête de l'amour et qu'ensuite à la fin, après le grand repas, il y avait la célébration appelée la communion ou l'eucharistie ou la table du Seigneur ou quelqu'autre nom que vous désirez lui donner. Pas du tout, il n'y en avait pas deux. Il n'y en avait qu'un. Ce n'est que lors du troisième siècle que le repas en lui-même a disparu et qu'il n'est resté que le temps de l'eucharistie, ou de la table du Seigneur. Dans le Nouveau Testament, il y avait le repas agape. Il n'y avait pas de cérémonie comme celle que nous appelons « repas du Seigneur ou service de communion.
    Vous voyez, cette église du premier siècle était remplie de gens pauvres. Elle était pleine d'esclaves, de veuves et d'orphelins. Leurs occupations étaient assez humbles, ils étaient fermiers, pêcheurs ou potiers. Bien entendu, nombreux étaient ceux qui étaient sans emploi. Lors du repas agape, les riches apportaient plein de belles nourritures. Les riches apportaient de la viande et ce genre de chose, mais les pauvres n'apportaient que du riz et des olives. Il y avait en effet beaucoup d'oliviers à cette époque. Beaucoup de personnes ne pouvaient rien apporter. Mais lors de l'agape cela n'était pas important parce qu'il n'y avait pas d'esclaves, pas de pauvres, pas de veuves, pas de riches, pas de propriétaires terriens. Il y avait juste des chrétiens et toutes les choses étaient mises en commun. Les pauvres pouvaient se lever et chercher un bon morceau d'un bon filet mignon. Le riche s'asseyait avec le pauvre et l'esclave avec le maître. Toutes les distinctions disparaissaient avec ce repas Agape. C'était une « koinonia. » C'était une communion. C'était un moment où les chrétiens mettaient tout en commun.
    Mais lors de ces repas agape, certains corinthiens sont tombés dans de grands excès et abus. Paul en mentionne deux dans les versets 11:18-19. Il y avait le péché de l'exclusivisme, les clans. C'était comme les clans qui sont mentionnés dans les quatre premiers chapitres où certains disaient: « Moi je suis de Paul moi d'Apollos, moi de Céphas et moi de Christ. » Dans le chapitre 11, il ne s'agit pas de clans théologiques, il s'agit de clans sociaux. Les riches s'asseyaient à la table des riches et les pauvres se tenaient en ligne, ou s'asseyaient à la table des pauvres. Vous voyez, le message du repas agape était celui de l'unité du corps. C'est cela le principe. Ils montraient qu'ils étaient tous un. Christ était la tête de toute l'église et chaque membre faisait partie de l'église. Il n'y avait pas de petites sectes. Il n'y avait pas de petits groupes ésotériques de personnes qui pensent qu'elles ont une relation privilégiée avec le Seigneur Dieu. Certains chrétiens de Corinthe ne fréquentaient que certaines personnes, en en excluant d'autres.
    Ceci dit, je ne veux pas dire que Dieu ne vous donnera jamais un ami chrétien spécial. Il le fera et chaque fois que vous invitez un chrétien dans votre maison, vous n'avez pas à inviter tous les chrétiens. Ce n'est pas ce que je veux dire. L'exclusivisme est en lien avec notre coeur. C'est une attitude du cœur qui repousse les gens parce qu'ils ne sont pas aussi bons que nous, ou alors parce que nous pensons que nous avons une relation avec le Seigneur que les autres chrétiens n'ont pas. C'est cela le péché de l'exclusivisme et c'est rampant dans l'église. Le plan de Dieu était que tous les chrétiens puissent se rassembler autour d'une table en tant que pécheurs indignes, pauvres par nature, riches en grâce, et ainsi profiter de la communion les uns avec les autres.
    C'était déjà assez mauvais, mais regardez ce que dit le verset 11:21: « Car, quand on se met à table, chacun commence par prendre son propre repas, et l'un a faim, tandis que l'autre est ivre. »
    Ils étaient si attachés à l'image qu'ils en ont perdu de vue la réalité. C'est un repas d'amour et l'amour est en lien avec les autres personnes. C'était une agape, c'était un repas d'amour. Mais au verset 11:21, on voit qu'ils ne s'attendaient pas les uns les autres pour manger, il y avait des gens gloutons et des gens ivres. Cela signifie que certains avaient perdu la tête, ils buvaient du vin pendant ces fêtes tout comme le faisaient les païens. Les païens avaient aussi ce genre de souper, mais on peut penser que lorsque les gens sont devenus chrétiens tout cela a été transformé.
    Paul dit donc aux corinthiens: « Regardez cette image, comment l'appelez-vous déjà? » Ils répondent: « Le repas de l'amour. » Puis Paul dit: « Qu'est-ce que vous voyez lorsque vous vous rassemblez? Est-ce que vous renvoyez l'image d'un repas de l'amour? Vous êtes exclusifs. Vous mettez les gens de côté. Plusieurs repartent sans avoir rien mangé. Vous ne les accueillez pas à votre table. Regardez-vous. Vous êtes des gloutons. Il y a des gens qui sont ivres. Comment est-ce que vous appelez cela de nouveau? » Et les corinthiens répondent: « C'est le repas de l'amour. » Paul ajoute: « Eh bien, c'est un merveilleux repas de l'amour. Vous mettez l'image à mal. A travers votre exclusivisme, vos clans, votre gloutonnerie, votre égoïsme, votre ivrognerie, vous avez détruit l'image de la « koinonia », de la communion. »
    A ce moment, Paul fait quelque chose d'étrange. Il rappelle les événements qui se sont passés la nuit avant que Jésus ne meure, juste avant le jardin de Gethsémané. Le verset 11:23 dit: « Car j'ai reçu du Seigneur ce que je vous ai enseigné; c'est que le Seigneur Jésus, dans la nuit où il fut livré... » La question qui nous vient à l'esprit est: pourquoi est-ce qu'il en vient à cela? Qu'est-ce que cela a à voir avec l'agape, avec la « koinonia, » avec le repas de communion?
    Nous avons commencé cette étude avec une vue large sur Dieu qui a créé des images. Toute la création est une image, chaque endroit où vous regardez est une image. Et il y a une image des plus communes, des plus simples, une qu'on fait tous les jours que Dieu a créée et que pourtant l'homme n'a jamais vu comme étant une image.
    Essayons de retourner à l'arrière-plan historique. Cela s'est passé un mardi soir, Jésus était sur le point de mettre de la lumière sur quelque chose que l'homme ne pensait même pas être de la lumière. Nous ne pouvons pas regarder cela de façon trop profonde ou alors nous allons rater l'image. Nous devons prendre les paroles de Jésus dans leur sens le plus simple, dans leur explication la plus naturelle et alors vous verrez que ce que Jésus a fait était des plus simples, et que cela apporte beaucoup de lumière sur ce problème particulier.
    Jésus ne pouvait pas attendre pour arriver à cette dernière Pâque. Il passait son temps à en parler et à en parler. En Luc 22:15 nous lisons: « Il leur dit: J'ai désiré vivement manger cette Pâque avec vous, avant de souffrir. » C'était une passion. Il dit qu'Il ne pouvait pas attendre jusqu'à ce qu'Il puisse manger cette Pâque avec eux. C'est parce qu'Il savait ce qu'Il allait faire.
Peut-être que vous direz que tout cela était en lien avec le repas de la Pâque. Non, ce n'est pas le cas. Il est vrai que cela allait accomplir la signification de la Pâque, et vous pouvez expliquer ce geste de Jésus en fonction de la Pâque et de l'agneau, mais vous risquez alors de rater le point important dans ce que Jésus a fait. Il est vrai qu'Il était sur le point de devenir l'agneau et ainsi remplacer l'agneau de la Pâque, mais il était sur le point de faire quelque chose de bien plus fondamental que cela. Il était sur le point de sanctifier la plus simple image qu'Il n'ait jamais créée.
    Je veux parler de manger et de boire. Lorsque Dieu a créé l'homme sur la terre, Il l'a créé pour manger et pour boire. La réalité est qu'il n'y a pas de vie s'il n'y a pas de manger et de boire chaque jour de votre vie. Certaines personnes mangent une fois par jour, certaines personnes mangent deux fois par jour et certaines personnes trois fois par jour. Chaque jour de notre vie, nous ouvrons notre bouche et nous mangeons et buvons. Vous verrez cela partout où vous irez sur la terre. Chaque culture et chaque nation a cela. Chaque personne fait cela. Les femmes le font et les hommes le font. Les enfants le font. Les animaux le font. Les poissons le font. Les oiseaux le font. Les insectes le font. Tout le monde fait cela. Mais les hommes n'ont jamais considéré le manger et le boire comme si cela avait été prévu par Dieu pour être une image. Ils pensaient que cela était simplement une nécessité et que s'ils ne le faisaient pas, ils allaient sûrement mourir. Jésus était sur le point de sanctifier cette image pour toujours. Il était sur le point de faire descendre la lumière du ciel sur cela et de montrer pourquoi Il avait créé tout cela. L'heure était venue pour Christ de mourir pour les péchés du monde et d'apporter la vie spirituelle au monde.
    La Bible utilise sans arrêt l'image de la nourriture pour illustrer la communion, que ce soit dans l'Ancien Testament ou dans le Nouveau Testament. Lorsque vous vous asseyez avec quelqu'un, cela signifie que vous avez des relations avec lui. C'était cela la communion à cette époque. Ceux qui viennent à votre table sont vos amis. Vous ne vous asseyez pas avec vos ennemis. C'est donc une image. C'est aussi ce qui est dit de Jésus en Apocalypse 3:20: «Voici, je me tiens à la porte, et je frappe. Si quelqu'un entend ma voix et ouvre la porte, j'entrerai chez lui, je souperai avec lui, et lui avec moi. » Pourquoi est-ce qu'Il dit: « Je vais venir et je vais souper? » C'est simplement une image de la communion. Lorsque Christ vient, Il entre et s'installe pour manger. C'est tout le temps une image de la communion. Lors de son dernier repas, le Seigneur Jésus savait pourquoi Il avait créé la nourriture et la boisson, mais l'homme ne savait pas pourquoi Il a créé la nourriture et la boisson, c'est pour cela que Jésus a dit qu'il était temps que le monde le sache.

CE QUI EST VIVANT A DÛ MOURIR POUR QUE NOUS PUISSIONS VIVRE

    Comme il y a tellement d'abus qui sont nés de cette image qu'est la table du Seigneur, je vais essayer de paraphraser ce qui s'est passé, puis nous verrons les problèmes en lien avec cela. Essayez de vous représenter le Seigneur Jésus assis à table avec Ses disciples.
    Pensez au Seigneur qui prend du pain. Il dit à Ses disciples: « Est-ce que vous voyez ce pain que vous êtes sur le point de manger? » Est-ce que vous savez que ce pain était un jour vivant? Est-ce que vous savez qu'en tant que grain dans le champ, ce pain était un jour vivant?   Est-ce que vous savez ce qui doit arriver à ce grain vivant pour que vous puissiez avoir ce que vous avez devant vous? Ce grain vivant doit être coupé. Il doit passer par le tamis. Il doit être écrasé et moulu. Il doit ensuite être cuit. Regardez maintenant ce que je vais faire avec ce pain vivant. » Ensuite le Seigneur l'a rompu en deux. Et Il a dit que ce pain vivant doit mourir pour que vous puissiez rester en vie. Vous ne pourriez pas rester en vie physiquement s'il n'y avait pas ce pain.
    Puis Il a pris la coupe et Il a partagé la même idée. Je ne vais pas entrer dans la controverse pour dire si c'était du raisin fermenté ou non, bien que je sois certain que ce n'était pas fermenté parce qu'il s'agit de la fête des pains sans levain et la fermentation n'est rien d'autre que du levain. Comme le pain était sans levain, je pense que c'était également le cas pour le raisin. Quoi qu'il en soit, Il a tenu la coupe avec le jus de raisin et Il a dit: « Avant, ce raisin était vivant. Il était attaché au cep, mais maintenant il est mort. Non seulement il est mort, mais il est mort de mort violente. Vous ne pouvez même plus trouver la grappe. La grappe a été écrasée, son sang a suinté. La grappe est partie. » Ainsi Jésus a utilisé le pain et le jus pour non seulement illustrer la vérité qu'Il allait mourir (les gens ne vont d'habitude pas plus loin que cela), mais c'est plus grand que cela. L'image est plus grande. Jésus a illustré la réalité qu'il y a derrière le manger et le boire.
    Vous voyez, Dieu a créé l'homme pour manger et pour boire, Il a mis en lui la faim et la soif et maintenant le Seigneur va donner une raison à tout cela. Chaque jour sur terre des milliards d'hommes portent à leur bouche une fourchette, une cuillère ou un verre. L'homme doit manger ou il va mourir. Je suis sûr que chacun d'entre nous a mangé quelque chose aujourd'hui. Je ne sais pas ce que c'était, mais c'était un jour vivant. Cela a dû être vivant ou alors vous ne pourriez pas vivre. Tout ce que vous mangez, peu importe si c'est des pommes de terre, de la viande, du jambon ou des pizzas, était un jour vivant et a dû mourir pour que vous restiez en vie physiquement. C'est vrai pour tout ce que vous mangez.
    Est-ce que Jésus était en train d'instituer une cérémonie qui devait ensuite être observée par le chrétien? Pas du tout. Lorsque Jésus dit au verset 11:25: « Toutes les fois que vous en boirez », Il ne parlait pas d'un sacrement qu'Il était en train d'instituer. Il ne voulait pas dire qu'il fallait faire cela une fois par mois ou une fois par semaine. En fait Il disait: « De la même manière que quelque chose doit mourir pour que vous restiez physiquement vivants, je suis sur le point de mourir pour vous, pour que vous restiez vivants. Et chaque fois que vous mangez ou que vous buvez, j'aimerais que vous vous souveniez de moi. Je vais vous montrer ce qu'il y a derrière le manger et le boire. Il y a là une réalité. Il y a ici une réalité spirituelle. Je suis le pain de la vie. Je suis la boisson de la vie. De la même façon que cela a dû mourir pour que vous restiez en vie physiquement, je dois mourir pour que vous restiez en vie spirituellement. » Cela fait référence à chaque occasion où nous mangeons et où nous buvons.
    Tout cela est plus grand qu'une cérémonie. Paul parle ici du petit déjeuner, du repas, du dîner, d'un souper, d'un goûter ou de quel que soit le nom que vous donniez à cela. Il parle de chaque fois que vous mangez. Au départ Jésus n'a pas institué un sacrement. Il a montré la réalité spirituelle qu'il y a derrière le fait de manger et de boire. Il a donné la vraie signification de tout cela. Manger et boire est une célébration de la vie à travers la mort. C'est de cela dont il s'agit ici, c'est une communion d'amour, parce que nous pouvons vivre car quelque chose est mort. Par leur exclusivisme, leur égoïsme et leur ivrognerie, les corinthiens ont ruiné toute cette image.
    Jésus a expliqué tout cela et c'est si simple, si beau et si merveilleux. L'image la plus commune qu'Il a prévue devait constamment nous rappeler ce que cela a coûté que de sauver nos âmes. Cela se passe chaque fois que nous mangeons et que nous buvons. Son intention était de prendre l'image la plus commune de la vie qui est de manger et de boire pour que cela puisse tout le temps nous rappeler notre grande rédemption. Il semble que depuis le début de l'église, les gens ont pris cette image et l'ont mise en pièce. C'est une triste réalité, qui vous fend le cœur, que de lire comment et combien, à travers l'histoire de l'église, il y a eu de controverses et de sang versé à cause de cela.

DIEU JUGE PAR RAPPORT A LA DIRECTION DE NOTRE VIE ET NON PAS EN FONCTION D'UNE ACTION PARTICULIÈRE

    Laissez-moi faire quelques commentaires au sujet des versets 11:27-30: « C'est pourquoi celui qui mangera le pain ou boira la coupe du Seigneur indignement, sera coupable envers le corps et le sang du Seigneur. Que chacun donc s'éprouve soi-même, et qu'ainsi il mange du pain et boive de la coupe; car celui qui mange et boit sans discerner le corps du Seigneur, mange et boit un jugement contre lui-même. C'est pour cela qu'il y a parmi vous beaucoup d'infirmes et de malades, et qu'un grand nombre sont morts. » Comme les gens pensent au repas du Seigneur en terme de cérémonie et en lien avec une réunion d'église, ils imaginent que le Seigneur a prévu une punition spéciale pour quiconque célèbre le repas du Seigneur d'une mauvaise manière. Laissez-moi juste vous demander cela. Je ne désire pas jouer avec cela parce que c'est très précieux. Est-ce que vous avez déjà participé au repas du Seigneur alors que votre cœur n'était pas droit? Est-ce que vous avez été annihilés? Est-ce que vous avez déjà vu quelqu'un s'effondrer en prenant part à la communion? Je vous rends attentifs à cela parce que Dieu ne parle pas d'un acte. Il parle d'une attitude. Il ne parle pas d'un simple événement. Il parle d'une façon de vivre. Il parle de toute une vie qu'Il va châtier.
    Vous voyez, Dieu n'est pas en train de dire que vous feriez mieux de vous asseoir à table avec tous les autres chrétiens sans faire de distinction ou sinon vous serez atteints de lèpre, ou que vous ne deveniez pas ivres ou alors vous recevrez un autre jugement. Il ne désire pas parler de cela. La fête agape était une image de leur vie. Il dit simplement que cette occasion du repas du Seigneur ne fait que montrer à tout le monde la façon dont ils se comportent. Le repas du Seigneur, ce souper, cette fête d'amour, était tout simplement une manifestation de ce qu'ils étaient réellement. Il dit que c'est parce que leur vie est égoïste que Dieu va les punir. Est-ce que vous avez vu cela dans votre vie chrétienne? Est-ce que Dieu a déjà puni lorsque les vies sont bâties autour du moi? Oui, tout à fait. Il fait cela pour chacun d'entre nous. Dieu les discipline parce qu'ils sont rebelles, mais Il ne parle pas ici d'un événement. Il parle d'une attitude. Il ne parle pas d'une fois et d'un acte isolé. Il parle d'une direction de cœur et cette fête agape était l'occasion pour mettre au grand jour ce qu'il y avait dans les cœurs. C'est de cela dont il désire parler.
    Je me rappelle que lorsque je lisais le verset 11:27: « celui qui mangera le pain ou boira la coupe du Seigneur indignement, sera coupable envers le corps et le sang du Seigneur » que j'étais effrayé à mort parce que je ne savais pas ce que cela signifiait que de manger ou de boire indignement et je ne voulais certainement pas être coupable envers le corps et le sang du Seigneur, quoi que cela veuille signifier. Je ne comprenais pas cela. Je suis reconnaissant que le mot grec soit un adverbe et pas un adjectif. Je suis reconnaissant que cela ne signifie pas que nous devons rester au loin jusqu'à ce que nous soyons dignes. Vous voyez, cela signifie d'une manière indigne. C'est tout à fait différent que d'être indigne. Vous voyez il n'y a pas de dignité en dehors de Christ.
    Le contexte est clair. La manière indigne nous parle d'une direction de vie, de ceux qui vivent pour eux-mêmes, qui vivent égoïstement, qui n'ont pas de cœur pour les autres chrétiens, qui ne font que nourrir l'appétit physique. Cette gloutonnerie était une image. C'est de ne vivre que pour moi-même. L'ivrognerie n'est qu'une image: tout pour moi. Si je désire vivre de cette manière, alors Dieu dit que c'est une manière indigne de vivre et qu'Il va s'occuper de nous, qu'Il va nous corriger. Mais Il ne veut pas parler que d'un seul événement isolé. Il parle de toute une vie. Je désire à nouveau souligner qu'il ne s'agit pas ici d'une petite cérémonie, mais de toute une vie.
    Nous en arrivons maintenant à la partie la plus importante de la leçon. Je pense que c'est la partie la plus importante parce que cela nous donne un dénominateur commun pour approcher ce grand problème des images et des principes, et tout spécialement de la table du Seigneur. Il est fort possible que le peuple de Dieu va faire comme il a fait pendant deux mille ans, c'est-à-dire célébrer le repas du Seigneur comme une cérémonie. Est-ce que cela est faux? Bien entendu cela n'est pas faux. Ce n'est pas faux d'avoir une cérémonie particulière pour se rappeler de Christ, et la dernière chose que j'aimerais voir est que quelqu'un se débarrasse de l'image. Je m'intéresse en premier lieu à ce que vous embrassiez le principe. Vous pouvez garder l'image si vous le désirez et si cela vous aide, mais ne vous contentez pas uniquement de l'image. Prenez l'image et le principe. Le grand principe est manger et boire, nous devrions manger et boire Christ – la nourriture et la boisson de notre âme.
    Laissez-moi maintenant vous donner cinq suggestions pour retirer le meilleur du repas du Seigneur tel que nous le connaissons de nos jours. Mais avant cela, j'aimerais juste insister sur le fait que nous devons nous joindre à la célébration du repas du Seigneur uniquement dans la mesure où cela est une image. Je vous rends attentifs à cela parce qu'il y a certaines personnes qui en font plus qu'une image. Si vous en faites davantage qu'une image, vous commettez une hérésie. Vous êtes dans un faux enseignement. Le repas du Seigneur n'est pas un canal de la grâce. Vous ne recevez pas quelque chose du Seigneur en prenant part au repas du Seigneur. Vous ne recevez pas le Saint-Esprit en prenant part au repas du Seigneur. Vous ne recevez pas de force en prenant part au repas du Seigneur. Vous ne devenez pas saints en prenant part au repas du Seigneur. Vous ne recevez pas de pardon des péchés ou un autre bénéfice en dehors de ce qui est illustré par cela, c'est la communion avec les autres croyants et dans votre propre cœur la communion avec le Seigneur. Certaines personnes enseignent que vous recevez Christ et qu'à travers un miracle, le pain devient réellement le corps de Christ et que la boisson devient le sang de Christ.
    Je suis allé dans une école luthérienne et je me rappelle que le professeur enseignait de façon très fière, qu'il ne s'agissait pas de transsubstantiation mais de consubstantiation. Et lorsque nous demandions ce qu'était la consubstantiation, ce professeur citait Luther: « La transsubstantiation signifie que le pain et le sang deviennent le corps et le sang de Christ. Mais ce n'est pas réellement son sang et son corps. La consubstantiation signifie que la présence de Christ est sur le pain, dans le pain, à travers le pain, entre le pain, derrière le pain, sous le pain et autour du pain. » En fait cela n'est qu'une autre façon de dire la même chose! Ils utilisent juste des mots différents. Alors n'hésitez pas à utiliser l'image, mais si quelqu'un pense qu'il peut en retirer quelque chose, quelque chose de spirituel, alors vous êtes allés trop loin et si jamais vous en faites un canal de la grâce alors je pense que vous suscitez la jalousie de l'Esprit du Seigneur. Seul le Seigneur est le canal de la grâce, Il parle par Sa parole, mais n'allez pas dans quelque chose de ce genre. Utilisez l'image comme étant une image.
    Laissez-moi donc maintenant vous donner cinq suggestions. Les versets 11:24 et 25 disent: « Faites ceci en mémoire de moi. » Voici une première suggestion. Gardez vos yeux sur le Seigneur et non pas sur le repas du Seigneur. Est-ce que vous désirez profiter de la communion avec le peuple de Dieu? Alors gardez vos yeux sur le Seigneur. Nous faisons cela pour nous rappeler de Lui. La plupart des repas du Seigneur auxquels j'ai participé sont davantage centrés sur le calvaire que sur Christ. Beaucoup sont centrés sur la mort. Est-ce que nous commémorons sa mort? Non, nous ne commémorons pas Sa mort. Nous proclamons Sa mort, mais nous le faisons en mémoire de Lui. Nous nous rappelons du Seigneur, nous ne nous rappelons pas de Sa mort. Vous proclamez Sa mort. C'est une toute autre chose. Aussi merveilleuse que soit la Croix, aussi merveilleux que soit Son sang, aussi merveilleux que soit le salut, Dieu est meilleur. Dieu est meilleur que Sa Parole. C'est Dieu qui a répandu Son sang, il s'agit du Seigneur Lui-même. Si vous désirez recevoir le maximum de cette célébration, alors gardez vos yeux sur le Seigneur et non pas sur le repas du Seigneur.
    Ma seconde suggestion est: respectez la simplicité des symboles car la vie chrétienne est simple. Qu'est-ce qui peut être plus simple que du jus de raisin et du pain, que de manger et de boire? Un petit enfant peut comprendre cela. Lorsque vous mangez quelque chose, est-ce que vous êtes conscient de ce qui arrive à la nourriture? Vous la mettez simplement dans votre bouche. Vous la prenez et votre corps fait le reste. Vous ne vous posez pas la question de savoir quelle est la part que joue la salive. Vous ne vous demandez pas ce que le pancréas va faire avec cela. Vous ne vous demandez pas quel acide va s'occuper de ce morceau de viande. Vous ne pensez pas à ce genre de chose. Le bout de mes doigts à tout autant besoin des pommes de terre que mon estomac en a besoin. De quelle façon est-ce que les pommes de terre arrivent au bout de mes doigts? Eh bien cela fait simplement partie des processus de la vie. C'est involontaire. Vous mangez simplement et le corps fait le reste! Paul nous dit donc que la vie chrétienne est simple. Ce n'est pas difficile. Vous avez simplement à vous nourrir du Christ et Il va faire tout le reste. Vous n'avez pas besoin de faire beaucoup d'efforts pour comprendre tout le reste, ce qui se passe à l'intérieur.
    La troisième suggestion est que tout le monde est différent et que chaque église a sa propre approche. N'acceptez pas que quelqu'un insiste sur une façon de faire particulière, ce qui ne fera que vous détourner du Seigneur. Il arrive parfois que vous alliez dans une église et que vous ne sachiez pas comment agir. Dans certains endroits, on s'attend à ce que vous preniez le pain et que vous le mangiez tout de suite, dans d'autres endroits vous êtes supposés attendre que tout le monde en reçoive. Parfois on vous le donne et parfois c'est à vous de le prendre. Parfois il y a une coupe commune et au lieu de penser au Seigneur, on pense aux différents microbes qui se promènent. Si jamais il y a des petits gobelets, on a peur qu'on les renverse. Ne vous inquiétez pas de la forme. Toutes les formes sont justes si votre cœur est juste, et tout spécialement parce que ce sont des inventions des hommes. Si c'est l'homme qui l'a inventé, alors toutes les formes sont bonnes. Si jamais la forme avait été l'idée de Dieu vous pourriez dire que c'est Dieu qui l'a pensé, ainsi alors nous devons respecter cette forme. Mais c'est l'idée des hommes donc toutes les formes feront l'affaire. Par conséquent, ne laissez pas la forme vous perturber, parce que nous regardons au-delà de la forme et vous êtes supposés voir le Seigneur.
    La quatrième suggestion est que comme chacun des passages concernant le repas du Seigneur, que ce soit dans 1 Corinthiens 11Matthieu 26Marc 14 ou dans Luc 22, nous rend attentifs à la nouvelle alliance, qui est un autre mot pour désigner la grâce, célébrez cette fête dans la grâce. Ce que je veux dire par cela est: qu'est-ce qui va faire que je sois sûr que je ne vienne pas d'une manière indigne pour prendre le repas du Seigneur? Eh bien c'est la grâce de Dieu. C'est la seule chose qui puisse m'aider. Tout ce qui est nécessaire pour que je vienne d'une manière digne m'est donné en Jésus-Christ et dans la nouvelle alliance: nous pouvons donc venir pour célébrer cela dans la grâce.
    La cinquième et dernière suggestion est: célébrez le repas du Seigneur en termes de salut en trois volets. Qu'est-ce que je veux dire par cela? Si vous lisez attentivement 1 Corinthiens vous verrez qu'il y a trois temps qui sont employés pour faire référence au salut: le passé, le présent et le futur. A travers l'inspiration des Écritures, le Saint-Esprit nous a donné l'image la plus excellente et complète que vous pourrez trouver. Le temps passé est représenté par le fait que Christ rompt le pain et prend la coupe, il s'agit de Christ mort pour moi. C'est le temps passé. Puis Il dit: « buvez-en et mangez-en ». Donc vous buvez et vous mangez. Il n'est pas possible que vous puissiez voler ce que je mange. Tout ce que je mange et que je bois est à moi. C'est une image de l'appropriation de Christ. C'est le présent. Ensuite le Seigneur dit que nous n'avons pas à faire cela pour toujours, parce qu'il y aura un jour, lorsque nous nous assiérons avec le Seigneur lors des noces de l'agneau, où nous aurons une nouvelle sorte de célébration. C'est le futur. Le repas du Seigneur est donc une belle image du passé (Christ est mort pour moi), du présent (Christ vit à travers moi à travers l'appropriation qui correspond au manger et au boire) et je ferai cela jusqu'à ce qu'Il vienne.
    Je pense qu'avec ces cinq suggestions vous pourrez recevoir le maximum de bénéfice de la table du Seigneur. Regardez au Seigneur et non pas au repas du Seigneur. Entrez dans la simplicité des symboles. Ne permettez pas aux accents que les gens mettent sur les formes extérieures de vous troubler. Soulignez l'alliance de la grâce. Entrez dans le salut en trois volets.
    Je propose que nous terminions avec le verset 11:17: « En donnant cet avertissement, ce que je ne loue point, c'est que vous vous assemblez, non pour devenir meilleurs, mais pour devenir pires. » En d'autres termes, si vous ne venez pas avec cet état d'esprit, il vaut mieux que vous restiez à la maison.
    C'est exactement ce qu'il dit ici. Ils se rassemblent pour le pire. J'ai entendu des personnes dirent: «La condition de leur cœur n'est pas importante, l'essentiel est qu'ils viennent à l'église. Non, que les gens restent à la maison si leur cœur n'est pas dans de bonnes dispositions. C'est la façon de faire de la Bible. Si vous venez avec la mauvaise attitude, alors vous vous rassemblez pour le pire et non pas pour le meilleur.
    Prions: Père, nous Te louons pour Ta Parole. Pas pour ce que nous croyons qu'elle signifie, mais pour tout ce que Toi Tu sais qu'elle signifie. Merci de manifester cela dans nos cœurs. Combien nous Te louons pour Ta boisson et Ta nourriture sanctifiée. Nous sommes si oublieux. Mais Tu places toujours à nouveau ce rappel devant nous, jour et nuit, que notre vie vient de Toi. Seigneur, lorsque nous sommes en communion avec le peuple de Dieu et que nous nous rappelons de Toi pendant ces occasions spéciales, permets-nous de ne pas nous perdre dans l'image, mais de T'embrasser dans la réalité. Nous Te prions de manifester tout cela dans nos cœurs. Au nom de Jésus. Amen.

(1)Ce qui correspond à la table du Seigneur dans le Nouveau Testament. (NdT)



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vendredi 23 mai 2014

(13) 1 CORINTHIENS - LE VOILE (1 Corinthiens 11:1-16) Par Ed Miller

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)

Bonjour, bienvenue dans notre treizième leçon sur cette merveilleuse épître de 1Corinthiens.

RÉSUMÉ

    Laissez-moi vous redonner l'esprit de ce livre et la raison pour laquelle ce chapitre a été écrit. 1 Corinthiens a la réputation d'être un livre plein de problèmes et l'église de Corinthe d'être une église charnelle. Si tout ce que vous voyez lorsque vous étudiez 1 Corinthiens ce sont des problèmes, alors vous risquez de rater le message de 1 Corinthiens. Le message de 1 Corinthiens utilise les problèmes pour nous donner des solutions à tous les problèmes. Ce n'est pas un livre sur les problèmes, c'est un livre sur la solution à tous les problèmes. Le thème de 1 Corinthiens est la Seigneurie de Jésus-Christ. Christ est Seigneur. Lorsque Christ règne sur notre vie, alors tous les problèmes de la vie semblent prendre leur juste place d'eux-mêmes et se résoudre d'eux–mêmes. Dans 1 Corinthiens, le Saint-Esprit vous emmène à la racine de toutes choses qui est en Christ. La source de toute solution est en Jésus-Christ.
    Il n'est pas naturel d'aller à la racine d'un problème. Il est plus naturel d'essayer de trouver des réponses de surface. Le problème est que lorsque vous vous occupez de cette façon des difficultés, vous ne vous occupez pas réellement des problèmes et si vous vous occupez d'un problème qui n'est pas réellement le problème, vous obtenez une solution qui n'est pas la solution. La façon dont Dieu agit, c'est qu'Il vous emmène à la source de tous vos problèmes. La source de tous vos problèmes est en lien avec votre relation avec Dieu. Une fois que vous avez réglé ce problème, toutes les autres choses semblent reprendre d'elles-mêmes leur juste place.
    1 Corinthiens nous enseigne de quelle manière nous pouvons avoir une vie « non problématique » et non pas une vie sans problème. C'est différent d'une vie « non problématique. » Nous aurons tous des problèmes, mais nous pouvons être victorieux au milieu de nos problèmes à travers la Seigneurie de Christ. Nous pouvons alors avoir une vie ordonnée et une vie posée lorsque Christ règne en tant que Roi. Christ ne va pas co-régner sur nos vies. Il n'est pas possible que Christ soit co-pilote. Il sera le pilote mais pas le co-pilote. Il désire régner sur nos vies. Lorsque nous sommes au clair verticalement, c'est-à-dire avec Dieu, alors nous serons automatiquement au clair horizontalement.
    Il est incroyable de voir de quelle façon les problèmes de la vie sont en lien avec notre relation avec Dieu. Je n'ai jamais eu de problème avec mon épouse Lilian, mais je ne veux pas dire que je n'ai pas eu de problèmes avec elle, je veux dire que mes problèmes sont avec le Seigneur. Lorsque je suis en règle avec le Seigneur, je suis également en règle avec Lilian, et lorsqu'elle est en règle avec Dieu, elle est également en règle avec moi. Lorsque nous, en tant que parents, sommes en règle avec le Seigneur, nous sommes en règle avec nos enfants. Tout nous ramène à cette relation de base. Ce que Dieu fait en 1 Corinthiens, c'est qu'Il prend les huit problèmes locaux auxquels ils font face pour illustrer la Seigneurie de Christ.
    Laissez-moi à nouveau vous mentionner les huit problèmes, puis nous reprendrons là où nous nous sommes arrêtés. 
• Chapitres 1-4: Le problème des divisions. 
• Chapitre 5: Le problème de la pureté personnelle.   
• Chapitre 6: Le problème des différends personnels. 
• Chapitre 7: Les problèmes liés au mariage.  
• Chapitres 8-10: Le problème des pratiques discutables.  
• Chapitre 11: Le problème des images et des symboles. Ils regardaient aux images plutôt qu'à la réalité derrière les images.  
• Chapitres 12-14: Le problème de l'abus des dons spirituels.  
• Chapitre 15: Le problème des fausses doctrines. Certaines personnes reniaient la résurrection de Christ. 
     Dans notre discussion, nous sommes arrivés aux dix derniers chapitres qui concernent les cinq premiers problèmes. Laissez-moi vous présenter la raison pour laquelle nous avons cette section. Le verset 7:1 commence avec ces mots: « Pour ce qui concerne les choses dont vous m'avez écrit, je pense qu'il est bon pour l'homme de ne point toucher de femme. » Les corinthiens ont écrit à l'apôtre Paul. L'apôtre Paul n'a pas simplement regardé depuis dehors par la fenêtre et s'est dit: « Mes amis, quel désordre il y a dans cette église de Corinthe. Je pense que je vais leur écrire une lettre pour régler tout cela. » Non cela s'est passé de l'autre manière. C'est l'église de Corinthe qui a écrit à l'apôtre Paul et qui lui a dit: « Nous sommes dans le pétrin, as-tu une parole de Dieu concernant notre situation? Est-ce que tu as quelque inspiration à nous partager? Nous avons besoin d'aide. Est-ce que tu peux venir nous tirer d'affaire? »     Nous n'avons pas en notre possession la lettre qu'ils ont écrite à Paul. Nous n'avons que la réponse à la lettre. Pourtant parfois, lorsque vous lisez une réponse, vous êtes en mesure de trouver quelle était la question. Nous avons donc essayé de reconstruire la lettre qu'ils ont écrite à Paul pour trouver les questions. Dans cette lettre, ils posent des questions au sujet du mariage, de la séparation, des veuves, des pratiques discutables, etc. Paul a écrit 1 Corinthiens en réponse à ces questions.
    La réponse de Paul à ces questions commence avec le verset 7:1. La dernière phrase du verset 11:34 est: « Je réglerai les autres choses quand je serai arrivé. » Nous savons donc que les réponses de Paul s'étendent du verset 7:1 au verset 11:34. Paul y partage des choses que le Saint-Esprit lui a mises à cœur. Il ne fait que répondre à leurs questions. Nous verrons donc dans cette leçon la dernière question qu'ils ont posée.
    J'aimerai souligner deux choses sur ce sujet. Premièrement, les corinthiens ont hérité d'une mauvaise réputation qui laisse entendre qu'ils sont les pires chrétiens qui n'aient jamais vécu. On dit d'eux qu'ils sont juste un groupe de personnes charnelles, obstinées, fières et qui ont plein de problèmes. La réalité est que le cœur des chrétiens de Corinthe était merveilleux. Vous ne m'insulterez pas si vous me disiez que je suis comme un corinthien. Avant j'aurais été insulté si quelqu'un avait dit cela de moi. J'aurais pensé que l'on m'accuse d'être un bébé spirituel, d'être charnel et fier. Les corinthiens avaient, il est vrai, beaucoup de problèmes. Mais qui n'en a pas? Nous avons tous des problèmes. Mais les corinthiens avaient un cœur et désiraient des réponses, c'est pour cette raison qu'ils ont écrit à Paul. Ils avaient faim, ils étaient ouverts, ils étaient prêts à écouter Dieu. C'étaient des chrétiens merveilleux.
    Loué soit Dieu de ce qu'Il nous a donné un groupe comme celui-ci, afin que nous puissions pour toujours avoir les réponses de Dieu concernant ces problèmes. Ils désiraient donc honorer le Seigneur dans leur cœur.
    La seconde chose que j'aimerais mettre en avant c'est vous rappeler, et pas seulement ici, de quelle façon le Saint-Esprit a écrit la Bible. Leurs questions étaient locales! C'est-à-dire qu'elles étaient en lien avec leur propre culture et le temps dans lequel ils vivaient. C'était des choses particulières à leur société. Lorsque Dieu répond aux questions, Il transcende la culture et Il nous donne des principes qui demeurent, afin que dans chaque âge, dans chaque siècle et dans chaque génération, les chrétiens puissent trouver dans leurs problèmes une illustration et non pas une réponse. Leurs problèmes illustrent les grands principes de Dieu. Dieu est en train d'écrire une Bible et ce que nous faisons, alors que nous l'étudions, est que nous demandons à Dieu de nous montrer ces principes. Ils sont illustrés par des images, mais ce sont d'incroyables principes et ils s'appliquent dans tous les âges, et sont donc pour chacun d'entre nous.
    Très bien, quelle était la question qu'ils ont posée à Paul dans le chapitre 11? Leur question était en lien avec l'ordre dans les réunions d'adoration. Il y avait en fait deux parties dans leur question. La première partie peut être résumée par ces mots: « Dis-nous quelque chose au sujet des femmes, Paul, elles prennent le dessus. A l'aide. » Voilà pour la première question. La seconde question est: « Dis–nous quelque chose au sujet du repas du Seigneur. Notre communion s'est transformée en fête. » Les chrétiens avaient une fête agape, certains se présentaient saouls à la table du Seigneur. Il y avait de l'exclusivisme. Certaines personnes laissaient d'autres personnes de côté. C'était des moments terribles. Leurs réunions d'adoration s'étaient vraiment transformées en carnaval et ils ne savaient pas quoi faire. Ils avaient donc deux questions à poser à Paul.
    Je vais commencer par vous dire sur quoi les commentateurs sont d'accord au sujet du chapitre 11. Ils sont d'accord pour dire que les versets 11:2-15 traitent des femmes et que les versets 11:16-34 traitent du repas du Seigneur. Voilà sur quoi ils sont d'accord. Il y a beaucoup de controverses sur toutes les autres choses. Ils sont au moins d'accord pour dire que les quinze premiers versets traitent des femmes et les suivants de la table du Seigneur.
   Laissez-moi vous donner le petit plan que nous allons suivre dans cette étude. Premièrement, j'aimerais replacer le problème soulevé par les quinze premiers versets dans son contexte. En d'autres termes, c'était un problème corinthien, c'était un problème grec car Corinthe était en Grèce. C'était un problème du premier siècle, c'est en lien avec la culture et nous devons considérer ce problème dans son arrière-plan si nous désirons bien apprécier la réponse de Dieu à ce problème. Ainsi avant que nous ne considérions les principes qui découlent de ce problème, j'aimerais que nous puissions bien saisir la situation locale et l'arrière-plan historique et je pense que le tout aura plus de sens lorsque nous verrons les principes.
    Puis après avoir vu les conditions historiques, le problème local, l'arrière-plan, je vais essayer de vous donner la réponse de Dieu à quatre questions, qui nous sont suggérées dans ce chapitre. Premièrement, qu'en est-il d'une femme enseignant dans l'église? Deuxièmement, quelle est la bonne longueur pour les cheveux d'un homme? Troisièmement, est-ce qu'une femme devrait se couvrir les cheveux de nos jours? Est-ce qu'elle devrait porter un chapeau ou un voile lorsqu'elle participe à une réunion d'adoration publique? Quatrièmement, quelle devrait être notre attitude envers quelqu'un qui n'est pas d'accord avec nous? Voilà, les éléments que nous verrons.
    Les versets 11:2-16 disent: « Je vous loue de ce que vous vous souvenez de moi à tous égards, et de ce que vous retenez mes instructions telles que je vous les ai données. Je veux cependant que vous sachiez que Christ est le chef de tout homme, que l'homme est le chef de la femme, et que Dieu est le chef de Christ. Tout homme qui prie ou qui prophétise, la tête couverte, déshonore son chef. Toute femme, au contraire, qui prie ou qui prophétise, la tête non voilée, déshonore son chef: c'est comme si elle était rasée. Car si une femme n'est pas voilée, qu'elle se coupe aussi les cheveux. Or, s'il est honteux pour une femme d'avoir les cheveux coupés ou d'être rasée, qu'elle se voile. L'homme ne doit pas se couvrir la tête, puisqu'il est l'image et la gloire de Dieu, tandis que la femme est la gloire de l'homme. En effet, l'homme n'a pas été tiré de la femme, mais la femme a été tirée de l'homme; et l'homme n'a pas été créé à cause de la femme, mais la femme a été créée à cause de l'homme. C'est pourquoi la femme, à cause des anges, doit avoir sur la tête une marque de l'autorité dont elle dépend. Toutefois, dans le Seigneur, la femme n'est point sans l'homme, ni l'homme sans la femme. Car, de même que la femme a été tirée de l'homme, de même l'homme existe par la femme, et tout vient de Dieu. Jugez-en vous-mêmes: est-il convenable qu'une femme prie Dieu sans être voilée? La nature elle-même ne vous enseigne-t-elle pas que c'est une honte pour l'homme de porter de longs cheveux, mais que c'est une gloire pour la femme d'en porter, parce que la chevelure lui a été donnée comme voile? Si quelqu'un se plaît à contester, nous n'avons pas cette habitude, non plus que les Églises de Dieu. »
    Dans le verset 11:2, c'est la première fois que nous entendons de la bouche de Paul qu'il loue les corinthiens.
    Laissez-moi tout d'abord vous donner quelques informations historiques sur l'arrière-plan afin que nous puissions mettre en lumière cette portion des Écritures.
    A l'époque du Nouveau Testament, il y avait trois groupes de personnes qui étaient opprimées. Premièrement, il y avait les païens, les non juifs. A l'époque de la bible, il y avait d'incroyables préjugés entre les juifs et les païens. Les païens étaient vraiment considérés comme des riens, comme les rebuts du monde. Les juifs les appelaient des chiens, ils ne croyaient pas que Dieu aimait les païens. C'est pour cette raison qu'ils ne désiraient pas leur donner l’Évangile, ils disaient que cela ne leur appartenait pas et que Dieu ne voulait rien avoir à faire avec eux.
     Lorsque l’Évangile de Christ a été annoncé dans le monde à cette époque, que les païens ont appris que Dieu ne considérait pas les juifs avec plus d'amour et qu'ils n'étaient pas Ses chouchous, cela a fait l'effet d'une bombe dans le monde païen. Ils étaient si enchantés que Dieu les considérait autant et qu'ils pouvaient aussi être appelés fils spirituels d'Abraham! Ils avaient du mal à croire cela. Les juifs ne se sont jamais remis de ce choc. Les païens étaient donc un groupe opprimé.
    Le deuxième groupe de personnes opprimées était les esclaves romains. Je devrais plutôt parler des esclaves de Rome, parce qu'ils n'étaient pas romains. Les esclaves étaient simplement considérés comme une propriété par les romains. Les romains devaient donner un inventaire de leurs richesses deux fois par an. Ils faisaient alors deux listes. Sur une liste ils inscrivaient leurs terres, leurs propriétés, leurs maisons, leur or, leur argent et tout le matériel qu'ils possédaient. Sur l'autre liste, ils inscrivaient leurs animaux. Devinez sur quelle liste étaient inscrits les esclaves? Ils étaient listés avec les animaux. Voilà quelle basse vision ils avaient des esclaves, c'était vraiment abject. Les esclaves étaient également un groupe opprimé.
    Il était interdit de leur donner des médicaments. Si un esclave tombait malade, il devenait de la nourriture pour animal. Ils jetaient même les esclaves aux alligators ou à certains de leurs animaux. Ils gardaient également parfois leurs esclaves pour le sport, ils les jetaient alors aux lions. Plutôt que de soigner une jambe cassée, ils préféraient se débarrasser d'eux. Ils faisaient cela en les jetant aux animaux. Les esclaves n'avaient pas de droit, pas de droit humain, pas de droit civil. Bien entendu, lorsque l’Évangile de Christ a été annoncé et qu'il a atteint les taudis où se tenaient les esclaves, on a entendu d'incroyables cris de joie et de victoire parce que les esclaves avaient également accès à l’Évangile.
    Il y avait un troisième groupe de personnes qui étaient opprimées. C'étaient les femmes. Est-ce que vous l'aviez deviné? Les femmes et tout spécialement les veuves. C'était en réalité une autre forme d'esclavage. Les épouses étaient en réalité les esclaves de leurs maris. L'époux dans cette société romaine était comme le monarque de la maison. Selon l'historien romain Plutarque, les femmes n'étaient pas autorisées à avoir des chaussures parce que sinon elles étaient tentées de sortir de la maison. Elle n'avait pas non plus le droit d'être éduquée. Seules les femmes très riches pouvaient recevoir une forme d'éducation. Les femmes avaient deux raisons d'être: avoir des enfants et travailler. C'était là toute la raison d'être de la femme dans cette société. Elle ne pouvait pas lever le petit doigt sans la permission de son mari. Elle devait se soumettre en toutes choses.
    C'est dans cette culture, dans la culture qui met de côté les païens, les esclaves et les femmes que l’Évangile de Christ est d'abord venu. Et c'est venu dans une telle gloire! La parole la plus grisante que l'oreille n'ait jamais entendue est que les païens, les esclaves et les femmes étaient libres en Christ.
    Pour bien illustrer ce que Paul est en train d'écrire, j'aimerais que nous prenions pour quelques instants Galates 3:28. Voilà l'annonce de l’Évangile, voilà le message qui a traversé l'empire romain. Galates 3:28 dit: « Il n'y a plus ni Juif ni Grec, il n'y a plus ni esclave ni libre, il n'y a plus ni homme ni femme; car tous vous êtes un en Jésus-Christ. » N'est-ce pas un merveilleux verset? Il n'y a plus de juif ou de grec, plus d'esclave ou d'homme libre, plus de femme ou d'homme.
    Il y a une coutume aux États-Unis qui a lieu lors des cérémonies de remises de diplômes. Lorsque tous les étudiants ont reçu leurs diplômes, ils prennent leur chapeau et les jettent en l'air. Cela symbolise leur joie, plus de stylos, plus de livres, le message est: « Je suis enfin libre, j'ai mon diplôme. »
    C'est le genre de chose qui est arrivée durant le premier siècle. C'est arrivé avec les païens, avec les esclaves et avec les femmes. Les païens ont appris qu'il n'y avait pas de différence entre les païens et les juifs. Les esclaves ont appris qu'il n'y avait pas de différence entre les esclaves et les hommes libres. Les femmes ont appris qu'il n'y avait pas de différence entre les femmes et les hommes. Lorsque les païens ont découvert qu'ils n'étaient pas des chiens, ils ont jeté leurs laisses en l'air. Lorsque les esclaves ont découvert qu'ils n'étaient pas des esclaves, ils ont jeté leurs chaines en l'air. Qu'est-ce que vous pensez que les femmes ont jeté en l'air lorsqu'elles ont découvert qu'elles étaient maintenant libres? Elles ont jeté leurs voiles et elles ont entonné un grand chant: « Enfin libres, enfin libres. »
    Est-ce que vous pouvez imaginer cela? Nous, nous lisons ces récits à la légère, mais est-ce que vous réalisez la bombe culturelle que l’Évangile a été? C'est quelque chose qui allait contre le cours de la société. Les païens ont fait des choses dont on n'avait pas entendu parler. Lorsqu'ils ont entendu qu'ils étaient libres, ils sont entrés dans le temple derrière le mur de séparation. Lorsque les juifs ont vu les païens gravir les marches qui séparaient le parvis des païens du parvis des juifs, ils sont allés vers eux mais les païens leur ont dit: « Nous sommes libres en Christ, vous ne pouvez pas nous arrêter. Nous sommes les juifs! Nous sommes les juifs spirituels. »
    Les esclaves eux ont déposé leurs outils. Ils ont dit: « Nous ne sommes pas des esclaves, Dieu ne croit pas dans l'esclavage. Nous sommes libres. » La plupart des propriétés romaines étaient gérées par des esclaves, et maintenant ils ont déposé leurs outils et plus personne ne fait rien. Ils sont libres en Christ.
   Les épouses sont devenues très indépendantes. Elles sont sorties acheter des chaussures! Elles pouvaient aller où elles voulaient maintenant. Vous voyez, il y avait comme un chaos civil. Ce chaos est entré dans l'assemblée de Dieu, dans l'église de Dieu et finalement dans l'église de Corinthe. Ces femmes qui ont jeté leur voile en l'air criaient: « Alléluia. Victoire. Gloire. Libres, libres. » Voilà l'arrière-plan de ce texte et maintenant ils écrivent à Paul en demandant: « Qu'est-ce que nous allons faire? Ces femmes sont entrées dans l'église. »
    Nous ne pouvons pas tout simplement lire cela à la légère, parce que c'était un problème très sensible à l'époque, cela allait à l'encontre de la culture. Cela allait à l'opposé de tous les courants. Les corinthiens ont donc écrit à Paul en lui disant: « Nous avons un petit problème dans notre assemblée. Ces femmes sont libres en Christ. Elles exercent une telle liberté qu'il s'ensuit une totale confusion. Plusieurs d'entre elles ne savent même pas lire et elles se lèvent pour enseigner. Nous ne savons donc pas quoi faire! Elles sont comme des animaux sauvages qui ont été très longtemps en cage et qui lorsqu'on les lâche courent partout, en tous sens. Est-ce que tu as de la lumière sur ce sujet? » Voilà ce que ces chrétiens ont écrit à Paul.
    Très bien, tout cela était l'arrière-plan. Concentrons-nous encore un peu plus sur un détail de l'arrière-plan. Le voile de ces femmes était lourd de symbole. Elles ont tout le temps connu le voile. Ce voile symbolisait deux choses, et ces femmes nouvellement libérées n'aimaient pas la signification du voile. Elles désiraient s'en débarrasser une fois pour toutes. Nous avons besoin de considérer ce symbolisme parce que c'est à la lumière de cela que Dieu souligne le grand principe.


LE VOILE SYMBOLISE LA SOUMISSION ET L’AUTORITÉ

    La première chose que ce voile symbolisait était la soumission. Les femmes étaient dominées, on régnait sur elles, elles étaient liées. Elles étaient dominées et opprimées. Toute l'idée du voile est que lorsque vous mettez quelque chose sous un voile, vous le mettez à l'écart. Vous le couvrez de sorte que vous ne le voyez pas. Voilà quelle est l'idée. Il fallait donc qu'elles soient mises hors de vue. Il ne fallait pas qu'on les voie. Il fallait les couvrir et les garder loin des yeux. Elles sont bien pour avoir des enfants, elles sont bien pour faire du travail. On peut les mettre dans les champs, mais il faut les couvrir. Voilà ce qu'est la soumission. Le voile symbolisait qu'elles n'avaient pas le droit à la moindre parole, idée, action ou choix. A cause de cet esclavage domestique sous lequel elles vivaient, elles ont réagi en disant: « Si nous sommes égales aux hommes, si nous sommes libres, si nous sommes chrétiennes, alors au revoir le voile. Ce voile signifie soumission et nous ne l'acceptons pas. »
    D'un autre côté, le voile représente également l'autorité. Cela ne signifie pas uniquement qu'elles sont esclaves mais également qu'elles ont un maître. Elles ont quelqu'un qui règne sur elles. Le voile représente donc ces deux choses: la soumission et l'autorité.
    Laissez-moi maintenant vous montrer de quelle façon l'apôtre Paul, conduit par le Saint-Esprit, s'occupe de cette question très sensible. Il fait deux choses. Premièrement, il dit ce que symbolise la tête non couverte. Les femmes ont enlevé ce voile et ont dit: « Nous n'aimons pas ce symbole. » Paul leur répond: « Ok, mais regardez maintenant de quoi vous vous êtes débarrassées. » Il y a un autre symbole. Par conséquent, premièrement il montre ce que la tête découverte symbolise, et ensuite il fait quelque chose de très merveilleux et de très beau. Il prend la signification du voile, la soumission et l'autorité, et il lui associe une autre signification. Il l'exalte jusque dans les cieux élevés. Il montre ce que Dieu veut dire par soumission et autorité, ensuite il reprend le voile et le leur redonne. Je pense que vous verrez ce cheminement alors que nous avancerons dans le texte.
    Laissez-moi d'abord vous montrer de quelle façon il leur montre ce que la tête découverte symbolise. Vous voyez, Paul a premièrement posé cette question: « Mesdames, est-ce que vous êtes sûres que vous désirez vous débarrasser du voile? Parce que lorsque vous l'enlevez de votre tête, votre tête est découverte et est-ce que vous savez ce que cela signifie? » Paul leur explique donc ce que signifie la tête découverte.
    La tête découverte signifie différentes choses. Le verset 11:3 dit: « Je veux cependant que vous sachiez que Christ est le chef de tout homme, que l'homme est le chef de la femme, et que Dieu est le chef de Christ. » Pour l'instant nous allons mettre de côté ce que signifie que l'homme est la tête de la femme et nous contenter du fait qu'il parle des maris et des femmes. Tout ce chapitre ne s'applique qu'aux personnes mariées. Dans ce chapitre il n'est pas parlé de veuves ou de célibataires. Par conséquent, peu importe à quelle conclusion vous arrivez, qu'il faille ou pas porter le voile, cela ne peut que s'appliquer aux personnes mariées.
    Paul désire nous rendre attentifs au fait que le voile était le symbole de la femme mariée. La bible dit que je suis la tête de mon épouse Lilian. L'homme n'est pas la tête de la femme, mais chaque mari est la tête de son épouse. La femme célibataire n'a pas encore de « tête.» Le voile symbolise donc le mariage.
     Une des façons par lesquelles on savait à cette époque qu'une personne était disponible, c'est-à-dire non mariée, est qu'elle n'avait pas de voile. C'était des personnes non mariées. Paul dit donc aux femmes: « Très bien mesdames, vous êtes sur le point de jeter le voile, mais n'oubliez pas: est-ce que vous désirez que les gens croient que vous êtes célibataires, sans attaches et libres? » Je suppose que dans notre société, l'alliance que l'on porte au doigt est en partie l'équivalent du voile. C'est le signe d'une femme mariée. Je porte une alliance et je suis content de porter une alliance. Je désire que les gens sachent que je suis marié. Lilian porte également une alliance et je suis content qu'elle en porte une. Je désire que les gens sachent qu'elle est mariée. Si elle enlève cette alliance, certaines personnes vont penser qu'elle n'est pas mariée. C'est donc un symbole, c'est un signe. Paul dit donc que si les femmes enlèvent le voile cela voudra alors dire qu'elles ne sont pas mariées. Elles doivent donc reconsidérer leur décision.
    Paul dit ensuite que cela n'est pas tout. Il y a un autre groupe de personnes qui ne sont pas voilées et ce ne sont pas simplement des jeunes filles et des vierges. La tête non voilée était également un symbole d'immoralité. Chez les juifs, lorsqu'une personne commettait un adultère, elle était considérée comme infidèle et elle était ensuite lapidée. Mais chez les romains, elle était rasée. Ils rasaient sa tête complètement. L'idée était que nous allons lui apprendre à porter un voile. Je pense que vous pouvez voir pourquoi. Elle aurait honte d'aller dans un endroit sans porter de voile. Ils voulaient de cette façon lui apprendre à se couvrir la tête. Ils désiraient ainsi l'embarrasser et l'obliger à porter un voile. Vous voyez la femme non vertueuse avait tout le temps la tête découverte.
    Les prostituées des rues n'étaient pas voilées et avaient de longs cheveux ce qui faisait partie de leurs atouts pour attirer les hommes, mais les prostituées des temples, qui se faisaient appeler prêtresses, car c'était à travers les actes d'immoralité qu'elles adoraient leurs dieux, étaient chauves. Lors des séances d'adoration envers les dieux, étaient présentes ces femmes chauves. On appelait cela de l'adoration.
    Paul veut donc rendre les femmes attentives à cela au verset 11:5 qui dit: « Toute femme, au contraire, qui prie ou qui prophétise, la tête non voilée, déshonore son chef: c'est comme si elle était rasée. » Il peut ici faire référence à une femme qui a été tondue pour lui faire honte ou à une prostituée du temple.
    Il y avait un autre groupe de femmes qui étaient rasées à cette époque, c'était les femmes esclaves. Voici maintenant une chose incroyable. Vous voyez c'était déjà assez terrible à cette époque d'être une femme, mais être une femme esclave c'était vraiment la pire chose qu'il puisse vous arriver.
    C'est pour cette raison que Paul leur dit: « Avant que vous ne jetiez votre voile, n'oubliez pas que le message que vous risquez d'envoyer au monde est que vous êtes célibataire, que vous n'êtes pas vertueuse, ou que vous êtes une femme esclave. Je désire donc que vous réfléchissiez bien à cela avant que vous ne vous débarrassiez de votre voile. »
    Mais ensuite Paul s'occupe de cela d'une façon bien plus positive et glorieuse. Il prend le symbole de la soumission et de l'autorité et il y fait entrer les vérités concernant Dieu. Il montre la signification de Dieu concernant la soumission et l'autorité. Il dit aux femmes: « Je comprends que vous vous sentez piétinées sous votre mari, mais avant que vous rejetiez l'autorité et la soumission, considérons à nouveau ces symboles et ce qu'ils signifient. »
    Le verset 11:3 dit: « Je veux cependant que vous sachiez que Christ est le chef de tout homme, que l'homme est le chef de la femme, et que Dieu est le chef de Christ. » 


L’ÉPOUSE EST SOUMISE A SON MARI DE LA MÊME FAÇON QUE CHRIST EST SOUMIS AU PÈRE

    Si vous regardez ce verset, ce qui est clair, c'est que l'épouse est soumise à son mari de la même façon que Christ est soumis à Dieu. Est-ce que vous pouvez voir cela? C'est une révélation assez extraordinaire. L'apôtre ne peut pas s'élever plus haut que cela. Pour sélectionner une illustration concernant le mariage, il s'élève très haut et prend l'exemple de la trinité, Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit. Et il dit que dans la trinité il y a soumission, le Fils est soumis au Père, Christ est soumis à Dieu.
    C'est vraiment une chose incroyable! Laissez-moi vous poser cette question: est-ce que d'une manière ou d'une autre Christ est inférieur à Dieu le Père? Est-ce que vous voyez pourquoi Paul a sélectionné cela? Parce que le problème, parmi ces couples romains et ces couples chrétiens maintenant, est qu'il ne venait pas des femmes, mais des hommes. Ils régnaient en tant que maîtres au-dessus de leurs épouses. Ils avaient l'idée qu'ils étaient supérieurs et que la femme n'était rien. Mais Paul leur dit qu'ils ne comprennent pas réellement la soumission. Il ne s'agit pas comme on le dit souvent que l'épouse doit se soumettre à son mari comme l'église se soumet à Christ! Non, il ne s'agit pas du tout de cela! L'épouse se soumet tout comme Christ se soumet à Dieu. Il n'y a pas de supériorité et pas d'infériorité.
    Dans Éphésiens 5, Dieu dit à l'homme d'aimer son épouse tout comme Christ a aimé l'église et s'est livré pour elle, et à cause de cela les gens vont au-delà de l'image et ils disent: « Vous voyez, l'épouse est une image de l'église. » Mais ce n'est pas le point ici! Le point est que l'homme doit aimer son épouse comme Christ a aimé l'église. Ce n'est pas que l'épouse est une image de l'église. En fait, elle n'est pas l'image de l'église. Mon épouse Lilian ne doit pas se soumettre à moi de la même façon que l'église se soumet à Christ. Lilian doit se soumettre à moi de la même façon que Christ se soumet à son Père.
    Les versets 11:11-12 disent: « Toutefois, dans le Seigneur, la femme n'est point sans l'homme, ni l'homme sans la femme. Car, de même que la femme a été tirée de l'homme, de même l'homme existe par la femme, et tout vient de Dieu » 


L'HOMME ET LA FEMME SONT ÉGAUX

    Peut-être que vous direz: « Mais l'homme est bien venu de la femme? » La réalité est que tout a commencé de cette façon, mais maintenant l'homme vient de la femme puisque tout homme est né d'une femme. Paul essaie de mettre en avant qu'il y a égalité. Ils sont égaux, il n'y a pas de supérieur ou d'inférieur.
    Vous voyez, les hommes chrétiens ont encore du mal à comprendre cette relation entre l'époux et l'épouse, parce qu'ils ont encore l'idée que Dieu a élevé le mari en tant que chef de la famille. Ils pensent que Dieu a élevé le mari en tant que grand prêtre dans la famille. C'est parce que le mari est appelé la tête de la famille et ils pensent qu'il règne sur son épouse. En d'autres termes, et je vais le dire très clairement pour que vous compreniez bien ce dont je suis en train de parler, les gens disent: « Le mari et la femme doivent parler ensemble, prier ensemble, travailler ensemble et s'ils ne trouvent pas de terrain d'entente, alors l'homme doit prendre la décision finale parce qu'il est la tête de la famille. S'il y a un seul désaccord alors l'épouse doit s'aligner sur la position de son mari. » Mais ce n'est pas ce que la bible enseigne, ce n'est pas ce qu'il y a dans le Nouveau Testament. Ce n'est pas ce qu'il dit. En fait, Paul ne parle pas de cela dans ce chapitre.
    Laissez-moi vous donner l'image que Paul met en avant et c'est cohérent lorsque l'on considère l'ensemble des Écritures. C'est une merveilleuse image. Dieu est trois. Non, Dieu est un. Dieu n'est pas trois, Il est un! Le mari et l'épouse sont deux. Non, ils ne sont pas deux. Le mari et l'épouse sont un! Ils sont un dans tous les domaines à part dans celui de leur fonction. L'homme n'est pas une sphère et l'épouse n'est pas une sphère, ils sont tous les deux des hémisphères. Ce sont les deux ensembles qui sont une sphère.
    Demandez au Seigneur d'imprimer puissamment cette image dans votre cœur. La famille est modelée selon ce qui existe au ciel. Nous sommes une image de Dieu. Ils sont trois et Ils sont un. Nous sommes deux et nous sommes un. Le Dieu de la famille n'est pas l'époux, c'est l'époux et l'épouse. Ils sont unis. Voilà qui est le Dieu de la famille. Ils sont ensemble et agissent comme étant un. L'épouse n'est pas une image de l'église. Qui est-ce alors? C'est David, Daniel, John, Steven, Cathi et Carri. Ce sont nos enfants.
    Voilà quelle est l'image! Dieu est complet en Lui-même, Il est trois et Il est un. Il y a Dieu le Père, Dieu le Fils et Dieu le Saint-Esprit qui répandent leur plénitude l'un envers l'autre. Ils sont un. Ils sont satisfaits. Ils n'ont aucun besoin. Mais un jour, émanant de Son profond désir de partager cette plénitude et pour aucune autre raison, Dieu n'ayant aucun besoin, Dieu a dit: « Faisons l'homme à notre image. »
    De la même façon, un homme et son épouse sont deux et sont un et ils sont complets. Vous n'avez pas besoin d'une famille pour être complet. L'époux et l'épouse sont complets l'un avec l'autre, et de cette plénitude ils décident un jour de faire un homme à leur image.
    Dieu – qui est trois et qui est un, est devenu créateur. L'homme – qui est deux et qui est un est devenu procréateur. C'est une image. Et les enfants issus du mariage, sont l'image de l’Église. L'homme et la femme ensemble sont la tête de la famille. Ce n'est pas l'homme. L'époux et l'épouse unis commencent ensuite à pourvoir aux besoins des enfants, de la même façon que Dieu pourvoit aux besoins des siens. Si jamais vous désirez savoir de quelle façon pourvoir au besoin de vos enfants, alors étudiez la façon dont Dieu pourvoit à vos besoins. Si jamais vous désirez emmener vos enfants à la place où ils se soumettent à vous de leur propre volonté, alors regardez de quelle manière Dieu vous emmène à la place où vous vous soumettez volontairement à Lui. Les principes que Dieu utilise envers nous donnent des règles, nous éduquent, nous aident à cheminer et sont les principes par lesquels nous agissons avec nos enfants.
    Paul expose ainsi aux épouses un tout nouveau concept auquel elles n'avaient jamais pensé auparavant. Il leur explique que leur voile symbolise la soumission, mais qu'il ne s'agit pas d'infériorité! C'est la soumission dans laquelle vous êtes fusionnés les deux en devenant un. Voilà le symbolisme du voile, c'est une soumission au niveau de la fonction. Christ ne se soumet au Père que dans le cadre de Sa fonction.
    J'aimerais encore dire un mot sur le sujet de la soumission à une fonction. Chaque fois qu'il est parlé de soumission dans la Bible, cela ne fait pas référence à des individus. Cela fait référence à des fonctions. Laissez-moi en mentionner quelques-unes. La fonction d'enfant doit se soumettre à la fonction de parents. Vous pouvez malheureusement avoir de terribles personnes qui occupent cette fonction de parents. Il existe pourtant des fonctions d'enfants, de parents, d'époux, d'épouses, d'enseignants, d'étudiants, et on peut ainsi citer toutes les autorités déléguées. Il y a une fonction d'athlète et il y a une fonction de coach. Et chacun doit se soumettre à une fonction. 


LA SOUMISSION SE FAIT ENTRE FONCTIONS

    Il n'est nulle part dit dans la Bible que Lillian devrait se soumettre à Ed. Il est dit que la fonction d'épouse doit se soumettre à la fonction d'époux. Dieu a donné la fonction d'époux. Imaginons que je ne remplisse pas correctement la fonction d'époux. Imaginons que je sois une sorte de renégat et que je ne me comporte pas correctement. Est-ce que mon épouse devrait se soumettre à moi? Uniquement dans la mesure où je remplis la fonction d'époux. Lilian doit se soumettre à la révélation de Dieu concernant la fonction d'époux. De la même façon les enfants doivent se soumettre. Il existe malheureusement certains parents qui sont très mauvais et demandent trop de leurs enfants, c'est César qui va au-delà de ce qu'on lui doit. Nous devons rendre à César ce qui est à César et à Dieu ce qui appartient à Dieu. Lorsqu'un parent ne respecte plus la fonction de parent, un enfant n'est pas supposé se soumettre à lui dans les choses où il ne respecte pas les enseignements de la Bible, ok? Si ces maris romains n'aimaient pas leurs femmes de la même façon que Christ aime l'église, alors Paul leur dit qu'elles ne doivent pas se soumettre à eux. Paul encourage ces femmes à ne pas jeter le voile, la vraie soumission est en lien avec la façon dont Christ dans Sa fonction se soumet au Père dans Sa fonction. Il n'y a pas de supériorité, il n'y a pas d'infériorité. Ce sont des fonctions différentes.
    Je pense qu'une des plus grandes illustrations de la soumission au sujet des fonctions se trouve en Actes 23:1-5. Est-ce que vous vous rappelez du moment où Paul a été emmené devant le grand prêtre Ananias? Vous pouviez repérer le grand prêtre à six lieux à la ronde à cause de la façon dont il était habillé. Il avait une lame d'or pure sur laquelle était gravé « sainteté à l’Éternel », il avait de longs phylactères et une longue robe. Pendant cette petite entrevue, Ananias a dit à un homme à côté de lui de frapper Paul sur la bouche. Paul a répondu à cela en disant: « Dieu te frappera, muraille blanchie! Tu es assis pour me juger selon la loi, et tu violes la loi en ordonnant qu'on me frappe! » Paul est très dur lorsqu'il dit: « Dieu te frappera, muraille blanchie! »
    Puis les gens dans la salle ont dit: « Tu insultes le souverain sacrificateur de Dieu! » C'est alors que Paul fait un commentaire intéressant, il dit: « Je ne savais pas, frères, que ce fût le souverain sacrificateur; car il est écrit: Tu ne parleras pas mal du chef de ton peuple. » Paul devait être aveugle pour dire cela. A la façon dont l'homme était habillé tout le monde devait reconnaître qu'il était le grand prêtre! Ce que Paul voulait dire, c'est: « Il ne se comporte pas comme le grand prêtre. Je n'ai pas à me soumettre à cela parce qu'il ne se comporte pas en tant que grand prêtre. Il ne remplit pas cette fonction. Je veux bien me soumettre à la fonction de grand prêtre, mais pas à une muraille blanchie. » Paul se défend donc en disant qu'il ne savait pas que c'était le grand prêtre, ce qui signifie qu'il ne remplit pas les offices de grand prêtre.
    Les épouses ont donc décidé de se débarrasser de leur voile parce que cela avait une connotation de soumission. Paul a ensuite repris cette vérité sur la soumission et il y a associé une vérité céleste. Il leur a dit: « Je vais vous expliquer ce qu'est la vraie soumission. Maintenant que vous avez vu ce que cela représente réellement, est-ce que vous désirez encore vous en débarrasser? C'est vraiment une merveilleuse chose, c'est lorsque vous êtes un et que vous déversez votre plénitude l'un dans l'autre, et qu'il n'y a personne qui est au-dessus de l'autre, ni personne qui règne sur l'autre et où vous êtes tous les deux un, vous êtes alors unis en toutes choses à part au niveau de votre fonction, car il y a soumission entre les fonctions. Est-ce que vous êtes d'accord avec cela? » Est-ce que vous voyez ce que Paul fait là? Il est en train d'associer un nouveau sens au voile en y superposant une vérité qui nous vient de la trinité.
    Les femmes peuvent ensuite répondre à Paul: « Tout cela est bien. Tu as parlé de soumission et nous sommes d'accord avec cela. Tu y as fait entrer une dimension céleste pour essayer de nous encourager, mais nous n'aimons pas l'autre signification du voile. Tu as parlé du voile en tant que signe de soumission, mais il y a un autre côté qui parle d'autorité. A quoi est-ce que cela sert de nous montrer que nous ne sommes pas esclaves si d'un autre côté nous avons un maître? Tu peux dire tout ce que tu veux sur le fait que nous ne sommes pas des esclaves, lorsqu'on parle d'autorité cela signifie qu'il y a un maître, et nous n'aimons pas ce symbolisme. » Paul leur dit alors: « Vous ne comprenez pas ce qu'est l'autorité. Laissez-moi vous montrer la lumière que j'ai reçue du ciel. »
    Le verset 11:10 dit: « C'est pourquoi la femme, à cause des anges, doit avoir sur la tête une marque de l'autorité dont elle dépend. » Je dois déjà vous dire que je ne comprends pas cette expression « à cause des anges. » J'ai pourtant lu tout ce que j'avais sous la main. Il est clair que les anges observent nos réunions d'adoration et ils apprennent également des choses en regardant l'église, mais tout cela n'a jamais été très clair pour moi. Peut-être que j'aurai davantage de lumière sur ce sujet plus tard.
    Quoi qu'il en soit, concentrons-nous sur cette partie du verset: « La femme doit avoir sur la tête une marque de l'autorité dont elle dépend. » La version King James dit: « La femme doit avoir le pouvoir sur sa tête à cause des anges. » Il se peut que dans vos bibles, le mot « marque » soit en italique. Cela signifie que ce n'est pas dans la langue originale. Le traducteur a inséré cela ici pour nous aider avec le sens dans ce passage. La réalité est qu'ils ont volé le sens de la phrase en mettant cela ici. Cela ne devrait pas être ici. La phrase est supposée dire: « Une femme a une autorité sur sa tête » ou « Une femme a une puissance sur sa tête. »
    Laissez-moi vous expliciter ce que Paul dit ici à ces femmes, parce que c'est assez incroyable. Il nous dit: « Dans la mesure où l'on parle de la soumission, ne vous en inquiétez pas parce que vous devez vous soumettre à votre mari de la même façon que Christ est soumis à Son Père. Il n'y a aucun esclavage là-dedans. Ensuite, dans la mesure où l'on parle de l'autorité, vous pensiez qu'il s'agissait de l'autorité de votre mari, eh bien non, vous avez raté le point. Il s'agit de votre autorité. C'est vous qui devez avoir autorité sur votre tête. Vous avez le droit d'aller directement vers Dieu. Vous avez le pouvoir sur votre tête. Vous n'avez pas besoin de passer par votre mari. Il est votre tête, mais il n'est pas votre médiateur. Vous avez un accès direct auprès de Dieu. »
    Je suis reconnaissant que le mot « tête » soit le même en grec et en français. En d'autres termes, il arrive parfois que Dieu joue avec les mots en grec et lorsque vous traduisez cela, vous perdez le sens de ce qui est dit. Mais dans ce cas particulier, vous ne perdez pas le sens parce ce que notre mot français pour « tête » permet de faire le même jeu de mot que l'on trouve ici dans le grec.
    Veuillez noter que le mot « tête » ou son synonyme « chef », est utilisé de deux façons différentes. Dans le verset 11:3, il est utilisé en tant qu'autorité. En d'autres termes, il s'agit de la tête d'une compagnie ou d'une institution. Il s'agit de l'idée que la tête correspond à celui qui est le président de l'organisation.
    Dans les versets 11:4-5 le mot « tête » est utilisé dans le sens de crâne. C'est quelque chose sur lequel vous mettez votre chapeau, c'est ce qui contient votre cerveau, c'est ce sur quoi sont vos oreilles. Il y a donc ici un jeu de mots entre: « Votre mari est votre tête » et cerveau, c'est ce sur quoi sont vos oreilles. Il y a donc ici un jeu de mots entre: « Votre mari est votre tête » et « gardez votre tête couverte. » Qu'est-ce que Paul nous dit ici? Il dit: «Votre mari est votre tête, et vous avez une tête, gardez votre tête couverte. » Avant que je ne vous dise ce qu'il veut dire avec cela, sachez qu'il fait également un jeu de mots sur le mot « couvrir » ou « voiler. » Il nous dit que les femmes ont un voile. Au verset 11:15, il est dit que les cheveux sont un voile qui sort de la tête. Il dit que les femmes ont un voile naturel, mais qu'il y a un autre voile. Il y a un autre voile dont il est question au verset 11:6. Paul dit donc que les femmes ont une tête et une tête et un voile et un voile. Paul ne joue pas à un jeu ici. Il essaie de prendre la vérité concernant l'autorité et de l'élever dans le plus haut des cieux. Voilà ce qu'il désire dire ici.
     Un homme peut aller vers Dieu sans être couvert, sans voile sur sa tête parce qu'il n'y a rien entre eux. Il n'y a pas là de soumission. Il va directement vers Dieu. Mais vous voyez la fonction d'épouse doit se soumettre à la fonction d'époux. Par conséquent Dieu dit: « Pour que vous puissiez bien comprendre que vous avez l'autorité pour aller directement auprès de Dieu, que vous avez la puissance et l'autorité, vous allez vous couvrir d'un voile. Vous voyez, un homme n'a pas d'intermédiaire entre lui et Dieu. Il n'a pas besoin d'aller vers un prêtre. Il n'a pas besoin d'aller vers un pasteur. Il n'a pas besoin d'aller vers un ancien. Il n'a pas besoin d'aller vers un saint. Il peut aller directement vers Dieu! »
    Paul dit aux femmes: « Mesdames, vous êtes maintenant libres en Christ, vous pouvez aussi aller directement vers Dieu. Peut-être que vous direz: mais mon mari est dans le chemin. Ce n'est pas grave nous allons avoir à couvrir cela. Nous allons devoir le mettre hors de votre vue. Vous allez donc couvrir votre tête en signe que la tête est couverte. » Le symbole du voile sur la tête est donc là pour leur montrer qu'elles ont l'autorité sur leur tête. C'est-à-dire que les époux sont maintenant en dehors de la vue. Ces personnes, qui luttent pour le voile et qui disent que nous devrions porter un voile dans l'église, seraient davantage dans le vrai si elles mettaient une couverture sur les époux. Cela serait plus juste pour respecter ce qui est enseigné ici dans le grec, parce que Dieu illustre le fait que les épouses ont un accès direct vers Dieu.
     Très bien, les épouses ont donc dit: « Nous allons nous débarrasser de ce voile, parce que c'est un symbole de la soumission et de l'autorité. » Paul a répondu: « Attendez un instant, avant que vous ne le jetiez, j'aimerais vous montrer que c'est un symbole qui manifeste la soumission de Christ, et un symbole qui montre que vous avez un accès libre auprès de Dieu. Est-ce que vous désirez encore vous en débarrasser maintenant? » Paul a pris ce voile avec les symboles qu'il représentait et il y a superposé la lumière de Dieu et des cieux. Il l'a exalté à sa position la plus élevée et dans sa plus haute signification. Ensuite, il les a encouragé à adorer et à profiter de leur liberté en Christ. Paul dit: « Il n'y a maintenant plus de différences entre hommes et femmes, mais vous ne pouvez pas rejeter ce pour quoi Dieu vous a créées en rapport avec votre fonction d'épouse lorsque vous embrassez ce pourquoi Dieu vous a rachetées dans votre vie spirituelle. » C'est avec ces deux têtes que Paul illustre cela.
    Les femmes de l'église de Corinthe ont essayé de se débarrasser de leurs voiles, mais maintenant elles ont vu l'illustration que cela représente par rapport à Dieu. Tout cela n'est que l'arrière-plan, mais j'espère que cela vous aidera à saisir l'esprit du sujet qui est traité ici. Les sujets concernant les habitudes culturelles traitées sont assez épineux.
    Très bien, laissez-moi maintenant répondre aux quatre questions que j'ai mises en avant au début de cette étude et qui sont suggérées par ce chapitre.
    Première question: est-ce qu'une femme a le droit de prêcher dans l'assemblée du peuple de Dieu? Laissez-moi d'abord vous donner le principe, puis vous apporter une réponse. Le principe est que Dieu ne se contredit jamais Lui-même. C'est un principe très simple. La Bible ne se contredit pas elle-même. Il se peut que nous ne comprenions pas ce qu'un verset de la Bible signifie, mais nous pourrons toujours savoir ce que cela ne signifie pas. Nous savons que cela ne va pas contredire une autre vérité de la Bible.
    Tout le problème des femmes enseignant dans l'église est basé sur deux passages. Les versets 14:34-35 disent: « Les femmes se taisent dans les assemblées, car il ne leur est pas permis d'y parler; mais qu'elles soient soumises, selon que le dit aussi la loi. Si elles veulent s'instruire sur quelque chose, qu'elles interrogent leurs maris à la maison; car il est malséant à une femme de parler dans l'Église. » 1 Timothée 2:12 dit: « Je ne permets pas à la femme d'enseigner, ni de prendre de l'autorité sur l'homme; mais elle doit demeurer dans le silence. » Quoi que ces paroles signifient, et je vais essayer de vous montrer ce qu'elles signifient, cela ne peut pas contredire 1 Corinthiens 11:5 qui dit: « Toute femme, au contraire, qui prie ou qui prophétise, la tête non voilée, déshonore son chef: c'est comme si elle était rasée. » Certaines personnes se mettent hors d'elles-mêmes, lorsqu'une femme prie ou prophétise. C'est pourtant ce qu'elles faisaient à Corinthe. Paul n'a pas dit qu'elles ne devaient pas le faire. Il dit simplement que lorsqu'elles le font, elles doivent avoir les cheveux couverts.
    Je sais qu'une femme peut prier et prophétiser. Vous me direz alors: « Mais qu'est-ce que la prophétie signifie réellement? » Il suffit de lire le contexte et vous verrez qu'au verset 13:2 cela signifie: avoir la connaissance des mystères, et au verset 14:3 cela signifie: parler aux hommes, édifier, exhorter, consoler, instruire. Est-ce qu'une femme peut enseigner? Oui! Si ces versets qui semblent dire qu'elles ne le peuvent pas disaient cela, vous auriez de gros problèmes avec des versets comme Actes 21:9 où l'on nous parle des quatre filles de Philippe qui prophétisaient et avec Luc 2:36 où l'on nous parle d'Anne qui prophétisait et enseignait dans le temple.
    Je réalise que tout cela est de la dynamite dans le contexte de l'église. Sur l'aile gauche, il y a tous les mouvements comme les quakers, l'armée du salut et les méthodistes, qui insistent sur l'enseignement donné par les femmes. Cela fait aussi maintenant son entrée dans des dénominations comme l'église épiscopale d'Angleterre qui encourage les femmes à prêcher. La plupart des groupes pentecôtistes permettent aux femmes d'avoir une part dans le leadership.
    D'un autre côté sur l'aile droite, vous avez des mouvements qui sont absolument contre, ils disent: « Non, jamais. » Ils disent que cela n'est pas juste. Pour l'instant les presbytériens ont dit qu'ils n'accepteront jamais cela. Les groupes issus des frères de Plymouth refusent également absolument de voir les femmes prendre une part quelconque dans l'enseignement. Certains ne les laissent même pas prier. Ils acceptent qu'elles se voilent mais pas qu'elles prient.
    Personnellement je pense que l'oiseau a besoin de ses deux ailes pour voler, la droite et la gauche. Il y a un danger des deux côtés, c'est que les deux groupes négligent la souveraineté de Dieu. L'aile gauche insiste pour que les femmes interviennent et prennent la parole, et l'aile droite limite Dieu dans Sa distribution des dons. Je réalise qu'une femme qui enseigne est plutôt une exception, parce que dans la Bible l'accent est mis sur le fait que Dieu utilise souvent des hommes pour cette tâche. Mais comme il y a des exemples dans la Bible, comme il y avait des cas dans l'église de Corinthe, et comme rien n'est dit contre cela, je ne vais sûrement pas dire que Dieu ne peut pas utiliser de femmes pour le ministère de la Parole.
    Pourquoi est-ce que Paul nous rend attentifs au fait que lorsque les femmes prient ou prophétisent, elles devraient être voilées? Je pense assez candidement qu'il veut dire qu'une femme a le droit de servir le Seigneur de cette façon, mais qu'elle ne devrait pas user de son attirance physique. Je crois que c'est pour cette raison que Paul les rend attentifs au fait qu'elles devraient s'habiller de façon modeste. Si une femme est mariée, cela devrait être très clair pour tout le monde qu'elle est mariée, et qu'elle ne se lève pas simplement en public pour essayer de gagner les gens par sa beauté, par sa silhouette ou par son « sex appeal. » Vous voyez cela partout autour de vous. Vous voyez cela à la télévision où l'on met des femmes pour vendre des tubes de dentifrice, de la mousse à raser ou des automobiles. C'est assez incroyable de voir la façon dont ils essaient de vendre ces choses. Dieu dit donc ici qu'une femme peut certainement avoir un ministère, mais elle ne doit pas essayer de faire passer les vérités de Dieu en utilisant sa beauté naturelle. Elle doit partager les vérités de Dieu par la puissance du Saint-Esprit, de la même façon que les hommes et d'aucune autre façon.
    Venons-en à notre deuxième question: quelle est la bonne longueur pour les cheveux d'un homme? Le contexte du passage autour des versets 11:4-5 est celui avec la création, cela parle de quelle façon Dieu a créé les femmes et de quelle façon Dieu a créé les hommes. Le principe semble donc être que les cheveux sont prévus par Dieu pour la distinction entre les sexes. Un homme doit ressembler à un homme et une femme doit ressembler à une femme. Je pense également que cela peut varier selon les cultures et que des sociétés différentes ont des règles différentes.
    Voici donc le principe de Dieu. Les hommes doivent être des hommes et les femmes doivent être des femmes. Nous devons appliquer cela devant le Seigneur. Chacun d'entre nous doit faire cela. Les hommes doivent être masculins et les femmes doivent être féminines. Les femmes doivent pouvoir prier: « Seigneur rends-moi aussi féminine que tu aimerais que je le sois. » Les hommes devraient pouvoir prier: « Seigneur rends-moi aussi masculin que tu aimerais que je le sois. » Je reconnais que les styles changent et que les coupes de cheveux changent, mais le principe ne changera jamais. Dieu a créé les hommes pour être des hommes. Dieu a fait les femmes pour être des femmes. Nous devons donc appliquer ce principe.
    Voici maintenant notre troisième question: est-ce qu'une femme devrait de nos jours porter un voile, un chapeau ou quelque chose comme cela lorsqu'elle participe à une réunion d'adoration publique? Vous retrouvez tout cela à travers toute la Bible. Les images illustrent les principes. Une fois que vous avez les principes, vous n'avez plus besoin de l'image. Vous voyez, par exemple, nous devrions nous laver les pieds les uns les autres. Est-ce que vous êtes déjà allés à une cérémonie de lavement des pieds? Je ne pense pas que vous puissiez assister à cela. Je pense que le mieux que vous puissiez trouver c'est faire un relavement des pieds. Je pense que beaucoup de personne lavent leurs pieds avant de se rendre à ces réunions.
    Pourquoi n'appliquons-nous pas cela de nos jours? C'est parce que derrière cela il y a un principe. Peut-être que nous disons: « Oh, cela n'est que de l'humilité. Il n'y a pas de grand principe là derrière. »
    Je peux vous dire qu'un jour j'ai participé à une réunion où il y a une jeune femme qui m'a réellement choqué. Elle avait un voile qui descendait jusqu'à sa taille et une jupe qui remontait à sa taille! C'était une mini-jupe. Je ne pouvais pas en croire mes yeux. Elle était assise à côté de son mari. Elle avait l'image. Elle avait un voile. Elle pouvait dire: « Je remplis les conditions de 1 Corinthiens 11 car je porte un voile. » Mais moi je dis: « Non, ce n'était pas le cas. » Elle n'était pas voilée dans son cœur. Elle a gâché le principe de Dieu.
    Pourquoi est-ce que les hommes n'avaient pas le droit dans l'Ancien Testament de raser les coins de leurs barbes? C'est parce que les idolâtres essaient de faire que les visages ressemblent au dieu soleil. Dieu dit ici que nous ne devons pas ressembler aux païens, que nous ne devons pas nous raser la barbe comme les païens. Ils n'avaient pas non plus le droit de porter de la laine et du coton en même temps. Pourquoi? C'est parce que Dieu voulait leur enseigner ainsi le principe de la séparation. Chaque matin, alors qu'ils s'habillaient ils devaient se rappeler, nous sommes un peuple séparé, nous ne pouvons pas nous mélanger. Ils n'avaient pas le droit de mettre des semences différentes dans le même sillon. Dieu désirait leur dire par cela: « Soyez séparés. » Tout dans la Bible est donné sous forme de principe. Une fois que vous avez le principe vous n'avez plus besoin de respecter l'image. Par conséquent, si l'image vous aide pour saisir le principe, portez un chapeau, portez un voile, mais la Bible n'enseigne pas cela.
    Quatrième et dernière question: quelle devrait être notre attitude envers ceux qui diffèrent de notre position? Le verset 11:16 dit: « Si quelqu'un se plaît à contester, nous n'avons pas cette habitude, non plus que les Églises de Dieu. » Qu'est-ce que Paul veut dire par: « pas cette habitude? » Est-ce que cela signifie pas une telle pratique comme ne pas porter de chapeau, pas une telle pratique comme ne pas porter de voile? Non, il veut dire: nous n'avons pas l'habitude de rentrer dans des controverses. C'est de cela dont il parle là. Paul dit: « Si vous désirez vous battre sur ce sujet, ce n'est pas important, nous n'allons pas nous battre. Nous n'allons pas débattre et argumenter pour ou contre ce sujet. » C'est un principe. Nous n'allons pas débattre au sujet des scrupules, ce n'est pas important. Dieu insiste donc sur les principes, nous devons saisir les principes.
    Dans notre prochaine leçon, nous verrons une autre image, celle du la table du Seigneur. Des milliers de chrétiens essaient des respecter cette image, mais n'ont jamais vu le principe sous-jacent. De la même manière, les gens sont baptisés, ils prennent l'image, mais n'ont pas le principe. C'est un si grand gâchis si vous n'avez pas les principes de Dieu. Toutes ces images ont pour objectif de nous donner des principes.

    Prions: Père, combien nous Te louons, pas pour ce que nous pensons que Ta parole signifie, mais pour tout ce que Tu sais qu'elle signifie. Combien nous Te louons pour l’Évangile de Christ et qu'il n'y a plus de différence entre les hommes et les femmes, entre les esclaves et les hommes libres, ils sont maintenant tous au même niveau. Combien nous nous réjouissons de cela. Les hommes ont un libre accès à Toi, les femmes ont un libre accès à Toi. Nous prions que Tu puisses nous rendre capables d'appliquer ces principes dans nos cœurs et dans nos vies. Nous Te prions dans le Nom de Jésus. Amen