mardi 5 juillet 2016

(5) LA NOUVELLE NAISSANCE T.A. Sparks

La nature de la Vie Éternelle 

               Quelle est donc la nature de la vie éternelle ? Il y a dans le texte original du Nouveau Testament quatre mots grecs, qui sont traduits par le seul mot français « vie ». 1) « bios », qui signifie la manière de vivre ou la période de vie, la sorte de vie que nous vivons, ou bien les moyens de notre vie et sa durée ici-bas. 2) «psuché», qui désigne la vie animale, la vie naturelle, quelquefois la respiration; cela signifie réellement un être vivant, un être qui est animé et possède la vie. 3) « Pneuma », qui est l'esprit et qui, au sens plus large du mot, signifie animation, activité. Il n'est employé dans ce sens-là qu'une seule fois, dans Apocalypse 13 :15. « Pneuma » est donc le Saint Esprit. 4) « zoé », c’est le mot qui est toujours ou presque toujours en rapport avec Dieu. C'est le don de Dieu en Christ, ce que Christ est venu donner, ce que seuls les chrétiens possèdent. 

                       Et ainsi, il y a la « vie éternelle », (aeonian zoé) », vie incorruptible, vie divine. 

                  Cela dit, et étant parvenus à cette vie éternelle, nous pouvons remarquer sa nature. Elle renferme deux éléments. L'un est sa qualité, et l'autre est sa durée ; sa qualité et sa durée permanente. Sa qualité en est le facteur principal, et en est le facteur dans sa permanence; et puisque sa qualité est sa permanence, elle apporte avec elle un sens de permanence, et par conséquent de satisfaction. 

                   Elle est la vie de Dieu; et parce qu'elle est la vie de Dieu, elle a comme essence même la nature de Dieu. Cela est éternel. Cela est final. Cela est absolu. 

                   Lorsque nous recevons cette vie en germe et d'une manière vitale, nous savons que nous avons trouvé la réponse à tous nos problèmes et à toutes nos attentes, et que ce n'est désormais plus qu'une question de temps pour que nous entrions de manière intelligente dans la réponse à toutes les questions. 

                  La vie éternelle, dès que nous la recevons, apporte aussitôt en nous le sens que nous avons atteint une fin. Je sais qu'elle nous ouvre de nouvelles possibilités, de nouveaux horizons, mais nous savons désormais que nous possédons l'essence de la satisfaction. Nous pouvons avoir encore beaucoup à apprendre, nous pouvons avoir un long chemin à parcourir, nous pouvons avoir des mondes nouveaux à explorer et à conquérir, mais dans la possession de cette vie, nous avons cependant trouvé le secret de la fin de toutes choses. 

                 Quelle est la première chose dont a conscience celui qui est réellement né d'en haut ? Lorsque nous passons de la mort à la vie et que nous naissons d'en haut, quelle est la première chose, inexplicable, indéfinie, mais très réelle, dont nous avons conscience ? C'est que nous avons trouvé ce que nous avions ardemment désiré! Nous sommes arrivés à une fin de cette longue histoire de non-satisfaction; en plus nous avons découvert le secret de notre existence même; nous savons pourquoi nous sommes ici, dans ce monde; nous avons désormais le sens d'être ici pour quelque chose. L'issue spontanée de cette vie chez les croyants du Nouveau Testament, c'est qu'elle les poussait à aller immédiatement en parler à d'autres. Elle créait un but et un objet dans leur existence. 

                 Toute leur attitude et leur conduite disaient: « Nous avons trouvé l'explication à notre existence dans ce monde ». L'on ne trouve jamais cela avant d'avoir reçu la vie éternelle; elle nous apporte cela comme son essence même. Pourquoi sommes-nous ici ? Nous avons la réponse à cette question lorsque nous possédons le Seigneur. Il est possible que nous ne puissions pas le définir, mais nous savons, par un sens intérieur et puissant, que nous sommes ici pour un but, et que ce but n'est pas quelque chose dans le temps, qu'il est éternel. Il nous lie à l'éternité. 

                  C'est l'essence de la vie éternelle qui apporte la satisfaction et, par conséquent, le sens de permanence. Sa nature est la permanence de l'univers, parce qu'elle est Dieu. Recevons-la, et nous connaîtrons le sens le plus profond de notre mot « éternel ». Voilà pourquoi Jean s'attache si peu au temps et à la géographie; il est tourné tout entier vers ce qui est éternel.



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