jeudi 28 février 2019

(27) (Deuxième série d'étude) Évangile de Jean – JÉSUS des fleuves d'eau vive – Fête des tabernacles Jean 7:1-53 Par Ed Miller

(La première série de ces études a commencé sur le blog le 18/11/2016)

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)

J’aimerais maintenant commencer mon introduction de ce merveilleux chapitre 7. Nous appelons le chapitre 7 le grand discours de notre Seigneur lors de la fête des Tabernacles et également la terrible opposition lors de la fête des Tabernacles.


JÉSUS DES FLEUVES D’EAU VIVE

                   Les chapitres 7 et 8 de Jean soulignent fortement l’opposition qui s’est élevée contre notre Seigneur Jésus. En fait les chapitres 7 et 8 présentent différents types d’opposition contre notre Seigneur Jésus. Est-ce que vous réalisez qu’avec le miracle de la multiplication des pains pour les 5 000 hommes, la popularité de Jésus dans son ministère public a atteint un très haut niveau? Le peuple désirait le faire roi. Il n’a jamais été autant populaire que lorsqu’Il a nourri les 5 000.

                    Mais cela a également été un tournant dans l’autre direction. C’est aussi le moment où Son ministère a commencé à être contesté. Une grande hostilité a commencé à se manifester contre Lui, parce qu’Il était si dogmatique se faisant Lui-même le pain et l’eau de la vie. Plus tard dans les leçons, je vais résumer dans une seule leçon toutes les oppositions que l’on trouve dans l’évangile de Jean. Je les mettrai toutes ensemble parce qu’elles illustrent l’incrédulité dans une de ses formes. J’ai donc mis tout cela ensemble.

                    Retournons au chapitre 7. Voici un fait étonnant, les chapitres 7 à 10 couvrent huit jours. Une semaine plus un jour. Puis les chapitres 12 à 20 couvrent une autre semaine. J’ai laissé les chapitres 11 et 21 de côté et si vous les mettez ensemble cela fait une autre semaine.

                    Ce que je veux dire est que pendant les 3 années et demi du ministère du Seigneur Jésus, nous en arrivons au chapitre 7 et de maintenant jusqu’à la fin, nous n’allons couvrir que trois semaines dans Sa vie et la plupart de la place est consacrée à la dernière semaine, la semaine appelée la passion.

Jean 7:1-2 disent: « Après cela, Jésus parcourait la Galilée, car il ne voulait pas séjourner en Judée, parce que les Juifs cherchaient à le faire mourir. Or, la fête des Juifs, la fête des Tabernacles, était proche. » 

                   J’aimerais souligner ce deuxième verset: « … la fête des Juifs, la fête des Tabernacles, était proche. » Nous ne comprendrons pas ce chapitre si nous ne comprenons pas la fête des Tabernacles. Je ne peux pas tout vous rapporter sur ce sujet, mais laissez-moi vous donner un peu de l’arrière-plan. Selon notre calendrier cela a dû se passer le second week-end d’octobre. C’est une fête qui prenait place en automne.

                    La fête des Tabernacles faisait partie des trois fêtes annuelles. En Deutéronome 16, Dieu a ordonné à Israël d’aller à Jérusalem trois fois par année. N’était-il pas merveilleux d’être un juif à cette époque? On vous ordonnait de prendre trois fois des vacances par an. Si vous ne preniez pas les vacances, vous désobéissiez au Seigneur.

                    La plus grande de toutes ces fêtes annuelles était celle-ci. Cette fête a pris place six mois avant la Croix. Cette semaine est donc la plus grande semaine parmi toutes les fêtes. Il est difficile pour nous de comprendre cela parce que nous n’avons rien de tel. Il y a des millions de gens qui se rassemblaient pour cette fête. Les juifs venaient du monde entier où ils avaient été dispersés pour aller jusqu’à Jérusalem. C’était un grand moment, un moment de relaxation de visite, de réveil national de patriotisme, de reconnaissance de témoignage et de communion. C’était simplement un merveilleux rassemblement de millions de juifs.

                        Il y a trois traditions qui sont en lien avec cette fête particulière des Tabernacles.

                    Premièrement, ils faisaient des cabanes, c’est pour cette raison que c’est appelé la fête des cabanes. Elles étaient faites de branches de palmier. Cela devait rappeler les huttes des esclaves en Égypte. A l’époque où le peuple juif était en esclavage, il vivait dans des huttes. Pendant sept jours, on mettait de côté toutes les distinctions de classes et tout le monde vivait dans ce genre de huttes, dans ces cabanes. Ainsi toutes les séparations disparaissaient. Tout le monde était égal. La personne dans la hutte à côté de moi était égale à moi, peu importe si c’était un docteur, un notaire ou un creuseur de tour. Peu importe s’il était un grand prêtre, un simple prêtre, un prophète, un scribe, un pharisien, tout le monde entrait dans sa cabane et votre cabane ressemblait à ma cabane et pendant huit jours, ils avaient cette tradition qui dit qu’ils étaient un jour esclave et maintenant ils sont libérés.

                     La seconde tradition était le versement du sang des animaux. Il y avait plus de sang versé pendant ces huit jours que pendant n’importe quelle autre fête que les juifs avaient. On pourrait penser que c’était pendant la Pâque qu’il y avait le plus de sang versé, mais ce n’est pas le cas, c’était pendant la fête des Tabernacles. Chaque matin et chaque nuit, ils avaient des cérémonies spéciales où ils faisaient couler du sang des animaux, parce que c’est de cette façon qu’ils étaient libérés. Ils célébraient le fait qu’un jour ils étaient esclaves et que maintenant ils étaient libres.

                    Troisièmement, il y a une tradition qui durait sept jours. Cela se passait tous les jours. Ils avaient la cérémonie qui consistait à verser de l’eau de la piscine de Siloé. Des prêtres vêtus de tenues blanches marchaient avec des images en or dans leurs mains, en sonnant des trompettes. Alors qu’ils marchaient vers la piscine de Siloé, ils chantaient Ésaïe 12:1-3.

Ésaïe 12:1-3 dit: « Tu diras en ce jour-là: Je te loue, ô Éternel! Car tu as été irrité contre moi, ta colère s'est apaisée, et tu m'as consolé. Voici, Dieu est ma délivrance, je serai plein de confiance, et je ne craindrai rien; car l'Éternel, l'Éternel est ma force et le sujet de mes louanges; c'est lui qui m'a sauvé. Vous puiserez de l'eau avec joie aux sources du salut. » 

                    C’était une scène magnifique que de voir ces prêtres. Ils revenaient ensuite dans le temple et versaient symboliquement l’eau sur l’autel.

                     Alors que l’eau était versée, il y avait une explosion de joie et de réjouissance. La trompette des Lévites sonnait et les gens criaient: « Alléluia. » Cela continuait toutes les nuits. Vous devez vous imaginer les gens en train de porter des chandeliers tout au long de la procession. Lors de la dernière journée, ils chantaient également le grand chant d’alléluia qui correspond aux Psaumes 113 à 118.

                    Au début, les disciples de Jésus Lui ont demandé: « Est-ce que nous allons aller au festin? » Mais Jésus a répondu: « Mon temps n’est pas encore venu. » Est-ce que Jésus finalement est allé à cette grande fête? Il y a des milliers de personnes réunies à Jérusalem et Jésus est le sujet de discussion du moment. Certaines personnes disaient qu’Il était le Messie, d’autres qu’Il était un prophète et d’autres qu’Il n’était rien. D’autres encore se préparaient pour le tuer. Mais tout d’un coup au verset 7:10, Il s’est manifesté publiquement. Jean 7:10 dit: « Lorsque ses frères furent montés à la fête, il y monta aussi lui-même, non publiquement, mais comme en secret. »

                    Quand est-ce qu’Il s’est manifesté pour la première fois? Jean 7:10 dit: « Vers le milieu de la fête, Jésus monta au temple. Et il enseignait. » Cette fête durait huit jours et Il est monté au temple au bout de quatre jours et a commencé à enseigner. Nous ne savons pas ce qu’Il a enseigné, mais nous connaissons la réaction des gens. Jean 7:15 dit: « Les Juifs s'étonnaient, disant: Comment connaît-il les Écritures, lui qui n'a point étudié? » Ils étaient étonnés de ce qu’Il enseignait. Puis vient le dernier jour de la fête, c’est lorsqu’ils font toutes ces cérémonies, ils ont les trompettes, ils ont les chants et ils sont prêts à verser l’eau devant l’autel. C’est là que Jésus a fait quelque chose.  

Jean 7:37-38 dit: « Le dernier jour, le grand jour de la fête, Jésus, se tenant debout, s'écria: Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi, et qu'il boive. Celui qui croit en moi, des fleuves d'eau vive couleront de son sein, comme dit l'Écriture. »

                    Il s’agit d’une chose incroyable, ne lisez pas cela à la légère. Le grec dit qu’Il a crié aussi fort qu’Il pouvait. Il n’y a que trois fois où il est dit qu’Il a crié aussi fort qu’Il le pouvait. Une fois lorsqu’Il a appelé Lazare, une fois lorsqu’Il était sur la croix lorsqu’Il dit: « Tout est terminé » et ce jour-là, le jour de la fête des Tabernacles, le jour le plus célébré, lors de la semaine la plus célébrée du calendrier juif. Ce jour-là, Il se leva et cria aussi fort qu’Il le pouvait: « Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi, et qu'il boive. Celui qui croit en moi, des fleuves d'eau vive couleront de son sein, comme dit l'Écriture. » Quel timing! Jésus a crié cela alors que les prêtres étaient sur le point de verser de l’eau sur l’autel, c’est une chose incroyable. Les prêtres sonnaient de la trompette, on chantait des chants et Jésus crie aussi fort qu’Il le peut et capte l’attention de toutes les personnes. Alors qu’ils allaient verser cette eau, alors que les juifs chantaient: « Vous puiserez de l'eau avec joie aux sources du salut », Jésus se lève et se présente comme étant l’eau vive.

                    Ce texte va plus loin que ce que nous trouvons en Jean 4. Dans Jean 4, lors de Sa rencontre avec la femme samaritaine, Jésus se présente également comme l’eau vive. Il dit qu’Il sera en elle un puits avec une eau jaillissant jusque dans la vie éternelle. Mais ici Jésus ne se présente pas comme étant un puits et même pas comme un fleuve. Mais Il utilise le terme de fleuves au pluriel. Jésus va plus loin dans Sa pensée de l’eau vive. Jésus sera en nous un puits qui jaillira et Il sera également des fleuves qui jailliront à travers nous. Encore une fois nous voyons que nous avançons vers la mission. Jésus sera en moi un puits et à travers moi des fleuves d’eau vive.

                    Qui est Christ dans ce merveilleux chapitre? Il est la fontaine, la rivière d’eau vive. Nous développerons cela dans notre prochaine leçon.

Prions:

                    Père nous Te remercions tellement pour ce dernier jour de la fête, pour ce grand jour lorsque Tu étais debout et que Tu as crié aussi fort que Tu le pouvais en annonçant qui Tu étais et ce que Tu étais venu donner. Seigneur, nous désirons cette eau de vie en nous, un puits et au travers de nous, des fleuves. Rends cela réel en nous alors que nous avançons avec Toi. Merci de nous enseigner le secret de l’obéissance. Au nom de Jésus Amen.


Fête des tabernacles Jean 7:1-53

Bonjour et bienvenue dans notre vingt-septième leçon sur ce merveilleux évangile de Jean.

                    Avant de prier, j’aimerais vous partager le Psaume 86:11 qui dit: « Éternel! Enseigne-moi tes voies; je marcherai dans ta vérité; unis mon cœur dans la crainte de ton nom. » Le souhait du psalmiste était que Dieu lui enseigne les voies de Dieu, puis il termine en disant: « unis mon cœur… » C’est comme s’il avait un cœur divisé. Ce n’est pas comme « unis les saints ». Il s’agit d’une division dans son cœur. Il désire tellement apprendre les voies de Dieu, mais ses pensées vont dans un sens puis dans un autre, et il dit simplement: « Seigneur unis mon cœur dans la crainte de ton nom. » Je pense donc que nous pouvons simplement apporter cela au Seigneur, pour que le Seigneur puisse mettre tout ensemble et qu’il n’y ait pas de division dans nos cœurs.

Prions:

                  Notre Père nous Te remercions pour Ta précieuse parole. Nous Te remercions Seigneur de ce que les paroles du psalmiste puissent être notre prière, enseigne-nous Tes voies Seigneur et nous marcherons dans Ta vérité. Instruis notre cœur et rafraîchis-nous alors que nous buvons à Ta parole. Seigneur nous prions que Tu puisses unir nos cœurs, pour que nous puissions craindre Ton nom. Nous prions que Tu puisses enlever de notre cœur toute chose qui pourrait être opposée à ce qu’il y a sur Ton cœur. Merci de ce que nous pouvons Te faire confiance pour cela. Nous Te remettons notre étude. Nous Te le demandons dans le nom merveilleux de Jésus. Amen.

RÉSUMÉ

                   Merci de prendre Jean 7. Dans notre discussion sur l’évangile selon Jean, nous sommes arrivés à ce merveilleux chapitre. J’aimerais vous rappeler que même si nous sommes dans Jean 7, et donc même pas à la moitié du livre, le reste du livre ne couvre que trois semaines. En d’autres termes, les chapitres 3 à 21 ne couvrent que trois semaines. Les chapitres 7 à 10 couvrent et se passent six mois avant la croix. Cette fête des Tabernacles s’est passée six mois avant le calvaire. Les chapitres 12 à 20 ne couvrent également qu’une semaine. C’est ce que nous appelons la semaine de la passion. C’est la dernière semaine de notre Seigneur sur la terre qui a été consommée à la croix. Cela laisse deux chapitres que j’ai laissés de côté. Il s’agit du chapitre 11, l’histoire de Lazare et le chapitre 21 qui est un épisode qui se passe après la résurrection. Si vous mettez ces deux choses ensemble, cela couvre environ une semaine. Il nous reste donc trois semaines dans notre étude, nous ne sommes même pas encore à la moitié du livre.

                      Nous appelons le chapitre 7 le discours du Seigneur Jésus lors de la fête des Tabernacles et la terrible opposition à laquelle Il a fait face. Dans notre précédente leçon, j’ai essayé de présenter ce chapitre en vous donnant l’arrière-plan de la fête des Tabernacles. Je ne veux pas repasser par tout cela, mais laissez-moi à nouveau souligner la partie importante. Il semble que tout arrive à son apogée en Jean 7:37-39 qui dit:  

« Le dernier jour, le grand jour de la fête, Jésus, se tenant debout, s'écria: Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi, et qu'il boive. Celui qui croit en moi, des fleuves d'eau vive couleront de son sein, comme dit l'Écriture. Il dit cela de l'Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui; car l'Esprit n'était pas encore, parce que Jésus n'avait pas encore été glorifié. »

                  L’historien juif Josèphe qualifie cette fête des Tabernacles de plus grande de toutes les fêtes du calendrier juif. L’érudit Edersheim, qui nous a donné beaucoup d’informations sur l’arrière–plan juif, appelle cela la fête prééminente des pèlerins étrangers. Ce qu’il veut dire par cela est que même s’il y avait trois rassemblements annuels, l’assistance à deux de ces fêtes n’était pas très importante et cela malgré que ce soit le commandement de Dieu. Par contre personne ne voulait rater la fête des Tabernacles. Les gens montaient à Jérusalem à cette occasion pas uniquement parce que c’était un commandement de Dieu, mais aussi parce que c’était une si grande fête. Les gens voulaient être ensemble. Ils venaient de toutes les régions du monde où les juifs s’étaient exilés. C’était également appelé la fête des cabanes. Il y avait des cabanes qui étaient construites partout autour et dans Jérusalem. Si vous alliez à Jérusalem pendant cette fête des Tabernacles, vous auriez trouvé des cabanes dans la rue, sur les toits et sur les places de marché.

                   Certaines personnes pensent qu’avec cela les gens désiraient recréer les conditions de vie d’esclave en Égypte. En d’autres termes, ils vivaient dans ces cabanes pour se rappeler qu’ils étaient un jour tous des esclaves et sur un même pied d’égalité. Il n’y avait ni classe supérieure, ni classe inférieure, ni classe moyenne, ils étaient tous des esclaves et tous au même niveau. Et pendant ces huit jours ils vivaient tous côte à côte. Le riche vivait à côté du pauvre, le prêtre vivait à côté du mendiant, tout le monde était égal et ils vivaient dans ces cabanes.

                  Certaines personnes pensent que ces cabanes n’avaient pas pour objet de rappeler cette époque d’esclavage, même que cela est l’image des tentes que les juifs ont transportées avec eux lorsqu’ils étaient dans le désert. D’une façon ou d’une autre vous avez là la même image, il s’agit là du moment le plus joyeux dans le calendrier juif et le dernier jour de la fête était le jour le plus joyeux de la semaine la plus joyeuse de tout le calendrier hébreu.

                  Dans notre précédente leçon, je vous ai parlé des cérémonies qu’ils ont faites, et j’ai simplement mentionné la grande qu’ils ont accomplie lors de la dernière journée. Cela consistait à puiser l’eau de la piscine de Siloé, à marcher à travers la ville vers l’autel avec une grande fanfare et en chantant des Psaumes jusqu’à l’autel des sacrifices sur lequel ils versaient cette eau et en même temps du vin. Cela était comme une apogée pour la journée. Pendant tout le temps de la procession les gens chantaient Ésaïe 12:1-3: « Vous puiserez de l'eau avec joie aux sources du salut. » C’était le moment le plus festif et toutes les activités de la semaine qui précédait tendaient vers cela.

                 Pour illustrer à quel point le versement de l’eau et du vin sur l’autel était important, laissez-moi vous donner cette anecdote. Edersheim nous rapporte que vers 95 avant Jésus-Christ, c’était le grand prêtre Alexandre Jannée qui officiait et qui avait la charge de verser l’eau et le vin sur l’autel, mais n’ayant pas levé son bras assez haut, il en versa aussi sur le sol. Du point de vue des juifs cela était terrible et une révolte éclata. Ils ont essayé de tuer le grand prêtre. Lorsque tout fut terminé, on dénombra 6 000 morts, juste parce que le grand prêtre avait versé de l’eau sur le sol.

                   Si je vous partage ce fait d’histoire, c’est juste pour souligner que nous ne devons pas lire ce récit à la légère. La Bible dit que lors de cette fête, lors de la dernière journée, lorsque l’eau allait être versée et mélangée avec le vin, lors de ce moment très joyeux, au moment de cette apogée Jésus s’est écrié en Jean 7:37-38

 « Le dernier jour, le grand jour de la fête, Jésus, se tenant debout, s'écria: Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi, et qu'il boive. Celui qui croit en moi, des fleuves d'eau vive couleront de son sein, comme dit l'Écriture. Il dit cela de l'Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui; car l'Esprit n'était pas encore, parce que Jésus n'avait pas encore été glorifié. »

                    Comme je l’ai dit dans notre précédente leçon, il nous est rapporté trois fois que Jésus a crié aussi fort, une fois devant la tombe de Lazare, une fois sur la croix lorsqu’Il a dit: « Tout est terminé », et ici lors de la fête des Tabernacles lorsqu’Il a invité tous ceux qui étaient assoiffés à venir à Lui et à boire. Voilà où nous en sommes arrivés dans notre précédente leçon et nous avons répondu à la question qui est Christ dans ce passage. Il est la boisson pour ceux qui ont soif. Il est l’eau vive.

                 Avant que nous étudiions avec plus de détails cette merveilleuse phrase prononcée par notre Seigneur Jésus ce dernier jour de la fête, j’aimerais parcourir le chapitre pour voir l’arrière-plan de cette grande phrase. Je vous ai dit que cette phrase prend place dans un contexte d’opposition envers notre Seigneur Jésus. La révélation de notre Seigneur lors de la fête des Tabernacles est mieux comprise en tenant compte de l’opposition dont Il était l’objet.

                     Au chapitre 7 il y a un grand remue-ménage qui commence à se faire sentir. Vous vous rappelez que la popularité de notre Seigneur Jésus a atteint son apogée lors de la multiplication des pains pour les 5 000 hommes plus les femmes et les enfants. Cela a été le moment de la plus forte popularité que le Seigneur Jésus a eue lors de son ministère. Mais après ce miracle, Il a fait un discours sur le pain de vie et à partir de là tout a commencé à sombrer. Voici pour mémoire quelques versets de Jean 6.

  • Jean 6:60 dit: « Plusieurs de ses disciples, après l'avoir entendu, dirent: Cette parole est dure; qui peut l'écouter? »

                     Les disciples font ici référence à une phrase que Jésus a prononcée et qui est: « En vérité, en vérité, je vous le dis, si vous ne mangez la chair du Fils de l'homme, et si vous ne buvez son sang, vous n'avez point la vie en vous-mêmes. » Lorsqu’ils ont entendu cela, il leur a semblé qu’ils devaient devenir des cannibales et des vampires. De nombreux disciples ont dit: « Cela est trop. » Et ils ont commencé à s’éloigner de Jésus.

  • Jean 6:66 dit: « Dès ce moment, plusieurs de ses disciples se retirèrent, et ils n'allaient plus avec lui. »

                      Vous voyez, sa popularité a commencé à descendre et beaucoup de ses disciples ont arrêté de le suivre à partir de ce moment. Ils ont dit: « Nous ne pouvons plus Le suivre. »

  • Jean 6:67-68 dit: « Jésus donc dit aux douze: Et vous, ne voulez-vous pas aussi vous en aller?
Simon Pierre lui répondit: Seigneur, à qui irions-nous? Tu as les paroles de la vie éternelle. »

Pierre en tant que porte-parole du groupe dit à Jésus: « Nous n’avons nulle part où aller. Nous n’avons pas d’alternative. C’est Toi ou rien d’autre. »

  • Jean 7 :5 dit: « Car ses frères non plus ne croyaient pas en lui.»

                   Même ses frères, même sa famille ne croyaient pas en Lui, l’opposition avait commencé, les temps étaient durs et maintenant même sa famille Le tenait en haute suspicion.

                        Veuillez noter de quelle manière le chapitre 7 commence. Jean 7:1 dit: « Après cela, Jésus parcourait la Galilée, car il ne voulait pas séjourner en Judée, parce que les Juifs cherchaient à le faire mourir. » Les juifs cherchaient à Le faire mourir. Il ne s’agit pas uniquement de médire sur Lui, il ne s’agit pas uniquement de dire des choses fausses sur son compte. Ils cherchaient à Le faire mourir. Voilà comment Jésus l’exprime en Jean 7:7 dit: « Le monde ne peut vous haïr; moi, il me hait, parce que je rends de lui le témoignage que ses œuvres sont mauvaises. » Jésus le dit très clairement: « Le monde me hait. » Il savait qu’ils Le haïssaient et qu’ils voulaient Sa mort.

                         Voilà l’arrière-plan de cette fête des Tabernacles. Même ses amis étaient uniquement loyaux en apparence. Jean 7:13 dit: « Personne, toutefois, ne parlait librement de lui, par crainte des Juifs. » A part pour une poignée de ses disciples, il semble donc que tout le monde s’était retourné contre Lui. Il n’était pas très en sécurité dans l’environnement dans lequel se déroulait cette fête.

LE MONDE HAIT JÉSUS PARCE QU’IL EST PUR

                       J’aimerais revenir à Jean 7:7 qui dit: « Le monde ne peut vous haïr; moi, il me hait, parce que je rends de lui le témoignage que ses œuvres sont mauvaises. » Jésus dit que le monde Le hait et ensuite Il en donne la raison: c’est parce qu’Il témoigne que leurs œuvres sont mauvaises. Nous entendons souvent que la raison pour laquelle les juifs ont rejeté Jésus en tant que Messie est parce qu’ils espéraient un autre genre de Messie. Vous avez entendu dire qu’ils attendaient un Messie qui allait renverser Rome, un Messie physique. On dit que les juifs ont rejeté Jésus parce qu’ils attendaient un roi terrestre plutôt qu’un roi spirituel.

                       Est-ce que je peux suggérer que ce n’est pas du tout la raison pour laquelle les juifs ont rejeté le Seigneur Jésus? Jésus était exactement le genre de Messie qu’ils attendaient. C’était un Messie qui pouvait servir leur ventre. C’était un Messie qui pouvait mettre à manger dans les assiettes. C’était un Messie qui pouvait guérir toutes leurs maladies. Un Messie qui pouvait empêcher la mort et si la mort venait sur une personne, Il pouvait relever cette personne de la mort. Un Messie qui pouvait contrôler le temps. Est-ce que vous blaguez? Est-ce que vous dites que les juifs ne désiraient pas ce genre de Messie? C’est exactement ce qu’ils désiraient au niveau terrestre. Il était parfait. Ne croyez pas qu’ils ont rejeté Jésus parce qu’Il était le mauvais genre de Messie et qu’ils s’attendaient à ce qu’Il soit différent.

                     Non, Jésus nous dit en Jean 7:7 pourquoi ils Le haïssaient. Ils Le haïssaient parce qu’Il témoignait contre eux. J’aime la façon dont c’est dit en Jean 15:22: « Si je n'étais pas venu et que je ne leur eusse point parlé, ils n'auraient pas de péché; mais maintenant ils n'ont aucune excuse de leur péché. » J’aime la façon dont la version King James exprime cela: « Maintenant ils n’ont plus de manteau pour leur péché. » Jésus a enlevé les habits. C’est pour cela qu’ils Le haïssaient. Ils ont rejeté Jésus pas parce qu’Il n’a pas été à la hauteur de leur attente, mais parce qu’Il n’a laissé aucun manteau pour leur péché.

                     Il a mis en lumière leurs faits et gestes. Rappelez-vous des paroles fortes qu’Il a utilisées contre leurs règles religieuses. Il les appelle hypocrites, un repère de brigands, une génération de serpents, blanchis, trompeurs, loups dans des habits de brebis. Ce sont des mots incroyablement forts. Il les a fortement repris à cause de leur hypocrisie. Il a utilisé des paroles très fortes contre ce groupe de personnes. C’est pour ces raisons qu’ils L’ont haï. C’est pour cela qu’ils désiraient qu’il meure. C’est parce qu’Il était pur et qu'eux étaient des pécheurs. Il les a condamnés, Il n’a laissé aucun manteau pour leur péché. Jamais un tel homme pur n’a marché sur cette planète, qui haïssait davantage le péché avec une haine parfaite que le Seigneur Jésus-Christ.

                   C’est son intolérance face au péché qui a causé cette opposition. Il s’est levé contre leur fierté, leur avarice, leur cupidité, leur passion et leur hypocrisie. Il a embarrassé ces leaders religieux devant les gens du peuple. C'est pour cela qu’ils L’ont haï et c’est pour cela qu’ils désiraient qu’Il meure.

                    Est-ce que vous réalisez que si l’on s’en tient aux récits qui nous sont rapportés dans la Bible, il y a eu dix-sept tentatives pour tuer le Seigneur Jésus avant le calvaire ? La Bible nous dit que les juifs ont essayé de le tuer dix-sept fois. De ces dix-sept tentatives, il y en a dix qui ne sont mentionnées que dans l’évangile selon Jean. Pourquoi pensez-vous que Jean a rapporté plus de tentatives de meurtre envers Jésus que Matthieu, Marc et Luc tous ensemble? Je crois que c’est parce que Jean est l’écrivain qui nous donne la révélation la plus profonde du Seigneur Jésus-Christ.

                     En d’autres termes, plus profonde est votre connaissance de Christ, plus profonde est votre révélation au sujet de la personne de Christ, plus grande sera l’opposition contre Lui. Ce qui est vrai des Évangiles est également vrai dans notre vie. Lorsque nous prions pour une plus grande révélation de Jésus, nous prions automatiquement pour davantage d’opposition. Alors que j’avance dans le Seigneur Jésus, alors que sa révélation grandit dans mon cœur, alors que je deviens conformé à Son image, alors que je deviens plus saint comme Il est saint, je peux m’attendre à recevoir le même traitement qu’Il a reçu lorsqu’Il a marché sur la terre. Le serviteur n’est pas plus grand que Son maître. Le chemin que prend le Roi est également celui qu’emprunte le serviteur du Roi.

                    Si je marche à la suite du sauveur rejeté, je ne serai jamais populaire là où Jésus n’est pas populaire. Je ne serai populaire que là où Jésus est populaire. Alors que je contemple le Seigneur dans la Bible, alors que je deviens comme Lui, plus mon caractère est conformé à celui du Seigneur Jésus, même ma présence fera que les gens seront gênés.

                   Vous avez probablement déjà remarqué cela. Vous entrez dans un endroit où les gens font des blagues au goût douteux et tout d’un coup les gens commencent à se retenir, ils s’excusent ou ils changent de sujet. Parce que vous êtes le sel et cela prévient la corruption. Nous pouvons donc nous attendre à cela. Nous n’avons rien à dire de spécial, nous avons juste à nous montrer et ils vont nous rejeter comme on l’a fait avec Jésus. Voilà pour ce qui est du contexte de la fête des Tabernacles dans le chapitre 7 de Jean.

                   Tout autour du Seigneur Jésus on pouvait voir de l’activité et un manque de repos. Il était rejeté, Il subissait des oppositions, les juifs essayaient de Le tuer, sa famille Le tenait en haute suspicion et certains de ses disciples L’avaient abandonné. Il y a un manque flagrant de repos à part un endroit, dans le cœur du Seigneur Jésus. Il y avait un repos profond dans Son cœur. Même s’il y avait beaucoup de plans contre Lui, même si tout le monde était sens dessous à cause de Lui, ce n’était pas son cas. Ses disciples étaient perplexes et ses frères étaient confus.

En lien avec cela j’aime les versets 7:3-4 qui disent: « Et ses frères lui dirent: Pars d'ici, et va en Judée, afin que tes disciples voient aussi les œuvres que tu fais. Personne n'agit en secret, lorsqu'il désire paraître: si tu fais ces choses, montre-toi toi-même au monde. »

                   C’est intéressant parce que la Bible nous dit que ses frères ne croyaient pas en Lui, mais maintenant ils aimeraient qu’Il se manifeste publiquement. Ils Lui ont dit: « Manifeste-toi, profite de cette opportunité, montre-toi au monde. Dis à tout le monde que tu es le Messie. » C’est comme cela que le début du chapitre commence. Cela me fait sourire quand je lis cela, car qu’est-ce que ces deux frères ont dû penser à la fin du chapitre, lorsque Jésus crie aussi fort qu’Il le peut à tout ce peuple rassemblé pour la fête, « Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi, et qu'il boive »? Je parie que les frères auraient alors voulu mettre un sac sur Sa tête et Le faire partir pour L’empêcher de crier.

                     Ce que je veux souligner était que Jésus était dans le repos pendant tout ce temps. Les gens désiraient Le tuer, oui, mais Il n’est pas inquiet parce qu’Il se repose dans la souveraineté de Dieu. Veuillez noter le nombre de fois où il est fait référence à « Son heure ».

  • Jean 7 :6: « Jésus leur dit: Mon temps n'est pas encore venu, mais votre temps est toujours prêt. » 
  • Jean 7:8: « Montez, vous, à cette fête; pour moi, je n'y monte point, parce que mon temps n'est pas encore accompli. »
  • Jean 7:30: « Ils cherchaient donc à se saisir de lui, et personne ne mit la main sur lui, parce que son heure n'était pas encore venue. »
  • Jean 7:44-46: « Quelques-uns d'entre eux voulaient le saisir, mais personne ne mit la main sur lui. Ainsi les huissiers retournèrent vers les principaux sacrificateurs et les pharisiens. Et ceux-ci leur dirent: Pourquoi ne l'avez-vous pas amené? Les huissiers répondirent: Jamais homme n'a parlé comme cet homme. »

                  J’aurais bien voulu voir la tête qu’ont faite les huissiers en entendant Jésus parler. Il semble qu’ils avaient peur de L’arrêter parce que son heure n’était pas encore venue. Tout le monde est contre Lui, sa famille, ses disciples, ses amis, les prêtres et les pharisiens essaient même de Le tuer, mais Jésus est calme parce qu’Il sait qu'Il a un temps. Le Seigneur Jésus se reposait dans la volonté de Dieu, et Il était aussi sûr qu’un bébé dans les bras de sa mère.

                   Ceci dit, juste parce qu’Il se reposait dans la souveraineté de Dieu ne signifie pas qu’Il cherchait à causer des troubles. Jean 7:1 dit: « Après cela, Jésus parcourait la Galilée, car il ne voulait pas séjourner en Judée, parce que les Juifs cherchaient à le faire mourir. » Il ne désirait pas rester en Judée parce que les juifs cherchaient à le faire mourir. Il n’était pas appelé à terminer martyr. Ce n’est pas qu’Il en avait peur, Il vivait dans le repos mais Il ne cherchait pas les problèmes.

               Certains chrétiens ne sont jamais heureux à moins qu’ils ne soient persécutés. Je peux parler de cela parce que malheureusement à une certaine époque de ma vie, dès que je rencontrais une personne, j’essayais d’engager la conversation et la forcer à m’écouter alors que je lui annonçais l’Évangile. Et si quelqu’un me repoussait ou se moquait de moi, alors je me glorifiais de cela en pensant: « Très bien, je suis persécuté à cause de la justice. » Mais ce n’était pas « à cause de la justice », j’agissais d’une façon folle, je poussais les gens à bout et je ne vivais pas par la vie du Seigneur. Ses frères ont essayé de Le pousser à se manifester publiquement. Toutes leurs pensées étaient charnelles.

                  En lien avec cela, est-ce que je peux faire cette suggestion? Si quelqu’un essaie de vous pousser dans la volonté de Dieu en disant par exemple: « Il y a une porte ouverte, vas-y, tu vas rater une opportunité si tu n’agis pas maintenant », alors soyez prudent et tenez ce conseil en haute suspicion. Par exemple: « Il faut que vous achetiez cette propriété pour le Seigneur, mais vous n’avez que cette semaine pour vous décider. » Ou bien quelqu’un peut vous donner un coup de fil en disant: « Si vous n’aidez pas cette œuvre maintenant alors elle risque de s’effondrer. » Alors laissez-là s’effondrer, le serviteur du Seigneur ne devrait pas être dans la précipitation, nous sommes tout le temps dans le repos si nous regardons au Seigneur. Jésus était en sécurité dans la volonté de Dieu. Jésus avait la volonté du Père et Il se reposait dans cette volonté. Dieu nous a appelés à cette même volonté.

                  Jean 7:7 nous apprend pourquoi ils haïssaient le Seigneur Jésus. Ceci dit, les chefs religieux ne voulaient pas admettre cela. Ils disaient que c’était pour d’autres raisons. Les récits montrent qu’ils invoquaient une raison biblique pour rejeter Jésus. Vous voyez, une personne peut utiliser la Bible pour rejeter Jésus. Jean 7:37-38 dit:  

« Le dernier jour, le grand jour de la fête, Jésus, se tenant debout, s'écria: Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi, et qu'il boive. Celui qui croit en moi, des fleuves d'eau vive couleront de son sein, comme dit l'Écriture. »  

Jean 7:40 dit: « Des gens de la foule, ayant entendu ces paroles, disaient: Celui-ci est vraiment le prophète. » 

                      Il est écrit: « Lorsque la foule entendit ces paroles... » Il n’est pas dit: « Lorsqu’ils virent un miracle ils furent convaincus. » Il n’est pas dit: « Ayant vu un grand signe ils furent convaincus. » Mais lorsque Jésus invita les gens assoiffés à venir, il y avait quelque chose dans ces paroles qui était si puissant qu’ils dirent: « C’est certainement le prophète. » Ils voulaient parler d’un prophète selon Moïse. Il y avait une prophétie qui disait que quelqu’un du même ordre que Moïse allait venir. Mais il y avait quelque chose dans ces paroles « Venez à moi et mangez » qui avait de la puissance.

                     Cela a provoqué une sorte de réponse parmi les gens. Vous pourriez vous attendre à ce que, lorsque les gens sont touchés par des paroles, ces paroles soient davantage dramatiques. Vous pourriez vous attendre à ce que Jésus se lève et dise: « Je suis le Dieu tout puissant. » Mais ce n’est pas ce qu’Il a dit. Ou on aurait pu s’attendre à ce qu’Il fasse référence à une grande prophétie et dise: « Cela est maintenant accompli. » Non, Il n’a pas fait cela. Il n’a pas fait une grande annonce, qu’Il allait mettre sur pied un grand royaume. Ce n’est pas ce qu’Il a dit. Ces paroles ont été: « Si quelqu'un a soif, qu'il vienne à moi, et qu'il boive. » Pourquoi est-ce que cela a eu autant de puissance? Il y avait quelque chose là-dedans, ce jour, à ce moment-là, lors de ce grand jour de la fête, lorsque le prêtre était prêt à verser l’eau et le vin sur l’autel, à laquelle la foule a répondu.

                     Cependant il n’y avait pas uniquement une réponse positive. Voici ce que disent les versets 7:41-43: « D'autres disaient: C'est le Christ. Et d'autres disaient: Est-ce bien de la Galilée que doit venir le Christ? L'Écriture ne dit-elle pas que c'est de la postérité de David, et du village de Bethléem, où était David, que le Christ doit venir? Il y eut donc, à cause de lui, division parmi la foule. » N’est-ce pas un passage merveilleux ? Certaines personnes ont rejeté Jésus en basant leur rejet sur les Écritures.

                       Voici ce qu’ils ont dit: « Est-ce que le Christ viendra de Galilée? » Ils pensaient que cela était un argument irréfutable. Ils disaient: « Jésus vient de Galilée, mais le Messie doit venir de Bethléem. » Ils pensaient que cela était un grand argument. Au niveau terrestre, c’était un bon argument parce que si Jésus n’était pas de Bethléem, tout était réglé, quoique d’autres choses puissent arriver.

                   Si Jésus n’était pas la semence de David, s’Il ne venait pas de Bethléem, alors Il ne pouvait pas être le Messie, fin de l’histoire. Il aurait été disqualifié dès le début parce que le Messie devait venir de Bethléem. Peu importe le nombre d’évidences que vous pouviez trouver pour prouver qu’Il est le Messie, comme Il guérit les aveugles, Il guérit les estropiés, Il ressuscite les morts, Il fait fuir les démons, peu importe, c’est un imposteur s’Il ne vient pas de Bethléem. Voilà quel était leur argument.

                      De mon point de vue c’est une des remarques la plus surprenante et incroyable qui manifeste soit de l’ignorance, de l’inattention, de la stupidité ou plus certainement un rejet volontaire, que j’ai vu dans la Bible. Les pharisiens étaient des étudiants, ils se définissaient eux-mêmes comme des étudiants de la loi. Ils étaient connus pour faire des recherches. Comme il aurait été facile pour eux de vérifier tout cela, de trouver si Jésus était effectivement né à Bethléem. Vous voyez, une des choses que Dieu a permise, dans Sa grande providence, est de permettre à Hérode de massacrer tous ces bébés lorsque le Seigneur Jésus est né. Je pense que vous vous rappelez de tout cela. Cela faisait de la naissance de Jésus un fait historique très clair et très connu. C’est comme si le fait que Jésus était né à Bethléem était écrit avec le sang de ces bébés tués.

                   Ils auraient très facilement pu voir s’Il était de Bethléem. Dans un certain sens je suis étonné que Jésus ne leur ait pas dit: « Attendez un instant, est-ce que je peux vous montrer mon certificat de naissance? Est-ce que c’est tout ce qui vous retient? Si vous saviez que je suis né à Bethléem, est-ce que vous m’auriez accepté? » Est-ce qu’Il l’aurait accepté? Non, ils ne l’auraient pas fait parce qu’ils Le haïssaient. Ils voulaient qu’Il meure et ils avaient maintenant une excuse biblique qu’ils n’ont pas vérifiée. Ils disaient: « Nous connaissons sa mère, nous connaissons son père, nous connaissons ses frères. » S’ils les connaissent si bien, pourquoi est-ce qu’ils ne Lui demandent pas? Pourquoi est-ce qu’ils ne demandent pas à Marie: « Marie où est-ce que ton Fils est né? » Cela aurait été si rapide! Mais c’est parce que dans leur cœur, ils étaient opposés à Lui et ne voulaient pas du Seigneur Jésus.

LA CONNAISSANCE SPIRITUELLE EST 
UNE AFFAIRE DE LA VOLONTÉ

                    J’aimerais souligner ce que Jésus dit parce que cela est en lien avec ce grand argument qu’Il est sur le point de donner. Jean 7:17 dit: « Si quelqu'un veut faire sa volonté, il connaîtra si ma doctrine est de Dieu, ou si je parle de mon chef. » Selon ce verset la connaissance n’est pas une histoire de pensée. La connaissance n’est pas une histoire d’intellect. C’est ce que nous pensons habituellement. Nous faisons le lien entre connaissance et pensée, nous devons avoir la connaissance dans notre intellect. Jésus dit: « Si quelqu’un veut faire sa volonté, il connaîtra... » La connaissance est une histoire de la volonté, ce n’est pas une histoire de la pensée.

                   Est-ce que vous pensez que c’est d’informations que manquaient ces pharisiens? Vous pensez que s’ils avaient demandé des informations à Marie ou aux frères de Jésus qui leur auraient dit où Il est né, ils auraient accepté Jésus?

                  Non, quelle que soit la quantité d’évidences que l’on aurait pu leur donner, cela n’aurait pu les convaincre que Jésus est le Messie. Ils Le haïssaient parce qu’Il ne laissait aucun manteau pour couvrir leurs péchés. Ils Le haïssaient parce qu’Il exposait la réalité de leur cœur. Ils Le haïssaient parce qu’ils préféraient les ténèbres à la lumière et leurs œuvres étaient mauvaises. C’est la volonté qui était le problème et non pas la tête. « Si quelqu’un à la volonté, il connaîtra... » Dit Jésus. Nous pensons souvent que la connaissance est une affaire de la pensée. Cela est le cas pour la connaissance du monde, mais ce n’est pas le cas de la pensée spirituelle. La connaissance spirituelle est en lien avec la volonté.

Jean 7:14-15 dit: « Vers le milieu de la fête, Jésus monta au temple. Et il enseignait. Les Juifs s'étonnaient, disant: Comment connaît-il les Écritures, lui qui n'a point étudié? » 

                   Vous voyez, ces hommes ne pouvaient pas imaginer qu’il puisse y avoir une connaissance en dehors de leurs écoles de rabbins. Et comme Jésus n’avait pas fréquenté une de leurs écoles ils disaient: « Comment peut-Il savoir cela? »

                       Jean 5:30 montre que Jésus faisait ce qu’Il nous demande de faire. Jean 5:30 dit: « Je ne puis rien faire de moi-même: selon que j'entends, je juge; et mon jugement est juste, parce que je ne cherche pas ma volonté, mais la volonté de celui qui m'a envoyé. » Jésus s’est appliqué le même principe à Lui-même. Jésus dit: « Vous savez comment est-ce que je peux enseigner sans avoir été à l’école? Vous savez d’où vient ma connaissance? C’est parce que j’ai la volonté de faire la volonté de mon Père. Et c’est pour cela qu’Il m’enseigne. C’est Lui qui m’enseigne. »

                   La raison pour laquelle ils ne savaient pas est parce qu’ils ne voulaient pas savoir. Ils n’avaient pas un cœur qui désirait réellement connaître. C’est la seule façon par laquelle vous pouvez connaître les vérités spirituelles. Jésus dit: « Si quelqu’un a soif qu’il vienne à moi et boive. » Jésus s’est manifesté aux personnes qui avaient un cœur désirant connaître la vérité, c’est pour cette raison qu’il y a eu tant de réponses. C’est parce qu’il y avait réellement des personnes qui désiraient connaître la volonté de Dieu. Et lorsque Jésus a prononcé cette grande parole, Il ne s’adressa pas à l’intellect, Il ne s’adressa pas à la pensée, pas à leur capacité académique. Il les a touchés au niveau de leur besoin. Jésus leur a dit: « Je suis la source et vous avez un besoin. Si quelqu’un désire que je réponde à ce besoin, je donnerai de l’eau vive. » Il y a certaines personnes qui ont répondu à cela.

CHRIST UNE SOURCE ET UN FLEUVE

                   Reprenons maintenant les trois questions qui nous servent de fil rouge. Qui est Christ selon ce grand chapitre? La réponse est qu’Il est une eau vivante. Il n’est pas uniquement une source en nous, mais également un fleuve à travers nous. Qu’est-ce que la foi selon ce grand chapitre? La réponse est que la foi c’est boire, la foi c’est la volonté de faire Sa volonté. C’est arriver à connaître Sa doctrine parce que dans mon cœur je suis enseigné par Dieu.

                   Veuillez noter cette grande différence. Jésus ne dit pas: « Si quelqu’un a une volonté » comme s’il s’agissait d’avoir une forte volonté. Mais Il dit: « Si quelqu’un veut ». C’est ce qui rendait les pharisiens si confus. Ils pensaient que la connaissance était uniquement en lien avec étudier, les livres, l’école, l’intellect et ainsi de suite. Lorsque Jésus parlait d’une connaissance pas dans la tête mais dans le cœur, les pharisiens ne comprenaient rien à cela.

                         La Bible a un corps et a une âme. Les études académiques et les recherches ne me donnent que le corps, cela ne me donne pas l’âme. Si Dieu ne révèle pas Christ, si Dieu n’ouvre pas mes yeux, si Dieu n’enlève pas le voile, si Dieu ne m’enseigne pas, alors que je viens à Lui comme un petit enfant, alors je ne comprendrai pas. Ce n’est pas suffisant d’étudier, cela ne vous donne que la structure, il faut que vous ayez un cœur inspiré tout comme vous avez une Parole inspirée. Dieu doit se révéler Lui-même.

                    Jean 7:5 dit que Sa propre famille était incroyante. Pourtant regardez un peu le nombre d’évidences avec lesquelles les frères de Jésus ont grandi. Jésus a été au milieu d’eux. Certains disent: « Ce n’est pas ma faute, je suis né en croyant dans une secte, j’ai été trompé, je suis né en croyant à un mensonge, j’ai pourtant recherché la vérité. » Non il n’y a d’excuse pour personne. Certaines personnes terminent dans une secte parce qu’elles rejettent la vérité, pas parce qu’elles la cherchent. Personne qui recherche la vérité ne finira dans une secte. Jésus ne dit pas: « Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice parce qu’ils termineront dans une secte. » Non Jésus ne dit pas cela, Il dit: « Heureux ceux qui ont faim et soif de la justice parce qu’ils seront rassasiés. »

                     Certaines personnes pensent que c’est une question d’utiliser sa propre puissance pour réussir. Elles disent: « Je peux réussir si j’y mets toute mon énergie, si j’essaie assez fort… » Mais ce passage enseigne qu’il n’y a pas de puissance dans le fait de pouvoir. Il n’y a que de la puissance dans le fait de désirer, d’avoir le désir.

                     Il m’arrive parfois de considérer les standards de Dieu, et je suis frustré parce que je connais mon cœur, je connais ma faiblesse, et alors je me dis: « J’aimerais aller de l’avant, mais il y a un grand je ne peux pas, qui m’empêche d’aller plus loin. Je le veux, mais je ne le peux pas.» Mais Dieu répond: « Non, il n’y a jamais de je ne peux pas qui bloque ta route, il n’y a que des je ne veux pas qui bloquent ta route. » Dieu s’occupera de ce que vous ne pouvez pas faire, mais Il ne forcera jamais votre volonté.

                      Les chrétiens passent par beaucoup de souffrance et de difficultés parce qu’ils ne comprennent pas qu’il leur faut un cœur pour comprendre et non pas une tête comme c’est décrit en Jean 7:17. Lorsque j’étais plus jeune je me disais: « Oh, là là ! Je dois étudier davantage et faire plus de recherches sur ce qu’est cette union avec Christ et sur ce qu’est cette plénitude de l’Esprit. Il faut que j’étudie ce que sont les dons spirituels, ce qu’est le fruit de l’esprit, ce que cela signifie que de se soumettre, ce que c’est que d’avoir la foi dans le Seigneur, ce qu’est la victoire, ce qu’est l’identification avec Christ, ce qu’est la vie cachée avec Dieu dans le Seigneur Jésus, ce que cela signifie d’être assis dans les lieux célestes, qu’est-ce que la sainteté et la sanctification. » Je pensais que j’avais besoin de plus de cassettes, de plus de livres et que je devais aller à plus de conférences, à plus de retraites et cela n’avait pas de fin.

                    Non, je n’ai pas besoin de plus d’informations et vous n’avez pas besoin de plus d’informations. Dieu nous dit que si nous avons simplement la volonté de Le connaître, alors Il sera notre enseignant et ensuite vous saurez et vous aurez l’assurance qu’Il instruira votre cœur. Je n’ai pas besoin d’attendre un seul moment de plus pour entrer dans Sa plénitude. Je n’ai pas besoin d’étudier la plénitude pour savoir ce qu’est la plénitude. Je n’ai pas besoin des gros livres de John Owens sur le Saint-Esprit pour savoir qui Il est. Je n’ai pas besoin de cassettes, je n’ai pas besoin de livres de théologie, je n’ai pas besoin de conseillers, je n’ai pas besoin de séminaires. J’ai besoin d’un cœur qui a soif de Jésus.

LA VIE C’EST ASSOUVIR SA SOIF

                   C’est tout et c’est pour cela que Jésus s’est levé et a dit: « Si quelqu’un a soif, si quelqu’un le désire, si quelqu’un a envie venez à moi. » Et certaines personnes ont répondu parce qu’elles avaient cette soif dans leur cœur. Ainsi si Christ est l’eau de la vie et que la foi est simplement boire, qu’est-ce que la vie? Selon ce chapitre, la vie est la satisfaction. La vie s’est assouvir sa soif. C’est la satisfaction de tous les désirs. Jean 7:38 dit: « Celui qui croit en moi, des fleuves d'eau vive couleront de son sein, comme dit l'Écriture. » Vous voyez, cela va bien plus loin que ce que nous avons trouvé dans le chapitre 4. Là-bas Il promet qu’en tant que Celui qui donne l’eau de la vie, Il sera un puits qui deviendra une source qui jaillira jusque dans la vie éternelle. Ici en Jean 7, le grec ne parle pas uniquement d’un fleuve. Cela serait déjà merveilleux que d’avoir un fleuve, mais le mot est pluriel, il s’agit de fleuves qui jaillissent à travers vous. Jean 4 parle d’une source « en vous » et ici en Jean 7 il s’agit de fleuves qui coulent à travers vous.

                      Il ne s’agit donc pas seulement d’étancher sa propre soif, mais d’un jaillissement pour étancher la soif des autres. Si vous buvez du Seigneur Jésus, vous aurez des fleuves jaillissant en bénédiction pour les autres.

                     Jésus ne dit pas que: « Si vous avez soif alors je vais vous donner une bonne personnalité », ou que vous aurez de bonnes occasions ou quelque chose comme cela. Il ne dit pas: « Si vous avez soif du pardon, de la paix, de la sainteté, de la puissance, des dons, de la victoire, de la délivrance, de la sagesse et de quelque chose comme cela. »

                      J’ai pris la mauvaise direction pendant des années. Je ne savais pas que Jésus était Celui qui donnait l’eau de la vie. Qu’est-ce que vous pensez que je faisais lorsque je désirais de la sagesse? J’allais à l’école biblique et au séminaire parce que je pensais pouvoir ainsi connaître bien la Bible. Lorsque je voulais avoir de la communion, j’allais à l’église locale. Lorsque je voulais de la sécurité, j’allais chez le conseiller. Lorsque je voulais de la puissance, j’allais vers les dons spirituels. Lorsque je voulais des miracles, alors je priais plus et je jeûnais. Lorsque je voulais la victoire, je lisais des livres de méditations ou j’allais à une retraite. Lorsque je cherchais un sens à ma vie, je me donnais à fond dans le service chrétien pour servir les autres.

                        Mais ces choses ne sont pas les fleuves de la vie. C’est Jésus et Jésus seul qui est le puits du salut. Pour illustrer cela, j’aimerais prendre l’image du fleuve Congo qui est le cinquième plus grand fleuve dans le monde. Le fleuve Congo fait 4 700 kilomètres de long. Il déverse 81 000 mètres cubes d’eau chaque seconde! Cela fait plus de deux millions de tonnes d’eau chaque minute. Cela n’est qu’une illustration et ce n’est pas aussi grand que la réalité qui est en Jésus. Est-ce que vous réalisez que si vous buvez de Jésus, il y a des fleuves « Congo » d’eau vive qui couleront de votre sein?

                      Peut-être que vous vous dites: « Je n’ai jamais été une bénédiction pour qui que ce soit. » Regardez à Jésus et vous serez une bénédiction. Non seulement vous serez satisfait, mais cela satisfera aussi les autres car dans ces moments, des fleuves d’eau vive comme le Congo jailliront de votre être intérieur.

                    Qui est Christ? Il est l’eau vive. Qu’est-ce que la foi? C’est boire et encore boire. Qu’est-ce que la vie? C’est être désaltéré et faire jaillir des fleuves d’eau vive de son être intérieur. Pour de telles vérités, je pense que nous aurons tout le temps besoin de Marc 9:24 qui dit: « Aussitôt le père de l'enfant s'écria: Je crois! Viens au secours de mon incrédulité! » C’est une merveilleuse chose, alors Jésus, viens au secours de mon incrédulité ! Nous aurons tout le temps besoin de cette prière de ce côté du ciel: « Seigneur je crois! Viens au secours de mon incrédulité! »

                    Je sais que cela coupe le souffle et qu’il est difficile de croire que Dieu peut autant nous utiliser et qu’il y a des fleuves d’eau vive comme le Congo qui peuvent couler de nous. Si vous commencez à regarder à Christ seul, vous serez étonnés de voir à quel point vous serez instruits. Il vous enseignera. La connaissance n’est pas dans la tête mais dans le cœur et si un homme veut faire la volonté de Dieu il saura si la doctrine est de Dieu. Alors que Dieu nous aide à être son serviteur désireux de faire Sa volonté.

Prions:

                   Père nous Te remercions pour Ta précieuse Parole. Merci pour ce jour où Tu t’es levé pendant la fête des Tabernacles, et où Tu as annoncé à la terre entière là où leur soif désespérée pouvait être satisfaite. Merci parce que Tu es l’eau de la vie. Nous Te prions Seigneur, que dans la simplicité d’une foi d’enfant nous puissions apprendre à boire de Toi, pour que de nous puisse jaillir un puits d’eau et à travers nous des fleuves d’eau de vie. Merci parce que Tu vas manifester cela en nous maintenant. Tu nous as donné ce livre pour que nous sachions qui est Jésus, ce qu’est la foi et ce qu’est la vie. Rends maintenant tout cela réel en nous. Nous Te le demandons au nom de Jésus. Amen.

à suivre....

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lundi 25 février 2019

(10) Quand il sera venu par A. W. TOZER


Chapitre 10

LA COLOMBE DE GENÈSE ILLUSTRE LE SAINT-ESPRIT:

La corruption lui répugne


                    Dans ce chapitre, nous allons porter une attention particulière au passage de Genèse 8 : 9: « Mais la colombe ne trouva aucun lieu pour poser la plante de son pied . . . »

                    Cependant, il convient d'abord de penser au genre de monde que Dieu a vu et a jugé avant le déluge. Dieu a sondé les cœurs des hommes et a vue que le genre humain était corrompu et méchant, étant continuellement rempli de pensées et d'imaginations mauvaises.

                   Que voit-il aujourd'hui ? C'est le moment de nous remettre en mémoire ce que dit la Parole de Dieu concernant le besoin qu'a le monde du Saint-Esprit, et au sujet de l'estimation juste que nous devons avoir de ceux que le monde appelle des «hommes bons » .

                    Pourquoi Jésus a-t-il dit, en parlant du Saint-Esprit: «que le monde ne peut (le) recevoir, parce qu'il ne le voit point et ne le connaît point» (Jean 14 : 17)? Il y a une chose que les chrétiens devraient se mettre dans la tête, c'est que le monde ignore tout du Saint-Esprit. C'est vrai : le monde ne connaît absolument rien de ce qui concerne le Saint-Esprit; mais, par contre, il parle de ses hommes bons. Le monde, en effet, reconnaît la bonté d'un homme quand il fait des dons à des collèges et à des hôpitaux. On s'empresse d'écrire des livres à son sujet; et s'il dirige une léproserie, il devient une célébrité. Les gens savent qu'il existe parmi eux des hommes bons; mais ils n'éprouvent absolument aucun attrait pour le Saint-Esprit, parce que même ces hommes bons se trouvent sous le jugement de Dieu. Les choses les meilleures que ce monde nous offre: nos universités, nos sociétés humanitaires; la chose la meilleure que nous ayons en dehors de la nouvelle naissance et de la présence de Dieu dans notre vie, tout cela n'est que corruption, une corruption sujette à la colère de Dieu. Non, le monde ne peut pas recevoir l'Esprit de Dieu!

                      De ce que Dieu a vu chez les hommes, il en est résulté du chagrin dans son cœur. Or, seul l'amour peut ressentir de la peine. Il n'est pas possible d'éprouver du chagrin à moins d'aimer. Dieu aimait l'homme qu'il avait fait; il aimait la race dégénérée et corrompue que l'homme avait engendrée. C'est l'amour de Dieu pour l'homme qui l'a rendu triste et qui l'a rempli d'attention vigilante à son égard.

                    Il arrive que la meilleure chose que le médecin puisse faire, c'est de recourir à l'amputation, sans quoi le patient mourra. Dieu, qui aimait la race humaine, a considéré l'homme et a vu que la corruption morale s 'était répandue dans son système sanguin et était présente dans tous ses tissus et dans toutes ses cellules. Il savait que le patient mourrait , à moins qu'il n'intervienne par un jugement plein de bonté pour détruire cette corruption. Il allait sauver une petite minorité d'hommes pour repartir à neuf, afin que la race humaine ne périsse pas écrasée sous le poids de son propre péché. Dieu a envoyé un jugement sur la terre, et les eaux l'ont couverte, comme elles couvraient auparavant le fond des mers.

                     Au bout d'un grand nombre de jours, l'arche flottait toujours sur les eaux, avec à son bord huit personnes, les animaux, les oiseaux et toutes les autres créatures. A l'extérieur de l'arche, les eaux avaient dépassé le niveau du déluge. En effet, les gens et les choses étaient morts depuis longtemps et la corruption avait déjà commencé son œuvre. Noé a ouvert l'arche quand elle s'est arrêtée sur le Mont Ararat. Voyez-vous, les fenêtres de l'arche étaient ni plus ni moins que des lucarnes pratiquées dans le toit, et il n'y avait apparemment pas d'ouvertures par lesquelles Noé pouvait regarder vers la terre. Noé a décidé de découvrir si la terre était sèche en se servant d'un oiseau. Il voulait savoir si les eaux du jugement avaient baissé. Il a donc ouvert la fenêtre et poussé le corbeau hors de l'arche.

                    Nous avons ici un tableau qu'il est probablement difficile de visualiser ou de comprendre. Nous voyons un oiseau noir fendre l'air à travers la désolation. Mais à quoi ressemblait cette désolation? Que représentait-elle? Que signifiait-elle? Elle ne signifiait pas autre chose que le jugement de Dieu. Le mécontentement de Dieu frappait la terre avec violence. Les eaux du jugement, la vase bouillonnante, les corps flottant à la dérive, toutes les choses qui avaient été frappées de mort, et les monceaux d'épaves de toutes sortes flottant à la surface des eaux, tout cela était le signe du jugement de Dieu sur la terre. L'oiseau noir a filé à tire-d'aile à travers cette étendue désolée, et son cœur pervers s'y est senti à l'aise. Après tout, n'était-il pas un mangeur de charognes? Il était donc normal qu'il se sente bien parmi les charognes. En s'élançant hors de l'arche chaude et éclairée, et loin de la présence de Noé, le corbeau a poussé un coassement de joie.

                    Les signes évidents de mort et de jugement auraient dû constituer une vue répulsive et horrible aux yeux du corbeau, mais il était bâti pour s'y sentir à l'aise. Dans son cœur mauvais quelque chose aimait cela, parce qu'il en tirait sa subsistance. Il a immédiatement plongé vers la terre, et s'est probablement posé sur un cadavre tout proche.

                    Nous pouvons le voir arracher des lambeaux de chair à moitié pourrie à l'aide de ses serres et de son bec puissants. Il a déchiré et dévoré jusqu'à ce que, repu plus que de raison, il se soit senti envahi par une douce torpeur. Alors, heureux et paisible, il a agrippé de ses serres la dépouille flottante, et s'est endormi en croassant un «bonne nuit». Il avait trouvé le genre de bonheur que désirait son cœur. La corruption, la désolation, la vase, la saleté, la chair pourrie et les choses mortes, voilà tout ce qui répondait à ses dispositions et à son tempérament. En fait, il se nourrissait de cadavres.

                    Mon ami, ce tableau illustre, de façon éclatante, comment sont les choses dans le monde aujourd'hui. Quand l'homme a péché et que Dieu s'est éloigné de lui et lui de Dieu, il est sorti du lieu qui avait été Éden et s'est multiplié, malgré le jugement de Dieu qui le frappait. «Le jour où tu en mangeras, tu mourras ». «Il est réservé aux hommes de mourir une seule fois, après quoi vient le jugement. » Voilà ce que Dieu avait promis.

                    Dieu déclare être mécontent de chaque homme, et à moins que nous nous repentions, nous périrons tous. Toutes les nations du monde seront précipitées en enfer: Dieu est irrité contre toutes les nations du monde, de l'Est à l'Ouest. Il frappera de jugement les pays derrière le Rideau de fer, de même que les pays soi-disant libres. Le grand jugement de Dieu frappe l'humanité tout entière, sans faire acception de personne: jaunes, noirs, blancs, lettrés et illettrés, cultivés et incultes, hommes des cavernes, et hommes érudits du monde entier. Pourtant les gens ne semblent pas s'en inquiéter, et cela, parce que l'homme porte en lui ce qu'on appelle le péché. Cela ne le tracasse pas du tout, parce qu'il est comme ce corbeau: il se sent chez lui au milieu de la désolation.

                    Le cœur méchant de ce corbeau était fasciné par le jugement et la désolation. L'homme aussi se sent à l'aise dans un monde qui se trouve sous le jugement de Dieu.

                     Il n'y a eu qu'un seul Homme bon à être jamais venu sur cette terre. Cet homme a réussi à vivre jusqu'à l'âge de 33 ans; après quoi on s'est emparé de lui et on l'a cloué sur la croix. Plus un homme est bon, plus il est méprisé par ceux qui aiment la désolation, les ténèbres et le péché du monde.

                    De même que le corbeau n'est pas revenu vers l'arche, mais a vécu au sein de la désolation, ainsi les hommes ont bâti leur civilisation sur des cadavres flottant à la surface des eaux. Nous aimerions bien pouvoir penser qu'il en est autrement; nous sommes fiers de notre culture. Nous sommes fiers de nos ponts, de nos routes, de nos progrès dans le domaine spatial, de nos systèmes d'éducation, et de toutes les choses que nous pouvons faire.

                Toutefois, Dieu regarde au cœur et dit: «La terre est remplie de violence. » Oh oui ! elle est remplie de violence et de corruption actuellement! Je crois que la chose la plus terrifiante que le cœur sensible d'un chrétien puisse entendre, c'est le bruissement des ailes de Dieu. Dieu désire descendre jusqu'à nous; il veut entrer dans nos édifices gouvernementaux, au Congrès, au Sénat. Il veut entrer aux Nations Unies. Il veut pénétrer dans nos équipes de base-ball et de hockey. Dieu veut vraiment faire partie de tout cela; mais il ne peut pas parce que son jugement, c'est-à-dire sa colère, est sur les hommes . Sa fureur menace un monde corrompu, violent et vicieux. Le Saint-Esprit est impatient de descendre, mais . il ne le peur. Il le voudrait bien, car il aime la race humaine. Il aime le pécheur le plus souillé de toute la terre, et cela pourrait être vous ou moi.

                    Le péché vient du cœur, aussi bien que du corps et du comportement. Je ne parlerais sans doute pas de tout cela si tout ce que j 'avais à dire était que le monde ne peut recevoir le Saint-Esprit. Ce qui me préoccupe le plus, c'est que le Saint-Esprit ne peut même pas se poser sur les chrétiens. Il va de soi que chaque chrétien possède une mesure du Saint-Esprit; entendons-nous bien sur ce point. Si un homme n'a pas l'Esprit de Dieu, il ne lui appartient pas. Au moment où le Saint-Esprit convainc un homme et le régénère, cet homme reçoit dans sa vie un dépôt du Saint-Esprit.

                     J'essaie de faire pénétrer en vous une vérité. Le Saint-Esprit demeure, dans une certaine mesure, dans la poitrine de chaque personne qui est convertie. Autrement, il n'y aurait pas de conversion.

                   Le Saint-Esprit ne se tient pas à l'extérieur d'un homme pour le régénérer; il entre en lui pour faire cela. Voilà une chose bien établie, et nous somme heureux et reconnaissants de cela; mais c'est tout autre chose quand le Saint-Esprit, ailes déployées, descend, sans inhibition, libre et heureux de remplir des vies, des églises et des assemblées de différentes confessions. Oui, en vérité, c'est tout autre chose! Que chaque homme converti ait en lui une mesure du Saint-Esprit est bon, et vrai, et réel.

                     Il est vrai aussi que le Saint-Esprit désire descendre sur son peuple, tout comme la colombe désirait atterrir sur la terre sèche et ne pouvait trouver aucune place où poser la plante des pieds. De nos jours aussi, le Saint-Esprit est en quête d'un lieu de repos où poser les pieds, et nous avons qualifié ces visites de « réveils» - et nous languissons après la venue du Saint-Esprit sur nous!

                    Je me dois de dire la vérité; malheureusement, elle n'est pas très bien reçue, même par les saints. La vérité coure simple la voici : à moins que le Saint-Esprit ne vienne sur nos églises évangéliques et fondamentalistes; à moins que nous ne permettions à la colombe de Dieu de descendre, toutes ailes déployées; à moins que le Saint-Esprit n'aie l'occasion de se faire connaître et de se manifester parmi nous, ce qui aujourd'hui s'appelle fondamentalisme deviendra libéralisme dans les années à venir. Et libéralisme voudra dire unitarisme.

                    Ce monde ne sympathise pas avec la grâce pour nous conduire à Dieu. Nous marchons dans la direction opposée. Avez-vous déjà pensé à cela? ou vous contentez-vous de courir ça et là à seule fin de vous faire divertir? Vous êtes-vous déjà arrêté pour réfléchir à cela? Vous et moi aurons à faire face au jugement un de ces jours. Vous et moi allons nous trouver devant l'Homme donc les yeux sont comme du feu , et de la bouche duquel sort une épée aiguë à deux tranchants. Nous allons devoir nous entretenir avec lui au sujet des ace ions que nous avons faites étant dans ce corps, et nous allons devoir affronter ce que Wesley a appelé «la Cour suprême» , et subir le jugement pour les actions que nous avons faites lorsque nous étions dans notre corps . Il ne s'agit pas ici du grand trône blanc du jugement dernier, qui est réservé aux pécheurs, mais il s'agit d'un autre jugement qui s'adresse aux chrétiens.

                     Nous allons devoir lui démontrer que nous avons pris toutes ces choses au sérieux. Autrement dit, que nous n'avons pas cherché à nous divertir, mais à être saints ! Le Saint-Esprit cherche un endroit où poser la plante des pieds. Oui vraiment, il cherche cela, et je peux entendre le frémissement d'ailes saintes et le son des pleurs douloureux de Celui qui est attristé et étouffé. Je le vois chercher des signes de repentance, des signes de cœurs brisés; je le vois désirer que Dieu enlève son jugement de dessus l’Église. Quand Dieu jugera le monde, il y aura de la terreur et du feu; mais Dieu veut aussi juger l’Église. Il veut nous juger, vous et moi, ses enfants. Il veut commencer par la maison du Seigneur, et donc par nous; or, l'absence de la pleine puissance du Saint-Esprit est une condamnation perpétuelle.

                   Quels sont maintenant les signes de la désapprobation de Dieu envers son peuple? Eh bien, permettez-moi de vous en nommer quelques-uns.

                    Il y a les péchés d'action et d'habitude, les péchés d'égoïsme, tels que le fait de prendre plaisir aux richesses alors que le monde meurt de faim, de vivre comme des rois alors que des millions d'êtres humains périssent; et il y a les péchés du cœur tels que la convoitise.

                    Vous savez, vous pouvez être chrétien , ou du moins appartenir à une bonne église, et pourtant encore nourrir de la convoitise dans le cœur. Vous pouvez faire partie d'une bonne église, et encore garder de la rancune au cœur. Vous aurez beau passer une entrevue avec le pasteur, ou avec les anciens, ou avec les diacres, ou avec quiconque est chargé d'accepter les nouveaux membres, ils ne peuvent sonder votre cœur pour voir s'il s'y cache de la convoitise. Nous avons cous cultivé le sourire religieux, et nous arrivons cous à paraître pieux quand l'occasion se présence. Lorsque nous faisons une demande pour devenir membre de l'église, nous sourions d'une manière pieuse; et on dit de nous: «quel jeune homme bien» - mais le cœur de ce jeune homme bien abrite de la convoitise.

                    Dieu hait cela, et la colombe ne peux pas descendre! Il ne nous est pas possible de plonger les regards dans le cœur d'une femme et d'y découvrir de la malveillance parce que la femme de l'autre côté de la rue possède une voiture plus longue que la sienne ou un manteau de fourrure plus coûteux que le sien. Il y a des églises où les anciens et les diacres font partie du même comité depuis des années, sans avoir jamais confessé le ressentiment qu'ils avaient au fond du cœur. Le ressentiment que nourrit le cœur d'un homme est tout aussi mauvais que l'est l'adultère. La rancune ou la malveillance qu'une femme garde au fond du cœur est tout aussi mauvaise que l'est la manière de vivre du monde.

                    L'homme de ce monde ne fait en somme que ce qu'il a appris à faire, et je me demande si on peut l'accuser d'être pire que ces gens soi-disant pieux qui nourrissent de la malveillance, du ressentiment ou de la jalousie au fond du cœur.

                  Il m'est arrivé de rencontrer des gens qui vivaient dans le ressentiment année après année. Sachez, mes amis, que je ne veux tout simplement pas nourrir de la rancune contre qui que ce soit. Je refuse absolument de jouer à ce petit jeu. Voyez-vous, je descends d'une lignée de fougueux et irascibles Anglais. Mon père avait un tempérament comparable au détonateur d'une bombe atomique: il pouvait littéralement exploser. Je l'ai vu un jour empoigner une pelle et en assener des coups enragés à une brouette - oui ! à coups de pelle, il battait une simple brouette!

                     Mais je ne veux, quant à moi, garder rancune contre qui que ce soit. Je refuse de me laisser ronger par le ressentiment, la mauvaise volonté et un esprit impitoyable. Pardonnez à celui qui vous a offensé, et vous vous sentirez bien mieux intérieurement! Cependant, nous sommes malveillants, jaloux, envieux, et orgueilleux de plusieurs manières: nous avons l'orgueil de la personne, l'orgueil de la croyance, l'orgueil des possessions, l'orgueil de la race, et l'orgueil de nos réalisations. Au surplus, notre cœur est froid à l'égard de la Personne divine. Nos chants parlent de Dieu, nous prions; mais tout cela manque de chaleur. Nous adorons d'une manière froide et sèche. Dieu a dû chercher l'église languissante, là-bas en Israël, quand l'homme de Dieu a mis en garde les Juifs en disant: « Malheur à ceux qui vivent tranquilles dans Sion . . . Ils reposent sur des lits d'ivoire, ils sont voluptueusement étendus sur leurs tapis . . . Ils égrènent les sons du luth, ils se croient habiles comme David sur les instruments de musique . . . Et ils ne souffrent pas de la ruine de Joseph! » (Amos 6 :1-6). Nous sommes des fondamentalistes, c'est sûr et certain!

                    Nous portons notre Scofield sous le bras, ah ça oui! Nous sommes des évangéliques; mais l'église languit, et nous ne nous en inquiétons pas ou si peu!

                    Et puis, il y a le pauvre monde malade autour de nous. Je refuse, pour ma part, d'être heureux alors que le monde périt. Personne n'aime assez le monde. L'Homme qui a suffisamment aimé le monde, au point de mourir pour lui, est mort pour lui, effectivement; et Paul, l'homme qui a suffisamment aimé sa nation, au point de vouloir mourir pour elle, s'est écrié qu'il voulait lui-même être anathème pour le salut d'Israël. Nous ne semblons pas tellement avoir cet esprit aujourd'hui.

                    La majeure partie de notre christianisme est social plutôt que spirituel. Nous devrions constituer un corps spirituel nuancé d'éléments sociaux, mais la plupart de nos églises sont des corps sociaux à nuances spirituelles. Christ et le Saint-Esprit devraient toujours constituer le cœur de l'église. Le cœur de l'église devrait être le ciel , et Dieu, et la justice. Ceux qui aimaient le Seigneur, conversaient souvent ensemble, et c'est de choses spirituelles qu'ils s'entretenaient.

                    J'ai rencontré des hommes qui n'auraient pas parlé d'autre chose que de Dieu. Parmi eux, il y avait un Canadien nommé Robert Jaffray, dont la famille éditait le Globe and Mail, de Toronto. Devenu chrétien, il a quitté sa famille sans tenir compte de leurs protestations, et est parti au champ de mission. Ce cher homme de Dieu, cet homme bon et pieux, a passé des années à chercher les âmes perdues, et à les gagner! Tout son temps était consacré à étudier des cartes géographiques et à se rendre dans des endroits où aucun homme ne se serait aventuré dans sa condition. Il était obèse, souffrait du diabète, et avait de la difficulté à se nourrir de façon adéquate. Cependant, il poursuivait sa tâche inlassablement, et, pour subsister, se nourrissait de ce qu'il trouvait. Il vivait parmi les nations pauvres et misérables du monde, répétant sans cesse à Dieu: «laisse aller mon peuple! » (Exode 7 :16). Robert Jaffray est arrivé au point où il vous aurait été impossible de parler avec lui de choses ordinaires. Non, vous n'auriez pas pu le faire: il aurait baissé les yeux, vous aurait répondu, et puis aurait commencé à parler de Dieu et des missions .

                    J'ai rencontré des saints comme lui , des gens qui étaient à ce point absorbés par les choses de Dieu, que rien d'autre n'avait d'importance. Mon frère et ma sœur, le Saint-Esprit aime les gens de cette trempe. Il aime ce genre d'esprit, et il s'empresse de venir, de remplir, de prendre la relève, et de tenir les rênes. Dieu cherche des hommes et des femmes qui désirent marcher avec droiture. Il est à la recherche d'un petit coin où les eaux de son mécontentement se sont évaporées; un petit coin où il n'y a plus ni jugement ni mort; un petit coin débarrassé de la vase et de la saleté, où le Saint-Esprit peut se manifester en puissance. C'est cela qu'il veut faire, en commençant par nous, et en étendant cette bénédiction sur nous tous.

                 Laissez-moi partager avec vous une histoire vraie. Un jour, je voyageais en train, et un homme que je connaissais y monta et vint s'asseoir à côté de moi. C'était un missionnaire; il semblait très doux, mais aussi brisé. Il me dit: «J'aimerais vous poser une question, Monsieur Tozer. Une chose me préoccupe, et voici ce que c'est. Il y a quelques années , un événement étrange s'est produit dans l'enceinte de notre mission, en Inde. Nous avions eu beaucoup de bénédictions et tout marchait à merveille. Un jour, les missionnaires se sont réunis pour une conférence, à laquelle assistaient également les gens du pays. Nous étions tous assis en rond, et un missionnaire presbytérien fut invité à nous adresser parole. Il se mit à prêcher, puis s'assit.

                   «Monsieur Tozer, jamais je ne serai capable de décrire ce qui s'est passé, et je ne sais même pas pourquoi cela s'est produit; mais soudain quelque chose qui ressemblait à une vague d'amour et de lumière est descendu sur notre assemblée et nous a complètement brisés.

                    Un missionnaire a couru vers un autre missionnaire en lui disant: « Pardonne-moi, mon frère, pardonne-moi » ; un autre missionnaire a fait la même chose avec un de ses collègues, et ils ont pleuré et se sont étreint. A la suite de cette expérience, mon foyer a été complètement transformé.

                    Notez que ma femme et moi nous nous entendions déjà parfaitement bien: nous formions une famille chrétienne normale, quoi; mais quelle différence depuis ce jour mémorable! Notre maison est devenue le ciel sur la terre.

                   «Toutefois, voici ce qui me tracasse. Depuis ce fameux jour, je suis devenu si tendre, et je pleure si facilement que cela me gêne. Lorsque je me lève pour prêcher, je risque à tout bout de champ de fondre en larmes. Je n'étais pas comme cela avant; mais depuis la venue du Saint-Esprit ce jour-là, depuis cette merveilleuse visite céleste en Inde, je pleure si facilement.

                    «Voici l'expérience que j'ai faite à bord du bateau qui me ramenait au pays. Quand on m'a demandé de diriger le culte un matin sur le bateau, on m'a également averti que des communistes y assisteraient. Je pris mon texte, et voilà que cela me reprit: le souvenir de toute la gloire survint sur moi ; je me mis à pleurer sans pouvoir terminer mon sermon. »

Je lui dit: « Quelle a été la réaction des communistes? Se sont-ils moqués de vous? » «Oh, non, dit-il, leur attitude a été respectueuse. Je n'ai rien de bon à dire des Communistes - honnêtement je ne le peux pas -, mais dans le cas présent, le Saint-Esprit leur avait fermé la bouche. »

                    Je dis alors à mon ami : «Vous m'avez demandé mon avis sur la manière de dominer votre cœur tendre. Mon frère, ne l'essayez même pas! Nous nous retrouvons avec trop de prédicateurs au cœur sec dans notre monde d'aujourd'hui. Oui, nous avons tant de prédicateurs secs qui ne versent jamais une larme. Si vous pouvez garder sur vous les larmes de Dieu et si vous pouvez garder un cœur tendre, gardez ce que vous avez, mon frère! Vous possédez un trésor dont vous ne devriez jamais vous départir. »

                    Savez-vous comment mon ami missionnaire est devenu ce qu'il était lorsque je l'ai rencontré? La venue du Saint-Esprit en est la cause! C'est aussi cela qui a permis à ces missionnaires de se réconcilier. Ils ont été purifiés - leur cœur troublé a été libéré, et le problème de leurs péchés réglé.

                   Oui mes amis, même des missionnaires ont dû faire face au problème de leurs péchés . Et quand toute trace de tristesse avait disparu chez Dieu, alors le Saint-Esprit est descendu !

______________________________________

W . Tozer était en avance sur son époque, quand il a décelé , pour l’Église, le besoin d'un renouvellement du ministère du Saint-Esprit. Il a reconnu la priorité du travail de l'Esprit Saint pour chaque génération. Lorsque l'église est privée du travail de !'Esprit Saint, elle est alors envahie par le formalisme et l'institutionnalisme. Doué d'une extrême perspicacité, Monsieur Tozer a également indiqué les dangers possibles de cet enseignement et a établi une base pour discerner les contrefaçons. Il a considéré les dons de !'Esprit comme toujours valides et a offert de sages conseils quant à leur bon usage dans l'église.


Achevé Imprimerie d'imprimer Gagné Ltée au Canada LouisevilleA . 

FIN




vendredi 22 février 2019

(8) Quand il sera venu par A. W. TOZER


LA SAINTE COMMUNION AVEC LE SAINT-ESPRIT:

Elle doit se cultiver!

                    Contrairement à ce que des gens, qui professent être chrétiens , se plaisent à croire, beaucoup d'enfants de Dieu ne veulent pas marcher en parfait accord avec leur Père céleste; ceci peut expliquer pourquoi tant de croyants n'ont pas la puissance de l'Esprit , ni la paix de l'Esprit, ni beaucoup d'autres qualités, dons et avantages que donne l'Esprit de Dieu.

                    La question est que nous ne pouvons pas marcher avec lui , à moins de nous être mis d'accord avec lui; sans cela, nous ne marcherons pas d'un même pas avec lui, nous ne porterons pas de fruits, et nous ne serons pas bénis.

                    Dans les églises beaucoup de gens qui affirment porter de l'intérêt au sujet comment cultiver la communion du Saint-Esprit ne veulent pas vraiment renoncer à tout pour recevoir tout. Ils ne veulent pas se tourner entièrement vers Dieu et marcher avec lui.

                    Peut-être vous rappelez-vous que John Bunyan, dans ses écrits allégoriques célèbres, a souvent fait mention de Monsieur Double Voie; et nous devrions savoir, comme lui, que beaucoup de chrétiens essaient d'accomplir le difficile travail de regarder dans deux directions en même temps.

                   Ils veulent Christ dans leur vie, mais ils veulent aussi quelque chose du monde. Ils permettent au Seigneur d'encombrer leur chemin, mais en même temps ils encombrent celui du Seigneur. Or, il ne sert à rien de parler d'être rempli de l'Esprit et de marcher dans l'Esprit, à moins d'être prêt à renoncer à tout pour recevoir tout!

                    Cette question classique: « Deux hommes marchent-ils ensemble, sans en avoir convenus?» (Amos 3 : 3) est une question pour la forme, qui équivaut à une déclaration positive que deux personnes ne peuvent marcher ensemble avant d'en être convenues, et à l'affirmation que si deux personnes marchent ensemble, elles doivent en quelque sorte être un.

                    Afin de pouvoir marcher ensemble, ces deux personnes doivent se mettre d'accord pour marcher ensemble, et elles doivent s'entendre sur le fait que cette communion est à leur avantage. Je pense que vous ne manquerez pas de voir que tout se résume à ceci: «Pour que deux personnes puissent marcher ensemble de plein gré, elles doivent, en quelque sorte, être un. Elles doivent être unifiées dans les domaines importants de leur marche, de leur communion et de leur direction, si elles veulent s'engager dans la marche commune qu'elles vont entreprendre.

                    J'ai découvert que certaines personnes ne sont tout simplement pas prêtes à recevoir cet enseignement sur l'engagement, la consécration et l'attachement à la volonté suprême de Dieu pour leur vie. Elles se trouvent toujours à faire face à deux chemins. Permettez-moi de nommer quelques types de chrétiens de profession qui ne sont pas prêts à renoncer à tout pour recevoir tout.

                     Il y a ceux que le christianisme intéresse fortement à cause de l'élément «assurance» qu'il offre. Croyez-le ou non, ils veulent les soins et la protection que Dieu leur donne maintenant, et ils veulent échapper à l'enfer au moment de leur mort. Ce qu'ils veulent en somme, c'est qu'on leur garantisse le ciel à la fin de leurs jours. Pour obtenir ces choses, ils semblent être d'accord de soutenir l'église, de donner aux missions et de manifester un intérêt financier pour d'autres projets de l'église.

                    Ahurissant, mais vrai ! Certaines personnes persévèrent dans le soutien de l'église et vont même jusqu'à s'abstenir de plaisirs vulgaires, parce qu'ils veulent être protégés; pour eux, le christianisme ne les intéresse que pour l'assurance qu'il offre. Et ils veulent ce qu'il a à offrir. Ils ne sont pas intéressés par le modernisme ni par le christianisme libéral, étant donné qu'on n'y trouve pas l'élément assurance.

                   Êtes-vous heureux que Jésus-Christ soit mort pour vous sur la croix, parce que cela signifie que vous ne passerez pas en jugement, mais que vous êtes passés de la mort à la vie? Vous contentez-vous de mener ce qu'on appelle une bonne vie, vous imposant la privation de plaisirs vulgaires, et ce en guise de prime d'assurance qui vous garantit que Dieu vous bénira pendant votre vie et vous prendra au ciel à l'heure de votre mort?

                    Certains chrétiens n'aiment pas voir l'idée formulée de cette façon, car elle laisse, comme qui dirait, transpirer une vérité qui soulève une autre question: Si c'est là la base de notre vie chrétienne, sommes-nous meilleurs que certains des pécheurs qui ne professent aucune religion?

                    Les pécheurs ne sont pas tous sales, vous savez. Les pécheurs ne sont pas tous des vauriens. Il se trouve parmi eux des hommes honorables, bons et honnêtes, des hommes qui diront la vérité, même si elle doit faire mal. Ils ne possèdent pas l'espérance de la vie éternelle ni de la vie céleste à venir, et ils ne suivent pas le Seigneur. Oui, j'ai connu des hommes formidables, irréprochables quant à la morale, des hommes honnêtes, et qui n'étaient cependant pas des chrétiens.

                     En fait, je connais un homme si formidable et si bon que tout le monde veut en faire un chrétien. Ce à quoi il s'oppose fermement, et il est catégorique quand il déclare: «Je ne suis pas chrétien.» Il ne proclame pas qu'il est en train de gagner son ciel - il sait qu'il est perdu, mais il est si bon quant à sa vie, sa conduite et ses habitudes qu'il fait honte à beaucoup de chrétiens.

                    Puis, il y a ceux qui ne veulent pas parce qu'ils ont de la religion un concept social et non spirituel. Dans cette catégorie, on trouve ceux qui ont édulcoré la religion du Nouveau Testament jusqu'à lui retirer force, vie et vitalité. Ils l'édulcorent de leurs opinions accommodantes. Ils ont l'esprit très large, si large en fait, qu'il leur est impossible de marcher sur le chemin étroit. Ils ne peuvent concevoir leur vie religieuse qu'en fonction des activités sociales. C'est là toute la conception qu'ils ont de la religion. Je n'irai pas jusqu'à dire de façon dogmatique qu'ils ne sont pas sauvés, mais je vais jusqu'à dire qu'ils ne sont pas prêts à recevoir ce dont je parle. Il est indéniable que l’Évangile de Christ est essentiellement spirituel. En effet, les vérités chrétiennes qui sont à !'œuvre dans l'âme humaine, par le canal du Saint-Esprit, rendent spirituels hommes et femmes chrétiens.

                     Pareillement, il y a des gens qui sont plus influencés par le monde que par le Nouveau Testament, et ils ne sont pas prêts pour l'œuvre du Saint-Esprit.

                 De ces gens, nous devons dire qu'ils se laissent influencer beaucoup plus par Hollywood que par Jérusalem. Leur modèle de pensée et leur manière de vivre tiennent en effet plus de Hollywood que de Jérusalem. Si on devait les placer subitement dans la Nouvelle Jérusalem, ils ne se sentiraient pas à l'aise, parce que leur mode de vie et leur façon de penser ont été façonnés par le monde du spectacle du XXe siècle plutôt que par les choses de Dieu!

                     J'affirme que beaucoup de choses qui font figure d’évangile de nos jours, ne constituent en fait qu'une petite dose d'orthodoxie religieuse injectée dans un cœur vendu aux plaisirs, aux goûts et aux ambitions du monde.

                    Il y a encore un autre groupe de gens qui parlent du Saint-Esprit, mais qui ne sont cependant pas prêts à vivre en communion étroite avec lui . Ce sont les gens qui voudraient être remplis de l'Esprit à seule fin d'éprouver des sensations fortes.

                     A mon avis, il est clair que certaines personnes désirent à ce point éprouver des sensations fortes qu'elles feraient n'importe quoi pour cela, excepté mourir à elles-mêmes, au monde, et à la chair.

                    Ce que je suis sur le point de dire ne sera pas regardé avec sympathie par ces personnes. Voici: Vous n'avez jamais atteint le rivage où Dieu peut vous rejoindre. Le genre d'enseignement que je viens de donner a sans doute contrarié plusieurs de mes lecteurs. Quand on a fait une partie de la route, persuadé d'être sur la bonne voie, et qu'un homme de Dieu se met à soutenir qu'il y a encore plus de terres à s'approprier, on sera probablement troublé. Ce n'est là que le tiraillement préliminaire qui s'empare d'une âme assoiffée de connaître Dieu. Chaque fois que la Parole de Dieu nous touche et nous convainc, cela nous dérange. Mais c'est normal, car Dieu doit nous libérer, à notre corps défendant, même si cela nous dérange.

                    Quand on parle de conviction par l'Esprit, on doit faire la différence entre connaître la doctrine chrétienne de façon intellectuelle _et la connaître· de façon affective. N'importe qui peut apprendre des Credo, des catéchismes et réciter de mémoire des doctrines chrétiennes; mais c'est une toute autre affaire que de laisser la Parole nous toucher .sur le plan affectif. Je fais allusion ici au cœur de l'homme qui se tourne vers la Parole de Dieu.

                     J'espère qu'il y a beaucoup plus de personnes qui ont faim de Dieu que je n'en connais. Dieu ne me révèle pas tous ses mystères et ses secrets; je n'ai donc aucune idée du nombre de personnes que mon ministère et ma prédication ont aidées. Je remercie néanmoins le Seigneur pour toutes celles que je connais et dont certaines m'ont raconté comment elles avaient reçu la Parole de façon «affective». Du tréfonds de l'âme est monté un désir ardent et profond , une sainte aspiration vers Dieu, une aspiration à la fois si réelle, si merveilleuse et si douloureuse que ces gens savent de quoi je parle quand je parle d'«affection».

                 Si vous êtes une personne spirituellement assoiffée, Christ représente plus pour vous qu'une assurance contre l'enfer, et le christianisme plus qu'une occasion de faire des rencontres sociales avec de bonnes personnes. Si Dieu est réel dans votre vie, si Christ l'est, et si votre cœur soupire après ce que Dieu a de meilleur, je tiens à vous donner quelques conseils pour vous aider à cultiver l'amitié du Saint-Esprit.

                    Tout d'abord, le Saint-Esprit est une personne vivante qu'on peut connaître de plus en plus intimement. Étant donné qu'il est une personne, il va de soi qu'on ne pourra jamais le connaître à fond en une seule rencontre.

                   Une des erreurs monumentales que nous faisons est de nous imaginer qu'en venant à Dieu par la nouvelle naissance et qu'en recevant son Esprit d'adoption, nous connaissons du même coup tout ce qu'il y a à connaître de Dieu! De façon similaire, ceux d'entre nous qui croyons être remplis du Saint-Esprit après la conversion, commettons aussi l'erreur de croire que nous connaissons tout ce qu'il y a à connaître du Saint-Esprit.

                     Oh! mon ami, nous ne sommes que sur la ligne de départ! La personnalité de Dieu est si infiniment riche et varié qu'il faudrait mille ans de recherches minutieuses et de communion intime avec lui pour connaître seulement la partie extérieure de sa nature glorieuse. Lorsque nous parlons de communion avec Dieu et avec le Saint-Esprit, nous voulons parler d'une relation qui commence à peine maintenant, mais qui grandira, se développera et mûrira au cours de toute une vie.

                    Pour tout dire, ces jours-ci, je rencontre des chrétiens qui semblent avoir grandement gâché leur vie. Il est vrai qu'ils se sont convertis à Christ; mais ils n'ont jamais cherché à accroître leur connaissance de Dieu. On peut, sans exagérer, parler en termes de pertes et de faillites incalculables dans leur vie, et tout cela, parce qu'ils ont accepté le niveau de vie qui les entoure comme étant normal et souhaitable.

                    Le Saint-Esprit est une personne vivante qu'on peut connaître et avec laquelle on peut avoir une communion! Nous pouvons chuchoter à son oreille et, en retour, au moyen d'un de nos versets préférés ou d'un cantique favori, il nous fait entendre sa voix dans un doux murmure. Marcher avec l'Esprit peut devenir une habitude. Il est doux de chercher à connaître les choses de Dieu par l'Esprit de Dieu, et ce, dans un lien d'amitié qui ne consiste pas en pur bavardage.

                    Comment pouvons-nous cultiver cette sainte amitié? En suivant le deuxième conseil ci-après: Faites de Jésus-Christ vos délices. Vous rappelez-vous que, le dernier jour de la grande fête, Jésus a élevé la voix et s'est écrié: «Celui qui croit en moi, des fleuves d'eau vive couleront de son sein, comme dit l’Écriture. (Il dit cela de !'Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui; car le Saint-Esprit n'était pas encore donné, parce que Jésus n'avait pas encore été glorifié. )»

                    Pour que l'effusion du Saint-Esprit soit possible, il fallait que le Seigneur Jésus-Christ soit d'abord glorifié. Puis, quand la Pentecôte est pleinement venue et que Pierre s'est levé pour faire son grand sermon, il a mentionné ce même passage en disant, dans Actes 2:32-33 : «C'est ce Jésus que Dieu a ressuscité; nous en sommes cous témoins. Élevé par la droite de Dieu, il a reçu du Père le Saint-Esprit qui avait été promis, et il l'a répandu, comme vous le voyez et l'entendez. »

                    Nous devons toujours garder en mémoire que nous ne connaîtrons le Saint-Esprit de façon plus intime que dans la mesure où nous accorderons une plus grande importance au Seigneur Jésus-Christ. Comme Jésus-Christ l'a dit lui-même, un des ministères du Saint-Esprit est de prendre les choses de Christ et de nous les montrer.

                     Ceci amène la pensée connexe que si on honore Christ, le Saint-Esprit nous honorera. Nous marchons avec le Saint-Esprit quand nous marchons avec Christ, car Christ sera toujours présent là où on l'honore. Le Saint-Esprit honorera celui qui honore le Sauveur et Seigneur Jésus-Christ. Honorons-le en lui donnant le titre qui lui revient de droit. Appelons-le Seigneur, et croyons qu'il est Seigneur. Appelons-le Christ, et croyons qu'il l'est. Souvenez-vous que «Dieu a fait Seigneur et Christ ce Jésus que vous avez crucifié, qu'il l'a fait asseoir à sa droite, qu'il a tout mis sous ses pieds, et qu'il lui a donné la domination sur toute choses.

                    Le Saint-Esprit en nous se réjouit lorsque nous honorons Jésus. Il ne se retient plus pour agir, mais il communique avec nous, et se fait connaître à nous. Oui, mes amis, le soleil se lève, et le ciel descend jusqu'à nous quand Jésus-Christ devient notre Tout en tout .

                   Glorifier Jésus, telle est la responsabilité de l’Église; et glorifier Jésus, telle est l'œuvre du Saint-Esprit. Je peux marcher avec lui quand je fais les même choses que lui, quand je vais dans la même direction que lui, et quand j'avance à la même vitesse que lui. Je dois l'honorer par mon obéissance, par mon témoignage et par ma communion avec les autres chrétiens.  

                    Voici un autre conseil: Si nous voulons vivre dans une intimité de jour en jour plus grande avec le Saint-Esprit, nous devons marcher avec droiture. Pourquoi essayer d'argumenter sur le fait établi que Dieu ne peut absolument pas avoir une douce communion avec les gens dont la vie et la conduite ne sont pas droites?

                    A notre époque où tout est axé sur la grâce, nous l'avons exaltée. Nous lui avons, en effet , accordé une importance hors proportion, que Dieu ne lui donne pas dans la Bible. Comme l'a prédit Jude, nous avons maintenant « . . . des impies, qui changent la grâce de Notre Dieu en dissolution, et qui renient notre seul maître et Seigneur Jésus-Christ ». Nous craignons à ce point de porter atteinte à la toute-suffisance de la grâce que nous n'osons pas dire aux chrétiens qu'ils doivent vivre une vie droite.

                    Écrivant ses épîtres sous l'inspiration du Saint-Esprit, Paul a énoncé une éthique sainte, intérieure; un code moral pour l'homme intérieur. Vous pouvez en prendre connaissance dans ses épîtres aux Romains, aux Corinthiens, aux Éphésiens, aux Colossiens et aux Galates.

                     Lisez le Sermon sur la montagne et les autres enseignements de Jésus, et vous verrez qu'il attend de son peuple une conduite sainte, pure et droite. Il m'est parvenu aux oreilles qu'un frère aurait dit: «Tozer ne sait pas faire la différence entre le fait d'être disciple et le fait d'être sauvé. Vous pouvez très bien être chrétien sans être disciple. »

                     Qu'il me soit permis de vous demander: Qui a dit que vous pouvez être chrétien sans être disciple? Je ne crois pas, quant à moi , que l'on puisse être chrétien sans être aussi disciple. L'idée que je peux venir au Seigneur et que, par grâce, je peux recevoir le pardon de tous mes péchés, et avoir mon nom écrit dans le ciel , avec la certitude que le charpentier est en train de me préparer une place dans la maison de mon Père, et que je peux en même temps me comporter comme un diable tout en cheminant vers le ciel, cette idée est tout simplement inconcevable et contraire aux Écritures. On ne peut la trouver nulle part dans la Bible. 

                    S'il est vrai qu'aucune de nos bonnes œuvres ne peut jamais nous sauver, il est cependant vrai que nous ne pouvons être sauvés sans joindre de bonnes œuvres à notre foi. Notre foi à salut en Jésus-Christ produit  de la bonté et de la droiture, immédiatement. Ce ne sont pas les fleurs qui amènent le printemps; mais il ne peut y avoir de printemps sans fleurs. Dans le même ordre d'idées, ce n'est pas ma droiture qui me sauve; mais le salut que j 'ai reçu produit en moi de la droiture.

                    Je crois que nous devons accepter le fait qu'il nous faut marcher avec droiture, si nous voulons connaître le Seigneur. L'homme qui n'est pas prêt à vivre une vie intègre n'est pas sauvé, et il ne pourra l'être. Quand viendra le Grand Jour, il s'apercevra, mais trop tard, de son erreur.

                   La grâce de Dieu, source de salut, nous enseigne que nous devrions rejeter l'impiété et les convoitises du monde, et vivre d'une manière sobre, droite et pieuse dans le monde qui nous entoure· (Tite 2: 11 - 12 ). Nous avons ici les trois dimensions de la vie: la sobriété, qui s'applique à moi ; la droiture, qui s'applique aux autres, et la piété, qui s'applique à Dieu. Ne commettons pas l'erreur de penser que nous pouvons être spirituels sans être bons.

                    Je ne peux pas croire qu'un homme puisse cheminer vers le ciel alors que sa façon habituelle d'agir dénoterait, en toute logique, qu'il devrait être en route pour l'enfer. Comment deux hommes peuvent-ils marcher ensemble, sans en être convenus? Comme son nom l'indique, !'Esprit du Seigneur est Saint, et si je marche de façon impie, comment puis-je être en communion avec lui ?

               Le cinquième conseil est celui-ci : Faites de vos pensées un sanctuaire immaculé (propre, sans tache).

                    Dieu nous déclare que nos pensées font partie de nous-mêmes. Quelqu'un a dit très justement que «les pensées sont des choses». Or, le Saint-Esprit qui sonde tout, qui entend tout, qui est amour et pureté, voit aussi les choses que sont nos pensées. Dès lors, pouvez-vous imaginer un homme qui nourrit des pensées méchantes et perverses avoir une communion avec le Saint-Esprit si aimant? Pouvez-vous imaginer un homme bouffi d'égoïsme avoir une relation le moindrement intime avec le Saint-Esprit? Pouvez-vous représenter un imposteur avoir une communion bénie avec le Saint-Esprit? Jamais !

                 Mon ami, si vous avez pour habitude de vous adonner à des pensées impures, de les entretenir et de vous en repaître, c'est que vous vivez, de façon habituelle, hors de la communion du Saint-Esprit! Veillez à garder votre esprit dans la pureté. Purifiez votre sanctuaire, à la manière d'Ezéchias qui, lors de sa venue au pouvoir, ressembla tous les prêtres parce que le temple avait été souillé.

                    Pendant des jours et des jours, ils sortirent toutes les impuretés du temple et les jetèrent au torrent du Cédron, puis ils retournèrent au temple et le sanctifièrent. Enfin, le Dieu de bénédiction se manifesta et ils purent à nouveau adorer.

                     Nos pensées sont les décorations qui ornent le sanctuaire intérieur dans lequel nous vivons. Peu importe que nous soyons revêtus de salopettes graisseuses; si nos pensées sont purifiées par le sang de Christ, nous vivrons dans une maison propre. Nos pensées décident, en grande partie, de l'humeur, du temps et du climat qui prévalent dans notre être intérieur; et Dieu considère nos pensées comme faisant partie de nous-mêmes. Elles devraient être des pensées de paix, de pitié, de miséricorde, de bienveillance, de charité; des pensées divines du Père et du Fils - choses qui sont bonnes, pures et élevées.

                    Par conséquent, si nous voulons cultiver la connaissance de l'Esprit, nous devons pouvoir maîtriser nos pensées. Le siège de nos pensées ne devrait pas ressembler à une jungle dans laquelle chaque pensée impure domine.

                    Encore une fois, au sujet du genre de relation donc il est question, cherchez à connaître le Saint-Esprit dans sa Parole. Rappelez-vous que l'Esprit de Dieu a inspiré la Parole et qu'il se révèle donc dans la Parole. A vrai dire, je ne me sens pas bien disposé à l'égard des chrétiens qui négligent la Parole, ou qui l'ignorent, ou qui reçoivent des révélations en dehors de la Parole. Après tout, la Parole est le Livre de Dieu, et si nous connaissons suffisamment bien le Livre, nous aurons la réponse à chaque problème qui survient dans le monde.

                    En effet, chaque problème qui nous touche trouve sa réponse dans le Livre. Accrochez-vous à la Parole! Je veux prêcher la Parole, aimer la Parole, et faire de la Parole l'élément le plus important de ma vie chrétienne. Je vous exhorte à la lire beaucoup et souvent, à la ruminer, à en faire le sujet de vos réflexions, à la méditer, oui, à méditer la Parole de Dieu jour et nuit. Quand, la nuit venue, vous ne dormez pas, pensez à un verset qui pourra vous aider. Quand vous vous levez le matin, peut importe votre humeur, pensez à un verset, et faites de la Parole de Dieu l'élément important de votre journée. C'est le Saint-Esprit qui a écrit la Parole, et si vous en faites grand cas, il fera grand cas de vous. C'est à travers sa Parole qu'il se révèle lui-même. Entre ces couvertures palpite le Livre que Dieu a écrit. C'est pourquoi il ne cesse d'être vital , efficace et vivant. C'est Dieu lui-même qui est dans ce Livre, et c'est aussi le Saint-Esprit qui s'y trouve. Si vous voulez découvrir ce dernier, plongez-vous dans le Livre.

                    Pourquoi ne pas prendre exemple sur les saints d'autrefois, qui s'approchaient de la Parole de Dieu et la méditaient? La Bible posée sur l'antique chaise faite main, ils s'agenouillaient sur le vieux plancher de bois bien astiqué, et méditaient sur la Parole. A mesure que leur attente se prolongeait, leur foi augmentait. C'était l'Esprit et la foi qui les éclairaient. Ils ne possédaient qu'une Bible en papier de mauvaise qualité, imprimée en petits caractères, et dotée de marges étroites, mais ils connaissaient mieux leur Bible que certains d'entre nous ne la connaissent, malgré toutes les ressources didactiques dont nous disposons.

                    Pratiquons l'art de la méditation biblique. Mais, grâce, qu'on ne saute pas sur ces paroles pour se lancer dans la formation d'un club de méditation - nous sommes saturés de ce genre d'organisations. Contentons-nous seulement de méditer. Ne cherchons pas autre chose qu'à être des chrétiens simples et réfléchis. Ouvrons toute grande notre Bible, quitte à l'étaler sur une chaise; et méditons sur la Parole de Dieu. Elle s'ouvrira d'elle-même à nous, et l'Esprit de Dieu se manifestera pour la sonder en profondeur.

                    Je vous mets au défi de méditer, pendant un mois, dans le silence, le respect et le recueillement. Laissez tomber questions et réponses, ainsi que les espaces de l'Écriture laissés en blanc, qu'il ne vous a pas été possible de comprendre. Oubliez la camelote au profit de la Bible, et, à genoux, dites, dans un acte de foi: «Père, me voici. Commence à m'enseigner! » Il vous enseignera sûrement au sujet de lui-même, de Jésus et du Saint-Esprit, et en ce qui concerne la vie et la mort, le ciel et l'enfer, et la réalité de sa présence.

                  Pour terminer, nous vous conseillons de cultiver l'art de reconnaître la présence de l'Esprit partout, toujours.

                    L'Esprit du Seigneur remplit la terre. Il est on ne peut plus présent, et vous découvrirez bien vite qu'il est impossible de lui fausser compagnie et de se dérober à sa présence. David a essayé de faire cela, et dans le Psaume 139, il nous raconte comment il a vu qu'il était impossible de fuir loin de la face de Dieu. «Si je monte aux cieux, tu es là; si je me couche au séjour des morts, te voilà. Si je prends les ailes de l'aurore, et que j'aille habiter à l'extrémité de la mer, là aussi ta main me conduira. Si je dis: au moins les ténèbres me couvriront, la nuit devient lumière autour de moi. » Par ces paroles, David a rendu témoignage qu'il n'était pas capable de fuir hors de la présence de Dieu.

                    Si vous avez à cœur de connaître Dieu, vous le trouverez là même où vous êtes. Vous êtes littéralement enveloppé de La Présence. Au lieu de vous plonger la tête dans La Presse dès le réveil, pourquoi ne pas vous régaler de quelque pensée de Dieu, tout en savourant votre pamplemousse matinal? Rappelez-vous que c'est tout un travail que de cultiver l'amitié du Saint-Esprit. C'est quelque chose à quoi il faut vous appliquer; mais c'est si facile et si merveilleux!

                     Je vous conseille fortement d'essayer de savoir ce qui nuit à votre vie chrétienne, ce qui vous empêche de faire des progrès ou de connaître Dieu aussi bien que vous l'avez déjà connu. Tout dépend de la façon dont vous allez devoir répondre à certaines questions qui concernent votre vie quotidienne et vos habitudes - peut-être s'agit-il de choses que vous faites et d'autres que vous ne faites pas! Ces choses contribuent-elles à vous cacher la face de Jésus? Ces choses ont-elles le don de refroidir et d'étouffer vos progrès spirituels? Ces choses sapent-elles la joie de votre esprit? Vous rendent-elles la Parole de Dieu un peu moins savoureuse? Vous rendent-elles le monde plus séduisant et le ciel plus distancé?

                    Il est possible que vous ayez à vous repentir. Il est possible que vous ayez à faire du nettoyage avant que le Saint-Esprit ne vienne restaurer et rafraîchir votre cœur et vous remplir de la douceur de sa présence. Voilà comment nous pouvons cultiver la communion et l'amitié du Saint-Esprit.