vendredi 24 avril 2015

(6) PHILLIPPIENS Philippiens 3:1-21 par Ed Miller

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)
Bonjour et bienvenue dans notre sixième leçon sur cette merveilleuse épître aux Philippiens.

          Prions: Père, dans cette épître, nous avons vu que la vie chrétienne normale est la vie remplie de Christ. Père, nous souhaitons faire partie de ces chrétiens, nous désirons être des chrétiens normaux. C'est pourquoi nous Te demandons de nous faire grâce pour nous amener jusqu'à ce point. Merci infiniment pour le message de Philippiens, nous Te demandons qu'à travers cette leçon, Tu nous emmènes plus loin dans la vérité du chapitre 3. Nous Te prions de nous délivrer de toutes les idées humaines, et des méthodes humaines. Que par Ton Saint-Esprit, Tu puisses nous montrer Christ et nous donner de la sagesse pour reconnaître Ta voix. Nous Te le demandons au nom de Jésus. Amen.


RÉSUMÉ

            Lorsque Paul a écrit cette épître, il était relativement vieux, puisqu'il ne lui restait plus que deux années à vivre après la rédaction de cette lettre. Il était un chrétien mature et très sage. Il écrit comme quelqu'un qui est profondément enraciné dans la grâce de Dieu. Il a appris à connaître le Seigneur, il a découvert les façons de faire de Dieu. L'Esprit de Dieu a révélé à Paul de nombreux secrets de la vie chrétienne. Par conséquent lorsqu'il écrit cette épître, son coeur est rempli de joie à cause de ce qu'il sait. Bien que du point de vue physique, il soit depuis deux ans en prison à Rome, et que du point de vue des circonstances, beaucoup de choses semblent militer contre lui, dans son coeur il vit une vie de joie, une vie d'abondance, une vie de victoire. Dans cette lettre, il partage certains des secrets qu'il a découverts.
               Le thème du livre, qui est également la philosophie de la vie chrétienne de Paul, se résume par le verset 2:21: « Pour moi vivre c'est Christ, et mourir est un gain. » Paul a découvert que lorsque son coeur est rempli de Christ, il déborde également de joie dans le Seigneur. Ce fut pour lui un merveilleux secret qui l'a préservé de l'esclavage de courir après la joie et d'essayer d'être heureux. Si vous voulez vraiment savoir comment ne pas être heureux, essayez d'être heureux. Parce que c'est la mauvaise façon de procéder. Le seul moyen pour être heureux est de rechercher Christ. Paul a appris que lorsqu'il s'occupait de Christ et de Christ seul, alors la joie était une conséquence de cette merveilleuse relation. Lorsqu'une vie est remplie de Christ, cette vie est également remplie de joie. C'est la vie normale, c'est la vie que Dieu désire que nous ayons. La prière du livre semble être le verset 3:10: « Afin de connaître Christ. » C'est sa grande passion, c'est l'aspiration de ce soldat aguerri de Jésus-Christ alors qu'il s'apprête à partir auprès du Seigneur. Chaque chapitre nous dit comment connaître Christ et la joie du Seigneur, et chaque chapitre nous en donne un aspect différent. Voici le plan que nous avons suivi:


• Chapitre 1: Christ la source d'une joyeuse confiance
• Chapitre 2: Christ la source d'une joyeuse humilité
• Chapitre 3: Christ la source d'un joyeux objectif
• Chapitre 4: Christ la source d'une joyeuse force

              Nous avons déjà parcouru les deux premiers chapitres, et cela nous conduit donc maintenant à Christ, la source d'un joyeux objectif. Les versets 3:1-21 disent: 

« Au reste, mes frères, réjouissez-vous dans le Seigneur. Je ne me lasse point de vous écrire les mêmes choses, et pour vous cela est salutaire. Prenez garde aux chiens, prenez garde aux mauvais ouvriers, prenez garde aux faux circoncis. Car les circoncis, c'est nous, qui rendons à Dieu notre culte par l'Esprit de Dieu, qui nous glorifions en Jésus Christ, et qui ne mettons point notre confiance en la chair. Moi aussi, cependant, j'aurais sujet de mettre ma confiance en la chair. Si quelqu'un croit pouvoir se confier en la chair, je le puis bien davantage, moi, circoncis le huitième jour, de la race d'Israël, de la tribu de Benjamin, Hébreu né d'Hébreux; quant à la loi, pharisien; quant au zèle, persécuteur de l'Église; irréprochable, à l'égard de la justice de la loi. Mais ces choses qui étaient pour moi des gains, je les ai regardées comme une perte, à cause de Christ. Et même je regarde toutes choses comme une perte, à cause de l'excellence de la connaissance de Jésus Christ mon Seigneur, pour lequel j'ai renoncé à tout, et je les regarde comme de la boue, afin de gagner Christ, et d'être trouvé en lui, non avec ma justice, celle qui vient de la loi, mais avec celle qui s'obtient par la foi en Christ, la justice qui vient de Dieu par la foi, afin de connaître Christ, et la puissance de sa résurrection, et la communion de ses souffrances, en devenant conforme à lui dans sa mort, pour parvenir, si je puis, à la résurrection d'entre les morts. Ce n'est pas que j'aie déjà remporté le prix ou que j'aie déjà atteint la perfection; mais je cours, pour tâcher de le saisir, puisque moi aussi j'ai été saisi par Jésus Christ. Frères, je ne pense pas l'avoir saisi; mais je fais une chose: oubliant ce qui est en arrière et me portant vers ce qui est en avant, je cours vers le but, pour remporter le prix de la vocation céleste de Dieu en Jésus Christ. Nous tous donc qui sommes parfaits, ayons cette même pensée; et si vous êtes en quelque point d'un autre avis, Dieu vous éclairera aussi là-dessus. Seulement, au point où nous sommes parvenus, marchons d'un même pas. Soyez tous mes imitateurs, frères, et portez les regards sur ceux qui marchent selon le modèle que vous avez en nous. Car il en est plusieurs qui marchent en ennemis de la croix de Christ, je vous en ai souvent parlé, et j'en parle maintenant encore en pleurant. Leur fin sera la perdition; ils ont pour dieu leur ventre, ils mettent leur gloire dans ce qui fait leur honte, ils ne pensent qu'aux choses de la terre. Mais notre cité à nous est dans les cieux, d'où nous attendons aussi comme Sauveur le Seigneur Jésus Christ, qui transformera le corps de notre humiliation, en le rendant semblable au corps de sa gloire, par le pouvoir qu'il a de s'assujettir toutes choses. 


LA VIE CHRÉTIENNE EST UNE COURSE

              Simplement en le lisant, vous pouvez vous rendre compte que ce chapitre est très puissant, et qu'il nous faudrait une année si nous voulions aborder chaque partie de chaque verset. Nous parcourons actuellement Philippiens et j'aimerais que nous restions dans l'esprit du thème dominant du livre de Philippiens, sans analyser chaque petit détail de chaque verset. Par conséquent, même si je saute certaines choses de ce chapitre, j'espère que vous pourrez quand même voir le message principal de ce livre. Voilà l'approche que nous allons utiliser par rapport à ce chapitre qui, je pense, rend la compréhension de ce dernier assez simple. Dans cette section, l'apôtre compare la vie chrétienne à une course d'athlétisme, à une course à pied. La vie chrétienne est comme une course. Et toutes les vérités qui nous sont présentées tournent autour de cette course. Voilà le plan du chapitre que nous suivrons:

• Versets 3:1-9: « Le départ de la course. »
• Versets 3:10-19: « La continuation de la course. »
• Versets 3:20-21: « La fin de la course. »

              Voilà comment nous découperons ce chapitre. Nous verrons comment la course commence, comment elle continue et comment elle se termine. Il est vrai que cette course ne comporte pas réellement trois parties, parce que c'est la grâce qui la soutient tout entière. Comment est-ce que je commence la course? La réponse est par la grâce. Comment est-ce que je la continue? Par la grâce. Comment est-ce que je la termine? Par la grâce. C'est vrai et pourtant le Saint-Esprit découpe cela pour nous permettre de mieux l'analyser. Il fait une petite différence entre débuter, continuer et terminer la course. Il relie toutes ces parties au Seigneur Jésus. Laissez-moi maintenant vous redonner ce plan mais d'une façon plus spécifique, avant de démarrer notre discussion.


• Versets 3:1-9: Comment débutons-nous la course? Par l'oeuvre achevée de Christ.
• Versets 3:10-19: Comment continuons-nous la course? Par la vie présente de Christ.
• Versets 3:20-21: Comment finissons-nous la course? Par la gloire du Seigneur Jésus-Christ.

                Tous les chrétiens connaissent ces choses, mais elles leur sont si familières qu'ils n'y prêtent plus réellement attention. En les considérant encore une fois, ma prière est que le Seigneur nous rende à nouveau sensibles à ces vérités, nous en rende à nouveau conscients. L'Église est tellement remplie d'une froide théologie, et j'espère que nous retirerons de ce texte plus que des doctrines, des théories et des formules. Nous désirons des vérités vivantes, nous désirons un Christ complet et simple. Considérons ces trois sections à partir de l'image de la course, et peut-être que le Seigneur nous fera découvrir à nouveau ces vérités d'une façon toute nouvelle et rafraîchissante. Considérons les neuf premiers versets, le départ de la course. La course commence avec l'oeuvre achevée de Jésus-Christ. Qu'est-ce que j'entends par là? Nous voulons chacun vivre la vie chrétienne, nous voulons tous participer à la course d'une façon qui plaise au Seigneur. Laissez-moi vous donner trois vérités fondamentales sur ce début de la course. Comment débutons-nous la course?


POUR DÉBUTER LA COURSE, IL FAUT ABANDONNER SA PROPRE JUSTICE

          La première vérité peut être résumée par ces mots, je ne suis pas prêt à faire la course s'il y a une seule goutte de propre justice dans ma vie.


• Verset 3:3: « Qui ne mettons point notre confiance en la chair. »
• Verset 3:7: « Mais ces choses qui étaient pour moi des gains, je les ai regardées comme une perte, à cause de Christ. »
• Verset 3:8: « Je regarde toutes choses comme une perte. »
• Verset 3:9: « Non avec ma justice, celle qui vient de la loi. »

              Si je vous demandais de parcourir l'histoire depuis Adam jusqu'à nos jours, et de me donner le nom de l'homme le plus mauvais que la terre ait porté, qui désigneriez-vous? Répondriez-vous Pharaon, Sennachérib, Manassé, Ananias, Judas ou Hitler? Qui est l'homme le plus mauvais qui ait jamais vécu sur la terre? Ne soyez pas choqués lorsque je vous donnerai la réponse de la Bible, parce que Dieu ne nous laisse aucun doute à ce sujet. L'homme le plus mauvais qui ait jamais vécu depuis Adam jusqu'au retour de Christ, est l'apôtre Paul. Oui, l'apôtre Paul est l'homme le plus mauvais qui ait jamais vécu. Le verset 3:4 dit: « Si quelqu'un d'autre croit pouvoir se confier en la chair, je le puis bien davantage. » Certaines personnes ne prennent pas 1 Timothée 1:15 comme étant littéral, 1 Timothée 1:15 dit: « C'est une parole certaine et entièrement digne d'être reçue, que Jésus Christ est venu dans le monde pour sauver les pécheurs, dont je suis le premier. » Certains pensent que Paul essaie juste d'être humble, en disant: « Oh vous savez, moi je suis la pire personne qui ait jamais vécue! » Vous entendez parfois des chrétiens dirent: « Paul a dit qu'il était le pire des pécheurs, mais en réalité c'est moi... »
            La réalité est que ce n'est pas juste une façon de parler, ce n'est pas une métaphore, c'est littéral, ce sont des faits, c'est vrai. Paul était la personne la plus mauvaise qui soit née d'une femme sur la terre. Vous me direz mais comment cela se fait-il? La réponse est parce qu'Il avait une justice propre. Avoir sa propre justice est le pire péché auquel vous puissiez penser. C'est le « roi des péchés. » Cela vous montre ce que Dieu pense de la propre justice. 
              Vous voyez, habituellement lorsque nous pensons aux terribles pécheurs, nous pensons aux alcooliques, aux homosexuels, aux lesbiennes, aux meurtriers, aux voleurs, aux menteurs, aux personnes qui commettent des adultères, aux idolâtres et ainsi de suite. Nous pensons qu'un vrai pécheur est quelqu'un de méchant, de pervers, de violent, d'oppresseur, et ce genre de choses. Mais Dieu voit les choses différemment. Aux yeux de Dieu, la propre justice est le péché le plus hideux, le summum de la dépravation. 
              D'après la Bible, Paul était l'homme doté de la plus grande propre justice qui ait jamais vécu. Pratiquement cela signifie que s'il y a bien eu sur terre, depuis Adam jusqu'à la fin des temps, une personne qui aurait pu mettre en avant ses oeuvres pour aller au ciel et qui aurait pu plaire à Dieu par ses oeuvres, c'était Paul. Paul est allé plus prêt de Dieu, du ciel, du salut, à travers ses oeuvres, qu'aucune autre personne. Vous voyez, Philippiens 3 est le passage dans la Bible destiné à ceux qui pourraient vainement imaginer qu'ils peuvent plaire à Dieu en faisant quelque chose de bien, par leurs oeuvres. 
                A cet égard, personne n'a jamais travaillé aussi dur que l'apôtre Paul. Personne n'a jamais été aussi sincère que l'apôtre Paul. Personne n'a jamais été aussi religieux que l'apôtre Paul. Personne n'a jamais été aussi juste que l'apôtre Paul. Personne n'a jamais eu autant de crédit à cause de son arrière-plan, de sa réputation ou de son éducation que l'apôtre Paul. Il avait tout cela. On remarque d'ailleurs qu'il est bien plus facile de conduire un alcoolique à Christ, qu'une personne qui va à l'église et qui met en avant sa propre justice. Pourquoi est-il si difficile de conduire à Christ une personne qui est juste à ses propres yeux? Parce que c'est un très grand péché, car ces personnes ne voient pas leur besoin de Christ, et c'est ce qui fait de la propre justice une chose de si terrible. Un alcoolique sait au moins qu'il a besoin de quelque chose, qu'il a besoin du Seigneur. Les personnes qui ont une propre justice forte sont plus rarement sauvées, parce qu'elles font confiance à cette propre justice, à leur religion. En d'autres termes, elles mettent leur confiance dans la chair, dans ce qu'elles peuvent faire.


SI LE PLUS GRAND DES PÉCHEURS A PU ÊTRE SAUVE, TOUS LES AUTRES PEUVENT ÊTRE SAUVES

              Lorsque Dieu a sauvé Saul de Tarse, Il disait à la terre entière que tout le monde pouvait être sauvé. Cela a été une merveilleuse conversion. Lorsque Dieu a sauvé Saul, Il a sauvé le pire des pécheurs, et si Dieu a sauvé le plus mauvais, cela veut également dire qu'Il peut aussi sauver les « moins mauvais ! » J'aime l'expression utilisée dans 1 Timothée 1:15: « Le premier des pécheurs. » Si Dieu peut sauver le premier des pécheurs, Il peut aussi sauver n'importe qui d'autre. En sauvant Saul, Dieu donne un espoir au monde entier. En lisant les versets 3:3-9, ne les lisez pas à la légère. Lorsque vous lisez ce passage d'un point de vue humain, vous lisez le témoignage du meilleur homme que la terre n'ait jamais produit. La terre n'a jamais donné naissance à un homme plus parfait et plus juste. Par contre aux yeux de Dieu, il était le pire des hommes qui n'ait jamais vécu parce qu'Il était plein de sa propre justice. Nous ne pouvons pas imaginer ce que cela a dû représenter pour Saul, qui considérait peut-être qu'il était au-dessus de tous ceux de sa génération et des générations précédentes.
                L'apôtre Paul était l'homme le plus honoré et le plus respecté de son temps. Il était de la race d'Israël, il était capable de retracer sa généalogie jusqu'à la tribu de Benjamin. En effet, n'oublions pas que les registres étaient bien tenus à cette époque. Il était un Hébreu né d'Hébreux, il n'était pas un hébreu helléniste, il était le même genre d'Hébreu qu'Abraham. Au verset 3:6, il est dit: « Irréprochable, à l'égard de la justice de la loi. » Au moins dans la mesure où l'on considère la lettre de la loi, parce que nous savons qu'il dit en Romains 7:9: « Mais quand le commandement vint, le péché reprit vie, et moi je mourus. » Paul s'est donc vu lui-même comme un pécheur. Mais aux yeux du monde, personne n'était plus honnête, personne n'était plus pointilleux, personne n'était plus juste, personne n'était plus sincère, personne n'était plus religieux, personne n'était plus charitable, personne n'était plus aimable, personne n'était plus gentil. Dans la mesure où l'on considère la lettre de la loi, Paul était parfait. Cependant, quelque chose s'est passé au point qu'il dit au verset 3:8: « Je regarde toutes choses comme une perte. » La version King James n'est pas si douce puisqu'elle dit: « Je les considère comme des excréments. »
                 Le monde a une longue liste de ce qu'il appelle des gains, et Paul avait toute la liste. Si vous alliez voir une personne religieuse pour lui demander: « Que recherchez-vous chez un bon citoyen? Que recherchez-vous chez un homme de qualité? » Elle pourrait vous fournir toute une liste. Elle répondrait sûrement: « Un tel homme doit être travailleur, fidèle, et ainsi de suite. » Paul avait toutes ces choses. Paul avait tout ce que le monde appelle gain. Ensuite au verset 3:7: il dit: « Mais ces choses qui étaient pour moi des gains, je les ai regardées comme une perte, à cause de Christ. » Il a pris toute sa liste de gains, et l'a jetée à la poubelle. Nous ne pouvons pas lire cela à la légère, cela a été une conversion remarquable, la plus grande qui ait jamais eu lieu. Cet homme dit au verset 3:4: « J'avais bien davantage de raisons de mettre ma confiance dans la chair que les autres hommes. » Il dit qu'il a plus de raisons, pas seulement un peu. Maintenant il est arrivé à un moment où il dit: « Je ne mettrai aucune confiance dans la chair, même pas un peu, même pas un pour cent, pas un seul atome. » Il a finalement vu sa justice comme Dieu la voit et il a appelé cela perte, déchet et excrément. Ce que Dieu pense au sujet de la propre justice des hommes n'est pas une révélation nouvelle dans la Bible. A travers toute la Bible, Il nous est dit ce que Dieu en pense. Un des versets les plus forts à ce sujet se trouve dans Esaïe 64:6 qui dit: « Nous sommes tous comme des impurs, et toute notre justice est comme un vêtement souillé. » Mais vous voyez, l'Hébreu ne parle pas de vêtement souillé, mais de vêtement souillé par le flux menstruel. C'est ainsi que Dieu voit notre justice, pas notre péché! C'est comme cela que Dieu voit notre justice, les bonnes choses que nous faisons, les meilleures choses que nous faisons. Ce fut un jour glorieux pour Paul lorsqu'il a pu regarder toute sa justice, alors que le monde entier l'acclamait et le félicitait, et qu'il a pu dire: « C'est sale, ça sent mauvais, c'est de la boue, ce sont des déchets, des excréments», et il a jeté toutes les bonnes choses qu'il avait faites.
                 Retournons à notre question, comment puis-je courir la course en tant que chrétien? La réponse est qu'il faut qu'un jour, d'une façon ou d'une autre, vous parveniez à la révélation qu'il vous faut perdre toute confiance dans la chair. Vous ne devez avoir aucune confiance dans la chair. Nous ne pouvons même pas commencer la course avant d'avoir compris que toute notre justice est comme un vêtement souillé. Dans l'épître aux Hébreux, Dieu décrit également la vie chrétienne comme une course. En Hébreux 12:1 Il dit: « Rejetons tout fardeau, et le péché qui nous enveloppe si facilement, et courons avec persévérance dans la carrière qui nous est ouverte. » J'ai un livre de John Bunyan, qui contient un sermon appelé « The Heavenly Footman (le Coureur Céleste) » dans lequel il fait plusieurs suggestions sur la façon de courir la course chrétienne. Voilà la suggestion numéro deux: « Débarrasse-toi du superflu, ne remplis pas tes poches de pierres, ne porte pas d'encombrants vêtements ni de lourdes chaussures à tes pieds. » Vous voyez, Paul en est arrivé à voir sa justice comme un surplus, à la voir comme un surpoids. Lorsqu'un athlète veut mettre tous les atouts de son côté pour une compétition d'athlétisme, il doit se débarrasser de tout le surpoids. Paul a regardé toute sa justice, il l'a considérée comme de « lourdes chaussures » et il ne pouvait pas courir de cette façon. Il devait donc laisser tout cela de côté, c'était un fardeau.


LE FONDEMENT: ÊTRE TROUVE EN CHRIST MON REPRÉSENTANT


             Voici maintenant la deuxième vérité sur la façon de débuter la course. Pour être prêt à courir, il me faut non seulement ne plus mettre ma confiance dans la chair, mais aussi me voir moi-même en Jésus, revêtu de Sa justice. Veuillez noter les versets 3:8-9 qui disent: « Afin de gagner Christ, et d'être trouvé en lui, non avec ma justice, celle qui vient de la loi, mais avec celle qui s'obtient par la foi en Christ, la justice qui vient de Dieu par la foi. » Le fondement de toute l'expérience chrétienne est exprimé ici par « être trouvé en lui. » Il n'y a aucun autre thème sur lequel les Écritures mettent plus l'accent que « en Christ Jésus », c'est-à-dire l'union avec Jésus Christ. C'est l'un des concepts les plus simples de l’Évangile et pourtant je pense que c'est aussi le plus mal compris. Je ne sais pas pourquoi il est difficile pour les chrétiens de comprendre que Jésus nous représente. Cela semble être une idée si simple, pourtant j'ai lutté avec cela pendant les sept premières années de ma vie chrétienne. Jésus m'a représenté, Il s'est tenu à ma place, Il a agi à ma place, Il était mon représentant. Et parce qu'Il était mon représentant, tout ce qu'Il a fait a été porté à mon crédit. C'est si simple et pourtant cela semble si difficile à saisir. Dieu ne s'attend pas à ce qu'un chrétien accomplisse quelque chose ou fasse quelque chose de juste. Vous voyez Christ a déjà accompli quelque chose, Il a déjà fait quelque chose de juste.
           J'imagine que si on fait le lien avec Adam, cela sera un peu plus simple. Lorsque Adam a péché, Dieu n'a pas vu toute une foule de gens, Il n'a vu qu'un seul homme, Adam. Mais lorsque Adam a péché, toute la race humaine était en lui, même si les hommes n'étaient pas encore nés. Dieu a dit qu'Adam allait être la tête et le représentant de toute la race humaine. Par conséquent lorsque Adam a chuté, toute la race a chuté, parce que nous étions en Adam. C'est la même chose avec Christ, c'est pour cela que Jésus est appelé le dernier Adam. Il y avait également toute une race en Lui. Vous voyez lorsque Jésus est mort sur la croix, il y avait deux corps sur la croix. Il y avait son corps physique fait de chair, de peau et d'os, et il y avait aussi son Corps spirituel appelé l'Eglise. Dieu connaissait depuis toujours tous ceux qui allaient être dans le Corps de Christ, c'est pourquoi Il vous a aussi vus là-bas. Lorsque Christ est mort sur la croix, vous étiez dans Son corps sur la croix et Dieu l'a vu. Par conséquent lorsque Paul écrit, il se voit lui-même en Christ, de la même manière qu'il s'est vu en Adam, et il dit: « Tout ce qui arrive à la tête arrive aussi au corps. » Il se décrit donc comme quelqu'un de circoncis en Christ, de crucifié avec Christ, d'enseveli avec Christ, de ressuscité avec Christ, d'élevé avec Christ et d'assis avec Christ. Et même lorsqu'Il parle de sa deuxième venue, il dit: « Lorsque Christ viendra, nous viendrons avec Lui, parce que nous sommes en Christ Jésus. » (cf. 1 Thessaloniciens 4:14Colossiens 3:3-4) C'est de cela dont il parle au verset 3:9. Paul désirait être trouvé en Christ Jésus. Il ne voulait pas lutter comme il l'avait fait pendant des années, avec sa propre justice, mais il désirait partager la justice de Dieu. Tant que nous ne sommes pas trouvés en Christ et revêtus de Sa justice, nous ne sommes pas réellement prêts à débuter la course.


DIEU NE PEUT PAS VOUS DONNER LA VICTOIRE, IL L'A DONNÉE A CHRIST

          Des milliers de chrétiens n'ont pas compris cette identification avec Christ, ils essaient de courir dans une course qu'ils n'ont même pas encore commencée. Ils essaient d'être justes, d'être victorieux, d'éviter de pécher, de s'aimer les uns les autres, de vivre une vie de sacrifice, de vivre une vie sainte, d'être patients et gentils, compatissants et miséricordieux. Paul dit en souriant: « J'abandonne tout cela. Si vous voulez essayer d'être saints, allez-y. Si vous voulez essayer d'être miséricordieux, allez-y. Si vous voulez essayer d'être aimants, allez-y. Je pense que c'est des détritus. Je ne veux plus essayer. » Voilà ce que dit Paul. Paul dit: « Je n'essaie pas de ne pas pécher, je n'essaie pas d'être bon, je n'essaie pas d'être gentil, ce sont des déchets. » Il dit: « J'ai découvert autre chose, j'ai arrêté d'essayer d'être victorieux, parce que maintenant je me vois moi-même en Christ, qui a été victorieux pour moi. Ce n'est pas ma victoire. » Dieu ne vous donnera pas la victoire, et si vous persistez à prier pour la victoire, vous finirez par être frustrés. 
                Les chrétiens demandent constamment à Dieu de leur donner ce qu'Il ne peut pas donner. Dieu a donné la victoire à Christ à un coût incroyable. Il n'a pas dit: « Prenez courage, vous avez vaincu le monde. » Mais en Jean 16:33, Il dit: « Prenez courage, j'ai vaincu le monde. » Il ne dit pas: « Dieu nous fait toujours triompher. » Mais en 2 Corinthiens 2:14, Il dit: « Dieu, qui nous fait toujours triompher en Christ. » Il ne dit même pas: «Vous êtes morts au péché, et vivants pour Dieu. Si vous lisez attentivement Romains 6:9-10, vous verrez qu'Il dit: « Sachant que Christ ressuscité des morts ne meurt plus; la mort n'a plus de pouvoir sur lui. Car Il est mort, et c'est pour le péché qu'Il est mort une fois pour toutes; Il est revenu à la vie, et c'est pour Dieu qu'Il vit. » Et vous, vous êtes en Christ. Je ne sais pas voler, un avion sait voler, et si je suis dans l'avion je sais voler. C'est exactement ce que Paul est en train de dire. Il a finalement vu la futilité des déchets, des détritus, d'essayer de faire. Il avait plus de succès dans ces choses que n'importe quel autre homme. Et pourtant il dit: « Je ne mettrai plus de confiance dans la chair. Maintenant je me vois moi-même en Christ. »
                Dieu ne vous donne pas Jésus et quelque chose appelé victoire, Il ne vous donne que Jésus, et lorsque vous avez Jésus, vous avez la victoire. Paul dit: « Je ne vais plus essayer d'être juste. » A la place il dit au verset 3:9: « D'être trouvé en lui, non avec ma justice, celle qui vient de la loi, mais avec celle qui s'obtient par la foi en Christ, la justice qui vient de Dieu par la foi. » Il dit qu'il a vu quelque chose de nouveau: « Jésus est juste, je suis en Jésus, je suis juste. » Chaque victoire, chaque vertu, chaque mérite, chaque bénédiction, chaque honneur qui appartient à Christ vous appartient également et appartient à tous les chrétiens. Il aimerait nous parler de la course, mais Il dit: « Vous n'êtes pas prêts à courir cette course avant de voir cela. » Vous voyez, c'est le début de la course. Le chrétien moyen pense que plus vous essayez de vivre comme Christ a vécu, mieux vous courrez le course. Et pourtant c'est l'opposé qui est vrai. Paul dit: « Abandonnez. Plus vous essayez de vivre comme Christ a vécu, moins vous pourrez courir la course. Vous ne pouvez même pas commencer à la courir avant d'avoir mis de côté tous vos efforts, et votre confiance en vous. » Lorsque vous vous verrez en Christ, vous verrez que vous êtes déjà victorieux, déjà justes, déjà sanctifiés, et en fait même si vous n'y avez pas encore goûté, il est dit en Romains 8:30: « Ceux qu'il a justifiés, il les a aussi glorifiés. » Vous êtes déjà glorifiés, même si vous n'y avez pas encore goûté.
                Paul nous rend attentifs à une troisième vérité avant que nous ne commencions la course, quand nous sommes encore dans les starting-blocks. C'est la simplicité de la foi que l'on trouve au verset 3:9 qui dit: « D'être trouvé en lui, non avec ma justice, celle qui vient de la loi, mais avec celle qui s'obtient par la foi en Christ, la justice qui vient de Dieu par la foi. » L'oeuvre achevée de Christ est une oeuvre accomplie. Sur la croix, Jésus a dit, c'est fini, tout est accompli. Nous, nous aimons dire que la vie chrétienne s'écrit avec « à faire », je fais ceci, je fais cela. Mais la vie chrétienne ne s'écrit pas avec « à faire », elle s'écrit avec « c'est fait. » Dieu l'a fait. Certaines personnes pensent que ne pas avoir confiance dans la chair, et se voir soi-même en Christ, est plus un objectif plutôt qu'un point de départ. Elles le voient comme une cible à atteindre un jour. Ne serait-ce pas merveilleux si un jour vous pouviez arriver à un point où vous n'auriez plus aucune confiance dans la chair, et où vous vous verriez en Christ Jésus, vous appropriant tout ce qui est à vous, à cause de Ses merveilleux mérites et de ce qu'Il a accompli. Certains diront: « Oh, il me tarde d'y arriver! » Mais Paul dit: « Ce n'est pas un objectif. C'est le commencement. Vous ne pouvez même pas commencer à courir tant que vous n'en êtes pas à ce stade. » Vous voyez, c'est le commencement, mais Satan aime faire d'un point de départ un objectif. Chaque fois qu'il fait d'un point de départ un objectif, il détruit l'objectif et le point de départ. C'est pour cela qu'il essaie constamment de nous faire courir après le résultat de ce que nous avons en Christ au lieu de l'objectif qui est Christ. Si vous courez après Christ alors tout ce qui en découle arrivera. Mais si vous allez après ce qui en découle, vous perdrez et l'objectif et les bénéfices qui en découlent.


CHRIST A DÉJÀ ACCOMPLI CE DONT NOUS AVONS BESOIN POUR TOUTE L’ÉTERNITÉ

                   Par conséquent ces choses sont le point de départ, ce n'est pas le ruban à la fin de la course, ce sont les starting-blocks au début de la course. C'est véritablement la première étape, vous ne pouvez pas imaginer vivre la vie chrétienne tant que Dieu ne vous a pas révélé cela. Il a tout fait, c'est une oeuvre achevée. Croyez-vous que Christ ait déjà accompli tout ce dont vous avez besoin pour ce moment présent et pour toute l’Éternité? Tout est déjà fait. Il a déjà tout accompli. Il ne va pas le faire maintenant parce que vous priez, non Il l'a déjà accompli. L'oeuvre achevée de Christ est un fait, et notre foi ne peut jamais changer un fait. Voici le fait: vous êtes en Christ. C'est un fait, vous êtes victorieux, c'est un fait, vous êtes morts avec Christ, vous êtes ressuscités avec Christ, vous êtes dans les lieux célestes. Cela s'applique au chrétien le plus simple d'esprit, cela s'applique aux chrétiens rebelles, cela s'applique aux chrétiens rétrogrades, cela s'applique aux chrétien les plus brillants, cela s'applique aux chrétiens qui sont allés à l'école biblique et qui connaissent le grec et l'hébreux, et à ceux qui ne maîtrisent même pas leur langue maternelle. Cela s'applique à tous les chrétiens, à tous les chrétiens en Christ. Vous ne pouvez pas rendre tout cela vrai en y croyant, c'est vrai, que vous y croyez ou non. Ce sont des faits! Parfois nous pensons que si nous y croyons assez fort, nous ferons que ces choses deviendront vraies.


LA FOI, C'EST S'APPUYER SUR LES FAITS

                 En ce qui me concerne, j'ai essayé pendant des années de faire en sorte que les faits deviennent des faits en y croyant. Mais ce sont déjà des faits. Lorsque j'arrivais à un verset comme « Je suis crucifié avec Christ », je pensais que si j'y croyais assez fort, cela allait rentrer dans mon coeur, et le rendre réel. La foi ne fait pas des faits une réalité. Les faits sont des réalités même si vous n'y croyez pas. Je ne peux pas rendre le rouge bleu en croyant très fort que le rouge est bleu. Le rouge restera rouge. Même si j'avais toute la foi du monde, le rouge est rouge, et il le restera. Vous êtes crucifiés avec Christ, c'est un fait. Votre vie est cachée avec Christ en Dieu, c'est un fait. Vous êtes dans les lieux célestes, c'est un fait, vous êtes bénis avec toutes les bénédictions spirituelles en Christ, c'est un fait. Vous avez la justice de Christ, c'est un fait. Vous voyez, lorsque vous comprenez que la foi c'est simplement s'appuyer sur des faits, alors la foi devient très simple. 
              Mais lorsque vous pensez que la foi rend les choses vraies, alors vous passez votre temps à vous demander: « Est-ce que je l'ai fait correctement? Est-ce que j'ai assez de confiance? Est-ce que ma foi est assez simple? Est-ce que je suis sincère? Est-ce que je n'ai pas des motifs cachés? Y-a-il des péchés cachés dans ma vie? » Paul dit: « Si vous voulez courir comme un chrétien, commencez avec cette révélation. Il ne faut mettre aucune confiance dans la chair, et vous avez toutes choses en Christ. » Saisissez-le par la foi. Il dit simplement: «C'est vrai, alors prenez-le simplement par la foi. Prenez-le par la foi et commencez à courir. »
              Paul nous demande si nous voulons courir la course chrétienne. Dans ce cas, nous devons voir toute notre propre justice comme des détritus, nous devons reconnaître que nous sommes en Christ, que toutes choses sont à nous en Lui et nous en saisir par une simple foi. J'ai été chrétien pendant sept ans avant de commencer à courir la course en Christ. De 1958 à 1965, je pensais devoir travailler dur pour être un bon chrétien. Je ne considérais pas mes efforts comme une perte et des détritus. Je travaillais autant que je le pouvais pour Jésus. Et où en suis-je arrivé? Nulle part. L'apôtre Paul dit: « Mais ces choses qui étaient pour moi des gains, je les ai regardées comme une perte, à cause de Christ. » Voilà le commencement de la course; le début de la course est l'oeuvre achevée et parfaite de notre Seigneur Jésus, tout est accompli. Avant de croire cela, je suis encore loin de pouvoir courir d'une façon qui Lui plaise. Voilà ce que nous enseigne Philippiens 3:1-9.


UNE SEULE CHOSE EST NÉCESSAIRE: LE CONNAÎTRE

            Cela nous emmène maintenant aux versets 3:10-19, que nous avons appelés la continuation de la course. Nous avons intitulé le chapitre 3, Christ la source d'un joyeux objectif, de fait, les versets 3:10-19 nous montrent ce joyeux objectif. Pour rester simple, je vais continuer de faire la comparaison avec une course à pied, et j'aimerais vous montrer trois grandes vérités au sujet de cette course. La première vérité au sujet de l'athlète chrétien est qu'il n'a qu'un seul objectif. J'aime le verset 3:13 qui dit: « Je fais une chose. » Le chrétien moyen ne connaît que très peu la grande simplicité de la vie chrétienne. On enseigne qu'il y a beaucoup de choses, beaucoup d'aspects à la vie chrétienne, qu'il y a de nombreux objectifs à poursuivre. Ce n'est pas vrai, il n'y a qu'un seul objectif dans une course à pied. C'est le ruban, c'est atteindre la ligne d'arrivée. Bien que la Bible fasse souvent référence à un seul objectif, il nous est souvent difficile d'y croire. Considérez ces versets:


• Psaume 27:4: « Je demande à l'Éternel une chose, que je désire ardemment: Je voudrais habiter toute ma vie dans la maison de l'Éternel, pour contempler la magnificence de l'Éternel et pour admirer son temple. » et Psaume 27.8: « Mon coeur dit de ta part: Cherchez ma face! Je cherche ta face, ô Éternel! »
• Luc 10:41-42: « Le Seigneur lui répondit: Marthe, Marthe, tu t'inquiètes et tu t'agites pour beaucoup de choses. Une seule chose est nécessaire. Marie a choisi la bonne part, qui ne lui sera point ôtée. »
• Psaume 73:25: « Quel autre ai-je au ciel que toi! Et sur la terre je ne prends plaisir qu'en toi. »
• Matthieu 6:33: « Cherchez premièrement le royaume et la justice de Dieu; et toutes ces choses vous seront données par-dessus. »
• Matthieu 6:22: « Si donc ton oeil est simple, ton corps tout entier sera plein de lumière. »

                Un des plus grands assauts contre les enfants de Dieu consiste à leur faire croire que pour vivre la vie chrétienne, il leur faut beaucoup de choses. Satan aime nous compliquer les choses et nous rendre confus avec beaucoup de choses. C'est un des grands mensonges de l'Ennemi. C'est le mensonge qui dit qu'il y a des priorités. On nous dit de mettre de l'ordre dans nos priorités, de faire une liste. On nous demande: « Où mets-tu la famille sur la liste, la communion, la gestion des biens, l'étude, l'évangélisation, la mission et les possessions matérielles? » Satan aime nous donner une liste comme celle-ci avec de nombreuses choses, parce que cela nous pousse à regarder à de nombreuses choses, et nous empêche de regarder à une seule chose. Personne ne peut courir une course s'il court dans de nombreuses directions. Ce n'est pas possible. La personne normale, dont la vie est pleine de Christ, a son coeur attaché à une seule chose, à un seul objectif. 
                 Cet objectif nous est décrit au verset 3:10: « Afin de connaître Christ. » Toutes les autres choses ne sont que des résultats, des choses qui découlent de ce seul objectif. Je sais que de nombreuses personnes disent: « Il faut regarder à Jésus seul. » Mais il ne faut pas que cela ne soit qu'une façon de parler! Cela doit être quelque chose de littéral et d'absolu. Je vous lance un défi, je vous demande, je vous implore, courez avec les yeux de votre coeur sur Jésus seul. Pas Jésus plus les âmes, pas Jésus plus l'Église, pas Jésus plus les amis chrétiens, la course est possible pour ceux qui n'ont faim que de connaître le Seigneur Jésus. La course est pour ceux qui ne courent pas après le ministère, une nouvelle oeuvre ou qui essaient de construire des églises, des écoles ou des camps. Nous ne devons pas courir après les études bibliques, la prière, les symboles ou une chose appelée « sainteté. »
             Vous êtes-vous déjà demandé pourquoi certains hommes et femmes sont si remarquables dans l'histoire de l'Église que l'on a fait d'eux des « géants spirituels? » Ils ne sont pas nés plus spirituels que les autres, n'en croyons rien. Cela n'a absolument rien à voir avec leur personnalité. Certains pensent que certaines personnalités en raison de leurs tempéraments ont davantage de potentiel pour être un véhicule de la nature divine. Mais cela n'est pas vrai. Le tempérament personnel n'a rien à voir dans ces choses, sinon l’Évangile ne serait pas le même pour tout le monde, car certaines personnalités seraient avantagées. D'autres pensent que c'est lié aux circonstances par lesquelles quelqu'un a été sauvé. En d'autres termes, ils pensent que quelqu'un est avantagé lorsque son expérience a été extraordinaire et dans ce cas sa conversion sera elle aussi extraordinaire. Non, cela ne rend pas quelqu'un spirituel. C'est un non-sens. D'autres encore pensent que quelqu'un pourra devenir un « géant » s'il connaît les bonnes personnes, s'il peut être connu du public. Nombreux sont ceux qui convoitent les endroits pour prêcher bien en vue ou les conférences avec une large audience. Ils pensent que cela va leur permettre d'avancer plus vite et plus loin. Peut-être aux yeux des hommes, mais pas aux yeux du Seigneur. Ce qui fait que des chrétiens sont vus comme des géants spirituels c'est qu'ils n'ont de l'appétit que pour une seule chose. Les personnes pieuses sont des personnes simples, elles ne veulent que connaître Jésus. Lisez leurs livres, écoutez-les parler, lisez leur témoignage, parlez avec eux, ils n'essayeront pas de vous épater avec de « grands mots. » Ce sont des hommes et des femmes qui sont attachés à Christ seul.
                Avant j'avais peur de lancer aux chrétiens le défi de ne rien faire d'autre que chercher le Seigneur. Je pensais que cela allait les pousser à la paresse, à la passivité, à l'indifférence et à la négligence. Mais ce n'est pas du tout le cas. C'est la seule façon de courir avec vos yeux sur Christ. Si vous essayez de courir avec vos yeux sur les dons, sur les âmes à sauver, sur la maturité, sur les opportunités, sur la communion, sur la sainteté ou sur autre chose, vous finirez par trébucher et vous emmêler les pieds. Pour débuter la course, vous ne devez avoir aucune confiance dans la chair, vous devez vous voir en Christ Jésus, et vous l'approprier par la foi. Et pour participer à la course, vous ne devez avoir qu'un seul et unique objectif, et son nom est Jésus, le Seigneur Jésus-Christ. Il doit toujours être dans votre champ de vision, et pour Le connaître, il faut être prêt à considérer tout le reste comme une perte.


CONNAÎTRE CHRIST POUR ÊTRE CONFORME A LUI

              Il y a un deuxième principe de vie pour continuer la course. Nous avons vu qu'il nous faut courir les yeux fixés sur Jésus, mais l'athlète chrétien cherche également à être conformé à l'image du Seigneur Jésus. En d'autres termes, il ne cherche pas seulement à Le connaître, mais en Le connaissant, il cherche à être comme Lui, à Lui ressembler.


• Verset 3:12: « Je cours, pour tâcher de le saisir. »
• Verset 3:13: « Me portant vers ce qui est en avant. »
• Verset 3:14: « Je cours vers le but. »

              Beaucoup de personnes sont confuses à cause de la liste du verset 3:10, Paul y parle « de puissance de sa résurrection, et de la communion de ses souffrances, en devenant conforme à lui dans sa mort, pour parvenir. » Certaines personnes se demandent si la liste n'est pas à l'envers et si la résurrection ne devrait pas être en dernier dans la liste. Il faudrait d'abord avoir la mort puis la résurrection. C'est vrai dans le cadre de Romains 6, mais Philippiens 3 n'est pas Romains 6. Si je deviens comme Jésus, quelles seront les caractéristiques principales de ma vie? Si je deviens comme Jésus, le signe principal sera la mort, la mort volontaire. Je serai prêt à abandonner ma vie comme Jésus l'a fait. Qu'est-ce qui fait que je peux espérer vivre une vie de sacrifice? La réponse est la puissance de Sa résurrection. C'est pour cela que c'est énoncé en premier. Dans Romains 6, je meurs pour avoir part à la résurrection. Mais Philippiens 3 dit que j'ai part à Sa résurrection pour pouvoir mourir. Je débute la course par l'oeuvre achevée de Christ, et je continue la course par la vie de résurrection de Christ. Un des signes certains que je vis par la puissance de résurrection de Christ est que je suis prêt à mourir. Vous voyez, l'athlète chrétien plonge en Christ, dans la communion de Ses Souffrances, en devenant conforme à Lui dans Sa mort.
          Laissez-moi vous dire un mot au sujet de l'expression, la communion de Ses souffrances. Est-ce que Jésus souffre dans le ciel en cet instant? Il y a des réponses qui diffèrent, et l'une d'entre elles est oui, mais pas de façon rédemptrice. Sa souffrance en tant que substitut est terminée. Mais Il souffre encore.


• Hébreux 4:15: « Car nous n'avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse compatir à nos faiblesses; au contraire, il a été tenté comme nous en toutes choses, sans commettre de péché.»
• Actes 9:4-5: « Il tomba par terre, et il entendit une voix qui lui disait: Saul, Saul, pourquoi me persécutes-tu? Il répondit: Qui es-tu, Seigneur? Et le Seigneur dit: Je suis Jésus que tu persécutes. Il te serait dur de regimber contre les aiguillons. »
• Esaïe 63:9: « Dans toutes leurs afflictions, il était affligé, et l'ange de sa présence les a sauvés; dans son amour et dans sa pitié, il les a rachetés; et il les a soutenus, et les a portés tous les jours d'autrefois. »
• Jean 11:45: « Jésus pleura. » avec Marie
• Osée 11:8: « Mon coeur s'agite au-dedans de moi, Toutes mes compassions sont émues. »
• Luc 19:41: « Comme il approchait de Jérusalem, Jésus, en la voyant, pleura sur elle. »

               En plongeant dans la vie de Christ, nous serons conformés à Ses souffrances, et nous serons automatiquement sensibles à ceux qui sont faibles, persécutés, affligés, rétrogrades, incroyants. En grandissant en Lui, nous serons de plus en plus comme Lui, et conformés à Sa mort. Lorsque le Seigneur Jésus était attaché à la croix, la Bible dit qu'ils se sont moqués de Lui. Une de ces moqueries contient la véritable essence de la vie chrétienne. Matthieu 27:42 dit: « Il a sauvé les autres, et il ne peut se sauver lui-même! » C'est tout à fait vrai. Pour sauver les autres, Il devait mourir, Il ne pouvait pas se sauver Lui-même. Oh, quelle merveille! Il avait la puissance de refuser, Il avait la capacité de se sauver Lui-même, mais Il ne s'est pas sauvé Lui-même. Il est devenu le grain de blé de Jean 12, Il est mort pour porter du fruit. Nous allons faire cette course de la même manière. En étant conformés à Ses souffrances, à Sa mort, nous aurions aussi la possibilité de nous sauver nous-mêmes mais nous ne le ferons pas. Si nous nous sauvons nous-mêmes, nous ne pouvons pas sauver les autres. Ainsi nous choisissons de nous identifier avec Sa mort.
                Regardons maintenant, le verset 3:10 qui dit: « En devenant conforme à lui dans sa mort. » Je pense que nous avons là un des versets les plus clairs au sujet de la sanctification progressive dans toute la Bible. Est-il vrai que nous devons nous soumettre totalement? La réponse est oui, c'est vrai mais il est également vrai que nous grandissons dans la soumission. N'est-ce pas merveilleux? Je peux être totalement soumis aujourd'hui, et davantage encore soumis demain. Comment est-ce possible? La réponse est que mes capacités pour me soumettre augmentent. Ou pour le dire d'une autre façon, vous pouvez être remplis par l'Esprit aujourd'hui et l'être davantage demain, parce que vos capacités pour être remplis augmentent également. Arriverons-nous un jour à une place où nous ne pourrons plus progresser? Non! Regardez le standard, « conformé à Sa mort! » Dans la mesure où c'est le Seigneur et Son oeuvre qui sont le standard, nous n'arriverons jamais au bout. N'ayez pas peur que votre appétit finisse par être satisfait. Il y a toujours la satisfaction en Christ. En d'autres termes, une fois que vous avez trouvé Christ en tant que votre objectif, vous ne rechercherez plus jamais un autre objectif, vous serez satisfaits à toujours avec Lui. Mais il est également vrai que nous avons faim de plus, mais pas de la façon du monde, en sautant d'une chose à une autre, eux ils recherchent le repos, mais nous, nous avons trouvé le repos. Nous, nous avons faim sur la base de notre repos, pas faim du repos. Rechercher la vérité une fois que vous avez recherché Christ, c'est rechercher un mensonge, parce que Son nom est vérité. Faisons un petit résumé. Comment la course commence-t-elle? En ne mettant pas notre confiance dans la chair, recherchant Christ et Christ seul, par la foi. Comment la course continue-t-elle? En courant après un seul objectif, une Seule chose, Le connaître, Lui. Et ensuite à travers cette connaissance, en étant conformés à Son image.


NOUS NE SOMMES PAS VICTIMES DE NOTRE PASSE

             Considérons maintenant un troisième principe pour continuer la course. L'athlète chrétien ne regarde pas en arrière. Il ne court pas en regardant par-dessus son épaule. Le verset 3:13 enseigne que le chrétien normal n'est jamais une victime de son passé, il dit: « Oubliant ce qui est en arrière. » Laissez-moi appliquer cela. Le verset 3:13 inclut tout ce qui est mauvais au sujet de votre passé. Combien Satan aime ramener à notre mémoire notre passé pour salir notre présent. Je ne connais pas les mauvaises choses qui sont dans votre vie et les mauvaises expériences que vous avez vécues. Vous n'étiez peut être pas assez aimés, vous avez été traités de façon cruelle, ou mal compris. Votre vie est peut être remplie de terribles péchés et des choses viles, répugnantes, horribles et dégradantes que vous avez faites dans le passé. Dieu dit que lorsque nous courrons la course, nous ne devons pas regarder par-dessus notre épaule, nous devons oublier le passé, le couvrir avec le sang de Christ et passer à autre chose. Mais Philippiens 3:13 inclut également les bonnes choses qui appartiennent au passé. Nous devons donc oublier les bonnes choses qui sont derrière nous. Vous avez également eu de bonnes expériences avec votre famille, et vos amis. Il se peut que vous ayez eu de formidables victoires en Christ. Il vous a peut-être délivrés d'un péché ou Il vous a accordés une guérison. Peut-être que vous avez eu des moments où vous avez été utiles, et que vous avez eu du succès. Mais Dieu dit: « Ne regardez pas par-dessus votre épaule. Oubliez les mauvaises choses qui sont derrière, mais aussi les bonnes choses » Lorsque vous courez la course, les victoires du passé peuvent vous faire autant de tort que les échecs passés. Des milliers de chrétiens se basent sur les victoires d'hier. En quelque sorte, ils se reposent dans leur repos. Le repos est une chose merveilleuse si cela découle de l'objectif de « connaître Jésus. » Mais si cela a un autre but, cela devient un ennemi. Le repos est bien, mais le meilleur est Dieu. Ne faites pas du bien l'ennemi du mieux. C'est subtil, car il ne s'agit pas d'un manque de dévouement, d'une perte d'affection, mais d'une satisfaction dans une victoire passée plus que de la satisfaction en Christ. Nous devons oublier les choses qui sont derrière, les mauvaises et les bonnes.
                  La question que l'on peut se poser est: est-il parfois bien de regarder en arrière? Oui, et c'est pour cela que c'est important d'étudier un passage dans son contexte, et par rapport à l'ensemble des Écritures. Esaïe 41:9 dit: « Souvenez-vous de ce qui s'est passé dès les temps anciens; Car je suis Dieu. » Pourtant Esaïe 43:19 dit: « Ne pensez plus aux événements passés, Et ne considérez plus ce qui est ancien. Voici, je vais faire une chose nouvelle, sur le point d'arriver. » Alors quel est le juste principe, quand devons-nous regarder en arrière? Comme vous le savez, le contexte de Philippiens 3:13 est celui d'une course à pied. Voilà donc le principe, ne regardez pas en arrière, si regarder en arrière vous empêche de courir. Regardez en arrière si regarder en arrière vous aide dans votre course. Pendant cinq ans, Israël a regardé en arrière au serpent d'airain que Moïse avait placé sur une perche, c'était leur symbole de victoire. Mais ils ont regardé en arrière d'une manière qui n'était pas bonne, et ont commencé à adorer ce serpent d'airain. Finalement nous lisons en 2 Roi 18:4 que le roi Ézéchias le mit en pièces. Pourquoi? Parce que regarder en arrière nous gêne dans notre course. Ils regardaient en arrière d'une mauvaise manière. Nous avons besoin chaque jour de la manne ou alors elle finira par se gâter et sentir mauvais. Dans 1 Samuel 17 nous avons une illustration sur la bonne façon de regarder en arrière. David était sur le point de faire face à Goliath et il a regardé en arrière, il s'est rappelé le passé. En 1 Samuel 17:37 David dit: « L'Éternel, qui m'a délivré de la griffe du lion et de la patte de l'ours, me délivrera aussi de la main de ce Philistin. » Lorsque le passé est un encouragement pour le présent, lorsqu'il m'enseigne comment courir dans le présent, lorsqu'il ne gêne pas la course, alors c'est bon. Mais si le passé gêne la course, vous devez oublier le passé.
              Je suppose que parce la vie chrétienne n'est pas simplement une course de 100 mètres, mais plutôt un marathon, il est possible d'être découragé au sujet du futur, de la même manière que nous pouvons être découragés par le passé. J'ai parlé précédemment d'un sermon de John Bunyan intitulé « The Heavenly Footman (le Coureur Céleste) », et j'ai cité sa suggestion numéro 2. Voici sa suggestion numéro 6: « Tenez bon pendant 10000 kilomètres. » C'est un bon conseil, la suggestion numéro 4 n'est pas mal non plus: « Ne vous arrêtez pas pour le thé! » Vous voyez, le chrétien normal persévère dans la course, les regards fixé sur Jésus, devenant comme Jésus, sans regarder au-dessus de son épaule. Il ne fait que courir.


UN CORPS GLORIFIE NOUS ATTEND AU BOUT DE LA COURSE

          J'aimerais encore dire un mot sur la fin de la course que l'on trouve dans les versets 3:20-21. Selon ma compréhension, cela correspond à la ligne d'arrivée, à la gloire de Dieu, à la transformation, à la consommation. Nous sommes citoyens d'un autre monde. D'une manière générale, le chrétien normal est une personne seule, elle n'est plus de ce monde, elle est maintenant citoyenne des Cieux. Un citoyen est gouverné par les principes et les lois de son propre pays. Peu importe où il va géographiquement, il doit avoir son passeport pour prouver sa citoyenneté. Mais ce monde n'est pas notre maison, ce monde ne nous veut pas, il n'y a aucune joie ici. Qu'est-ce qui va terminer notre course? Ce sera, soit le retour de Jésus, soit lorsque nous franchirons la ligne d'arrivée pour être avec Lui, qui d'après le verset 3:21: « Transformera le corps de notre humiliation, en le rendant semblable au corps de sa gloire, par le pouvoir qu'il a de s'assujettir toutes choses. » Nous avons couru avec nos corps qui sont fatigués alors que nous nous approchons de la ligne d'arrivée. La grande leçon de la fin de la course est que le Seigneur est le Sauveur du corps, tout comme Il est le Sauveur de l'âme. Dieu a un dessein éternel pour le corps. Avez-vous déjà médité au sujet de la destinée du corps? Qu'est-ce que Jésus fera de nos corps lorsqu'Il reviendra? Il achèvera l'oeuvre qu'il a commencé à la Croix. Vous voyez, le corps est l'expression de l'âme et de l'esprit. C'est juste un moyen pour manifester Sa Vie. Même dans son état d'humiliation, c'est un corps merveilleux. Il est clair que le corps a ses limitations. Il est sujet aux faiblesses, aux maladies, aux peines et à la mort. Mais considérez l'apogée de la course. Nous franchirons la ligne d'arrivée avec un corps faible, mais ensuite le verset 3:21 dit: « Qui transformera le corps de notre humiliation, en le rendant semblable au corps de sa gloire. » Vous voyez, c'est cela l'apogée de la course. Nous aurons un corps comme le Sien. Dès que nous aurons passé la ligne d'arrivée, lorsque le Seigneur viendra appeler tous ceux qui sont dans les tombeaux, qui se sont endormis en Christ, tous ceux qui ont couru la course, ils auront un corps comme Son corps glorieux.
                 Considérez juste le corps de notre humiliation, avec sa merveilleuse structure, ses deux cents os, ses muscles, sa peau et ses millions de glandes. Le coeur fait plus de 4000 battements par heure, pendant laquelle il pompe 57 litres de sang. Nous avons un système nerveux, des yeux, des poumons, un cerveau. Combien il est merveilleux, même dans son état d'humiliation! Considérez les versets suivants:


• 1 Corinthiens 6:13: « Les aliments sont pour le ventre, et le ventre pour les aliments; et Dieu détruira l'un comme les autres. Mais le corps n'est pas pour l'impudicité. Il est pour le Seigneur, et le Seigneur pour le corps. »
• 1 Corinthiens 6:20: « Glorifiez donc Dieu dans votre corps. »
• Psaume 139:14: « Je te loue de ce que je suis une créature si merveilleuse. Tes oeuvres sont admirables, Et mon âme le reconnaît bien. »

             Le corps est l'expression de l'âme et de l'esprit et un jour, j'aurai un autre corps sans limitation, pour me permettre d'exprimer mon âme et mon esprit glorifiés. C'est le même corps mais qui sera transformé, nous rayonnerons comme le soleil à son zénith. Nous ne serons pas limités par les lois du temps et de l'espace. Nous n'aurons pas besoin de nourriture ou de sang. Nous ne serons pas consumés dans la présence du Seigneur. Nous ne serons pas affectés par les conséquences du péché, la maladie, la peine, les soucis, la mort et ainsi de suite. Jésus est maintenant ce que je serai un jour, Il a un corps glorifié. Et c'est un tel corps qui m'attend lorsque je franchirai la ligne d'arrivée à la fin de la course. Notre Seigneur Jésus a un merveilleux plan pour notre corps. Nous avons besoin d'entendre davantage de prédications à ce sujet. Quel chapitre ! Nous avons commencé la course en nous fondant sur Son oeuvre achevée, nous courons la course par Sa vie, et nous terminons la course dans la gloire. Que Dieu nous aide à voir ces choses.


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mardi 21 avril 2015

(5) PHILLIPPIENS Philippiens 2:1-30 par Ed Miller

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)
Bonjour et bienvenue dans notre cinquième leçon sur cette merveilleuse épître aux Philippiens.

          Prions: Père, nous Te demandons de tranquilliser nos coeurs alors que nous regardons à ce merveilleux livre de Philippiens. Merci de répondre par Ton Esprit à nos besoins les plus profonds. Merci parce que Tu nous donnes l'opportunité d'écouter Ta voix et de voir Ta face. Nous Te demandons d'éloigner tout ce qui pourrait nous empêcher de nous concentrer sur Toi. Instruis-nous par Ton Esprit. Délivre-nous et protège-nous de tout ce qui vient des hommes, nous Te prions de nous donner une pleine mesure de Christ, au Nom de Jésus. Amen.

RÉSUMÉ

           Il n'y a que quatre chapitres dans le livre de Philippiens mais ce sont vraiment des chapitres incroyables. Philippiens est une lettre de joie, une lettre de victoire, une lettre sur la vie abondante, parce que c'est une lettre de Christ. Dans cette épître, le Saint-Esprit nous enseigne comment être normaux. Le chrétien normal est le chrétien dont la vie est remplie de Christ, et cette vie qui déborde de Christ, déborde également de joie. Christ est la norme, et le chrétien est normal lorsque Christ est sa vie. Voici le simple message de Philippiens, comment être rempli de Christ et donc rempli de la joie du Seigneur. Il n'est pas possible d'avoir la joie du Seigneur indépendamment du Seigneur Lui-même. Le verset clé que nous utilisons est Philippiens 2:21 qui dit: « Pour moi vivre c'est Christ, et mourir est un gain. » Christ était la vie de la vie de Paul, Christ était l'environnement de Paul, Il était Tout. Pour l'apôtre, la vie signifiait Christ. Notre prière clé se trouve au verset 3:10: « Afin de connaître Christ. » Paul vivait simplement pour connaitre Christ, et en avançant en âge, dans les voies de Dieu, il n'a jamais cessé de faire cette prière: « Afin de connaître Christ. » C'est la même chose avec nous, nous n'arriverons jamais à un moment où nous n'aurons plus besoin de faire cette prière. Chaque chapitre de ce livre nous apprend comment connaître Christ de façon intime. Voici le plan que nous suivons:




• Chapitre 1: Christ la source d'une joyeuse confiance
• Chapitre 2: Christ la source d'une joyeuse humilité
• Chapitre 3: Christ la source d'un joyeux objectif
• Chapitre 4: Christ la source d'une joyeuse force

          La dernière fois, nous avons introduit le chapitre 2, et dans cette leçon nous le verrons de façon plus détaillée. Le coeur de ce chapitre se trouve au verset 2:5: « Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus Christ. » D'autres versions parlent de la pensée de Christ ou des dispositions de Christ. En d'autres termes, il s'agit du principe dirigeant Sa vie. Le principe par lequel Il vivait peut être résumé par ces mots: « Pour moi vivre c'est mon Père. » Voilà ce qui faisait avancer Christ. C'était la seule passion qu'Il avait sur Son coeur. Pendant les trente trois années et demi qu'Il a passées sur cette terre, Il n'a fait que vivre pour le plaisir de Dieu, Son père. Rien d'autre n'avait d'importance. C'est pour cette raison qu'Il a simplement marché à travers tous les blocages qui se présentaient sur Son chemin. Sa philosophie de vie, Sa « psychologie » si vous voulez, était cette attitude: « Je désire simplement plaire à Dieu. » En Jean 4:34 Il a dit: « Ma nourriture est de faire la volonté de celui qui m'a envoyé. » Il ne recherchait pas Sa volonté, mais la volonté du Père. C'est ainsi que Christ a vécu. Parce que Sa vie était entièrement tournée dans cette seule direction, vers Dieu et vers la volonté de Dieu, Il est devenu une bénédiction pour le monde entier, et la source du Salut jusqu'aux extrémités de la terre. Pendant tout ce temps, en vivant de cette façon, Il avait la joie du Seigneur. Sa joie était simplement d'obéir à Dieu, c'était toute Sa vie, Sa pensée, Ses dispositions. Le verset 2:5 dit en quelque sorte: « Laissez les pensées qui étaient en Christ être en vous. Ayez cette même attitude, ces mêmes dispositions, cette même direction de vie. » Christ a dit: « Pour moi vivre c'est mon Père », et Paul a dit: « Pour moi vivre c'est Christ. » Nos vies doivent être gouvernées par ce même principe qui dirigeait Jésus. Voilà donc le thème du chapitre 2: nous faire connaître la pensée de Christ, les dispositions de Christ.
            La dernière fois, nous avons également montré que cette attitude était aussi une attitude de joyeuse humilité. Dans la présente leçon, j'aimerais regarder plus en détail les trois sections du chapitre 2. Laissez-moi vous les indiquer. Dans les versets 2:1-4, vous avez le challenge de la joyeuse humilité, Dieu a appelé tous les chrétiens à vivre de cette manière. Dans les versets2:5-14, vous trouvez l'exemple par excellence, le Seigneur Jésus Lui-même. Vous ne pouvez pas trouver un meilleur exemple de cette manière de vivre que celle que notre Seigneur Jésus a montrée. Les versets 2:14-30, se terminent avec trois autres exemples d'une joyeuse humilité. Dans les versets 2:14-18 vous avez l'exemple de l'apôtre Paul. Dans les versets 2:19-24, vous avez l'exemple de Timothée. Enfin dans les versets 2:25-30, vous trouvez l'exemple d'Épaphrodite. La vie normale qui est remplie de Christ est, d'après le chapitre 1, remplie d'une joyeuse confiance et d'après le chapitre 2, d'une joyeuse humilité. Les versets 2:1-4 disent: « Si donc il y a quelque consolation en Christ, s'il y a quelque soulagement dans l'amour, s'il y a quelque union d'esprit, s'il y a quelque compassion et quelque miséricorde, rendez ma joie parfaite, ayant un même sentiment, un même amour, une même âme, une même pensée. Ne faites rien par esprit de parti ou par vaine gloire, mais que l'humilité vous fasse regarder les autres comme étant au-dessus de vous-mêmes. Que chacun de vous, au lieu de considérer ses propres intérêts, considère aussi ceux des autres. »

LE CHALLENGE DE LA JOYEUSE HUMILITÉ

           Nous appelons cette section, le challenge de la joyeuse humilité. Dans notre dernière leçon, nous avons vu à partir du verset 2:8, comment l'humilité était liée à l'obéissance. Le verset 2:8 dit: « Il s'est humilié lui-même, se rendant obéissant. » L'humilité est une question de volonté, ce n'est pas un sentiment de petitesse. Certaines personnes ont cette idée que pour être humbles, vous devez avoir une basse estime de vous-mêmes, et vous sentir inférieurs aux autres. Non, l'humilité est une décision, l'humilité est un choix, c'est un acte de votre volonté. Ce choix d'obéir à Dieu peut vous amener à tout abandonner, votre propre vie inclus, ou cela peut vous emmener à être élevé très haut et il se peut que vous n'ayez pas à abandonner quoi que ce soit. Vous voyez, l'humilité c'est obéir à Christ. Vous devez Lui obéir s'Il vous demande d'être pauvres, et vous devez également Lui obéir s'Il vous demande d'être riches. L'humilité c'est simplement obéir à Dieu, vous pouvez être humbles et pauvres ou humbles et riches ou alors humbles et inconnus ou humbles et célèbres. La question est: êtes-vous humbles? Obéissez-vous à Dieu? Ceci dit, le miracle de l'obéissance, ça c'est une autre question. Nous en parlerons en parcourant le message de Philippiens. Mais pour l'instant, reconnaissons que l'humilité, c'est l'obéissance.
            Ceci dit, dans ces quatre versets, le Saint-Esprit ne relie pas l'humilité à l'obéissance mais à l'unité, au fait d'être un. L'humilité et l'unité vont toujours ensemble, il n'est pas possible d'avoir l'unité sans humilité. C'est absolument impossible. En lien avec cela, j'aime Proverbes 13:10: « C'est seulement par orgueil qu'on excite des querelles. » D'autres versions parlent de fierté. Il n'est pas possible d'avoir l'unité si quelqu'un est fier. C'est vrai dans toutes les relations. C'est également vrai entre les amis. Si des amis se querellent, et qu'ils ne peuvent plus vivre ensemble, c'est qu'au moins un des deux est trop fier. Il n'est pas possible d'avoir de désunion sans la fierté. S'il n'y a pas d'harmonie dans une famille, entre époux et épouse, entre parents en enfants, entre frères et soeurs, c'est toujours parce que quelqu'un est fier, c'est tout le temps ainsi. La Bible dit que c'est seulement par orgueil qu'on excite des querelles. S'il n'y a pas d'unité dans l'Eglise, dans la communion, quelqu'un est fier. C'est vrai quel que soit le groupe. S'il y a désunion dans le voisinage, sur le lieu de travail, dans la caserne, à l'école, c'est parce qu'il y a de la fierté. Car c'est seulement par orgueil qu'on excite des querelles.
               De même qu'il ne peut y avoir d'unité lorsqu'il y a de la fierté, il ne peut pas y avoir de désunion lorsque la fierté est absente. Chaque fois que Dieu s'occupe de la fierté, Il réconcilie les cœurs. La joyeuse humilité va de pair avec l'unité. Si vous utilisez l'image d'une plante avec le sol, les racines, la tige et les fruits, alors voici ce que vous voyez ici. Dans ce cas, le sol c'est Christ, c'est pour cela que nous lisons les mots: « enraciné en Lui », et ce que le sol fait pour la plante, Christ le fait pour le croyant. Selon ce passage, les racines sont l'obéissance, et je suis enraciné en Christ, obéissant à Christ. La tige est la joyeuse humilité. En d'autres termes, parce que j'obéis à Christ, je suis humble. Et le fruit de tout cela est l'unité, c'est la fleur pleinement épanouie. Quelle merveilleuse description du peuple de Dieu, je suis content que ce soit écrit dans Philippiens 2, parce que je ne le vois pas tellement dans le monde. Il se peut que si je ne le voyais pas dans Philippiens 2, je ne le verrais jamais! Paul parle d'un même sentiment, un même amour, une même âme, une même pensée. Je me rappelle lorsque j'étais encore pasteur, nous avions quelques réunions de travail « bouillantes », tout juste l'opposé de Philippiens 2: le même sentiment, le même amour, la même âme, la même pensée. Certaines personnes partaient en pleurant en raison de ce que d'autres personnes disaient les unes des autres. Comment parvenons-nous à ce que les chrétiens aient le même amour, la même pensée, unis dans le même esprit et dans un même objectif? Et bien d'après Philippiens 2:1-4, c'est le fruit d'une joyeuse humilité. Ce sont des coeurs remplis de Christ qui nous mènent à ce genre d'unité. Dans les quatre premiers versets, Dieu appelle tous les membres du peuple de Dieu, à vivre de cette façon.
              Considérons à nouveau les versets 2:3-4 qui disent: « Ne faites rien par esprit de parti ou par vaine gloire, mais que l'humilité vous fasse regarder les autres comme étant au-dessus de vous-mêmes. Que chacun de vous, au lieu de considérer ses propres intérêts, considère aussi ceux des autres. » C'est à cette vie qu'Il nous appelle. Vous me direz sûrement: « Oui, mais comment puis-je vivre ce genre de vie? » Il nous donne quatre illustrations. Christ, Paul, Timothée et Épaphrodite. La dernière fois nous avons passé pas mal de temps sur l'illustration de Christ que nous trouvons dans les versets 2:5-13. Mais j'aimerais tout de même faire encore quelques commentaires à ce sujet.
            Les versets 2:5-13 disent: « Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus Christ, lequel, existant en forme de Dieu, n'a point regardé comme une proie à arracher d'être égal avec Dieu, mais s'est vidé lui-même, en prenant une forme d'un esclave, en devenant semblable aux hommes; et ayant paru comme un simple homme, il s'est humilié lui-même, se rendant obéissant jusqu'à la mort, même jusqu'à la mort de la croix. C'est pourquoi aussi Dieu l'a souverainement élevé, et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu'au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre, et que toute langue confesse que Jésus Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le Père. Ainsi, mes bien-aimés, comme vous avez toujours obéi, travaillez à votre salut avec crainte et tremblement, non seulement comme en ma présence, mais bien plus encore maintenant que je suis absent; car c'est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir. »

S'HUMILIER POUR ETRE ÉLEVÉ

               Dans notre dernière leçon, nous avons médité à propos des dispositions qui ont amené Christ à travers la vallée de l'humiliation, jusqu'au sommet de l'exaltation, c'est-à-dire: « Pour Moi vivre, c'est Mon Père. » Il y a un autre principe que l'on trouve dans ce passage, et que j'aimerais voir avec vous. Il peut être résumé par ces mots: « Christ n'a pas essayé de se faire un nom. » Vous pouvez voir cela en considérant les versets 2:7 et 2:9. Le verset 2:7 dit: « Il s'est vidé lui-même » ou « s'est humilié lui-même », et le verset 2:9 dit: « C'est pourquoi aussi Dieu l'a souverainement élevé et lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom. » Ce qui est vrai de Christ d'une façon infinie est également vrai des membres de Son corps. Notre responsabilité est de nous humilier nous-mêmes, et la responsabilité de Dieu est de nous élever. Lorsque je dis que les hommes ont des responsabilités, que les hommes ont des devoirs, je dois faire attention à ce que vous ne pensiez pas que j'enseigne à faire des oeuvres. Les devoirs sont pour nous, mais la puissance pour les réaliser ne vient pas de nous. Les responsabilités sont nôtres, mais c'est Dieu qui les accomplies en nous. Ne soyez pas effrayés par le mot responsabilité. Nous avons des responsabilités mais la puissance vient de Dieu, la puissance vient d'en-haut, elle vient du Seigneur, elle vient de l'Esprit de Dieu. Nous ne devons pas essayer de nous faire un nom. Laissez-moi vous montrer comment cela était vrai de Christ et ensuite comme cela s'applique à nous.
                  Selon le verset 2:9, c'est Dieu qui a fait un nom à Jésus. Il y a beaucoup de malentendus au sujet du nom de Jésus. Il est dit au verset 2:9: « Dieu lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom. » Voici quelques références au sujet du nom de Jésus. En Jean 20:31 il est dit: « Qu'en croyant vous ayez la vie en son nom. » Vous rappelez-vous ce que Pierre a dit à l'homme boiteux de naissance qui faisait l'aumône à la porte, la Belle? En Actes 3:6 il est dit: « Au nom de Jésus Christ de Nazareth, lève-toi et marche. » Ensuite l'homme se leva et commença à marcher, à sauter et à louer Dieu, et il entra dans le temple. Pierre et Jean eurent des ennuis à cause de cela. Devant la foule qui s'était rassemblée, ils donnèrent un merveilleux témoignage. En Actes 3:16, on lit: « C'est par la foi en son nom que son nom a raffermi celui que vous voyez et connaissez; c'est la foi en lui qui a donné à cet homme cette entière guérison, en présence de vous tous. » Quel est ce nom de Jésus? Actes 4:12 dit: « Il n'y a de salut en aucun autre; car il n'y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés. » Jean 14:13 dit: « Tout ce que vous demanderez en mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils. » Après que Pierre et Jean eurent été battus sur ordre des chefs religieux, nous lisons en Actes 5:41: « Les apôtres se retirèrent de devant le sanhédrin, joyeux d'avoir été jugés dignes de subir des outrages pour le nom de Jésus. » Avant de monter au ciel, Jésus dit en Matthieu 28:18: « Allez faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du Père, du Fils et du Saint Esprit. » Paul aux prises avec l'esprit de divination d'une jeune fille dit en Actes 16:18: « Je t'ordonne, au nom de Jésus Christ, de sortir d'elle. Et il sortit à l'heure même. » Lorsque Paul fut appelé par le Seigneur, nous lisons que Dieu dit à Ananias en Actes 9:15: « Va, car cet homme est un instrument que j'ai choisi, pour porter mon nom devant les nations, devant les rois, et devant les fils d'Israël. » Et enfin Colossiens 3:17 dit: « Et quoi que vous fassiez, en parole ou en oeuvre, faites tout au nom du Seigneur Jésus. »

C'EST JÉSUS QUI EST PUISSANT, PAS LE NOM « JÉSUS »

               Il y a la vie en Son Nom. Il y a la puissance en Son Nom. Vous pouvez prier en Son Nom et souffrir à cause de Son Nom est une gloire, ce n'est pas une honte. On peut être baptisé en Son Nom, et chasser des démons en Son Nom. Et en fait, nous devons tout faire en Son Nom. Ce Nom est donc partout. En raison des nombreuses références au nom de Jésus, certaines personnes pensent qu'en prononçant simplement le nom Jésus, les démons vont s'enfuir, le diable partira. Elles pensent qu'il y a une puissance dans le nom Jésus, comme dans une baguette magique. Elles pensent qu'il suffit de prononcer le nom de Jésus et le diable s'enfuira.
                D'autres pensent encore que si vous priez et que vous lancez à la fin « au nom de Jésus », alors votre prière va voler. Mais si vous oubliez de terminer avec les mots « au nom de Jésus », ils disent que vous n'avez aucune chance que votre prière soit exaucée. D'autres encore pensent aussi qu'il y a une puissance intrinsèque dans le mot « JESUS. » J'ai connu des chrétiens qui, pensant être tourmentés par des esprits mauvais, disaient que lorsque les démons apparaissaient, ils restaient simplement assis en ne faisant que répéter sans cesse « Jésus, Jésus, Jésus » et finalement l'influence disparaissait. Est-ce cela l'enseignement de la Bible? Est-ce qu'elle dit qu'il y a de la puissance dans le nom de Jésus? La Bible enseigne l'exact opposé. De la même façon qu'il n'y a pas de puissance dans la prière, (la puissance est dans le Dieu que nous prions, c'est tout différent), il n'y a pas de puissance dans le Nom de Jésus. Le nom représente toujours la personne. Si je marchais dans la rue et que quelqu'un appelle « Ed », je me retournerais parce que c'est mon nom, cela me représente. C'est parce que le nom représente la personne.
           Imaginons que je fasse un chèque de dix dollars et que je le donne à un ami. Pourrait-il l'encaisser à sa banque? La réponse est oui, parce que mon nom est suffisant pour dix dollars. Si je faisais un chèque de vingt dollars, pourrait-il aller à la banque et l'encaisser? La réponse est oui parce que mon nom est aussi bon pour 20 dollars. Mais c'est là où l'illustration s'arrête. Si j'écrivais un chèque d'un million de dollars et que je le donnais à mon ami, pourrait-il encaisser ce chèque? Je peux vous dire que cela ne serait possible dans aucune banque. Il ne pourrait pas encaisser ce chèque et je vais vous dire pourquoi. Mon nom n'est pas assez bon. Vous voyez, votre nom vous représente, et tout ce que vous êtes. Par contre je connais des personnes dont le nom signifierait vraiment quelque chose au bas d'un chèque avec un grand montant. J'ai plusieurs amis qui sont millionnaires, ils pourraient s'asseoir pour écrire des chèques de dix mille dollars comme vous vous en écrivez de dix dollars, et cela ne serait pas une grande perte pour eux parce que le nom n'est pas meilleur que la personne qui se trouve derrière. Le nom de Jésus est grand parce que Jésus est grand. C'est pour cela que Son Nom est si grand. Dieu l'a élevé et Lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom. De la même façon qu'une personne est élevée, son nom est élevé. Le nom représente le rang, la fonction, la dignité et la position. Si vous allez assez longtemps à l'école, vous passerez d'un niveau à un autre, et vous serez successivement appelé « Monsieur », « Sir », « Docteur » et après un certain temps « Professeur », mais vous ne serez pas appelé « Docteur » si vous n'avez pas ce qu'il y a derrière ce nom.
               Jésus n'a jamais cherché à se faire un nom pour lui-même. Il n'a pas essayé d'avoir de la promotion, Il n'a pas essayé d'être célèbre, Christ ne cherchait pas une réputation, Son coeur était centré sur le plaisir de Son Père. Son coeur était centré sur faire la volonté de Dieu. A-t-Il fini par avoir un nom, un titre et une réputation? Oui, Il a eu tout cela. Philippiens 2:10 dit: « Dieu lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu'au nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et sous la terre. » Dieu a tant élevé Jésus qu'au Nom de Jésus, tout genou doit fléchir. Les anges du ciel qui n'ont pas chuté s'agenouilleront, tous les êtres humains sur terre s'agenouilleront, toute l'humanité non rachetée et tous les anges déchus plieront le genou devant lui. Il y aura un jour, le jour de son exaltation, où toutes les créatures intelligentes de Dieu seront sur leurs genoux devant Christ. Tout genou sera plié et toute langue confessera que Jésus est Seigneur. La langue des athées confessera, la langue des païens confessera, la langue des agnostiques confessera, la langue des anges confessera, la langue des démons confessera, la langue des chrétiens confessera qu'Il est Seigneur à la gloire de Dieu le Père. Mais ce qui est remarquable, c'est que Jésus n'a jamais essayé de se faire un nom, Il n'a jamais essayé d'avoir un titre. Tout ce qu'Il a fait, c'est s'humilier lui-même et Dieu L'a élevé. Il n'a pas couru après l'honneur, l'estime, la gloire ou le prestige. Il n'a point regardé comme une proie à arracher d'être égal avec Dieu. Selon ce passage, même lorsqu'Il avait la gloire et l'exaltation, lorsqu'Il était un avec Son Père dans les cieux, même lorsqu'Il avait tout cela, Il n'a pas essayé de s'y accrocher. Il n'a point regardé comme une proie à arracher d'être égal avec Dieu. Vous voyez, ce n'était pas si important pour Lui. Même lorsqu'Il était l'égal de Dieu, Il n'a pas désiré s'y accrocher, Il ne se souciait pas de le perdre, ce n'était qu'un fruit, qu'un résultat.
                  Au verset 2:5, nous lisons: « Ayez en vous les sentiments qui étaient en Jésus Christ. » Pour le dire de façon très pratique, frères et soeurs en Christ, nous ne devons pas nous faire un nom pour nous-mêmes dans ce monde. De la même manière que Jésus ne s'est pas fait un nom pour lui-même. Laissez-moi vous donner un exemple de l'Ancien Testament. Qu'est-ce qui vient à votre esprit lorsque je cite le nom Hénoc? La plupart des chrétiens diraient: « Hénoc a marché avec Dieu et il fut pris par Dieu. » En effet, en Genèse 5:24 nous lisons: « Hénoc marcha avec Dieu; puis il ne fut plus, parce que Dieu le prit. » Mais il y a eu un autre Hénoc, voici ce que dit Genèse 4:17: « Caïn connut sa femme; elle conçut, et enfanta Hénoc. Il bâtit ensuite une ville, et il donna à cette ville le nom de son fils Hénoc. » Caïn a essayé de faire un nom à son fils Hénoc. Il a bâtit une ville qu'il a appelé Hénoc. Mais personne ne connaît le fils de Caïn, Hénoc... par contre l'Hénoc qui n'a rien fait d'autre que marcher avec Dieu, est celui que Dieu a élevé très haut. Voici un homme qui a donné son nom à une ville mais il a été oublié. Dieu nous appelle à avoir l'attitude de Christ. Christ s'est humilié Lui-même, Il n'a pas essayé de se faire un nom pour Lui-même. C'est Dieu qui Lui a donné un nom. Comme Jésus s'est humilié Lui-même, nous sommes appelés à nous humilier nous-mêmes. De nos jours, certains prédicateurs et ouvriers chrétiens essaient de se faire un nom pour eux-mêmes. Ils construisent des bâtiments et les nomment de leur nom, ils fondent des écoles, des séminaires et des universités et ils leur donnent leur nom. Tout cela disparaîtra. Dieu élève les humbles. Dieu exalte les humbles. Certaines personnes essaient constamment d'avancer dans les choses de Dieu. Ils essaient d'avoir une grande église ou un grand ministère, de passer à la radio ou à la télévision. Ils essaient de devenir célèbres d'une façon ou d'une autre en écrivant un livre ou en s'associant avec des soi-disant géants spirituels. En lien avec cela, j'aime Ezéchiel 17:24: « Et tous les arbres des champs sauront que moi, l'Éternel, j'ai abaissé l'arbre qui s'élevait et élevé l'arbre qui était abaissé, que j'ai desséché l'arbre vert et fait verdir l'arbre sec. Moi, l'Éternel, j'ai parlé, et j'agirai. » Philippiens 2:5-13 présente Christ comme l'exemple suprême de quelqu'un qui n'a pas essayé de se faire un nom. Il s'est simplement humilié et a laissé Dieu l'élever. Je peux vous dire que c'est vrai, si votre coeur est attaché à Christ seul, désirant seulement connaître Christ, vous serez ébahis, Dieu nous élèvera jusqu'aux extrémités de la terre. Vous aurez un témoignage qui ira au-delà des mers, et vous parlerez à des générations qui ne sont même pas encore nées. C'est Dieu qui fera cela. Dieu vous élève lorsque vous ne recherchez que Christ.
                Considérons à nouveau les versets 2:12-13 qui disent: « Ainsi, mes bien-aimés, comme vous avez toujours obéi, travaillez à votre salut avec crainte et tremblement, non seulement comme en ma présence, mais bien plus encore maintenant que je suis absent; car c'est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir. » Nous avons déjà vu le coeur de ces deux versets, mais j'aimerais à nouveau souligner une vérité, c'est Dieu qui est la source de la joyeuse humilité. C'est une chose de dire: « N'essayez pas de vous faire un nom par vous-mêmes. » Mais c'est autre chose de tirer la vie de Christ, la source, pour faire cela. Selon les versets 2:12-13, Dieu manifestera en vous les désirs et c'est également Lui qui manifestera en vous la « dynamique. » C'est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire. Il ne mettra pas seulement sur votre coeur le désir de faire la volonté de Dieu mais également les capacités pour accomplir la volonté de Dieu. Certains chrétiens ont une vision assez confuse sur la part de Dieu et la part des hommes. Quelle part Dieu a-t-Il dans mon salut? Et quelle part est-ce que j'ai? Je ne veux pas minimiser mes responsabilités, et je ne veux pas uniquement attendre jusqu'à ce que Dieu fasse quelque chose. Qu'est-ce que les chrétiens sont supposés faire? On peut comprendre cela de plusieurs manières mais une des plus simples selon moi est de voir la différence entre capacité et disponibilité. Pensez à ces deux mots, la capacité et la disponibilité. Si l'on considère la capacité de vivre la vie chrétienne, vous ne l'avez pas, je ne l'ai pas. Seul Dieu a la capacité de vivre la vie chrétienne. C'est une vie miraculeuse! Il nous faut Dieu pour être un chrétien. Nous ne possédons pas les ressources nécessaires. Vous voyez, la capacité est liée à la puissance, la force, la sagesse et l'adresse. Nous n'avons aucune capacité. La disponibilité est liée au potentiel, cela n'a rien à voir avec la puissance.
                 La disponibilité considère les chrétiens comme des instruments. Laissez-moi vous donner une illustration. Supposons que ce soit une histoire vraie. Au début des années 1800, il y avait un homme qui faisait des voyages fréquents de l'Italie vers l'Angleterre. Lors d'un de ses voyages vers l'Angleterre, il visita une de ses cathédrales célèbres, dans laquelle il y avait un orgue de grande valeur, avec plusieurs claviers, des boutons et des pédales. Mais l'orgue était fermé à clé. Tout autour de l'orgue il y avait de nombreux tubes. Certains des tubes mesuraient 9 mètres. Lorsqu'il vit ce grand orgue, et tous ses impressionnants tubes, il alla vers le gardien qui était en train de travailler dans la cathédrale. Il était vraiment très impressionné par l'orgue et il demanda au gardien s'il pouvait lui ouvrir l'orgue et lui permettre de voir le clavier. Bien sûr le gardien lui répondit que ce n'était pas possible et lui dit que c'était un instrument d'une valeur inestimable et qu'il ne pouvait pas l'ouvrir pour lui; et le gardien continua son travail. L'homme persévéra et parla, parla avec le gardien et finit par le convaincre et le gardien accepta d'ouvrir et de lui montrer l'orgue car l'homme lui avait promis qu'il allait seulement regarder et pas toucher l'orgue. Mais lorsque notre homme vit la beauté de l'instrument, il en voulut un peu plus. Il demanda au gardien de le laisser s'asseoir en face du clavier et promit de ne pas toucher. Encore une fois à cause de la persévérance de cet homme, le gardien céda et lui dit: « Bien, mais ne touchez pas! » Notre homme continua de négocier avec le gardien jusqu'à ce que ce dernier accepte de le laisser un peu jouer. Mais ils se mirent d'accord pour que dès que le gardien demanderait à notre homme d'arrêter, celui-ci obéirait. Plus tard le gardien expliqua comment il est resté à côté de notre homme, alors que la cathédrale résonnait d'une des plus belles musiques qu'il ait jamais entendues. Après environ une heure d'une merveilleuse musique, le gardien posa cette question: « Qui êtes-vous? » L'homme sourit et répondit: « Félix Mendelssohn. » Le gardien se dit: « Félix Mendelssohn, quand je pense que j'ai failli ne pas lui donner les clés! »
                Nous sommes comme cet orgue, nous sommes des instruments et en nous sont enfermés des musiques inimaginables, un potentiel incroyable. Aussi merveilleux et hors de prix que cet instrument pouvait être, aussi beaux et grands qu'étaient ses tubes, cet orgue n'avait aucune habileté pour jouer lui-même. Il aurait pu rester là jusqu'à la fin du monde, sans qu'aucun son n'en sorte. Il pouvait juste attendre qu'un maître s'assoit au clavier, quelqu'un qui ait l'habileté, et qui puisse faire sortir de cet instrument la musique incroyable qui était potentiellement enfermée à l'intérieur. L'espoir de l'orgue n'était pas dans son habileté, l'espoir de l'orgue était dans sa disponibilité, sa disponibilité pour le maître. Vous voyez le chrétien moyen a du mal à comprendre cela. Nous nous prenons pour un grand orgue, nous exposons nos claviers, et nos tubes et montrons à quel point nous sommes des grands instruments, nous montrons à tout le monde combien nous sommes grands. En réalité nous ne faisons que montrer une coquille, ce qui a de la valeur est caché à l'intérieur. Si ce n'est pas l'Esprit de Dieu qui vous en convainc, vous ne pourrez pas saisir la musique merveilleuse qui est enfermée en vous. Chaque chrétien est un instrument, très précieux, très beau et très délicat. Le potentiel qu'il est dans chaque chrétien est infini. Ce gardien finit par dire: « Félix Mendelssohn, lorsque je pense que j'ai failli ne pas lui donner les clés! » Moi je peux dire « Jésus-Christ, lorsque je pense que j'ai failli ne pas Lui donner les clés! »
               Lorsque j'ai entendu cette illustration pour la première fois, j'étais un Chrétien défait. Je ne vivais pas dans la réalité! La vie chrétienne était un grand esclavage pour moi; j'étais étudiant à l'école Biblique, et aussi confus et misérable qu'il était possible de l'être. Nous avions un professeur qui était originaire de Nouvelle-Zélande et qui travaillait à l'époque avec une mission qui évangélise à travers des campagnes d'évangélisation en plein air. Son nom était Bron Carlisle. Lorsqu'il prêcha ce message en 1965, cela brisa mon coeur. Je me suis senti comme un grand instrument de musique incapable de produire le moindre son. J'étais sur le point d'être diplômé de l'école biblique et de sortir pour aller dehors dans ce grand monde. J'étais terriblement effrayé! Si je ne pouvais pas trouver la réalité ici à l'école biblique, qu'est-ce que je pourrais bien faire là dehors?
                C'est donc en décembre 1965 que j'ai donné la clé au Seigneur Jésus Christ! Et depuis ce jour, j'ai contemplé le Maître jouer sur le clavier. J'ai du mal à croire ce qu'Il fait de ma vie; ce qu'Il a fait, et ce qu'Il fait! Je ne me débats plus avec ce genre de question: « Quelle est la part de Dieu, et quelle est ma part? » C'est facile pour moi. Ma part est d'être disponible pour Lui afin qu'Il puisse faire Sa part. Sa part est de faire ressortir la beauté, la force et la musique de ma vie et de lui donner du sens. Le verset 2:13 dit: « C'est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire, selon son bon plaisir. » Voilà ce que l'on retrouve dans les versets 2:5-13, Christ l'exemple suprême d'une joyeuse humilité.
               Dans les versets 2:14-30, nous trouvons 3 exemples supplémentaires de cette même attitude, de cette même disposition, de cette même pensée - d'un coeur qui est attaché à Christ seul, et par conséquent rempli d'une joyeuse humilité. Aux versets 2:14-18 nous trouvons l'exemple de Paul, aux versets 2:19-24 celui de Timothée et aux versets 2:25-30 celui de Epaphrodite. Chacun de ces hommes illustre un aspect différent de la joyeuse humilité. Ils ont chacun Christ comme leur vie, et chacun d'entre eux illustre un principe de vie différent. Voilà comment j'aimerais que l'on considère ces trois exemples. J'aimerais d'abord que l'on ait une vue d'ensemble des dix-sept versets et ensuite nous verrons les trois différents principes.
                 Les versets 2:14-30 disent: « Faites toutes choses sans murmures ni hésitations, afin que vous soyez irréprochables et purs, des enfants de Dieu irrépréhensibles au milieu d'une génération perverse et corrompue, parmi laquelle vous brillez comme des flambeaux dans le monde, portant la parole de vie; et je pourrai me glorifier, au jour de Christ, de n'avoir pas couru en vain ni travaillé en vain. Et même si je sers de libation pour le sacrifice et pour le service de votre foi, je m'en réjouis, et je me réjouis avec vous tous. Vous aussi, réjouissez-vous de même, et réjouissez-vous avec moi. J'espère dans le Seigneur Jésus vous envoyer bientôt Timothée, afin d'être encouragé moi-même en apprenant ce qui vous concerne. Car je n'ai personne ici qui partage mes sentiments, pour prendre sincèrement à coeur votre situation; tous, en effet, cherchent leurs propres intérêts, et non ceux de Jésus-Christ. Vous savez qu'il a été mis à l'épreuve, en se consacrant au service de l'Évangile avec moi, comme un enfant avec son père. J'espère donc vous l'envoyer dès que j'apercevrai l'issue de l'état où je suis; et j'ai cette confiance dans le Seigneur que moi-même aussi j'irai bientôt. J'ai estimé nécessaire de vous envoyer mon frère Épaphrodite, mon compagnon d'oeuvre et de combat, par qui vous m'avez fait parvenir de quoi pourvoir à mes besoins. Car il désirait vous voir tous, et il était fort en peine de ce que vous aviez appris sa maladie. Il a été malade, en effet, et tout près de la mort; mais Dieu a eu pitié de lui, et non seulement de lui, mais aussi de moi, afin que je n'eusse pas tristesse sur tristesse. Je l'ai donc envoyé avec d'autant plus d'empressement, afin que vous vous réjouissiez de le revoir, et que je sois moi-même moins triste. Recevez-le donc dans le Seigneur avec une joie entière, et honorez de tels hommes. Car c'est pour l'oeuvre de Christ qu'il a été près de la mort, ayant exposé sa vie afin de suppléer à votre absence dans le service que vous me rendiez. »
                  En considérant ces versets comme un tout, on remarque que c'est une histoire d'amour « un peu confuse. » Laissez-moi le dire avec mes propres mots: Paul aimait l'église qui était à Philippes. Les Philippiens aimaient Paul. Ils ont appris que Paul avait un besoin, et par conséquent ils ont envoyé Epaphrodite pour répondre à son besoin. Epaphrodite a été très fidèle dans sa mission, et il aimait tellement Paul, qu'il en a oublié sa propre santé, il en est presque mort. Les chrétiens de Philippes ont remarqué qu'Epaphrodite était malade, et en furent affligés, parce que c'était eux qui l'avaient envoyé, et ils l'aimaient. Ensuite Epaphrodite a appris qu'ils avaient appris qu'il était malade et il en fût chagriné parce qu'il ne voulait pas qu'ils soient préoccupés et tracassés à cause de lui. Paul aimait Epaphrodite et avait besoin de lui, mais il aimait également les Philippiens, il l'a donc renvoyé chez eux. Paul aimait également Timothée mais Timothée aimait l'église de Philippes, c'est pourquoi il a aussi envoyé Timothée chez eux.
               Avez-vous déjà entendu une histoire d'amour si « confuse? » C'est vraiment merveilleux. Tout le monde est normal; tout le monde manifeste son amour envers tout le monde. Les vies sont remplies de Christ, et elles sont remplies d'une joyeuse humilité. Personne n'essaie de se faire un nom pour lui-même; chacun vit pour tous les autres. Ils ont le même objectif. Celui-ci se préoccupe de celui-là, et cet autre de celui-ci. Voilà à quoi ressemble la vie parmi les chrétiens normaux. Voyons maintenant les trois exemples de façons distinctes, pour souligner des grands principes de vie.
                  Le premier est l'apôtre Paul, que l'on trouve aux versets 2:14-18. Le principe de vie est illustré au verset 2:17: « Je sers de libation pour le sacrifice. » Le principe de la libation est facile à voir, on le trouve dans Exode 29:38-41 et Lévitique 23:12-13. C'était uniquement utilisé dans les holocaustes. Il est dit qu'ils sont « une agréable odeur à l'Éternel. » Certaines personnes cuisinent avec du vin. Lorsque tout l'alcool s'est évaporé, il n'en reste que l'odeur. Paul se présente lui-même comme une libation parce que tout ce qu'il désirait était d'être une agréable odeur pour les autres et ensuite disparaitre. Il savait que cela serait une agréable odeur aux narines de son Dieu. Voyez-vous ce que Paul dit aux versets 2:17-18? Il dit: « Peu importe ce qu'ils disent de moi, ou combien peu ils parlent de moi, aussi longtemps qu'ils voient Christ en vous! » Paul dit: « Lorsque je n'étais pas chrétien, je vivais de telle sorte que les autres puissent me voir moi. Lorsque je suis devenu un chrétien moyen je vivais pour que les autres puissent voir Christ en moi. Mais j'ai découvert que vouloir que les autres voient Christ en moi était de la fierté. Maintenant que ma vie est CHRIST, tout ce que je désire est que les autres puissent voir Christ en vous. » Voilà la vie chrétienne normale. Paul se réjouissait de se consumer dans le service pour les autres. Il ne recherchait pas à se faire un nom; il s'asseyait dans les derniers rangs, il souhaitait être anonyme. Il était simplement une libation faite pour la foi des chrétiens de Philippes. Les versets 2:14-18 nous donnent trois caractéristiques de la libation, pour savoir si je suis réellement rempli d'une joyeuse humilité et si je suis une libation?

LORSQUE JE ME PLAINS, C'EST CONTRE DIEU

             Premièrement, une libation vit sans murmure ni dispute, versets 2:14-15. Le chrétien normal ne se plaint pas. Parce que Christ est sa vie, tout ce qui arrive dans sa vie est vu comme venant de Dieu. De nos jours, vous paraissez anormal si vous ne vous plaignez pas de quelque chose: le gouvernement, le système scolaire, le temps, les forces armées, la nourriture, les taxes, l'église, le voisinage, votre travail. La Bible nous enseigne que 100% de nos plaintes sont contre Dieu. Exode 16:8 dit: « L'Éternel a entendu les murmures que vous avez proférés contre lui; car que sommes-nous? Ce n'est pas contre nous que sont vos murmures, c'est contre l'Éternel. » Nombres 11:1 dit: « Le peuple murmura et cela déplut aux oreilles l'Éternel. » Chaque fois que je me plains au sujet d'une personne ou d'une circonstance, je me plains contre Dieu qui a amené ou permis cette chose dans ma vie. Si je vous disais: « Croyez-vous dans la souveraineté de Dieu? » Vous répondriez certainement: « Oui! Bien sûr. » Eh! bien, si vous vous plaignez, vous contestez la souveraineté de Dieu. Toute complainte est un reniement pratique de la souveraineté de Dieu. C'est très facile de dire ces choses, mais c'est pour cela que nous avons besoin de l'Esprit de Dieu pour nous permettre de les vivre. Que penseriez-vous si après avoir remercié pour les aliments et après avoir dit: « Amen », je disais: « Oh, encore des restes! » ou « Qui a brûlé les toasts? » ou « Ces légumes ne sont pas cuits. » ou encore « Le café est trop chaud. » Parfois il est difficile de croire que le Seigneur a le contrôle du repas qui a brûlé, mais Il l'a! Paul dit dans Philippiens 2:14-15, qu'un des plus grands témoignages que vous puissiez avoir est de prendre tout ce qui arrive dans votre vie, comme venant du Seigneur. Si je suis une libation, je ne me plaindrai pas.
                Deuxièmement, une libation se consume joyeusement dans le service pour les autres. Le chrétien normal dont la vie est remplie de Christ n'aide pas les autres à contrecœur. Vous ne pouvez pas dire: « Cela ne me fait rien d'être une libation, aussi longtemps que cela ne me coûte rien, aussi longtemps que ce n'est pas dérangeant. » Une libation coûte tout. C'est une vie qui est répandue pour les autres.
               Troisièmement, une libation est une agréable odeur offerte au Seigneur! Cela nous ramène à l'attitude qui était en Christ Jésus. Il a vécu pour le plaisir de Son Père. C'est ce que Dieu a promis de faire en nous, « la volonté et le faire » selon son bon plaisir! C'est ainsi que Paul devient pour nous une illustration d'une joyeuse humilité en tant que joyeuse libation.
               Les versets 2:19-24, nous montrent également que Timothée est devenu une illustration. Le verset 2:20 dit: « Pour prendre sincèrement à coeur votre situation. » Timothée était réel; il était vrai. La version King James dit: « Qui prendra sincèrement soin de votre état. » Il était vrai, naturel. Il n'avait pas à travailler pour l'être. Ce n'était pas pour lui quelque chose à étudier. Il était un chrétien normal. Il n'avait pas besoin qu'on lui dise: « Souriez lorsque vous chantez » ou « Serrez la main de tous les visiteurs. » Il le faisait naturellement, surnaturellement naturellement! Les chrétiens anormaux luttent pour paraître vrais. Timothée n'était pas inspiré par de mauvais motifs, il n'était pas un mercenaire, il ne faisait pas les choses pour de l'argent. Comme Paul, il ne recherchait pas un nom pour lui-même, il ne recherchait pas la popularité ou le succès. Timothée était vrai. Les versets 2:20-21, nous montrent que les gens vrais sont rares. Si vous êtes sérieux au sujet des autres, vous verrez que vous êtes bien seuls! Ceux qui sont vrais sont une minorité. Un coeur plein de Christ est comme Paul, une libation. C'est comme Timothée, c'est vrai, surnaturellement naturel. Timothée avait le coeur attaché aux intérêts de Christ. Cela doit être également le centre d'intérêt de tous les chrétiens.
                    Nous voyons notre illustration finale d'une joyeuse humilité en Epaphrodite, que l'on trouve aux versets 2:25-30. Paul était une libation pour Dieu, Timothée était vrai, qu'en est-il d'Epaphrodite? Ne pensez pas qu'Epaphrodite était une sorte de livreur de courrier moderne. C'est vrai qu'il était un messager, mais il devait se rendre de Philippes à Rome, à l'époque des voleurs, des bandits et des tueurs. Rappelez-vous qu'il détenait une somme d'argent importante qu'il devait transporter de Philippes à Rome. C'était un homme de confiance. Le voyage prenait sept semaines à pied. Nous n'imaginons pas les dangers auxquels il a dû faire face, et au mauvais temps qu'il a dû rencontrer. Le verset 2:27 dit: « Il a été malade, en effet, et tout près de la mort. » Il a probablement dormi dans les cavernes ou dans les arbres; et il a même probablement peu dormi. Je pense qu'il a surtout voyagé de nuit. C'était une mission difficile à l'époque de l'empire romain de livrer un sac plein d'argent. Rappelez-vous qu'ils n'écrivaient pas de chèque à cette époque. Epaphrodite était un messager de Dieu très bien considéré, il est appelé au verset 2:25: « Mon frère Épaphrodite, mon compagnon d'oeuvre et de combat, mais aussi votre messager. » Qu'à t-il fait? Il a apporté un don. Il a transporté de l'argent d'un point A à un point B. Nous regardons cela et nous disons: « Cela ne semble pas si important, tout le monde peut être un messager. Il n'y a rien de spirituel là-dedans. » Vraiment? Paul appelle cela « l'oeuvre de Christ » au verset 2:30. C'est si important, « Il a été malade, en effet, et tout près de la mort » à cause de cela. Paul dit au verset 2:29: « Honorez de tels hommes. » Cela ne veut pas dire qu'il faille regarder aux hommes, cela veut dire qu'il faut respecter Christ en eux. C'est seulement l'homme qui élève un genre de service au-dessus des autres. Le Saint-Esprit ne met jamais en avant un service comme la mission, la prédication ou l'enseignement. Le Saint-Esprit met l'accent sur Christ. S'il n'y avait pas ce passage en Philippiens, on ne saurait rien d'Epaphrodite. Mais quelle biographie! Voilà un homme rempli d'une joyeuse humilité. Il agit de façon si désintéressée, il se sent si chagriné lorsque les gens de Philippes ont vent de ses problèmes de santé. La plupart des gens veulent que les autres soient au courant de leurs problèmes, mais pas le chrétien normal. Il désire simplement vous servir, pas vous préoccuper. C'est vraiment un chapitre sur la joyeuse humilité.
                  Christ n'a pas essayé de se faire un nom, Paul, la libation, n'a pas essayé de se faire un nom. Timothée était vrai et n'a pas essayé de se faire un nom. Epaphrodite, le fidèle serviteur, n'a pas essayé de se faire un nom par lui-même. Si ma vie est remplie de Christ, elle est également remplie d'une joyeuse humilité. Je serai disponible pour Dieu. Je vivrai pour que Christ soit vu dans les autres. Je ferai confiance à Dieu pour qu'Il manifeste dans mon coeur un intérêt réel pour les autres et je serai entièrement consumé pour le service de mon prochain. Voilà ce qu'est la vie chrétienne normale.


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