Le
texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais.
La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont
été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)
Bonjour
et bienvenue dans notre cinquième leçon sur cette merveilleuse
épître aux Philippiens.
Prions: Père,
nous Te demandons de tranquilliser nos coeurs alors que nous
regardons à ce merveilleux livre de Philippiens. Merci de répondre
par Ton Esprit à nos besoins les plus profonds. Merci parce que Tu
nous donnes l'opportunité d'écouter Ta voix et de voir Ta face.
Nous Te demandons d'éloigner tout ce qui pourrait nous empêcher de
nous concentrer sur Toi. Instruis-nous par Ton Esprit. Délivre-nous
et protège-nous de tout ce qui vient des hommes, nous Te prions de
nous donner une pleine mesure de Christ, au Nom de Jésus. Amen.
RÉSUMÉ
Il
n'y a que quatre chapitres dans le livre de Philippiens mais ce sont
vraiment des chapitres incroyables. Philippiens est une lettre de
joie, une lettre de victoire, une lettre sur la vie abondante, parce
que c'est une lettre de Christ. Dans cette épître, le Saint-Esprit
nous enseigne comment être normaux. Le chrétien normal est le
chrétien dont la vie est remplie de Christ, et cette vie qui déborde
de Christ, déborde également de joie. Christ est la norme, et le
chrétien est normal lorsque Christ est sa vie. Voici le simple
message de Philippiens, comment être rempli de Christ et donc rempli
de la joie du Seigneur. Il n'est pas possible d'avoir la joie du
Seigneur indépendamment du Seigneur Lui-même. Le verset clé que
nous utilisons est Philippiens 2:21 qui dit: « Pour moi
vivre c'est Christ, et mourir est un gain. » Christ était la vie de
la vie de Paul, Christ était l'environnement de Paul, Il était
Tout. Pour l'apôtre, la vie signifiait Christ. Notre prière clé se
trouve au verset 3:10: « Afin de connaître Christ. »
Paul vivait simplement pour connaitre Christ, et en avançant en âge,
dans les voies de Dieu, il n'a jamais cessé de faire cette prière:
« Afin de connaître Christ. » C'est la même chose avec nous, nous
n'arriverons jamais à un moment où nous n'aurons plus besoin de
faire cette prière. Chaque chapitre de ce livre nous apprend comment
connaître Christ de façon intime. Voici le plan que nous suivons:
La
dernière fois, nous avons introduit le chapitre 2, et dans cette
leçon nous le verrons de façon plus détaillée. Le coeur de ce
chapitre se trouve au verset 2:5: « Ayez en vous les
sentiments qui étaient en Jésus Christ. » D'autres versions
parlent de la pensée de Christ ou des dispositions de Christ. En
d'autres termes, il s'agit du principe dirigeant Sa vie. Le principe
par lequel Il vivait peut être résumé par ces mots: « Pour moi
vivre c'est mon Père. » Voilà ce qui faisait avancer Christ.
C'était la seule passion qu'Il avait sur Son coeur. Pendant les
trente trois années et demi qu'Il a passées sur cette terre, Il n'a
fait que vivre pour le plaisir de Dieu, Son père. Rien d'autre
n'avait d'importance. C'est pour cette raison qu'Il a simplement
marché à travers tous les blocages qui se présentaient sur Son
chemin. Sa philosophie de vie, Sa « psychologie » si vous voulez,
était cette attitude: « Je désire simplement plaire à Dieu. »
En Jean 4:34 Il a dit: « Ma nourriture est de faire
la volonté de celui qui m'a envoyé. » Il ne recherchait pas Sa
volonté, mais la volonté du Père. C'est ainsi que Christ a vécu.
Parce que Sa vie était entièrement tournée dans cette seule
direction, vers Dieu et vers la volonté de Dieu, Il est devenu une
bénédiction pour le monde entier, et la source du Salut jusqu'aux
extrémités de la terre. Pendant tout ce temps, en vivant de cette
façon, Il avait la joie du Seigneur. Sa joie était simplement
d'obéir à Dieu, c'était toute Sa vie, Sa pensée, Ses
dispositions. Le verset 2:5 dit en quelque sorte: «
Laissez les pensées qui étaient en Christ être en vous. Ayez cette
même attitude, ces mêmes dispositions, cette même direction de
vie. » Christ a dit: « Pour moi vivre c'est mon Père », et Paul a
dit: « Pour moi vivre c'est Christ. » Nos vies doivent être
gouvernées par ce même principe qui dirigeait Jésus. Voilà donc
le thème du chapitre 2: nous faire connaître la pensée de Christ,
les dispositions de Christ.
La
dernière fois, nous avons également montré que cette attitude
était aussi une attitude de joyeuse humilité. Dans la présente
leçon, j'aimerais regarder plus en détail les trois sections du
chapitre 2. Laissez-moi vous les indiquer. Dans les versets 2:1-4,
vous avez le challenge de la joyeuse humilité, Dieu a appelé tous
les chrétiens à vivre de cette manière. Dans les versets2:5-14,
vous trouvez l'exemple par excellence, le Seigneur Jésus Lui-même.
Vous ne pouvez pas trouver un meilleur exemple de cette manière de
vivre que celle que notre Seigneur Jésus a montrée. Les
versets 2:14-30, se terminent avec trois autres exemples
d'une joyeuse humilité. Dans les versets 2:14-18 vous
avez l'exemple de l'apôtre Paul. Dans les versets 2:19-24,
vous avez l'exemple de Timothée. Enfin dans les versets 2:25-30,
vous trouvez l'exemple d'Épaphrodite. La vie normale qui est remplie
de Christ est, d'après le chapitre 1, remplie d'une joyeuse
confiance et d'après le chapitre 2, d'une joyeuse humilité. Les
versets 2:1-4 disent: « Si donc il y a quelque
consolation en Christ, s'il y a quelque soulagement dans l'amour,
s'il y a quelque union d'esprit, s'il y a quelque compassion et
quelque miséricorde, rendez ma joie parfaite, ayant un même
sentiment, un même amour, une même âme, une même pensée. Ne
faites rien par esprit de parti ou par vaine gloire, mais que
l'humilité vous fasse regarder les autres comme étant au-dessus de
vous-mêmes. Que chacun de vous, au lieu de considérer ses propres
intérêts, considère aussi ceux des autres. »
LE
CHALLENGE DE LA JOYEUSE HUMILITÉ
Nous
appelons cette section, le challenge de la joyeuse humilité. Dans
notre dernière leçon, nous avons vu à partir du verset 2:8,
comment l'humilité était liée à l'obéissance. Le verset 2:8 dit:
« Il s'est humilié lui-même, se rendant obéissant. » L'humilité
est une question de volonté, ce n'est pas un sentiment de petitesse.
Certaines personnes ont cette idée que pour être humbles, vous
devez avoir une basse estime de vous-mêmes, et vous sentir
inférieurs aux autres. Non, l'humilité est une décision,
l'humilité est un choix, c'est un acte de votre volonté. Ce choix
d'obéir à Dieu peut vous amener à tout abandonner, votre propre
vie inclus, ou cela peut vous emmener à être élevé très haut et
il se peut que vous n'ayez pas à abandonner quoi que ce soit. Vous
voyez, l'humilité c'est obéir à Christ. Vous devez Lui obéir s'Il
vous demande d'être pauvres, et vous devez également Lui obéir
s'Il vous demande d'être riches. L'humilité c'est simplement obéir
à Dieu, vous pouvez être humbles et pauvres ou humbles et riches ou
alors humbles et inconnus ou humbles et célèbres. La question est:
êtes-vous humbles? Obéissez-vous à Dieu? Ceci dit, le miracle de
l'obéissance, ça c'est une autre question. Nous en parlerons en
parcourant le message de Philippiens. Mais pour l'instant,
reconnaissons que l'humilité, c'est l'obéissance.
Ceci
dit, dans ces quatre versets, le Saint-Esprit ne relie pas l'humilité
à l'obéissance mais à l'unité, au fait d'être un. L'humilité et
l'unité vont toujours ensemble, il n'est pas possible d'avoir
l'unité sans humilité. C'est absolument impossible. En lien avec
cela, j'aime Proverbes 13:10: « C'est seulement par
orgueil qu'on excite des querelles. » D'autres versions parlent de
fierté. Il n'est pas possible d'avoir l'unité si quelqu'un est
fier. C'est vrai dans toutes les relations. C'est également vrai
entre les amis. Si des amis se querellent, et qu'ils ne peuvent plus
vivre ensemble, c'est qu'au moins un des deux est trop fier. Il n'est
pas possible d'avoir de désunion sans la fierté. S'il n'y a pas
d'harmonie dans une famille, entre époux et épouse, entre parents
en enfants, entre frères et soeurs, c'est toujours parce que
quelqu'un est fier, c'est tout le temps ainsi. La Bible dit que c'est
seulement par orgueil qu'on excite des querelles. S'il n'y a pas
d'unité dans l'Eglise, dans la communion, quelqu'un est fier. C'est
vrai quel que soit le groupe. S'il y a désunion dans le voisinage,
sur le lieu de travail, dans la caserne, à l'école, c'est parce
qu'il y a de la fierté. Car c'est seulement par orgueil qu'on excite
des querelles.
De
même qu'il ne peut y avoir d'unité lorsqu'il y a de la fierté, il
ne peut pas y avoir de désunion lorsque la fierté est absente.
Chaque fois que Dieu s'occupe de la fierté, Il réconcilie les cœurs. La joyeuse humilité va de pair avec l'unité. Si vous
utilisez l'image d'une plante avec le sol, les racines, la tige et
les fruits, alors voici ce que vous voyez ici. Dans ce cas, le sol
c'est Christ, c'est pour cela que nous lisons les mots: « enraciné
en Lui », et ce que le sol fait pour la plante, Christ le fait pour
le croyant. Selon ce passage, les racines sont l'obéissance, et je
suis enraciné en Christ, obéissant à Christ. La tige est la
joyeuse humilité. En d'autres termes, parce que j'obéis à Christ,
je suis humble. Et le fruit de tout cela est l'unité, c'est la fleur
pleinement épanouie. Quelle merveilleuse description du peuple de
Dieu, je suis content que ce soit écrit dans Philippiens 2,
parce que je ne le vois pas tellement dans le monde. Il se peut que
si je ne le voyais pas dans Philippiens 2, je ne le
verrais jamais! Paul parle d'un même sentiment, un même amour, une
même âme, une même pensée. Je me rappelle lorsque j'étais encore
pasteur, nous avions quelques réunions de travail « bouillantes »,
tout juste l'opposé de Philippiens 2: le même
sentiment, le même amour, la même âme, la même pensée. Certaines
personnes partaient en pleurant en raison de ce que d'autres
personnes disaient les unes des autres. Comment parvenons-nous à ce
que les chrétiens aient le même amour, la même pensée, unis dans
le même esprit et dans un même objectif? Et bien
d'après Philippiens 2:1-4, c'est le fruit d'une joyeuse
humilité. Ce sont des coeurs remplis de Christ qui nous mènent à
ce genre d'unité. Dans les quatre premiers versets, Dieu appelle
tous les membres du peuple de Dieu, à vivre de cette façon.
Considérons
à nouveau les versets 2:3-4 qui disent: « Ne
faites rien par esprit de parti ou par vaine gloire, mais que
l'humilité vous fasse regarder les autres comme étant au-dessus de
vous-mêmes. Que chacun de vous, au lieu de considérer ses propres
intérêts, considère aussi ceux des autres. » C'est à cette vie
qu'Il nous appelle. Vous me direz sûrement: « Oui, mais comment
puis-je vivre ce genre de vie? » Il nous donne quatre illustrations.
Christ, Paul, Timothée et Épaphrodite. La dernière fois nous avons
passé pas mal de temps sur l'illustration de Christ que nous
trouvons dans les versets 2:5-13. Mais j'aimerais tout de
même faire encore quelques commentaires à ce sujet.
Les
versets 2:5-13 disent: « Ayez en vous les
sentiments qui étaient en Jésus Christ, lequel, existant en forme
de Dieu, n'a point regardé comme une proie à arracher d'être égal
avec Dieu, mais s'est vidé lui-même, en prenant une forme d'un
esclave, en devenant semblable aux hommes; et ayant paru comme un
simple homme, il s'est humilié lui-même, se rendant obéissant
jusqu'à la mort, même jusqu'à la mort de la croix. C'est pourquoi
aussi Dieu l'a souverainement élevé, et lui a donné le nom qui est
au-dessus de tout nom, afin qu'au nom de Jésus tout genou fléchisse
dans les cieux, sur la terre et sous la terre, et que toute langue
confesse que Jésus Christ est Seigneur, à la gloire de Dieu le
Père. Ainsi, mes bien-aimés, comme vous avez toujours obéi,
travaillez à votre salut avec crainte et tremblement, non seulement
comme en ma présence, mais bien plus encore maintenant que je suis
absent; car c'est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire,
selon son bon plaisir. »
S'HUMILIER
POUR ETRE ÉLEVÉ
Dans
notre dernière leçon, nous avons médité à propos des
dispositions qui ont amené Christ à travers la vallée de
l'humiliation, jusqu'au sommet de l'exaltation, c'est-à-dire: «
Pour Moi vivre, c'est Mon Père. » Il y a un autre principe que l'on
trouve dans ce passage, et que j'aimerais voir avec vous. Il peut
être résumé par ces mots: « Christ n'a pas essayé de se faire un
nom. » Vous pouvez voir cela en considérant les versets 2:7 et 2:9.
Le verset 2:7 dit: « Il s'est vidé lui-même » ou
« s'est humilié lui-même », et le verset 2:9 dit:
« C'est pourquoi aussi Dieu l'a souverainement élevé et lui a
donné le nom qui est au-dessus de tout nom. » Ce qui est vrai de
Christ d'une façon infinie est également vrai des membres de Son
corps. Notre responsabilité est de nous humilier nous-mêmes, et la
responsabilité de Dieu est de nous élever. Lorsque je dis que les
hommes ont des responsabilités, que les hommes ont des devoirs, je
dois faire attention à ce que vous ne pensiez pas que j'enseigne à
faire des oeuvres. Les devoirs sont pour nous, mais la puissance pour
les réaliser ne vient pas de nous. Les responsabilités sont nôtres,
mais c'est Dieu qui les accomplies en nous. Ne soyez pas effrayés
par le mot responsabilité. Nous avons des responsabilités mais la
puissance vient de Dieu, la puissance vient d'en-haut, elle vient du
Seigneur, elle vient de l'Esprit de Dieu. Nous ne devons pas essayer
de nous faire un nom. Laissez-moi vous montrer comment cela était
vrai de Christ et ensuite comme cela s'applique à nous.
Selon
le verset 2:9, c'est Dieu qui a fait un nom à Jésus. Il
y a beaucoup de malentendus au sujet du nom de Jésus. Il est dit au
verset 2:9: « Dieu lui a donné le nom qui est au-dessus
de tout nom. » Voici quelques références au sujet du nom de Jésus.
En Jean 20:31 il est dit: « Qu'en croyant vous ayez
la vie en son nom. » Vous rappelez-vous ce que Pierre a dit à
l'homme boiteux de naissance qui faisait l'aumône à la porte, la
Belle? En Actes 3:6 il est dit: « Au nom de Jésus
Christ de Nazareth, lève-toi et marche. » Ensuite l'homme se leva
et commença à marcher, à sauter et à louer Dieu, et il entra dans
le temple. Pierre et Jean eurent des ennuis à cause de cela. Devant
la foule qui s'était rassemblée, ils donnèrent un merveilleux
témoignage. En Actes 3:16, on lit: « C'est par la foi
en son nom que son nom a raffermi celui que vous voyez et connaissez;
c'est la foi en lui qui a donné à cet homme cette entière
guérison, en présence de vous tous. » Quel est ce nom de
Jésus? Actes 4:12 dit: « Il n'y a de salut en
aucun autre; car il n'y a sous le ciel aucun autre nom qui ait été
donné parmi les hommes, par lequel nous devions être sauvés.
» Jean 14:13 dit: « Tout ce que vous demanderez en
mon nom, je le ferai, afin que le Père soit glorifié dans le Fils.
» Après que Pierre et Jean eurent été battus sur ordre des chefs
religieux, nous lisons en Actes 5:41: « Les apôtres se
retirèrent de devant le sanhédrin, joyeux d'avoir été jugés
dignes de subir des outrages pour le nom de Jésus. » Avant de
monter au ciel, Jésus dit en Matthieu 28:18: « Allez
faites de toutes les nations des disciples, les baptisant au nom du
Père, du Fils et du Saint Esprit. » Paul aux prises avec l'esprit
de divination d'une jeune fille dit en Actes 16:18: « Je
t'ordonne, au nom de Jésus Christ, de sortir d'elle. Et il sortit à
l'heure même. » Lorsque Paul fut appelé par le Seigneur, nous
lisons que Dieu dit à Ananias en Actes 9:15: « Va, car
cet homme est un instrument que j'ai choisi, pour porter mon nom
devant les nations, devant les rois, et devant les fils d'Israël. »
Et enfin Colossiens 3:17 dit: « Et quoi que vous
fassiez, en parole ou en oeuvre, faites tout au nom du Seigneur
Jésus. »
C'EST JÉSUS QUI EST PUISSANT, PAS LE NOM « JÉSUS »
Il
y a la vie en Son Nom. Il y a la puissance en Son Nom. Vous pouvez
prier en Son Nom et souffrir à cause de Son Nom est une gloire, ce
n'est pas une honte. On peut être baptisé en Son Nom, et chasser
des démons en Son Nom. Et en fait, nous devons tout faire en Son
Nom. Ce Nom est donc partout. En raison des nombreuses références
au nom de Jésus, certaines personnes pensent qu'en prononçant
simplement le nom Jésus, les démons vont s'enfuir, le diable
partira. Elles pensent qu'il y a une puissance dans le nom Jésus,
comme dans une baguette magique. Elles pensent qu'il suffit de
prononcer le nom de Jésus et le diable s'enfuira.
D'autres
pensent encore que si vous priez et que vous lancez à la fin « au
nom de Jésus », alors votre prière va voler. Mais si vous oubliez
de terminer avec les mots « au nom de Jésus », ils disent que vous
n'avez aucune chance que votre prière soit exaucée. D'autres encore
pensent aussi qu'il y a une puissance intrinsèque dans le mot «
JESUS. » J'ai connu des chrétiens qui, pensant être tourmentés
par des esprits mauvais, disaient que lorsque les démons
apparaissaient, ils restaient simplement assis en ne faisant que
répéter sans cesse « Jésus, Jésus, Jésus » et finalement
l'influence disparaissait. Est-ce cela l'enseignement de la Bible?
Est-ce qu'elle dit qu'il y a de la puissance dans le nom de Jésus?
La Bible enseigne l'exact opposé. De la même façon qu'il n'y a pas
de puissance dans la prière, (la puissance est dans le Dieu que nous
prions, c'est tout différent), il n'y a pas de puissance dans le Nom
de Jésus. Le nom représente toujours la personne. Si je marchais
dans la rue et que quelqu'un appelle « Ed », je me retournerais
parce que c'est mon nom, cela me représente. C'est parce que le nom
représente la personne.
Imaginons
que je fasse un chèque de dix dollars et que je le donne à un ami.
Pourrait-il l'encaisser à sa banque? La réponse est oui, parce que
mon nom est suffisant pour dix dollars. Si je faisais un chèque de
vingt dollars, pourrait-il aller à la banque et l'encaisser? La
réponse est oui parce que mon nom est aussi bon pour 20 dollars.
Mais c'est là où l'illustration s'arrête. Si j'écrivais un chèque
d'un million de dollars et que je le donnais à mon ami, pourrait-il
encaisser ce chèque? Je peux vous dire que cela ne serait possible
dans aucune banque. Il ne pourrait pas encaisser ce chèque et je
vais vous dire pourquoi. Mon nom n'est pas assez bon. Vous voyez,
votre nom vous représente, et tout ce que vous êtes. Par contre je
connais des personnes dont le nom signifierait vraiment quelque chose
au bas d'un chèque avec un grand montant. J'ai plusieurs amis qui
sont millionnaires, ils pourraient s'asseoir pour écrire des chèques
de dix mille dollars comme vous vous en écrivez de dix dollars, et
cela ne serait pas une grande perte pour eux parce que le nom n'est
pas meilleur que la personne qui se trouve derrière. Le nom de Jésus
est grand parce que Jésus est grand. C'est pour cela que Son Nom est
si grand. Dieu l'a élevé et Lui a donné le nom qui est au-dessus
de tout nom. De la même façon qu'une personne est élevée, son nom
est élevé. Le nom représente le rang, la fonction, la dignité et
la position. Si vous allez assez longtemps à l'école, vous passerez
d'un niveau à un autre, et vous serez successivement appelé «
Monsieur », « Sir », « Docteur » et après un certain temps «
Professeur », mais vous ne serez pas appelé « Docteur » si vous
n'avez pas ce qu'il y a derrière ce nom.
Jésus
n'a jamais cherché à se faire un nom pour lui-même. Il n'a pas
essayé d'avoir de la promotion, Il n'a pas essayé d'être célèbre,
Christ ne cherchait pas une réputation, Son coeur était centré sur
le plaisir de Son Père. Son coeur était centré sur faire la
volonté de Dieu. A-t-Il fini par avoir un nom, un titre et une
réputation? Oui, Il a eu tout cela. Philippiens 2:10 dit:
« Dieu lui a donné le nom qui est au-dessus de tout nom, afin qu'au
nom de Jésus tout genou fléchisse dans les cieux, sur la terre et
sous la terre. » Dieu a tant élevé Jésus qu'au Nom de Jésus,
tout genou doit fléchir. Les anges du ciel qui n'ont pas chuté
s'agenouilleront, tous les êtres humains sur terre s'agenouilleront,
toute l'humanité non rachetée et tous les anges déchus plieront le
genou devant lui. Il y aura un jour, le jour de son exaltation, où
toutes les créatures intelligentes de Dieu seront sur leurs genoux
devant Christ. Tout genou sera plié et toute langue confessera que
Jésus est Seigneur. La langue des athées confessera, la langue des
païens confessera, la langue des agnostiques confessera, la langue
des anges confessera, la langue des démons confessera, la langue des
chrétiens confessera qu'Il est Seigneur à la gloire de Dieu le
Père. Mais ce qui est remarquable, c'est que Jésus n'a jamais
essayé de se faire un nom, Il n'a jamais essayé d'avoir un titre.
Tout ce qu'Il a fait, c'est s'humilier lui-même et Dieu L'a élevé.
Il n'a pas couru après l'honneur, l'estime, la gloire ou le
prestige. Il n'a point regardé comme une proie à arracher d'être
égal avec Dieu. Selon ce passage, même lorsqu'Il avait la gloire et
l'exaltation, lorsqu'Il était un avec Son Père dans les cieux, même
lorsqu'Il avait tout cela, Il n'a pas essayé de s'y accrocher. Il
n'a point regardé comme une proie à arracher d'être égal avec
Dieu. Vous voyez, ce n'était pas si important pour Lui. Même
lorsqu'Il était l'égal de Dieu, Il n'a pas désiré s'y accrocher,
Il ne se souciait pas de le perdre, ce n'était qu'un fruit, qu'un
résultat.
Au
verset 2:5, nous lisons: « Ayez en vous les sentiments
qui étaient en Jésus Christ. » Pour le dire de façon très
pratique, frères et soeurs en Christ, nous ne devons pas nous faire
un nom pour nous-mêmes dans ce monde. De la même manière que Jésus
ne s'est pas fait un nom pour lui-même. Laissez-moi vous donner un
exemple de l'Ancien Testament. Qu'est-ce qui vient à votre esprit
lorsque je cite le nom Hénoc? La plupart des chrétiens diraient: «
Hénoc a marché avec Dieu et il fut pris par Dieu. » En effet,
en Genèse 5:24 nous lisons: « Hénoc marcha avec
Dieu; puis il ne fut plus, parce que Dieu le prit. » Mais il y a eu
un autre Hénoc, voici ce que dit Genèse 4:17: « Caïn
connut sa femme; elle conçut, et enfanta Hénoc. Il bâtit ensuite
une ville, et il donna à cette ville le nom de son fils Hénoc. »
Caïn a essayé de faire un nom à son fils Hénoc. Il a bâtit une
ville qu'il a appelé Hénoc. Mais personne ne connaît le fils de
Caïn, Hénoc... par contre l'Hénoc qui n'a rien fait d'autre que
marcher avec Dieu, est celui que Dieu a élevé très haut. Voici un
homme qui a donné son nom à une ville mais il a été oublié. Dieu
nous appelle à avoir l'attitude de Christ. Christ s'est humilié
Lui-même, Il n'a pas essayé de se faire un nom pour Lui-même.
C'est Dieu qui Lui a donné un nom. Comme Jésus s'est humilié
Lui-même, nous sommes appelés à nous humilier nous-mêmes. De nos
jours, certains prédicateurs et ouvriers chrétiens essaient de se
faire un nom pour eux-mêmes. Ils construisent des bâtiments et les
nomment de leur nom, ils fondent des écoles, des séminaires et des
universités et ils leur donnent leur nom. Tout cela disparaîtra.
Dieu élève les humbles. Dieu exalte les humbles. Certaines
personnes essaient constamment d'avancer dans les choses de Dieu. Ils
essaient d'avoir une grande église ou un grand ministère, de passer
à la radio ou à la télévision. Ils essaient de devenir célèbres
d'une façon ou d'une autre en écrivant un livre ou en s'associant
avec des soi-disant géants spirituels. En lien avec cela,
j'aime Ezéchiel 17:24: « Et tous les arbres des champs
sauront que moi, l'Éternel, j'ai abaissé l'arbre qui s'élevait et
élevé l'arbre qui était abaissé, que j'ai desséché l'arbre vert
et fait verdir l'arbre sec. Moi, l'Éternel, j'ai parlé, et
j'agirai. » Philippiens 2:5-13 présente Christ
comme l'exemple suprême de quelqu'un qui n'a pas essayé de se faire
un nom. Il s'est simplement humilié et a laissé Dieu l'élever. Je
peux vous dire que c'est vrai, si votre coeur est attaché à Christ
seul, désirant seulement connaître Christ, vous serez ébahis, Dieu
nous élèvera jusqu'aux extrémités de la terre. Vous aurez un
témoignage qui ira au-delà des mers, et vous parlerez à des
générations qui ne sont même pas encore nées. C'est Dieu qui fera
cela. Dieu vous élève lorsque vous ne recherchez que Christ.
Considérons
à nouveau les versets 2:12-13 qui disent: « Ainsi,
mes bien-aimés, comme vous avez toujours obéi, travaillez à votre
salut avec crainte et tremblement, non seulement comme en ma
présence, mais bien plus encore maintenant que je suis absent; car
c'est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire, selon son bon
plaisir. » Nous avons déjà vu le coeur de ces deux versets, mais
j'aimerais à nouveau souligner une vérité, c'est Dieu qui est la
source de la joyeuse humilité. C'est une chose de dire: « N'essayez
pas de vous faire un nom par vous-mêmes. » Mais c'est autre chose
de tirer la vie de Christ, la source, pour faire cela. Selon les
versets 2:12-13, Dieu manifestera en vous les désirs et
c'est également Lui qui manifestera en vous la « dynamique. »
C'est Dieu qui produit en vous le vouloir et le faire. Il ne mettra
pas seulement sur votre coeur le désir de faire la volonté de Dieu
mais également les capacités pour accomplir la volonté de Dieu.
Certains chrétiens ont une vision assez confuse sur la part de Dieu
et la part des hommes. Quelle part Dieu a-t-Il dans mon salut? Et
quelle part est-ce que j'ai? Je ne veux pas minimiser mes
responsabilités, et je ne veux pas uniquement attendre jusqu'à ce
que Dieu fasse quelque chose. Qu'est-ce que les chrétiens sont
supposés faire? On peut comprendre cela de plusieurs manières mais
une des plus simples selon moi est de voir la différence entre
capacité et disponibilité. Pensez à ces deux mots, la capacité et
la disponibilité. Si l'on considère la capacité de vivre la vie
chrétienne, vous ne l'avez pas, je ne l'ai pas. Seul Dieu a la
capacité de vivre la vie chrétienne. C'est une vie miraculeuse! Il
nous faut Dieu pour être un chrétien. Nous ne possédons pas les
ressources nécessaires. Vous voyez, la capacité est liée à la
puissance, la force, la sagesse et l'adresse. Nous n'avons aucune
capacité. La disponibilité est liée au potentiel, cela n'a rien à
voir avec la puissance.
La
disponibilité considère les chrétiens comme des instruments.
Laissez-moi vous donner une illustration. Supposons que ce soit une
histoire vraie. Au début des années 1800, il y avait un homme qui
faisait des voyages fréquents de l'Italie vers l'Angleterre. Lors
d'un de ses voyages vers l'Angleterre, il visita une de ses
cathédrales célèbres, dans laquelle il y avait un orgue de grande
valeur, avec plusieurs claviers, des boutons et des pédales. Mais
l'orgue était fermé à clé. Tout autour de l'orgue il y avait de
nombreux tubes. Certains des tubes mesuraient 9 mètres. Lorsqu'il
vit ce grand orgue, et tous ses impressionnants tubes, il alla vers
le gardien qui était en train de travailler dans la cathédrale. Il
était vraiment très impressionné par l'orgue et il demanda au
gardien s'il pouvait lui ouvrir l'orgue et lui permettre de voir le
clavier. Bien sûr le gardien lui répondit que ce n'était pas
possible et lui dit que c'était un instrument d'une valeur
inestimable et qu'il ne pouvait pas l'ouvrir pour lui; et le gardien
continua son travail. L'homme persévéra et parla, parla avec le
gardien et finit par le convaincre et le gardien accepta d'ouvrir et
de lui montrer l'orgue car l'homme lui avait promis qu'il allait
seulement regarder et pas toucher l'orgue. Mais lorsque notre homme
vit la beauté de l'instrument, il en voulut un peu plus. Il demanda
au gardien de le laisser s'asseoir en face du clavier et promit de ne
pas toucher. Encore une fois à cause de la persévérance de cet
homme, le gardien céda et lui dit: « Bien, mais ne touchez pas! »
Notre homme continua de négocier avec le gardien jusqu'à ce que ce
dernier accepte de le laisser un peu jouer. Mais ils se mirent
d'accord pour que dès que le gardien demanderait à notre homme
d'arrêter, celui-ci obéirait. Plus tard le gardien expliqua comment
il est resté à côté de notre homme, alors que la cathédrale
résonnait d'une des plus belles musiques qu'il ait jamais entendues.
Après environ une heure d'une merveilleuse musique, le gardien posa
cette question: « Qui êtes-vous? » L'homme sourit et répondit: «
Félix Mendelssohn. » Le gardien se dit: « Félix Mendelssohn,
quand je pense que j'ai failli ne pas lui donner les clés! »
Nous
sommes comme cet orgue, nous sommes des instruments et en nous sont
enfermés des musiques inimaginables, un potentiel incroyable. Aussi
merveilleux et hors de prix que cet instrument pouvait être, aussi
beaux et grands qu'étaient ses tubes, cet orgue n'avait aucune
habileté pour jouer lui-même. Il aurait pu rester là jusqu'à la
fin du monde, sans qu'aucun son n'en sorte. Il pouvait juste attendre
qu'un maître s'assoit au clavier, quelqu'un qui ait l'habileté, et
qui puisse faire sortir de cet instrument la musique incroyable qui
était potentiellement enfermée à l'intérieur. L'espoir de l'orgue
n'était pas dans son habileté, l'espoir de l'orgue était dans sa
disponibilité, sa disponibilité pour le maître. Vous voyez le
chrétien moyen a du mal à comprendre cela. Nous nous prenons pour
un grand orgue, nous exposons nos claviers, et nos tubes et montrons
à quel point nous sommes des grands instruments, nous montrons à
tout le monde combien nous sommes grands. En réalité nous ne
faisons que montrer une coquille, ce qui a de la valeur est caché à
l'intérieur. Si ce n'est pas l'Esprit de Dieu qui vous en convainc,
vous ne pourrez pas saisir la musique merveilleuse qui est enfermée
en vous. Chaque chrétien est un instrument, très précieux, très
beau et très délicat. Le potentiel qu'il est dans chaque chrétien
est infini. Ce gardien finit par dire: « Félix Mendelssohn, lorsque
je pense que j'ai failli ne pas lui donner les clés! » Moi je peux
dire « Jésus-Christ, lorsque je pense que j'ai failli ne pas Lui
donner les clés! »
Lorsque
j'ai entendu cette illustration pour la première fois, j'étais un
Chrétien défait. Je ne vivais pas dans la réalité! La vie
chrétienne était un grand esclavage pour moi; j'étais étudiant à
l'école Biblique, et aussi confus et misérable qu'il était
possible de l'être. Nous avions un professeur qui était originaire
de Nouvelle-Zélande et qui travaillait à l'époque avec une mission
qui évangélise à travers des campagnes d'évangélisation en plein
air. Son nom était Bron Carlisle. Lorsqu'il prêcha ce message en
1965, cela brisa mon coeur. Je me suis senti comme un grand
instrument de musique incapable de produire le moindre son. J'étais
sur le point d'être diplômé de l'école biblique et de sortir pour
aller dehors dans ce grand monde. J'étais terriblement effrayé! Si
je ne pouvais pas trouver la réalité ici à l'école biblique,
qu'est-ce que je pourrais bien faire là dehors?
C'est
donc en décembre 1965 que j'ai donné la clé au Seigneur Jésus
Christ! Et depuis ce jour, j'ai contemplé le Maître jouer sur le
clavier. J'ai du mal à croire ce qu'Il fait de ma vie; ce qu'Il a
fait, et ce qu'Il fait! Je ne me débats plus avec ce genre de
question: « Quelle est la part de Dieu, et quelle est ma part? »
C'est facile pour moi. Ma part est d'être disponible pour Lui afin
qu'Il puisse faire Sa part. Sa part est de faire ressortir la beauté,
la force et la musique de ma vie et de lui donner du sens. Le
verset 2:13 dit: « C'est Dieu qui produit en vous
le vouloir et le faire, selon son bon plaisir. » Voilà ce que l'on
retrouve dans les versets 2:5-13, Christ l'exemple
suprême d'une joyeuse humilité.
Dans
les versets 2:14-30, nous trouvons 3 exemples
supplémentaires de cette même attitude, de cette même disposition,
de cette même pensée - d'un coeur qui est attaché à Christ seul,
et par conséquent rempli d'une joyeuse humilité. Aux
versets 2:14-18 nous trouvons l'exemple de Paul, aux
versets 2:19-24 celui de Timothée et aux
versets 2:25-30 celui de Epaphrodite. Chacun de ces
hommes illustre un aspect différent de la joyeuse humilité. Ils ont
chacun Christ comme leur vie, et chacun d'entre eux illustre un
principe de vie différent. Voilà comment j'aimerais que l'on
considère ces trois exemples. J'aimerais d'abord que l'on ait une
vue d'ensemble des dix-sept versets et ensuite nous verrons les trois
différents principes.
Les
versets 2:14-30 disent: « Faites toutes choses sans
murmures ni hésitations, afin que vous soyez irréprochables et
purs, des enfants de Dieu irrépréhensibles au milieu d'une
génération perverse et corrompue, parmi laquelle vous brillez comme
des flambeaux dans le monde, portant la parole de vie; et je pourrai
me glorifier, au jour de Christ, de n'avoir pas couru en vain ni
travaillé en vain. Et même si je sers de libation pour le sacrifice
et pour le service de votre foi, je m'en réjouis, et je me réjouis
avec vous tous. Vous aussi, réjouissez-vous de même, et
réjouissez-vous avec moi. J'espère dans le Seigneur Jésus vous
envoyer bientôt Timothée, afin d'être encouragé moi-même en
apprenant ce qui vous concerne. Car je n'ai personne ici qui partage
mes sentiments, pour prendre sincèrement à coeur votre situation;
tous, en effet, cherchent leurs propres intérêts, et non ceux de
Jésus-Christ. Vous savez qu'il a été mis à l'épreuve, en se
consacrant au service de l'Évangile avec moi, comme un enfant avec
son père. J'espère donc vous l'envoyer dès que j'apercevrai
l'issue de l'état où je suis; et j'ai cette confiance dans le
Seigneur que moi-même aussi j'irai bientôt. J'ai estimé nécessaire
de vous envoyer mon frère Épaphrodite, mon compagnon d'oeuvre et de
combat, par qui vous m'avez fait parvenir de quoi pourvoir à mes
besoins. Car il désirait vous voir tous, et il était fort en peine
de ce que vous aviez appris sa maladie. Il a été malade, en effet,
et tout près de la mort; mais Dieu a eu pitié de lui, et non
seulement de lui, mais aussi de moi, afin que je n'eusse pas
tristesse sur tristesse. Je l'ai donc envoyé avec d'autant plus
d'empressement, afin que vous vous réjouissiez de le revoir, et que
je sois moi-même moins triste. Recevez-le donc dans le Seigneur avec
une joie entière, et honorez de tels hommes. Car c'est pour l'oeuvre
de Christ qu'il a été près de la mort, ayant exposé sa vie afin
de suppléer à votre absence dans le service que vous me rendiez. »
En
considérant ces versets comme un tout, on remarque que c'est une
histoire d'amour « un peu confuse. » Laissez-moi le dire avec mes
propres mots: Paul aimait l'église qui était à Philippes. Les
Philippiens aimaient Paul. Ils ont appris que Paul avait un besoin,
et par conséquent ils ont envoyé Epaphrodite pour répondre à son
besoin. Epaphrodite a été très fidèle dans sa mission, et il
aimait tellement Paul, qu'il en a oublié sa propre santé, il en est
presque mort. Les chrétiens de Philippes ont remarqué
qu'Epaphrodite était malade, et en furent affligés, parce que
c'était eux qui l'avaient envoyé, et ils l'aimaient. Ensuite
Epaphrodite a appris qu'ils avaient appris qu'il était malade et il
en fût chagriné parce qu'il ne voulait pas qu'ils soient préoccupés
et tracassés à cause de lui. Paul aimait Epaphrodite et avait
besoin de lui, mais il aimait également les Philippiens, il l'a donc
renvoyé chez eux. Paul aimait également Timothée mais Timothée
aimait l'église de Philippes, c'est pourquoi il a aussi envoyé
Timothée chez eux.
Avez-vous
déjà entendu une histoire d'amour si « confuse? » C'est vraiment
merveilleux. Tout le monde est normal; tout le monde manifeste son
amour envers tout le monde. Les vies sont remplies de Christ, et
elles sont remplies d'une joyeuse humilité. Personne n'essaie de se
faire un nom pour lui-même; chacun vit pour tous les autres. Ils ont
le même objectif. Celui-ci se préoccupe de celui-là, et cet autre
de celui-ci. Voilà à quoi ressemble la vie parmi les chrétiens
normaux. Voyons maintenant les trois exemples de façons distinctes,
pour souligner des grands principes de vie.
Le
premier est l'apôtre Paul, que l'on trouve aux versets 2:14-18.
Le principe de vie est illustré au verset 2:17: « Je
sers de libation pour le sacrifice. » Le principe de la libation est
facile à voir, on le trouve dans Exode 29:38-41 et Lévitique
23:12-13. C'était uniquement utilisé dans les holocaustes. Il
est dit qu'ils sont « une agréable odeur à l'Éternel. »
Certaines personnes cuisinent avec du vin. Lorsque tout l'alcool
s'est évaporé, il n'en reste que l'odeur. Paul se présente
lui-même comme une libation parce que tout ce qu'il désirait était
d'être une agréable odeur pour les autres et ensuite disparaitre.
Il savait que cela serait une agréable odeur aux narines de son
Dieu. Voyez-vous ce que Paul dit aux versets 2:17-18? Il
dit: « Peu importe ce qu'ils disent de moi, ou combien peu ils
parlent de moi, aussi longtemps qu'ils voient Christ en vous! » Paul
dit: « Lorsque je n'étais pas chrétien, je vivais de telle sorte
que les autres puissent me voir moi. Lorsque je suis devenu un
chrétien moyen je vivais pour que les autres puissent voir Christ en
moi. Mais j'ai découvert que vouloir que les autres voient Christ en
moi était de la fierté. Maintenant que ma vie est CHRIST, tout ce
que je désire est que les autres puissent voir Christ en vous. »
Voilà la vie chrétienne normale. Paul se réjouissait de se
consumer dans le service pour les autres. Il ne recherchait pas à se
faire un nom; il s'asseyait dans les derniers rangs, il souhaitait
être anonyme. Il était simplement une libation faite pour la foi
des chrétiens de Philippes. Les versets 2:14-18 nous
donnent trois caractéristiques de la libation, pour savoir si je
suis réellement rempli d'une joyeuse humilité et si je suis une
libation?
LORSQUE
JE ME PLAINS, C'EST CONTRE DIEU
Premièrement,
une libation vit sans murmure ni dispute, versets 2:14-15.
Le chrétien normal ne se plaint pas. Parce que Christ est sa vie,
tout ce qui arrive dans sa vie est vu comme venant de Dieu. De nos
jours, vous paraissez anormal si vous ne vous plaignez pas de quelque
chose: le gouvernement, le système scolaire, le temps, les forces
armées, la nourriture, les taxes, l'église, le voisinage, votre
travail. La Bible nous enseigne que 100% de nos plaintes sont contre
Dieu. Exode 16:8 dit: « L'Éternel a entendu les
murmures que vous avez proférés contre lui; car que sommes-nous? Ce
n'est pas contre nous que sont vos murmures, c'est contre l'Éternel.
» Nombres 11:1 dit: « Le peuple murmura et cela
déplut aux oreilles l'Éternel. » Chaque fois que je me plains au
sujet d'une personne ou d'une circonstance, je me plains contre Dieu
qui a amené ou permis cette chose dans ma vie. Si je vous disais: «
Croyez-vous dans la souveraineté de Dieu? » Vous répondriez
certainement: « Oui! Bien sûr. » Eh! bien, si vous vous plaignez,
vous contestez la souveraineté de Dieu. Toute complainte est un
reniement pratique de la souveraineté de Dieu. C'est très facile de
dire ces choses, mais c'est pour cela que nous avons besoin de
l'Esprit de Dieu pour nous permettre de les vivre. Que penseriez-vous
si après avoir remercié pour les aliments et après avoir dit: «
Amen », je disais: « Oh, encore des restes! » ou « Qui a brûlé
les toasts? » ou « Ces légumes ne sont pas cuits. » ou encore «
Le café est trop chaud. » Parfois il est difficile de croire que le
Seigneur a le contrôle du repas qui a brûlé, mais Il l'a! Paul dit
dans Philippiens 2:14-15, qu'un des plus grands
témoignages que vous puissiez avoir est de prendre tout ce qui
arrive dans votre vie, comme venant du Seigneur. Si je suis une
libation, je ne me plaindrai pas.
Deuxièmement,
une libation se consume joyeusement dans le service pour les autres.
Le chrétien normal dont la vie est remplie de Christ n'aide pas les
autres à contrecœur. Vous ne pouvez pas dire: « Cela ne me fait
rien d'être une libation, aussi longtemps que cela ne me coûte
rien, aussi longtemps que ce n'est pas dérangeant. » Une libation
coûte tout. C'est une vie qui est répandue pour les autres.
Troisièmement,
une libation est une agréable odeur offerte au Seigneur! Cela nous
ramène à l'attitude qui était en Christ Jésus. Il a vécu pour le
plaisir de Son Père. C'est ce que Dieu a promis de faire en nous, «
la volonté et le faire » selon son bon plaisir! C'est ainsi que
Paul devient pour nous une illustration d'une joyeuse humilité en
tant que joyeuse libation.
Les
versets 2:19-24, nous montrent également que Timothée
est devenu une illustration. Le verset 2:20 dit: «
Pour prendre sincèrement à coeur votre situation. » Timothée
était réel; il était vrai. La version King James dit: « Qui
prendra sincèrement soin de votre état. » Il était vrai, naturel.
Il n'avait pas à travailler pour l'être. Ce n'était pas pour lui
quelque chose à étudier. Il était un chrétien normal. Il n'avait
pas besoin qu'on lui dise: « Souriez lorsque vous chantez » ou «
Serrez la main de tous les visiteurs. » Il le faisait naturellement,
surnaturellement naturellement! Les chrétiens anormaux luttent pour
paraître vrais. Timothée n'était pas inspiré par de mauvais
motifs, il n'était pas un mercenaire, il ne faisait pas les choses
pour de l'argent. Comme Paul, il ne recherchait pas un nom pour
lui-même, il ne recherchait pas la popularité ou le succès.
Timothée était vrai. Les versets 2:20-21, nous montrent
que les gens vrais sont rares. Si vous êtes sérieux au sujet des
autres, vous verrez que vous êtes bien seuls! Ceux qui sont vrais
sont une minorité. Un coeur plein de Christ est comme Paul, une
libation. C'est comme Timothée, c'est vrai, surnaturellement
naturel. Timothée avait le coeur attaché aux intérêts de Christ.
Cela doit être également le centre d'intérêt de tous les
chrétiens.
Nous
voyons notre illustration finale d'une joyeuse humilité en
Epaphrodite, que l'on trouve aux versets 2:25-30. Paul
était une libation pour Dieu, Timothée était vrai, qu'en est-il
d'Epaphrodite? Ne pensez pas qu'Epaphrodite était une sorte de
livreur de courrier moderne. C'est vrai qu'il était un messager,
mais il devait se rendre de Philippes à Rome, à l'époque des
voleurs, des bandits et des tueurs. Rappelez-vous qu'il détenait une
somme d'argent importante qu'il devait transporter de Philippes à
Rome. C'était un homme de confiance. Le voyage prenait sept semaines
à pied. Nous n'imaginons pas les dangers auxquels il a dû faire
face, et au mauvais temps qu'il a dû rencontrer. Le verset 2:27 dit:
« Il a été malade, en effet, et tout près de la mort. » Il a
probablement dormi dans les cavernes ou dans les arbres; et il a même
probablement peu dormi. Je pense qu'il a surtout voyagé de nuit.
C'était une mission difficile à l'époque de l'empire romain de
livrer un sac plein d'argent. Rappelez-vous qu'ils n'écrivaient pas
de chèque à cette époque. Epaphrodite était un messager de Dieu
très bien considéré, il est appelé au verset 2:25: «
Mon frère Épaphrodite, mon compagnon d'oeuvre et de combat, mais
aussi votre messager. » Qu'à t-il fait? Il a apporté un don. Il a
transporté de l'argent d'un point A à un point B. Nous regardons
cela et nous disons: « Cela ne semble pas si important, tout le
monde peut être un messager. Il n'y a rien de spirituel là-dedans.
» Vraiment? Paul appelle cela « l'oeuvre de Christ » au
verset 2:30. C'est si important, « Il a été malade, en
effet, et tout près de la mort » à cause de cela. Paul dit au
verset 2:29: « Honorez de tels hommes. » Cela ne veut
pas dire qu'il faille regarder aux hommes, cela veut dire qu'il faut
respecter Christ en eux. C'est seulement l'homme qui élève un genre
de service au-dessus des autres. Le Saint-Esprit ne met jamais en
avant un service comme la mission, la prédication ou l'enseignement.
Le Saint-Esprit met l'accent sur Christ. S'il n'y avait pas ce
passage en Philippiens, on ne saurait rien d'Epaphrodite. Mais quelle
biographie! Voilà un homme rempli d'une joyeuse humilité. Il agit
de façon si désintéressée, il se sent si chagriné lorsque les
gens de Philippes ont vent de ses problèmes de santé. La plupart
des gens veulent que les autres soient au courant de leurs problèmes,
mais pas le chrétien normal. Il désire simplement vous servir, pas
vous préoccuper. C'est vraiment un chapitre sur la joyeuse humilité.
Christ
n'a pas essayé de se faire un nom, Paul, la libation, n'a pas essayé
de se faire un nom. Timothée était vrai et n'a pas essayé de se
faire un nom. Epaphrodite, le fidèle serviteur, n'a pas essayé de
se faire un nom par lui-même. Si ma vie est remplie de Christ, elle
est également remplie d'une joyeuse humilité. Je serai disponible
pour Dieu. Je vivrai pour que Christ soit vu dans les autres. Je
ferai confiance à Dieu pour qu'Il manifeste dans mon coeur un
intérêt réel pour les autres et je serai entièrement consumé
pour le service de mon prochain. Voilà ce qu'est la vie chrétienne
normale.
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