MEDITATION SUR GALATES
Cette lettre de Paul a été écrite pour dénoncer une hérésie qui commençait à envahir les églises de Galatie. Paul va démonter cette manipulation due à des Judaïsants, chrétiens d’origine juive qui voulaient à tout prix introduire les rites de la Loi au sein de ces églises. Paul est très sévère et il va même jusqu’à jeter l’anathème sur ces hommes qui prêchaient un ‘’autre évangile’’ Il n’y a pas d’autre évangile que celui enseigné par les Apôtres dont Paul est le moindre (1Co 15.9)
On peut affirmer, sans se tromper que cette lettre établit le fondement du christianisme. Dieu ne peut pas tolérer le mélange dans son église. La Loi et la grâce ne sont, en aucun, cas compatibles. Surtout pas de mélange ! Le Seigneur a horreur du mélange ! Déjà dans l’ancienne Alliance, Il interdisait de mélanger de la laine et du lin, de mettre deux animaux différents à une charrue. Le Seigneur interdit cela, car c’est du mélange !
Par ce ‘’nouvel évangile‘’ prêché, la gloire du Seigneur est en jeu. L’homme doit faire quelque chose pour recevoir le salut. Il doit faire les œuvres de la Loi, autrement pas de salut. Dans ce cas précis, il s’agit de la circoncision. Cette circoncision obligeait à accomplir tout ce qui est marqué dans la Loi.
« Affirmer que les œuvres des hommes sont nécessaires au salut, même si on les présente comme un simple supplément à l’œuvre de Christ, porte sérieusement atteinte au caractère achevé de son œuvre. Car une telle affirmation implique que, d’une certaine manière, l’œuvre de Christ est insuffisante, et que les hommes ont besoin d’y ajouter et de l’améliorer. » (J. Stott)
Dans sa première lettre, Jean écrit au sujet des antichrists :
Petits enfants, c'est la dernière heure; et comme vous avez entendu dire qu'un antichrist vient, aussi y a-t-il maintenant beaucoup d'antichrists; par là nous connaissons que c'est la dernière heure.
19 Ils sont sortis du milieu de nous, mais ils n’étaient pas des nôtres; car s’ils avaient été des nôtres, ils seraient demeurés avec nous; mais c’est pour qu’il fût manifesté que tous ne sont pas des nôtres.
Jean affirme qu’il y a plusieurs antichrist qui sont venus. Il dit aussi, et c’est très important, qu’ils sont sortis du milieu de l’église, mais qu’ils n’étaient pas de l’église. Le fait de vouloir pratiquer les rites de la Loi est un acte qui nie l’œuvre parfaite de Christ. Ils disaient : « Si vous ne vous faites pas circoncire selon la coutume de Moïse, vous ne pouvez être sauvés. » (Actes 15.1) De plus Jean affirme que c’est l’heure dernière. Cette heure dernière est celle de la Loi. Il devient impossible de vivre selon la Loi et plaire à Dieu. La Loi ordonne que pour s’approcher de Dieu, il faille pratiquer tout un tas de rituels qui ne pouvaient être accomplis que par ceux qui étaient circoncis. Il y avait, aussi des prescriptions au sujet des jours, des fêtes, des aliments, etc…et beaucoup de choses auxquelles les Juifs n’ont pas pu rester soumis. Et surtout, il fallait encore ses sacrifices, ombre de la crucifixion du Seigneur.
« La Loi de Moïse conçoit la justice comme une chose à accomplir, quelque chose qui est exigée de nous. Il était très difficile pour un Hébreu de se détacher de cette conception de la justice de Dieu. Il avait été enseigné pendant des siècles de cette façon de comprendre la justice. C’est une des raisons de la rédaction de la lettre aux Hébreux.
Dans la nouvelle alliance en Jésus-Christ, Dieu nous donne sa justice par la foi dans le sacrifice de Christ. 1Corinthiens 1.30 affirme Christ-Jésus a été fait justice pour nous.
De plus, nous lisons dans Romains 8
1 Il n'y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus–Christ. 2 En effet, la loi de l'Esprit de vie en Jésus–Christ m'a affranchi de la loi du péché et de la mort. 3 Car, chose impossible à la loi, parce qu’elle était faible par le fait de la chair, Dieu, en envoyant son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché et à cause du péché, a condamné le péché dans la chair; 4 afin que la justice ordonnée par la loi fût accomplie en nous qui marchons, non selon la chair, mais selon l’Esprit.
Réaliser que cette justice nous a été donnée, (la grâce) accomplie en nous, nous permet d’expérimenter cette parole de justice. Romains 8.14 nous dit que tous ceux qui sont conduits par l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu (et non un enfant qui doit être éduqué)
Nous pouvons vivre selon les exigences de la loi car celles-ci deviennent les fruits de cette justice accomplie en nous et si nous tombons nous avons le secours de Dieu par le Seigneur Jésus-Christ (1Jean 1.7 à 10)
En conclusion, les œuvres de justice accompagnent et sont issues de notre salut, mais en aucun cas, elles ne constituent ce salut. La seule justice de Christ le constitue ! » Il a été fait justice pour nous et Il habite en nous ! Quelle grâce !!
Paul s’exprime sur un sujet fondamental : « le salut de l’homme » Comment parvenir à ce salut ? Si cette hérésie n’avait pas été dénoncée, peu de personnes auraient pu jouir de la grâce de Dieu en Jésus-Christ. Nous serions tomber dans un mélange qui aurait eu pour conséquence de pratiquer des lois et prescriptions et non de croire pour être sauvé.
Bien sûr, maintenant en Jésus-Christ, ma vie est différente et je pratique des choses, non pour être sauvé, mais parce que je suis sauvé ! C’est fondamental pour notre marche. L’évangile de Dieu est la puissance pour le salut de quiconque croit. L’évangile, seul, s’entend ! L’attitude de Paul est justifiée, car l’évangile était perverti par ce mélange de Loi et de grâce. Pour ces judaïsants, non seulement il faut croire, mais aussi, il faut se faire circoncire ! Il écrit que des gens troublent les Galates et veulent renverser (pervertir dans Colombe, Darby, Crampon) l’évangile (1.7)
Un deuxième sujet est aussi abordé : vivre selon la chair ou vivre selon l’Esprit. Paul va opposer les deux sortes de vie en les comparant. Nous verrons cela durant le cours de notre méditation. Voilà pour l’introduction.
Je vais essayer de présenter, très modestement, Paul, en avant-propos de cette méditation. Paul le rabbin, le pharisien, le pourfendeur du christianisme, et enfin, l’apôtre des Gentils. Nous avons par son ministère, un enseignement précieux sur la Vie que Dieu nous a donnée. Il nous enseigne comment la pratiquer dans et hors de l’église.
Il a reçu la révélation du mystère caché de toute éternité et révélé maintenant aux saints apôtres et prophètes : « les païens ont un même héritage, forment un même corps et participent à la même promesse en Christ-Jésus par l’évangile, que les Juifs. Il y a un seul homme nouveau : le Juif et le païen forment la nouvelle humanité et le nouveau peuple de Dieu. Révélation si révolutionnaire que même parfois, actuellement, certains n’arrivent pas encore à assimiler cette vérité : les Juifs premièrement et les Gentils forment ce nouveau peuple. Jésus est venu pour sauver premièrement son peuple dont Il est issu selon la chair, et les Gentils. Notre mère est la Jérusalem céleste, comme nous le verrons dans cette lettre. Connaître Paul nous permet de mieux apprécier tout ce qu’il a écrit sous l’inspiration de l’Esprit de Dieu.
La première mention de Paul se trouve dans Actes 7.58 où nous le voyons garder les vêtements de ceux qui lapidaient Etienne. On ne l’appelait pas encore Paul, mais Saul qui est un nom juif. Il était connu sous le nom de Saul de Tarse ( Actes 9.11)
Il est né à Tarse en Cilicie dans une famille juive. Il dit « Moi je suis Juif de Tarse en Cilicie, citoyen d’une ville qui n’est pas sans importance » (Actes 21.39)
Son père était un Pharisien (Actes 23.6 : « Paul cria dans le sanhédrin : frères, moi je suis Pharisien fils de pharisiens »
Il se disait Hébreu de la race d’Israël, de la tribu de Benjamin, circoncis le 8me jour (Philippiens 3.5)
Il était citoyen romain et le déclare au centenier qui le faisait attacher : « Vous est-il permis de flageller un citoyen romain, qui n’est même pas condamné ? » (Actes 22.25)
Il était fabricant de tentes : « comme il avait le même métier, il demeura chez eux, et ils travaillaient ensemble : ils étaient de leur métier : fabricants de tentes » (Actes 18.3) Il s’agissait de Priscille et Aquilas.
Il étudie à Jérusalem avec le docteur de la Loi, Gamaliel (Actes 22.3) « pour suivre exactement la Loi de nos pères »
Il a probablement été membre du sanhédrin car il déclare dans Actes 26.10 : « j’ai moi-même enfermé dans les prisons beaucoup de saints, après avoir reçu le pouvoir des principaux sacrificateurs, et, quand on voulait les faire mourir, j’apportais mon suffrage » Il était impossible de voter si on ne siégeait pas au sanhédrin. Ne siégeaient au sanhédrin que les hommes mariés. Ce qui signifie que Paul devait être veuf, puisque sa femme n’est jamais mentionnée.
Quand je pense à ces fameux ‘’chasseurs de têtes’’ qui recherchent des cerveaux pour les grandes entreprises, je suis sûr que Paul aurait été éliminé sans égard vu son parcours ! Ils n’auraient jamais choisi un tel homme pour le service auquel le Seigneur l’a appelé et établi ! Regardons ses actes avant la conversion :
--Il pénétrait dans les maisons, en arrachait hommes et femmes et les faisait jeter en prison. (Actes 8.3)
--Il a enfermé dans les prisons beaucoup de saints après avoir reçu le pouvoir des principaux sacrificateurs (Actes 26.10)
--Il votait pour faire mourir les saints ; (Actes 26.10)
--Il persécutait à outrance l’église de Dieu et il la ravageait. (Galates 1.13)
--Il respirait la menace et le meurtre contre les disciples du Seigneur. (Actes 9.1)
--Il a approuvé la lapidation d’Etienne (Actes 22.20)
--Il persécute le Seigneur à travers son église (Actes 9.4)
--Il a persécuté à mort cette Voie, liant et mettant en prison hommes et femmes (Actes 22.4)
Et bien oui ! C’est cet homme, pourfendeur et meurtrier de son église que le Seigneur a choisi comme héraut pour porter le seul message de paix et de salut au monde ! C’est quelque chose qu’il nous faille prendre en compte. Le Seigneur nous enseigne, par ce choix, à ne pas avoir de préjugés sur quiconque et de ne rejeter personne ! Il nous faut, évidemment, être très prudent, mais laisser taire notre jugement et attendre de recevoir celui du Seigneur par son Esprit sur les faits et gestes des hommes !
Cet homme qui a eu une vie extraordinaire par la grâce de Dieu est une mine d’enseignements pour Son peuple.
Lisons, en premier lieu, ce passage d’Actes 22.17-21
17 Or il m’arriva, étant retourné à Jérusalem, comme je priais dans le temple, de me trouver en extase;
18 et je le (le Seigneur) vis qui me disait : « Hâte-toi, et sors promptement de Jérusalem; car ils ne recevront point ton témoignage sur moi ».
19 Et je dis: Seigneur, ils savent eux-mêmes que je faisais emprisonner et battre de verges dans les synagogues ceux qui croient en toi;
20 et que lorsque le sang d’Etienne, ton martyr, était répandu, j’étais aussi présent et approuvant, et gardant les vêtements de ceux qui le tuaient
21 Et il me dit: Va, car je t’enverrai au loin vers les païens.
Je pense que cet épisode de sa vie se situe après son départ de Damas. Il est sorti de la ville en étant descendu le long de la muraille dans un panier aidé par les disciples, car les Juifs gardaient les portes et voulaient le tuer.
D’après Galates 1.16-17. Dès sa conversion, il est parti en Arabie (province romaine au sud et à l’est de la Syrie où se trouve Damas), puis il revient à Damas et trois ans plus tard, il est monté à Jérusalem. Est-ce à ce moment, au tout début de son ministère que le Seigneur lui a parlé dans le Temple ? C’est probablement le cas. Ce passage est très instructif pour nous. Paul voulait fonder son évangélisation sur l’expérience de sa vie pour convaincre les Juifs :
Voilà ce que j’étais et vous le savais bien puisque je vous ai persécutés. Voilà ce que je suis aujourd’hui : un disciple de Christ. Pour lui c’était une preuve irréfutable ! Le Seigneur lui a dit : « ils ne recevront point ton témoignage ! » C’est à méditer ! Dois-je parler de ce que le Seigneur a fait pour moi ou l’annoncer Lui, sans vouloir prouver quoi que ce soit en me donnant en exemple ? Nous n’avons rien à prouver puisque nous sommes témoins.
Chambers a écrit à ce sujet :
Et ma parole et ma prédication ne reposaient pas sur les discours persuasifs de la sagesse, mais sur une démonstration d'Esprit et de puissance. I Corinthiens 2, v. 4
Si, en prêchant l'Évangile, vous substituez vos propres convictions quant à l'explication de la voie du salut, au lieu de compter sur la puissance même de l'Évangile, vous empêchez ceux qui vous écoutent d'en saisir la réalité. En exposant aux autres le chemin du salut, soyez bien conscients que vous devez être vous-mêmes enracinés et fondés dans la foi en Dieu. Ne vous fiez jamais à la clarté de votre exposé, mais veillez à ne compter que sur le Saint-Esprit. Fiez-vous entièrement à la puissance rédemptrice de Dieu, et il communiquera aux âmes sa propre vie.(O. Chambers)
Paul voulait enraciner son témoignage sur sa propre expérience et l’évidence que le Seigneur l’avait touché, puisque de persécuteur il devenait persécuté ! Il se fondait sur la conviction que sa vie était la preuve (et c’est vrai !) que Jésus est le Christ, et non pas sur le saint Esprit, mais sur sa rencontre avec le Seigneur. Or, nous savons que c’est le saint Esprit qui convainc et non la conversion d’un homme fut-il Paul !
Plus tard Paul écrira « Nous, nous prêchons Christ crucifié, scandale pour les Juifs, folie pour les païens » (1Co 1.23) Il ne racontait plus sa vie ! Souvent, nous voulons parler de notre témoignage pour convaincre, et nous laissons la prédication de la Croix de côté ! Paul avait compris ! Ceci est écrit pour nous. Il racontait à l’église, tout ce que le Seigneur avait fait par ses mains. Le témoignage de l’œuvre était pour exhorter les convertis ! A méditer !
Au verset 21, le Seigneur lui dit : « Va car je t’enverrai au loin vers les païens » Très souvent quand Paul arrive dans un lieu pour annoncer l’évangile, il rentre en priorité dans les synagogues ! Etrange non ! Il ne va pas vers les païens comme le lui avait ordonné le Seigneur. Nous lisons cela dans les passages suivants d’Actes : 13.5,14 ;14.1;17.1-2, 10,17;18.4,19 ;19.8. Lorsque Paul arrive à Rome( Actes 28), il convoque les notables juifs pour les évangéliser. Certains crurent, d’autres non et Paul n’ajouta que ces mots :
C'est avec raison que l'Esprit-Saint a parlé à nos pères, par Esaïe le prophète, disant:
26 Va vers ce peuple et dis: Vous entendrez de vos oreilles, et vous ne comprendrez point; et en regardant, vous regarderez, et vous ne verrez point.
27 Car le cœur de ce peuple s’est engraissé; et ils ont ouï difficilement des oreilles, et ils ont fermé leurs yeux; de peur qu’ils ne voient des yeux, et qu’ils n’entendent des oreilles, et qu’ils ne comprennent du cœur, et qu’ils ne se convertissent, et que je ne les guérisse.
28 Sachez donc que ce salut de Dieu a été envoyé aux païens; et eux l’écouteront.
29 Et quand il eut dit cela, les Juifs s’en allèrent, ayant de grandes contestations entre eux.
28 Sachez donc que ce salut de Dieu a été envoyé aux païens; et eux l’écouteront.
Nous voyons Paul à la fin de sa vie, s’adresser une fois de plus, d’abord aux Juifs, comme à son habitude, ce qui provoque les divisions, puis il se tourne vers les païens. Nous lisons aussi dans Actes 17.1-2 :
1 Or après avoir fait route par Amphipolis et Apollonie, ils vinrent à Thessalonique, où était une synagogue des Juifs.
2 Or, selon sa coutume, Paul entra vers eux, et durant trois sabbats il discuta avec eux d’après les Ecritures,
Si nous croyons le verset deux, Paul avait coutume d’annoncer l’évangile aux Juifs, lui l’apôtre des gentils ! J’ai été très interpellé par ce fait. Paul commençait son ministère d’abord chez les Juifs et quand on l’expulsait, il allait vers les païens. Est-ce la raison essentielle qui a permis qu’il soit persécuté toute sa vie par ces mêmes Juifs ? On pourrait le penser. Aurait-il commis une erreur ? Je ne sais pas, mais je ne crois pas. Est-ce à cause de sa grande tristesse et de son chagrin perpétuel pour son peuple (Rm 9.2) qu’il allait voir les Juifs en premier ? Je ne sais pas non plus, mais je pense que cette haine féroce des Juifs envers lui était peut-être entretenue par cette façon d’agir. Nous pourrons, ensemble, essayer de comprendre son attitude et en tirer des leçons pour notre marche personnelle.
Examinons un autre passage des Actes. Lisons Actes 13
1 Or il y avait à Antioche, dans l’Eglise qui s’y trouvait, des prophètes et des docteurs, Barnabas, et Siméon, appelé Niger, et Lucius le Cyrénéen, et Manahen, qui avait été élevé
avec Hérode le tétrarque, et Saul.
2 Comme ils célébraient le culte du Seigneur, et qu'ils jeûnaient, l'Esprit saint dit: Mettez–moi à part Barnabas et Saul, pour l’œuvre à laquelle je les ai appelés.
3 Alors, ayant jeûné et prié, et leur ayant imposé les mains, ils les laissèrent partir.
4 Eux donc, envoyés par l’Esprit saint,……
5 Et lorsqu’ils furent arrivés à Salamine, ils annonçaient la parole de Dieu dans les synagogues des Juifs. Or ils avaient aussi Jean pour aide.
C’est un moment de partages, de prières, de culte, de la vie des responsables de l’église à Antioche. Il est remarquable que ce ne soit pas les responsables ou l’église qui envoient Paul et Barnabas évangéliser, mais le saint Esprit. C’est une leçon à retenir pour nous ! Les frères ont prié pour eux et les ont laissés entre les mains du saint Esprit.
Or, nous lisons au verset cinq de ce chapitre : « Ils avaient Jean comme auxiliaire. » Est-ce une erreur de Saul et Barnabas d’avoir pris Jean (Marc) comme aide ? C’est fort possible, car le Saint-Esprit n’avait désigné qu’eux deux pour partir. Nous lisons un peu plus loin, au verset treize, que Jean s’est séparé d’eux et retourne à Jérusalem. Il n’a pas résisté longtemps. Il est parti à même pas mi-parcours. Je pense que le Seigneur ne l’avait pas prévu et il s’est séparé d’eux, sûrement à cause de cela. Cela a provoqué la rupture entre Paul et Barnabas lors du voyage missionnaire suivant. Paul est parti avec Silas et Barnabas a pris Marc (Jean) avec lui et ils sont partis à Chypre. C’est aussi un enseignement pour notre vie. C’est le Seigneur qui décide pour toutes choses !
Un autre passage riche d’enseignements pour nous : Paul à Athènes, que nous trouvons dans Actes 17.16-34. La première chose que nous lisons : « Comme Paul était à Athènes, il avait en lui-même un esprit exaspéré en contemplant cette ville vouée aux idoles »
Paul avait un esprit exaspéré. Luc nous dit, en premier, quelle est l’attitude de cœur de Paul. Il était exaspéré. Il va annoncer l’évangile avec cette exaspération, légitime, mais cette disposition de cœur va, je pense, contrecarrer la vie de l’Esprit en lui. Il n’aura pas cet amour nécessaire pour partager l’évangile de la grâce de Dieu pour tout être humain. Il est à remarquer qu’il va se servir de ce qu’il a vu dans cette ville pour annoncer l’évangile. Il va se servir des choses idolâtres pour témoigner. Il est possible, que, là aussi, il n’a pas vraiment écouté l’Esprit en lui. Ces choses ont été écrites pour nous enseigner. Il ne fera pas beaucoup de disciples ce jour-là, mais, quelques-uns néanmoins, s’attachent à lui et croient ; parmi eux Denys l’Aéropagite, une femme du nom de Damaris et d’autres encore. Une tradition du deuxième siècle dit que Denys devient plus tard le premier évêque d’Athènes. Son nom vient du dieu dyonisos. Dans la théologie de ce dieu nous trouvons le concept de la résurrection. Il y a sûrement là, l’explication de l’attachement de Denys, aux propos de Paul.
Plus tard, Paul écrira aux Corinthiens cet hymne à l’amour de 1Corinthiens 13. Je pense que le Seigneur a du travaillé son cœur et nous avons cet écrit merveilleux. Si je n’ai pas l’amour je ne suis rien. Ce jour-là, il n’avait peut-être pas entièrement l’amour !
Un autre point de sa vie, qui nous enseigne se trouve dans Actes 23 :
6 Or Paul sachant qu’une partie du conseil étaient des sadducéens, et l’autre des pharisiens, s’écria au milieu du sanhédrin: Hommes frères, je suis pharisien, fils de pharisiens; c’est au sujet de l’espérance et de la résurrection des morts que je suis mis en jugement.
7 Et comme il disait cela, il s’éleva une altercation entre les pharisiens et les sadducéens; et l’assemblée se divisa.
8 Car les sadducéens disent qu’il n’y a point de résurrection, ni d’ange ni d’esprit; tandis que les pharisiens admettent l’un et l’autre.
9 Et il se fit une grande clameur. Et quelques scribes du parti des pharisiens s’étant levés, disputaient violemment, en disant: Nous ne trouvons aucun mal en cet homme; mais si un esprit ou un ange lui a parlé?…
10 Et comme une grande agitation se produisait, le tribun, craignant que Paul ne fût mis en pièces par eux, ordonna que la troupe descendit pour l’enlever du milieu d’eux et le conduire dans la forteresse
Paul sème la zizanie entre Saducéens et Pharisiens. Il savait que parler de la résurrection des morts allait provoquer un vif débat entre eux, ce qui pouvait lui permettre un répit. C’est exactement ce qui s’est passé ! Le Seigneur a permis cela et a sauvé Paul par la main des Romains, qui l’ont pris pour le soustraire à la colère des Juifs.
Ceci est aussi très interpellant pour nos vies. Agabus avait prophétisé que les Juifs lieront Paul et le livreront entre les mains des païens (en l’occurrence, ici, les Romains) C’est exactement le contraire qui s’est passé. Ce sont les Romains qui l’ont délivré….et il n’a pas été mis en pièce ! Agabus avait vu quelque chose, mais son interprétation était erronée. Paul écrira aux Thessaloniciens « ne méprisez pas les prophéties, mais examinez toute chose, retenez ce qui est bon. » Et le reste, eh bien, on le balance !
Regardons un autre point, très significatif de cette église à Jérusalem qui restait ancrée dans les traditions de la Loi. Lisons quelques versets d’Actes 21 :
15 _ Après ces jours–là, nous fîmes nos préparatifs, et nous montâmes à Jérusalem.
16 Quelques disciples de Césarée vinrent aussi avec nous, et nous conduisirent chez un nommé Mnason, de l’île de Chypre, ancien disciple, chez qui nous devions loger.
17 Lorsque nous arrivâmes à Jérusalem, les frères nous reçurent avec joie.
18 Le lendemain, Paul se rendit avec nous chez Jacques, et tous les anciens s’y réunirent.
19 Après les avoir salués, il raconta en détail ce que Dieu avait fait au milieu des païens par son ministère.
20 Quand ils l’eurent entendu, ils glorifièrent Dieu. Puis ils lui dirent : Tu vois, frère, combien de milliers de Juifs ont cru, et tous sont zélés pour la loi.
21 Or, ils ont appris que tu enseignes à tous les Juifs qui sont parmi les païens à renoncer à Moïse, leur disant de ne pas circoncire les enfants et de ne pas se conformer aux coutumes.
22 Que faire donc ? Sans aucun doute la multitude se rassemblera, car on saura que tu es venu.
23 C’est pourquoi fais ce que nous allons te dire. Il y a parmi nous quatre hommes qui ont fait un vœu ;
24 prends–les avec toi, purifie–toi avec eux, et pourvois à leur dépense, afin qu'ils se rasent la tête. Et ainsi tous sauront que ce qu'ils ont entendu dire sur ton compte est faux, mais que toi aussi tu te conduis en observateur de la loi.
25 A l’égard des païens qui ont cru, nous avons décidé et nous leur avons écrit qu’ils eussent à s’abstenir des viandes sacrifiées aux idoles, du sang, des animaux étouffés, et de l’impudicité.
26 Alors Paul prit ces hommes, se purifia, et entra le lendemain dans le temple avec eux, pour annoncer à quel jour la purification serait accomplie et l’offrande présentée pour chacun d’eux.
27 Sur la fin des sept jours, les Juifs d’Asie, ayant vu Paul dans le temple, soulevèrent toute la foule, et mirent la main sur lui,
28 en criant : Hommes Israélites, au secours ! Voici l’homme qui prêche partout et à tout le monde contre le peuple, contre la loi et contre ce lieu ; il a même introduit des Grecs dans le temple, et a profané ce saint lieu.
29 Car ils avaient vu auparavant Trophime d’Ephèse avec lui dans la ville, et ils croyaient que Paul l’avait fait entrer dans le temple.
30 Toute la ville fut émue, et le peuple accourut de toutes parts. Ils se saisirent de Paul, et le traînèrent hors du temple, dont les portes furent aussitôt fermées.
31 Comme ils cherchaient à le tuer, le bruit vint au tribun de la cohorte que tout Jérusalem était en confusion.
32 A l’instant il prit des soldats et des centeniers, et courut à eux. Voyant le tribun et les soldats, ils cessèrent de frapper Paul.
33 Alors le tribun s’approcha, se saisit de lui, et le fit lier de deux chaînes. Puis il demanda qui il était, et ce qu’il avait fait.
34 Mais dans la foule les uns criaient d’une manière, les autres d’une autre ; ne pouvant donc rien apprendre de certain, à cause du tumulte, il ordonna de le mener dans la forteresse.
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Il faut aussi ajouter que Paul n’était pas tellement apprécié par l’église de Jérusalem et des apôtres. Ils l’ont obligé à ‘’se purifier selon la Loi avec quatre hommes qui avaient fait un vœu’’ Il devait pourvoir à leur dépense, pour l’offrande présentée pour chacun d’eux ! Nous sommes en plein délire ! Paul qui se fait tout à tous accepte de présenter cette offrande, mais le Seigneur l’a retiré à temps de cette voie. Il a été vu dans le Temple par des Juifs non convertis qui ont crié au scandale, car ils pensaient que Paul avait introduit un païen dans l’enceinte sacrée. C’est la révolution ! Les soldats romains l’ont soustrait à ces Juifs et l’ont mis en sûreté dans la forteresse ! Mais lisons le verset vingt-cinq :
25 Quant aux païens qui sont devenus croyants, nous leur avons écrit ayant décidé qu’ils n’avaient rien de semblable à observer, si ce n’est qu’ils se gardent de ce qui est sacrifié aux idoles, et du sang, et des choses étouffées et de la fornication.
Les Juifs convertis disaient à Paul qu’ils devaient observer la Loi, mais, pour les païens, ils n’ont rien de semblable à observer ! Les païens étaient traités d’une drôle de façon par l’église mère. Elle les ‘’autorisait’’ à ne pas suivre la Loi ! Mais Paul, lui, devait l’observer ! Il y avait deux catégories de chrétiens : les Juifs convertis……et les autres ! Les uns profitaient à fond de la grâce suffisante pour leur salut, et les autres devaient absolument obéir à la Loi ! Ils se mettaient sous le joug de cette Loi qui est la puissance du péché. Le fait de vouloir condescendre à laisser les païens sans la Loi était plus une forme de mépris qu’autre chose. La Loi ! Celle qui les condamnait, ils voulaient l’accomplir à tout prix ! Dur à comprendre ! C’est pourtant ainsi ! Le salut à deux vitesses, à compartiments !
Donc, on peut dire que les apôtres de l’église mère ont toléré des choses impensables qui dépréciaient fortement le sacrifice de Christ. Jacques et les anciens lui ont demandé (à Paul) de se purifier selon la Loi ! Et de pourvoir à la dépense de leur purification ! Paul devait payer l’offrande de purification, offrande qui est image et type du sacrifice de Christ ! Vraiment déconcertant ! Autant Paul était virulent pour défendre la vérité de l’évangile, autant, dans ce contexte, il se laisse mener. Je pense que son cœur devait souffrir de voir l’état de l’église mère, mais il ne désirait pas les scandaliser. C’est un beau témoignage pour nous ! Mais, le Seigneur a veillé sur lui !
Une fois de plus, ce ne sont pas les Juifs qui ont donné Paul lié aux Romains, mais se sont eux qui l’ont soustrait à la vindicte religieuse. J’écris cela en pensant à la prophétie d’Agabus. C’était un vrai prophète, mais il a mal interprété ce que le Seigneur lui a révélé pour Paul. Ces choses ont été écrites pour nous enseigner !
Ainsi, Paul n’a pas pu achever cette purification selon la Loi. C’est tellement mieux, car le sacrifice de Christ est suffisant. Les Juifs convertis observaient tous ces rites. Incroyable ! Ils avaient simplement ajouté le sacrifice de Christ à leur religion. De plus, cette église était toujours dépendante de la charité des autres églises !
Par l’épître aux Galates nous apprenons que seul Jacques, le frère du Seigneur et Céphas (Pierre) l’ont reçu, lors de sa visite à Jérusalem, après sa conversion. Il n’est pas fait mention des autres apôtres, qui pourtant vivaient à Jérusalem. Ils se sont juste promené avec lui dans Jérusalem (Actes 9.28) Jacques est très brièvement mentionné. Seul Pierre, le fougueux, l’a pris chez lui pendant quinze jours. Pierre l’apôtre au cœur généreux, ce cœur qui parfois, l’a fait déraper !
Ce n’est qu’un tout petit aperçu de la vie de Paul, mais je crois que c’est important de connaître un peu mieux ce formidable apôtre pour comprendre l’arrière-plan de cette lettre.
Après cette introduction-bis un peu longue, nous allons essayer de méditer cette lettre et de comprendre ce riche enseignement pour notre vie de disciple.
1 Paul, apôtre, non de la part des hommes, ni par aucun homme, mais par Jésus–Christ, et par Dieu le Père, qui l'a ressuscité d'entre les morts,
2 et tous les frères qui sont avec moi, aux Eglises de la Galatie:
3 Grâce et paix à vous, de la part de Dieu le Père, et de notre Seigneur Jésus–Christ,
4 qui s'est donné lui-même pour nos péchés, afin de nous retirer du présent siècle mauvais, selon la volonté de notre Dieu et Père;
5 auquel soit la gloire aux siècles des siècles, amen!
6 Je m’étonne que vous vous détourniez si vite de Celui qui vous a appelés en la grâce de Christ, vers un autre évangile;
7 qui n'est point un autre, si ce n'est qu'il y en a quelques-uns qui vous troublent et qui veulent renverser l'Evangile de Christ.
8 Mais si nous-mêmes, ou si un ange du ciel vous annonçait un évangile contraire à celui que nous vous avons annoncé, qu'il soit anathème!
9 Comme nous l’avons déjà dit, je le dis encore maintenant: Si quelqu’un vous évangélise contrairement à ce que vous avez reçu, qu’il soit anathème!
10 Car maintenant est-ce que je désire la faveur des hommes ou celle de Dieu? ou cherché–je à plaire aux hommes? Si je plaisais encore aux hommes, je ne serais pas serviteur de Christ.
11 Or je vous fais connaître, frères, que l’Evangile qui a été annoncé par moi n’est point selon l’homme;
12 car je ne l'ai reçu ni appris d'un homme, mais par une révélation de Jésus–Christ.
Paul s’adresse aux Galates d’une manière très abrupte et sans éloges pour ceux-ci comme il a l’habitude d’écrire aux autres églises. Il est sans concession et il cite tous les frères qui sont avec moi, comme pour appuyer que tout ce qu’il va développer dans cette épître est vécu par les membres de l’église. Il prend les frères qui sont avec lui comme témoins, pour ainsi dire, de ce qu’il va partager aux Galates. Il est très remonté ! Il ne prie même pas pour ces Galates ! Il rentre immédiatement dans le vif du sujet !
Il établit, en premier lieu, l’origine de son ministère. Il l’a reçu directement du Seigneur et de Dieu le Père qui l’a ressuscité des morts. C’est un point fondamental de cette lettre, la mort du Seigneur. Nous restons sur le thème de l’expiation des péchés, et de la libération et la liberté que celle-ci nous a donnée, donc, plus question de rites de la Loi !
Il insiste sur le fait qu’il a reçu son ministère du Seigneur Lui-même, car apparemment certains de ces ‘’apôtres’’ devaient le contester. Il se justifie, car le Seigneur lui a confié ce ministère. Il ne l’a pas reçu ni par un homme, ni d’un homme. Certains commentateurs pensent que son ministère était attaqué car il n’a jamais fait partie des douze.
Il est dans un tel état de reproches envers ces judaïsants, mais aussi de tristesse pour les Galates, qu’il ne prend même pas la peine de prier. Il parle des douleurs de l’enfantement qu’il éprouve pour eux ! Je ne pense pas qu’il soit en colère, car une colère qui dure est une désobéissance à Dieu. Mais, il est très, très sévère pour ces judaïsants et leurs ‘’apôtres’’
Le verset dix est très important et montre l’attitude de son cœur : il ne cherche pas à plaire aux hommes. S’il avait voulu plaire aux chrétiens judaïsants, il aurait imposé aux Galates la circoncision et la loi. Rappelons-nous le premier verset d’Actes 15 :
1 Or, quelques-uns, étant descendus de la Judée, enseignaient les frères, disant: Si vous n'avez été circoncis selon la coutume de Moïse, vous ne pouvez être sauvés.
En acceptant la conception de ces Juifs convertis, le sacrifice de Christ n’est pas suffisant pour le salut d’un homme. Son Sang ne suffit pas. C’est un blasphème épouvantable. Pourtant, c’est ce qu’enseignaient les chrétiens judaïsants venus de Jérusalem. On peut dire qu’ils n’avaient rien compris. Les douze apôtres les ont enseignés, et cela n’a pas servi à grand chose. C’est quasiment incroyable de penser que des chrétiens pouvaient vivre selon la Loi ! Je pense au purgatoire des catholiques. Le Sang de Christ n’est pas suffisant pour le pardon des péchés. Il faut aussi, aller se faire nettoyer dans ce lieu inventé par la tradition humaine ! Il en est de même pour ces chrétiens judaïsants ! Ce qui est étonnant, c’est que nous ne voyons pas vraiment de lever de boucliers de la part des apôtres. Ils semblent tolérer et peut-être approuver cette conception de la vie chrétienne.
Le Seigneur enseigne dans les paraboles du drap neuf et du vin nouveau que le mélange des deux alliances est impossible. Lisons-les :
36 Or il leur disait aussi une parabole: Il n’y a personne qui déchirant une pièce d’un habit neuf la mette à un vieil habit; autrement, d’un côté il déchire le neuf, et d’autre part, la pièce prise du neuf ne s’accorde pas avec le vieux.
37 Et il n’y a personne qui mette du vin nouveau dans de vieilles outres; autrement le vin nouveau rompra les outres, et il se répandra, et les outres seront perdues.
38 Mais du vin nouveau doit être mis dans des outres neuves.
39 Et il n’y a personne, qui, buvant du vieux, désire aussitôt du nouveau; car il dit: Le vieux est bon.
L’habit neuf de la première parabole est, en symbole, la nouvelle Alliance dans le Sang de Christ. Il est impossible d’en prendre une partie pour la mettre avec la Loi de Moïse, ancienne Alliance. Le Seigneur prend cet exemple car on portait des habits en laine tissée à la main. La laine rétrécissait au lavage et si on voulait mettre de la neuve non lavée pour réparer un habit, celle-ci, au premier lavage tirait sur le tissu et le déchirait à l’entour. Les Juifs convertis voulaient introduire ce tissu neuf à l’ancien. De plus, ces Juifs ne prenant qu’une partie de l’enseignement du Seigneur, c’était le déchirer et cela ne pouvait en aucun cas réparer les lacunes de la religion formaliste juive. Les deux sont incompatibles
Le vin nouveau ne pouvait se mettre que dans des outres neuves. Il fermentait et risquait de faire éclater les vieilles outres qui étaient raides. Il est impossible de faire habiter l’Esprit de Dieu dans des personnes non régénérées. Ce serait enfermer dans les institutions mosaïques l’enseignement du Seigneur. La parabole des outres insiste sur le contenant et le contenu. La Loi et la grâce sont vraiment incompatibles !
Le vin vieux de l’ancienne Alliance était bien meilleur pour les Juifs que ce vin nouveau apporté par notre Seigneur. Beaucoup, de ce temps-là, ont préféré ce vieux vin. L’évangile et l’enseignement des pharisiens sont incompatibles et aucun dosage, même le plus astucieux ne peut exister.
Nous revoyons le mélange pointer le bout de son nez et essayant de s’insinuer dans le pur évangile ! Nous avons, nous aussi, nos mélanges dont il faut se méfier ! l’histoire se répète ! Des modes envahissent nos églises ! Il n’y a rien de nouveau sous le soleil !
C’est pour cette raison que Paul écrit ‘’Si je plaisais aux hommes, je ne serai pas serviteur de Christ‘’ Ses adversaires devaient prétendre qu’il prêchait un salut facile. L’homme religieux refuse ce salut gratuit. Il veut absolument faire quelque chose pour le mériter !
Paul maudit ceux qui propagent cet évangile, car ils pervertissent la vérité de l’évangile. Je présume que cet anathème a été proféré poussé par le Saint-Esprit.
Le Seigneur n’a-t-il pas dit d’aimer nos ennemis et de ne pas juger les autres ? (Mt 5.44 ;7.1-2) Paul, lui-même, l’écrit, dans sa lettre aux Romains (12. 17-21) Le Seigneur a traité les religieux hypocrites, fils du diable (Jn 8.44) Il a parlé de génération méchante (Lc 11.29) qui sera jugée et condamné (v 31.32). Il les a aussi traités de fils de l’enfer (Mt 23.15) de fous aveugles (v 17) de sépulcres blanchis (v 27) engeance de vipères qui n’échappera pas à la condamnation (v 33.) Le Seigneur était intraitable avec ces religieux qui avaient perverti la loi par leur tradition.
Paul a fait de même avec ces judaïsants qui dénaturaient et pervertissaient l’œuvre et la personne du Seigneur et donc du Père. Si cet évangile nous était parvenu, je crois que personne n’aurait pu être sauvé ! C’est l’Esprit de Christ en lui qui a jeté cet anathème.
13 Car vous avez ouï dire quelle était autrefois ma conduite dans le judaïsme; que je persécutais à outrance l’Eglise de Dieu et la ravageais;
14 et que j’étais avancé dans le judaïsme, plus que beaucoup de ceux de mon âge dans ma nation, étant le plus ardent zélateur des traditions de mes pères.
15 Mais quand il plut à Celui qui m’avait mis à part dès le sein de ma mère, et qui m’a appelé par sa grâce,
16 de révéler en moi son Fils, afin que je l’annonçasse parmi les païens, aussitôt, je ne consultai point la chair et le sang,
17 et je ne montai point à Jérusalem vers ceux qui avaient été apôtres avant moi; mais je m’en allai en Arabie, et je revins de nouveau à Damas.
18 Ensuite, trois ans après, je montai à Jérusalem, pour faire la connaissance de Céphas; et je demeurai chez lui quinze jours.
19 Mais je ne vis aucun autre des apôtres, sinon Jacques, frère du Seigneur.
20 Or dans les choses que je vous écris, je proteste devant Dieu que je ne mens point.
21 Ensuite, j’allai dans les pays de Syrie et de Cilicie.
22 Or j’étais inconnu de visage aux Eglises de Judée qui sont en Christ;
23 seulement elles avaient ouï dire: Celui qui nous persécutait autrefois annonce maintenant la foi qu’il s’efforçait alors de détruire.
24 Et elles glorifiaient Dieu à cause de moi.
Nous avons vu les versets 11 à 19 un peu plus haut dans notre méditation. Le verset 21 nous montre que l’apôtre Paul a commencé à voyager pour l’annonce de l’évangile, en solitaire. C’est peut-être son premier voyage missionnaire. Dès qu’il a cru, il n’a eu de cesse d’annoncer la bonne nouvelle de la réconciliation de Dieu avec l’homme, par le sacrifice de notre Seigneur Jésus-Christ. Il a aussitôt commencé son ministère à Damas en prêchant Jésus dans les synagogues (Actes 9.20.) Il confondait les Juifs qui habitaient Damas en démontrant que Jésus est le Christ (Actes 9.22) Il est resté quelques jours à Damas (Actes 9.19.) Puis il part en Arabie (Galates 1.17) et, après son séjour solitaire en Arabie, il revient à Damas et après un temps assez long, les Juifs ont voulu le tuer. Il s’échappe le long de la muraille dans une corbeille et le voilà à Jérusalem ! Puis en Syrie et Cilicie annonçant ‘’la foi qu’il voulait détruire (v. 21). Comme l’a écrit le pasteur Exbrayat dans son livre sur Paul :
On parle toujours des trois grands voyages missionnaires de Paul ; en réalité il y en a eu six. Le premier en Syrie et en Cilicie, comme pasteur-prédicateur-itinérant-solitaire de 39 à 44 pendant la période obscure de « réprouvé », tandis que Pierre évangélise les régions proches de Jérusalem, peut-être après une entente entre ces deux bons serviteurs de Christ.
Saul connaît bien la Syrie, vaste pays désertique, où il a vécu plusieurs années, et la Cilicie, sa province natale, où il a été rabbin. Il visite les synagogues, mais cette fois en missionnaire, avec le secret désir de s’en servir comme tremplin pour sauter plus loin : vers les prosélytes nombreux qui ont trouvé dans la religion d’Israël, une réponse à leur soif du Dieu unique ; vers les païens adorateurs de multiples divinités gréco-romaines, qui ont de vastes sanctuaires dans toutes les villes de l’empire.
De ce temps, il n’y avait pratiquement aucun incroyant. Le mot païen ne signifie pas athée, trouvaille très moderne, qui remplace le Dieu vivant par l’adoration de soi-même ou le culte de la personnalité. Saul prêche avec un certain succès. Des églises naissent en Syrie et en Cilicie. (Actes 15.23,41)
Saul a su semer l’évangile sur le sol natal. Avant d’être missionnaire dans les terres lointaines, on peut être témoin auprès des siens. La chère ville de Tarse a dû, bien souvent, avoir sa visite. Saul a du succès ! Sa famille se convertit à la foi nouvelle. Sa sœur et son neveu sont mentionnés comme membres courageux de l’église de Jérusalem (Actes 23.16) On peut être prophète dans son propre pays (Exbrayat)
Comme nous lisons dans ce verset 24, les églises de Judée glorifiaient Dieu à son sujet. Formidable, mais quand on lit les actes (9.27-28) et les derniers versets du premier chapitre de Galates, il n’y a pas eu la foule pour l’accueillir. Comme nous avons vu plus haut, les apôtres se promenaient avec lui dans Jérusalem. Jacques est brièvement mentionné et seul Pierre l’a reçu 15 jours chez lui !
jcb
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