vendredi 12 novembre 2010

petite méditation sur Galates 1

MEDITATION SUR GALATES

   Cette lettre de Paul a été écrite pour dénoncer une hérésie qui commençait à envahir les églises de Galatie. Paul va démonter cette manipulation due à des Judaïsants, chrétiens d’origine juive qui voulaient à tout prix introduire les rites de la Loi au sein de ces églises. Paul est très sévère et il va même jusqu’à jeter l’anathème sur ces hommes qui prêchaient un ‘’autre évangile’’ Il n’y a pas d’autre évangile que celui enseigné par les Apôtres dont Paul est le moindre (1Co 15.9)
    On peut affirmer, sans se tromper que cette lettre établit le fondement du christianisme. Dieu ne peut pas tolérer le mélange dans son église. La Loi et la grâce ne sont, en aucun, cas compatibles. Surtout pas de mélange ! Le Seigneur a horreur du mélange ! Déjà dans l’ancienne Alliance, Il interdisait de mélanger de la laine et du lin, de mettre deux animaux différents à une charrue. Le Seigneur interdit cela, car c’est du mélange !
    Par ce ‘’nouvel évangile‘’ prêché, la gloire du Seigneur est en jeu. L’homme doit faire quelque chose pour recevoir le salut. Il doit faire les œuvres de la Loi, autrement pas de salut. Dans ce cas précis, il s’agit de la circoncision. Cette circoncision obligeait  à accomplir tout ce qui est marqué dans la Loi.
    « Affirmer que les œuvres des hommes sont nécessaires au salut, même si on les présente comme un simple supplément à l’œuvre de Christ, porte sérieusement atteinte au caractère achevé de son œuvre. Car une telle affirmation implique que, d’une certaine manière, l’œuvre de Christ est insuffisante, et que les hommes ont besoin d’y ajouter et de l’améliorer. » (J. Stott)

    Dans sa première lettre, Jean écrit au sujet des antichrists : 

    Petits enfants, c'est la dernière heure; et comme vous avez entendu dire qu'un antichrist vient, aussi y a-t-il maintenant beaucoup d'antichrists; par là nous connaissons que c'est la dernière heure.
19  Ils sont sortis du milieu de nous, mais ils n’étaient pas des nôtres; car s’ils avaient été des nôtres, ils seraient demeurés avec nous; mais c’est pour qu’il fût manifesté que tous ne sont pas des nôtres.

    Jean affirme qu’il y a plusieurs antichrist qui sont venus. Il dit aussi, et c’est très important, qu’ils sont sortis du milieu de l’église, mais qu’ils n’étaient pas de l’église. Le fait de vouloir pratiquer les rites de la Loi est un acte qui nie l’œuvre parfaite de Christ. Ils disaient : « Si vous ne vous faites pas circoncire selon la coutume de Moïse, vous ne pouvez être sauvés. » (Actes 15.1) De plus Jean affirme que c’est l’heure dernière. Cette heure dernière est celle de la Loi. Il devient impossible de vivre selon la Loi et plaire à Dieu. La Loi ordonne que pour s’approcher de Dieu, il faille pratiquer tout un tas de rituels qui ne pouvaient être accomplis que par ceux qui étaient circoncis. Il y avait, aussi des prescriptions au sujet des jours, des fêtes, des aliments, etc…et beaucoup de choses auxquelles  les Juifs n’ont pas pu rester soumis. Et surtout, il fallait encore ses sacrifices, ombre de la crucifixion du Seigneur.

    « La Loi de Moïse conçoit la justice comme une chose à accomplir, quelque chose qui est exigée de nous. Il était très difficile pour un Hébreu de se détacher de cette conception de la justice de Dieu. Il avait été enseigné pendant des siècles de cette façon de comprendre la justice. C’est une des raisons de la rédaction de la lettre aux Hébreux.
    Dans la nouvelle alliance en Jésus-Christ, Dieu nous  donne sa justice par la foi dans le sacrifice de Christ. 1Corinthiens 1.30 affirme Christ-Jésus a été fait justice pour nous.
    De plus, nous lisons dans Romains 8

1 Il n'y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus–Christ. 2  En effet, la loi de l'Esprit de vie en Jésus–Christ m'a affranchi de la loi du péché et de la mort. 3  Car, chose impossible à la loi, parce qu’elle était faible par le fait de la chair, Dieu, en envoyant son propre Fils dans une chair semblable à celle du péché et à cause du péché, a condamné le péché dans la chair; 4 afin que la justice ordonnée par la loi fût accomplie en nous qui marchons, non selon la chair, mais selon l’Esprit.

    Réaliser que cette justice nous a été donnée, (la grâce) accomplie en nous, nous permet d’expérimenter  cette  parole  de  justice.  Romains  8.14  nous  dit  que  tous  ceux  qui  sont conduits par l’Esprit de Dieu sont fils de Dieu (et non un enfant qui doit  être éduqué)
    Nous pouvons vivre selon les exigences de la loi car celles-ci deviennent les fruits de cette justice accomplie en nous et si nous tombons nous avons le secours de Dieu par le Seigneur Jésus-Christ (1Jean 1.7 à 10)
    En conclusion, les œuvres de justice accompagnent et sont issues de notre salut, mais en aucun cas, elles ne constituent ce salut. La seule justice de Christ le constitue ! » Il a été fait justice pour nous et Il habite en nous ! Quelle grâce !!

    Paul s’exprime sur un sujet fondamental : « le salut de l’homme » Comment parvenir à ce salut ? Si cette hérésie n’avait pas été dénoncée, peu de personnes auraient pu jouir de la grâce de Dieu en Jésus-Christ. Nous serions tomber dans un mélange qui aurait eu pour conséquence de pratiquer des lois et prescriptions et non de croire pour être sauvé.
    Bien sûr, maintenant en Jésus-Christ, ma vie est différente et je pratique des choses, non pour être sauvé, mais parce que je suis sauvé ! C’est fondamental pour notre marche. L’évangile de Dieu est la puissance pour le salut de quiconque croit. L’évangile, seul, s’entend ! L’attitude de Paul est justifiée, car l’évangile était perverti par ce mélange de Loi et de grâce. Pour ces judaïsants, non seulement il faut croire, mais aussi, il faut se faire circoncire ! Il écrit que des gens troublent les Galates et veulent renverser (pervertir dans Colombe, Darby, Crampon) l’évangile (1.7)
    Un deuxième sujet est aussi abordé : vivre selon la chair ou vivre selon l’Esprit. Paul va opposer les deux sortes de vie en les comparant.  Nous verrons cela durant le cours de notre méditation. Voilà pour l’introduction.

    Je vais essayer de présenter, très modestement, Paul, en avant-propos de cette méditation. Paul le rabbin, le pharisien, le pourfendeur du christianisme, et enfin, l’apôtre des Gentils. Nous avons par son ministère, un enseignement précieux sur la Vie que Dieu nous a donnée. Il nous enseigne comment la pratiquer dans et hors de l’église.      
    Il a reçu la révélation du mystère caché de toute éternité et révélé maintenant aux saints apôtres et prophètes : « les païens ont un même héritage, forment un même corps et participent à la même promesse en Christ-Jésus par l’évangile, que les Juifs. Il y a un seul homme nouveau : le Juif et le païen forment la nouvelle humanité et le nouveau peuple de Dieu. Révélation si révolutionnaire que même parfois, actuellement, certains n’arrivent pas encore à assimiler cette vérité : les Juifs premièrement et les Gentils forment ce nouveau peuple. Jésus est venu pour sauver premièrement son peuple dont Il est issu selon la chair, et les Gentils. Notre mère est la Jérusalem céleste, comme nous le verrons dans cette lettre. Connaître Paul nous permet de mieux apprécier tout ce qu’il a écrit sous l’inspiration de l’Esprit de Dieu.

    La première mention de Paul se trouve dans Actes 7.58 où nous le voyons garder les vêtements de ceux qui lapidaient Etienne. On ne l’appelait pas encore Paul, mais Saul qui est un nom juif. Il était connu sous le nom de Saul de Tarse ( Actes 9.11)
    Il est né à Tarse en Cilicie dans une famille juive. Il dit « Moi je suis Juif de Tarse en Cilicie, citoyen d’une ville qui n’est pas sans importance » (Actes 21.39)
    Son père était un Pharisien (Actes 23.6 : « Paul cria dans le sanhédrin : frères, moi je suis Pharisien fils de pharisiens »
    Il se disait Hébreu de la race d’Israël, de la tribu de Benjamin, circoncis le 8me jour (Philippiens 3.5)
    Il était citoyen romain et le déclare au centenier qui le faisait attacher : « Vous est-il permis de flageller un citoyen romain, qui n’est même pas condamné ? » (Actes 22.25)
    Il était fabricant de tentes : « comme il avait le même métier, il demeura chez eux, et ils travaillaient ensemble : ils étaient de leur métier : fabricants de tentes » (Actes 18.3) Il s’agissait de Priscille et Aquilas.
    Il étudie à Jérusalem avec  le docteur de la Loi, Gamaliel (Actes 22.3) « pour suivre exactement la Loi de nos pères »
    Il a probablement été membre du sanhédrin car il déclare dans Actes 26.10 : « j’ai moi-même enfermé dans les prisons beaucoup de saints, après avoir reçu le pouvoir des principaux sacrificateurs, et, quand on voulait les faire mourir, j’apportais mon suffrage » Il était impossible de voter si on ne siégeait pas au sanhédrin. Ne siégeaient au sanhédrin  que les hommes mariés. Ce qui signifie que Paul devait être veuf, puisque sa femme n’est jamais mentionnée.
    Quand je pense à ces fameux ‘’chasseurs de têtes’’ qui recherchent des cerveaux pour les grandes entreprises, je suis sûr que Paul aurait été éliminé sans égard vu son parcours ! Ils n’auraient jamais choisi un tel homme pour le service auquel le Seigneur l’a appelé et établi ! Regardons ses actes avant la conversion :
    --Il pénétrait dans les maisons, en arrachait hommes et femmes et les faisait jeter en prison. (Actes 8.3)
    --Il a enfermé dans les prisons beaucoup de saints après avoir reçu le pouvoir des principaux sacrificateurs (Actes 26.10)
    --Il votait pour faire mourir les saints ; (Actes 26.10)
    --Il persécutait à outrance l’église de Dieu et il la ravageait. (Galates 1.13)
    --Il respirait la menace et le meurtre contre les disciples du Seigneur. (Actes 9.1)
    --Il a approuvé la lapidation d’Etienne (Actes 22.20)
    --Il persécute le Seigneur à travers son église (Actes 9.4)
    --Il a persécuté à mort cette Voie, liant et mettant en prison hommes et femmes (Actes 22.4)
    Et bien oui ! C’est cet homme, pourfendeur et meurtrier de son église que le Seigneur a choisi comme héraut pour  porter le seul message de paix et de salut au monde ! C’est quelque chose qu’il nous faille prendre en compte. Le Seigneur nous enseigne, par ce choix, à ne pas avoir de préjugés sur quiconque et de ne rejeter personne ! Il nous faut, évidemment, être très prudent, mais laisser taire notre jugement et attendre de recevoir celui du Seigneur par son Esprit sur les faits et gestes des hommes !
    Cet homme qui a eu une vie extraordinaire par la grâce de Dieu est une mine d’enseignements pour Son peuple.

     Lisons, en premier lieu, ce passage d’Actes 22.17-21

17  Or il m’arriva, étant retourné à Jérusalem, comme je priais dans le temple, de me trouver en extase;
18  et je le (le Seigneur) vis qui me disait : « Hâte-toi, et sors promptement de Jérusalem; car ils ne recevront point ton témoignage sur moi ».
19 Et je dis: Seigneur, ils savent eux-mêmes que je faisais emprisonner et battre de verges dans les synagogues ceux qui croient en toi;
20 et que lorsque le sang d’Etienne, ton martyr, était répandu, j’étais aussi présent et approuvant, et gardant les vêtements de ceux qui le tuaient
21  Et il me dit: Va, car je t’enverrai au loin vers les païens.

     Je pense que cet épisode de sa vie se situe après son départ de Damas. Il est sorti de la ville en étant descendu le long de la muraille dans un panier aidé par les disciples, car les Juifs gardaient les portes et voulaient le tuer.
    D’après Galates 1.16-17. Dès sa conversion, il est parti en Arabie (province romaine au sud et à l’est de la Syrie où se trouve  Damas), puis il revient à Damas et trois ans plus tard, il est monté à Jérusalem.  Est-ce à ce moment, au tout début de son ministère que le Seigneur lui a parlé dans le Temple ? C’est probablement le cas. Ce passage est très instructif pour nous. Paul voulait fonder son évangélisation sur l’expérience de sa vie pour convaincre les Juifs :
    Voilà ce que j’étais et vous le savais bien puisque je vous ai persécutés. Voilà ce que je suis aujourd’hui : un disciple de Christ. Pour lui c’était une preuve irréfutable ! Le Seigneur lui a dit : « ils ne recevront point ton témoignage ! » C’est à méditer ! Dois-je parler de ce que le Seigneur a fait pour moi ou l’annoncer Lui, sans vouloir prouver quoi que ce soit en me donnant en exemple ? Nous n’avons rien à prouver puisque nous sommes témoins.

    Chambers a écrit à ce sujet :
    Et ma parole et ma prédication ne reposaient pas sur les discours persuasifs de la sagesse, mais sur une démonstration d'Esprit et de puissance. I Corinthiens 2, v. 4
Si, en prêchant l'Évangile, vous substituez vos propres convictions quant à l'explication de la voie du salut, au lieu de compter sur la puissance même de l'Évangile, vous empêchez ceux qui vous écoutent d'en saisir la réalité. En exposant aux autres le chemin du salut, soyez bien conscients que vous devez être vous-mêmes enracinés et fondés dans la foi en Dieu. Ne vous fiez jamais à la clarté de votre exposé, mais veillez à ne compter que sur le Saint-Esprit. Fiez-vous entièrement à la puissance rédemptrice de Dieu, et il communiquera aux âmes sa propre vie.(O. Chambers)

    Paul voulait enraciner son témoignage sur sa propre expérience et l’évidence que le Seigneur l’avait touché, puisque de persécuteur il devenait persécuté ! Il se fondait sur la conviction que sa vie était la preuve (et c’est vrai !) que Jésus est le Christ, et non pas sur le saint Esprit, mais sur sa rencontre avec le Seigneur. Or, nous savons que c’est le saint Esprit qui convainc et non la conversion d’un homme fut-il Paul !
    Plus tard Paul écrira « Nous, nous prêchons Christ crucifié, scandale pour les Juifs, folie pour les païens » (1Co 1.23) Il ne racontait plus sa vie ! Souvent, nous voulons parler de notre témoignage pour convaincre, et nous laissons la prédication de la Croix de côté ! Paul avait compris ! Ceci est écrit pour nous. Il racontait à l’église, tout ce que le Seigneur avait fait par ses mains. Le témoignage de l’œuvre était pour exhorter les convertis ! A méditer !

    Au verset 21, le Seigneur lui dit : « Va car je t’enverrai au loin vers les païens » Très souvent quand Paul arrive dans un lieu pour annoncer l’évangile, il rentre en priorité dans les synagogues ! Etrange non ! Il ne va pas vers les païens comme le lui avait ordonné le Seigneur. Nous lisons cela dans les passages suivants d’Actes : 13.5,14 ;14.1;17.1-2, 10,17;18.4,19 ;19.8. Lorsque Paul arrive à Rome( Actes 28), il convoque les notables juifs pour les évangéliser. Certains crurent, d’autres non et Paul n’ajouta que ces mots : 

C'est avec raison que l'Esprit-Saint a parlé à nos pères, par Esaïe le prophète, disant:
26  Va vers ce peuple et dis: Vous entendrez de vos oreilles, et vous ne comprendrez point; et en regardant, vous regarderez, et vous ne verrez point.
27  Car le cœur de ce peuple s’est engraissé; et ils ont ouï difficilement des oreilles, et ils ont fermé leurs yeux; de peur qu’ils ne voient des yeux, et qu’ils n’entendent des oreilles, et qu’ils ne comprennent du cœur, et qu’ils ne se convertissent, et que je ne les guérisse.
28  Sachez donc que ce salut de Dieu a été envoyé aux païens; et eux l’écouteront.
29  Et quand il eut dit cela, les Juifs s’en allèrent, ayant de grandes contestations entre eux.
28  Sachez donc que ce salut de Dieu a été envoyé aux païens; et eux l’écouteront.

   Nous voyons Paul à la fin de sa vie, s’adresser une fois de plus, d’abord aux Juifs, comme à son habitude, ce qui provoque les divisions, puis il se tourne vers les païens. Nous lisons aussi dans Actes 17.1-2 :

1  Or après avoir fait route par Amphipolis et Apollonie, ils vinrent à Thessalonique, où était une synagogue des Juifs.
2  Or, selon sa coutume, Paul entra vers eux, et durant trois sabbats il discuta avec eux d’après les Ecritures,

    Si nous croyons le verset deux, Paul avait coutume d’annoncer l’évangile aux Juifs, lui l’apôtre des gentils ! J’ai été très interpellé par ce fait. Paul commençait son ministère d’abord chez les Juifs et quand on l’expulsait, il allait vers les païens. Est-ce la raison essentielle qui a permis qu’il soit persécuté toute sa vie par ces mêmes  Juifs ? On pourrait le penser.  Aurait-il commis une erreur ? Je ne sais pas, mais je ne crois pas. Est-ce à cause de sa grande tristesse et de son chagrin perpétuel pour son peuple (Rm 9.2) qu’il allait voir les Juifs en premier ? Je ne sais pas non plus, mais je pense que cette haine féroce des Juifs envers lui était peut-être entretenue par cette façon d’agir. Nous pourrons, ensemble, essayer de comprendre son attitude et en tirer des leçons pour notre marche personnelle.
   
    Examinons un autre passage des Actes. Lisons Actes 13

1 Or il y avait à Antioche, dans l’Eglise qui s’y trouvait, des prophètes et des docteurs, Barnabas, et Siméon, appelé Niger, et Lucius le Cyrénéen, et  Manahen, qui  avait été  élevé
avec Hérode le tétrarque, et Saul.
2  Comme ils célébraient le culte du Seigneur, et qu'ils jeûnaient, l'Esprit saint dit: Mettez–moi à part Barnabas et Saul, pour l’œuvre à laquelle je les ai appelés.
3  Alors, ayant jeûné et prié, et leur ayant imposé les mains, ils les laissèrent partir.
4   Eux donc, envoyés par l’Esprit saint,……
5 Et lorsqu’ils furent arrivés à Salamine, ils annonçaient la parole de Dieu dans les synagogues des Juifs. Or ils avaient aussi Jean pour aide.

    C’est un moment de partages, de prières, de culte, de la vie des responsables de l’église à Antioche. Il est remarquable que ce ne soit pas les responsables ou l’église qui envoient Paul et Barnabas évangéliser, mais le saint Esprit. C’est une leçon à retenir pour nous ! Les frères ont prié pour eux et les ont laissés entre les mains du saint Esprit.
    Or, nous lisons au verset cinq de ce chapitre : « Ils avaient Jean comme auxiliaire. » Est-ce une erreur de Saul et Barnabas d’avoir pris Jean (Marc) comme aide ? C’est fort possible, car le Saint-Esprit n’avait désigné qu’eux deux pour partir. Nous lisons un peu plus loin, au verset treize, que Jean s’est séparé d’eux et retourne à Jérusalem. Il n’a pas résisté longtemps. Il est parti à même pas mi-parcours. Je pense que le Seigneur ne l’avait pas prévu et il s’est séparé d’eux, sûrement à cause de cela. Cela a provoqué la rupture entre Paul et Barnabas lors du voyage missionnaire suivant. Paul est parti avec Silas et Barnabas a pris Marc (Jean) avec lui et ils sont partis à Chypre. C’est aussi un enseignement pour notre vie. C’est le Seigneur qui décide pour toutes choses !

     Un autre  passage riche d’enseignements pour nous : Paul à Athènes, que nous trouvons dans Actes 17.16-34. La première chose que nous lisons : « Comme Paul était à Athènes, il avait en lui-même un esprit exaspéré en contemplant cette ville vouée aux idoles »
    Paul avait un esprit exaspéré. Luc nous dit, en premier, quelle est l’attitude de cœur de Paul. Il était exaspéré. Il va annoncer l’évangile avec cette exaspération, légitime, mais cette disposition de cœur va, je pense, contrecarrer la vie de l’Esprit en lui. Il n’aura pas cet amour nécessaire pour partager l’évangile de la grâce de Dieu pour tout être humain. Il est à remarquer qu’il va se servir de ce qu’il a vu dans cette ville pour annoncer l’évangile. Il va se servir des choses idolâtres pour témoigner.  Il est possible, que, là aussi, il n’a pas vraiment écouté l’Esprit en lui. Ces choses ont été écrites pour nous enseigner. Il ne fera pas beaucoup de disciples ce jour-là, mais, quelques-uns néanmoins, s’attachent à lui et croient ; parmi eux Denys l’Aéropagite, une femme du nom de Damaris et d’autres encore. Une tradition du deuxième siècle dit que Denys devient plus tard le premier évêque d’Athènes. Son nom vient du dieu dyonisos. Dans la théologie de ce dieu nous trouvons le concept de la résurrection. Il y a sûrement là, l’explication de l’attachement de Denys, aux propos de Paul.
    Plus tard, Paul écrira aux Corinthiens cet hymne à l’amour de 1Corinthiens 13. Je pense que le Seigneur a du travaillé son cœur et nous avons cet écrit merveilleux. Si je n’ai pas l’amour je ne suis rien. Ce jour-là, il n’avait peut-être pas entièrement l’amour !
  
    Un autre point de sa vie, qui nous enseigne se trouve dans Actes 23 :

6  Or Paul sachant qu’une partie du conseil étaient des sadducéens, et l’autre des pharisiens, s’écria au milieu du sanhédrin: Hommes frères, je suis pharisien, fils de pharisiens; c’est au sujet de l’espérance et de la résurrection des morts que je suis mis en jugement.
7  Et comme il disait cela, il s’éleva une altercation entre les pharisiens et les sadducéens; et l’assemblée se divisa.
8  Car les sadducéens disent qu’il n’y a point de résurrection, ni d’ange ni d’esprit; tandis que les pharisiens admettent l’un et l’autre.
9  Et il se fit une grande clameur. Et quelques scribes du parti des pharisiens s’étant levés, disputaient violemment, en disant: Nous ne trouvons aucun mal en cet homme; mais si un esprit ou un ange lui a parlé?…
10  Et comme une grande agitation se produisait, le tribun, craignant que Paul ne fût mis en pièces par eux, ordonna que la troupe descendit pour l’enlever du milieu d’eux et le conduire dans la forteresse

    Paul sème la zizanie entre Saducéens et Pharisiens. Il savait que parler de la résurrection des morts allait provoquer un vif débat entre eux, ce qui pouvait lui permettre un répit. C’est exactement ce qui s’est passé ! Le Seigneur a permis cela et a sauvé Paul par la main des Romains, qui l’ont pris pour le soustraire à la colère des Juifs.
    Ceci est aussi très interpellant pour nos vies. Agabus avait prophétisé que les Juifs lieront Paul et le livreront entre les mains des païens (en l’occurrence, ici, les Romains) C’est exactement le contraire qui s’est passé. Ce sont les Romains qui l’ont délivré….et il n’a pas été mis en pièce ! Agabus avait vu quelque chose, mais son interprétation était erronée. Paul écrira aux Thessaloniciens « ne méprisez pas les prophéties, mais examinez toute chose, retenez ce qui est bon. » Et le reste, eh bien, on le balance !

    Regardons un autre point, très significatif de cette église à Jérusalem qui restait ancrée dans les traditions de la Loi. Lisons quelques versets d’Actes 21 :

15 _  Après ces jours–là, nous fîmes nos préparatifs, et nous montâmes à Jérusalem.
16  Quelques disciples de Césarée vinrent aussi avec nous, et nous conduisirent chez un nommé Mnason, de l’île de Chypre, ancien disciple, chez qui nous devions loger.
17  Lorsque nous arrivâmes à Jérusalem, les frères nous reçurent avec joie.
18  Le lendemain, Paul se rendit avec nous chez Jacques, et tous les anciens s’y réunirent.
19  Après les avoir salués, il raconta en détail ce que Dieu avait fait au milieu des païens par son ministère.
20  Quand ils l’eurent entendu, ils glorifièrent Dieu. Puis ils lui dirent : Tu vois, frère, combien de milliers de Juifs ont cru, et tous sont zélés pour la loi.
21  Or, ils ont appris que tu enseignes à tous les Juifs qui sont parmi les païens à renoncer à Moïse, leur disant de ne pas circoncire les enfants et de ne pas se conformer aux coutumes.
22  Que faire donc ? Sans aucun doute la multitude se rassemblera, car on saura que tu es venu.
23  C’est pourquoi fais ce que nous allons te dire. Il y a parmi nous quatre hommes qui ont fait un vœu ;
24  prends–les avec toi, purifie–toi avec eux, et pourvois à leur dépense, afin qu'ils se rasent la tête. Et ainsi tous sauront que ce qu'ils ont entendu dire sur ton compte est faux, mais que toi aussi tu te conduis en observateur de la loi.
25  A l’égard des païens qui ont cru, nous avons décidé et nous leur avons écrit qu’ils eussent à s’abstenir des viandes sacrifiées aux idoles, du sang, des animaux étouffés, et de l’impudicité.
26  Alors Paul prit ces hommes, se purifia, et entra le lendemain dans le temple avec eux, pour annoncer à quel jour la purification serait accomplie et l’offrande présentée pour chacun d’eux.
27  Sur la fin des sept jours, les Juifs d’Asie, ayant vu Paul dans le temple, soulevèrent toute la foule, et mirent la main sur lui,
28  en criant : Hommes Israélites, au secours ! Voici l’homme qui prêche partout et à tout le monde contre le peuple, contre la loi et contre ce lieu ; il a même introduit des Grecs dans le temple, et a profané ce saint lieu.
29  Car ils avaient vu auparavant Trophime d’Ephèse avec lui dans la ville, et ils croyaient que Paul l’avait fait entrer dans le temple.
30  Toute la ville fut émue, et le peuple accourut de toutes parts. Ils se saisirent de Paul, et le traînèrent hors du temple, dont les portes furent aussitôt fermées.
31  Comme ils cherchaient à le tuer, le bruit vint au tribun de la cohorte que tout Jérusalem était en confusion.
32  A l’instant il prit des soldats et des centeniers, et courut à eux. Voyant le tribun et les soldats, ils cessèrent de frapper Paul.
33  Alors le tribun s’approcha, se saisit de lui, et le fit lier de deux chaînes. Puis il demanda qui il était, et ce qu’il avait fait.
34  Mais dans la foule les uns criaient d’une manière, les autres d’une autre ; ne pouvant donc rien apprendre de certain, à cause du tumulte, il ordonna de le mener dans la forteresse.
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    Il faut aussi ajouter que Paul n’était pas tellement apprécié par l’église de Jérusalem et des apôtres. Ils l’ont obligé à ‘’se purifier selon la Loi avec quatre hommes qui avaient fait un vœu’’ Il devait pourvoir à leur dépense, pour l’offrande présentée pour chacun d’eux ! Nous sommes en plein délire ! Paul qui se fait tout à tous accepte de présenter cette offrande, mais le Seigneur l’a retiré à temps de cette voie. Il a été vu dans le Temple par des Juifs non convertis qui ont crié au scandale, car ils pensaient que Paul avait introduit un païen dans l’enceinte sacrée. C’est la révolution ! Les soldats romains l’ont soustrait à ces Juifs et l’ont mis en sûreté dans la forteresse ! Mais lisons le verset vingt-cinq :

    25  Quant aux païens qui sont devenus croyants, nous leur avons écrit ayant décidé qu’ils n’avaient rien de semblable à observer, si ce n’est qu’ils se gardent de ce qui est sacrifié aux idoles, et du sang, et des choses étouffées et de la fornication.

    Les Juifs convertis disaient à Paul qu’ils devaient observer la Loi, mais, pour les païens, ils n’ont rien de semblable à observer ! Les païens étaient traités d’une drôle de façon par l’église mère. Elle les ‘’autorisait’’ à ne pas suivre la Loi ! Mais Paul, lui, devait l’observer ! Il y avait deux catégories de chrétiens : les Juifs convertis……et les autres ! Les uns profitaient à fond de la grâce suffisante pour leur salut, et les autres devaient absolument obéir à la Loi ! Ils se mettaient sous le joug de cette Loi qui est la puissance du péché. Le fait de vouloir condescendre à laisser les païens sans la Loi était plus une forme de mépris qu’autre chose. La Loi ! Celle qui les condamnait, ils voulaient l’accomplir à tout prix ! Dur à comprendre ! C’est pourtant ainsi ! Le salut à deux vitesses, à compartiments !
     Donc, on peut dire que les apôtres de l’église mère ont toléré des choses impensables qui dépréciaient fortement le sacrifice de Christ. Jacques et les anciens lui ont demandé (à Paul) de se purifier selon la Loi ! Et de pourvoir à la dépense de leur purification ! Paul devait payer l’offrande de purification, offrande qui est image et type du sacrifice de Christ ! Vraiment déconcertant ! Autant Paul était virulent pour défendre la vérité de l’évangile, autant, dans ce contexte, il se laisse mener. Je pense que son cœur devait souffrir de voir l’état de l’église mère, mais il ne désirait pas les scandaliser. C’est un beau témoignage pour nous ! Mais, le Seigneur a veillé sur lui !
    Une fois de plus, ce ne sont pas les Juifs qui ont donné Paul lié aux Romains, mais se sont eux qui l’ont soustrait à la vindicte religieuse. J’écris cela en pensant à la prophétie d’Agabus. C’était un vrai prophète, mais il a mal interprété ce que le Seigneur lui a révélé pour Paul. Ces choses ont été écrites pour nous enseigner !
     Ainsi, Paul n’a pas pu achever cette purification selon la Loi. C’est tellement mieux, car le sacrifice de Christ est suffisant. Les Juifs convertis observaient tous ces rites. Incroyable ! Ils avaient simplement ajouté le sacrifice de Christ à leur religion. De plus, cette église était toujours dépendante de la charité des autres églises !
    Par l’épître aux Galates nous apprenons que seul Jacques, le frère du Seigneur et Céphas (Pierre)  l’ont reçu, lors de sa visite à Jérusalem, après sa conversion. Il n’est pas fait mention des autres apôtres, qui pourtant vivaient à Jérusalem. Ils se sont juste promené avec lui dans Jérusalem (Actes 9.28) Jacques est très brièvement mentionné. Seul Pierre, le fougueux, l’a pris chez lui pendant quinze jours. Pierre l’apôtre au cœur généreux, ce cœur qui parfois, l’a fait déraper !

    Ce n’est qu’un tout petit aperçu de la vie de Paul, mais je crois que c’est important de connaître un peu mieux ce formidable apôtre pour comprendre l’arrière-plan de cette lettre.
    Après cette introduction-bis un peu longue, nous allons essayer de méditer cette lettre et de comprendre ce riche enseignement pour notre vie de disciple.

1 Paul, apôtre, non de la part des hommes, ni par aucun homme, mais par Jésus–Christ, et par Dieu le Père, qui l'a ressuscité d'entre les morts,
2 et tous les frères qui sont avec moi, aux Eglises de la Galatie:
3 Grâce et paix à vous, de la part de Dieu le Père, et de notre Seigneur Jésus–Christ,
4 qui s'est donné lui-même pour nos péchés, afin de nous retirer du présent siècle mauvais, selon la volonté de notre Dieu et Père;
5 auquel soit la gloire aux siècles des siècles, amen!
6 Je m’étonne que vous vous détourniez si vite de Celui qui vous a appelés en la grâce de Christ, vers un autre évangile;
7 qui n'est point un autre, si ce n'est qu'il y en a quelques-uns qui vous troublent et qui veulent renverser l'Evangile de Christ.
8 Mais si nous-mêmes, ou si un ange du ciel vous annonçait un évangile contraire à celui que nous vous avons annoncé, qu'il soit anathème!
9 Comme nous l’avons déjà dit, je le dis encore maintenant: Si quelqu’un vous évangélise contrairement à ce que vous avez reçu, qu’il soit anathème!
10 Car maintenant est-ce que je désire la faveur des hommes ou celle de Dieu? ou cherché–je à plaire aux hommes? Si je plaisais encore aux hommes, je ne serais pas serviteur de Christ.
11  Or je vous fais connaître, frères, que l’Evangile qui a été annoncé par moi n’est point selon l’homme;
12  car je ne l'ai reçu ni appris d'un homme, mais par une révélation de Jésus–Christ.

    Paul s’adresse aux Galates d’une manière très abrupte et sans éloges pour ceux-ci comme il a l’habitude d’écrire aux autres églises. Il est sans concession et il cite tous les frères qui sont avec moi, comme pour appuyer que tout ce qu’il va développer dans cette épître est vécu par les membres de l’église. Il prend les frères qui sont avec lui comme témoins, pour ainsi dire, de ce qu’il va partager aux Galates. Il est très remonté ! Il ne prie même pas pour ces Galates ! Il rentre immédiatement dans le vif du sujet !
     Il établit, en premier lieu, l’origine de son ministère. Il l’a reçu directement du Seigneur et de Dieu le Père qui l’a ressuscité des morts. C’est un point fondamental de cette lettre, la mort du Seigneur. Nous restons sur le thème de l’expiation des péchés, et de la libération et la liberté que celle-ci nous a donnée, donc, plus question de rites de la Loi !
    Il insiste sur le fait qu’il a reçu son ministère du Seigneur Lui-même, car apparemment certains de ces ‘’apôtres’’ devaient le contester. Il se justifie, car le Seigneur lui a confié ce ministère. Il ne l’a pas reçu ni par un homme, ni d’un homme. Certains commentateurs pensent que son ministère était attaqué car il n’a jamais fait partie des douze.
    Il est dans un tel état de reproches envers ces judaïsants, mais aussi de tristesse pour les Galates, qu’il ne prend même pas la peine de prier. Il parle des douleurs de l’enfantement qu’il éprouve pour eux ! Je ne pense pas qu’il soit en colère, car une colère qui dure est une désobéissance à Dieu. Mais, il est très, très sévère pour ces judaïsants et leurs ‘’apôtres’’
    Le verset dix est très important et montre l’attitude de son cœur : il ne cherche pas à plaire aux hommes. S’il avait voulu plaire aux chrétiens judaïsants, il aurait imposé aux Galates la circoncision et la loi. Rappelons-nous le premier verset d’Actes 15 :

1  Or, quelques-uns, étant descendus de la Judée, enseignaient les frères, disant: Si vous n'avez été circoncis selon la coutume de Moïse, vous ne pouvez être sauvés.

    En acceptant la conception de ces Juifs convertis, le sacrifice de Christ n’est pas suffisant pour le salut d’un homme. Son Sang ne suffit pas. C’est un blasphème épouvantable. Pourtant, c’est ce qu’enseignaient les chrétiens judaïsants venus de Jérusalem. On peut dire qu’ils n’avaient rien compris. Les douze apôtres les ont enseignés, et cela n’a pas servi à grand chose. C’est quasiment incroyable de penser que des chrétiens pouvaient vivre selon la Loi ! Je pense au purgatoire des catholiques. Le Sang de Christ n’est pas suffisant pour le pardon des péchés. Il faut aussi, aller se faire nettoyer dans ce lieu inventé par la tradition humaine ! Il en est de même pour ces chrétiens judaïsants ! Ce qui est étonnant, c’est que nous ne voyons pas vraiment de lever de boucliers de la part des apôtres. Ils semblent tolérer et peut-être approuver cette conception de la vie chrétienne.
    Le Seigneur enseigne dans les paraboles du drap neuf et du vin nouveau que le mélange des deux alliances est impossible. Lisons-les :

36  Or il leur disait aussi une parabole: Il n’y a personne qui déchirant une pièce d’un habit neuf la mette à un vieil habit; autrement, d’un côté il déchire le neuf, et d’autre part, la pièce prise du neuf ne s’accorde pas avec le vieux.
37  Et il n’y a personne qui mette du vin nouveau dans de vieilles outres; autrement le vin nouveau rompra les outres, et il se répandra, et les outres seront perdues.
38  Mais du vin nouveau doit être mis dans des outres neuves.
39  Et il n’y a personne, qui, buvant du vieux, désire aussitôt du nouveau; car il dit: Le vieux est bon.

    L’habit neuf de la première parabole est, en symbole, la nouvelle Alliance dans le Sang de Christ. Il est impossible d’en prendre une partie pour la mettre avec la Loi de Moïse, ancienne Alliance. Le Seigneur prend cet exemple car on portait des habits en laine tissée à la main. La laine rétrécissait au lavage et si on voulait mettre de la neuve non lavée pour réparer un habit, celle-ci, au premier lavage tirait sur le tissu et le déchirait à l’entour. Les Juifs convertis voulaient introduire ce tissu neuf à l’ancien. De plus, ces Juifs ne prenant qu’une partie de l’enseignement du Seigneur, c’était le déchirer et cela ne pouvait en aucun cas réparer les lacunes de la religion formaliste juive. Les deux sont incompatibles
    Le vin nouveau ne pouvait se mettre que dans des outres neuves. Il fermentait et risquait de faire éclater les vieilles outres qui étaient raides. Il est impossible de faire habiter l’Esprit de Dieu dans des personnes non régénérées. Ce serait enfermer dans les institutions mosaïques l’enseignement du Seigneur. La parabole des outres insiste sur le contenant et le contenu. La Loi et la grâce sont vraiment incompatibles !
    Le vin vieux de l’ancienne Alliance était bien meilleur pour les Juifs que ce vin nouveau apporté par notre Seigneur. Beaucoup, de ce temps-là, ont préféré ce vieux vin. L’évangile et l’enseignement des pharisiens sont incompatibles et aucun dosage, même le plus astucieux ne peut exister.
    Nous revoyons le mélange pointer le bout de son nez et essayant de s’insinuer dans le pur évangile ! Nous avons, nous aussi, nos mélanges dont il faut se méfier ! l’histoire se répète ! Des modes envahissent nos églises ! Il n’y a rien de nouveau sous le soleil !

    C’est pour cette raison que Paul écrit ‘’Si je plaisais aux hommes, je ne serai pas serviteur de Christ‘’ Ses adversaires devaient prétendre qu’il prêchait un salut facile. L’homme religieux  refuse ce salut gratuit. Il veut absolument faire quelque chose pour le mériter !
    Paul maudit ceux qui propagent cet évangile, car ils pervertissent la vérité de l’évangile. Je présume que cet anathème a été proféré poussé par le Saint-Esprit.
    Le Seigneur n’a-t-il pas dit d’aimer nos ennemis et de ne pas juger les autres ? (Mt 5.44 ;7.1-2) Paul, lui-même, l’écrit, dans sa lettre aux Romains (12. 17-21) Le Seigneur a traité les religieux hypocrites, fils du diable (Jn 8.44) Il a parlé de génération méchante (Lc 11.29) qui sera jugée et condamné (v 31.32). Il les a aussi traités de fils de l’enfer (Mt 23.15) de fous aveugles (v 17) de sépulcres blanchis (v 27) engeance de vipères qui n’échappera pas à la condamnation (v 33.) Le Seigneur était intraitable avec ces religieux qui avaient perverti la loi par leur tradition.
    Paul a fait de même avec ces judaïsants qui dénaturaient et pervertissaient l’œuvre et la personne du Seigneur et donc du Père. Si cet évangile nous était parvenu, je crois que personne n’aurait pu être sauvé ! C’est l’Esprit de Christ en lui qui a jeté cet anathème. 

13 Car vous avez ouï dire quelle était autrefois ma conduite dans le judaïsme; que je persécutais à outrance l’Eglise de Dieu et la ravageais;
14  et que j’étais avancé dans le judaïsme, plus que beaucoup de ceux de mon âge dans ma nation, étant le plus ardent zélateur des traditions de mes pères.
15 Mais quand il plut à Celui qui m’avait mis à part dès le sein de ma mère, et qui m’a appelé par sa grâce,
16 de révéler en moi son Fils, afin que je l’annonçasse parmi les païens, aussitôt, je ne consultai point la chair et le sang,
17  et je ne montai point à Jérusalem vers ceux qui avaient été apôtres avant moi; mais je m’en allai en Arabie, et je revins de nouveau à Damas.
18  Ensuite, trois ans après, je montai à Jérusalem, pour faire la connaissance de Céphas; et je demeurai chez lui quinze jours.
19  Mais je ne vis aucun autre des apôtres, sinon Jacques, frère du Seigneur.

20  Or dans les choses que je vous écris, je proteste devant Dieu que je ne mens point.
21  Ensuite, j’allai dans les pays de Syrie et de Cilicie.
22  Or j’étais inconnu de visage aux Eglises de Judée qui sont en Christ;
23 seulement elles avaient ouï dire: Celui qui nous persécutait autrefois annonce maintenant la foi qu’il s’efforçait alors de détruire.
24  Et elles glorifiaient Dieu à cause de moi.

    Nous avons vu les versets 11 à 19 un peu plus haut dans notre méditation. Le verset 21 nous montre que l’apôtre Paul a commencé à voyager pour l’annonce de l’évangile, en solitaire. C’est peut-être son premier voyage missionnaire. Dès qu’il a cru, il n’a eu de cesse d’annoncer la bonne nouvelle de la réconciliation de Dieu avec l’homme, par le sacrifice de notre Seigneur Jésus-Christ. Il a aussitôt commencé son ministère à Damas en prêchant Jésus dans les synagogues (Actes 9.20.) Il confondait les Juifs qui habitaient Damas en démontrant que Jésus est le Christ (Actes 9.22) Il est resté quelques jours à Damas (Actes 9.19.)  Puis il part en Arabie (Galates 1.17) et, après son séjour solitaire en Arabie, il revient à Damas et après un temps assez long, les Juifs ont voulu le tuer. Il s’échappe le long de la muraille dans une corbeille et le voilà à Jérusalem ! Puis en Syrie et Cilicie annonçant ‘’la foi qu’il voulait détruire (v. 21). Comme l’a écrit le pasteur Exbrayat dans son livre sur Paul :

    On parle toujours des trois grands voyages missionnaires de Paul ; en réalité il y en a eu six. Le premier en Syrie et en Cilicie, comme pasteur-prédicateur-itinérant-solitaire de 39 à 44 pendant la période obscure de « réprouvé », tandis que Pierre évangélise les régions proches de Jérusalem, peut-être après une entente entre ces deux bons serviteurs de Christ.
    Saul connaît bien la Syrie, vaste pays désertique, où il a vécu plusieurs années, et la Cilicie, sa province natale, où il a été rabbin. Il visite les synagogues, mais cette fois en missionnaire, avec le secret désir de s’en servir comme tremplin pour sauter plus loin : vers les prosélytes nombreux qui ont trouvé dans la religion d’Israël, une réponse à leur soif du Dieu unique ; vers les païens adorateurs de multiples divinités gréco-romaines, qui ont de vastes sanctuaires dans toutes les villes de l’empire.
   De ce temps, il n’y avait pratiquement aucun incroyant. Le mot païen ne signifie pas athée, trouvaille très moderne, qui remplace le Dieu vivant par l’adoration de soi-même ou le culte de la personnalité. Saul prêche avec un certain succès. Des églises naissent en Syrie et en Cilicie. (Actes 15.23,41)
    Saul a su semer l’évangile sur le sol natal. Avant d’être missionnaire dans les terres lointaines, on peut être témoin auprès des siens. La chère ville de Tarse a dû, bien souvent, avoir sa visite. Saul a du succès ! Sa famille se convertit à la foi nouvelle. Sa sœur et son neveu sont mentionnés comme membres courageux de l’église de Jérusalem (Actes 23.16) On peut être prophète dans son propre pays (Exbrayat)

    Comme nous lisons dans ce verset 24, les églises de Judée glorifiaient Dieu à son sujet. Formidable, mais quand on lit les actes (9.27-28) et les derniers versets du premier chapitre de Galates, il n’y a pas eu la foule pour l’accueillir. Comme nous avons vu plus haut, les apôtres se promenaient avec lui dans Jérusalem. Jacques est  brièvement mentionné et seul Pierre l’a reçu 15 jours chez lui ! 
jcb

jeudi 11 novembre 2010

Petite méditation sur le trône dans Apocalypse 4 et 5 (2)

LE TRÔNE DE LA GRÂCE (2)
Apocalypse 5

8  Quand il eut pris le livre, les quatre êtres vivants et les vingt–quatre anciens se prosternèrent devant l’agneau, tenant chacun une harpe et des coupes d’or remplies de parfums, qui sont les prières des saints.
9  Et ils chantaient un cantique nouveau, en disant : Tu es digne de prendre le livre, et d’en ouvrir les sceaux ; car tu as été immolé, et tu as racheté pour Dieu par ton sang des hommes de toute tribu, de toute langue, de tout peuple, et de toute nation ;
10  tu as fait d’eux un royaume et des sacrificateurs pour notre Dieu, et ils régneront sur la terre.

   Nous allons maintenant méditer sur ces quatre êtres vivants, en essayant de comprendre ce que le Seigneur veut dire à cette Eglise du premier siècle par ces paroles apparemment si mystérieuses pour nous. Il y a, là aussi, des trésors à découvrir pour notre marche.
    Nous avons la description de ces êtres dans le chapitre 4.
--ils ont chacun un visage différent (lion, veau ou taurillon, homme, aigle)
--ils sont remplis d’yeux devant et derrière(4.6) remplis d’yeux tout autour et au-dedans (4.8)
--ils ont chacun six ailes
--ils ne cessent de dire jour et nuit « saint, saint, saint est le Seigneur Dieu, le Tout-Puissant qui était, qui est et qui vient Quand les êtres vivants rendent gloire, honneur et actions de grâces, à celui qui est assis sur le trône et qui vit aux siècles des siècles, les vingt-quatre, anciens se prosternent devant celui qui est assis sur le trône, ils adorent celui qui vit aux siècles des siècles et ils jettent leurs couronnes devant le trône en disant : « tu es digne notre Seigneur, de recevoir la gloire, l’honneur et la puissance, car tu as créé toutes choses, et c’est par ta volonté qu’elles existent et qu’elles furent créées. (4.9-11)

    Premièrement, remarquons que louanges et adoration sont données par les vingt-quatre anciens et les quatre êtres vivants. Ils sont unis pour adorer et louer Celui qui est sur le trône. Ils ne sont pas dissociés, ainsi que dans le chapitre 5. Que pouvons-nous comprendre de cette vision ? Les vingt-quatre anciens et les quatre êtres vivant sont intimement liés dans le culte rendu à l’Eternel. Ils vont de pair. Je pense que, à travers cette vision, le Seigneur nous révèle  la réalité spirituelle de l’œuvre de l’Eglise. Lorsque nous prions, travaillons dans l’œuvre du Seigneur, ou exécutons une œuvre quelle qu’elle soit,  nous sommes devant ce trône. Je vais essayer de développer ma pensée, bien que je suis persuadé que ce ne peut être qu’une part infime de ce que nous pouvons comprendre par cette vision. Je veux simplement partager ce que j’ai sur le cœur, sans aucune prétention d’affirmer que ce que dis est la vérité. Loin de moi, cette pensée !
    Que sont pour nous ces 4 êtres vivants ? Nous avons plusieurs interprétations au sujet de leur nature. Que représentent-ils ? Un commentateur a repéré 21 identifications de ces êtres vivants (de la mythologie babylonienne à celle du judaïsme)

--ce sont les chérubins d’Ezéchiel, oui mais encore faut-il comprendre ce qu’ils sont, dans le livre de ce prophète et ce que l’Eternel veut nous apprendre, à travers cette vision. Ils sont le symbole du gouvernement de Dieu sur la création et sur son peuple. Dans le chapitre onze d’Ezéchiel, nous voyons la gloire de Dieu quitter la ville et le Temple. Il n’y a plus le trône de Dieu dans le Temple à Jérusalem.
    Cette présence ne pourra se manifester à nouveau qu’avec Jésus, le vrai Temple, lors de sa venue sur la terre. Il était un Temple itinérant comme le tabernacle dans le désert, avec le peuple, Son peuple. Dans le prologue de Jean nous lisons : ‘’La parole a été faite chair, et Elle a habité parmi nous’’. Le verbe habiter est très intéressant car il signifie littéralement planter sa tente. On pourrait traduire : la Parle a ‘’tabernaclé’’ parmi nous !
    Maintenant que le Seigneur est glorifié dans les lieux célestes, l’Eglise est le Temple de Dieu et le siège de son gouvernement. Nous sommes le lieu très saint, l’habitation de Dieu en esprit. Le Dieu du Ciel règne sur le monde par son Eglise, si celle-ci est soumise à son Seigneur par l’Esprit. Nous avons, par sa présence en nous, la capacité de faire avancer son royaume, si nous obéissons et croyons. On ne peut rien ajouter ou retrancher à l’œuvre de l’Agneau. Nous devons simplement nous soumettre à sa volonté, car il a décidé de manifester son œuvre par le témoignage de son Eglise, dans la soumission à l’Esprit.

--ils font partie d’un ordre angélique élevé, et dirigent ceux qui sont dans les lieux célestes dans les louanges et l’adoration, (d’après certains exégèses)

-- ils sont 4. le chiffre 4 est le symbole de la création, de ce qui est terrestre et qui a été créé.
Quatre est le symbole du gouvernement de Dieu sur sa création. Par exemple, nous lisons dans Jérémie 15 et 49, ainsi que dans Ezéchiel 37

3  J’enverrai contre eux quatre espèces de fléaux, dit l’Eternel, L’épée pour les tuer, Les chiens pour les traîner, Les oiseaux du ciel et les bêtes de la terre Pour les dévorer et les détruire.( Jé.  15)

36 Je ferai venir sur Elam quatre vents des quatre extrémités du ciel, Je les disperserai par tous ces vents, Et il n’y aura pas une nation Où n’arrivent des fugitifs d’Elam. (Jé. 49 )

9  Il me dit : Prophétise, et parle à l’esprit ! Prophétise, fils de l’homme, et dis à l’esprit : Ainsi parle le Seigneur, l’Eternel : Esprit, viens des quatre vents, souffle sur ces morts, et qu’ils revivent ! (Ez. 37)

Nous avons
      Les 4 saisons, les 4 points cardinaux. Du jardin d’Eden sortait un fleuve qui avait 4 bras pour arroser toute la terre. D’après la bible, nous avons 4 éléments : le ciel, la terre, la mer, l’abîme.
C’est aussi le témoignage de Dieu envers sa création., ce témoignage est donné par :
      Les 4 évangiles,  les 4 chars de Zacharie 6 qui sont les 4 vents. Nous avons aussi les 4 cornes qui ont dispersé le peuple de Dieu (témoignage du jugement de Dieu sur son peuple), puis les 4 forgerons qui vont abattre les 4 cornes afin de libérer Juda ( Za 2) Ici, le chiffre 4 symbolise le témoignage et l’action souveraine de Dieu envers son peuple et en même temps envers les nations, car les nations sont identifiées aux cornes
Et ce témoignage, dans cette vision, se fait à partir de ces quatre vivants. Donc ceux ci sont :
 «les attributs de Dieu, déployés et manifestés dans le gouvernement et le jugement de la terre. Les vivants sont les exécuteurs des jugements, avec le caractère des chérubins d’Ezéchiel. Personnellement, ils peuvent être tantôt des anges, tantôt des saints glorifiés(Apo 4.8-10 ;5.8,14) Ils sont les chefs symboliques des quatre parties de la création. Ils représentent le pouvoir judiciaire de Dieu, dans la création, avec ses quatre attributs : le lion (la force du jugement), le veau (sa fermeté, sa patience), l’homme, (son intelligence),l’aigle (sa rapidité)  commentaire de H. Rossier

La description de ces êtres vivants :
--Ils ont six ailes. Nous savons que six est le chiffre symbolique de l’homme. Ces chérubins symbolisent le gouvernement de Dieu sur la terre par l’homme
--ils sont pleins d’yeux devant et derrière : connaissance extérieure des choses futures et passées, auxquelles s’appliquent le gouvernement du trône (H. Rossier)
--ils sont pleins d’yeux tout autour et dedans : perception parfaitement claire des choses qui les entourent (H. Rossier)
     Ces êtres vivants ont des capacités spirituelles pour accomplir l’œuvre du Seigneur sous son gouvernement, capacités spirituelles et matérielles, sous le contrôle absolu du Seigneur.
    Irénée y a vu le symbole des quatre évangélistes. Je crois personnellement que c’est plutôt le symbole des quatre évangiles. Je vais essayer de partager ma pensée, simplement, et sans prétendre que j’ai la vérité.

     Le premier être vivant a une tête de lion. Nous savons que Jésus est le Lion de la tribu de Juda (Ap 5.5) L’Evangile de Mathieu nous présente Jésus comme le Roi, le Messie d’Israël. Il est écrit au premier verset du premier chapitre de cet évangile : « Généalogie de Jésus-Christ, fils de David, fils d’Abraham »
      Mathieu fait remonter la généalogie d’abord à David. C’est étonnant, car David a vécu bien longtemps après  Abraham. Abraham est mentionné ensuite. Mathieu nous présente Jésus fils de David, il est à la fois le Roi et le Messie attendu depuis si longtemps. D’ailleurs, nous observons dans le chapitre deux de cet évangile, que des mages cherchent le roi des Juifs pour venir se prosterner devant lui. Hérode a essayé en vain de tuer ce roi. Nous trouvons ce récit seulement dans Mathieu. Car Dieu a déjoué les pièges de Satan qui voulait éliminer Jésus !
     Il est aussi Fils d’Abraham, et comme l’affirme Galates, Christ est la descendance d’Abraham (Ga 3.16)     

   Or les promesses ont été faites à Abraham et à sa postérité. Il n’est pas dit : et aux postérités, comme s’il s’agissait de plusieurs, mais en tant qu’il s’agit d’une seule : et à ta postérité, c’est-à-dire, à Christ.

      Je crois que nous n’avons pas de commentaires à faire sur ce verset, il est très clair ! Jésus est la postérité d’Abraham et l’accomplissement de la promesse liée à la postérité de ce patriarche promise par l’Eternel est réalisé en Jésus-Christ.
     Donc pour  revenir à ce premier être vivant, je pense qu’il est le symbole de l’Evangile de Mathieu.
    Il est, aussi, le symbole de la nouvelle création engendrée par la prédication de cet Evangile. Nous sommes cette nouvelle création. Il a fait de nous un royaume et nous régnons et règnerons sur la terre, car le règne est à la fois de maintenant et  pour le futur. Dieu règne sur la terre par sa nouvelle création, l’Eglise, dont la tête est Christ.

    Le deuxième être vivant est semblable à un veau ou taurillon selon les traductions. Nous savons que le bœuf est le symbole du service dans la bible. Lisons 1Co 9.8-10. Dans le contexte de ce passage, nous voyons Paul défendre son ministère en s’appuyant sur un commandement de la loi relatif au travail du bœuf :

8  Ces choses que je dis, n’existent–elles que dans les usages des hommes ? La loi ne les dit–elle pas aussi ?
9  Car il est écrit dans la loi de  Moïse : Tu ne muselleras point le bœuf quand il  foule le grain. Dieu se met–il en peine des bœufs,
10  ou parle–t–il uniquement à cause de nous ? Oui, c’est à cause de nous qu’il a été écrit que celui qui laboure doit labourer avec espérance, et celui  qui foule le grain  fouler avec l’espérance d’y avoir part.

    L’Evangile de Marc présente Christ comme le Serviteur parfait. Dans cet Evangile, nous n’avons pas de généalogie. Un serviteur n’a pas de généalogie il sert, il obéit à son maître.  
    Pas de renseignements sur la naissance ou l’enfance du Seigneur, rien non plus qui dépeigne sa royauté. Nous le voyons  venir de Nazareth vers Jean pour être baptisé, puis c’est la tentation dans le désert et son ministère commence aussitôt. Par contre le Père témoigne qu’il est son Fils bien-aimé, lors de son baptême. Le Fils esclave d’amour en obéissance à son Père ! C’est une grâce merveilleuse, et, il est difficile de l’apprécier à sa valeur réelle !
    Donc, ce deuxième être vivant symbolise l’Evangile de Marc. Il est aussi le symbole de notre ministère de serviteur pour Dieu, car nous sommes cette nouvelle création. Il est remarquable que ce n’est pas un bœuf qui est mentionné, mais un veau. Nous sommes destinés à servir en prenant le joug du Seigneur. (Mat 11.28-30)
    Nous savons, par l’histoire ancienne que, du temps du Seigneur, on accouplait souvent un taurillon et un bœuf sous le même joug. Ainsi ce taurillon apprenait à servir en étant aidé par la force du bœuf adulte. Le taurillon servait son maître et apprenait avec l’aide du bœuf adulte.  C’est une belle image du ministère de l’Esprit de Christ qui nous guide pour avoir un service fécond. Ainsi nous sommes utiles au maître et notre service est fécond. D’ailleurs, nous avons été créés en Christ pour des œuvres bonnes que Dieu a préparées d’avance afin que nous les pratiquions (Ep 2.10) Le Seigneur nous a parlé de son joug (Mt 11. 28-30)

    1Co 15 nous exhorte à travailler dans le Seigneur. Lisons ce verset :

58   Ainsi, mes frères bien–aimés, soyez fermes, inébranlables, travaillant de mieux en mieux à l’œuvre du Seigneur, sachant que votre travail ne sera pas vain dans le Seigneur.

   Nous remarquons que, ici, nous travaillons, non pas pour mais dans le Seigneur. Je crois que la richesse de notre service et notre fécondité se trouvent expliquées dans ce verset. Paul a pu achever sa course, avec cette richesse qu’il nous a laissée, parce qu’il travaillait dans le Seigneur. Il avait, ainsi, la force de servir malgré toutes les tribulations qu’il a subies.      
    Le Seigneur aussi, en tant qu’homme, a dû apprendre à servir, comme chacun de nous. Il est Fils de Dieu, mais, grâce infini, Il a tout appris comme chacun de nous.  Pourtant, Il était Dieu incarné sur la terre ! Il agrandit comme nous (Lc 1.80 ; Hé 5.7-9) On verra cela un peu plus loin, avec l’évangile de Luc.
    
     Le troisième être vivant a comme un visage d’homme. L’Evangile de Luc nous présente Jésus comme l’Homme parfait. Luc est le seul qui détaille les circonstances de sa vie de fils de la Loi. Il est circoncis le huitième jour, et, après les jours de leur purification selon la Loi, il est présenté au Temple pour être consacré au Seigneur car c’est le mâle premier-né. Deux tourterelles ou pigeons sont offert en sacrifice, comme l’exige la Loi (Lc 2.21-24)
    Puis, à l’âge de douze ans, il retourne au Temple, avec ses parents. Pour un jeune Juif, 12 ans est l’âge de la  majorité spirituelle, et on le voit débattre avec les docteurs de la Loi. Puis ce chapitre finit par ce verset incroyable : « et Jésus croissait en sagesse, en stature et en grâce, devant Dieu et devant les hommes » Celui par qui et pour qui tout existe est passé par l’apprentissage de la vie d’un homme. Il a dû croître comme n’importe quel être humain, Lui notre Dieu et Créateur. Mystère insondable de la grâce de Dieu !
     Hébreux nous enseigne aussi sur le cœur de cet Homme parfait dans le chapitre 5 aux versets 7-8 :

  C’est lui qui, dans les jours de sa chair, ayant présenté avec de grands cris et avec larmes des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort, et ayant été exaucé à cause de sa piété, a appris, bien qu’il fût Fils, l’obéissance par les choses qu’il a souffertes,

  Jésus a appris, bien qu’il fût Fils, parole incroyable qui dépeint son humiliation. Il était complètement Homme, Homme qui apprend. Qui peut sonder la profondeur de cette affirmation ? Le Maître de l’univers qui apprend. Comment concevoir autant d’humilité de Celui qui nous a créés ? C’est tellement beau que je ne trouve pas des mots pour décrire cette vérité. Quelle grâce ! Quel amour !
    Puis, Luc va donner sa généalogie en commençant par ses parents et finir par cette expression : fils de Seth, fils d’Adam, fils de Dieu. Sa généalogie, dans Luc, remonte jusqu’à Dieu, contrairement à celle de Mathieu. Luc nous présente Jésus comme l’Homme parfait. Il le décrit comme descendant de Seth, car lorsque Enosch, fils de Seth est né, il est écrit :

25  Adam connut encore sa femme ; elle enfanta un fils, et l’appela du nom de Seth, car, dit–elle, Dieu m’a donné un autre fils à la place d’Abel, que Caïn a tué.
26  Seth eut aussi un fils, et il l’appela du nom d’Enosch. C’est alors que l’on commença à invoquer le nom de l’Eternel.

    Pour la Bible, le nouveau fils d’Adam, c’est Seth, qui a engendré Enosch. C’est alors que l’on commença à invoquer le Nom de l’Eternel. Remarque très intéressante, car Abel était un adorateur, et depuis sa disparition, les hommes étaient tombés dans une vie contraire à la volonté de Dieu. Il suffit de lire la vie de Caïn et de ses descendants pour s’en convaincre !  
     Le Seigneur fait partie de la descendance de Seth. La descendance de Seth a recommencé à invoquer le nom de l’Eternel. Il était important de le souligner.
    C’est le seul Evangile qui Le décrit priant pendant son baptême et sa transfiguration. Jésus est l’Homme de prières par excellence !
    Pour conclure, je crois que le troisième être vivant est le symbole de l’Evangile de Luc.  En même temps il est  celui de cette nouvelle création que nous sommes, dans laquelle les choses anciennes sont passées et toutes sont devenues nouvelles (2Co 5.17) . En Christ nous sommes ce nouvel homme, individuellement et collectivement. C’est l’enseignement  de la révélation donnée à Paul, et qu’il enseigne à travers ses épîtres.

     Le quatrième être vivant est semblable à un aigle en plein vol.  Un aigle en plein vol ! Quelle belle expression ! Je pense à ce que l’Eternel a dit à Moïse pour son peuple dans Exode 19.

3 Moïse monta vers Dieu : et l’Eternel l’appela du haut de la montagne, en disant : Tu parleras ainsi à la maison de Jacob, et tu diras aux enfants d’Israël:
4 Vous avez vu ce que j’ai fait à l’Egypte, et comment je vous ai porté sur des ailes d’aigle et amenés vers moi.
5 Maintenant, si vous écoutez ma voix, et si vous gardez mon alliance, vous m’appartiendrez entre tous les peuples, car toute la terre est à moi ;
6 vous serez pour moi un royaume de sacrificateurs et une nation sainte. Voilà les paroles que tu diras aux enfants d’Israël.

    Cet aigle est le symbole de ce qui est céleste, symbole de la provision de l’Eternel pour son peuple, de son secours, de sa délivrance, de son action de salut, de sa sollicitude. C’est le symbole de la source céleste.
     Je crois que ce quatrième être vivant représente l’évangile de Jean. Jean nous présente Jésus comme le Fils de Dieu et Dieu le Fils. De plus il a fait de nous un royaume de sacrificateurs pour Dieu son Père.
    Nous remarquons dans ce passage d’Exode que l’Eternel met à part son peuple pour qu’il soit un royaume de sacrificateurs, une nation sainte. Nous connaissons la suite ! C’est exactement ce que le Seigneur a fait de nous.
    Dans cet Evangile, il n’y a pas de généalogie. Il nous dit que : « Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu » Jésus est la Parole éternelle et incréée de Dieu. Jésus est Dieu. Jésus est la Vie. Jésus est la Lumière. Jésus est le Salut. La grâce et la vérité sont venues par Jésus.
     C’est le symbole de ce que nous sommes en Christ, cette nouvelle création, ce royaume de sacrificateurs pour Dieu son Père. Nous pouvons, par l’action de l’Esprit, régner sur la terre. Nous sommes fils de ce Roi de gloire. Notre nature de prêtre nous permet d’avoir cette communion si précieuse avec notre Dieu. Nous sommes une nation sainte. Par notre sainteté, notre relation avec les autres nations doit se manifester par une vie opposée à la vie du monde, parce que nous sommes saints ! C’est un témoignage qui doit interpeller pour annoncer le salut et, qui parfois, nous mène dans les tribulations !
    Cet aigle en plein vol signifie que Dieu veille sur les hommes, afin de les mener au salut, par son œuvre, et par le témoignage de son Eglise. Nous sommes aussi en symbole dans ce quatrième être vivant

    Dernier point à regarder, très important. Les quatre êtres vivants ont six ailes. Six est le chiffre de l’homme. Ces quatre êtres vivants nous représentent devant le trône de la grâce.   
    Par leurs six ailes, ils peuvent se déplacer et agir. C’est nous, en symbole, dans notre service. La principale fonction de ces êtres devant le trône est l’adoration. Je crois que l’adoration n’est pas un moment précis devant le Seigneur, mais notre vie normale chrétienne. Tout ce que nous faisons, vivons ou pensons devrait être notre adoration. Bien sûr, nous avons aussi des moments privilégiés pendant lesquels nous sommes réellement dans sa présence, seul ou avec d’autres.
     Ils tiennent chacun une harpe et des coupes d’or remplies de parfums, qui sont les prières des saints. C’est ici que nous trouvons l’explication de ces quatre êtres. Ils tiennent des coupes d’or remplies de parfums qui sont nos prières. Il est évident que ces coupes remplies de nos prières ne peuvent être présentées à l’Agneau que par chacun de nous.                            
        C’est donc une image céleste de notre ministère terrestre.  C’est nous qui présentons nos requêtes  à l’Agneau. Il est inconcevable de penser que nos prières passent par des êtres célestes pour être présentées à  l’Agneau.  Nous savons que le seul médiateur entre Dieu et les hommes est le Christ Jésus Homme (1Tm 2.5) C’est nous, Eglise, qui présentons nos prières et nos requêtes à l’Homme glorifié dans les lieux célestes. Si nous le voyons sous la forme de cet Agneau glorieux, c’est pour certifier que son œuvre est parfaite et parfaitement accomplie et éficace. Nous avons continuellement accès à ce trône, siège de l’Agneau. 
     Dans ce chapitre, ces quatre vivants sont en symbole notre service ou sacrificature devant l’Agneau, et aussi celui de notre règne sur la terre. Ces quatre vivants sont associés à l’Agneau pour l’ouverture des quatre premiers sceaux, ils sont associés à son gouvernement,  car Lui seul a le pouvoir de rompre les sceaux. Ceux-ci sont le symbole du gouvernement de l’Eglise sur la terre, dans la soumission absolue à l’Agneau. Je crois que ces quatre vivants sont aussi le symbole de l’Eglise, dans son ministère de prédication de l’Evangile. Cette prédication est un acte d’adoration. Pour confirmer cela lisons Romains 15 :

je vous ai écrit avec une sorte de hardiesse, comme pour réveiller vos souvenirs, à cause de la grâce que Dieu m’a faite
16  d’être ministre de Jésus–Christ parmi les païens, m’acquittant du divin service de l’Evangile de Dieu, afin que les païens lui soient une offrande agréable, étant sanctifiée par l’Esprit–Saint.

     Paul révèle la profondeur de son amour pour le Seigneur. Il nous décrit  sa vie intime avec le Seigneur. C’est un enseignement très précieux pour nous. Il nous dit, en substance, que lorsqu’il annonce l’Evangile, il rend un culte à Dieu. On peut dire qu’il ne s’adressait pas aux païens qui étaient face à lui. Il les présente simplement à Dieu par l’Evangile. C’est-à-dire qu’il présentait cet Agneau immolé chargé des péchés de ces païens. Il les offrait à Dieu par l’Agneau chargé de leurs fautes. Il offrait cet Agneau exactement comme les sacrificateurs devant l’autel d’airain. Par le sacrifice de cet agneau, le peuple (ou celui qui offrait ce sacrifice) était mis au bénéfice du pardon, car la faute a été expiée.
    Paul fait de même avec les païens. Il présente l’Agneau immolé, qui a pris et expié les péchés, au Père. La version Darby traduit « exerçant la sacrificature dans l’évangile de Dieu, afin que l’offrande des nations soit agréable, étant sanctifiée par l’Esprit saint »
   Je crois que c’est très facile à comprendre. Puissions-nous avoir ces mêmes sentiments et attitude de cœur, quand nous témoignons

     Ces quatre êtres vivants sont le symbole de notre gouvernement sur la terre, mais toujours dans la soumission absolue à l’Agneau. Le symbole de cette nouvelle création que nous sommes en Christ. Nous avons partagé plusieurs fois sur cette nouvelle création. (voir Ep 2.10-18, 2Co 5.17). Notre gouvernement ne peut s’exercer que par notre adoration et l’obéissance -qui est le fruit de notre vie d’adoration- à sa volonté.
    Les quatre êtres vivants sont associés par la parole à l’ouverture des quatre premiers sceaux. Nous savons que quatre est le symbole du témoignage et du gouvernement  de Dieu envers sa création. Un de ceux-ci donne aussi ( ch 15.7) les sept coupes d’or remplies de la fureur de Dieu aux sept anges, afin que le jugement vienne sur les nations. Ces êtres et les anciens jouent un rôle, par leur parole, à l’accomplissement de l’œuvre de Dieu

     Nous voyons aussi dans cette vision

--le trône sur lequel se trouve l’Agneau
--les quatre êtres vivants qui se prosternent
--les vingt-quatre anciens qui, aussi, se prosternent
--des myriades de myriades et des milliers de milliers d’anges qui adorent
--puis, Jean entend toutes les créatures qui glorifient Dieu et son Agneau. Ils ne les voient   
  pas, mais ils les entend.

    Ce passage nous dépeint la proximité des ces êtres et des anciens dans la présence de l’Agneau et de Dieu. Ils sont immédiatement autour du trône et avant les anges. Ils jouissent pleinement de la présence de la Divinité ! Quelle grâce ! C’est l’Eglise dans la gloire !  
    C’est une proximité à la fois merveilleuse et redoutable, car nous sommes dans la présence de la Divinité. Cela est possible par la grâce obtenue à la Croix.  Le Sang de Jésus nous purifie de toutes nos iniquités lors de notre marche dans la lumière (1Jean 1.7)
    Les prières sont présentées dans des coupes en or. Que peut représenter pour nous ces coupes en or ?
     Nous voyons ces coupes d’or remplies de parfums qui sont les prières des saints autour du trône de l’Agneau. C’est la coupe des délivrances du Psaume 116 verset 13 que nous présentons, et que nous élevons devant l’Agneau et qui glorifie le Père. Notre coupe est une coupe d’or, symbole de la vie divine de Notre Seigneur, quand il était sur la terre. Cette coupe d’or est l’image de l’œuvre accomplie du Seigneur pour nous, son Eglise, car nous ne pouvons accéder dans les lieux célestes que par le seul médiateur qui est Jésus-Christ homme. Homme, ce mot décrit parfaitement son œuvre sur terre pour notre rachat. Nous avons un Homme glorifié dans les lieux célestes et il est notre garantie d’accès au Père !!
     Pourquoi l’Agneau est-il sur ce trône ? Il représente la perfection de son œuvre et l’assurance que nous avons accès auprès du Père. Remarquable ! C’est Lui qui règne et qui agit en communion avec son Eglise si nous obéissons !!

     Si nous allons dans le livre des Nombres, au chapitre sept, il est écrit que pour l’inauguration de l’autel chaque prince devait apporter une coupe d’or rempli de parfum.   Dans le Lieu Saint se trouvait l’autel des parfums. Il était fait de bois d’acacia, recouvert d’or, et comme l’indique son nom il servait à la présentation des parfums (Ex 30.1-11). Les brasiers du Temple -ou encensoirs-  étaient d’or fin (1R 7.50 ; 2Ch 4.22 ; Hé 9.4) Ils servaient aussi, à présenter le parfum.
    L’or est un emblème d’intégrité (Lm 4.2), mais aussi de très grande valeur (Ap 3.18)
    Il symbolise ce qui est divin dans la typologie du tabernacle, en particulier l’Arche de l’Alliance qui est le type le plus complet de la personne du Christ.
    Le raffinement de l’or au creuset est l’image du travail de l’Eternel sur ceux qui lui appartiennent pour leur purification. Lisons Malachie 3.3

3  Il s’assiéra, fondra et purifiera l’argent ; Il purifiera les fils de Lévi, Il les épurera comme on épure l’or et l’argent, Et ils présenteront à l’Eternel des offrandes avec justice.

    Nous sommes tous, hommes et femmes, Juifs et païens, les fils du véritable Lévy, Jésus-Christ qui nous a transmis le véritable sacerdoce ! Souvent, nous passons par des épreuves, afin de pouvoir laisser la Justice qui habite déjà en nous (1Co 1.30) se développer et manifester notre vraie nature, car nous avons été créés en Christ (Ep 2.10)
     Nous pouvons présenter à l’Eternel, par  l’Homme dans la gloire, des offrandes agréées car elles sont le fruit de Sa justice. Le Seigneur Jésus est notre Justice. Nous pouvons nous approcher de ce trône de la grâce, avec la ferme assurance d’être entendus.
     Nous avons la vie éternelle, nous qui croyons. Car Dieu a donné la vie éternelle, et cette vie est en son Fils. Celui qui a le Fils a la vie. (1Jn 5.11-12) Cette vie ne peut être vécue que par la soumission à l’Esprit de Dieu qui habite en nous. Le parfum de ces coupes d’or peut représenter le fruit de la vie éternelle engendrée dans nos cœurs par l’Esprit. Pierre nous affirme dans sa deuxième lettre que nous sommes rendus participants de la nature divine par la gloire et la vertu de Dieu. C’est peut-être cet or, image de notre participation à la vie divine, qui nous permet d’offrir ces parfums à l’Agneau, fruit de l’or de l’Agneau

    Nous devons regarder aussi les versets un à six du chapitre huit, passage qui nous éclaire sur l’action de nos prières. Nos prières sont bien loin d’être inutiles !!

1Quand il ouvrit le septième sceau, il y eut dans le ciel un silence d’environ une demi–heure.
2 Et je vis les sept anges qui se tiennent devant Dieu, et sept trompettes leur furent données.
3 Et un autre ange vint, et il se tint sur l’autel, ayant un encensoir d’or ; on lui donna beaucoup de parfums, afin qu’il les offrît, avec les prières de tous les saints, sur l’autel d’or qui est devant le trône.
4 La fumée des parfums monta avec les prières des saints de la main de l’ange devant Dieu.
5 Et l’ange prit l’encensoir, le remplit du feu de l’autel, et le jeta sur la terre. Et il y eut des voix, des tonnerres, des éclairs, et un tremblement de terre.
6  Et les sept anges qui avaient les sept trompettes se préparèrent à en sonner.

     Si nous voulons apprécier vraiment ce qui est dit, ici, il faut nous souvenir que nous sommes la bonne odeur de Christ. Ces parfums sont de Christ, mais de Christ en nous. Nous voyons la réalité spirituelle de notre marche sur la terre, en images.

    Nous sommes, en effet, pour Dieu le parfum de Christ, parmi ceux qui sont sauvés et parmi ceux qui périssent (2Co 2.15)

     Nous voyons que nos prières mélangées aux parfums sont offertes sur l’autel d’or. Puis, par l’Ange, l’encensoir d’or est rempli du feu de l’autel, et ce feu est jeté sur la terre. Le  plan de Dieu s’accomplit sur la terre depuis cet autel d’or sur lequel brûlent nos prières mélangées aux parfums. Nos prières sont très efficaces pour l’œuvre de Dieu sur la terre, toutes celles qui arrivent sur cet autel !!
    Ici, hélas, elles servent à déclencher le jugement, Nous travaillons dans le Seigneur, par nos prières, et le Seigneur agit. Il faut, bien sûr, que nos prières soient suivies par les actes à accomplir reçus dans ces moments intimes avec le Seigneur. Nous prions, le Seigneur dit : allez !  Nous obéissons ! L’œuvre de Dieu avance et nous sommes ouvriers avec Lui.
    Ici, un Ange prend les prières des saints, les mélange avec les parfums, les offre sur l’autel d’or. Ces prières et ces parfums qui sont offerts, sont offert à Dieu. Cet Ange ne peut être que le Seigneur, le seul médiateur entre Dieu et les hommes. Pourquoi est-il présenté sous la forme d’un ange ? Je ne sais pas trop. Peut-être que le Seigneur veut nous rappeler l’Ange de l’Eternel qui veillait sur le peuple, dans l’Ancienne Alliance. Par contre, je crois vraiment que cet Ange est Notre Seigneur.
     Les parfums sont en symbole l’œuvre du Seigneur, sa vie manifestée sur terre à travers son Eglise. Ils sont mélangés à nos prières et ce mélange devient le feu de l’autel, ce feu entretenu par nos prières et le Parfum du Seigneur. Puis l’Ange prend de ce feu, en remplit l’encensoir et le jette sur la terre. Nous sommes associés, dans ce contexte, au jugement de Dieu sur la terre. Terrible responsabilité !!
     Je crois, aussi que toutes nos prières passent par les mains de cet Ange, et le Seigneur agit ! L’autel d’or est un symbole de la vie de Notre Seigneur. C’est par cet autel que nous avons la possibilité d’agir sur la terre, dans la soumission absolue à Notre Seigneur. Cet autel n’est, bien sûr qu’une image. L’explication se trouve dans l’Ancienne Alliance. Nous savons, en lisant les textes, que cet autel était nécessaire pour présenter à l’Eternel ce parfum spécialement fabriqué pour le Seigneur.
     Exode 30 v. 1 à 10 nous décrit l’autel
     Exode 30 v. 34 à 38 nous décrit la composition du parfum
     L’autel est en symbole la personne de Notre Seigneur, qui seul, peut nous permettre de nous approcher de Dieu pour présenter le parfum. Quand au parfum, nous en avons parlé plus haut.
      Je crois qu’il faudrait plus de temps pour développer toutes ces richesses, qui sont, en type, dans Exode.
      Je voulais seulement partager un peu sur ce trône de la grâce. Je suis bien conscient, que nous n’avons qu’effleuré ce sujet et que cette interprétation peut être réfutée ou enrichie. Ma seule motivation a été d’essayer de décrire la gloire et la puissance de ce Seigneur que nous adorons et qui s’est révélé à nous pour notre salut. La gloire de l’Eglise, qui est le reflet de la gloire du Seigneur.

    Pour finir, lisons ce verset de Ephésiens 3.10

les dominations et les autorités dans les lieux célestes connaissent aujourd’hui par l’Eglise la sagesse infiniment variée de Dieu,

    l’Eglise est le prisme de Dieu. De même que le prisme révèle les couleurs de l’arc-en-ciel, de même l’Eglise révèle la variété infinie de la sagesse de Dieu. Il s’agit, ici, de la nouvelle création que nous sommes en Christ, savoir le Juif et le Grec, un seul homme nouveau !   

 11  Je regardai, et j’entendis la voix de beaucoup d’anges autour du trône et des êtres vivants et des vieillards, et leur nombre était des myriades de myriades et des milliers de milliers.
12  Ils disaient d’une voix forte : L’agneau qui a été immolé est digne de recevoir la puissance, la richesse, la sagesse, la force, l’honneur, la gloire, et la louange.
13  Et toutes les créatures qui sont dans le ciel, sur la terre, sous la terre, sur la mer, et tout ce qui s’y trouve, je les entendis qui disaient : A celui qui est assis sur le trône, et à l’agneau, soient la louange, l’honneur, la gloire, et la force, aux siècles des siècles !
14  Et les quatre êtres vivants disaient: Amen ! Et les vieillards se prosternèrent et adorèrent.
  
L’AGNEAU QUI A ETE IMMOLE EST DIGNE DE RECEVOIR LA PUISSANCE, LA RICHESSE, LA SAGESSE, LA FORCE,  L’HONNEUR, LA GLOIRE ET LA LOUANGE !!!

Amen !!!
jcb