LE TRÔNE DE LA GRÂCE (2)
Apocalypse 5
8 Quand il eut pris le livre, les quatre êtres vivants et les vingt–quatre anciens se prosternèrent devant l’agneau, tenant chacun une harpe et des coupes d’or remplies de parfums, qui sont les prières des saints.
9 Et ils chantaient un cantique nouveau, en disant : Tu es digne de prendre le livre, et d’en ouvrir les sceaux ; car tu as été immolé, et tu as racheté pour Dieu par ton sang des hommes de toute tribu, de toute langue, de tout peuple, et de toute nation ;
10 tu as fait d’eux un royaume et des sacrificateurs pour notre Dieu, et ils régneront sur la terre.
Nous allons maintenant méditer sur ces quatre êtres vivants, en essayant de comprendre ce que le Seigneur veut dire à cette Eglise du premier siècle par ces paroles apparemment si mystérieuses pour nous. Il y a, là aussi, des trésors à découvrir pour notre marche.
Nous avons la description de ces êtres dans le chapitre 4.
--ils ont chacun un visage différent (lion, veau ou taurillon, homme, aigle)
--ils sont remplis d’yeux devant et derrière(4.6) remplis d’yeux tout autour et au-dedans (4.8)
--ils ont chacun six ailes
--ils ne cessent de dire jour et nuit « saint, saint, saint est le Seigneur Dieu, le Tout-Puissant qui était, qui est et qui vient Quand les êtres vivants rendent gloire, honneur et actions de grâces, à celui qui est assis sur le trône et qui vit aux siècles des siècles, les vingt-quatre, anciens se prosternent devant celui qui est assis sur le trône, ils adorent celui qui vit aux siècles des siècles et ils jettent leurs couronnes devant le trône en disant : « tu es digne notre Seigneur, de recevoir la gloire, l’honneur et la puissance, car tu as créé toutes choses, et c’est par ta volonté qu’elles existent et qu’elles furent créées. (4.9-11)
Premièrement, remarquons que louanges et adoration sont données par les vingt-quatre anciens et les quatre êtres vivants. Ils sont unis pour adorer et louer Celui qui est sur le trône. Ils ne sont pas dissociés, ainsi que dans le chapitre 5. Que pouvons-nous comprendre de cette vision ? Les vingt-quatre anciens et les quatre êtres vivant sont intimement liés dans le culte rendu à l’Eternel. Ils vont de pair. Je pense que, à travers cette vision, le Seigneur nous révèle la réalité spirituelle de l’œuvre de l’Eglise. Lorsque nous prions, travaillons dans l’œuvre du Seigneur, ou exécutons une œuvre quelle qu’elle soit, nous sommes devant ce trône. Je vais essayer de développer ma pensée, bien que je suis persuadé que ce ne peut être qu’une part infime de ce que nous pouvons comprendre par cette vision. Je veux simplement partager ce que j’ai sur le cœur, sans aucune prétention d’affirmer que ce que dis est la vérité. Loin de moi, cette pensée !
Que sont pour nous ces 4 êtres vivants ? Nous avons plusieurs interprétations au sujet de leur nature. Que représentent-ils ? Un commentateur a repéré 21 identifications de ces êtres vivants (de la mythologie babylonienne à celle du judaïsme)
--ce sont les chérubins d’Ezéchiel, oui mais encore faut-il comprendre ce qu’ils sont, dans le livre de ce prophète et ce que l’Eternel veut nous apprendre, à travers cette vision. Ils sont le symbole du gouvernement de Dieu sur la création et sur son peuple. Dans le chapitre onze d’Ezéchiel, nous voyons la gloire de Dieu quitter la ville et le Temple. Il n’y a plus le trône de Dieu dans le Temple à Jérusalem.
Cette présence ne pourra se manifester à nouveau qu’avec Jésus, le vrai Temple, lors de sa venue sur la terre. Il était un Temple itinérant comme le tabernacle dans le désert, avec le peuple, Son peuple. Dans le prologue de Jean nous lisons : ‘’La parole a été faite chair, et Elle a habité parmi nous’’. Le verbe habiter est très intéressant car il signifie littéralement planter sa tente. On pourrait traduire : la Parle a ‘’tabernaclé’’ parmi nous !
Maintenant que le Seigneur est glorifié dans les lieux célestes, l’Eglise est le Temple de Dieu et le siège de son gouvernement. Nous sommes le lieu très saint, l’habitation de Dieu en esprit. Le Dieu du Ciel règne sur le monde par son Eglise, si celle-ci est soumise à son Seigneur par l’Esprit. Nous avons, par sa présence en nous, la capacité de faire avancer son royaume, si nous obéissons et croyons. On ne peut rien ajouter ou retrancher à l’œuvre de l’Agneau. Nous devons simplement nous soumettre à sa volonté, car il a décidé de manifester son œuvre par le témoignage de son Eglise, dans la soumission à l’Esprit.
--ils font partie d’un ordre angélique élevé, et dirigent ceux qui sont dans les lieux célestes dans les louanges et l’adoration, (d’après certains exégèses)
-- ils sont 4. le chiffre 4 est le symbole de la création, de ce qui est terrestre et qui a été créé.
Quatre est le symbole du gouvernement de Dieu sur sa création. Par exemple, nous lisons dans Jérémie 15 et 49, ainsi que dans Ezéchiel 37
3 J’enverrai contre eux quatre espèces de fléaux, dit l’Eternel, L’épée pour les tuer, Les chiens pour les traîner, Les oiseaux du ciel et les bêtes de la terre Pour les dévorer et les détruire.( Jé. 15)
36 Je ferai venir sur Elam quatre vents des quatre extrémités du ciel, Je les disperserai par tous ces vents, Et il n’y aura pas une nation Où n’arrivent des fugitifs d’Elam. (Jé. 49 )
9 Il me dit : Prophétise, et parle à l’esprit ! Prophétise, fils de l’homme, et dis à l’esprit : Ainsi parle le Seigneur, l’Eternel : Esprit, viens des quatre vents, souffle sur ces morts, et qu’ils revivent ! (Ez. 37)
Nous avons
Les 4 saisons, les 4 points cardinaux. Du jardin d’Eden sortait un fleuve qui avait 4 bras pour arroser toute la terre. D’après la bible, nous avons 4 éléments : le ciel, la terre, la mer, l’abîme.
C’est aussi le témoignage de Dieu envers sa création., ce témoignage est donné par :
Les 4 évangiles, les 4 chars de Zacharie 6 qui sont les 4 vents. Nous avons aussi les 4 cornes qui ont dispersé le peuple de Dieu (témoignage du jugement de Dieu sur son peuple), puis les 4 forgerons qui vont abattre les 4 cornes afin de libérer Juda ( Za 2) Ici, le chiffre 4 symbolise le témoignage et l’action souveraine de Dieu envers son peuple et en même temps envers les nations, car les nations sont identifiées aux cornes
Et ce témoignage, dans cette vision, se fait à partir de ces quatre vivants. Donc ceux ci sont :
«les attributs de Dieu, déployés et manifestés dans le gouvernement et le jugement de la terre. Les vivants sont les exécuteurs des jugements, avec le caractère des chérubins d’Ezéchiel. Personnellement, ils peuvent être tantôt des anges, tantôt des saints glorifiés(Apo 4.8-10 ;5.8,14) Ils sont les chefs symboliques des quatre parties de la création. Ils représentent le pouvoir judiciaire de Dieu, dans la création, avec ses quatre attributs : le lion (la force du jugement), le veau (sa fermeté, sa patience), l’homme, (son intelligence),l’aigle (sa rapidité) commentaire de H. Rossier
La description de ces êtres vivants :
--Ils ont six ailes. Nous savons que six est le chiffre symbolique de l’homme. Ces chérubins symbolisent le gouvernement de Dieu sur la terre par l’homme
--ils sont pleins d’yeux devant et derrière : connaissance extérieure des choses futures et passées, auxquelles s’appliquent le gouvernement du trône (H. Rossier)
--ils sont pleins d’yeux tout autour et dedans : perception parfaitement claire des choses qui les entourent (H. Rossier)
Ces êtres vivants ont des capacités spirituelles pour accomplir l’œuvre du Seigneur sous son gouvernement, capacités spirituelles et matérielles, sous le contrôle absolu du Seigneur.
Irénée y a vu le symbole des quatre évangélistes. Je crois personnellement que c’est plutôt le symbole des quatre évangiles. Je vais essayer de partager ma pensée, simplement, et sans prétendre que j’ai la vérité.
Le premier être vivant a une tête de lion. Nous savons que Jésus est le Lion de la tribu de Juda (Ap 5.5) L’Evangile de Mathieu nous présente Jésus comme le Roi, le Messie d’Israël. Il est écrit au premier verset du premier chapitre de cet évangile : « Généalogie de Jésus-Christ, fils de David, fils d’Abraham »
Mathieu fait remonter la généalogie d’abord à David. C’est étonnant, car David a vécu bien longtemps après Abraham. Abraham est mentionné ensuite. Mathieu nous présente Jésus fils de David, il est à la fois le Roi et le Messie attendu depuis si longtemps. D’ailleurs, nous observons dans le chapitre deux de cet évangile, que des mages cherchent le roi des Juifs pour venir se prosterner devant lui. Hérode a essayé en vain de tuer ce roi. Nous trouvons ce récit seulement dans Mathieu. Car Dieu a déjoué les pièges de Satan qui voulait éliminer Jésus !
Il est aussi Fils d’Abraham, et comme l’affirme Galates, Christ est la descendance d’Abraham (Ga 3.16)
Or les promesses ont été faites à Abraham et à sa postérité. Il n’est pas dit : et aux postérités, comme s’il s’agissait de plusieurs, mais en tant qu’il s’agit d’une seule : et à ta postérité, c’est-à-dire, à Christ.
Je crois que nous n’avons pas de commentaires à faire sur ce verset, il est très clair ! Jésus est la postérité d’Abraham et l’accomplissement de la promesse liée à la postérité de ce patriarche promise par l’Eternel est réalisé en Jésus-Christ.
Donc pour revenir à ce premier être vivant, je pense qu’il est le symbole de l’Evangile de Mathieu.
Il est, aussi, le symbole de la nouvelle création engendrée par la prédication de cet Evangile. Nous sommes cette nouvelle création. Il a fait de nous un royaume et nous régnons et règnerons sur la terre, car le règne est à la fois de maintenant et pour le futur. Dieu règne sur la terre par sa nouvelle création, l’Eglise, dont la tête est Christ.
Le deuxième être vivant est semblable à un veau ou taurillon selon les traductions. Nous savons que le bœuf est le symbole du service dans la bible. Lisons 1Co 9.8-10. Dans le contexte de ce passage, nous voyons Paul défendre son ministère en s’appuyant sur un commandement de la loi relatif au travail du bœuf :
8 Ces choses que je dis, n’existent–elles que dans les usages des hommes ? La loi ne les dit–elle pas aussi ?
9 Car il est écrit dans la loi de Moïse : Tu ne muselleras point le bœuf quand il foule le grain. Dieu se met–il en peine des bœufs,
10 ou parle–t–il uniquement à cause de nous ? Oui, c’est à cause de nous qu’il a été écrit que celui qui laboure doit labourer avec espérance, et celui qui foule le grain fouler avec l’espérance d’y avoir part.
L’Evangile de Marc présente Christ comme le Serviteur parfait. Dans cet Evangile, nous n’avons pas de généalogie. Un serviteur n’a pas de généalogie il sert, il obéit à son maître.
Pas de renseignements sur la naissance ou l’enfance du Seigneur, rien non plus qui dépeigne sa royauté. Nous le voyons venir de Nazareth vers Jean pour être baptisé, puis c’est la tentation dans le désert et son ministère commence aussitôt. Par contre le Père témoigne qu’il est son Fils bien-aimé, lors de son baptême. Le Fils esclave d’amour en obéissance à son Père ! C’est une grâce merveilleuse, et, il est difficile de l’apprécier à sa valeur réelle !
Donc, ce deuxième être vivant symbolise l’Evangile de Marc. Il est aussi le symbole de notre ministère de serviteur pour Dieu, car nous sommes cette nouvelle création. Il est remarquable que ce n’est pas un bœuf qui est mentionné, mais un veau. Nous sommes destinés à servir en prenant le joug du Seigneur. (Mat 11.28-30)
Nous savons, par l’histoire ancienne que, du temps du Seigneur, on accouplait souvent un taurillon et un bœuf sous le même joug. Ainsi ce taurillon apprenait à servir en étant aidé par la force du bœuf adulte. Le taurillon servait son maître et apprenait avec l’aide du bœuf adulte. C’est une belle image du ministère de l’Esprit de Christ qui nous guide pour avoir un service fécond. Ainsi nous sommes utiles au maître et notre service est fécond. D’ailleurs, nous avons été créés en Christ pour des œuvres bonnes que Dieu a préparées d’avance afin que nous les pratiquions (Ep 2.10) Le Seigneur nous a parlé de son joug (Mt 11. 28-30)
1Co 15 nous exhorte à travailler dans le Seigneur. Lisons ce verset :
58 Ainsi, mes frères bien–aimés, soyez fermes, inébranlables, travaillant de mieux en mieux à l’œuvre du Seigneur, sachant que votre travail ne sera pas vain dans le Seigneur.
Nous remarquons que, ici, nous travaillons, non pas pour mais dans le Seigneur. Je crois que la richesse de notre service et notre fécondité se trouvent expliquées dans ce verset. Paul a pu achever sa course, avec cette richesse qu’il nous a laissée, parce qu’il travaillait dans le Seigneur. Il avait, ainsi, la force de servir malgré toutes les tribulations qu’il a subies.
Le Seigneur aussi, en tant qu’homme, a dû apprendre à servir, comme chacun de nous. Il est Fils de Dieu, mais, grâce infini, Il a tout appris comme chacun de nous. Pourtant, Il était Dieu incarné sur la terre ! Il agrandit comme nous (Lc 1.80 ; Hé 5.7-9) On verra cela un peu plus loin, avec l’évangile de Luc.
Le troisième être vivant a comme un visage d’homme. L’Evangile de Luc nous présente Jésus comme l’Homme parfait. Luc est le seul qui détaille les circonstances de sa vie de fils de la Loi. Il est circoncis le huitième jour, et, après les jours de leur purification selon la Loi, il est présenté au Temple pour être consacré au Seigneur car c’est le mâle premier-né. Deux tourterelles ou pigeons sont offert en sacrifice, comme l’exige la Loi (Lc 2.21-24)
Puis, à l’âge de douze ans, il retourne au Temple, avec ses parents. Pour un jeune Juif, 12 ans est l’âge de la majorité spirituelle, et on le voit débattre avec les docteurs de la Loi. Puis ce chapitre finit par ce verset incroyable : « et Jésus croissait en sagesse, en stature et en grâce, devant Dieu et devant les hommes » Celui par qui et pour qui tout existe est passé par l’apprentissage de la vie d’un homme. Il a dû croître comme n’importe quel être humain, Lui notre Dieu et Créateur. Mystère insondable de la grâce de Dieu !
Hébreux nous enseigne aussi sur le cœur de cet Homme parfait dans le chapitre 5 aux versets 7-8 :
C’est lui qui, dans les jours de sa chair, ayant présenté avec de grands cris et avec larmes des prières et des supplications à celui qui pouvait le sauver de la mort, et ayant été exaucé à cause de sa piété, a appris, bien qu’il fût Fils, l’obéissance par les choses qu’il a souffertes,
Jésus a appris, bien qu’il fût Fils, parole incroyable qui dépeint son humiliation. Il était complètement Homme, Homme qui apprend. Qui peut sonder la profondeur de cette affirmation ? Le Maître de l’univers qui apprend. Comment concevoir autant d’humilité de Celui qui nous a créés ? C’est tellement beau que je ne trouve pas des mots pour décrire cette vérité. Quelle grâce ! Quel amour !
Puis, Luc va donner sa généalogie en commençant par ses parents et finir par cette expression : fils de Seth, fils d’Adam, fils de Dieu. Sa généalogie, dans Luc, remonte jusqu’à Dieu, contrairement à celle de Mathieu. Luc nous présente Jésus comme l’Homme parfait. Il le décrit comme descendant de Seth, car lorsque Enosch, fils de Seth est né, il est écrit :
25 Adam connut encore sa femme ; elle enfanta un fils, et l’appela du nom de Seth, car, dit–elle, Dieu m’a donné un autre fils à la place d’Abel, que Caïn a tué.
26 Seth eut aussi un fils, et il l’appela du nom d’Enosch. C’est alors que l’on commença à invoquer le nom de l’Eternel.
Pour la Bible, le nouveau fils d’Adam, c’est Seth, qui a engendré Enosch. C’est alors que l’on commença à invoquer le Nom de l’Eternel. Remarque très intéressante, car Abel était un adorateur, et depuis sa disparition, les hommes étaient tombés dans une vie contraire à la volonté de Dieu. Il suffit de lire la vie de Caïn et de ses descendants pour s’en convaincre !
Le Seigneur fait partie de la descendance de Seth. La descendance de Seth a recommencé à invoquer le nom de l’Eternel. Il était important de le souligner.
C’est le seul Evangile qui Le décrit priant pendant son baptême et sa transfiguration. Jésus est l’Homme de prières par excellence !
Pour conclure, je crois que le troisième être vivant est le symbole de l’Evangile de Luc. En même temps il est celui de cette nouvelle création que nous sommes, dans laquelle les choses anciennes sont passées et toutes sont devenues nouvelles (2Co 5.17) . En Christ nous sommes ce nouvel homme, individuellement et collectivement. C’est l’enseignement de la révélation donnée à Paul, et qu’il enseigne à travers ses épîtres.
Le quatrième être vivant est semblable à un aigle en plein vol. Un aigle en plein vol ! Quelle belle expression ! Je pense à ce que l’Eternel a dit à Moïse pour son peuple dans Exode 19.
3 Moïse monta vers Dieu : et l’Eternel l’appela du haut de la montagne, en disant : Tu parleras ainsi à la maison de Jacob, et tu diras aux enfants d’Israël:
4 Vous avez vu ce que j’ai fait à l’Egypte, et comment je vous ai porté sur des ailes d’aigle et amenés vers moi.
5 Maintenant, si vous écoutez ma voix, et si vous gardez mon alliance, vous m’appartiendrez entre tous les peuples, car toute la terre est à moi ;
6 vous serez pour moi un royaume de sacrificateurs et une nation sainte. Voilà les paroles que tu diras aux enfants d’Israël.
Cet aigle est le symbole de ce qui est céleste, symbole de la provision de l’Eternel pour son peuple, de son secours, de sa délivrance, de son action de salut, de sa sollicitude. C’est le symbole de la source céleste.
Je crois que ce quatrième être vivant représente l’évangile de Jean. Jean nous présente Jésus comme le Fils de Dieu et Dieu le Fils. De plus il a fait de nous un royaume de sacrificateurs pour Dieu son Père.
Nous remarquons dans ce passage d’Exode que l’Eternel met à part son peuple pour qu’il soit un royaume de sacrificateurs, une nation sainte. Nous connaissons la suite ! C’est exactement ce que le Seigneur a fait de nous.
Dans cet Evangile, il n’y a pas de généalogie. Il nous dit que : « Au commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était Dieu » Jésus est la Parole éternelle et incréée de Dieu. Jésus est Dieu. Jésus est la Vie. Jésus est la Lumière. Jésus est le Salut. La grâce et la vérité sont venues par Jésus.
C’est le symbole de ce que nous sommes en Christ, cette nouvelle création, ce royaume de sacrificateurs pour Dieu son Père. Nous pouvons, par l’action de l’Esprit, régner sur la terre. Nous sommes fils de ce Roi de gloire. Notre nature de prêtre nous permet d’avoir cette communion si précieuse avec notre Dieu. Nous sommes une nation sainte. Par notre sainteté, notre relation avec les autres nations doit se manifester par une vie opposée à la vie du monde, parce que nous sommes saints ! C’est un témoignage qui doit interpeller pour annoncer le salut et, qui parfois, nous mène dans les tribulations !
Cet aigle en plein vol signifie que Dieu veille sur les hommes, afin de les mener au salut, par son œuvre, et par le témoignage de son Eglise. Nous sommes aussi en symbole dans ce quatrième être vivant
Dernier point à regarder, très important. Les quatre êtres vivants ont six ailes. Six est le chiffre de l’homme. Ces quatre êtres vivants nous représentent devant le trône de la grâce.
Par leurs six ailes, ils peuvent se déplacer et agir. C’est nous, en symbole, dans notre service. La principale fonction de ces êtres devant le trône est l’adoration. Je crois que l’adoration n’est pas un moment précis devant le Seigneur, mais notre vie normale chrétienne. Tout ce que nous faisons, vivons ou pensons devrait être notre adoration. Bien sûr, nous avons aussi des moments privilégiés pendant lesquels nous sommes réellement dans sa présence, seul ou avec d’autres.
Ils tiennent chacun une harpe et des coupes d’or remplies de parfums, qui sont les prières des saints. C’est ici que nous trouvons l’explication de ces quatre êtres. Ils tiennent des coupes d’or remplies de parfums qui sont nos prières. Il est évident que ces coupes remplies de nos prières ne peuvent être présentées à l’Agneau que par chacun de nous.
C’est donc une image céleste de notre ministère terrestre. C’est nous qui présentons nos requêtes à l’Agneau. Il est inconcevable de penser que nos prières passent par des êtres célestes pour être présentées à l’Agneau. Nous savons que le seul médiateur entre Dieu et les hommes est le Christ Jésus Homme (1Tm 2.5) C’est nous, Eglise, qui présentons nos prières et nos requêtes à l’Homme glorifié dans les lieux célestes. Si nous le voyons sous la forme de cet Agneau glorieux, c’est pour certifier que son œuvre est parfaite et parfaitement accomplie et éficace. Nous avons continuellement accès à ce trône, siège de l’Agneau.
C’est donc une image céleste de notre ministère terrestre. C’est nous qui présentons nos requêtes à l’Agneau. Il est inconcevable de penser que nos prières passent par des êtres célestes pour être présentées à l’Agneau. Nous savons que le seul médiateur entre Dieu et les hommes est le Christ Jésus Homme (1Tm 2.5) C’est nous, Eglise, qui présentons nos prières et nos requêtes à l’Homme glorifié dans les lieux célestes. Si nous le voyons sous la forme de cet Agneau glorieux, c’est pour certifier que son œuvre est parfaite et parfaitement accomplie et éficace. Nous avons continuellement accès à ce trône, siège de l’Agneau.
Dans ce chapitre, ces quatre vivants sont en symbole notre service ou sacrificature devant l’Agneau, et aussi celui de notre règne sur la terre. Ces quatre vivants sont associés à l’Agneau pour l’ouverture des quatre premiers sceaux, ils sont associés à son gouvernement, car Lui seul a le pouvoir de rompre les sceaux. Ceux-ci sont le symbole du gouvernement de l’Eglise sur la terre, dans la soumission absolue à l’Agneau. Je crois que ces quatre vivants sont aussi le symbole de l’Eglise, dans son ministère de prédication de l’Evangile. Cette prédication est un acte d’adoration. Pour confirmer cela lisons Romains 15 :
je vous ai écrit avec une sorte de hardiesse, comme pour réveiller vos souvenirs, à cause de la grâce que Dieu m’a faite
16 d’être ministre de Jésus–Christ parmi les païens, m’acquittant du divin service de l’Evangile de Dieu, afin que les païens lui soient une offrande agréable, étant sanctifiée par l’Esprit–Saint.
Paul révèle la profondeur de son amour pour le Seigneur. Il nous décrit sa vie intime avec le Seigneur. C’est un enseignement très précieux pour nous. Il nous dit, en substance, que lorsqu’il annonce l’Evangile, il rend un culte à Dieu. On peut dire qu’il ne s’adressait pas aux païens qui étaient face à lui. Il les présente simplement à Dieu par l’Evangile. C’est-à-dire qu’il présentait cet Agneau immolé chargé des péchés de ces païens. Il les offrait à Dieu par l’Agneau chargé de leurs fautes. Il offrait cet Agneau exactement comme les sacrificateurs devant l’autel d’airain. Par le sacrifice de cet agneau, le peuple (ou celui qui offrait ce sacrifice) était mis au bénéfice du pardon, car la faute a été expiée.
Paul fait de même avec les païens. Il présente l’Agneau immolé, qui a pris et expié les péchés, au Père. La version Darby traduit « exerçant la sacrificature dans l’évangile de Dieu, afin que l’offrande des nations soit agréable, étant sanctifiée par l’Esprit saint »
Je crois que c’est très facile à comprendre. Puissions-nous avoir ces mêmes sentiments et attitude de cœur, quand nous témoignons
Ces quatre êtres vivants sont le symbole de notre gouvernement sur la terre, mais toujours dans la soumission absolue à l’Agneau. Le symbole de cette nouvelle création que nous sommes en Christ. Nous avons partagé plusieurs fois sur cette nouvelle création. (voir Ep 2.10-18, 2Co 5.17). Notre gouvernement ne peut s’exercer que par notre adoration et l’obéissance -qui est le fruit de notre vie d’adoration- à sa volonté.
Les quatre êtres vivants sont associés par la parole à l’ouverture des quatre premiers sceaux. Nous savons que quatre est le symbole du témoignage et du gouvernement de Dieu envers sa création. Un de ceux-ci donne aussi ( ch 15.7) les sept coupes d’or remplies de la fureur de Dieu aux sept anges, afin que le jugement vienne sur les nations. Ces êtres et les anciens jouent un rôle, par leur parole, à l’accomplissement de l’œuvre de Dieu
Nous voyons aussi dans cette vision
--le trône sur lequel se trouve l’Agneau
--les quatre êtres vivants qui se prosternent
--les vingt-quatre anciens qui, aussi, se prosternent
--des myriades de myriades et des milliers de milliers d’anges qui adorent
--puis, Jean entend toutes les créatures qui glorifient Dieu et son Agneau. Ils ne les voient
pas, mais ils les entend.
Ce passage nous dépeint la proximité des ces êtres et des anciens dans la présence de l’Agneau et de Dieu. Ils sont immédiatement autour du trône et avant les anges. Ils jouissent pleinement de la présence de la Divinité ! Quelle grâce ! C’est l’Eglise dans la gloire !
C’est une proximité à la fois merveilleuse et redoutable, car nous sommes dans la présence de la Divinité. Cela est possible par la grâce obtenue à la Croix. Le Sang de Jésus nous purifie de toutes nos iniquités lors de notre marche dans la lumière (1Jean 1.7)
Les prières sont présentées dans des coupes en or. Que peut représenter pour nous ces coupes en or ?
Nous voyons ces coupes d’or remplies de parfums qui sont les prières des saints autour du trône de l’Agneau. C’est la coupe des délivrances du Psaume 116 verset 13 que nous présentons, et que nous élevons devant l’Agneau et qui glorifie le Père. Notre coupe est une coupe d’or, symbole de la vie divine de Notre Seigneur, quand il était sur la terre. Cette coupe d’or est l’image de l’œuvre accomplie du Seigneur pour nous, son Eglise, car nous ne pouvons accéder dans les lieux célestes que par le seul médiateur qui est Jésus-Christ homme. Homme, ce mot décrit parfaitement son œuvre sur terre pour notre rachat. Nous avons un Homme glorifié dans les lieux célestes et il est notre garantie d’accès au Père !!
Pourquoi l’Agneau est-il sur ce trône ? Il représente la perfection de son œuvre et l’assurance que nous avons accès auprès du Père. Remarquable ! C’est Lui qui règne et qui agit en communion avec son Eglise si nous obéissons !!
Si nous allons dans le livre des Nombres, au chapitre sept, il est écrit que pour l’inauguration de l’autel chaque prince devait apporter une coupe d’or rempli de parfum. Dans le Lieu Saint se trouvait l’autel des parfums. Il était fait de bois d’acacia, recouvert d’or, et comme l’indique son nom il servait à la présentation des parfums (Ex 30.1-11). Les brasiers du Temple -ou encensoirs- étaient d’or fin (1R 7.50 ; 2Ch 4.22 ; Hé 9.4) Ils servaient aussi, à présenter le parfum.
L’or est un emblème d’intégrité (Lm 4.2), mais aussi de très grande valeur (Ap 3.18)
Il symbolise ce qui est divin dans la typologie du tabernacle, en particulier l’Arche de l’Alliance qui est le type le plus complet de la personne du Christ.
Le raffinement de l’or au creuset est l’image du travail de l’Eternel sur ceux qui lui appartiennent pour leur purification. Lisons Malachie 3.3
3 Il s’assiéra, fondra et purifiera l’argent ; Il purifiera les fils de Lévi, Il les épurera comme on épure l’or et l’argent, Et ils présenteront à l’Eternel des offrandes avec justice.
Nous sommes tous, hommes et femmes, Juifs et païens, les fils du véritable Lévy, Jésus-Christ qui nous a transmis le véritable sacerdoce ! Souvent, nous passons par des épreuves, afin de pouvoir laisser la Justice qui habite déjà en nous (1Co 1.30) se développer et manifester notre vraie nature, car nous avons été créés en Christ (Ep 2.10)
Nous pouvons présenter à l’Eternel, par l’Homme dans la gloire, des offrandes agréées car elles sont le fruit de Sa justice. Le Seigneur Jésus est notre Justice. Nous pouvons nous approcher de ce trône de la grâce, avec la ferme assurance d’être entendus.
Nous avons la vie éternelle, nous qui croyons. Car Dieu a donné la vie éternelle, et cette vie est en son Fils. Celui qui a le Fils a la vie. (1Jn 5.11-12) Cette vie ne peut être vécue que par la soumission à l’Esprit de Dieu qui habite en nous. Le parfum de ces coupes d’or peut représenter le fruit de la vie éternelle engendrée dans nos cœurs par l’Esprit. Pierre nous affirme dans sa deuxième lettre que nous sommes rendus participants de la nature divine par la gloire et la vertu de Dieu. C’est peut-être cet or, image de notre participation à la vie divine, qui nous permet d’offrir ces parfums à l’Agneau, fruit de l’or de l’Agneau
Nous devons regarder aussi les versets un à six du chapitre huit, passage qui nous éclaire sur l’action de nos prières. Nos prières sont bien loin d’être inutiles !!
1Quand il ouvrit le septième sceau, il y eut dans le ciel un silence d’environ une demi–heure.
2 Et je vis les sept anges qui se tiennent devant Dieu, et sept trompettes leur furent données.
3 Et un autre ange vint, et il se tint sur l’autel, ayant un encensoir d’or ; on lui donna beaucoup de parfums, afin qu’il les offrît, avec les prières de tous les saints, sur l’autel d’or qui est devant le trône.
4 La fumée des parfums monta avec les prières des saints de la main de l’ange devant Dieu.
5 Et l’ange prit l’encensoir, le remplit du feu de l’autel, et le jeta sur la terre. Et il y eut des voix, des tonnerres, des éclairs, et un tremblement de terre.
6 Et les sept anges qui avaient les sept trompettes se préparèrent à en sonner.
Si nous voulons apprécier vraiment ce qui est dit, ici, il faut nous souvenir que nous sommes la bonne odeur de Christ. Ces parfums sont de Christ, mais de Christ en nous. Nous voyons la réalité spirituelle de notre marche sur la terre, en images.
Nous sommes, en effet, pour Dieu le parfum de Christ, parmi ceux qui sont sauvés et parmi ceux qui périssent (2Co 2.15)
Nous voyons que nos prières mélangées aux parfums sont offertes sur l’autel d’or. Puis, par l’Ange, l’encensoir d’or est rempli du feu de l’autel, et ce feu est jeté sur la terre. Le plan de Dieu s’accomplit sur la terre depuis cet autel d’or sur lequel brûlent nos prières mélangées aux parfums. Nos prières sont très efficaces pour l’œuvre de Dieu sur la terre, toutes celles qui arrivent sur cet autel !!
Ici, hélas, elles servent à déclencher le jugement, Nous travaillons dans le Seigneur, par nos prières, et le Seigneur agit. Il faut, bien sûr, que nos prières soient suivies par les actes à accomplir reçus dans ces moments intimes avec le Seigneur. Nous prions, le Seigneur dit : allez ! Nous obéissons ! L’œuvre de Dieu avance et nous sommes ouvriers avec Lui.
Ici, un Ange prend les prières des saints, les mélange avec les parfums, les offre sur l’autel d’or. Ces prières et ces parfums qui sont offerts, sont offert à Dieu. Cet Ange ne peut être que le Seigneur, le seul médiateur entre Dieu et les hommes. Pourquoi est-il présenté sous la forme d’un ange ? Je ne sais pas trop. Peut-être que le Seigneur veut nous rappeler l’Ange de l’Eternel qui veillait sur le peuple, dans l’Ancienne Alliance. Par contre, je crois vraiment que cet Ange est Notre Seigneur.
Les parfums sont en symbole l’œuvre du Seigneur, sa vie manifestée sur terre à travers son Eglise. Ils sont mélangés à nos prières et ce mélange devient le feu de l’autel, ce feu entretenu par nos prières et le Parfum du Seigneur. Puis l’Ange prend de ce feu, en remplit l’encensoir et le jette sur la terre. Nous sommes associés, dans ce contexte, au jugement de Dieu sur la terre. Terrible responsabilité !!
Je crois, aussi que toutes nos prières passent par les mains de cet Ange, et le Seigneur agit ! L’autel d’or est un symbole de la vie de Notre Seigneur. C’est par cet autel que nous avons la possibilité d’agir sur la terre, dans la soumission absolue à Notre Seigneur. Cet autel n’est, bien sûr qu’une image. L’explication se trouve dans l’Ancienne Alliance. Nous savons, en lisant les textes, que cet autel était nécessaire pour présenter à l’Eternel ce parfum spécialement fabriqué pour le Seigneur.
Exode 30 v. 1 à 10 nous décrit l’autel
Exode 30 v. 34 à 38 nous décrit la composition du parfum
L’autel est en symbole la personne de Notre Seigneur, qui seul, peut nous permettre de nous approcher de Dieu pour présenter le parfum. Quand au parfum, nous en avons parlé plus haut.
Je crois qu’il faudrait plus de temps pour développer toutes ces richesses, qui sont, en type, dans Exode.
Je voulais seulement partager un peu sur ce trône de la grâce. Je suis bien conscient, que nous n’avons qu’effleuré ce sujet et que cette interprétation peut être réfutée ou enrichie. Ma seule motivation a été d’essayer de décrire la gloire et la puissance de ce Seigneur que nous adorons et qui s’est révélé à nous pour notre salut. La gloire de l’Eglise, qui est le reflet de la gloire du Seigneur.
Pour finir, lisons ce verset de Ephésiens 3.10
les dominations et les autorités dans les lieux célestes connaissent aujourd’hui par l’Eglise la sagesse infiniment variée de Dieu,
l’Eglise est le prisme de Dieu. De même que le prisme révèle les couleurs de l’arc-en-ciel, de même l’Eglise révèle la variété infinie de la sagesse de Dieu. Il s’agit, ici, de la nouvelle création que nous sommes en Christ, savoir le Juif et le Grec, un seul homme nouveau !
11 Je regardai, et j’entendis la voix de beaucoup d’anges autour du trône et des êtres vivants et des vieillards, et leur nombre était des myriades de myriades et des milliers de milliers.
12 Ils disaient d’une voix forte : L’agneau qui a été immolé est digne de recevoir la puissance, la richesse, la sagesse, la force, l’honneur, la gloire, et la louange.
13 Et toutes les créatures qui sont dans le ciel, sur la terre, sous la terre, sur la mer, et tout ce qui s’y trouve, je les entendis qui disaient : A celui qui est assis sur le trône, et à l’agneau, soient la louange, l’honneur, la gloire, et la force, aux siècles des siècles !
14 Et les quatre êtres vivants disaient: Amen ! Et les vieillards se prosternèrent et adorèrent.
L’AGNEAU QUI A ETE IMMOLE EST DIGNE DE RECEVOIR LA PUISSANCE, LA RICHESSE, LA SAGESSE, LA FORCE, L’HONNEUR, LA GLOIRE ET LA LOUANGE !!!
Amen !!!
jcb
jcb
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