Il
est primordial que nous soyons parfois contraint à un état
d’humilité. La conscience de l’importance de soi est une
illusion odieuse, dans laquelle nous tombons aussi naturellement que
les mauvaises herbes poussent sur un tas de fumier.
Nous
ne pouvons pas être utilisés par le Seigneur sans que nous ne
rêvions aussi à notre grandeur personnelle. Nous nous croyons
presque indispensables à l’église, les piliers de la cause, et
les fondations du temple de Dieu.
Nous
sommes néant et nullité,
mais il est bien évident que nous ne nous voyons pas comme tels, car
dès que nous sommes mis sur la touche, nous commençons à
angoisser: «Comment le travail va-t-il continuer sans moi?». Une
mouche sur la roue du camion postal pourrait tout aussi bien dire:
«Comment le courrier va-t-il être acheminé sans moi?»
De
bien meilleurs hommes que nous sont morts sans avoir amené le
travail du Seigneur dans un état stable, et nous, devrions-nous
fulminer et angoisser parce que, pour un peu de temps, nous devons
rester couchés sur le lit de la langueur?
Dieu
affaiblit parfois notre force au moment précis où notre présence
semble être plus que nécessaire afin
de nous apprendre que nous ne sommes pas réellement nécessaires
pour l’œuvre de Dieu,
et que lorsque nous sommes le plus utiles, il peut facilement se
passer de nous.
Si
cela est la leçon pratique, le dur apprentissage peut être
facilement supporté car assurément, il est souhaitable au-delà de
toutes choses que le “moi” demeure petit et que le Seigneur seul
soit magnifié.
Charles
H. Spurgeon « Laid
Aside, Why?,” The
Sword and Trowel,
Mai 1876.
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