samedi 7 mai 2016

(1) La loi de l'Esprit de vie en Jésus-Christ T.A. Sparks

Chapitre premier

ADAM ET LA LOI DE LA VIE

Le serpent était le plus rusé de tous les animaux des champs, que l’Éternel Dieu avait faits. Il dit à la femme: Dieu a-t-il réellement dit: Vous ne mangerez pas de tous les arbres du jardin? La femme répondit au serpent: Nous mangeons du fruit des arbres du jardin. Mais quant au fruit de l’arbre qui est au milieu du jardin, Dieu a dit: Vous n’en mangerez point et vous n’y toucherez point, de peur que vous ne mouriez. Alors le serpent dit à la femme: Vous ne mourrez point; mais Dieu sait que, le jour où vous en mangerez, vos yeux s’ouvriront, et que vous serez comme des dieux, connaissant le bien et le mal. (Genèse 3:1-5)

L’Éternel Dieu dit: Voici, l’homme est devenu comme l’un de nous, pour la connaissance du bien et du mal. Empêchons-le maintenant d’avancer sa main, de prendre de l’arbre de vie, d’en manger, et de vivre éternellement. Et l’Éternel Dieu le chassa du jardin d’Éden, pour qu’il cultivât la terre, d’où il avait été pris. C’est ainsi qu’il chassa Adam; et il mit à l’orient du jardin d’Éden les chérubins qui agitent une épée flamboyante, pour garder le chemin de l’arbre de vie.  (Genèse 3:22-24)

Il n’y a donc maintenant aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ. En effet, la loi de l’esprit de vie en Jésus-Christ m’a affranchi de la loi du péché et de la mort. (Romains 8:1-2)
 
                Plus nous vivons  et plus nous  pensons aux choses, plus aussi nous sommes assurés que la question suprême, celle qui gouverne tout entre Dieu et l'hommec'est la vie. Notre portion des Écritures nous dit ici que la vie est une loi, et elle nous dit de plus que cette vie est entre les mains du Saint-Esprit : "la loi de l'Esprit de vie..."

                  Une loi est un principe fixé et établi. Elle a des potentialités. Cela signifie que si l'on est ajusté à cette loi et gouverné par elle, certains résultats seront inévitables, --les potentialités qu'elle renferme trouveront très certainement leur expression, dès que cette loi sera établie. Ce que nous trouvons donc ici, c'est que la marque des choses qui sont de Dieu le Saint-Esprit, c'est la vie. Si une chose est de Dieu le Saint-Esprit, elle vivra. Sa caractéristique essentielle sera la vie. C'est une loi, un principe établi. Une chose qui est selon Dieu vivra, parce que la vie même de Dieu est en elle. Cela, en tant que principe, est une règle de direction. C'est un principe pour la direction du peuple de Dieu.

                    Mais il y a encore autre  chose que  nous devons  relever dès le début. C'est que, dans cette question de la vie, qui est un principe établi, la vie est en Jésus-Christ : "La loi de l'Esprit de vie en Jésus-Christ." Les Écritures insistent avec grande force sur ce fait : tout ce qui est de Dieu est en Jésus-Christ. Et puisque la marque de tout ce qui est de Dieu, c'est la vie, la vie est donc en Jésus-Christ, et en Lui seul.

Les sept expressions de la vie en Christ

                    Nous avons donc pour objet de considérer la vie, d'étudier la vie dans les traits qui la composent, ou de chercher comment la vie se développe, de son commencement à sa finet nous verrons, dans la mesure où le Seigneur nous le permettra et nous conduira, que la vie se compose de sept éléments. Ce sont comme les sept couleurs de la lumière que fait ressortir le prisme, et Jésus-Christ est le prisme. Nous en arriverons à voir ce qu'est la vie dans son expression multiple, ce qu'est la loi dans dans la vie de ces sept expressions, en Jésus-Christ. Pour connaître la vie, il nous faut Le connaitre Lui, il nous faut le comprendre. Le connaître, Lui, réellement c'est connaître la vie. C'est ainsi que, en harmonie avec toute cette vérité, l’œuvre du Saint-Esprit, qui est l'Esprit de vie, consiste à révéler Jésus-Christ, à Le faire connaître, à nous conduire à Lui qui est la vie. Mais qu'est-ce que Le faire connaître, nous conduire en Lui, qui est la vie, sinon une question d'éducation spirituelle... Et cette éducation spirituelle peut se continuer durant toute une vie.

                   Je pense que c'est la raison pour laquelle nous trouvons, dans la Parole de Dieu, certaines expressions qui indiquent un principe : bien que, dès le commencement d'une vraie vie en Dieu, nous entrions dans la vie et que la vie entre en nous, nous sommes aussi appelés à faire d'autres actes, à mesure que nous avançons, et en relation avec cette vie. Le peuple de Dieu lui-même est appelé de temps à autre, comme Moïse en appelait aux enfants de d'Israël, à choisir la vie. Nous traversons certaines crises dans notre expérience spirituelle où il est nécessaire pour de choisir délibérément la vie. Deux chemins sont là, devant nous, et nous avons à en répudier un tout à fait positivement, et à choisir l'autre de la même façon, positivement. Et puis, nous sommes aussi exhortés à nous saisir de la vie. Il y a ensuite ces passages des Écritures qui parlent d'une vie encore future, que nous n'avons pas encore atteinte, une vie qui est encore devant nous. Il nous faut avancer pour avoir la vie. Nous devons hériter la vie éternelle, et cela, parce que la connaissance de Christ est progressive, toujours grandissante.

                  C'est une éducation, et elle se poursuit  depuis le  moment où nous recevons le don gratuit de Dieu, la vie éternelle en Jésus-Christ, jusqu'à un moment futur qui n'est pas arrêté, mais qui est en avant, toujours en avant, jusque dans l'au-delà où nous pourrons alors manger " manger du fruit de l’arbre de vie, qui est dans le paradis de Dieu." (Apocalypse 2:7) Cette vie n'a pas de fin, elle n'est jamais épuisée, et l'on ne saurait jamais atteindre sa limite extrême. Mais nous nous occupons pour l'instant de ce court espace de temps que nous passons ici-bas, sur cette terre, et qui est pour nos le temps de notre éducation à l'égard de la loi de l'Esprit de vie, la loi de la vie. Et cette éducation est liée aux sept aspects de cette loi. Nous avons dit qu'elle est en Jésus-Christ.

                   Or, Jésus-Christ qui est la vie, embrasse tout le temps. Et lorsque Dieu agit pour accomplir Son dessein, c'est toujours et tout au long, par ce que Christ est. C’est-à-dire, Dieu avance toujours vers Son but en faisant ressortir un autre élément de Christ qui est la vie, quelque chose de plus de ce qu'est Son Fils. Et le progrès vers la plénitude de la vie se fait ainsi par des découvertes toujours nouvelles de ce qu'est Christ. Tout ce que Dieu emploie, ce sera quelque chose de Christ, dans Son essence, et c'est ainsi que par Christ, Il avance vers la consommation de Son dessein. 

                   Nous sommes donc sur un terrain qui nous est très familier dans le livre de la Genèse. La Genèse renferme toute cette base de la vie et de la mort. Et l'ensemble de ces questions est représenté par sept hommes qui, tous mettent Christ en vue, chacun sous un aspect spécial de la vie. Et toute la loi de la vie est embrassée dans ces sept hommes, sous sept aspects différents. Les sept vont d'Adam à Joseph.

L'intention de Dieu en Adam

                    Il nous faut remarquer, pour commencer, que Adam et Christ sont là, dès le début, pour gouverner tous les âges. Il nous est dit que Adam était une figure de celui qui devait venir. Adam était, pour ainsi dire, une ombre. Quelque part, la Lumière éternelle l'éclairant de l'arrière, se tenait Jésus-Christ. La réalité et l'ombre étaient là ensemble, regardant à travers tous les âges, pour gouverner tous les âges, selon la pensée de Dieu.
                   
                    La loi de l'Esprit de vie en Jésus-Christ est représentée par "l'arbre de la vie", dans le livre de la Genèse. Adam devait montrer le chemin de la vie. Si Adam n'avait pas choisi un autre chemin, au lieu de celui que Dieu avait voulu pour lui, Adam aurait montré comment agit la vie, comment opère la loi de la vie, et comment, par l'action de cette loi, Dieu arrive à Son but; toujours et toujours par un chemin vivant, le chemin de la vie, l'opération d'un principe établi. Mais Adam faillit, lui qui devait être la représentation, oui, et la personnification de cette loi et de ce chemin de vie, il faillit et il représente dorénavant le chemin de la mort. Mais Christ, que nous connaissons maintenant comme le dernier Adam, a paru, et Il est, en Lui-même, la personnification de cette loi de vie. Il accomplit ce que Adam n'a pas réussi, et Il atteint le but de Dieu par le chemin de la vie.

                    Maintenant, après avoir dit tout ce qui est préliminaire, nous commençons par Adam, qui est la première des expression de la loi de la vie. Mais il nous faudra désormais considérer Adam dans la position opposée, et apprendre ce qu'est la vie, et ce qu'est la loi de la vie, en regardant comment opère en lui la chose opposée. Nous serons amenés à ce qui est positif par ce qui est négatif, à ce qui est vrai par ce qui est faux.

                    Afin de comprendre le commencement de la vie ou de la mort, il nous faut percevoir la nature de la tentation d'Adam et de celle de Christ, car, si une chose est vraie dans ces deux tentations, c'est qu'elles sont liées à toute cette question de vie et de mort, de mort et de vie. Ce n'est pas autre chose que cela. Il nous faut donc, pour quelques instants, considérer à nouveau ces deux tentations. Nous nous arrêterons sur la tentation d’Adam pour comprendre la tentation de Christ.

Comment Satan s'approche de l'homme

                    Nous trouvons premièrement la forme du tentateur et celle de la tentation. Au chapitre troisième e la Genèse, nous voyons exactement où, et pourquoi Adam et Eve sont tombés. La chose est très simple à sa surface. Peut-être est-ce là que se trouvent la forces et la subtilité principales de la tentation. L'occasion en est quelque chose d'apparemment bon. Les tentations et les séductions de Satan sont ordinairement présentées sous une forme qui fait de l'objet en vue quelque chose à désirer, comme étant bon. Souvenons-nous toujours de cela. Je doute que Satan ait jamais tenté ou séduit quelqu'un en lui faisant entrevoir les conséquences cruelles de sa chute. Il poursuit toujours exactement la méthode contraire, et présente la tentation et la séduction sous une forme qui en appelle au jugement humain, comme quelque chose de bon à désirer. Ce qui est terrible c'est que l'homme ne voit jamais que la chose : Christ a vu Satan. Et lorsque la tentation lui fut suggérée, et présentée comme quelque chose de bon et de désirable, Christ vit à travers elle et derrière elle, et sa réponse fut : "arrière de moi, Satan". Je ne pense pas qu'il soit nécessaire d'insister sur cela, et de dire que, si jamais Satan cherche à nous induire en erreur, à nous attraper, à nous séduire, à nous faire sortir du chemin de la vie, il le fera invariablement en nous soumettant une belle proposition, en nous offrant une chose qui paraîtra bonne à notre jugement humain. L'implication claire et significative de ce fait, c'est que, si nous voulons suivre notre propre voie, nous trouverons toujours la meilleure raison pour le faire. C'est-à-dire que nous apporterons toujours une bonne excuse à mettre dans la balance avec la chose que nous désirons. Je dis que c'est significatif. Jamais encore, un homme ou une femme n'ont fait un faux pas sans avoir trouvé une bonne raison pour le faire, c'est-à-dire au point de vue humain. Une bonne excuse sera toujours apportée, et c'est précisément en cela que se découvre la vraie source.

                    Or, nous savons que la tentation fut présentée avant tout à la faculté d'acquérir, au pouvoir d'acquisition. Il s'agissait pour Ève et Adam, d'acquérir la connaissance.  Maintenant, bien-aimés, non pas que la connaissance soit uns chose mauvaise en soi, bien que, évidemment, il eut mieux valu pour l'homme ne jamais connaître certaines choses, ni avoir une certaine sorte de connaissance. Et cependant, je ne pense pas que cette question dépende avant tout de l'espèce de connaissance acquise. Elle commença par un désir de connaître. La tentation s'offrit à ce pouvoir d'acquérir, d'avoir, de posséder, et dans ce cas il s'agissait de posséder la connaissance. Mais, bien que la connaissance ne soit pas un mal en soi, il y avait dans ce cas des éléments cachés. Ce qui est à la base de cet exemple d'Adam et d'Eve, c'est le motif de leur besoin de possession -- c'est-à-dire qu'ils désirent posséder de manière à n'être plus dépendants de Dieu, ni soumis à Dieu. Le dessein caché était d'effectuer un changement de position, d'arriver à une autre position à l'égard de Dieu. Voilà ce qui se trouve à la base de cette tentation. C'était un coup direct porté à la dépendance de l'homme vis-à-vis de Dieu. 

Le doute jeté sur le caractère de Dieu

                    Il y avait ensuite quelque chose de plus, une insinuation cachée, et cela à l'égard de deux choses. Il y avait premièrement une insinuation portée contre l'amour de Dieu. Enseveli très profondément dans cette tentation, il y avait un appel à douter de l'amour de Dieu. L'implication en était que Dieu, qui professait être amour, qui prétendait veiller au bien de Ses créatures, les privait réellement de ce qu'il y avait de meilleur, de plus haut et de plus plein, qu'Il retenait en fait leur vie dans une étroitesse qui n'était pas nécessaire et qui était arbitraire. Dieu n'était pas réellement amour, car un Dieu qui agit ainsi n'est pas amour. Or, nous ne disons pas que tout cela a été reconnu, mais nous affirmons que toutes les Écritures le prouvent, aussi bien que toute l'histoire humaine. Le premier assaut fondamental, subtil et diabolique, de Satan, est toujours dirigé contre l'amour de Dieu, et il n'abandonne jamais cet assaut. Vous et moi, nous n'arriverons jamais sur cette terre à la place où ne nous pourrions plus être tentés à ce sujet. Me direz-vous que Dieu est amour ? Regardez ceci, et cela, et encore cela ! Est-ce que tout ne parle pas de limitation ? Est-ce que tout ne vous dit pas que vous ne recevez pas ce que vous pourriez et devriez avoir....

                    Ensuite, c'est une insinuation contre la véracité de Dieu. C'est-à-dire, peut-on savoir si Dieu est vrai, peut-on réellement se confier en Dieu ? " ...Dieu aurait-il dit ...?" Maintenant nous voyons ce qui arriva. A l'heure de la tentation, la bonté de Dieu est toujours mise en doute, et la vérité de Dieu est toujours mise en question, et tous les autres gages de Son amour, de Sa véracité sont toujours voilés. La réponse claire de quelqu'un de vivant et de conscient sera alors : "- Oh, non ! Regardez, regardez partout ; nous voyons de tous les côtés des évidences et des preuves de l'amour de Dieu : J'ai beaucoup de preuves de l'amour de Dieu, si je veux les voir, si j’aime à m'arrêter pour pour méditer et peser toutes choses." Mais qui d'entre nous n'a jamais fait cela à l'heure de l'épreuve , pour la refuser et en être délivré ? N'est-il pas vrai que, à l'heure de l'épreuve, de la tentation, de la détresse, de l'assaut, toutes les bénédictions que nous avions reçues ont été voilées ? D'une manière ou de l'autre, une ombre s'étend sur elles, une nuée, un brouillard, et nous ne voyons plus que notre adversité présente et la difficulté du moment. Nous sommes obsédés et mettons en question l'amour de Dieu et Sa fidélité, et Sa vérité....

                    Je crois que c'est la raison pour laquelle Jésus est appelé dans la révélation finale "le Fidèle et le Véritable" (Apocalypse 9:11). C'est le grand titre du triomphe dans l'homme : du triomphe dans l'homme sur toute cette œuvre de Satan, qui soulève toujours et met sans cesse en doute cette question de l'amour de Dieu, et de la vérité de Dieu. Son titre a pour fondation tout ce qui repose derrière des paroles comme celles-ci : "Je suis ... le Vivant ! j'ai été mort." Mais arrêtons-nous un instant, écoutons Son cri : "Mon Dieu, mon Dieu, pourquoi m'as-tu abandonné ?" C'est pour Lui, l'heure de la tentation, l'heure des ténèbres. Comment en sortira-t-Il ? Non pas en acceptant et en nourrissant la suggestion faite par Satan contre la réalité de l'amour de Dieu, et de la fidélité de Dieu, mais en triomphant sur toutes ses suggestions et toutes ses insinuations, en une heure telle que, vous et moi, n'en connaîtrons jamais. Il en sort vainqueur, et devient la personnification de ces traits, fidèle et véritable.

L'Objet Réel qui est en vue

                    Oui, nous avons ici une double insinuation, faite pour aveugler à l'égard de toute la grâce de Dieu et de toute la bonté de Dieu. Nous voyons ensuite cette autre chose plus cachée encore. C'est la manière subtile par laquelle Satan cherche à mettre Dieu hors de Sa place pour la prendre lui-même. C'est très clair lorsque nous y réfléchissons. Et c'est exactement ce qui est arrivé. Dieu a été déposé, et Satan a pris Sa place, et c'est exactement ce que Satan cherchait. Oui, il s'introduit comme il a l'habitude de le faire, en insinuant un doute à l'égard de Dieu. Puis il trouva une oreille ouverte, une oreille ouverte pour l'écouter... Oh ! le péril, le désastre que cause une oreille tendue vers Satan, un entretien avec Satan ! Jésus-Christ n'a jamais fait cela. Dès que Satan eut trouvé une oreille attentive à sa question, il agit rapidement et se saisit de ce petit avantage pour glisser une déclaration qui était un mensonge positif : "Vous ne mourrez certainement pas." Il essaie désormais d'avoir recours aux convictions, de faire entrevoir l'avantage superficieltout en enregistrant quelque chose plus profondément encore : "vous ne mourrez certainement pas." Encore une fois, il n'en restera pas là. Il continue immédiatement par une autre chose, une vérité présentée dans une fausse position : "Dieu sait que le jour où vous mangerez de ce fruit ...vous serez comme Dieu connaissant le bien et le mal." C'est parfaitement vrai. Dieu ne dit-Il pas un peu plus tard : "l'homme est devenu comme l'un de nous pour la connaissance du bien et du mal." Mais cette vérité leur est présentée dans une fausse position, et les conséquences terribles, affreuses, ne leur en sont pas révélées. Ce n'est pas le fait de savoir qui est la question, c'est le fait de posséder une connaissance par un chemin contraire à Dieu , de connaître d'une manière qui nous sépare de Dieu, qui nous éloigne de Dieu, et qui éloigne Dieu de nous. C'est de connaître à l'instigation de Satan, qui a une intention subtile et dérobée de nous rendre indépendant de Dieu. Et dès que l'homme est devenu indépendant à l'égard de Dieu, Satan a assuré son but : il est à la place de Dieu.

                    Or, bien-aimés, c'est le chemin de la mort, et tout cela se résume en un seul mot : le chemin de la mort est le chemin qui nous détourne de Dieu, et nous fait tourner sur nous-mêmes et vers l'indépendance : indépendance du jugement,  indépendance de désir et indépendance de volonté. C'est pourquoi, "l'âme qui pèche est celle qui mourra", pensée, cœur, volonté (Ézéchiel 18:4 et 20). L'indépendance à l’égard de Dieu est le chemin de la mort. C'est avoir notre propre pensée, notre propre jugement, tenir à notre propre position nous attacher à nos propres conclusions. Oh ! Quel royaume est ouvert par tout cela ! Cela touche à toute la question de la souveraineté du Seigneur Jésus dans l’Église dont Il est la Tête qui est Son Corps, et cela défend aux membres individuels d'agir de manière indépendante. Cela touche à beaucoup d'autres choses encore. Le chemin de la mort est le chemin d'Adam. Il est tourné sur soi dans son jugement, tourné sur soi dans ses désirs, tourné sur soi dans sa volonté propre.

Christ - Le Modèle du Chemin de la Vie

                    Tout cela nous amène maintenant à Christ. Il nous faut voir comment agit la vie dans le dernier Adam, dans la position opposée à celle du  premier Adam. Il nous faut voir le chemin qu'Il a pris. Oh ! Souvenons-nous toujours de l'objectif de Satan dans la tentation. Ce fut le même objet en ce qui concerne le Fils de Dieu, et c'est le même objet pour chacun de nous. Il nous faut arriver à bien discerner la chose que veut Satan. Je crains que beaucoup de nos explications et de nos expositions de la tentation du Seigneur Jésus ne soient pas allées assez loin. Elles ne sont pas allées jusqu'au point suprême et, tandis qu'elles peuvent nous aider, elles manquent cependant de sens réel. Il nous faut reconnaître que l'objet qui gouvernait Satan dans la tentation du Seigneur, c'était la mort, et rien de moins que cela. Satan en voulait à Sa vie. Il voulait rendre impossible au Seigneur Jésus de devenir la vie des hommes. Il voulait, pour ainsi dire, arrêter le courant de la vie à la source même. Les tentations ont toujours visé cette question de la vie. Satan vouait la mort. C'est pourquoi il est décrit dans la Parole de Dieu comme 
"celui qui avait l'empire de la mort" (Hébreux 2:14) C'est quelque chose dont il se sert contre les fils de Dieu.

                    Mais considérons la voie de Christ. Sa voie Le détourne toujours de Lui-même, et de toute indépendance, vers le Père, vers Dieu. L'une des choses sublimes qu'il faut relever dans Sa vie, c'est celle-ci : comment et toujours, sans hésitation ni aucune réserve, Il se détourne de Lui-même vers le Père, de toute ligne d’indépendance qui Lui est proposée vers la dépendance du Père. Rien ne trouve sa source en Lui-même -- telle est l'attitude de Sa vie. C'est une chose déterminée pour Lui : aucune consultation de soi-même, aucune considération pour soi-même, aucun argument personnel, aucun désir personnel, aucune volonté personnelle, non, pour Lui, c'est toujours : "Non pas ma volonté, mais a tienne..." ; "Je suis venu pour faire ta volonté" ; "je prends plaisir à faire ta volonté, ô mon Dieu !" : entièrement libre de soi-même et de toute indépendance à l'égard de Dieu. Nous voyons cela juste au cœur des tentations, au commencement de Son ministère. La tentation consistait à le faire agir de Lui-même, par Lui-même, indépendamment de Dieu, mais Il ramena chaque fois l'issue à ce seul et même point : Dieu a fait connaître Sa pensée à cet égard, Dieu s'est exprimé à cet égard, il est écrit, il est écrit, il est écrit. C'est Dieu qui est la cour d'appel suprême dans toutes les questions. Ce n'est pas ma convenance, ni mon confort, ni ma situation, ni mon bien, ni mon succès personnel, ni mon but, non ! Pas même ma vie, rien que le Père !

                   Notre conformité à Christ, bien-aimés, c'est le facteur suprême de la loi de la vie en Christ. C'est la loi de la vie en Christ que de se détourner toujours de son moi et de sa propre âme pour se tourner vers Dieu. C'est se détourner de sa propre raison, de ses propres désirs, de sa propre volonté. C'est cela la conformité à l'image du Fils de Dieu. C'est très pratique. Lorsque nous disons que nous avons été prédestinés à devenir conformes à l'image de Son Fils, nous pouvons peut-être penser qu'il s’agit d'une œuvre cachée, secrète, imperceptible, qui s'accomplit sous la Main du Saint-Esprit, sans que nous en ayons conscience, mais ce n'est pas la vérité. Cette conformité à l'image du Fils de Dieu s'accomplit dans la ligne d'un choix définitif, d'un choix délibéré. Elle s'accomplit par notre obéissance à la loi qui gouvernait le Fils de Dieu -- se détourner toujours du moi pour se tourner vers Dieu, se détourner de toute indépendance de pensée, et de cœur, et de volonté, pour dépendre de Lui seul. Et Dieu insiste sur cela de manière très pratique.           

                    Voilà donc "la loi de l'Esprit de vie en Jésus-Christ". Quel est donc ce premier aspect de la loi de l'Esprit de vie qui nous est révélé en Adam et en Christ ? C'est la loi d'une soumission initiale, pleine, continuelle et finale au Seigneur. C’est le chemin de la vie. Satan dit que c'est le chemin de la privation, le chemin de la limitation, le chemin où nous perdons tout : Dieu dit que c'est le chemin de la vie. Le chemin de Satan  a prouvé être le chemin de la mort; et la vie fut enlevée et elle est tenue en réserve pour ceux qui veulent prendre le chemin de la vie, ou qui veulent établir le principe de vie fixé par Dieu. Il est Seigneur, Il est Souverain. Cela est établi sans aucune question, ni aucun doute, ni aucun argument. Dieu est amour et Dieu est vérité. S'éloigner de ce fait de la valeur d'un cheveu, c'est s'éloigner de la vie. S'en saisir, avec tout ce que cela signifie, c'est triompher dans la vie, la vraie.

T.A.S.


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