lundi 9 mai 2016

(3) La loi de l'Esprit de vie en Jésus-Christ T.A. Sparks

Chapitre troisième


NOÉ ET LA LOI DE LA VIE 


                    Tandis que nous avançons dans ces méditations, il y a deux autres passages de la Parole qui ont un caractère fondamental, et sur lesquels nous devons nous arrêter. L'un d'eux se trouve dans 1 Pierre 3:20-21
...Lorsque, du temps de Noé, la patience de Dieu attendait et que se construisait l'arche, dans laquelle, un petit nombre, savoir huit personnes, furent sauvées à travers l'eau. C'est une figure du baptême qui, maintenant, vous sauve, et qui consiste, non dans la purification des souillures du corps, mais dans l'engagement d'une bonne conscience envers Dieu, par la résurrection de Jésus-Christ.


                    Sans la retirer de son contexte, ce qui est vital dans notre étude présente, j'aimerai simplement souligner la dernière partie de ce passage : "l'engagement d'une bonne conscience envers Dieu, par la résurrection de Jésus-Christ."

                    Nous reviendrons ensuite aux paroles qui nous sont si familières dans Romains 6:3-6 :


Ignorez-vous que nous tous qui avons été baptisés en Jésus-Christ, c’est en sa mort que nous avons été baptisés? Nous avons donc été ensevelis avec lui par le baptême en sa mort, afin que, comme Christ est ressuscité des morts par la gloire du Père, de même nous aussi nous marchions en nouveauté de vie.  En effet, si nous sommes devenus une même plante avec lui par la conformité à sa mort, nous le serons aussi par la conformité à sa résurrection, sachant que notre vieil homme a été crucifié avec lui, afin que le corps du péché fût détruit, pour que nous ne soyons plus esclaves du péché; car celui qui est mort est libre du péché. Or, si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous vivrons aussi avec lui.

La base d'une bonne conscience
                   
                   Nous passons maintenant au troisième des caractères dont Dieu se sert pour expliquer l'action de la loi de la vie -- c'est-à-dire, à Noé. Nous avons vu qu'aucun de ces caractères ne pouvaient être considéré comme détaché ou isolé, ou séparé d'avec un autre, ou d'avec le reste. Ils s'entrelacent tous, croissent l'un dans l'autre, et découlent l'un de l'autre. Nous nous trouvons réellement dans une chaîne, une chaîne de sept anneaux. Et les anneaux de la chaîne, dans le chemin de la mort, sont clairement discernés lorsque nous prenons ce livre. "Les yeux de tous d'eux s'ouvrirent"  (Genèse 3:7). C'est le premier anneau de la chaîne. Le second anneau sera : "Alors Caïn se retira de devant l’Éternel." (Genèse 4:16). Le troisième anneau suivra rapidement : "L’Éternel vit que la méchanceté des hommes était grande sur la terre, et que toutes les pensées de leur cœur se portaient chaque jour uniquement vers le mal.... Alors Dieu dit à Noé: La fin de toute chair est arrêtée par devers moi; car ils ont rempli la terre de violence; voici, je vais les détruire avec la terre." (Genèse 6 : 5 est 13)

                   Or, nous voyons exactement ce qui est arrivé dans ce chapitre troisième, au verse sept. Il nous est dit que les yeux de tous les deux furent ouverts. Cela signifie que la conscience s’éveilla , de plus, une mauvaise conscience. Jusqu'à ce moment, la conscience n'avait pas été la faculté dominante. Peut-être avaient-ils été inconscients d'avoir une conscience, mais désormais, leur conscience est devenue vivante, et c'est parce qu'elle était une mauvaise conscience qu'ils agirent comme ils le firent et se cachèrent. . Cela parut avec Adam. Ce que nous devons voir, c'est qu'il faut un remède au mal qui parut avec Adam. Il faut vraiment une délivrance de la mauvaise conscience, et l'engagement d'une bonne conscience envers Dieu.

                     La race d'Adam en elle-même, est entièrement incapable de donner cet engagement d'une bonne conscience. Peu importe la manière dont agit la conscience dans l'homme naturel car elle révèle toujours la condamnation. En effet, la conscience parle soit pour accuser, soit pour excuser, et ces deux choses représentent la condamnation. Comme la conscience est mauvaise, et que l'homme est incapable de donner l'engagement d'une bonne conscience envers Dieu, cela signifie que, devant Dieu, l'homme est mort. Il est mort pour Dieu. La réponse d'une bonne conscience à Dieu demande que nous soyons sur une base vivante, sur une base de vie, une base totalement autre que celle de la nature : aussi voyons-nous, dans 1 Pierre 3:21, l'engagement d'une bonne conscience envers Dieu, par la résurrection de Jésus-Christ d'entre les morts. Or, c'est à cela que nous amène Noé. Nous avons ici la question de la vie liée à la réponse d'une bonne conscience envers Dieu, par la résurrection; car la vie et une bonne conscience marchent ensemble, ou bien une bonne conscience envers Dieu est liée à la vie.

                    Retournons d'un pas en arrière dans notre méditation sur Abel. Nous avons vu en Abel, toute cette question liée au côté "mort" de l’œuvre de la Croix. Lorsque nous avons contemplé Abel et son sacrifice, nous avons vu le discernement d'Abel l'amener à cette conclusion : puisque l'homme, suite à la désobéissance d'Adam, ne peut apporter à Dieu pour Sa satisfaction, rien qui soit le fruit de la nature, le chemin de la vie, pour lui, le fera passer par la mort : Il faut que la créature soit livrée à la mort plutôt que d'apporter ses œuvres, ses fruits, ses biens comme le fit Caïn. C'est ainsi qu'Abel représente le côté mort de la Croix, celui où l'âme est livrée à la mort.

                    Or, tandis que nous trouvons un état de mort universelle, lorsque nous arrivons à Noé et que la mort est très largement en vue, c'est cependant le côté positif qui gouverne avec Noé. Il est très important que nous reconnaissions cela. Ce n'est pas le côté mort qui est suprême avec Noé, malgré son triomphe universel. C'est le côté vie qui gouverne avec Noé, le côté positif.

                    Reprenons encore ce que dit Pierre :


Lorsque la patience de Dieu se prolongeait, aux jours de Noé, pendant la construction de l’arche, dans laquelle un petit nombre de personnes, c’est-à-dire, huit, furent sauvées à travers l’eau. Cette eau était une figure du baptême, qui n’est pas la purification des souillures du corps, mais l’engagement d’une bonne conscience envers Dieu, et qui maintenant vous sauve, vous aussi, par la résurrection de Jésus-Christ.


                   C'est le côté positif, nous le voyons, le côté de la vie. Tout ceci met quelque chose en vue, c'est-à-dire la résurrection, la vie. Et la vie et la résurrection ne sont possibles que lorsque la vie naturelle, la vie d'âme du vieil Adam, a été répudiée. C'est un des côtés du témoignage de Noé. Dieu agit toujours pour finir dans la ligne positive. Bien qu'il dise des choses terribles, --
"La mort de tous les êtres créés a été décidée par moi ... je vais les détruire ainsi que la terre elle-même", -- Dieu n'a jamais voulu que là soit la fin. Dieu agit dans la ligne positive. Il réagira pour assurer quelque chose qui réponde à Sa pensée originale. Il n'abandonne pas Sa pensée en disant, -- je ne pourrai jamais faire ce que J'aurais voulu. L'homme a rendu impossible ce qui était sur Mon cœur : Je suis défait, je suis dans une situation désespérée. J'effacerai tout cela et essaierai autre chose -- Il n'en est jamais ainsi pour Dieu, et quels que soient les moyens auxquels Il doive recourir pour revenir à Sa pensée, Il ne fait jamais que revenir à Sa pensée pour l'accomplir. Il agit et réagit en gardant toujours la ligne positive. S'il n'en était pas ainsi, Dieu serait défait, et encore défait. Il serait comme un Dieu désespéré, impulsant qui ferait de futiles tentatives tout au long de l'histoire, et la plus grande faillite que cet univers ait jamais vue aurait été la mort de Jésus-Christ ! Or, nous savons que la mort du Seigneur Jésus a été le plus grand triomphe que cet univers ait jamais connu. Elle a ouvert le chemin pour une nouvelle création. Dieu agit toujours dans la ligne positive.

                    Mais nous ne pouvons jamais être das la ligne positive, nous ne pouvons jamais arriver à la vie, avant d'avoir répudié ce que Dieu a répudié. Dieu a répudié la vie naturelle, la vie de l'âme en tant que chose dominante dans la vie de l'homme. Pourquoi cela ? Comme nous l'avons déjà vu, c'est parce que, depuis la chute et la transgression d'Adam, la vie naturelle de l'homme, la vie de l'âme, est une vie fausse. Cela a été très fortement manifesté en Caïn.


                                  La vie naturelle de l'âme est une vie fausse

                    Il nous faut souligner ici quelque chose de ce qui a déjà été dit dans notre précédente méditation. Nous voyons en Caïn, un homme très pieux, un homme qui reconnaît et qui regarde Dieu comme l'objet de son adoration. Tandis que Caïn considérait le résultat de ses labeurs en ces fruits des champs et des arbres, il choisit  probablement  les meilleurs, il distingua les plus parfaits, il prépara un sacrifice qui correspondait à son idée la plus haute de ce qui peut être de Dieu. Nous lui ferons crédit de cela, et je pense que c'est exactement ce qu'il fit. Il apporta ce qu'il avait pu trouvé de meilleur, et chercha à rendre de cette manière son culte à Dieu. Il chercha la vie dans cette ligne-là. Mais, comme nous le comprenons, son  âme était obscurcie. Cette action de l'âme, ce mouvement, cette énergie, cette vie de l'âme, cette vie naturelle était une vie fausse. Elle le trompa, elle le séduisit, elle le poussa à agir d'une manière qui le mit en présence d'un mur sans aucune ouverture, sans issue. C'était la pensée d'une vie fausse et séduite. Il en est toujours ainsi de notre vie naturelle. C'est une vie fausse, c'est une vie séduite, et elle nous trompe jusque dans le culte que nous offrons à Dieu. Nous pouvons être pleins d'extase, dans l'adoration. Nous pouvons être fortement émus dans l'adoration. Il peut y avoir dans l'adoration quelque chose qui ressemble à une véritable agonie; j'ai vu cela. Je suis entré dans des cathédrales en Europe méridionale et sur les côtes de la Méditerranée, lors de la cérémonie du "Corpus Christi" et à d'autres occasions. Et, lorsque l'hostie était élevée, j'ai vu des fidèles prostrés sur le sol dans ce qui paraissait être une agonie, poussant des soupirs et couverts de sueur. Et moins d'une demi-heure après, dans la rue, ils se disputaient à coup de couteaux ! Oui, c'est une vie fausse, une vie séduite. Cet exemple en est naturellement une expression extrême. Mais nous pouvons voir les mêmes choses sous des formes plus modérées. La sincérité n'est pas nécessairement une réalité. Il nous faut discerner. Nous pouvons avoir de bons sentiments : c'est la démarche de Caïn. Mais ensuite, il tua ! Notre vie propre est une vie séduite, et elle peut nous tromper jusque dans l'adoration. Elle ne mène à rien.

                  Dans ce que nous appelons le service de Dieu, ce peut être encore notre propre ardeur, notre propre enthousiasme, notre propre énergie qui ont place, et non pas cette énergie, cette vitalité de l'Esprit de Dieu, qui seules peuvent servir Dieu. Je ne prétends pas cependant que, lorsque le Saint-Esprit se saisit de nous, nous ne nous donnions pas entièrement aux choses que nous faisons, seulement nous ne serons plus "nous-mêmes", la source et le centre de tout. Il est vrai que, si le Saint-Esprit se saisit de nous, Il se servira de nous entièrement. Le Seigneur demande de nous que, tout ce que nos mains trouvent à faire, nous le fassions de tout notre cœur. Oui, mais le Saint-Esprit doit avoir la responsabilité de tout diriger, d'inspirer, de gouverner, sinon tout serait vain, et nous serions trompés en essayant de servir le Seigneur par nos propres forces. Nous ne verrions aucun résultat vital.

                    La question est -- Où est la source des choses -- en nous mêmes ou en Lui ? Est-elle de Dieu ou vient-elle simplement de notre propre jugement, de ce que nous croyons être pour Dieu ? C'est là que notre intelligence a besoin d'être éclairée, et c'est que les choses doivent être à leur place. Cette vie naturelle ne peut arriver à Dieu, et par conséquent, elle ne pourra jamais nous amener à la maturité spirituelle. Il est étrange, n'est-ce pas, que quelques-uns qui sont engagés des plus énergiquement dans l'œuvre de Dieu restent cependant si petit dans leur connaissance de Dieu ! Notre propre âme ne nous amènera jamais à la maturité spirituelle, à une connaissance réelle et véritable de Dieu. Et le sceau de tout est la croissance dans la connaissance du Seigneur. Il ne sera pas question, à la fin, de savoir combien de travail j'ai accompli, combien j'ai été sincère et sérieux car la seule chose qui importera pour finir, ce sera, -- dans quelle mesure est-ce que je connais le Seigneur; de combien ai-je grandi dans la connaissance du Seigneur; de combien mon intelligence spirituelle s'est-elle augmentée ? Voilà ce qui est très important ! Et cela, c'est une question de vie, de vie divine.

                     Le déluge fut le verdict prononcé sur le chemin de Caïn. Le second anneau de la chaîne est, comme nous l'avons dit, -- "Alors Caïn se retira de devant l’Éternel et il habita dans le pays de Nod" (Genèse 4:16). Qu'arriva-t-il ensuite ? Il institua une civilisation. Nous relevons ce que nous avons raconté après cela. Nous trouvons des villes, des commerces, des arts, des industries, tout cela venant de Caïn, tous les aspects variés de la vie humaine. Caïn édifia une civilisation. Il produisit un monde selon sa propre nature; une vie naturelle, une vie de l'âme, un monde de l'âme. Ce qui n'était pas venu de Dieu, mais de lui-même. Et le déluge fut le verdict porté par Dieu sur ce chemin de Caïn, ce monde de la gloire naturelle, du fruit de l'homme en dehors de Dieu. Nous voyons ainsi que la loi de la vie opère, non pas dans cette ligne, -- qui est le chemin de la mort -- mais dans une autre ligne, à travers le déluge et, de l'autre côté du déluge, sur une base de résurrection.

L'importance d'une position vraie et établie

               Maintenant, si pour un instant nous laissons la base de la résurrection, qui présuppose la répudiation de notre vie naturelle, la vie sera immédiatement arrêtée, et la mort en tirera son avantage. Il nous faut reconnaître une fois pour toutes ce que nous avons fait de notre nature et de la base de cette nature, qui a été entièrement mise de côté comme base de notre espérance, de notre confiance, de notre assurance, de notre attente. Et pourtant, combien long est ce conflit terrible que nous avons à mener contre notre propre nature, pour en arriver à cette position ! Avons-nous encore un espoir quelconque en notre vieille nature ? Nous qui sommes familiers avec l'enseignement de la Croix, nous répondons naturellement, -- Non, certainement pas ! Nous voyons qu'elle est stérile et inutile, et nous n'avons aucun espoir de ce côté-là ! Alors pourquoi être misérable parce que nous ne trouvons rien de bon en nous-mêmes ? Cela signifie que nous attendions encore quelque chose de nous-mêmes. Si nous restons sur cette base-là, nous prenons la base de la mort. Mais si nous acceptons la base de la résurrection, cela signifie que nous avons, une fois pour toutes, abandonné tout espoir de trouver quelque chose de bien venant de nous-mêmes. Oh ! Avoir cela bien établi, et bien établi à l'égard du diable ! Car il faut le comprendre, cela constitue non seulement un énorme point de conflit, mais c'est aussi une base pour Satan. Chaque anneau dans cette chaîne, chaque aspect de cette loi de vie est un renversement de l'œuvre de Satan. S'il avait pu amener l'âme dans une fausse place sous sa domination, il faut que l'âme soit livrée pour que la base de l'ennemi lui soit enlevée.

                         Nous avons entendu l'histoire du fermier qui était toujours troublé dans sa vie spirituelle, parce que Satan venait lui répéter sans cesse qu'il n'était pas pardonné, et qu'il n'était donc pas un vrai croyant en Christ, qu'il n'était pas sauvé. Il était accablé, presque chaque jour, sous cette accusation, si bien que la vie lui devint intolérable. Un jour, incapable de demeurer sous le poids de cette accusation et de la misère qui était devenue la sienne à cause de cela, il s'assit pour considérer la chose bien clairement. Il se posa quelques questions, la Parole de Dieu ouverte devant lui. Il se demanda : "AI-je accepté ceci ? Est-ce que je crois en cela ? Bien sûr, et de tout mon cœur !" Alors Dieu me dit : "Il n'y a donc plus aucune condamnation pour ceux qui sont en Jésus-Christ." (Romains 8:1) Il alla ensuite dans le champ où Satan l'avait rencontré si souvent, et il prit un pieu qu'il enfonça profondément en terre en disant : "Cela règle la situation une bonne fois pour toutes !" Puis il alla continuer son labourage. Il arriva de l'autre côté du champ, et Satan revint et essaya de le tenter encore. "Attends, Satan, dit-il, viens avec moi. Tu vois ce pieu : je l'ai planté pour régler cette question une fois pour toutes. Dieu l'a dit, je le crois et je l'accepte. C'est fini !" 

                   Ne parlementons pas avec Satan. Montrons-lui le fait établi et restons-en là. Attachons-nous au fait. Si nous nous éloignons de la base de la résurrection et de ce qu'elle implique, ce sera la mort. Restons sur cette base, dont l'implication est que nous avons répudié la vie de la nature, où nous n'avions aucun espoir, et que nous avons vu en Christ notre espérance, l'espérance sûre, la seule espérance. Maintenons cette position, et la loi de l'Esprit de vie en Jésus-Christ nous affranchit de la loi du péché et de la mort. C'est ainsi que la loi de la vie opère, sur la base de la résurrection. Il ne peut y avoir de bonne conscience sur une autre base, ce que le fermier comprenait bien lorsqu'il passait du côté de Satan et acceptait ce qu'il lui disait.   

                    Noé est à jamais le témoin contre la vanité, le vide, la stérilité de la vie naturelle, et son témoignage est très pratique. Il rendit témoignage contre la vanité de la vie naturelle, en se construisant une arche pour en sortir. C'était cela pour Noé, le chemin de la vie; c'était sortir de la vie de la nature. La loi de la vie en Jésus-Christ suppose que, en esprit, nous sommes sortis de la nature ; sinon, cette loi n'est pas pour nous, elle n'a pas de signification pour nous ; elle n'opère pas en ce qui nous concerne. Elle suppose que nous somme sortis de la vie de la nature pour être en Jésus-Christ.

Noé -- Un témoin contre le discernement perdu
 
                    Arrêtons-nous à présent sur Noé de manière plus intime. L'un des traits prononcés du temps de Noé, c'était le manque de distinction entre les choses pures et les choses impures. Nous trouvons cette déclaration mystérieuse dans Genèse 6:2 : "Les fils de Dieu virent que les filles des hommes étaient belles, et ils en prirent pour femmes parmi toutes celles qui leur plurent." La dernière partie de ce passage est très suggestive --"celles qui leur plurent". Tout en nous abstenant délibérément d'entrer dans une explication de la première partie de ce passage, considérons ce qui est à la surface. Nous avons ici ceux qui sont dans la ligne de Dieu. Nous nous en tiendrons simplement à cela. Il y a ici ceux qui sont dans la ligne de Dieu, les fils de Dieu et les filles des hommes. Et nous trouvons un mélange entre eux, un manque de distinction, une perte de discernement entre ce qui est de Dieu et ce qui n'est pas de Dieu, et un rapprochement de ces deux choses pour les unir. C'est la signification du mariage. Mais qu'est-ce qui avait engendré cette situation ? "Celles qui leur plurent". Nous avons ici le désir, l'action de l'âme qui désire et qui choisit, sans aucune perception de ce qui est de Dieu et de ce qui n'en est pas. Nous voyons le principe. Voulons-nous simplement isoler ces quelques mots, les retenir et les méditer ? L'âme en action, le désir, c'est l'âme dans son côté émotif. Le choix c'est l'âme dans son côté volitif ; désirer et choisir sans discernement quant à ce qui est de Dieu et ce qui n'est pas de Dieu. C'est exactement le chemin de la vie naturelle. C'est exactement l'exemple que nous avons dans le choix de Caïn. La vie de la nature mélange les choses, et elle n'a pas le pouvoir de percevoir ou de discerner ce qui est de Dieu et ce qui n’est pas de Dieu. Elle confond les deux choses. C'est aujourd'hui la tragédie du christianisme, la tragédie de ce qui est appelé "l'Église", la tragédie de l’œuvre du Seigneur. Les choses y ont été mélangées. Ce qui est de Dieu a été soumis à la main de l'homme, et l'homme s'introduit dans les choses de Dieu. Tout cela, c'est le mélange de l'âme avec les choses de Dieu.

 
                    Or, c'était un caractère prononcé de l'état des choses au jour de Noé. Et si il y a une chose que Dieu abhorre, c'est le mélange. Dieu a montré dans Sa Parole combien Il est opposé au mélange. Pour Dieu, il y a la lumière et les ténèbres. Il a la mort, il y a la vie. Lorsque Dieu aura atteint Son but, la rivière de l'eau de la vie sera un pur cristal, sans aucune obscurité. La nouvelle Jérusalem, la Cité sainte, est aussi claire que du jaspe cristallin et transparent. Tout cela est de la nature de Dieu. "Dieu est lumière et en Lui il n'y a point de ténèbres." (1 Jean 1:5) Dieu est positif, et Dieu hait la confusion. Il n'est pas un Dieu de confusion. Il ne peut supporter le mélange. Dieu dit toujours, en fait -- une chose ou l'autre, pas les eux ! "Parce que ...tu n'es ni froid ni bouillant, je te vomirai de ma bouche" (Apocalypse 3:16). Dieu est écœuré par le mélange,  et c'est ce qui existait du temps de Noé. La vie naturelle s'était mêlée aux choses divines. Et cela amena le déluge, le jugement. C'est le chemin de la mort. La loi de l'esprit de vie demande le don absolu de nous-mêmes. La vie agit dans la ligne de ce qui est entièrement distinct, manifeste, clair et selon Dieu. Elle ne peut autoriser le mélange.

                    Nous voyons ici la séduction de cette vie d'âme attirer le jugement de Dieu. Qu'est-ce que la séduction ? Elle agit de plusieurs manières. Mais en ce qui concerne l'âme, elle peut agir de cette manière : elle nous fait adhérer de façon si déterminée à nos propres opinions sur un certain sujet, que nous ne sommes plus disposés à soumettre nos opinions à aucun autre jugement que le nôtre... La chose commence par nous et se termine avec nous. Elle est liée à nous-mêmes, et nous n'accepterons aucun autre jugement sur notre opinion. Nous pouvons être certain que dès que quelqu'un a cette attitude, il est profondément séduit.
 
Le témoignage de Noé implique essentiellement la résurrection
 
                   Il faut, à présent conclure cette méditation. Il y a en Noé deux choses qui doivent être relevées. Il est écrit qu'il était un homme juste, et qu'il marchait avec Dieu. En tant qu’homme juste, il reprend ce qui a été vrai en Abel. Il a été rendu témoignage à Abel qu'il était juste. Et, en ce qui concerne sa marche avec Dieu, Noé reprend ce qui a été vrai d'Enoch car Enoch marcha avec Dieu. Ces deux choses nous amènent immédiatement sur la base de la résurrection, et nous montrent ce que représente Noé. Si, comme il est écrit, il est un homme juste, d'où lui vient cette justice ? Sur la seule base de la résurrection du Seigneur Jésus. Nous sommes justifiés par Sa vie, c'est-à-dire Sa vie de résurrection. La résurrection de Jésus-Christ est l'acte même de Dieu, par lequel Il atteste que tout péché et toute culpabilité ont été réglés et enlevés, et c'est la base sur laquelle nous sommes justifiés. C'est par Sa justice, et Sa justice nous est donnée par Dieu. C'est la vie -- marcher avec Dieu. Qui peut marcher avec Dieu ? Personne ne peut marcher avec Dieu, à moins d'être sur une base de résurrection, à moins d'être juste devant Dieu dans ce sens-là. 
                     Nous pourrions ainsi continuer à mettre l'accent, à bien des égards, sur le fait que Noé représente le côté positif, la résurrection. Et la loi de l'Esprit de vie opère sur la base de la résurrection. Cela signifie que toute autre base de vie naturelle a été abandonnée, et que, en Christ, nous en sommes sortis. Nous voyons Noé, durant toutes ces années, occupé à ce qui le prouve être en dehors de ces choses de ce monde, car durant toutes ces années, Noé construit cette arche. Par chaque coup de marteau, il répète -- je ne suis pas en ceci, j'en sors, je le répudie ! L'heure vient où ce qui est vrai de moi spirituellement s'accomplira littéralement. C'est aussi notre position. Nous aussi, nous sommes sortis spirituellement, et nous attendons l'heure où ce qui est vrai de nous spirituellement deviendra littéralement vrai. Nous sortirons. Mais Christ est sorti ; et la vie de résurrection signifie que, en Lui, nous sommes sortis de ce qui est d'ici-bas, sortis de notre propre nature, et de ce monde, et de nous-mêmes. Noé et son arche rendent à jamais ce témoignage -- sortir, toujours sortir.

                   Et cependant, il nous faut beaucoup de patience pour être spirituellement en dehors tout en étant environnés par tout cet état de choses, tourmentés, ennuyés, pressés par la vie de la nature. "C'est par votre patience que vous sauverez vos âmes" . (Luc 21:19) 

                    Laissez-moi répéter encore que tout cela signifie être sur la base de la résurrection. C'est pourquoi nous avons cité Romains 6:3-8 au début de notre méditation. C'est par la mort que nous y arrivons. Relions Romains 6 à 1 Pierre 3:21. -- A travers l'eau, sauvés sur la base de la résurrection, devenu une même plante avec Lui par une mort semblable, huit âmes -- huit est le chiffre de la résurrection -- ont été sauvés des eaux : "une figure du baptême qui, maintenant, nous sauve ... l'engagement d'une bonne conscience envers Dieu, par la résurrection de Jésus-Christ". Il est tout à fait possible à chacun d'entre nous d'avoir une conscience parfaitement bonne. Quel état heureux et béni ! Avons-nous une bonne conscience ? Ou bien sommes-nous sous l'accusation, sous la condamnation ? Sommes-nous inquiet et tourmenté à cause de la méchanceté de notre cœur ? Cela signifie alors que nous n'avons pas donné à Dieu la réponse d'une bonne conscience. Pourquoi donc ? C'est que nous attendons encore quelque chose de notre propre nature, de nous-mêmes. Nous ferions mieux d'y renoncer puisque c'est le seul chemin pour en sortir. Répudions notre "moi" ! Disons-nous à nous-mêmes et au disons au Diable une fois pour toutes, que, en nous, c'est-à-dire dans notre chair, il ne demeure rien de bon et que nous ne nous attendons plus à y trouver quoi que ce soit de valable. Le Diable le sait et cependant, il essaie de nous engager dans la tâche impossible de chercher quelque chose que nous ne trouverons jamais, -- et c'est ainsi qu'il nous tourmente. Alors, pourquoi ne prendrions-nous pas la base du Seigneur pour triompher des manœuvres de l'ennemi ?  Enfonçons notre pieu. Acceptons le fait que nous ne pourrons jamais attendre quelque chose de bien de nous-mêmes. Tout notre bien est en Un Autre, en notre Seigneur Jésus. C'est la loi de l'Esprit de vie en Jésus-Christ. Que le Seigneur nous fasse comprendre tout ce que cela signifie !


T.A.S.

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