Chapitre sixième
Jacob et la loi de la vie
Jacob s’éveilla de son sommeil et il dit: Certainement, l’Éternel est en ce lieu, et moi, je ne le savais pas! Il eut peur, et dit: Que ce lieu est redoutable! C’est ici la maison de Dieu, c’est ici la porte des cieux! Il donna à ce lieu le nom de Béthel; mais la ville s’appelait auparavant Luz. (Genèse 28:16-17, 19)
Je suis le Dieu de Béthel, où tu as oint un monument, où tu m’as fait un vœu. Maintenant, lève-toi, sors de ce pays, et retourne au pays de ta naissance. (Genèse 31:13)
Dieu dit à Jacob: Lève-toi, monte à Béthel, et demeures-y; là, tu dresseras un autel au Dieu qui t’apparut, lorsque tu fuyais Esaü, ton frère. Jacob arriva, lui et tous ceux qui étaient avec lui, à Luz, qui est Béthel, dans le pays de Canaan. Il bâtit là un autel, et il appela ce lieu El-Béthel; car c’est là que Dieu s’était révélé à lui lorsqu’il fuyait son frère.
(Genèse 35:1,6-7)
Puis Laban dit à Jacob: Parce que tu es mon parent, me serviras-tu pour rien? Dis-moi quel sera ton salaire. Or, Laban avait deux filles: l’aînée s’appelait Léa, et la cadette Rachel. Léa avait les yeux délicats; mais Rachel était belle de taille et belle de figure. Jacob aimait Rachel, et il dit: Je te servirai sept ans pour Rachel, ta fille cadette. (Genèse 29:15-18)
Puis Laban dit à Jacob: Parce que tu es mon parent, me serviras-tu pour rien? Dis-moi quel sera ton salaire. Or, Laban avait deux filles: l’aînée s’appelait Léa, et la cadette Rachel. Léa avait les yeux délicats; mais Rachel était belle de taille et belle de figure. Jacob aimait Rachel, et il dit: Je te servirai sept ans pour Rachel, ta fille cadette. (Genèse 29:15-18)
Je me réjouis maintenant dans mes souffrances pour vous; et ce qui manque aux souffrances de Christ, je l’achève en ma chair, pour son corps, qui est l’Église.
(Colossiens 1:24)
Nous arrivons maintenant à la sixième de ces opérations de la loi de l'Esprit de vie en Jésus-Christ, et nous sommes amenés à Jacob. Nous verrons ici l'action de la loi de la vie sous un aspect différent et encore plus avancé ; car nous aurons reconnu déjà que chacun de ces pas est en avance sur le précédent. Nous avançons, nous entrons dans la pensée de Dieu, nous avons le but en vue. La plénitude de la vie est devant nous et nous arrivons à cette plénitude par ces degrés successifs, dont chacun nous rapproche du but et, en soit, est une part de cette plénitude. Nous avons donc à considérer ce qu'est cette nouvelle avance dans la vie, représentée par Jacob.
Nous arrivons maintenant à la sixième de ces opérations de la loi de l'Esprit de vie en Jésus-Christ, et nous sommes amenés à Jacob. Nous verrons ici l'action de la loi de la vie sous un aspect différent et encore plus avancé ; car nous aurons reconnu déjà que chacun de ces pas est en avance sur le précédent. Nous avançons, nous entrons dans la pensée de Dieu, nous avons le but en vue. La plénitude de la vie est devant nous et nous arrivons à cette plénitude par ces degrés successifs, dont chacun nous rapproche du but et, en soit, est une part de cette plénitude. Nous avons donc à considérer ce qu'est cette nouvelle avance dans la vie, représentée par Jacob.
Il y a trois choses qui ressortent plus clairement que d'autres chez Jacob. La première est le droit d'aînesse, la seconde est Béthel ou la maison de Dieu, et la troisième est le service.Toutes les trois ne sont réellement qu'une en essence, ou trois phases d'une seule et même chose. Le droit d'aînesse est la bénédiction, la plus grande bénédiction, la plus haute bénédiction, la première bénédiction. La Maison de Dieu, ou pour employer la désignation du Nouveau Testament, l’Église de Dieu, est ce qui reçoit la bénédiction suprême, et cette bénédiction signifie prééminence. Nous remarquons comment cela s'accomplit pour Jacob, ce que signifia pour lui, le droit d'aînesse. Ce n'est pas seulement qu'il ait reçu, de la part de son père, une certaine forme de paroles qui représentaient une bénédiction, ce n'est pas seulement qu'il ait reçu certaines choses mais cette bénédiction l'amena à la première place, de sorte que l'aîné servit le plus jeune. Elle lui donna la prééminence. La Maison de Dieu, l’Église qui est le Corps de Christ, est élue en vue de cela. "J'ai choisi Jacob" ; "j'ai aimé Jacob" (Malachie 1:2). Le service est toujours lié à la Maison de Dieu. Nous avons donc trois aspects d'une seule est même chose.
La fondation du service
Nous commençons par le troisième aspect. Je suppose que la chose qui nous frappe forcément, lorsque nous étudions Jacob, c'est sa nature intensément active. Elle est active en pensée, en intelligence, en ruse. Elle est aussi active en vouloir, en transaction, en exécution. Elle est active parce que toujours en alerte, en mouvement, toujours à guetter une opportunité, une occasion. Sa vie est réellement une vie d'activité. Et en plus, il a l’œil ouvert sur les choses élevées, oui, sur les choses divines. S'il n'en était pas ainsi, nous ne saurions trouver aucun trait favorable en Jacob. Ce fut sa perception de la valeur transcendante des choses divines qui lui valut sa place et qui permit à Dieu d'agir, pour autant qu'il y ait dans un homme quelque chose qui forme une base pour l'activité divine. Ce droit d'aînesse, Jacob en avait compris la nature et la portée. Il savait ce qu'il représentait, il savait où il l'amènerait. Il avait un sens de la valeur des choses divines, que ne possédait pas son frère Esaü. Lorsqu'il arriva à Béthel, et qu'il eut là sa vision, il ne dit pas simplement en se réveillant le matin : J'ai rêvé. Il dit : "Certainement, l’Éternel est présent dans ce lieu.... Combien ce lieu est redoutable !" (Genèse 28:16-17). Puis, il donna à son songe une expression très pratique et il érigea en monument la pierre où il avait reposé sa tête. Il l'oignit et donna à ce lieu le nom de Béthel, la Maison de Dieu.
Si nous suivons Jacob, malgré tout ce que nous pouvons déplorer en lui, nous voyons que les grands pas de sa vie sont tous marqués par une perception des choses divines, par un discernement spirituel. De cœur, il est dans la vrai direction. Ses pensées sont droites. La difficulté, pour lui, c'est son esprit et sa volonté. La fin sera bonne, mais le chemin par lequel il cherche à y parvenir est, en tout, mauvais. Si nous analysons Jacob de cette manière, nous arriverons très vite à sa signification dans cette question de vie et de mort. Nous nous souviendrons que, bien qu'il se soit assuré le titre à la bénédiction par ruse, par son astuce oui, nous ne devons pas oublier le fait de sa perception spirituelle. Il n'entra cependant jamais dans la bénédiction avant que ce dont il s'était servi pour assurer son droit n'est été entièrement mis de côté et amené à une fin. C'est une chose que d'être dans le chemin de la bénédiction, que d'avoir un cœur tourné dans la direction du dessein de Dieu et de Sa volonté la plus haute, mais entre la perception de la valeur et notre entrée dans la voie qui y conduit, et le moment où nous y arriverons, il peut y avoir beaucoup de choses dont nous aurons à être débarrassées. Nous aurons à découvrir qu'il faut une action profonde de mort avant que nous puissions avoir la vie liée à ce que nous avions vu. Nous avons vu ce qui est vie, nous avons tendu vers elle, nous avons lutté pour l'atteindre, nous nous sommes donnés avec toutes nos ressources humaines pour y arriver, mais nous ne l'avons jamais pu. Il faut que quelque chose soit accompli en nous, avant que nous puissions arriver à ce qui, en soi, est la volonté de Dieu pour nous. Et c'est le "Jacob" en nous qui doit être mis de côté, pour que nous arrivions à la position de "Israël". Cette énergie personnelle, ce pouvoir, cette ressource personnelles doivent, en relation avec les choses divines, être immolés, et nous devons arrivés à la place où il nous est devenu parfaitement clair, et où nous savons plus que toute autre chose, que le but est atteint par la seule puissance de Dieu, que les ressources pour l'accomplissement des desseins divins ne se trouvent pas en nous, mais en Lui seul.
Nous pouvons voir maintenant ce qui ressort aussitôt comme étant l'opération de la loi de la vie, la première loi du service, car c'est ce que représentent l'activité et l'énergie de Jacob : œuvre, service, action, et tout cela en vue des choses divines. La première loi du service, c'est la soumission. Si quelque chose est mis en évidence en Jacob, c'est bien cela. Il est, d'un côté, l'homme qui représente plus que tout autre l'homme d'action, l'homme d'activité, l'homme de service. Il sert Laban durant deux longues périodes de sept ans. Cela représente toute une partie de sa vie, ce service. Jacob est un homme qui agit toujours, un homme actif dès le commencement de son histoire. Et cependant, il y a cette autre chose qui est tout aussi claire et évidente, c'est que la soumission est la leçon qu'il doit apprendre. C'est aussi simple à saisir que tout ce qui se trouve dans la Bible. La grande crise de sa vie, dont tout dépend, en ce qui concerne le dessein de Dieu, c'est cette heure où il arrive enfin à prendre sa place de soumission, sous le toucher du doigt de Dieu. Ce n'est pas avant qu'il ait accepté cela qu'il lui ait permis de retourner à Béthel pour y demeurer.
Le service inséparable de la Maison de Dieu
Nous le voyons ces deux choses vont ensemble. L’Éternel dit : "Lève-toi, monte à Béthel, établis là ta demeure." Genèse 35:1) Jacob n'avait jamais demeurer à Béthel. Il n'avait fait qu'une rapide visite à Béthel, et Béthel était devenu un fait établi. Béthel était là, la Maison de Dieu était là, mais Jacob ne pouvait pas y demeurer. Car personne ne peut demeurer dans la maison de Dieu avant d'avoir accepté la place de soumission. Ainsi Jacob avait à apprendre cette leçon, fondamentale pour la Maison de Dieu, et Dieu peut lui dire ensuite : "Lève-toi, monte à Béthel, établis là ta demeure." Il doit traverser cette crise, où sa force personnelle est épuisée et brisée, et dont il sort faible -- mais où Dieu devient sa force -- un prince avec Dieu. C'est ainsi qu'il devient qualifié pour la Maison de Dieu. Nous devons voir combien tout cela est un tout. La Maison de Dieu est l'objet et la sphère du service de Dieu.
Maintenant, si jamais nous avons dit une chose qui soit vraie, c'est bien celle-là. J'aimerai vous questionner à ce sujet : je vous défie de pouvoir montrer ou prouver, par les Écritures, qu'il y ait un service pour Dieu qui ne soit pas lié à Sa Maison. Tout le service de Dieu est lié à Sa Maison et en est inséparable. L'Ancien Testament est rempli de ce fait. Le Nouveau Testament le souligne avec force. L’Église, qui est le Corps de Christ, est l'objet et la sphère de tout le service du peuple de Dieu. Il n'y a point de service qui en soit à part. Oh, Si le peuple de Dieu avait gardé l'objet du service en vue ! Il y a tant de service, dans le peuple de Dieu, qui n'est pas consciemment relié à la Maison de Dieu. Nous pouvons être spécialement appelé à servir le Seigneur dans la ligne du salut des âmes, mais souvenons-nous qu'un service comme celui-là est lié à la Maison de Dieu. Si nous en faisons quelque chose en soi, nous le rétrécissons, nous le limitons et nous le privons de tout ce à quoi il doit aboutir. Oh ! La tragédie des grands efforts d'évangélisation qui ne vont pas jusque dans le dessein tout entier de Dieu ! Les âmes sont sauvées et laissées. Elles sont introduites dans des missions évangéliques qui ne sont en aucune manière des église locales, telles que nous les voyons dans le Nouveau Testament. Et au bout de vingt ou trente ans, ou même cinquante ans passés dans ces missions évangéliques, nous trouverons que ces saints ne savent rien au-delà du fait qu'ils sont sauvés. Ils ont été sauvés il y a tant d'années, et elles n'ont pas progressé d'un seul pas au-delà de ce point.
Il y a des multitudes de ces missions dans le monde tout entier. Elles sont pleines de zèle. Nous y rencontrons des âmes qui se réjouissent de leur salut, mais c'est une tragédie. "Oh, j'ai été sauvé par le moyen de Moody, il y a tant d'années, et je me réjouis encore dans le Seigneur aujourd'hui !" Ceci est un exemple de la position de beaucoup d'enfants de Dieu, mais lorsque ils ont rendu ce témoignage, ils n'ont plus rien à dire, ils n'ont que ça ! C'est très bon, naturellement, de connaître le Seigneur comme notre Sauveur et de se réjouir dans Son salut. Nous n'enlevons rien à cela. Mais c'est une expérience qui est devenue une fin en soi. Ils ne sont jamais allé plus loin. Pourquoi cela ? Parce que la révélation de l’Église n'a pas été enseignée. Nous ne parlons pas ici "d'aller à l'église". Nous ne parlons pas de congrégations qui en certain lieux, sont appelées "églises". Vous savez de quoi nous parlons. Nous parlons de la pensée toute entière de Dieu pour la Maison de Dieu. C'est l’Église qui est le Corps de Christ, avec tout ce que cela signifie et qui nous a été révélé spécialement par l'apôtre Paul. C'est le grand mystère du Corps spirituel de Christ et de sa destinée éternelle, qui avaient été cachés dans les desseins de Dieu. Tout service dans la pensée de Dieu, doit consciemment relié à l’Église, à la Maison de Dieu.
Nous pouvons être employés et bénis, si nous allons simplement consoler et encourager les saints, et faire toutes sortes de choses aimables pour les enfants de Dieu. Mais, sommes-nous tout à fait certains que cela les conduise à un réel accroissement spirituel, à l'accroissement de Christ, que cela les amène au but de Dieu ? Ce peut être une aide, ce peut être une bénédiction, mais qu'en est-il de la réelle édification de la Maison de Dieu ? Dans notre ministère d'aide, de consolation, de réconfort, il faut que nous puissions apporter un accroissement spirituel, et non seulement que nous aidions des paralytiques à franchir une barrière. Il nous faut avoir un but vers lequel tout converge, c'est-à-dire la Maison de Dieu.
Quelle que soit la forme du ministère ou du service, tout service, au point de vue de Dieu, est relié à la Maison de Dieu. C'est ce qui ressort nettement avec la vie de Jacob. Qu'est-ce que le service, après tout ? Un petit enfant, en toute bonne intention et en toute innocence, peut faire beaucoup de choses pour aider sa mère, et la mère est naturellement très patiente. La mère ne punit pas l'enfant. Elle sait très bien que son enfant a de bons désirs, et voudrait réellement l'aider, mais...pauvre mère ! L'on entendra la mère dire parfois : "Naturellement, ma fille veut m'aider, mais elle ne se doute pas du travail qu'elle me donne, de tout ce que j'ai à nettoyer après elle, et du peu d'aide qu’elle m'apporte réellement." Cela est pardonnable aux enfants. Mais lorsque nous considérons sérieusement la question du service, comment le comprenons-nous ? Nous dirons certainement que le service, en vérité et en réalité, est ce qui accomplit le but que nous avons en vue, et nous approuverons tous ceux qui y contribuent dans ce sens -- "Maintenant vous aidez réellement ; maintenant nous arrivons à quelque chose !"
Qu'est-ce que Dieu a vu ? Sur quoi Son cœur est-il fixé ? C'est sur Son Église. Le Seigneur Jésus a aimé l’Église et s'est donné pour elle. C'est pourquoi nous avons cité le passage qui concerne Rachel, et nous y reviendrons dans un instant. Le réel service est celui qui édifie l’Église. Oui, l’Église est Son Corps, et le réel service pour Dieu est celui qui contribue à édifier l’Église, et qui assure la pensée toute entière de Dieu dans l'Église. C'est le vrai service pour Dieu. Non pas les cent et une autres choses sans relation, bien que bonnes, et belles et aimables, mais qui n'atteignent jamais réellement le but de Dieu, qui ne servent pas réellement le dessein de Son cœur. En ce qui concerne Dieu, c'est dans cette ligne que la vie opère.
La loi de l'Esprit de vie opère dès que nous entrons activement en ligne avec le but de Dieu, le dessein de Dieu, avec les pensées de Dieu. Ces pensées sont toutes liées à Son Église. Car nous avons vu la foi d'Abraham aboutir au fils, en Isaac. Et maintenant en Jacob, l'état de fils est repris pour se poursuivre. Nous voyons donc en Jacob, le véritable esprit du fils dans le service, qui ne peut jamais être réellement satisfait par quelque chose de moindre qu'une Église selon l'Esprit.
Mais ensuite, Rachel ne peut pas avoir ce qui est possible à Léa. Nous avons dit que, pour Léa, la famille fut une chose tout à fait spontanée et facile. Mais, pour Rachel, il en fut tout autrement. Quel désappointement après tout ! Pour parler naturellement, aucun fruit n'est possible. Mais nous trouvons ici la merveille de la souveraineté de Dieu. Combien souvent la souveraineté de Dieu est représentée, dans les Écritures, par des choses naturelles, et si fréquemment par cette chose particulière. Nous la retrouvons avec Sarah, avec Anne et avec d'autres, et ici avec Rachel. Oui, Rachel aura des enfants pour finir, mais ils seront le résultat d'une intervention divine. Ils seront de Dieu dans un sens spécial, le résultat d'un acte de Dieu.
Nous voyons combien Dieu s'en tient strictement à Ses principes. Ce service réel, le service réel du fils, ne peut jamais porter du fruit selon la nature. La vie naturelle ne peut produire aucun fruit spirituel, aucun fruit de Dieu. Ce n'est que ce qui vient de Dieu qui est un fruit spirituel, le fruit du service spirituel. Nous nous souvenons de ce que Paul dit dans sa lettre aux Galates : "Mes enfants, pour qui je souffre de nouveau les douleurs de l'enfantement jusqu'à ce que Christ soit formé en vous." (Galates 4:19) Les Galates étaient des enfants de Dieu, et Paul aurait pu dire : "-- Vous êtes des enfants de Dieu, vous êtes sauvés, tout est bien. Je regrette qu'il y ait ces choses malheureuses qui ternissent votre marche. Je préfèrerai qu'elles n'y soient pas. Mais vous appartenez malgré tout au Seigneur et tout est bien ainsi." Oh non ! Ce serait trop semblable à Léa, c'est trop facile. Il faut quelque chose de plus, et c'est pour ce quelque chose de plus, de l'Esprit, -- nous avons ici la clé, comme nous le remarquons, de l'épître aux Galates, -- que Paul dit : "je souffre de nouveau les douleurs de l'enfantement jusqu'à ce que Christ soit formé en vous." Voilà la pensée de Dieu pour Son peuple. Et nous trouverons Paul, ce grand Israélite dans le sens le plus accompli, le plus haut, dire encore : "Je me réjouis maintenant dans mes souffrances pour vous; et ce qui manque aux souffrances de Christ, je l’achève en ma chair, pour son corps, qui est l’Église." (Colossiens 1:24). C'est le service, c'est l'état de fils, -- Ses souffrances en moi pour Son Église.
Un résumé des issues pratiques
C'est le chemin de la vie. C'est l'opération de la loi de la vie. Nous l'avons montré simplement, et sommes loin d'avoir épuisé ce sujet. La plénitude de Dieu doit être exprimée dans l’Église. C'est pour cela que la satisfaction de Dieu est concentrée dans l’Église. Tout réel service pour Dieu est celui qui cherche à assurer à Dieu ce qui Lui est le plus précieux, c'est à dire l’Église. Et tout service pour Dieu commence par la soumission. La soumission est une chose qu'on trouve dans la Maison de Dieu. C'est là que Dieu établit la loi de la soumission. Je dois être soumis dans la Maison de Dieu comme tout autre membre de la Maison de Dieu. Il ne s'agit pas de la soumission de l'un ou de l'autre des membres plutôt que de celles des autres. Mais dans la Maison de Dieu, nous avons à trouver notre place dans la soumission. Je ne puis pas, en tant que pasteur, agir plus indépendamment que les autres membres de la Maison de Dieu. Nous trouvons la vie à mesure que nous apprenons à nous soumettre. S'il n'est pas vrai que nous sommes soumis dans la Maison de Dieu, nous ne sommes pas dans le chemin de la vie, nous sommes dans celui de la mort. C'est la première loi du service.
C'est en cela qu'est l'importance de l’Église, représentée localement. L'une des choses pour lesquelles une assemblée locale sert Dieu, c'est qu'elle est la sphère où ses membres peuvent apprendre à être soumis au Seigneur. Nous savons que, très souvent, cette soumission au Seigneur dans l’Église devient une chose très pratique, et aussi une chose très éprouvante .
Nous avons indiqué des faits, c'est tout. C'est le chemin de la vie. C'est là qu'est la bénédiction. Oui, c'est la Maison de Dieu, c'est la porte du ciel. "Jacob appela Béthel le lieu où Dieu lui avait parlé" (Genèse 35:15). Car c'est là que Dieu s'est révélé à lui. C'est la vie, c'est la porte du ciel, lorsque Dieu se révèle. Que le Seigneur ouvre notre intelligence !
T.A.S.
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