Traduit
et adapté de l’anglais par Jean-Marc TOURN (2007) Edition originale : Emmanuel
Church 12000 East 14th Street TULSA OK 74128 - 5016 USA
Table
des matières
IV.
La Maison de Dieu page
V.
La lumière de la Vie page
« Ceci
est un livre que vous voudrez certainement lire plusieurs fois. C’est à ma
troisième lecture que la Vérité m’a vraiment impacté. Ce livre a influencé ma
prédication, ma conception de la vie et a intensifié ma faim de connaître la
glorieuse liberté de la Croix. Je crois que ce livre est destiné par Dieu à
bénir et édifier de nombreux serviteurs et servantes de Dieu, de nombreux
chrétiens qui ont une faim et une soif spirituelles ». (David WILKERSON – 2000)
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IV
- LA MAISON DE DIEU
C’est dans un contexte particulier que
Dieu suscita son serviteur Ézéchiel en le transportant en vision dans le pays
où il l’éleva sur une haute montagne et lui montra la Cité céleste. C’est
durant cette période où tout ce que Dieu avait voulu établir conformément à Ses
Plans était détruit qu’Il lui montra cette grande cité céleste.
Cette vision était clairement détaillée,
ainsi que la révélation qui en fut donnée. Le prophète fut conduit vers chaque
lieu, chaque angle, chaque pièce de ce temple spirituel, dedans et dehors,
dessus et dessous, tout autour, accompagné de l’ange qui lui donnait les
mesures et une définition concise et claire de la maison spirituelle de Dieu.
Puis, il reçu ensuite les règles et les ordonnances ainsi que des directives
concernant la sacrificature et les sacrifices. La mission de l’ange fut de
montrer toute la demeure à la maison d’Israël et de lui en donner tous les
détails.
Nous avons vu précédemment que chaque fois
que l’on s’éloigne des pensées de Dieu, chaque fois que l’on perd de vue la
révélation originelle, chaque fois que la spiritualité d’En Haut et la
puissance divine cessent d’opérer et d’agir au milieu de Son peuple et que la
gloire de Dieu a disparu, Dieu donne une nouvelle vision de Son Fils.
Nous avons aussi observé qu’au début de
l’histoire de l’Église, quand le déclin s’est amorcé, Jean fut utilisé par le
Saint-Esprit, au travers de Son Évangile, de ses épîtres et de l’Apocalypse, pour
révéler Jésus dans une dimension plus large et plus spirituelle. C’est de
cette manière que Jean nous rappelle que son Évangile fut le dernier du Nouveau
Testament, ce qui lui donne sa valeur et sa signification spirituelles dans
lesquelles Dieu se manifeste d’une nouvelle manière en des termes plus proches
du Ciel, à une époque caractérisée par un certain formalisme.
Dans Jean 1, Dieu exprime le fond de sa
pensée à l’égard de Son peuple : Christ est la plénitude du Plan divin pour
nous, et le Saint-Esprit (représenté par l’ange dans Ézéchiel) est venu dans le
but précis et expresse de nous conduire dans le détail de la Personne de
Christ, afin d’avoir une expression claire et détaillée de la pensée de Dieu en
Christ, et nous la communiquer :
« Au
commencement était la Parole, et la Parole était avec Dieu, et la Parole était
Dieu ».
Ceci constitue l’arrière-plan éternel de
la Pensée de Dieu. « Et la Parole est devenue chair, et a demeuré parmi nous
» ; c’est la pensée de Dieu issue de toute éternité qui doit être ancrée au
milieu de nous de manière claire et totale ; ce sont toutes les pensées de Dieu
résumées en Son Fils, la Pensée suprême et éternelle, concentrée au milieu des
hommes dans la personne de Jésus-Christ.
En continuant vers la fin du chapitre
premier, nous allons découvrir quelque chose d’extra dans la parole adressée à
Nathanaël. C’est d’ailleurs intéressant de constater que cette parole s’adresse
à Nathanaël, et non pas à Pierre, Jacques ou Jean, car nous en aurions conclu
que cela ne concernait qu’un cercle fermé. Mais c’était Nathanaël, qui faisait
partie d’un cercle beaucoup plus large autour de Jésus, comme si cela pouvait
s’adresser à chacun de nous : « Tu verras le ciel ouvert et les anges de
Dieu monter et descendre sur le Fils de l’Homme ».
A
– Béthel – la Maison de Dieu
Le nom de Béthel nous ramène
instinctivement à l’Ancien Testament, au livre de la Genèse et à Jacob. On se
souvient de lui sur son chemin entre ciel et terre, situé en position
intermédiaire entre les deux. Cette nuit-là, il s’étendit et dormit. Et voici
qu’une échelle, allant de la terre jusqu’aux cieux, apparut avec des anges qui
montaient et descendaient dessus, et c’est au sommet de cette échelle que Dieu
parla à Jacob. Ce dernier se réveilla de son sommeil et dit : «Oui, c’est
sûr, le Seigneur est dans ce lieu et je ne le savais pas ». Il ne s’agit
rien d’autre que de la maison de Dieu, qu’il appela du nom de Béthel. En
prononçant cette parole à Nathanaël, Jésus s’appropria cet événement en disant
: Je suis Béthel, la Maison de Dieu. Je suis celui qui n’appartient pas
vraiment à la terre (bien qu’il y demeurait), qui n’appartient pas vraiment au
Ciel (dans sa forme actuelle) bien qu’en relation constante avec lui. Je suis
entre Ciel et Terre, le lieu de rencontre entre Dieu et l’homme, la Maison de
Dieu où Dieu parle et se révèle. Il parle dans Sa Demeure. Je suis la Maison de
Dieu et les relations de Dieu avec ce monde sont en MOI, et en MOI seul : « Personne
ne vient au Père que par Moi ».
Nous savons que chaque demeure ou lieu
d’habitation dans la Bible symbolise Jésus, la Maison de Dieu : le Tabernacle
dans le désert, l’Arche de l’alliance, le Temple de Salomon, ou tout autre
temple remplissant les mêmes fonctions, ou encore tout ce qui dans le Nouveau
Testament est appelé l’Église, tout ceci ne parle rien d’autre que Christ. Dans
la pensée de Dieu, l’Église (ou Maison de Dieu), c’est Christ, rien d’autre que
Christ, rien de mieux que Christ.
Le point important sur lequel il nous faut
insister, c’est comment, en fin de compte et de manière exclusive, Il a tout
lié avec Son Fils. Et sur le fait que l’on ne peut rien recevoir de Dieu,
excepté par Christ et en Christ, qui soit révélé dans nos cœurs par le
Saint-Esprit. Ainsi le Seigneur Jésus, Habitation de Dieu, remplit chacune des fonctions
qui apparaissent au sein, de toutes les autres maisons de Dieu sur la terre.
Commençons par le Lieu très Saint. En
Jésus-Christ habite le Lieu Très Saint, où Dieu demeure réellement, clairement
et personnellement. Dieu est en Christ et nulle part ailleurs. Et Il ne réside
dans aucune autre réalité ou profondeur. Il n’est nulle part ailleurs de la
même manière ; bien sur le Père veut faire et va faire Sa demeure en nous. Mais
la différence par rapport à Jésus est grande, et nous ne devenons pas d’autres
Christ, sous prétexte que Dieu vient établir Sa Demeure en nous. Nous ne sommes
pas habités par Dieu dans le même sens que l’était le Fils. La demeure de Dieu
en Christ est unique, et le Lieu Très Saint ne réside qu’en Lui seul. En Lui
est l’Oracle, c’est-à-dire, la voix qui parle avec une pleine et entière
autorité.
Sur la montagne de la Transfiguration, les
trois disciples étaient en état d’exaltation, à la fois dans leurs âmes et dans
leurs corps. Ce fut une expérience absolument merveilleuse, un événement
spirituel extraordinaire. Mais, même quand on se trouve dans un état
d’exaltation spirituelle élevée, plein d’inspiration et d’expression
spirituelle, on peut commettre les plus graves erreurs.
Ainsi, Pierre, avec les meilleures
intentions du monde et les motifs les plus purs dit : «Seigneur, il est bon
que nous restions sur cette montagne : si Tu le veux, je dresserais trois
tentes ; une pour toi, une pour Moïse et une pour Elie ». Alors qu’il
parlait encore (comme si Dieu intervenait sans lui laisser la possibilité de
finir, mais disait : ça suffit !), le nuage assombrit l’atmosphère et
une voix se fit entendre du ciel disant : « Celui-ci est mon Fils bien-aimé,
en qui j’ai placé mon plaisir et mon affection ; écoutez-Le ». La parole
finale d’autorité est en Lui. Nos expériences spirituelles ne tiennent plus
devant Lui. Nos sentiments d’exaltation spirituelle les plus forts ne peuvent
plus nous influencer. La voix d’autorité de Dieu en Christ est la parole finale
d’autorité car Il est l’Oracle qui est en Lui, comme dans le sanctuaire des
anciens temps.
Alors seulement, nous pouvons traverser
tout ce tabernacle ou ce temple, et avancer pas à pas, point par point, et le
voir Lui, comme l’accomplissement de toutes choses, comme la Maison de Dieu où
Dieu réside et entre en communication avec nous.
B
– La Maison commune de Dieu
Quelle est à présent la Maison de Dieu
dans toute sa dimension collective ? Pour cela, il nous faut reprendre cette
merveilleuse expression qui revient plus de 200 fois dans le Nouveau Testament,
tout ce qui est souligné par « En Christ ».
Si nous sommes dans la Maison de Dieu,
nous n’y sommes que parce que nous sommes en Christ. Être en Christ, c’est être
à l’intérieur de la Maison de Dieu et non pas à l’extérieur. Il est la Maison
de Dieu et nous sommes conduits vers Lui.
Mais être en Christ veut dire également
une exclusion totale de tout ce qui n’est pas Christ. Dans un chapitre
précédent, nous avons vu clairement qu’il existait une différence radicale
et absolue entre Christ et nous (et même le meilleur de nous). Et nous
avons vu aussi à quel point Christ était d’une autre nature que l’homme, même
le plus pieux, de par la différence de cœur, de pensée et de volonté, et du
fait d’une constitution radicalement autre. C’est pourquoi il nous faudra toute
une vie, sous l’inspiration du Saint-Esprit, pour découvrir combien nous sommes
différents de Lui, et Lui de nous.
Dieu avait prévu cette différence dès
le commencement et il ne lui a pas fallu longtemps pour la déterminer dès la
création de toutes choses. La différence entre nous et Christ est si évidente
et si radicale qu’elle représente en fait la largeur et la profondeur d’un
tombeau Ce n’est rien de moins que la mort dans sa plénitude où il
n’y a aucune issue possible ! La fin, c’est la mort
et le tombeau.
C’est la fin de ce qu’on est, et s’il y a
quelque chose après, la mort doit être l’intermédiaire entre les deux, et tout
ce qui suit ne peut exister que par la résurrection, c’est-à-dire par un
passage de nous vers Lui comme une mort et une résurrection. Par cette mort à
nous-même, nous sortons de la sphère de ce que nous sommes (même le meilleur de
nous-même) pour entrer dans la sphère de qui Il est. Il n’y a pas d’autre issue
entre nous et Lui, que la largeur et la profondeur d’un tombeau. C’est çà
entrer et pénétrer à l’intérieur de la Maison de Dieu.
C
– L’autel
Cette
vérité fondamentale est remarquablement illustrée dans Jean 1: « Voici l’Agneau de Dieu qui ôte le péché du monde ». Elle le sera encore mieux
dans le Nouveau Testament, quand le Saint-Esprit descendra pour reprendre ce
que Christ a dit et lui donner sa pleine mesure.
Avant de pénétrer dans la Maison de Dieu,
il nous faut toujours passer par l’Autel, qui se situe dans le tabernacle ou le
temple. L’Agneau de Dieu et l’Autel barrent le chemin vers le sanctuaire; cet
Agneau nous parle de cette mort de substitution (à notre place). Pour cela nous
nous identifions d’abord à Jésus dans sa mort, sa mort comme notre mort. Puis son
sang précieux est répandu tout au long du chemin allant de l’Autel jusqu’au
Lieu Très Saint, qui est un
chemin
de vie. Il s’agit de Son Sang, pas du nôtre. Il ne s’agit ni de notre vie
rachetée, ni de notre vie éprouvée, ni de notre vie du tout, mais de la
sienne.
Seul Christ, par Sa vie, nous permet de
venir dans la présence divine. Aucun Souverain Sacrificateur n’ose entrer dans
la présence de Dieu, excepté par le sang de l’agneau, le sang de l’autel. Voici
l’Agneau de Dieu qui se tient sur le chemin conduisant à la Maison.
Ce qui est très important ici, c’est Être
en Christ et dans la Maison de Dieu. La Maison de Dieu est Christ. Si nous
parlons de la Maison de Dieu comme étant commune et collective, c’est seulement
parce que nous sommes en Christ, en union avec Lui. Nous sommes
rassemblés dans un lieu où Dieu habite et parle, où Dieu se fait connaître et
où Son autorité absolue est en Christ, conformément à la parole de Paul : « Il
est la Tête de l’Eglise ». Nous sommes Son corps, Il est la Tête, c’est-à-dire
l’autorité de Dieu investie en Lui pour gouverner.
D
– Le baptême
La première étape vers la Maison est la
mort sur l’autel qui est la raison même de l’institution du baptême durant
lequel nous prenons notre position en Jésus-Christ. C’est Lui qui nous
représente et c’est la fin de tout ce que nous sommes. Ce ne sont pas seulement
nos péchés qui sont effacés, mais c’est notre moi, si totalement différent de
Christ, qui disparaît.
Du point de vue de Dieu, c’est la fin pour
notre moi car dans la mort de Christ, Dieu a mis un point final à notre vie
naturelle. Par la résurrection de Christ et notre union fusionnelle avec Lui,
nous n’existons plus (dans la perspective de Dieu), mais seul Christ existe.
L’œuvre du Saint-Esprit dans l’enfant de Dieu, est de rétablir pour lui Son
plan éternel. Nous n’avons pas besoin de mourir, nous sommes morts, et la seule
chose que nous ayons à faire, c’est d’accepter notre mort car si nous
passons à coté de cela, nous serons toujours en train de lutter pour mourir.
En ce qui me concerne, c’est une position
fixe et définitive que je dois m’approprier : me reconnaître et me considérer
comme mort. C’est reprendre la place que Dieu a prévue pour moi et dire
que j’accepte la position fixée par Dieu pour moi. Le Saint-Esprit est chargé
de s’occuper de tout le reste, mais j’en accepte la finalité.
Si nous en arrivons à rejeter ce que le
Saint-Esprit désire faire en nous, nous faisons bien plus que refuser
d’avancer, nous refusons notre position d’origine et plus grave encore, nous
prenons une position inverse à celle qu’un jour nous avons prise avec Lui. En
fait, le baptême est cet autel sur lequel Dieu nous considère comme mort et où
l’on entre simplement en disant : « Cette position que Dieu a fixée pour moi,
je l’accepte maintenant et je témoigne à la Croix, que je suis au bout de
moi-même ». Le Seigneur Jésus a suivi ce chemin du baptême dès le début de sa
vie publique, et, sous l’onction de l’Esprit, à partir de cet instant, Il a
définitivement refusé d’écouter Sa propre pensée, pour n’écouter que celle de
Dieu. Il a refusé d’être influencé par ce que son humanité pouvait lui dicter
(alors qu’Il était pourtant sans péché) pour ne suivre que ce qui venait de Son
Père.
Tout au long de sa route, Il était dirigé
par l’Onction dans ce qu’Il disait, dans ce qu’Il accomplissait et dans ce
qu’Il refusait. C’est pourquoi partout où Il allait, Il mettait de côté toute
autre influence que celle de Son Père, qu’elle vint des disciples, du diable ou
autres. Son attitude était : « Père, qu’en penses-tu ? Que veux-tu ? Est-ce
le temps ? Non pas ma volonté, mais la Tienne ; non pas mes opinions, mais les
tiennes, non pas mes sentiments, mais ce que Tu ressens ! ». En fait, Il
était mort à Lui-même et, en effet, Il allait être enterré. Son baptême
signifiait cela pour Lui, et c’est là qu’est notre position.
E
– L’imposition des mains
Ensuite lorsque cette position a été
acceptée dans la mort, vient le relèvement de la résurrection, une résurrection
en Christ, mais aussi, une résurrection aux yeux de Dieu, sous la Tête de
Christ ; en d’autres termes, sous l’autorité pleine et entière de Dieu
investie en Christ, notre pensée, notre gouvernement, notre chef, Sa Tête !
Lorsque les croyants du Nouveau Testament
faisaient leurs premiers pas par le baptême, en déclarant leur mort avec
Christ, et sortaient de l’eau comme des membres représentatifs du Corps, non
seulement les apôtres priaient et imposaient les mains sur leurs têtes, mais le
Saint-Esprit leur signifiait qu’ils étaient dans la Maison. L’Onction qui était
sur leur Tête, Christ, reposait sur eux en Christ : non pas une onction
séparée, mais oints en Christ (2 Corinthiens 1:21 et 2 Corinthiens 12:13).
Mais, qu’est-ce que l’Onction ? Et
l’Onction dans le cas de Christ, lorsqu’Il accepta une vie où Il devait se
dépouiller de Sa divinité, pour accomplir le salut de l’homme ? Que signifie
l’Onction? Pour Jésus, c’était clair, Il était sous le gouvernement direct de
Dieu en toutes choses et devait refuser de se référer à ses propres jugements
et ses propres sentiments. Le Père, par le moyen de l’Onction, le dirigeait en
tout, et Lui était mis à part.
Quand Il disait, « Si quelqu’un veut me
suivre, qu’il renonce à lui-même, qu’il se charge de sa croix, et qu’il me
suive » (Luc 9:23), et plus loin, « celui qui ne porte pas sa croix et
ne me suit pas, il ne peut être mon disciple » (Luc 14:23), Il disait en
d’autres termes, « Tu ne peux rien apprendre de Moi tant que la Croix n’agit
pas continuellement pour te mettre de côté et tracer un chemin pour Moi, pour
que tu puisses accepter Ma pensée, et la Croix est là pour te crucifier dans ta
pensée ; ta pensée doit venir au pied de la Croix, tes sentiments et tes
attitudes, ta mentalité même doivent se soumettre à la Croix chaque jour ».
Voilà comment tu prépares le chemin pour M’apprendre, Ma pensée, Mon autorité,
Mon jugement, Mon tout. Voilà ce qu’est l’École de Disciple, l’École de Christ.
L’Autorité de Christ, notre Tête,
accompagnée de l’Onction devient ou devrait devenir le facteur dominant
d’une vie de croyant ; et l’imposition des mains est simplement une
attestation que ce dernier se trouve sous la Tête de Christ et que sa tête se
met sous l’autorité d’une autre Tête, soumise à une Tête plus grande. En conséquence,
sa tête a dirigé sa vie, mais elle ne la dirigera plus car elle est soumise à
une autre Tête et est amenée à l’autorité de Christ, Tête dans l’Onction.
L’Esprit l’a confirmé dès les premiers temps, en se répandant sur les croyants
et en déclarant que chacun d’entre eux était dans la Maison où se trouve
l’Onction, placé sous le gouvernement de la Tête, le Chef de la Maison.
L’expression de cela se trouve dans
l’épître aux Hébreux : « Christ a été fidèle comme Fils sur la Maison de
Dieu ; et sa Maison, c’est nous » (Hébreux 3:6). Nous sommes en train
d’emprunter la voie de la révélation céleste de Christ et par le baptême, nous
acceptons la position de Dieu nous concernant, à savoir la fin de nous-même !
Si dans l’avenir, ce que nous sommes nous-même revient à la surface, nous
devrons réagir et déclarer : « Je le dis une fois pour toutes – c’est la fin de
moi-même ! » Conservons cette attitude pour garder la position de Dieu pour
nous.
Le rassemblement et l’imposition des mains
des membres représentatifs du Corps, n’est donc qu’un simple témoignage au fait
qu’en Christ, nous sommes dans la Maison de Dieu, sous le gouvernement de
Christ par l’Onction, et que Sa Tête nous fait un en Lui.
Que le Seigneur en fasse une réalité
vivante pour chacun de nous afin que nous puissions tous venir à Béthel dans
une position spirituelle où nous pourrons dire dans la joie de Christ : «Oui,
vraiment, le Seigneur est présent dans ce lieu. Je suis là où est le Seigneur :
c’est la Maison de Dieu ! » Nous saurons alors ce que signifie : être en
Christ, sous son Autorité et son Onction.
V
- LA LUMIÈRE DE LA VIE
« Et
voici, la gloire du Dieu d’Israël s’avançait de l’Est. Sa voix était pareille
au bruit des grandes eaux, et la terre resplendissait de sa gloire… Et la
gloire de l’Éternel entra dans la maison par la porte qui était du côté de
l’Est. Alors, l’esprit m’enleva et me transporta dans le parvis intérieur. Et
voici, la gloire de l’Éternel remplissait la maison » (Ézéchiel 43:2, 4-5).
« Il
me conduisit vers la porte du Nord, devant la maison. Je regardai et voici, la
gloire de l’Éternel remplissait la maison de l’Éternel. Et je tombai face
contre terre » (Ézéchiel 44:4).
« Il
me ramena vers la porte de la maison. Et voici, de l’eau sortait sous le seuil
de la maison, à l’Est, car la maison était orientée vers l’est ; l’eau
descendait sous le côté droit de la maison, au sud de l’autel » (Ézéchiel
47:1).
« En
elle (la Parole) était la vie, et la vie était la lumière des hommes »
(Jean 1:4).
« Je
suis la lumière du monde ; celui qui me suit ne marchera pas dans les ténèbres,
mais il aura la lumière de la vie »(Jean 8:12).
« En
vérité, en vérité, je te le dis, si un homme ne naît de nouveau, il ne peut
voir le royaume de Dieu » (Jean 3:3).
« Quelques
Grecs s’adressèrent à Philippe et lui dirent avec instance : Seigneur, nous
voudrions voir Jésus. Philippe alla le dire à André, puis André et Philippe le
dirent à Jésus. Jésus leur répondit : L’heure est venue où le Fils de l’homme
doit être glorifié. En vérité, en vérité, je vous le dis, si le grain de blé
qui est tombé en terre ne meurt, il reste seul ; mais, s’il meurt, il porte
beaucoup de fruit » (Jean 12:20-24).
« Je
suis venu comme une lumière dans le monde, afin que celui qui croit en moi ne
reste pas dans les ténèbres » (Jean 12:46).
« …
pour ceux dont le dieu de ce siècle a aveuglé l’intelligence incrédule, afin
qu’ils ne voient pas briller la splendeur de l’Évangile de la gloire de Christ,
qui est l’image de Dieu » (2 Corinthiens 4:4).
« Que
le Dieu de notre Seigneur Jésus-Christ, le Père de gloire, vous donne un esprit
de sagesse et de révélation, dans sa connaissance, et qu’il illumine les yeux
de votre cœur, pour que vous sachiez quelle est l’espérance qui s’attache à son
appel, quelle est la richesse de la gloire de son héritage qu’il réserve aux
saints, et quelle est envers nous qui croyons l’infinie grandeur de sa
puissance, conformément à l’efficacité de sa force » (Éphésiens 1:17-19).
La lumière de la vie ! Avant d’aller plus
loin sur ce sujet, j’aimerais que nous nous demandions si honnêtement et du
fond du cœur nous nous sentons profondément concernés par le plan de Dieu ? Et
brûlons-nous de le découvrir et d’y entrer pleinement ?
Quelle
est notre priorité ?
Sommes-nous intéressés par la vérité dans
l’espoir d’augmenter notre connaissance et notre information au sujet des
choses spirituelles, ou existe-t-il en nous un profond désir d’être dans le
plan divin ? Sommes-nous préparés à nous engager avec le Seigneur sur cette
question et à faire une transaction par laquelle nous comprenons et acceptons
qu’Il sera toujours tout suffisant pour nous et qu’Il est notre seule sécurité,
dans le cadre de ce plan, même si le prix à payer est élevé ?
En tant que peuple de Dieu, sommes-nous
prêts à faire une pause, à affronter cette réalité et à se mettre en accord
avec l’objectif divin ? Certains en sont déjà là certes, mais il est fort
probable que d’autres en aient pris à leur aise.
C’est-à-dire, qu’ils sont chrétiens,
qu’ils appartiennent au Seigneur, qu’ils sont sauvés, qu’ils mettent leur foi
en Christ, qu’ils fréquentent des institutions chrétiennes depuis bien
longtemps. C’est à eux que s’adresse cet appel. Cette phrase revient souvent
dans la Parole :
«Conformément
à Son Plan éternel, qu’Il avait prévu en Christ Jésus, dès avant la fondation
du monde.»
Cette déclaration est-elle toujours fixée
devant nos yeux à l’horizon de notre avenir, ou est-ce quelque chose de flou et
lointain ? Insistons là-dessus, car il nous faut une base solide sur laquelle
Dieu pourra travailler. Si c’est la position que nous adoptons, alors nous
pourrons avancer, et la révélation de ce plan et de son mode d’emploi
apparaîtra clairement. Dans le cas contraire, la suite ne vous sera d’aucun
profit.
A
– Le plan de Dieu
Qu’en est-il ? Il viendra un temps où Dieu
aura à sa disposition un vase dans et au travers duquel Sa gloire rayonnera et
brillera dans l’univers. Prenons le cas de la Nouvelle Jérusalem descendue du
ciel, réfléchissant la gloire de Dieu et Sa lumière, comme une pierre
infiniment précieuse, la pierre de jaspe, transparente comme le cristal, « revêtue
de la gloire de Dieu ! ». Voici la finalité que Dieu a pour Son peuple :
•
faire partie de Son univers d’intelligence spirituelle, de la même manière que
ce que le soleil appartient à l’univers ;
•
faire marcher les nations dans cette lumière ; nul besoin de soleil, ni de
lune, car la nuit n’existera pas.
Cela veut dire que Dieu désire simplement
avoir un peuple rempli de lumière : « la lumière de la connaissance de la
gloire de Dieu à la face de Jésus-Christ ». Notre objectif se situe là, et Dieu
commence à agir dans ce but dès qu’un de ses enfants naît d’En Haut. Cette
nouvelle naissance dissipe les ténèbres et fait éclater la lumière.
Tout au long de notre chemin à l’École de Christ, le Saint-Esprit s’est
engagé à nous conduire de plus en plus dans la lumière de la connaissance de la
gloire de Dieu face à Jésus-Christ, ce qui rendra vraie, pour nous, cette
parole de Proverbes 4:18 :
« Le
sentier du juste est comme une lumière resplendissante, dont l’éclat va
croissant jusqu’au milieu du jour (le jour parfait) ».
Beaucoup de gens ont cru (ils ont été
déçus) en lisant ce passage que les choses seraient de plus en plus faciles, de
plus en plus claires et limpides, une marche de plus en plus gaie. Mais ça ne
fonctionne pas comme ça. Ce n’est pas le cas des circonstances et des
conditions extérieures des chrétiens partout et toujours. Pour eux, le chemin
n’est pas de plus en plus clair extérieurement ; mais lorsque nous avançons
sous la direction de l’Esprit, nous pouvons dire haut et fort, que sur notre
chemin intérieur, la lumière grandit, le sentier s’éclaire et que nous voyons
de plus en plus clairement. Ce jusqu’au point où il n’y a plus de ténèbres du
tout, plus aucune ombre, plus aucune brume, mais où tout est lumière, une
lumière pure et parfaite. Nous voyons alors non plus comme au travers d’un
miroir trouble, mais face à face, et nous nous connaissons comme nous avons
toujours été connu! C’est le plan qui nous est destiné.
Mais ce cheminement passe par une crise
et par un processus dans chaque vie spirituelle, et aboutit au
sommet glorieux et extraordinaire de l’enlèvement. Dans Ézéchiel, nous
avons lu au sujet de la gloire de l’ Éternel qui vient et remplit la maison, et
nous avons précédemment vu que le Seigneur Jésus est cette Maison. Il est le
Grand Béthel de Dieu au dessus duquel les anges montent et descendent, là où
Dieu habite et parle (le lieu de l’oracle), et en qui réside l’Autorité divine,
la Parole incarnée. Il est la Maison, et la gloire de Dieu repose sur Lui, la
lumière de Dieu est en Lui.
B
– La gloire de la « Shékina »
Revenons en arrière au Tabernacle ancien
où résidait la gloire de la « Shékina ». Nous pouvons noter que cette lumière,
cette gloire qui reliait le ciel et la terre comme une échelle, était visible
dans le Lieu Très Saint. Nous savons également que dans le Saint des Saints,
toutes choses étaient cachées derrière des rideaux, rien ne filtrait si ce
n’était un peu de lumière naturelle. Ainsi séparé de la Shékina, le lieu aurait
été noir et sombre, mais là où se tenait la gloire, le lieu était rempli de
lumière, une lumière divine et céleste.
Ce Lieu Très Saint manifeste la vie
intérieure du Seigneur Jésus, Son Esprit où Dieu habitait, la lumière venant
d’En Haut, la lumière de la nature de Dieu en Lui. Son esprit est le Lieu Très
Saint, au cœur de la Maison de Dieu.
C’est là dans le Saint des Saints où
résidait la lumière de la gloire, que Dieu a dit qu’il communierait avec
Son peuple par l’intermédiaire de leur représentant : « Je te rencontrerai (communierai
avec toi) au dessus du propitiatoire (siège de la miséricorde) entre
les chérubins » (Exode 25:22.)
J’entrerai en communion avec toi.
Quel mot merveilleux, rien de dur, rien de terrible, ni rien qui inspire de la
crainte. Dans la communion, Dieu parle et se fait connaître. C’est le lieu du
partage, le lieu du dialogue, le siège de la grâce et de la miséricorde, le
Seigneur Jésus Lui-même. Il a été manifesté par Dieu pour être un propitiatoire
(Romains 3:25) et en Lui, Dieu communie avec Son peuple ; en Lui, Dieu parle à
Son peuple et avec Son peuple. Il faut souligner en Lui; car il
n’existe aucune communion avec Dieu, aucune communication, aucune parole à
écouter, aucune rencontre, excepté en Christ.
C’est là précisément que se situe le point
de non-retour, de destruction et de mort pour l’homme naturel et psychique.
D’où les très sérieux avertissements donnés au sacrificateur avant de pénétrer
dans ce lieu, afin qu’il ne meure pas. Il devait donc se revêtir du bon
équipement, qui symbolise l’homme naturel devant être entièrement recouvert par
un autre Homme venu du Ciel revêtu, Lui, des vêtements de la justice.
Pour comprendre comment cela fonctionne
concrètement, revenons dans le Nouveau Testament et considérons l’histoire de
Saul de Tarse sur le chemin de Damas :
« Vers
midi, je vis une grande lumière venue du ciel, plus brillante que le soleil… je
tombai à terre et j’entendis une voix qui me disait : Saul, Saul, pourquoi me
persécutes-tu ? »
Rappelons-nous comment ils le relevèrent
et le conduisirent dans une ville parce qu’il était aveugle. Par la grâce de
Dieu, il ne le fut que pendant trois jours et trois nuits. Puis Dieu commanda à
Ananias d’aller visiter cet homme aveugle et celui-ci lui dit :
« Jésus
qui t’est apparu sur le chemin d’où tu venais, m’a envoyé pour que tu retrouves
l’usage de la vue ».
Sans
cela, Saul serait resté aveugle jusqu’à la fin de sa vie. Ainsi lorsqu’un homme
charnel rencontre la gloire de Dieu dans un face à face avec Jésus, il est
détruit. L’homme naturel ne peut supporter la présence d’une telle lumière,
c’est la mort assurée.
Dans Jean 8, l’expression « la lumière
de la vie » s’élève contre les ténèbres de la mort car en Jésus-Christ,
l’homme naturel ou psychique est considéré comme complètement écarté et sa
présence n’a plus de raison d’être.
C
– Pas de place pour l’homme naturel
L’homme naturel (ou charnel ou psychique)
ne peut venir à la lumière, ni entrer dans le Plan parfait de Dieu, et il peut
encore moins supporter la gloire de Sa Maison. Il n’a pas le pouvoir de devenir
ce vase par lequel Dieu va manifester Sa gloire à l’univers. L’homme naturel
(ou psychique) ne peut donc entrer dans cette présence, c’est pourquoi
lorsqu’on parle de l’homme naturel, on ne se réfère pas seulement à celui qui
n’est pas sauvé, qui n’est jamais venu à Jésus, mais surtout à l’homme que Dieu
a reconnu comme étant séparé de Lui.
Dans son épître, l’Apôtre Paul a été
obligé de parler très clairement aux chrétiens de Corinthe. Ces derniers
étaient convertis, nés de nouveau, mais ils étaient séduits par la sagesse
et la puissance de ce monde, cette sagesse humaine basée sur la compréhension,
le raisonnement, la mentalité et la philosophie de ce monde.
En fait, ils en étaient arrivés à ce que
l’homme naturel soit à la base des choses divines et spirituelles ; Paul leur
écrivit à ce sujet : « L’homme naturel (psychique = dirigé par l’âme) ne
reçoit pas les choses de l’Esprit de Dieu, parce que c’est spirituellement
qu’on en juge » (1 Corinthiens 2:14). L’homme de « psyché », c’est
l’homme naturel. Et s’il y a bien une discipline aujourd’hui qui est en plein
développement, c’est la psychologie, la science de l’âme, de la pensée
humaine.
Paraphrasons maintenant 1 Corinthiens 2:14
: « La science de la pensée est incapable de recevoir les choses de l’Esprit de
Dieu et elle ne peut les connaître. Cet homme naturel est très intelligent, pertinent,
très bien formé, avec des talents portés à leur paroxysme de développement,
cependant cet homme est hors de course quand il en vient à connaître les choses
de Dieu : Il n’en est pas capable, il est en dehors du coup ».
Quand se produit le premier flash de la
connaissance de Dieu, il se passe un miracle où les yeux aveugles qui n’ont
jamais vu, retrouvent la vue et la lumière de la révélation jaillit ! C’est
pourquoi, il est dit : « Béni sois-tu… car ce ne sont ni la chair ni le
sang qui te l’ont révélé, mais mon Père qui est dans les cieux ».
Découverte extraordinaire qu’est chaque
flash de lumière qui conduit à ce jaillissement ultime de la révélation de la
gloire de Dieu en nous et au travers de nous. Cette partie de lumière est en
Christ Jésus et n’a pu se produire qu’en Lui, sachant que l’homme naturel a été
définitivement écarté au profit d’un homme nouveau amené progressivement à
l’existence avec un nouvel ensemble de facultés spirituelles.
Ainsi à Nicodème, pur produit de l’école biblique
de cette époque, Jésus dit : « A moins de naître de nouveau (d’En Haut),
tu ne peux voir le Royaume de Dieu ». En résumé, même pour connaître les
premières lettres de l’alphabet divin, nous devons être en Christ. Et tout ce
qui suivra sera une question d’être en Christ et de savoir exactement ce
qu’est être en Christ.
D
– Comment recevoir la Lumière de la vie ?
1.
La Crise Quel est le chemin vers Christ,
ou comment recevoir la lumière de la vie ? Pour cela il nous faut la Vie. Cette
lumière est le produit de la vie. Toute véritable lumière émanant de Dieu est
une lumière vive, une lumière de vie qui est un produit de la vie. Ce n’est ni
une lumière théorique, ni un éclaircissement doctrinal.
Deux choses apparaissent clairement dans
l’Évangile de Jean :
•
Christ en nous,
•
nous en Christ.
Le Seigneur nous en a donné une très belle
illustration dans Jean chapitre 12 : La vie habite dans ce grain de blé,
mais ce n’est qu’une petite semence. Comment faire alors si nous voulons que la
vie enfermée dans ce simple petit grain se répande dans une masse de semences,
en assez grand nombre pour recouvrir toute la terre. Le Seigneur nous dit : « Qu’il
tombe en terre et qu’il meure ! Que toute la terre le recouvre et qu’il soit
dans le noir le plus complet ».
Que se passe-t-il alors ? Le grain
commence à se désintégrer, à changer de forme et à laisser agir la vie qui est
emprisonnée en lui. Une petite pousse se forme ensuite, puis traverse
l’épaisseur de terre au-dessus d’elle et devient avec le temps un épi, de plus
en plus lourd et plein de grains de blé. C’est ainsi qu’à l’intérieur de ces
grains, la vie contenue dans la première semence s’est propagée dans tous les
autres grains.
Quand nous semons 100 grains, nous en
récoltons 10.000, et ainsi de suite. Et si nous pouvions observer au microscope
chacune de ces milliers de semences, nous verrions la vie jaillir de partout,
cette vie du grain d’origine qui se reproduit dans chacun. C’est la réponse !
Comment cette vie, cette lumière de la vie
pénètre-t-elle en nous ? Jésus nous dit que la mort est nécessaire, une mort en
nous-même, une mort à notre propre vie, une mort de renoncement à une vie sans
Lui. Nous devons descendre avec Lui dans la mort et là, par l’action de
l’Esprit de Dieu en union avec Christ, une transmission de cette vie va se
faire en nous. C’est Jésus qui vient se manifester en nous. Et de même que
ce miracle se reproduit chaque année dans la nature, Christ entre en nous.
Plus que jamais nous devons arrêter de
vivre une vie séparée de Lui, en cherchant à retenir ou à nous attacher à notre
vie propre et à nos fausses sécurités. C’est ainsi que va commencer une crise
par laquelle il nous faudra passer tôt ou tard.
Certains vont dire : « Mais, je n’ai
jamais vécu une telle crise ». Peut-être appartenez-vous au Seigneur depuis
votre enfance ? Mais allez-vous de l’avant dans une révélation croissante et
totale du Seigneur Jésus ? Est-ce que « le ciel est ouvert » au dessus de vous
? Êtes-vous émerveillé de la plénitude de la révélation du Christ pour vous et
en vous ? Si la réponse est clairement non, cela ne veut pas dire que vous
n’appartenez pas à Jésus, mais que le fondement inaltérable du « ciel ouvert »
doit être la tombe. C’est-à-dire une crise où nous en arrivons à être au bout
de nous-même et de notre vie égoïste, une crise où nous expérimentons une
identification avec Christ dans sa mort (pas pour nos péchés mais pour nous) !
Notre « ciel ouvert » dépend de cela. Il
s’agit d’une crise qui est le chemin pour beaucoup d’enfants du Seigneur. Ils
connaissent Jésus-Christ, et ils sont sauvés, mais un temps est venu où le
Seigneur, Lumière de la Vie, leur a montré que, non seulement Il était mort
pour porter leurs péchés dans Son Corps sur la Croix, mais qu’Il les représentait
Lui-même dans la globalité de leur vie naturelle, pour la mettre à part.
C’était l’homme qui était sur la croix et pas uniquement ses péchés, et cet
homme, c’est nous ! Beaucoup, après des années de vie chrétienne, en sont
arrivés à cette surprenante et extraordinaire crise d’identification avec
Christ, en tant qu’hommes et femmes, appartenant à la race humaine ; non
seulement comme pécheurs, mais comme appartenant à une race choisie ; des
hommes non pas irrégénérés, mais des hommes naturels avec tout ce que notre vie
naturelle implique.
Beaucoup sont passés par cette crise et à
partir de là, tout s’est déroulé à une échelle bien plus vaste qu’auparavant
dans leur vie chrétienne : le ciel s’est ouvert, la vision s’est élargie et la
lumière de la vie s’est manifestée dans une dimension bien plus grande. Comment
cela peut-il se produire ? Si nous n’avons jamais connu cette crise,
demandons-la au Seigneur, comme un contrat que nous passerions avec Lui. Mais
nous allons aller au devant de problèmes, car cet homme naturel a du mal à
mourir, il s’accroche avec ténacité et il n’aime pas être laissé pour compte.
Considérons ce grain de blé lorsqu’il est
tombé en terre et regardons ce qui lui arrive. Est-ce quelque chose de plaisant
? Que se produit-il ? Le grain perd son identité et nous ne le reconnaissons
plus. Est-ce bien le grain de blé que nous avons mis en terre ? Alors que
maintenant il est laid, en morceaux, ayant perdu toute sa cohérence. C’est bien
ce que produit la mort, la mort en Christ qui fait son effet en nous, qui brise
notre propre vie naturelle, la met en pièces, l’éparpille et lui ôte toute sa
beauté.
Et nous commençons alors à découvrir qu’il
n’existe plus rien en nous que la corruption et nous perdons ainsi toute notre
belle apparence extérieure humaine et charnelle. Voilà ce qui se passe !
Romains 6:8 dit : « si nous sommes morts avec Christ, nous croyons que nous
vivrons aussi avec Lui ». Nous allons recevoir une autre vie que nous
allons partager avec Lui. Une forme nouvelle de vie nouvelle nous sera donnée,
pas la nôtre, la Sienne !
Cette crise va nous dévaster de
l’intérieur et c’est ainsi que la beauté et les bonnes choses que nous pensions
posséder vont se détruire peu à peu. Nous découvrirons alors que nous étions
bien plus corrompus que nous le pensions ! Nous allons même en arriver à
pleurer sur notre moi et sur notre vie. Comme Paul, nous dirons : « Malheur
à moi, car je suis pécheur ! »
Nous en arriverons aussi à nous dire que
la bénédiction, la meilleure chose qui puisse nous arriver, c’est de mourir. Et
Dieu pourra alors nous dire : « C’est exactement là où je voulais en venir car
je ne puis glorifier cette corruption,» car « ce qui est corruptible doit
revêtir l’incorruptibilité » (1 Corinthiens 15:53).
Cette incorruptibilité est le germe de la
vie divine qui est transmise de LUI vers nous, pour la semence qui soumet sa
propre vie pour recevoir la vie de Dieu. Dieu ne va pas glorifier notre
humanité, Il va nous rendre semblables au Corps glorieux de Christ. Donc
l’important, au stade où nous sommes, c’est de
comprendre qu’il doit y avoir une crise dans notre vie si nous voulons en
arriver à la Gloire qui est l’objectif final de Dieu, Notre Père.
2.
Le processus de métamorphose Ensuite vient le processus et
une progression étape par étape. Jésus a dit :
« Si
quelqu’un veut venir après moi, qu’il renonce à Lui-même, qu’il prenne sa croix
chaque jour et
qu’il me suive ».
Considérer la croix et y entrer une fois
pour toutes, c’est une réalité comme dans cette crise dont nous parlions
précédemment : « Seigneur, j’accepte une fois pour toutes ce que la Croix
signifie pour moi ! » Mais nous allons découvrir, jour après jour, qu’après
cette crise intérieure, nous aurons à accepter et à adhérer à cette croix qui œuvrera dans les afflictions et les souffrances que Dieu permet pour Son
peuple.
Dans Sa souveraineté, Dieu peut nous
placer dans des situations difficiles : un foyer éprouvant, un travail pesant,
une épreuve physique ou encore une relation difficile. Mais ceci est l’œuvre
extérieure de la Croix au sein de notre expérience personnelle afin d’ouvrir
une voie au Seigneur et Lui élargir notre espace. C’est une voie pour Sa
patience, pour l’endurance et pour l’amour de Christ, un chemin ouvert pour
Lui.
Alors, nous n’aurons plus à nous mettre à
genoux chaque matin en disant : « Oh, Seigneur, sors-moi de cette situation, de
ce foyer, de ce travail, tire-moi, je te prie de cette difficulté ! ». Mais
nous dirons plutôt : « Seigneur, si c’est l’expression de la croix pour moi
aujourd’hui, je l’accepte de bon cœur ! ». En affrontant ainsi la situation,
nous trouverons la force, la victoire et la coopération du Seigneur. Nous
porterons ainsi du fruit et nous ne serons plus stériles. C’est dans ce sens
que Jésus parlait de porter sa croix chaque jour : « celui qui ne porte pas sa croix et qui
ne me suit pas, il ne peut être mon disciple » … celui que j’enseigne,
celui qui apprend de Moi !
La compréhension et la prise en compte de
cette difficulté, quelle qu’elle soit, jour après jour, est le moyen par lequel
nous sommes en train d’apprendre Christ. C’est le processus de découverte de la
lumière, la lumière de la vie, qui va nous permettre de voir et d’entrer dans
la plénitude. Mais nous ne pourrons jamais voir et connaître ce processus en
dehors de la Croix, qui doit nettoyer le terrain de notre vie naturelle.
Le Seigneur sait bien ce que nous serions
capables de faire s’Il nous ôtait cette croix chaque jour et ce que nous
ferions ne serait pas pour notre bien. Il le fait au contraire pour en finir
définitivement avec la domination de notre vie charnelle.
Nous pouvons facilement voir lorsqu’un
chrétien commence à se sortir par lui-même de son épreuve à la façon dont il se
débarrasse de son pesant fardeau. Il monte sur ses chevaux et nous regarde de
haut en nous disant que nous avons tort et qu’il a raison. Il sait mieux que
les autres et l’orgueil, la prétention, la suffisance reprennent le dessus !
Qu’en est-il de Paul ? On le considère
généralement comme un géant spirituel à côté duquel nous nous sentons souvent
comme de petites marionnettes. Cependant, Paul, tout géant de la foi qu’il
était, a confessé humblement que le Seigneur permettait à un messager de Satan
de le gifler, une exécution pour sa chair, afin qu’il ne s’éleva pas au delà de
toute mesure.
Ainsi le « géant spirituel » aurait pu
aussi s’enfler d’orgueil, si le Seigneur n’avait pas pris certaines
précautions. Et afin de maintenir la voie ouverte, à cette grande révélation
qui grandissait et grandissait encore, le Seigneur dit : « Paul, je dois te
maintenir en-bas, je dois te limiter : c’est le seul moyen, car dès que tu
commenceras à te lever, Paul, tu vas restreindre la lumière et tordre la
révélation ».
La lumière de vie, c’est Sa vie ! C’est
pourquoi, l’Apôtre dit :
« Nous
portons toujours en nous et avec nous la mort de Jésus, afin que la vie de
Jésus soit manifestée dans notre corps » (2Corinthiens 4:10).
Notre grand besoin, c’est Sa Vie !
Et avec la vie, vient la lumière, la lumière de la vie. Il n’y a donc aucune
autre véritable lumière divine, que celle qui vient de Sa vie en nous, et c’est
la mort agissant en nous qui ouvre le chemin pour Sa vie.
Le but de Dieu est la Lumière, la Gloire
et la Plénitude à venir. La mesure de lumière et de gloire sera la mesure de
Christ, et la mesure de Christ dépendra entièrement de l’espace que le Seigneur
va trouver en nous, cet espace que nous laisserons pour Lui faire de la place.
Et pour cela nous devrons en arriver à un abandon total de notre propre vie...
et cela prend toute une vie !
Mais béni soit Dieu, la gloire ultime
apparaîtra quand Il viendra pour être glorifié et pour s’émerveiller de tous
ceux qui croiront, étonnés, émerveillés par la gloire de Dieu ! Qu’une partie
de la lumière de cette gloire tombe sur nos cœurs afin de nous encourager et
nous réconforter sur ce chemin, et fortifier nos cœurs à continuer à avancer
dans la connaissance de Son Fils, à cause de Son Nom.
(fin de la deuxième partie)