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Il faut que vous naissiez de nouveau (Jean 3:7)
Si,
parmi les doctrines dont l'ensemble constitue le christianisme, il y
en a deux qu'on peut qualifier de fondamentales, ce sont bien celles
de la justification et de la nouvelle naissance. La première se
rapporte à l'œuvre importante que Dieu accomplit pour nous, en nous
pardonnant nos péchés ; la, seconde, à l'œuvre importante
que Dieu accomplit en nous, en renouvelant notre nature déchue. Au
point de vue chronologique, l'une de ces grâces ne précède point
l'autre : au moment même où nous sommes justifiés par la
grâce de Dieu, par la rédemption qui est en Jésus, nous naissons
de l'Esprit ; mais au point de vue logique, la justification
précède la nouvelle naissance. Dans nos conceptions de l'œuvre de
Dieu, nous voyons d'abord sa colère apaisée, puis son Esprit à
l'œuvre dans nos cœurs.
Combien
donc il importe que chacun comprenne parfaitement ces doctrines
fondamentales ! C'est sous l'influence de cette conviction que
beaucoup d'hommes excellents ont écrit, d'une façon très étendue,
sur la justification, expliquant point par point tout ce qui s'y
rapporte, et développant les portions de l’Écriture Sainte qui en
parlent. D'autres, également, ont écrit sur la, nouvelle naissance,
et quelques uns d'une façon assez volumineuse, mais pas aussi
clairement qu'on eût pu le désirer, ni avec assez de profondeur et
de précision ; leur manière de la décrire a été tantôt
obscure et trop abstraite, tantôt vague et trop superficielle. Il
semble donc qu'un exposé, complet et net à la fois, de la nouvelle
naissance soit encore à faire, exposé qui résoudrait d'une façon
satisfaisante ces trois questions :
1°
Quel est le point de départ de cette doctrine ?
2°
Quelle est la nature de la nouvelle naissance ?
3°
En vue de quoi faut-il que nous naissions de nouveau ? Dans quel
but est-ce nécessaire ?
Avec
l'aide du Seigneur je vais répondre à ces questions aussi
brièvement et simplement que possible ; puis j'énumérerai
quelques-unes des conséquences qui découleront naturellement du
sujet.
I
Et
d'abord, quel est le point de départ de cette doctrine ? Son
point de départ remonte à la création du monde. Dans le récit que
la Bible nous donne de ce fait, il est dit : « Puis Dieu
(un seul Dieu en trois personnes) dit : Faisons l'homme à notre
image, selon notre ressemblance... Dieu donc créa l'homme à son
image ; il le créa à l'image de Dieu (Genèse 1 : 26,27) ».
Ce ne fut pas seulement à son image naturelle, en faisant de lui une
reproduction de l'immortalité divine, un être spirituel doué
d'intelligence, d'une volonté libre, d'affections diverses. Ce ne
fut pas seulement, si je puis ainsi dire, à son image politique, en
le faisant roi de ce bas monde, en lui donnant de « dominer sur
les poissons de la mer... et sur toute la terre (Genèse 1 : 26) ».
Mais ce fut principalement à son image morale qui, d'après
l'apôtre, consiste « dans une justice et une sainteté
véritable (Éphésiens 4 : 24) ». L'homme fut créé à cette
image de Dieu. « Dieu est amour (1Jean 4 : 8,16) ».
Au moment où il fut créé, l'homme était donc plein d'amour :
c'était là l'unique source de tous ses sentiments, de toutes ses
pensées, de toutes ses paroles, de tous ses actes. Dieu est plein
de,justice, de miséricorde et de vérité : l'homme était tel,
quand il sortit des mains de son Créateur. Dieu est la pureté même,
la pureté sans tache : de même l'homme fut au commencement pur
de toute souillure, sans quoi Dieu ne l'eût pas déclaré, en commun
avec ses autres œuvres, « très bon (Genèse 1 : 31) ».
Il n'aurait pas été très bon s'il n'eût pas été pur de tout
péché, rempli de justice, et de véritable sainteté. Car il n'y a
pas de terme moyen : si nous supposons un être intelligent ;
qui n'aime pas Dieu et qui n'est ni juste ni saint, nous supposons un
être qui, loin d'être « très bon », n'est point bon du
tout.
Mais,
bien que créé à l'image de Dieu, l'homme n'était pas immuable.
C'eût été incompatible avec l'état de probation où Dieu trouva
bon de le placer. Il fut donc créé avec la faculté de se maintenir
debout et avec la possibilité de tomber. Dieu le lui fit comprendre
et l'avertit solennellement à ce sujet. Mais l'homme ne persévéra
point dans cette position d'honneur : il abandonna sa haute
origine. Il mangea du fruit dont Dieu avait dit : « Tu
n'en mangeras point (Genèse 2 : 17 ; 3 : 16) ». Par
cet acte de désobéissance volontaire à son Créateur, pair, cette
révolte ouverte contre son Maître, il déclarait hautement qu'il ne
voulait plus que Dieu régnât sur lui ; qu'il entendait se
gouverner d'après sa propre volonté, et non d'après celle du
Créateur ; qu'il ne chercherait point sa félicité en Dieu,
mais dans le monde et dans l'œuvre de ses mains. Or, Dieu lui avait
dit d'avance : « Au jour où tu en mangeras, tu mourras de
mort (Genèse 2 : 17 ; 3 : 16) ». Et l’Éternel ne
peut violer sa parole. Aussi l'homme mourut-il dès ce jour : il
mourut à, Dieu, ce qui est bien la plus terrible des morts. Il
perdit la vie divine ; il fut séparé de Celui avec qui il
devait rester uni pour vivre de la vie spirituelle. Le corps meurt
lorsqu'il est séparé de l'âme ; l'âme meurt quand elle est
séparée de Dieu. Cette séparation d'avec Dieu, Adam l'éprouva dès
le,jour, dès l'heure où il mangea du fruit défendu. On en vit
aussitôt chez lui des symptômes certains ; car il ne tarda pas
à montrer par sa conduite que l'amour de Dieu était éteint dans
son âme, et qu'elle était désormais « éloignée de la vie
de Dieu (Éphésiens 4 : 18) ». Il était maintenant sous
l'empire d'une crainte servile, ce qui fit qu'il s'enfuit de devant
la face de l’Éternel. Il avait même conservé si peu de connaissance
de Celui qui remplit la terre et les cieux qu'il essaya, de « se
cacher de devant la face de l’Éternel parmi les arbres du jardin (Genèse
3 : 8) ». Il avait ainsi perdu à la fois la connaissance
de Dieu et l'amour pour Dieu, et sans ces vertus l'image divine ne
pouvait subsister en lui. Il la perdit donc du même coup, et devint
en même temps pécheur et malheureux. Au lieu de cette image, il
n'eut plus que l'orgueil et la volonté charnelle, c'est-à-dire
l'image propre de Satan ; il tomba dans les appétits et les
convoitises des sens, ce qui constitue l'image des bêtes qui
périssent.
Mais
quelqu'un dira peut-être. « Ce n'est pas cela. La menace :
« Au jour où tu en mangeras, tu mourras de mort », se
rapportait à la mort physique, à la mort du corps exclusivement ».
Nous répondrons : Affirmer cela, ce serait tout simplement et
tout uniquement faire Dieu menteur ; ce serait dire que le Dieu
de vérité a affirmé une chose qui n'était pas vraie. Car il est
évident qu'Adam ne mourut pas dans ce sens là, de la mort du corps,
au jour où il mangea du fruit défendu. Il vécut, de la vie du
corps, encore plus de neuf cents ans. On ne saurait donc entendre ces
paroles de la mort physique sans révoquer en doute la véracité du
Seigneur, et il faut les entendre de la mort spirituelle, qui est la
perte de la vie de Dieu, de l'image de Dieu.
En
Adam tous sont morts, toute l'humanité, tous ceux qui devaient
naître de ce premier homme. De ce fait découle une conséquence
toute naturelle : c'est que chacun de ses descendants vient au
monde mort spirituellement, mort quant à Dieu, absolument mort dans
le péché, absolument privé de la vie de Dieu, de l'image de Dieu,
de toute cette justice et cette sainteté que reçut Adam quand il
fut créé. Et au lieu de cela, tout homme naît avec l'image de
Satan, l'orgueil et la volonté charnelle, et même avec l'image de
la brute, consistant en appétits et désirs sensuels. Tel est le
point de départ de la nouvelle naissance : c'est l'entière
dépravation de notre nature. Il suit de là qu'étant nés dans le
péché, nous devons naître de nouveau ; que tout homme né de
femme doit naître de l'Esprit de Dieu.
II
Mais
comment faut-il qu'un homme naisse de nouveau ? Quelle est la
nature de la nouvelle naissance ? Telle est la question qui est
devant nous. Elle est de la plus haute importance. Nous devons
étudier ce grave sujet, non à la légère, mais avec la plus
sérieuse attention, et le méditer intérieurement jusqu'à ce que
nous comprenions parfaitement ce point essentiel, et sachions bien
comment nous pouvons naître de nouveau.
Cela
ne veut pas dire qu'il nous faille attendre un compte rendu minutieux
et raisonné de la manière dont ces choses s'accomplissent. Notre
Seigneur nous met suffisamment en garde contre une attente de ce
genre, dans les paroles qui suivent immédiatement notre texte. Dans
ces paroles, il rappelle à Nicodème un fait naturel des plus
incontestables, et qui pourtant ne saurait être entièrement
expliqué par le plus grand savant qu'il y ait sous le soleil. « Le
vent souffle où il veut » ; ce n'est ni ta
puissance ni ta sagesse qui le font souffler ; « et tu en
entends le bruit », de telle sorte que tu sais, à n'en pas
douter, qu'il souffle ; « mais tu ne sais d'où il vient,
ni où il va » ; personne ne peut dire exactement
comment il commence et comment il finit, comment il s'élève et
comment il tombe. « Il en est de même de tout homme qui est né
de l'Esprit (Jean 3 : 8) ». Tu peux avoir de ce dernier
fait une certitude aussi absolue que du premier ; mais ni toi,
ni même le plus sage de tous les enfants ales hommes, ne pouvez
expliquer exactement comment il s'accomplit, comment le Saint-Esprit
l'opère dans une âme.
Tout
ce qu'on peut désirer, à un point de vue rationnel et chrétien,
c'est que, sans s'arrêter à des recherches curieuses et
minutieuses, nous décrivions simplement et bibliquement la nature de
la nouvelle naissance. Cela suffira pour satisfaire tout homme
raisonnable qui n'a d'autre désir que de sauver son âme. Cette
expression : « naître de nouveau », ce ne fut pas
notre Seigneur qui l'employa le premier, dans son entretien avec
Nicodème. On la connaissait parfaitement avant ce temps-là, et les
Juifs s'en servaient couramment à l'époque où Jésus parut au
milieu d'eux. Quand un païen adulte était convaincu que la religion
juive venait de Dieu, et qu'il désirait l'embrasser, il était
d'usage de commencer par le baptiser, avant de l'admettre à la
circoncision. Et quand il était baptisé, on disait qu'il était né
de nouveau, ce qui voulait dire que cet homme, d'enfant du diable
qu'il était auparavant, devenait par adoption membre de la famille
de Dieu, était mis au nombre de ses enfants. Notre Seigneur employa
donc, dans son entretien avec Nicodème, un terme que lui, « docteur
en Israël » (Jean 3 : 10), aurait dû comprendre sans
peine ; mais Jésus l'employa dans un sens plus élevé que
celui qui était familier à Nicodème. C'est sans doute pour cela
qu'il dit : « Comment ces choses se peuvent-elles faire ?
(Jean 3 : 9) » Elles ne peuvent se faire à la lettre :
un homme ne peut pas « rentrer dans le sein de sa mère et
naître une seconde fois (Jean 3 : 4) ; » mais elles
peuvent se faire spirituellement : un homme peut naître d'en
haut, de Dieu, de l'Esprit, et d'une façon qui, à bien des égards,
rappelle la naissance physique.
Avant
que l'enfant soit entré dans le monde, il a des yeux, mais il ne
voit pas ; il a des oreilles, mais il n'entend pas. Tous ses
sens sont très limités dans leur exercice. Il ne connaît aucun des
objets de ce monde ; il n'a point d'intelligence. On n'appelle
pas même du nom de Vie le genre d'existence qui lui est propre à ce
moment-là. C'est seulement lorsqu'un homme est né, que nous disons
de lui qu'il commence à vivre. Dès qu'il est né, il commence à
voir la lumière, et les objets divers qui l'environnent. Ses
oreilles s'ouvrent, et il perçoit les sons qui viennent
successivement les frapper. Ses autres organes entrent aussi en
activité, chacun dans la direction qui lui est propre. Il respire,
il vit d'une façon toute différente de son état antérieur.
Combien, dans tous ces détails, les deux cas sont parallèles !
Tant qu'un homme demeure dans son état naturel, tant qu'il n'est pas
né de Dieu, il a, spirituellement parlant, des yeux qui ne voient
point : un voile épais, impénétrable, les recouvre ; il
a des oreilles, mais n'entend point ; il est absolument sourd à
tout ce qu'il aurait le plus besoin d'entendre. Tous ses organes
spirituels sont comme emprisonnés ; il est comme s'il ne les
possédait pas.
Aussi n'a-t-il aucune connaissance de Dieu, aucun rapport avec lui ; il ne le connaît aucunement. Il ne sait véritablement rien des choses de Dieu, rien des choses spirituelles, rien des choses éternelles ; il peut donc être vivant comme homme, mais, comme chrétien, il est mort. Dès qu'il est né de Dieu, tout cela change, et change du tout au tout. « Les yeux de son esprit sont ouverts (Éphésiens 1 : 18) ; » tel est le langage du grand apôtre ; et « Dieu qui a dit que la lumière sortit des ténèbres, éclairant son cœur, il voit la lumière de la gloire de Dieu sur le visage de Jésus-Christ (2 Corinthiens 4 : 6 d'après la version anglaise) », la lumière de son glorieux amour. Ses oreilles s'ouvrent, et désormais il peut entendre la voix de Dieu lui dire intérieurement : « Prends courage, tes péchés te sont pardonnés (Matthieu 9 : 2) ; va-t'en, et ne pèche plus à, l'avenir (Jean 8 : 11) ». C'est là le sens de ce que Dieu dit à son cœur, bien que peut-être ce ne soit pas en ces propres termes. Il est maintenant en état d'entendre ce que « Celui qui enseigne la science aux hommes (Psaume 94 : 10) » voudra bien lui révéler jour après jour.
Pour employer le langage de notre Église (L’Église anglicane), « il ressent en son cœur la puissante opération de l'Esprit de Dieu » ; mais non pas d'une façon matérielle et charnelle, comme les gens du monde, dans leur stupidité volontaire, interprètent faussement cette expression, bien que nous leur ayons dit et répété que par là, nous voulons dire simplement que le chrétien sent ces choses, qu'il a conscience au dedans de lui des grâces que l'Esprit de Dieu communique à son âme. Il éprouve, il sent en lui une « paix qui surpasse toute intelligence (Philippiens 4 : 7) ». Souvent il goûte en Dieu « une joie ineffable et glorieuse (1Pierre 1 : 8) ». Il sent « l'amour de Dieu qui est répandu dans son cœur par le Saint-Esprit qui lui a été donné (Romains 5 : 5) ». Tous ses sens spirituels entrent en exercice pour discerner le bien spirituel d'avec le mal. En les exerçant il croît de jour en jour dans la connaissance de Dieu, de Jésus-Christ qu'Il a envoyé et de tout ce qui se rapporte au royaume de Dieu qui est au dedans de nous. Maintenant on peut dire avec raison qu'il vit ; car, Dieu l'ayant vivifié par son Esprit, il est « vivant pour Dieu par Jésus-Christ (Romains 6 : 11) ». il vit d'une vie que le monde ne connaît point, d'une « vie cachée avec Christ en Dieu (Colossiens 3 : 3) ». Dieu souffle, en quelque sorte, continuellement sur cette âme, et cette âme ne respire que pour Dieu. La grâce descend dans ce cœur, et de ce cœur montent vers le ciel la prière et la louange ; et par cette communication entre Dieu et l'homme ; par cette communion avec le Père et le Fils, comme par une sorte de respiration spirituelle, la vie de Dieu s'entretient dans l'âme, et l'enfant de Dieu grandit jusqu'à ce qu'il parvienne « à la mesure de la stature parfaite de Christ (Éphésiens 4 : 13) ».
Aussi n'a-t-il aucune connaissance de Dieu, aucun rapport avec lui ; il ne le connaît aucunement. Il ne sait véritablement rien des choses de Dieu, rien des choses spirituelles, rien des choses éternelles ; il peut donc être vivant comme homme, mais, comme chrétien, il est mort. Dès qu'il est né de Dieu, tout cela change, et change du tout au tout. « Les yeux de son esprit sont ouverts (Éphésiens 1 : 18) ; » tel est le langage du grand apôtre ; et « Dieu qui a dit que la lumière sortit des ténèbres, éclairant son cœur, il voit la lumière de la gloire de Dieu sur le visage de Jésus-Christ (2 Corinthiens 4 : 6 d'après la version anglaise) », la lumière de son glorieux amour. Ses oreilles s'ouvrent, et désormais il peut entendre la voix de Dieu lui dire intérieurement : « Prends courage, tes péchés te sont pardonnés (Matthieu 9 : 2) ; va-t'en, et ne pèche plus à, l'avenir (Jean 8 : 11) ». C'est là le sens de ce que Dieu dit à son cœur, bien que peut-être ce ne soit pas en ces propres termes. Il est maintenant en état d'entendre ce que « Celui qui enseigne la science aux hommes (Psaume 94 : 10) » voudra bien lui révéler jour après jour.
Pour employer le langage de notre Église (L’Église anglicane), « il ressent en son cœur la puissante opération de l'Esprit de Dieu » ; mais non pas d'une façon matérielle et charnelle, comme les gens du monde, dans leur stupidité volontaire, interprètent faussement cette expression, bien que nous leur ayons dit et répété que par là, nous voulons dire simplement que le chrétien sent ces choses, qu'il a conscience au dedans de lui des grâces que l'Esprit de Dieu communique à son âme. Il éprouve, il sent en lui une « paix qui surpasse toute intelligence (Philippiens 4 : 7) ». Souvent il goûte en Dieu « une joie ineffable et glorieuse (1Pierre 1 : 8) ». Il sent « l'amour de Dieu qui est répandu dans son cœur par le Saint-Esprit qui lui a été donné (Romains 5 : 5) ». Tous ses sens spirituels entrent en exercice pour discerner le bien spirituel d'avec le mal. En les exerçant il croît de jour en jour dans la connaissance de Dieu, de Jésus-Christ qu'Il a envoyé et de tout ce qui se rapporte au royaume de Dieu qui est au dedans de nous. Maintenant on peut dire avec raison qu'il vit ; car, Dieu l'ayant vivifié par son Esprit, il est « vivant pour Dieu par Jésus-Christ (Romains 6 : 11) ». il vit d'une vie que le monde ne connaît point, d'une « vie cachée avec Christ en Dieu (Colossiens 3 : 3) ». Dieu souffle, en quelque sorte, continuellement sur cette âme, et cette âme ne respire que pour Dieu. La grâce descend dans ce cœur, et de ce cœur montent vers le ciel la prière et la louange ; et par cette communication entre Dieu et l'homme ; par cette communion avec le Père et le Fils, comme par une sorte de respiration spirituelle, la vie de Dieu s'entretient dans l'âme, et l'enfant de Dieu grandit jusqu'à ce qu'il parvienne « à la mesure de la stature parfaite de Christ (Éphésiens 4 : 13) ».
Ce
que nous venons de dire montre clairement quelle est la nature de la
nouvelle naissance. C'est ce grand changement que Dieu opère dans
une âme quand Il la fait entrer dans la vie, quand Il la ressuscite
de la mort du péché à la vie de la justice. C'est la
transformation accomplie dans l'âme toute entière par le
tout-puissant Esprit de Dieu quand elle est de nouveau « créée
en Jésus-Christ (Éphésien 2 : 10) », « créée à
l'image de Dieu, dans une justice et une sainteté véritable (Éphésiens
4 : 24) ; » quand en elle l'amour de Dieu remplace l'amour
du monde, l'humilité remplace l'orgueil, la douceur remplace la
colère ; quand, au lieu de haine, d'envie ; de malice, il
n'y a plus qu'amour sincère, tendre, désintéressé pour l'humanité
toute entière. En un mot, c'est ce changement par lequel les
dispositions terrestres, sensuelles et diaboliques font place aux
« sentiments que Jésus-Christ a eus (Philippiens 2 : 5) ».
Telle est la nature de la nouvelle naissance ; « il en est ainsi de tout homme qui est né de l'Esprit (Jean 3 : 8) ».
Telle est la nature de la nouvelle naissance ; « il en est ainsi de tout homme qui est né de l'Esprit (Jean 3 : 8) ».
IlI
Toute
personne qui a fait attention à ces choses, doit voir sans peine la
nécessité de la nouvelle naissance, et pouvoir répondre à la
troisième question qui est : En vue de quoi et dans quel but
faut-il que nous naissions de nouveau ? Il est bien évident,
tout d'abord, que cela est nécessaire pour que nous soyons saints.
Car qu'est-ce que la sainteté, d'après les oracles divins ? Ce
n'est pas tout simplement une religion extérieure, une routine de
devoirs matériels, quel qu'en soit le nombre, quel que soit le soin
avec lequel on les accomplit. Non ! la sainteté évangélique,
c'est l'image de Dieu imprimée dans l'âme ; ce sont les mêmes
sentiments que Jésus-Christ a eus ; ce sont toutes les
affections et toutes les dispositions célestes confondues de manière
à n'en faire plus qu'une. La sainteté ne va point sans un amour
constant et reconnaissant pour Celui qui, à cause de nous, n'a point
épargné son Fils, son unique, sans un amour tel qu'il nous devient
facile et comme indispensable d'aimer tous nos semblables ; car,
avec cet amour nous recevons « des entrailles de miséricorde,
de, bonté, de douceur de patience (Colossiens 3 : 12) ». Et cet
amour de Dieu nous enseigne aussi à être irréprochables dans toute
notre conduite, à offrir à Dieu nos corps et nos âmes, tout ce que
nous sommes et tout ce que nous avons, toutes nos pensées, toutes
nos paroles, toutes nos actions, en sacrifice perpétuel, agréable
par Jésus-Christ. Mais cette sainteté ne saurait exister en nous
tant que nous n'avons pas été renouvelés dans notre esprit et dans
notre entendement. Elle ne peut commencer dans l'âme avant que ce
changement n'ait été opéré, avant que la puissance du Très-Haut
ne nous ait couverts et qu'ainsi nous ne soyons « passés des
ténèbres dans la lumière, de la puissance de Satan à Dieu (Actes
26 : 18) », c'est-à-dire avant que nous ne soyons nés de
nouveau. La nouvelle naissance est donc absolument nécessaire pour
que nous devenions saints.
Or,
« sans la sanctification (ou sainteté) personne ne verra le
Seigneur (Hébreux 12 : 14) », ne verra sa face dans la gloire.
Par conséquent, il faut absolument naître de nouveau pour être
sauvé éternellement. Le cœur de l'homme est si désespérément
mauvais, si rusé, qu'il y a des gens qui se persuadent qu'on peut
vivre dans ses péchés jusqu'à la fin et après tout aller vivre
auprès de Dieu. Il y en a des milliers qui croient avoir trouvé en
réalité un chemin large qui ne mène pas à la perdition. « Que
peut risquer, vous diront-ils, une femme si bonne, si vertueuse ?
Comment craindre qu'un homme si honnête, d'une moralité, si
parfaite n'aille pas tout droit au ciel ? surtout si, avec
toutes ces qualités, ils ont assidus au culte et reçoivent les
sacrements ? » Un autre vous dira avec le plus grand
sérieux : « Comment donc ? est-ce que je ne m'en
tirerai pas tout aussi bien que mes voisins ? » Oui, tout
aussi bien que vos voisins sans piété et qui meurent dans leurs
péchés. Car tous ensemble vous tomberez dans le gouffre, au plus
profond de l'enfer ! Tous vous serez gisants « dans
l'étang ardent de feu et de soufre (Apocalypse 19 : 20) ».
Alors vous verrez (mais Dieu fasse que vous le voyiez auparavant !)
qu'il faut être saint pour avoir part à la gloire ; qu'il faut
conséquemment naître de nouveau, puisque sans la nouvelle naissance
il n'y a pas de sainteté possible.
De
même, sans la nouvelle naissance personne ne peut être heureux,
même dans ce monde. Car il est dans la nature des choses qu'un homme
ne puisse être heureux s'il n'est saint. Un pauvre païen, un poète
ne nous dit-il pas lui-même : « Nemo malus felix ;
nul méchant n'est heureux ». Cela se comprend. Toutes les
dispositions mauvaises sont des dispositions qui troublent l'âme. Ce
n'est pas seulement la malice, la haine, l'envie, la jalousie, la
vengeance qui allument dès ici-bas un enfer dans notre sein. Des
passions moins violentes que celles-là, si on ne les contient pas
dans de justes limites, donnent elles-mêmes mille fois plus de
tourment que de plaisir. L'espoir lui-même, s'il est différé,
comme cela arrive souvent, « fait languir le cœur (Proverbes 13 :
12) ». Tout ce qu'on désire qui n'est pas selon la volonté
de. Dieu ; risque de nous causer bien des chagrins qui nous
transperceront. Les grandes sources du péché, l'orgueil, la volonté
charnelle, l'idolâtrie sont aussi, dans la mesure ; où ces
péchés ont le dessus en nous, des sources de malheur. Aussi
longtemps que ces péchés règnent dans une âme, le bonheur n'y
saurait être. Et ils y régneront jusqu'à ce que la perte de notre
nature ait été changée, jusqu'à ce que nous soyons nés de
nouveau. La nouvelle naissance est donc absolument nécessaire pour
être heureux dans ce monde, tout autant que pour l'être dans le
monde à venir.
IV
Je
me suis proposé, en dernier lieu d'énumérer quelques-unes des
conséquences qui découlent naturellement de ce qui précède.
Tout
d'abord, il en résulte cette conclusion que le baptême n'est pas la
nouvelle naissance : ces deux choses sont distinctes. Bien des
gens paraissent croire qu'elles ne font qu'un ; ils en parlent,
du moins, comme s'ils le croyaient ; mais je ne sache pas qu'il
y ait aucune dénomination chrétienne qui professe ouvertement cette
opinion. A coup sûr, il n'y en a pas dans ce royaume (La
Grande-Bretagne), que ce soit dans l’Église établie (L’Église
anglicane), ou parmi les dissidents. Le sentiment de ces derniers est
nettement exprimé dans leur Grand Catéchisme — Demande :
Combien de parties y a-t-il dans un sacrement ? — Réponse :
Il y en a deux : la première est un signe extérieur et
sensible ; la seconde, une grâce intérieure et spirituelle,
représentée par ce signe. « Demande : Qu'est-ce que le
baptême ? — Réponse : Le baptême est un sacrement dans
lequel Jésus-Christ a institué le lavage avec de l'eau comme signe
et sceau de la régénération par son Esprit ». Il est évident
que dans ces paroles le signe, qui est le baptême, est présenté
comme distinct de la chose qu'il signifie et qui est la régénération.
De
même, dans le catéchisme de l’Église anglicane, la pensée de notre Église est exprimée avec la plus grande clarté : « Demande :
Qu'entends-tu par ce mot sacrement ? — Réponse :
J'entends le signe extérieur et visible d'une grâce intérieure et
spirituelle. Demande : Quelle est la partie extérieure ou forme
du baptême ? — Réponse : C'est l'eau avec laquelle la
personne est baptisée, au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit.
— Demande : Quelle est la partie intérieure du baptême ou la
chose signifiée
-
Réponse : C'est la mort au péché et la nouvelle naissance
pour la justice ». Il est donc, bien évident que, selon
l'Église anglicane, le baptême n'est pas la nouvelle naissance.
L'explication
de ce cas est d'ailleurs, si simple, si claire, qu'il est inutile de
recourir à d'autres preuves. Car on voit sans peine qu'il y a là,
en effet, deux opérations, l'une extérieure, l'autre intérieure,
l'une visible et l'autre invisible, par conséquent tout à fait
distinctes l'une de l'autre, car l'une est un acte de l'homme ;
acte qui nettoie le corps ; l'autre est un changement accompli
par Dieu dans l'âme. Ainsi la première est tout aussi distincte de
la seconde que l'âme l'est du corps, que l'eau l'est du Saint
Esprit.
Ce
qui précède nous apprend, en second lieu, que, la nouvelle
naissance ne se confondant pas avec le baptême, il arrive qu'elle
n'accompagne pas toujours le baptême : ces deux choses ne vont
pas invariablement ensemble. Un homme peut naître d'eau sans naître
de l'Esprit. Il peut y avoir le signe extérieur quand il n'y a pas
la grâce intérieure.
Une
troisième conclusion à tirer de ce que nous avons dit, c'est que la
nouvelle naissance n'est pas la sanctification. C'est pourtant la
manière de voir de bien des gens, par exemple de l'éminent auteur
de l'essai sur la nature et les bases de la régénération
chrétienne,. Laissant de côté diverses objections sérieuses qu'on
pourrait formuler contre cet écrit, en voici une qui est bien
fondée : c'est que, d'un bout à l'autre, il parle de la
régénération comme d'une œuvre graduelle qui se poursuit
lentement dans l'âme à partir du moment où nous nous tournons vers
Dieu. Cela est incontestablement vrai de la sanctification ;
mais ce n'est pas vrai de la régénération, de la nouvelle
naissance. Celle-ci est une partie de la sanctification, mais ce n'en
est pas le tout ; c'en est la porte, c'en est l'entrée.
C'est
quand nous naissons de nouveau que commence notre sanctification,
notre sainteté intérieure et extérieure. Dès lors nous devons,
par degrés, « croître en toutes choses dans Celui qui est le
chef (la tête) (Éphésiens 4 : 15) ». Cette expression de
l'apôtre marque admirablement la différence qui existe entre ces
deux expériences ; et de plus elle indique une analogie étroite
entre les choses naturelles et les choses spirituelles.
L'enfant
naît en un instant, ou du moins en peu de temps ; puis il
grandit, par degrés et lentement, jusqu'à ce qu'il ait atteint la
taille d'homme. De même, l'enfant de Dieu naît en un temps qui est
court, peut-être en un moment ; mais ce n'est que par degrés
et lentement qu'il grandit et arrive à la mesure de la stature
parfaite de Christ. Il y a donc entre notre nouvelle naissance et
notre sanctification le même rapport qu'il y a entre notre naissance
et notre croissance physiques.
Les
considérations qui précèdent nous enseignent encore une chose.
Mais ce point est si important, qu'il nous sera permis de l'examiner
avec la plus grande attention et de consacrer un peu de temps à le
développer. Que doit dire un homme qui aime les âmes et s'afflige
de ce qu'elles pourraient périr, que doit-il dire à un individu
qu'il voit vivre dans la violation du jour du repos, dans
l'ivrognerie, ou dans tel autre péché volontaire ? Si ce que
nous avons avancé ci-dessus est vrai, peut-il faire autrement que de
dire : « Il faut que vous naissiez de nouveau ? »
— « Mais non, s'écrie un de ces hommes qui font du zèle, il
ne faut pas faire cela. Comment osez-vous parler avec aussi peu de
charité à cet homme ? N'a t-il pas été baptisé ? Il ne
peut pas maintenant naître de nouveau ». Comment ? il ne
peut pas naître de nouveau ? Est-ce bien là ce que vous
affirmez : Mais alors il ne peut pas être sauvé. Car fût-il
aussi âgé que l'était Nicodème, « s'il ne naît de nouveau,
il ne peut voir le royaume de Dieu (Jean 3 : 3) ». En
disant qu'il ne peut pas naître de nouveau, en réalité vous
l'abandonnez à la perdition. Et alors, où est le manque de
charité ? est-ce de mon côté ou du vôtre ? Moi, je dis
qu'il peut naître de nouveau et devenir ainsi un des héritiers du
salut. Vous, vous dites : « Il ne peut naître de
nouveau » ; et dans ce cas il doit inévitablement
périr. Vous lui fermez donc complètement le chemin du salut et vous
l'envoyez en enfer, le tout par pure charité.
Mais
peut-être est-ce le pécheur lui-même, auquel nous disons par un
amour très sincère : « Il faut que tu naisses de
nouveau ! » qui a appris à nous faire la réponse
suivante : « Je repousse votre doctrine nouvelle. Je n'ai
pas besoin de naître de nouveau. Je suis né de nouveau quand j'ai
été baptisé. Voudriez-vous me faire renier mon baptême ? »
Je lui répondrai : Tout d'abord, si ce n'était que rien au
monde ne peut excuser un mensonge, je dirais à quelqu'un qui vit
ouvertement dans le péché : Si vous avez été baptisé, n'en
convenez pas ; car vous ne faites ainsi qu'aggraver hautement
votre culpabilité, et cela ne fait qu'aggraver votre perdition.
Fûtes-vous vraiment consacré à Dieu quand vous n'aviez que huit
jours ? Et depuis, pendant tant d'années, vous n'avez fait
autre chose que vous consacrer au diable ! Est-il vrai qu'avant
que vous eussiez l'usage de la raison, on vous a consacré à Dieu le
Père, le Fils et le Saint-Esprit, et que, depuis que la raison vous
est venue, vous vous êtes révolté contre Dieu et consacré à
Satan ? Est-ce que cette abomination de désolation, l'amour du
monde, l'orgueil, la colère, la convoitise, les désirs insensés et
tout le cortège des viles inclinations, a été érigée là où
elle ne devrait point ? Avez-vous dressé toutes ces idoles
maudites dans cette âme qui fut mise à part « pour être la
maison de Dieu en esprit (Éphésiens 2 : 22) » , et qui Lui fut
consacrée solennellement ? Et vous osez vous glorifier d'avoir
appartenu à Dieu ? Oh ! soyez-en honteux, rougissez-en,
cachez-vous sous terre ! Ne vous vantez plus jamais d'une chose
qui devrait vous remplir de confusion et de honte devant Dieu et
devant les hommes.
Mais,
en second lieu, je vous réponds que vous avez déjà, renié votre
baptême, et de la manière la plus positive. Vous l'avez renié
mille et mille fois ; vous le reniez encore tous les jours.
Toutes les fois que vous cédez au diable et que vous faites
quelqu'une de ses œuvres, vous reniez votre baptême. Vous le reniez
par tout péché volontaire, par tout acte d'impureté,
d'intempérance ou de vengeance, par toute parole obscène ou
profane, par tout juron qui sort de votre bouche. Vous reniez votre
baptême chaque fois que vous violez le jour du Seigneur ; vous
le reniez toutes les fois que vous faites à autrui ce que vous ne
voudriez pas que l'on vous fît.
En
troisième lieu, je vous réponds que, baptisé ou non, « il
faut que vous naissiez de nouveau » ; sans quoi il
est impossible que vous soyez saint intérieurement : et sans la
sainteté intérieure et extérieure vous ne sauriez être heureux
dans ce monde, et encore moins dans le monde à venir.
Direz-vous :
« Mais je ne fais tort à personne ; je suis juste et
honnête dans les affaires : je ne jure pas, je ne prends pas le
nom de Dieu en vain ; je ne viole pas le jour du Seigneur ;
je ne suis pas un ivrogne je ne calomnie pas mon prochain ; je
ne vis dans aucun péché volontaire ». S'il en est ainsi, il
serait à désirer que tout le monde en fît autant que vous :
Mais il faut que vous fassiez encore davantage, ou bien vous ne
pouvez être sauvé ; il faut que vous naissiez de nouveau !
Peut-être
ajouterez-vous : « Mais je fais encore davantage, puisque
non seulement je ne fais de mal à personne, mais je fais tout le
bien que je puis ». Je doute de cela : je crains fort que
vous n'avez négligé une multitude d'occasions de faire du bien qui
se sont présentées et dont il vous faudra rendre compte à Dieu.
Mais eussiez-vous profité de toutes et fait à tous tout le bien en
votre pouvoir, cela ne changerait rien à votre situation : il
faut encore que vous naissiez de nouveau ! En dehors de cela,
rien ne fera du bien à votre pauvre âme coupable et souillée.
—
« Mais,
dites-vous encore, je profite régulièrement de tous les moyens de
grâce ; je suis assidu à mon église et aux sacrements ».
Vous faites bien ; mais cala ne vous sauvera pas de l'enfer, si
vous ne naissez de nouveau ! Vous pouvez aller à l'église deux
fois par jour ; vous approcher de la table du Seigneur chaque
semaine, répéter en votre particulier tant et plus de prières,
écouter tant et plus de sermons excellents, lire tant et plus de
bons livres, encore faut-il que vous naissiez de nouveau !
Aucune de ces choses ne peut remplacer pour vous la nouvelle
naissance : rien au monde ne saurait vous en tenir lieu. Si donc
vous n'avez pas encore éprouvé cette œuvre intime de Dieu, que ce
soit ici votre prière continuelle : « Seigneur, ajoute à
tes autres bienfaits envers moi celui-ci, que je naisse de nouveau !
Refuse-moi ce que tu voudras ; mais accorde-moi ceci, que je
naisse de nouveau. Ôte-moi ce que tu trouveras bon de m'ôter,
renommée, biens, amis, santé ; mais donne-moi ceci, de naître
de l'Esprit, de devenir
enfant de Dieu ! Oh ! que je renaisse, « non par une
semence corruptible, mais par une semence incorruptible, par la
parole de Dieu qui vit et qui demeure éternellement (1Pierre 1 :
23) », et que, de jour en jour, je « croisse dans la
grâce et dans la connaissance de notre Seigneur et Sauveur
Jésus-Christ ! (2Pierre 3 : 18) »