vendredi 23 août 2013

OFFRANDES ET LIBATIONS

    Les offrandes de grains, sous forme de farine, de galette ou tel quel, et les libations étaient ajoutées au sacrifice. Elles complétaient le sacrifice de la bête immolée. Pour les offrandes, la symbolique est assez facile à discerner car Jésus a expliqué aux Juifs qui l’interrogeaient ‘’Moi, Je suis le Pain de vie’’ (Jean 6.35.) 

C.H.Mackintosh a écrit à ce sujet :
    ‘’Nous devons examiner l’offrande de gâteau, qui représente d’une manière très précise, ‘’l’Homme Christ Jésus.’’ L’holocauste figure Christ dans sa mort, l’offrande de gâteau le figure dans sa vie. Ni dans l’une, ni dans l’autre, il est question de l’acte de porter le péché. Dans l’holocauste, nous voyons la propitiation, mais point de péché porté –point d’imputation de péché- point d’effusion de colère à cause du péché. Ce qui nous le démontre, c’est que tout était consumé sur l’autel. S’il y avait là le moindre péché à expier, la victime aurait dû être brûlée hors du camp. (comparez Lévitique 4.11-12 avec Hébreux 13.11) Mais de l’offrande de gâteau, il n’en est pas même question d’aspersion du sang. Nous voyons simplement un beau type de Christ, vivant, marchant et servant ici-bas, sur la terre.’’

    La libation de vin était ajoutée au sacrifice. Le vin était versé au coin de l’autel, tandis qu’on disposait une poignée de farine sur l’autel et que le reste était consommé par les prêtres. (d’après le dictionnaire encyclopédique du judaïsme) J'ai lu aussi des commentaires disant que l'oblation était versée tout autour de l'autel. On ne peut pas le vérifier par la Parole. 
    La première mention de ses offrandes et libations décrites pour être offertes ensemble, se trouvent dans le livre de l’Exode, chapitre 29 versets 40-41. Il s’agit du sacrifice perpétuel du matin et du soir qui garantissait la présence en grâce de l’Eternel, fondée sur le sang répandu de la victime symbolisant l'expiation des fautes accomplies. Là, dans le parvis du Tabernacle et plus tard du Temple, devant l’autel d’holocauste, le peuple pouvait rencontrer son Dieu. Cette rencontre était possible car elle était établie sur le sacrifice perpétuel des deux agneaux du matin et du soir, ombre de l’œuvre de la croix. Chaque personne pouvait se présenter avec son propre sacrifice accompagné des offrandes prévues dans la loi et dont nous trouvons le détail dans Lévitique 2.

    Les sacrifices d’animaux étaient toujours accompagnés d’une libation de vin et d’une offrande végétale. La quantité de ses offrandes, (vin et grains tels quels ou sous forme de farine ou de fines galettes ) pour chaque espèce d’animal, était précisée dans la Bible.  Il y avait aussi un autre type d’offrande : celui des prémices, des premiers fruits de l’année et comportant les sept espèces dont Israël se glorifiait : le blé, l’orge, les raisins, les grenades, les figues, les olives et les dattes. Par une procession, on les transportait dans l’allégresse à Jérusalem, surtout pour la fête de Pentecôte. On pouvait les apporter jusqu’à la fête de la Dédicace ou fête des lumières.  Quiconque apportait au Temple les premiers fruits de sa récolte, était tenu de faire une déclaration devant un prêtre, dont le texte se trouve dans Deutéronome 26.5-10 ( d’après le  dictionnaire encyclopédique du judaïsme. )

    L’offrande du grain (tel quel, sous forme de fleur de farine ou de galette) est vraiment le symbole de la vie terrestre de notre merveilleux Seigneur. Il s’est identifié, comme dit plus haut, à ce pain, en le transformant en pain de vie spirituel pour celui qui le mange.
    Pour nous, aujourd’hui, cette offrande étant préparée à la maison par celui qui devait la présenter sur l’autel, démontre que nous sommes participants de celle-ci. C’est ce que nous avons vécu ou compris par la révélation du Saint-Esprit, de notre Seigneur et Sauveur, dans le secret de notre chambre, qui devient ce gâteau que nous pouvons offrir au Père. C’est notre appréciation du Seigneur, notre vie de communion avec Lui, qui devient cet encens d’adoration pour le Père. Une partie était brûlée et le reste était mangé par les prêtres.
    De ma vie de communion intime avec le Seigneur, une partie est ce que je peux offrir au Père, c’est mon adoration, et une autre partie peut être ‘’mangée’’ par les prêtres que nous sommes. C’est le sacerdoce royal décrit dans 1Pierre 2.
    ‘’On ne se présentera pas à vide devant ma Face.’’ (Exode 23.15) Ce commandement est toujours valable aujourd’hui. Nous ne pouvons pas nous présenter à vide devant le Père. Le seul présent d’adoration que nous pouvons et devons Lui présenter est notre communion avec le Fils, ce que nous vivons avec Lui, ce que nous connaissons de Lui.
    L’offrande du grain est type et image des perfections de l’Homme Jésus, le seul Fils de l’homme. Seulement, comme c’est nous qui préparons cette offrande, elle ne peut être que le fruit de notre communion qui nous donne la révélation, par le Saint-Esprit, de notre Seigneur dans la beauté de Son humanité. Notre vécu avec le Seigneur remplit nos mains de ce gâteau ! 

Regardons ces différents types d’offrandes à partir de Lévitique 2 :

1  Lorsque quelqu’un fera à l’Eternel une offrande en don (oblation), son offrande sera de fleur de farine; il versera de l’huile dessus, et il y ajoutera de l’encens.
2  Il l’apportera aux sacrificateurs, fils d’Aaron; le sacrificateur prendra une poignée de cette fleur de farine, arrosée d’huile, avec tout l’encens, et il brûlera cela sur l’autel comme souvenir. C’est une offrande d’une agréable odeur à l’Eternel.
3  Ce qui restera de l’offrande sera pour Aaron et pour ses fils; c’est une chose très sainte parmi les offrandes consumées par le feu devant l’Eternel.

    Cette fleur de farine devait être préparée par celui qui l’offrait avec de l’huile et de l’encens. L’huile et l’encens étaient nécessaires pour que cette oblation soit agréée par le sacrificateur et donc par le Seigneur. Nous avons remarqué que l’offrant préparait cette offrande chez lui. Nous savons que la farine représente la vie parfaite de notre Seigneur, l’huile est le symbole du Saint-Esprit.
    Appliqué à nos vies, nous pouvons dire que ce que nous avons compris de la vie de notre Seigneur, révélé par la puissance de l’Esprit, devient vivant et opérant en nous. L’encens est le symbole, le type de la louange et de l’adoration. Je ne peux présenter au Père que ce que j’ai compris et vécu dans le Seigneur. C’est ma louange, mon adoration pour le Père, dans le Seigneur, par la puissance de l’Esprit saint. Nous l’avons vu plus haut.
   Cette louange exprimée oralement au sein de l’assemblée peut devenir une nourriture spirituelle pour toute l’église. Ainsi, nous nous édifions comme des pierres vivantes en exerçant notre saint sacerdoce. (1 Pierre 2) Ce qui est brûlé sur l’autel est ce que j’ai vécu avec le Seigneur. Ce qui est partagé entre les fils d’Aaron symbolise la part que je peux donner à l’église de ce que j’ai reçu ou vécu de cette fleur de farine. Je suis associé au Seigneur, mais je ne peux rien ajouter au sacrifice parfait du Seigneur.

Continuons cette lecture de Lévitique 2

4  Si tu fais une offrande de ce qui est cuit au four, qu’on se serve de fleur de farine, et que ce soient des gâteaux sans levain pétris à l’huile et des galettes sans levain arrosées d’huile.
5  Si ton offrande est un gâteau cuit à la poêle (dans le poêlon), il sera de fleur de farine pétrie à l’huile, sans levain.
6  Tu le rompras en morceaux, et tu verseras de l’huile dessus; c’est une offrande.
7  Si ton offrande est un gâteau cuit sur le gril, il sera fait de fleur de farine pétrie à l’huile.
8  Tu apporteras l’offrande qui sera faite à l’Eternel avec ces choses-là; elle sera remise au sacrificateur, qui la présentera sur l’autel.
9  Le sacrificateur en prélèvera ce qui doit être offert comme souvenir, et le brûlera sur l’autel. C’est une offrande d’une agréable odeur à l’Eternel.
10  Ce qui restera de l’offrande sera pour Aaron et pour ses fils; c’est une chose très sainte parmi les offrandes consumées par le feu devant l’Eternel.

    La première offrande décrite, dans ce passage, est celle qui est cuite au four. Elle était préparée sans levain ni miel comme toutes les offrandes mentionnées dans ce chapitre. (Verset 11) Il est à remarquer que les galettes sans levain parfois partagées dans certaines assemblées pour la cène sont percées et rayées. D’après la tradition juive, le pain qui était servi pour la Pâque devait être ainsi. Les rabbins disent que cela représente la chair de l’agneau griffée et percée pour ou par le sacrifice.
    C’est ce qu’a dit Jésus dans Jean 6, c’est un portrait de Son Corps livré en sacrifice expiatoire pour l’homme. Le côté sacrifice était encore caché à la compréhension de ceux qui l’écoutaient, mais Il est notre nourriture spirituelle par Sa croix. Il suffit de lire Esaïe 53 qui confirme cette coutume juive. Pour nous, chrétiens, c’est très  parlant ! Il a été transpercé à cause de notre iniquité, écrasé à cause de nos fautes…
    Ce qui est consumé à l’intérieur du four n’est visible pour personne. Cette offrande est le symbole du sacrifice de Christ pour nos péchés. C’est l’image de Son énorme souffrance intérieure en ce qui concerne Son esprit. C’est Gethsémané, c’est la croix lorsque notre Seigneur a été fait péché (sacrifice pour le) pour nous. Il a crié : ‘’Mon Dieu, mon Dieu pourquoi m’as-tu abandonné ?’’ Car le Père ne pouvait plus le voir. Le Père séparé du Fils par nos péchés, par mon péché ! Souffrance atroce, incompréhensible pour nous, mais bien réelle pour Celui qui nous a aimés au-delà de ce que notre intelligence peut comprendre.
    Parfois il nous arrive d’avoir des souffrances intérieures très profondes à cause de notre foi, de notre vie de disciple. Cette souffrance peu de chrétiens peuvent la comprendre, mais elle est louange et adoration pour le Père. Celles-ci ne peuvent pas être comparées à celle de Christ, oh non ! Elles sont malgré tout importantes pour avoir ce cœur de compassion qui permet un service avec beaucoup de fruits pour le Seigneur. Elles sont ma part pour Le glorifier. Paul écrivait aux Colossiens, chapitre 1 :

24  Je me réjouis maintenant dans mes souffrances pour vous; et ce qui manque aux souffrances de Christ, je l’achève en ma chair, pour son corps, qui est l’Eglise.

    Il ne s’agit pas des souffrances de Christ sur la croix, pour l’expiation de nos péchés, car on ne peut rien y ajouter. Son sacrifice est parfait et suffisant. Paul parle des souffrances qui accompagnent la prédication de l’Evangile, mais surtout celle concernant l’édification de l’église qui est le Corps de Christ. Ce sont des souffrances intérieures dont seul le Seigneur peut voir et en apprécier la dureté. D’ailleurs, Paul écrivait aux Galates chapitre 4 :

19  Mes enfants, pour qui j’éprouve de nouveau les douleurs de l’enfantement, jusqu’à ce que Christ soit formé en vous,
20  je voudrais être maintenant auprès de vous, et changer de langage, car je suis dans l’inquiétude à votre sujet.

    Paul avait une souffrance intérieure très profonde car les Galates avaient été séduits par des Juifs convertis qui les enseignaient à se soumettre à toute la loi de Moïse. Ils  voulaient les obliger à observer ‘’l’ombre des choses à venir’’ alors que la réalité de ces ombres est le Seigneur. Ces Galates vivaient dans une confusion totale. Paul leur pose cette question : ‘’Qui vous a envoûtés ? Ou ensorcelés selon les traductions. Cette souffrance de Paul devait monter vers le Seigneur comme un encens. Cela n’ajoute rien au sacrifice de Christ, je veux le redire encore. Il pouvait suivre Son Seigneur dans ce four, par la souffrance endurée à cause de la confusion des Galates.
    La deuxième offrande mentionnée est celle cuite dans un poêlon. Une partie seulement de la souffrance est visible. Je pense au Seigneur lorsqu’Il a pleuré sur Jérusalem. (Luc 19.41-44) Il savait que ce peuple, le Sien, allait au-devant de tribulations énormes. Ce salut était caché aux yeux des enfants d’Israël comme l’avaient annoncé des prophètes. Oh ! la souffrance intérieure du Seigneur, appelée ‘’le labeur de Son âme’’ par la Bible ! Les disciples étaient témoins de Ses pleurs, mais ils ne pouvaient vraiment comprendre ce qui torturait ainsi le cœur de notre Seigneur. Il a de même pleuré devant le tombeau de Lazare, même s’Il savait que celui-ci ressusciterait. C’est une souffrance émotionnelle, profonde, psychologique qui ne transparaît que partiellement au regard des témoins. Il a pleuré sur les ravages de la condition humaine, à cause du péché, seul le Père a pu Le comprendre et soutenir Son Fils béni. Ceux qui étaient à ses côtés ont pu discerner une partie de cette souffrance, bien plus profonde que ce qui était visible par Ses pleurs.
    Cette offrande était partiellement visible, seule une personne placée au-dessus du poêlon pouvait voir entièrement la cuisson de cette galette. Dieu domine tout, Lui seul discerne cette souffrance entièrement. Il arrive, parfois des situations telles que ceux qui nous entourent peuvent en percevoir une partie et compatir à cause de ce qui transparaît de notre combat interne. Seul, le Seigneur sait et peut nous donner la consolation. C’est aussi de l’encens qui monte en adoration vers le Seigneur.
    La dernière offrande mentionnée est celle qui est cuite sur le gril. Celle-ci est visible entièrement. C’est le symbole des souffrances de notre Seigneur, humilié durant son arrestation, exposé sur la croix aux yeux de tout le peuple. Il suffit de lire dans les Evangiles le récit de l’arrestation et de tout ce qui a suivi. Il a été injurié, on s’est moqué de Lui, Il a été couronné d’épines, Il a été flagellé et surtout, tous l’ont vu en agonie sur la croix jusqu’à ce qu’Il expire. C’est cette galette azyme percée et griffée qui est devenue notre nourriture spirituelle. C’est l’offrande cuite sur le gril. C’est la souffrance physique, bien visible aux yeux de tous de notre Seigneur. Il a été exécuté par les Romains sous la pression des Juifs. Il a été cloué à la croix pour mon, notre péché, nos iniquités.
    Lorsque les Romains l’ont flagellé, couronné d’épines c’est pour mon, notre péché. Lorsque les Romains l’ont cloué sur la croix, qu’Il a eu ces clous, moi, j’ai eu mon salut, nous avons eu notre salut…et Lui, les clous. Il a tout supporté, le jugement, la condamnation à ma place. Le Juste pour l’injuste a tout subi ; C’est beau, c’est l’offrande cuite sur le gril.
    Nous aussi, nous pouvons être sur le gril à cause de notre fidélité au Seigneur. Ce sont des situations visibles aux yeux de tous et qui peuvent se changer en louanges par ceux qui sont témoins de ces tribulations de leur frère ou sœur en Christ. Pour ceux qui vivent ces situations extrêmes, ce sont des louanges et de l’adoration pour le Père.
     La vie de Paul illustre bien ces offrandes diverse de grain. (ou galette ou fleur de farine) Il a présenté, par son ministère, des galettes parfois cuites au four, parfois dans le poêlon et parfois sur le gril. Lisons quelques versets de sa deuxième lettre aux Corinthiens :

22  Sont-ils Hébreux? Moi aussi. Sont-ils Israélites? Moi aussi. Sont-ils de la postérité d’Abraham? Moi aussi.
23  Sont-ils ministres de Christ? -Je parle en homme qui extravague. -Je le suis plus encore: par les travaux, bien plus; par les coups, bien plus; par les emprisonnements, bien plus. Souvent en danger de mort,
24  cinq fois j’ai reçu des Juifs quarante coups moins un,
25  trois fois j’ai été battu de verges, une fois j’ai été lapidé, trois fois j’ai fait naufrage, j’ai passé un jour et une nuit dans l’abîme.
26  Fréquemment en voyage, j’ai été en péril sur les fleuves, en péril de la part des brigands, en péril de la part de ceux de ma nation, en péril de la part des païens, en péril dans les villes, en péril dans les déserts, en péril sur la mer, en péril parmi les faux frères.
27  J’ai été dans le travail et dans la peine, exposé à de nombreuses veilles, à la faim et à la soif, à des jeûnes multipliés, au froid et à la nudité.
28  Et, sans parler d’autres choses, je suis assiégé chaque jour par les soucis que me donnent toutes les Eglises.
29  Qui est faible, que je ne sois faible? Qui vient à tomber, que je ne brûle?
30  S’il faut se glorifier, c’est de ma faiblesse que je me glorifierai!
31  Dieu, qui est le Père du Seigneur Jésus, et qui est béni éternellement, sait que je ne mens point!…  (Chapitre 11)

    Je pense que dans cette description de la vie difficile et tumultueuse de l’apôtre, nous avons, la description de la réalité de ces trois offrandes. Il est un exemple à suivre ! D’ailleurs, il a écrit aux Corinthiens dans sa première lettre : ‘’Soyez mes imitateurs comme je le suis moi-même de Christ.’’ C’est l’offrande du grain !

    Nous devons examiner, à présent, l’offrande des prémices, celle qui était présentée le lendemain de la Pâque. Deux sortes de prémices sont décrites dans Lévitique 2. Le verset 12 indique que cette oblation ne peut pas être brûlée sur l’autel. Au verset 14 il est présenté un autre type de prémices, celui du grain rôti et des premiers fruits. Lisons ces versets :

11  Aucune, des offrandes que vous présenterez à l’Eternel, ne sera faite avec du levain; car vous ne brûlerez rien qui contienne du levain ou du miel parmi les offrandes consumées par le feu devant l’Eternel.
12  Vous pourrez en offrir à l’Eternel comme offrande des prémices; mais il n’en sera point présenté sur l’autel comme offrande d’une agréable odeur.
13  Tu mettras du sel sur toutes tes offrandes; tu ne laisseras point ton offrande manquer de sel, signe de l’alliance de ton Dieu; sur toutes tes offrandes tu mettras du sel.
14  Si tu fais à l’Eternel une offrande des prémices, tu présenteras des épis nouveaux, rôtis au feu et broyés, comme offrande de tes prémices.
15  Tu verseras de l’huile dessus, et tu y ajouteras de l’encens; c’est une offrande.
16  Le sacrificateur brûlera comme souvenir une portion des épis broyés et de l’huile, avec tout l’encens. C’est une offrande consumée par le feu devant l’Eternel.

    En premier dans le verset 11, l’Eternel formule deux interdictions au sujet de ces offrandes le levain et le miel. Nous savons, par l’enseignement de notre Seigneur que le levain est l’image de la fausse religion, de tout ce qui est hypocrite au nom de la foi ou du Seigneur. Il a demandé de nous méfier du levain des pharisiens. Les églises en ont souvent dans leur sein. La seule façon de les confondre est de faire passer au crible de la Parole ce que ces personnes partagent, font ou vivent. La Parole est l’étalon !
    Le miel représente tout ce qui réjouit l’âme. Le miel est bon à condition de n’en manger que ce qui est nécessaire. Ce sont les affections naturelles, tout ce qui est fondé sur ces relations affectives qui peuvent nous guider en oubliant la Parole. Elles ne sont pas la communion fraternelle, mais plutôt le désir d’être avec ceux que nous préférons et ainsi en méprisant les autres membres de l’église. C’est la formations de clans ! 
    C’est aussi être laxiste avec par exemple nos enfants. Juste un exemple : Oh ! Ne punissez pas ce petit, il est si gentil ! Puis un jour se sont les policiers qui viennent frapper à votre porte pour vous avertir que le petit a dérapé. La Bible dit : ‘’Celui qui ménage le bâton a de la haine pour son fils, mais celui qui l’aime cherche à le corriger.’’  Il n’est pas question de torturer nos enfants, mais de les éduquer. (Lire aussi Hébreux 12.5-11)
    C'est aussi le symbole de la Parole de Dieu. Lorsque le prophète Ézéchiel a été envoyé vers les déportés pour les avertir, il doit d'abord manger un rouleau écrit en dedans et en dehors (2.9) Ce rouleau était doux comme du miel (3.1) mais il est devenu amer dans les entrailles du prophète. Il s'est retrouvé au milieu des déportés, après avoir été enlevé par un esprit. Il était irrité et furieux et il est demeuré prostré et accablé sept jours avant de pouvoir prophétiser. (3.14-17) La même situation se retrouve avec Jean dans l'Apocalypse. Il mange le petit livre doux comme du miel, mais ses entrailles étaient remplies d'amertume. La Parole est miel, mais le travail qu'elle opère en nous est souvent dur mais efficace pour notre avancement spirituel. La Parole qui n'est que miel conduit à des impasses et à la confusion

    Au verset 12, il est question de la fête des prémices, qui était célébrée le lendemain de la Pâque. Ce jour-là, à l’aube du dimanche, le grand prêtre se rendait dans la vallée du Cédron et il coupait une gerbe d’orge afin de venir la présenter devant l’autel à l’Eternel. Elle était simplement présentée, sans la faire passer par le feu de l’autel.
    Ce même jour, après avoir été crucifié et enseveli, le Seigneur ressuscitait des morts. Les quatre évangiles affirment que Jésus est ressuscité à l’aube du premier jour de la semaine. Paul écrit dans 1Corinthiens 15.20 que Jésus est les prémices de ceux qui sont morts. La gerbe d’orge des prémices ne pouvait pas être brûlée sur l’autel puisqu’elle est, en symbole, Christ ressuscité. Jésus est ces Prémices ! Le Ressuscité. Il suffit de lire Hébreux 9.28 : Christ s’est offert une seule fois….. ou Hébreux 10.10 : …l’offrande du corps de Christ, une fois pour toutes… et verset 14 : car par une seule offrande… Christ ressuscité ne peut plus passer par l'autel des holocaustes! A chacun d’aller plus en profondeur des richesses de la Parle de Dieu !
    A la Pentecôte, le grain pouvait être rôti. On versait de l’huile dessus et on y mettait de l’encens. Il est précisé que c’est du blé broyé car la récolte de l’orge était déjà finie.  Comme nous avons vu au début de notre méditation, les premiers fruits étaient aussi apportés pour être présentés, selon un rituel précis, à l’Eternel.
   Deux pains étaient présentés devant l’Eternel, avec du levain. D’après les commentaires de nombreux exégètes chrétiens, ces deux pains nous représentent. Nous sommes encore imparfaits, mais entièrement couverts par le Sang de notre Agneau céleste. Nous sommes agréés à cause du sacrifice ineffable de l’Agneau. Nous devons sans cesse ‘’laver notre robe’’, nous débarrasser de nos souillures contractées durant notre marche ici-bas. Ces pains étaient présentés par le prêtre sans passer sur l’autel des holocaustes.
   Nous pouvons voir que brûle en odeur agréable sur l’autel tout ce qui représente les perfections de l’Homme Jésus, notre Agneau, uniquement ce qui est du Seigneur. Nous sommes au bénéfice de son sacrifice. Seul, Christ peut être offert sur l’autel ! Nous avons le pardon, mais il est impossible que nous puissions nous trouver unis à Christ sur l’autel. Nous jouissons de toute la justice de Dieu, étant graciés de nos iniquités, mais hors l’autel.
   Certains Juifs messianiques disent que ces deux pains sont en symbole, les deux tables de la loi. Je ne comprends pas comment ceux-ci arrivent à le démontrer par la Parole. Il y a des coutumes qui peuvent expliquer cette interprétation. Je le signale simplement car il est bon de connaître les différentes interprétations de ces passages de la Parole.
    Sur toutes les offrandes en libation, le sel était obligatoire. Il est le symbole de l’alliance de Dieu avec son peuple. Dans la Bible nous trouvons, selon les traductions, :Alliance inviolable, mais la traduction littérale est ‘’Alliance de sel’’ (ex. 2Chroniques 13.5)
    Le sel est aussi le symbole des conséquences du jugement, sur les œuvres de la chair, sur le péché, sur l’iniquité. Le jugement de Dieu est tombé sur Sodome et Gomorrhe. Il est écrit dans Sophonie 2, au sujet du jugement sur Moab et Ammon (descendants des fils incestueux de Loth) :

9  C’est pourquoi, je suis vivant! dit l’Eternel des armées, le Dieu d’Israël, Moab sera comme Sodome, et les enfants d’Ammon comme Gomorrhe, Un lieu couvert de ronces, une mine de sel, un désert pour toujours.
10  Cela leur arrivera pour leur orgueil, Parce qu’ils ont insulté et traité avec arrogance Le peuple de l’Eternel des armées.

    Le jugement, ici sur l’orgueil, produit ce sel. Lorsqu’un chrétien vient pour présenter son offrande au Père, au sein de l’assemblée ou dans le secret de sa chambre, s’il a su juger ses manquements, les confesser et les abandonner, il a du sel en lui-même. Il peut ‘’offrir des victimes spirituelles agréables à Dieu par Jésus-Christ.’’ (1Pierre 2.5)

    Il reste à regarder les libations et à méditer sur la signification spirituelle pour nous, de ce rite sacrificiel.
   La libation n’avait lieu qu’avec l’offrande de fleur de farine, qui accompagnait tous les holocaustes (saut peut-être celui de lévitique 2.16.) Tous les sacrifices d’actions de grâces relatifs au naziréat, aux vœux ou aux offrandes volontaires comportaient des libations (Nombres 15.1-12.) Les sacrifices de culpabilité et d’expiation se présentaient sans libations.
(nouveau dictionnaire biblique 1979 éditions Emmaüs)
    Par la pensée de Paul, nous pouvons comprendre ce qu’est la libation pour nous aujourd’hui :

17  Et même si je sers de libation pour le sacrifice et pour le service (l’offrande)  de votre foi, je m’en réjouis, et je me réjouis avec vous tous.

     Ici, tout est mentionné : le sacrifice, c’est Christ, le service de la foi des Philippiens, c’est leur offrande, la vie de Paul, c’est l’oblation. L’oblation était répandue sur le bord de l’autel. D’autres affirment qu’elle était répandue autour de l’autel. Ce vin est le symbole de la joie. Il est écrit dans le Psaume 104  : ‘’le vin qui réjouit le cœur de l’homme.’’ Ce qui réjouissait le cœur de Paul est l’annonce de l’Evangile qui progressait et l’amour que leur avait témoigné les Philippiens en pourvoyant à ses besoins. Ce vin, c’est aussi sa vie entièrement consacrée à la volonté du Seigneur, vie dont il ne fait aucun cas afin de Le servir. Sa vie peut être définie comme une oblation de vin à la gloire de son Maître.
    Il le dira dans sa deuxième lettre à Timothée. Il attendait dans la paix ce moment où, par sa mort –comme par sa vie- il allait glorifier le Seigneur. ‘’Car pour moi, me voici déjà offert en libation…’’ (2Timothée 4.6) Sa vie a été une perpétuelle libation, ainsi que sa mort !  
   
   C’est une courte méditation sur ces offrandes et libations. Il y a sûrement beaucoup d’autres choses à comprendre de ce passage de Ecritures. A chacun de creuser !


jcb

vendredi 16 août 2013

(3) RUTH - CHAPITRE 3 Par Ed Miller

Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT) 

Bonjour et bienvenue dans notre troisième leçon sur ce merveilleux livre de Ruth.

Prions:
                   Père, Tu sais où nous en sommes. Tu sais tout de nos vies. Tu sais tout de notre relation avec Toi, et Tu sais comment mettre toutes ces choses ensemble. Nous Te demandons de nous instruire tout spécialement alors que nous partageons quelques vérités au sujet de l'appropriation. Enseigne-nous comment nous approprier et nous saisir de Toi. Nous Te prions de nous guider dans ce merveilleux livre de Ruth. Nous Te le demandons au nom merveilleux de Jésus. Amen.

RÉSUMÉ

                  Prenons le troisième chapitre du livre de Ruth. Laissez-moi vous donner un résumé de ce que nous avons déjà vu. Nous sommes en train d'étudier le merveilleux livre de Ruth. Le message de Ruth s'appuie sur trois faits historiques. Premièrement l'histoire de Ruth prend place à l'époque des Juges. Ruth 1:1 dit: « Du temps des juges. » Ce détail nous montre à quel point Ruth était comme une oasis dans le désert, parce que le temps des Juges était une époque terrible. C'était un temps de rébellion ; Israël vivait loin de Dieu. C'était une époque de péché, chacun en Israël faisait ce qui lui semblait bon. Il n'y avait pas de roi en Israël.

                    Ils ont vécu 350 ans de cette façon. Cela fut un cauchemar dans l'histoire d'Israël. Cette époque est appelée le moyen âge d'Israël. Pourtant, au milieu de cette époque terrible, de tous ces péchés et de toute cette rébellion, il y avait Ruth, Boaz et Naomi, les protagonistes d'une pure histoire d'amour. Cette histoire est comme un diamant brut, comme une oasis dans le désert. Dieu décrit Ruth en ces termes pour illustrer le fait qu'Il peut, à partir de nous et de nos vies, faire une oasis dans le désert. Dans chaque désert moral où Jésus-Christ est connu en réalité, il y a une oasis dans le désert, et cela fait partie du grand message de Ruth.

                   Le second fait sur lequel repose le message de Ruth est « le comment. » Comment Dieu peut-Il créer une oasis dans le désert? Dans le livre de Ruth, l'histoire tourne autour de la séduction, du mariage et d'une union intime entre Boaz et Ruth. Vous voyez, Boaz est le parent ayant droit de rachat qui a racheté Ruth la païenne pour qu'elle soit sa femme. Ruth était une oasis dans le désert à travers sa relation avec Boaz, et bien sûr, la contrepartie spirituelle est exactement la même. Je peux devenir une oasis dans le désert spirituel de l'immoralité et de la défaite à travers une relation avec Christ, le parent qui me rachète.

                       Le troisième fait sur lequel repose Ruth et son message réside dans la façon dont le livre se termine: le dernier mot du livre de Ruth est David. C'est le point culminant du livre, c'est son apogée. Toutes les choses avancent, vers la fin de Ruth: le fruit ; la contribution de Ruth à l'histoire de la rédemption; la contribution de Ruth au monde. Elle a donné David au monde, ce qui signifie qu'elle a donné au monde le livre des Psaumes, en tout cas la plupart. Elle a donné au monde un chant. Mais ce n'est pas sa contribution principale. Sa contribution principale est qu'elle a donné un Sauveur parce qu'elle fait partie de la lignée du Messie, le Seigneur Jésus est venu en raison de Ruth.

                  C'est en réunissant ces trois faits ensemble que vous avez le message de Ruth. Ruth est comme une oasis dans le désert, (en raison de notre relation avec notre « parent céleste »), qui a pour résultat de donner un Sauveur au monde. Voilà le message de Ruth. Dans nos deux dernières leçons, nous avons parlé de la façon dont le Seigneur manifeste cela dans nos vies. Nous avons vu, qu'en tant qu'individu et en tant que Son corps, Il fait de nous une oasis dans le désert.

                     Le point de départ essentiel que l'on trouve dans le chapitre un, pour devenir une oasis dans le désert est résumé dans ce simple mot Bethléhem. Dans le livre de Ruth, Bethléhem est une place de plénitude. C'est la maison du Pain. C'est là où ils ont commencé. Ils ont commencé à Bethléhem. Mais ils ont quitté la plénitude pour chercher la plénitude. Malheureusement, lorsque vous quittez la plénitude pour trouver la plénitude, vous ne trouvez que le vide.

                      Élimélec, Naomi et leur deux enfants Machlon et Kiljon ont quitté l'endroit de la plénitude à cause de la famine, parce qu'ils disaient qu'il n'y avait pas de pain dans la Maison du Pain. Ils ne comprenaient pas ce qu'était la plénitude et ils partirent pour se rendre à Moab. Ils y passèrent 10 ans et y versèrent quantité de larmes jusqu'à ce que Dieu ouvre les yeux de Naomi. Elle regarda vers Bethléhem qui avait reçu la visite de Dieu et vit qu'il y avait une bénédiction dans le pays de la plénitude, et elle décida donc de retourner à Bethléhem. Dès que « son pied toucha » la route qui mène à Bethléhem, dès qu'elle décida dans son cœur de repartir vers cette ville, Dieu commença à changer la malédiction en bénédiction, et c'est à ce moment que Naomi conduisit Ruth, sa belle-fille vers le Sauveur, laquelle confessa: « Ton Dieu sera mon Dieu. »

                    Le point de départ pour une vie de victoire et pour être une oasis dans le désert est toujours Bethléhem, la plénitude. Bien entendu, Bethléhem n'est qu'une image de notre Seigneur Jésus-Christ. La plénitude n'est pas un objectif, la plénitude est un point de départ. Dans ce livre, c'est le fruit qui est l'objectif. Nous avançons vers la manifestation du Seigneur en nous pour Le donner au monde, mais tout cela commence avec la plénitude. Il y a un millier de raisons pour lesquelles nous pouvons être amenés à quitter la plénitude et aller en Moab. Peut-être que nous essayons de trouver la plénitude dans les dons spirituels, dans le service chrétien, dans la communion chrétienne, dans l'éducation ou dans quelque chose comme cela ou encore dans le monde. Dans tous ces cas, nous quittons la plénitude et nous ne trouvons que le vide. Mais nous pouvons revenir et revenir, et alors c'est le début pour être une oasis dans le désert.

                       La dernière fois, nous nous sommes arrêtés à un moment plein de suspense. Le chapitre 2 nous présente la cour que Boaz fait à Ruth. Dans tout ce livre, Boaz est une image de notre Seigneur Jésus-Christ. Dans notre prochaine leçon, nous verrons à quel point Boaz est une merveilleuse image de notre parent qui nous a rachetés. Son nom signifie force. La force est en Lui. Lorsque Salomon a construit le temple du Seigneur et qu'Il a fait un grand pilier de bronze de 10,50 mètres, il l'a nommé Boaz. C'était le nom du pilier en face du temple.

                      Afin d'être qualifié pour racheter Ruth, Boaz devait être son parent. Il devait être un proche ce qui était le cas. Pour racheter Ruth, Boaz devait également être riche. Le verset 2:1 dit qu'il était un homme puissant et riche. Boaz était donc riche.

                   Ensuite Boaz devait également désirer racheter Ruth. Il n'était pas suffisant d'être un proche parent et d'être riche. Boaz devait aussi désirer racheter Ruth. Voici donc un homme qui est puissant, riche, qui est un proche parent et qui désire racheter Ruth ; il est donc pleinement qualifié pour la racheter. Pourtant, et c'est là où nous nous sommes arrêtés, il semble qu'il ait les mains liées. Malgré toute la cour qu'il lui a faite, il semble être le dos au mur. Il semble ne pas pouvoir faire aboutir son intention. Pourquoi n'en vient-il pas simplement aux faits? Il est suffisamment riche pour la faire vivre dans le luxe pour toujours. Pourquoi ne va-t-il pas simplement vers elle, pour lui demander de l'épouser, et pour qu'ils vivent heureux?

                    Mais au lieu de cela, bien que nous voyions qu'il essaie de la séduire, il semble si faible. C'est vrai qu'il lui propose de quoi manger et qu'il demande à ses serviteurs de la protéger, de s'en occuper, et qu'il commande aux glaneurs de laisser tomber exprès des épis à terre. Mais depuis avril (le début de la moisson de l'orge) jusqu'à mi-septembre (la moisson du blé), il l'observe. Bien qu'il l'aime tant, il la laisse venir travailler toute la journée, pendant que lui la regarde. Ce travail de glanage est à vous rompre le dos, et lui ne fait que la regarder toute la journée. C'est presque comme s'il n'avait pas le moyen de la secourir. Bien qu'il soit riche, bien qu'il soit un proche parent, et qu'il désire la prendre pour femme, bien qu'il ait toutes les qualifications, et qu'il fasse des efforts pour la séduire et la gagner, nous voyons que Boaz est retenu ; pourquoi? Qu'est-ce donc qui lui lie les mains?

                         C'est à ce stade que de nombreux croyants semblent être dans une grande impasse dans leur vie chrétienne. Ils voient finalement que tout n'est que vide en dehors de Bethléhem. Finalement leurs yeux s'ouvrent par la grâce de Dieu à travers ceux qui les visitent ; ils reconnaissent que la plénitude est en Christ seul, et ainsi ils retournent à Bethléhem. Mais ils ne savent pas comment entrer dans les bénédictions. Ils sont simplement là en train d'attendre Dieu. Dieu, Lui, fait tout ce qu'Il peut. Il leur fait la cour. Il essaie de les séduire. Il offre tout ce qu'Il a ; Il les protège, Il les surveille. Mais la plénitude des bénédictions n'est pas présente. Pourquoi? Eh! bien c'est ce que nous aimerions voir dans cette leçon.

Cela nous emmène au chapitre 3. Lisons les versets 3:1-18

« Naomi, sa belle-mère, lui dit: Ma fille, je voudrais assurer ton repos, afin que tu fusses heureuse. Et maintenant Boaz, avec les servantes duquel tu as été, n'est-il pas notre parent? Voici, il doit vanner cette nuit les orges qui sont dans l'aire. Lave-toi et oins-toi, puis remets tes habits, et descends à l'aire. Tu ne te feras pas connaître à lui, jusqu'à ce qu'il ait achevé de manger et de boire. Et quand il ira se coucher, observe le lieu où il se couche. Ensuite va, découvre ses pieds, et couche-toi. Il te dira lui-même ce que tu as à faire. Elle lui répondit: Je ferai tout ce que tu as dit. Elle descendit à l'aire, et fit tout ce qu'avait ordonné sa belle-mère. Boaz mangea et but, et son coeur était joyeux. Il alla se coucher à l'extrémité d'un tas de gerbes. Ruth vint alors tout doucement, découvrit ses pieds, et se coucha. Au milieu de la nuit, cet homme eut une frayeur; il se pencha, et voici, une femme était couchée à ses pieds. Il dit: Qui es-tu? Elle répondit: Je suis Ruth, ta servante; étends ton aile sur ta servante, car tu as droit de rachat. Et il dit: Sois bénie de l'Éternel, ma fille! Ce dernier trait témoigne encore plus en ta faveur que le premier, car tu n'as pas recherché des jeunes gens, pauvres ou riches. Maintenant, ma fille, ne crains point; je ferai pour toi tout ce que tu diras; car toute la porte de mon peuple sait que tu es une femme vertueuse. Il est bien vrai que j'ai droit de rachat, mais il en existe un autre plus proche que moi. Passe ici la nuit. Et demain, s'il veut user envers toi du droit de rachat, à la bonne heure, qu'il le fasse; mais s'il ne lui plaît pas d'en user envers toi, j'en userai, moi, l'Éternel est vivant! Reste couchée jusqu'au matin. Elle resta couchée à ses pieds jusqu'au matin, et elle se leva avant qu'on pût se reconnaître l'un l'autre. Boaz dit: Qu'on ne sache pas qu'une femme est entrée dans l'aire. Et il ajouta: Donne le manteau qui est sur toi, et tiens-le. Elle le tint, et il mesura six mesures d'orge, qu'il chargea sur elle. Puis il rentra dans la ville. Ruth revint auprès de sa belle-mère, et Naomi dit: Est-ce toi, ma fille? Ruth lui raconta tout ce que cet homme avait fait pour elle. Elle dit: Il m'a donné ces six mesures d'orge, en disant: Tu ne retourneras pas à vide vers ta belle-mère. Et Naomi dit: Sois tranquille, ma fille, jusqu'à ce que tu saches comment finira la chose, car cet homme ne se donnera point de repos qu'il n'ait terminé cette affaire aujourd'hui. »

                         Très bien, laissez-moi vous donner un petit plan de ce que nous verrons dans cette leçon. Bien entendu le cœur de ce que j'aimerais partager avec vous (et que je crois être le cœur du chapitre 3) est ce qui tient les mains de Boaz liées. Je l'ai mentionné la dernière fois, je veux parler de l'appropriation. Comment s'approprier le Seigneur? Comment réclamer tout ce qui nous appartient? Mais avant cela, j'aimerais voir quatre autres points avec vous. Il y a quatre principes que j'aimerais mentionner et qui sont en lien avec toute l'histoire. Dans un sens, ils sont liés les uns aux autres, mais dans un autre sens, ils ne le sont pas. Ensuite, après avoir vu ces quatre points, (je n'aimerais pas passer ce chapitre sans les mentionner), nous reviendrons et verrons plus en détail le principe de l'appropriation. Que le Seigneur nous donne de la lumière alors que nous parcourrons ce chapitre.


TOMBER AMOUREUX DU SEIGNEUR AVANT DE TOMBER 
AMOUREUX  DE SON FUTUR CONJOINT

                   Le premier point s'adresse à toutes les jeunes filles. C'est pour vous, mesdemoiselles. Dans chaque vraie histoire d'amour, l'histoire d'amour céleste vient en premier. Vous voyez, Ruth est tombée amoureuse du Seigneur, avant de tomber amoureuse de Boaz. Je peux vous dire que c'est une chose incroyable. En fait, l'inverse est également vrai. Boaz est tombé amoureux du Seigneur, avant de tomber amoureux de Ruth. Tomber amoureux d'un être humain est un fruit, un résultat de tomber amoureux du Seigneur. C'est du Seigneur dont ils sont tous les deux tombés amoureux, ce qui les a conduits ensemble. C'est Dieu qui a arrangé cette romance, c'est Dieu qui a arrangé ce mariage.

                           Les versets 1:11-14 nous montrent que Ruth était prête à ne plus 
se remarier. Naomi l'a mise en garde par rapport à cela. Elle faisait face à la possibilité de ne plus jamais se marier. Elle a accepté de donner son coeur au Seigneur. Mesdemoiselles, je vous encourage fortement à vous donner avant tout entièrement au Seigneur. Décidez cela en premier, et ensuite peut-être, si c'est Sa volonté, Dieu pourra vous faire rencontrer un Boaz. Mais recherchez d'abord le Seigneur.


OBÉIR A DIEU C'EST FAIRE UN PAS VERS LA 
VOLONTÉ DE DIEU POUR NOTRE VIE
   
                   Dans le même genre d'idée, voici le deuxième point. C'est pour vous, jeunes hommes ; c'est en lien avec Boaz. Boaz n'était pas non plus un « chasseur de femme. » Son cœur était centré sur le Seigneur. Pourquoi a-t-il laissé de quoi glaner dans son champ? Ce n'est pas parce qu'il espérait qu'une cendrillon viendrait dans son champ et qu'ainsi, il puisse trouver sa femme. Il a laissé de quoi glaner dans son champ parce qu'il désirait obéir à Dieu. Voici ce qui dit Lévitique19:9-10 « Quand vous ferez la moisson dans votre pays, tu laisseras un coin de ton champ sans le moissonner, et tu ne ramasseras pas ce qui reste à glaner. Tu ne cueilleras pas non plus les grappes restées dans ta vigne, et tu ne ramasseras pas les grains qui en seront tombés. Tu abandonneras cela au pauvre et à l'étranger. Je suis l'Éternel, votre Dieu. »

                               Dieu avait prévu ainsi de pourvoir aux besoins des pauvres gens. Il avait prévu qu'ils aillent dans les champs des juifs y ramasser tout ce qui tombait à terre. Si vous travailliez dans un champ en train de récolter de l'orge ou du blé, et qu'un épi tombe par maladresse, vous ne pouviez pas vous baisser pour le ramasser à nouveau. Il fallait le laisser au sol parce que Dieu savait qu'il y aurait des gens pauvres - des personnes qui ne pouvaient pas travailler ou qui n'avait pas de quoi manger. Dieu avait donc prévu qu'ils aillent ramasser les épis tombés à terre ; c'est ainsi qu'Il pourvoit aux besoins de l'étranger et du pauvre.

                           Le cœur de Boaz était décidé à obéir à Dieu ; c'est pourquoi il laissait les épis à terre. Il désirait obéir à Dieu. Lorsque votre coeur est décidé à obéir à Dieu, Dieu amènera une Ruth dans votre champ. Ne vous inquiétez pas au sujet de savoir qui viendra dans votre champ. Soyez simplement certains que votre cœur est décidé à obéir à Dieu. Vous voyez, c'est sur ce point qu'était fixé le cœur de Boaz, et Dieu s'est chargé de ce que la femme vienne dans son champ. Est-ce que vous réalisez cela? Chaque pas que vous faites vers l'obéissance est un pas de plus dans la volonté de Dieu pour votre vie, et cela inclut également la volonté de Dieu en ce qui concerne votre conjoint. Chaque fois que vous obéissez à Dieu, vous avancez dans la volonté de Dieu pour votre vie.

                      Je rencontre tellement de jeunes gens qui sont si frustrés au sujet de leur conjoint, ils me disent: « C'est facile pour toi de parler ainsi, parce que tu as déjà une épouse et une famille. Nous, nous n'arrivons même pas à trouver une personne chrétienne dans le coin. Nous ne trouvons personne»

                         Lorsque mon fils David est revenu de l'école biblique, il nous a confié qu'il était allé là-bas pour rencontrer la femme de ses rêves. Il est vrai que vous ne pouvez pas attraper un poisson dans une baignoire. Dieu pourvoira souvent à un conjoint à travers une institution chrétienne ou une communion chrétienne. Mais Dieu n'est pas limité par cela. Dieu n'est dépendant de quoi que ce soit. Dieu pourvoira à tous les besoins de tous les cœurs qui sont fixés sur lui, pour Lui obéir. Par conséquent, ne vous inquiétez pas au sujet de ces autres choses. Dieu amènera cela dans votre vie au bon moment. Proverbes 3:6 dit: « Reconnais-le dans toutes tes voies, et il aplanira tes sentiers. » Le mariage n'est pas un objectif. C'est l'obéissance à Dieu qui est un objectif, le mariage est un résultat de l'obéissance à Dieu.

                        Certaines personnes pensent que s'ils ne gardent pas leurs yeux ouverts sur les jeunes femmes ou les jeunes hommes, ils risquent de manquer « leur Ruth » ou « leur Boaz. » Non ce n'est pas le cas. Ce n'est pas le cas si votre cœur est centré sur Christ. Lorsque vous centrez votre coeur sur Lui, lorsque vous tombez amoureux de Lui, alors Dieu arrangera les choses pour que vous trouviez un conjoint.

RUTH N'EST PAS INDÉCENTE

                          Le troisième point concerne les supposées indécence de Ruth et ivrognerie de Boaz dans ce chapitre. Commençons par Ruth. Laissez-moi commencer en vous disant clairement qu'il n'y avait rien d'indécent dans le comportement de Ruth à l'égard de Boaz. Je pense que c'est clair. Je ne désire pas passer trop de temps sur ce sujet mais comme certaines personnes mettent en doute leur moralité, et comme certains des plus beaux principes sont directement liés à cet événement, j'aimerais en dire quelques mots pour que les choses soient bien claires.

                   Laissez-moi vous donner cinq choses qui montrent que Ruth n'est pas indécente dans ces trois chapitres. Je ne vais en aucun cas essayer de l'excuser pour une des actions qu'elle a faites. Tout cela doit bien entendu être compris dans le contexte de sa culture. Si cela peut sembler un peu rude dans notre culture, c'était tout ce qu'il y a de plus pur et délicat dans sa culture.

                      Très bien, laissez-moi vous donner plusieurs raisons pour lesquelles je sais qu'il n'y a ici aucune trace d'indécence. Premièrement, je sais que Ruth est pure à cause de la raison pour laquelle le Saint-Esprit nous a donné le livre de Ruth. Si nous avons le livre de Ruth, c'est parce que Dieu désire purifier l'histoire d'amour qu'Il a avec Son peuple. Dieu ne va pas nous donner un livre impur pour purifier l'histoire d'amour qu'Il a avec Son peuple. Comme l'objectif de ce livre est la pureté, il me semble que l'auteur aurait omis le chapitre 3 s'il avait comporté des actions impures. C'est tout l'objet de ce livre.

                            Vous voyez, pendant que les juifs étaient en train d'oublier le Dieu vivant et vrai, et qu'ils faisaient ce qui semblait bon à leurs yeux, les païens s'approchaient du Dieu vrai et vivant et abandonnaient leurs idoles. Ruth était cent pour cent païenne. Boaz était cinquante pour cent païen. Savez-vous qui était la mère de Boaz? C'est Rahab la prostituée qui était la mère de Boaz. Par conséquent, il était 50 pour cent païen. La méthode de Dieu a souvent consisté à faire honte à ceux qui avaient de grands privilèges à travers ceux qui ont de petits privilèges. Toujours à nouveau, Dieu utilisera dans votre vie, et dans la mienne, ceux qui ont moins de lumière. Ils vivront au niveau de leur petite lumière et feront honte à ceux qui ont davantage de lumière. Cela a toujours été la méthode de Dieu.

                          Vous voyez, Dieu n'est pas lié à nos méthodes ordinaires pour arriver à Ses fins. Romains 11:33 dit: « O profondeur de la richesse, de la sagesse et de la science de Dieu! Que ses jugements sont insondables, et ses voies incompréhensibles! » N'est-ce pas une chose incroyable que de voir comment Dieu a purifié la lignée de Christ? Il purifie la lignée de Christ en touchant le monde des païens, et en touchant le coeur d'une prostituée et le cœur d'une païenne. Il fait cela pour purifier la lignée issue d'Israël. Je pense que c'est une merveilleuse illustration. Voilà pour ce qui est de la première raison pour laquelle je sais que Ruth n'était pas indécente, c'est à cause de l'objectif du livre de Ruth.

                            La seconde raison est que tout ce que vous lisez au sujet de Ruth, tous ses faits et gestes montrent qu'elle n'était pas indécente. Si elle a agi de façon indécente ici dans le chapitre 3, alors elle a agi de façon très différente de la façon dont elle a agi dans le reste du livre. On rendait de Ruth le témoignage qu'elle était une femme vertueuse, une femme de caractère. Les versets 3:2-3 montrent qu'elle a agi dans un lieu public. Il y avait de nombreuses personnes présentes. Je sais qu'elle a fait sa demande à Boaz lorsqu'il faisait sombre, mais je pense que c'était pour ne pas embarrasser Boaz. Rappelez-vous qu'un proche parent n'était pas obligé de prendre la veuve de son frère. Il avait le choix. La loi ne l'obligeait pas à la prendre pour femme. A travers cela, Ruth donne donc à Boaz la liberté de l'accepter ou la rejeter.

                         Les versets 2:2,7 et 17 montrent à quel point Ruth était une fille travailleuse. Elle se levait tôt le matin et travaillait toute la journée. Le verset 2:14 dit qu'elle prenait une pause pour le déjeuner et qu'ensuite elle travaillait jusqu'au coucher du soleil. Le verset 2:12 montre qu'elle faisait confiance au Seigneur. Elle est venue s'abriter sous les ailes du Tout-Puissant. Bien qu'elle fasse confiance à Dieu, cela ne l'empêchait pas de travailler durement.

                       Il y a une signification spirituelle dans tout cela mais même du côté physique, nous trouvons l'enseignement que Dieu bénit le fait de travailler durement, et qu'Il est opposé à la paresse. Il y a ici bien entendu aussi un côté spirituel.

                        Veuillez noter le verset 2:17: « Elle glana dans le champ jusqu'au soir, et elle battit ce qu'elle avait glané. Il y eut environ un épha d'orge. » Cela illustre à quel point elle travaillait dur. Un épha était une mesure. Les commentateurs diffèrent sur ce que cela représente. Certains disent que cela fait 23 litres. D'autres que cela fait 1,5 litre. Personne ne sait vraiment. Pourtant Exode 16:36 dit: « L'omer est la dixième partie de l'épha. » Nous savons donc maintenant ce qu'était un épha. C'était 10 fois un omer. Peut-être que vous me direz: mais pourquoi est-ce si important? Je vais vous le dire.

                       Un omer est la quantité de manne que les juifs ramassaient chaque jour. Cela correspondait pour eux à leur consommation quotidienne. Ruth a ramassé un épha, 10 fois cela. En d'autres mots, elle ramassait assez en un jour pour pourvoir à ses besoins et à ceux de Naomi pendant cinq jours. Cela nous donne une illustration du travail qu'elle fournissait pendant la journée. Bien entendu, je pense que son sérieux dans les choses matérielles est une image de son sérieux dans les choses spirituelles.

                          Lorsque vous lisez ce qui est rapporté à propos de Ruth, vous voyez qu'elle était une femme humble. Le verset 2:2 dit: « Ruth la Moabite dit à Naomi: Laisse-moi, je te prie, aller glaner des épis dans le champ de celui aux yeux duquel je trouverai grâce. »

                     Voici une chose merveilleuse. Elle demande la permission à sa belle-mère d'aller travailler. Voici une femme qui était mariée, une veuve, qui demande à sa belle-mère la permission d'aller travailler. Pourtant la mort l'a libérée de son mari. Et cela l'a également libérée de la mère de son mari. Cela révèle donc quelque chose du caractère de Ruth parce qu'elle va tout de même demander la permission. La même chose est vraie dans le verset 2:7. Elle demande la permission de glaner dans le champ de Boaz. Elle n'avait pas besoin de demander. C'était un droit que Dieu lui avait donné. C'était la façon dont Dieu pourvoirait à ses besoins. Ces pauvres gens n'avaient pas besoin de demander. Ils pouvaient tout simplement aller dans les champs.

                       Cela nous montre le genre de femme qu'était Ruth. L'attitude de Ruth était du genre: « Je ne le mérite pas. » Vous voyez, elle n'avait pas l'habitude que certains ont et qui disent: « Je suis pauvre, et tu me dois quelque chose. » L'attitude de Ruth était: « Je suis pauvre mais cela ne te rend pas redevable envers moi. C'est une grâce, je ne le mérite pas. » Voilà quelle était l'attitude de Ruth. Au verset 2:10, elle tombe tout simplement sur sa face devant Boaz en signe de gratitude. Ensuite dans les versets 2:13-14, elle ne se permettait même pas de manger avec les autres serviteurs. Elle était si humble et se sentait si indigne. Par conséquent, lorsque les gens attaquent Ruth en disant qu'elle est indécente dans le chapitre 3, cela montre qu'ils n'ont pas bien lu tous les faits la concernant.

                       Dans le verset 3:10, nous avons les paroles de Boaz concernant sa décence. Il dit: « Sois bénie de l'Éternel, ma fille! Ce dernier trait témoigne encore plus en ta faveur que le premier, car tu n'as pas recherché des jeunes gens, pauvres ou riches. » Je pense qu'il fait ici référence à son mari décédé. Vous voyez, elle était prête à épouser le parent le plus proche selon la loi de Dieu. Le premier témoignage dont il parle ici est ce qu'elle a fait envers son mari lorsqu'il vivait encore et à sa belle mère après qu'il soit décédé. Son dernier témoignage semble être le témoignage qu'elle rend à son mari décédé et à sa mémoire, pour lui donner une descendance à son nom et pour perpétuer ce nom de famille.

                    Comme Boaz dit qu'elle aurait pu rechercher des jeunes gens, la plupart des commentateurs pensent que Boaz devait être très vieux. Personne ne sait quel âge avait Boaz. Il semble, d'après le texte, qu'il pouvait être plus vieux qu'elle, mais lorsque le texte dit qu'il était le frère d'Élimélec, ce mot frère ne veut pas forcément dire frère. Cela peut également signifier cousin ou proche parent, par conséquent nous ne savons pas quel âge il pouvait avoir. Mais selon Boaz, elle aurait pu avoir le choix. J'ai pour idée qu'elle devait être une très jolie femme, travailleuse et vertueuse, mais elle ne recherchait pas les jeunes hommes riches. Elle désirait simplement aller vers le plus proche parent et accomplir ainsi la loi de Dieu.

                    Voici maintenant le troisième raison. Dans les versets 3:13-14, Boaz invite Ruth à se coucher à ses pieds jusqu'au matin. C'est cela qui dérange les gens. Cela n'est pas en lien avec une mauvaise idée qu'il aurait eu envers elle. C'était en fait pour sa protection et sa sécurité. Vous voyez, elle aurait pu être exposée à la disgrâce et au danger en retournant à sa maison à une heure aussi tardive. Je pense que lorsque Boaz dit: « Ne crains point. » au verset 2:11, cela inclut aussi la peur qu'elle avait d'être agressée ou violentée.

                     La quatrième raison pour laquelle je sais que Ruth avait un comportement décent est le témoignage que la Bible rapporte d'elle. Le verset 3:11 dit: « Toute la porte de mon peuple sait que tu es une femme vertueuse. »

                      Au verset 2:11-12 son témoignage fait dire d'elle qu'elle était venue se réfugier sous les ailes du Tout Puissant. Elle avait un merveilleux témoignage, il n'y avait en elle aucune mauvaise pensée mais uniquement de la pureté et de la bonté, pour obéir à Dieu et pour accomplir Sa loi. Rien de suspicieux n'a été introduit dans la conversation de ceux qui allaient avoir le privilège de devenir les ancêtres de notre Seigneur Jésus. C'est une action très, très pure.

                       Finalement, et c'est bien évidemment la point le plus important, ce qu'elle a fait avait une signification symbolique. Il y avait un objectif et une signification dans tout cela. Vous voyez, lorsqu'un proche parent posait son manteau sur une jeune femme, c'était un symbole de protection et de sécurité. C'est comme s'il disait, je vais m'occuper de toi ; je vais te protéger.

                       Dans le verset 2:12 nous lisons que Ruth est venue se réfugier sous les ailes de Dieu. C'est le même mot qui est utilisé au verset 2:12 et 3:9 qui dit: « Il dit: Qui es-tu? Elle répondit: Je suis Ruth, ta servante; étends ton aile sur ta servante, car tu as droit de rachat. » De la même façon qu'elle est venue sous les ailes de Dieu, elle est venue sous les ailes de Boaz. C'est le même mot, c'est exactement le même mot. En d'autres termes, lorsqu'elle se coucha aux pieds de Boaz et qu'elle a pris ce manteau, elle disait d'une façon symbolique, je réclame tout ce que représente ce manteau. Je réclame pour moi-même tout ce que tu es, Boaz. Tout cela n'était ni indécent, ni immoral. C'était la façon dont Dieu avait prévu qu'une veuve demande de l'aide à son proche parent.

               Ce manteau était comme celui de notre Seigneur Jésus en Marc 5. Vous rappelez-vous lorsque cette femme a tendu sa main pour toucher Son manteau? Pourquoi a-t-elle été guérie à ce moment-là? La réponse est parce que Jésus était dans le manteau, c'est pour cela. Sinon c'est juste un morceau de tissu. Lorsque Christ est dedans, cela a une signification. Cette idée du manteau représente tout ce que Boaz a, et lorsqu'elle a mis ce manteau sur elle, elle disait: « Je réclame tout ce que tu es et tout ce que tu as. C'était donc un acte symbolique. »


BOAZ N'EST PAS UN IVROGNE

                  Très proche de tout cela, il y également l'ivrognerie supposée de Boaz. Vous voyez, le verset 3:7 dit: « Boaz mangea et but, et son coeur était joyeux. Il alla se coucher à l'extrémité d'un tas de gerbes. Ruth vint alors tout doucement, découvrit ses pieds, et se coucha. » A partir de ce verset, certaines personnes disent qu'il était ivre. Mais il n'y a pas le moindre indice qu'il soit ivre. Le mot hébreux signifie joyeux, être bien disposé.

                   Voici un homme qui est si satisfait à la fin de la moisson qu'il a organisé une fête pour célébrer les bontés de Dieu. Rappelez-vous qu'il y avait eu une famine à Bethléhem, et Boaz se réjouit de ce que Dieu les ait visités et leur ait donné une si bonne récolte. Il ne faisait que célébrer les bontés de Dieu. Il ne faisait que louer Dieu. Il n'est pas ivre. Il est simplement heureux. Vous voyez, Ruth était en train de s'approprier Boaz, et Boaz était en train de célébrer Dieu. Il n'y a là aucun indice qui laisse supposer qu'il y ait eu quelque chose de mauvais en cela. Je pense qu'il était important de bien dégager le terrain avant d'entrer dans le vif du sujet.

                    Très bien, voici un petit point supplémentaire avant de parler de l'appropriation. Considérez le verset 2:3. Il y a là une petite expression que nous ne pouvons pas omettre.


SI MON CŒUR EST CENTRE SUR CHRIST, JE RENTRERAI DE FAÇON  NATURELLE DANS LA VOLONTÉ DE DIEU POUR MOI

                    « Elle alla glaner dans un champ, derrière les moissonneurs. Et il se trouva par hasard que la pièce de terre appartenait à Boaz, qui était de la famille d'Élimélec. » Vous voyez, le monde utilise ses propres mots pour décrire cela. Il parle de chance ou de sort. Selon les personnes que vous rencontrez, elles pourront également parler de bonne étoile ou de la façon dont les choses s'arrangent d'elles-mêmes.

                   Mais il y a ici une chose incroyable et elle contient un principe de vie formidable. Cet évènement, (l'arrivée de Ruth dans le champ de Boaz), cette décision, cette chance, ont marqué un tournant dans sa vie. Cette simple décision qui a été de choisir le champ de Boaz plutôt qu'un autre a eu une influence sur son mariage, sur ses richesses, sur son union avec le peuple de Dieu, sur son association avec Israël, sur sa maternité et sur sa place dans la lignée de notre Seigneur Jésus-Christ. Le fait pour Ruth d'aller dans le bon champ a été si important que si elle ne l'avait pas fait, (et je parle comme un fou), Christ n'aurait pas pu naître!

               Ceci dit, s'agissant d'une décision si importante qui peut déterminer votre destinée, vous vous attendriez sûrement à ce que Dieu puisse au moins lui donner une direction très claire, comme une voix qui viendrait du ciel, une vision, un rêve ou qu'il envoie un prophète dans sa vie ou ce genre de signe. Quelque chose, quoi! En tous les cas, elle n'a pas tout raté en choisissant le mauvais champ. Combien il était important pour elle d'aller dans ce champ! Je puis vous dire qu'il y a en cela autant de beauté qu'il y a de mystère. Une fois que votre coeur est en Bethléhem, une fois que vous êtes revenus à Bethléhem et que vous vous êtes détournés de Moab, vous ne raterez pas le champ de Boaz. Je puis vous dire qu'il y a beaucoup de réconfort dans cette chose. Dieu y veillera.

                     Dieu utilise toujours à nouveau ce principe dans la Bible. C'est la « chance » qui a fait que Rachel et Jacob se sont rencontrés. C'est la « chance » qui a fait venir la fille de Pharaon près de la rivière et trouver Moïse. C'est la « chance » qui a fait que le bébé a crié. 1 Roi 22:34 nous dit de quelle façon Achab, le roi d'Israël, est mort. Voici comment il est mort: « Alors un homme tira de son arc au hasard, et frappa le roi d'Israël au défaut de la cuirasse. »

                       Vous voyez, nous soulignons souvent le fait que trouver la volonté de Dieu est essentiel. Nous en faisons quelque chose de si important, une telle priorité. Nous insistons sur l'importance d'être sûr d'être dans le cercle de la volonté de Dieu, et de ne pas en dévier. Une fois que votre coeur est centré sur Christ, vous ne pouvez pas manquer Sa volonté. Dieu a ordonné vos pas. Vous n'avez pas à tomber dans la panique chaque fois que vous prenez une décision. Vous n'avez pas besoin de devenir paranoïaque comme si vous alliez manquer votre destinée, rater la volonté de Dieu pour votre vie ou le champ de Boaz. Je vais le dire de la façon dont c'est dans mon coeur. Une fois que votre coeur est centré sur Christ, vous allez rentrer de façon naturelle dans la volonté de Dieu. Cela deviendra partie intégrante de votre vie. Vous n'avez pas à suer à grosses gouttes ou à vous inquiéter à ce sujet.

                  Ruth n'avait aucune idée des conséquences liées à son choix en ce qui concerne le champ. Quelle importance cela fait pour une pauvre veuve étrangère de glaner quelques épis d'orge dans un champ plutôt que dans un autre? Quelle pouvait en être l'importance pour elle? Elle n'avait aucune idée que Dieu avait arrangé cette décision, et que cela mettait en jeu la destinée d'Israël, le futur et le monde. Elle ne le savait pas, elle ne l'a pas non plus raté. Tout s'est bien passé parce que Dieu gérait toutes choses. Elle a agi de la manière la plus logique, sans plan préalable, sans aucune arrière-pensée et elle s'est trouvée à la bonne place. Dieu nous a donné une tête et un bon sens, et nous devrions utiliser cela lorsqu'il s'agit d'être guidé. C'est habituellement de cette façon que Dieu nous guide. Habituellement il n'y a pas de fanfare, pas de voix dans le ciel et aucune lumière. Dieu dirigera simplement nos décisions de chaque jour et vous finirez par vous trouver au bon endroit.

                   Cela semble froid et détaché. Vous allez ici, vous faites cette visite. Vous prenez ce livre, vous allumez votre radio, vous écoutez cette cassette. Vous vous asseyiez à côté de cette personne. Vous allez ici, vous parlez avec cette personne, vous écrivez cette lettre ou appelez cette personne. C'est de cette manière que Dieu accomplit votre destinée. C'est de cette manière que Dieu accomplit Son Histoire de rédemption dans votre vie. Nous prions au sujet de tant de décisions et nous agonisons au sujet de tant de décisions, et cela honore Dieu si nos coeurs désirent simplement faire Sa volonté. Mais ce sont ces petites choses qui vont constituer la grande histoire de rédemption lorsqu'elle sera finalement écrite.


RÉCLAMER CE QUI EST A NOUS EN CHRIST

                   Ceci étant dit, prenons le chapitre 3 et allons au coeur de notre sujet. Nous sommes arrivés à la merveilleuse cour que Boaz fait à Ruth. Retournons à l'histoire. Boaz (je parle comme un fou) apparaît tellement embarrassé pour agir. Il semble que ses mains soient comme attachées ensemble. Mais qu'attend-t il? Pourquoi n'agit-il pas? Pourquoi la regarde t-il jour après jour travailler aussi dur? Eh! bien, la réponse se trouve dans la loi du parent ayant droit de rachat.

                      Laissez-moi vous donner un petit détail sur cette loi et ensuite vous montrer de quelle manière Ruth se l'est appropriée. Voici ce que dit Deutéronome 25:5-10: « Lorsque des frères demeureront ensemble, et que l'un d'eux mourra sans laisser de fils, la femme du défunt ne se mariera point au dehors avec un étranger, mais son beau-frère ira vers elle, la prendra pour femme, et l'épousera comme beau-frère. Le premier-né qu'elle enfantera succédera au frère mort et portera son nom, afin que ce nom ne soit pas effacé d'Israël. Si cet homme ne veut pas prendre sa belle-sœur, elle montera à la porte vers les anciens, et dira: Mon beau-frère refuse de relever en Israël le nom de son frère, il ne veut pas épouser par droit de beau-frère. Les anciens de la ville l'appelleront, et lui parleront. S'il persiste, et dit: Je ne veux pas la prendre, alors sa belle-sœur s'approchera de lui en présence des anciens, lui ôtera son soulier du pied, et lui crachera au visage. Et prenant la parole, elle dira: Ainsi sera fait à l'homme qui ne relève pas la maison de son frère. Et sa maison sera appelée en Israël la maison du déchaussé. » Voilà qu'elle était la loi du parent ayant droit de rachat.

                  Certaines personnes disent: « Oh, quelle merveilleuse loi. Quelle belle protection pour les veuves. » C'est vrai que c'est une merveilleuse loi pour les veuves, mais c'est une loi assez lourde pour celui qui rachète. Personne ne désirait jouer ce rôle. Personne ne désirait prendre chez lui la femme de son frère décédé. Personne ne désirait hériter des dettes contractées par quelqu'un d'irresponsable. Ils pensaient que si quelqu'un avait des dettes, il était préférable de le laisser attendre jusqu'au jubilé pour qu'il puisse ensuite voir sa dette remise. Parce que celui qui rachetait pouvait souvent n'en retirer aucun avantage.

                       Si quelqu'un rachetait une terre, il devait plus tard la redonner à la personne à qui elle appartenait. Si quelqu'un rachetait des personnes esclaves, c'était pour ensuite les libérer, et non pas pour qu'ils travaillent pour lui. Si quelqu'un rachetait l'épouse de son frère, c'était pour lui donner une descendance, et l'héritage qui allait avec devait être porté au nom du frère défunt. Une personne qui rachetait n'avait rien à gagner dans cette transaction. Personne ne désirait être un proche parent ayant droit de rachat.

                    Dieu avait prévu cette loi et c'est l'épouse qui devait prendre l'initiative d'amener son plus proche parent devant le tribunal. Ce n'était pas pour faciliter les relations dans la famille. Il arrivait souvent que les personnes acceptent de racheter une veuve juste pour en retirer un peu de fierté, et se faire un grand nom. Si quelqu'un le faisait, c'était donc plus pour la gloire. La veuve faisait comparaître son plus proche parent devant le tribunal et demandait à ce qu'il la rachète, elle et ses terres. Mais cela n'était souvent pas trop efficace. Si le parent ne désirait pas racheter la veuve, cette dernière pouvait lui prendre sa chaussure et lui cracher au visage. C'est la seule chose qu'elle pouvait faire. Elle n'avait pas la possibilité de le mettre en prison. Elle pouvait simplement lui faire subir une honte publique et ainsi l'embarrasser. C'était parfois pour éviter cet affront qu'un homme acceptait de racheter une veuve.

                       Ruth n'a pas eu à « traîner » Boaz devant le tribunal. Personne ne désirait être un parent ayant droit de rachat à part Boaz. Boaz ne pouvait pas attendre. Boaz était tellement anxieux et en cela, il est bien entendu une image de notre Seigneur Jésus. Voilà le sujet de la scène qui s'est passé cette nuit-là. Ruth n'a pas eu à pousser Boaz devant le tribunal. Elle avait juste besoin de le lui suggérer en privé, et il allait passer à l'action. C'est presque incroyable de lire cela. C'est même comique lorsque vous commencez à voir ce qui se passe à ce moment-là.

                    Selon la loi du parent ayant droit de rachat, ce n'est que lorsque la veuve demandait de l'aide à son plus proche parent que ce dernier pouvait agir. C'est cela que Ruth devait faire. Elle devait se l'approprier. Elle devait le réclamer. Elle devait dire: « Je désire que tu le fasses. » Ensuite c'était bien entendu à lui d'agir. Mais elle devait d'abord le faire. C'est sur cela que Boaz comptait. Selon la loi, malgré tout son amour, malgré toute la cour qu'il lui a faite, il ne pouvait pas agir avant qu'elle ne réclame son intervention.

                    Il y a plusieurs principes liés au fait de réclamer et de demander qui sont illustrés dans le cas de Ruth. Rien n'est plus important que d'apprendre à nous approprier Christ. De nombreux chrétiens tournent en rond sur ce point. C'est si difficile pour eux. Ils se demandent: « Mais qu'est-ce que cela signifie? Quelle est le rôle de la foi? » et ainsi de suite. Ils pensent que c'est si profond, si difficile. Mais en réalité, c'est on ne peut plus simple. Que Dieu nous donne Sa grâce alors que nous découvrons les principes dans la vie de Ruth?

LA FOI EST UNE QUESTION DE LA VOLONTÉ, 
PAS DES SENTIMENTS  OU DES PENSÉES

                     Réclamer et s'approprier ce qui est à nous est une grande part de la victoire et il est triste de dire qu'un grand nombre d'enfants de Dieu n'ont tout simplement jamais appris à s'approprier Christ. Laissez-moi juste vous exposer tout cela en tant que principe. Premièrement: réclamer, s'approprier est une question liée à la volonté. Voilà pour le premier principe. Demander par la foi est une question de volonté. Il ne s'agit ni d'une question de pensée, ni d'une question d'émotion.

                     Très bien, illustrons cela avec Ruth. Imaginons que nous disions à Ruth qu'elle ne peut pas demander à Boaz qu'il soit son mari avant que cela semble raisonnable, sensé et logique. Pensez-vous qu'elle serait venue? Vous voyez, elle était une Moabite. Et Deutéronome 23:3 dit: « L'Ammonite et le Moabite n'entreront point dans l'assemblée de l'Éternel, même à la dixième génération et à perpétuité. » Il y avait une malédiction spéciale sur les Moabites parce qu'ils sont nés d'une relation incestueuse entre Lot et sa fille.
Laissez-moi vous poser cette question. Si vous étiez Ruth, oseriez-vous imposer cela à Boaz? Aucun de vos descendants n'a le droit d'entrer dans le temple de Dieu pendant les 10 générations à venir. Oseriez-vous demander une telle chose? Cela ne serait pas raisonnable.

                    Si l'appropriation était une question d'intelligence, de logique et de raison, elle ne serait jamais venue. Vous voyez, c'était une Moabite maudite. Elle était veuve. Elle était étrangère. Elle n'était qu'une ouvrière. Elle était pauvre. Si vous étiez une étrangère vivant en dehors de l'alliance d'Israël (et à cette époque, cela signifiait quelque chose), et que vous soyez pauvres, oseriez-vous aller chez le puissant et riche Boaz pour lui dire: « Je demande tout ce que tu es et tout ce que tu as. » Elle serait plutôt très embarrassée d'agir ainsi. Cela ne serait pas raisonnable. Que pourrait-elle lui offrir?

                Et, de plus, il y avait un parent qui était plus proche que Boaz. Il était si déraisonnable pour Ruth d'aller vers Boaz. Je suis certain qu'il lui a fallu beaucoup de courage pour faire ce pas. Bien entendu dans les coulisses, Naomi a tout fait pour que les deux aillent ensemble.

                    Il y a également cette possibilité, comme beaucoup l'ont fait depuis, que Ruth ait pu penser que Boaz allait mal interpréter sa démarche. Elle aurait pu se dire qu'il allait peut-être penser qu'elle venait pour une raison impure, et qu'au lieu de la recevoir, il allait peut être se désintéresser complètement d'elle. Mais la foi est une question de volonté. Et, bien que vous puissiez avoir de nombreux doutes intellectuels, et que les choses ne semblent pas être raisonnables, cela n'a rien à voir avec la foi.

                 Certaines personnes disent que si vous avez la foi, vous ne serez jamais anxieux, que vous n'aurez jamais de doute. Ils disent: « Faites confiance à Jésus! N'ayez pas de doute. Ne soyez pas effrayés. » Personnellement, cela fait des années et des années que je fais confiance à Jésus et cela fait des années et des années que j'ai des craintes. Savez-vous ce que Boaz a répondu à Ruth? Il lui a dit: « Ne crains point! » Savez-vous pourquoi? Parce que ses petits genoux s'entrechoquaient. Elle avait peur lorsqu'elle est venue vers Boaz. Vous voyez, c'est une bénédiction de savoir que la peur n'est pas une question liée à la raison. Je peux avoir des doutes intellectuels et faire confiance à Jésus en même temps. Je peux avoir des peurs émotionnelles, de l'anxiété, être nerveux et faire confiance à Jésus en même temps.

                      Vous savez, c'est drôle, mais chaque que fois que j'enseigne, peu importe le moment ou le lieu, j'ai comme mal à l'estomac. A l'école biblique, on m'a dit qu'il y avait trois raisons pour lesquelles je pouvais être anxieux. Cela peut être dû à un manque de préparation, et c'est un péché. Cela peut être dû à de la fierté, et c'est un péché. Cela peut être dû à un manque de confiance en Jésus et c'est un péché. Et ils ont ajouté qu'il n'y avait aucune autre raison pour laquelle on pouvait être nerveux.

                   Cela m'a tourmenté pendant longtemps. Mais j'ai découvert une autre raison: les émotions. Je ne vis pas par les sentiments. Peu importe à quel point je deviens nerveux. Je ne vis plus par les sentiments, je sais que Dieu est avec moi. Je le sais. Je n'ai nul besoin de sentir Sa présence. Je sais qu'Il est avec moi. La nervosité est simplement un sentiment, et le point que je veux souligner est que vous pouvez connaître cela et cependant avoir Jésus. Et vous pouvez aussi avoir des doutes intellectuels.

                   Vous rappelez-vous ce qui est arrivé alors que Paul naviguait vers Rome? Il était dans un bateau avec 270 autres prisonniers et le bateau a fait naufrage. Les soldats ont eu peur que les prisonniers s'échappent, et ont donc eu l'intention de les tuer. Mais Paul leur avait révélé que Dieu était venu vers Lui, et lui avait dit que personne n'allait mourir, et qu'il ne fallait pas s'inquiéter. Après cela, ils ont sauté dans l'eau et se sont accrochés à quelque chose qui flottait pour regagner la plage.

                     Peut-être que quelqu'un viendra et dira: « Je ne peux pas avoir la foi. Je ne pourrai jamais être une oasis dans le désert. Je ne sais pas si je peux croire qu'un âne puisse parler. Je ne sais pas si je peux croire qu'un poisson peut avaler un homme. » On peut alors lui demander: « Mais qu'est-ce que tu crois? » Et il répondra sûrement: « Je crois Jean 3:16. » On peut alors lui répondre: « Très bien, viens « jusqu'à la plage » avec cela. Avance avec la lumière que tu as. » Nous avons besoin de nous rattacher à quelque chose qui puisse nous porter jusqu'à la plage. Avançons avec la lumière que nous avons. Ce n'est pas grave si vous avez des doutes intellectuels. Une fois que vous avez mis votre confiance en Jésus, tout se mettra à sa juste place. Mais vous pouvez faire confiance à Jésus même avec vos doutes intellectuels et vos émotions incontrôlées, parce que la foi s'appuie uniquement sur notre volonté. La foi est toujours une question liée à la volonté.

                     Réclamer, demander est une question de volonté. C'est quelque chose que les parents ne peuvent pas faire pour vous. Ce n'est pas quelque chose que votre maman peut faire pour vous. Ce n'est pas quelque chose que vos frères et soeurs en Christ peuvent faire pour vous. C'est vous qui devez vous approprier votre proche parent. C'est une question uniquement de volonté. Aussi déraisonnable que cela puisse paraître, c'est à nous de le faire.


LA FOI EST UNE QUESTION DE RÉVÉLATION

                     Très bien, deuxième chose. Ce n'est pas uniquement une question de volonté, mais c'est également une question de révélation. Vous voyez, Ruth a agi sur la base d'une parole claire de Dieu. Elle a reçu une révélation. Elle a pris ce qui a été écrit, ce qui a été révélé. Ruth n'a pas inventé son droit à aller chez Boaz. C'est Dieu qui avait prévu qu'elle pouvait y aller. C'est Dieu qui avait donné une parole à ce sujet. La foi se base toujours sur une parole de Dieu, une révélation. Lorsque l'on a clairement vu, on peut venir et réclamer la révélation.

                   Il fut un temps où je pensais que pour avoir la foi, je devais supplier Dieu. Mais la foi, ce n'est pas supplier Dieu. Avant je pensais que si je croyais assez fort, alors je pourrais rendre la chose vraie. Mais la vérité est la vérité parce que c'est la vérité. Je suis crucifié avec Christ. Vous ne pouvez pas rendre cela réel en y croyant. C'est vrai, que vous le croyez ou non. Vous êtes crucifiés avec Christ. La foi ce n'est même pas seulement supplier, ce n'est pas non plus demander. C'est prendre, c'est saisir.

                  Je me rappelle lorsque cela a commencé à toucher mon coeur. J'étais en train d'étudier Éphésiens 6 et l'armure de l’Évangile. A cette époque je désirais être un chrétien, mais je considérais l'armure comme un ensemble de pièces. Je voyais la ceinture de la vérité, la cuirasse de la justice et le casque du salut. Je considérais cela comme autant de pièces séparées. Mais lorsque j'ai commencé à étudier l'armure de l’Évangile à la lumière de son arrière-plan, j'ai commencé à comprendre ce qui arrivait.

                En fait, l'apôtre Paul regardait le garde romain dans son armure et disait que c'était comme le chrétien dans son Dieu. Le romain dans son armure ressemble au chrétien dans son Dieu. Vous voyez, il n'y a pas de nombreuses pièces. Il s'agit de revêtir l'armure de Dieu. Lorsque l'on parle d'une pièce de bois, on veut dire par-là que la substance est le bois. Lorsque l'on parle d'un lingot d'or, on veut dire par-là que la substance est l'or. Lorsque l'on parle d'une barre de fer, on veut dire par-là que la substance est le fer. Lorsque l'on parle de l'armure de Dieu, on veut donc dire par-là que la substance est Dieu. C'est alors que j'ai commencé à voir que l'armure était Dieu! Ce n'était pas différentes pièces, comme la foi, la vérité, la justice et ainsi de suite. Il s'agit simplement de Dieu. Il s'agit de revêtir Dieu. (cf. Romains 13:14)

                     Alors que je lisais, il y a un autre mot qui a touché mon coeur. C'est « Prenez l'armure de Dieu. Prenez l'épée de l'Esprit. Prenez le casque du Salut. » Je pouvais prendre toute l'armure de Dieu. Je n'avais pas à demander. Vous n'avez pas à supplier. Vous n'avez pas à agoniser. Vous avez juste à la prendre. Voilà la seconde caractéristique d'une véritable appropriation. Je viens avec une parole de Dieu, et ensuite je la prends. Je ne fais que m'y accrocher. Le Seigneur le dit et je le crois. Je puis réclamer tout cela pour moi.

                     Voici un autre aspect qui est important pour la victoire. Il y a un paradoxe dans presque chaque vérité de Dieu. Lorsque vous pensez à l'appropriation, vous pensez presque toujours à prendre, à recevoir ou à réclamer. Vous pensez à prendre tout ce que Dieu est. Mais il y a une autre facette à cela. Dans les versets 3:7-8, Ruth se met dans une situation très dangereuse. C'est également une place de soumission. Mesdames rappelez-vous du jour où vous avez fait votre voeu. La personne qui vous a mariée vous a demandé: « Voulez-vous prendre cet homme? » Il s'agit là de prendre. Ensuite il a dit: « Voulez-vous l'aimer, l'honorer, le servir, lui obéir. » Cela ne résonne pas comme si l'on recevait quelque chose, mais plutôt comme si l'on donnait quelque chose.

                    Voilà quel est le principe ici. Vous voyez, pour pouvoir réclamer Boaz, Ruth a dû se mettre dans une position de vulnérabilité. Au verset 3:11 lorsque Boaz dit: « Ne crains point. » Il la rassure sur le fait qu'il ne lui fera aucun mal. Si jamais vous aviez besoin d'une image de la peur, d'une image de quelqu'un sans défense, Ruth est cette image. Tout cela lui faisait très peur. C'était effrayant. Vous voyez, c'est une grande part de notre appropriation de Christ. C'est une grande étape dans l'appropriation de Christ. Il s'agit de se jeter aux pieds de Christ, sans en craindre les conséquences.

                  Je me rappelle du moment où j'ai commencé à m'approprier cela, mais il y a encore beaucoup de terrain à parcourir. Je ne désire nullement faire croire que je suis arrivé quelque part. Mais je me rappelle lorsque j'ai, pour la première fois goûté à l'appropriation. Une de mes craintes était que cela allait me faire mal. J'avais si peur de Dieu. J'avais si peur de me soumettre parce que je pensais qu'Il allait me forcer la main. Je pensais réellement que Dieu allait me faire mal. J'avais peur de Lui remettre toutes choses parce que je ne savais pas ce qu'Il allait faire. Je pensais qu'Il allait peut-être m'envoyer sur un champ missionnaire quelque part, et que j'allais devoir apprendre une langue étrangère. J'avais si peur de Dieu. J'avais peur qu'Il me force à faire quelque chose que je n'aimais pas. Qu'il me « violente en quelque sorte. » Cela a été très dur pour moi de surmonter cela.

                      Bien entendu, maintenant je sais que la chose la plus sûre que j'ai jamais faite dans ma vie, a été de déposer entièrement ma vie aux pieds de Christ parce que maintenant je connais un peu mieux ce qu'il y a sur Son cœur et Il me dit aussi: « Ne crains pas. Je ne désire pas te blesser. Je t'aime. Je ne te veux aucun mal. Je ne vais pas te « faire violence ». Je ne vais pas te forcer. » C'est cela l'appropriation. L'appropriation c'est venir avec votre volonté même si cela ne semble pas raisonnable. C'est venir à cause de la parole de Dieu et simplement prendre et en même temps s'abandonner à Lui, étant ouvert, vulnérable comme une victime, aux pieds de Celui qui a une puissance parfaite sur vous pour faire tout ce qu'Il désire faire.

                 Voilà le commencement pour être une oasis. Lorsque Ruth a fait cela, les chaînes sont tombées des bras de Boaz. Il n'était plus lié; plus rien ne l'empêchait d'agir. La première chose qu'il a dit après qu'il ait su qui elle était c'est: « Sois bénie de l'Éternel, ma fille! Ne crains point. Je ne vais pas te faire de mal. » Maintenant Boaz est libre d'agir. C'est maintenant presque amusant de voir comment il agit. Il est maintenant libre d'agir comme un proche parent. Il attendait cela depuis le mois d'avril, et nous sommes maintenant en septembre. Il a attendu et désiré cela, et maintenant il est libre d'agir.

                     Les versets 3:15 dit: « Donne le manteau qui est sur toi, et tiens-le. Elle le tint, et il mesura six mesures d'orge, qu'il chargea sur elle. Puis il rentra dans la ville. » Les commentateurs ne savent pas trop quoi penser de ce passage. Ils ne savent pas ce que représentent six mesures d'orge. Ils ne savent pas comment interpréter cela. Qui est retourné dans la ville? Ruth avec ses mesures? Que représentent donc ces six mesures?

                 S'ils ne savent pas comment le considérer, c'est qu'ils ne savent pas quel pronom utiliser, car cela représente une charge importante à porter. Deux des commentaires dont je dispose disent que Dieu a donné une force surhumaine à Ruth comme Il l'a fait pour Samson afin qu'elle puisse porter ses six mesures jusqu'à la maison. Est-ce que vous voyez ce qui est arrivé? Ne sachant que faire, (je parle ici comme un insensé) dès que Boaz fut libre d'agir, il versa plein de bénédictions sur Ruth. Il lui versa une telle quantité de grain que mes commentateurs ne savent tout simplement pas quoi faire avec tout cela.

                   Certains disent que tous les serviteurs de Boaz ont aidé Ruth à porter le tout jusqu'en ville, et d'autres que c'est Dieu qui lui a donné des forces surnaturelles. Certains disent que Boaz l'a aidée à porter. De toute manière, c'est clair. Elle a reçu davantage cette nuit que ce qu'elle n'a jamais glané dans le champ.

                     Dès qu'elle est libre, comme un avant-goût d'une gloire future, il lui accorde tout cela et lui dit: « Maintenant reste tranquille et regarde ce que je vais faire pour toi. » Et il lui donne un présent comme avant-goût. Elle a maintenant tout cela et elle rentre à la maison. Arrivée à la maison, Naomi lui demanda: « Comment s'est passée la nuit? » Ruth lui montre tout ce que Boaz lui a donné. Et maintenant Naomi lui dit de faire quelque chose, qu'elle n'a jamais fait d'après le récit. Naomi lui dit: « Reste tranquille et repose-toi parce qu'il ne se reposera pas avant que tu ne te reposes. »

                   Cela a été pour Ruth le début d'une merveilleuse expérience. Dans notre prochaine leçon, nous verrons comment Boaz balaie tous les obstacles légaux qui se dressent entre eux pour se marier. C'est maintenant au tour de Boaz de travailler. De son côté, Ruth n'a qu'une chose à faire maintenant. Une chose qu'elle n'a jamais faite auparavant. Elle reste tranquille. Lorsque Naomi a envoyé Ruth au début elle a dit: « Il te dira lui-même ce que tu as à faire. » Et c'est ce qu'il a fait. Qu'est-ce qu'il lui a dit? Le verset 3:11 dit: « Je ferai pour toi. » Elle est sur le point d'apprendre la leçon de la vie victorieuse qui est « Reste tranquille, je le ferai pour toi. » C'est ainsi que Boaz part au travail et qu'il lui donne ce présent en tant qu'avant-goût.

                      Je me rappelle lorsque je suis entré pour la première fois dans cette chose. Le Seigneur a déversé tant de grâce sur moi. Tous les endroits où j'allais dans la Bible semblaient être vivants pour moi. Toute la vie chrétienne est devenue vivante alors que je me l'appropriais. Dieu nous appelle à être une « oasis dans le désert. » Il fait tout ce qu'Il peut faire, mais vous devez vous l'approprier. Vous devez vous approcher sur la base d'une parole, avec votre volonté, et vous abandonner totalement à Ses pieds, et ensuite vous tenir tranquille et regarder ce qu'Il va faire.

Prions:
                      Père, combien nous Te louons pour tous les évènements qui nous ont amenés à ce moment de notre vie. Nous Te louons pour les jours qui viennent parce que nous avons un tel proche parent, et nous savons que nous serons toujours à nouveau guidés dans le champ de Boaz. Nous ne pouvons pas rater notre destinée. Fais-nous la grâce de pouvoir nous approprier Christ, tout ce qu'Il est et tout ce qu'Il a de telle sorte que nous puissions devenir une oasis dans le désert qui apporte Christ à un monde affamé. Nous Te prions de manifester ces choses dans nos cœurs. Nous Te prions au nom de Jésus. Amen.

Copyright - Bible Study Ministries Inc. Distribution (libre) non commerciale possible à condition que cette mention apparaisse