Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)
Bonjour et bienvenue dans notre troisième leçon sur ce merveilleux livre de Ruth.
Prions:
Père,
Tu sais où nous en sommes. Tu sais tout de nos vies. Tu sais tout de
notre relation avec Toi, et Tu sais comment mettre toutes ces choses
ensemble. Nous Te demandons de nous instruire tout spécialement
alors que nous partageons quelques vérités au sujet de
l'appropriation. Enseigne-nous comment nous approprier et nous saisir
de Toi. Nous Te prions de nous guider dans ce merveilleux livre de
Ruth. Nous Te le demandons au nom merveilleux de Jésus. Amen.
RÉSUMÉ
Prenons le troisième chapitre du livre de Ruth. Laissez-moi vous donner un résumé de ce que nous avons déjà vu. Nous sommes en train d'étudier le merveilleux livre de Ruth. Le message de Ruth s'appuie sur trois faits historiques. Premièrement l'histoire de Ruth prend place à l'époque des Juges. Ruth 1:1 dit: « Du temps des juges. » Ce détail nous montre à quel point Ruth était comme une oasis dans le désert, parce que le temps des Juges était une époque terrible. C'était un temps de rébellion ; Israël vivait loin de Dieu. C'était une époque de péché, chacun en Israël faisait ce qui lui semblait bon. Il n'y avait pas de roi en Israël.
Ils
ont vécu 350 ans de cette façon. Cela fut un cauchemar dans
l'histoire d'Israël. Cette époque est appelée le moyen âge
d'Israël. Pourtant, au milieu de cette époque terrible, de tous ces
péchés et de toute cette rébellion, il y avait Ruth, Boaz et
Naomi, les protagonistes d'une pure histoire d'amour. Cette histoire
est comme un diamant brut, comme une oasis dans le désert. Dieu
décrit Ruth en ces termes pour illustrer le fait qu'Il peut, à
partir de nous et de nos vies, faire une oasis dans le désert. Dans
chaque désert moral où Jésus-Christ est connu en réalité, il y a
une oasis dans le désert, et cela fait partie du grand message de
Ruth.
Le
second fait sur lequel repose le message de Ruth est « le comment. »
Comment Dieu peut-Il créer une oasis dans le désert? Dans le livre
de Ruth, l'histoire tourne autour de la séduction, du mariage et
d'une union intime entre Boaz et Ruth. Vous voyez, Boaz est le parent
ayant droit de rachat qui a racheté Ruth la païenne pour qu'elle
soit sa femme. Ruth était une oasis dans le désert à travers sa
relation avec Boaz, et bien sûr, la contrepartie spirituelle est
exactement la même. Je peux devenir une oasis dans le désert
spirituel de l'immoralité et de la défaite à travers une relation
avec Christ, le parent qui me rachète.
Le
troisième fait sur lequel repose Ruth et son message réside dans la
façon dont le livre se termine: le dernier mot du livre de Ruth est
David. C'est le point culminant du livre, c'est son apogée. Toutes
les choses avancent, vers la fin de Ruth: le fruit ; la contribution
de Ruth à l'histoire de la rédemption; la contribution de Ruth au
monde. Elle a donné David au monde, ce qui signifie qu'elle a donné
au monde le livre des Psaumes, en tout cas la plupart. Elle a donné
au monde un chant. Mais ce n'est pas sa contribution principale. Sa
contribution principale est qu'elle a donné un Sauveur parce qu'elle
fait partie de la lignée du Messie, le Seigneur Jésus est venu en
raison de Ruth.
C'est
en réunissant ces trois faits ensemble que vous avez le message de
Ruth. Ruth est comme une oasis dans le désert, (en raison de notre
relation avec notre « parent céleste »), qui a pour résultat de
donner un Sauveur au monde. Voilà le message de Ruth. Dans nos deux
dernières leçons, nous avons parlé de la façon dont le Seigneur
manifeste cela dans nos vies. Nous avons vu, qu'en tant qu'individu
et en tant que Son corps, Il fait de nous une oasis dans le désert.
Le
point de départ essentiel que l'on trouve dans le chapitre un, pour
devenir une oasis dans le désert est résumé dans ce simple mot
Bethléhem. Dans le livre de Ruth, Bethléhem est une place de
plénitude. C'est la maison du Pain. C'est là où ils ont commencé.
Ils ont commencé à Bethléhem. Mais ils ont quitté la plénitude
pour chercher la plénitude. Malheureusement, lorsque vous quittez la
plénitude pour trouver la plénitude, vous ne trouvez que le vide.
Élimélec,
Naomi et leur deux enfants Machlon et Kiljon ont quitté l'endroit de
la plénitude à cause de la famine, parce qu'ils disaient qu'il n'y
avait pas de pain dans la Maison du Pain. Ils ne comprenaient pas ce
qu'était la plénitude et ils partirent pour se rendre à Moab. Ils
y passèrent 10 ans et y versèrent quantité de larmes jusqu'à ce
que Dieu ouvre les yeux de Naomi. Elle regarda vers Bethléhem qui
avait reçu la visite de Dieu et vit qu'il y avait une bénédiction
dans le pays de la plénitude, et elle décida donc de retourner à
Bethléhem. Dès que « son pied toucha » la route qui mène à
Bethléhem, dès qu'elle décida dans son cœur de repartir vers
cette ville, Dieu commença à changer la malédiction en
bénédiction, et c'est à ce moment que Naomi conduisit Ruth, sa
belle-fille vers le Sauveur, laquelle confessa: « Ton Dieu sera mon
Dieu. »
Le
point de départ pour une vie de victoire et pour être une oasis
dans le désert est toujours Bethléhem, la plénitude. Bien entendu,
Bethléhem n'est qu'une image de notre Seigneur Jésus-Christ. La
plénitude n'est pas un objectif, la plénitude est un point de
départ. Dans ce livre, c'est le fruit qui est l'objectif. Nous
avançons vers la manifestation du Seigneur en nous pour Le donner au
monde, mais tout cela commence avec la plénitude. Il y a un millier
de raisons pour lesquelles nous pouvons être amenés à quitter la
plénitude et aller en Moab. Peut-être que nous essayons de trouver
la plénitude dans les dons spirituels, dans le service chrétien,
dans la communion chrétienne, dans l'éducation ou dans quelque
chose comme cela ou encore dans le monde. Dans tous ces cas, nous
quittons la plénitude et nous ne trouvons que le vide. Mais nous
pouvons revenir et revenir, et alors c'est le début pour être une
oasis dans le désert.
La
dernière fois, nous nous sommes arrêtés à un moment plein de
suspense. Le chapitre 2 nous présente la cour que Boaz fait à Ruth.
Dans tout ce livre, Boaz est une image de notre Seigneur
Jésus-Christ. Dans notre prochaine leçon, nous verrons à quel
point Boaz est une merveilleuse image de notre parent qui nous a
rachetés. Son nom signifie force. La force est en Lui. Lorsque
Salomon a construit le temple du Seigneur et qu'Il a fait un grand
pilier de bronze de 10,50 mètres, il l'a nommé Boaz. C'était le
nom du pilier en face du temple.
Afin
d'être qualifié pour racheter Ruth, Boaz devait être son parent.
Il devait être un proche ce qui était le cas. Pour racheter Ruth,
Boaz devait également être riche. Le verset 2:1 dit
qu'il était un homme puissant et riche. Boaz était donc riche.
Ensuite
Boaz devait également désirer racheter Ruth. Il n'était pas
suffisant d'être un proche parent et d'être riche. Boaz devait
aussi désirer racheter Ruth. Voici donc un homme qui est puissant,
riche, qui est un proche parent et qui désire racheter Ruth ; il est
donc pleinement qualifié pour la racheter. Pourtant, et c'est là où
nous nous sommes arrêtés, il semble qu'il ait les mains liées.
Malgré toute la cour qu'il lui a faite, il semble être le dos au
mur. Il semble ne pas pouvoir faire aboutir son intention. Pourquoi
n'en vient-il pas simplement aux faits? Il est suffisamment riche
pour la faire vivre dans le luxe pour toujours. Pourquoi ne va-t-il
pas simplement vers elle, pour lui demander de l'épouser, et pour
qu'ils vivent heureux?
Mais
au lieu de cela, bien que nous voyions qu'il essaie de la séduire,
il semble si faible. C'est vrai qu'il lui propose de quoi manger et
qu'il demande à ses serviteurs de la protéger, de s'en occuper, et
qu'il commande aux glaneurs de laisser tomber exprès des épis à
terre. Mais depuis avril (le début de la moisson de l'orge) jusqu'à
mi-septembre (la moisson du blé), il l'observe. Bien qu'il l'aime
tant, il la laisse venir travailler toute la journée, pendant que
lui la regarde. Ce travail de glanage est à vous rompre le dos, et
lui ne fait que la regarder toute la journée. C'est presque comme
s'il n'avait pas le moyen de la secourir. Bien qu'il soit riche, bien
qu'il soit un proche parent, et qu'il désire la prendre pour femme,
bien qu'il ait toutes les qualifications, et qu'il fasse des efforts
pour la séduire et la gagner, nous voyons que Boaz est retenu ;
pourquoi? Qu'est-ce donc qui lui lie les mains?
C'est
à ce stade que de nombreux croyants semblent être dans une grande
impasse dans leur vie chrétienne. Ils voient finalement que tout
n'est que vide en dehors de Bethléhem. Finalement leurs yeux
s'ouvrent par la grâce de Dieu à travers ceux qui les visitent ;
ils reconnaissent que la plénitude est en Christ seul, et ainsi ils
retournent à Bethléhem. Mais ils ne savent pas comment entrer dans
les bénédictions. Ils sont simplement là en train d'attendre Dieu.
Dieu, Lui, fait tout ce qu'Il peut. Il leur fait la cour. Il essaie
de les séduire. Il offre tout ce qu'Il a ; Il les protège, Il les
surveille. Mais la plénitude des bénédictions n'est pas présente.
Pourquoi? Eh! bien c'est ce que nous aimerions voir dans cette leçon.
Cela nous emmène au chapitre 3. Lisons les versets 3:1-18:
« Naomi, sa belle-mère, lui dit: Ma fille, je voudrais assurer ton repos, afin que tu fusses heureuse. Et maintenant Boaz, avec les servantes duquel tu as été, n'est-il pas notre parent? Voici, il doit vanner cette nuit les orges qui sont dans l'aire. Lave-toi et oins-toi, puis remets tes habits, et descends à l'aire. Tu ne te feras pas connaître à lui, jusqu'à ce qu'il ait achevé de manger et de boire. Et quand il ira se coucher, observe le lieu où il se couche. Ensuite va, découvre ses pieds, et couche-toi. Il te dira lui-même ce que tu as à faire. Elle lui répondit: Je ferai tout ce que tu as dit. Elle descendit à l'aire, et fit tout ce qu'avait ordonné sa belle-mère. Boaz mangea et but, et son coeur était joyeux. Il alla se coucher à l'extrémité d'un tas de gerbes. Ruth vint alors tout doucement, découvrit ses pieds, et se coucha. Au milieu de la nuit, cet homme eut une frayeur; il se pencha, et voici, une femme était couchée à ses pieds. Il dit: Qui es-tu? Elle répondit: Je suis Ruth, ta servante; étends ton aile sur ta servante, car tu as droit de rachat. Et il dit: Sois bénie de l'Éternel, ma fille! Ce dernier trait témoigne encore plus en ta faveur que le premier, car tu n'as pas recherché des jeunes gens, pauvres ou riches. Maintenant, ma fille, ne crains point; je ferai pour toi tout ce que tu diras; car toute la porte de mon peuple sait que tu es une femme vertueuse. Il est bien vrai que j'ai droit de rachat, mais il en existe un autre plus proche que moi. Passe ici la nuit. Et demain, s'il veut user envers toi du droit de rachat, à la bonne heure, qu'il le fasse; mais s'il ne lui plaît pas d'en user envers toi, j'en userai, moi, l'Éternel est vivant! Reste couchée jusqu'au matin. Elle resta couchée à ses pieds jusqu'au matin, et elle se leva avant qu'on pût se reconnaître l'un l'autre. Boaz dit: Qu'on ne sache pas qu'une femme est entrée dans l'aire. Et il ajouta: Donne le manteau qui est sur toi, et tiens-le. Elle le tint, et il mesura six mesures d'orge, qu'il chargea sur elle. Puis il rentra dans la ville. Ruth revint auprès de sa belle-mère, et Naomi dit: Est-ce toi, ma fille? Ruth lui raconta tout ce que cet homme avait fait pour elle. Elle dit: Il m'a donné ces six mesures d'orge, en disant: Tu ne retourneras pas à vide vers ta belle-mère. Et Naomi dit: Sois tranquille, ma fille, jusqu'à ce que tu saches comment finira la chose, car cet homme ne se donnera point de repos qu'il n'ait terminé cette affaire aujourd'hui. »
Très bien, laissez-moi vous donner un petit plan de ce que nous verrons dans cette leçon. Bien entendu le cœur de ce que j'aimerais partager avec vous (et que je crois être le cœur du chapitre 3) est ce qui tient les mains de Boaz liées. Je l'ai mentionné la dernière fois, je veux parler de l'appropriation. Comment s'approprier le Seigneur? Comment réclamer tout ce qui nous appartient? Mais avant cela, j'aimerais voir quatre autres points avec vous. Il y a quatre principes que j'aimerais mentionner et qui sont en lien avec toute l'histoire. Dans un sens, ils sont liés les uns aux autres, mais dans un autre sens, ils ne le sont pas. Ensuite, après avoir vu ces quatre points, (je n'aimerais pas passer ce chapitre sans les mentionner), nous reviendrons et verrons plus en détail le principe de l'appropriation. Que le Seigneur nous donne de la lumière alors que nous parcourrons ce chapitre.
TOMBER
AMOUREUX DU SEIGNEUR AVANT DE TOMBER
AMOUREUX DE SON FUTUR CONJOINT
AMOUREUX DE SON FUTUR CONJOINT
Le premier point s'adresse à toutes les jeunes filles. C'est pour vous, mesdemoiselles. Dans chaque vraie histoire d'amour, l'histoire d'amour céleste vient en premier. Vous voyez, Ruth est tombée amoureuse du Seigneur, avant de tomber amoureuse de Boaz. Je peux vous dire que c'est une chose incroyable. En fait, l'inverse est également vrai. Boaz est tombé amoureux du Seigneur, avant de tomber amoureux de Ruth. Tomber amoureux d'un être humain est un fruit, un résultat de tomber amoureux du Seigneur. C'est du Seigneur dont ils sont tous les deux tombés amoureux, ce qui les a conduits ensemble. C'est Dieu qui a arrangé cette romance, c'est Dieu qui a arrangé ce mariage.
Les
versets 1:11-14 nous
montrent que Ruth était prête à ne plus
se remarier. Naomi l'a
mise en garde par rapport à cela. Elle faisait face à la
possibilité de ne plus jamais se marier. Elle a accepté de donner
son coeur au Seigneur. Mesdemoiselles, je vous encourage fortement à
vous donner avant tout entièrement au Seigneur. Décidez cela en
premier, et ensuite peut-être, si c'est Sa volonté, Dieu pourra
vous faire rencontrer un Boaz. Mais recherchez d'abord le Seigneur.
OBÉIR
A DIEU C'EST FAIRE UN PAS VERS LA
VOLONTÉ DE DIEU POUR NOTRE
VIE
Dans
le même genre d'idée, voici le deuxième point. C'est pour vous,
jeunes hommes ; c'est en lien avec Boaz. Boaz n'était pas non plus
un « chasseur de femme. » Son cœur était centré sur le Seigneur.
Pourquoi a-t-il laissé de quoi glaner dans son champ? Ce n'est pas
parce qu'il espérait qu'une cendrillon viendrait dans son champ et
qu'ainsi, il puisse trouver sa femme. Il a laissé de quoi glaner
dans son champ parce qu'il désirait obéir à Dieu. Voici ce qui dit
Lévitique19:9-10 «
Quand vous ferez la moisson dans votre pays, tu laisseras un coin de
ton champ sans le moissonner, et tu ne ramasseras pas ce qui reste à
glaner. Tu ne cueilleras pas non plus les grappes restées dans ta
vigne, et tu ne ramasseras pas les grains qui en seront tombés. Tu
abandonneras cela au pauvre et à l'étranger. Je suis l'Éternel,
votre Dieu. »
Dieu
avait prévu ainsi de pourvoir aux besoins des pauvres gens. Il avait
prévu qu'ils aillent dans les champs des juifs y ramasser tout ce
qui tombait à terre. Si vous travailliez dans un champ en train de
récolter de l'orge ou du blé, et qu'un épi tombe par maladresse,
vous ne pouviez pas vous baisser pour le ramasser à nouveau. Il
fallait le laisser au sol parce que Dieu savait qu'il y aurait des
gens pauvres - des personnes qui ne pouvaient pas travailler ou qui
n'avait pas de quoi manger. Dieu avait donc prévu qu'ils aillent
ramasser les épis tombés à terre ; c'est ainsi qu'Il pourvoit aux
besoins de l'étranger et du pauvre.
Le cœur de Boaz était décidé à obéir à Dieu ; c'est pourquoi il
laissait les épis à terre. Il désirait obéir à Dieu. Lorsque
votre coeur est décidé à obéir à Dieu, Dieu amènera une Ruth
dans votre champ. Ne vous inquiétez pas au sujet de savoir qui
viendra dans votre champ. Soyez simplement certains que votre cœur
est décidé à obéir à Dieu. Vous voyez, c'est sur ce point
qu'était fixé le cœur de Boaz, et Dieu s'est chargé de ce que la
femme vienne dans son champ. Est-ce que vous réalisez cela? Chaque
pas que vous faites vers l'obéissance est un pas de plus dans la
volonté de Dieu pour votre vie, et cela inclut également la volonté
de Dieu en ce qui concerne votre conjoint. Chaque
fois que vous obéissez à Dieu, vous avancez dans la volonté de
Dieu pour votre vie.
Je
rencontre tellement de jeunes gens qui sont si frustrés au sujet de
leur conjoint, ils me disent: « C'est facile pour toi de parler
ainsi, parce que tu as déjà une épouse et une famille. Nous, nous
n'arrivons même pas à trouver une personne chrétienne dans le
coin. Nous ne trouvons personne»
Lorsque
mon fils David est revenu de l'école biblique, il nous a confié
qu'il était allé là-bas pour rencontrer la femme de ses rêves. Il
est vrai que vous ne pouvez pas attraper un poisson dans une
baignoire. Dieu pourvoira souvent à un conjoint à travers une
institution chrétienne ou une communion chrétienne. Mais Dieu n'est
pas limité par cela. Dieu n'est dépendant de quoi que ce soit. Dieu
pourvoira à tous les besoins de tous les cœurs qui sont
fixés sur lui, pour Lui obéir. Par conséquent, ne vous inquiétez
pas au sujet de ces autres choses. Dieu amènera cela dans votre vie
au bon moment. Proverbes
3:6 dit:
« Reconnais-le dans toutes tes voies, et il aplanira tes sentiers. »
Le mariage n'est pas un objectif. C'est l'obéissance à Dieu qui est
un objectif, le mariage est un résultat de l'obéissance à Dieu.
Certaines
personnes pensent que s'ils ne gardent pas leurs yeux ouverts sur les
jeunes femmes ou les jeunes hommes, ils risquent de manquer « leur
Ruth » ou « leur Boaz. » Non ce n'est pas le cas. Ce n'est pas le
cas si votre cœur est centré sur Christ. Lorsque vous centrez votre
coeur sur Lui, lorsque vous tombez amoureux de Lui, alors Dieu
arrangera les choses pour que vous trouviez un conjoint.
RUTH
N'EST PAS INDÉCENTE
Le troisième point concerne les supposées indécence de Ruth et ivrognerie de Boaz dans ce chapitre. Commençons par Ruth. Laissez-moi commencer en vous disant clairement qu'il n'y avait rien d'indécent dans le comportement de Ruth à l'égard de Boaz. Je pense que c'est clair. Je ne désire pas passer trop de temps sur ce sujet mais comme certaines personnes mettent en doute leur moralité, et comme certains des plus beaux principes sont directement liés à cet événement, j'aimerais en dire quelques mots pour que les choses soient bien claires.
Laissez-moi
vous donner cinq choses qui montrent que Ruth n'est pas indécente
dans ces trois chapitres. Je ne vais en aucun cas essayer de
l'excuser pour une des actions qu'elle a faites. Tout cela doit bien
entendu être compris dans le contexte de sa culture. Si cela peut
sembler un peu rude dans notre culture, c'était tout ce qu'il y a de
plus pur et délicat dans sa culture.
Très
bien, laissez-moi vous donner plusieurs raisons pour lesquelles je
sais qu'il n'y a ici aucune trace d'indécence. Premièrement, je
sais que Ruth est pure à cause de la raison pour laquelle le
Saint-Esprit nous a donné le livre de Ruth. Si nous avons le livre
de Ruth, c'est parce que Dieu désire purifier l'histoire d'amour
qu'Il a avec Son peuple. Dieu ne va pas nous donner un livre impur
pour purifier l'histoire d'amour qu'Il a avec Son peuple. Comme
l'objectif de ce livre est la pureté, il me semble que l'auteur
aurait omis le chapitre 3 s'il avait comporté des actions impures.
C'est tout l'objet de ce livre.
Vous
voyez, pendant que les juifs étaient en train d'oublier le Dieu
vivant et vrai, et qu'ils faisaient ce qui semblait bon à leurs
yeux, les païens s'approchaient du Dieu vrai et vivant et
abandonnaient leurs idoles. Ruth était cent pour cent païenne. Boaz
était cinquante pour cent païen. Savez-vous qui était la mère de
Boaz? C'est Rahab la prostituée qui était la mère de Boaz. Par
conséquent, il était 50 pour cent païen. La méthode de Dieu a
souvent consisté à faire honte à ceux qui avaient de grands
privilèges à travers ceux qui ont de petits privilèges. Toujours à
nouveau, Dieu utilisera dans votre vie, et dans la mienne, ceux qui
ont moins de lumière. Ils vivront au niveau de leur petite lumière
et feront honte à ceux qui ont davantage de lumière. Cela a
toujours été la méthode de Dieu.
Vous
voyez, Dieu n'est pas lié à nos méthodes ordinaires pour arriver à
Ses fins. Romains
11:33 dit:
« O profondeur de la richesse, de la sagesse et de la science de
Dieu! Que ses jugements sont insondables, et ses voies
incompréhensibles! » N'est-ce pas une chose incroyable que de voir
comment Dieu a purifié la lignée de Christ? Il purifie la lignée
de Christ en touchant le monde des païens, et en touchant le coeur
d'une prostituée et le cœur d'une païenne. Il fait cela pour
purifier la lignée issue d'Israël. Je pense que c'est une
merveilleuse illustration. Voilà pour ce qui est de la première
raison pour laquelle je sais que Ruth n'était pas indécente, c'est
à cause de l'objectif du livre de Ruth.
La
seconde raison est que tout ce que vous lisez au sujet de Ruth, tous
ses faits et gestes montrent qu'elle n'était pas indécente. Si elle
a agi de façon indécente ici dans le chapitre 3, alors elle a agi
de façon très différente de la façon dont elle a agi dans le
reste du livre. On rendait de Ruth le témoignage qu'elle était une
femme vertueuse, une femme de caractère. Les versets 3:2-3 montrent
qu'elle a agi dans un lieu public. Il y avait de nombreuses personnes
présentes. Je sais qu'elle a fait sa demande à Boaz lorsqu'il
faisait sombre, mais je pense que c'était pour ne pas embarrasser
Boaz. Rappelez-vous qu'un proche parent n'était pas obligé de
prendre la veuve de son frère. Il avait le choix. La loi ne
l'obligeait pas à la prendre pour femme. A travers cela, Ruth donne
donc à Boaz la liberté de l'accepter ou la rejeter.
Les
versets 2:2,7 et 17 montrent
à quel point Ruth était une fille travailleuse. Elle se levait tôt
le matin et travaillait toute la journée. Le verset 2:14 dit
qu'elle prenait une pause pour le déjeuner et qu'ensuite elle
travaillait jusqu'au coucher du soleil. Le verset 2:12 montre
qu'elle faisait confiance au Seigneur. Elle est venue s'abriter sous
les ailes du Tout-Puissant. Bien qu'elle fasse confiance à Dieu,
cela ne l'empêchait pas de travailler durement.
Il
y a une signification spirituelle dans tout cela mais même du côté
physique, nous trouvons l'enseignement que Dieu bénit le fait de
travailler durement, et qu'Il est opposé à la paresse. Il y a ici
bien entendu aussi un côté spirituel.
Veuillez
noter le verset 2:17:
« Elle glana dans le champ jusqu'au soir, et elle battit ce qu'elle
avait glané. Il y eut environ un épha d'orge. » Cela illustre à
quel point elle travaillait dur. Un épha était une mesure. Les
commentateurs diffèrent sur ce que cela représente. Certains disent
que cela fait 23 litres. D'autres que cela fait 1,5 litre. Personne
ne sait vraiment. Pourtant Exode
16:36 dit:
« L'omer est la dixième partie de l'épha. » Nous savons donc
maintenant ce qu'était un épha. C'était 10 fois un omer. Peut-être
que vous me direz: mais pourquoi est-ce si important? Je vais vous le
dire.
Un
omer est la quantité de manne que les juifs ramassaient chaque jour.
Cela correspondait pour eux à leur consommation quotidienne. Ruth a
ramassé un épha, 10 fois cela. En d'autres mots, elle ramassait
assez en un jour pour pourvoir à ses besoins et à ceux de Naomi
pendant cinq jours. Cela nous donne une illustration du travail
qu'elle fournissait pendant la journée. Bien entendu, je pense que
son sérieux dans les choses matérielles est une image de son
sérieux dans les choses spirituelles.
Lorsque
vous lisez ce qui est rapporté à propos de Ruth, vous voyez qu'elle
était une femme humble. Le verset 2:2 dit:
« Ruth la Moabite dit à Naomi: Laisse-moi, je te prie, aller glaner
des épis dans le champ de celui aux yeux duquel je trouverai grâce.
»
Voici
une chose merveilleuse. Elle demande la permission à sa belle-mère
d'aller travailler. Voici une femme qui était mariée, une veuve,
qui demande à sa belle-mère la permission d'aller travailler.
Pourtant la mort l'a libérée de son mari. Et cela l'a également
libérée de la mère de son mari. Cela révèle donc quelque chose
du caractère de Ruth parce qu'elle va tout de même demander la
permission. La même chose est vraie dans le verset 2:7.
Elle demande la permission de glaner dans le champ de Boaz. Elle
n'avait pas besoin de demander. C'était un droit que Dieu lui avait
donné. C'était la façon dont Dieu pourvoirait à ses besoins. Ces
pauvres gens n'avaient pas besoin de demander. Ils pouvaient tout
simplement aller dans les champs.
Cela
nous montre le genre de femme qu'était Ruth. L'attitude de Ruth
était du genre: « Je ne le mérite pas. » Vous voyez, elle n'avait
pas l'habitude que certains ont et qui disent: « Je suis pauvre, et
tu me dois quelque chose. » L'attitude de Ruth était: « Je suis
pauvre mais cela ne te rend pas redevable envers moi. C'est une
grâce, je ne le mérite pas. » Voilà quelle était l'attitude de
Ruth. Au verset 2:10,
elle tombe tout simplement sur sa face devant Boaz en signe de
gratitude. Ensuite dans les versets 2:13-14,
elle ne se permettait même pas de manger avec les autres serviteurs.
Elle était si humble et se sentait si indigne. Par conséquent,
lorsque les gens attaquent Ruth en disant qu'elle est indécente dans
le chapitre 3, cela montre qu'ils n'ont pas bien lu tous les faits la
concernant.
Dans
le verset 3:10,
nous avons les paroles de Boaz concernant sa décence. Il dit: «
Sois bénie de l'Éternel, ma fille! Ce dernier trait témoigne
encore plus en ta faveur que le premier, car tu n'as pas recherché
des jeunes gens, pauvres ou riches. » Je pense qu'il fait ici
référence à son mari décédé. Vous voyez, elle était prête à
épouser le parent le plus proche selon la loi de Dieu. Le premier
témoignage dont il parle ici est ce qu'elle a fait envers son mari
lorsqu'il vivait encore et à sa belle mère après qu'il soit
décédé. Son dernier témoignage semble être le témoignage
qu'elle rend à son mari décédé et à sa mémoire, pour lui donner
une descendance à son nom et pour perpétuer ce nom de famille.
Comme
Boaz dit qu'elle aurait pu rechercher des jeunes gens, la plupart des
commentateurs pensent que Boaz devait être très vieux. Personne ne
sait quel âge avait Boaz. Il semble, d'après le texte, qu'il
pouvait être plus vieux qu'elle, mais lorsque le texte dit qu'il
était le frère d'Élimélec, ce mot frère ne veut pas forcément
dire frère. Cela peut également signifier cousin ou proche parent,
par conséquent nous ne savons pas quel âge il pouvait avoir. Mais
selon Boaz, elle aurait pu avoir le choix. J'ai pour idée qu'elle
devait être une très jolie femme, travailleuse et vertueuse, mais
elle ne recherchait pas les jeunes hommes riches. Elle désirait
simplement aller vers le plus proche parent et accomplir ainsi la loi
de Dieu.
Voici
maintenant le troisième raison. Dans les versets 3:13-14,
Boaz invite Ruth à se coucher à ses pieds jusqu'au matin. C'est
cela qui dérange les gens. Cela n'est pas en lien avec une mauvaise
idée qu'il aurait eu envers elle. C'était en fait pour sa
protection et sa sécurité. Vous voyez, elle aurait pu être exposée
à la disgrâce et au danger en retournant à sa maison à une heure
aussi tardive. Je pense que lorsque Boaz dit: « Ne crains point. »
au verset 2:11,
cela inclut aussi la peur qu'elle avait d'être agressée ou
violentée.
La
quatrième raison pour laquelle je sais que Ruth avait un
comportement décent est le témoignage que la Bible rapporte d'elle.
Le verset 3:11 dit:
« Toute la porte de mon peuple sait que tu es une femme vertueuse. »
Au
verset 2:11-12 son
témoignage fait dire d'elle qu'elle était venue se réfugier sous
les ailes du Tout Puissant. Elle avait un merveilleux témoignage, il
n'y avait en elle aucune mauvaise pensée mais uniquement de la
pureté et de la bonté, pour obéir à Dieu et pour accomplir Sa
loi. Rien de suspicieux n'a été introduit dans la conversation de
ceux qui allaient avoir le privilège de devenir les ancêtres de
notre Seigneur Jésus. C'est une action très, très pure.
Finalement,
et c'est bien évidemment la point le plus important, ce qu'elle a
fait avait une signification symbolique. Il y avait un objectif et
une signification dans tout cela. Vous voyez, lorsqu'un proche parent
posait son manteau sur une jeune femme, c'était un symbole de
protection et de sécurité. C'est comme s'il disait, je vais
m'occuper de toi ; je vais te protéger.
Dans
le verset 2:12 nous
lisons que Ruth est venue se réfugier sous les ailes de Dieu. C'est
le même mot qui est utilisé au verset 2:12 et 3:9 qui
dit: « Il dit: Qui es-tu? Elle répondit: Je suis Ruth, ta servante;
étends ton aile sur ta servante, car tu as droit de rachat. » De la
même façon qu'elle est venue sous les ailes de Dieu, elle est venue
sous les ailes de Boaz. C'est le même mot, c'est exactement le même
mot. En d'autres termes, lorsqu'elle se coucha aux pieds de Boaz et
qu'elle a pris ce manteau, elle disait d'une façon symbolique, je
réclame tout ce que représente ce manteau. Je réclame pour
moi-même tout ce que tu es, Boaz. Tout cela n'était ni indécent,
ni immoral. C'était la façon dont Dieu avait prévu qu'une veuve
demande de l'aide à son proche parent.
Ce
manteau était comme celui de notre Seigneur Jésus en Marc
5.
Vous rappelez-vous lorsque cette femme a tendu sa main pour toucher
Son manteau? Pourquoi a-t-elle été guérie à ce moment-là? La
réponse est parce que Jésus était dans le manteau, c'est pour
cela. Sinon c'est juste un morceau de tissu. Lorsque Christ est
dedans, cela a une signification. Cette idée du manteau représente
tout ce que Boaz a, et lorsqu'elle a mis ce manteau sur elle, elle
disait: « Je réclame tout ce que tu es et tout ce que tu as.
C'était donc un acte symbolique. »
BOAZ
N'EST PAS UN IVROGNE
Très proche de tout cela, il y également l'ivrognerie supposée de Boaz. Vous voyez, le verset 3:7 dit: « Boaz mangea et but, et son coeur était joyeux. Il alla se coucher à l'extrémité d'un tas de gerbes. Ruth vint alors tout doucement, découvrit ses pieds, et se coucha. » A partir de ce verset, certaines personnes disent qu'il était ivre. Mais il n'y a pas le moindre indice qu'il soit ivre. Le mot hébreux signifie joyeux, être bien disposé.
Voici
un homme qui est si satisfait à la fin de la moisson qu'il a
organisé une fête pour célébrer les bontés de Dieu.
Rappelez-vous qu'il y avait eu une famine à Bethléhem, et Boaz se
réjouit de ce que Dieu les ait visités et leur ait donné une si
bonne récolte. Il ne faisait que célébrer les bontés de Dieu. Il
ne faisait que louer Dieu. Il n'est pas ivre. Il est simplement
heureux. Vous voyez, Ruth était en train de s'approprier Boaz, et
Boaz était en train de célébrer Dieu. Il n'y a là aucun indice
qui laisse supposer qu'il y ait eu quelque chose de mauvais en cela.
Je pense qu'il était important de bien dégager le terrain avant
d'entrer dans le vif du sujet.
Très
bien, voici un petit point supplémentaire avant de parler de
l'appropriation. Considérez le verset 2:3.
Il y a là une petite expression que nous ne pouvons pas omettre.
SI
MON CŒUR EST CENTRE SUR CHRIST, JE RENTRERAI DE FAÇON
NATURELLE DANS LA VOLONTÉ DE DIEU POUR MOI
« Elle alla glaner dans un champ, derrière les moissonneurs. Et il se trouva par hasard que la pièce de terre appartenait à Boaz, qui était de la famille d'Élimélec. » Vous voyez, le monde utilise ses propres mots pour décrire cela. Il parle de chance ou de sort. Selon les personnes que vous rencontrez, elles pourront également parler de bonne étoile ou de la façon dont les choses s'arrangent d'elles-mêmes.
Mais
il y a ici une chose incroyable et elle contient un principe de vie
formidable. Cet évènement, (l'arrivée de Ruth dans le champ de
Boaz), cette décision, cette chance, ont marqué un tournant dans sa
vie. Cette simple décision qui a été de choisir le champ de Boaz
plutôt qu'un autre a eu une influence sur son mariage, sur ses
richesses, sur son union avec le peuple de Dieu, sur son association
avec Israël, sur sa maternité et sur sa place dans la lignée de
notre Seigneur Jésus-Christ. Le fait pour Ruth d'aller dans le bon
champ a été si important que si elle ne l'avait pas fait, (et je
parle comme un fou), Christ n'aurait pas pu naître!
Ceci
dit, s'agissant d'une décision si importante qui peut déterminer
votre destinée, vous vous attendriez sûrement à ce que Dieu puisse
au moins lui donner une direction très claire, comme une voix qui
viendrait du ciel, une vision, un rêve ou qu'il envoie un prophète
dans sa vie ou ce genre de signe. Quelque chose, quoi! En tous les
cas, elle n'a pas tout raté en choisissant le mauvais champ. Combien
il était important pour elle d'aller dans ce champ! Je puis vous
dire qu'il y a en cela autant de beauté qu'il y a de mystère. Une
fois que votre coeur est en Bethléhem, une fois que vous êtes
revenus à Bethléhem et que vous vous êtes détournés de Moab,
vous ne raterez pas
le champ de Boaz. Je puis vous dire qu'il y a beaucoup de réconfort
dans cette chose. Dieu y veillera.
Dieu
utilise toujours à nouveau ce principe dans la Bible. C'est la «
chance » qui a fait que Rachel et Jacob se sont rencontrés. C'est
la « chance » qui a fait venir la fille de Pharaon près de la
rivière et trouver Moïse. C'est la « chance » qui a fait que le
bébé a crié. 1
Roi 22:34 nous
dit de quelle façon Achab, le roi d'Israël, est mort. Voici comment
il est mort: « Alors un homme tira de son arc au hasard, et frappa
le roi d'Israël au défaut de la cuirasse. »
Vous
voyez, nous soulignons souvent le fait que trouver la volonté de
Dieu est essentiel. Nous en faisons quelque chose de si important,
une telle priorité. Nous insistons sur l'importance d'être sûr
d'être dans le cercle de la volonté de Dieu, et de ne pas en
dévier. Une fois que votre coeur est centré sur Christ, vous ne
pouvez pas manquer Sa volonté. Dieu a ordonné vos pas. Vous n'avez
pas à tomber dans la panique chaque fois que vous prenez une
décision. Vous n'avez pas besoin de devenir paranoïaque comme si
vous alliez manquer votre destinée, rater la volonté de Dieu pour
votre vie ou le champ de Boaz. Je vais le dire de la façon dont
c'est dans mon coeur. Une fois que votre coeur est centré sur
Christ, vous allez rentrer de façon naturelle dans la volonté de
Dieu. Cela deviendra partie intégrante de votre vie. Vous n'avez pas
à suer à grosses gouttes ou à vous inquiéter à ce sujet.
Ruth
n'avait aucune idée des conséquences liées à son choix en ce qui
concerne le champ. Quelle importance cela fait pour une pauvre veuve
étrangère de glaner quelques épis d'orge dans un champ plutôt que
dans un autre? Quelle pouvait en être l'importance pour elle? Elle
n'avait aucune idée que Dieu avait arrangé cette décision, et que
cela mettait en jeu la destinée d'Israël, le futur et le monde.
Elle ne le savait pas, elle ne l'a pas non plus raté. Tout s'est
bien passé parce que Dieu gérait toutes choses. Elle a agi de la
manière la plus logique, sans plan préalable, sans aucune
arrière-pensée et elle s'est trouvée à la bonne place. Dieu nous
a donné une tête et un bon sens, et nous devrions utiliser cela
lorsqu'il s'agit d'être guidé. C'est habituellement de cette façon
que Dieu nous guide. Habituellement il n'y a pas de fanfare, pas de
voix dans le ciel et aucune lumière. Dieu dirigera simplement nos
décisions de chaque jour et vous finirez par vous trouver au bon
endroit.
Cela
semble froid et détaché. Vous allez ici, vous faites cette visite.
Vous prenez ce livre, vous allumez votre radio, vous écoutez cette
cassette. Vous vous asseyiez à côté de cette personne. Vous allez
ici, vous parlez avec cette personne, vous écrivez cette lettre ou
appelez cette personne. C'est
de cette manière que Dieu accomplit votre destinée. C'est de cette
manière que Dieu accomplit Son Histoire de rédemption dans votre
vie. Nous
prions au sujet de tant de décisions et nous agonisons au sujet de
tant de décisions, et cela honore Dieu si nos coeurs désirent
simplement faire Sa volonté. Mais ce sont ces petites choses qui
vont constituer la grande histoire de rédemption lorsqu'elle sera
finalement écrite.
RÉCLAMER
CE QUI EST A NOUS EN CHRIST
Ceci étant dit, prenons le chapitre 3 et allons au coeur de notre sujet. Nous sommes arrivés à la merveilleuse cour que Boaz fait à Ruth. Retournons à l'histoire. Boaz (je parle comme un fou) apparaît tellement embarrassé pour agir. Il semble que ses mains soient comme attachées ensemble. Mais qu'attend-t il? Pourquoi n'agit-il pas? Pourquoi la regarde t-il jour après jour travailler aussi dur? Eh! bien, la réponse se trouve dans la loi du parent ayant droit de rachat.
Laissez-moi
vous donner un petit détail sur cette loi et ensuite vous montrer de
quelle manière Ruth se l'est appropriée. Voici ce que
dit Deutéronome
25:5-10:
« Lorsque des frères demeureront ensemble, et que l'un d'eux mourra
sans laisser de fils, la femme du défunt ne se mariera point au
dehors avec un étranger, mais son beau-frère ira vers elle, la
prendra pour femme, et l'épousera comme beau-frère. Le premier-né
qu'elle enfantera succédera au frère mort et portera son nom, afin
que ce nom ne soit pas effacé d'Israël. Si cet homme ne veut pas
prendre sa belle-sœur, elle montera à la porte vers les anciens, et
dira: Mon beau-frère refuse de relever en Israël le nom de son
frère, il ne veut pas épouser par droit de beau-frère. Les anciens
de la ville l'appelleront, et lui parleront. S'il persiste, et dit:
Je ne veux pas la prendre, alors sa belle-sœur s'approchera de lui
en présence des anciens, lui ôtera son soulier du pied, et lui
crachera au visage. Et prenant la parole, elle dira: Ainsi sera fait
à l'homme qui ne relève pas la maison de son frère. Et sa maison
sera appelée en Israël la maison du déchaussé. » Voilà qu'elle
était la loi du parent ayant droit de rachat.
Certaines
personnes disent: « Oh, quelle merveilleuse loi. Quelle belle
protection pour les veuves. » C'est vrai que c'est une merveilleuse
loi pour les veuves, mais c'est une loi assez lourde pour celui qui
rachète. Personne ne désirait jouer ce rôle. Personne ne désirait
prendre chez lui la femme de son frère décédé. Personne ne
désirait hériter des dettes contractées par quelqu'un
d'irresponsable. Ils pensaient que si quelqu'un avait des dettes, il
était préférable de le laisser attendre jusqu'au jubilé pour
qu'il puisse ensuite voir sa dette remise. Parce que celui qui
rachetait pouvait souvent n'en retirer aucun avantage.
Si
quelqu'un rachetait une terre, il devait plus tard la redonner à la
personne à qui elle appartenait. Si quelqu'un rachetait des
personnes esclaves, c'était pour ensuite les libérer, et non pas
pour qu'ils travaillent pour lui. Si quelqu'un rachetait l'épouse de
son frère, c'était pour lui donner une descendance, et l'héritage
qui allait avec devait être porté au nom du frère défunt. Une
personne qui rachetait n'avait rien à gagner dans cette transaction.
Personne ne désirait être un proche parent ayant droit de rachat.
Dieu
avait prévu cette loi et c'est l'épouse qui devait prendre
l'initiative d'amener son plus proche parent devant le tribunal. Ce
n'était pas pour faciliter les relations dans la famille. Il
arrivait souvent que les personnes acceptent de racheter une veuve
juste pour en retirer un peu de fierté, et se faire un grand nom. Si
quelqu'un le faisait, c'était donc plus pour la gloire. La veuve
faisait comparaître son plus proche parent devant le tribunal et
demandait à ce qu'il la rachète, elle et ses terres. Mais cela
n'était souvent pas trop efficace. Si le parent ne désirait pas
racheter la veuve, cette dernière pouvait lui prendre sa chaussure
et lui cracher au visage. C'est la seule chose qu'elle pouvait faire.
Elle n'avait pas la possibilité de le mettre en prison. Elle pouvait
simplement lui faire subir une honte publique et ainsi l'embarrasser.
C'était parfois pour éviter cet affront qu'un homme acceptait de
racheter une veuve.
Ruth
n'a pas eu à « traîner » Boaz devant le tribunal. Personne ne
désirait être un parent ayant droit de rachat à part Boaz. Boaz ne
pouvait pas attendre. Boaz était tellement anxieux et en cela, il
est bien entendu une image de notre Seigneur Jésus. Voilà le sujet
de la scène qui s'est passé cette nuit-là. Ruth n'a pas eu à
pousser Boaz devant le tribunal. Elle avait juste besoin de le lui
suggérer en privé, et il allait passer à l'action. C'est presque
incroyable de lire cela. C'est même comique lorsque vous commencez à
voir ce qui se passe à ce moment-là.
Selon
la loi du parent ayant droit de rachat, ce n'est que lorsque la veuve
demandait de l'aide à son plus proche parent que ce dernier pouvait
agir. C'est cela que Ruth devait faire. Elle devait se l'approprier.
Elle devait le réclamer. Elle devait dire: « Je désire que tu le
fasses. » Ensuite c'était bien entendu à lui d'agir. Mais elle
devait d'abord le faire. C'est sur cela que Boaz comptait. Selon la
loi, malgré tout son amour, malgré toute la cour qu'il lui a faite,
il ne pouvait pas agir avant qu'elle ne réclame son intervention.
Il
y a plusieurs principes liés au fait de réclamer et de demander qui
sont illustrés dans le cas de Ruth. Rien n'est plus important que
d'apprendre à nous approprier Christ. De nombreux chrétiens
tournent en rond sur ce point. C'est si difficile pour eux. Ils se
demandent: « Mais qu'est-ce que cela signifie? Quelle est le rôle
de la foi? » et ainsi de suite. Ils pensent que c'est si profond, si
difficile. Mais en réalité, c'est on ne peut plus simple. Que Dieu
nous donne Sa grâce alors que nous découvrons les principes dans la
vie de Ruth?
LA
FOI EST UNE QUESTION DE LA VOLONTÉ,
PAS DES SENTIMENTS OU DES
PENSÉES
Réclamer et s'approprier ce qui est à nous est une grande part de la victoire et il est triste de dire qu'un grand nombre d'enfants de Dieu n'ont tout simplement jamais appris à s'approprier Christ. Laissez-moi juste vous exposer tout cela en tant que principe. Premièrement: réclamer, s'approprier est une question liée à la volonté. Voilà pour le premier principe. Demander par la foi est une question de volonté. Il ne s'agit ni d'une question de pensée, ni d'une question d'émotion.
Très
bien, illustrons cela avec Ruth. Imaginons que nous disions à Ruth
qu'elle ne peut pas demander à Boaz qu'il soit son mari avant que
cela semble raisonnable, sensé et logique. Pensez-vous qu'elle
serait venue? Vous voyez, elle était une Moabite. Et Deutéronome
23:3 dit:
« L'Ammonite et le Moabite n'entreront point dans l'assemblée de
l'Éternel, même à la dixième génération et à perpétuité. »
Il y avait une malédiction spéciale sur les Moabites parce qu'ils
sont nés d'une relation incestueuse entre Lot et sa fille.
Laissez-moi
vous poser cette question. Si vous étiez Ruth, oseriez-vous imposer
cela à Boaz? Aucun de vos descendants n'a le droit d'entrer dans le
temple de Dieu pendant les 10 générations à venir. Oseriez-vous
demander une telle chose? Cela ne serait pas raisonnable.
Si
l'appropriation était une question d'intelligence, de logique et de
raison, elle ne serait jamais venue. Vous voyez, c'était une Moabite
maudite. Elle était veuve. Elle était étrangère. Elle n'était
qu'une ouvrière. Elle était pauvre. Si vous étiez une étrangère
vivant en dehors de l'alliance d'Israël (et à cette époque, cela
signifiait quelque chose), et que vous soyez pauvres, oseriez-vous
aller chez le puissant et riche Boaz pour lui dire: « Je demande
tout ce que tu es et tout ce que tu as. » Elle serait plutôt très
embarrassée d'agir ainsi. Cela ne serait pas raisonnable. Que
pourrait-elle lui offrir?
Et,
de plus, il y avait un parent qui était plus proche que Boaz. Il
était si déraisonnable pour Ruth d'aller vers Boaz. Je suis certain
qu'il lui a fallu beaucoup de courage pour faire ce pas. Bien entendu
dans les coulisses, Naomi a tout fait pour que les deux aillent
ensemble.
Il
y a également cette possibilité, comme beaucoup l'ont fait depuis,
que Ruth ait pu penser que Boaz allait mal interpréter sa démarche.
Elle aurait pu se dire qu'il allait peut-être penser qu'elle venait
pour une raison impure, et qu'au lieu de la recevoir, il allait peut
être se désintéresser complètement d'elle. Mais la foi est une
question de volonté. Et, bien que vous puissiez avoir de nombreux
doutes intellectuels, et que les choses ne semblent pas être
raisonnables, cela n'a rien à voir avec la foi.
Certaines
personnes disent que si vous avez la foi, vous ne serez jamais
anxieux, que vous n'aurez jamais de doute. Ils disent: « Faites
confiance à Jésus! N'ayez pas de doute. Ne soyez pas effrayés. »
Personnellement, cela fait des années et des années que je fais
confiance à Jésus et cela fait des années et des années que j'ai
des craintes. Savez-vous ce que Boaz a répondu à Ruth? Il lui a
dit: « Ne crains point! » Savez-vous pourquoi? Parce que ses petits
genoux s'entrechoquaient. Elle avait peur lorsqu'elle est venue vers
Boaz. Vous voyez, c'est une bénédiction de savoir que la peur n'est
pas une question liée à la raison. Je peux avoir des doutes
intellectuels et faire confiance à Jésus en même temps. Je peux
avoir des peurs émotionnelles, de l'anxiété, être nerveux et
faire confiance à Jésus en même temps.
Vous
savez, c'est drôle, mais chaque que fois que j'enseigne, peu importe
le moment ou le lieu, j'ai comme mal à l'estomac. A l'école
biblique, on m'a dit qu'il y avait trois raisons pour lesquelles je
pouvais être anxieux. Cela peut être dû à un manque de
préparation, et c'est un péché. Cela peut être dû à de la
fierté, et c'est un péché. Cela peut être dû à un manque de
confiance en Jésus et c'est un péché. Et ils ont ajouté qu'il n'y
avait aucune autre raison pour laquelle on pouvait être nerveux.
Cela
m'a tourmenté pendant longtemps. Mais j'ai découvert une autre
raison: les émotions. Je ne vis pas par les sentiments. Peu importe
à quel point je deviens nerveux. Je ne vis plus par les sentiments,
je sais que Dieu est avec moi. Je le sais. Je n'ai nul besoin de
sentir Sa présence. Je sais qu'Il est avec moi. La nervosité est
simplement un sentiment, et le point que je veux souligner est que
vous pouvez connaître cela et cependant avoir Jésus. Et vous pouvez
aussi avoir des doutes intellectuels.
Vous
rappelez-vous ce qui est arrivé alors que Paul naviguait vers Rome?
Il était dans un bateau avec 270 autres prisonniers et le bateau a
fait naufrage. Les soldats ont eu peur que les prisonniers
s'échappent, et ont donc eu l'intention de les tuer. Mais Paul leur
avait révélé que Dieu était venu vers Lui, et lui avait dit que
personne n'allait mourir, et qu'il ne fallait pas s'inquiéter. Après
cela, ils ont sauté dans l'eau et se sont accrochés à quelque
chose qui flottait pour regagner la plage.
Peut-être
que quelqu'un viendra et dira: « Je ne peux pas avoir la foi. Je ne
pourrai jamais être une oasis dans le désert. Je ne sais pas si je
peux croire qu'un âne puisse parler. Je ne sais pas si je peux
croire qu'un poisson peut avaler un homme. » On peut alors lui
demander: « Mais qu'est-ce que tu crois? » Et il répondra
sûrement: « Je crois Jean
3:16.
» On peut alors lui répondre: « Très bien, viens « jusqu'à la
plage » avec cela. Avance avec la lumière que tu as. » Nous avons
besoin de nous rattacher à quelque chose qui puisse nous porter
jusqu'à la plage. Avançons avec la lumière que nous avons. Ce
n'est pas grave si vous avez des doutes intellectuels. Une fois que
vous avez mis votre confiance en Jésus, tout se mettra à sa juste
place. Mais vous pouvez faire confiance à Jésus même avec vos
doutes intellectuels et vos émotions incontrôlées, parce que la
foi s'appuie uniquement sur notre volonté. La foi est toujours une
question liée à la volonté.
Réclamer,
demander est une question de volonté. C'est quelque chose que les
parents ne peuvent pas faire pour vous. Ce n'est pas quelque chose
que votre maman peut faire pour vous. Ce n'est pas quelque chose que
vos frères et soeurs en Christ peuvent faire pour vous. C'est vous
qui devez vous approprier votre proche parent. C'est une question
uniquement de volonté. Aussi déraisonnable que cela puisse
paraître, c'est à nous de le faire.
LA
FOI EST UNE QUESTION DE RÉVÉLATION
Très bien, deuxième chose. Ce n'est pas uniquement une question de volonté, mais c'est également une question de révélation. Vous voyez, Ruth a agi sur la base d'une parole claire de Dieu. Elle a reçu une révélation. Elle a pris ce qui a été écrit, ce qui a été révélé. Ruth n'a pas inventé son droit à aller chez Boaz. C'est Dieu qui avait prévu qu'elle pouvait y aller. C'est Dieu qui avait donné une parole à ce sujet. La foi se base toujours sur une parole de Dieu, une révélation. Lorsque l'on a clairement vu, on peut venir et réclamer la révélation.
Il
fut un temps où je pensais que pour avoir la foi, je devais supplier
Dieu. Mais la foi, ce n'est pas supplier Dieu. Avant je pensais que
si je croyais assez fort, alors je pourrais rendre la chose vraie.
Mais la vérité est la vérité parce que c'est la vérité. Je suis
crucifié avec Christ. Vous ne pouvez pas rendre cela réel en y
croyant. C'est vrai, que vous le croyez ou non. Vous êtes crucifiés
avec Christ. La foi ce n'est même pas seulement supplier, ce n'est
pas non plus demander. C'est
prendre, c'est saisir.
Je
me rappelle lorsque cela a commencé à toucher mon coeur. J'étais
en train d'étudier Éphésiens 6 et l'armure de l’Évangile. A
cette époque je désirais être un chrétien, mais je considérais
l'armure comme un ensemble de pièces. Je voyais la ceinture de la
vérité, la cuirasse de la justice et le casque du salut. Je
considérais cela comme autant de pièces séparées. Mais lorsque
j'ai commencé à étudier l'armure de l’Évangile à la
lumière de son arrière-plan, j'ai commencé à comprendre ce qui
arrivait.
En
fait, l'apôtre Paul regardait le garde romain dans son armure et
disait que c'était comme le chrétien dans son Dieu. Le romain dans
son armure ressemble au chrétien dans son Dieu. Vous voyez, il n'y a
pas de nombreuses pièces. Il s'agit de revêtir l'armure de Dieu.
Lorsque l'on parle d'une pièce de bois, on veut dire par-là que la
substance est le bois. Lorsque l'on parle d'un lingot d'or, on veut
dire par-là que la substance est l'or. Lorsque l'on parle d'une
barre de fer, on veut dire par-là que la substance est le fer.
Lorsque l'on parle de l'armure de Dieu, on veut donc dire par-là que
la substance est Dieu. C'est alors que j'ai commencé à voir que
l'armure était Dieu! Ce n'était pas différentes pièces, comme la
foi, la vérité, la justice et ainsi de suite. Il s'agit simplement
de Dieu. Il s'agit de revêtir Dieu. (cf. Romains
13:14)
Alors
que je lisais, il y a un autre mot qui a touché mon coeur. C'est «
Prenez l'armure de Dieu. Prenez l'épée de l'Esprit. Prenez le
casque du Salut. » Je pouvais prendre toute l'armure de Dieu. Je
n'avais pas à demander. Vous n'avez pas à supplier. Vous n'avez pas
à agoniser. Vous avez juste à la prendre. Voilà la seconde
caractéristique d'une véritable appropriation. Je viens avec une
parole de Dieu, et ensuite je la prends. Je ne fais que m'y
accrocher. Le Seigneur le dit et je le crois. Je puis réclamer tout
cela pour moi.
Voici
un autre aspect qui est important pour la victoire. Il y a un
paradoxe dans presque chaque vérité de Dieu. Lorsque vous pensez à
l'appropriation, vous pensez presque toujours à prendre, à recevoir
ou à réclamer. Vous pensez à prendre tout ce que Dieu est. Mais il
y a une autre facette à cela. Dans les versets 3:7-8,
Ruth se met dans une situation très dangereuse. C'est également une
place de soumission. Mesdames rappelez-vous du jour où vous avez
fait votre voeu. La personne qui vous a mariée vous a demandé: «
Voulez-vous prendre cet homme? » Il s'agit là de prendre. Ensuite
il a dit: « Voulez-vous l'aimer, l'honorer, le servir, lui obéir. »
Cela ne résonne pas comme si l'on recevait quelque chose, mais
plutôt comme si l'on donnait quelque chose.
Voilà
quel est le principe ici. Vous voyez, pour pouvoir réclamer Boaz,
Ruth a dû se mettre dans une position de vulnérabilité. Au
verset 3:11 lorsque
Boaz dit: « Ne crains point. » Il la rassure sur le fait qu'il ne
lui fera aucun mal. Si jamais vous aviez besoin d'une image de la
peur, d'une image de quelqu'un sans défense, Ruth est cette image.
Tout cela lui faisait très peur. C'était effrayant. Vous voyez,
c'est une grande part de notre appropriation de Christ. C'est une
grande étape dans l'appropriation de Christ. Il s'agit de se jeter
aux pieds de Christ, sans en craindre les conséquences.
Je
me rappelle du moment où j'ai commencé à m'approprier cela, mais
il y a encore beaucoup de terrain à parcourir. Je ne désire
nullement faire croire que je suis arrivé quelque part. Mais je me
rappelle lorsque j'ai, pour la première fois goûté à
l'appropriation. Une de mes craintes était que cela allait me faire
mal. J'avais si peur de Dieu. J'avais si peur de me soumettre parce
que je pensais qu'Il allait me forcer la main. Je pensais réellement
que Dieu allait me faire mal. J'avais peur de Lui remettre toutes
choses parce que je ne savais pas ce qu'Il allait faire. Je pensais
qu'Il allait peut-être m'envoyer sur un champ missionnaire quelque
part, et que j'allais devoir apprendre une langue étrangère.
J'avais si peur de Dieu. J'avais peur qu'Il me force à faire quelque
chose que je n'aimais pas. Qu'il me « violente en quelque sorte. »
Cela a été très dur pour moi de surmonter cela.
Bien
entendu, maintenant je sais que la chose la plus sûre que j'ai
jamais faite dans ma vie, a été de déposer entièrement ma vie aux
pieds de Christ parce que maintenant je connais un peu mieux ce qu'il
y a sur Son cœur et Il me dit aussi: « Ne crains pas. Je ne désire
pas te blesser. Je t'aime. Je ne te veux aucun mal. Je ne vais pas te
« faire violence ». Je ne vais pas te forcer. » C'est cela
l'appropriation. L'appropriation c'est venir avec votre volonté même
si cela ne semble pas raisonnable. C'est venir à cause de la parole
de Dieu et simplement prendre et en même temps s'abandonner à Lui,
étant ouvert, vulnérable comme une victime, aux pieds de Celui qui
a une puissance parfaite sur vous pour faire tout ce qu'Il désire
faire.
Voilà
le commencement pour être une oasis. Lorsque Ruth a fait cela, les
chaînes sont tombées des bras de Boaz. Il n'était plus lié; plus
rien ne l'empêchait d'agir. La première chose qu'il a dit après
qu'il ait su qui elle était c'est: « Sois bénie de l'Éternel, ma
fille! Ne crains point. Je ne vais pas te faire de mal. » Maintenant
Boaz est libre d'agir. C'est maintenant presque amusant de voir
comment il agit. Il est maintenant libre d'agir comme un proche
parent. Il attendait cela depuis le mois d'avril, et nous sommes
maintenant en septembre. Il a attendu et désiré cela, et maintenant
il est libre d'agir.
Les
versets 3:15 dit:
« Donne le manteau qui est sur toi, et tiens-le. Elle le tint, et il
mesura six mesures d'orge, qu'il chargea sur elle. Puis il rentra
dans la ville. » Les commentateurs ne savent pas trop quoi penser de
ce passage. Ils ne savent pas ce que représentent six mesures
d'orge. Ils ne savent pas comment interpréter cela. Qui est retourné
dans la ville? Ruth avec ses mesures? Que représentent donc ces six
mesures?
S'ils
ne savent pas comment le considérer, c'est qu'ils ne savent pas quel
pronom utiliser, car cela représente une charge importante à
porter. Deux des commentaires dont je dispose disent que Dieu a donné
une force surhumaine à Ruth comme Il l'a fait pour Samson afin
qu'elle puisse porter ses six mesures jusqu'à la maison. Est-ce que
vous voyez ce qui est arrivé? Ne sachant que faire, (je parle ici
comme un insensé) dès que Boaz fut libre d'agir, il versa plein de
bénédictions sur Ruth. Il lui versa une telle quantité de grain
que mes commentateurs ne savent tout simplement pas quoi faire avec
tout cela.
Certains
disent que tous les serviteurs de Boaz ont aidé Ruth à porter le
tout jusqu'en ville, et d'autres que c'est Dieu qui lui a donné des
forces surnaturelles. Certains disent que Boaz l'a aidée à porter.
De toute manière, c'est clair. Elle a reçu davantage cette nuit que
ce qu'elle n'a jamais glané dans le champ.
Dès
qu'elle est libre, comme un avant-goût d'une gloire future, il lui
accorde tout cela et lui dit: « Maintenant reste tranquille et
regarde ce que je vais faire pour toi. » Et il lui donne un présent
comme avant-goût. Elle a maintenant tout cela et elle rentre à la
maison. Arrivée à la maison, Naomi lui demanda: « Comment s'est
passée la nuit? » Ruth lui montre tout ce que Boaz lui a donné. Et
maintenant Naomi lui dit de faire quelque chose, qu'elle n'a jamais
fait d'après le récit. Naomi lui dit: « Reste tranquille et
repose-toi parce qu'il ne se reposera pas avant que tu ne te reposes.
»
Cela
a été pour Ruth le début d'une merveilleuse expérience. Dans
notre prochaine leçon, nous verrons comment Boaz balaie tous les
obstacles légaux qui se dressent entre eux pour se marier. C'est
maintenant au tour de Boaz de travailler. De son côté, Ruth n'a
qu'une chose à faire maintenant. Une chose qu'elle n'a jamais faite
auparavant. Elle reste tranquille. Lorsque Naomi a envoyé Ruth au
début elle a dit: « Il te dira lui-même ce que tu as à faire. »
Et c'est ce qu'il a fait. Qu'est-ce qu'il lui a dit? Le
verset 3:11 dit:
« Je ferai pour toi. » Elle est sur le point d'apprendre la leçon
de la vie victorieuse qui est « Reste tranquille, je le ferai pour
toi. » C'est ainsi que Boaz part au travail et qu'il lui donne ce
présent en tant qu'avant-goût.
Je
me rappelle lorsque je suis entré pour la première fois dans cette
chose. Le Seigneur a déversé tant de grâce sur moi. Tous les
endroits où j'allais dans la Bible semblaient être vivants pour
moi. Toute la vie chrétienne est devenue vivante alors que je me
l'appropriais. Dieu nous appelle à être une « oasis dans le
désert. » Il fait tout ce qu'Il peut faire, mais vous devez vous
l'approprier. Vous devez vous approcher sur la base d'une parole,
avec votre volonté, et vous abandonner totalement à Ses pieds, et
ensuite vous tenir tranquille et regarder ce qu'Il va faire.
Prions:
Père,
combien nous Te louons pour tous les évènements qui nous ont amenés
à ce moment de notre vie. Nous Te louons pour les jours qui viennent
parce que nous avons un tel proche parent, et nous savons que nous
serons toujours à nouveau guidés dans le champ de Boaz. Nous ne
pouvons pas rater notre destinée. Fais-nous la grâce de pouvoir
nous approprier Christ, tout ce qu'Il est et tout ce qu'Il a de telle
sorte que nous puissions devenir une oasis dans le désert qui
apporte Christ à un monde affamé. Nous Te prions de manifester ces
choses dans nos cœurs. Nous Te prions au nom de Jésus. Amen.
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