dimanche 7 novembre 2010

petite méditation sur la personne de Jésus dans les évangiles

    1° Jésus dans l’évangile de Mathieu

     Généalogie : de Jésus-Christ, fils de David, fils d’Abraham. C’est ainsi que commence l’évangile de Mathieu. Il fait remonter la généalogie du Seigneur à David en premier et à Abraham en second. Mathieu présente Jésus comme fils de David roi et messie. Il dit aux Juifs « voici votre Roi/Messie. » Ainsi est réalisée la promesse que fit l’Eternel à David donnée par Nathan, le prophète :

12  Quand tes jours seront accomplis et que tu seras couché avec tes pères, j’élèverai après toi ta postérité, celui qui sortira de tes entrailles, et j’affermirai son règne.
13  C’est lui qui bâtira une maison à mon nom, et j’affermirai pour toujours le trône de son royaume.

    Cette prophétie a été pour Salomon d’abord. C’est lui qui a affermi le royaume d’Israël du temps de son règne. Malheureusement, il a très mal tourné à la fin de sa vie, et à cause de sa désobéissance le royaume a été divisé en deux. Les dix tribus du Nord et les deux tribus du Sud, avec Jérusalem pour capitale.  

   Christ a, pour toujours, affermit le trône de David. Voici votre roi messie, dit cet évangile aux Juifs ! Seul évangile qui narre la visite des rois mages venus se prosterner devant le petit enfant. Nous voyons que même les représentants des nations sont là, pour reconnaître le Roi suprême !
    C'est le seul évangile qui mentionne Hérode voulant tuer ce roi, car il connaissait la prophétie sur ce roi/messie.
    Nous remarquons que Mathieu cite des passages de l’Ancienne Alliance en affirmant que c’est l’accomplissement de la Parole. ( Alors s’accomplit ce qui avait été annoncé 2.17 – 8.17 – 12.17 – 13.14, 34 – 21.4 )

Fils d’Abraham. La promesse faite à Abram
    Je bénirai ce qui te béniront. Je maudirai celui qui te maudira. Toutes les familles de la terre seront bénies en toi Genèse 12.3
    Mathieu présente Jésus comme la réalisation de la promesse faite à Abr(ah)am. Donc, le salut est premièrement pour les Juifs et deuxièmement pour tous les païens. Nous lisons dans Galates 3

16 Or, les promesses ont été faites à Abraham et à sa postérité. ne dit pas: Et aux postérités, comme s’il eût parlé de plusieurs, mais il dit, comme parlant d’une seule: Et à ta postérité, qui est Christ.

    J’établirai mon alliance entre toi et ta descendance (à Abraham) Christ est la descendance d’Abraham. Et aussi 2 Corinthiens 1.20  affirme que toutes les promesses de Dieu sont oui en Jésus-Christ. Mathieu présente Jésus comme Roi des Juifs et Sauveur de toutes les familles de la terre.

    2° Jésus dans l’évangile de Marc  

         Il n'y a pas de généalogie, rien sur le début de Sa vie, uniquement sa vie de serviteur est décrite, son ministère. Un esclave n'a pas de généalogie! Le Seigneur est présenté dans cet évangile comme le Serviteur, l’Esclave d’amour de Dieu pour son Épouse, l’église
    Dès le premier chapitre, Il agit, Il travaille. Il n’y a pas de description de sa naissance ou des moments de sa vie d’enfant. Nous le voyons adulte et prêt au service de Dieu pour nous.
    Nous avons un verset dans le premier chapitre, dans lequel il est écrit, lors de son jeûne dans le désert : « Il était avec les bêtes fauves et les anges le servaient. » Imaginez un homme jeûnant pendant quarante jours au milieu des bêtes fauves ! Il ne ferait pas un pli ! Il serait dévoré sur-le-champ ! Ici, ce n’est pas le cas ! Par ce verset nous remarquons que Jésus a la prééminence sur ces bêtes. Il a l’autorité qu’avait Adam dans le Jardin d’Eden. En lisant cela, nous contemplons un Homme qui n’a jamais perdu Eden. Comme le premier homme le serpent est venu le tenter, mais, Lui a résisté et a gardé son Eden ! Il n’y a pas de perte d’Eden dans ce Fils de l’homme. La tentation est venue, comme en Genèse, mais Il n’a rien perdu. Il est merveilleux ! Le Seigneur s’est servi de l’Arbre de Vie pour répondre au tentateur : LA PAROLE DE DIEU ! En Eden les anges sont venus pour barrer l’entrée au premier couple. Ici, ils viennent pour Le servir ! Quelle grâce !
    Comme dans cet évangile, nous voyons le Seigneur toujours en mouvement, au service du Père pour Son peuple, nous pouvons affirmer que les versets qui décrivent parfaitement Son ministère se trouvent au chapitre 10 :

42  Jésus les appela, et leur dit : Vous savez que ceux qu’on regarde comme les chefs des nations les tyrannisent, et que les grands les dominent.
43  Il n’en est pas de même au milieu de vous. Mais quiconque veut être grand parmi vous, qu’il soit votre serviteur ;
44  et quiconque veut être le premier parmi vous, qu’il soit l’esclave de tous.
45  Car le Fils de l’homme est venu, non pour être servi, mais pour servir et donner sa vie comme la rançon de plusieurs.

    Ces versets montrent le cœur de notre merveilleux Seigneur, cet Amour qu’Il nous a témoigné en allant à la croix pour expier nos fautes et nous ouvrir la porte des cieux. Nous trouvons ce récit en Mathieu et Luc, mais dans le contexte de cet évangile il exprime bien ce service d’esclave pour Son peuple et pour les nations.
    Le geste sublime de Jean 13 du lavement des pieds montre à quel point, Il s’est humilié ! Combien est grand Son Amour ! Immédiatement après ce geste, Il affirme dans ce chapitre :

12  Après qu'il leur eut lavé les pieds, et qu'il eut pris ses vêtements, il se remit à table, et leur dit : Comprenez–vous ce que je vous ai fait ?
13  Vous m’appelez Maître et Seigneur ; et vous dites bien, car je (le) suis.
14  Si donc je vous ai lavé les pieds, moi, le Seigneur et le Maître, vous devez aussi vous laver les pieds les uns aux autres ;
15  car je vous ai donné un exemple, afin que vous fassiez comme je vous ai fait.
16  En vérité, en vérité, je vous le dis, le serviteur n’est pas plus grand que son seigneur, ni l’apôtre plus grand que celui qui l’a envoyé.
17  Si vous savez ces choses, vous êtes heureux, pourvu que vous les pratiquiez.

    Après ce lavement des pieds des disciples il affirme qu’Il est bien le Maître et Seigneur. Il accomplit parfaitement ce qu’Il a enseigné à ses disciples dans Marc 10. Son esclavage va le mener à la croix, pour nous laver de toutes nos iniquités. Notre Dieu est merveilleux !  Par ce « JE SUIS » du verset 13 Il dit être Celui qui est apparu à Moïse dans le buisson ardent. Il est l’Eternel parfaitement Dieu, parfaitement homme/esclave.

    3° Jésus dans l’évangile de Luc   

     Jésus est fils  de Seth fils d’Adam fils de Dieu. Jésus est présenté dans cet évangile comme l’homme parfait, le nouvel Adam. Sa généalogie remonte jusqu’à Dieu en passant par les hommes qui ont invoqué l’Eternel. « fils d’Enosch, fils de Seth, fils d’Adam, fils de Dieu » (Luc 3.38). Nous lisons dans Genèse 4 :

 25   Et Adam connut encore sa femme, et elle enfanta un fils et l'appela Seth, car, dit-elle, Dieu m'a donné une autre postérité à la place d'Abel, parce que Caïn l'a tué.
26  Et à Seth aussi naquit un fils, et il l’appela Enosch. Ce fut alors que l’on commença à invoquer le nom de l’Eternel.
   
    Jésus a pour ancêtres selon la chair, la lignée de ceux qui ont invoqué l’Eternel. Logique !
    C’est le seul évangile qui décrit Jésus comme un fils de la Loi. Il est circoncis le 8me jour. Le 41me jour il est présenté au Temple car étant le premier-né, ses parents devaient apporter un sacrifice pour son rachat. Luc insiste vraiment sur sa nature humaine, en tant que fils de la Loi, qui obéit à cette Loi, d’abord par ses parents qui le font circoncire et ensuite, Lui-même à l’âge de douze ans pour sa bar-mitzva se retrouve au Temple. Douze ans est l’âge pour devenir ce fils de la Loi, comme tous les jeunes ados de son temps. Luc nous le montre interrogeant les docteurs de la Loi qui sont subjugués par sa maturité. Il savait qu’il devait s’occuper des affaires de son Père.
    Je crois que, ici, il faut vraiment comprendre la grandeur et la beauté de notre Dieu. Il était parfaitement homme et parfaitement Dieu. Je m’explique, car c’est très important de rentrer dans ce mystère.
    Celui par qui et pour qui tout existe (Colossiens 1.16) est devenu un embryon dans le sein de Marie. Il est devenu un bébé qui dépendait d’un homme et d’une femme. Il était un bébé qui salissait ses couches, comme tous les bébés. Il a appris à parler (Lui, la Parole de Dieu !) à marcher (Lui, le chemin !) Il a vécu l’apprentissage de la vie comme tous les êtres humains, Lui le Créateur ! Il y a un verset dans Luc qui me bouleverse :

52  Et Jésus faisait des progrès en sagesse et en stature et en grâce devant Dieu et devant les hommes. (Luc 2)

    Jésus croissait ! Comme tout homme, Il est parti de zéro et par l’éducation que ses parents Lui ont donnée, et sa vie biologique, Il a pu se développer comme chacun de nous ! Quand je médite sur ce sujet, j’ai le vertige ! Philippiens 2 nous explique bien cela :

5  Qu'il y ait en vous le même sentiment qui a été en Jésus–Christ,
6  lequel, existant en forme de Dieu, ne considéra pas comme une proie l’égalité avec Dieu,
7  mais il se dépouilla lui-même, prenant une forme de serviteur, fait à la ressemblance des hommes,
8  et, quant à la figure, étant trouvé comme un homme, il s'abaissa lui–même, étant devenu obéissant jusqu'à la mort, même la mort de la croix.

    Jésus était limité, exactement comme tout être humain, et c’est pour cette raison qu’Il ne faisait que ce que le Père Lui demandait de faire. Incroyable ! Il a du naître, grandir, être enseigné comme tout homme ! La limite de sa puissance a été son corps. Il était un homme, parfait certes, mais comme vous et moi. Il n’était pas un surhomme avec des pouvoirs spéciaux. Sa vraie puissance se manifestait par une soumission totale à son Père.   
    Souvenons-nous qu’à la piscine de Bethesda (Jean 5.1*-9) il y avait de nombreux malades. Ce jour-là, un seul a été guéri : le grabataire depuis 38 ans. Une autre fois, Il n’a pas pu faire beaucoup de miracles à cause de leur incrédulité (Matthieu 13.58)
   Par sa communion intime avec son Père, Il a pu transcender la vie humaine et nous donner un exemple parfait à suivre. Cet homme a prié lors de son baptême. Il a prié lorsqu’Il était sur la montagne de la transfiguration. Seul Luc nous le décrit priant lors de ces deux moments de sa vie. La vie du Fils de l'homme !

    4° Jésus dans l’évangile de Jean

      Au commencement……Cet évangile commence comme le livre de la Genèse. Il parle de la nouvelle création ( mais à tous ceux qui l’ont reçue—la Lumière, Jésus-Christ—elle a donné le pouvoir de devenir enfant de Dieu, à ceux qui croient en son Nom, et qui sont nés, non du sang, ni de la volonté de la chair, ni de la volonté de l’homme, mais de Dieu) Cette création dépend uniquement de la Lumière et de la foi en cette Lumière. Il s’agit de la création de l’Eglise. Nous sommes son ouvrage, nous avons été créés en Christ-Jésus. (Ephésiens 2.10)
    Comme dans la genèse, des jours sont mentionnés. Trois fois nous lisons : le lendemain, puis au début du chapitre deux, nous lisons : « trois jours plus tard » Il s’est passé une semaine avant les noces de Cana.

… Jésus dans le premier chapitre  de cet évangile est déclaré :
-- fils de Dieu et Dieu le fils.
--la parole incarnée donc la vie
--la lumière du monde
--la parole faite chair, elle a « tabernaclé » parmi nous et nous avons contemplé sa gloire
--l’Agneau de Dieu
--Le Messie par André
--Le Fils de l’Homme
    Nous avons aussi une allusion à l’échelle de Jacob (Jean 1.51) Nous connaissons l’histoire qui se trouve écrite dans Genèse 28. Nous voyons Jacob fuir la colère de son frère Esaü. Il arrive dans un endroit pour passer la nuit et là il a un songe. Il voit une échelle sur laquelle montent et descendent les anges, et, au sommet de celle-ci, qui touchait au ciel, se trouvait l’Eternel. Le ciel est ouvert en quelque sorte. Cet endroit où l’échelle touchait terre a été nommé par Jacob : Béthel, la maison de Dieu. Jésus dit : « En vérité, en vérité, je vous le dit, vous verrez le ciel ouvert et les anges de Dieu monter et descendre sur le Fils de l’homme. » Jésus est Béthel, la maison de Dieu.
    Dans le chapitre deuxième Il est le Maître des éléments et peut changer l’eau en vin. Il a aussi maîtrisé la tempête au chapitre six. Il est  le vrai temple de Dieu. (2.20-21)

    Dans le chapitre troisième il parle de Nouvelle naissance : naître d’eau et d’Esprit. (l’eau de purification de la cuve d’airain Exode 30.17-21, ou bien, cette eau qui est mentionnée dans Ézéchiel 36.25-27) : 

25  je ferai sur vous une aspersion d’eaux pures, et vous serez purs: je vous purifierai de toutes vos souillures et de toutes vos idoles immondes.
26  Et je vous donnerai un cœur nouveau et je mettrai au-dedans de vous un esprit nouveau, et j'ôterai de votre chair le cœur de pierre et vous donnerai un cœur de chair.
27 Je mettrai au–dedans de vous mon Esprit, et je ferai que vous marcherez dans mes statuts et que vous prendrez garde à mes lois et les pratiquerez.

    Dans ce chapitre, Jésus est nommé  l’Époux, et bien sûr l’épouse est aussi mentionnée. C’est nous !

    Dans le quatrième chapitre Jésus enseigne sur l’adoration. Il n’y a plus besoin de Temple pour adorer, ni de lieu, donc plus de sacrifice ! Et c’est le Père que nous devons adorer ! Le Père ! Dieu dans Sa qualité de Père ! L'adorateur est fils !
   
    Dans le chapitre cinquième, il guérit ce grabataire. Il affirme que c’est Lui qui donne la vie éternelle. Pour avoir cette vie éternelle il faut écouter sa parole et croire en Celui qui l’a envoyé. La vie éternelle est même pour ceux qui sont dans les tombeaux.

    Dans le chapitre sixième Jésus est le vrai pain de vie. Exemple pris de la manne qui était la nourriture de chaque jour. Il est notre pain quotidien. C’est notre provision journalière pour vivre avec la nourriture que nous donne cette manne. Le peuple vivait dans le désert et dépendait de l’Eternel pour sa nourriture terrestre. Nous sommes, nous église, dans ce désert du monde et notre nourriture céleste c’est le Seigneur Lui-même. Nous devons chaque jour la chercher devant sa face. Il est notre provision qui devient vie par le Saint-Esprit. Notre dose est journalière et nous devons aller chercher chaque matin notre Manne Céleste, et uniquement pour le jour, comme la manne !

    Dans le chapitre septième, nous voyons les religieux se déchaînaient de plus en plus contre le Seigneur, mais nul ne peut l’arrêter car son heure n’est pas encore venue. A signaler ces beaux versets sur le Saint-Esprit :

38  Celui qui croit en moi, des fleuves d’eau vive couleront de son sein, comme dit l’Ecriture.
39  Or il dit cela de l’Esprit que devaient recevoir ceux qui croiraient en lui; car l’Esprit n’était pas encore, parce que Jésus n’avait pas encore été glorifié.

     Dans le chapitre huitième, nous avons l’incident au sujet la femme adultère. Cette femme a été surprise en flagrant délit d’adultère. Elle est seule accusée, alors que le Loi oblige les deux partenaires à être jugés ensemble. Les religieux violaient la Loi et Jésus ne les reprend pas. Il est merveilleux de sagesse ! Il va les confronter à leur vraie nature en disant : « Que celui qui est sans péché jette le premier la pierre » Par cette parole, ils vont tous être convaincus de péché ! Il aurait pu les attaquer en les accusant de violer la Loi. Ce que je pense la plupart d’entre nous aurait fait ! Notre Seigneur est merveilleux !
    Par  cette parole « Moi, je suis », (8.24 et 8.28) Il se déclare Dieu, le JE SUIS d’Exode 3.14. Il va avoir une parole terrifiante pour les Juifs. Il leur dit : « Vous avez pour père le diable, et vous voulez accomplir les desseins de votre père » Parole très dure !

     Dans le chapitre neuvième, Il va dire : « Pendant que je suis dans le monde, je suis la lumière du monde » Il est la Lumière Incréée, Lumière de Gloire

     Dans le chapitre dixième notre Maître va déclarer « Je suis le bon berger », mais aussi,  « Je suis la porte des brebis. » Le portier lui ouvre la porte. Le portier est sans nul doute le Père. Comment a-t-il ouvert la porte ? Par la croix et Jésus plus loin affirme : je suis la porte des brebis. Nous avons l’ombre de cette porte dans l’ancien testament. La vallée d’Akor ou vallée de malédiction, d’exécration, de sinistre réputation, déclarée porte d’espérance par le prophète Osée. C’est la vallée où le péché d’Akân et de son clan a été expié par la lapidation de tous les membres de cette famille (Josué 7). Elle est devenue la porte d’espérance pour le peuple. Osée 2 nous dit que la vallée maudite est la porte d’espérance pour Israël. Jésus a été fait malédiction pour nous (Galates 3.13) Il est notre porte, mais Il en a payé le prix…. Mais quel prix !!

    Dans le chapitre onzième, Jésus est la résurrection et la vie, et pour le prouver, Il ressuscite Lazare. Il est vraiment merveilleux. Il savait que Lazare allait mourir, Il attend qu’il soit depuis quatre jours dans le tombeau pour venir accomplir ce miracle. Selon la tradition de l’époque, il fallait quatre jours pour que l’âme du mort quitte définitivement le corps. Le miracle n’en est que plus merveilleux !

    Dans le chapitre douze un verset est à retenir, car il prouve que Jésus est l’Eternel des armées. Voici ce verset :
 
41  Esaïe dit ces choses, lorsqu’il vit sa gloire et parla de lui.

    Esaïe a vu sa gloire et a parlé de Lui. Lui dans le contexte est notre Seigneur. Quand nous lisons les versets trente-huit à quarante, Jean reprend la prophétie du prophète Esaïe. Il a écrit cela au chapitre six de son livre, lorsque l’Eternel des armées lui ait apparu dans le Temple.  Jésus est l’Eternel des armées !

     Dans les chapitres treize à dix-sept Jésus enseigne et ce qu’Il dit est la base, le fondement de notre vie en Lui. Ce sont des paroles très précieuses pour notre vie ici bas. Il nous enseigne sur le Saint-Esprit. Il est le vrai Cep, la véritable vigne de Dieu. Image reprise de l’ancienne Alliance dans laquelle l’Eternel dit que son peuple est sa vigne.
    Puis c’est la prière sacerdotale. Il est notre Souverain Sacrificateur. Il a prié pour ses disciples en premier puis pour nous (17.20) Cette prière est gravée dans le ciel et elle est toujours agissante pour nous.
   
    Puis, c’est la fin de son ministère terrestre par son arrestation, sa mort et sa résurrection.

    Nous revenons au début de notre méditation : « si nous avons connu Christ selon la chair, maintenant nous ne le connaissons plus de cette manière » Pour résumer, ces quatre évangiles ce verset de Jean 20 :

31  mais ces choses sont écrites, afin que vous croyiez que Jésus est le Christ, le Fils de Dieu, et afin qu’en croyant vous ayez la vie en son nom.

    Je crois que ce verset résume bien tout ce qui a été écrit. Ces paroles nous mènent à Jésus  qui nous  donne la foi pour croire. Il nous mène au Seigneur et Il peut se révéler à nous par Son Esprit.

    Nous pouvons affirmer que Son enseignement est la seule base, le seul fondement de notre progression spirituelle par la puissance de l’Esprit. Par enseignement j’entends celui que le Seigneur a donné durant sa vie humaine et celui révélé à ceux qui ont écrit les lettres

 La prééminence de Jésus-Christ 

    Pour finir, je laisse quelques versets qui prouvent la prééminence du Seigneur

Colossiens 1.15-20.

15  lui qui est l'image du Dieu invisible, le premier–né de toute créature;
16  parce que, en lui ont été créées toutes choses, celles qui sont dans les cieux et celles qui sont sur la terre, les visibles et les invisibles, soit les trônes, ou les dominations, ou les principautés, ou les puissances; toutes choses ont été créées par lui et pour lui;
17  et lui est avant toutes choses, et toutes choses subsistent en lui;
18  et lui est le Chef du corps, de l'Eglise; il est le commencement, le premier–né d'entre les morts, afin qu'il tienne, lui, le premier rang en toutes choses.
19  Car il a plu à Dieu que toute plénitude habitât en lui;

    Que chacun puisse méditer cette merveilleuse description, de notre Seigneur Jésus-Christ ! Il y a des trésors incroyables dans ces quelques versets. Ils nous décrivent la beauté, la grandeur, la magnificence de notre Seigneur et par la révélation du Saint-Esprit, cette description devient révélation dans nos coeur ! 

Hébreux 1

Il est le rayonnement de la gloire de Dieu

      Si nous le voyons avec nos yeux spirituels, nous voyons le Père. Il est l’expression de son être (le caractère, l’empreinte de sa substance)

Hébreux 2 

Rien ne lui est insoumis, même si nous ne voyons pas encore maintenant que toutes choses lui soient soumises.

1Corinthiens 15.25

Car il faut qu’il règne jusqu’à ce qu’il ait mis tous ses ennemis sous ses pieds.

    Je laisse à chacun de trouver de nombreuses autres précieuses perles dans la Parole qui nous donne cette révélation afin de Le connaître, Lui le seul vrai Dieu et Celui qu'Il a envoyé notre Seigneur Jésus-Christ ! (Jean 17) Nous sommes au bord d'un océan !

jcb



samedi 6 novembre 2010

petite méditation sur 2Pierre 3.18

Méditation sur 2Pierre 3.18 :

« Mais croissez dans la grâce et la connaissance de Notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. A Lui la gloire, maintenant et pour l’éternité ! »

    Comment croître dans la grâce et surtout la connaissance ? C’est une question essentielle pour chacun d’entre nous. Je pense que la réponse est facile : prendre du temps avec Notre Seigneur est la meilleure façon de le connaître ! Il n’y en a pas d’autre ! Il suffit de définir ce que veut dire prendre du temps pour ‘’fréquenter’’ notre Seigneur.  Nous avons deux façons de le connaître.

    --La première, bien sûr, par l’Ecriture. Elle nous donne une belle description de Sa vie sur la terre. Nous recevons à travers les Evangiles Son enseignement. Nous Le voyons accomplir des miracles, opérer des guérisons, être maître des éléments etc... Nous Le surprenons en conflit permanent avec les religieux de son temps, les fustigeant, en dévoilant l’état de leur cœur. Il nous montre le vrai chemin pour aller à Dieu : Lui-même !
    Nous avons le sermon sur la montagne, avec les béatitudes. Il nous démontre ce qu’est la Loi. Il est impossible de la suivre. Elle nous révèle notre cœur, notre nature et aussi la sainteté et la transcendance, le caractère de notre Dieu. La Loi est sainte. Elle reflète la beauté de notre Dieu. Impossible d’aller à Lui par Elle, car Elle nous condamne. Elle est la puissance du péché. (1Co 15.56)
    Tout ce que nous lisons dans la parole nous donne une connaissance de certaines choses sur Sa vie terrestre. Il est fondamental de se nourrir de tout ce qui est écrit sur notre Seigneur puisque tout cela a été dicté par le Saint-Esprit. Mais, ce n’est pas suffisant pour Le connaître vraiment. Nous le verrons plus loin dans ce partage. Pour s’en convaincre, examinons la réaction des disciples et de ceux qui l’ont connu lorsqu’Il s’est montré à eux.

    1° Lorsque Marie de Magdala a vu le Seigneur ressuscité, elle a cru voir le jardinier ! Elle a suivi le Seigneur une bonne partie de sa vie lorsqu’Il était sur terre. Elle ne l’a pas reconnu ! Stupéfiant, non ? Comment ne pas reconnaître Celui qu’elle a toujours suivi ?
Lisons Luc 8.2-3 :

2 Les douze étaient avec lui et quelques femmes qui avaient été guéries d’esprits malins et de maladies : Marie, dite de Magdala, de laquelle étaient sortis sept démons,
3 Jeanne, femme de Chuza, intendant d’Hérode, Susanne, et plusieurs autres, qui l’assistaient de leurs biens.

    Marie suivait Jésus dans sa vie de pèlerin sur cette terre. Elle se trouvait au pied de la croix. Elle était aussi dans le jardin pour l’inhumation du Seigneur. Elle a été délivrée de sept démons. Une intime de notre Seigneur qui ne L’a pas reconnu lorsqu’Il  est s’est trouvé devant elle, dans ce même jardin ! Ce sont des choses qui portent à réfléchir. C’est quasiment inconcevable ! C’est pourtant ce qui est arrivé et que nous rapporte l’évangile de Jean chapitre 20.

    2° Les deux disciples qui descendaient à Emmaüs se sont retrouvés dans la même situation que Marie. Il s’est approché d’eux et a fait un bout de chemin en leur expliquant dans la parole de Dieu, tout ce qui le concernait.

25  Alors Jésus leur dit : O hommes sans intelligence, et dont le cœur est lent à croire tout ce qu’ont dit les prophètes !
26  Ne fallait–il pas que le Christ souffrît ces choses, et qu'il entrât dans sa gloire ?
27  Et, commençant par Moïse et par tous les prophètes, il leur expliqua dans toutes les Ecritures ce qui le concernait.

    Jésus leur adresse la parole exactement de la même façon que lorsqu’Il était avec eux avant sa mort. Ils ne l’ont pas reconnu ! Ils n’ont pas pu comprendre que c’est le Seigneur qui les enseignait ! Incroyable ! Leurs cœurs brûlaient au-dedans d’eux, mais ils ne L’ont pas reconnu. Je crois que ce sont des paroles écrites pour nous faire réfléchir au sujet de notre communion avec notre Maître. Pourquoi ne l’ont-ils pas connu ?
    Je suis persuadé que nous aussi nous aurions eu la même réaction que ces deux disciples !

    3° Les disciples barricadés, scène qui est décrite dans Jean 20:

19 Le soir donc étant venu, ce même jour, le premier de la semaine, les portes du lieu où se trouvaient les disciples étant fermées, à cause de la crainte qu’ils avaient des Juifs, Jésus vint et se tint au milieu d’eux, et leur dit: La paix soit avec vous!
20  Et quand il eut dit cela, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples se réjouirent donc, en voyant le Seigneur.

     Le Seigneur s’est montré à ses disciples le soir du premier jour de la semaine. Il a du montrer ses mains et son côté comme preuve de sa personnalité. Je suis persuadé que le Seigneur leur a donné cette preuve car ils étaient incapables de croire que c’était Lui qui se présentait devant eux.
    Ce sont des passages qui nous prouvent que la connaissance du Seigneur est quelque chose de plus que la vue. Pour Marie, lorsque le Seigneur l’a appelée par son nom, elle a su qu’Il était le Seigneur. Pour les deux disciples, après l’explication du Seigneur sur tout ce qui le concernait dans la parole, le partage du pain leur a ouvert les yeux. Pour les disciples enfermés, malgré Sa présence, Ils ont eu besoin de preuves matérielles qui attestaient que c’était bien le Seigneur.

    Nous pouvons affirmer par ces textes que c’est le Seigneur seul qui se révèle. Lorsqu’Il a dit à Marie de Magdala : « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » celle-ci ne l’a pas reconnu. Mais, lorsqu’Il dit « Marie ! » cela a suffi. C’est Lui et Lui seul qui se révèle. Il a voulu enseigner Marie sur la nouvelle relation qu’elle doit avoir avec Lui. Cette relation s’appelle :communion, intimité, cœur à cœur. Il n’est plus question de relation humaine, mais de vie commune entre Lui et elle. Le Ressuscité l’a appelé par son nom ! Quelle grâce !
    Les disciples d’Emmaüs, eux, ont eu la révélation lors du partage du pain. Bien sûr c’est la Cène qui est révélée par ce pain rompu par le Seigneur. Nous pouvons croire que chaque fois que nous rompons ce pain pour ce mémorial, c’est Lui qui nous tient la main pour rompre ce pain. Il atteste dans nos cœurs, par l’Esprit, qu’Il est bien au milieu de nous !
   Pour les disciples à qui Il s’est montré dans le lieu où ils se trouvaient, la preuve est matérielle. Il leur dit « Que la paix soit avec vous » et Il montre ses mains et son côté. La paix sur eux et sur nous a son origine dans les cicatrices de notre Seigneur, témoignage de son immolation. Nous avons besoin de ces preuves matérielles attestées par le témoignage des évangiles qui raconte sa vie, sa crucifixion et sa résurrection.

    --La deuxième, la plus importante par révélation, qui nous mène à l’adoration. Que conclure de tout cela ? Je crois que la seule façon de connaître le Seigneur est par la révélation que Celui-ci nous donne de Lui-même par pure grâce. Lisons ce texte de Galates1 qui est fondamental pour nous :

11  Or je vous fais connaître, frères, que l’Evangile qui a été annoncé par moi n’est point selon l’homme;
12  car je ne l'ai reçu ni appris d'un homme, mais par une révélation de Jésus–Christ.
13  Car vous avez ouï dire quelle était autrefois ma conduite dans le judaïsme; que je persécutais à outrance l’Eglise de Dieu et la ravageais,
14  et que j’étais avancé dans le judaïsme, plus que beaucoup de ceux de mon âge dans ma nation, étant le plus ardent zélateur des traditions de mes pères.
15  Mais quand il plut à Celui qui m’avait mis à part dès le sein de ma mère, et qui m’a appelé par sa grâce,
16  de révéler en moi son Fils, afin que je l’annonçasse parmi les païens, aussitôt, je ne consultai point la chair et le sang,
17  et je ne montai point à Jérusalem vers ceux qui avaient été apôtres avant moi; mais je m’en allai en Arabie, et je revins de nouveau à Damas.

    Paul, qui n’a pas connu le Seigneur durant sa vie terrestre a eu la révélation par Dieu, de Jésus-Christ. Je crois que nous devons avoir, nous aussi, cette révélation. C’est la seule façon de Le connaître. Ce verbe connaître sert à décrire la relation entre époux. Mathieu affirme dans son évangile au chapitre 1, en parlant de Joseph et Marie : « Mais il ne la connut pas jusqu’à ce qu’elle eut enfanté un fils, auquel il donna le nom de Jésus » Il s’agit, bien sûr, dans le contexte de la relation sexuelle entre les deux époux.
    Paul dans sa deuxième lettre aux Corinthiens va nous conduire un peu plus loin dans cette méditation en affirmant  :

16 En sorte que dès maintenant nous ne connaissons personne selon la chair; et si même nous avons connu Christ selon la chair, maintenant nous ne Le connaissons plus ainsi.
(chapitre 5)

    Nous ne pouvons pas connaître Christ selon la chair. Nous Le connaissons selon la chair par les Evangiles et les écrits prophétiques de l’Ancienne Alliance. Si nous restons sur cette sorte de connaissance, je pense que nous sommes au bord d’un océan et que nous ne pourrons jamais connaître notre Maître spirituellement ! Pour connaître l’océan, il faut naviguer sur celui-ci et plonger pour aller dedans. Nous devons expérimenter, vivre de la vie du Seigneur. La connaissance par la lecture nous met sur le bord de cet océan. C’est par l’intimité que nous pouvons connaître notre Maître bien-aimé. Nous devons passer du temps avec Lui. C’est impératif, il n’y a pas d’autre moyen de grandir !

    Nous devons définir ce qu’est cette vie éternelle que nous avons reçue. C’est le Seigneur qui nous l’a donnée, et nous la trouvons dans Jean 17 :

 Jésus dit ces choses; et, levant les yeux au ciel, il dit: Père, l’heure est venue, glorifie ton Fils, afin que ton Fils te glorifie,
2  selon que tu lui as donné puissance sur toute chair, afin qu’à tous ceux que tu lui as donnés il donne la vie éternelle.
3  Or c'est ici la vie éternelle, qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus–Christ.
4  Je t’ai glorifié sur la terre; j’ai achevé l’œuvre que tu m’as donnée à faire;

    La vie éternelle c’est la connaissance du seul vrai Dieu et de Celui qu’Il a envoyé. C’est une formule très concise, très claire, mais combien elle est merveilleuse. Jésus a achevé son œuvre. Il dit cela avant d’être crucifié. Je crois qu’Il dit cela, car son œuvre achevée, à ce moment précis, c’est d’avoir révélé Dieu comme Père. La vie éternelle est liée à la révélation de Dieu comme notre Père, car Dieu est le Père de nos esprits et nous adorons le Père en esprit et en vérité. Essayons d’aller un peu plus en avant dans cette méditation :
    J’aimerai faire, tout d’abord, une remarque très importante. Paul a écrit, dans sa deuxième lettre aux Corinthiens, lorsqu’il défendait son apostolat :

11 J’ai été imprudent; c’est vous qui m’y avez contraint; car c’était à vous à me recommander, vu que je n’ai été inférieur en rien aux apôtres par excellence, quoique je ne sois rien.
12  Oui, les signes de l’apôtre ont été produits parmi vous, en toute patience, par des signes, par des prodiges et par des miracles.

    Nous constatons que le Seigneur a pleinement confirmé la parole de Paul, qui, ainsi, est devenue la Parole de Dieu. En effet, la prédication de Paul était accompagnée de toutes sortes d’actes miraculeux. Ces Corinthiens ont vu la gloire de Dieu se manifester parmi eux. Le Seigneur était visible par toutes ces choses qui confirmaient la parole de Paul.
    Si nous lisons un court passage de la première lettre que Paul leur a adressée, nous avons la description de la maturité spirituelle de ces Corinthiens : (1Co 3.1-3)

1  Pour moi, frères, je n’ai pu vous parler comme à des hommes spirituels; mais comme à des hommes charnels, comme à de petits enfants en Christ.
2  Je vous ai nourris de lait, et non d’un aliment solide; car vous n’étiez pas capables de le supporter; et même actuellement vous ne le pouvez pas, parce que vous êtes encore charnels.
3  Car puisqu'il y a parmi vous de l'envie et des querelles, n'êtes–vous pas charnels, et ne marchez–vous pas à la manière des hommes?

    Ces Corinthiens, qui avaient vu des prodiges et des miracles étaient incapables d’absorber une nourriture solide. Ils en étaient encore au lait. Ils n’avaient pas encore cette révélation de la vie du Seigneur qui permet un changement radical pour eux. Ils ne connaissaient pas le Seigneur, puisqu’ils se prévalaient, chacun d’un homme. Les miracles, prodiges et autres ne nous permettent pas de grandir. Nous ne pouvons nous appuyer que sur Lui et non pas ce qu’Il a fait, mais sur ce qu’Il est. Il faut remarquer aussi, et c’est troublant, que Paul est resté 18 mois à Corinthe pour enseigner. Ailleurs, ses séjours étaient bien plus courts. Corinthe est la ville dans laquelle les églises ont eu le plus besoin  d’être reprises à cause de leur manque de sanctification. Quel contraste avec les Thessaloniciens, qui eux aussi venaient du paganisme ! Ces églises étaient citées en exemple. Les églises les moins assistées ont grandi plus vite que celles de Corinthe !
    Les deux disciples d’Emmaüs ont, eux aussi, vu des miracles et des prodiges fait par le Seigneur, et sûrement beaucoup ! Ils n’ont pas reconnu leur Seigneur ! Marie de Magdala, elle non plus, ne l’a pas reconnu. Elle était une proche du Seigneur. Il avait chassé sept démons qui la possédaient. Elle l’a confondu avec le jardinier ! Il leur fallait le signe du Seigneur, cette révélation qui s’imprime dans les cœurs.

    Dans Jean six, les gens qui le suivaient après la multiplication des pains, se sont fait reprendre par le Seigneur. Il leur a dit :

26  Jésus leur répondit et dit: En vérité, en vérité, je vous le dis: Vous me cherchez, non parce que vous avez vu des miracles, mais parce que vous avez mangé de ces pains et que vous avez été rassasiés.
27  Travaillez, non pour la nourriture qui périt, mais pour celle qui subsiste en vie éternelle, et que le Fils de l’homme vous donnera; car c’est lui que le Père, Dieu, a marqué de son sceau.

    Le Seigneur dévoile leurs cœurs en disant cela. Ces gens qui le suivaient, le faisaient car ils avaient mangé des pains. Ils suivaient un boulanger !! Ils n’ont pas connu le Seigneur car ils se sont attachés à ce qu’ils avaient reçu de Lui et non à Lui. Le Seigneur va les enseigner d’une façon magistrale et en même temps, Il va les scandaliser !
    Le seul moyen de connaître le Seigneur est la révélation que Dieu nous donne de son Fils. Il n’y en a pas d’autres ! Nous avons une promesse formelle dans Jérémie qui nous incite à Le chercher, car toutes les promesses de Dieu sont oui en Jésus-Christ (2Co 1.20)

13  Vous me chercherez et vous me trouverez, parce que vous me chercherez de tout votre coeur,14  et je me laisserai trouver par vous, dit l’Eternel; (Jérémie 29)

    Nous pouvons voir des prodiges, des miracles, des guérisons, cela ne nous mènera jamais à la connaissance de notre Seigneur. Je ne dis pas que ces choses ne sont pas importantes. Loin de moi cette idée ! Car ce serait renier l’œuvre du Seigneur lorsqu’Il était sur la terre et la prédication de Paul était confirmée par ces mêmes choses ! Si nous fondons notre vie de disciple sur ceux-ci, nous ne grandirons jamais !
    Nous devons vivre sous le règne absolu de l’Esprit de Dieu qui est aussi l’Esprit de Christ (Rm 8.9) C’est Lui qui nous révèle le Seigneur. La première révélation qui nous fera grandir, je crois que c’est la connaissance de l’état de notre cœur, ce que nous sommes vraiment dans notre nature adamique. L’Esprit nous convainc de péché et nous avons la révélation de la sainteté de Dieu. Paul dira :

8  Et après tous, il a aussi été vu de moi, comme de l’avorton;
9 car je suis le moindre des apôtres, et je ne suis même pas digne d’être appelé apôtre, parce que j’ai persécuté l’Eglise de Dieu.

    Paul se compare à un avorton (pourtant il se sait fils de Dieu, comme tous les rachetés) car il a pu faire la comparaison entre sa nature et celle du Seigneur. C’est la méthode employée
    Lorsque le Seigneur se révèle à nous ce ne peut être que par la comparaison entre la beauté et la gloire de sa Nature et la nôtre. Le contraste entre les deux a fait écrire ce passage dans cette lettre adressée aux Corinthiens. Ainsi, il nous est impossible de se faire une image du Seigneur car elle serait le reflet de la notre !
    Il a été confronté à sa véritable nature par la révélation du Seigneur, sur le chemin de Damas. Il n’a pu que constater son état de pécheur, lui, l’Hébreu né d’Hébreu, le pharisien zélé au point de persécuter l’église ! Bouleversement total qui l’a conduit à un ministère qui dure encore de nos jours par ses écrits inspirés !
   
    Je vous donne un témoignage personnel se rapportant à la révélation de notre Maître, dans nos cœurs. Lorsque j’étais jeune converti et cela pendant plusieurs années, je priai assidûment et prenait beaucoup de temps avec le Seigneur. Hélas ! Je m’étais fabriqué une espèce d’icône, d’idole, qui représentait le Seigneur dans mon cœur et je parlais à cette idole. Je ne le savais pas bien sûr, mais c’était ainsi.
    Un jour, Kenneth O'hare (celui qui m’a fait grandir dans le Seigneur par l’enseignement et le témoignage de sa vie ) nous a enseignés sur les différents Nom de Dieu (El Chaddaï, El Olam, El Elyon, El Ganna etc, ainsi que tous les noms commençant par le Nom YHVH) Bien évidemment, ces Nom sont aussi ceux de notre Seigneur Jésus-Christ.
    Lorsque j’ai entendu cet enseignement et que j’ai comparé ce qui m’était enseigné avec le dieu image que j’avais conçu dans mon cœur, une conviction de péché m’a soudain envahi. J’avais envie de me cacher sous la table ! Nous étions une vingtaine à suivre ce partage et j’avais l’impression que tous savaient ce qui se passait dans mon cœur ! La honte m’a étreint durant tout l’enseignement. Je languissais de rentrer chez moi pour m’humilier devant mon Seigneur et confesser cette idolâtrie. Je me suis repenti et j’ai balancé mon idole par-dessus bord ! Le Seigneur m’a rétabli. Je crois que cette conviction de péché est une des plus grandes bénédictions que j’ai reçues de mon Seigneur !
     Le Seigneur s’est révélé à moi, ce jour-là, comme le Saint, le Tout Autre, Celui qu’on ne peut même pas imaginer. J’ai vu la Sainteté de Dieu éclater dans mon cœur ! Il m’a aussi révélé qu’Il est El Ganna, le Dieu jaloux, Celui qui ne donne pas sa gloire à un autre ! Et surtout pas à l’idole que j’avais créée dans mon cœur ! Dans sa miséricorde, Il a permis que je reste assez longtemps ignorant et à travers cet enseignement Il s’est révélé à moi. Inutile de vous dire que depuis ce jour-là, le Seigneur m’a fait progresser dans sa grâce et sa connaissance. Chaque jour est un jour pour mieux Le connaître. Il reste beaucoup de chemin encore pour le connaître vraiment, toute une vie est loin d’être suffisant !

    Regardons aussi pour aller un peu plus en avant dans notre méditation les premiers versets de la lettre de Paul aux Romains:

1 Paul, serviteur de Jésus-Christ, apôtre en vertu d'un appel, mis à part pour l'Evangile de Dieu,
2  que d’avance il avait promis par ses prophètes dans les Ecritures saintes,
3  concernant son Fils, qui est issu de la postérité de David, selon la chair,
4 qui a été déclaré Fils de Dieu, avec puissance, selon l'esprit de sainteté, par sa résurrection d'entre les morts, Jésus–Christ notre Seigneur;

    Jésus-Christ, issu de la postérité de David selon la chair, a été déclaré Fils de Dieu par sa résurrection. Tous ceux qui l’ont connu selon la chair ont connu le Fils de David. Je crois que c’est la raison essentielle qui a voilé les yeux de ceux qui l’ont vu sans le reconnaître. Ils ne le connaissaient que comme fils de David. Il ne faut pas oublier que ce fils de David était considéré comme le Messie, l’Oint de Dieu venu pour libérer Israël. De même que l’Esprit de Sainteté l’a ressuscité d’entre les morts, de même, ce même Esprit révèle en nous le Fils de Dieu. Romain 8.9 identifie l’Esprit de Dieu à l’Esprit de Christ.
    Esaïe a prophétisé (9.5) « Un enfant nous est né, un fils nous a été donné. » Nous  pouvons dire que l’enfant a été donné par sa naissance à Bethléhem, et que le Fils nous a été donné par  sa résurrection d’entre les morts. Bien qu’existant de toute éternité, il nous a été donné ce jour-là comme notre Adorable Rédempteur, notre Dieu Sauveur !
   
    Nous allons lire un passage d’Esaïe 53 que nous connaissons tous et qui décrit si bien l’amour du Père et du Fils pour notre salut :

1  Qui a cru à ce qui nous était annoncé, et à qui le bras de l'Eternel a–t–il été révélé?
2  Il a poussé devant lui comme un rejeton, comme une racine sortant d’une terre desséchée; il n’avait ni forme ni beauté pour fixer nos regards, ni apparence pour exciter nos désirs.
3  Il était méprisé et abandonné des hommes, homme de douleurs et connaissant la maladie, méprisé comme un objet devant lequel on se cache le visage; et nous n’avons fait de lui aucun cas.
4  Véritablement, c’étaient nos maladies qu’il portait, et nos douleurs dont il s’était chargé; et nous, nous le croyions puni, frappé de Dieu et humilié!
5  Mais lui, il a été percé à cause de nos péchés, brisé à cause de nos iniquités; le châtiment qui nous donne la paix a été sur lui, et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris.
6  Nous étions tous errants comme des brebis, nous suivions chacun son propre chemin; et l’Eternel a fait retomber sur lui l’iniquité de nous tous.
7  On le maltraite, et lui s’humilie et n’ouvre point la bouche, pareil à l’agneau conduit à la tuerie, et à la brebis muette devant les tondeurs; il n’ouvre point la bouche.
8  Il a été enlevé par l’oppression et le jugement; et parmi ses contemporains, qui eût pensé qu’il était retranché de la terre des vivants et que la plaie le frappait à cause du péché de mon peuple?
 
    Nous avons une description incroyablement exacte de la vie de notre Seigneur sur la terre. Il a été abandonné, méprisé lorsque tous l’ont lâché Il était pareil à un agneau conduit à la tuerie. Nous savons qu’il est l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde. C’est, je pense, la vision que devaient avoir de Lui ceux qui l’ont connu durant son humanité.
    Regardons, maintenant la révélation de cet homme méprisé et abandonné des hommes et aussi celle de cet Agneau :

12  Et je me retournai pour voir la voix qui me parlait; et m’étant retourné, je vis sept chandeliers d’or,
13  et au milieu des chandeliers, un être semblable à un fils d’homme, vêtu d’une longue robe, et ceint à la hauteur des mamelles d’une ceinture d’or.
14  Sa tête et ses cheveux étaient blancs comme de la laine blanche, comme de la neige, et ses yeux étaient comme une flamme de feu.
15  Et ses pieds étaient semblables à l’airain le plus fin, comme embrasé dans une fournaise; et sa voix était comme la voix des grandes eaux.
16  Et il avait dans sa main droite sept étoiles; et de sa bouche sortait une épée aiguë à deux tranchants; et son visage était comme le soleil quand il luit dans sa force.
17  Et quand je le vis, je tombai à ses pieds comme mort. Et il posa sa main droite sur moi, en disant: Ne crains point; je suis le premier et le dernier, (Apocalypse 1)
18  et le vivant; j’ai été mort, et voici, je suis vivant aux siècles des siècles; et je tiens les clefs de la mort et du séjour des morts.

    Jean a eu la révélation de notre Seigneur comme le Souverain Sacrificateur qui s’occupe personnellement de son église. Il n’est plus abandonné, méprisé, mais Celui qui tient les clefs de la mort et du séjour des morts entre Ses mains. Dans Jean 13, Jean se penche sur le sein de Jésus pour lui poser une question. Nous le voyons, ici, tomber comme mort à ses pieds. Le Seigneur lui pose sa main sur l ‘épaule pour le rassurer. Ce n’est plus l’Homme qui parcourait la Galilée et la Judée. Il est glorieux et on ne peut supporter sa vue que s’Il le désire ! Seule, la révélation qu’Il nous donne par pure grâce, nous permet de Le connaître

    Nous avons aussi la description de l’Agneau, Celui de l’Apocalypse :

6  Et je vis, au milieu du trône et des quatre êtres vivants et au milieu des anciens, un Agneau qui était là comme immolé; il avait sept cornes et sept yeux, qui sont les sept esprits de Dieu, envoyés par toute la terre.
7  Et il vint et prit le livre de la main droite de Celui qui était assis sur le trône.
8  Et quand il eut pris le livre, les quatre êtres vivants et les vingt-quatre anciens se prosternèrent devant l'Agneau, ayant chacun une harpe et des coupes d'or pleines de parfums, qui sont les prières des saints;
9  et ils chantent un cantique nouveau, disant: Tu es digne de prendre le livre et d’en ouvrir les sceaux; car tu as été immolé, et tu as racheté pour Dieu par ton sang, des hommes de toute tribu et de toute langue et de tout peuple et de toute nation;
10  et tu as fait d’eux, pour notre Dieu, un royaume et des sacrificateurs; et ils règnent sur la terre. (Apocalypse 5)

    Ce n’est plus l’Agneau qui est décrit par ceux qui l’ont connu avant sa résurrection. Il est décrit avec les attributs de Dieu : les 7 cornes et les 7 yeux. C’est en symbole, la description de l’omnipotence et l’omniscience de Dieu et de l’Agneau. Il est seul sur le trône et les 24 anciens et les 4 êtres vivants l’adorent ! Merveilleux !!
    L’Agneau du prophète est là pour nous dire comment vivre notre vie sur terre. Il faut avoir les sentiments et la douceur de l’Agneau pour manifester la puissance de Dieu. Tout ce qui concerne la vie terrestre du Seigneur et son enseignement est écrit pour nous afin de vivre comme Lui a vécu sur cette terre. Paul écrira dans sa première lettre aux Thessaloniciens :

6  vous aussi, vous avez été nos imitateurs et ceux du Seigneur, ayant reçu la Parole au milieu de beaucoup d'afflictions avec la joie du Saint–Esprit;

    C’est clair ! Les Thessaloniciens ont été les imitateurs de Paul et du Seigneur car ils ont été persécutés à cause de la Parole. Ils l’ont reçue avec la joie du Saint-Esprit au milieu de beaucoup d’afflictions. ‘’Tel Il est, tels nous sommes dans ce monde’’ nous dit Jean dans sa première lettre (4.17) Nous devons avoir pour modèle de vie cet Agneau décrit par les évangiles. Nous devons voir devant nos yeux, la gloire de l’Agneau d’Apocalypse pour L’adorer et Le servir ! Par la puissance et l’obéissance à son Esprit, nous le pouvons !

    Un autre passage de cet Agneau dans Apocalypse 6 :

15  Et les rois de la terre et les grands et les capitaines et les riches et les puissants, et tout esclave et tout homme libre se cachèrent dans les cavernes et dans les rochers des montagnes.
16  Et ils disent aux montagnes et aux rochers: Tombez sur nous et cachez–nous devant la face de Celui qui est assis sur le trône, et devant la colère de l'Agneau;
17  car il est venu, le grand jour de sa colère, et qui peut subsister?

    C’est cet Agneau-là que nous devons avoir dans notre cœur. Il est Celui qui a triomphé, Il est adoré dans le ciel. Il est digne d’ouvrir le livre et les sept sceaux (5.5) C’est Lui qui libère les cavaliers. Il contrôle tout. Il est le Maître absolu de toute chose dans la présence du Père. Rien ne Lui échappe !
    Il est l’image du Dieu invisible (Col 1.15-0)
    Il est le rayonnement de la gloire de Dieu nous dit Hébreux 1. Ce qui veut dire que si nous le voyons avec les yeux de notre cœur, nous voyons le Père ! Il est l’expression de son Être ( le caractère, l’empreinte de sa substance dit en note ma bible colombe)
    Rien ne Lui est insoumis, même si nous ne voyons pas encore maintenant que toutes choses Lui soient soumises (Hé 2.8) car il faut qu’il règne jusqu’à ce qu’Il ait mis tous ses ennemis sous ses pieds (1Co 15.25).
    C’est de cette façon que nous pourrons réellement le connaître par la révélation qu’Il nous donne durant notre marche sur la terre.

JE (ME) NOUS POSE CETTE QUESTION : « QUELLE EST NOTRE VISION DU SEIGNEUR ? »

    Je laisse le soin à chacun de répondre dans le secret de son cœur. C’est une question très importante pour notre avancement spirituel. Est-ce que je vois cet Homme-Dieu sur terre ou est-ce que je Le vois dans Sa gloire dans le ciel ? Nous avons connu, nous aussi, le Seigneur selon la chair par les évangiles. Nous ne devons plus le connaître de cette façon. Sa vie sur la terre est le modèle qu’Il nous a laissé pour notre vie. Notre regard doit se tourner sur le dernier livre de la bible, l’Apocalypse, et s’attendre à recevoir la révélation de Sa gloire, maintenant ! Ainsi nous ne serons plus entraînés à tout vent de doctrine, ou happés par les modes passagères que nous voyons régulièrement éclore dans l’église.

jcb