Méditation sur 2Pierre 3.18 :
« Mais croissez dans la grâce et la connaissance de Notre Seigneur et Sauveur Jésus-Christ. A Lui la gloire, maintenant et pour l’éternité ! »
Comment croître dans la grâce et surtout la connaissance ? C’est une question essentielle pour chacun d’entre nous. Je pense que la réponse est facile : prendre du temps avec Notre Seigneur est la meilleure façon de le connaître ! Il n’y en a pas d’autre ! Il suffit de définir ce que veut dire prendre du temps pour ‘’fréquenter’’ notre Seigneur. Nous avons deux façons de le connaître.
--La première, bien sûr, par l’Ecriture. Elle nous donne une belle description de Sa vie sur la terre. Nous recevons à travers les Evangiles Son enseignement. Nous Le voyons accomplir des miracles, opérer des guérisons, être maître des éléments etc... Nous Le surprenons en conflit permanent avec les religieux de son temps, les fustigeant, en dévoilant l’état de leur cœur. Il nous montre le vrai chemin pour aller à Dieu : Lui-même !
Nous avons le sermon sur la montagne, avec les béatitudes. Il nous démontre ce qu’est la Loi. Il est impossible de la suivre. Elle nous révèle notre cœur, notre nature et aussi la sainteté et la transcendance, le caractère de notre Dieu. La Loi est sainte. Elle reflète la beauté de notre Dieu. Impossible d’aller à Lui par Elle, car Elle nous condamne. Elle est la puissance du péché. (1Co 15.56)
Tout ce que nous lisons dans la parole nous donne une connaissance de certaines choses sur Sa vie terrestre. Il est fondamental de se nourrir de tout ce qui est écrit sur notre Seigneur puisque tout cela a été dicté par le Saint-Esprit. Mais, ce n’est pas suffisant pour Le connaître vraiment. Nous le verrons plus loin dans ce partage. Pour s’en convaincre, examinons la réaction des disciples et de ceux qui l’ont connu lorsqu’Il s’est montré à eux.
1° Lorsque Marie de Magdala a vu le Seigneur ressuscité, elle a cru voir le jardinier ! Elle a suivi le Seigneur une bonne partie de sa vie lorsqu’Il était sur terre. Elle ne l’a pas reconnu ! Stupéfiant, non ? Comment ne pas reconnaître Celui qu’elle a toujours suivi ?
Lisons Luc 8.2-3 :
2 Les douze étaient avec lui et quelques femmes qui avaient été guéries d’esprits malins et de maladies : Marie, dite de Magdala, de laquelle étaient sortis sept démons,
3 Jeanne, femme de Chuza, intendant d’Hérode, Susanne, et plusieurs autres, qui l’assistaient de leurs biens.
Marie suivait Jésus dans sa vie de pèlerin sur cette terre. Elle se trouvait au pied de la croix. Elle était aussi dans le jardin pour l’inhumation du Seigneur. Elle a été délivrée de sept démons. Une intime de notre Seigneur qui ne L’a pas reconnu lorsqu’Il est s’est trouvé devant elle, dans ce même jardin ! Ce sont des choses qui portent à réfléchir. C’est quasiment inconcevable ! C’est pourtant ce qui est arrivé et que nous rapporte l’évangile de Jean chapitre 20.
2° Les deux disciples qui descendaient à Emmaüs se sont retrouvés dans la même situation que Marie. Il s’est approché d’eux et a fait un bout de chemin en leur expliquant dans la parole de Dieu, tout ce qui le concernait.
25 Alors Jésus leur dit : O hommes sans intelligence, et dont le cœur est lent à croire tout ce qu’ont dit les prophètes !
26 Ne fallait–il pas que le Christ souffrît ces choses, et qu'il entrât dans sa gloire ?
27 Et, commençant par Moïse et par tous les prophètes, il leur expliqua dans toutes les Ecritures ce qui le concernait.
Jésus leur adresse la parole exactement de la même façon que lorsqu’Il était avec eux avant sa mort. Ils ne l’ont pas reconnu ! Ils n’ont pas pu comprendre que c’est le Seigneur qui les enseignait ! Incroyable ! Leurs cœurs brûlaient au-dedans d’eux, mais ils ne L’ont pas reconnu. Je crois que ce sont des paroles écrites pour nous faire réfléchir au sujet de notre communion avec notre Maître. Pourquoi ne l’ont-ils pas connu ?
Je suis persuadé que nous aussi nous aurions eu la même réaction que ces deux disciples !
3° Les disciples barricadés, scène qui est décrite dans Jean 20:
19 Le soir donc étant venu, ce même jour, le premier de la semaine, les portes du lieu où se trouvaient les disciples étant fermées, à cause de la crainte qu’ils avaient des Juifs, Jésus vint et se tint au milieu d’eux, et leur dit: La paix soit avec vous!
20 Et quand il eut dit cela, il leur montra ses mains et son côté. Les disciples se réjouirent donc, en voyant le Seigneur.
Le Seigneur s’est montré à ses disciples le soir du premier jour de la semaine. Il a du montrer ses mains et son côté comme preuve de sa personnalité. Je suis persuadé que le Seigneur leur a donné cette preuve car ils étaient incapables de croire que c’était Lui qui se présentait devant eux.
Ce sont des passages qui nous prouvent que la connaissance du Seigneur est quelque chose de plus que la vue. Pour Marie, lorsque le Seigneur l’a appelée par son nom, elle a su qu’Il était le Seigneur. Pour les deux disciples, après l’explication du Seigneur sur tout ce qui le concernait dans la parole, le partage du pain leur a ouvert les yeux. Pour les disciples enfermés, malgré Sa présence, Ils ont eu besoin de preuves matérielles qui attestaient que c’était bien le Seigneur.
Nous pouvons affirmer par ces textes que c’est le Seigneur seul qui se révèle. Lorsqu’Il a dit à Marie de Magdala : « Femme, pourquoi pleures-tu ? Qui cherches-tu ? » celle-ci ne l’a pas reconnu. Mais, lorsqu’Il dit « Marie ! » cela a suffi. C’est Lui et Lui seul qui se révèle. Il a voulu enseigner Marie sur la nouvelle relation qu’elle doit avoir avec Lui. Cette relation s’appelle :communion, intimité, cœur à cœur. Il n’est plus question de relation humaine, mais de vie commune entre Lui et elle. Le Ressuscité l’a appelé par son nom ! Quelle grâce !
Les disciples d’Emmaüs, eux, ont eu la révélation lors du partage du pain. Bien sûr c’est la Cène qui est révélée par ce pain rompu par le Seigneur. Nous pouvons croire que chaque fois que nous rompons ce pain pour ce mémorial, c’est Lui qui nous tient la main pour rompre ce pain. Il atteste dans nos cœurs, par l’Esprit, qu’Il est bien au milieu de nous !
Pour les disciples à qui Il s’est montré dans le lieu où ils se trouvaient, la preuve est matérielle. Il leur dit « Que la paix soit avec vous » et Il montre ses mains et son côté. La paix sur eux et sur nous a son origine dans les cicatrices de notre Seigneur, témoignage de son immolation. Nous avons besoin de ces preuves matérielles attestées par le témoignage des évangiles qui raconte sa vie, sa crucifixion et sa résurrection.
--La deuxième, la plus importante par révélation, qui nous mène à l’adoration. Que conclure de tout cela ? Je crois que la seule façon de connaître le Seigneur est par la révélation que Celui-ci nous donne de Lui-même par pure grâce. Lisons ce texte de Galates1 qui est fondamental pour nous :
11 Or je vous fais connaître, frères, que l’Evangile qui a été annoncé par moi n’est point selon l’homme;
12 car je ne l'ai reçu ni appris d'un homme, mais par une révélation de Jésus–Christ.
13 Car vous avez ouï dire quelle était autrefois ma conduite dans le judaïsme; que je persécutais à outrance l’Eglise de Dieu et la ravageais,
14 et que j’étais avancé dans le judaïsme, plus que beaucoup de ceux de mon âge dans ma nation, étant le plus ardent zélateur des traditions de mes pères.
15 Mais quand il plut à Celui qui m’avait mis à part dès le sein de ma mère, et qui m’a appelé par sa grâce,
16 de révéler en moi son Fils, afin que je l’annonçasse parmi les païens, aussitôt, je ne consultai point la chair et le sang,
17 et je ne montai point à Jérusalem vers ceux qui avaient été apôtres avant moi; mais je m’en allai en Arabie, et je revins de nouveau à Damas.
Paul, qui n’a pas connu le Seigneur durant sa vie terrestre a eu la révélation par Dieu, de Jésus-Christ. Je crois que nous devons avoir, nous aussi, cette révélation. C’est la seule façon de Le connaître. Ce verbe connaître sert à décrire la relation entre époux. Mathieu affirme dans son évangile au chapitre 1, en parlant de Joseph et Marie : « Mais il ne la connut pas jusqu’à ce qu’elle eut enfanté un fils, auquel il donna le nom de Jésus » Il s’agit, bien sûr, dans le contexte de la relation sexuelle entre les deux époux.
Paul dans sa deuxième lettre aux Corinthiens va nous conduire un peu plus loin dans cette méditation en affirmant :
16 En sorte que dès maintenant nous ne connaissons personne selon la chair; et si même nous avons connu Christ selon la chair, maintenant nous ne Le connaissons plus ainsi.
(chapitre 5)
(chapitre 5)
Nous ne pouvons pas connaître Christ selon la chair. Nous Le connaissons selon la chair par les Evangiles et les écrits prophétiques de l’Ancienne Alliance. Si nous restons sur cette sorte de connaissance, je pense que nous sommes au bord d’un océan et que nous ne pourrons jamais connaître notre Maître spirituellement ! Pour connaître l’océan, il faut naviguer sur celui-ci et plonger pour aller dedans. Nous devons expérimenter, vivre de la vie du Seigneur. La connaissance par la lecture nous met sur le bord de cet océan. C’est par l’intimité que nous pouvons connaître notre Maître bien-aimé. Nous devons passer du temps avec Lui. C’est impératif, il n’y a pas d’autre moyen de grandir !
Nous devons définir ce qu’est cette vie éternelle que nous avons reçue. C’est le Seigneur qui nous l’a donnée, et nous la trouvons dans Jean 17 :
1 Jésus dit ces choses; et, levant les yeux au ciel, il dit: Père, l’heure est venue, glorifie ton Fils, afin que ton Fils te glorifie,
2 selon que tu lui as donné puissance sur toute chair, afin qu’à tous ceux que tu lui as donnés il donne la vie éternelle.
3 Or c'est ici la vie éternelle, qu'ils te connaissent, toi, le seul vrai Dieu, et celui que tu as envoyé, Jésus–Christ.
4 Je t’ai glorifié sur la terre; j’ai achevé l’œuvre que tu m’as donnée à faire;
La vie éternelle c’est la connaissance du seul vrai Dieu et de Celui qu’Il a envoyé. C’est une formule très concise, très claire, mais combien elle est merveilleuse. Jésus a achevé son œuvre. Il dit cela avant d’être crucifié. Je crois qu’Il dit cela, car son œuvre achevée, à ce moment précis, c’est d’avoir révélé Dieu comme Père. La vie éternelle est liée à la révélation de Dieu comme notre Père, car Dieu est le Père de nos esprits et nous adorons le Père en esprit et en vérité. Essayons d’aller un peu plus en avant dans cette méditation :
J’aimerai faire, tout d’abord, une remarque très importante. Paul a écrit, dans sa deuxième lettre aux Corinthiens, lorsqu’il défendait son apostolat :
11 J’ai été imprudent; c’est vous qui m’y avez contraint; car c’était à vous à me recommander, vu que je n’ai été inférieur en rien aux apôtres par excellence, quoique je ne sois rien.
12 Oui, les signes de l’apôtre ont été produits parmi vous, en toute patience, par des signes, par des prodiges et par des miracles.
Nous constatons que le Seigneur a pleinement confirmé la parole de Paul, qui, ainsi, est devenue la Parole de Dieu. En effet, la prédication de Paul était accompagnée de toutes sortes d’actes miraculeux. Ces Corinthiens ont vu la gloire de Dieu se manifester parmi eux. Le Seigneur était visible par toutes ces choses qui confirmaient la parole de Paul.
Si nous lisons un court passage de la première lettre que Paul leur a adressée, nous avons la description de la maturité spirituelle de ces Corinthiens : (1Co 3.1-3)
1 Pour moi, frères, je n’ai pu vous parler comme à des hommes spirituels; mais comme à des hommes charnels, comme à de petits enfants en Christ.
2 Je vous ai nourris de lait, et non d’un aliment solide; car vous n’étiez pas capables de le supporter; et même actuellement vous ne le pouvez pas, parce que vous êtes encore charnels.
3 Car puisqu'il y a parmi vous de l'envie et des querelles, n'êtes–vous pas charnels, et ne marchez–vous pas à la manière des hommes?
Ces Corinthiens, qui avaient vu des prodiges et des miracles étaient incapables d’absorber une nourriture solide. Ils en étaient encore au lait. Ils n’avaient pas encore cette révélation de la vie du Seigneur qui permet un changement radical pour eux. Ils ne connaissaient pas le Seigneur, puisqu’ils se prévalaient, chacun d’un homme. Les miracles, prodiges et autres ne nous permettent pas de grandir. Nous ne pouvons nous appuyer que sur Lui et non pas ce qu’Il a fait, mais sur ce qu’Il est. Il faut remarquer aussi, et c’est troublant, que Paul est resté 18 mois à Corinthe pour enseigner. Ailleurs, ses séjours étaient bien plus courts. Corinthe est la ville dans laquelle les églises ont eu le plus besoin d’être reprises à cause de leur manque de sanctification. Quel contraste avec les Thessaloniciens, qui eux aussi venaient du paganisme ! Ces églises étaient citées en exemple. Les églises les moins assistées ont grandi plus vite que celles de Corinthe !
Les deux disciples d’Emmaüs ont, eux aussi, vu des miracles et des prodiges fait par le Seigneur, et sûrement beaucoup ! Ils n’ont pas reconnu leur Seigneur ! Marie de Magdala, elle non plus, ne l’a pas reconnu. Elle était une proche du Seigneur. Il avait chassé sept démons qui la possédaient. Elle l’a confondu avec le jardinier ! Il leur fallait le signe du Seigneur, cette révélation qui s’imprime dans les cœurs.
Dans Jean six, les gens qui le suivaient après la multiplication des pains, se sont fait reprendre par le Seigneur. Il leur a dit :
26 Jésus leur répondit et dit: En vérité, en vérité, je vous le dis: Vous me cherchez, non parce que vous avez vu des miracles, mais parce que vous avez mangé de ces pains et que vous avez été rassasiés.
27 Travaillez, non pour la nourriture qui périt, mais pour celle qui subsiste en vie éternelle, et que le Fils de l’homme vous donnera; car c’est lui que le Père, Dieu, a marqué de son sceau.
Le Seigneur dévoile leurs cœurs en disant cela. Ces gens qui le suivaient, le faisaient car ils avaient mangé des pains. Ils suivaient un boulanger !! Ils n’ont pas connu le Seigneur car ils se sont attachés à ce qu’ils avaient reçu de Lui et non à Lui. Le Seigneur va les enseigner d’une façon magistrale et en même temps, Il va les scandaliser !
Le seul moyen de connaître le Seigneur est la révélation que Dieu nous donne de son Fils. Il n’y en a pas d’autres ! Nous avons une promesse formelle dans Jérémie qui nous incite à Le chercher, car toutes les promesses de Dieu sont oui en Jésus-Christ (2Co 1.20)
13 Vous me chercherez et vous me trouverez, parce que vous me chercherez de tout votre coeur,14 et je me laisserai trouver par vous, dit l’Eternel; (Jérémie 29)
Nous pouvons voir des prodiges, des miracles, des guérisons, cela ne nous mènera jamais à la connaissance de notre Seigneur. Je ne dis pas que ces choses ne sont pas importantes. Loin de moi cette idée ! Car ce serait renier l’œuvre du Seigneur lorsqu’Il était sur la terre et la prédication de Paul était confirmée par ces mêmes choses ! Si nous fondons notre vie de disciple sur ceux-ci, nous ne grandirons jamais !
Nous devons vivre sous le règne absolu de l’Esprit de Dieu qui est aussi l’Esprit de Christ (Rm 8.9) C’est Lui qui nous révèle le Seigneur. La première révélation qui nous fera grandir, je crois que c’est la connaissance de l’état de notre cœur, ce que nous sommes vraiment dans notre nature adamique. L’Esprit nous convainc de péché et nous avons la révélation de la sainteté de Dieu. Paul dira :
8 Et après tous, il a aussi été vu de moi, comme de l’avorton;
9 car je suis le moindre des apôtres, et je ne suis même pas digne d’être appelé apôtre, parce que j’ai persécuté l’Eglise de Dieu.
Paul se compare à un avorton (pourtant il se sait fils de Dieu, comme tous les rachetés) car il a pu faire la comparaison entre sa nature et celle du Seigneur. C’est la méthode employée
Lorsque le Seigneur se révèle à nous ce ne peut être que par la comparaison entre la beauté et la gloire de sa Nature et la nôtre. Le contraste entre les deux a fait écrire ce passage dans cette lettre adressée aux Corinthiens. Ainsi, il nous est impossible de se faire une image du Seigneur car elle serait le reflet de la notre !
Il a été confronté à sa véritable nature par la révélation du Seigneur, sur le chemin de Damas. Il n’a pu que constater son état de pécheur, lui, l’Hébreu né d’Hébreu, le pharisien zélé au point de persécuter l’église ! Bouleversement total qui l’a conduit à un ministère qui dure encore de nos jours par ses écrits inspirés !
Je vous donne un témoignage personnel se rapportant à la révélation de notre Maître, dans nos cœurs. Lorsque j’étais jeune converti et cela pendant plusieurs années, je priai assidûment et prenait beaucoup de temps avec le Seigneur. Hélas ! Je m’étais fabriqué une espèce d’icône, d’idole, qui représentait le Seigneur dans mon cœur et je parlais à cette idole. Je ne le savais pas bien sûr, mais c’était ainsi.
Un jour, Kenneth O'hare (celui qui m’a fait grandir dans le Seigneur par l’enseignement et le témoignage de sa vie ) nous a enseignés sur les différents Nom de Dieu (El Chaddaï, El Olam, El Elyon, El Ganna etc, ainsi que tous les noms commençant par le Nom YHVH) Bien évidemment, ces Nom sont aussi ceux de notre Seigneur Jésus-Christ.
Lorsque j’ai entendu cet enseignement et que j’ai comparé ce qui m’était enseigné avec le dieu image que j’avais conçu dans mon cœur, une conviction de péché m’a soudain envahi. J’avais envie de me cacher sous la table ! Nous étions une vingtaine à suivre ce partage et j’avais l’impression que tous savaient ce qui se passait dans mon cœur ! La honte m’a étreint durant tout l’enseignement. Je languissais de rentrer chez moi pour m’humilier devant mon Seigneur et confesser cette idolâtrie. Je me suis repenti et j’ai balancé mon idole par-dessus bord ! Le Seigneur m’a rétabli. Je crois que cette conviction de péché est une des plus grandes bénédictions que j’ai reçues de mon Seigneur !
Le Seigneur s’est révélé à moi, ce jour-là, comme le Saint, le Tout Autre, Celui qu’on ne peut même pas imaginer. J’ai vu la Sainteté de Dieu éclater dans mon cœur ! Il m’a aussi révélé qu’Il est El Ganna, le Dieu jaloux, Celui qui ne donne pas sa gloire à un autre ! Et surtout pas à l’idole que j’avais créée dans mon cœur ! Dans sa miséricorde, Il a permis que je reste assez longtemps ignorant et à travers cet enseignement Il s’est révélé à moi. Inutile de vous dire que depuis ce jour-là, le Seigneur m’a fait progresser dans sa grâce et sa connaissance. Chaque jour est un jour pour mieux Le connaître. Il reste beaucoup de chemin encore pour le connaître vraiment, toute une vie est loin d’être suffisant !
Regardons aussi pour aller un peu plus en avant dans notre méditation les premiers versets de la lettre de Paul aux Romains:
1 Paul, serviteur de Jésus-Christ, apôtre en vertu d'un appel, mis à part pour l'Evangile de Dieu,
2 que d’avance il avait promis par ses prophètes dans les Ecritures saintes,
3 concernant son Fils, qui est issu de la postérité de David, selon la chair,
4 qui a été déclaré Fils de Dieu, avec puissance, selon l'esprit de sainteté, par sa résurrection d'entre les morts, Jésus–Christ notre Seigneur;
Jésus-Christ, issu de la postérité de David selon la chair, a été déclaré Fils de Dieu par sa résurrection. Tous ceux qui l’ont connu selon la chair ont connu le Fils de David. Je crois que c’est la raison essentielle qui a voilé les yeux de ceux qui l’ont vu sans le reconnaître. Ils ne le connaissaient que comme fils de David. Il ne faut pas oublier que ce fils de David était considéré comme le Messie, l’Oint de Dieu venu pour libérer Israël. De même que l’Esprit de Sainteté l’a ressuscité d’entre les morts, de même, ce même Esprit révèle en nous le Fils de Dieu. Romain 8.9 identifie l’Esprit de Dieu à l’Esprit de Christ.
Esaïe a prophétisé (9.5) « Un enfant nous est né, un fils nous a été donné. » Nous pouvons dire que l’enfant a été donné par sa naissance à Bethléhem, et que le Fils nous a été donné par sa résurrection d’entre les morts. Bien qu’existant de toute éternité, il nous a été donné ce jour-là comme notre Adorable Rédempteur, notre Dieu Sauveur !
Nous allons lire un passage d’Esaïe 53 que nous connaissons tous et qui décrit si bien l’amour du Père et du Fils pour notre salut :
1 Qui a cru à ce qui nous était annoncé, et à qui le bras de l'Eternel a–t–il été révélé?
2 Il a poussé devant lui comme un rejeton, comme une racine sortant d’une terre desséchée; il n’avait ni forme ni beauté pour fixer nos regards, ni apparence pour exciter nos désirs.
3 Il était méprisé et abandonné des hommes, homme de douleurs et connaissant la maladie, méprisé comme un objet devant lequel on se cache le visage; et nous n’avons fait de lui aucun cas.
4 Véritablement, c’étaient nos maladies qu’il portait, et nos douleurs dont il s’était chargé; et nous, nous le croyions puni, frappé de Dieu et humilié!
5 Mais lui, il a été percé à cause de nos péchés, brisé à cause de nos iniquités; le châtiment qui nous donne la paix a été sur lui, et c’est par ses meurtrissures que nous sommes guéris.
6 Nous étions tous errants comme des brebis, nous suivions chacun son propre chemin; et l’Eternel a fait retomber sur lui l’iniquité de nous tous.
7 On le maltraite, et lui s’humilie et n’ouvre point la bouche, pareil à l’agneau conduit à la tuerie, et à la brebis muette devant les tondeurs; il n’ouvre point la bouche.
8 Il a été enlevé par l’oppression et le jugement; et parmi ses contemporains, qui eût pensé qu’il était retranché de la terre des vivants et que la plaie le frappait à cause du péché de mon peuple?
Nous avons une description incroyablement exacte de la vie de notre Seigneur sur la terre. Il a été abandonné, méprisé lorsque tous l’ont lâché Il était pareil à un agneau conduit à la tuerie. Nous savons qu’il est l’Agneau de Dieu qui enlève le péché du monde. C’est, je pense, la vision que devaient avoir de Lui ceux qui l’ont connu durant son humanité.
Regardons, maintenant la révélation de cet homme méprisé et abandonné des hommes et aussi celle de cet Agneau :
12 Et je me retournai pour voir la voix qui me parlait; et m’étant retourné, je vis sept chandeliers d’or,
13 et au milieu des chandeliers, un être semblable à un fils d’homme, vêtu d’une longue robe, et ceint à la hauteur des mamelles d’une ceinture d’or.
14 Sa tête et ses cheveux étaient blancs comme de la laine blanche, comme de la neige, et ses yeux étaient comme une flamme de feu.
15 Et ses pieds étaient semblables à l’airain le plus fin, comme embrasé dans une fournaise; et sa voix était comme la voix des grandes eaux.
16 Et il avait dans sa main droite sept étoiles; et de sa bouche sortait une épée aiguë à deux tranchants; et son visage était comme le soleil quand il luit dans sa force.
17 Et quand je le vis, je tombai à ses pieds comme mort. Et il posa sa main droite sur moi, en disant: Ne crains point; je suis le premier et le dernier, (Apocalypse 1)
18 et le vivant; j’ai été mort, et voici, je suis vivant aux siècles des siècles; et je tiens les clefs de la mort et du séjour des morts.
Jean a eu la révélation de notre Seigneur comme le Souverain Sacrificateur qui s’occupe personnellement de son église. Il n’est plus abandonné, méprisé, mais Celui qui tient les clefs de la mort et du séjour des morts entre Ses mains. Dans Jean 13, Jean se penche sur le sein de Jésus pour lui poser une question. Nous le voyons, ici, tomber comme mort à ses pieds. Le Seigneur lui pose sa main sur l ‘épaule pour le rassurer. Ce n’est plus l’Homme qui parcourait la Galilée et la Judée. Il est glorieux et on ne peut supporter sa vue que s’Il le désire ! Seule, la révélation qu’Il nous donne par pure grâce, nous permet de Le connaître
Nous avons aussi la description de l’Agneau, Celui de l’Apocalypse :
6 Et je vis, au milieu du trône et des quatre êtres vivants et au milieu des anciens, un Agneau qui était là comme immolé; il avait sept cornes et sept yeux, qui sont les sept esprits de Dieu, envoyés par toute la terre.
7 Et il vint et prit le livre de la main droite de Celui qui était assis sur le trône.
8 Et quand il eut pris le livre, les quatre êtres vivants et les vingt-quatre anciens se prosternèrent devant l'Agneau, ayant chacun une harpe et des coupes d'or pleines de parfums, qui sont les prières des saints;
9 et ils chantent un cantique nouveau, disant: Tu es digne de prendre le livre et d’en ouvrir les sceaux; car tu as été immolé, et tu as racheté pour Dieu par ton sang, des hommes de toute tribu et de toute langue et de tout peuple et de toute nation;
10 et tu as fait d’eux, pour notre Dieu, un royaume et des sacrificateurs; et ils règnent sur la terre. (Apocalypse 5)
Ce n’est plus l’Agneau qui est décrit par ceux qui l’ont connu avant sa résurrection. Il est décrit avec les attributs de Dieu : les 7 cornes et les 7 yeux. C’est en symbole, la description de l’omnipotence et l’omniscience de Dieu et de l’Agneau. Il est seul sur le trône et les 24 anciens et les 4 êtres vivants l’adorent ! Merveilleux !!
L’Agneau du prophète est là pour nous dire comment vivre notre vie sur terre. Il faut avoir les sentiments et la douceur de l’Agneau pour manifester la puissance de Dieu. Tout ce qui concerne la vie terrestre du Seigneur et son enseignement est écrit pour nous afin de vivre comme Lui a vécu sur cette terre. Paul écrira dans sa première lettre aux Thessaloniciens :
6 vous aussi, vous avez été nos imitateurs et ceux du Seigneur, ayant reçu la Parole au milieu de beaucoup d'afflictions avec la joie du Saint–Esprit;
C’est clair ! Les Thessaloniciens ont été les imitateurs de Paul et du Seigneur car ils ont été persécutés à cause de la Parole. Ils l’ont reçue avec la joie du Saint-Esprit au milieu de beaucoup d’afflictions. ‘’Tel Il est, tels nous sommes dans ce monde’’ nous dit Jean dans sa première lettre (4.17) Nous devons avoir pour modèle de vie cet Agneau décrit par les évangiles. Nous devons voir devant nos yeux, la gloire de l’Agneau d’Apocalypse pour L’adorer et Le servir ! Par la puissance et l’obéissance à son Esprit, nous le pouvons !
Un autre passage de cet Agneau dans Apocalypse 6 :
15 Et les rois de la terre et les grands et les capitaines et les riches et les puissants, et tout esclave et tout homme libre se cachèrent dans les cavernes et dans les rochers des montagnes.
16 Et ils disent aux montagnes et aux rochers: Tombez sur nous et cachez–nous devant la face de Celui qui est assis sur le trône, et devant la colère de l'Agneau;
17 car il est venu, le grand jour de sa colère, et qui peut subsister?
C’est cet Agneau-là que nous devons avoir dans notre cœur. Il est Celui qui a triomphé, Il est adoré dans le ciel. Il est digne d’ouvrir le livre et les sept sceaux (5.5) C’est Lui qui libère les cavaliers. Il contrôle tout. Il est le Maître absolu de toute chose dans la présence du Père. Rien ne Lui échappe !
Il est l’image du Dieu invisible (Col 1.15-0)
Il est le rayonnement de la gloire de Dieu nous dit Hébreux 1. Ce qui veut dire que si nous le voyons avec les yeux de notre cœur, nous voyons le Père ! Il est l’expression de son Être ( le caractère, l’empreinte de sa substance dit en note ma bible colombe)
Rien ne Lui est insoumis, même si nous ne voyons pas encore maintenant que toutes choses Lui soient soumises (Hé 2.8) car il faut qu’il règne jusqu’à ce qu’Il ait mis tous ses ennemis sous ses pieds (1Co 15.25).
C’est de cette façon que nous pourrons réellement le connaître par la révélation qu’Il nous donne durant notre marche sur la terre.
JE (ME) NOUS POSE CETTE QUESTION : « QUELLE EST NOTRE VISION DU SEIGNEUR ? »
Je laisse le soin à chacun de répondre dans le secret de son cœur. C’est une question très importante pour notre avancement spirituel. Est-ce que je vois cet Homme-Dieu sur terre ou est-ce que je Le vois dans Sa gloire dans le ciel ? Nous avons connu, nous aussi, le Seigneur selon la chair par les évangiles. Nous ne devons plus le connaître de cette façon. Sa vie sur la terre est le modèle qu’Il nous a laissé pour notre vie. Notre regard doit se tourner sur le dernier livre de la bible, l’Apocalypse, et s’attendre à recevoir la révélation de Sa gloire, maintenant ! Ainsi nous ne serons plus entraînés à tout vent de doctrine, ou happés par les modes passagères que nous voyons régulièrement éclore dans l’église.
jcb
jcb
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