mardi 2 octobre 2018

(6) Ce monde, aire de jeux ou champ de bataille Aiden Wilson Tozer

Transcrit, traduit et mis en ligne par : http:www.eglisedemaison.com

"Lorsque toutes tes miséricordes, O mon Dieu"

                   Parmi les grands de la littérature, peu ont acquis une place de proéminence dans l’Église du Premier Né. Il y a cependant quelques exceptions. Parmi ceux-là nous pouvons retenir John Milton, George Herbert et Joseph Addison.

                    Parmi les perles qui nous ont été laissées par Addison est un hymne de remerciement, "Lorsque Toutes Tes Miséricordes, O Mon Dieu". Cet hymne apparaît dans tous les meilleurs recueils et il est chanté partout où les hommes et les femmes aiment amener la poésie exquise au service de la louange. 

Lorsque toutes tes miséricordes, O mon Dieu
Se dressent devant mon âme,
Transporté par cette scène, je suis,
En amour et louange perdu.

                   L'image qui représente toutes les miséricordes de Dieu étendues sur un vaste paysage est en elle-même suffisamment belle, mais quand nous ajoutons à cela la merveilleuse image de l'âme qui se lève de son sommeil comme coupable pour regarder avec émerveillement vers les spacieuses étendues, et qu'on la voit enlevée et transportée dans les délices de ce qu'elle voit pour enfin redescendre dans la béatitude, "en amour et louange perdu" -- nous avons alors une image mentale qu'il nous faut la musique pour exprimer. 
Il continue à chanter ainsi :
Dix mille milliers de dons précieux,
Occupent mes prières quotidiennes,
L'un des plus grands : un cœur heureux
Pour goûter ces dons avec joie

                 Nous avons là le véritable esprit de remerciement. Nous comprenons par cela ce qui plait à Dieu dans l'acceptation et l'utilisation de ses dons. "Un cœur heureux pour goûter ces dons avec joie" est le seul cœur qui peut goûter ces dons en sécurité. On relève aussi l'idée que notre dette envers Dieu est si grande que rien d'autre que nos "prières quotidiennes" ne peuvent combler nos cœurs ni plaire à Dieu.

                     Addison pensait principalement aux dons que Dieu nous confère ici-bas, mais il était suffisamment bon chrétien pour savoir que les dons de Dieu ne s'arrêtent pas au moment de la mort. C'est pour cela qu'il pouvait chanter,

Dans toutes les périodes de ma vie,
Je poursuivrai Ta bonté,
Et après la mort, dans un monde lointain,
Reprendrai ce thème glorieux.

                    C'est en accord avec un tel esprit que ce poète a pu dire à son gendre sur son lit de mort, "Regarde quelle paix un chrétien possède lorsqu'il est en train de mourir".


Lutter dans la prière

                    Il existe une idée très répandue que lutter dans la prière est invariablement une bonne chose, mais cela n'est pas du tout vrai. D'importants exercices spirituels peuvent être entrepris sans avoir de motif plus noble que l'obtention de notre propre volonté.

                     La valeur spirituelle de la prière n'est pas déterminée par son intensité, mais par son origine. En évaluant la prière, nous devrions nous poser la question suivante : qui est-ce qui prie? Est-ce notre cœur déterminé, ou est-ce le Saint Esprit? Si la prière trouve son origine dans le Saint Esprit, alors notre lutte sera belle et merveilleuse; mais si nous sommes victimes de nos désirs passionnés, notre prière sera aussi charnelle que n'importe quel acte. Deux exemples nous sont donnés dans l'Ancien Testament, Jacob et les prophètes de Baal. La lutte de Jacob était un véritable exercice, et elle n'était pas due à Jacob en lui-même. "Alors Jacob fut laissé seul, et un homme lutta avec lui jusqu'au matin". Manifestement "l'homme" était l'agresseur, et non pas Jacob, mais lorsque Jacob avait reçu des coups, il devint lui-même l'agresseur et cria, "Je ne te laisserai pas partir sans me bénir". La lutte était d'origine divine et les résultats merveilleux sont connus de tout étudiant de la Bible. 

                    Le second exemple ne se termine pas si bien. Les prophètes de Baal ont également beaucoup lutté, beaucoup plus violemment d'ailleurs que Jacob, mais ils ont lutté dans la chair. Tous leurs efforts provenaient de l'ignorance et de la superstition et ne leur ont rien apporté. Ils étaient complètement dans l'erreur -- leur zèle, leur prière, leur détermination. Ils avaient tort, malgré leurs prières zélées. Et ce genre d'erreur est encore présent aujourd'hui.

                    Seul l'Esprit peut prier avec efficacité. "De même aussi l'Esprit nous est en aide dans notre infirmité; car nous ne savons pas ce qu'il faut demander comme il convient; mais l'Esprit lui-même intercède par des soupirs inexprimables" (Romains 8:26). 

à suivre...


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