Transcrit,
traduit et mis en ligne par : http:www.eglisedemaison.com
Le prophète est un homme mis à part
L'église
est le témoignage de Dieu envers chaque génération, et ses
ministres en sont la voix. C'est par eux que l'église prend parole.
C'est toujours par eux qu'elle a parlé au monde, et c'est par eux
que Dieu a parlé à l'église elle-même. Le témoignage des pieux
laïcs de l'église a toujours été une aide puissante dans l’œuvre
qu'elle cherche à accomplir, mais les laïcs ne peuvent jamais
faire, et ne sont en aucun cas appelés à faire, l’œuvre des
ministres. Par ses dons et par sa vocation, le ministre est un homme
mis à part.
Cependant,
ce n'est pas assez que l'homme de Dieu prêche la vérité. Il n'a
pas le droit de perdre le temps de quelqu'un en lui disant ce qui est
seulement vrai. C'est un compliment douteux pour un prédicateur que
de hocher la tête et dire, « C'est vrai. » On pourrait dire la
même chose s'il récitait les tables de multiplications – cela
aussi c'est vrai. Une église peut tout aussi bien dépérir sous le
ministère de l'exposition biblique sans esprit que sous un ministère
où l'enseignement biblique n'est pas donné du tout. Pour être
efficace, le message du prédicateur doit être vivant – il doit
alarmer, mettre au défi ; il doit représenter la voix de Dieu au
moment présent pour un groupe de personnes en particulier.
Alors,
et alors seulement, c'est une parole prophétique et l'homme lui-même
est un prophète.
Pour parfaitement accomplir sa vocation, le prophète doit être en tous temps sous la direction du Saint Esprit. De plus, il doit être sensible aux conditions morales et spirituelles. Tout enseignement spirituel doit avoir un rapport avec la vie, et doit s'introduire dans les affaires quotidiennes et personnelles des auditeurs. Sans être pour autant personnel, le vrai prophète percera néanmoins la conscience de chaque auditeur comme si le message avait été adressé à lui seul.
Pour
prêcher la vérité, il est souvent nécessaire que l'homme de Dieu
connaisse les cœurs des autres mieux qu'ils ne les connaissent
eux-mêmes. Les gens sont souvent confus intérieurement – le
prophète oint doit s'adresser à cette confusion avec une sagesse
illuminante. Il doit surprendre ses auditeurs avec sa connaissance
inattendue de leurs pensées secrètes.
L’œuvre
du ministre est bien trop difficile pour un homme. Nous sommes forcés
de nous appuyer sur la sagesse de Dieu. Nous devons chercher la
pensée de Christ et nous jeter sur le Saint Esprit pour fournir la
perspicacité spirituelle et mentale suffisante pour la tâche.
(personnellement je ne crois pas qu'il y a des "laïcs" et des ministres. Je crois que nous sommes tous prêtres -Apocalypse 1:6- mais qu'il y a des ministères spécifiques comme celui de prophète ou pasteur etc... indiqués dans Éphésiens 4:6. jcb )
Ce n'est pas une rue à sens unique
On
entend beaucoup parler ces jours-ci du grand nombre de jeunes hommes,
particulièrement les étudiants de séminaire, qui abandonnent leur
foi dans les Écritures et se convertissent théologiquement à la
position dite libérale. On ne peut pas nier que des centaines de
jeunes hommes qui ont commencé en tant qu'évangéliques tièdes ont
fini, après une année ou deux sous le tuteurage de professeurs
non-croyants, par tourner le dos sur la foi de leurs pères. Et notre
intention ici n'est pas de nier ce fait. Il vaut toujours mieux
regarder la vérité en face, aussi déplaisante qu'elle puisse être.
Le mouvement entre la foi et l'incrédulité est tragiquement lourd,
comme les Écritures l'avaient prédit. Mais nous pouvons conforter
nos cœurs par le fait que ce mouvement ne se fait pas toujours dans
le sens de l'incrédulité – parfois, il se fait dans l'autre sens.
De
temps en temps, il nous vient la nouvelle réconfortante d'un «
libéral » qui devient dégoûté à vomir de la philosophie
épicurienne et du mélange de poésie superficielle et de
psychologie appliquée dont les modernistes l'ont gavé, et qui
rentre comme le prodigue à la maison du Père. J'ai entendu parler
d'un certain nombre de telles personnes ces dernières années, et il
y en a sans doute des centaines d'autres dont je n'ai pas entendu
parler. Le témoignage suivant prouve que le trafic n'est pas à sens
unique. C'est un extrait d'une lettre écrite à un ami par un
pasteur d'une église dénominationnelle, récemment converti. Ce
témoigne parle pour lui-même :
«
Jusqu'à l'été dernier, je faisait partie des faux prophète «
libéraux », orgueilleux et inconvertis, qui prêchent un évangile
qui n'est pas l'évangile, mais le sentimentalisme superficiel que le
monde appelle la religion.
Il
y a trois mois, le Seigneur m'a sauvé et a fait de moi, même moi,
une nouvelle création en Christ Jésus. L'été dernier, j'ai
commencé à être dégoûté du panthéisme tout-inclusif que je
prêchais au nom de Christ. Je me suis rebellé contre et j'ai
commencé à prêcher — aveuglement encore — le péché et le
salut par la foi, tout en étant moi-même confus et dérangé. C'est
alors que j'ai trouvé un nouvel ami qui a commencé à m'aider de
manière intellectuelle à me débarrasser des concepts du
libéralisme.
Puis
un jour, Dieu a ôté le voile de ma compréhension, et j'ai soudain
compris que Jésus Christ était mort pour moi — qu'Il était mort
de la mort qui m'est due à cause de mon péché — mais que si je
L'acceptait comme Seigneur et Sauveur je n'aurais pas à mourir! Je
me suis rendu et j'ai renoncé à tout afin de devenir son esclave.
Et Jésus Christ m'a accepté et Il est venu en mon être vide et a
pris ma vie pour Lui-même. Comme Il est gracieux et merveilleux !
Je
voulais simplement que tu saches ce qui m'est arrivé par la grâce
de Dieu en Christ. Chaque homme doit être né de l'Esprit, et quand
par la foi Dieu lui donne ce don inexprimable, il le sait, car
l'Esprit Lui-même porte témoignage avec notre esprit, et nous
savons en qui nous avons cru.
Mon
assemblée ici a besoin d'être sauvée. Certains d'entre eux
connaissent réellement le Seigneur Jésus Christ, mais il y en a
tellement qui ont besoin d'entendre le message de la bouche d'un
nouveau témoin. Je prie que le Saint Esprit vienne avec le feu et la
puissance sur ceux qui croiront.
Une
pensée encourageante pour le vrai chrétien, c'est que le mouvement
depuis l'orthodoxie vers le libéralisme est généralement lent,
presque trop lent pour qu'on s'en aperçoive, tandis que le mouvement
de retour à la foi est soudain. L'incrédulité entre dans l'âme
par une infiltration lente; la toxine entre dans les murs du chrétien
par une sorte d'osmose spirituelle, de sorte que la victime est déjà
bien empoisonnée avant de s'en apercevoir, et la condition
pathologique qui en résulte rend généralement impossible à la
personne de savoir ce qui ne va pas. Je n'ai jamais connu un seul cas
où quelqu'un a accepté le modernisme suite à une expérience
spirituelle. Au contraire, c'est plutôt le manque d'une telle
expérience qui expose l'âme à l'infiltration du poison de
l'incrédulité.
A
l'inverse, le mouvement depuis le doute vers la foi est
habituellement soudain, souvent explosif. Un homme se convertit à
Christ par une rencontre soudaine et violente avec Dieu et les choses
spirituelles. La voie de cette personne devient une illumination
intérieure soudaine qui montre les certitudes de la vie spirituelle
aussi clairement qu'un paysage de minuit lorsqu'il est illuminé par
un éclair. Après des recherches de cœur longues et douloureuses,
après ce qui peut être une agonie de lutte avec l'ange, l'aube se
lève aussi soudainement qu'elle s'est levée sur Jacob. Il n'y a
plus aucun doute. Le cœur peut dire «
Qu'ai-je maintenant à faire des idoles ? Je l'ai entendu, et je l'ai
observé ».
Le
simple fait que le croyant « expérimente toujours » quelque-chose
et le non-croyant « n'expérimente rien » devrait en dire long. Le
libéral ne peut jamais être tout-à-fait sûr de quoi que ce soit –
être certain est contraire à sa philosophie tout-entière. Seul le
vrai chrétien est certain. Il a vu le soleil se lever, et il faut
plus que les contentions des pseudo-instruits pour détruire la
clarté de sa foi.
à suivre...
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