mardi 9 octobre 2018

(10) Ce monde, aire de jeux ou champ de bataille Aiden Wilson Tozer

Transcrit, traduit et mis en ligne par : http:www.eglisedemaison.com

L'importance de la direction

                    Dans la vie chrétienne, la chose la plus vitale n'est pas tant la vitesse ni la distance parcourue, mais plutôt la direction. C'est pour cette raison que les Écritures exhortent à courir avec patience, mais ne parlent pas de la vitesse. Le Seigneur semble être plus concerné par où nous allons que par la vitesse à laquelle nous y allons. Un pas régulier dans la bonne direction finira par conduire au but, mais si notre vie se dirige vers le mauvais but, la vitesse ne fera que nous égarer plus loin dans un temps plus court.

                  Le manque de direction est la cause d'un grand nombre de manquements tragiques dans les activités religieuses. Les églises sont envahies de gens (aussi bien hommes que femmes, quoique ce soient surtout des hommes) qui n'ont jamais connu d'appel divin à faire quelque chose de particulier. De telles gens sont souvent les victimes du sort et des circonstances, une proie facile pour des dirigeants ambitieux qui cherchent de se mettre en avant aux dépends des autres. Le chrétien sans direction c'est celui qui est à l'affût du nouveau et du spectaculaire, que ce soit ou non en accord avec les Écritures et la volonté révélée de Dieu.

                    Nous pourrions nous épargner beaucoup de temps et d'effort si nous apprenions ce que nous devons faire, puis que nous nous y tenions simplement, refusant d'être détourné de notre tâche. Paul a dit, « Mais je fais une seule chose, » et en réduisant ses activités aux minimum qui soit réellement important, il grandement multiplié son efficacité. Nous devons éviter l'erreur de penser que parce que nous sommes très occupés nous accomplissons du coup beaucoup de choses. Une grande partie de notre activité est équivalente à celle du vieil homme qui avait coincé sa jambe en bois dans un trou du trottoir et qui avait tourné en rond toute la nuit en essayant de rentrer chez lui.

                   Plus nous nous éloignons de nos débuts, plus la tentation devient forte de nous rendre face aux voies confuses du Fondamentalisme moderne et de faire la cour aux célébrités religieuses du moment. Cette tentation, nous devons y résister avec tout ce qui est en nous. Si nous adoptons les voies de l'église aveugle de 20ième siècle, nous ne pourrons manquer de gaspiller notre temps et l'argent des autres à faire ce que nous pensons à tort être la volonté de Dieu. D'une telle calamité, O Seigneur, délivre nous.

                    Si nous paraissons parfois être un peu lents, souvenons-nous que nous connaissons la direction que nous sommes appelés à tenir, et que tant que nous avons suivi cette direction initiale nous avons été bénis de succès dépassant de loin nos attentes. Il est essentiel que nous maintenions la direction que Dieu nous a donnée. Ne nous trompons pas sur ce point.


La « Bonne confession » de Faber

                   Il y a quelques années, j'ai découvert un témoignage chrétien dont la simple beauté est difficilement égalée dans toute notre littérature religieuse. Cette confession lyrique est celle de Frédéric W. Faber, l'auteur de « La foi de nos pères, » « Il y a une largesse dans la miséricorde de Dieu, » « Jésus! Jésus! Cher Seigneur » et d'un grand nombre d'autres hymnes bien aimées. C'est à peu près la combinaison la plus parfaite de dignité restreinte et de joyeux abandon qui puisse se trouver dans la littérature évangélique. Sa place serait aussi appropriée dans l'étude silencieuse du mystique que dans le tabernacle rudimentaire de la réunion de camp.

                  En lisant cette confession, on doit se garder du sentiment que l'expérience de Faber était unique. Parce que nous ne l'avons jamais entendu exprimer ainsi, on peut être tenté de supposer qu'il n'y a pas eu beaucoup de gens aussi radicalement et profondément convertis que Faber. Ce serait une erreur de jugement. Des millions ont été aussi merveilleusement convertis que convertis que Faber, mais un seul sur un million a le don d'exprimer avec une perfection aussi exquise sa propre expérience.

                    Un auteur récent a remarqué qu'après la capacité de créer de grandes œuvres d'art se trouve la capacité de les apprécier. L'esprit le plus à même d'apprécier Bach ou De Vinci ou Milton, c'est celui qui est le plus proche de la capacité du génie lui-même. Ainsi, le chrétien qui peut comprendre et apprécier un témoignage tel que celui-ci n'est peut-être pas très loin de l'attitude spirituelle de l'homme qui l'a écrit. L'âme terrestre ne se sentira pas à l'aise avec Faber.

                   Il est notre attente joyeuse que des milliers de gens qui lirons ces paroles auront rencontré Dieu de manière révolutionnaire et transformatrice tout comme l'expérience de Faber. Ce qui nous a manqué, c'est le don de l'analyse de soi et la maîtrise littéraire qui nous donnerait le moyen d'écrire avec un tel langage extatique.

Le voici : Faber l'a nommé « Une bonne confession. »

Les chaînes qui me liaient sont jetées au vent,
Par la miséricorde de Dieu le pauvre esclave est affranchi;
Et la puissante grâce du ciel souffle sur l'esprit,
Comme les grands vents de l'été qui réjouissent la mer.
Il n'y avait rien dans la création de Dieu d'aussi vil et ténébreux,
Que le péché et l'esclavage qui emprisonnaient mon âme;
Il n'y avait rien qui approchait la bassesse de la malice et la culpabilité
De mes propre passions sordides, ou du contrôle de Satan.
Pendant des années j'ai porté l'enfer en mon sein;
Quand je pensais à mon Dieu, l'horizon était sombre;
Le jour ne m'apportait pas de plaisir, ne la nuit de sommeil,
Il demeurait l'ombre morose de l'horrible perdition.
Rien ne semblait moins probable
Que de voir jaillir la lumière dans un donjon si profond;
Créer un monde nouveau eût été moins dur que de libérer
L'esclave de sa servitude, l'âme de son sommeil.
Mais la Parole avait été envoyée, et avait dit, que la lumière soit,
Et elle a traversé mon âme comme un choc perçant;
Un regard vers mon Sauveur, et toute la sombre nuit,
Comme un rêve dont à peine on se souvient, avait quitté mon cœur.
J'ai crié miséricorde, je suis tombé à genoux,
J'ai confessé, alors que mon cœur était tourmenté d'agonie;
En quelques minutes de tourment des années de maladie
Sont tombées de mon âme comme les paroles de ma langue.
Et maintenant, béni soit Dieu et le cher Seigneur qui est mort!
Aucune biche sur la montagne, aucun oiseau dans le ciel,
Aucune vague qui bondit sur la mer obscure,
N'est une créature aussi libre ou aussi joyeuse que moi.
Acclamons tous, acclamons le cher Sang Précieux,
Qui a œuvré en moi ces douces merveilles de miséricorde;
Que chaque jour des foules sans nombre se jettent dans son torrent,
Que Dieu ait Sa gloire et que les pécheurs soient libérés.

à suivre...



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