vendredi 26 octobre 2018

(19) Ce monde, aire de jeux ou champ de bataille Aiden Wilson Tozer

Transcrit, traduit et mis en ligne par : http:www.eglisedemaison.com



Une règle pour les textes obscur  

                     Il y a, comme chacun sait, quelques passages difficiles dans la Bible. Les ennemis de la vérité se plaisent à sortir ces versets obscurs et les montrer du doigt pour prouver que la Bible est un livre d'erreurs et de contradictions. Les enseignants de fausses doctrines s'en servent pour enseigner des idées qui n'ont aucun support Scripturaire. Il est bon pour le chrétien de savoir que faire des passages difficiles.

                       Lorsque nous lisons les Écritures pour notre édification personnelle, nous serions bien avisés de lire simplement ces versets sans plus s'y attarder. Par exemple, le livre de 1 Pierre contient 103 versets de vérité bénie et encourageante, conçue pour fortifier et instruire le lecteur. Il contient aussi deux versets qui sont, comme Pierre l'a dit sur certains des écrits de Paul, « difficiles à comprendre. » Ceux qui cherchent Dieu s'attarderont sur les 103 versets qu'ils comprennent et attendent de recevoir davantage de lumière pour les courts passages qu'ils trouvent difficiles. Agir autrement, ce serait donner fortement l'impression qu'on joue avec la Parole de Dieu et qu'on est bien content de trouver moyen de détourner notre attention des passages qui troublent notre conscience.

                    Les passages de 1 Pierre auxquelles je me réfère sont les suivantes : « Dans lequel aussi il est allé prêcher aux esprits en prison », et « Car l'Évangile a été aussi annoncé aux morts, afin que, après avoir été jugés comme les hommes quant à la chair, ils vivent selon Dieu quant à l'Esprit » (4:6). Que ces versets sont difficiles à interpréter ne peut être nié pas aucun commentateur biblique un tant soit peu humble. Il me semble personnellement que j'ai une explication satisfaisante, mais supposons que je n'en avais pas et que je sois forcé d'avouer que je ne sais pas ce que veulent dire ces versets, que faire alors ?  
                     Pour répondre à cette question, j'aimerais donner à mes lecteurs une règle d'interprétation qui mérite d'être appliquée universellement dans l'étude de la Parole de Dieu. C'est celle-ci : « Si je ne sais pas ce que veut dire ce passage difficile, je peux au moins savoir ce qu'il ne veut pas dire. 
 
                   C'est à ce point que le faux enseignant prend le dessus sur le chrétien. Il suffit que le chrétien avoue qu'il ne connaît pas la signification d'un verset, et le faux enseignant s'empare avidement de cette admission et l'exploite au maximum. « Vous ne savez pas ce que signifie ce verset ? Eh bien, voici ce que Mme Eddy, ou Judge Rutherford, ou Mme Blavatsky, ou Joseph Smith a dit que cela signifiait. Maintenant vous en avez le sens. La lumière vous est enfin venue. » L'assurance avec laquelle il parle intimide l'âme humble qui vient d'avouer son ignorance sur le sens du texte, de sorte qu'elle se rend aussitôt à la direction du conducteur aveugle.
 
                    Prenons une illustration improvisée. Supposons que j'essaye d'identifier un fruit que je viens de cueillir d'un arbre. Il est de couleur violette, en forme d’œuf, il contient un gros noyau au centre, il est recouvert sur toute sa surface d'une série de pointes, avec le parfum d'une rose et le goût d'une pastèque. Je secoue la tête et j'avoue que je ne sais pas ce que c'est. Immédiatement, un petit assistant apparaît et dit avec enthousiasme, « Si vous ne savez pas ce que c'est, je peux vous aider. C'est une banane. Maintenant que je vous ai montré la lumière, vous devez venir me suivre. Je sais beaucoup d'autres choses tout aussi merveilleuses que ça ! »
 
                    Mais on ne me trompe pas si facilement. Ma réponse, c'est, « Non, mon ami, je ne te suivrai pas. C'est vrai que je ne sais pas quel est ce fruit, mais je sais assurément ce qu'il n'est pas. C'est n'est pas une banane. » Une telle réponse me libérera aisément de mon petit assistant, surtout si je suis capable de lui montrer une vraie banane pour comparer.
 
                     Qu'est-ce que je veux montrer par là ? Simplement ceci – le fait que je ne puisse pas expliquer un passage ne m'oblige pas à accepter de la part de quelqu'un d'autre une explication manifestement erronée. Je ne sais pas ce que cela signifie, mais je sais ce que cela ne signifie pas. Je ne sais peut-être pas, par exemple, ce que veulent dire ces versets étranges qui nous disent que Christ est allé en esprit prêcher aux esprits en prison. Mais je sais tout-de-même ce qu'ils ne veulent pas dire. Ils ne parlent pas du salut universel, ni une deuxième chance pour être sauvé après la mort, ni que l'enfer sera vidé et aboli. Je sais que ces versets n'ont pas ce sens-là parce que ces doctrines ne sont simplement jamais enseignées dans toute l'étendue de la vérité révélée. Et plus important encore, le contraire est abondamment et ouvertement enseigné au travers de la Bible tout-entière.

                    J'ai employé un seul passage des Écritures, non pas pour le mettre particulièrement en avant, mais comme un exemple représentatif d'environ une douzaine de passages difficiles dans la Bible. La même règle s'applique à chacun d'entre eux. La morale, c'est : Laissez parler la Bible tout-entière et vous trouverez qu'elle parle d'une voix unie et claire. Écoutez cette voix et les versets obscurs ne vous troubleront pas

                     « Que celui qui a des oreilles pour entendre entende. » Le sage comprendra, mais nous pouvons nous attendre à ce qu'un certain type de religieux continue de faire des points cardinaux de passages obscurs. De telles gens ont un talent inné pour tordre la doctrine, et rien que je pourrai dire ne les en guérira.

à suivre...



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