Transcrit,
traduit et mis en ligne par : http:www.eglisedemaison.com
L'obéissance
: une doctrine négligée
Il
y a, comme l'a dit William James, « une sorte d'aveuglement dans les
êtres humains » qui nous empêche de voir ce que nous ne voulons
pas voir. C'est peut-être cela, ainsi que l’œuvre du diable
lui-même, qui fait que la doctrine de l'obéissance est tellement
négligée dans les cercles religieux modernes. On reconnaît,
bien-sûr, que Dieu exige que nous soyons des « enfants obéissants,
» mais ce fait reçoit rarement assez d'attention pour produire un
quelconque changement dans nos actes. Beaucoup de personnes semblent
penser que leur devoir d'obéissance a été rempli une fois pour
toutes par l'acte de croire en Jésus Christ au début de notre vie
chrétienne.
Il
faut se souvenir que « la volonté est le siège de la vraie
religion dans l'âme. » Rien d'authentique n'a jamais été accompli
dans la vie d'un homme avant qu'il ait cédé sa volonté dans un
acte d'obéissance actif. C'est la désobéissance qui a engendré la
chute de notre race. C'est « l'obéissance de la foi » qui nous
ramène de nouveau dans la faveur divine.
Essayer
de croire sans obéir donne lieu à tout un monde de confusion et de
déceptions. Nous nous retrouvons dans position d'un oiseau qui
essayerait de voler avec une aile repliée. Nous battons de l'aile en
rond, et cherchons à nous réconforter dans l'espoir que les plumes
qui voltigent dans tous les sens sont la preuve qu'un réveil ne
tardera pas à venir. Une bonne partie des prières qui sont faites
lors de nos réunions de camp ont exactement le même effet que
pleurer un bon coup: ça permet de libérer la pression émotionnelle
et soulager les nerfs tendus. Le sourire qui en résulte est accepté
comme preuve qu'une œuvre spirituelle profonde a été accomplie.
Pour certains individus ce peut être une erreur tragique, donnant
lieu à des blessures et des pertes permanentes dans la vie
spirituelle.
Une
soumission passive n'est pas nécessairement une véritable
soumission. Se soumettre vraiment à la volonté de Dieu, c'est être
prêt désormais à prendre des ordres de Sa part. Quand le cœur
s'est engagé irrévocablement à accepter des ordres du Seigneur
Lui-même et à y obéir, on peut alors dire qu'une œuvre a été
faite, mais pas avant. Nous ne verrons probablement pas parmi nous
des transformations remarquables d'individus ou d'églises tant que
les ministres du Seigneur ne rendent pas à l'obéissance la place de
proéminence qu'elle occupe dans les Écritures.
Fuyez
l'idolâtrie
L'idolâtrie
est de tous les péchés le plus détestable à Dieu, parce que c'est
au fond une diffamation du caractère divin. L'idolâtrie tient une
basse opinion de Dieu, et quand elle publie cette opinion, elle se
rend coupable de diffuser de mauvais bruits sur la Majesté céleste.
Ainsi, l'idolâtrie calomnie la Divinité. Ce n'est pas étonnant que
Dieu l'ait en horreur. Nous devons nous garder de l’habitude
confortable de supposer que l'idolâtrie ne se trouve que dans les
pays païens et que les gens civilisés en sont libres. C'est là une
erreur qui résulte de l'orgueil et d'une réflexion superficielle.
En réalité, l'idolâtrie est présente partout où il se trouve des
hommes. Quiconque tient une conception ignoble de Dieu ouvre son cœur
au péché de l'idolâtrie. Il suffit que celui-ci personnalise sa
basse représentation mentale de Dieu et se mette à y faire des
prières, pour qu'il devienne idolâtre – et ce, qu'il soit ou non
de confession chrétienne.
Il
nous est vital de penser à Dieu correctement. Puisqu'Il est au
fondement de toutes nos convictions religieuses, il s'en suit que si
nous nous égarons dans nos pensées sur Dieu, nous nous égarerons
également sur tout le reste. Les faux dieux de l'humanité ont été
nombreux – presque aussi nombreux que les adorateurs eux-mêmes. Il
faudrait un livre d'une bonne taille pour faire la liste complète de
tous les dieux qui ont reçu un nom et qui ont été adorés à un
certain temps, quelque part dans le monde. Les plus dépravés et les
plus bas sont probablement les obscènes dieux phalliques des
anciens. Tout près d'eux, et pas bien plus élevés sur l'échelle,
se trouvent le scarabée, le serpent, le taureau, et toute une
ménagerie d'oiseaux, de quadrupèdes et de créatures rampantes.
Paul dit ouvertement qu'une telle adoration dégradée avait jailli
des imaginations vaines et des cœurs obscurcis résultant du rejet
de la connaissance de Dieu.
Plus
haut sur l'échelle se trouvaient les dieux plus nobles des
philosophes et des religieux de Grèce, de Perse et de l'Inde.
Ceux-ci représentaient la pensée la plus fine sur Dieu, adorés par
des chercheurs de vérité sérieux. Mais ils n'atteignaient pas le
vrai Dieu car ils tiraient leur source des intelligences d'hommes
déchus n'ayant pas la révélation de Dieu pour purifier leurs
concepts. Leur adoration était de l'idolâtrie.
Ce
serait réconfortant de croire que de telles erreurs sont une chose
du passé et que cela appartient à l'enfance de l'humanité et à
des temps et des lieux distants. Mais je me demande si une telle
conclusion serait justifiée.
Où
placerons-nous les nombreux dieux actuels ? Que faire du président
de comité exalté dans le monde des affaires occidental ? Ou du dieu
farceur et sympathique des bars et des cafés ? Ou le dieu robuste et
costaud qui écoute les prières des boxeurs adonnés à la violence
et à l'argent ? Puis il y a aussi le dieu rêveur du poète
non-régénéré. Ce dieu est agréable et philosophe et se plaît à
communier avec tous ceux qui entretiennent de hautes pensées et qui
croient à l'égalité sociale.
Deux
autres dieux modernes méritent d'être mentionnés, différents l'un
de l'autre en caractère et pourtant similaires dans la mesure où ce
sont tous deux de faux dieux. L'un est le dieu sournois et sans
scrupule des superstitieux. C'est le dieu de la lettre chaîne et de
tous ceux qui pratiquent la magie blanche. Quoi que ce soit un dieu
bon marché, entrée de gamme, il a tout-de-même beaucoup de fidèles
aux États-Unis. L'autre est le dieu intellectuel et intransigeant du
théologien inconverti. Il n'est connu que de l'élite
intellectuelle, il montre une partialité marquée pour les instruits
et il fréquente exclusivement les gens dotés d'un grand nombre de
diplômes.
Les
Écritures sont la seule révélation fiable de Dieu, et c'est à nos
risques et périls que nous nous en écartons. La nature nous apprend
des choses sur Lui, mais pas suffisamment pour nous éviter de tirer
des conclusions erronées. Ce que nous apprenons dans la nature doit
être complété et corrigé par les Écritures si nous voulons
échapper au risque de tomber dans des concepts de Dieu incorrects,
et indignes de Lui.
Les
cieux déclarent Ta gloire, Seigneur !
Dans
chaque étoile Ta sagesse resplendit;
Mais
quand nos yeux contemplent Ta Parole,
Nous
y lisons Ton nom en traits plus beaux.
Bien-sûr,
la révélation finale de Dieu, c'est Christ. « Celui qui m'a
vu, a vu le Père. » « Il est l'image du Dieu invisible, la
radiation de la gloire de Dieu et exacte représentation de son être.
» Connaître et suivre Christ, c'est être sauvé de toutes les
formes d'idolâtrie.
à suivre...
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