dimanche 14 octobre 2018

(13) Ce monde, aire de jeux ou champ de bataille Aiden Wilson Tozer

Transcrit, traduit et mis en ligne par : http:www.eglisedemaison.com


L'obéissance : une doctrine négligée

                    Il y a, comme l'a dit William James, « une sorte d'aveuglement dans les êtres humains » qui nous empêche de voir ce que nous ne voulons pas voir. C'est peut-être cela, ainsi que l’œuvre du diable lui-même, qui fait que la doctrine de l'obéissance est tellement négligée dans les cercles religieux modernes. On reconnaît, bien-sûr, que Dieu exige que nous soyons des « enfants obéissants, » mais ce fait reçoit rarement assez d'attention pour produire un quelconque changement dans nos actes. Beaucoup de personnes semblent penser que leur devoir d'obéissance a été rempli une fois pour toutes par l'acte de croire en Jésus Christ au début de notre vie chrétienne.

                    Il faut se souvenir que « la volonté est le siège de la vraie religion dans l'âme. » Rien d'authentique n'a jamais été accompli dans la vie d'un homme avant qu'il ait cédé sa volonté dans un acte d'obéissance actif. C'est la désobéissance qui a engendré la chute de notre race. C'est « l'obéissance de la foi » qui nous ramène de nouveau dans la faveur divine.

                Essayer de croire sans obéir donne lieu à tout un monde de confusion et de déceptions. Nous nous retrouvons dans position d'un oiseau qui essayerait de voler avec une aile repliée. Nous battons de l'aile en rond, et cherchons à nous réconforter dans l'espoir que les plumes qui voltigent dans tous les sens sont la preuve qu'un réveil ne tardera pas à venir. Une bonne partie des prières qui sont faites lors de nos réunions de camp ont exactement le même effet que pleurer un bon coup: ça permet de libérer la pression émotionnelle et soulager les nerfs tendus. Le sourire qui en résulte est accepté comme preuve qu'une œuvre spirituelle profonde a été accomplie. Pour certains individus ce peut être une erreur tragique, donnant lieu à des blessures et des pertes permanentes dans la vie spirituelle.

                    Une soumission passive n'est pas nécessairement une véritable soumission. Se soumettre vraiment à la volonté de Dieu, c'est être prêt désormais à prendre des ordres de Sa part. Quand le cœur s'est engagé irrévocablement à accepter des ordres du Seigneur Lui-même et à y obéir, on peut alors dire qu'une œuvre a été faite, mais pas avant. Nous ne verrons probablement pas parmi nous des transformations remarquables d'individus ou d'églises tant que les ministres du Seigneur ne rendent pas à l'obéissance la place de proéminence qu'elle occupe dans les Écritures.

Fuyez l'idolâtrie

 

                    L'idolâtrie est de tous les péchés le plus détestable à Dieu, parce que c'est au fond une diffamation du caractère divin. L'idolâtrie tient une basse opinion de Dieu, et quand elle publie cette opinion, elle se rend coupable de diffuser de mauvais bruits sur la Majesté céleste. Ainsi, l'idolâtrie calomnie la Divinité. Ce n'est pas étonnant que Dieu l'ait en horreur. Nous devons nous garder de l’habitude confortable de supposer que l'idolâtrie ne se trouve que dans les pays païens et que les gens civilisés en sont libres. C'est là une erreur qui résulte de l'orgueil et d'une réflexion superficielle. En réalité, l'idolâtrie est présente partout où il se trouve des hommes. Quiconque tient une conception ignoble de Dieu ouvre son cœur au péché de l'idolâtrie. Il suffit que celui-ci personnalise sa basse représentation mentale de Dieu et se mette à y faire des prières, pour qu'il devienne idolâtre – et ce, qu'il soit ou non de confession chrétienne.

 

                    Il nous est vital de penser à Dieu correctement. Puisqu'Il est au fondement de toutes nos convictions religieuses, il s'en suit que si nous nous égarons dans nos pensées sur Dieu, nous nous égarerons également sur tout le reste. Les faux dieux de l'humanité ont été nombreux – presque aussi nombreux que les adorateurs eux-mêmes. Il faudrait un livre d'une bonne taille pour faire la liste complète de tous les dieux qui ont reçu un nom et qui ont été adorés à un certain temps, quelque part dans le monde. Les plus dépravés et les plus bas sont probablement les obscènes dieux phalliques des anciens. Tout près d'eux, et pas bien plus élevés sur l'échelle, se trouvent le scarabée, le serpent, le taureau, et toute une ménagerie d'oiseaux, de quadrupèdes et de créatures rampantes. Paul dit ouvertement qu'une telle adoration dégradée avait jailli des imaginations vaines et des cœurs obscurcis résultant du rejet de la connaissance de Dieu.

 

                     Plus haut sur l'échelle se trouvaient les dieux plus nobles des philosophes et des religieux de Grèce, de Perse et de l'Inde. Ceux-ci représentaient la pensée la plus fine sur Dieu, adorés par des chercheurs de vérité sérieux. Mais ils n'atteignaient pas le vrai Dieu car ils tiraient leur source des intelligences d'hommes déchus n'ayant pas la révélation de Dieu pour purifier leurs concepts. Leur adoration était de l'idolâtrie.

 

                    Ce serait réconfortant de croire que de telles erreurs sont une chose du passé et que cela appartient à l'enfance de l'humanité et à des temps et des lieux distants. Mais je me demande si une telle conclusion serait justifiée.

 

                     Où placerons-nous les nombreux dieux actuels ? Que faire du président de comité exalté dans le monde des affaires occidental ? Ou du dieu farceur et sympathique des bars et des cafés ? Ou le dieu robuste et costaud qui écoute les prières des boxeurs adonnés à la violence et à l'argent ? Puis il y a aussi le dieu rêveur du poète non-régénéré. Ce dieu est agréable et philosophe et se plaît à communier avec tous ceux qui entretiennent de hautes pensées et qui croient à l'égalité sociale.

 

                    Deux autres dieux modernes méritent d'être mentionnés, différents l'un de l'autre en caractère et pourtant similaires dans la mesure où ce sont tous deux de faux dieux. L'un est le dieu sournois et sans scrupule des superstitieux. C'est le dieu de la lettre chaîne et de tous ceux qui pratiquent la magie blanche. Quoi que ce soit un dieu bon marché, entrée de gamme, il a tout-de-même beaucoup de fidèles aux États-Unis. L'autre est le dieu intellectuel et intransigeant du théologien inconverti. Il n'est connu que de l'élite intellectuelle, il montre une partialité marquée pour les instruits et il fréquente exclusivement les gens dotés d'un grand nombre de diplômes.

 

                     Les Écritures sont la seule révélation fiable de Dieu, et c'est à nos risques et périls que nous nous en écartons. La nature nous apprend des choses sur Lui, mais pas suffisamment pour nous éviter de tirer des conclusions erronées. Ce que nous apprenons dans la nature doit être complété et corrigé par les Écritures si nous voulons échapper au risque de tomber dans des concepts de Dieu incorrects, et indignes de Lui.

 

Les cieux déclarent Ta gloire, Seigneur !

Dans chaque étoile Ta sagesse resplendit;

Mais quand nos yeux contemplent Ta Parole,

Nous y lisons Ton nom en traits plus beaux.

 

                    Bien-sûr, la révélation finale de Dieu, c'est Christ. « Celui qui m'a vu, a vu le Père. » « Il est l'image du Dieu invisible, la radiation de la gloire de Dieu et exacte représentation de son être. » Connaître et suivre Christ, c'est être sauvé de toutes les formes d'idolâtrie.

 

à suivre...



 

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