Le
texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais.
La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont
été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)
Bonjour
et bienvenue dans notre soixante-deuxième leçon sur ce merveilleux
évangile de Jean.
Notre
objectif est de voir le Seigneur Jésus à travers l'Évangile de
Jean. J'aimerais débuter cette leçon avec 1 Jean 1:3 qui
dit: « Ce que nous avons vu et entendu, nous vous l'annonçons, à
vous aussi, afin que vous aussi vous soyez en communion avec nous.
Or, notre communion est avec le Père et avec son Fils Jésus-Christ.
» Si jamais j'ai entendu ou reçu quelque chose de la part du
Seigneur c'est une joie de la passer à quelqu'un d'autre de telle
sorte à ce que je puisse avoir la communion avec Dieu et avec Son
Fils.
Prions:
Père,
nous Te remercions pour les chapitres dans ce précieux livre, et
d'une façon toute spéciale pour le chapitre 19 de Jean. Alors que
nous méditons, nous prions que Tu puisses ouvrir les yeux de notre cœur par Ton Esprit pour que nous puissions nous focaliser d'une
manière vivante sur notre Sauveur. Nous Te remercions pour Lui et
nous Te remercions de ce que Ton Esprit puisse nous aider à Le voir
d'une manière qui nous transforme. Nous Te remettons notre
méditation et Te prions dans le nom merveilleux de notre Seigneur
Jésus. Amen.
RÉSUMÉ
Dans
notre étude de Jean nous sommes arrivés aux chapitres 18 et 19 que
nous avons regroupés. Ils débutent avec l'arrestation de notre
Seigneur Jésus à Gethsémané. Puis ils continuent par Son procès
et Sa crucifixion et se terminent avec l'ensevelissement de notre
Seigneur Jésus dans la tombe de Joseph d'Arimathée.
Comme
nous l'avons fait à travers tout l'évangile de Jean nous essayons
de répondre aux questions que Jean a lui-même suggérées dans le
chapitre 20. Elles ont été écrites pour que vos sachiez qui est
Jésus, pour que vous croyez et qu'en croyant vous puissiez
expérimenter la vie en Son nom.
La
raison pour laquelle nous avons cet évangile est pour que nous
puissions Le connaître, pour que nous puissions mettre notre
confiance en Lui, et pour que nous puissions profiter de Lui. Chaque
récit dans ce livre répond d'une manière sensiblement différente
à la question qui est Christ pour que nous puissions Le connaître,
qu'est-ce que la foi pour que nous puissions mettre notre confiance
en Lui, et qu'est-ce que la vie, pour que nous puissions profiter de
Lui.
Nous
sommes en train d'étudier la deuxième question, qu'est-ce que la
foi, dans les chapitres 18 et 19. J'ai suggéré qu'alors que nous
arrivons à la fin de Jean, ces deux chapitres nous donnent une
réponse plus complète à ce que nous avons vu plus tôt. En
d'autres termes nous trouvons ici une réponse positive et négative.
Nous y trouvons ce que la foi n'est pas et également ce que la foi
est.
Nous
avons déjà étudié l'aspect négatif que l'on trouve plus
particulièrement dans le chapitre18. La foule religieuse illustre
que la foi n'est pas ce qui est externe. Ce n'est pas la religion.
Pilate illustre que la foi n'est pas la neutralité. Pierre illustre
que la foi n'est pas la confiance dans la chair. Voilà tout ce que
la foi n'est pas.
Puis
à la fin du chapitre 18 et dans le chapitre 19 nous trouvons ce que
la foi est. La foi est l'identification avec un Sauveur rejeté.
C'est tout spécialement illustré par les amoureux du Seigneur Jésus
qui se tiennent au pied de la croix. Il y avait là les trois Marie,
l'apôtre Jean, Joseph d'Arimathée et Nicodème.
Dans
notre précédente leçon nous avons essayé de faire une transition
entre ce que la foi n'est pas et ce que la foi est. Cette transition
s'est appuyée sur les deux expressions que nous retrouvons plusieurs
fois et qui sont « C'est écrit » et « Tout est accompli. » Nous
avons là la Parole objective de Dieu et l’œuvre achevée de Christ.
La foi est premièrement objective. C'est ce que nous avons développé
dans notre précédente leçon. Nous avons terminé en insistant sur
ce qu'est l'objet de notre foi. L'objet de notre foi doit tout le
temps être une personne.
L'objet
de la foi n'est pas la foi. Nous n'avons pas la foi dans la foi.
L'objet de la foi n'est pas le moi. Nous n'avons pas de confiance
dans la foi. Cela sonne spirituel de dire que l'objet de notre foi
est la Bible. Non, ce n'est pas le cas. L'objet de notre foi n'est
pas non plus l’œuvre achevée. L'objet de la foi est tout le temps
une personne. C'est la personne dont la Bible est le livre. C'est la
personne qui a achevé l’œuvre à la croix. C'est la personne qui
est le Salut. Dieu dirigera tout le temps nos yeux vers la Personne
de Christ.
Dans
cette leçon j'aimerais reprendre la question qu'est-ce que la foi?
Nous avons vu que la réponse principale est l'identification avec un
Sauveur rejeté, ou pour reprendre l'expression de Paul, la communion
avec Christ dans Ses souffrances. Jean 19 reprend 3 des sept paroles
que le Seigneur Jésus a prononcées sur la croix.
Jean 19:25-30 dit: « Près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Clopas, et Marie de Magdala. Jésus, voyant sa mère, et auprès d'elle le disciple qu'il aimait, dit à sa mère: Femme, voilà ton fils. Puis il dit au disciple: Voilà ta mère. Et, dès ce moment, le disciple la prit chez lui. Après cela, Jésus, qui savait que tout était déjà consommé, dit, afin que l'Écriture fût accomplie: J'ai soif. Il y avait là un vase plein de vinaigre. Les soldats en remplirent une éponge, et, l'ayant fixée à une branche d'hysope, ils l'approchèrent de sa bouche. Quand Jésus eut pris le vinaigre, il dit: Tout est accompli. Et, baissant la tête, il rendit l'esprit. » Les trois paroles de Jésus citées dans ce passage sont: « Femme, voilà ton fils. Voilà ta mère », « J'ai soif » et « Tout est accompli. »
Jean 19:25-30 dit: « Près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Clopas, et Marie de Magdala. Jésus, voyant sa mère, et auprès d'elle le disciple qu'il aimait, dit à sa mère: Femme, voilà ton fils. Puis il dit au disciple: Voilà ta mère. Et, dès ce moment, le disciple la prit chez lui. Après cela, Jésus, qui savait que tout était déjà consommé, dit, afin que l'Écriture fût accomplie: J'ai soif. Il y avait là un vase plein de vinaigre. Les soldats en remplirent une éponge, et, l'ayant fixée à une branche d'hysope, ils l'approchèrent de sa bouche. Quand Jésus eut pris le vinaigre, il dit: Tout est accompli. Et, baissant la tête, il rendit l'esprit. » Les trois paroles de Jésus citées dans ce passage sont: « Femme, voilà ton fils. Voilà ta mère », « J'ai soif » et « Tout est accompli. »
J'ai
déjà dit que la première des paroles que Jean nous partage n'est
pas la première que Jésus a dite. Vous vous rappelez qu'il y a eu
des ténèbres supra-naturelles pendant trois heures, de midi à trois
heures. Jésus a prononcé trois de ces paroles avant les ténèbres,
trois de ces paroles ont été prononcées après les ténèbres et
il n'y a eu qu'une des paroles prononcée pendant les ténèbres.
Avant les ténèbres il a dit: « Père pardonne-leur », puis au
brigand il a dit: « Tu seras avec moi au paradis » et ensuite les
paroles que nous avons lues concernant Sa mère.
La
seule parole pendant les ténèbres est: « Mon Dieu, mon Dieu
pourquoi m'as-tu abandonné? » Nous pensons que c'est pendant ces
trois heures que le Seigneur a supporté l'enfer pour nous. Ces
paroles sont celles d'un pécheur perdu en enfer. Christ a crié cela
de telle sorte à ce que nous n'ayons jamais à le crier. Par
conséquent Il n'a pas uniquement été notre substitut par rapport à
ce qu'Il a fait sur la croix mais également par rapport à ce qu'Il
a dit sur la croix. Il a fait et dit tout cela à votre place.
Il
a également parlé après les ténèbres. Jean mentionne deux de ces
paroles. Jésus a dit: « J'ai soif » ensuite « Tout est accompli »
puis finalement « Je remets mon esprit entre tes mains. » Jean ne
nous partage qu'une seule parole avant les ténèbres et deux paroles
après les ténèbres. La première parole qu'il nous rapporte a pris
place quelque part entre neuf heures et midi. Et les deux suivantes à
la fin de la crucifixion. L'objectif de Jean en écrivant son
évangile est de telle sorte à ce que nous puissions connaître
Christ, Lui faire confiance et profiter de Lui. La raison selon moi
pour laquelle Jean ne mentionne que la première parole de Christ, la
cinquième parole et la sixième est parce que cela est en lien avec
l'accent qu'il veut mettre.
Lors
de nos discussions au sujet de la foi dans ces deux chapitres je vous
ai dit que la foi est l'identification avec Christ et tout
spécialement avec le Christ rejeté, avec le Sauveur rejeté. Mais
cela n'est pas la fondation. Ce n'est jamais la fondation. Ce n'est
pas de mon identification avec Lui qui est la fondation. Cela fait
partie de la vérité et c'est la superstructure et nous en avons
besoin, mais ce n'est pas la fondation. La fondation est Son
identification avec nous! Nous avons besoin de toujours revenir aux
fondements. Avant j'avais l'habitude de prendre pour acquis que les
gens connaissaient les fondements. Je pensais par exemple que je
n'avais pas besoin de dire aux gens que Jésus les aime parce qu'ils
savent cela. Non, ils ne le savent pas. Les gens ne repartent jamais
avec ce que vous pensez qu'ils savent. Ils ne repartent qu'avec ce
que vous leur donnez.
Nous
avons donc toujours à nouveau besoin d'entendre les choses
fondamentales. Il ne s'agit pas de ma foi. Il ne s'agit pas de ma
repentance. Ce n'est pas ma soumission. Ce n'est pas le fait que je
le recherche Lui. Il ne s'agit pas de ma consécration.
Voici
de quelle façon l'apôtre Paul s'est lui-même un jour corrigé,
alors qu'il rappelle aux Galates leur position en Christ. Voici ce
qu'il écrit en Galates 4:9: « Mais à présent que vous avez
connu Dieu, ou plutôt que vous avez été connus de Dieu, comment
retournez-vous à ces faibles et pauvres rudiments, auxquels de
nouveau vous voulez vous asservir encore? » Il commence par écrire
« vous avez connu Dieu », puis se reprend et écrit « vous avez
été connus de Dieu. » Paul les ramène directement aux fondations.
Peut-être que vous direz j'ai cherché le Seigneur. Non, ce n'est pas d'abord cela, c'est Lui qui vous a cherché. Vous avez simplement répondu au fait qu'Il vous cherchait. Peut-être que vous direz: « Je me suis identifié avec Christ le rejeté. » Non, ce n'est pas d'abord comme cela: « Il s'est identifié avec vous, Lui le rejeté. » C'est vous qui avez été rejeté et qui étiez en route vers une éternité loin de Dieu. Je pense que c'est une des raisons pour lesquelles Jean rapporte ces trois paroles. Jean 19:26-27 dit: « Jésus, voyant sa mère, et auprès d'elle le disciple qu'il aimait, dit à sa mère: Femme, voilà ton fils. Puis il dit au disciple: Voilà ta mère. Et, dès ce moment, le disciple la prit chez lui. » Imaginez la scène. Le Seigneur Jésus est attaché à la croix, Son corps est mutilé, ce n'est pas quelque chose de beau à voir et tout spécialement si vous êtes Sa mère.
Rappelez-vous
que lorsque le Seigneur Jésus avait huit jours, il a été amené au
temple par Sa mère et Son beau-père, pour être circoncis. Siméon
était dans le Temple pour adorer le Seigneur et lorsque les parents
se sont approchés avec le petit enfant il dit en Luc 2:29-32:
« Maintenant, Seigneur, tu laisses ton serviteur S'en aller en paix,
selon ta parole. Car mes yeux ont vu ton salut, Salut que tu as
préparé devant tous les peuples, Lumière pour éclairer les
nations, Et gloire d'Israël, ton peuple. » Alors qu'il tenait cet
enfant et qu'il Le regardait dans les yeux il n'a pas dit: « Tu n'es
pas venu apporter un plan de salut », Il a regardé dans les yeux de
cet enfant et a dit: « mes yeux ont vu ton salut », il s'agit d'une
personne. Et il dit ensuite qu'il est maintenant prêt à mourir. Il
a également fait une prophétie dans laquelle il a inclus Marie. Luc
2:34-35 dit: « Siméon les bénit, et dit à Marie, sa mère:
Voici, cet enfant est destiné à amener la chute et le relèvement
de plusieurs en Israël, et à devenir un signe qui provoquera la
contradiction, et à toi-même une épée te transpercera l'âme,
afin que les pensées de beaucoup de cœurs soient dévoilées. »
De
nombreuses personnes pensent que cette parole a été accomplie alors
que Marie était au pied de la croix en train de regarder Son Fils.
Je pense que cela a sûrement fait partie de l'épée qui est
mentionnée par Luc. Elle est devant la croix en train de regarder
Son Fils et ce que ce monde pécheur Lui a fait. Il est clair que
tous les cœurs sont touchés par un Christ souffrant mais c'est
incomparable avec l'amour qu'une mère peut avoir en regardant
souffrir son Fils tout spécialement s'il passe par une souffrance
cruelle et injuste. Je pense qu'il ne fait aucun doute qu'une épée
a traversé le cœur de Marie à ce moment.
Tout
spécialement dans le verset 19:26 lorsque Jésus dit: «
Femme, voilà ton fils. » Il y a beaucoup de commentateurs qui
pensent que Jésus fait référence à l'apôtre Jean puisqu'Il
ajoute: « Voilà ta mère. » C'est comme s'Il disait: « Femme
voici ton Fils Jean, il va prendre ma place. » Nous savons que cela
est vrai à cause du verset suivant. Jean 19:27 dit: « Puis
il dit au disciple: Voilà ta mère. Et, dès ce moment, le disciple
la prit chez lui. » Nous savons que cela s'est terminé de cette
façon. Cela ne fait aucun doute. Mais avant cela essayez de vous
mettre à la place de Marie. Si vous étiez la mère et que votre
Fils était attaché à la croix pendant neuf heures, et que pendant
ces neuf heures il ne parlait que sept fois et ce ne sont que des
petites phrases. Si vous pouviez voir Ses lèvres commencer à
bouger, qu'Il désirait dire quelque chose et qu'il soit là-haut
depuis longtemps et que vous entendiez ces paroles « Femme, voilà
ton fils. » Est-ce que votre réaction serait de penser qu'Il parle
de Jean debout à côté de vous? Pas au début. Lorsque Jésus a dit
« Femme, voilà ton fils » elle savait qu'Il parlait de Lui. Il est
possible que plus tard elle soit arrivée à la conclusion que Jésus
parlait de Jean lorsqu'il a dit cela.
Quoi
qu'il en soit je pense que Jean nous rapporte ces paroles parce qu'il
désire nous rendre attentif au point de vue du Seigneur alors que
nous sommes près de la croix et qu'une lance perce notre âme. Les
disciples sont au pied de la croix et n'oubliez pas que Lui est sur
la croix.
C'est
assez différent. Peut-être que vous direz Marie souffre, il y a
comme une épée qui lui transperce l'âme. Oui elle souffre, mais
Lui également. Une épée transperce l'âme de Marie mais à travers
quoi est-ce que Lui doit passer?
Il
ne fait aucun doute que Marie a souffert en voyant Jésus sur la
croix. Mais je pense que Jean nous rapporte cela pour nous montrer
que les souffrances de Jésus ont été encore plus intenses à cause
de la présence de Sa mère. Normalement la présence d'une mère
auprès de son enfant qui souffre ou qui est malade est
réconfortante, mais dans ce cas je pense que cela a ajouté aux
souffrances de Christ et n'a pas aidé à les atténuer. Cela a dû
briser Son cœur que de voir Sa mère impuissante debout au pied de
la croix en train de prier. C'est Christ qui s'identifie avec elle.
Ce n'est donc pas d'abord le récit de Marie qui souffre au pied de
la croix, c'est Jésus sur la croix alors que Marie était au pied.
MARIE
EST UNE IMAGE DE L’ÉGLISE
Êtes-vous
familier avec le fait qu'il y a de nombreuses images de l'Église
dans le Nouveau Testament? Est-ce que vous connaissez la première
image de l'Église? La première image est Marie. Marie est une image
de l'Église. En désirant nous démarquer profondément des abus qui
ont été faits par rapport à Marie, je pense que nous Protestants
avons raté les bénédictions que l'on trouve dans l'étude de cette
femme très pieuse. De quelle façon est-ce que Marie est une image
de l'Église? Quelle est sa contribution à l'histoire de l'Église?
Sa contribution a été qu'elle a donné Christ au monde. Et quelle
est la mission de l'Église? Nous sommes choisis pour donner Christ
au monde. Comment est-ce qu'elle fait cela? Dès le début elle a été
choisie pour s'identifier avec un Christ rejeté.
Si
vous ne le croyez pas, mettez-vous à sa place et essayez d'expliquer
le fait que vous êtes enceinte. Elle est déjà en dehors du camp.
Il n'y a aucune chance pour qu'elle puisse donner une explication
rationnelle pour cette chose supra naturelle. Lorsque vous devenez
chrétien il n'y a pas de possibilité de donner une explication
rationnelle de ce qui est arrivé dans votre cœur. Qu'est-ce qui lui
est arrivé? Le Saint-Esprit a conçu Christ en elle. Qu'est-ce qui
est arrivé lorsque vous êtes devenu un chrétien? Le Saint-Esprit a
conçu Christ en vous. Puis qu'est-ce qui est arrivé? Christ a été
formé en elle, il a grandi et s'est développé en elle. Qu'est-ce
qui arrive dans l'église? Christ est formé en vous, grandit en vous
et se développe en vous. Puis qu'est-ce qui est arrivé? Lorsque le
temps prévu est arrivé elle a donné Christ au monde. Qu'est-ce qui
vous est arrivé? Après que Christ se soit développé en vous au
temps opportun vous avez donné Christ au monde.
Marie
est la première image de l'Église. Christ a été conçu en vous
par le Saint-Esprit, Il a été formé en vous, Il s'est développé
et a grandi en vous et enfin Il a été donné au monde. Ainsi
lorsque vous voyez Marie dans la Bible vous pouvez dire que Marie
vous représente. Par conséquent vous étiez également au pied de
la croix. L'église est représentée au pied de la croix. Et ce
qu'Il lui dit s'applique à l'Église et à tout le peuple de Dieu.
C'est de cette façon que nous devons voir cela.
Est-ce
que vous avez déjà pensé à cela? En tant que mère Marie a donné
la vie à Jésus, mais plus tard c'est Jésus en tant que Sauveur qui
Lui a donné la vie. Qu'est-ce que Jésus a vu lorsqu'Il a regardé
vers Sa mère? Il a vu Sa mère et Il était plein de compassion.
Ésaïe 63:9 dit: « Dans toutes leurs détresses il a été
en détresse, Et l'ange qui est devant sa face les a sauvés; Il les
a lui-même rachetés, dans son amour et sa miséricorde, Et
constamment il les a soutenus et portés, aux anciens jours. »
Dans
toutes leurs détresses Christ a été en détresse. Il ressent les
détresses lorsque nous les traversons. Pourquoi est-ce que Jésus a
pleuré en se dirigeant vers la tombe de Lazare? Il savait bien qu'Il
allait le délivrer de la mort. Si cela avait été moi, je parle
comme un fou, je me serais réjoui. J'aurais dit: « Suivez-moi vous
n'avez pas idée de ce qui va se passer. » J'aurais été heureux.
Non Il n'a pas agi de cette façon. Les deux sœurs de Lazare avaient
le cœur brisé et Il a pleuré avec elles. Voici un autre verset qui
illustre cette grande vérité. Hébreux 4:15 dit: « Car nous
n'avons pas un souverain sacrificateur qui ne puisse compatir à nos
faiblesses; au contraire, il a été tenté comme nous en toutes
choses, sans commettre de péché. » Christ est affligé dans nos
afflictions, Il compatit à ce que nous vivons. Alors que Christ
était attaché à la croix vous direz peut-être que la foi c'est
s'identifier avec Lui. Non pas en premier. C'est plutôt Lui qui
s'identifie avec nous et qui compatit à nos afflictions.
J'ai
été un peu choqué en parcourant mes commentaires parce que
certains disent que Jésus a en quelque sorte déshonoré Sa mère en
l'interpellant avec « femme » au lieu de lui dire « mère. » Non
Il n'a pas déshonoré Sa mère en agissant de la sorte. Est-ce que
vous connaissez la première prophétie de la Bible au sujet de Sa
venue? Genèse 3:15 dit: « Je mettrai inimitié entre toi et
la femme, entre ta postérité et sa postérité: celle-ci t'écrasera
la tête, et tu lui blesseras le talon. » Il y avait une promesse
qui était que Christ allait venir à travers la femme. Et lorsque
Jésus dit « femme » Il était en train de l'identifier avec
l'accomplissement de cette prophétie. Elle est la mère du Messie.
Il ne pouvait pas y avoir d'honneur plus grand.
Pour
les juifs de l'Ancien Testament lorsqu'une femme était stérile
c'était terrible. La raison pour laquelle c'était une telle peine
pour une femme d'être stérile est que toutes désiraient être la
mère du Messie. Il avait promis que Christ allait venir à travers
une femme. Et si jamais quelqu'un fait une mauvaise blague en disant
« le péché est entré dans le monde par la femme » alors
rappelez-lui que le Sauveur est également entré dans le monde par
la femme. Loué soit Dieu pour cela! Marie est donc cette femme.
Comme
Marie est une image de l'Église, notre Seigneur a dû la servir.
Elle était dans le besoin. Le fils à qui elle a donné la vie, va
bientôt lui donner la vie. Marie avait un enfant parfait mais Jésus
n'avait pas une mère parfaite. Elle avait besoin du salut. C'est
pour cette raison que quelque temps après que Jésus soit né elle
est allé offrir un sacrifice. Lorsque a entonné son grand chant en
Luc 1 elle a commencé avec « Mon âme exalte le Seigneur, Et
mon esprit se réjouit en Dieu, mon Sauveur. » C'est parce qu'elle
avait besoin d'un sauveur. Vous voyez alors que Jésus regarde au
pied de la croix on peut dire qu'Il a vu Sa mère. Mais cette
relation a changé ce jour-là. Et depuis elle n'a plus jamais été
la même. Vous direz peut-être que c'est Sa mère! Elle va devenir
Son épouse. Elle va devenir Sa sœur. Elle va devenir Sa fille et
faire partie de l'Église. Christ s'est identifié avec Marie et avec
chacun d'entre nous.
La
relation que Jean et Marie entretiennent est un exemple de la façon
dont nous devons avoir des relations les uns avec les autres. En fait
Jésus désirait dire: « Marie, ma mère je sais que tu m'aimes et
tu t'identifies avec moi. Mais qui va maintenant s'occuper de toi?
Qui va pourvoir à tes besoins? Qui va te réconforter? Qui va
t'encourager? » La réponse est bien entendu: « Je vais le faire,
mais je le ferai à travers vous. Marie et Jean vous allez maintenant
devenir la même famille. Vous allez devoir prendre soin les uns des
autres. »
Il
parle à l'Église. Il parle à tous les chrétiens ainsi qu'à
Marie. « Femme, voilà ton fils. Fils, voilà ta mère. Vous êtes
maintenant une famille et chacun d'entre vous doit s'occuper l'un de
l'autre. » Lorsque Jésus dit à Marie « voilà ton fils. » Il
voulait dire « Laisse Jean être le Christ pour toi. » C'est pour
cette raison que la Bible nous dit que nous devons nous accueillir
les uns les autres comme nous accueillons le Seigneur.
Il
ne s'agit donc pas uniquement de Marie et de Jean, mais c'est bien
plus grand que cela. Jésus a suggéré cela bien avant la croix.
Matthieu 12:47-49 dit: « Quelqu'un lui dit: Voici, ta mère
et tes frères sont dehors, et ils cherchent à te parler. Mais Jésus
répondit à celui qui le lui disait: Qui est ma mère, et qui sont
mes frères? Puis, étendant la main sur ses disciples, il dit: Voici
ma mère et mes frères. » N'est-ce pas un merveilleux passage?
En
tenant compte de ma relation avec Dieu, qui est ma mère et qui est
mon frère? Le Seigneur nous dit que ce sont tous ceux qui font la
volonté de Dieu qui sont ma mère et mes frères. C'est ce que le
Seigneur a développé au pied de la croix. Jésus s'identifie avec
Marie pour montrer Son amour et Sa compassion. Il s'identifie avec
chacun d'entre nous, Il s'occupe de chacun d'entre nous et nous
confère la responsabilité de nous occuper les uns des autres et de
nous accueillir les uns les autres comme nous accueillons le
Seigneur.
Voyons
maintenant pourquoi Jean mentionne cette deuxième parole de Jésus
sur la croix. Jean 19:28-29 dit: « Après cela, Jésus, qui
savait que tout était déjà consommé, dit, afin que l'Écriture
fût accomplie: J'ai soif. Il y avait là un vase plein de vinaigre.
Les soldats en remplirent une éponge, et, l'ayant fixée à une
branche d'hysope, ils l'approchèrent de sa bouche. » Ne lisez pas
cela à la légère. C'est un passage remarquable. Avec ce cri: «
J'ai soif », Jésus a accompli la dernière prophétie qui a été
prédite à Son sujet, et qui a conduit à Sa mort.
C'est
assez incroyable de voir qu'il s'agit de la seule référence
concernant la souffrance de Jésus! Lorsqu'ils L'ont couronné avec
cette lourde couronne, et que des soldats cruels l'ont enfoncé dans
Sa tête, lorsqu'ils ont enfoncé les clous dans Ses mains,
lorsqu'ils ont percé Ses pieds, lorsqu'ils L'ont fouetté sur le
dos, lorsqu'ils ont arraché Sa barbe, Il n'a rien dit. Il n'y a même
pas un seul passage sur un quelconque grognement de Sa part. Il était
majestueux dans Son agonie. Matthieu 27 nous dit que juste
avant la croix ils Lui donnèrent à boire du vin mêlé de fiel. Les
érudits nous disent que cela servait à atténuer les souffrances
mais Il l'a refusé.
Alors
pourquoi est-ce que la seule référence à une quelconque souffrance
est Son cri: « J'ai soif? » Je ne veux pas suggérer qu'Il n'avait
pas réellement soif et qu'Il essayait simplement d'accomplir une
prophétie. Il avait réellement soif. On nous dit que la crucifixion
vous épuise réellement et vous prend toute vos forces; cela ne fait
aucun doute. Et cela est tout particulièrement vrai pour la partie
spirituelle de la crucifixion, ce à travers quoi Il est réellement
passé lorsqu'Il a souffert notre enfer.
Vous
vous rappelez de l'histoire que Jésus raconte au sujet de l'homme
riche et de Lazare. L'homme riche a crié depuis l'endroit où il
était tourmenté et a demandé une goutte d'eau pour la mettre sur
sa langue. Par conséquent je ne doute pas du fait que Jésus était
littéralement assoiffé. Je pense qu'Il avait vraiment soif. Mais
lorsqu'Il a crié cela, Jean met l'accent non pas sur le fait qu'Il
avait soif, ou sur le fait qu'Il souffrait l'enfer pour nous. Non, ce
passage nous dit que c'est parce qu'Il accomplissait une prophétie.
Peut-être
que vous demanderez s'il y a une prophétie qui dit que Jésus allait
crier j'ai soif sur la croix? Non cela n'est pas la prophétie. La
prophétie n'est pas qu'Il a dit « j'ai soif. » Mais Il a dit cela
afin que la prophétie soit accomplie. Psaume 69:20-21 dit: «
L'opprobre me brise le cœur, et je suis malade; J'attends de la
pitié, mais en vain, Des consolateurs, et je n'en trouve aucun. Ils
mettent du fiel dans ma nourriture, Et, pour apaiser ma soif, ils
m'abreuvent de vinaigre. »
Alors
que Jésus était sur la croix Il a parcouru dans Sa pensée tout
l'Ancien Testament de Genèse à Malachie et est passé par toutes
les prophéties qui devaient être accomplies, chaque type, chaque
parole et chaque prophétie. Il avait encore le contrôle. Alors
qu'Il était sur la croix Il a vu qu'il n'y en avait qu'une seule de
plus qui devait être réalisée.
C'est
presque un challenge qu'Il lance au monde en disant: « Si vous
pouvez en trouver une autre que je n'ai pas accomplie alors je ne
suis pas le Messie! Je ne suis pas le Christ! » C'est pour accomplir
toutes les prophéties que le Seigneur a dit: « J'ai soif. » C'est
assez amusant de lire la façon dont cela a été accompli. On peut
se demander ce qui se passe dans la tête des gens alors qu'ils
agissent sans le savoir selon la souveraineté de Dieu.
Marc
15:36 dit: « Et l'un d'eux courut remplir une éponge de
vinaigre, et, l'ayant fixée à un roseau, il lui donna à boire, en
disant: Laissez, voyons si Élie viendra le descendre. » Le point
que je désire souligner est « l'un d'eux courut remplir une éponge
de vinaigre. » Je me demande ce qui a pu passer par la tête de ce
soldat. Il est au pied de la croix et tout d'un coup il a ce désir
de courir pour chercher ce vinaigre. Il n'a aucune idée qu'il est en
train d'accomplir les Écritures. C'est ce qui a été prophétisé.
Il court pour faire la volonté de Dieu. Peut-être que vous vous
dites que ce soldat a manifesté de la compassion. Jésus avait soif
et il Lui a donné à boire. Non, c'est l'opposé qui est vrai.
Psaume 69:20 dit: « J'attends de la pitié, mais en vain, Des
consolateurs, et je n'en trouve aucun. » C'était une moquerie à
l'encontre de Jésus. Le vinaigre n'apaise pas votre soif, cela
aggrave votre soif. C'est ce que ce soldat était en train de faire.
Et il courait même pour le faire. On s'est moqué du Seigneur Jésus
et Jésus a prophétisé cela.
En
d'autres termes chaque dernière parole allait être accomplie et
c'est pour cette raison que Jean souligne cela. Jean nous dit en
quelque sorte: « Vous pouvez Lui faire confiance. Il a de l'empathie
pour vous. Vous pouvez Lui faire confiance. Il s'occupe de tous les
détails des Écritures. Il a tout accompli. On peut Lui faire
confiance. »
Dans
notre précédente leçon nous avons étudié la troisième parole en
Jean 19:13 qui dit: « Quand Jésus eut pris le vinaigre, il
dit: Tout est accompli. Et, baissant la tête, il rendit l'esprit. »
Le point important est donc ici que Jésus s'identifie avec nous,
qu'Il accomplit chacune de Ses paroles et Il fait tout le travail.
Est-ce
que vous pouvez faire confiance à une personne comme celle-là?
Quelqu'un qui s'identifie avec vous, qui accomplit toutes les
promesses vous concernant, et qui ensuite fait tout le travail? Tout
est accompli. Voilà ce que le Seigneur aimerait que nous puissions
voir et croire pour ensuite en profiter.
Considérons
maintenant certaines des personnes debout au pied de la croix. Jean
19:25 dit: « Près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et
la sœur de sa mère, Marie, femme de Clopas, et Marie de Magdala. »
En lisant simplement ce verset vous n'êtes pas sûr de savoir
précisément s'il y a trois ou quatre personnes. Il y avait au moins
trois femmes, mais certaines personnes lisent ce verset comme s'il y
en avait quatre, comme s'il y avait d'une part la sœur de Sa mère
et que Marie femme de Clopas était une autre personne. Mais d'autres
disent que c'était la même personne. La question est bien entendu
qui est Marie la sœur de Marie?
L'idée
qu'il y avait quatre femmes est en fait basé sur Matthieu 27:56
qui dit: « Parmi elles étaient Marie de Magdala, Marie, mère de
Jacques et de Joseph, et la mère des fils de Zébédée. » Ce
verset inclut la mère des fils de Zébédée qui pourrait être
Salomé.
Qu'il
y en ait trois ou quatre, le point important est que les femmes qui
étaient au pied du Seigneur étaient des amoureuses du Seigneur
Jésus. Elles aimaient le Seigneur Jésus. Vous savez que Jésus
avait 33 ans lorsqu'il est mort sur la croix. Cela signifie que Marie
était probablement proche des 50 ans à cette époque. C'était un
âge avancé pour une femme. Marie de Magdala était aussi présente,
nous savons que sept démons ont été chassés d'elle. Même si
certaines pensent qu'elle était coupable du péché d'adultère la
Bible ne le mentionne pas. Il y avait également la mère de Jacques
et de Jean qui était présente. Jean est présent et sa mère
également. C'est une merveilleuse image.
Nous
savons également que Jean était présent parce que Jésus lui
adresse la parole. Nous ne savons pas si certains des autres
disciples étaient également présents. Peut-être qu'ils suivaient
les choses de loin? Mais le fait qu'ils ne sont pas mentionnés ne
signifie pas qu'ils n'étaient pas présents. Ceux qui sont
mentionnés sont mentionnés pour un certain objectif. Il se peut
qu'il y ait eu d'autres hommes et femmes. Nous n'en sommes pas sûrs.
Mais
Jean mentionne avec certitude deux autres personnes. Jean 19:38-42
dit: « Après cela, Joseph d'Arimathée, qui était disciple de
Jésus, mais en secret par crainte des Juifs, demanda à Pilate la
permission de prendre le corps de Jésus. Et Pilate le permit. Il
vint donc, et prit le corps de Jésus. Nicodème, qui auparavant
était allé de nuit vers Jésus, vint aussi, apportant un mélange
d'environ cent livres de myrrhe et d'aloès. Ils prirent donc le
corps de Jésus, et l'enveloppèrent de bandes, avec les aromates,
comme c'est la coutume d'ensevelir chez les Juifs. Or, il y avait un
jardin dans le lieu où Jésus avait été crucifié, et dans le
jardin un sépulcre neuf, où personne encore n'avait été mis. Ce
fut là qu'ils déposèrent Jésus, à cause de la préparation des
Juifs, parce que le sépulcre était proche. »
Nous
avons ces deux autres hommes, Joseph d'Arimathée et Nicodème. Tous
les deux sont des notables membres du Sanhédrin, la cour qui a mis
Jésus sur la croix. Selon Matthieu 27 nous savons que Joseph
d'Arimathée était un homme riche. C'est lui qui a fait don de sa
tombe.
Personnellement
je ne pense pas que Joseph ait raisonné de cette façon en se
disant: « Je viens de lire Ésaïe 53:9 où il est écrit que Jésus
a été mis dans le tombeau avec les riches. Comme je suis riche il
vaut mieux que je Lui offre mon tombeau. » Non, Joseph ne pensait
pas à cette prophétie. Il a simplement fait ce qu'il pensait devoir
faire. Tout était très naturel. Nous connaissons Nicodème de notre
étude du chapitre 3. Il est le juif qui est venu vers Jésus de
nuit. Nous savons qu'il était également riche. Jean 19:39
dit: « Nicodème, qui auparavant était allé de nuit vers Jésus,
vint aussi, apportant un mélange d'environ cent livres de myrrhe et
d'aloès. » C'était un mélange très très cher. Ces deux hommes
riches amoureux de Jésus étaient là debout au pied de la croix.
Jean
19:38 dit: « Après cela, Joseph d'Arimathée, qui était
disciple de Jésus, mais en secret par crainte des Juifs, demanda à
Pilate la permission de prendre le corps de Jésus. Et Pilate le
permit. Il vint donc, et prit le corps de Jésus. » J'aimerais
souligner ce détail qui nous est donné au sujet de Joseph
d'Arimathée, qui était disciple de Jésus, mais en secret par
crainte des Juifs. Joseph est clairement appelé un disciple de
Jésus. Il semblerait également que Nicodème soit un de Ses
disciples en secret.
En
tant que membre juif du Sanhédrin il était plutôt dangereux de
prendre position pour Jésus à cette époque. Ce que les juifs ont
fait à Jésus sur la croix montre ce qu'ils ressentaient à son
encontre et c'est ce qu'ils auraient fait aux traitres dans le
Sanhédrin qui se seraient montrés avec Lui.
Personnellement
je suis reconnaissant pour cette petite expression dans la Bible «
disciple en secret. » Je suis si reconnaissant que l'on trouve cela
ici! Il y a des personnes qui disent: « Il n'existe pas de disciple
de Jésus en secret! Si vous êtes un disciple tout le monde doit le
savoir! » Il se peut qu'à la fin les personnes qui sont disciples
en secret se manifesteront mais il peut y avoir des disciples de
Christ en secret. Et je ne serais pas surpris s'il arrivait que
certains emmènent ce secret dans la tombe.
En
disant cela je ne désire pas donner de fausse assurance aux
chrétiens qui aiment leur famille de sorte qu'ils commencent à
croire que tous les membres de leur famille qui n'ont pas encore
confessé Christ sont chrétiens en secret. Non, Dieu seul sait et Il
ne nous a pas permis de regarder ce qu'il y a dans le livre de la
vie. Il ne nous est pas permis de juger le cœur de quelqu'un. Je ne
vais pas dire à quelqu'un qui a perdu un être cher qu'il doit se
reposer sur le fait que ce parent ou cet ami était un disciple de
Jésus en secret. Je ne peux pas dire cela. Mais je peux le présenter
comme une espérance. Comme il existe quelque chose de semblable et
comme nous ne savons pas, laissons tout cela avec le Seigneur. Et le
futur le révélera. Dieu Lui seul sait. Dieu prépare quelque chose
pour l'Éternité. Ne soyez pas choqués si cela prend du temps parce
qu'Il fait une œuvre vraiment très profonde.
Faisons
un petit résumé. La foi est l'identification avec un Sauveur
rejeté. Et ces six ou sept personnes qui sont nommées, ces femmes
et ces trois hommes, qui se tiennent debout au pied de la croix,
s'identifient avec un Sauveur rejeté. Ils ne sont là que pour une
seule raison. C'est à cause de leur amour, c'est pour cela qu'ils
sont là. C'est pour cela que ces femmes et ces hommes étaient là.
Ils désiraient se tenir auprès de Lui.
Vous
avez compris que pour Nicodème et Joseph d'Arimathée cela était
une prise de position dangereuse. Nous ne savons pas ce qui est
arrivé après cela et s'ils ont été persécutés pour cela ou non.
Nous ne le savons pas. La foi est une attitude du cœur, c'est
s'identifier avec Christ. Et c'est l'attitude de cœur de l'amour. En
d'autres termes en tant que chrétiens nous ne nous identifions pas
avec le Sauveur rejeté, en nous tenant près de Lui avec une épée
dans la main et en se battant bec et ongle contre le monde, en
marchant contre toutes les causes et en dénigrant les gens. Ce n'est
pas notre position. Notre position est de se tenir avec Jésus dans
Son rejet, dans Sa honte. C'est parce que nous L'aimons que nous nous
tenons avec Jésus là où on Le hait et où on Le rejette. Nous Le
choisissons là où Il n'a pas été choisi. C'est prendre une
position publique pour dire que j'aime Jésus. C'est cela qu'est la
foi. Ce n'est pas difficile, ce n'est pas de la religion. Ce n'est
pas de la neutralité. Ce n'est pas mettre sa confiance dans la
chair. C'est aimer Jésus et se tenir avec Lui dans Son rejet. Les
six ou sept personnes ne se préoccupaient pas de ce que ces Romains,
ces juifs ou le Sanhédrin pensaient.
LA
VIE EST LA COMMUNION AVEC CHRIST
EN DEHORS DU CAMP
EN DEHORS DU CAMP
Si
Christ est Celui qui est rejeté et si la foi est l'identification
avec Celui qui est rejeté, qu'est-ce que la vie selon Jean 18
et 19? La vie c'est la communion avec Christ dans les
souffrances. Voici deux passages qui nous permettent de voir comment
tout cela sera développé plus tard dans les épitres. Et cela me
servira également de conclusion.
Philippiens
3:10-11 dit: « Afin de connaître Christ, et la puissance de sa
résurrection, et la communion de ses souffrances, en devenant
conforme à lui dans sa mort. » Lorsque Paul écrit cela il est
chrétien depuis près de 30 ans. Je ne vais pas développer cela
maintenant mais dans le monde lorsque nous parlons de la vie et de la
mort nous disons: « D'abord vient la mort et ensuite vient la
résurrection. Nous devons mourir pour connaître la vie de Dieu. »
Non, pas dans l'économie de Dieu. Nous ne mourons pas.
Toute
cette idée de mourir à soi-même, qui consiste à dire: « plus
nous mourons plus nous connaîtrons sa vie de résurrection » n'est
pas correcte. Paul dit: « Afin de connaître Christ, et la puissance
de sa résurrection... en devenant conforme à lui dans sa mort. »
La résurrection vient en premier. Je ne meurs pas pour que je puisse
connaître Sa vie. J'ai besoin de connaître Sa vie pour pouvoir
mourir. Il nous faut la vie du Seigneur pour nous emmener à la fin
du moi.
J'aimerais
encore souligner le fait que lorsque Jésus est mort ils ne L'ont pas
crucifié dans la ville. Ils ne désiraient pas Le voir dans leur
ville sainte. Alors ils L'ont crucifié à l'extérieur de la ville.
L'Ancien Testament appelle cela en dehors du camp. Il est écrit que
lorsqu'ils sacrifiaient un agneau, ils ne devaient pas le faire dans
la ville mais en dehors de la ville. A travers tout l'Ancien
Testament les juifs ont sacrifié les animaux en dehors du camp. La
personne qui est l'auteur d'Hébreux, a écrit ce merveilleux passage
en Hébreux 13:11-13: « Les corps des animaux, dont le sang
est porté dans le sanctuaire par le souverain sacrificateur pour le
péché, sont brûlés hors du camp. C'est pour cela que Jésus
aussi, afin de sanctifier le peuple par son propre sang, a souffert
hors de la porte. Sortons donc pour aller à lui, hors du camp, en
portant son opprobre. » La réponse à qu'est-ce que la vie est dans
ce passage: « Sortons donc pour aller à lui, hors du camp, en
portant son opprobre. »
Il
n'est pas écrit « Sortons donc pour aller hors du camp » mais «
Sortons donc pour aller à lui, hors du camp, en portant son
opprobre. » C'est Lui qui est en dehors du camp.
Qu'est-ce
que la vie? La vie c'est aimer Jésus en dehors du camp. C'est
s'identifier avec un Sauveur rejeté, en dehors du camp. Le camp
n'est qu'une image. C'est aimer Jésus en dehors du camp social, là
où vos anciens amis ne veulent plus rien à faire avec vous. C'est
aimer Jésus en dehors du camp domestique, là où votre famille ne
veut plus rien à faire avec vous. C'est aimer Jésus en dehors du
camp ecclésiastique, là où les gens dans l'église ne vous
comprennent pas et ne veulent plus rien à faire avec vous. C'est
aimer Jésus en dehors du camp social, là où vos anciens amis ne
veulent plus rien à faire avec vous. C'est aimer Jésus en dehors du
camp des affaires, là où les personnes qui travaillent avec vous ne
comprennent pas. Mais vous vous restez simplement auprès de Jésus.
C'est aimer Jésus en dehors du camp de l'éducation, là où les
personnes se moquent de vous parce que vous faites l'école à la
maison pour les enfants. Et parce qu'ils se moquent de vous parce que
vous insistez sur l'éducation chrétienne et ainsi de suite. C'est
être en dehors de tous les camps.
Qu'est-ce
que la foi? C'est l'identification avec Jésus. Qu'est-ce que la vie?
C'est suivre Jésus en dehors du camp. C'est avoir la communion avec
Christ en dehors du camp. Mais le point important est que ce n'est
pas uniquement le fait de vivre une vie de sacrifice en dehors du
camp. C'est une vie de communion car c'est aller à Lui! C'est aller
là où Il est, Il n'est pas dans le camp, Il est en dehors du camp.
Si vous désirez l'intimité, si vous désirez la relation, si vous
désirez l'union, si vous désirez la communion avec Lui, alors cela
est la vie. L'identification avec Christ en dehors du camp, c'est
aimer Jésus là où Il est rejeté.
Prions:
Notre
Père nous savons qu'il y a une fierté qui est pécheresse mais
d'une certaine façon, nous sommes fiers d'être des amoureux du
Seigneur Jésus. Merci de travailler dans notre cœur cette
simplicité de ce que cela signifie que de Te connaître, de nous
tenir avec Toi dans Ton rejet et d'avoir la communion avec Toi en
dehors du camp. Merci de nous emmener chacun dans cette compréhension
de la foi et de la vie. Nous Te remercions parce que Tu vas le faire.
Merci pour les récits que nous avons dans la Bible. Imprime ces
choses de façon indélébile dans notre coeur. Nous Te le demandons
dans le nom de Jésus. Amen.
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