Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en
anglais. La forme orale a été
conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)
Bonjour et bienvenue dans notre vingt-cinquième leçon sur cette merveilleuse épître aux Hébreux.
Prions: Père céleste, nous Te demandons que Tu puisses à nouveau Te révéler à nous alors que nous méditons sur ce merveilleux passage. Seigneur nous Te demandons que Ton Saint-Esprit tourne les yeux de notre coeur d'une façon fraîche et nouvelle vers notre Seigneur Jésus. Nous savons qu'Il Le mérite et nous le demandons en Son nom. Amen.
Dans notre étude d'Hébreux, nous sommes arrivés au chapitre 11 qui nous parle de la foi. Dans cette leçon, nous étudierons un seul verset qui est une des nombreuses expressions de la foi d'Hébreux 11. Comme vous le savez, Dieu utilise Ses enfants de l'Ancien Testament en tant qu'illustrations de la foi. Ici et là, certains de Ses enfants ont manifesté de la foi et c'est ce que Dieu nous présente comme illustration de la foi.
A la fin de notre dernière leçon, j'ai commencé à vous parler de la foi d'Isaac et de la manière dont elle s'exprime à travers les bénédictions de ses fils. En un seul verset, le Saint-Esprit place devant nous l'histoire longue et compliquée de la rédemption. Voici le verset, Hébreux 11:20 dit: « C'est par la foi qu'Isaac bénit Jacob et Esaü, en vue des choses à venir. » C'est sur ce verset que nous aimerions nous concentrer. Si vous ne connaissiez pas l'histoire, si vous n'étiez pas familiers avec le récit biblique, il serait facile de comprendre ce passage. Si vous ne connaissiez pas l'histoire de la Bible, vous pourriez penser qu'Isaac, le père, rassemble ses deux fils et qu'il les bénit selon la connaissance qu'il a de ses enfants. Cette bénédiction était habituellement faite sur le lit de mort lorsqu'une personne savait qu'elle était proche de la fin de sa vie.
Voici ce que dit Genèse 27:1-2: « Isaac devenait vieux, et ses yeux s'étaient affaiblis au point qu'il ne voyait plus. Alors il appela Esaü, son fils aîné, et lui dit: Mon fils! Et il lui répondit: Me voici! Isaac dit: Voici donc, je suis vieux, je ne connais pas le jour de ma mort. » Isaac était vieux, aveugle et il pensait que sa mort était proche. Il avait à peu près cent quarante ans et selon Genèse 35:28, il avait cent quatre-vingts ans lorsqu'il est mort. En d'autres termes, il pensait qu'il était proche de la mort, mais en réalité il en était très loin. Il a encore vécu quarante ans après cela. C'est le premier indice que nous avons et qui montre que quelque chose de pas très spirituel se profilait. Dieu nous dit clairement en Hébreux 11:20 que c'est par la foi qu'Isaac a béni Esaü et Jacob, en vue des choses à venir. Mais lorsque nous considérons les faits, nous devons nous demander: mais où est sa foi?
Pourquoi le Saint-Esprit choisit-Il cette histoire pour illustrer la foi d'Isaac? Au niveau terrestre, il me semble qu'il avait davantage de foi en Genèse 22 lorsqu'il s'est soumis à son père Abraham sur le mont Morija, ou dans Genèse 24 lorsqu'il a attendu le choix de Dieu concernant son épouse, ou encore en Genèse 26 lorsqu'il n'a pas combattu au sujet des puits que ses ennemis passaient leur temps à remplir avec des gravats. Mais en quoi bénir Jacob et Esaü était une manifestation de la foi?
Très bien, laissez-moi vous rappeler les faits et essayez de voir de quelle manière le Seigneur peut nous aider à comprendre tout cela. Comme vous devez le savoir, Dieu a béni Rebecca, sa femme stérile en réponse à la prière, nous voyons cela en Genèse 25:21. Lorsque Dieu a répondu à cette prière, elle est tombée enceinte de jumeaux. Elle a su très vite que quelque chose de particulier se passait dans son sein. Elle ne savait pas que ce qui se passait physiquement était en fait l'illustration d'une chose très spirituelle et très importante. Selon Genèse 25:22, elle alla consulter l’Éternel.
Voici ce que dit Genèse 25:22-23: « Les enfants se heurtaient dans son sein; et elle dit: S'il en est ainsi, pourquoi suis-je enceinte? Elle alla consulter l’Éternel. Et l’Éternel lui dit: Deux nations sont dans ton ventre, et deux peuples se sépareront au sortir de tes entrailles; un de ces peuples sera plus fort que l'autre, et le plus grand sera assujetti au plus petit. » L'explication n'était pas uniquement qu'elle allait devenir la mère de jumeaux, des jumeaux qui ne pouvaient pas vivre ensemble, mais elle allait également devenir la mère de deux nations qui ne pourraient pas vivre en harmonie tout au long de l'histoire. Le conflit qui se déroulait dans son sein allait également prendre place dans l'histoire humaine. Le prophète Osée décrit Jacob comme un combattant et ce combat a commencé dans le ventre de Rebecca. Osée 12:3 dit: « Dans le sein maternel Jacob saisit son frère par le talon, et dans sa vigueur, il lutta avec Dieu. »
A sa naissance, Jacob a saisi son frère par le talon. C'est à cause de cela qu'il est connu sous le nom de « celui qui prend par le talon » ou « le supplanteur. » En Genèse 25:26, Moïse nous dit que lorsqu'il est né, il est sorti en tenant le talon de son frère. C'est une image très forte. Jacob a essayé de naître le premier et c'est pour cette raison qu'il a saisi son frère par le talon, comme s'il essayait de le retenir et de le repousser au fond du ventre. Comme les bébés ne peuvent pas raisonner dans le ventre, c'est presque comique d'imaginer le bébé Jacob se dire: « Je dois naître le premier afin que je reçoive la bénédiction du premier-né. » Si vous connaissez l'histoire de Jacob et Esaü cela n'est pas étonnant, ils seront antagonistes durant toute leur vie.
Après que le Seigneur ait dit à Rebecca que deux nations étaient en conflit dans son sein, Il lui a également donné la prophétie que l'on trouve en Genèse 25:23: « Le plus grand sera assujetti au plus petit. » Peu importe celui qui est né le premier, la prophétie disait que le plus grand sera assujetti au plus petit. Le premier-né allait finir par servir le second. Si Jacob était né le premier, il allait finir par être le serviteur d'Esaü. Si c'est Esaü qui naissait le premier, il allait finir par être le serviteur de Jacob. Voilà la prophétie. Rebecca savait cela. Isaac savait cela. C'était une parole claire de Dieu. Le plus vieux allait servir le plus jeune.
Vous savez ce qui est arrivé. C'est Esaü qui est né le premier. Genèse 25:25-26 dit: « Le premier sortit entièrement roux, comme un manteau de poil; et on lui donna le nom d'Esaü. Ensuite sortit son frère, dont la main tenait le talon d'Esaü; et on lui donna le nom de Jacob. Isaac était âgé de soixante ans, lorsqu'ils naquirent. » Nous connaissons tous les dangers associés au fait de montrer de la partialité dans l'éducation des enfants. Nous ne sommes pas censés favoriser l'un par rapport à l'autre. Nous sommes supposés les traiter tous également. Ce n'était pas le cas dans la famille d'Isaac et de Rebecca. La mère favorisait Jacob, c'était un homme tranquille qui restait sous les tentes. Isaac lui, favorisait Esaü. C'était un vrai homme fort, il aimait la chasse. La Bible dit qu'il sentait l'odeur d'un bouc. Jacob était davantage le garçon à sa maman. Il n'aimait pas vivre à l'extérieur.
Ce favoritisme est arrivé à son paroxysme, lorsque Isaac a pensé qu'il était sur le point de mourir. Le moment était venu de bénir le premier-né. Mais voici le problème: Isaac savait ce que Dieu demandait. Le plus vieux allait servir le plus jeune. Dieu lui avait dit, avant même que les jumeaux soient nés, que Sa volonté était que le plus âgé serve le plus jeune. C'est Jacob et pas Esaü qui était supposé recevoir la bénédiction du premier-né. Même si selon la nature il est venu à la suite d'Esaü, c'était la volonté de Dieu que Jacob reçoive la bénédiction. Mais pour être honnête, Isaac n'aimait pas la volonté de Dieu. Isaac attendait le bon moment pour bénir le fils qu'il désirait favoriser, peu importe ce que Dieu avait dit. Par conséquent, il a fait des plans délibérés pour aller contre la volonté révélée de Dieu. Il désirait donner la bénédiction patriarcale au premier-né, à celui qui était né le premier, en d'autres termes à Esaü.
Son raisonnement était: « Dieu m'a demandé de bénir Jacob à la place d'Esaü, mais je n'aime pas cela et je ne vais pas le faire. Esaü est mon favori et c'est lui que je vais bénir. » Par conséquent, Isaac a fait un plan pour aller à l'encontre de la volonté de Dieu et bénir celui qui était né en premier, de façon naturelle. Voilà la situation. Il résistait clairement à la volonté révélée de Dieu lorsqu'il a essayé de bénir son fils favori. Il ne pouvait clairement pas faire appel à son épouse ni à son autre fils pour l'aider à réaliser son plan, parce qu'ils allaient tout faire échouer. Ils auraient rappelé la prophétie du Seigneur à Isaac en lui demandant: « Mais que fais-tu de ce que Dieu a dit? Tu sais qu'Il a dit que le plus vieux allait être le serviteur du plus jeune. Pourquoi vas-tu contre la volonté de Dieu? Tu sais ce que Dieu veut. Pourquoi résistes-tu? »
Pour éviter ces problèmes, Isaac a planifié une bénédiction secrète pour Esaü. Son épouse Rebecca et son fils Jacob ne devaient rien en savoir. C'était un secret entre Isaac et son fils favori Esaü. Voici le plan qu'il a mis sur pieds: « Isaac devenait vieux, et ses yeux s'étaient affaiblis au point qu'il ne voyait plus. Alors il appela Esaü, son fils aîné, et lui dit: « Mon fils! Et il lui répondit: Me voici! Isaac dit: Voici donc, je suis vieux, je ne connais pas le jour de ma mort. Maintenant donc, je te prie, prends tes armes, ton carquois et ton arc, va dans les champs, et chasse-moi du gibier. Fais-moi un mets comme j'aime, et apporte-le moi à manger, afin que mon âme te bénisse avant que je meure. » Voici le plan secret d'Isaac, Esaü devait aller chasser et préparer un plat pour son père, pour ensuite recevoir le bénédiction.
Mais voici comment le plan d'Isaac a failli. Genèse 27:5 dit: « Rebecca écouta ce qu'Isaac disait à Esaü, son fils. Et Esaü s'en alla dans les champs, pour chasser du gibier et pour le rapporter. » Vous connaissez le reste de la triste histoire et ce que Rebecca et son fils ont manigancé; on trouve ce récit en Genèse 27. Rebecca et Jacob ont mis au point un plan très sournois pour tromper Isaac, pour qu'il bénisse sans le faire exprès Jacob au lieu d'Esaü. Isaac a essayé de tout son être de résister à la volonté de Dieu, mais il a fini par l'accomplir. Mais quelle triste histoire de tromperie et de plan machiavélique.
Genèse 27:15-17 résume bien l'histoire: « Ensuite, Rebecca prit les vêtements d'Esaü, son fils aîné, les plus beaux qui se trouvaient à la maison, et elle les fit mettre à Jacob, son fils cadet. Elle couvrit ses mains de la peau des chevreaux, et son cou qui était sans poil. Et elle plaça dans la main de Jacob, son fils, le mets et le pain qu'elle avait préparés. » Genèse 27:22-27 ajoute: « Jacob s'approcha d'Isaac, son père, qui le toucha, et dit: La voix est la voix de Jacob, mais les mains sont les mains d'Esaü. Il ne le reconnut pas, parce que ses mains étaient velues, comme les mains d'Esaü, son frère; et il le bénit. Il dit: C'est toi qui es mon fils Esaü? Et Jacob répondit: C'est moi. Isaac dit: Sers-moi, et que je mange du gibier de mon fils, afin que mon âme te bénisse. Jacob le servit, et il mangea; il lui apporta aussi du vin, et il but. Alors Isaac, son père, lui dit: Approche donc, et baise-moi, mon fils. Jacob s'approcha, et le baisa. Isaac sentit l'odeur de ses vêtements; puis il le bénit, et dit: Voici, l'odeur de mon fils est comme l'odeur d'un champ que l’Éternel a béni. »
Voilà l'histoire de cette bénédiction. Nous devons prendre ce récit de tromperie, de résistance à la volonté révélée de Dieu, de mensonge, d'hypocrisie, de favoritisme, de secret, de rébellion, d'un côté et de l'autre côté, en tenant compte de ce que nous lisons en Hébreux 11:20: « C'est par la foi qu'Isaac bénit Jacob et Ésaü, en vue des choses à venir. » Voici donc notre question: de quelle façon cela peut-il être par la foi? Il semble que ce soit l'opposé de la foi. Il semble qu'Isaac ait fait tout ce qui était en son pouvoir pour donner la bénédiction à Esaü. Pourtant nous voyons qu'Isaac se trouve dans le chapitre de la foi d'Hébreux 11.
Laissez-moi vous faire deux suggestions qui, je l'espère, mettront en lumière la façon dont Dieu voit tout cela et en quoi c'était de la foi. Nous aimerions comprendre comme Dieu le comprend. Ma première suggestion est qu'il est presque impossible d'étudier l'histoire de Jacob et d'Esaü en faisant abstraction de la vérité concernant la souveraineté de Dieu. En d'autres termes, Dieu arrive toujours à Ses fins. Il contrôle toutes choses. Il y a des choses qu'Il contrôle et dans lesquelles l'homme n'intervient pas; il y a d'autres choses qu'Il contrôle malgré l'intervention même contraire des hommes et il y a des choses qu'Il permet tout simplement dans le cadre de Son plan élevé et mystérieux. Mais dans tous les cas, Dieu arrive toujours à Ses fins. Toutes choses concourent à Son objectif. Il contrôle toutes les choses dans l'univers, soit par Ses commandements ou par Sa permission.
Voici quelques illustrations. Nous avons déjà vu la première dans Genèse 25:23 qui dit: « Le plus grand sera assujetti au plus petit. » C'est une prophétie que Dieu a donnée, alors que les deux jumeaux étaient en conflit dans le ventre de leur mère. Cette prophétie devait arriver ou alors Dieu se serait trompé. Mais cela est une impossibilité. Peu importe ce qui allait se passer, cette prophétie « le plus grand sera assujetti au plus petit » devait être accomplie. Et par la souveraineté de Dieu cela allait être accompli.
En lien avec cela, j'aimerais que l'on considère le passage de Romains 9:10-14 qui dit: « Et, de plus, il en fut ainsi de Rebecca, qui conçut du seul Isaac notre père; car, quoique les enfants ne fussent pas encore nés et qu'ils n'eussent fait ni bien ni mal, afin que le dessein d'élection de Dieu subsistât, sans dépendre des œuvres, et par la seule volonté de celui qui appelle il fut dit à Rebecca: L'aîné sera assujetti au plus jeune; selon qu'il est écrit: J'ai aimé Jacob Et j'ai haï Esaü. Que dirons-nous donc? Y a-t-il en Dieu de l'injustice? Loin de là! » Malachie 1:2-5 fait également référence à cela. Nous ne verrons pas le passage de Malachie ensemble, mais laissez-moi dire quelques mots au sujet de ce passage de Romains.
Laissez-moi commencer avec Romains 11:33 qui dit: « O profondeur de la richesse, de la sagesse et de la science de Dieu! Que ses jugements sont insondables, et ses voies incompréhensibles! » Vous devez être familiers avec le fait que Romains 9 à 11 sont les grands chapitres au sujet de la souveraineté de Dieu et ce verset est la fin de cette grande section. Elle se termine avec les mots « profondeur, insondables, incompréhensibles ». Le contexte nous montre que c'est Sa volonté souveraine qui est si profonde et insondable. Comme vous le savez, la relation entre la souveraineté de Dieu et la responsabilité de l'homme a été un sujet de guerre depuis des siècles. C'est toujours à nouveau un sujet pour des débats controversés. D'un côté nous avons la souveraineté de Dieu qui est, en plus grande partie, mystérieuse pour notre pensée humaine, et de l'autre côté nous avons la responsabilité de l'homme de répondre aux instruments que Dieu utilise. Lorsque je parle d'instruments, je veux parler de la Bible, des prédications, des amis et des familles chrétiennes, de l'influence de l’Église et des anciens, et de la manifestation de Christ dans le comportement chrétien et dans les circonstances et tout ce genre de choses.
Après avoir connu le Seigneur depuis à peu près cinquante-trois ans, j'ai fini par arrêter de sonder ce qui est insondable. J'ai arrêté d'essayer de connaître ce qui ne peut être connu. J'ai arrêté d'essayer de comprendre ce qui est incompréhensible. Est-ce que cela semble sensé? Il y a des choses, dans la souveraineté de Dieu et la responsabilité de l'homme qui dépassent nos capacités de compréhension. Les arminiens, ceux qui pensent que l'homme a la responsabilité et la capacité de répondre, ne tiennent pas compte des arguments forts des calvinistes qui considèrent que Dieu règne sur son trône souverain. De la même manière, les calvinistes ne veulent pas tenir compte des arguments sérieux que les arminiens mettent en avant. Les deux groupes ont des arguments auxquels l'autre groupe refuse de répondre. J'ai passé beaucoup d'heures futiles à essayer de réconcilier ces arguments venant des deux côtés et à lire au sujet des arguments des deux groupes, qui chacun disent avoir des arguments qui permettent de tout mettre ensemble. Jusqu'à ce que le Seigneur Jésus revienne, l’Église aura toujours ses calvinistes de divers degrés et ses arminiens de divers degrés. Je me suis personnellement retiré de cette guerre.
Ceci dit, il y a deux choses qui sont 100 % claires. L'une du côté de la responsabilité de Dieu et l'autre du côté de la responsabilité de l'homme. Du côté de la souveraineté de Dieu, il y a une connexion plus proche entre l'élection de Dieu et la pré-connaissance de Dieu, que ce que la plupart des gens réalisent. Souvent lorsque Dieu parle de l'élection ou de la prédestination, Il parle de cela en termes de sa pré-connaissance. Laissez-moi juste vous donner deux versets:
• Romains 8:29: « Car ceux qu'il a connus d'avance,
il les a aussi prédestinés à être conformes à l'image de son Fils, pour
qu'il soit premier-né entre plusieurs frères. »
• 1 Pierre 1:1-2: « Pierre, apôtre de Jésus-Christ, à
ceux de la dispersion, du Pont, de la Galatie, de la Cappadoce, de
l'Asie et de la Bithynie, qui séjournent parmi les nations, élus selon
la pré-connaissance de Dieu le Père. »
Je ne dis pas que c'est l'entière réponse, mais cela aide à
avoir de la lumière sur le caractère de Dieu. Dieu voit le futur et de
quelle manière une personne va répondre, et ensuite Il élit selon cette
pré-connaissance.
La chose qui est 100 % sûre du côté de la libre volonté de l'homme et qui est acceptée par tous, quels que soient leurs points de vue, est que nous ne pouvons faire de Dieu le responsable du péché. Il n'est pas l'auteur du mal. Lorsque nous creusons cette discussion, cela nous amène à l'origine du péché. D'où vient le péché? Est-ce que cela vient des anges? Est-ce que cela vient de l'homme? Est-ce que cela vient du diable? D'où cela vient-il? Qui a créé le péché? Est-ce que cela est venu de Dieu, de Satan ou de l'homme? Jusqu'à ce que cette question trouve sa réponse, il y aura toujours un argument en faveur du camp des partisans de la libre volonté de l'homme.
Personnellement, je viens à ce sujet comme un enfant. J'accepte les deux extrêmes: l'homme est responsable et Dieu est souverain. Toute vue de la souveraineté de Dieu qui amoindrit la responsabilité de l'homme est fausse. Toute vue de la responsabilité de l'homme qui amoindrit la souveraineté de Dieu est également fausse.
Retournons maintenant à l'histoire de la bénédiction de Jacob et d'Esaü par Isaac, à la lumière de la souveraineté de Dieu. Le point souligné en Romains 9:10-14 est de montrer clairement que le salut n'est pas par les œuvres. C'est un grand texte qui prouve cela, parce que les deux bébés étaient encore dans le ventre. Ils n'avaient encore rien fait, ni en mal ni en bien. Je parle comme un fou, mais Dieu aurait pu s'épargner beaucoup de difficultés s'Il avait juste laissé Jacob naître le premier. Ensuite, il n'y aurait pas eu de problème au sujet de qui aurait le droit d'aînesse. Il aurait pu facilement faire cela, mais Il désirait montrer que tout est par grâce et non par les œuvres.
J'aimerais encore faire une observation de plus au sujet d'Esaü et ensuite nous retournerons à la foi d'Isaac. En Genèse 27:34 il est dit: « Lorsque Esaü entendit les paroles de son père, il jeta un cri très grand et amer; et il dit à son père, Bénis-moi, moi aussi, mon père! » Puis en Genèse 27:38 nous lisons: « Et Esaü dit à son père, N'as-tu que cette seule bénédiction, mon père? Bénis-moi, moi aussi, mon père! Et Esaü éleva sa voix et pleura. » Lorsqu'Esaü a perdu sa bénédiction, il a pleuré et pleuré. Certaines personnes pourraient considérer cela à la lumière de Romains 9 et dire: « Ce n'est pas juste. Il était condamné avant même qu'il soit né. Et maintenant il désire se repentir, il désire la bénédiction, mais c'est impossible pour lui de l'avoir parce qu'il est une victime de l'élection de Dieu. »
Je pense qu'Hébreux 12:16-17 peut nous aider à avoir davantage de lumière sur ce problème: « Qu'il n'y ait ni impudique, ni profane comme Esaü, qui pour un mets vendit son droit d'aînesse. Vous savez que, plus tard, voulant obtenir la bénédiction, il fut rejeté, quoiqu'il la sollicitât avec larmes; car son repentir ne put avoir aucun effet. » Lorsque vous lisez ces deux versets, il semblerait qu'il cherche à se repentir avec larmes. Mais ce n'était pas de la repentance, il désirait juste la bénédiction. Esaü était une personne profane et impudique. Hébreux nous dit que son repentir n'a pas trouvé de place. Il ne désirait pas se repentir. Dieu savait, avant qu'il ne soit né, qu'il allait être impudique et profane. Esaü n'était pas une victime de l'élection. Sa vie a été prophétisée par la pré-connaissance de Dieu. Si une personne choisit ce monde, si elle vend ses droits spirituels, alors elle ne devrait pas pleurer, si elle ne reçoit pas la bénédiction spirituelle.
Très bien; tout cela est l'arrière-plan. Retournons à Hébreux 11:20 qui dit: « C'est par la foi qu'Isaac bénit Jacob et Esaü, en vue des choses à venir. » A la lumière de cette histoire, de quelle façon Isaac a-t-il béni son fils par la foi? Je crois que l'observation la plus simple est la suivante: nous devons considérer la foi d'Isaac dans le cadre de la souveraineté de Dieu. Voilà ce que je veux dire par cela. Isaac a clairement résisté à la connaissance révélée de Dieu. Il a essayé de façon délibérée de bénir le mauvais fils contre la volonté de Dieu. Et autant qu'il en savait, il a réussi. Au début, il ne savait pas qu'il avait été trompé. Je pense que c'est à ce point que sa foi est entrée en jeu. Vous voyez, je sais qu'il n'a pas béni Jacob et Esaü par la foi alors qu'il était en train de résister à la volonté révélée de Dieu, alors qu'il essayait de faire comme il le voulait. Cela n'est pas de la foi. Il n'a pas exercé la foi jusqu'à ce que Dieu ait conduit les événements, malgré Isaac, à travers Sa souveraineté. En d'autres termes, la foi s'est manifestée lorsque tout était terminé. Dans un sens, c'est lorsqu'il n'avait plus le choix. C'est lorsqu'il a vu qu'il ne pourrait pas faire comme il le désirait lui. Lorsqu'il a découvert que Dieu a utilisé des instruments indignes, en la personne de Rebecca et de Jacob, pour mettre Ses projets à exécution malgré sa résistance.
Veuillez noter ce que dit Genèse 27:37: « Isaac répondit, et dit à Esaü: Voici, je l'ai établi ton maître, et je lui ai donné tous ses frères pour serviteurs, je l'ai pourvu de blé et de vin: que puis-je donc faire pour toi, mon fils? » Vous savez, il y avait beaucoup de pression au niveau terrestre sur Isaac parce que son fils favori, Esaü, est venu vers lui en pleurant. Son fils est venu vers lui les yeux remplis de larmes, le suppliant de changer d'avis et de lui donner la bénédiction, mais il a refusé et c'est là où se manifeste sa foi. Il a dit: « C'est fait mon fils, je ne peux pas changer le futur, je ne peux pas changer la volonté de Dieu. J'y ai résisté aussi longtemps que je l'ai pu, mais maintenant j'abandonne et j'accepte la volonté de Dieu. Peu importe combien tu pleures et tu me supplies, je ne peux pas aller contre la volonté de Dieu.» En Genèse 27:39-40, Isaac dit simplement à Esaü la vérité au sujet du futur et ce n'est pas une bonne nouvelle. Isaac déclare la vérité par la foi et dit: « Dieu a Sa propre volonté. Même si je ne l'aime pas, même si j'ai fait tout ce que je pouvais pour y résister, Dieu a conduit toutes choses pour imposer Sa volonté. » Une des évidences, de ce qu'Isaac a maintenant embrassé la volonté de Dieu, est que la bénédiction est maintenant pour le fils deuxième-né et cela est illustré dans le chapitre suivant. Vous savez qu'Esaü était rempli de haine, il était sur le point de tuer Jacob car il était déterminé à suivre l'exemple de Caïn et à tuer son frère, à commettre un fratricide.
Voici ce que dit Genèse 28:1-4: « Isaac appela Jacob, le bénit, et lui donna cet ordre: Tu ne prendras pas une femme parmi les filles de Canaan. Lève-toi, va à Paddan-Aram, à la maison de Bethuel, père de ta mère, et prends-y une femme d'entre les filles de Laban, frère de ta mère. Que le Dieu Tout-Puissant te bénisse, te rende fécond et te multiplie, afin que tu deviennes une multitude de peuples! Qu'il te donne la bénédiction d'Abraham, à toi et à ta postérité avec toi, afin que tu possèdes le pays où tu habites comme étranger, et qu'il a donné à Abraham! » Vous voyez cette fois-ci Isaac n'est pas trompé, il connaît la volonté de Dieu, cette fois il sait que c'est Jacob qui est devant lui et non pas Esaü, mais maintenant il s'est résigné à faire la volonté de Dieu.
Mes chers amis en Christ, voici une leçon très précieuse, c'est une vérité très précieuse. Même après que j'ai résisté à Dieu et que j'ai combattu Sa volonté, après que j'ai fait tout ce qui était en mon pouvoir pour que Dieu ne puisse pas accomplir ce qu'Il désirait, même après cela, je peux me résigner à accepter la volonté de Dieu, et c'est là où tout cela est merveilleux et je peux alors en recevoir un plein crédit. Comme Dieu est plein de grâce! Nous résistons, nous nous rebellons, nous faisons nos propres plans, mais Dieu accomplit malgré tout Ses desseins. Et finalement, lorsque nous n'avons même plus de choix, nous disons: « Ok, ok, je me soumets. » Et ensuite Dieu impute tout cela à notre foi. C'est cela qui est arrivé à Isaac. C'est par la foi qu'il a béni son fils, mais de quelle manière? A travers la souveraineté de Dieu qui s'est accomplie malgré ses plans.
Est-ce que vous réalisez cela? A tout moment dans ma vie, à tout moment dans votre vie, peu importe à quel point vous êtes allés à l'encontre de la volonté de Dieu et Isaac a fait cela pendant soixante-dix ans, c'est la durée d'une vie si finalement vous courbez votre tête et que vous acceptez la volonté de Dieu, même si vous n'avez pas le choix, Dieu vous donne le crédit de la foi. J'ai vu cela avec des chrétiens qui ont résisté au diagnostic du docteur. Ils ont haï ce rapport, ils y ont résisté bec et ongles, ils n'ont pas mis leur confiance dans le Seigneur. Je connais un cas où la personne était très amère envers Dieu, en essayant tout pour éviter la volonté de Dieu, mais qui s'est finalement résignée lorsqu'elle n'avait plus de choix. Elle l'a accepté comme étant la volonté de Dieu, et selon la Bible, elle est morte dans la foi. Dieu est l'auteur et le consommateur de la foi.
J'ai vu cela dans d'autres cas, comme des histoires d'amour, lorsque des chrétiens ont choisi des épouses non chrétiennes. Ils connaissaient la volonté de Dieu, qui est de ne pas se mettre sous un joug étranger, et pourtant ils sont allés contre la volonté de Dieu. Mais Dieu les a finalement conduit à une place où ils ont eu à se soumettre, et ensuite ils ont commencé à vivre par la foi. J'ai vu cela arriver dans une banqueroute, où des gens ont résisté à la volonté de Dieu et se sont finalement résignés, puis Dieu leur a donné le crédit de la foi.
Cela arrive dans les tragédies, cela arrive dans les rejets, cela arrive lorsque l'on refuse une promotion à quelqu'un ou lorsqu'il y a des persécutions. Cela arrive lorsque les circonstances ne vous permettent pas d'aller là où vous pensez que Dieu aimerait que vous alliez. Il peut y avoir une violente résistance à la volonté de Dieu au début, mais ensuite une humble reconnaissance que la volonté de Dieu doit se faire. Habituellement lorsqu'il n'y a plus de choix, si ce n'est de se résigner, alors Dieu nous met cette foi à crédit. Qui aurait pensé que lorsque vous n'avez plus de choix, si ce n'est que de se soumettre, Dieu allait vous donner crédit pour cela? N'est-ce pas une chose merveilleuse? Voilà à quel point notre Dieu est bon.
Laissez-moi clore cette leçon avec une merveilleuse illustration de Jean 21. C'est quelque chose qui m'est très précieux. Jean 21:18 dit: « En vérité, en vérité, je te le dis, quand tu étais plus jeune, tu te ceignais toi-même, et tu allais où tu voulais; mais quand tu seras vieux, tu étendras tes mains, et un autre te ceindra, et te mènera où tu ne voudras pas. » Ce verset parle d'un jour qui vient, pour de nombreux chrétiens, où ils devront devenir dépendants d'autres chrétiens. Il y aura quelqu'un d'autre qui vous prendra par la main et qui vous dira où vous devez aller et il se peut que vous n'aimiez pas cela. D'autres personnes feront des choix à votre place. Des personnes prendront votre main et vous guideront là où vous ne désirerez pas aller.
C'est un moment difficile pour beaucoup de personnes, lorsqu'elles ne peuvent plus être indépendantes. Elles ne peuvent pas choisir leurs vacances, elles ne peuvent pas choisir ce qu'elles désirent manger, elles ne peuvent pas choisir leurs amis, parfois elles ne peuvent même pas choisir là où elles vont vivre. Elles ne peuvent plus faire les choses qu'elles avaient l'habitude de faire et on leur prend leur permis de conduire. Frères et sœurs, voici le côté glorieux de tout cela: le jour où vous n'aurez plus le choix est le jour où n'aurez plus besoin d'avoir peur de rater la volonté de Dieu pour votre vie. Peu importe à quel point vous essayerez d'aller par un autre chemin, vous n'aurez plus le choix quand la volonté de Dieu sera fixée pour vous.
Pour ceux d'entre nous qui sommes sérieux au sujet de faire la volonté de Dieu, et qui ont recherché avec diligence à travers les années ce qui Lui plaît, et à ne pas aller contre Sa volonté, ce jour de dépendance est un jour de fête. Les Américains célèbrent le jour du 4 juillet. Le 4 juillet 1776 la déclaration d'indépendance a été adoptée, cela commémore le jour où les Américains ont été libérés des Anglais. Cela a été un jour de célébration. Ce jour d'indépendance est habituellement associé à des feux d'artifice, à des parades, à des barbecues, à des carnavals, à des pique-niques et des concerts, à des réunions de famille et à de nombreuses cérémonies.
Je pense qu'en tant que chrétiens, si nous avions la pensée de Christ nous ne célébrerions pas le jour de l'indépendance, nous célébrerions le jour de la dépendance. Cela devrait être un jour tout particulier sur le calendrier. Le jour de la dépendance est le début du moment où je ne manquerai plus jamais la volonté de Dieu pour ma vie. Si je ne deviens pas sénile et si ce jour arrive pour moi, je pense que je le célébrerai avec des feux d'artifice, un grand gâteau et un pique-nique avec ma famille. Je désire célébrer le jour de la dépendance. C'est par la foi qu'Isaac a béni ses fils et par la miséricorde souveraine de Dieu, lorsqu'il y a été forcé, il a accepté la volonté de Dieu et Dieu lui a donné tout le crédit de la foi pour cela. Que Dieu puisse rendre ces choses réelles dans nos cœurs.
Prions: Père, nous Te remercions tellement de ce que nous savons que Tu es le Dieu souverain et de ce que Tu règnes sur ton trône. Seigneur, nous Te remercions pour le jour qui vient pour de nombreuses personnes, pour ce jour de dépendance, lorsque nous ne serons plus préoccupés par la possibilité de rater Ta volonté. Donne grâce et tout particulièrement aux plus âgés, alors qu'ils font face à cette glorieuse libération. Aide-les à voir Ta volonté dans toutes les choses. Nous Te le demandons au nom de Jésus. Amen.
conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)
Bonjour et bienvenue dans notre vingt-cinquième leçon sur cette merveilleuse épître aux Hébreux.
Prions: Père céleste, nous Te demandons que Tu puisses à nouveau Te révéler à nous alors que nous méditons sur ce merveilleux passage. Seigneur nous Te demandons que Ton Saint-Esprit tourne les yeux de notre coeur d'une façon fraîche et nouvelle vers notre Seigneur Jésus. Nous savons qu'Il Le mérite et nous le demandons en Son nom. Amen.
RÉSUMÉ
Dans notre étude d'Hébreux, nous sommes arrivés au chapitre 11 qui nous parle de la foi. Dans cette leçon, nous étudierons un seul verset qui est une des nombreuses expressions de la foi d'Hébreux 11. Comme vous le savez, Dieu utilise Ses enfants de l'Ancien Testament en tant qu'illustrations de la foi. Ici et là, certains de Ses enfants ont manifesté de la foi et c'est ce que Dieu nous présente comme illustration de la foi.
A la fin de notre dernière leçon, j'ai commencé à vous parler de la foi d'Isaac et de la manière dont elle s'exprime à travers les bénédictions de ses fils. En un seul verset, le Saint-Esprit place devant nous l'histoire longue et compliquée de la rédemption. Voici le verset, Hébreux 11:20 dit: « C'est par la foi qu'Isaac bénit Jacob et Esaü, en vue des choses à venir. » C'est sur ce verset que nous aimerions nous concentrer. Si vous ne connaissiez pas l'histoire, si vous n'étiez pas familiers avec le récit biblique, il serait facile de comprendre ce passage. Si vous ne connaissiez pas l'histoire de la Bible, vous pourriez penser qu'Isaac, le père, rassemble ses deux fils et qu'il les bénit selon la connaissance qu'il a de ses enfants. Cette bénédiction était habituellement faite sur le lit de mort lorsqu'une personne savait qu'elle était proche de la fin de sa vie.
Voici ce que dit Genèse 27:1-2: « Isaac devenait vieux, et ses yeux s'étaient affaiblis au point qu'il ne voyait plus. Alors il appela Esaü, son fils aîné, et lui dit: Mon fils! Et il lui répondit: Me voici! Isaac dit: Voici donc, je suis vieux, je ne connais pas le jour de ma mort. » Isaac était vieux, aveugle et il pensait que sa mort était proche. Il avait à peu près cent quarante ans et selon Genèse 35:28, il avait cent quatre-vingts ans lorsqu'il est mort. En d'autres termes, il pensait qu'il était proche de la mort, mais en réalité il en était très loin. Il a encore vécu quarante ans après cela. C'est le premier indice que nous avons et qui montre que quelque chose de pas très spirituel se profilait. Dieu nous dit clairement en Hébreux 11:20 que c'est par la foi qu'Isaac a béni Esaü et Jacob, en vue des choses à venir. Mais lorsque nous considérons les faits, nous devons nous demander: mais où est sa foi?
Pourquoi le Saint-Esprit choisit-Il cette histoire pour illustrer la foi d'Isaac? Au niveau terrestre, il me semble qu'il avait davantage de foi en Genèse 22 lorsqu'il s'est soumis à son père Abraham sur le mont Morija, ou dans Genèse 24 lorsqu'il a attendu le choix de Dieu concernant son épouse, ou encore en Genèse 26 lorsqu'il n'a pas combattu au sujet des puits que ses ennemis passaient leur temps à remplir avec des gravats. Mais en quoi bénir Jacob et Esaü était une manifestation de la foi?
Très bien, laissez-moi vous rappeler les faits et essayez de voir de quelle manière le Seigneur peut nous aider à comprendre tout cela. Comme vous devez le savoir, Dieu a béni Rebecca, sa femme stérile en réponse à la prière, nous voyons cela en Genèse 25:21. Lorsque Dieu a répondu à cette prière, elle est tombée enceinte de jumeaux. Elle a su très vite que quelque chose de particulier se passait dans son sein. Elle ne savait pas que ce qui se passait physiquement était en fait l'illustration d'une chose très spirituelle et très importante. Selon Genèse 25:22, elle alla consulter l’Éternel.
Voici ce que dit Genèse 25:22-23: « Les enfants se heurtaient dans son sein; et elle dit: S'il en est ainsi, pourquoi suis-je enceinte? Elle alla consulter l’Éternel. Et l’Éternel lui dit: Deux nations sont dans ton ventre, et deux peuples se sépareront au sortir de tes entrailles; un de ces peuples sera plus fort que l'autre, et le plus grand sera assujetti au plus petit. » L'explication n'était pas uniquement qu'elle allait devenir la mère de jumeaux, des jumeaux qui ne pouvaient pas vivre ensemble, mais elle allait également devenir la mère de deux nations qui ne pourraient pas vivre en harmonie tout au long de l'histoire. Le conflit qui se déroulait dans son sein allait également prendre place dans l'histoire humaine. Le prophète Osée décrit Jacob comme un combattant et ce combat a commencé dans le ventre de Rebecca. Osée 12:3 dit: « Dans le sein maternel Jacob saisit son frère par le talon, et dans sa vigueur, il lutta avec Dieu. »
A sa naissance, Jacob a saisi son frère par le talon. C'est à cause de cela qu'il est connu sous le nom de « celui qui prend par le talon » ou « le supplanteur. » En Genèse 25:26, Moïse nous dit que lorsqu'il est né, il est sorti en tenant le talon de son frère. C'est une image très forte. Jacob a essayé de naître le premier et c'est pour cette raison qu'il a saisi son frère par le talon, comme s'il essayait de le retenir et de le repousser au fond du ventre. Comme les bébés ne peuvent pas raisonner dans le ventre, c'est presque comique d'imaginer le bébé Jacob se dire: « Je dois naître le premier afin que je reçoive la bénédiction du premier-né. » Si vous connaissez l'histoire de Jacob et Esaü cela n'est pas étonnant, ils seront antagonistes durant toute leur vie.
Après que le Seigneur ait dit à Rebecca que deux nations étaient en conflit dans son sein, Il lui a également donné la prophétie que l'on trouve en Genèse 25:23: « Le plus grand sera assujetti au plus petit. » Peu importe celui qui est né le premier, la prophétie disait que le plus grand sera assujetti au plus petit. Le premier-né allait finir par servir le second. Si Jacob était né le premier, il allait finir par être le serviteur d'Esaü. Si c'est Esaü qui naissait le premier, il allait finir par être le serviteur de Jacob. Voilà la prophétie. Rebecca savait cela. Isaac savait cela. C'était une parole claire de Dieu. Le plus vieux allait servir le plus jeune.
Vous savez ce qui est arrivé. C'est Esaü qui est né le premier. Genèse 25:25-26 dit: « Le premier sortit entièrement roux, comme un manteau de poil; et on lui donna le nom d'Esaü. Ensuite sortit son frère, dont la main tenait le talon d'Esaü; et on lui donna le nom de Jacob. Isaac était âgé de soixante ans, lorsqu'ils naquirent. » Nous connaissons tous les dangers associés au fait de montrer de la partialité dans l'éducation des enfants. Nous ne sommes pas censés favoriser l'un par rapport à l'autre. Nous sommes supposés les traiter tous également. Ce n'était pas le cas dans la famille d'Isaac et de Rebecca. La mère favorisait Jacob, c'était un homme tranquille qui restait sous les tentes. Isaac lui, favorisait Esaü. C'était un vrai homme fort, il aimait la chasse. La Bible dit qu'il sentait l'odeur d'un bouc. Jacob était davantage le garçon à sa maman. Il n'aimait pas vivre à l'extérieur.
Ce favoritisme est arrivé à son paroxysme, lorsque Isaac a pensé qu'il était sur le point de mourir. Le moment était venu de bénir le premier-né. Mais voici le problème: Isaac savait ce que Dieu demandait. Le plus vieux allait servir le plus jeune. Dieu lui avait dit, avant même que les jumeaux soient nés, que Sa volonté était que le plus âgé serve le plus jeune. C'est Jacob et pas Esaü qui était supposé recevoir la bénédiction du premier-né. Même si selon la nature il est venu à la suite d'Esaü, c'était la volonté de Dieu que Jacob reçoive la bénédiction. Mais pour être honnête, Isaac n'aimait pas la volonté de Dieu. Isaac attendait le bon moment pour bénir le fils qu'il désirait favoriser, peu importe ce que Dieu avait dit. Par conséquent, il a fait des plans délibérés pour aller contre la volonté révélée de Dieu. Il désirait donner la bénédiction patriarcale au premier-né, à celui qui était né le premier, en d'autres termes à Esaü.
Son raisonnement était: « Dieu m'a demandé de bénir Jacob à la place d'Esaü, mais je n'aime pas cela et je ne vais pas le faire. Esaü est mon favori et c'est lui que je vais bénir. » Par conséquent, Isaac a fait un plan pour aller à l'encontre de la volonté de Dieu et bénir celui qui était né en premier, de façon naturelle. Voilà la situation. Il résistait clairement à la volonté révélée de Dieu lorsqu'il a essayé de bénir son fils favori. Il ne pouvait clairement pas faire appel à son épouse ni à son autre fils pour l'aider à réaliser son plan, parce qu'ils allaient tout faire échouer. Ils auraient rappelé la prophétie du Seigneur à Isaac en lui demandant: « Mais que fais-tu de ce que Dieu a dit? Tu sais qu'Il a dit que le plus vieux allait être le serviteur du plus jeune. Pourquoi vas-tu contre la volonté de Dieu? Tu sais ce que Dieu veut. Pourquoi résistes-tu? »
Pour éviter ces problèmes, Isaac a planifié une bénédiction secrète pour Esaü. Son épouse Rebecca et son fils Jacob ne devaient rien en savoir. C'était un secret entre Isaac et son fils favori Esaü. Voici le plan qu'il a mis sur pieds: « Isaac devenait vieux, et ses yeux s'étaient affaiblis au point qu'il ne voyait plus. Alors il appela Esaü, son fils aîné, et lui dit: « Mon fils! Et il lui répondit: Me voici! Isaac dit: Voici donc, je suis vieux, je ne connais pas le jour de ma mort. Maintenant donc, je te prie, prends tes armes, ton carquois et ton arc, va dans les champs, et chasse-moi du gibier. Fais-moi un mets comme j'aime, et apporte-le moi à manger, afin que mon âme te bénisse avant que je meure. » Voici le plan secret d'Isaac, Esaü devait aller chasser et préparer un plat pour son père, pour ensuite recevoir le bénédiction.
Mais voici comment le plan d'Isaac a failli. Genèse 27:5 dit: « Rebecca écouta ce qu'Isaac disait à Esaü, son fils. Et Esaü s'en alla dans les champs, pour chasser du gibier et pour le rapporter. » Vous connaissez le reste de la triste histoire et ce que Rebecca et son fils ont manigancé; on trouve ce récit en Genèse 27. Rebecca et Jacob ont mis au point un plan très sournois pour tromper Isaac, pour qu'il bénisse sans le faire exprès Jacob au lieu d'Esaü. Isaac a essayé de tout son être de résister à la volonté de Dieu, mais il a fini par l'accomplir. Mais quelle triste histoire de tromperie et de plan machiavélique.
Genèse 27:15-17 résume bien l'histoire: « Ensuite, Rebecca prit les vêtements d'Esaü, son fils aîné, les plus beaux qui se trouvaient à la maison, et elle les fit mettre à Jacob, son fils cadet. Elle couvrit ses mains de la peau des chevreaux, et son cou qui était sans poil. Et elle plaça dans la main de Jacob, son fils, le mets et le pain qu'elle avait préparés. » Genèse 27:22-27 ajoute: « Jacob s'approcha d'Isaac, son père, qui le toucha, et dit: La voix est la voix de Jacob, mais les mains sont les mains d'Esaü. Il ne le reconnut pas, parce que ses mains étaient velues, comme les mains d'Esaü, son frère; et il le bénit. Il dit: C'est toi qui es mon fils Esaü? Et Jacob répondit: C'est moi. Isaac dit: Sers-moi, et que je mange du gibier de mon fils, afin que mon âme te bénisse. Jacob le servit, et il mangea; il lui apporta aussi du vin, et il but. Alors Isaac, son père, lui dit: Approche donc, et baise-moi, mon fils. Jacob s'approcha, et le baisa. Isaac sentit l'odeur de ses vêtements; puis il le bénit, et dit: Voici, l'odeur de mon fils est comme l'odeur d'un champ que l’Éternel a béni. »
Voilà l'histoire de cette bénédiction. Nous devons prendre ce récit de tromperie, de résistance à la volonté révélée de Dieu, de mensonge, d'hypocrisie, de favoritisme, de secret, de rébellion, d'un côté et de l'autre côté, en tenant compte de ce que nous lisons en Hébreux 11:20: « C'est par la foi qu'Isaac bénit Jacob et Ésaü, en vue des choses à venir. » Voici donc notre question: de quelle façon cela peut-il être par la foi? Il semble que ce soit l'opposé de la foi. Il semble qu'Isaac ait fait tout ce qui était en son pouvoir pour donner la bénédiction à Esaü. Pourtant nous voyons qu'Isaac se trouve dans le chapitre de la foi d'Hébreux 11.
DIEU EST SOUVERAIN
Laissez-moi vous faire deux suggestions qui, je l'espère, mettront en lumière la façon dont Dieu voit tout cela et en quoi c'était de la foi. Nous aimerions comprendre comme Dieu le comprend. Ma première suggestion est qu'il est presque impossible d'étudier l'histoire de Jacob et d'Esaü en faisant abstraction de la vérité concernant la souveraineté de Dieu. En d'autres termes, Dieu arrive toujours à Ses fins. Il contrôle toutes choses. Il y a des choses qu'Il contrôle et dans lesquelles l'homme n'intervient pas; il y a d'autres choses qu'Il contrôle malgré l'intervention même contraire des hommes et il y a des choses qu'Il permet tout simplement dans le cadre de Son plan élevé et mystérieux. Mais dans tous les cas, Dieu arrive toujours à Ses fins. Toutes choses concourent à Son objectif. Il contrôle toutes les choses dans l'univers, soit par Ses commandements ou par Sa permission.
Voici quelques illustrations. Nous avons déjà vu la première dans Genèse 25:23 qui dit: « Le plus grand sera assujetti au plus petit. » C'est une prophétie que Dieu a donnée, alors que les deux jumeaux étaient en conflit dans le ventre de leur mère. Cette prophétie devait arriver ou alors Dieu se serait trompé. Mais cela est une impossibilité. Peu importe ce qui allait se passer, cette prophétie « le plus grand sera assujetti au plus petit » devait être accomplie. Et par la souveraineté de Dieu cela allait être accompli.
En lien avec cela, j'aimerais que l'on considère le passage de Romains 9:10-14 qui dit: « Et, de plus, il en fut ainsi de Rebecca, qui conçut du seul Isaac notre père; car, quoique les enfants ne fussent pas encore nés et qu'ils n'eussent fait ni bien ni mal, afin que le dessein d'élection de Dieu subsistât, sans dépendre des œuvres, et par la seule volonté de celui qui appelle il fut dit à Rebecca: L'aîné sera assujetti au plus jeune; selon qu'il est écrit: J'ai aimé Jacob Et j'ai haï Esaü. Que dirons-nous donc? Y a-t-il en Dieu de l'injustice? Loin de là! » Malachie 1:2-5 fait également référence à cela. Nous ne verrons pas le passage de Malachie ensemble, mais laissez-moi dire quelques mots au sujet de ce passage de Romains.
Laissez-moi commencer avec Romains 11:33 qui dit: « O profondeur de la richesse, de la sagesse et de la science de Dieu! Que ses jugements sont insondables, et ses voies incompréhensibles! » Vous devez être familiers avec le fait que Romains 9 à 11 sont les grands chapitres au sujet de la souveraineté de Dieu et ce verset est la fin de cette grande section. Elle se termine avec les mots « profondeur, insondables, incompréhensibles ». Le contexte nous montre que c'est Sa volonté souveraine qui est si profonde et insondable. Comme vous le savez, la relation entre la souveraineté de Dieu et la responsabilité de l'homme a été un sujet de guerre depuis des siècles. C'est toujours à nouveau un sujet pour des débats controversés. D'un côté nous avons la souveraineté de Dieu qui est, en plus grande partie, mystérieuse pour notre pensée humaine, et de l'autre côté nous avons la responsabilité de l'homme de répondre aux instruments que Dieu utilise. Lorsque je parle d'instruments, je veux parler de la Bible, des prédications, des amis et des familles chrétiennes, de l'influence de l’Église et des anciens, et de la manifestation de Christ dans le comportement chrétien et dans les circonstances et tout ce genre de choses.
Après avoir connu le Seigneur depuis à peu près cinquante-trois ans, j'ai fini par arrêter de sonder ce qui est insondable. J'ai arrêté d'essayer de connaître ce qui ne peut être connu. J'ai arrêté d'essayer de comprendre ce qui est incompréhensible. Est-ce que cela semble sensé? Il y a des choses, dans la souveraineté de Dieu et la responsabilité de l'homme qui dépassent nos capacités de compréhension. Les arminiens, ceux qui pensent que l'homme a la responsabilité et la capacité de répondre, ne tiennent pas compte des arguments forts des calvinistes qui considèrent que Dieu règne sur son trône souverain. De la même manière, les calvinistes ne veulent pas tenir compte des arguments sérieux que les arminiens mettent en avant. Les deux groupes ont des arguments auxquels l'autre groupe refuse de répondre. J'ai passé beaucoup d'heures futiles à essayer de réconcilier ces arguments venant des deux côtés et à lire au sujet des arguments des deux groupes, qui chacun disent avoir des arguments qui permettent de tout mettre ensemble. Jusqu'à ce que le Seigneur Jésus revienne, l’Église aura toujours ses calvinistes de divers degrés et ses arminiens de divers degrés. Je me suis personnellement retiré de cette guerre.
L’ÉLECTION DE DIEU TIENT DE SA PRE-CONNAISSANCE
Ceci dit, il y a deux choses qui sont 100 % claires. L'une du côté de la responsabilité de Dieu et l'autre du côté de la responsabilité de l'homme. Du côté de la souveraineté de Dieu, il y a une connexion plus proche entre l'élection de Dieu et la pré-connaissance de Dieu, que ce que la plupart des gens réalisent. Souvent lorsque Dieu parle de l'élection ou de la prédestination, Il parle de cela en termes de sa pré-connaissance. Laissez-moi juste vous donner deux versets:
DIEU N'EST PAS L'AUTEUR DU PÉCHÉ
La chose qui est 100 % sûre du côté de la libre volonté de l'homme et qui est acceptée par tous, quels que soient leurs points de vue, est que nous ne pouvons faire de Dieu le responsable du péché. Il n'est pas l'auteur du mal. Lorsque nous creusons cette discussion, cela nous amène à l'origine du péché. D'où vient le péché? Est-ce que cela vient des anges? Est-ce que cela vient de l'homme? Est-ce que cela vient du diable? D'où cela vient-il? Qui a créé le péché? Est-ce que cela est venu de Dieu, de Satan ou de l'homme? Jusqu'à ce que cette question trouve sa réponse, il y aura toujours un argument en faveur du camp des partisans de la libre volonté de l'homme.
Personnellement, je viens à ce sujet comme un enfant. J'accepte les deux extrêmes: l'homme est responsable et Dieu est souverain. Toute vue de la souveraineté de Dieu qui amoindrit la responsabilité de l'homme est fausse. Toute vue de la responsabilité de l'homme qui amoindrit la souveraineté de Dieu est également fausse.
Retournons maintenant à l'histoire de la bénédiction de Jacob et d'Esaü par Isaac, à la lumière de la souveraineté de Dieu. Le point souligné en Romains 9:10-14 est de montrer clairement que le salut n'est pas par les œuvres. C'est un grand texte qui prouve cela, parce que les deux bébés étaient encore dans le ventre. Ils n'avaient encore rien fait, ni en mal ni en bien. Je parle comme un fou, mais Dieu aurait pu s'épargner beaucoup de difficultés s'Il avait juste laissé Jacob naître le premier. Ensuite, il n'y aurait pas eu de problème au sujet de qui aurait le droit d'aînesse. Il aurait pu facilement faire cela, mais Il désirait montrer que tout est par grâce et non par les œuvres.
J'aimerais encore faire une observation de plus au sujet d'Esaü et ensuite nous retournerons à la foi d'Isaac. En Genèse 27:34 il est dit: « Lorsque Esaü entendit les paroles de son père, il jeta un cri très grand et amer; et il dit à son père, Bénis-moi, moi aussi, mon père! » Puis en Genèse 27:38 nous lisons: « Et Esaü dit à son père, N'as-tu que cette seule bénédiction, mon père? Bénis-moi, moi aussi, mon père! Et Esaü éleva sa voix et pleura. » Lorsqu'Esaü a perdu sa bénédiction, il a pleuré et pleuré. Certaines personnes pourraient considérer cela à la lumière de Romains 9 et dire: « Ce n'est pas juste. Il était condamné avant même qu'il soit né. Et maintenant il désire se repentir, il désire la bénédiction, mais c'est impossible pour lui de l'avoir parce qu'il est une victime de l'élection de Dieu. »
Je pense qu'Hébreux 12:16-17 peut nous aider à avoir davantage de lumière sur ce problème: « Qu'il n'y ait ni impudique, ni profane comme Esaü, qui pour un mets vendit son droit d'aînesse. Vous savez que, plus tard, voulant obtenir la bénédiction, il fut rejeté, quoiqu'il la sollicitât avec larmes; car son repentir ne put avoir aucun effet. » Lorsque vous lisez ces deux versets, il semblerait qu'il cherche à se repentir avec larmes. Mais ce n'était pas de la repentance, il désirait juste la bénédiction. Esaü était une personne profane et impudique. Hébreux nous dit que son repentir n'a pas trouvé de place. Il ne désirait pas se repentir. Dieu savait, avant qu'il ne soit né, qu'il allait être impudique et profane. Esaü n'était pas une victime de l'élection. Sa vie a été prophétisée par la pré-connaissance de Dieu. Si une personne choisit ce monde, si elle vend ses droits spirituels, alors elle ne devrait pas pleurer, si elle ne reçoit pas la bénédiction spirituelle.
Très bien; tout cela est l'arrière-plan. Retournons à Hébreux 11:20 qui dit: « C'est par la foi qu'Isaac bénit Jacob et Esaü, en vue des choses à venir. » A la lumière de cette histoire, de quelle façon Isaac a-t-il béni son fils par la foi? Je crois que l'observation la plus simple est la suivante: nous devons considérer la foi d'Isaac dans le cadre de la souveraineté de Dieu. Voilà ce que je veux dire par cela. Isaac a clairement résisté à la connaissance révélée de Dieu. Il a essayé de façon délibérée de bénir le mauvais fils contre la volonté de Dieu. Et autant qu'il en savait, il a réussi. Au début, il ne savait pas qu'il avait été trompé. Je pense que c'est à ce point que sa foi est entrée en jeu. Vous voyez, je sais qu'il n'a pas béni Jacob et Esaü par la foi alors qu'il était en train de résister à la volonté révélée de Dieu, alors qu'il essayait de faire comme il le voulait. Cela n'est pas de la foi. Il n'a pas exercé la foi jusqu'à ce que Dieu ait conduit les événements, malgré Isaac, à travers Sa souveraineté. En d'autres termes, la foi s'est manifestée lorsque tout était terminé. Dans un sens, c'est lorsqu'il n'avait plus le choix. C'est lorsqu'il a vu qu'il ne pourrait pas faire comme il le désirait lui. Lorsqu'il a découvert que Dieu a utilisé des instruments indignes, en la personne de Rebecca et de Jacob, pour mettre Ses projets à exécution malgré sa résistance.
Veuillez noter ce que dit Genèse 27:37: « Isaac répondit, et dit à Esaü: Voici, je l'ai établi ton maître, et je lui ai donné tous ses frères pour serviteurs, je l'ai pourvu de blé et de vin: que puis-je donc faire pour toi, mon fils? » Vous savez, il y avait beaucoup de pression au niveau terrestre sur Isaac parce que son fils favori, Esaü, est venu vers lui en pleurant. Son fils est venu vers lui les yeux remplis de larmes, le suppliant de changer d'avis et de lui donner la bénédiction, mais il a refusé et c'est là où se manifeste sa foi. Il a dit: « C'est fait mon fils, je ne peux pas changer le futur, je ne peux pas changer la volonté de Dieu. J'y ai résisté aussi longtemps que je l'ai pu, mais maintenant j'abandonne et j'accepte la volonté de Dieu. Peu importe combien tu pleures et tu me supplies, je ne peux pas aller contre la volonté de Dieu.» En Genèse 27:39-40, Isaac dit simplement à Esaü la vérité au sujet du futur et ce n'est pas une bonne nouvelle. Isaac déclare la vérité par la foi et dit: « Dieu a Sa propre volonté. Même si je ne l'aime pas, même si j'ai fait tout ce que je pouvais pour y résister, Dieu a conduit toutes choses pour imposer Sa volonté. » Une des évidences, de ce qu'Isaac a maintenant embrassé la volonté de Dieu, est que la bénédiction est maintenant pour le fils deuxième-né et cela est illustré dans le chapitre suivant. Vous savez qu'Esaü était rempli de haine, il était sur le point de tuer Jacob car il était déterminé à suivre l'exemple de Caïn et à tuer son frère, à commettre un fratricide.
Voici ce que dit Genèse 28:1-4: « Isaac appela Jacob, le bénit, et lui donna cet ordre: Tu ne prendras pas une femme parmi les filles de Canaan. Lève-toi, va à Paddan-Aram, à la maison de Bethuel, père de ta mère, et prends-y une femme d'entre les filles de Laban, frère de ta mère. Que le Dieu Tout-Puissant te bénisse, te rende fécond et te multiplie, afin que tu deviennes une multitude de peuples! Qu'il te donne la bénédiction d'Abraham, à toi et à ta postérité avec toi, afin que tu possèdes le pays où tu habites comme étranger, et qu'il a donné à Abraham! » Vous voyez cette fois-ci Isaac n'est pas trompé, il connaît la volonté de Dieu, cette fois il sait que c'est Jacob qui est devant lui et non pas Esaü, mais maintenant il s'est résigné à faire la volonté de Dieu.
LORSQUE NOUS NOUS SOUMETTONS FINALEMENT À SA VOLONTE
DIEU MET CELA À NOTRE CRÉDIT
DIEU MET CELA À NOTRE CRÉDIT
Mes chers amis en Christ, voici une leçon très précieuse, c'est une vérité très précieuse. Même après que j'ai résisté à Dieu et que j'ai combattu Sa volonté, après que j'ai fait tout ce qui était en mon pouvoir pour que Dieu ne puisse pas accomplir ce qu'Il désirait, même après cela, je peux me résigner à accepter la volonté de Dieu, et c'est là où tout cela est merveilleux et je peux alors en recevoir un plein crédit. Comme Dieu est plein de grâce! Nous résistons, nous nous rebellons, nous faisons nos propres plans, mais Dieu accomplit malgré tout Ses desseins. Et finalement, lorsque nous n'avons même plus de choix, nous disons: « Ok, ok, je me soumets. » Et ensuite Dieu impute tout cela à notre foi. C'est cela qui est arrivé à Isaac. C'est par la foi qu'il a béni son fils, mais de quelle manière? A travers la souveraineté de Dieu qui s'est accomplie malgré ses plans.
Est-ce que vous réalisez cela? A tout moment dans ma vie, à tout moment dans votre vie, peu importe à quel point vous êtes allés à l'encontre de la volonté de Dieu et Isaac a fait cela pendant soixante-dix ans, c'est la durée d'une vie si finalement vous courbez votre tête et que vous acceptez la volonté de Dieu, même si vous n'avez pas le choix, Dieu vous donne le crédit de la foi. J'ai vu cela avec des chrétiens qui ont résisté au diagnostic du docteur. Ils ont haï ce rapport, ils y ont résisté bec et ongles, ils n'ont pas mis leur confiance dans le Seigneur. Je connais un cas où la personne était très amère envers Dieu, en essayant tout pour éviter la volonté de Dieu, mais qui s'est finalement résignée lorsqu'elle n'avait plus de choix. Elle l'a accepté comme étant la volonté de Dieu, et selon la Bible, elle est morte dans la foi. Dieu est l'auteur et le consommateur de la foi.
J'ai vu cela dans d'autres cas, comme des histoires d'amour, lorsque des chrétiens ont choisi des épouses non chrétiennes. Ils connaissaient la volonté de Dieu, qui est de ne pas se mettre sous un joug étranger, et pourtant ils sont allés contre la volonté de Dieu. Mais Dieu les a finalement conduit à une place où ils ont eu à se soumettre, et ensuite ils ont commencé à vivre par la foi. J'ai vu cela arriver dans une banqueroute, où des gens ont résisté à la volonté de Dieu et se sont finalement résignés, puis Dieu leur a donné le crédit de la foi.
Cela arrive dans les tragédies, cela arrive dans les rejets, cela arrive lorsque l'on refuse une promotion à quelqu'un ou lorsqu'il y a des persécutions. Cela arrive lorsque les circonstances ne vous permettent pas d'aller là où vous pensez que Dieu aimerait que vous alliez. Il peut y avoir une violente résistance à la volonté de Dieu au début, mais ensuite une humble reconnaissance que la volonté de Dieu doit se faire. Habituellement lorsqu'il n'y a plus de choix, si ce n'est de se résigner, alors Dieu nous met cette foi à crédit. Qui aurait pensé que lorsque vous n'avez plus de choix, si ce n'est que de se soumettre, Dieu allait vous donner crédit pour cela? N'est-ce pas une chose merveilleuse? Voilà à quel point notre Dieu est bon.
LE JOUR OÙ NOUS SERONS TOTALEMENT DÉPENDANTS DE CHRIST
Laissez-moi clore cette leçon avec une merveilleuse illustration de Jean 21. C'est quelque chose qui m'est très précieux. Jean 21:18 dit: « En vérité, en vérité, je te le dis, quand tu étais plus jeune, tu te ceignais toi-même, et tu allais où tu voulais; mais quand tu seras vieux, tu étendras tes mains, et un autre te ceindra, et te mènera où tu ne voudras pas. » Ce verset parle d'un jour qui vient, pour de nombreux chrétiens, où ils devront devenir dépendants d'autres chrétiens. Il y aura quelqu'un d'autre qui vous prendra par la main et qui vous dira où vous devez aller et il se peut que vous n'aimiez pas cela. D'autres personnes feront des choix à votre place. Des personnes prendront votre main et vous guideront là où vous ne désirerez pas aller.
C'est un moment difficile pour beaucoup de personnes, lorsqu'elles ne peuvent plus être indépendantes. Elles ne peuvent pas choisir leurs vacances, elles ne peuvent pas choisir ce qu'elles désirent manger, elles ne peuvent pas choisir leurs amis, parfois elles ne peuvent même pas choisir là où elles vont vivre. Elles ne peuvent plus faire les choses qu'elles avaient l'habitude de faire et on leur prend leur permis de conduire. Frères et sœurs, voici le côté glorieux de tout cela: le jour où vous n'aurez plus le choix est le jour où n'aurez plus besoin d'avoir peur de rater la volonté de Dieu pour votre vie. Peu importe à quel point vous essayerez d'aller par un autre chemin, vous n'aurez plus le choix quand la volonté de Dieu sera fixée pour vous.
Pour ceux d'entre nous qui sommes sérieux au sujet de faire la volonté de Dieu, et qui ont recherché avec diligence à travers les années ce qui Lui plaît, et à ne pas aller contre Sa volonté, ce jour de dépendance est un jour de fête. Les Américains célèbrent le jour du 4 juillet. Le 4 juillet 1776 la déclaration d'indépendance a été adoptée, cela commémore le jour où les Américains ont été libérés des Anglais. Cela a été un jour de célébration. Ce jour d'indépendance est habituellement associé à des feux d'artifice, à des parades, à des barbecues, à des carnavals, à des pique-niques et des concerts, à des réunions de famille et à de nombreuses cérémonies.
Je pense qu'en tant que chrétiens, si nous avions la pensée de Christ nous ne célébrerions pas le jour de l'indépendance, nous célébrerions le jour de la dépendance. Cela devrait être un jour tout particulier sur le calendrier. Le jour de la dépendance est le début du moment où je ne manquerai plus jamais la volonté de Dieu pour ma vie. Si je ne deviens pas sénile et si ce jour arrive pour moi, je pense que je le célébrerai avec des feux d'artifice, un grand gâteau et un pique-nique avec ma famille. Je désire célébrer le jour de la dépendance. C'est par la foi qu'Isaac a béni ses fils et par la miséricorde souveraine de Dieu, lorsqu'il y a été forcé, il a accepté la volonté de Dieu et Dieu lui a donné tout le crédit de la foi pour cela. Que Dieu puisse rendre ces choses réelles dans nos cœurs.
Prions: Père, nous Te remercions tellement de ce que nous savons que Tu es le Dieu souverain et de ce que Tu règnes sur ton trône. Seigneur, nous Te remercions pour le jour qui vient pour de nombreuses personnes, pour ce jour de dépendance, lorsque nous ne serons plus préoccupés par la possibilité de rater Ta volonté. Donne grâce et tout particulièrement aux plus âgés, alors qu'ils font face à cette glorieuse libération. Aide-les à voir Ta volonté dans toutes les choses. Nous Te le demandons au nom de Jésus. Amen.
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Distribution (libre) non commerciale possible à condition que cette mention apparaisse
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