dimanche 1 décembre 2013

(23) HÉBREUX - ABRAHAM OFFRANT ISAAC (Hébreux 11:17-19) Par Ed Miller



Le texte qui suit est la transcription d'un message donné en anglais. La forme orale a été conservée, mais des titres de sections ont été ajoutés pour faciliter la lecture. (NdT)

Bonjour et bienvenue dans notre vingt-troisième leçon sur cette merveilleuse épître aux Hébreux.

    Prions:  Père, merci infiniment pour Ta précieuse parole. Nous Te louons pour toutes les parties de Ta parole et tout spécialement pour Hébreux 11. Merci de guider notre méditation alors que nous continuons à parcourir cet incroyable chapitre. Inscris dans nos coeurs ces vérités indélébiles. Merci de diriger nos coeurs d'une manière toute nouvelle vers Jésus. Nous Te le demandons dans le nom merveilleux de Jésus. Amen.

RÉSUMÉ

    Dans notre étude d'Hébreux, nous sommes arrivés au chapitre 11 qui est un chapitre de transition. Nous l'appelons le chapitre de transition, parce que les chapitres 1 à 10 viennent avant et les chapitres 12 à 13 après. C'est un chapitre qui se situe en plein milieu. Nous avons appelé les chapitres 1 à 10, les doctrines. Ce sont les enseignements. Dans cette section, nous avons appris que Jésus est notre Grand Prêtre, selon l'ordre de Melchisédek. Par contre, les chapitres 12 à 13 sont pratiques. Comment puis-je prendre les vérités de Dieu, la doctrine, et les rendre pratiques dans ma vie? La réponse est donnée au chapitre 11, c'est par un simple pas de foi. C'est une foi simple, une foi d'enfant qui permet la transition entre la doctrine et la réalité. C'est ainsi que Dieu rend ces vérités réelles dans nos cœurs.
    Il n'y a rien de plus fondamental dans la vie du croyant que cette notion de simple foi, qui consiste à faire une pleine confiance au Seigneur Jésus. Dans le chapitre 11, le Saint-Esprit plonge dans l'Ancien Testament pour y sélectionner dix-neuf individus différents qui illustrent la foi. Il ne développe pas les dix-neuf récits. Parfois, Il ne fait que les citer. Jusqu'à présent, nous avons vu les illustrations de la création dans le verset 11:3, d'Abel dans le verset 11:4, d'Hénoc dans les versets 11:5-6, de Noé dans le verset 11:7, et dans le verset 11:8 nous avons commencé à considérer Abraham, car le chapitre 11 nous rapporte deux récits au sujet d'Abraham.
    Quand nous aurons passé en revue chacune de ces illustrations, nous y reviendrons pour les considérer selon des principes. Nous verrons que les trois premières illustrations sont liées avec la relation avec Dieu. Les trois suivantes sont liées avec la révélation de Jésus-Christ. Les trois illustrations suivantes sont liées avec la manifestation de notre Seigneur Jésus-Christ. Les suivantes sont liées avec notre maturité en Jésus-Christ. Et l'auteur termine avec une illustration corporative et non pas d'individu, avec Israël alors qu'il traverse la Mer Rouge et qu'il entoure Jéricho. Cela illustre notre victoire en Christ. Voilà les grands principes que nous verrons lorsque nous aurons fait le tour des différentes illustrations.
    Dans cette leçon, j'aimerais continuer avec l'histoire d'Abraham. Comme vous le savez sans doute, Abraham est une illustration tout à fait unique de la foi, parce qu'il est appelé le père de ceux qui ont la foi. Considérez les versets suivants:
Galates 3:6-7: « Comme Abraham crut à Dieu, et que cela lui fut imputé à justice, reconnaissez donc que ce sont ceux qui ont la foi qui sont fils d'Abraham."
Galates 3:29: « Et si vous êtes à Christ, vous êtes donc la postérité d'Abraham, héritiers selon la promesse. »
Romains 4:16: « C'est pourquoi les héritiers le sont par la foi, pour que ce soit par grâce, afin que la promesse soit assurée à toute la postérité, non seulement à celle qui est sous la loi, mais aussi à celle qui a la foi d'Abraham, notre père à tous. »     Ainsi à plusieurs reprises, Abraham est appelé le père de ceux qui ont la foi. Par conséquent, l'illustration concernant Abraham sera plus fondamentale que les autres illustrations concernant la foi. Dans notre dernière leçon, nous avons étudié les versets 11:8-10. Nous avons appelé cela une foi de pèlerin. J'ai souligné le fait que lorsque Abraham a vu le Dieu de gloire lui apparaître, il est devenu un pèlerin sur cette terre. Le verset 11:9 dit: « C'est par la foi qu'il vint s'établir dans la terre promise comme dans une terre étrangère, habitant sous des tentes, ainsi qu'Isaac et Jacob, les cohéritiers de la même promesse. » Alors qu'Abraham était dans les champs, il se peut qu'il chantait ce chant: « Ce monde n'est pas ma maison, je ne fais que passer... »
    Pour terminer notre dernière leçon, nous avons considéré le verset 11:10 qui dit: « Car il attendait la cité qui a de solides fondements, celle dont Dieu est l'architecte et le constructeur. » Ayant vu le Seigneur, après que Dieu lui soit apparu en tant que Dieu de gloire, il a considéré toutes les autres choses dans ce monde et il a réalisé à quel point elles sont temporaires et sans valeur. Sa faim, sa passion, son envie était désormais d'avoir quelque chose qui ait une fondation, car ce monde n'offre rien qui ait une fondation sûre. Hébreux 11:10 définit pour nous ce qu'est une fondation. C'est une chose dont l'architecte et le constructeur est Dieu. Quelque chose a une fondation lorsque Dieu en est l'architecte. Quelque chose a une fondation lorsque Dieu en est le constructeur.
    En tant qu'architecte, Dieu est Celui qui fait le plan. Nous pouvons apprendre Sa volonté, Son objectif, Son désir pour nous. Il est l'architecte, Il planifie tout. Après qu'Il ait tout planifié, Il est également Celui qui doit construire. Ainsi Il est l'architecte et le constructeur. Dans votre vie, tout ce que Dieu conçoit et que Dieu bâtit vous donne une fondation. Les autres choses ne sont pas une sûre fondation. C'est pour cela qu'il y a tant d'instabilité dans le monde et malheureusement également dans l’Église. C'est parce que les gens ne laissent pas Dieu planifier les choses et les bâtir ensuite Lui-même. Parfois les gens laissent Dieu planifier les choses, mais ensuite ils essaient de bâtir eux-mêmes. Cela ne se peut pas; Dieu doit faire les deux. Si vous désirez une sûre fondation, Dieu doit en être l'architecte. Une fois que nous avons découvert Son plan et que nous Lui permettons de l'exécuter, alors Il nous donne une fondation et nous devenons stables. Voilà pour ce qui est d'Abraham en tant que pèlerin.

ABRAHAM ET LA FOI SPONTANÉE D'UN AMI DE DIEU

    Dans cette leçon, nous aimerions considérer cette seconde illustration concernant Abraham. Les versets 11:17-19 disent: « C'est par la foi qu'Abraham offrit Isaac, lorsqu'il fut mis à l'épreuve, et qu'il offrit son fils unique, lui qui avait reçu les promesses, et à qui il avait été dit: en Isaac sera nommée pour toi une postérité. Il pensait que Dieu est puissant, même pour ressusciter les morts; aussi le recouvra-t-il par une sorte de résurrection. » Abraham n'avait pas seulement une foi de pèlerin, mais également la foi spontanée d'un ami de Dieu. C'est ce que nous verrons dans cette leçon.
    Presque tous les chrétiens ont connaissance de l'obéissance d'Abraham, qui a offert Isaac sur le mont Morija. Une des façons d'entrer dans le cœur de cette histoire est de se focaliser sur ce qui est unique dans le livre d'Hébreux à ce sujet. En d'autres termes, le récit de ces événements étant rapporté dans Genèse, on peut s'interroger: qu'est-ce qu'Hébreux nous apporte à ce propos et que Genèse ne nous apporte pas? Même si l'histoire a été écrite depuis longtemps dans Genèse, le récit d'Hébreux nous apporte t-il quelque chose que Genèse ne dit pas?
    On trouve ce récit en Genèse 22:1-14. Genèse nous apprend que Dieu a demandé à Abraham d'offrir Isaac sur le mont Morija. Genèse relate son obéissance, immédiate, sans même poser de question. Je ne sais pas si Abraham en a informé Sara, et je ne sais pas comment les choses se seraient passées s'il lui en avait parlé. Quoi qu'il en soit, Abraham s'est levé tôt le matin, il a mis le bois pour le feu sur le dos de son fils pour qu'il le porte en haut de la montagne et il a pris le feu et le couteau dans ses propres mains. Nous, lorsque nous lisons cela, nous nous disons: « Il est monté pendant trois jours dans la montagne. » Il faut que vous vous rappeliez qu'Abraham avait entre cent vingt et cent vingt-cinq ans lorsqu'il est monté sur cette montagne! En tout cas, le récit de la Genèse nous rapporte cette histoire et de quelle façon Isaac l'a interrogé alors qu'ils avançaient. Isaac demanda à son Père: « Où est l'agneau? » Abraham répondit: « Dieu Se pourvoira lui-même de l'agneau pour l'holocauste. »
    Il est intéressant de voir qu'en Genèse il n'est pas écrit que Dieu va se pourvoir Lui-même pour un agneau. Il est dit: « Dieu va se pourvoir Lui-même, comme agneau. » En d'autres termes, Il s'appelle Lui-même l'Agneau dans la langue originale.
    Genèse nous raconte de quelle façon ils sont arrivés au sommet et comment Abraham a attaché son fils pour le mettre sur l'autel. N'oubliez pas qu'Isaac était bien plus qu'un adolescent; il aurait pu fausser compagnie à son vieux père, mais il s'est soumis et il a accepté d'être attaché sur l'autel. Ensuite, le récit dit que le couteau était déjà levé lorsque Dieu a ouvert les yeux d'Abraham sur le bélier retenu dans un buisson par les cornes. C'est une histoire très instructive. Ensuite, le récit continue et mentionne la façon dont Isaac a été épargné et comment ils sont redescendus ensemble, très heureux d'être à nouveau réunis.
    Mais Hébreux nous rapporte quelque chose que Genèse ne nous dit pas. De quoi s'agit-il? Que ressentiriez-vous si Dieu vous appelait à faire de même avec votre fils? Que se passerait-il dans votre esprit, alors que vous graviriez la montagne? Voilà ce qu'Hébreux nous rapporte. Hébreux nous révèle ce qu'Abraham pensait alors. Genèse ne fait pas mention de cela. C'est uniquement Hébreux qui nous fait connaître ce qui se passait dans la pensée d'Abraham, comment il a raisonné, et a essayé de mettre toutes ces choses ensemble. Tout cela semble tellement aller contre le caractère de Dieu. Abraham se demandait peut-être: « Tuer mon fils, est-ce que Dieu a bien dit cela? » Abraham s'efforçait de mettre tout cela ensemble, et Hébreux nous montre le processus de pensée par lequel il est passé. Nous désirons comprendre la foi d'Abraham, mais pour bien comprendre cela, nous devons voir ce qui s'est passé dans son cœur et dans sa tête.

DIEU DONNE SA LUMIÈRE PETIT A PETIT

    Laissez-moi essayer de vous décrire les choses. Pour raisonner, vous devez partir de quelques faits. Voilà ce qu'Abraham savait. Hébreux 11:17 dit: « C'est par la foi qu'Abraham offrit Isaac, lorsqu'il fut mis à l'épreuve, et qu'il offrit son fils unique, lui qui avait reçu les promesses. » Nous savons qu'Abraham avait reçu la promesse. Voilà ce qu'il savait, il connaissait la promesse. Quelle était cette grande promesse? En une phrase cela donne: Abraham a reçu la promesse d'une postérité qui allait, à terme, être en bénédiction pour le monde entier. Voilà la promesse qu'Abraham a reçue. Je ne sais pas dans quelle mesure il a compris tout cela, mais on lui a donné cette promesse. Ceci dit, Dieu ne déverse pas sa lumière sur ses enfants en grande quantité, Il la donne par petites portions. Il en donne ici et là un rayon.
    Abraham avait soixante-quinze ans lorsqu'il a reçu la première parole de Dieu et la promesse d'une postérité. Puis pendant les vingt-cinq ans suivants, Dieu n'a parlé que trois fois de plus. C'est assez difficile pour la foi. Personnellement, j'aurais préféré que Dieu écrive tout d'un coup pour que je puisse le lire et l'étudier et ensuite obéir. Mais Il n'agit pas comme cela. Il nous en donne une petite quantité, puis cinq ans plus tard Il se dit: « Ah oui, il faut également que je lui donne cela. » Puis après dix ans, Il donne encore quelque chose d'autre. C'est comme cela qu'Il a agi avec Abraham. Laissez-moi mentionner les quatre fois où Dieu a parlé à Abraham.
    La première fois que Dieu a parlé, Abraham avait soixante-quinze ans et la seule information qu'il a reçue est: « Je te donnerai une postérité, et toutes les familles de la terre seront bénies par elle. » Cela est dit en Genèse 12. C'est tout ce qu'il savait. Il ne savait rien d'autre à ce sujet.
    Plus tard lorsqu'il s'est séparé de son neveu Lot, Dieu lui a de nouveau parlé pour lui dire: «Abraham j'aimerais te reparler de cette postérité. Elle sera comme la poussière de la terre. Tel sera le nombre d'enfants que tu auras. » C'est tout ce qu'il savait à ce moment-là: il aura une postérité et elle sera importante comme la poussière de la terre. Nous trouvons cela en Genèse 13.
    De nombreuses années se sont écoulées et Abraham était découragé. Il se disait: « Dieu a dit que j'aurais une postérité et elle sera nombreuse, mais où donc est cette postérité? Ma femme ne rajeunit pas. Je ne deviens pas jeune moi non plus. » C'est alors qu'il a regardé dans la direction de son serviteur Eliézer. Il s'est dit: « Comme il est né dans ma maison et que je l'ai élevé et traité comme un fils, c'est peut-être cela que Dieu avait à l'esprit. Eliézer sera ma postérité. » Et c'est comme cela qu'Abraham a commencé à faire des plans pour Eliézer. C'est à ce moment que Dieu a de nouveau parlé à Abraham, pour lui donner davantage d'information. Il lui a dit: « Non, Abraham. Tu auras une postérité, qui sera non seulement comme la poussière de la terre, mais également nombreuse comme les étoiles du ciel. Et l'autre nouvelle que j'ai pour toi Abraham, c'est toi qui sera le père. » Abraham avait maintenant toutes les informations. Il sera le père. A ce point du récit, Dieu n'avait pas encore dit que Sara serait la mère de l'enfant. Abraham ne savait pas cela. La seule lumière qu'il avait était: « Je vais avoir une postérité, elle sera nombreuse et c'est moi qui serai le père. » C'est tout ce qu'il savait. Nous trouvons cela en Genèse 15.
    Beaucoup de temps a passé et Abraham s'est dit: « Le temps a passé. Sara ne peut plus avoir d'enfant. Elle est dans ses quatre-vingt-dix ans! Elle ne peut plus avoir d'enfant et je pense donc que ce que Dieu va faire c'est utiliser sa servante. » Vous vous rappelez de cette terrible histoire que vous pouvez lire en Genèse 16. A ce point de son histoire, il n'a pas trahi la lumière qu'il avait parce que Dieu n'avait pas dit que Sara allait être la mère de l'enfant. Vingt-quatre ans ont passé et Dieu a de nouveau parlé et dit: « Abraham, c'est Sara qui sera la mère. » Il lui a fallu vingt-quatre ans pour recevoir toutes ces informations, mais maintenant il a toute la lumière. Donc en fait, il n'a jamais violé la lumière qu'il avait reçue, même s'il a essayé d'aider Dieu par la chair, il a vécu à la hauteur de la compréhension qu'il avait reçue.
    C'est pour cela qu'il fut un temps, lorsque je lisais Romains 4, je me disais que Paul n'avait jamais réellement lu le récit de la Genèse. Car pour ma part, lorsque je lis le récit de la Genèse, je me demande ce qu'Abraham était en train de faire avec Agar dans cette tente. Mais dans Romains 4:20-21, je lis: « Il ne douta point, par incrédulité, au sujet de la promesse de Dieu; mais il fut fortifié par la foi, donnant gloire à Dieu, et ayant la pleine conviction que ce qu'il promet il peut aussi l'accomplir. » Voilà pourquoi je me demandais si Paul avait déjà lu la Genèse. Pourtant, Abraham vivait à la hauteur de la lumière qu'il avait et lorsque vous vivez à la hauteur de la lumière que vous avez, Dieu met le tout à votre crédit. C'est un autre principe, mais nous ne le verrons pas ici maintenant.
    Très bien, c'est en tout cas ce qu'il savait. Tout ce qu'Abraham savait était: « Je vais avoir une postérité, elle sera nombreuse, il y aura de nombreux enfants, je serai le père et Sara sera la mère. » Comme vous le savez, c'est finalement arrivé et par un grand miracle, Dieu a donné cet enfant surnaturel. Maintenant, Abraham doit raisonner avec ces informations parce que ce sont toutes les informations qu'il avait. Voici ce qu'Abraham ne sait pas: il ne sait pas que la postérité est bien plus grande qu'Isaac. Tout ce qu'il pensait était: « Je vais avoir une postérité, je vais avoir un bébé, un fils, un garçon, Isaac. » Mais lorsque Dieu parle de « postérité qui bénira le monde », Dieu avait davantage dans Sa pensée et voyait au-delà d'Abraham. Voici ce que dit Galates 3:16: « Or les promesses ont été faites à Abraham et à sa postérité. Il n'est pas dit: et aux postérités, comme s'il s'agissait de plusieurs, mais en tant qu'il s'agit d'une seule: et à ta postérité, c'est-à-dire, à Christ. »
    Vous voyez, lorsque Dieu dit à Abraham: « Tu auras une postérité qui sera en bénédiction pour le monde entier », Il était en train de parler de Jésus. Mais Abraham ne savait pas cela. Abraham recherchait un fils et Christ viendra finalement de ce fils. Dieu voyait clairement et Abraham voyait de façon trouble. Nous savons que Jean 8:56 dit: « Abraham, votre père, a tressailli de joie de ce qu'il verrait mon jour: il l'a vu, et il s'est réjoui. » Donc je pense qu'il était un peu conscient de tout cela, mais pas complètement.
    Ceci dit, Hébreux 11:17-19 nous est donné pour illustrer la foi d'Abraham, mais cela illustre bien plus que la foi, car, comme Isaac est l'image de Christ, cela illustre également Christ. Hébreux 11:17 dit: « C'est par la foi qu'Abraham offrit Isaac, lorsqu'il fut mis à l'épreuve, et qu'il offrit son fils unique, lui qui avait reçu les promesses. » Qu'est-ce qui vient à votre esprit lorsque vous entendez l'expression: « son fils unique? » Vous pensez bien entendu à Jean 3:16 et à notre cher Seigneur Jésus. Abraham était sur le point d'offrir son fils unique sur le mont Morija et il l'a reçu en retour, à travers une « résurrection. » Ecoutez ce que dit Hébreux 11:19: « Il pensait que Dieu est puissant, même pour ressusciter les morts; aussi le recouvra-t-il par une sorte de résurrection. »
    Il faut donc que vous compreniez tout ce qui se passe dans la tête d'Abraham, il ne sait pas tout cela. Il ne sait pas qu'il est une image de la Croix, en prenant son fils unique et en l'offrant. Dieu sait tout cela, mais Abraham ne le sait pas. Ceci dit, le récit dans Hébreux ne nous est pas donné pour nous montrer le calvaire, il nous a été donné pour nous montrer la foi d'Abraham. Mais je désirais juste souligner cela, car vous ne pouvez pas lire cette histoire et rater tout ce qu'elle illustre. Alors qu'Abraham offrait son propre fils unique, c'était une image de Dieu le Père offrant son propre Fils unique.
    C'est sur le mont Morija que David a bâti le temple et c'est probablement l'endroit où notre Seigneur a été crucifié. Est-ce que c'est un accident? Je ne pense pas. Dieu le Père, qui a livré Son Fils, est illustré par Abraham qui tient le feu dans une main et le couteau dans l'autre. Abraham est une image de Dieu le Père. Le Fils était d'accord avec le Père pour être livré, donc Isaac est l'image du fils qui se soumet, il ne s'enfuit pas, il accepte d'être lié et mis sur l'autel. C'est une image de la soumission de notre Seigneur Jésus. Qui ne peut pas voir Christ, lorsque vous voyez Isaac porter son propre bois jusqu'à l'autel? Jésus a dû porter la croix jusqu'au mont du Calvaire. Même le bélier, qui était tenu par les cornes dans le buisson, est devenu une image de notre Seigneur Jésus. Le fait qu'Abraham ait retrouvé son fils au bout de trois jours par « une sorte de résurrection », n'est pas non plus un accident. Je ne le crois pas. Dieu est l'architecte et le constructeur. C'est lui qui a planifié et préparé notre salut.
    Mais tout cela n'est pas dans Hébreux, c'est dans Genèse. Hébreux est là pour parler de la foi d'Abraham, alors retournons au récit d'Hébreux. Considérons à nouveau les versets 11:17-19: « C'est par la foi qu'Abraham offrit Isaac, lorsqu'il fut mis à l'épreuve, et qu'il offrit son fils unique, lui qui avait reçu les promesses, et à qui il avait été dit: En Isaac sera nommée pour toi une postérité. Il pensait que Dieu est puissant, même pour ressusciter les morts; aussi le recouvra-t-il par une sorte de résurrection. » Avant que je ne parle de la postérité qui est Christ, nous étions en train de voir ce qui pouvait se passer dans la pensée d'Abraham et la façon dont il pensait.

TOUT CE QUI N'EST PAS DE LA FOI PASSERA, CE QUI VIENT DE LA FOI 
VIVRA POUR TOUJOURS

    Nous avons vu que ce qu'il savait était qu'il allait recevoir une postérité et cette postérité allait finir par bénir la terre entière. Remarquez à nouveau qu'Isaac est appelé son fils unique. Peut-être que vous vous demandez: « Mais est-ce que c'est juste? N'a-t-il pas eu un autre fils, Ismaël? Pourquoi appelle-t-il Isaac son fils unique, alors qu'il a eu un autre fils avec Agar? » La réponse est que ce chapitre est le chapitre de la foi et ce fils, Ismaël, venait de la chair. Vous remarquerez que dans la Bible, nous le verrons dans les versets 11:25 et 11:30, et vous le verrez aussi dans votre vie, Dieu saute par-dessus tout ce qui est chair. Par exemple en Actes 13:18, lorsque Paul en arrive au peuple d'Israël dans le désert, tout ce qu'il dit est: « Il les nourrit près de quarante ans dans le désert. » Voilà ce que Dieu fait avec nous lorsque nous ne sommes plus en communion avec Lui. Quelle précieuse vérité! Tout ce qui dans votre vie n'est pas de la foi passera. La destruction suit la fierté. La semence de la mort est dans le moi et la semence de la vie est dans la foi. Tout ce que la foi fait vivra pour toujours.
    Voici donc ce qu'Abraham savait, il se disait: « Je vais avoir un fils. Il va grandir. Il va se marier et il aura des enfants. » Il savait cela, c'est tout ce qu'il savait. Et alors qu'il gravit la montagne, il pense à ce que Dieu lui a promis. Il se dit: « Dieu m'a promis un fils et j'ai un fils. Il a grandi et il aura des enfants, et finalement toute la terre sera bénie. » N'est-ce pas raisonnable de raisonner de cette façon? C'est le raisonnement de la foi. Si jamais Dieu fait ce qu'Il a dit, cela doit sûrement se passer de cette manière.
    Mais ensuite, Dieu vient et donne à Abraham cette étrange parole en Genèse 22:1-2: « Après ces choses, Dieu mit Abraham à l'épreuve, et lui dit: Abraham! Et il répondit: Me voici! Dieu dit: Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac; va-t'en au pays de Morija, et là offre-le en holocauste sur l'une des montagnes que je te dirai. » Hébreux 11:17 dit: « C'est par la foi qu'Abraham offrit Isaac, lorsqu'il fut mis à l'épreuve, et qu'il offrit son fils unique, lui qui avait reçu les promesses. » Abraham raisonne de cette façon: « Isaac est ma postérité. Il va grandir. Il va se marier et il aura des enfants. » Mais Dieu vient et lui dit: « Sacrifie-le. » Qu'est-ce qui peut bien se passer dans la tête d'Abraham? Il doit se demander: « Mais comment est-ce que tout cela peut aller ensemble? Si je le sacrifie, comment va-t-il pouvoir grandir, se marier et avoir des enfants? » Pourtant il semble clair que Dieu a demandé de le faire mourir.
    Ainsi, alors qu'Abraham gravit la montagne, il essaie de réconcilier tout cela dans sa pensée et il arrive finalement à la conclusion d'Hébreux 11:19: « Il pensait que Dieu est puissant, même pour ressusciter les morts; aussi le recouvra-t-il par une sorte de résurrection. » Abraham a dû se dire: « J'ai trouvé! Je sais comment Il va faire. J'ai une postérité, il va grandir, il va se marier et avoir des enfants, et je dois le sacrifier. Il est clair que Dieu va le ressusciter. Dieu va le ressusciter des morts, il va se marier, il va avoir des enfants et le monde sera béni. J'ai trouvé! » C'est ce raisonnement qu'Abraham tenait alors qu'il gravissait la montagne. Il allait obéir à Dieu et il comptait que Dieu ressuscite son fils. Il s'est dit: « Je vais le faire, je fais confiance à Dieu et Il va le ressusciter des morts. »
    Auparavant, j'atténuais la merveilleuse foi d'Abraham. Voici comment je l'atténuais. Je pensais qu'Abraham avait suffisamment de foi pour prendre le couteau accomplir le sacrifice, égorger son fils, (comme il le faisait avec les animaux) et s'attendre ensuite à ce que par un miracle, Dieu intervienne pour ramener son fils à la vie. Mais cela implique beaucoup de foi. Je suis sûr qu'en étant prêt à faire cela, Abraham démontrait qu'il avait bien plus de foi que moi. Mais je ne jugeais pas la foi d'Abraham à sa juste valeur lorsque je pensais qu'il allait sacrifier son fils et que Dieu allait le ressusciter d'entre les morts.
    Soyez attentifs à ce que dit Genèse 22:2: « Dieu dit: Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac; va-t'en au pays de Morija, et là offre-le en holocauste... » L'holocauste était un sacrifice au cours duquel on brûlait complètement la victime. C'est de la crémation les amis! En passant, certains chrétiens ont un problème avec la crémation, mais il y a ici un verset qui illustre le fait que Dieu n'est pas contre la crémation. Ceci dit, Abraham ne croyait pas seulement que Dieu pouvait ressusciter une personne après qu'elle ait été égorgée, mais également qu'après qu'elle ait été incinérée et brûlée, Il pouvait la ressusciter des cendres. Voilà quelle était la foi d'Abraham. C'est une chose incroyable! C'est une chose de croire que Dieu peut faire revivre un corps qui est mort. Mais lorsque ce corps est réduit en cendre, cela manifeste une foi incroyable. Voilà la foi qu'Abraham avait et c'est pour cela que Dieu l'a choisi pour illustrer la foi.
    Voici à nouveau ce que dit le verset 11:19: « Il pensait que Dieu est puissant, même pour ressusciter les morts; aussi le recouvra-t-il par une sorte de résurrection. » Laissez-moi vous poser une question au sujet du raisonnement d'Abraham. Abraham se disait: « Dieu m'a promis une postérité, cette postérité doit grandir, se marier et avoir des enfants. Mais je dois le sacrifier, donc Dieu va le ressusciter des morts, puis l'enfant va grandir, se marier, avoir des enfants et le monde entier sera béni. » Est-ce que c'est un bon raisonnement? Oui, c'est un bon raisonnement, mais laissez-moi vous poser cette question: est-ce qu'il avait raison? Est-ce que c'est cela que Dieu a fait? Vous voyez ce n'est pas ce que Dieu a fait. Il avait tort. Il a raisonné et raisonné, mais il avait entièrement tort. Pourtant, il avait tort par la foi et Dieu a mis cela à son crédit. Sa foi est donnée en exemple dans la Bible, mais il s'est trompé sur les intentions de Dieu. Dieu n'a jamais prévu qu'Abraham allait sacrifier son fils. Ce n'était qu'un test, mais Abraham ne savait pas que c'était un test et dans sa foi il avait tort.

DIEU NE NOUS APPELLE PAS A AVOIR RAISON, MAIS A METTRE 
NOTRE FOI EN JÉSUS

    Laissez-moi le dire de cette manière: Dieu ne nous a pas appelés à avoir raison, Il nous a appelés à faire confiance à Jésus. Il ne nous a pas appelés à savoir comment les choses vont se passer. Il nous a appelés à mette notre confiance dans le Seigneur. La question n'est pas: est-ce que j'ai tort ou est-ce que j'ai raison? Dieu nous appelle à marcher dans la lumière qu'Il nous a donnée. Et comme je l'ai dit d'après les récits que nous avons, Abraham n'a jamais violé la lumière qu'il avait reçue. Il vaut mieux que nous ayons tort dans notre raisonnement, mais que nous mettions notre foi en Jésus, que d'avoir raison et de ne pas avoir la foi du pèlerin en ne mettant pas notre confiance dans le Seigneur.
    J'aime le dire de cette manière: « Par la foi Abraham avait complètement tort dans son raisonnement! » Il a obéi au Seigneur, même si tout était confus pour lui et même si cela semblait aller contre le caractère de Dieu. Malgré cela, il a fait confiance au Seigneur en raisonnant de la meilleure façon qu'il pouvait, avec la lumière qu'il avait. Pourtant ses conclusions étaient fausses. Je vous ai dit plus haut que Dieu a parlé quatre fois à Abraham. C'était la lumière qu'il avait reçue. Je désirais vous montrer à quel point il était sensible à la voix de Dieu. Il a répondu rapidement .
    Parfois mon épouse Lilian m'appelle et me dit: « C'est l'heure du repas, chéri. » Mais ensuite, elle n'est pas contente parce que je lui réponds: « J'aimerais juste terminer cela. Je descends dès que j'ai fini cela, mais il faut que je termine ce que je suis en train de faire », et pendant ce temps le repas refroidi. Est-ce que vous réalisez ce qui se serait passé si Abraham avait hésité? Il avait le bras en l'air, avec le couteau dans ses mains et il était sur le point de sacrifier son fils. Genèse 22:11-12 dit: « Alors l'ange de l'Éternel l'appela des cieux, et dit: Abraham! Abraham! Et il répondit: Me voici! L'ange dit: N'avance pas ta main sur l'enfant, et ne lui fais rien. »
    Est-ce que vous vous imaginez ce qui se serait passé si Abraham avait répondu: « Un instant, Seigneur, je suis un peu occupé maintenant. Je suis à toi dès que j'ai fini. » Vous pouvez imaginer ce qui serait arrivé à Isaac, si Abraham avait terminé ce qu'il était en train de faire avant de répondre à Dieu. La réalité est que dès qu'Abraham a reconnu la voix de Dieu, il a stoppé immédiatement et ensuite Dieu a épargné son fils. Vous voyez, il se peut que Dieu ne vous laisse pas terminer ce que vous êtes en train de faire, même si cela peut sembler être la volonté de Dieu. Imaginez que Dieu vous ait appelé à faire quelque chose, vous êtes en train de le faire et tout d'un coup, Il peut vous arrêter et vous emmener dans une autre direction. Dieu peut faire cela, c'est pour cette raison que nous devons toujours être sensibles à la voix du Seigneur et y obéir.
    Abraham avait une foi qui obéissait instantanément. Il ne fait aucun doute que cette foi le rendait parfois confus. Il n'arrivait pas à mettre tous les éléments du puzzle ensemble. Il n'arrivait pas à savoir ce qui allait se passer et lorsqu'il essayait, cela se terminait mal. Mais il continuait à mettre sa confiance dans le Seigneur Jésus. Qu'est-ce que cela fait si vous êtes arrivés à la mauvaise conclusion, si vous faites confiance au Seigneur? Il fera que les choses se passent comme Il a prévu. Il le fait toujours. Dieu ne demande jamais davantage que la lumière qu'Il vous a donnée. Vous devez marcher dans la lumière comme Lui est dans la lumière. Il s'agit de la lumière qu'Il vous a donnée à vous, pas de celle qu'Il m'a donnée à moi. Je n'ai pas à marcher dans votre lumière et n'essayez pas de m'y faire marcher. De même, vous n'avez pas à marcher dans ma lumière.

DIEU NOUS DONNE LA GRÂCE AU MOMENT OÙ NOUS EN AVONS 
BESOIN, PAS AVANT

    Nous nous posons souvent cette mauvaise question: « Je me demande comment j'aurais réagi dans une telle situation? » La plupart des gens répondent: « Si Dieu m'avait demandé de tuer mon enfant, je n'aurais pas réussi. » Mais je ne suis pas sûr que cela soit vrai, parce que Dieu nous donne la grâce lorsque nous en avons besoin, pas avant que nous en ayons besoin. Je pense que chacun d'entre nous serait surpris de la façon dont nous réagirions lors d'une épreuve ou d'un test, parce que lors d'un test, Dieu nous donne également la grâce. Il ne nous teste pas pour décourager notre foi. Dieu ne décourage jamais notre foi. Il encourage toujours la foi, mais Il donne une grâce pour mourir à des gens qui sont sur le point de mourir. Il donne une grâce pour souffrir à des gens qui souffrent, Il donne une grâce qui aide à ceux qui ont besoin d'aide et pas avant.
    Peut être que vous vous dites: « Oh, je ne sais pas comment je réagirais, si le docteur venait m'annoncer que j'allais mourir. Je ne sais pas comment je réagirais, si le Seigneur prenait mon conjoint. » Vous pouvez faire confiance à Jésus sur ce que vous allez faire, Il donne la grâce lorsque vous avez besoin de grâce.
    J'aime imaginer cette montagne du mont Morija comme une montagne à deux côtés. Pendant qu'Abraham et son fils, qui obéissaient à Dieu, étaient en train de gravir un côté de la montagne, il y avait une face de la montagne qu'ils ne voyaient pas et sur laquelle un bélier était en train de monter. Abraham et Isaac ne savaient pas qu'il y avait un bélier qui était également en train de gravir la montagne. Vous voyez d'un côté de la montagne, vous avez le test de la foi, à l'autel vous avez la pleine soumission de la foi et de l'autre côté de la montagne vient la provision de Dieu. La provision de Dieu et notre soumission se rencontrent toujours à l'autel.
    Ceux qui s'arrêtent avant l'autel risquent également de ne pas profiter de la pleine provision de Dieu. Chaque acte de foi porte en lui la mort et la résurrection. S'il n'y a pas de mort et de résurrection, ce n'est pas une vraie foi. C'est après la mort et la résurrection que Dieu ouvre nos yeux à la provision. Je pense que cela est une merveilleuse illustration de la souveraineté et de la provision de Dieu. Je me demande combien d'années en avance Dieu a bien pu planifier cette chose. En tant qu'architecte, Dieu a dû planter le buisson. Je me demande quand Il a bien pu planter ce buisson, cela a dû être un bien gros buisson pour pouvoir retenir un bélier par les cornes. Un bélier ce n'est pas une petite bête, c'est une bête puissante. Pourtant aussi fort que soit un bélier, il n'a pas pu se sortir de ce buisson.
    Il se peut que vous soyez actuellement testé dans votre vie. Je ne sais pas ce qui se passe actuellement dans votre vie. Ou bien cela peut être la semaine prochaine ou le mois prochain, ou même l'année prochaine. Chaque chrétien finira par être testé. Aussi sûr que Dieu vous aime, Il vous éduque. Il éduque chaque enfant qu'Il reçoit. Mais je peux vous promettre cela, alors que vous montez d'un côté de la montagne, sur la face que vous ne pouvez pas voir, il y aura un bélier qui montera de l'autre côté. Dieu a prévu une provision et c'est à l'autel que vous la trouverez. Ne ratez pas l'autel, parce que c'est à l'autel que vous trouverez la provision.
    Il semble souvent que Dieu attende la dernière minute. Il attend jusqu'à ce que vous ayez le couteau levé en l'air. C'est une chose vraiment incroyable. Dieu attend toujours la mort et la résurrection, parce que la vraie foi fait preuve d'une obéissance spontanée et ne retient rien. En Genèse, Dieu insiste sur la valeur qu'Isaac a pour Abraham. Voici comment Genèse 22:2 l'exprime: « Prends ton fils, ton unique, celui que tu aimes, Isaac; va-t'en au pays de Morija, et là offre-le en holocauste... » Est-ce que vous réalisez cette simple vérité? Mais de nombreux chrétiens de la voient pas. Lorsque vous donnez tout, vous pouvez donner quelque chose. Est-ce que vous me suivez? Lorsque vous êtes prêts à tout donner, il est facile de donner une chose en particulier.

LORSQUE VOUS AVEZ TOUT DONNE, VOUS DONNEZ N'IMPORTE QUOI

    Imaginez qu'Abraham ait donné Isaac à Dieu, son fils, tout ce qu'il avait, l'enfant de la promesse et que la semaine suivante Dieu revienne vers lui, et dise: « Abraham j'aimerais dix bœufs. » Est-ce qu'Abraham aurait répondu: « Quoi, dix bœufs, mais tu sais ce que représentent dix bœufs? » Pensez-vous qu'Abraham aurait eu un problème à donner dix bœufs ou cent moutons? Après que vous ayez tout donné, vous pouvez donner n'importe quoi. Ce principe est également vrai en ce qui concerne notre Seigneur Jésus. Romains 8:32 dit: « Lui, qui n'a point épargné son propre Fils, mais qui l'a livré pour nous tous, comment ne nous donnera-t-il pas aussi toutes choses avec lui? » Si Dieu donne son tout, Il peut également donner n'importe quoi d'autre. Ainsi avec Christ viennent toutes choses. Et avec Isaac, Abraham donne également tout.
Laissez-moi vous poser cette question: pensez-vous qu'Abraham possédait davantage Isaac, alors qu'il était en train de gravir la montagne vers l'autel ou alors qu'il était en train de redescendre la montagne avec son fils? Quand l'a-t-il vraiment possédé? La réponse est lorsqu'il est redescendu de la montagne. Vous voyez, nous ne possédons pas réellement quelque chose avant que nous ne l'abandonnions à Dieu. Dieu a redonné Isaac. Abraham était sûr de posséder Isaac après l'épisode de l'autel, avant il n'en était pas certain, parce que Dieu lui a demandé de le sacrifier.
    Pendant un temps, j'étais assez confus au sujet de ce que Jésus dit en Luc 14:26: « Si quelqu'un vient à moi, et s'il ne hait pas son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères, et ses sœurs, et même sa propre vie, il ne peut être mon disciple. » Et je me demandais: « Mais est-ce que Dieu me demande de haïr ma femme? J'aime mon épouse Lilian. » Mais je pense que j'arrive à comprendre ce qu'Il voulait dire, parce que je n'avais pas réellement Lilian avant que je ne la dépose aux pieds du Seigneur. Je n'avais pas réellement ma famille, avant que je ne la dépose aux pieds du Seigneur, et je n'avais pas de ministère avant que je ne le dépose aux pieds du Seigneur. Je pense que ce que Dieu veut dire, c'est qu'à chaque acte de foi correspond un autel, chaque autel contient la mort, chaque mort est suivie par la résurrection, chaque résurrection est suivie par l'illumination, puis vos yeux sont ouverts et vous pouvez voir le bélier qui symbolise la provision de Dieu. Mais pour cela nous devons aller jusqu'à l'autel.
    Au début de ma vie chrétienne, j'ai eu beaucoup de mal avec la soumission, j'ai lutté avec cela. Je pensais que Dieu allait me faire violence. J'avais si peur de me soumettre, parce que je pensais que si je me soumettais au Seigneur, Il ne me laisserait pas me marier et avoir des enfants. Je pensais qu'Il allait m'envoyer dans une contrée perdue, dans une tribu inconnue pour leur parler. Me soumettre au Seigneur me faisait extrêmement peur. Mais je me trompais, Il ne va pas nous faire violence. La chose la plus sûre que vous puissiez faire, est de vous soumettre au Seigneur Jésus. Et même si avec la lumière que vous avez actuellement, vous avez tort dans votre raisonnement, cela ne fait rien, soumettez-vous au Seigneur, c'est la chose la plus sûre que vous puissiez faire.

ABRAHAM L'AMI DE DIEU

    Avant que nous terminions cette leçon, j'aimerais vous donner le secret de la soumission d'Abraham. Peut-être que vous vous dites: « Si jamais Dieu m'appelle à cela alors il faudra qu'Il me donne beaucoup de grâce, parce qu'il n'y a aucune chance pour que je puisse donner mon enfant. Il me faut un miracle pour cela. » Mais laissez-moi vous dire son secret. Je vous ai dit qu'Abraham n'avait pas seulement une foi de pèlerin, mais il avait également la foi spontanée d'un ami. Voici ce que je veux dire par cela: Abraham est appelé trois fois d'une façon toute particulière dans la Bible et lui seul est appelé de cette façon.
Considérez les versets suivants:
2 Chroniques 20:7: « N'est-ce pas toi, ô notre Dieu, qui as chassé les habitants de ce pays devant ton peuple d'Israël, et qui l'as donné pour toujours à la postérité d'Abraham, ton ami pour toujours? »

Esaïe 41:8: « Mais toi, Israël, mon serviteur, Jacob, que j'ai choisi, race d'Abraham mon ami! 
Jacques 2:23: « Ainsi s'accomplit ce que dit l'Écriture: Abraham crut à Dieu, et cela lui fut imputé à justice; et il fut appelé ami de Dieu. »     Voilà le secret de la foi d'Abraham. Ce n'est pas n'importe qui, qui a demandé à Abraham: « Prends ton fils unique, celui que tu aimes, et offre-le sur l'autel. » C'était son meilleur ami. Si un étranger était venu vers Abraham pour dire: « Prends ton fils unique, celui que tu aimes, et offre-le », pensez-vous qu'Abraham l'aurait fait? La confiance n'est pas un problème entre des amis, mais Jésus dit en Jean 10:5: « Les brebis ne suivront pas un étranger. » Vous ne pouvez pas faire confiance à un étranger, mais c'est facile de faire confiance à un ami.

    Si un ami de confiance venait vers vous et disait: « Je suis sur le chemin vers la banque. Si tu veux, je peux prendre ton argent liquide et le déposer. » Si c'était un ami, vous n'auriez probablement pas de problème avec cela, mais si c'était un étranger qui s'arrêtait pour vous demander cela, je pense que vous lui diriez: « non merci », parce que vous ne pouvez faire confiance qu'à un ami. Imaginez que j'ai chez moi une de mes petites-filles et qu'un étranger vienne frapper à la porte et me propose de les emmener au parc, et de me les ramener deux heures après. Pensez-vous que je laisserais ma petite-fille partir avec cet étranger? Non, j'appellerais la police, voilà ce que je ferais. Je ne vais pas faire confiance à un étranger. D'un autre côté, si des amis venaient chez moi et disaient: « Nous allons au parc, est-ce que votre petite-fille peut également venir avec nous? » Je leur préparerais un goûter et je leur souhaiterais de passer un bon moment, parce que c'est facile de faire confiance à des amis. Vous ne donneriez pas les clés de votre maison ou de votre voiture à un étranger, mais vous seriez heureux de le faire pour un ami.
    Ce n'est pas un problème que de faire confiance à un ami. Vous voyez, de nombreux chrétiens pensent qu'ils ont un problème avec la foi. Mais ce n'est pas le cas, personne n'a jamais de problème avec sa foi. Le problème est toujours plus profond. Pourquoi certains chrétiens ont des problèmes avec la foi? La réponse est parce que Dieu est un étranger pour eux. C'est pour cette raison qu'ils ont des problèmes avec la foi. Si c'était un ami, ce serait facile de Lui faire confiance. Est-ce que vous réalisez que si je disais à un de mes amis ce que nous disons souvent à Dieu, il le prendrez comme une insulte. Si je disais à un ami: « J'essaie de te faire confiance, mais c'est une vraie lutte. » Il se sentirait insulté. C'est parce qu'il penserait que je suis en train de mettre son intégrité en doute. C'est pourtant ce que nous faisons avec le Seigneur. En faisant cela, nous L'insultons parce que nous ne sommes pas amis avec le Seigneur.
    Le Seigneur est encore un grand étranger pour beaucoup de chrétiens. Vous pouvez essayer tout ce que vous voulez pour aider votre foi, vous pouvez travailler sur elle en disant: « J'ai besoin de plus de foi, j'ai besoin d'une foi plus forte. Seigneur augmente ma foi, rends-la réelle, rends-la sincère, rends-la comme celle d'un enfant. » Mais tout cela ne vous aidera pas, parce que nous n'avons pas besoin d'aide pour notre foi. Nous devons cultiver notre relation avec le Seigneur. Nous devons avoir une union avec le Seigneur. S'Il est notre ami, alors il est très simple de Lui faire confiance.
    Abraham avait la foi d'un pèlerin et il avait également la foi d'un ami. C'était instantané chez lui, tout était facile, tout ce qu'il faisait c'était simplement tout lui soumettre. Et c'est également très simple pour nous, si nous sommes l'ami de Dieu. Dans notre prochaine leçon, nous verrons la foi de Sara.

    Prions:  Père, merci à nouveau pour Ta parole précieuse. Pas pour ce que nous croyons qu'elle signifie, mais pour tout ce que Tu as voulu qu'elle signifie. Merci de manifester cela dans notre coeur. Merci Seigneur parce que tu nous as révélé le secret d'Abraham, son amitié avec Dieu. Merci parce que tu dis à tes disciples: « Je ne vous appelle plus serviteur parce qu'un serviteur ne sait pas ce que fait son maître, mais je vous ai appelé ami. » Nous savons que le résultat de la Seigneurie est l'amitié, alors fais-nous grâce pour aller jusqu'à l'autel de telle sorte que nous puissions connaître la vie de résurrection.


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