vendredi 12 février 2016

Se séparer du monde. W. NEE

                    La Bible contient de nombreux commandements concernant la séparation d'avec le monde. L'Ancien Testament est riche en exemples et en enseignements sur ce sujet. Par exemple, l'Égypte, Ur en Chaldée, Babylone et Sodome sont tous des types, des images du monde. L'Égypte représente les joies de ce monde, Ur en Chaldée les religions du monde, la tour de Babel la confusion du monde, et Sodome les péchés du monde. Nous devons sortir d'Égypte et aussi d’Ur en Chaldée de la même façon qu'Abraham l'a fait. Lot est allé à Sodome et le peuple d'Israël est tombé en captivité à Babylone. Tous devaient sortir de ces endroits.

                    La Bible utilise quatre lieux différents pour représenter le monde et montre comment le peuple de Dieu a délaissé ces différents aspects du monde.
                            
                               l LE TYPE DE L'EXODE D'ISRAËL HORS D'ÉGYPTE

 A. La conséquence de la rédemption est la sortie  
                     Dieu a sauvée les Israélites à travers l'agneau de la Pâque. Quand l'envoyé de Dieu est venu pour tuer les premiers-nés sur le territoire d'Égypte, l'ange de la mort a épargné les portes qui étaient aspergées de sang. S'il n'y avait pas de sang sur la porte, le premier-né de la maison était tué.

                    Cela n'avait rien à voir avec le fait que la porte soit en bon état ou non, que le linteau ou les poteaux aient quelque chose de particulier, qu'il y ait quoique ce soit de meilleur dans cette famille, ou encore que l'aîné honorait ses parents. L'important, c’était la présence du sang. Le fait que vous périssiez ou non ne dépend pas de votre statut familial ou de votre comportement ; cela dépend uniquement du fait d'avoir ou non le sang. Le facteur essentiel du salut est le sang ; cela n'a rien à voir avec vous.

                   Nous qui sommes sauvés par la grâce nous sommes rachetés par le sang. Mais souvenez-vous bien que dès que nous avons été rachetés par le sang, nous devons sortir du monde. Ne pensez pas que nous pouvons acheter une maison et vivre en Égypte après avoir été rachetés par le sang.

                  Ceux qui sont rachetés par le sang doivent se mettre en route la nuit même. L'agneau fut égorgé avant minuit, et le sang fut aspergé avec un bouquet d'hysope. Tous mangèrent le repas à la hâte, les reins ceints et le bâton à la main, parce qu'il leur fallait partir immédiatement.  
                 La première conséquence de la rédemption, c'est la séparation, c'est-à-dire un départ, un adieu. Dieu ne rachète jamais une personne pour la laisser dans son ancienne position et pour qu’elle continue à vivre dans le monde. Cela n'est absolument pas possible. Une fois qu'une personne est née de nouveau, sauvée, elle doit prendre son bâton et se mettre en route. Quand l'ange de la destruction a fini son travail de séparation entre les personnes sauvées et celles qui périssent, les premières doivent partir. Une fois que vous avez été mis de côté par l'ange de la mort, vous devez faire vos valises et sortir d'Égypte.
                    Un bâton sert à marcher. Personne ne tient un bâton à la main pour s'allonger. Le bâton n'est pas un oreiller ; il sert à marcher. Tous ceux qui sont rachetés, jeunes et vieux, doivent prendre leur bâton et quitter les lieux la nuit même. Dès que vous êtes racheté par le sang, vous devenez un voyageur et un pèlerin sur la terre ; il vous faut sortir d'Égypte et être séparé immédiatement du monde. Il ne faut pas que vous continuiez à vivre là.                 J’aimerais vous raconter l’histoire d’une sœur qui enseignait une classe d'enfants. Elle leur a raconté l'histoire de Lazare et de l'homme riche. Elle leur a demandé : « Préféreriez-vous être Lazare ou l'homme riche ? L'homme riche se réjouit pendant son temps sur terre et souffre dans l’avenir. Lazare souffre maintenant et se réjouit plus tard.

                   Lequel choisiriez-vous d'être ? » Une petite fille de huit ans s’est levée et a dit : « Pendant que je vis, je voudrais être l'homme riche, mais quand je mourrai, je voudrais être Lazare. » Beaucoup de personnes sont dans ce cas. Quand elles ont besoin du salut, elles font confiance au sang, elles s'établissent fermement en Égypte. Elles pensent qu'elles peuvent avoir le meilleur des deux mondes.  
                  N'oubliez pas que la rédemption qui vient du sang nous sauve du monde. Une fois que vous êtes racheté par le sang, vous devenez immédiatement un voyageur, un pèlerin dans le monde. Cela ne veut pas dire que vous ne vivez plus sur la terre. Cela veut dire que vous êtes tout de suite séparé du monde. Là où il y a rédemption, telle doit être la conséquence. Dès qu'un homme est racheté, son parcours change et il doit délaisser le monde. La division opérée par le sang sépare les enfants de Dieu des gens du monde. Une fois que nous sommes rachetés, nous ne pouvons pas rester dans le monde.  
B. Les nombreuses « frustrations » causées par Pharaon
                    L'histoire de l'exode d'Israël hors d'Égypte nous montre combien il a été difficile au peuple de Dieu de quitter l'Égypte. L'Égypte n'a cessé d'essayer de le retenir encore et encore. Quand les Israélites ont voulu quitter l'Égypte pour la première fois, Pharaon n'a autorisé que les hommes forts à partir, les jeunes et les vieux devaient rester. Pharaon savait que s'il pouvait garder les jeunes et les vieux, les hommes forts ne pourraient pas aller loin. Peu de temps après, il leur faudrait revenir. La stratégie de Satan est de nous empêcher d'avoir une séparation totale avec l'Égypte. Depuis le tout début, Moïse a rejeté les conditions posées par Pharaon. Si nous laissons quelque chose ou quelqu'un derrière nous, nous ne pourrons pas aller très loin, tôt ou tard, nous ferons demi-tour.
                   Peut-être vous souvenez-vous de ce que Pharaon a dit à Moïse la première fois : Exode 8:24  Pharaon dit: Je vous laisserai aller, pour offrir à l’Éternel, votre Dieu, des sacrifices dans le désert: seulement, vous ne vous éloignerez pas, en y allant. Priez pour moi. 
                  Puis il lui a dit de ne pas trop s'éloigner. La troisième fois, il lui a dit que seuls les hommes forts pouvaient y aller. La quatrième fois, il lui a dit que tout le peuple pouvait y aller à l'exception du bétail et des moutons. Pharaon essayait de les persuader de servir Dieu chez lui, en Égypte. C'était son argument principal. Il voulait bien permettre à quelqu'un d'être un enfant de Dieu, du moment que celui-ci restait en Égypte. Il savait que si un homme servait Dieu en Égypte, son témoignage serait détruit et qu'à la fin, il serait amené à servir Pharaon. Même s'il désirait être un serviteur de Dieu, il finirait tôt ou tard par devenir un serviteur de Satan.  
                  Si vous essayez de servir Dieu dans le monde, vous finirez certainement par être un esclave de Satan — vous devrez fabriquer des briques pour lui, et il ne vous laissera pas partir. Même s'il le fait, il ne vous laissera pas aller bien loin. S'il vous laisse partir, peut-être ne le permettra-t-il qu'aux hommes forts ; les autres devront rester. Satan connaît bien les paroles de : Matthieu 6:28   Et pourquoi vous inquiéter au sujet du vêtement? Considérez comment croissent les lis des champs: ils ne travaillent ni ne filent;  
                    Le trésor et la personne sont inséparables. Il savait que si Pharaon gardait le bétail et les moutons, le peuple n'irait pas loin. Le peuple suivrait peut-être le bétail et les moutons. Mais Dieu voulait que le bétail et les moutons suivent le peuple. Il voulait que le peuple soit délivré du trésor.
                    Lorsqu'une personne est sauvée, elle doit partir vers le désert. De plus, elle doit prendre avec elle tout le peuple et tous ses trésors. Sinon, elle retournera peut-être vers l'Égypte, et il n'y aura pas de séparation d’avec l'Égypte.

Le commandement de Dieu, c'est que ceux qui Le servent doivent se séparer du monde.
 

C. Notre chemin se trouve dans le désert
 

                  Confesser de notre bouche le Seigneur et dire : « Aujourd'hui j'ai cru au Seigneur », n'est pas un témoignage suffisant. Nous devons sortir du monde et en être séparé. Cela constitue un pas supplémentaire par rapport au fait de confesser de notre bouche Jésus comme notre Seigneur. Nous ne pouvons pas être des chrétiens muets. Toutefois, ouvrir notre bouche n'est pas suffisant ; il nous faut être séparés du monde. Nous ne pouvons pas continuer à entretenir nos anciennes relations amicales, nos liens sociaux ou toutes autres relations anciennes. Nous devons chérir notre position actuelle dans le Seigneur et nous détourner loin de notre position précédente. La personne doit sortir et les possessions aussi doivent sortir. 

                    Les autres diront peut-être que nous sommes fous, mais nous ne devons pas les écouter. Aujourd'hui, nous devons sortir d'Égypte. À partir du moment où nous devenons chrétiens, notre chemin est celui du désert, et non de l'Égypte. Dans les termes du Nouveau Testament, l'Égypte aussi bien que le désert représentent le monde. L'Égypte se réfère au monde dans son sens moral. Le désert se réfère au monde dans son sens physique. Les chrétiens sont dans le monde physique mais pas dans le monde moral. Nous devons nous rendre compte qu'il existe deux aspects du monde : le premier en tant que lieu, le second en tant que système. Beaucoup de choses qui se rapportent au monde physique sont attirantes, elles suscitent les convoitises des yeux, les convoitises de la chair et la vaine gloire de la vie. Voilà l'Égypte. Mais il existe un autre sens au monde : le monde physique, le lieu où le corps habite.
 

D. Quitter le monde moral
 

                    Aujourd'hui, nous, chrétiens, devons sortir du système et de l'organisation du monde. Laisser le monde fait référence à notre délivrance du monde moral, non pas du monde physique. C’est le monde moral que nous devons laisser derrière nous, pas le monde physique. En d'autres termes, nous continuons de vivre dans le monde, mais le monde est devenu un désert pour nous.


                    Qu'est-ce que le monde à nos yeux ? Comme l'a dit justement M. D. M. Pantan : « Pendant que je vis, c'est un voyage pour moi, quand je mourrai, ce sera une tombe pour moi. » Pendant que le croyant vit sur terre, le monde est un voyage pour lui, quand il meurt, le monde n'est plus qu'une tombe dans laquelle il est enterré. Nous devons être séparés des gens du monde. Tout croyant doit être séparé du monde. Aux yeux du monde, nous sommes dans le désert ; nous sommes des pèlerins. Eux, ils sont du monde.
 

E. Résidents et pèlerins dans ce monde
  

                   Nous devons réaliser que nous sommes des résidents et des pèlerins dans ce monde. En ce qui concerne le monde moral, nous en sommes sortis. Il voudrait nous garder, mais si nous y restons, nous ne pourrons pas servir Dieu. Le monde veut être plus proche de nous, mais si nous lui permettons de s'approcher de trop près, il nous sera impossible de servir Dieu. Le monde veut garder notre peuple et notre trésor, mais si ces choses restent dans le monde, nous ne pourrons pas servir notre Dieu.
 

                   Nous avons été séparés de l'Égypte, et nos regards se portent vers la terre promise. La base de cette séparation, c'est le sang, le sang qui nous a rachetés. Les Égyptiens n'ont pas été rachetés par le sang ; les gens du monde n'ont pas été rachetés. En tant que rachetés, nous avons été transférés dans un autre monde. C'est pourquoi, nous devons quitter celui-ci. Supposez que vous alliez chez un bijoutier pour acheter une montre. Que faites-vous après l'avoir achetée ? Une fois l'achat fait, vous emportez la montre. Je ne vais pas acheter une montre et la laisser là. Je ne vais pas dire au propriétaire du magasin : « Tenez, utilisez-la vous-même. » Ce n'est pas raisonnable. Acheter veut dire emporter. L'achat implique toujours le fait d'emporter. Si j'achète un sac de riz, le riz est emporté hors du magasin. Quand nous avons acheté quelque chose, l'objet acquis est emporté. Alors souvenez-vous que, puisque le sang nous a achetés, nous devons être emportés hors du monde. Une fois qu'une personne est rachetée par le sang du Seigneur, elle doit partir vers la terre promise. Dès que quelqu'un est acheté, il doit partir. Ceux qui ne sont pas achetés peuvent rester. Mais dès qu'une personne est rachetée, elle doit partir. Quand une personne est rachetée, elle ne peut qu'aller avec le Seigneur. Si j'ai été racheté par le Seigneur, je dois laisser le monde et aller avec Lui.

II. LES DOMAINES QUI NÉCESSITENT UNE SÉPARATION D'AVEC LE MONDE
 
                     Vous vous demandez peut-être de quoi nous devons nous séparer. Quelles choses sont considérées comme le monde ? De quels domaines devrions-nous nous séparer ? Avant de mentionner quelques points précis, nous devons réaliser que notre cœur et notre esprit sont les premières choses qui ont besoin d'être séparées du monde. Si le cœur de quelqu'un est tourné vers le monde, il est inutile de lui parler de quoi que ce soit d'autre. Il est inutile d'essayer de l’obliger à se séparer de centaines de choses si la personne elle-même est encore dans le monde. Premièrement, il faut que la personne soit délivrée, que l'esprit soit délivré et que le cœur soit délivré. La délivrance par rapport aux choses intervient plus tard.
 

                    L'homme doit être séparé complètement de l'Égypte, il doit être séparé du monde. Il ne doit pas avoir peur du fait que d'autres vont le critiquer et dire de lui qu'il est bizarre. Ensuite vient le besoin de s'occuper de quelques principes. Dans certains domaines, nous devrions être séparés du monde, alors que dans d'autres domaines, nous devrions garder la paix. Nous n'avons aucunement l'intention d'être dans un esprit de dispute. Dans la famille, le travail et partout, nous ne souhaitons pas créer des controverses. Considérons cinq choses spécifiques concernant lesquelles nous devons traiter.
 

A. Les choses que le monde considère comme impropres pour un chrétien :
 

                  Nous devrions nous abstenir de tout ce que le monde considère comme incongru pour un chrétien. Notre vie chrétienne devrait au minimum se conformer à la norme des gens du monde. Chacun dans le monde a institué une mesure et une norme pour les chrétiens. Si vous n'atteignez pas cette norme, vous les décevez. Quand vous faites quelque chose, vous ne devriez donner aucune occasion à un païen de vous demander : « Est-ce là une chose que font les chrétiens ? » Si les autres commencent à dire cela, c'est la fin. Dès que vous êtes repris, c'est fini. Supposez que vous soyez surpris à visiter certains lieux. Les païens pourraient dire : « Est-ce que les chrétiens se rendent dans des endroits comme ceux-ci ? » Il y a de nombreux endroits où les païens aiment aller. Si vous leur dites qu’il n'est pas bon d'aller dans ces endroits, il se peut qu'ils argumentent avec vous. Mais si vous-même, vous allez dans ces lieux, ils demanderont : « Comment se fait-il que vous aussi vous alliez dans ces lieux ? » Certaines affaires sont empreintes de pécher. Quand ce sont les païens qui les font, ils ne disent rien. Mais si vous faites la même chose, ils ne manqueront pas de vous le faire remarquer. C'est pourquoi nous devons nous abstenir de faire des choses que les païens considèrent comme impropres. C'est le minimum requis. Quand un païen dit que les chrétiens ne sont pas censés faire telle chose nous devrions nous en détourner au plus vite.
 

                     Il y a des jeunes qui sont sauvés, mais leurs parents ne sont pas sauvés. Parfois, ces jeunes demandent quelque chose à leurs parents. Les parents peuvent alors dire : « Est-ce que vous aussi, chrétiens, vous désirez ces choses ? » C'est extrêmement humiliant pour un chrétien d'être repris par un païen. Abraham a menti et a été repris par Abimélek. C'est une chose très désolante, qui est relatée dans la Bible. Nous devons nous abstenir des choses considérées comme impropres par les païens. Nous devons rester éloignés des choses que les gens du monde, les Égyptiens, considèrent inappropriées pour un chrétien. Nous devons en être séparé.
 

B. Les choses incompatibles avec le Seigneur :
 

                   Toutes les choses qui sont incompatibles avec le Seigneur doivent aussi être délaissées. Puisque le Seigneur a souffert l'humiliation sur la terre, nous ne devrions pas rechercher la gloire ici-bas. Puisque le Seigneur a été crucifié comme un malfaiteur, nous ne devrions pas chercher à être bien reçus partout. Quand notre Seigneur était sur la terre, Il a été accusé d'avoir un démon. Nous ne pouvons pas nous attendre à ce que les gens disent que nous avons la meilleure intelligence, ou que nous sommes des gens bien, ou que nous sommes très intellectuels. Nous devons traverser ce que le Seigneur a traversé. Tout ce qui est incompatible avec le Seigneur doit disparaître. Le Seigneur a dit que l'esclave n’était pas plus que son maître et que le disciple n’était pas plus grand que son maître. Si le monde a traité notre Maître d'une certaine façon, nous ne devons pas nous attendre à être traités d'une autre façon. Si nous ne sommes pas traités comme notre Maître, il y a quelque chose qui ne va pas chez nous, et il y a sans aucun doute quelque chose qui ne va pas dans notre relation avec le Seigneur. Tout ce que notre Seigneur a vécu sur la terre devrait être notre expérience aujourd'hui.
 

                    Pour suivre Jésus de Nazareth, nous devons être prêts à souffrir l'humiliation ; ce n'est pas une action qui apporte la gloire. Suivre Jésus de Nazareth veut dire porter la croix. Quand certains sont venus au Seigneur, le Seigneur leur a dit qu'ils devaient porter leur croix pour le suivre. Selon le Seigneur, c'est l'entrée principale. Il n'attend pas que la personne soit dans la pièce pour lui poser cette condition. Avant que nous n’entrions, le Seigneur dit clairement que nous devrons porter la croix pour pouvoir Le suivre. Le Seigneur nous a appelés à porter notre croix. C'est le chemin que nous prenons, et nous ne pouvons suivre le Seigneur qu'en prenant ce chemin. La relation du Seigneur avec le monde doit être notre relation avec le monde. Notre relation avec le monde doit être comparable à celle que le Seigneur avait face au monde ; nous ne pouvons pas emprunter un autre chemin.   

Galates 6:14  Pour ce qui me concerne, loin de moi la pensée de me glorifier d’autre chose que de la croix de notre Seigneur Jésus-Christ, par qui le monde est crucifié pour moi, comme je le suis pour le monde!

                    Ce verset nous montre que la croix s’élève entre le monde et le Seigneur. Le Seigneur est d'un côté et le monde de l'autre. La croix se dresse entre les deux. Le monde n’est pas du même coté de la croix que nous. Le monde a crucifié notre Seigneur, c'est pourquoi le monde est de l'autre côté de la croix. Puisque je suis du côté du Seigneur, j'ai besoin de passer à travers la croix si je veux atteindre le monde. Il n'est pas possible de passer à côté de la croix car elle est un fait historique. Je ne peux pas annuler cet événement, je ne peux pas annuler l'histoire. Le monde a crucifié notre Seigneur. Je ne peux pas prendre un autre chemin. Si la croix est un fait, la crucifixion du monde pour moi est aussi un fait éternel. Si je ne peux pas annuler la croix, je ne peux pas non plus annuler le fait que ce monde a été crucifié à mes yeux. Aujourd'hui, il n'existe pas de chemin pour que j'aille du côté du monde, sauf si je supprime la croix. La croix est là, et je ne peux pas l'éviter parce que la crucifixion de mon Seigneur est un fait. Maintenant je suis une personne de l'autre côté de la croix. 

                    Supposez que les parents ou les frères de quelqu'un soient tués. D'autres personnes peuvent trouver une excuse au meurtrier, mais la personne dira : « Mes parents sont déjà morts, aucune excuse ne peut changer ce fait. Si mes parents n'étaient pas encore morts, il y aurait de quoi discuter, mais maintenant qu'ils sont morts, il n'y a plus rien à dire. » Par le même principe, nous pouvons dire que la croix est déjà là ; que reste-t-il à dire ? Le monde a déjà crucifié notre Seigneur sur la croix. Nous sommes maintenant du côté du Seigneur et nous ne pouvons que dire : « Monde, à tes yeux, je suis crucifié. À mes yeux, tu es crucifié. » Aujourd'hui, il est impossible à ces deux côtés de communiquer. Il n'est pas possible au monde d'aller de l'autre côté. Il nous est aussi impossible d'aller de l'autre côté. La croix est un fait. Si je n'ai aucun moyen d'annuler la croix, je n'ai aucun moyen de gagner le monde. Mon Seigneur est mort, et il n'y a plus de possibilité de réconciliation.
 

                    Une fois que nous voyons la croix, nous pouvons dire « Je me glorifie dans la croix. » En ce qui concerne le monde, nous sommes crucifiés sur la croix: Galates 6:14 Pour ce qui me concerne, loin de moi la pensée de me glorifier d’autre chose que de la croix de notre Seigneur Jésus-Christ, par qui le monde est crucifié pour moi, comme je le suis pour le monde! 

                     La croix sera toujours un fait et une part de l'histoire. En tant que chrétiens, nous sommes d'un côté, alors que le monde est de l'autre. Dès que nous ouvrons nos yeux, nous ne voyons rien d'autre sur la croix. Si nous voulons regarder le monde, nous devons regarder la croix d'abord.
 

                     Un nouveau converti doit être amené par le Seigneur à voir que sa condition doit correspondre à celle du Seigneur. Certaines personnes posent beaucoup de questions, elles disent : « Est-ce que nous touchons le monde si nous faisons cela ? » Ou elles demandent : « Pouvons-nous faire cela ? » Nous ne pouvons pas leur répondre sujet par sujet, nous ne pouvons que leur donner des principes généraux. Le monde est contre la croix. Il est contre notre Seigneur. Si notre cœur est ouvert et bien disposé devant le Seigneur, et si nous allons vers Lui, la différence entre le monde et la croix deviendra spontanément claire pour nous.
 

                   Dès que nous nous approchons du Seigneur, nous découvrirons ce qu'est le monde, et ce qu'il n'est pas. Il nous suffit de demander : « Quelle est ma relation avec ce sujet, et quelle était la relation du Seigneur Jésus avec celui-ci pendant qu'Il était sur la terre ? » Tant que notre relation au monde est la même que celle du Seigneur, tout va bien. Si notre position est différente de celle du Seigneur, nous sommes dans l'erreur. L'Agneau a été immolé, et nous suivons l'Agneau. Nous sommes ceux qui suivent l'Agneau partout où Il va : Apocalypse 14:4 Ce sont ceux qui ne se sont pas souillés avec des femmes, car ils sont vierges; ils suivent l’agneau partout où il va. Ils ont été rachetés d’entre les hommes, comme des prémices pour Dieu et pour l’agneau; 

                   Nous nous alignons avec la position du Seigneur. Tout ce qui n'est pas digne du Seigneur, ou qui se lève contre le Seigneur, appartient au monde et nous devons nous en éloigner.  

                    Ce sont ceux qui ne se sont pas souillés avec des femmes, car ils sont vierges; ils suivent l’agneau partout où il va. Ils ont été rachetés d’entre les hommes, comme des prémices pour Dieu et pour l’agneau;
 

 C. Tout ce qui inhibe notre vie spirituelle : 

                      Il est difficile pour nous de montrer le monde élément par élément. La liste serait sans fin. Mais nous devons remarquer un principe de base : tout ce qui inhibe notre vie spirituelle dans le Seigneur vient du monde. Le monde, c'est tout ce qui tue notre zèle pour prier Dieu. Le monde, c'est tout ce qui ôte notre intérêt pour la parole de Dieu. Le monde, c'est tout ce qui nous gène pour témoigner devant les hommes. Le monde, c'est tout ce qui empêche quelqu'un de venir au Seigneur, ou d'aller vers la confession. Le monde est une atmosphère qui choque et qui assèche une personne. C'est tout ce qui décourage le cœur de l'homme et l’empêche d'aimer et de désirer ardemment Dieu. Nous voyons ici un principe général — tout ce qui inhibe notre condition spirituelle devant le Seigneur vient du monde. Nous devons rejeter tout cela. Des personnes disent : « Cette chose n'est pas un péché, peut-on dire que c'est mondain ? » De nombreuses choses peuvent paraître très bonnes à nos yeux, mais elles éteignent notre feu intérieur après que nous les avons faites une ou deux fois. Notre conscience s'affaiblit devant Dieu. Dès que nous commençons à être impliqués dans ces choses, notre lecture de la Bible devient fade. Peut-être avons-nous le temps, mais nous n'avons plus l'envie de lire la Bible. Après avoir participé à ces choses, nous nous sentons vides à l'intérieur et nous n'avons plus rien à témoigner devant les hommes. Il n'est peut-être pas question de pécher. La question est de savoir si, oui ou non, elles éteignent notre vie spirituelle. Tout ce qui éteint notre vie spirituelle vient du monde et doit être rejeté complètement devant le Seigneur.
 

D. Tout ce qui obscurcit notre témoignage chrétien :
 

                     Il nous faut mentionner encore une chose : notre relation avec les autres personnes. Toutes sortes de fonctions sociales, communications, ou activités qui nous entraînent à cacher notre lampe sous le boisseau viennent du monde. De nombreuses relations amicales ou sociales, des fonctions et contacts avec les personnes mondaines nous forcent à mettre notre lampe sous le boisseau. Dans ces circonstances, nous ne pouvons vraiment pas déclarer que nous sommes chrétiens. Quand les autres engagent certaines conversations, vous devez être courtois, vous devez les écouter et rire avec eux. Vous vous sentez éteints à l'intérieur, mais vous devez garder le sourire. À l'intérieur, vous sentez que vous êtes dans le monde, et pourtant à l'extérieur, vous devez faire semblant. À l'intérieur, vous savez que c'est le péché, et pourtant, à l'extérieur, vous ne pouvez pas dire que c'est mauvais. Vous ne devez pas rester dans un tel environnement social. De nombreux enfants de Dieu sont progressivement aspirés dans le monde par manque de discernement vis-à-vis d'activités et de contacts sociaux. Tout nouveau chrétien doit savoir où il se positionne dès le début. Il doit faire un choix. Nous ne cherchons pas intentionnellement à être antisociaux. Nous ne sommes pas Jean-Baptiste qui ne mangeait ni ne buvait. Nous suivons le Seigneur qui mangeait et qui buvait. Mais lorsque nous rencontrons d'autres personnes, nous devons garder notre position. Personne ne doit avoir le droit de critiquer notre position chrétienne. Les gens doivent la respecter. Lorsque je prends position en tant que chrétien, je dois garder ma position même si d'autres me critiquent. Si nous voulons réellement prendre le chemin de la séparation avec le monde, nous devons faire attention à ce que nous disons. Nous devons aussi montrer notre position chrétienne chaque fois que nous sommes en compagnie d'autres personnes. Si nous ne pouvons pas maintenir notre position en tant que chrétiens, il vaut mieux nous détourner de l’endroit où nous sommes.
 
Psaumes 1:1 Heureux l’homme qui ne marche pas selon le conseil des méchants, Qui ne s’arrête pas sur la voie des pécheurs, Et qui ne s’assied pas en compagnie des moqueurs, 

                     Ce verset nous dit que nous ne devons pas marcher selon le conseil des méchants, ni nous asseoir en compagnie des moqueurs. Si nous marchons sur la voie des pécheurs, tôt ou tard, nous terminerons à leur place. Si nous nous asseyons en compagnie des moqueurs, nous deviendrons tôt ou tard des moqueurs. Le péché et la moquerie sont contagieux. Nous devons apprendre à fuir ces choses comme la peste !
 

E. Les choses désapprouvées par les croyants faibles dans la foi :
 

                    Une autre catégorie de choses qui constituent le monde est composée de ce qui fait trébuché une conscience faible. Les enfants de Dieu doivent apprendre à s'en détourner. La discussion précédente concernait les choses que le monde considère comme impropres. Ici nous parlons des choses que les jeunes chrétiens considèrent comme impropres. Si un païen pense que nous ne devrions pas faire certaines choses, nous perdons notre témoignage si nous les faisons. De la même manière, nous devrions éviter les choses que les chrétiens désapprouvent, même si ceux qui les désapprouvent sont les plus jeunes et les plus faibles dans la foi. C’est là le commandement biblique. Ce ne sont pas les mots du chrétien fort, mais ceux du chrétien faible qui déterminent ce que nous devrions faire ou ne pas faire. Ce qu'ils disent n'est peut-être pas correct, ce qu'ils considèrent comme interdit n'est peut-être pas mauvais en réalité. Mais nous ne devrions pas les faire tomber parce que leur conscience est faible. Peut-être pensent-ils que nous sommes sur un mauvais chemin. Si nous prenons un tel chemin, nous les ferons tomber. 

                    Paul a dit :1 Corinthiens 6:12  Tout m’est permis, mais tout n’est pas utile; tout m’est permis, mais je ne me laisserai asservir par quoi que ce soit. 

                   Toutes choses sont permises, mais d'autres peuvent considérer que ces choses sont une forme du monde. C'est pourquoi nous ne devrions pas les faire par égard pour eux. Paul a parlé de l'exemple de la viande. Il a dit que si le fait de manger de la viande risquait de faire tomber un frère, il ne mangerait jamais de viande. Ce n'est pas facile. Qui peut s'abstenir de viande pour toujours ? Les paroles de Paul ne suggèrent pas que nous ne devrions pas manger de viande. Dans 1 Timothée, il a dit clairement qu’il n’était pas bon de s'abstenir de viande. Cependant, il nous a montré qu'il était prêt à porter son attention envers ses frères jusqu'à l'extrême. Cela ne lui faisait rien de manger de la viande ou non. Il pouvait savoir clairement ce qu'il faisait, mais ceux qui le suivaient ne voyaient peut-être pas. Nous savons peut-être où nous devons nous arrêter, mais ceux qui nous suivent ne le savent peut-être pas. Qu'arriverait-il s'ils faisaient un pas de plus ? Il n'y a rien de mal à manger de la viande, mais après un peu de temps, ceux qui nous suivent iront peut-être au temple pour manger les sacrifices et alors peut-être adoreront-ils aussi les idoles. Beaucoup de choses semblent ne pas être directement reliées au monde, nous devrions cependant faire attention à leur contact, parce que d'autres peuvent les considérer comme une forme du monde.
 
III. SORTIR DU MILIEU D'EUX POUR ÊTRE ACCUEILLI PAR LE SEIGNEUR TOUT- PUISSANT

                    Nous lisons : 2 Corinthiens 6:17-18 C’est pourquoi, Sortez du milieu d’eux, Et séparez-vous, dit le Seigneur; Ne touchez pas à ce qui est impur, Et je vous accueillerai. Je serai pour vous un père, Et vous serez pour moi des fils et des filles, Dit le Seigneur tout-puissant. 

                    Dans le Nouveau Testament, les mots Seigneur TOUT-PUISSANT sont utilisés pour la première fois dans 2 Corinthiens 6. Seigneur TOUT-PUISSANT se dit « Elshadaï » en hébreu. « El » veut dire Dieu, « sha » veut dire le sein de la mère ou le lait, et « shadaï » veut dire quelque chose qui a du lait. En hébreu, « shadaï » veut dire « qui suffit entièrement ». Le lait de la mère est tout ce dont un enfant a besoin. Les seins de la mère contiennent le lait ; tout ce qui est nécessaire est dans les seins. La racine du mot « shadaï » c'est « le sein de la mère ». Cela signifie qu'en Dieu, nous avons tout.
 
                  2 Corinthiens 6:17   C’est pourquoi, Sortez du milieu d’eux, Et séparez-vous, dit le Seigneur; Ne touchez pas à ce qui est impur, Et je vous accueillerai. Je serai pour vous un père, Et vous serez pour moi des fils et des filles, Dit le Seigneur tout-puissant. 

                  Il est dis que si nous sortons du milieu d'eux, et que nous ne touchons pas ce qui est impur, Dieu nous accueillera et sera un Père pour nous. Nous serons des fils et des filles pour Lui, dit le Seigneur qui suffit entièrement. Nous pouvons remarquer que ces mots n'ont pas été prononcés à la légère. Le Seigneur a dit : « À cause de Moi, vous avez laissé beaucoup de choses. Vous êtes sortis d'eux et vous vous en êtes séparés. Vous avez quitté vos relations avec eux et vous ne touchez plus à leurs choses impures. Vos deux mains sont vides, et il ne reste rien en vous. Maintenant que vous avez fait cela, Je vous accueille.  
                    Souvenez-vous bien que celui qui se sent accueilli par le Seigneur est séparé du monde. Beaucoup de personnes ne sentent pas l'excellence du Seigneur quand ils viennent à Lui, parce qu'ils n'ont pas considéré toutes choses comme de la boue. Ceux qui n'ont pas considéré toutes les choses de la terre comme de la boue considèrent certainement les choses de la terre comme précieuses. Ces personnes ne savent pas ce que veut dire être accueilli par Dieu ; elles ne savent pas ce que signifie que Dieu est leur Père et qu'elles sont les enfants de Dieu. Elles ne savent pas que Celui qui a dit ces paroles est le Seigneur qui suffit entièrement. Voyez-vous la signification toute particulière du mot « shadaï » ? Les mots Seigneur TOUT-PUISSANT sont utilisés ici, car quand une personne a tout rejeté, elle a besoin de Dieu comme le Shadaï, elle a besoin d'un Père qui suffit à tous ses besoins.
 
Psaumes 27:10  Car mon père et ma mère m’abandonnent, Mais l’Éternel me recueillera. 

                    Ce verset nous dit que si notre père et notre mère nous abandonnent, l'Éternel nous recueillera. En d'autres termes, Il devient notre Père.
 

 Psaumes 73:26  Ma chair et mon cœur peuvent se consumer: Dieu sera toujours le rocher de mon cœur et mon partage. 

                    Ce verset dit que quand notre chair et notre cœur se consumeraient, Dieu serait toujours le rocher de notre cœur et notre portion. Ici réside la douceur de notre expérience. Il doit y avoir une perte d'un côté avant qu'il y ait un gain de l'autre. L'aveugle a rencontré le Seigneur seulement après avoir été chassé de la synagogue :  Jean 9:35 Jésus apprit qu’ils l’avaient chassé; et, l’ayant rencontré, il lui dit: Crois-tu au Fils de Dieu?
 

                     Si nous restons dans la synagogue, nous ne rencontrerons jamais le Seigneur. Mais quand nous en sommes chassés, nous voyons immédiatement la bénédiction du Seigneur sur nous. En tant que jeunes croyants, nous devons sortir du monde. C'est seulement alors que nous goûterons la douceur du Seigneur. Si nous rejetons une chose d'une part, nous goûtons la bonté du Seigneur d'autre part.


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jeudi 11 février 2016

Apocalypse 3:21 Chip BROGDEN

« Celui qui vaincra, Je le ferai asseoir avec moi sur mon trône, comme moi J’ai vaincu et me suis assis avec mon Père sur son trône. » (Apocalypse 3:21)

Paul dit aux Ephésiens que Dieu « nous a ressuscités ensemble, et nous a fait asseoir ensemble dans les lieux célestes en Jésus-Christ. » (Ephésiens 2:6). Cela n’arrivera pas après notre mort, car cela s’est déjà produit. Comment sommes-nous arrivés à cette plus haute place dans l’univers, bien au-dessus des dominations, autorités, puissances, dignités, et de tout nom (Ephésiens 1:21)? Tout a commencé avec « j’ai été crucifié avec Christ » (Galates 2:20a). Parce que si j’ai été crucifié avec Christ, alors je suis mort avec Christ. Et si je suis mort avec Christ, alors j’ai été enseveli avec Christ. Et si j’ai été enseveli avec Christ, alors j’ai été ressuscité avec Christ. Et si j’ai été ressuscité avec Christ, alors je suis monté vers le ciel avec Christ. Et si je suis monté vers le ciel avec Christ, alors je suis assis ensemble avec Lui dans les lieux célestes. Cela ne dépend pas de moi, cela dépend de Lui ! Notre union avec Christ est la clé de notre victoire. Il n’y a rien en moi, personnellement, qui puisse vaincre : le secret c’est « Pas moi, mais Christ » (Galates 2:20ss).

C’est pourquoi le Seigneur nous dit de prendre notre Croix tous les jours, et de Le suivre. Le Trône est seulement pour ceux qui peuvent boire de Sa coupe et être baptisés de Son baptême – ce qui veut dire, être crucifié, mort, et ressuscité. Nous voyons seulement la Croix, et donc nous pensons que c’est terrible. Mais le Seigneur voit que la Croix conduit à la mort, et que la mort conduit à la résurrection, et que la résurrection conduit à l’ascension, et l’ascension nous conduit à être assis avec Lui sur le Trône. Il nous est impossible de prendre la Croix et de ne pas être ressuscités. J'ai tellement peur de rendre cela si commun que nous finirions par ne plus apprécier tout son mystère, mais c’est bien décrit ainsi dans les Ecritures. Nous ne pouvons pas vivre l’ascension tant que nous ne sommes pas d’abord descendus. Pouvons-nous embrasser la Croix et aimer les mains qui nous y clouent, sans rien retenir ni en vouloir à Celui qui nous y a mis ? Pouvons-nous remettre notre esprit entre Ses mains et abandonner notre Moi, quand nous voyons la joie qui est devant nous?

Aussi sûrement que le Cep a été crucifié, qu’Il est mort, enterré, ressuscité, élevé et assis, les sarments aussi ont été crucifiés, et sont morts, ressuscités, élevés et se sont assis. Tout le problème est : Allons-nous demeurer unis au Cep et partager Sa victoire, ou non? Vaincre est lié à demeurer. Le Seigneur dit « Vivez en moi, et je vivrai en vous ». (Jean 15:4a). Ici le Seigneur dit que les Vainqueurs seront assis AVEC Lui sur Son trône. Comment est-ce possible? Parce que nous sommes EN Lui, et Il est EN nous, donc « Celui est qui uni au Seigneur est avec Lui un seul esprit » (1 Corinthiens 6:17). Et « les deux deviendront un » (Ephésiens 5:31,32ss). 
 
Chip BROGDEN :  A celui qui vaincra

 

mercredi 10 février 2016

Apocalypse 3:12 Chip BROGDEN

« Celui qui vaincra, Je ferai de Lui une colonne dans le temple de mon Dieu, et Il n’en sortira plus; j’écrirai sur Lui le nom de mon Dieu, et le nom de la ville de mon Dieu, de la nouvelle Jérusalem qui descend du ciel d’auprès de mon Dieu, et mon nom nouveau. » (Apocalypse 3:12)

Les Vainqueurs sont des piliers dans le temple de Dieu. Comme Anne, ils ne quittent pas le temple, mais ils servent le Seigneur jour et nuit (Luc 2:37). Voilà ce qui fait de quelqu’un un Vainqueur. La question n'est pas dans le nombre de fois où nous fréquentons un endroit, mais si oui ou non nous y habitons constamment. Les piliers font partie intégrante de la structure; s’ils étaient ôtés brusquement, le bâtiment s’écroulerait.

Tant de gens servent le Seigneur selon leur calendrier. Quand le calendrier dit qu’on est dimanche matin, ou mercredi soir, ou Pâques, ou Noël, alors ils tournent le bouton et deviennent « spirituels ». Ils vont assister à un culte ou une réunion, ou chanter quelques chants dans l’espoir de « venir dans la présence » du Seigneur. Dès que c’est fini, ils tournent le bouton dans l’autre sens, et reprennent le cours normal de leur vie. Cette façon de faire se répète chaque semaine. C’est une des raisons pour laquelle les églises doivent faire appel à des « conducteurs de louange et d’adoration » pour inciter les gens à faire le dimanche quelque chose qui leur est totalement étranger les autres jours de la semaine. Ils viennent, et ils repartent.

Que voulons-nous dire par là? Que l’intention la plus élevée de Dieu pour nous n’est pas que nous entrions et nous sortions, mais que nous soyons des piliers. Un pilier ne vient pas le Dimanche matin et s’en va le Dimanche soir, mais il est toujours dans le temple. Et bien entendu, nous ne parlons pas d’un bâtiment réel. Les Vainqueurs sont des piliers dans le temple de Dieu, et c’est une question spirituelle. Quelle que soit la façon dont vous l’interprétiez, une chose est claire : ils ont appris à servir le Seigneur continuellement, quel que soit le temps ou l’endroit. Le Seigneur recherche une adoration en Esprit et en Vérité, et ils Lui donnent ce qu’Il désire. Il n’y a pas de jour saint, d’heure sacrée ou de dévotion spéciale. Ils n’ont pas à « entrer » dans la présence du Seigneur, car ils VIVENT DANS la présence du Seigneur constamment. Et ainsi, ils remportent la victoire sur la terre en demeurant dans les Cieux.
  
Chip BROGDEN :  A celui qui vaincra



mardi 9 février 2016

Apocalypse 2:26-28 Chip BROGDEN

« A celui qui vaincra, et qui gardera jusqu’à la fin mes oeuvres, Je donnerai autorité sur les nations. Il les paîtra avec une verge de fer, comme on brise les vases d’argile, ainsi que Moi-même J’en ai reçu le pouvoir de mon Père. Et Je lui donnerai l’étoile du matin. » (Apocalypse 2:26-28)

Rappelez-vous que nous parlons des évidences qui caractérisent la victoire: pas simplement des promesses futures, mais des réalités présentes que l’on trouve chez « ceux qui sont vainqueurs ». Il nous faut vaincre aujourd’hui. Nous n’avons pas besoin d’attendre un évènement futur. Bien évidemment, dans un certain sens, il y aura un accomplissement littéral de ces promesses, à un moment donné dans le futur. Mais si nous ne les voyons pas s’accomplir dès maintenant, au moins dans une certaine mesure, alors nous ne sommes pas en train de vaincre. Les Vainqueurs remportent la victoire AUJOURD’HUI, donc si nous ne sommes pas en train de vaincre, nous passons à coté de la réalité présente autant que des promesses futures.

Ces versets sont riches, mais j’aimerais que nous nous arrêtions spécialement sur une chose: « A lui, (le vainqueur), je donnerai autorité sur les nations. » La forme de ce passage est identique à celle du Psaume 2. Le Père a dit que le Fils dominera les nations, et maintenant le Fils dit que les Vainqueurs domineront avec Lui. Quelle chose glorieuse que de régner avec Christ ! Mais cela semble à l’évidence une promesse pour le futur. Comment pourrions-nous proclamer que nous avons autorité sur les nations aujourd’hui?

On trouve le secret dans Matthieu 6:10. Jésus dit que nos prières quotidiennes doivent inclure « que Ton Royaume vienne, que Ta Volonté soit faite, sur la Terre comme au Ciel. » C’est un acte révolutionnaire. Il s‘agit de prier pour l’établissement d’un Royaume et d’une Volonté dans lesquels Christ a la prééminence en tant que Tout et en Tous. Dans ce Royaume, il n’y a pas de place pour un quelconque gouvernement, dirigeant ou roi terrestre. Dans cette volonté, il n’y a pas de place pour le moindre agenda humain. Nous savons que Jésus est Seigneur, même si nous ne voyons pas encore que toutes choses lui soient soumises (Hébreux 2:8). Alors que faisons-nous en attendons? 

Les Vainqueurs ne se contentent pas d’attendre passivement le retour de Jésus. Ils prient pour que Son Royaume soit établi et pour que Sa Volonté soit faite. De cette façon, ils exercent un pouvoir, une autorité sur les nations en préparant le chemin du Seigneur. Comment? En comblant les vallées, en abaissant les montagnes, en redressant ce qui est renversé, et en aplanissant les chemins. De ce fait, cette prière est destructrice au sens naturel du terme, mais constructive dans un sens spirituel, parce que, alors que les nations diminuent, Christ grandit (Cf. Jean 3:30).

Chip BROGDEN :  A celui qui vaincra


lundi 8 février 2016

Apocalypse 2:10b,11b Chip BROGDEN

« Sois fidèle jusqu’à la mort, et Je te donnerai la couronne de vie… Celui qui vaincra n’aura pas à souffrir la seconde mort. » (Apocalypse 2:10b,11b)

L’attribut suivant du Vainqueur est la Vie de Résurrection. Qu’est-ce que la Vie de Résurrection exactement? C’est une vie qui est passée par la mort

Pour parler de façon pratique, la Vie de Résurrection peut être vue dans nos actions et dans nos paroles. Quand certaines personnes ouvrent la bouche, vous avez un sentiment de mort. Leur présence n’apporte rien de vivant. Au lieu de cela, vous ressentez un sentiment de vide et de creux quand vous les approchez. Les mots peuvent sembler corrects, mais il n’y a pas de vie dans ce qui est dit. Il semble que vous tenez entre vos mains quelque chose de mort. Il n’y a ni Esprit, ni Vie.

Paul dit qu’il « meurt quotidiennement » pour que « la vie du Seigneur soit manifestée » (1 Corinthiens 15:31; 2 Corinthiens 4:11). Ainsi, la Couronne de Vie est pour ceux qui perdent leur vie quotidiennement pour gagner Sa Vie. Les Vainqueurs ne peuvent pas souffrir la seconde mort parce qu’ils sont déjà morts – pas une fois, mais des milliers de fois : prenant leur Croix chaque jour, reniant leur Moi, et suivant le Seigneur. Ainsi, l’appel le plus élevé n’est pas de perdre notre vie physique en tant que martyrs, mais d’abandonner notre vie propre, notre Moi, en tant que disciples. Nous pouvons perdre notre vie physique en un instant, mais prendre Sa Croix chaque jour, voilà le vrai test, et le plus difficile. Cela implique que nous soyons « fidèles jusqu'à la mort ». C’est le secret des Vainqueurs.

Chip BROGDEN :  A celui qui vaincra

dimanche 7 février 2016

Le véritable Evangile de Pierre Truschel

L’évangile mondain : un chemin large
Nous avons impérativement besoin de retrouver le véritable Évangile : non pas Dieu à notre service, mais nos vies entièrement livrées entre Ses mains dans une pleine confiance, dans une totale dépendance.

la suite de ce partage de Pierre Truschel :
 https://lydiebtlp.wordpress.com/2016/02/08/levangile-mondain-un-chemin-large/

Apocalypse 2:7b Chip BROGDEN

« A celui qui vaincra Je donnerai à manger de l’arbre de vie, qui est dans le paradis de Dieu. » (Apocalypse 2:7b)

La première évidence est que les Vainqueurs mangent de l’arbre de vie qui est au milieu du paradis de Dieu. Nous sommes immédiatement ramenés au Livre de la Genèse et voyons qu’à l’origine, Adam a été chassé du Paradis de Dieu, et n’a plus eu accès à l’arbre de vie. L’arbre de vie était gardé par des anges armés d’une épée flamboyante (Genèse 3:24). Parce qu’Adam a mangé de l’arbre de la connaissance, Dieu lui a interdit de manger de l’arbre de vie.

Nous devrions voir que Christ a fait plus que simplement restaurer ce qu’Adam avait perdu. Il va bien au-delà d’Adam, offrant aux Vainqueurs le fruit de l’arbre de vie, un fruit que ne connaissait pas Adam. Évidemment c’est un langage symbolique, mais que nous enseigne-t-il? L’arbre de vie représente la Croix, parce que sur ce Bois, la Seigneur a donné Sa Vie pour nous tous. Les Vainqueurs ont appris que l’abondance de fruits et de vie découle de la mort à nous-mêmes, et c’est le sens de la Croix. La Croix est un arbre de vie pour ceux qui s’y attachent.

La Croix ne ressemble pas du tout à un arbre de vie. Ce n’est ni bon, ni plaisant, ni désirable. Cela ressemble à la mort. C’est peut être pour cela qu’Adam n’en a pas mangé de prime abord. Mais l’Objectif de Dieu n’est pas la mort, quelles que soient les apparences : L’Objectif de Dieu c’est la vie à travers la mort, c’est à dire la résurrection. Manger du fruit de l’arbre de vie, c’est se glorifier de la Croix de Jésus-Christ et trouver la vie à travers la mort. De nos jours, la prédication de la Croix commence à devenir plus populaire, mais combien en mangent le fruit? Voyons-nous réellement la Croix comme l’ARBRE DE VIE et sommes-nous en train de manger de son fruit? Nous reconnaîtrons un disciple du Seigneur, non à ses paroles, mais à ses fruits (Matthieu 7:20), et la Croix est l’arbre de vie qui produit ces fruits.

Chip BROGDEN :  A celui qui vaincra


samedi 6 février 2016

(3) L’ÉGLISE QUI EST SON CORPS T.A. SPARKS

Chapitre 3

LA NATURE DU CORPS DE CHRIST

                    Nous allons maintenant considérer la nature de la vie corporative de l’Église, et nous voulons noter deux ou trois faits tout à fait élémentaires qui, néanmoins, sont toujours porteurs de fraîcheur dans leur signification pour ceux qui sont spirituellement vivants dans le Seigneur. Cette simple et première vérité est décrite par cette désignation ''le Corps de Christ'', qui est propre à l’apôtre Paul. 

                    D'autres désignations de l’Église se trouvent citées dans les Écritures avant la venue de Paul, mais l'expression : ''le Corps de Christ'', ''le Corps'', ''l’Église qui est son Corps'' est particulier à Paul. L’Église n'était pas du tout un concept nouveau. Le peuple du Seigneur s'était familiarisé avec ce terme. Le Seigneur Jésus avait parlé de Son Église aux apôtres. Il n'y avait rien de neuf en cela, mais quand vous parlez de cette Église en tant que ''Corps de Christ'' c'est une idée entièrement nouvelle, une nouvelle pensée, une nouvelle conception, portant en elle-même une représentation entièrement nouvelle de ce rassemblement. Elle indique très solennellement, avec force et clairement que l’Église, considérée par Dieu, n'est pas une simple communauté. Ce n'est pas une congrégation, ce n'est pas quelque chose de dénominationnel, ou bien même d'inter dénominationnel, ou sans dénomination.

                    Mais vous pouvez employer le terme ''Église'' et avoir une conception limitée qui perçoit l’Église en tant que communauté de personnes chrétiennes, une société chrétienne, un groupe de personnes sur la terre ayant un intérêt mutuel pour les choses de Christ. Mais cette désignation porte notre regard vers un domaine tout à fait différent. C'est un corps. Pas un corps au sens de corporation ou de groupe, mais ce qui est représenté et illustré par le corps physique d'un homme. Je ne dis pas que l’Église est le corps physique de Christ ! Ne nous trompons pas, mais que le corps physique d'un homme est pris comme illustration de ce qu'est l’Église (Christ a toujours Sa propre entité corporelle en tant que qu'être séparé et corps spirituel dans la gloire.)

Rien ne peut être comparé au ''Corps'' local

                    Maintenant un autre facteur en rapport avec la vérité du Corps de Christ c'est qu'il n'y a rien de tel qu'un Corps local. Il y a des Églises locales ou des assemblées locales, mais il n'y a rien de comparable à un Corps local. Cela est clairement exprimé, dans un passage au moins, une fois correctement traduit : 1 Corinthiens 12:27, où la traduction malheureuse de certaines de nos versions : ''Vous êtes le corps de Christ''. Dans le grec, il n'y a pas d'article, il n'est pas dit : ''Vous êtes le corps de Christ'', mais ''Vous êtes corps de Christ''. Cela donne un caractère entièrement différent à l'assemblée locale. 

                    Ce mot rapporté à une compagnie locale de croyants à Corinthe sous-entend très clairement que la partie est le tout en implication, que le Corps local est le tout en représentation : le corps tout entier est représenté par cette compagnie locale. Or, il n'en est pas nécessairement ainsi dans le cas d'assemblées locales ou d'églises locales, mais vous ne pouvez pas localiser le Corps de Christ de cette manière. Autrement dit, vous ne pouvez pas couper autant de membres d'une ossature physique et les mettre dans un coin et appeler cela le corps. Partout où sont les membres de Christ, le Corps entier de Christ, dans son implication et sa représentation, est aussi là, et la pensée du Seigneur est que chaque compagnie locale soit une représentation vivante du Corps tout entier, un microcosme tout entier du Corps de Christ. 

                    Ce qui est vrai du Corps tout entier doit être vrai là aussi, ce n'est pas une compagnie détachée, ni une assemblée isolée ou séparée, le Corps tout entier est là, implicitement. Que nous puissions le saisir ou pas, cela embrasse tous les grands éléments et facteurs du Corps de Christ. Cela indique très clairement que rien, dans la pensée de Dieu, n'est local, compartimenté, séparé ou indépendant. Dans la pensée de Dieu, tout ce qui est en lien avec Son Église est universel, corrélatif, interdépendant. L’Église est une. Cela montre que vous êtes si vitalement liés aux autres croyants, que vous êtes le Corps de Christ dans son implication, ses effets et sa nature. Cela déclare très solennellement que la partie est aussi la totalité dans la pensée de Dieu, et doit être considérée comme le tout. Voyons-le ainsi.

                    Nous voici dans ce lieu, dans cette partie de cette ville, et nous sommes une compagnie du peuple du Seigneur, mais lié de manière vitale à cette compagnie, il y a le Corps tout entier. Nous ne sommes pas une compagnie détachée ou séparée, ni une assemblée indépendante, nous sommes dans une union spirituelle vivante fonctionnant avec chaque membre du Corps de Christ partout dans le monde, là il peut être. La France, la Suisse, l’Allemagne, la Pologne, l'Amérique, l’Afrique, la Chine, l'Inde etc. sont tous ici dans la relativité du Corps de Christ et tous inclus dans notre rassemblement. 

                  Nous devons voir cela plus pleinement, mais une fois que ce principe est spirituellement saisi, alors nous avons nos deux pieds bien posés sur le chemin de notre ministère universel. Toues les fois que nous nous réunissons, même à deux ou trois, le Corps tout entier est assemblé avec nous dans les lieux célestes et est affecté par notre rassemblement. C'est extraordinaire que de penser que deux ou trois enfants de Dieu rassemblés à un endroit, n'importe où, en contact vivant avec la Tête, affectent et peuvent affecter le Corps tout entier, et chaque membre, peu importe le nombre de million qu'il peut y avoir, de sorte qu'ils sont en effet le Corps de Christ. A présent, quel effet cela produit en vous ? Cela vous atteint-il, ou est-ce si familier que vous vous dites que vous connaissez très bien cette vérité ? Il est quand même nécessaire de rappeler ces choses de temps en temps.

Le Corps est le complément de Christ

                    L’Église en tant que Corps est le complément et la plénitude de Christ, liée à Lui qui est la Tête au-dessus de toutes choses. Elle est le complément, l'accomplissement et la plénitude de Christ. Dans Éphésiens, vous savez que l’Église, le Corps est ''la plénitude de celui qui remplit tout en tous''. Il est écrit que l’Église est Sa plénitude associée à Lui qui est la Tête au-dessus de toutes choses. 

                    Pour illustrer cela prenons la Parole au commencement, bien que cette vérité ne fut pas révélée et demeurât un mystère pendant des âges et des générations, cependant, en tant que principe, la vérité du Corps de Christ y est contenue. Elle n'avait jamais été spécifiquement dévoilée ou mentionnée mais elle est là. Les vérités sont éternelles et dès le début vous avez le principe du Corps représenté et illustré par Adam et Eve. La femme a été tirée de l'homme et puis amené à lui pour le compléter. C'est l’Église, le Corps de Christ, qui est tirée de Lui et amenée à Lui pour Son accomplissement. Son complément en vue de Sa plénitude est associé à Lui qui est la Tête. ''Car le mari est le chef de la femme comme Christ est le chef de l'église'', et celle-ci est liée à Lui qui est la Tête au-dessus de toutes choses. 

                     Nous considérerons à nouveau cela pour mettre en évidence les aspects pratiques. Notons encore que la Parole du Seigneur révèle l’Église comme étant complète à la pensée de Dieu à n'importe quelle période de l'histoire. Dans la Parole de Dieu, cette question de l’Église n'est jamais traitée par rapport aux temps passé, présent et futur. Il en est toujours parlé au présent et comme achevée dans la pensée de Dieu. 

                     Au sujet de l’Église, le Seigneur ne parle jamais d'un temps où elle sera complète. Il ne parle jamais de l'achèvement de l’Église dans un temps futur. Quand Paul écrit : ''tout le Corps'', c'est une déclaration au temps présent, comme si le jour où il a affirmé cela, le Corps était au complet. Il parle de MAINTENANT au sujet du Corps tout entier : ''tout le corps bien coordonné et formant un solide assemblage'', déjà en ce jour-là. 

                     Vous pouvez soit penser que c'était uniquement les saints au temps de Paul qui composaient le Corps de Christ, soit écartant cette hypothèse et admettant aussi les croyants après l'époque de Paul. Mais vous devez parvenir à cette conclusion que dans la pensée de Dieu, comme cela est exprimé par l'Esprit dans ces paroles, le Corps est complet dans n'importe quelle période donnée. Cela vous ramène de nouveau aux paroles des Éphésiens : ''avant les temps éternels'', quand Dieu a réalisé le Corps dans Sa propre pensée, ''ceux qu'il a : connus d'avance, il les a aussi prédestinés''. Dans l’éternité passé, la chose était complète, et cette perfection DANS LA PENSÉE de Dieu existe à tout moment et dans chaque période. Nous allons plus loin et notons que le Corps est là pour présenter Christ, Le faire connaître. Tout comme un homme s'exprime par son corps, ainsi Christ s'exprime par Son Corps, et la fonction suprême du Corps, celle qui englobe tout le reste, est de manifester Christ.

Le Saint Esprit est le facteur d'unification dans le Corps

                     Maintenant considérons le grand facteur unificateur dans le Corps de Christ. Quel est-il ? Ce n'est pas une acceptation mutuelle de certaines vérités présentées. Cela ne constitue pas le Corps de Christ. Ce n'est pas que nous acceptons tous de croire certaines doctrines. Le facteur unificateur du Corps de Christ est l'Esprit Saint :''Nous avons tous, en effet, été baptisés dans un seul Esprit pour former un seul corps…..'' (1 Corinthiens 12:13). ''Il y a un seul corps et un seul Esprit…'' (Éphésiens 4:4) Individuellement nous avons chacun un esprit, un esprit séparé. Le Corps de Christ a seulement un Esprit et c'est le facteur qui constitue l'unité du Corps. Maintenant vous pouvez clairement et immédiatement voir comment, à partir de cela, beaucoup de choses pratiques en découlent, comme la nécessité, par exemple, de recevoir l'Esprit Saint. Vous ne pouvez pas être membre de l’Église, qui est Son Corps, à moins que vous n'ayez reçu le Saint- Esprit.

                   C'est très élémentaire, je le sais, mais c'est un fait fondamental. Notre ''affiliation à l’Église'' est éprouvée par cette vérité. Avons-nous reçu l’Esprit Saint ? Sinon, nous n'avons aucun droit, quel qu'il soit, d'être un membre de Christ, de Son Corps, l’Église. C'est là que cela débute. Mais le fait n'est pas suffisant, la fonction est nécessaire. Pour que le Corps fonctionne, il est non seulement nécessaire que les membres reçoivent l'Esprit Saint, mais que l'Esprit Saint puisse avoir Sa pleine mesure dans chaque membre, Sa pleine place ! Le Corps peut seulement fonctionner quand l'Esprit a Sa pleine place, Sa place tout entière, donnée dans chaque membre. 

                 Maintenant, l'ordre des choses, non pas chronologiquement mais spirituellement, est très clair dans la disposition du Nouveau Testament. Les Romains précèdent les Corinthiens et eux-mêmes précèdent les Éphésiens, et c'est forcément ainsi spirituellement. Les Romains introduisent la Croix principalement pour mettre de côté l'homme naturel. Les Corinthiens ont pour intention, insistance et distinction de donner à Christ l'absolue Seigneurie. Tout le trouble à Corinthe provenait du fait que le Seigneur Jésus n'était pas à Sa place en tant que Tête souveraine, comme Seigneur. La parole de l'apôtre déclare : ''Nous proclamons le Christ Jésus comme Seigneur.'' Ils faisaient seigneurs des hommes : Paul, Apollos, Pierre. Ils mettaient des hommes à la place du Seigneur Jésus. Ils mettaient des choses, même les dons spirituels, à la place du Seigneur Jésus. Ils ne Lui donnaient pas Sa juste place comme Tête souveraine absolue. 

                    La lettre a été rédigée dans ce but. Les Romains mettent l'homme naturel de côté, les Corinthiens amènent Christ à Sa place de Seigneur. Alors, la lettre aux Éphésiens peut s'introduire, comme appuyée sur ces deux principes : l'homme naturel mis de côté et le Seigneur Jésus établi comme Seigneur, et vous avez le Corps présenté et fonctionnant sur cette double base. Vous ne pouvez avoir une expression du Corps de Christ que lorsque l'homme naturel a été mis de côté. L'élévation de l'homme naturel, de quelque façon ou de quelque mesure que ce soit, viole le Corps de Christ tout entier et est en opposition à la souveraineté du Saint Esprit. La chair ne peut pas avoir de place dans le Corps de Christ, si le Corps de Christ doit être ce que le Seigneur a conçu qu'il soit. S'il doit fonctionner, alors le Seigneur Jésus doit être absolument le Seigneur pour chaque croyant.

                    Les choses sont ordonnées de cette manière, puis bien aimés, la méthode de l'Esprit est de nouveau révélée dans Sa sagesse en continuant par les Colossiens. Chronologiquement, les Colossiens viennent avant, mais spirituellement après les Éphésiens. Les Colossiens présentent le plein héritage en Christ, le fait que la plénitude de Dieu est investie en Christ, qu'Il est la somme totale de toute la plénitude de divine. 

                Les Colossiens sont, dans le Nouveau Testament, la contrepartie du livre de Josué. Christ est l'héritage. Il est la terre promise découlant de lait et de miel, la terre riche et fertile. Il est tout cela et vous héritez en tant que Corps de Christ, de la plénitude de Christ sur la base où Il est devenu Seigneur et quand la chair et l'homme naturel ont été mis de côté. C'est le Corps de Christ dans Sa nature. Appliquez ces lois aujourd'hui et vous obtiendrez une expression vivante de ce qui est dans les Éphésiens. La raison pour laquelle, aujourd'hui, nous n'avons pas ou tellement peu l'expression de ce qui est dans les Éphésiens, de ce Corps agissant puissamment dans les lieux célestes, c'est que l'homme naturel n'a pas été exclu et que Christ n'est pas à Sa place en tant que Seigneur absolu. 

                    Donc ce qui est fondamental en premier lieu pour l’Église, le Corps de Christ, pour la révélation du Corps de Christ, c'est l’œuvre pratique de la Croix. Nous ne serons jamais conduits par le Seigneur à voir le Corps de Christ sans avoir été conduits à découvrir les Romains, particulièrement Romains 6 et sans qu'il y est en nous une révélation de la Croix. Je ne veux pas parler d'une présentation du principe de la Croix, mais d'une révélation de la Croix. Or, vraisemblablement, cela a été confirmé dans un certain nombre de lieux.

                    Parlant de nous-mêmes, nous avons prêché Romains 6 pendant des années, nous avons prêché le message de la Croix dans sa globalité pendant des années, en tant que vérité scripturaire, et vous n'auriez pas pu remarquer que la doctrine de la Croix était alors mal prêchée. Mais l'application pratique de tout cela ne s'était pas manifestée, et le moment est venu où le Seigneur nous a confrontés avec les implications de Romains 6. C'était comme si on avait rien su de Romains 6 quand nous avons été confrontés avec sa vraie signification : c'était si énergique et si puissant que nous avons été terrassés. 

                    Il y a une telle différence entre la doctrine de la Croix et son application ! Quand cela a été dévoilé et a agi en nous, nous avons été conduits à voir que le Seigneur nous avait inclus dans la mort de Christ, non seulement comme pécheurs mais comme homme avec chaque parcelle de nos capacités naturelles, de notre habileté naturelle, même pour prêcher l’Évangile (qui était prêché avec des capacités naturelles) et de tout ce qui était utilisé dans le service chrétien, en tant que ressources propres, de toute la panoplie de nos ressources, que ce soit du domaine intellectuel ou de tout autre domaine. 

                    Le Seigneur nous a conduits à voir que tout a été inclus dans la mort de Christ et que tout doit procéder de Lui-même dans la nouvelle création. C'est la loi du serviteur du Seigneur, comme le Seigneur Jésus Lui-même a dit : ''Je ne fais rien de moi-même'', tout maintenant vient de Dieu. C'est une vie de totale dépendance de Lui pour toute chose. Quand cette vérité a été appliquée de manière pratique, cela a produit un bouleversement énorme et pendant un certain c'était la mort à l'égard de tout, c'était la fin. C'est vrai quant à notre expérience , mais quand cela a été obtenu, quand ce principe a été établi, ce qui ne veut pas dire qu'il n'y ait plus eu depuis de progression dans l'application de la Croix, parce qu'elle est toujours agissante, mais quand le Seigneur a enregistré le fait que désormais nous reconnaissions la nécessité pour l'homme naturel d'être rejeté, alors après un laps de temps le Seigneur a commencé à révéler la grande vérité du Corps. 

                    Nous avions prêché sur l’Église qui est Son Corps, pendant des années, nous avions un esprit ''inter-dénominationnel'', une forme de pensée qui considérait tous les croyants comme membres de l’Église, la grande communauté spirituelle et avions étudié les Éphésiens très soigneusement. Mais quand la chose a commencé à se manifester comme une révélation venant du ciel, ce fut comme si nous n'avions rien su de tout cela. La mise en pratique fut redoutable et causa encore une autre révolution, car l'enseignement, qui auparavant ne soulevait jamais de questions pratiques dans certains domaines,  à présent commençait à en soulever.

             Par exemple, avec l'enseignement sans la révélation, la question des dénominations n'avait jamais été soulevée. Quand la révélation est venue, il fut impossible de faire partie d'une dénomination. Ce n'était pas une attitude mentale adoptée, mais on avait hérité d'une position spirituelle où on était en dehors de cela et c'était une contradiction de continuer dedans alors que l'on se trouvait hors d'elle. 

                   C'est une illustration, ne vous l'appliquez comme enseignant en disant que l'enseignement du Corps de Christ exige que vous laissiez une dénomination. La révélation peut vous mettre dans une autre position, mais n'agissez pas sur la base de la seule doctrine ou en raison de ce que je dis. Restez là où vous êtes jusqu'à ce que la révélation vous rende impossible d'y rester. La révélation soulève certaines questions pratiques alors que la doctrine peut ne pas le faire de la même manière. Nous avons besoin de bien plus que la compréhension des vérités bibliques par nos capacités naturelles, car nos intelligences ont des compréhensions différentes.

                    Ce qui est fondamental pour le Corps de Christ, c'est une révélation et une application de la Croix. C'est quand l'homme naturel de la chair est exclu, mis de côté, frappé, que le terrain est préparé pour la véritable connaissance spirituelle du Corps de Christ, car le Corps de Christ ne peut pas exister et fonctionner avec la présence de l'homme naturel. C'est la nature du Corps de Christ. L'homme naturel est entièrement mis ce côté et disons de nouveau que la révélation du Corps de Christ est basée sur UNE RÉVÉLATION et UNE APPLICATION de la Croix. C'est alors que le Corps devient la sphère de l'activité de l'Esprit Saint. 

                    La petite expression ''comme Il a voulu'' se trouve dans 1 Corinthiens 12:18, et ainsi Il nomme, Il fait des dons, Il équipe comme Il veut, impliquant la complète liberté, la liberté sans restriction de l'Esprit Saint. Si l'Esprit Saint est restreint, le Corps est limité dans la même mesure pour réaliser l'appel divin l'accomplissement du but divin de son existence. C'est seulement la liberté sans restriction de l'Esprit Saint qui peut produire une juste représentation, le bon fonctionnement et l'activité appropriée du Corps, parce que le Corps est la sphère de l'activité de l'Esprit Saint.

                    Nous avons vu que Christ est la Tête du Corps et que l'Esprit Saint a sa sphère d’activité dans le Corps. Maintenant, en prenant l'illustration familière du corps physique, nous savons que chaque membre et chaque faculté de ce corps physique est lié de façon vitale à la tête, et fonctionne en relation avec la tête, si le corps, naturellement est dans son état normal. 

              A travers tout ce système physique complexe, il y a un réseau de nerfs ; un système énormément complet liant à la tête la plus infime partie physique ainsi que les extrémités les plus éloignées, de sorte que vous enregistrerez dans votre tête la douleur de vos doigts ou d'un orteil. Coupez votre tête et vous pouvez blesser autant de doigts et d'orteils que vous voulez et vous ne le sentirez pas ! Tout a son siège dans la tête. Toute le sensibilité des membres est enregistrée dans la tête. Il est possible de prendre une aiguille et, si tout le système cérébral est bien connu, d'appliquer la pointe à telle partie identifiée du cerveau pour mettre hors d'action n'importe quel membre du corps, et laisser les autres parties intactes. Par une compréhension de ce système, une aiguille peut être appliquée en un certain point du cerveau pour mettre la main ou le pied hors d'action et laisser les autres membres fonctionner. Toute cette capacité est merveilleusement concentrée dans la tête. Christ est la Tête du Corps, tous les membres sont joints à la Tête. Ils sont tous consciemment enregistrés dans la Tête, ils sont sensibilisés en raison de leur relation avec la Tête. Il s'agit de leur sensibilité spirituelle, c'est ce que Paul veut dire quand il écrit : ''…..nous avons la pensée de Christ'' (1 Corinthiens 2:16)

                    Mais quel est ce système nerveux ? C'est l'Esprit Saint. Il est le système nerveux spirituel du Corps tout entier, reliant tout avec la Tête. Il est la sensibilité du Corps. Il est Celui qui apporte de la part de la Tête les réactions de Ses jugements et de Ses décisions. Il est Celui qui apporte à la Tête tout au sujet de chaque membre. Il fait ainsi du Corps et de la Tête une seule et complète entité. L'Esprit Saint est ce système nerveux dans tout le Corps. 

                    Maintenant, si l'Esprit Saint est arrêté, mis en échec, blessé en un membre quelconque, la perfection du fonctionnement du Corps est immédiatement gênée, interférée par cela. C'est pourquoi, j'ai dit au début que chaque compagnie locale est comme le tout en fait. Par exemple, si nous, bien aimés, ici présents, mettons un frein à l'Esprit Saint, ou s'Il est arrêté, ou si ce membre ici subit un préjudice relativement à l'Esprit Saint, le Corps entier est affecté par cela. Si l'Esprit Saint et mis en échec dans ce lieu, par exemple, concernant la prière, le Corps tout entier souffre de cela, pas simplement la compagnie locale, mais tout le Corps. 

                    Si l'Esprit Saint, d'autre part, a Sa pleine liberté dans ce lieu, le Corps tout entier en retirera les avantages. Ce Corps est une entité universelle et son universalité est centrée dans n'importe quelle compagnie locale, le tout se trouve là. N'est-il pas vrai que dans notre propre corps, même quand il est globalement en bonne santé, un seul petit membre peut entièrement l'affecter ! Ayez un simple mal de dents et la moindre partie de votre corps en souffrira. Très vite cet abcès à la dent vous touchera totalement ! N'est-ce pas vrai ? Vous vous brûlez soudainement, seulement un petit peu, votre corps tout entier sera traversé par un tremblement.

                    Combien est vraie cette présentation du Corps dans la parole de Dieu : ''Et si un membre souffre tous les membres souffrent avec lui.'' (1 Corinthiens 12:26) Mais ce n'est pas ainsi sur cette terre. Dans la mesure où c'est la vie naturelle qui est concernée, je peux passer par de très grandes souffrances sans que vous le sachiez, vous n'êtes pas affectés par cela, mais, bien- aimés, il y a une sphère où, si un membre souffre spirituellement le Corps tout entier est impliqué dans cette souffrance, ce qui montre que ce Corps est une chose céleste et que ses rapports ne sont pas naturels. Ils sont spirituels. 

                Le facteur unificateur de l'Esprit Saint fonctionne indépendamment de la sensibilité naturelle. Avez-vous expérimenté cela ? Si nous négligeons notre prière personnelle, le Seigneur perd quelque chose dans Son Corps au loin : Ses enfants de l'autre côté du monde sont affectés par notre comportement. 

                    Quant à la sensibilité naturelle, il n'en n'est pas ainsi, mais l'Esprit Saint, Lui le sait. Mais pourquoi toujours voir le côté négatif, pourquoi pas le positif, à savoir, que le maintien de la véritable vie du Saint Esprit est toujours, que nous en soyons conscients ou pas, pour le bien du Corps de Christ tout entier.

                 Nous ne vivons pas pour nous-mêmes, et nous ne mourrons pas pour nous-mêmes (Romains 14:7), mais le maintien d'un vrai témoignage a toute son importance, même là où d'autres croyants ne savent rien du conflit, que ce soit à la maison ou au travail, là où nous sommes physiquement hors de contact avec les autres croyants, qui sont les membres de Christ. Oui, le maintien d'un témoignage fidèle, là, se situe aussi dans cette sphère du Corps, dans les lieux célestes, et c'est un grand service pour le Corps tout entier. C'est pourquoi l'ennemi aime détruire, s'il le peut, un témoignage dans une maison ou au travail. 

                   Ce n'est pas simplement la situation locale qui est affectée, mais parce qu'il peut porter un coup universel à la Tête, à Christ, nous devrions saisir que le témoignage n'est pas quelque chose que nous essayons de maintenir dans les rassemblements publics, il est impliqué dans notre vie domestique et notre vie professionnelle.

La communion céleste se reflète dans le Corps

                   Ceci nous conduit de nouveau à la lettre aux Éphésiens. Tous les rapports entre croyants doivent l'être selon le principe du Corps. Introduire : ''Maris, que chacun aime sa femme'', etc, ne nous précipite pas des lieux célestes sur la terre. Ce n'est pas descendre à un niveau terrestre, cela signifie que les rapports des croyants doivent être selon le principe du Corps. Suis-je un mari, alors mon attitude, mes rapports, ma conduite à l'égard de mon épouse ne doivent pas être sur une base humaine mais sur celle d'un membre en communion avec le Corps de Christ, réalisant que ce ne sont pas simplement des intérêts naturels qui sont impliqués, mais des intérêts universels. 

                    Le Corps tout entier est concerné par nos rapports. Vous savez bien que cela est vrai. Si les maris et les épouses sont spirituellement séparés, en tant qu'enfants de Dieu, il y a en ce quelque chose qui cause un grand tort au témoignage du Seigneur et au Seigneur Lui-même, et qui est utilisé par l'ennemi pour devenir un grand facteur spirituel adverse sur cette situation domestique locale et au-delà d'elle. On enregistrera quelque chose de nuisible dans le domaine spirituel. 

                   Il en est ainsi de tous les autres rapports : de domestique à maître, de servante à maîtresse. Il ne s'agit pas simplement d'être de bons chrétiens qui, en tant que tels, font leur service sur la terre du mieux possible pour gagner leur salaire, de considérer cela seulement comme s'il était question d'une chose terrestre, mais de respecter ce maître ou cette maîtresse comme des membres de Christ. 

                Il ne s'agit pas simplement de les considérer comme des hommes ou des femmes, mais de reconnaître que liée à notre service envers eux se trouve l'universalité du Corps de Christ. Paul inclut le principe du Corps tout entier dans les rapports de maître et de domestique, de la maîtresse et de la servante, et vous voyez une certaine tension entre eux. Bien aimés, cela va bien au-delà du simple lieu où cela se passe cela atteint et affecte les intérêts du Seigneur de manière beaucoup plus vaste.

                   Si seulement nous reconnaissions que c'est une véritable loi du Corps de Christ ! La question n'est pas que nous voyions le dommage ou pas. C'est le Seigneur qui dit qu'il en est ainsi. Le Seigneur affirme ici, aussi clairement que l'on puisse le dire, que ces rapports ne sont pas circonscrits à leur seul domaine, mais qu'ils atteignent la grande sphère universelle du Corps céleste, et que le Corps entier de Christ en spirituellement affecté par ces tensions qui s'introduisent dans ces rapports. 

                    Vous voyez ce qui est visé et le but que nous devons poursuivre dans nos rapports pour les garder à un niveau élevé. Si dans nos rapports se produisent des tensions, des malentendus, un courant qui ne passe pas, ce qui offense et perturbe, une brèche dans le véritable amour, notre attitude doit être, non simplement de constater que c'est une chose malheureuse et triste, mais de réaliser que plus vite nous réglerons ces choses et mieux ce sera. 

                     Ce doit être notre attitude, car ces choses sont introduites par des intelligences spirituelles agissant contre la gloire de Christ, et travaillant contre la Tête. Tout cela affecte la Tête et agit contre l'Esprit Saint, la puissance unificatrice du Corps tout entier, et cause du tort. Puisque nous sommes si minutieusement liés à tous les membres par l'Esprit Saint, ce qui se fait touche Christ, d'une manière ou d'une autre, bien au-delà que la conscience que nous pouvons en avoir, et touche l'Esprit Saint et donc tous les autres membres. C'est ce que cela produit. C'est la révélation de la nature du Corps. Vous voyez pourquoi nous devrions veiller sur ces relations et les élever hors du niveau terrestre. Je pense que nous devons réfléchir à cela.

                    La dépendance est la loi du Corps de Christ. La dépendance nous lie à la Tête, mais gardons-nous d'essayer de maintenir le Corps dans l'unité sur la plan horizontal. Vous ne pourrez pas y arriver. C'est une cause désespérée et nous tournerons toujours en rond en présentant des excuses. Sur le plan horizontal nous ne pouvons pas le faire, mais si nous demeurons fermement attachés à la Tête, nous constaterons que notre attirance pour Christ nous rassemble. 

                Nous ne pouvons pas prétendre donner à Christ Sa place de façon entière et absolue et avoir des griefs envers un croyant. Christ doit avoir Sa place de sorte que nous vivions pour Lui, pour Ses intérêts. Nous ne pouvons pas avoir cette attitude et en vouloir à un croyant. Rester fermement attaché à la Tête et faire tout pour Lui, exigera un ajustement dans nos rapports et le produira. Nous ne pouvons pas aimer le Seigneur de tout notre cœur et ne pas aimer celui qui est à Lui. C'est une contradiction. L'unité du Corps nécessite d'abord, que nous restions fermement attachés à la Tête.

La liberté de l'Esprit

                   Il doit y avoir la liberté de l'Esprit en nous afin de vivre le Corps et son ministère. Je vais en venir à des considérations pratiques. Il doit y avoir une liberté absolue par rapport à l’organisation humaine, au gouvernement ecclésiastique, au contrôle de l'homme en tant que tel, pour qu'il y est le plein fonctionnement de l'Esprit Saint. Si vous entrez dans un système religieux conservateur, contrôlé ecclésiastiquement, une organisation humaine de l’Église où vous devez prêcher continuellement, que vous ayez des choses à dire ou pas, parce que vous êtes payé pour le faire, c'est absolument contraire à l'Esprit Saint. 

                    Ce n'est pas le principe de l'Esprit Saint et nous devons être absolument libre de cette tradition pour que l'Esprit Saint agisse librement et que le ministère s'exerce dans l'Esprit Saint. C'est le principe de l'Esprit. C'est pour cette raison que les Juifs, les chefs Juifs étaient si opposés à l'apôtre Paul. Il a écrit : ''….des faux frères qui s'étaient furtivement introduits et glissés parmi nous pour épier la liberté que nous avons en Jésus-Christ, avec l'intention de nous asservir.'' (Galates 2:4) 

                    Que c’était-il passé ? Il avait rejeté le joug de la loi et du système judaïque et désormais il agissait dans le domaine universel de Christ, celui des Gentils et des Juifs où chacun vaut autant que l'autre, celui de la liberté en Christ. Lui, il était libre du joug de la tradition, celui du système et de l'organisation religieuse terrestre, afin d'accomplir son ministère de révélation comme l'Esprit Saint le conduisait. C'est essentiel pour le Corps de Christ. Cela veut dire qu'essayer d'organiser le Corps de Christ, l’Église, et essayer d'établir un programme pour l’Église et le présenter au Saint-Esprit en disant : ''Veux-Tu monte en chaire et appliquer notre programme ?'' (cela semble irrévérencieux, je sais, mais là n'est pas mon intention) est tout a fait contraire au principe révélé ici. 

                    Le Corps de Christ est émancipé des systèmes terrestres. Il doit en être ainsi pour pouvoir fonctionner. Il ne s'agit pas d'abandonner le système terrestre parce que nous nous sommes saisis de certaines vérités, mais du fait que nous sommes effectivement émancipés. Le gouvernement spirituel et la soumission ont leur juste place dans l’Église, mais celui des 'indépendants'' est aussi mauvais que celui des ''officiels.''

                   Mais je dois conclure. Nous le ferons sur ce point. Dans le Corps de Christ, nous ne pouvons pas nous engager comme membre ou comme employé de l’Église. Nous avons entendu des gens dire qu'ils vont entreprendre un travail dans l’Église. Ces idées sont tout à fait étrangères à la vérité du Corps de Christ. Nous ne pouvons pas rejoindre le Corps de Christ. Prenez encore l'illustration physique et voyez à quel point il est ridicule pour la main ou le bras de quelqu'un d'autre de dire qu'ils vont rejoindre mon corps ! C'est absurde. 

                 C'est une Église dans laquelle nous ne pouvons pas entrer sur le plan horizontal, mais nous devons y entrer depuis le ciel, par naissance, pas en y adhérant. C'est la loi de la croissance du Corps : c'est par naissance en étant issu du ciel. Ce qui est vrai des rapports, de l'adhésion au Corps de Christ est vrai du ministère et de l’œuvre. Nous ne pouvons pas nous engager dans une œuvre ou un ministère dans le Corps de Christ. Quand nous avons quelque chose qui est vraiment spirituel, représentant de façon adéquate la pensée du Seigneur, les gens de l'extérieur ne peuvent pas y entrer et commencer à servir. Ils doivent entrer, par l'Esprit Saint, dans la révélation qui est là, présente, et y entrer sur la base de l'expérience. 

                    Vous ne pouvez pas inviter des prédicateurs à venir prêcher. La communion de ce ministère est celle de la révélation, c'est-à-dire que vous êtes entré en cela sur le même fondement, de la même manière que vous y êtes né d'en haut. C'est la seule base du ministère du Corps. 

                    L’Église organisée peut faire tout ce qu'elle veut, mais pas le Corps de Christ ! Son ministère vient essentiellement d'en haut et n'est pas lié à une chose extérieure. Ainsi, nous ne pouvons pas joindre l’Église dans le sens du Nouveau Testament, nous ne pouvons pas entreprendre une œuvre de l’Église dans le sens du Nouveau Testament, nous devons en être une partie organique, et la révélation du Corps n'a aucune place pour tel système qui nomme des ministres et des ouvriers de manière mécanique et officielle. Vous ne pouvez pas vous saisir d'un frère et en faire un employé ou un fonctionnaire dans le Corps de Christ. Vous le pouvez dans un système terrestre, mais pas ici. Tout cela doit grandir dans un processus spirituel, et c'est issu de la vie intérieure que le ministère s'exprime, grandit, ce n'est pas officiel, c'est corporatif.

                   Cela ouvre tout un domaine de la vérité qui serait intéressant, mais nous nous arrêterons là pour le moment et demanderons au Seigneur de nous accorder la révélation, si nous ne l'avons pas reçue, car si nous en parlions d'avantage tout cela deviendrait seulement pour nous un enseignement de plus, une vérité, une doctrine, à moins que le Seigneur rende cela vivant et nous en donne la révélation. 

                   Mais combien la différence est immense entre ce qui s'appelle l’Église ici-bas, avec son système, ses méthodes, ses relations et cette vérité que le Corps de Christ est une réalité spirituelle et céleste ! Quelle grande différence ! Cette réalité céleste est universelle dans sa dimension et dans son ministère, bien qu'elle puisse être simplement représentée par une poignée de croyants dans un lieu. C'est un ministère universel, quelque chose qui n'appartient pas au temps ou à l'espace. C'est essentiellement spirituel, céleste, illimité.

T.A. SPARKS


Témoignage de Jésus dans l'Apocalypse Chip BROGDEN

 « J’étais dans l’Ile de Patmos… à cause du Témoignage de Jésus. » (Apocalypse 1:9b). « Ils ont vaincu le dragon par … la parole de leur Témoignage. » (Apocalypse 12:11ss). « Le dragon…s’en alla faire la guerre au reste….. qui garde les commandements de Dieu, et qui a le Témoignage de Jésus. » (Apocalypse 12:17). « Le Témoignage de Jésus est l’inspiration de toute prophétie » (Apocalypse 19:10, version anglaise).

Nous devrions voir que le conflit tout entier tourne autour DU TÉMOIGNAGE DE JÉSUS. C’est le point de convergence entre le Ciel et la Terre, entre la Lumière et les Ténèbres, Christ et l’antichrist. Mais qu’est-ce que le Témoignage de Jésus? C’est la démonstration (et pas seulement la proclamation) de la Vérité concernant Jésus dans toute Sa plénitude, dans toute Sa prééminence. Cela démontre la centralité de Christ dans chaque disciple, dans l’Église, et pour finir, dans toute la Création. Les Vainqueurs le VOIENT avant que cela soit pleinement accompli, et ils s’ajustent eux-mêmes à l’énergie merveilleuse de Dieu qui est d’amener TOUTES CHOSES à la soumission de Christ. Ils le voient comme une Vérité présente et non un espoir futur, et C’EST pour cela qu’ils sont des Vainqueurs.

Quand nous VOYONS un Christ Qui grandit sans cesse et qui est destiné à remplir toutes choses, alors nous sommes délivrés de notre petitesse et de notre étroitesse d’esprit. Nous n’avons pas la victoire sur une chose en focalisant toute notre attention et en dirigeant nos énergies contre cette CHOSE. « Les choses » nous occuperont du matin au soir, et du soir au matin. Puisse Dieu nous délivrer des « choses » et nous montrer Son Fils ! Nous devons apprendre à garder les yeux de notre cœur fixés sur le Seigneur Jésus-Christ qui DOIT grandir. Alors il n’y aura plus de place pour les « choses ». Elles seront tout simplement englouties dans la Victoire.

Chip BROGDEN :  A celui qui vaincra