lundi 26 février 2024

(1) Christianisme - Un processus de transformation par T. Austin-Sparks

 Premier chapitre publié dans le magazine « A Witness and A Testimony », 1969, Vol. 47-4. Le deuxième chapitre n'a jamais été publié, mais est resté sous forme de manuscrit.

Chapitre 1

Lecture : 1 Corinthiens 2.

1 Pour moi, frères, lorsque je suis allé chez vous, ce n’est pas avec une supériorité de langage ou de sagesse que je suis allé vous annoncer le témoignage de Dieu. 2 Car je n’ai pas eu la pensée de savoir parmi vous autre chose que Jésus-Christ, et Jésus-Christ crucifié. 3 Moi-même j’étais auprès de vous dans un état de faiblesse, de crainte, et de grand tremblement ; 4 et ma parole et ma prédication ne reposaient pas sur les discours persuasifs de la sagesse, mais sur une démonstration d’Esprit et de puissance, 5 afin que votre foi fût fondée, non sur la sagesse des hommes, mais sur la puissance de Dieu. 6 Cependant, c’est une sagesse que nous prêchons parmi les parfaits, sagesse qui n’est pas de ce siècle, ni des chefs de ce siècle, qui vont être anéantis ; 7 nous prêchons la sagesse de Dieu, mystérieuse et cachée, que Dieu, avant les siècles, avait destinée pour notre gloire, 8 sagesse qu’aucun des chefs de ce siècle n’a connue, car, s’ils l’eussent connue, ils n’auraient pas crucifié le Seigneur de gloire. 9 Mais, comme il est écrit, ce sont des choses que l’œil n’a point vues, que l’oreille n’a point entendues, et qui ne sont point montées au cœur de l’homme, des choses que Dieu a préparées pour ceux qui l’aiment. 10 Dieu nous les a révélées par l’Esprit. Car l’Esprit sonde tout, même les profondeurs de Dieu. 11 Lequel des hommes, en effet, connaît les choses de l’homme, si ce n’est l’esprit de l’homme qui est en lui ? De même, personne ne connaît les choses de Dieu, si ce n’est l’Esprit de Dieu. 12 Or nous, nous n’avons pas reçu l’esprit du monde, mais l’Esprit qui vient de Dieu, afin que nous connaissions les choses que Dieu nous a données par sa grâce. 13 Et nous en parlons, non avec des discours qu’enseigne la sagesse humaine, mais avec ceux qu’enseigne l’Esprit, employant un langage spirituel pour les choses spirituelles. 14 Mais l’homme animal ne reçoit pas les choses de l’Esprit de Dieu, car elles sont une folie pour lui, et il ne peut les connaître, parce que c’est spirituellement qu’on en juge. 15 L’homme spirituel, au contraire, juge de tout, et il n’est lui-même jugé par personne. 16 Car Qui a connu la pensée du Seigneur, Pour l’instruire ? Or nous, nous avons la pensée de Christ.

« Nous... sommes transformés en la même image » (c'est-à-dire : « Nous passons d'une forme à une autre ») 2 Corinthiens 3:18.

Au fur et à mesure que j'évoluais parmi les chrétiens dans de nombreuses régions de ce monde et dans de nombreuses situations, une chose m'est venue de plus en plus fortement. En présence d’une grande confusion parmi les chrétiens et de nombreuses complications dans le christianisme, le sentiment est devenu de plus en plus fort que les chrétiens ont besoin de vraiment savoir ce qu’est le christianisme et de savoir dans quoi ils se trouvent en tant que chrétiens. Cela semble peut-être plutôt radical, mais je suis sûr qu'une grande partie des problèmes - et je pense que tous sont d'accord pour dire qu'il y a beaucoup de problèmes dans le christianisme en général - est due à une incapacité à vraiment comprendre ce qu'est le christianisme. Il peut sembler étrange que je doive vous parler, pour la plupart des chrétiens expérimentés et mûrs, de la véritable nature du christianisme. Eh bien, si vous pensez que c'est présomptueux et à peine nécessaire, soyez patient, et je pense qu'avant d'aller très loin, vous ressentirez comme moi : que même si nous en savons beaucoup sur le christianisme tel qu'il est enseigné dans le Nouveau Testament, nous sommes très souvent nous-mêmes en difficulté pour la raison très simple (ou profonde) que nous n'avons pas vraiment saisi le sens de ce dans quoi nous nous trouvons. Très souvent, lorsque nous sommes bouleversés par une situation et perplexes quant à la façon dont elle aurait dû se produire, J’ai découvert que c’est exactement ce que la Parole a annoncé qu’il se produirait.

Permettez-moi de vous dire (et je suis sûr que vous serez d'accord après un moment de réflexion) que la majeure partie du Nouveau Testament, c'est-à-dire toutes ces lettres qui constituent la plus grande partie du Nouveau Testament, porte sur une seule chose : faire comprendre aux chrétiens ce qu'est le christianisme. Si cela est vrai, et si toutes ces lettres étaient destinées à des chrétiens, nous devons certainement conclure que même les chrétiens du Nouveau Testament avaient besoin qu'on leur explique ce qu'est le christianisme, et même alors, il était nécessaire de définir la véritable nature de ce dans quoi ils étaient entrés.

Commencez par la Lettre aux Romains. Était-ce nécessaire pour les chrétiens ? Elle a été écrite aux chrétiens, mais dans quel but a-t-elle été écrite ? Pour les redresser en matière de christianisme ! Apparemment, ces gens n’étaient pas tout à fait clairs dans leur position, dans leur vie et dans leur cœur quant aux implications de ce dans quoi ils étaient parvenus par la foi en Jésus-Christ.

Procédez, comme nous allons le faire, aux Lettres aux Corinthiens, et que sont-elles ? Situées dans un contexte de confusion et de contradiction réelles à Corinthe, ces lettres ont été écrites en réalité pour essayer de faire comprendre aux chrétiens ce qu'est réellement le christianisme. Et ainsi de suite à travers le Nouveau Testament, tel est l’objet ; que nous et tous ceux qui croient au Seigneur Jésus devrions vraiment avoir une compréhension claire de ce que cela signifie, de la signification du nom que nous portons et de la signification de ce en quoi nous croyons et dans lequel nous sommes entrés par la grâce de Dieu. Nous pouvons tout résumer dans cette simple affirmation : que toute la vie chrétienne est une éducation sur ce qu’est le christianisme. Est-ce vrai? Ne vous trouvez-vous pas parfois en présence d'une situation, d'une difficulté, d'une épreuve, d'une complication, d'une perplexité, d'une expérience, et ne dites-vous pas : « Qu'est-ce que tout cela signifie ? Je suis chrétien. J'ai mis ma foi et ma confiance dans le Seigneur Jésus. Je suis à Lui, mais je ne comprends pas ce que tout cela signifie. Pourquoi cette expérience ? Pourquoi je vais par là ? Pourquoi est-ce arrivé à moi ? Pourquoi ma vie est-elle ainsi ? Toutes ces choses sont si pleines de mystère et de perplexité. Dans quoi me suis-je embarqué ? Est-ce du christianisme ? Est-ce vraiment ce à quoi je dois m’attendre et accepter ? Si tel est le cas, j'ai besoin de compréhension et d'illumination, et j'ai besoin d'aide en tant que chrétien, car cela me dépasse souvent complètement.


C'est la situation, mais est-ce vrai ? S'il y a quelqu'un qui n'a jamais été comme ça, qui n'a jamais eu un moment comme ça, et dont le chemin a été si beau et si lisse, avec tout si bien et si bien ajusté et sans aucune sorte de problème, je vous excuse si vous voulez bien ne pas lire plus loin, parce que je n'ai rien à vous dire.

Eh bien, quel est le point sur lequel se concentrent ces paroles de 2 Corinthiens 3:18? « Nous sommes transformés... », et c'est le présent actif : « Nous sommes transformés » ; "Nous sommes dans un processus de transformation, passant d'une forme à une autre." Il y a un sens dans lequel ce fragment, ce verset condensé mis en ces quelques mots, touche le cœur de tout le Nouveau Testament et explique tout.

Cela dit, revenons à ce deuxième chapitre de la première Lettre aux Corinthiens. Cette Lettre (comme d'ailleurs toutes les Lettres, mais celle-ci est un très bon exemple) est construite autour de deux mots contrastés, et ils se trouvent dans ce deuxième chapitre. Ces deux mots contrastés décrivent deux types différents d’humanité, deux virilités différentes, et entre les deux, fermement et carrément, la Croix du Seigneur Jésus-Christ est plantée. Regardez à nouveau le chapitre à la lumière de cette dernière déclaration ! "Quand je suis venu vers vous... déterminé à ne rien connaître parmi vous sauf Jésus-Christ et Lui crucifié", et tout ensuite repose sur cette distinction entre ces deux types que la Croix divise et dit : "Cela appartient à une seule catégorie des êtres humains et cela appartient à une autre catégorie d'êtres humains. Il y a un clivage coupé par la Croix du Seigneur Jésus-Christ entre ces deux-là qui les sépare et en fait deux espèces différentes d’humanité. Cette vérité transparaît tout au long de cette lettre. Lisez-la en gardant cela à l’esprit. L'Apôtre parle ici d'une fondation et d'un bâtiment. Il dit : « Que chacun fasse attention à la façon dont il bâtit dessus. Car personne ne peut poser d'autre fondement que celui qui a été posé, qui est Jésus-Christ », puis il enfonce le coin de la Croix directement dans la superstructure et parle d'un seul fondement. une sorte de travail ou d'œuvres qui sont le produit d'un type d'homme ou de chrétien, et une autre sorte de travail ou d'œuvres qui sont le produit d'une autre sorte. Le premier s’enflammera et ne sera jamais retrouvé dans l’éternité. C’est parti pour toujours. Le second demeurera. Il résistera au feu du jugement et à l’épreuve du temps, et se trouvera dans la structure ultime, ou l’édifice de Dieu.

Vous voyez, Paul applique ce principe de division entre deux sortes de chrétiens, et aux deux sortes de travail, ou de fruits, de chacun respectivement, et le bâtiment, dit-il, quant à sa valeur éternelle, sera déterminé par qui le produit, par quel genre d’homme, ou de virilité, le produit. Lequel des deux réalise ce bâtiment ? Penses-y! Ce ne sont pas des non-chrétiens. Quelle immense quantité de choses sont construites sur Christ et qui partent en fumée ! Le travail de chaque homme sera éprouvé par le feu, et sa valeur réelle et sa durée seront déterminées et dépendront de l'endroit d'où il vient, c'est-à-dire de lequel de ces deux types de virilité.

Maintenant, vous vous demandez quels sont les deux mots qui définissent les deux types de virilité. Lisez le chapitre : "l'homme naturel... celui qui est spirituel". Il y a les deux mots : chrétiens naturels et chrétiens spirituels. Ce ne sont pas des gens inconvertis, ni des non-chrétiens. Est-il nécessaire que je fournisse tous les détails pour confirmer et ratifier ce que je dis ? Puis-je vous rappeler que l'apôtre Paul était à Corinthe depuis deux années entières avec ces gens ! Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais si l’apôtre Paul allait et venait pendant deux années entières, vous auriez de nombreuses raisons de réfléchir ! Il est resté parmi eux pendant deux années entières, entrant et sortant, leur enseignant probablement tous les jours, puis il est parti pendant cinq ans. Alors il entendit des choses qui lui étaient rapportées par la maison de Chloé. J’aimerais que tout le monde fasse ce que l’Apôtre a fait ! Il n'a pas pris le rapport sans enquêter. Il reçut le rapport et envoya immédiatement un messager fiable pour enquêter, soit pour découvrir que la chose n'était pas vraie, soit pour découvrir que c'était le cas. Le messager envoya et revint en disant : « Tout est vrai et pire que le bruit. » La dégradation en cinq ans !

Vous en serez peut-être surpris et choqué, et vous direz : « Est-ce possible ? Eh bien, rappelez-vous les messages adressés aux sept églises d’Asie dans l’Apocalypse et comment toutes ces églises ont commencé. Il y avait des choses merveilleuses dans ces églises au début. Lisez l’histoire du début de l’église à Éphèse, et quelle histoire ! Face à un tel antagonisme et à une telle hostilité, ces gens se sont clairement prononcés, et ils ont apporté tous leurs livres de magie, dont le prix est donné (et cela représentait une somme énorme en valeurs humaines !), et les ont entassés dans la rue, ou alors peut-être était-ce la place du marché, ou quelque place publique, et les ont tous enflammés. C'est une division approfondie ! Mais où est cette église dans l’Apocalypse ? "Tu as abandonné ton premier amour. Souviens-toi donc d'où tu es déchu et repens-toi" (Apocalypse 2:4-5). Que peut-il se passer ? Eh bien, je dis cela pour souligner cette possibilité, au moins, de déclinaison. Pourquoi à Corinthe, pourquoi à Éphèse et pourquoi dans les autres qui déclinent ? Revenons aux deux hommes, aux deux hommes au lieu d'un seul homme, aux deux hommes au lieu de chaque individu. Il ne s’agit pas d’une division d’une entreprise entre telle et telle catégorie, mais des deux choses chez une personne. Vous savez, nous sommes tous, si nous appartenons au Seigneur, dans une certaine mesure naturels et spirituels. Êtes-vous d'accord avec cela? La question n’est pas de savoir si nous sommes tout à fait parfaits et s’il n’y a plus de naturel en nous. Ce n'est pas la question. Le problème est le suivant: qui domine et gouverne? Lequel des deux, le naturel ou le spirituel ? Ici à Corinthe, comme nous le voyons dans la Lettre, l'homme naturel contrôlait les hommes et les femmes et avait pris l'ascendant sur l'homme spirituel.

Les deux mots sont donc « naturel » – et vous n’avez pas besoin que je vous dise que le mot grec est « psychique, (de l’âme) » – et « spirituel » ; l'homme d'âme et l'homme d'esprit toujours en conflit. Qui aura le dessus, la maîtrise, en chacun de nous ? Les deux sont en chaque personne.

Intellectualisme

Or, quelle est cette catégorie naturelle, cette espèce naturelle ? Regardez à nouveau la lettre. Tout d’abord, la domination, l’ascendant, le contrôle de l’intellectualisme, la sagesse de ce monde. C’est ce qui est marqué et souligné comme faisant partie des troubles à Corinthe ; le contrôle de l'intellectualisme, de la raison naturelle, de l'esprit naturel, de l'idée que vous allez résoudre les problèmes de la vie selon des lignes intellectuelles. Me direz-vous que ce n’est pas un péril pour le christianisme aujourd’hui ? Eh bien, il y en a partout ! Cela vous crie dessus de la part de la presse religieuse. Vous n'en lisez peut-être pas beaucoup, mais il est de mon devoir de connaître ce qui se passe dans le monde théologique chrétien, et je vous le dis, mes amis, en lisant certaines revues théologiques, je trouve la mort. Elles sont fatigantes pour l'esprit. Tout cet effort formidable pour résoudre les problèmes du christianisme par l’intellect humain ; la recherche, l'argumentation, la discussion et le débat, les thèses, etc. ; le christianisme philosophique essayant de résoudre des problèmes spirituels ; quelle lassitude ! Je dois parfois déposer ces papiers ! Je ne peux pas les achever, car ils sont tellement morts, tellement sans vie. Et ce genre de chose est partout. On pense que si vous vous présentez à nos sièges et séminaires d’apprentissage avec un cerveau intelligent, capable de présenter un argument convaincant, vous sauverez des âmes. Il n’y a jamais eu de plus grande erreur !

Cette Lettre aux Corinthiens le dit. Relisez ce deuxième chapitre et vous constaterez que Paul dit cela. Paul était un homme instruit, à tel point que depuis deux mille ans, les meilleurs savants l'ont trouvé en train de les vaincre, et ils ne l'ont pas encore maîtrisé ! Venez dans les librairies religieuses et regardez les étagères consacrées à l'exposition du Nouveau Testament, et vous constaterez que Paul prédomine. J'ai reçu un livre d'un de nos éminents professeurs de théologie dans les universités et il s'intitulait Un portrait de Pierre. Cet homme, avec tout son savoir, a entrepris de nous dresser un portrait de Pierre. J'ai ouvert le livre et j'ai découvert que les premières pages étaient entièrement occupées par Paul ! Il ne pouvait pas atteindre Pierre parce que Paul était sur son chemin, et le résultat de sa tentative était : « Eh bien, Pierre était un grand homme, mais Paul était bien plus grand ! Oui, cet homme Paul était un homme instruit, un intellectuel, un érudit. Vous ne pouvez pas du tout discréditer Paul sur ce point, car il vous battra à chaque fois dans ce domaine – mais écoutez ! « Vous Corinthiens, lorsque je suis venu vers vous, je ne suis pas venu avec une excellence de parole ou de sagesse, mais avec crainte et avec un grand tremblement. J'avais décidé que je ne connaîtrais rien parmi vous, intellectuels Corinthiens, à part Jésus-Christ et Lui crucifié. Quelle a été la conclusion de Paul ? " Cela ne sert à rien, même si je connais bien les écoles, quoi que je sache, quelle que soit ma capacité à discuter avec les Corinthiens ou les Athéniens sur la colline de Mars, je n'arriverai à rien dans cette direction avec une situation spirituelle comme celle-ci. J'ai pris ma décision à ce sujet. Cela fait partie du naturel de l'homme de penser que vous allez être capable de construire quelque chose grâce à votre perspicacité intellectuelle, scolaire et académique. Le fait est que ce que l’intellect peut construire, l’intellect peut le détruire !

Pouvoirisme (!) Puissance ?

Alors regardez ce mot important : pouvoir. C'est là, dans le chapitre : sagesse... pouvoir ; et à Corinthe, on adorait la puissance naturelle, la capacité de vaincre par la force naturelle. Vous pouvez appeler cela du « ’’pouvoirisme’’ », car c’était là un « isme ». Écrasez par votre force supérieure, imposez quelque chose de fort, de puissant aux gens, et vous gagnerez. Soyez seulement assez fort et vous pourrez résoudre tous les problèmes et changer toutes les situations. Le « ’’pouvoirisme’’ » est l'idée qu'a l'homme naturel de la façon dont cela va se faire.

Émotivité

L’émotivité tient alors une grande place chez ces Corinthiens. Aller capturer, captiver et maîtriser, et parvenir à son but par la force de l'émotion attisant les sentiments des gens, jouant sur eux, travaillant sur eux jusqu'à ce qu'ils produisent une réponse presque hystérique. Si vous faites cela bien et minutieusement, vous obtiendrez des chrétiens ! L'Apôtre dit : « Pas du tout ! Il est évident que ces Corinthiens étaient des gens très émotifs.

La Bêtise

Qu’oppose l’Apôtre à ces trois aspects de l’homme naturel ? À la sagesse, il oppose la « folie ». Dans le premier chapitre, il parle de « la folie de la prédication ». Vous trouvez que la « folie » était une grande chose chez l'apôtre Paul ! « Nous sommes insensés, à cause de Christ » (1 Corinthiens 4:10). Que voulait-il dire ? Eh bien, il ne voulait pas dire : « Soyez des niais ! », ce que nous considérons immédiatement comme le sens d'être stupide. Ce que Paul entendait par folie, c’était le refus que l’intellectualisme puisse découvrir Dieu. « Les princes de ce monde et les sages de ce monde n'ont pas découvert Dieu, dit Paul, et ils n'ont pas pu le découvrir. Ils n'ont rien trouvé à voir avec Dieu. "L'homme naturel ne reçoit pas les choses de l'Esprit de Dieu : car elles sont une folie pour lui et il ne peut pas les connaître." La folie est de nier que toute la sagesse et toute la philosophie des Grecs de Corinthe, où ils se vantaient tant de cela, aient pu franchir la barrière pour trouver Dieu ; et que toute cette puissance d'esprit et cette volonté projetées et affirmées de quelque manière que ce soit se heurteront à la barrière et ne passeront pas, ne trouveront pas Dieu, ni les choses de Dieu. Tout cela est considéré comme une folie lorsque la quête de Dieu est poursuivie dans cette direction. Comme c'est stupide ! Et Paul en donne un exemple merveilleux, presque saisissant : « La sagesse de Dieu... qu'aucun des dirigeants de ce monde ne connaît ; car s'ils l'avaient connue, ils n'auraient pas crucifié le Seigneur de gloire. » Cette sagesse n’a pas beaucoup de sens, n’est-ce pas ? Pas beaucoup de logique ou de philosophie là-dedans !

Ainsi, Paul oppose ce qu'il appelle « folie » à leur sagesse, c'est-à-dire un déni positif enregistré par la Croix du Seigneur Jésus selon lequel le simple intellectualisme peut trouver Dieu et les choses de Dieu. Cela ne peut pas, car l’homme naturel ne le peut pas !

Faiblesse

Face au ’’pouvoirisme’’ de cette mentalité de l'homme naturel, l'Apôtre se glorifie presque d'utiliser le mot « faiblesse ». Il dit même que Christ a été crucifié par faiblesse, et il parle toujours de sa propre faiblesse et s'en glorifie. Que veut-il dire? Le déni que ce genre de force humaine, d’affirmation de soi, puisse réaliser quoi que ce soit dans le monde spirituel. Quel bâtiment nous démolissons !

Vous savez, cela a été le test de l’homme depuis le début. N'était-ce pas le test pour Abraham d'abandonner même ce que Dieu lui avait donné en Isaac ? Le test de la véritable spiritualité de cet homme était sa capacité à lâcher prise. Était-ce vrai pour Jacob ? N'était-il pas un homme de ténacité, de détermination, un homme qui obtiendrait ce qu'il voulait à tout prix, au détriment du confort et du bien-être de tous ? N'était-ce pas là le problème de Peniel ou de Jabbok ? "Je ne te laisserai pas partir !" C'est Jacob ! Il avait été ainsi toute sa vie, s'accrochant avec ténacité à ce qu'il voulait, à ce qu'il avait ou à ce qu'il voulait avoir. Mais le doigt de Dieu a touché le creux de sa cuisse, et après on voit que c'est un homme qui grimace ! Voyez comment il rencontre son frère Ésaü !

Que vous soyez Abraham, Jacob ou l'un des autres que nous pourrions mentionner, vous ne parviendrez pas à vous adresser à Dieu de manière complète et définitive grâce à votre détermination et à votre ténacité naturelles. L'une des grandes leçons de la vie chrétienne est d'apprendre à s'abandonner à Dieu. Toutes les exhortations à être forts dans le Seigneur, à endurer, à vous acquitter comme des hommes et à être forts, ne signifient pas avec cette force naturelle. Il s'agit d'un autre type de force, d'un type très différent, une force qui ne se manifeste que par notre capacité à laisser parfois les autres faire ce qu'ils veulent, à obtenir ce qu'ils veulent et à nous mettre à l'écart. Ils tiennent, agrippent, maintiennent les choses dans leurs mains à notre désavantage, et notre vraie force est dans notre faiblesse. L'apôtre Paul l'a exprimé en ces termes. Lisez le deuxième chapitre de la Lettre aux Philippiens : "Le Christ Jésus, qui, ayant la forme de Dieu, ne s'est pas fait un point d'honneur d'être égal à Dieu, mais s'est dépouillé lui-même, en prenant la forme d'un esclave... en devenant obéissant jusqu'à la mort, et même jusqu'à la mort de la croix". Cela s'est-il avéré être la bonne chose à faire ? Nous sommes changés... Voyez-vous ce qu'il en est maintenant ?

Équilibre

Alors, contre l'intellectualisme - la bêtise ; contre le pouvoir - la faiblesse ; contre l'émotivité - quoi ? Le refus de croire que la quête, l'envie, la poursuite du sensationnel vous mènera là où vous voulez. Car je crois que c'était là le cœur de la convoitise de ces Corinthiens, de leur désir excessif, de l'extension de leur âme pour les dons spirituels. Il est impressionnant de constater que c'est aux Corinthiens, bien plus qu'à toute autre église du Nouveau Testament, que l'on parle tant des dons spirituels. Ces démonstrations, cet étalage, ces choses que l'on peut voir et dont on peut se glorifier parce qu'on les voit, tout cela relève du sensationnalisme. Je suis certain, d'après ce que nous lisons, que si vous aviez assisté à ces réunions à Corinthe, vous auriez vu un comportement hystérique, car ils faisaient de ces dons spirituels, comme ils le pensaient, le fondement et la nature de leur spiritualité - et c'est l'église la moins spirituelle de toutes. Il faut donc trouver un équilibre entre le déséquilibre et le déséquilibre dans l'Église chrétienne.

Remarquez-vous une caractéristique de ces chrétiens, un défaut qui est écrit si clairement et si largement ici dans la Lettre ? Il y a un manque de pouvoir de discernement spirituel, de perception spirituelle, d'intuition spirituelle qui nous avertit : « Allez-y ! Ne vous laissez pas emporter ! Ne soyez pas déséquilibré ! Cette chose est peut-être bien à sa place et sous un contrôle approprié, mais soyez prudent ! Il y a un piège dans tout don spirituel, et si vous faites du don la chose principale et non sa signification spirituelle, cette chose, qui en elle-même peut être tout à fait juste, vous mènera à des ennuis. Je couvre une grande partie de l’histoire quand je dis cela. Peut-être que certains des plus grands problèmes auxquels certains d’entre nous ont dû faire face chez les gens ont été le résultat de cette quête déséquilibrée de la manifestation des aspects sensationnels du christianisme.

Eh bien, peut-être que certains d'entre vous ne sont pas capables de comprendre tout cela, mais telle est la situation ici à Corinthe, et je dis cela seulement pour montrer qu'il existe ces deux ordres, ces deux catégories de ce que j'ai appelé les espèces de l'humanité qui ont leur résidence dans une seule coquille du corps humain : l’âme et l’esprit. Ils sont là, et l'Apôtre écrit à ces mêmes personnes - car la deuxième Lettre n'est que la suite de la première - "Nous sommes en train de passer d'une forme à une autre". Que se passe-t-il? Quel est le processus de l’Esprit de Dieu chez le croyant ? Quel est le sens de tout cela que le Seigneur permet, cette discipline, ces adversités, ces épreuves, ces souffrances, ces difficultés, ces « choses étranges » (pour reprendre les mots de Pierre, car elles nous sont étrangères comme venant de Dieu, ou être permis par Dieu) ? Quel est le sens de tout cela ? Produire le changement, la transformation d’une espèce à une autre, d’une humanité à une autre. Il y a quelque chose dans chaque épreuve, dans chaque adversité, dans la souffrance, qui, sous la souveraineté de Dieu, est destiné à faire une différence en nous. «Nous sommes en train d'être transformés.»

Ce n’est certainement pas un mal d’avoir une âme ! C'est cela qu'il faut sauver. Au cours de ce salut, la grande leçon est de savoir comment garder l’âme sous le contrôle de l’esprit. C'est ce que l'on entend par être « spirituel ». C'est vraiment « Celui qui est spirituel ».

à suivre

Conformément aux souhaits de T. Austin-Sparks que ce qui a été reçu gratuitement soit donné gratuitement et non vendu à des fins lucratives, et que ses messages soient reproduits mot pour mot, nous vous demandons si vous choisissez de partager ces messages avec d'autres, veuillez respecter ses souhaits et les offrir librement - libres de toute modification, sans frais (à l'exception des frais de distribution nécessaires) et avec cette déclaration incluse.


dimanche 25 février 2024

(7) « Mais vous êtes venus au mont Sion » de T. Austin-Sparks

Transcrit des messages de conférence donnés en juillet 1969, la forme orale a été conservée textuellement. Les mots qui n'étaient pas clairs sont indiqués par des carrés [crochets]. Un livre du même titre a également été publié par Emmanuel Church en utilisant une approche éditoriale différente.

Chapitre 7 - Leurs Yeux furent Ouverts

Juste un petit mot, chers amis, à ce stade. S'il vous plaît, tournez-vous vers le 24e chapitre familier de l'Évangile de Luc. L'Évangile de Luc, chapitre 24, au verset 16 : « Mais leurs yeux étaient retenus pour ne pas le reconnaître. » Verset 31 : « …et leurs yeux s'ouvrirent et ils le connurent. »

Je voudrais d'abord que vous remarquiez la manière exacte dont ces choses sont dites : « Leurs yeux étaient fixés pour qu'ils ne devaient pas, qu'ils ne devaient pas le reconnaître. Et leurs yeux étaient ouverts ? Non, "...leurs yeux étaient ouverts !" Remarquez que dans les deux cas, c'est comme si quelque chose leur était arrivé ou avait agi délibérément; comme s'il y avait un acte de la part de quelqu'un qui le rendait incapable de Le reconnaître; comme si quelqu'un avait délibérément, délibérément, mis un voile sur leurs yeux, pour qu'ils ne Le reconnaissent pas. Et puis c’était comme si cela avait été tout aussi délibérément supprimé ; et ils n'étaient pas ouverts, mais ouverts ! Un acte pour éliminer cet aveuglement et ils Le reconnaissaient par cet acte.

Vous n'êtes peut-être pas d'accord avec moi, cela ne me dérange pas si vous ne l'êtes pas, mais je crois que depuis l'appel du disciple jusqu'au jour de la Pentecôte, ils étaient dans un état de parenthèse. Tout était entre parenthèses. Et cette parenthèse a été rassemblée et accumulée dans les quarante jours qui ont suivi la Résurrection. Ce qui se passait pendant cette période entre parenthèses était donc fortuit ; c'est-à-dire un certain nombre d'incidents sans aucune finalité. Quelque chose s’est produit et une autre chose s’est produite, mais cela n’a jamais abouti. C'est juste arrivé, c'est juste arrivé. Le jour de la Pentecôte, les incidents ont été rassemblés et ont constitué la vie chrétienne permanente et normale ; la chose continue. C'était quelque chose qui se passait maintenant, et Il disparaît. Cela n’a pas été vécu, cela n’a pas été établi, il ne reste rien de positif. Une autre chose arrivera comme ça, peut-être dans un instant, dans une heure, et Il disparaîtra, Il s'enfuira. C'est un incident, et un autre incident. Et quand vous arrivez au jour de la Pentecôte, tous les « incidents » sont rassemblés en une seule base de vie pour toute la dispensation.

Et c'est là, je crois, le sens ici... cet incident particulier à Emmaüs, sur le chemin d'Emmaüs, et à Emmaüs. Remarquez-vous, dans cette marche (c'est un point central, je pense, de toute cette conférence) sur le chemin d'Emmaüs, ces deux-là qui marchaient et étaient tristes. Ils étaient découragés et désespérés. Leur cœur était à terre, comme on dit, dans leurs bottes. Tout était parti ; il ne restait rien. Ils s'attardaient sur la Croix du côté purement naturel ; du côté mort de la Croix, le côté mort de la Croix. Si vous restez là-bas, c'est là que vous serez.

Oh, j'ai vécu une période de ma vie où le message de la Croix, oui, le message de la Croix... mais toujours le côté mort. C'était comme si [j'étais] debout au-dessus d'un cadavre et que je le disséquais, petit à petit, petit à petit, que je démontais ce cadavre et l'exposais, m'y attardais, l'examinais. Le moi, le moi... tout occupé de ce misérable cadavre, et c'était l'interprétation du message de la Croix : la mort, la mort, la mort. Et vous savez, ça n’a abouti à rien. Cela a conduit à beaucoup de confusion et à beaucoup de contradictions, et c'est là que ces deux-là se trouvaient, juste du côté de la mort de la Croix, du point de vue naturel. La mort, la mort. "Nous croyions que c'était Lui qui rachèterait Israël", mais, mais, mais... "trois jours se sont écoulés", et ainsi de suite. Et ainsi ils étaient tels qu’ils étaient : tristes et misérables, perplexes et misérables parce qu’ils n’étaient que du côté de la mort.

Le Seigneur Jésus, incognito, est venu à nos côtés, a sorti la Bible et l'a parcourue en montrant que même si la Croix était constitutive du dessein, de l'œuvre et du plan de Dieu, la Croix n'était pas une fin ; elle n'était pas une fin seulement du naturel. La Croix se voulait en réalité une porte ouverte sur une nouvelle espérance : « Béni soit Dieu et Père...»

Pierre, qui était l'un de ces hommes là-bas à Jérusalem, très malheureux, est venu voir et dire : « Béni soit le Dieu et Père de notre Seigneur Jésus-Christ, qui nous a régénérés pour une espérance vivante par la résurrection de Jésus-Christ. d'entre les morts.» Et le Seigneur Jésus, au cours de cette marche, a ouvert les Écritures et Il a ouvert, pour ainsi dire, Il a ouvert la Croix dans une nouvelle vie, un nouveau royaume, non pas une fin dans la mort, mais un commencement dans la Vie. Et vous remarquez quel changement, quel changement en eux ; ils étaient arrivés au bout de la journée, au bout du voyage, et ils avaient dit : « La journée est loin ! La journée est loin, c'est dangereux d'être sur la route maintenant la nuit, les brigands sont en route. la route, c'est dangereux, et, euh, eh bien, nous sommes fatigués. Mais brigands ou pas brigands, fatigués ou pas fatigués, ils repartirent à Jérusalem au pas de course, parce qu'Il avait montré que la Croix, même si elle était dans le plan de Dieu dans un but, en réalité, ce n'était pas une fin, mais un début.

Maintenant, revenons à nos paroles : « Leurs yeux étaient délibérément fermés pour ne pas le reconnaître. Mais après qu'il eut exposé toute la signification de la Croix... le Christ ne devait-Il pas, ne devait-Il pas souffrir et entrer dans sa gloire. " Le plein sens de la Croix ; le côté Vie ; le côté gloire ; Il leur avait donné ça. Leurs yeux étaient ouverts ; délibérément ouverts. Ce que je dis, c'est ceci, chers amis, qu'il y a un Fiat divin qui devrait avoir lieu lorsque, lorsque la Croix aura eu sa place, aura fait son œuvre, aura été acceptée pour sa propre signification, mais que nous serons passés à autre chose, sur le terrain de la Résurrection, du côté de la Vie. Alors nos yeux s’ouvrent. Et le point central de tout cela, que je pense être si important, oh, je ne peux pas vous dire à quel point je sais que c'est important : le vrai problème d'une juste appréhension de la Croix et d'y entrer, son sens, est qu'une faculté spirituelle à l'intérieur est créée pour la compréhension spirituelle.

Je vais l'expliquer de cette façon. Pendant des années, j’ai été chrétien. Oui, je savais que j'appartenais au Seigneur. J'étais un prédicateur de l'Évangile; J'étais un interprète des Écritures. Oui, je pourrais vous faire parcourir toutes les Écritures et trouver Christ dans toutes les Écritures. Je pourrais tout faire ! Exposer les Écritures, analyser les livres de la Bible; les donner à vous tous comme ça. Puis il y a eu une crise, une crise profonde : une crise de la Croix, oui, pour une fin ; une fin qui a sa place et une place essentielle, mais la crise de la Croix, ou le point culminant de la Croix, dans une position nouvelle !

Une nouvelle Position

Et quelle était la principale marque de cette nouvelle position ? C'est ce que j'ai toujours appelé, et beaucoup d'entre vous m'en ont entendu parler, mon ciel ouvert, un ciel ouvert ; une faculté, une faculté spirituelle est, pour ainsi dire, née à l'intérieur. Alors qu'avant tout ce travail sur les Écritures était difficile, il fallait se procurer les derniers livres sur la doctrine de la Croix ; et tout ça... cumulant tous les ouvrages appartenant aux bibliothèques théologiques. Ma parole, c'était un dur travail ! Comme je l'ai dit : trouver moi-même la paille pour fabriquer les briques ! Oh, des années !!!

La crise, le tournant, c’était il y a quarante-sept ans. Depuis ce jour, je n’ai jamais eu à faire de travail pénible pour faire passer un message ! Un paradis ouvert ! Si vous n'y croyez pas, croyez-moi, souvenez-vous de ce que j'ai dit ce matin : je veux encore une semaine entière pour aborder un seul aspect des choses. Vous savez, c'est comme ça ! C'est comme ça. Ce sont les douze paniers pleins après tous les repas, de tous les jours et de toutes les heures. Un paradis ouvert ! Vous voyez, voyez, voyez ! De plus en plus!

Mais qu’est-ce que je suis venu voir avec cette nouvelle faculté ? C'est une chose merveilleuse. C'est une faculté ; ce n'est pas du tout une capacité intellectuelle. Rien de tout cela, je n'ai pas de cervelle, je ne suis pas un homme doué dans ce domaine. Non, ce n'est pas là. Qu'ai-je vu ? Ai-je vu la Croix ? Non, je ne l'ai pas fait, en premier lieu. Ai-je vu l’Église ? Pas en premier lieu. Quelle que soit la part de la Croix que j'ai pu voir, et quelle que soit la part de l'Église que j'ai pu voir, comment en suis-je venu à voir ? J'ai vu le Seigneur Jésus. Et j'en suis venu à voir que c'est la Personne qui fait la Croix. Vous pouvez avoir mille, un million de croix, sans cet effet. C'est la Personne.

Vous devez interpréter la Croix à la lumière de la Personne. Qui est-ce qui est sur la Croix ? C'est pourquoi Paul a dit à ces Corinthiens très, très intellectuels : « J'ai décidé de ne rien connaître parmi vous si ce n'est Jésus-Christ et Lui crucifié. » Et Lui crucifié ! Non, voir le Seigneur Jésus, c'est seulement cela la manière de voir le sens de la Croix.

L'Église ? Oh, un sujet merveilleux, l'Église. Un sujet merveilleux. L'Église... on peut parler de l'Église pendant des années. Comment en suis-je venu à voir l'Église ? Je l'ai vue, et je crois que je l'ai vue, parce que quand je l'ai vue, c'était une chose émancipatrice ; de toutes les imitations, de toutes les imitations, de toutes les traditions. J'ai vu l'Église parce que j'ai vu le Seigneur Jésus ; Lui ! Si vous comprenez le Seigneur Jésus, vous savez ce qu'est la Croix et l'Église. Vous savez ce qu'est l'Église si vous voyez le Seigneur Jésus car, après tout, qu'est-ce que l'Église ? Elle n'est que l'incarnation, l'incarnation corporative de Lui-même. Et cette Église est une vaste chose parce qu'elle est aussi grande que le Christ. Et si vous pouvez saisir les dimensions du Christ, vous verrez les dimensions. Voyez-vous ce que j'essaie de dire ?

Ici donc, tout est rassemblé et concentré sur une seule chose. Vous avez entendu les exposés. Peut-être avez-vous été désespéré par la mort. Peut-être que tout est parti ; tout est parti. Ou peut-être avez-vous été dans la confusion, mais vous avez entendu les exposés, Moïse et les Prophètes, et tous les Psaumes. Mais vous êtes toujours retenus jusqu'à ce qu'un acte, un acte de Dieu le Saint-Esprit ; une Fiat qui signifie que vos yeux sont ouverts ; vos yeux intérieurs se sont ouverts. Quelque chose est arrivé.

Oh, comme j’ai connu tout cela ! Ces hommes étaient des hommes de la Bible. C’étaient des Hébreux, pour autant que nous puissions le savoir. Ils connaissaient les Écritures ; hommes de la Bible, mais quand ils avaient les yeux ouverts, c'était comme s'ils n'avaient jamais connu la Bible du tout. C'est une nouvelle Bible !

Vous avez eu tous les enseignements, les expositions. Chers amis, ce dont nous avons besoin, c'est de cet acte ; cet acte intérieur. Oh, je ne peux pas l'expliquer. Je n'ai même pas le temps d'essayer de l'expliquer, mais c'est quelque chose d'infiniment précieux, d'infiniment merveilleux si les yeux sont ouverts et que vous ne voyez pas Sion comme une doctrine, un enseignement... pas même les vainqueurs comme quelque chose dans la Bible, mais vous Le voyez.

Vous avez eu tous les enseignements, toutes les expositions. Chers amis, ce dont nous avons besoin, c'est de cet acte, de cet acte intérieur. Oh, je ne peux pas l'expliquer. Je n'ai même pas le temps d'essayer de l'expliquer, mais c'est quelque chose d'infiniment précieux, d'infiniment merveilleux si les yeux s'ouvrent et que vous ne voyez pas Sion comme une doctrine, un enseignement... pas même les vainqueurs comme quelque chose dans la Bible, mais vous Le voyez Lui.

C'est ce que je voulais dire, vous voyez, ils ont eu l'incident ; l'incident des yeux ouverts. Et cela signifiait beaucoup. Ils sont retournés à Jérusalem ; ils leur ont tout raconté. Mais ils n'avaient toujours pas vu, parce que maintenant ils diront : "Seigneur, est-ce que tu rétablis en ce moment le royaume d'Israël ?" Ils sont encore dans le "non". Ils n'ont pas vu, ils n'ont pas vu. Mais à partir du jour de la Pentecôte, l'action de l'Esprit : une conception entièrement nouvelle parce qu'ils avaient maintenant, par l'Esprit, vu le Seigneur.

Comprenez-vous ce que je dis ? Et je vous dis de partir de ce moment en disant : "Seigneur, avec tout l'enseignement, tout ce que nous avons entendu, toute la Bible devant nous, fais cette chose intérieure de créer cette faculté spirituelle, d'être capable de voir ce qu'aucun œil naturel ne peut voir". Ce sera une transformation

Ils sont allés à Jérusalem et ont fait irruption chez les autres. Et que dit le chapitre ? Ils leur racontèrent comment il s'était fait connaître à eux à la fraction du pain. La Croix sur toutes ses faces, la mort et la Vie. Oh, que le Seigneur fasse de ce temps simple, de ce temps court, bref, à la fraction du pain, un temps où nous voyons, où nous Le voyons. Les yeux ne sont pas ouverts, mais ils s'ouvrent ; quelque chose se passe en nous. Demandez au Seigneur de faire en sorte qu'il en soit ainsi après cette semaine : que les yeux s'ouvrent !

FIN

Conformément aux souhaits de T. Austin-Sparks que ce qui a été reçu gratuitement soit donné gratuitement et non vendu à des fins lucratives, et que ses messages soient reproduits mot pour mot, nous vous demandons si vous choisissez de partager ces messages avec d'autres, veuillez respecter ses souhaits et les offrir librement - libres de toute modification, sans frais (à l'exception des frais de distribution nécessaires) et avec cette déclaration incluse.


samedi 24 février 2024

(6) ’’Mais vous êtes venus au mont Sion’’ de T. Austin-Sparks

 Transcrit des messages de conférence donnés en juillet 1969, la forme orale a été conservée textuellement. Les mots qui n'étaient pas clairs sont indiqués par des carrés [crochets]. Un livre du même titre a également été publié par Emmanuel Church en utilisant une approche éditoriale différente.

Chapitre 6 - Un Dernier Tremblement

Seigneur Jésus-Christ, nous cherchons Ta face... il est écrit : "La lumière de la gloire de Dieu est dans la face de Jésus-Christ." Oh, Toi qui as renoncé, pour ce terrible moment, à la face de Ton Père afin que nous ne puissions jamais y accéder... afin que nous puissions être accueillis et demeurer dans la lumière de la face de Dieu, fais-nous entrer ce matin dans cet héritage béni par Ta Croix : la Face, la Face, la Tendresse, ’’l'Inébranlabilité’’ de Dieu. Puisse ce moment être un temps à l'intérieur du voile où nous demeurons dans la lumière de la face, la face du Seigneur, Seigneur Jésus-Christ, dans toute cette grande et merveilleuse signification, nous cherchons maintenant Ta face. Alors que nous t'attendons, montre-nous ton visage, Seigneur, pour l'amour de ton nom, amen.

En cette dernière heure de ce ministère particulier, il est nécessaire de rechercher une grâce particulière pour rassembler et concentrer tout ce qui a été dit tout au long de cette semaine. Et je pense, je devrais peut-être dire que je pense que la direction du Seigneur est de faire cela avec une partie de cette lettre aux Hébreux devant nous. Alors que la lettre touche à sa fin et que nous atteignons la partie qui est marquée comme chapitre douze ; et c'est dans les versets 25 à 28, c'est dans ces versets, pas dans tous : « Prenez garde de ne pas refuser celui qui parle. Rappelez-vous que le début est : « Dieu a parlé dans son Fils ».

"Gardez-vous de refuser d’entendre celui qui parle ; car si ceux-là n’ont pas échappé qui refusèrent d’entendre celui qui publiait les oracles sur la terre, combien moins échapperons-nous, si nous nous détournons de celui qui parle du haut des cieux, lui, dont la voix alors ébranla la terre, et qui maintenant a fait cette promesse : Une fois encore j’ébranlerai non seulement la terre, mais aussi le ciel. Ces mots : Une fois encore, indiquent le changement des choses ébranlées, comme étant faites pour un temps, afin que les choses inébranlables subsistent. C’est pourquoi, recevant un royaume inébranlable, montrons notre reconnaissance en rendant à Dieu un culte qui lui soit agréable, avec piété et avec crainte’’

Un royaume qui ne peut être ébranlé. La signification donc, comme nous avons essayé de voir et de montrer, la signification de cette lettre, ainsi appelée aux Hébreux, pour le moment présent le « encore une fois » ; c'est-à-dire, dans cette dispensation qui est entrée avec Christ, l'ébranlement d'abord du côté terrestre des choses, puis l'ébranlement du côté céleste des choses. Le côté terrestre, je pense, avait une référence particulière à ce qui était sur le point de se produire dans le judaïsme ancien, traditionnel et historique. Cette lettre était probablement (je ne peux pas en être sûr car tous les exposants et les érudits sont divisés sur qui l'a écrite et quand elle a été écrite, à qui elle a été écrite exactement, vous n'avez pas à vous en soucier) mais je suis presque sûr qu'elle était lié à ce que le Saint-Esprit savait être sur le point de se produire dans le judaïsme historique et dans l’Israël terrestre.

Il est probable que cette lettre ait été écrite en l'an 69, et vous savez ce qui s'est passé en l'an 70. Si cela est vrai, il y avait une très courte distance entre l'écriture de cette lettre et la destruction si totale de Jérusalem, si terrible. Certains d’entre vous, pasteurs notamment, auront lu Josèphe ; et si c’est le cas, la section sur l’invasion et la destruction de Jérusalem est l’une des choses les plus terribles que l’on puisse lire dans l’histoire. Cela eut lieu en l'an 70, alors que tout dans cette Jérusalem était dévasté et désolé et que les Juifs se dispersèrent, comme le dit Pierre, « dans tout le Pont, la Galatie, la Cappadoce et la Bithynie » et partout ailleurs. Le côté terre a certainement été ébranlé, non seulement ébranlé mais abattu et dévasté ; et de là, il ne s’est pas encore remis. Il n'y a pas de temple. Il n’y a pas d’Israël intégré sur terre.

Eh bien, c'est le côté terrestre, et c'est la prophétie, comme vous le savez, tirée de l'Ancien Testament, selon laquelle cela se produirait et il est intéressant, très intéressant, significatif et instructif de revenir au contexte de cette prophétie. (ce que nous n'allons pas faire) pour en voir le cadre dans l'histoire d'Israël, et juste les conditions qui se présentaient à l'époque d'Aggée. La prophétie est reprise, rapportée ici, bien des années plus tard, et appliquée à la situation abordée dans cette lettre aux Hébreux à ce moment de crise : le tremblement de la terre.

L'ébranlement de la terre... bien sûr, cela s'applique particulièrement à l'ébranlement de la terre de Jérusalem, de la terre d'Israël. Nous disons cela et nous le laissons, mais ce n'est que la moitié de l'affirmation : "Encore une fois, j'ébranlerai non seulement la terre (et le côté terre), mais aussi le ciel." Et à la lumière de ce que nous avons dit cette semaine, matin et soir, ou de ce que le Seigneur a dit (puis-je le dire en tout cas le soir) à la lumière de tout cela et de cette lettre dans tout son contenu, nous avons certainement raison de dire que le christianisme, qui est l'autre côté (si vous voulez, le côté du ciel) va être soumis lui aussi à un tel ébranlement ; à un tel tremblement. Nous ne nous tromperons peut-être pas beaucoup si nous disons que cela a commencé. Il est en marche, il se poursuit, il se répand. Et même si vous avez l'impression qu'il n'a pas encore atteint votre pays, eh bien, si vous parlez de choses purement matérielles, d'économies extérieures, il peut y avoir des symptômes, mais sur le plan spirituel, c'est le monde entier. L'ébranlement du christianisme, l'ébranlement de ce que nous pourrions appeler le côté céleste des choses, par opposition à l'Israël historique et terrestre, mais le fait est qu'un ébranlement universel doit avoir lieu dans l'économie de Dieu, dans l'ordre souverain de Dieu.

Un tremblement Universel

Pourquoi ? Il est dit ici : "pour qu'il ne reste rien d'autre que ce que Dieu lui-même a établi". Notez la petite phrase : "Comme les choses qui ont été faites". Qui les a faites ? Qui les a faites ? Les choses faites. Les choses que Dieu a faites, qu'il a faites et établies, sont les choses et les seules choses qui resteront en fin de compte, et c'est pour cela que l'on tremble.

Or, cette lettre est une comparaison et un contraste complets (ou une discrimination) entre le passager et le permanent ; entre le temporel et le spirituel ; entre le terrestre et le céleste. C'est la Lettre aux Hébreux. C'est ce sur quoi nous avons insisté tout au long du processus, le «non» désormais. Un « non » global : « Vous n'êtes pas venus... » et le «mais» : « Mais vous êtes venus ». Deux grands ordres globaux, économies, souverainetés - peu importe comment vous les appelez - toute cette lettre concerne d'un côté les choses qui sont éphémères et non durables, et de l'autre côté, les choses qui sont permanentes et qui restent telles quelles, que les choses qui ne peuvent pas être ébranlées... (voici encore votre "ça") que les choses qui ne peuvent pas être ébranlées resteront. C'est la comparaison et le contraste, ou la discrimination, qui sont faits par cette lettre dans son ensemble.

Et ici, comme une sorte de parenthèse, permettez-moi de mettre ceci. Voyez-vous, il est important pour nous de nous rappeler que cette lettre a été écrite à un peuple qui a occupé pendant longtemps la position d'un peuple que Dieu avait retiré du monde pour Lui-même, montrant qu'il est possible pour un tel peuple de rater le chemin. Il est possible pour un tel peuple de faire de sa position une position terrestre, simplement terrestre, ou de faire en sorte que cette position soit liée à la terre. Et c’est là la force de cette lettre, non seulement envers Israël, mais envers les chrétiens. C'est la lettre « d'appel d'en haut », n'est-ce pas ? C'est le côté céleste. C'est le Nouvel Israël (Juifs et Gentils) que Dieu a retiré du monde pour Lui et pour Lui. Mais tout au long de cette lettre court ce rappel qu'un peuple qui a été ainsi pendant si longtemps, emmené pour Dieu, pour Dieu, a finalement raté l'objet, raté le chemin, n'est pas arrivé. Le chapitre trois est tout là-dessus, ils n’y sont pas entrés, ils «ont péri dans le désert ».

Oh, cette terrible bataille entre ce qui doit être dit et le temps qui permet de le dire... Oh, rejetez à nouveau vos chapitres et voyez le chapitre trois (je dois l'insérer, ennemi ou pas d'ennemi) rejeter le chapitre trois. Voilà les gens qui n'ont pas réussi à entrer, qui ont péri dans le désert, voyez-vous, "Ils n'ont pas pu entrer", c'est le mot, "à cause de l'incrédulité". C'est le chapitre trois, mais le chapitre quatre s'ouvre... et vous n'êtes pas loin du chapitre quatre avant d'avoir ceci : « la Parole de Dieu est rapide, puissante et plus tranchante qu'une épée à deux tranchants, perçant jusqu'à ce qui divise. de l'âme et de l'esprit. » Je ne vais pas sortir là-dessus ! Mais le fait est que dans le désert où ils ont péri, c'est parce qu'ils n'ont pas fait de distinction entre l'âme et l'esprit ; en effet (ils ne comprenaient pas la doctrine, bien sûr) mais ils vivaient dans leur âme. C'est cela la vie personnelle, l'auto-direction de tout : comment cela nous affecte, qu'allons-nous en tirer, ce que cela signifie dans nos intérêts. La vie personnelle est la vie de l'âme. L'esprit n'est pas cela. L'esprit est à Dieu; C’est la vie de Dieu.

Mais ce clivage ne s'est pas fait dans le désert ; Et bien qu'ils soient sortis par une œuvre puissante de Dieu, qu'ils soient devenus le peuple de Dieu et qu'ils aient été séparés de Lui, parce qu'ils persistaient dans ce que nous appelons maintenant dans les termes du Nouveau Testament "la vie de l'âme", la vie de l'âme, en tant que peuple de Dieu, et qu'il n'y avait pas de discrimination, pas de séparation nette, comme une "épée à deux tranchants", vous voyez, coupant dans les deux sens, en haut et en bas, parce qu'il n'y avait pas de séparation nette entre la vie personnelle et la vie de l'esprit, ils ont péri dans le désert. Et vous me dites que ce n'est pas une possibilité pour les chrétiens ? C'est le but de la lettre, voyez-vous. Ne considérez pas les chapitres 3 et 4 comme de simples divisions mécaniques, et passez directement à la question suivante : "Pourquoi ont-ils péri dans le désert ? Pourquoi ne sont-ils pas entrés ? Pourquoi ? Eh bien, nous en sommes là : il n'y avait pas cette coupure nette entre le moi et le Seigneur, entre l'âme et l'esprit.

C'est un vaste sujet dont vous avez trop entendu parler, je pense, on en parle trop en ce moment. C'est devenu un sujet très fascinant. Vous ne capterez jamais les gens aussi rapidement et mentalement que lorsque vous commencerez à parler de l'âme et de l'esprit. C'est un sujet mental très intéressant, n'est-ce pas ? Très fascinant. J'en arrive au point où je veux parler des choses et non des noms, de la signification et non de la langue ou de la terminologie.

Maintenant, voyez-vous, ce que je dis, c'est que cette lettre était adressée à un peuple qui avait longtemps occupé la position d'un peuple séparé de Dieu, mais qui a finalement raté le chemin et perdu l'héritage ; perdu le sens de leur séparation, parce que, eh bien, nous revenons encore : le Judaïsme lié à la terre, le Judaïsme lié à la terre - lié à la terre. Et Dieu dit : « Je vais ébranler cela, je vais ébranler ces limites terrestres, et je les ébranlerai de manière si dévastatrice qu'il n'y aura ni temple, ni Jérusalem, ni quartier général de la nation, tout cela sera détruit. Je vais secouer ce côté terre. Et Il l’a fait, et Il l’a fait, et cela a duré tous ces siècles.

Mais Il ne s'arrête pas là. Puis Il passe de l’autre côté : « Je vais aussi ébranler cette autre chose – ce christianisme. » Il est venu du ciel, le Saint-Esprit est descendu du ciel, mais qu’ont fait les hommes du christianisme ? Je l'ai ramené sur terre, je l'ai rendu lié à la terre, j'en ai fait quelque chose. Le Seigneur, prévoyant cela, prophétise : « Je secouerai cela aussi, je secouerai cela aussi », et le christianisme, en tant que système purement terrestre, entrera dans le creuset, il ira dans le feu, et seulement ce qui est réellement véritablement céleste, de l'Esprit de Dieu, survivra et sortira.

Vous voyez la force de cette lettre ? C'est pourquoi (et ici, chers amis, il faudra encore une semaine) si vous parcourez cette lettre, vous constaterez qu'elle est divisée selon deux lignes : la ligne de précaution, d'avertissement ; et la ligne de résolution. Maintenant, une petite étude biblique pour vous (pas ici) que vous parcourez et marquez les neuf fois où le mot « de peur » apparaît.

"De Peur"

" Laissez-nous... " d'abord, " Craignons, de peur que la promesse qui nous a été laissée d'entrer... que l'un d'entre vous ne semble manquer... " " De peur. " Neuf fois, ce mot « de peur » est utilisé dans la lettre. Tracez-le et voyez son contexte. "De peur que..." pour cette raison ; "de peur..." pour cette raison.

Peut-être que j'aborderai juste un élément illustratif dans chaque section. Puis dix fois, dix fois (neuf fois « de peur » – précaution et avertissement) dix fois vous avez « laissez-nous... » ; laissez-nous... laissez-nous... dix fois (Je ne vois pas cette expression dans ma traduction…?-jcb-). Et en lien avec cette phrase « laissez-nous », c'est un avertissement à la résolution : soyez résolu ! Cela ne sert à rien, vous ne pouvez rien tenir pour acquis à ce sujet, vous n'y arriverez pas par la dérive, et c'est la première « peur » que vous voyez. "De peur que vous ne dériviez par quelque moyen que ce soit." C'est le vrai langage. Vous dérivez... et l'image derrière est une image très simple mais très, très claire dans ses implications.

J'étais plaisancier en Écosse, et nous partions faire la navigation de notre journée, mais le moment le plus anxieux, le moment le plus (dois-je dire anxieux ?) tendu, c'était celui où nous revenions chercher nos amarres. Si la marée était forte, le courant, le vent, nos amarres étaient là. Il faut couper les moteurs, démonter les voiles, diriger la tête vers l'amarrage ; et puis tout le monde avec l'amarrage du bateau à l'avant, quelqu'un allongé à plat sur le pont avec les mains tendues pour s'emparer de cette amarre et pour l'attraper et la retenir, parce que la marée ou le courant qui coule vous entraînerait même dans la mer si vous ne teniez pas bon. Mais la tension, le danger était que vous le manquiez et que vous le dépassiez ; et il y avait les rochers là-bas. Dérive devant... raté, et dérive, porté par la marée ou le courant ou le vent. Oh, c'était un moment tendu. Vous l'avez compris, vous avez tenu bon et vous avez réussi à hisser le bateau sur les amarres et à le faire rapidement. La tension est partie. Nous sommes rentrés à la maison. Tout va bien maintenant, tout va bien. C'est l'image ici qui est réellement utilisée. "De peur que nous ne dérivions." Dérive... dérive... dérive. "De peur!" Attention, attention !

Tout cela est présenté (et, oh, quel tout c'est !), cette plénitude et cette finalité en Christ introduites avec les versets un et deux et tout ce qui est dans cette lettre, le grand héritage, un « tout » formidable ; et le premier avertissement est : « Vous pourriez dériver, vous pourriez dériver ; vous pourriez être emporté et emporté par le courant, par la brise actuelle. » Maintenant, Paul l'exprime en d'autres termes d'une autre manière : "entraîné à tout vent de doctrine, par la ruse et la ruse des hommes..." - même chose.

C'est une illustration des « craintes », et je dis qu'il y en a neuf. C'est pourquoi je dis que nous voulons une semaine supplémentaire ! Mais là : « De peur que nous ne dérivions », et à côté de cela se trouve l'exhortation : « Laissez-nous », laissez-nous ! "Tenons bon... tenons bon... continuons." Et je vais juste ajouter un autre fragment parce que je pense qu'il est éclairant, il peut avoir un point d'application : « De peur qu'à cause de la tromperie du péché, nous ne soyons subvertis. »

La Tromperie du Péché

Avez-vous déjà pensé à ça? Quelle est la tromperie du péché, si le mot « péché » est un mot complet ? Ne le réduisez pas à l’une de ses significations. Le péché a de nombreux aspects. Cela fonctionne de plusieurs manières. Vous pouvez appeler tel péché et tel péché et autre chose et mille choses « péché ». Oui, mais ce ne sont que des aspects d’une seule et même chose. Quelle est la signification du mot « péché » dans la Bible ? Manquer la cible, rater la cible. Vous pouvez la manquer à cause de ceci ou de cela ou de beaucoup de choses, mais en fin de compte, cela revient à ceci : vous avez raté le but. Le péché, dans son ensemble, « rate la cible ». La tromperie du péché pour vous détourner du prix, ce que Paul appelle « le prix de le prix de la vocation d'en haut».

"Manquer la cible", la tromperie à subvertir. "Comment ? Que voulez-vous dire par cette tromperie ?" Eh bien, pour moi, pour le moment, ce matin, c'est la politique qui remplace le principe. Il n’y a rien de plus subvertissant, de plus spirituellement préjudiciable, que la politique – être politique.

Oh, comme j'ai vu des tragédies dans la vie d'hommes pieux, des serviteurs du Seigneur, à ce sujet. Vous savez, des hommes mis face à face (plus d'un, j'en ai un ou deux en tête) face à face avec le plein dessein de Dieu, le plein dessein, mais... ils avaient une position dans le monde chrétien. Et ce plein objectif nécessite beaucoup de choses : un ajustement quant à la position, un ajustement quant à la position... quant aux relations. "Si je fais cela, ma grande porte d'opportunité pour le Seigneur sera fermée. Si je fais cela, je perdrai mon influence pour le Seigneur... si je prends cette voie, peut-être que je serai impliqué dans, eh bien, alors cela, vous le savez, signifiera une perte pour le Seigneur. Personne responsable d’une organisation; D'une manière ou d'une autre, il faut qu'elle obtienne un soutien : « Maintenant, maintenant, si je prends telle ou telle ligne comme on l'a indiqué, je perdrai ma clientèle. Je perdrai mon soutien financier ! C'est de la politique, de la politique, à côté de ce que Dieu a indiqué ; et la question est : « Vais-je faire confiance au Seigneur pour s'occuper de ce qui est de Lui ? Je ne m'intéresse plus à tout ce qui n'est pas du Seigneur, mais si c'est le cas, puis-je faire confiance au Seigneur pour s'en occuper pendant que je Lui obéis ? et suivre le chemin indiqué ? Ou dois-je m'accrocher à ma position d'opportunité, ouvrir les portes et les influences pour le Seigneur... Vous voyez ? Et prendre cette autre voie.

Est-ce que vous voyez ce que je veux dire? C'est une tromperie de rater le but, et j'ai vu plus d'une tragédie, qu'après des années (c'est si évident pour tout le monde) que l'homme a raté le chemin. Cet homme était destiné à quelque chose de plus, à autre chose. Le Seigneur signifiait quelque chose pour cet homme, mais la politique est intervenue et il a soutenu sa politique en affirmant que c'était dans l'intérêt du Seigneur ! La tromperie du péché, et cette lettre dit : « Vous pouvez être subverti par la tromperie du péché : une politique au lieu d'un principe. » Est-ce que ça rentre quelque part ? Eh bien, il faut, voyez-vous, repérer tout cet enseignement. Mais voilà.

Nous revenons donc ici. Hébreux, la Lettre aux Hébreux, est une déclaration de ce qui est permanent et permanent par opposition à ce qui est passager et transitoire ; et ça n'a pas d'importance ? C’est sûrement extrêmement important !

Ce qui est Branlant et L'Inébranlable

Le Nouveau Testament comprend vingt-six livres, si vous voulez en avoir vingt-sept, vous pouvez dire vingt-six livres, et la plupart d'entre eux, la plupart d'entre eux, ont été écrits pour lutter contre une certaine forme d'effort universel visant à détruire ce qui était arrivé avec Jésus-Christ. Voulez-vous que je répète cela ? C'est un peu fort, je sais. La plus grande partie du Nouveau Testament a été écrite pour combattre une certaine forme d'effort universel visant à détruire ce qui était venu avec Jésus-Christ. Vous avez compris ? C'est la déclaration ; très complète, et vous devez la diviser et l'appliquer à chaque livre du Nouveau Testament, vous voyez ?

Oh! Oh, et alors ? Matthieu et Marc et Luc et Jean et Actes et ainsi de suite... ceci est écrit pour combattre quelque chose ! Et quand vous prenez cela comme clé, ma parole, ne sommes-nous pas dans un combat dans Matthieu ? Le Seigneur Jésus n'est-Il pas en combat dans Matthieu, Marc, Luc et Jean ? C'est une atmosphère de combativité, de conflit, d'antagonismes. Dans les Actes... est-ce vrai ? Et ainsi vous continuez avec les lettres. Voici une forme en chacun, une forme de cet universalité d'effort pour détruire ce qui était venu avec Jésus-Christ. C'est une approche globale... le Nouveau Testament est une réponse globale à une tentative à multiples facettes visant à renverser l'Église et à pervertir le sens du Fils de Dieu. Dans cette déclaration, vous avez compris votre Nouveau Testament dans son sens réel ; essayez de vous en emparer de cette façon.

Or, le point principal d'attaque dans cet effort global ou universel, le point principal d'attaque a toujours été et est toujours la mesure de Jésus-Christ, la mesure du Christ : « Nous devons, en premier lieu, le garder complètement dehors, ne lui donnez aucun point d’appui. » C'est la bataille des âges et des nations. Dès que vous amenez Jésus-Christ dans un voisinage, des problèmes surgissent, un conflit commence. "Vous devez le garder à l'écart !" Oh, regardez comment c'était avec Paul alors qu'il allait de ville en ville. Il était à peine là, à peine là, il ne disait presque rien - je ne sais pas ce qu'il avait dit à Philippes - ce qu'il avait dit, il ne le disait qu'à une petite poignée. Nous ne savons pas exactement combien étaient au bord de la rivière, en dehors de la ville, et il est entré dans la ville, sans prêcher à notre connaissance, sans soulever de problèmes à notre connaissance, mais le diable le savait. Le diable possédait cette jeune fille, ce sacerdoce, la prêtresse du temple ; et comme c'est subtil : « Ces hommes sont les serviteurs du Dieu Très-Haut, qui nous montrent le chemin du salut. » Eh bien, le diable prêche l’Évangile ! On dirait que le diable lui-même glorifie le Seigneur Jésus ! Ah, il y a quelque chose de très subtil ici, comme le montre le problème. Mais le fait est que, du monde invisible où l’intelligence réelle de la signification du Christ est reconnue et possédée, cette combativité apparaît partout où arrive ce qui est représentatif du Christ, ou ce qui est Christ en fait. Les problèmes surgissent immédiatement. "Gardez-le dehors, gardez-le dehors ; et s'il est entré, chassez-le ! Faites tout pour chasser ce qui est de Jésus-Christ, si Il est arrivé quelque part."

Mais ce n'est pas tout de Le chasser. Subvertir ceux qui L'incarnent, subvertir, tromper, détourner, introduire de faux enseignements, de fausses idéologies chrétiennes, ce qui est "autre" dans son essence, qui n'est pas essentiellement le Christ, quelque chose que l'on met sur le Christ - le Christ plus.... Christ plus. Il y a beaucoup de choses qui sont imposées au christianisme en toute bonne foi, mais elles ne sont pas l'essence du Christ. C'est là le point d'attaque : d'une manière ou d'une autre, empêcher, forcer ou limiter, d'une manière ou d'une autre, la mesure du Christ. Et vous savez, chers amis, ou vous devriez savoir, que c'est la mesure du Christ qui est l'élément déterminant. Non seulement que le Christ soit entré, non, mais la mesure du Christ. C'est l'épître aux Éphésiens, n'est-ce pas ? La chose ultime est la mesure du Christ.

La Mesure du Christ

Et si vous utilisez le mot "mesure", vous êtes toujours transporté vers Ezéchiel, n'est-ce pas ? La fin d'Ézéchiel, qu'est-ce que c'est ? C'est le temple. Je n'y mets aucune interprétation, je ne dis pas que ce sera littéral et que tous les sacrifices de l'Ancien Testament seront rétablis. Vous pouvez avoir votre propre interprétation à ce sujet. Je ne touche pas à cela ; mais ce que j'ai là, c'est que lorsque ce temple entre en vue, c'est un temple céleste, et le messager céleste a sa ligne de mesure et emmène le prophète autour, autour, "il m'a emmené autour, il m'a emmené à l'intérieur ; autour, autour, à l'intérieur et à l'extérieur...", comme c'est détaillé ! Comme c'est minutieux, chaque point, chaque fragment, chaque iota est mesuré. C'est selon cette mesure, ce roseau ou cette ligne de mesure céleste. C'est ainsi qu'il est mesuré. Sa place n'existe que parce qu'elle a cette mesure ; et maintenant, que vous aimiez l'interprétation ou non, je crois que cela se trouve au cœur de la Lettre aux Éphésiens et du Nouveau Testament, ainsi que de cette Lettre aux Hébreux.

Spirituellement, nous sommes arrivés à une Nouvelle Jérusalem, nous sommes arrivés à la demeure du Dieu Très-Haut. Nous sommes venus à Sion. Nous arrivons à ce qu'Ézéchiel a vu spirituellement : un Temple Spirituel. Nous sommes maintenant arrivés à ce qui dans chaque détail est mesuré « selon Christ ». "Est-ce Christ ? Quelle part de Christ y a-t-il ici ?"

"Selon la mesure de la stature plénitude de Christ", c'est le début de l'épître aux Hébreux, n'est-ce pas, ainsi que des Éphésiens. Voir? Ainsi, le point principal de l’attaque est toujours d’enlever quelque chose du Christ, de détourner du Christ, de mettre quelque chose à la place de l’essence même, de l’essentiel : le Christ. N'importe comment, n'importe comment, n'importe comment, n'importe quoi... pourvu que la fin soit moins du Christ, pas tant du Christ, pas plus du Christ. Cela a donc à voir avec la Seigneurie du Christ en tout.

La seigneurie du Christ ? Nous avions l'habitude de commencer en chantant : "Couronnez-le, couronnez-le Seigneur de tous". Une belle idée, une belle pensée, une chose merveilleuse ! Mais voyez-vous ce que cela signifie ? Non seulement la chose dans son ensemble, ce merveilleux Temple, cette Maison, ce Sanctuaire, mais jusqu'au dernier détail de tout l'ordre céleste, le dernier détail : Le Christ. Dans votre vie, dans la mienne, c'est Lui qui décide ! Il est le principe de contrôle ! C'est cela le Royaume.

Oh, notre phraséologie chrétienne a besoin d’être rachetée et révisée. Nous parlons du royaume, du royaume : « Nous sommes à l'œuvre du royaume, pour l'expansion du royaume. » Je dis que ces mots « royaume », « église » et tous les autres ont besoin d’être rachetés. Ils ont besoin d'être révisés.

Qu'est-ce que le royaume ? Eh bien, dans la langue originale, c'est assez clair, mais nous l'avons manqué à cause d'une autre mentalité. Le Royaume de Dieu est le règne souverain de Dieu. Le règne souverain de Dieu, voilà le sens de cela. Et cela se résume ici à un détail. Il ne s’agit pas simplement d’une conception globale du roi. Non, c'est là où je vais aujourd'hui, ce que je fais aujourd'hui, ce que le Seigneur voudrait de moi aujourd'hui. C'est le Royaume de Dieu. Un Royaume qui ne peut être ébranlé est de ce genre, où tout est Christ. D’où la nécessité de faire connaître le fondement sur lequel repose la sécurité « inébranlable ».

Le Terrain sur lequel Repose la Sécurité

La sécurité est, bien sûr, une question très importante aujourd'hui, une préoccupation très vive, n'est-ce pas, dans ce monde ? Sécurité... sécurité. Eh bien, votre Metropolitan Insurance - une immense organisation - et c'est un seul mot : c'est « sécurité ». Voyez-vous ce que je veux dire? Dans tous les domaines, ce mot « sécurité » gouverne. Il n’y a rien de sûr, éternellement sûr, qui ne soit établi par Dieu et qui concerne Son Fils, Jésus-Christ, notre Seigneur.

C’est toujours le côté positif du Nouveau Testament, et je vais donc conclure en vous rappelant les neuf et les dix.

Pourquoi neuf précautions ? Pourquoi neuf fois : « attention, de peur… attention, de peur… » ? Comme le Seigneur est prudent, même avec ses meilleurs serviteurs, ses serviteurs les plus utilisés... s'ils sont réellement sous Son gouvernement souverain, quelles précautions Il prend. Vous souvenez-vous? Avait-il jamais été un plus grand serviteur que l’apôtre Paul ? Y a-t-il jamais eu un serviteur plus utilisé par Dieu que lui ? J'ose dire dans les annales de l'éternité que l'homme est très précieux aux yeux du Seigneur. " De peur qu'en raison de la grandeur des révélations, je ne sois exalté au-delà de toute mesure... une écharde dans la chair, un messager de Satan a été donné... J'ai supplié le Seigneur trois fois de l'enlever. Et Il a dit..." et non "Non", le Seigneur est toujours positif : "Ma grâce est suffisante." Mais la précaution du Seigneur est d'empêcher un serviteur très utilisé et très précieux de dévier, de tomber dans le piège terrible de l'orgueil, même dans les choses saintes, les choses de Dieu et du ciel, car l'orgueil spirituel est la pire forme d'orgueil. Et l'orgueil, l'orgueil... les ravages de l'orgueil. " Peur que je ne m'élève... " La précaution de Dieu : "De peur... de peur" ; et ici, vous avez ces neuf "Peur". Regardez-les, mes amis. Parcourez-les, pas seulement comme une étude biblique, intéressante... mais notez le péril qui est associé à chaque "Peur". Prenez-le à cœur. C'est ainsi que ce livre est traversé du début à la fin par cette phrase : " Peur... " "Peur..." "Peur..." "Soyez sur vos gardes ! Soyez sur vos gardes ! S'agit-il d'un être qui demeure à jamais, indestructible et inébranlable ? Est-ce le Christ ?"

Soyez totalement engagé. C'est là que l'autre côté "laissons-nous" et le "laissons-nous" dix fois. Si vous résumez tout cela, cela revient à ceci : « Soyez engagés sans réserve et totalement ». Engagés! Je pense que cela signifie quelque chose de plus que devenir chrétien, beaucoup, beaucoup qui sont encore des enfants de Dieu, oui, véritablement nés de nouveau, mais ils ne sont pas totalement engagés. Pas totalement engagés, il y a d’autres intérêts. Ils ont un pied, ou même un orteil, dans le monde – encore quelque chose où il existe des alternatives à la totalité. Mais l'exhortation ici, dix fois mentionnée : "Laissons-nous... parce que, parce que, à cause de ce péril... faisons-le !" Le grand « Laissant » du chapitre 6:1, n'est-ce pas ? «Allons-y!» Ne dérivez pas, ne vous laissez pas à la merci du courant présent, de la marée, du vent. Il n’y a rien qui nous protège plus que d’être positif.

J'aime cette traduction de la phrase, vous savez que notre anglais est « fervent d'esprit, servant le Seigneur » et je pense que c'est Moffatt qui l'a traduite et j'aime bien : « Maintenez l'éclat spirituel ! Oh, c'est une protection. Il n’y a rien de plus protecteur que d’être positif. Vous vous souvenez de David sur le toit de la maison ? La tragédie, la catastrophe, la calamité de la vie de David, qui a laissé sa cicatrice sur lui, était d'être sur le toit de la maison alors qu'il aurait dû être dans la bataille ; allongé alors qu'il aurait dû y aller.

Israël a tergiversé dans le désert pendant quarante ans au lieu de se mettre au travail, d'aller de l'avant. "Poursuivons notre croissance, sans refaire les fondations... mais continuons, continuons". Souvent, la lassitude, la fatigue, le découragement, l'abattement, la perplexité, les déceptions nous rendent tristes, nous rendent tristes... nous enlèvent l'initiative, et nous sommes enclins à nous enfoncer. Et alors, encore et encore dans notre histoire spirituelle, nous devons ceindre les reins de notre esprit : "Non, ça ne va pas ! Ce n'est pas possible. C'est un cul-de-sac. Si je m'enfonce ici, il n'y a pas d'issue, le seul moyen est d'en sortir et de continuer." Méfiez-vous de vos culs-de-sac, de vos marécages, de vos "voies interdites". Restez sur la grande route, l'artère principale. En ce sens, si vous voulez, en ce sens, vous pouvez marcher vers Sion ; que la doctrine soit juste ou non, ayez-en l'esprit. Et vous chanterez à nouveau cet hymne : "Je marcherai dans les rues dorées". Nous avons repris cet air la semaine dernière, et la Bible dit qu'il n'y a pas de rues dans la nouvelle Jérusalem ! Il n'y en a qu'une - une rue d'or - tout Dieu est dans la nouvelle Jérusalem, la Jérusalem céleste, une seule, une seule chose : une rue d'or. Vous n'y choisirez pas votre lieu de résidence ! Vous allez être mis sur la route du Seigneur. Vous voyez le côté figuratif ? C'est bien cela : tout Dieu, une rue d'or, et une seule. Il faudra bien qu'un jour nous apprenions à vivre ensemble !

Mais le point, l'élément intégrateur et unificateur, c'est : "Poursuivons notre croissance". Si nous sommes tous dans cet état d'esprit, nous ne serons pas pris par ces choses subversives, ces alternatives, ces plus, ces impositions. Nous ne nous laisserons pas prendre. Non ! "Est-ce que cela va signifier, réellement et véritablement, un accroissement du Christ, une plus grande plénitude du Christ ; ou est-ce que c'est quelque chose d'intéressant, de fascinant, quelque chose qui va être pour le moment, pour l'instant, et qui va ensuite s'estomper, et je vais être laissé en plan ?" C'est ce qui se passe avec beaucoup de ces choses. Elles ne durent qu'un temps. On peut voir l'histoire parsemée d'épaves de choses qui, à un moment donné, semblaient être la chose, la chose ultime. Eh bien, la seule chose qui soit la chose, c'est l'accroissement de Jésus-Christ. Le test de toute chose : l'accroissement de Jésus-Christ. Et le défi universel, le concours, porte sur cela.

J'en ai assez dit. Je m'arrête là, en priant, comme vous le ferez, j'en suis sûr, pour que cela ne soit pas un sujet de conférence, le thème d'un homme, matin après matin. Le Seigneur en fera un défi : "Car encore une fois, encore une fois, j'ébranlerai non seulement la terre, mais les cieux" ; et l'ébranlement a commencé. Il a commencé. La chrétienté est entrée dans la grande secousse. Qu'est-ce qui va rester ? Non pas les choses fabriquées, non pas les choses terrestres de la chrétienté, mais ce Royaume, cette Règle souveraine, qui ne peut être ébranlée. C'est Sion, "comme les montagnes qui entourent Jérusalem", elle ne peut être ébranlée. C'est l'idée de l'Ancien Testament, mais elle est là. C'est ce qui est réellement et véritablement spirituel et céleste qui est en nous et dans lequel nous sommes. C'est cela (pour utiliser notre premier mot ce matin) vers lequel "nous sommes venus". Que le Seigneur nous aide.

Seigneur, avec la plume indélébile de l'Esprit du Dieu vivant, écris les termes de la Nouvelle Alliance sur nos cœurs, sur les tables charnelles de nos cœurs. Écris de manière indélébile, afin que cela ne se passe pas avec la semaine, avec le ministère, avec le rassemblement du peuple - même si tout cela peut être béni et joyeux - mais que l'intention même du Seigneur, qui nous a été révélée, demeure dans nos cœurs. Vérifie-nous continuellement; arbitrer entre les deux parcours ; garde-nous des options, des alternatives ; et pouvons-nous toujours revenir à ceci : « Est-ce que cela signifie davantage du Christ ? Seigneur, alors aide-nous. Nous le demandons avec action de grâce, au Nom du Seigneur Jésus. Amen.

À suivre

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