Traduit
et adapté de l’anglais par Jean-Marc TOURN (2010) Edition
originale : Emmanuel Church 12000 East 14th Street TULSA OK 74128 -
5016 USA
Table
des matières
Introduction
I
- Les 40 jours après la Résurrection
II
- Christ intime
III
- Mort et Résurrection de Christ
IV
- Rempli de l’Esprit
V
– Le sacerdoce
VI
- La mission et l’œuvre du Saint-Esprit
VII
- De la relation de vie dans l’Esprit, au Plan final de Dieu
VIII
- Une ressource commune
IX
- Le bélier de consécration
VIII
- UNE RESSOURCE COMMUNE
«
Par la grâce qui m’a été donnée, je dis à chacun de vous de
ne pas avoir une trop haute opinion de lui-même, mais de revêtir
des sentiments modestes, selon la mesure de foi que Dieu a départie
à chacun. Car, comme nous avons plusieurs membres dans un seul
corps, et que tous les membres n’ont pas la même fonction, ainsi
nous, qui sommes plusieurs, nous sommes un seul corps en Christ, et
nous sommes chacun en particulier les membres les uns des autres,
ayant toutefois des dons différents, selon la grâce qui nous a été
donnée : soit la prophétie pour l’exercer selon la mesure de la
foi ; soit le ministère pour s’y attacher ; soit l’enseignement
pour s’y appliquer ; soit l’exhortation pour la pratiquer. Celui
qui distribue les aumônes, qu’il le fasse avec simplicité ; celui
qui préside, qu’il le fasse avec soin, celui qui exerce les
oeuvres de miséricorde, qu’il le fasse avec joie » (Romains
12:3-8).
«
Il y a diversité de dons, mais un même Esprit. Il y a aussi
diversité de ministères, mais un même Seigneur ; il y a aussi
diversité d’opérations, mais c’est le même Dieu, qui opère
tout en tous. Or, la manifestation de l’Esprit est donnée à
chacun pour l’utilité commune » (1 Corinthiens 12:4- 7).
«
Il a mis toutes choses sous ses pieds et l’a donné pour chef
suprême de l’Eglise, qui est son Corps et la plénitude de celui
qui remplit tout en tous » (Ephésiens 1:22-23).
«
Mais que, professant la vérité dans l’amour, nous croissions
en toutes choses dans celui qui est le Chef, Christ ; de qui, tout le
corps, bien coordonné et étroitement uni, par le concours de toutes
les articulations, tire son accroissement, selon la force accordée à
chaque membre, afin qu’il soit édifié lui-même dans l’amour »
(Ephésiens 4:15-16).
«
C’est Lui qui est la Tête du Corps de l’Eglise : Il est le
commencement, le premier né d’entre les morts, afin qu’il tienne
le premier rang en toutes choses » (Colossiens 1:18).
«
…Dont tout le corps, joint et étroitement uni par les
articulations et les liens, s’accroît d’un accroissement selon
Dieu » (Colossiens 2:19).
«
Ne néglige point le don qui est en toi, qui t’a été donnée
par prophétie, par l’imposition des mains du conseil des anciens »
(1 Timothée 4:14).
«
C’est pourquoi je te rappelle de ranimer le don de Dieu qui t’a
été transmis par imposition de mes mains » (2 Timothée 1:6).
Nous
abordons l’aspect collectif commun : la relation entre la vie de
l’Esprit et le Plan de Dieu à propos de l’Eglise, en
reconnaissant ce qui est établi dans la Parole, c’est-à-dire que
la représentation de Dieu dont nous parlons n’est pas seulement
individuelle mais commune et collective. Il existe deux définitions
très importantes de l’Eglise. La première est celle de 1
Corinthiens 12:12 : « de Christ » « comme le corps est
un… il en est de même de Christ ». Voila la définition la
plus complète de l’Eglise.
La
deuxième est dans Ephésiens 2:15 : « …un homme nouveau ».
Les deux premières sont résumées dans une troisième : « l’Eglise
qui est son Corps ». Dans l’esprit de Paul, le Corps est
Christ symbolisé de manière collective : c’est encore et toujours
l’homme nouveau. Tout est concentré dans ces deux définitions :
Christ et l’homme nouveau en une entité commune, l’Eglise. Nous
avons beaucoup parlé de l’esprit de filiation chez l’individu
chrétien, mais cet esprit est encore plus présent au sein de
l’Eglise. C’est en un seul et même Esprit que nous sommes
baptisés dans un Corps, l’Esprit de filiation. Ceci veut dire que
l’importance de l’individu dépend du Corps, dans le Corps.
L’Apôtre
le souligne en déclarant : « par la grâce de Dieu qui m’a été
donnée, j’exhorte chaque être humain à ne pas avoir une trop
haute opinion de lui-même, parce que nous sommes tous membres les
uns des autres ». L’individu ne doit pas être placé
au-dessus du corps. Le membre a son importance, l’apôtre le dit
clairement, mais il n’est pas prédominant. Ce qui nous amène à
un autre aspect de la vérité du Corps de Christ, qui est présenté
dans la Parole de Dieu.
A
- Le Saint-Esprit et l’ordre au sein du Corps
La
vision de Paul sur le Corps est si surprenante qu’elle semble
impossible. Il présente l’Eglise, Corps de Christ, comme un
organisme complet dès le départ et déjà en marche. Il en parle au
présent. « Tout le corps bien coordonné et étroitement uni…
fait croître… » Le corps est un. Paul ne parle jamais de
l’Eglise comme si elle allait être unie et coordonnée : « le
Chef, Christ… de qui le corps bien coordonné et étroitement uni…
fait croître ».
On
en est stupéfié au point de se poser des questions et d’en tirer
certaines conclusions. Le fait est que, comme nous le constatons, le
corps est loin d’être coordonné et uni ; il est même écartelé
et désordonné. Ce n’est que très rarement que nous pouvons
affirmer que l’Eglise est unie et parfaitement coordonnée.
C’est
surtout le contraire ! Même deux personnes parfaitement unies en
Christ font partie des exceptions. Et pourtant Paul affirme que c’est
l’état de l’Eglise.
Nous
pensons que c’est la situation idéale, donc impossible. Paul l’a
écrit il y a des siècles de cela, comme si l’Eglise était dans
cet état-là, et nous devons examiner les circonstances du temps de
Paul pour voir que sa conception était en contradiction avec la
situation d’alors. Ce n’est pas une situation impossible. Si nous
avions vu les choses comme Paul, nous aurions dit la même chose. Ce
que Paul voyait sur l’Eglise, Corps de Christ était bien
évidemment une vision spirituelle et pas naturelle. Il voyait
l’Eglise d’en haut et non d’en bas.
Il
ne considérait pas le côté humain des croyants et ce qui
provoquait conflits et tensions, la division et le manque
d’adaptabilité, de communion et d’unité, il voyait le lien
intime. C’est une des choses les plus difficiles à expliquer. Nous
pouvons bien voir ce que Paul veut montrer, et il y a une clé à
cela. La clé est que Christ est une unité. Il n’y a ni conflit,
ni tension, ni division, ni esprit de parti, mais une parfaite
harmonie, une vie ordonnée.
Le
Saint-Esprit, qui est l’Esprit de Christ, distribue Christ à tous
Ses membres. Ce qu’ils sont en eux-mêmes est une chose, mais ce
que Christ est en eux, c’est autre chose. En venant au sein du
conflit de notre humanité, il n’a pas abandonné sa nature et n’a
perdu ni sa parfaite harmonie ni son unité. Ce qui est de Christ en
nous produit une chose, d’une seule manière dans un seul but pour
accomplir un plan bien défini. Il ya une unité parfaite et une
relation parfaite. Ce qui vous est donné est un aspect des choses,
une caractéristique de Christ, alors qu’à moi est donné un autre
aspect, et à un troisième encore un autre aspect. Cependant, toutes
ces caractéristiques forment un seul Homme parfait et sont
nécessaires dans ce but.
Si
nous vivons dans l’Esprit, si notre vie est dans l’Esprit, malgré
tout ce que nous sommes par nous-mêmes, il y a en nous toute la
parfaite unité de Christ ; il y a quelque chose de Christ à l’œuvre
en chacun qui, reliée à tout ce qui est de Lui dans tous les
autres, accomplit toute la manifestation de Christ.
C’est
ce que Paul a vu, et c’est ce que nous devons voir. C’est ainsi
que l’Apôtre évalua la situation à Corinthe. L’un disait : «
Je suis de Paul ! » ; un autre : « Je suis d’Apollos !
» ; encore un autre : « Je suis de Pierre ! » Paul
rétorque : « Christ est-Il divisé ? » Il veut dire : «
C’est vous, c’est pas Christ. Vous violez la vérité, vous
détruisez la réalité. La réalité est que Christ demeure un.
Parce que vous vivez en vous-mêmes, vous êtes en contradiction,
mais le fait demeure que Christ est un. Si vous abandonnez cette
façon de penser, et venez sur le terrain de Christ, vous entrerez
dans cette réalité ».
Ainsi
Paul vit comme d’en haut, tout ce que nous voyons sur ce qui se
présente à nous en tant qu’Eglise, Corps de Christ et peuple du
Seigneur. Paul a vu l’Eglise sous une perspective céleste et il en
enseigna la vérité ; laquelle ? Christ est un et, bien qu’Il
puisse se livrer à nous par le Saint-Esprit, sous divers aspects de
Sa Personne. Il n’est pas divisé. Même si nous, les enfants de
Dieu, nous sommes divisés, l’unité de Christ demeure malgré
tout. Mais Paul a perçu et vu plus que cela. Il a compris son
fonctionnement.
Il
a dit des choses qui nous concernent et nous a dit de considérer
cela pour manifester autant que possible la réalité du Corps. Cette
réalité nous n’en sommes pas responsables et nous ne pouvons rien
y changer. Rien dans l’univers ne peut enlever le fait que Christ
est un. Rien ne peut détruire ni diviser Christ pour l’éparpiller
en de multiples fragments disparates. Rien ! La Tête est aux cieux,
puissance universelle de victoire, sur chaque pouvoir de division
dans l’univers ; rien ne peut affecter l’unité absolue de
Christ.
Comme
membres de Christ, nous pouvons tous connaître le conflit le plus
violent, mais nous ne pouvons rien faire contre cette unité.
L’expression et la manifestation de cette unité, c’est une autre
histoire et c’est là que commence notre responsabilité. En voyant
le contexte et la réalité de cette unité, Paul avait des choses à
partager sur notre responsabilité, relative à la manifestation de
l’unité, au milieu de nous.
Nous
en verrons certains points. Il ne s’agit pas de faire un exposé
sur des grands thèmes, de grandes idées sur l’unité. L’unité
a un rapport avec le plan de Dieu pour cet univers, Dieu manifesté
en « Homme corporatif ». C’est notre appel, notre destinée, ce
pour quoi nous vivons, quelque chose où nous allons passer à côté
si nous ne la reconnaissons pas.
Nous
n’avons ni une connaissance ni une compréhension exactes de ce que
Dieu fait et pourquoi Il agit ainsi avec nous, tant que nous ne
voyons pas clairement le plan de Dieu qui est d’être conforme à
l’image de Son Fils, le produit d’un Homme collectivement parlant
au sein de l’univers, qui est la plénitude de Christ.
B
- La croissance a besoin d’ordre
Premier
point : Le Corps (l’homme nouveau, collectivement parlant) grandit
et croît dans l’ordre. L’apôtre le dit clairement : quand le
corps est bien et étroitement coordonné, il grandit dans la
croissance divine, chaque membre opérant selon sa mesure. L’ordre
et la croissance vont de pair. Le parallèle avec le corps physique
est logique : pas de croissance, pas de développement, pas
d’épanouissement sans que le corps soit en ordre de marche, une
bonne coordination et un fonctionnement harmonieux.
La
création de Dieu dans le monde physique est une merveille : chaque
élément est à sa place pour le but qu’il doit atteindre. Essayez
n’importe quel autre fonctionnement dans la disposition des membres
du corps et vous verrez combien vous serez handicapés. Sans vouloir
faite de l’humour, supposons que notre pouce se situe de l’autre
côté de notre main et qu’ont doit travailler ainsi, imaginons les
limites que cela nous impose.
Ainsi
donc, le Seigneur a un ordre qui, s’il est respecté et reconnu et
s’il fonctionne, nous amènera à un haut niveau de croissance et à
la réalisation du plan divin. Nous ne pouvons davantage réaliser le
Plan de Dieu sans respecter l’ordre divin, que nous ne pouvons
exploiter nos capacités physiques avec un corps malade.
Le
facteur déterminant de cet ordre, c’est l’autorité de Christ,
et bien sûr, notre attachement à son autorité : « Attachés à
la Tête d’où le corps tout entier dépend… » L’autorité
de Christ et notre soumission à elle est inhérente à la croissance
spirituelle. Chaque élément est relié et centré sur Lui, la Tête.
Aucune
partie du corps ne peut fonctionner si la Tête est séparée du
corps, indépendamment de lui. Un problème neurologique ou une
fracture osseuse, et le corps entier ne fonctionne plus bien.
Tout
est dépendant de la Tête. Donc, l’autorité de Christ est
essentielle à l’ordre du corps, l’Eglise. Quand nous parlons de
l’autorité de Christ, c’est de la direction du Saint-Esprit
venant de la part de Christ, la Tête. Symboliquement, si l’huile
répandue sur la tête ne descend pas de la tête vers le corps (en
référence à l’huile qui coulait de la tête sur la barbe et les
vêtements d’Aaron), elle n’a aucune utilité. Ici, le
Saint-Esprit répandu sur la Tête se répand sur tous les membres du
Corps, plaçant tous les membres sous l’autorité de la Tête et
sous une seule onction.
Nous
sommes tous baptisés d’un seul Esprit dans un seul Corps, sous une
autorité unique, parce que l’huile d’onction est donnée à la
Tête. Il s’agit bien du gouvernement du Saint-Esprit. Il nous faut
maintenant aborder le fonctionnement individuel des membres du Corps.
En tant que telle, la question de notre fonction propre n’est pas
prioritaire. La relation avec les autres n’est pas une question qui
devrait nous poser un problème moral.
Ce
qui est primordial, c’est de nous placer sous l’onction et sous
la direction du Saint-Esprit. L’ordre en résultera. Quand le
membre reconnaît l’autorité de Christ en toutes choses, il
fonctionne spontanément avec chaque membre, expression de Christ.
L’harmonie s’installe de manière aussi spontanée.
C
- Nature de la relation et de la fonction spirituelles
Deuxième
point : les membres de Christ sont des parties fonctionnelles de
Christ. C’est la suite logique. Débarrassons-nous de tout schéma
préétabli et reconnaissons que le Corps de Christ est l’union
d’esprits renouvelés habités par le Saint-Esprit. Ce n’est pas
l’unité de tant et tant de personnes physiques qui se font appeler
« église » ; c’est simplement un rassemblement ou une assemblée.
Ce
que nous sommes ensemble en esprit fait de nous l’Eglise. Les
croyants et les assemblées ou communautés ne font pas une Eglise.
L’Eglise est spirituelle, parce qu’elle est une union d’esprits.
N’est-ce pas ce que le Maître voulait souligner dans son dialogue
avec la Samaritaine, A ses paroles :
«
Nos pères adoraient sur cette montagne ; et vous dîtes que
Jérusalem est le lieu où les hommes doivent adorer Dieu ? »
Jésus
répondit :
«
Les vrais adorateurs adoreront le Père en esprit et en vérité
». Il n’était pas question du temple des Samaritains ni du
temple des Juifs à Jérusalem : les vrais adorateurs adorent le Père
en esprit et le Père recherche de tels adorateurs. « Dieu est
Esprit et il faut que ceux qui L’adorent, L’adorent en esprit et
en vérité ».
Le
Seigneur disait en effet : « Je suis venu pour remplacer le temple
et tout le système religieux extérieur, et à présent, de par ma
venue, l’Eglise n’est plus un lieu ou une assemblée quelconque
mais une union d’esprits ». « Là où deux ou trois sont
assemblés en Mon Nom, là Je viens et Je me joins à eux ».
Quelque part, les gens ont l’idée que si deux ou trois se
rassemblent ils vont dire : « Seigneur, nous sommes venus pour nous
réunir en Ton Nom, vient Seigneur et unis-toi à nous ! » Nulle
part, il ne dit cela. Il est hors de question de chercher un endroit
où nous pourrions y proclamer que le Seigneur y est présent.
Il
a dit : « Là où deux ou trois sont… Je suis présent… ces deux
ou trois ont déjà ma présence demeurant en eux ». Voilà l’Eglise
!
Une
union d’esprits, pas quelque chose de physique mais le Corps
spirituel de l’Eglise. « Celui qui est uni au Seigneur est un
esprit avec Lui ». C’est la nature de l’union et de celle
des membres du Corps. Etre membre de Christ est différent de notre
relation physique.
Combien
faudra-t-il de temps pour nous débarrasser de ces notions fausses
sur l’Eglise ? Lorsque nos noms sont inscrits sur un registre
d’église, nous disons que nous faisons partie de l’Eglise. Etre
membre de l’Eglise, c’est être membre de Christ en union
d’esprit avec Lui. L’esprit n’est qu’un canal.
Revenons
à ce que nous disions. Le Saint-Esprit donne au croyant obéissant
une certaine mesure de Christ, c’est-à-dire une certaine faculté
spirituelle. Pensez-y un instant. Les dons de l’Esprit, que
signifient-ils ? Nous les avons évoqués dans notre dernier chapitre
à propos de 1 Corinthiens 12 et Ephésiens 4. Ils ne couvrent pas la
totalité de ces dons de l’Esprit, car les facultés spirituelles
de Christ ne peuvent pas toutes être inventoriées. Mais vous en
avez quelques exemples.
D
- L’imposition des mains : son but et sa signification
Nous
nous référons à deux passages, des épîtres à Timothée, à
propos de l’imposition des mains. Paul parle du don qui était en
lui par prophétie, accompagnée de l’imposition des mains par les
anciens. Ce fut un don attribué par l’Esprit à Timothée. Cela
montre que c’est une chose nécessaire, car c’est dans la Parole
de Dieu ; Il nous faut être parfaitement honnête avec la Parole de
Dieu, et avec nous-mêmes, et avec le Seigneur, et ne mettre de côté
aucun de ces sujets.
La
première chose que signifie l’imposition des mains c’est qu’elle
se fait dans le Corps. Dans le Nouveau Testament, l’imposition des
mains était une reconnaissance que les convertis étaient maintenant
membres d’un Corps. Le premier exemple est en Samarie. Les
samaritains se tournaient vers le Seigneur, et là certains anciens
vinrent de Jérusalem pour constater cette véritable oeuvre du
Seigneur, et il est dit, par respect pour ceux qui avaient cru : «
ils imposèrent leurs mains sur eux ». C’est déjà un
merveilleux triomphe de l’Esprit sur les relations difficiles qui
existaient à l’époque entre les Juifs et les Samaritains, et
c’est un merveilleux accomplissement de ce que Christ avait dit à
la femme samaritaine au sujet des vrais adorateurs qui n’étaient
ni sur une montagne ni à Jérusalem.
C’est
le témoignage spirituel qui importe. Le témoignage rendu par
l’imposition des mains était qu’ils formaient un seul Corps et
un seul esprit. Et puis, à partir du moment où les mains étaient
posées sur la tête des croyants, la souveraineté de Christ notre
Tête était proclamée, autrement dit la soumission du membre à la
Tête. Il serait utile d’élargir la question de l’autorité de
la Tête et l’étudier tout au long de la Parole de Dieu pour que
tout soit clair. Quand le Seigneur parle de la Tête, Il sous-entend
la soumission à cette autorité. Il en donne une illustration
humaine : L’homme est la tête de la femme comme Christ est la Tête
de l’Eglise ; ce qui signifie que l’Eglise doit dans son intérêt
et pour son plus grand bénéfice, se soumettre à Christ.
Le
Seigneur souhaite atteindre ses objectifs les plus élevés par cet
ordre-là, et si cet ordre n’est pas respecté, il y aura toujours
une limitation. Quand il s’agit de se soumettre à Christ, l’homme
est autant concerné que la femme. Paul s’adresse autant à l’homme
qu’à la femme à propos de la façon de se comporter dans
l’assemblée. C’est un ordre sous contrôle céleste, donc nous
devons tous nous soumettre à Christ et à Son Autorité, quelle que
soit notre position ou notre place. Nous avons évoqué l’imposition
des mains, l’existence d’un Corps et de la soumission de ce Corps
à une Tête, Christ.
Quand
des représentants de ce Corps ont prié pour Timothée en lui
imposant les mains et en reconnaissant la réalité de ce Corps
soumis à Christ, ils ont été amenés à prier selon l’Esprit
d’une certaine manière. Remarquez que le « presbytère » n’est
pas le corps officiel en tant que tel, pas nécessairement un groupe
d’apôtres, car Ananias a imposé les mains à Paul sans être
apôtre. Il représentait la communauté de Damas tout au plus.
A
Antioche, il y avait 5 hommes en autorité qui n’étaient pas
apôtres, mais simplement des hommes qui avaient pris une
responsabilité spirituelle sous l’autorité de Dieu dans la
communauté. Pendant qu’ils louaient et adoraient le Seigneur et
jeûnaient, le Seigneur leur a commandé de mettre à part Barnabas
et Saul pour le ministère.
Pour
Timothée, ils voulaient que le jeune homme soit envoyé et mis à
part en sachant que le Seigneur le qualifierait d’une certaine
manière. Cette prière fut inspirée et prophétique. Il devint
clair pour tous que Timothée était marqué par un appel spécial :
« Fais l’œuvre d’un évangéliste et applique-toi à ton
ministère ». Comment cela s’est-il produit ? N’était-ce
pas la prière d’imposition des mains ? C’était prophétique…
une indication que Dieu lui faisait un don pour cela.
Dans
le fonctionnement biblique du Corps de Christ, ni la méthode, ni le
témoignage, ni le résultat ne doivent être mis en question. Le
Corps de Christ doit cesser d’être un système. Le témoignage du
Saint-Esprit devrait se perpétuer pour les croyants. L’unité du
Corps, l’autorité de Christ et le don du Saint-Esprit sont les
trois piliers sur lesquels les ministères ou services devraient
fonctionner dans l’Eglise, Corps de Christ. Ne rétrécissons pas
le sens du mot « don » : il a été souvent limité à 3 ou 4
notions au détriment de toute la vérité. Certaines personnes
croient qu’un don est le signe assuré du Saint-Esprit et que si
vous n’avez pas ce don, vous n’avez pas reçu le Saint-Esprit.
Que
le Seigneur nous délivre d’une telle conception ! Paul montre très
clairement que ce que des gens considèrent si important est le plus
petit des dons, le parler en langues. D’autres dons sont bien plus
importants que celui-ci : le don de sagesse, le don de connaissance,
le don d’interprétation des langues, le don de révélation, par
exemple. Ils sont même si importants qu’on ne peut vraiment les
exercer en public, car ce ne sont pas des dons à démontrer devant
les hommes. Ces dons s’exercent de manière paisible mais efficace.
Il en existe d’autres qui oeuvrent en secret et ils sont cependant
des dons du Saint-Esprit.
La
question est que le Saint-Esprit donne une certaine faculté de
Christ à ses membres. Il doit y avoir une correspondance entre les
facultés spirituelles et les facultés physiques. Le discernement et
le Seigneur par l’Esprit font que certains membres du Corps voient
et discernent pour Lui. Tous n’ont pas cette perception, ce
discernement. Que ceux qui ne l’ont pas l’acceptent, au lieu de
prétendre l’avoir et d’attirer des gens dans toutes sortes de
problèmes parce qu’ils agissent sans aucun discernement.
Quelques
uns ont ce don et il serait bon pour ceux qui n’ont pas ce
discernement de travailler en communion avec ceux qui voient plus
clairement qu’eux. Moïse a dit à son beau-père : «Viens avec
nous et sois des yeux pour nous ! » En l’occurrence, Moïse
avait fait une erreur, mais néanmoins le Seigneur a besoin d’yeux
pour guider Son peuple. Vous pouvez prendre chaque membre du corps et
découvrir la faculté spirituelle qui lui correspond. Certains
entendent plus clairement et plus rapidement que d’autres ce que le
Seigneur veut dire… Christ par
l’Esprit est dispensé à travers Ses membres par des facultés
spirituelles, et les membres doivent tous fonctionner par rapport à
cela. Ensuite le Corps se construit et grandit.
L’apôtre
nous dit qu’il nous faut simplement le reconnaître et devenir, de
par notre constitution, des membres actifs de Christ en esprit, mais
il nous faut garder le don en activité. Attention de ne pas passer à
côté en laissant les choses s’estomper ! Ranimons le don qui est
en nous !
E
- La reconnaissance du Corps
L’apôtre
Paul nous enseigne qu’il doit y avoir une reconnaissance mutuelle
du Corps de Christ. Les paroles sont adaptées : « …à chacun
de vous de ne pas avoir une trop haute opinion de lui-même ».
S’il le fait, il prendra les autres membres de haut et les
considérera à un niveau inférieur à celui qu’ils ont. Ceci fait
du tort au Corps de Christ comme le membre qui cherche à dominer une
situation. La soumission mutuelle et la reconnaissance de ce qu’est
l’autre, c’est le désir du Seigneur. Pierre disait : «
Soumettez-vous les uns aux autres dans la crainte du Seigneur ».
F
- Le Ministère de Christ
Ensuite
il doit y avoir le ministère de Christ de l’un vers l’autre.
Nous avons quelque chose de Christ, une faculté pour exercer le
ministère de Christ, c’est-à-dire une mesure de Christ à
partager. C’est de cette façon que le Corps grandit.
L’Apôtre
Jean nous dit : « Si quelqu’un voit son frère commettre un
péché qui ne conduit pas à la mort, il demandera à Dieu qui lui
donnera la vie pour ceux qui commettent un péché qui ne conduit pas
à la mort » (1 Jean 5:16). Cela fait aussi partie de notre
ministère : Christ n’est-Il pas notre Vie ? Ne pouvons-nous pas en
Christ communiquer cette vie à l’autre ? Bien sûr que nous le
pouvons puisque nous y sommes appelés. C’est ainsi que le Corps
grandit.
Oh,
que le Seigneur nous permette d’être de plus grands ministères de
vie l’un pour l’autre, et pas de mort ! A la lumière des
Ecritures, il semble que l’ordre spirituel est une idée militaire.
Parce que tout ce qui est lié à la victoire est associé à
l’ordre.
Prenons
par exemple le livre des Nombres, on découvre que l’armée
s’organise en fonction de la conquête. Au son de la trompette, ils
recevaient l’ordre de se mettre en marche. Le Nouveau Testament
nous rappelle toujours que nous sommes dans un conflit. Dans l’épître
aux Ephésiens apparaît le bon agencement d’un corps dans des
relation justes, par l’identification avec Christ, un ensemble bien
ordonné rempli de l’Esprit ; alors vient seulement notre combat
contre les puissances et les principautés spirituelles. Pourquoi
cela vient à la fin ? De toute évidence, parce que, s’il existe
un désordre dans le Corps, il n’y aura ni marche triomphante, ni
aucune victoire sur les forces du mal.
Nous
avons déjà souligné que le détail et la technique d’organisation
de l’Eglise, ce n’était pas notre affaire ; notre responsabilité
à nous est de veiller à ce que notre vie soit alignée sur la vie
de l’Esprit et reconnaître ses lois. Elles ont été établies et
nous devons y obéir. C’est une très importante réalité, comme
le souligne Paul. Mais Paul affirme également que, pour qu’il y
ait croissance, édification, développement et victoire, il nous est
impossible de vivre sur une base naturelle où le risque de division
existe toujours.
En
quittant ce terrain charnel et en venant sur le terrain de Christ,
vous serez sur une base d’unité, de croissance et de
développement. Vous ne serez plus charnels, comme des bébés, mais
vous entrerez en pleine maturité. Reconnaître cet ordre est
capital. Si une communauté locale est dirigée par le Saint-Esprit,
vous en aurez la manifestation et vous vivrez dans l’espérance.
Malgré l’état imparfait et immature du peuple de Dieu, le
Seigneur voit de là haut tout ce qui se passe : Il voit la valeur
spirituelle de chacun de ses enfants et recherche une relation
spéciale avec eux et Il pourra alors les mettre en contact avec des
situations et des personnes qui auront besoin de ce qu’ils
possèdent de Christ.
Demandons
au Seigneur de nous éclairer davantage sur ce sujet.
à suivre.....